3Rve Automne 2019

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AUTOMNE 2019, vol. 15 no 3

Le magazine des matières résiduelles au Québec

TAGE REPORLU S I F E XC

Spécial

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Convention de la poste-publications no 41122591

anniversaire GALA ENVIROLYS

e L’industrie privée, une alliée dans la lutte aux changements climatiques

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Lorsque le parcours est aussi important que la destination

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Intégrer le bardeau d’asphalte au procédé d’enrobage bitumineux

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reportage 8

« Les technologies de l’environnement, ce n’est pas qu’un secteur d’activité : ce sont avant tout des gens. Le gala existe d’abord pour les encourager et les soutenir. » — Richard Mimeau

SOMMAIRE

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LES AMIS DE 3RVE

ONSS LES B T A NT C CO

chroniques 16

CETEQ

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GESTION DES MATIÈRES RÉSIDUELLES

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3R MCDQ

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CŒUR VERT

L’INDUSTRIE PRIVÉE, UNE ALLIÉE DANS LA LUTTE AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES

LORSQUE LE PARCOURS EST AUSSI IMPORTANT QUE LA DESTINATION

INTÉGRER LE BARDEAU D’ASPHALTE AU PROCÉDÉ D’ENROBAGE BITUMINEUX

UN VRAI COUP DE CŒUR VERT POUR VOGHEL

Éditeur et rédacteur en chef André Dumouchel adumouchel@maya.cc Coordonnatrice à la direction de l’édition Noémie Vallet Téléphone : 450 508-1515 nvallet@maya.cc

Journaliste et rédacteur Guy Des Rochers Chroniqueurs Gilles Bernardin Jean-Louis Chamard Richard Mimeau

Espace publicitaire André Dumouchel Téléphone : 450 508-1515 adumouchel@maya.cc

Direction artistique MAYA.cc

Photos de la page couverture et de l’entrevue Shutterstock et Photographes commercial

Abonnement et administration MAYA communication et marketing 457, montée Lesage Rosemère (Québec) J7A 4S2 Téléphone : 450 508-1515 info@magazine3rve.cc www.magazine3rve.cc

Designer graphique Sylvain Malbeuf (SymaPub)

Révision linguistique Émilie Pelletier

Impression Carpe diem

Ce magazine est imprimé sur papier à contenu recyclé. © Tous droits réservés.

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Droits d’auteur et droits de reproduction : toute demande de reproduction doit être acheminée à MAYA communication et marketing aux coordonnées figurant ci-dessus. Les opinions et les idées contenues dans les articles n’engagent que leurs auteurs. La publication d’annonces et de publicités ne signifie pas que le magazine 3Rve recommande ces produits et services. Convention de la poste-publications no 41122591. Retournez toute correspondance ne pouvant être livrée au Canada aux coordonnées figurant ci-dessus. Dépôt légal : 1er trimestre 2005. ISSN 1712-9117. Le magazine 3Rve est publié trois fois l’an.

AUTOMNE 2019, vol. 15 no 3

Le magazine des matières résiduelles au Québec


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NOS OSCARS À NOUS !

ÉDITORIAL

Ah, les Oscars! Qui n’a pas jeté un œil à cette célèbre remise de prix ? En tant que téléspectateur, on peut admirer les belles tenues, les prestations inspirées et le faste d’une soirée glamour. Si les discours de remerciement des gagnants peuvent parfois paraître un peu longs, on reste sensible à une émotion palpable et sincère. ien sûr, les Envirolys n’ont pas l’ampleur des Oscars. Toutefois, la mécanique est la même. Ce gala vise à souligner la réalisation d’un individu ou d’une organisation qui a su se démarquer de ses pairs de façon exceptionnelle. Gagner un Envirolys revêt donc une grande importance pour quiconque le reçoit. Comme pour un Oscar, le lauréat se réjouit et est rempli de fierté.

