Rapport de licence - Retour sur 3 années d'apprentissage de l'Architecture

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RAPPORT DE LICENCE

RETOUR SUR 3 ANNÉES D’APPRENTISSAGE DE L’ARCHITECTURE Enseignants encadrants : Mr CHAVANES & Mme MALIKIAN

Marie Antoinette RULLIÉ



Ce rapport de licence se décompose en deux grandes parties. La première est un bilan critique de tous les projets réalisés durant les 3 années de licence, comprenant les attendus du sujet et le sujet, la solution proposée et le regard critique que je peux avoir aujourd’hui. La seconde partie est un bilan synthèse, un début de réflexion sur la ville, sa compréhension et sa construction, que je développe brièvement au travers de mes expériences de licence.

Je remercie tous mes professeurs de licence, de tous les enseignements confondus, qui m’ont fait grandir et qui m’ont appris à regarder, apprécier et construire la ville grâce à l’architecture.

Je remercie ma famille qui m’a soutenu, relu, supportée durant ces trois années de licence.

Marie Antoinette RULLIE

Marie Antoinette RULLIÉ - ENSAPLV L3 2016 - Rapport de Licence- Enseignants : Mr CHAVANES & Mme MALIKIAN



PREMIÈRE PARTIE

BILAN CRITIQUE

RETOUR SUR LES 3 ANNÉES DE LICENCE

Marie Antoinette RULLIÉ - ENSAPLV L3 2016 - Rapport de Licence- Enseignants : Mr CHAVANES & Mme MALIKIAN



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BILAN CRITIQUE

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L1 La boîte à outils Un showroom à Romainville Atlas de la ville en mutation Initiation à l’urbanisme Charte d’architecturale d’agence

L2 Maisons à patios Immeuble de logements La passerelle à deux brins Équipement culturel à la CIUP La CIUP, a-t-on le droit d’entrer ?

L3 Analyse rue Rebière De la rue aux logements Le quartier des pêcheurs, Santiago de Cuba L’immeuble à patios Ce que l’on voit nous appartient

Marie Antoinette RULLIÉ - ENSAPLV L3 2016 - Rapport de Licence- Enseignants : Mr CHAVANES & Mme MALIKIAN



L1 - Projet architectural - Enseignants : Mme ROUSSEL & Mr AZALBERT

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B OITE

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O UTILS

Mots clés : Espace minimum, flexibilité

ATTENDUS

PREDAGOGIQUES S

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Il s’agit ici de comprendre la mesure du C’est au bord du canal de l’Ourcq, vers la corps humain à travers la conception d’un espace mairie de Pantin, que s’implante la boîte à outils. minimum et flexible. Elle doit pouvoir abriter trois programmes : un atelier d’artiste, une cabane de chantier/vestiaires et une salle de réunion. Sa surface ne doit pas excéder les 50 m2 et sa structure et ce qu’elle contient doit être transportable.

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P R O P O S I T I O N Le long des quais de Saint Michel, les bouquinistes fleurissent. Lorsque les boites sont ouvertes, les livres exposés et les peintures suspendues, c’est tout le trottoir qui prend vie. Les boites auparavant bouclées et vertes deviennent multicolores et attirent le regard. C’est de ces boites que ma réponse s’inspire : un seul espace, la boite du bouquiniste, qui s’ouvre pour exposer ses œuvres ou pour travailler et se ferme pour plus d’intimité et/ou pour se concerter. Les établis de travail une fois assemblé deviennent une table de réunion, les portes, une fois ouvertes, deviennent des murs d’exposition et le petit patio créée grâce à la fermeture des portes permet de travailler dedans et dehors en toute tranquillité. Ainsi, la boite, aux dimensions d’un conta iner est amovible et transportable en deux lots : un lot composé de la boîte proprement dite et un lot composé de ses portes et accessoires. Enfin, pour terminer la boite s’habille comme la boite ouverte du bouquiniste, en vert avec des taches de couleurs vives que sont les livres et peintures exposées.

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La proposition est simple et répond aux critères demandés. Par rapport au site, elle est cohérente. D’abord par sa référence et la similitude de la situation et ensuite parce qu’elle se voit sans être agressive ou criarde par sa taille et sa forme. Cependant, cette réponse est incomplète. J’ai principalement travaillé la flexibilité dans le plan mais pas dans la coupe. Or, c’est du volume qu’aurait pu surgir la flexibilité. Et celle ci aurait pu s’avérer plus riche. L’utilisation de la double paroi est évoquée, et je comprends aujourd’hui son importance dans le gain de place. Elle ne sert ici qu’a stocker le mobilier modulaire et de vestiaire, mais avec le travail en coupe elle aurait pu abriter beaucoup plus de matériel et aurait pu être, en elle même, le mobilier et non le placard qui permet de ranger le mobilier.


CONFIGURATION SALLE DE RÉUNION

CONFIGURATION VITRINE



L1 - Projet architectural - Enseignants : Mme ROUSSEL & Mr AZALBERT

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O W R O O M RO M AIN VIL L E

Mots clés : structure, contreventement, façades rideaux, construction métallique

ATTENDUS

PREDAGOGIQUES S

Une structure métallique ou en bois, répondant à des critères structuraux est attendue. Elle doit être contreventée de toute part et porter ses façades.

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Un façadier d’Aubervilliers souhaite construire un showroom de 500 m2 à proximité de ses ateliers pour démontrer son savoir-faire et sa technique. C’est donc au bord de l’avenue de Paris que se tient l’édifice, avec très peu de vides aux alentours.

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P R O P O S I T I O N Le façadier devant montrer l’étendue de ses talents dans ce showroom et à travers ce showroom, la forme prime. Le bâtiment doit être l’image de marque de l’entreprise et être remarquable. Le showroom est donc composé de 5 coques aux structures indépendantes et reliées entre elles par un joint flexible pour lequel la question d’étanchéité n’a pas été posée. Elles sont de hauteurs différentes, offrant ainsi différents volumes d’exposition, allant de 4 à 9 m sous plafond. Le bâtiment présente des façades inclinées ou droites, démonstration du savoir faire de l’entreprise.

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La structure finale est très organique, comme un troupeau de tattoos les uns à côté des autres. La composition en plusieurs petites structures facilite le dimensionnement mais complique grandement le contreventement. Comment réaliser un joint flexible qui puisse être esthétique et ne pas faire une bande de noir à chaque franchissement de coque ? L’espace est séquencé grâce aux différentes hauteurs et d’un showroom on pourrait en faire plusieurs. Cependant, je trouve que la proposition finale n’est pas adaptée à l’échelle du projet. La proportion des coques et espaces engendrés est trop petite par rapport au programme. Il aurait peut être fallu n’en faire qu’une ou deux plus conséquentes, l’effet aurait été là. De plus, le site ne permet pas une telle installation, la conservation des arbres, la proportion des coques et la proximité du bâti voisin gâche quelque peu l’image innovante que le bâtiment voudrait donner. Au final le projet se révèle très excentrique et très couteux, même s’il s’agit là d’un exercice, il me semble que c’est une usine à gaz : on pouvait faire mieux, plus simplement. FAÇADES




L1 - Projet architectural - Enseignants : Mme ROUSSEL & Mr AZALBERT

AT L A S D E L A V I L L E E N M U T A T I O N Mots clés : Transformation, infrastructure limite

ATTENDUS

PREDAGOGIQUES S

Le but de l’exercice et d’apprendre à lire la ville en mouvement, à décrire ces mouvements graphiquement et à en dégager des questions, des problématiques. Il faut questionner l’urbain.

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Sur la zone bordant le canal de l’Ourcq, allant du parc de la Villette jusqu’au début de la ville d’Aubervilliers, nous devions réaliser un atlas de la ville en mutation sur un sujet précis. Nous avons choisi le périphérique, qui scinde cette zone en deux, comme un rempart séparant Paris et non Paris.

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P R O P O S I T I O N Paris, comme ville ancienne, est régie par son centre et s’étend en cercles concentriques. Le périphérique, bâti sur les limites de Paris et l’ancienne zone Non Aedificandi soulève plusieurs questions dans la ville. Comment la perçoit-on ? C’est une barrière visuelle puisque dans la zone où nous l’avons étudié, le périphérique est aérien et massif dans la ville. C’est une opacité que l’on perçoit de loin. La seconde question est : Si c’est une barrière visuelle, est ce pour autant une limite ? De quelle nature est elle et comment se développe la ville autour ? Nous nous sommes rendu compte que le périphérique n’est pas une limite administrative. Paris s’étend au delà, sur la zone non aedificandi. Les installations sont plutôt de nature publique (stades, gymnases, logements étudiants) et tendent à faire oublier la présence du périphérique du côté extérieur de Paris.

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En urbanisme, les choses ne sont pas telles qu’elles semblent être. La lecture de la ville se fait lors de flâneries et ballades répétées. Elle se fait aussi aux travers de plan et de schémas. Pour visualiser l’urbanisme et les tendances d’un territoire, il faut sans cesse faire des allers et retours entre les échelles et produire de la documentation pour mieux visualiser ce phénomène difficilement observable dans la réalité. On ne perçoit pas toujours bien les initiatives et stratégies de la ville dans la ville mais plus dans le plan. Nous n’avons pas su voir le périphérique autrement, nous n’avons pas su ouvrir sur les potentialités de cet objet dans la ville et sommes restés très axés sur la représentation de la réalité. Cet exercice apparaît un peu tôt dans le cursus de licence, néanmoins il est très enrichissant et nécessaire pour mieux comprendre les interactions entre la ville et ce type d’infrastructure.



