ASSUNTA Monotypes
GENOVESIO Les marges du réel
Galerie Les 1Montparnos
ASSUNTA GENOVESIO Monotypes Les marges du réel
Promenade aux remparts I
2019 · monotype · 100 x 57 cm
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Les marges du réel Du bord, en longeant le fleuve on observe une barque rouge. Ce fleuve, serpentant en méandres, est profond, il s’écoule lentement. De la rive, on suit cette trace rouge qui pointe l’amont. Ardent est le silence de la peinture, sourd à l’illusoire et voyant de la parole murmurée. Quand tout hésite à dire, les couleurs donnent à entendre les remous du temps. Être l’auditeur des tonalités patientes. Des brumes aux mirages, des vapeurs sombres aux ombres de clarté, le regard tente de rosir les nuages, de défaire la facilité du criard. Le bleu troue le gris. C’est une impression, une estampe irremplaçable, pas un multiple. Serait-ce un paysage, une nature luxuriante ou une nature morte ? Et là, posé sur cette table, un squelette d’animal est abandonné par la chair. Ou ici, dans cet atelier, un nu de femme frissonne, attend. Les fumées des usines immobiles couvrent le ciel d’un quotidien charbonneux. Et cette rue bordée de maisons, n’y a-t-il plus personne ? Paysages, natures mortes et personnages sont traversés par les lumières sourdes et tenues du nord que réchauffent des roses, des orangés et des rouges. Vivants et muets des tapages. Ici, tout est question d’un en-retrait. Pour voir, n’est-ce pas ? Être là, sans y être, s’effacer. Se tenir, perplexe, sur la bordure de la création. L’effacement au profit d’une apparition, un trompe-l’œil ? Les monotypes d’Assunta Genovesio. Œuvre unique suivie de quelques fantômes. On touche au monde de la gravure et pourtant… N’intervenant pas directement sur le papier, la peintre y marque sa douce détermination. Elle applique les encres sur une plaque, puis celle-ci sera passée sous presse, le résultat alors obtenu révèle tout le mystère et l’imprévu. S’agirait-il de deviner ce qui se cache sous les eaux du fleuve ? Sur l’onde, percevoir le ciel reflété dans un clapot de bleu et de lumière. Qui décide du résultat ? La peintre ? L’œuvre ? Le sujet ? Ces « couleurs en un certain ordre assemblées » ? Les encres restées sur la plaque vont permettre ensuite d’autres impressions, plus faibles en intensité : les fantômes. La présence est là, effleurée, l’éclat premier s’estompe, les traits se délient, reste l’esprit visible de l’œuvre, une trace de ce que l’on croit voir… C’est l’ultime souvenir des couleurs sur le papier avant l’évanouissement. Aller à la première plaque, celle du sensible. Où se trouve l’origine de l’image ? Dans la première impression ou dans le dernier fantôme ? Au bord du réel, la peintre nous engage à remonter le fleuve des couleurs et arpenter cette rive du voir. Après une première exposition en 2018, la galerie Les Montparnos est très heureuse de vous inviter à découvrir les monotypes d’Assunta Genovesio. Une exposition remarquable de ses gravures uniques du 12 mai au 25 juin 2022. D’obscurité et de lumière… le Silence. À l’Art Vivant ! Mathyeu Le Bal 3
Composition aux anses
2021 · monotype · 25 x 25 cm
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Petit-Fort-Philippe III
2018 · monotype · 39 x 38 cm
5
Dunes de Malo I
2019 · monotype · 19,5 x 38,5 cm
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Le Phare (Petit-Fort-Philippe) 2019 · monotype · 58 x 53 cm
8
Toits à Roubaix
2022 · monotype · 40 x 44 cm
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Nuage
2015 · monotype · 25,5 x 42 cm
Le petit port
2019 · monotype (fantôme) · 60 x 40 cm
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Ciel, Dunkerque II
2019 · monotype · 42 x34 cm
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Rue de l’Alma
2013 · monotype en couleur sur eau-forte · 19,5 x 20,5 cm
Le monotype Un monotype est une estampe. Il s’agit d’une impression unique, la plupart du temps sur papier. La peinture est appliquée préalablement sur une matrice (plaque de métal, plexiglas, verre, carton...) avec des encres destinées à la gravure. Celles-ci réagissent mieux avec le papier, contrairement à la peinture à l’huile qui provoque des auréoles grasses. Puis, à l’aide d’une presse ou d’un baren (tampon), on imprime cette matrice sur papier, afin d’obtenir l’épreuve unique qui caractérise le monotype. Après la première impression, il reste un peu d’encre sur la plaque : on peut alors faire un tirage supplémentaire plus pâle, que l’on nomme un « fantôme ». Si entre le premier tirage et le second, on reprend la peinture sur la plaque à l’aide des traces restantes, on parlera plutôt d’une variation que d’un fantôme.
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Rue de l’Alma
2013 · monotype noir et blanc sur eau-forte · 19,5 x 20,5 cm
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Or et brique
2017 · monotype · 110 x 76 cm
Rue de Bedford
2015 · matrice · 21 x 36 cm
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Rue de Dunkerque
2020 · monotype · 39 x 39,5 cm
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Amira
2018 · monotype · 59,5 x 40 cm
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Buttes-Chaumont III
2019 · monotype (fantôme) · 58 x 53 cm
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Bastion du Roi II
2019 · monotype · 100 x 57 cm
18
Coquillages et bol
2020 · monotype · 24,8 x 29,5 cm
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Vie des Fleurs II
2020 · monotype · 39,5 x 39,5 cm
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Sasha
2022 · monotype · 75 x 50 cm
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Femme allongée
2020 · monotype · 39 x 40 cm
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Supplice de l’eau
2019 · monotype fond jaune · 59 x 48 cm
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La soif I
2015 · monotype, impression en bleu · 53 x 58 cm
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Bastion illuminé
2019 · monotype (fantôme) · 38 x 39 cm
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Bassin rond
2020 · monotype rehaussé · 24,4 x 64,5 cm
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Charline
2013 · monotype · 50 x 49 cm
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Bastion
2019 · monotype · 100 x 57 cm
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Les douves à Moulin rouge 2019 · monotype · 38 x 39 cm
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Jura
2020 · monotype · 24,8 x 29,8 cm
Cela s’est passé. Je sais aujourd’hui saluer la beauté. Arthur Rimbaud
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Bastion de la digue
2018 · monotype · 58 x 53 cm
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Vue dite des deux bancs 2018 · monotype · 15 x 45 cm
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4e de couverture
Canas en été
2018 · monotype · 60 x 40 cm
La galerie remercie bien chaleureusement Ghizlaine Jahidi, Isabelle et Henry Le Bal. Graphisme · Tanguy Ferrand 2022
GALERIE LES MONTPARNOS - MATHYEU LE BAL 5, rue Stanislas 75006 Paris 06 33 38 95 25
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