B

L’humain a besoin de reconnaissance. Il s’agit là d’une grande source de motivation et de satisfaction qui peut servir de moteur le poussant à se surpasser. Les personnes morales ne sont pas différentes, puisqu’elles sont d’abord et avant tout constituées de personnes physiques, qui ont ce besoin d’être reconnues. C’est donc dire que lorsqu’une organisation reçoit un prix, c’est en quelque sorte

André Dumouchel adumouchel@maya.cc

chacun des individus qui la constituent qui reçoit une tape dans le dos, ce qui influence ainsi la productivité et la performance de l’entreprise. En ce sens, il m’apparaît important de féliciter le Conseil des entreprises en technologies environnementales du Québec (CETEQ) pour avoir mis sur pied le Gala Envirolys il y a maintenant dix ans. Au fil du temps, le CETEQ a acquis beaucoup de crédibilité aux yeux des différents paliers gouvernementaux. Conséquemment, gagner un prix EnviroLys est maintenant prestigieux et enviable. Il s’agit d’une très belle vitrine au service des lauréats, un réel soutien au développement de l’économie verte. Dans les faits, le grand nombre de candidatures déposées chaque année démontre la forte émulation que provoque le Gala EnviroLys dans l’industrie des technologies environnementales. C’est tout ce secteur d’activité qui peut prétendre à une grande fierté : celle d’une contribution croissante à la protection de l’environnement. Selon l’ Enquête québécoise sur l’industrie de l’environnement 2011, « [d]es 1 460 entreprises environnementales estimées au Québec en 2011,

507 (35 %) ont dépensé 127 M$ en recherche et développement environnemental en 2011. […] Toujours en 2011 au Québec, des 507 entreprises environnementales estimées qui ont des dépenses en recherche et développement environnemental, 464 (92 %) entreprises recouraient aux revenus de leur entreprise pour financer leurs activités de recherche et développement environnemental 1. » Des données plus récentes montreraient sans doute une grande progression dans l’industrie lors des dernières années, car il se réalise de plus en plus de projets innovants et audacieux. Par ailleurs, non seulement le Gala EnviroLys prouvet-il que l’industrie verte québécoise a le sens de la fête, en soulignant à larges traits tout son mérite, mais il offre également un tremplin inégalé en vue de créer ces essentiels maillages entre décideurs et entreprises. La table d’honneur du gala de cette année est constituée, une fois de plus, d’invités de marque, des décideurs passionnés capables de favoriser les échanges entre des administrations, des élus et des gens d’affaires. À ces décideurs influents, les lauréats des prix EnviroLys présentent leurs projets et leurs innovations, comme dans une vitrine. Sans conteste, il s’agit déjà d’une victoire pour toutes ces entreprises, grandes comme petites, qui sont habituées à travailler discrètement, chaque jour, à assainir et à protéger notre environnement. Œuvrer dans les matières résiduelles, dans le tri, dans le recyclage, dans les sols contaminés ou dans toute autre activité liée à la protection de l’environnement offre bien peu de reconnaissance et encore moins de glamour. Nous ne pouvons donc que nous réjouir d’avoir un aussi bel événement pour souligner l’excellence des artisans de l’environnement. Les Envirolys sont donc nos Oscars à nous. n

Institut de la statistique du Québec [ISQ]. (2013). Enquête québécoise sur l’industrie de l’environnement 2011 – Rapport d’enquête, p. 46 et 47. Consulté en ligne à : https://www.stat.gouv.qc.ca/statistiques/environnement/industrie-environnement-2011.pdf 1

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REPORTAGE

Spécial

anniversaire

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e

Par Guy Des Rochers

LA GRANDE FÊTE DE L’INDUSTRIE VERTE Chaque année, depuis 2010, le Gala EnviroLys du Conseil des entreprises en technologies environnementales du Québec (CETEQ) s’applique à démontrer la réussite de gens qui évoluent dans un domaine que Richard Mimeau lui-même qualifie de « pas très sexy ». Quoi qu’il en soit, à défaut d’avoir du « sex appeal », l’industrie québécoise de l’environnement s’est dotée, avec cet événement annuel, d’une formidable vitrine où s’affichent les nombreuses réussites de ses membres. Richard Mimeau, directeur général du CETEQ, aime souligner que ce gala demeure avant tout une fête de la reconnaissance pour les 15 000 travailleurs des entreprises privées des principaux secteurs de l’économie verte québécoise. « Les technologies de l’environnement, ce n’est pas qu’un secteur d’activité : ce sont avant tout des gens. Le gala existe d’abord pour les encourager et les soutenir, explique-t-il. Nos membres œuvrent chaque jour, sur le terrain, à l’assainissement de l’environnement pour un chiffre d’affaires annuel de plus de 2,1 milliards de dollars. Le Gala EnviroLys sert à récompenser les bons coups de toutes ces personnes. Il est vrai que le secteur dans lequel nous évoluons n’est pas “sexy”. Ce sont des services essentiels (sols contaminés, matières dangereuses, collectes sélectives, valorisation de l’énergie, etc.), mais ce que les gens accomplissent