AMÉNAGEMENT DE L’AVENUE

PROPOSITION D’ÉQUIPEMENT CULTUREL


L1 - Projet architectural - Enseignants : Mme ROUSSEL & Mr AZALBERT

INITIATION À L’URBANISME Mots clés : Espace public, mobilier urbain, grande voie

ATTENDUS

PREDAGOGIQUES S

La conception de la ville s’effectue à plusieurs échelles. Cet exercice permet d’expérimenter les échelles de la rue, de l’édifice, et enfin du mobilier tout en axant l’aménagement global sur une problématique, un thème adapté à la ville.

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L’avenue Jean Lolive s’étend entre Paris et Pantin jusqu’à Aubervilliers. Par groupe de 4 étudiants il s’agit d’étudier une portion de l’avenue, d’en dégager les potentialités. Et enfin, il faut requalifier cette portion d’avenue autour d’un thème, de références, toujours en se basant sur l’analyse de site. En parallèle des concertations et aménagements généraux de l’avenue (flux, végétation, mobilier, lumière), quatre programmes doivent se répartir le long de cette portion à savoir : un équipement sportif, un équipement culturel, un magasin de presse ou un fleuriste et une station de covoiturage. Chaque élève s’occupe seul d’un des programmes, en accord avec l’urbanisme de l’avenue choisi.

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P R O P O S I T I O N L’AVENUE Suite à l’analyse, nous nous sommes rendus compte que les commerces mouraient et étouffaient. Les trottoirs étaient trop étroits, les voitures trop présentes et la rue déserte de monde. Nous avons choisi de redonner du cachet à cette avenue en redonnant de la place aux usagers piétons et aux commerces. Nous avons élargi le trottoir pour permettre l’installation de mobiliers urbains favorisant la rencontre, le partage mais surtout, l’arrêt du piéton et son appropriation du lieu. LE PATIO D’ARTISTES Au cours du repérage, une porte de garage était ouverte et nous a laissé entrevoir un lieu abandonné, rempli de poésie. Ce sont d’anciens garages, organisés autour d’une cours. La végétation reprend ses droits et perce ça et là la dalle. Derrière ces garages se trouve un ancien atelier. Le travail que j’ai choisi est donc la reconversion de ce lieu en patio d’artistes, qui, toujours dans la lignée de notre projet d’avenue, donne de la place au piéton et provoque l’arrêt. Les garages sont donc réhabilités en studios de musique d’un côté et en galeries d’art de l’autre. Et l’atelier devient un grand café. Il est traversant ponctuellement vers le canal de l’Ourcq et l’imposant magasin des douaniers. Le langage de la ruine est utilisé volontairement, pour garder la mémoire du lieu, tels que les graffitis, la végétation sauvage, les portes de garage…

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La proposition urbaine est vraiment réussie. Elle a été construite au fil des différentes analyses et observations et semble logique. Elle permet à la ville, aux commerces et aux passants de respirer. Le jeu du mobilier urbain sur les trottoirs surgissant du pavage crée une ambiance de promenade au sein même de la ville. Le trottoir n’est plus subit, il est habité, le mobilier n’est plus rangé dans un coin, il fait partie intégrante du paysage. La rue, pour les passants, peut être circulation et pause en même temps.


AMÉNAGEMENT DE L’AVENUE

PROPOSITION D’ÉQUIPEMENT CULTUREL



BIA 1 - Stage de première année

C H A R T E A R C H I T E C T U R A L E D ’ A G E N C E Mots clés : Surfaces de bureaux, adaptabilité, flexibilité, ergonomie de travail

ATTENDUS

PREDAGOGIQUES S

L’entreprise O2 souhaite que toutes ses agences obéissent à une charte graphique et architecturale, c’est à dire en terme d’image et d’espace.

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Dans le cadre du stage ouvrier de première année de l’ESTP en bi-cursus ingénieur architecte, j’ai réalisé mon stage au siège du groupe O2, au service marketing et communication dirigé par Madame Géraldine Durand, également ma tutrice de stage. Pendant les 6 semaines, plongée au cœur de cette grande famille, j’ai pu en comprendre le fonctionnement et déceler la recette de la réussite qu’elle connaît aujourd’hui. Ma mission était de proposer une charte graphique que chacune des 168 agences en France suivrait pour afficher son affiliation à O2 et surtout pour faire transparaître cette marque si longuement construite. Cette charte graphique a pour but de donner des codes et des pistes dans le choix des agences et dans le choix d’aménagement.oisi.

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P R O P O S I T I O N J’ai travaillé avec les outils d’architecture à ma disposition après une première année. J’ai donc questionné les employés sur la manière dont ils préfèrent travailler, dans quels espaces. Je me suis appuyée sur des références de bureaux innovants de startup, avec de nouvelles surfaces de travails plus ergonomique et très proche des surfaces sur lesquelles on travaille chez soi. Il m’a été donné 3 tailles d’agences différentes avec 3 capacités d’accueil différentes. Pour chacune d’elle, il a fallu proposer un découpage des espaces optimal. La charte est donc accompagnée de plans types, avec variantes, d’exemples concrets d’aménagements, de solutions en matière de surface de travail, de rangements, de mise en valeur de la vitrine…

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Ce travail est très compliqué et je n’avais pas les acquis nécessaires pour produire une solution innovante. La solution proposée est plutôt pragmatique et très mathématique. Elle laisse peu de place à la sensibilité, en matière d’espace, de texture… Ce manque de sensibilité s’explique en partie par la liberté que doit laisser une charte. C’est la difficulté principale dans l’élaboration d’une charte, la gestion de l’ambiguïté, dans les textes et schémas. Il faut laisser un peu de liberté pour qu’elle soit adaptable à tout espace, mais pas trop pour ne pas subir des dérives inappropriées. Et la sobriété est donc de mise. Il s’agit alors de faire des carrés et de caser les surfaces adéquates pour permettre l’aménagement. Il s ’agit de se mettre à la place d’une personne lambda qui aimerait un manuel d’aménagement d’intérieur pour son agence.




L2 - Projet architectural - Enseignants : Mme PORTNOÏ & Mr SALAZAR

MAISONS

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PAT I O S

Mots clés : Espace domestique, mitoyenneté, intimité, orientations

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L’exercice consiste à imaginer les espaces et un quartier résidentiel, entre rue au sud et les lieux propres à une maison tout en interrogeant bois au nord, il s’agit de réaliser trois maisons à les relations de continuité intérieure-extérieure patios côte à côte. La parcelle de 7,5m par 21,5 m est un enclos bordé sur 3 côtés de murs de 2m26 de hauteur. La maison doit majoritairement « être en contact avec les sol » et « l’organisation des volumes devra privilégier les vues intérieures et les continuités de l’intérieur vers l’extérieur » ( Extrait du sujet).

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P R O P O S I T I O N Les différentes pentes de toiture et de hauteur sous plafond permettent aux volumes fonctionnels d’être orientés selon la lumière. Ainsi, des ambiances et des sensations différentes se créent. On a l’entrée solennelle ouverte sur des plantes et le patio en longueur, un salon–salle à manger qui respire grâce à la hauteur sous plafond importante mais en même temps qui se referme et se fond dans le patio ouest et enfin, le dernier volume sur deux étages, le cocon abritant les chambres et les salles de bain plutôt orienté à l’est et au nord, avec la vue sur les bois. La cuisine est à part, confondue entre l’espace salon-salle à manger et le bloc nuit, ce qui lui permet d’avoir une hauteur sous plafond plus adaptée à sa fonction. En fond de parcelle, un petit jardin s’y trouve, pour ne pas donner de vues directes sur le bois et pour donner une vue extérieure à la chambre parentale du rez de chaussée. Le jeu des toitures permet néanmoins d’éviter tout vis à vis, en plus d’accentuer le fait que la maison se referme sur elle même.

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L’organisation fonctionnelle sur la parcelle est logique, les chambres à l’arrière sur le bois et le séjour vers le milieu de parcelle. Le fait de franchir une première porte, un petit jardin puis une entrée pour arriver sur le grand volume qu’est le salon est un séquençage un peu long mais efficace qui n’est pas sans rappeler la maison de mon enfance, refermée sur elle même et sur ses espaces extérieurs. D’ailleurs, cette maison est peut être un peu trop refermée sur elle même. Le volume du salon mériterait une pente dans l’autre sens pour apporter plus de lumière. Ici, la toiture se referme sur le patio, ce qui était l’intention première, mais aux vues de toutes les contraintes qui enferment la maison dans un espace clos, il aurait certainement mieux valu ouvrir. Après la frontalité du mur mitoyen aurait peut être faussé l’impression d’ouverture, mais la lumière et l’air auraient été là.


Coupe transversale au 1/ 100ème >



L2 - Projet architectural - Enseignants : Mme PORTNOÏ & Mr SALAZAR

I M M E U B L E DE L O G E M E N T S Mots clés : logement collectifs, distribution, vis à vis, mitoyenneté

ATTENDUS

PREDAGOGIQUES S

Comprendre l’importance du rapport au sol du bâtiment. Imbriquer des logements et les distribuer de manière optimisée et efficace. Donner la même qualité à tous les logements, les dessiner selon le même principe fonctionnel.

