TFE MJ - Les carrières calcaires en Haute-Gironde (Tome 2 - projet)

Page 26

Conclusion : la carrière dans le territoire Après des années de réappropriation, de reconversion, d’adaptation des carrières partout dans le département, un véritable réseau de lieux atypiques dans les carrières verrait le jour. On pourrait parcourir le territoire à la recherche des carrières et des différentes manières de les habiter, tantôt en surface, tantôt en souterrain, sur un itinéraire en parallèle de ceux de la découverte des pays de vin. Si le territoire reconnaît les carrières comme une richesse, si des usages vertueux s’y développent, l’image et le rapport que les locaux entretiennent avec les carrières évoluerait. Leur richesse serait reconnue. La carrière trouve une vie à deux vitesses. En haute saison touristique elle est un lieu atypique, sur un itinéraire de découverte du territoire et d’autres anciennes carrières reconverties ; et dans le quotidien des communes, elle est utilisée comme un espace public. On y trouve des utilités de l’ordre de l’ordinaire comme de l’extraordinaire, comme n’importe quel patrimoine commun et encré dans le récit d’un territoire. Pour ouvrir sur un élément de contexte récent, l’isolement, la restriction des déplacements a interrogé notre manière de vivre et d’habiter. Notamment en campagne, y faire le confinement était enviable pour le grand air, les jardins, la faible exposition au virus. Pourtant l’exposition au risque reste élevé et relativement constant en ville que l’on aille travailler, faire des courses ou à son domicile, alors qu’en campagne, on prend beaucoup plus de risque en allant sur son lieu de travail ou dans les grandes surfaces que chez soit. La densité reste minime mais on se rassemble massivement dans les pôles urbains pour travailler et s’alimenter. En période de crise, ce bond se fait davantage sentir, mais il est témoin d’une centralisation bien présente depuis des décennies. 1km de déplacement maximum n’a pas de sens en campagne, la faire à vélo non plus, un enfant qui y a grandit trouvera à s’occuper dans le périmètre atteignable, peut-être devrions-nous imaginer des manières d’occuper lieux de vie potentiels potentiels plus proche. Peut-être que reprendre un récit territorial serait respecter les caractères propre à chaque bourg, à chaque élément du dit territoire, moins lisser les représentations, moins vivre de manière centralisée. Arrêtons d’habiter à la campagne, vivons-y.

26


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.