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Il s’agit de concevoir, au vu des analyses réalisées en amont, un immeuble de 23 à 27 logements dans le XX ème arrondissement de Paris, au 44 rue Orfila. La parcelle est entre rue et cœur d’ilot avec un cœur d’ilot plutôt arboré et vide. Elle est allongée et possède plusieurs héberges, surtout sur la zone sur rue, plus densément bâtie. De plus, dans le cadre de l’enseignement de la construction générale à l’ESTP, nous avons étudié, par groupes de 3, la constructibilité et la réalisation de ce bâtiment une fois l’esquisse terminée et rendue. Le bâtiment a ainsi été dimensionné et redessiné avec les éléments de parachèvement et d’enveloppe.

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P R O P O S I T I O N Après l’analyse de la parcelle, il m’est apparu que la situation était semblable à celle de l’immeuble de Philippe Gazeaux, rue de l’Ourcq, étudié auparavant. J’ai donc choisi cette référence et axé mon projet autour d’une faille qui ouvrirait l’ilot vers son cœur. Tous les logements sont traversants allant du T1 au T5, et donnent à peu près tous sur ce cœur d’ilot très arboré et très vert, au Sud. Derrière, le troisième corps de bâtiment s’apparente à un plot, dans lequel les appartements ont une vue privilégiée sur le parc à l’Ouest. Le rez de chaussée est surélevé pour permettre une dissociation entre le jardin, qui fait le tour du bâtiment, et les logements, qui gardent ainsi leur intimité.

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En revenant sur le site, le cœur d’îlot n’est pas si vaste que cela. Mais il est vrai que les gabarits de bâtiments à l’arrière permettent cette ouverture tout en gardant une certaine intimité. La proposition est en phase avec le site, même si elle le surexploite un peu, et sort de l’ordinaire. Bien que certains logements semblent biscornus, les proportions ne sont pas si biaisées que cela et l’usage en est possible. Je suis revenue sur ce projet en cours de construction quelques mois plus tard, et cela m’a permis de me rendre compte que constructivement, le plot à l’arrière était compliqué (notamment avec le niveau de parking en dessous, qui s’avère le niveau le plus chaotique structurellement), mais qu’il était réalisable. Le plot à l’arrière à été sculpté en fonction des vis à vis à respecter, de la passerelle et de la distribution, il est donc logique mais peut être pas aussi efficace qu’il pourrait l’être avec une autre forme.

L’espace de la cour est peu qualifié, et plutôt vu comme un jardin dont certaines parties sont privatives. Cette non qualification pourrait aboutir, dans la réalité, à une surface déserte, non plantée, non aménagée mais surtout, non habité. Le travail du sol et du jardin aurait du être plus pousser et ne pas seulement se résumer à quelques arbres. Enfin, je trouve que cet ensemble est un peu « lasagne ». Tous les appartements sont de plainpied et à l’avant tous les étages sont identiques. Cela résulte d’une part, de la volonté de mes professeurs, et d’autre part de la complexité déjà présente dans la géométrie du plan. Quelques duplex auraient pu venir s’imbriquer de part et d’autre pour créer un ensemble plus dynamique, en façade et en plan (surtout la partie avant).




BIA

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Projet

Construction

Métallique

-

Enseignant

:

Mr

QUENELLE

P A S S E R E L L E À D E U X B R I N S Mots clés : Passerelle, construction métallique, usages différenciésstructure en arc et suspendue

ATTENDUS

PREDAGOGIQUES S

Savoir dessiner et dimensionner une passerelle en structure métallique. Décrire totalement le projet au travers d’un dossier, des inspirations aux boulons utilisés.

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Dans le cadre du cours de Construction Métallique de l’ESTP dispensé par Mr QUENELLE, nous avions une passerelle piétonne à réaliser. Nous étions par groupes de 4, notre groupe étant composé de deux ingénieurs purs et deux bi-cursus dont moi même. La passerelle fait 132 m de long et possède un pilier aux 2/3 de celle ci. Elle doit permettre aux piétons et cycliste de traverser un obstacle de notre choix sur un site de notre choix. La passerelle devra être dimensionnée totalement et chiffrée.

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P R O P O S I T I O N Nous avons proposé une passerelle en deux parties, reliées entre elle structurellement, l’une suspendue à l’autre. Celle d’au dessus maintient, grâce à sa courbe et ses éléments la seconde plus basse et décalée. Celle du haut est destinée aux piétons tandis que celle du bas, aux cyclistes avec une partie couverte. « La passerelle supérieure s’élève à 8m au dessus de la seconde passerelle et à 24m au dessus de l’eau. Elle permet au promeneur, grâce à une pente de 12% de rompre la monotonie de sa promenade au bord des quai et d’admirer (ou pas) le point de vue qui lui est donné. La passerelle lui offre ainsi une vue imprenable sur la tour Eiffel, le Trocadéro. Du point de vue structurel, cette passerelle est le cœur du projet. La seconde passerelle, complétement dépendante de la première structurellement et architecturalement est en fait une piste cyclable. Large de 4m, elle

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permet le passage des vélos dans les deux sens de circulation sur la moitié de sa largueur. Sur l’autre moitié, elle permet le passage des piétons plus pressés et moins intéressés par le point de vue. De plus cette passerelle possède un virage : là encore, la monotonie du cycliste est rompue. Enfin, cette pas serelle est couverte par une couverture translucide : le rapport au ciel est donc perdu. Toutefois, cette rupture permet de crée un rapport particulier avec la Seine s’écoulant en contre bas. » Extrait du dossier technique rendu Le treillis 3D étant proscrit, nous avons privilégié une structure avec des poutres treillis pour les ttabliers et des suspentes treillis aussi pour la solidarisation des deux passerelles.

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Nous avions choisi une figure assez particulière et assez inédite, d’après nos recherches bibliographiques. Nous avons dû tout dimensionner à la main et quasiment sans l’aide de logiciels de conception, par manque de temps et de compétence. De ce fait, la conception fut longue et nous nous sommes vite aperçus que nos ambitions étaient grandes et nos connaissances limitées. Cependant, nous nous sommes battus jusqu’au bout. J’ai appris à travailler en groupe mais surtout, à porter l’idée, parfois à bout de bras, face aux difficultés. C’était éprouvant et enrichissant. Le site d’implantation de la passerelle est malheureusement très mal choisi. Bien qu’elle s’implante dans le paysage, les dimensions données par le sujet ne correspondaient pas vraiment au site. Nous avons un peu forcé la chose par manque de temps.

Exemple d’un assemblage Poutre treillis de la passerelle inférieure


Exemple d’une suspente



L2 - Projet architectural - Enseignants : Mr CHASLIN & Mr GABBARDO

É Q U I P E M E N T C U LT U R E L À L A C I U P Mots clés : Lumière, franchissement, rapport à l’existant, distribution

ATTENDUS

PREDAGOGIQUES S

Il s’agissait d’apprendre différents dispositifs de lumière naturelle en architecture et de les mettre en œuvre dans une structure cohérente.

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Dans la cité universitaire, on se propose d’installer un équipement culturel dans la partie du parc donnant sur le boulevard Jourdan, entre la Maison Internationale et la Maison de l’Argentine. Cet équipement devra disposer d’un hall d’entrée distribuant tous les services, avec un accueil éventuel, d’une bibliothèque, d’un espace d’exposition composée de 3 salles de tailles différentes et enfin d’un café/cafétéria. L’édifice devra être éclairé naturellement et l’existence du double programme exige l’utilisation de système structurels et architecturaux d’éclairage naturels adaptés à chacun des deux programmes.

Marie Antoinette RULLIÉ - ENSAPLV L3 2016 - Rapport de Licence- Enseignants : Mr CHAVANES & Mme MALIKIAN


P R O P O S I T I O N La parcelle est quasiment entièrement occupée et la cour reste une cour de service pour livraisons. Le sous sol est attribué au stockage des œuvres, livres, et nourriture, tout cela desservi par un ascenseur principal et deux escalier de services. Le rez de chaussée abrite le café au Nord ouest, les bureaux au Nord Est et la bibliothèque au sud, ombragée en partie par le bâtiment de la Maison internationale. Le premier étage est uniquement dédié a l’espace d’exposition éclairé par des shed. On a donc un rez de chaussée plutôt poreux et une masse plus importante au premier étage. La séquence hall d’entrée-entrée bibliothèque est alors travaillée comme si l’on passait sous une masse. La masse est le volume d’exposition dont on ne voit pas les shed (l’acrotère remonte jusqu’en haut).

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Le site choisi est trop restreint. La Maison Internationale, déjà monumentale et imposante est beaucoup trop proche et étouffe ses alentours. Cette disposition est vraiment problématique : comment se dégager de l’ombre de cette maison tout en s’intégrant dans le paysage de la cité u. La cité est déjà un ensemble éclectique et artificiel et je trouve ce site très difficile. C’est un peu du Disneyland, y implanter un édifice purement moderne est compliqué. L’organisation globale est en accord avec les différentes orientations du bâtiment. La bibliothèque, entre le vide de la cour de service et l’allée arborée possède une situation calme et idéale selon moi. Mais le vide entre la proposition et la Maison Internationale n’est pas suffisant et devient résiduel. Ce n’est pas un vrai espace et il n’a donc pas lieu d’être. J’aurais du adopter une forme plus compacte qui m’aurait permise de dégager une terrasse ou un jardin côté Maison Internationale.

Le hall est bas, 2m50, pour renforcer l’impression de masse et lorsqu’il est franchi pour aller à la bibliothèque, c’est un puit de lumière zénithal et une plus grande hauteur sous plafond qui ouvre l’espace et fini le franchissement. Dans cette même épaisseur du puit de lumière avant la bibliothèque, l’escalier qui dessert l’espace d’exposition donne un point de vue sur la maison internationale, c’est la séquence de transition pour l’espace du haut. La lumière de la bibliothèque est travaillée de manière zénithal et périphérique. En effet, elle dispose à la fois de puits de lumière à la manière de la bibliothèque de Viipuri d’Alvar Aalto et de vitrage et brises soleil au Sud Ouest. Au sud Est, l’ombre de la Maison international et l’espace de la cour permettent un autre point vue et des vitrages sans dispositif d’éclairage particulier.




L2

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Sociologie

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Enseignante

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A-T-ON LE DROIT D’ENTRER ? Mots clés : différences spatiales privé/public, perception des usagers

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Anthropologie de la ville, étudier les comportements d’usagers vis à vis d’un bâtiment, d’un espace, d’une installation. Étudier et analyser la tension DEDANS-DEHORS.

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Grâce aux outils d’architecture et de sociologie, nous devions étudier une tension « Dedans-dehors » de notre choix, dans la ville de Paris. Il s’agissait de questionner et de comprendre le rapport aux passants et usagers et de définir cette tension

Marie Antoinette RULLIÉ - ENSAPLV L3 2016 - Rapport de Licence- Enseignants : Mr CHAVANES & Mme MALIKIAN


P R O P O S I T I O N Nous formions un groupe de 5 étudiants et avons choisi de travailler sur la Cité Universitaire. En effet, La cité internationale universitaire de Paris est une ville dans la ville, nous nous sommes restreints à l’entrée principale et son axe constitué du parvis, des arches, de la maison Honnorat, de la maison internationale et s’étend au nord jusqu’à la station de RER et l’entrée du Parc Montsouris. La tension s’exprime déjà physiquement, par la manière dont on arrive, dès la sortie de la station de RER. On se trouve dans une avenue peu bâtie, très arborée de part et d’autre et sans commerces proches. En traversant la route, elle s’exprime par le bâti, la succession des séquences, parvis, arches, maison internationale, grande pelouse. Cette tension fluctue en fonction des moments d’une journée, des jours de la semaine et des évènements culturels organisés dans la cité u. Les gens sont plus ou moins enclins à franchir la route, le parvis, les arches et surtout la maison en fonction de la fluctuation de cette tension.

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Ce travail pose la question de la perception par autrui. Une grille, un emmarchement, une arcade, peut avoir bien plus d’impact sociologiquement que spatialement. Ici, ces objets architecturaux sont perçus comme des obstacles, et nous nous sommes arrêté à cette constatation. Nous avons travaillé en observateur, ce qui était une partie du travail demandé, mais pas en acteur, la seconde partie du travail attendue. Nous aurions du faire des parallèles avec d’autres situations spatiales ou ces objets ne sont pas des obstacles, mais des invitations. Aller au delà de la CIUP pour questionner le rapport entre dedans et dehors de ces éléments dans d’autres situations.

On s’est intéressé à deux aspects : le premier étant que, globalement, la cité u est une ville dans la ville au niveau des installations, de la gérance, de l’organisation interne et, de ce fait, qu’une tension intérieur-extérieur est créée entre la cité U et le reste de la ville de Paris et de Gentilly. Le second aspect tourne plus autour de l’axe d’entrée (présenté ci-dessus) qui pose la question aux visiteurs ou passants « ai-je le droit d’entrer ? » ou bien encore « Dessine-moi la cité ». Au travers d’entretiens et de nombreuses heures passée là bas, nous disposions de beaucoup de témoignages, dessiné, oraux et notamment d’un journal d’observation où nous avions chacun consigné les évènements marquants dont nous avions été témoins.


Témoignages « Oui c’est sûr que vu de la rue j’aurais jamais pensé que c’était public ici. C’est classieux et impressionnant, alors on se dit que c’est pas pour nous. Et j’ai remarqué un truc, c’est que depuis la rue, cette imposante entrée cache le ciel, et je pense qu’on est vraiment à l’intérieur de la cité universitaire quand on a franchi les arcades, parce qu’à ce moment là, le ciel réapparait. » Musicien, usagers de studios de musique de la Maison du Cambodge « C’est un peu comme une petite ville autonome ici (...)» Étudiant résident « Ah moi je passe ici tous les jours, (…) dès que je franchis la passerelle, je suis dans la cité u et dès que je descend les marches sur le boulevard je sors » Retraité, habitant de Gentilly



L3

-

Projet

architectural

A N R U E

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Enseignants

:

Mme

LIPSKI

&

Mme

ROZÉ

A L Y S E R E B I È R E Mots clés : flux urbain, vide, enclos

ATTENDUS

PREDAGOGIQUES S

Comprendre un quartier dans son intégralité, dans toutes ses échelles. Ce travail s’accomplit au travers d’analyse complète sur les thèmes suivant : histoire, programmation future (en lien avec le projet du grand Paris), programmation actuelle (activité/logements/ éducation/culture), végétation et flux.

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La rue Rebière, entre la Porte Pouchet et la Porte de Clichy, est une enclave. Dans les années 90, un workshop est organisé pour redonner du cachet à cette rue, entre cimetière et façade arrière d’établissement public. Cette démarche de renouvellement urbain a été publiée dans un ouvrage intitulé « Autrement rue rebière » mais malheureusement cette rue n’est pas la réussite sociale et urbaine que nous décrit le livre. Nous l’avons lu et étudié pour pouvoir, à notre tour, proposer un « Autrement Rue Rebière » et tenter d’éviter les erreurs commises lors de ce workshop. L’exercice commence donc par une analyse urbaine par groupe de 3 étudiants.

Marie Antoinette RULLIÉ - ENSAPLV L3 2016 - Rapport de Licence- Enseignants : Mr CHAVANES & Mme MALIKIAN





L3 - Projet architectural - Enseignantes : Mme LIPSKI

& Mme ROZÉ

DE LA RUE AUX LOGEMENTS LA RUE REBIÈRE

Mots clés : Creux, espaces partagés, espaces publics

ATTENDUS

PREDAGOGIQUES S

Donner une autre dynamique à une rue enclavée. Créer des espaces collectifs au sein d’un bâtiment de logements. Construire le vide entre deux édifices distinct pour permettre la couture urbaine.

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La rue Rebière dans XVIIème arrondissement a fait l’objet d’un grand workshop dans les années 90 afin de redonner vie et usage à cette bande de terre de 610 m, enclavée entre un cimetière et une bande de programme éducatif (lycée, collège, école). Les projets réalisés avaient pour but de redynamiser cette partie du quartier. Par groupe de 8 étudiants, nous avions à planifier l’urbanisme le long des 610 m de cette Rebière, une autre alternative à ce qui est présent aujourd’hui. Nous avions ensuite chacun une parcelle aux dimensions de 12 par plus ou moins 50 mètres de long que nous devions occuper en respectant l’urbanisme global et nos voisins mitoyens ou non. Dans ce périmètre, nous devions d’abord explorer de façon abstraite la volumétrie et l’espace grâce aux outils tels que la maquette mousse, le pli et enfin le mélange des deux pour obtenir une forme plastique intéressante et riche en usages. Nous cherchions la bonne proportion. Nous devions ensuite concrétiser cette recherche abstraite en immeuble de 23 à 27 logements, avec des espaces collectifs pertinents et en rapport avec démarche urbanistique fixée par le groupe.

Marie Antoinette RULLIÉ - ENSAPLV L3 2016 - Rapport de Licence- Enseignants : Mr CHAVANES & Mme MALIKIAN


P R O P O S I T I O N LA RUE Nous avons travaillé sur le sol et tenté d’enrichir la rue avec deux types de promenades, une urbaine et une autre, en relation avec le cimetière grâce à une différence de niveau de 2 m et un mur végétalisé. Nous avons voulu éliminer la notion d’avant et d’arrière du bâtiment pour créer deux voire et 4 façades qui construisent le vide alentours. La couture entre les bâtiment se fait par le vide, construit et le traitement du sol pour passer d’une promenade à l’autre, par la pente, l’emmarchement, le gradin. Le cimetière est regardé sans être scruté, il est avant tout considéré comme un parc. Cependant, même si les logements peuvent regarder le cimetière, les passant n’y sont pas confrontés directement du fait ducontrebas et du mur/sol végétalisé. Tous les bâtiments traitent donc leur rez de chaussée sur deux niveaux et ne peuvent excéder le R+7, en rapport avec les bâtiments éducatifs de l’autre côté de la rue.

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L’IMMEUBLE DE LOGEMENT - MA PROPOSITION J’ai travaillé directement avec les cellules idéales conçues auparavant. Le projet s’articule autour d’un vide central construit qui n’est autre qu’une grande terrasse collective entre Paris et ses horizons. J’ai attaché de l’importance à la double hauteur dans les espaces de circulation, à la qualité des logements, tous traversant et possédant une ou deux terrasses. Le rez de chaussée sur deux niveaux (niveau rue et niveau promenade) abrite un grand fleuriste et les caves organisée autour d’un préau.

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Enrichir une rue par le sol est fort et adapté à cette situation. On pourrait avoir peur de « s’enterrer » sous l’ombre des bâtiments. Nous n’avons pas traité cette question, nous aurions dû. Cependant, avec le recul, la promenade est orientée plutôt Nord Est- Sud Ouest, ce qui lui confère un ensoleillement plutôt correct en dépit de l’ombre des bâtiments (à vérifier). « S’enterrer » à côté d’un cimetière, c’est aussi une image puissante et une expérience très particulière. Le rapport au cimetière est à la fois intime, proche des corps, mais respectueux, car il n’y a pas de confrontation visuelle directe (la grille du cimetière par exemple, ou lavue des tombes proches).Il y a toujours cette réserve visuelle, cette distance de 20 m, constituée de l’épaisseur du bâti et de la promenade, en dessous de laquelle on ne peut voir les tombes (mur + différence de niveau). En ce qui concerne l’immeuble de logements, il m’a été reproché lors de la correction finale, le manque d’ordre. On ne peut pas déceler de système. L’ordre pourrait surgir de la façade, or je

n’ai pas eu le temps de le traiter correctement. Mais pourquoi privilégier l’ordre d’une façade ou d’une disposition de logements à une qualité et une diversité d’espaces d’habitation ? Certes le système n’est pas visible, mais il est pourtant tramé, structurellement et spatialement. Je trouve ce travail beaucoup plus riche et différent de l’immeuble de logement conçu en deuxième année. On est plus du tout dans les « lasagnes » et ça n’est pas non plus un ovni du fait qu’il tienne des volumes simples et un périmètre. partie du travail attendue. Nous aurions du faire des parallèles avec d’autres situations spatiales ou ces objets ne sont pas des obstacles, mais des invitations. Aller au delà de la CIUP pour questionner le rapport entre dedans et dehors de ces éléments dans d’autres situations.




L3 - Projet architectural - Enseignants : Mr PEDELAHORE & Mme LAGUIA

LE QUARTIER DES PÊCHEURS

SANTIAGO DE CUBA Mots clés : Urbanisme, densification, réhabilitation

ATTENDUS

PREDAGOGIQUES S

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Proposer un projet urbain en accord avec L’atelier de la fabrique urbaine en Amérique la culture latino-américaine et qui permette de du Sud, encadré par Mr PEDELAHORE, a pour but densifier la ville et de l’assainir pour l’avenir. de nous sensibiliser à l’urbanisme dans d’autres lieux que l’Europe, dans d’autres cultures. Il s’agit d’étudier la ville de Santiago de Cuba et plus particulièrement, la Alameda, interface entre la ville et la mer. La Alameda porte les marques de la ville coloniale espagnole, c’est un littoral très refermé sur l’intérieur des terres et peu tourné vers la mer, tant par le bâti que par les aménagements urbains. Le but de l’atelier est de transformer ce littoral, l’assainir et le densifier tout en prenant compte l’intérêt patrimonial important. La Alameda est divisé en 10 secteurs sur lesquels les étudiants travaillent en binôme : un étudiant qui part l’atelier intensif de terrain à Cuba et l’autre qui reste à Paris.

Marie Antoinette RULLIÉ - ENSAPLV L3 2016 - Rapport de Licence- Enseignants : Mr CHAVANES & Mme MALIKIAN


P R O P O S I T I O N J’ai travaillé sur la pointe de la Alameda, le quartier des pêcheurs. Ce quartier est plutôt pauvre et en mauvais état structurel. Il est plus récent que le reste de la Alameda et donc pauvre en patrimoine. Cependant, les maisons, construites une à une ont des caractéristiques plus que frappante. Les parcelles sont très étroites, entre 3,7m et 5 m et les maisons sont articulées entre elles par le vide en raison des séismes. Ces vides abritent des escaliers extérieurs larges de 70 cm permettant d’accéder au premier étage des habitations, ou bien ce sont des passages vers l’intérieur de l’ilot, où les patios sont partagés. Le balcon du premier étage est souvent aligné sur la rue. D’ailleurs, les deux avenues de ce quartier sont des fours sans ombre. J’ai eu la chance de partir à Cuba et de visiter quelques habitations de ce quartier. J’ai aussi pu demander aux habitants ce qu’ils souhaiteraient pour leur quartier et ils ont beaucoup insisté sur les inondations dans le quartier et leur obligation de quitter leur habitation lorsque cela se produisait. La proposition s’appuie donc sur tous ces critères. Elle dégage le front de mer en très mauvais état et abandonné suite au dernier cyclone, l’assainit grâce à un peu de remblai et un enrochement.

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Il est très difficile pour moi d’avoir un œil critique sur ce projet. Cette proposition est le fruit du travail effectué à Paris mais surtout la continuité du travail effectué à Cuba avec les étudiants cubains. Les professeurs cubains ont approuvé notre proposition, mais qu’en sera-t-il des professeurs français ? De plus, il manque encore beaucoup de documents pour pouvoir défendre correctement la proposition et l’explication n’est pour l’instant que des mots. Je trouve que la passerelle est une solution respectueuse de l’esprit du quartier mais aussi forte, car elle met tout un quartier en hauteur sans pour autant le couper de la rue.

Une promenade borde la rive et un muret permet d’arrêter l’eau en cas de forte marée. Des programmes proches de la mer s’y développe, comme un marché de poisson, des ateliers d’artisans liés à la mer, et quelques commerces tenus par les habitants. Pour palier aux inondations cycloniques, le rez de chaussée n’est plus habité. Tous les logements sont au premier étage et desservis par une passerelle qui court le long de la rue pour parfois rentrer dans l’îlot et en ressortir. Cette passerelle rappelle l’alignement caractéristique des balcons et les accès à la passerelle sont en réutilisant quelque fois les escaliers dépassant sur la voie publique. La voirie est quelque peu changée. En effet le retournement est agrandi, en utilisant la rue de l’hôpital à l’arrière, afin d’ouvrir la pointe.



Maquette sensible exprimant le thème : Sous face et Séquence

Volumétrie de l’immeuble à patio


L3 - Projet architectural - Enseignants : Mr PEDELAHORE & Mme LAGUIA

L’ I M M E U B L E À PAT I O S Mots clés : Logement, réhabilitation, climat tropical

ATTENDUS

PREDAGOGIQUES S

Proposer un immeuble de logement en accord avec la culture et le climat cubain. Cet immeuble doit aussi prendre en compte la proposition urbaine et le thème choisi par l’étudiant au début du semestre.

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Dans le quartier étudié sur la Alameda, nous devons implanter 40 logements dans le cadre de la proposition urbaine. Il s’agit de détailler un des immeubles à patio sur la parcelle de son choix, que ce soit du neuf ou de la rénovation.

Marie Antoinette RULLIÉ - ENSAPLV L3 2016 - Rapport de Licence- Enseignants : Mr CHAVANES & Mme MALIKIAN


P R O P O S I T I O N LE THÈME Mon thème de travail pour ce semestre est : Sous-face et séquence. Le dessous, sa matérialité, son ombre ou sa lumière permet de construire l’espace et de le séquencer. La maquette sensible permet d’illustrer cet séquence au sol, mais aussi en levant les yeux, au ciel. La passerelle est une solution qui combine à la fois la typologie vernaculaire et le thème du semestre. Jouer sur le dessous pour séquencer l’entrée dans l’ilot, dans la parcelle ou simplement le cheminement le long de la rue. L’IMMEUBLE L’immeuble à Patio est une combinaison de deux partie. La première partie, sur la rue, desservie par la passerelle qui est en fait du bâti existant réhabilité. Ce sont 3 maisons de largeur comprise en 3,7 et 5 m qui forme cette façade. La seconde partie est un bâti neuf, sur l’arrière. La typologie de maison n’invoque pas la création d’un hall de distribution. La proposition articule sa distribution grâce à la passerelle, qui vient contourner, délimiter des patio intérieur, qui rentre dans l’ilot. Tous les appartements possèdent un balcon et/ ou patio. L’accent est mis sur les espaces extérieurs ombragés.

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Là encore il est difficile d’avoir un oeil critique. Je trouve que les logements sont assez petits, mais en même temps s’adaptent et s’inspire de la typologie du quartier. Les patios sont petits mais donnés à tous les habitants, que ce soit en pur patio ou en balcon sur patio. Il me manque encore beaucoup de documents pour pouvoir défendre pleinement cette proposition. Par exemple, le joint structurel entre l’ancien et le nouveau n’est pas présent sur ces plans. Circulation Eau


RDC

R+1



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Perception

plastique

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Enseignante

:

Mme

FREMY

C E Q U E L’ O N V O I T N O U S A P PA R T I E N T Mots clés : vue, cadrage, oeil, sens

ATTENDUS

PREDAGOGIQUES S

« Comment peut-on «voir» un film, une peinture, une architecture lorsque l’on est privé du sens de la vue ? Comment penser l’image sans image ? Comment donner à voir et faire image à partir des mots ? » Extrait du livret pédagogique

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Comprendre et apprendre à décrire un projet, une œuvre, un geste pour une personne non voyante, où n’étant pas face au sujet décrit. Proposer une expérience nouvelle des sens, soit par la description, le mouvement, ou la plastique.

Marie Antoinette RULLIÉ - ENSAPLV L3 2016 - Rapport de Licence- Enseignants : Mr CHAVANES & Mme MALIKIAN


P R O P O S I T I O N En regard des différents exercices réalisés au cours du semestre, j’ai pris conscience de l’importance de la description, de la sensation d’espace. Cependant, ma proposition est uniquement en 2D. C’est une proposition très personnelle, un recueil d’expériences visuelles vécues suite à une perte partielle et momentanée de la vue. « Ce que l’on voit nous appartient » est le titre de ce recueil. Il associe ces expériences à des collages entre paysages et fond de l’œil. L’échelle de notre œil et du paysage ne sont très éloignées et pourtant…

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La perte de la vue est une perte de la 2D. En effet, la lecture devient impossible et seul l’espace devient important. L’espace dans lequel se propage le son, l’espace dans lequel on peut se déplacer, l’espace sur lequel on peut lire le relief du bout des doigts. L’architecture dans sa spatialité est l’expérience la plus complète pour un malvoyant. L’outil maquette, le matériau… Même si c’est un projet très éloigné de la discipline du projet, ce travail constitue une grande piste de réflexion sur tous ces sujets et une ouverture intéressante sur l’accessibilité de l’architecture, de la rue, à tous.


MACULA Latin macula, tache. Dépression de la rétine, appelée aussi tache jaune, située au pôle postérieur de l’œil et où l’acuité visuelle est maximale. Comment lire lorsqu’on ne peut pas viser, pointer, détailler, lorsque le point fictif qui est le centre de notre champ de vision est obstrué ? Ce point fictif est une entité réelle, la macula, léger creux dans la rétine à quelques millimètres du nerf optique. Ce creux, rempli de cellules appelées cônes, permet de voir le trait, le détail. Là encore, ce trou de chair est un organe qu’on ne voit pas, dont on ignore l’existence mais qui est essentiel à notre vue, essentiel à notre perception des choses en tant que voyant. Le détail ce n’est pas seulement une couture sur un sac, c’est aussi un regard, une moue, un visage, des traits. Le détail ce n’est pas non plus seulement un cheveu sur la soupe, c’est aussi le bord de l’assiette, la cuillère qui se trouve à côté de cette dernière. Il est toujours difficile de définir un niveau de détail, mais il est encore plus difficile d’imaginer un niveau de « non-détail », de flou. Sans ce trait, vous vous sentez juste perdu. Perdu en face d’une nouvelle personne dont vous n’avez pas la mémoire des traits. Perdu devant votre assiette. Pire encore, perdu devant votre reflet.



DEUXIÈME PARTIE

SYNTHÈSE

RÉFLEXIONS SUR LA VILLE

Marie Antoinette RULLIÉ - ENSAPLV L3 2016 - Rapport de Licence- Enseignants : Mr CHAVANES & Mme MALIKIAN



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SYNTHÈSE

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INTRODUCTION LIRE LA VILLE Par Par Par Par

la dimension spatiale : le flâneur la cartographie : l’état des lieux et stratégies la sociologie : la perception par les usagers le schéma

HABITER LA VILLE Processus d’intégration, insertion discrète Processus de transformation

PENSER LA VILLE La ville du futur L’agglomération du bâti : richesse de la ville L’articulation du bâti par le vide

CONCLUSION Bibliographie de la licence

Marie Antoinette RULLIÉ - ENSAPLV L3 2016 - Rapport de Licence- Enseignants : Mr CHAVANES & Mme MALIKIAN



I N T R O D U C T I O N

Au travers des trois années de licence, j’ai pu absorber différentes façons de concevoir l’architecture. Au travers des enseignements basé sur le contexte, en première année, en prenant énormément compte les influences et les pistes données par le site, par l’existant, de son histoire, et de l’interaction créée entre la proposition et cet environnement réel. En deuxième année, j’ai pu aborder des questions plus pragmatiques, de l’ordre de la qualité de distribution d’un logement, d’un immeuble dans un premier temps, et dans un second temps, de la qualité spatiale et lumineuse et de son impact sur les usagers plus que sur le paysage. La troisième année est finalement la synthèse des deux années précédentes avec une idée plus forte du « vivre ensemble », en abordant la qualité spatiale des espaces privatifs, collectifs et publics, ainsi que la question du paysage urbain et des cadrages de la ville que l’architecture peut offrir, notamment par la construction du vide. Cette approche de l’architecture comme participant à un tout est une démarche que j’ai gardé en tête au long de la licence car elle constitue un guide pour la conception. La conception architecturale et son insertion dans un site construit demande en premier lieu une lecture approfondie de la ville, qui s’opère en croisant les disciplines et les échelles. Elle peut s’opérer selon différents procédés pour permettre d’habiter la ville, elle peut agir de manière forte en agissant sur le sol ou la façon de circuler, ou de manière discrète en changeant les revêtements et le mobilier, en donnant plus de générosité aux espaces. Mais la conception architecturale dans un ensemble bâti soulève aussi beaucoup de questionnement sur l’intégrité de la ville, l’ambiance qui s’en dégage mais surtout, sur la place du vide et comment il permet une articulation efficace et esthétique entre les différents bâtis.

Lire la ville est un exercice intellectuel compliqué qui doit prendre en compte bien plus que la dimension spatiale. Dans cette lecture, les programmes, les flux, l’histoire, la végétation et la densité de population interviennent et doivent être pris en compte. Ils s’entrecroisent, se mêlent et forment la ville, ce phénomène complexe.

Marie Antoinette RULLIÉ - ENSAPLV L3 2016 - Rapport de Licence- Enseignants : Mr CHAVANES & Mme MALIKIAN



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Par la dimension spatiale : le flâneur La dimension spatiale est expérimentable par le flâneur lors de balades. C’est le point 0 de la lecture de la ville, à l’échelle de la rue, d’abord et du quartier ensuite. On devient alors conscient des aménagements sur l’espace public comme la largeur d’un trottoir, la position du banc sur ce trottoir, l’éclairage et sa disposition, l’arbre et sa grille, la poubelle, l’abri bus… et tant de petits éléments qui viennent rythmer le parcours, en créant des obstacles ou bien simplement un environnement auprès duquel on passe. C’est aussi l’expérience du rythme des façades des différents édifices qui bordent ce trottoir, qui tantôt créent de l’ombre selon l’orientation ou la composition de la façade, tantôt laissent apparaître un vide qui cadre la ville ou donne une respiration dans le parcours. Le flâneur circule ainsi entre mobilier urbain, bâtiments mais aussi voitures et axes de circulation. Cet ensemble participe à l’ambiance de la rue, sa composition d’ombres et de lumières, sa température, le vent qui s’y engouffre ou non, et finalement, cela constitue l’identité de la rue.

Par la cartographie : l’état des lieux et stratégies La cartographie intervient ensuite et permet une lecture de la ville, d’un quartier ou d’une rue à plus grande échelle. Elle met en évidence l’agglomération des phénomènes ponctuels vécus par le piéton, et la stratégie d’aménagement dont ces phénomènes font partie ou non. La première carte est la carte historique. L’histoire de la ville est racontée au fil de plusieurs de ces cartes. Elles expliquent en général l’origine de certains tracés, qui sont parfois le fruit d’une simple route de campagne. La carte historique met donc en évidence l’importance patrimoniale du tracé et du bâti. Ensuite, le travail de lecture se poursuit avec le plan, premier support de lecture de l’existant. Il met en évidence les grandes avenues et/ou boulevards, qui desservent ensuite des voies, ces voies et avenues qui délimitent des ilots et dans ces ilots se dessine le parcellaire. Enfin, le parcellaire est plus moins bâti, et le plan témoigne de l’implantation du bâti en surface. Ce plan devient le support de plusieurs informations : il est le support des stratégies programmatiques, par exemple, où les programmes ou futurs programmes envisagés par la ville y sont inscrits. Le plan des stratégies urbaines montre ainsi les nouveaux points d’activité ou non. Ces nouveaux points d’influences créent alors de l’affluence. Et on aboutit alors à une seconde carte qui représente les flux et qui expose les points d’affluences et les stratégies de circulation vis à vis de ces points pour avoir une ville fluide. La ville est aussi constituée d’un rythme plein-vide et d’un rythme bâti-planté que la cartographie peut mettre en évidence. Pour le plein vide il s’agit de mettre le vide en couleur et le bâti en blanc pour montrer l’importance des vides et pour le rythme bâti-planté il s’agit de mettre en évidence la végétation. Ainsi les rythmes apparaissent et les stratégies liées aussi. Enfin, la coupe urbaine vient donner la dimension manquante de la cartographie, la hauteur du bâti. La coupe est ponctuelle et d’échelle plus petite que la carte, mais elle doit relater un phénomène qui n’est pas ponctuel et qui se répète dans la ville, le long d’une avenue par exemple, ou bien d’un canal. Elle met en valeur les hauteurs des bâtiments les uns par rapport aux autres, ou bien, l’édifice par rapport au piéton, ainsi que les infrastructures relatives à la rue. Cet ensemble des documents cartographique constitue une base nécessaire à la lecture de la ville dans son ensemble.

Marie Antoinette RULLIÉ - ENSAPLV L3 2016 - Rapport de Licence- Enseignants : Mr CHAVANES & Mme MALIKIAN


Par la sociologie : la perception par les usagers D’après le Larousse, la sociologie est : « l’étude scientifique des sociétés humaines et des faits sociaux ». En architecture, on étudie la société humaine concernée par la ville, ou bien à plus petite échelle, usagers d’un édifice. On met au cœur de la conception de la ville l’humain et sa pratique de la ville : « Comment l’usager va-t-il utiliser cet espace ? ». On doit alors étudier le comportement des usagers et ses volontés pour adapter le programme. En effet la définition seule de l’espace par l’architecte ou l’urbaniste n’est pas suffisante, il faut que cet espace soit clairement défini grâce à la construction de l’espace pour orienter les comportements vers l’usage voulu. Un espace libre, non construit, ni grâce au plein ni grâce au vide, peut être approprié de milliers de manières différentes, et pas forcément selon l’idée du dessinateur de cet espace libre. Cependant, attention, l’architecture ne se résume pas à contraindre l’usager de telle ou telle manière mais plutôt à le guider vers quelques possibilités d’usages. Cette étude passe par les entretiens, les sondages et les observations. C’est un ensemble de morceaux de vie autour de l’édifice ou de la ville constitué au fil du temps et des observations. Ainsi on peut mieux comprendre de quoi la ville, le quartier ou la rue a besoin pour ses usagers.

Le schéma Le schéma est la synthèse de toute cette lecture. Il résulte de l’interprétation des données récoltées, que ce soit en tant que piéton, face aux différentes cartes et coupes ou bien encore, lors d’entretiens avec des habitants. Il permet de rapidement saisir la situation de la ville ou du quartier dans son ensemble, de mettre en exergue les problèmes et de proposer des solutions ou alternatives. C’est finalement le but de toute cette lecture de la ville : résumer un phénomène complexe en un schéma simple.

Marie Antoinette RULLIÉ - ENSAPLV L3 2016 - Rapport de Licence- Enseignants : Mr CHAVANES & Mme MALIKIAN


HABITER LA VILLE Processus d’intégration, insertion discrète Lorsque l’existant dicte en grande partie la réponse, alors insertion du bâti peut être discrète. À cela s’ajoute la nature du programme et la référence utilisée. La référence peut renvoyer à la typologie du quartier et l’histoire du quartier, au programme déjà réalisé sous une autre forme dans une autre ville, ou bien encore, la référence peut être une direction esthétique et architecturale particulière. Pour résumer grossièrement on a dans le processus de construction d’un édifice dans la ville : Programme + Site + Référence => Proposition Par exemple, le projet d’immeuble de logement de L2S3 est un programme de 23 à 25 logements, dans une parcelle, dans un ilot. La structure de cet ilot constitue la base du dessin pour éviter le plus de vis à vis possible tout en donnant le plus de vues agréables aux logements. De plus, le programme réalisé demande une habitation commune des lieux. La réponse doit offrir des espaces partagés de qualité, tels que le hall, les paliers, ou bien encore un jardin collectif. Mais aussi, elle doit offrir des espaces privatifs, soit des appartements correspondants aux critères culturels et climatiques de la ville en question. Ainsi, programme et site s’imbriquent, et un volume très primaire peu s’en dégager. Il est constitué grossièrement du volume abstrait sculpté par les vis à vis, et complété, remodelé, grâce aux informations programmatiques. C’est ici que la référence vient construire l’esprit global du projet. Dans le projet de L2S3, c’est l’immeuble rue de l’Ourcq de Philippe Gazeaux qui vient alimenter la conception en créant cette percée sur l’ilot plus arboré. On a site + programme => référence. Et finalement, on se rend compte que le bâtiment, dont la volumétrie est dictée par les héberges et vues s’insère discrètement mais avec force et caractère. C’est une partie d’un ensemble qu’est l’ilot, l’alignement des façades, et l’alignement sur les héberges sont assurés mais pas la continuité. La faille est brutale, forte mais assumée et constitue une irrégularité dans le profil de la rue. On a alors Programme commun+ Site discret + Référence forte = Insertion discrète assumée + Irrégularité Cependant, il s’avère parfois que le programme est plus libre, plus flexible, le site de même mais que l’insertion reste discrète. Pour le premier projet de L1S1 (cf.la boite à outils), c’est la boite du bouquiniste, qui fait écho au site, sur les rives du canal de l’Ourcq qui sert de référence et finalement prends le dessus sur le programme. Bien que cette boite fasse partie de l’imaginaire des parisiens, cette référence vient enfermer le projet comme s’il s’agissait d’un banc sur la rive, ou bien d’un kiosque sur le trottoir. La forme que le projet prend ne renvoie pas à l’aspect inédit et éphémère du programme. Ou bien cette référence n’a pas été assez exploitée ? Quoiqu’il en soit, le bord du canal n’est pas formé par une continuité de façades, il n’est pas une rue et n’a pas la même échelle que cette dernière. Il s’étends sur beaucoup plus de kilomètres. De plus, par la différence de niveau avec la rue, il devient singulier. Il demandait une proposition plus inédite, qui invite à l’étonnement, qui intrigue et qui fasse partie du parcours. Et le programme permettait cette réponse. La conception s’est orientée comme cela Site => Référence alors qu’elle aurait dû se présenter comme ci dessus, Site + Programme => Référence. L’équation diffère donc : Site fort singulier + Référence discrète + Programme flexible = Insertion discrète timide

Marie Antoinette RULLIÉ - ENSAPLV L3 2016 - Rapport de Licence- Enseignants : Mr CHAVANES & Mme MALIKIAN


Processus de transformation Il me paraît important de voir l’architecture, qu’elle concerne une parcelle ou une rue, comme un changement dans la ville et son ambiance. C’est un acte de transformation de la ville qui prends en compte le passé et l’amène vers le présent car la proposition s’appuie sur l’existant pour arriver à une production contemporaine. Ce processus peut être radical et étendu ou bien discret et fort. En voici deux exemples dessinés et pensés au cours de la troisième année de licence. Le premier exemple concerne la rue Rebière et la proposition d’aménagement de l’ensemble de la rue par le creux. En effet, il s’agit ici de creuser le sol pour proposer de nouveaux espaces de promenades coupés visuellement des alentours mais connectés à la voirie. La proximité du cimetière rend difficile la création d’une promenade à côté sans la confrontation directe aux tombes ou la confrontation directe aux habitations de l’autre côté. Ainsi, le rez de chaussé des immeubles de logements s’étale sur les deux niveaux, le niveau de la voirie et le niveau de la promenade en contrebas et les connecte. Le bâtiment n’a donc pas de face arrière. C’est une proposition forte et radicale qui conforte la nature de la rue Rebière comme enclave dans la ville mais qui la tourne à son avantage. Il ne s’agit plus d’une longue rue déserte, mais d’une rue-promenade dans laquelle des programmes et activités autres que le logement y sont prévus. Creuser dans Paris et moins fréquent qu’élever, l’urbanisme de dalle est aujourd’hui fortement critiqué et ne permet pas de vivre sur la dalle, que ce soit à Beaugrenelle ou à la Défense. C’est souvent un endroit désert s’il n’y a pas d’activités, comme dans le XVIème arrondissement, mais c’est aussi un urbanisme qui connecte mal le dessus et le dessous. Creuser n’implique pas de dessous. Seulement, un niveau haut et un niveau plus bas. Notre solution pour la rue Rebière est radicale par rapport à la ville traditionnelle sur un niveau et une façade, mais c’est une transformation douce pour la ville. Il y a continuité du sol fréquemment et pas de dessous. Le fait de creuser n’est pas aussi brutal qu’élever et permet une continuité dans la ville, ce que la dalle ne permet pas. Le deuxième exemple est celui de Santiago de Cuba, du quartier des pêcheurs. Chaque maison est plus ou moins insalubre mais ensemble elles dessinent un tissu urbain atypique et caractéristique. Atypique par rapport à la ville de Santiago de Cuba, car la précarité de ce quartier a induit une division quelque peu excessive du parcellaire mais surtout, aucunement soumise aux réglementations. De plus, les conditions climatiques et la position géographique de ce quartier dans la ville de Santiago de Cuba rendent ce quartier totalement inondable. Il s’agirait soit de surélever tout le quartier par un remblai, mais alors détruire totalement le quartier, soit de trouver une solution intermédiaire : un quartier sur pilotis. Mais le dessous n’est pas uniquement relégué aux parkings, il abrite des programmes qui ne craignent pas les inondations, le stockage de l’eau et créer de l’ombre, plus que nécessaire, sur la rue et dans l’ilot. Le dessus permet ainsi de desservir les habitations. La forme de passerelle au premier étage est suggérée par l’existant : en effet, on peut voir que quasiment toutes les maisons ont leur balcon au premier étage quasiment alignés et cela esquisse la forme de la passerelle. Les escaliers existants pour l’accès aux premiers étages sont souvent extérieurs, débordent parfois sur la voirie et constituent le vernaculaire de ce quartier. Cette identité mérite d’être conservée et/ou réadaptée à la vie contemporaine. La redéfinition de ce quartier un processus de transformation et d’adaptation de l’existant, et en aucun cas une table rase malgré le mauvais état du quartier. Cette transformation va permettre de pouvoir assainir le quartier et le densifier. Elle reste douce malgré la déconnexion entre le niveau de la rue et le niveau des habitations car elle s’appuie sur le vernaculaire et n’exclue pas les programmes. Marie Antoinette RULLIÉ - ENSAPLV L3 2016 - Rapport de Licence- Enseignants : Mr CHAVANES & Mme MALIKIAN


PENSER

LA

VILL E

La ville du futur Comment concevoir la ville de demain ? C’est une question que beaucoup se sont posés et se posent encore. C’est une problématique qui nous entoure, notamment au travers de enseignements de projet mais aussi d’histoire et de sociologie. La situation de Paris et le projet du Grand Paris nous invite également à nous questionner sur ce sujet à l’échelle de la métropole. Et la croissance de la ville où j’ai grandi, la croissance de Nouméa, que je trouve particulièrement chaotique et inégale m’intrigue également. Quelles sera le Nouméa de demain ? Comment construit-on une ville, comment la pense-t-on ? Je ne pense pas qu’on puisse penser la ville comme Archigram ou les situationnistes l’ont pensé à leur époque. Leur ville fait table rase du passé et se construit sur des principes étrangers aux villes anciennes et contemporaines. Ces villes du futur restent sur du papier et nourrissent l’imaginaire des bandes dessinées. C’est la ville de la luxure, de l’amusement, de l’inégalité et surtout, une ville apocalyptique (la ville-puit dans l’Incal, Jodorowski). Léon Krier, dans son « Discours contre le bégayement », critique fortement cette théorie de la « table rase » et de la reconstruction plus claire, en éloignant le vernaculaire et le classique. Pour lui, le site et son contexte constitue le vernaculaire, ils sont indispensables à la lisibilité de la ville et la façon dont on fabrique la ville. Et finalement on perçoit le fait que la ville se construit au fur et à mesure, selon un plan ou un axe générateur, mais avec des entités, des couleurs différentes le long de ces axes.

L’agglomération du bâti : richesse de la ville « La ville se reconstruit sur elle-même (…) » écrit Le Corbusier, mais aujourd’hui, la ville se construit avec elle même, c’est ainsi que je le perçois. C’est un ajout progressif de bout de ville à la ville, ou bien d’édifices à la ville, tout dépend de l’échelle du projet. Cependant, construire sur la ville est un acte déjà réalisé. La fusion du parcellaire en ilot-parcelle a aboutit à de grands ensemble à Belleville ou La villette dans les années 70, par exemple. Cette démarche de fusion du parcellaire crée un intérieur d’îlot commun à tous les résidents, idée plaisante en premier lieu, mais qui s’est avérée inadaptée. En effet, la création de cet intérieur, caché du regard et coupé de la voie publique favorise l’insécurité et les recoins sombres. Elle a vite été abandonnée sous Giscard pour une méthode plus chirurgicale qui ne fusionne pas mais considère le parcellaire original. Considérer le parcellaire original, c’est penser la ville comme agglomération du bâti des différentes époques. Cette approche du parcellaire est beaucoup plus riche. Déjà elle considère l’existant et ensuite, l’échelle de la parcelle permet de créer, par addition, une richesse du paysage de la rue. Cette richesse provient des alignements tenus ou non, ou bien du rythme de la modénature qui change lorsque l’on passe d’une parcelle à une autre. C’est aussi le rythme des balcons, les hauteurs de bâtiments dont on a conscience lorsque la voirie est assez large. C’est aussi le rythme du vide dans la ville, crée par une faille par exemple, ou simplement par un porte à faux au dessus d’une rampe de parking extérieur. Cela produit un éclectisme contrôlé. Eclectisme car il ne s’agit pas d’ensemble mais d’initiatives relatives à une parcelle, et contrôlé car chaque parcelle est bâtie par rapport à l’autre, comme vu dans la première partie.

Marie Antoinette RULLIÉ - ENSAPLV L3 2016 - Rapport de Licence- Enseignants : Mr CHAVANES & Mme MALIKIAN


L’articulation du bâti par le vide Dans le projet de L2S4, j’ai compris, un peu tard, l’importance du vide dans la ville et comment il permet l’articulation des bâtiments entre eux. Il s’agit du complexe culturel à la Cité Universitaire de Paris. L’existant, la Maison Internationale, abrite une grande bibliothèque, et une cafétéria avec une terrasse généreuse sur la grande pelouse et la cour de service connectée avec le site du complexe constitue le vide avec lequel j’aurais pu mieux composer ma proposition. Ayant vécu 3 ans à la Cité Universitaire, pour moi, la Maison Internationale constitue un monument qui doit avoir la place d’exercer son influence et je ne voyais d’articulation possible avec un autre bâtiment sur le pourtour. Pourtant, la Maison internationale peut créer une image urbaine riche avec différents plans qui se superposent entre l’existant et le neuf. On peut prendre en exemple la rue des cascades, qui est très riche en ce sens, où de petites maisons sur le premier plan viennent s’articuler avec d’immenses HBM en second plan et en aplomb. C’est la différence de niveau, le vide entre eux et leur espacement dans le temps qui créent ce paysage impressionnant et curieux. Ce sont très certainement des points de vue sur la maison internationale qui aurait pu permettre à cette dernière de conserver sa zone d’influence. Cela aurait aussi permis d’annihiler l’aspect d’annexe pour plutôt faire exister le complexe en tant que moyen de cadrage et de mise en valeur de l’existant. Un espace d’exposition qui devient le cadre de la ville, n’est-ce pas là une mise en abyme intéressante et poétique ? Le vide mettrait ainsi en valeur l’existant et la duplication des programmes passerait en second plan par rapport à l’apport architectural de cette proposition dans la Cité Universitaire. Ce n’est finalement qu’en début de L3, en travaillant sur la rue Rebière, que j’ai compris l’importance du vide dans la ville. Il faut que le vide crée soit qualifié, construit, et que la percée soit circulation.Par ces vides construits, la ville respire et l’on donne à voir cette dernière sous un jour différent. On est protégé par moment ou pas, on peut voir la ville dans un cadre, sous un contrejour… Ce sont de nouveaux points de vues qui proposent autre chose que la façade abrupte et percée de fenêtres qu’on ne peut voir tant on est collée à celle ci et tant elle est haute. Ces vides plaisent aux flâneurs et aux piétons, toujours surpris par une irrégularité dans la ville.

Marie Antoinette RULLIÉ - ENSAPLV L3 2016 - Rapport de Licence- Enseignants : Mr CHAVANES & Mme MALIKIAN


C O N C L U S I O N

Il est très difficile de penser à l’échelle de la ville, de la plus petite à la plus grande échelle. Elle se construit par bloc, par rue, par parcelle, par mètre carré de trottoir, tout dépend du projet. Cependant, je retiens de ces trois années de licence l’importance fondamentale de la réflexion sur la ville. Nous construirons la ville de demain et nous devons être conscient de tous les paramètres énoncés ci dessus pour pouvoir la construire d’une manière nouvelle et efficace. Efficace dans le sens où l’on y habite bien, on y circule bien, on y rencontre l’autre. C’est un rôle plastique et social que de construire la ville, avec, bien entendu, l’existant. Il est devenu pour moi, nécessaire de mettre en valeur les caractéristiques de cet existant, de l’histoire et du vernaculaire, car cela profite toujours au projet. On peut les mettre en valeur en les exploitant dans la proposition directement, comme par exemple pour la ville de Santiago de Cuba, ou bien en donnant à les voir différemment, comme pour la rue Rebière et cette longue rue qui devient une promenade. On peut aussi donner à voir le bâti existant par la construction du vide autour, et c’est ce vide qui liera l’ancien et le nouveau pour en faire, petit bout par petit bout, une ville cohérente, éclectique et agréable.

Marie Antoinette RULLIÉ - ENSAPLV L3 2016 - Rapport de Licence- Enseignants : Mr CHAVANES & Mme MALIKIAN



B I B L I O G R A P H I E

New York Délire, Rem Khoolas Junk Space, Rem Khoolas Découvrir l’architecture, Steen Eiler Rasmussen Le Modulor, Le Corbusier Vers une architecture, Le Corbusier Learning from Las Vegas, Robert Venturi, Denise Scott Brown & Steven Izenour Le projet du projet, concevoir la ville contemporaine, Jean Jacques Terrin Autrement rue Rebière, Périphérique architectes Ando, Masao Furuyama Dictionnaire amoureux de Paris, Nicolas d’Estienne D’Orves La ville territoire des cyborgs, Antoine Picon, Les éditions de l’imprimeur, 1998 Architecture expérimentales 1950-2012, Collection du FRAC Central, HYX Éditions, 2013 Late Moderne Architecture, Charles Jencks, Academy éditions, 1980 Archi & BD – La ville dessinée, Jean Marc Thévenet et Francis Rambert, Monografik éditions, 2010 L’Incal, Jodowroski et Moebius, 1980-88

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