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dans notre domaine est de première importance pour la société. Le gala sert donc à couronner les mérites de ces gens-là. » D’événement axé sur la reconnaissance d’abord, le Gala EnviroLys est rapidement devenu une fête unique et prestigieuse. Tout a débuté en 2010, alors qu’une centaine de personnes y ont participé. Notons que cette année, le gala fête son dixième anniversaire et accueillera quelque 500 invités. « C’est une très belle progression, exprime M. Mimeau. J’ai été présenté comme nouveau directeur général du CETEQ en 2012, année où j’ai donc commencé à m’occuper de l’organisation du gala. Déjà, lors des galas 2012 et 2013, le nombre de participants était en hausse, atteignant 285 personnes. Depuis, nous avons modifié des

catégories et nous en avons ajouté : de trois ou quatre catégories initiales, le gala est passé à huit maintenant. De plus, nous avons créé un prix Personnalité EnviroLys, un prix Hommage PierreLachance et un prix du jury. Et nous recevons une quarantaine de candidatures par année pour toutes ces catégories. »

L’importance du gala Parce que le Gala EnviroLys ne s’adresse pas qu’aux membres du CETEQ, mais à tous ceux et celles qui travaillent en environnement, il est devenu approprié pour toutes les entreprises d’y participer, peu importe leur taille. « À travers le gala, nous reconnaissons les innovations et le travail que font nos entreprises sur le terrain, ajoute M. Mimeau. Cet événement est notre fête


REPORTAGE et constitue une fort belle soirée! Même si la comparaison peut paraître boiteuse, ce sont, dans un mode plus modeste, les Mercuriades de l’environnement, notre remise des Oscars bien à nous. »

son importance et de sa pertinence, tout en passant une très belle soirée, raconte-t-il. Et il y a ceux et celles qui y participent pour la première fois, et découvrent alors le sérieux et l’ampleur de cet événement. »

Loin de s’accorder tout le crédit du succès de cet événement, M. Mimeau souligne qu’il s’agit d’un travail d’équipe : « Nous sommes quatre à la permanence du CETEQ et qu’il s’agisse de Nicolas Perrino, notre directeur des affaires publiques, de Malika Hassani, qui est notre conseillère aux communications, événements et affaires publiques, ou de Christine Desbois, adjointe à l’administration et à la direction générale, nous sommes tous fortement impliqués dans l’organisation du gala. »

À titre d’anecdote, M. Mimeau évoque une candidature de prestige qui « arrivait du champ gauche », comme il le dit lui-même de manière amusée : celle du Centre Bell, en 2017.

Des invités de marque L’une des grandes fiertés de Richard Mimeau est de réunir, à chaque gala, une cohorte de décideurs dynamiques. « Plusieurs invités de marque se présentent chaque année à notre table d’honneur, explique-t-il. Tous les partis politiques provinciaux y sont chaque fois représentés, que ce soit par le ministre de l’Environnement ou par les critiques de l’opposition en matière d’environnement. Nous comptons aussi sur la présence de la présidente de RECYC-QUÉBEC, de représentants de l’Union des municipalités du Québec et de la Fédération québécoise des municipalités parce que, incidemment, les municipalités sont des partenaires de nos membres et que nous travaillons beaucoup avec elles chaque jour. Nous invitons aussi un représentant du gouvernement fédéral. Ainsi, les invités de notre table d’honneur sont en mesure de voir et de comprendre ce que les gens de notre industrie accomplissent au quotidien, tout en participant par leur présence à cette soiréereconnaissance. Enfin, nous invitons aussi, chaque année, une personnalité des médias avec l’intention avouée que cette personne puisse servir de courroie de transmission en devenant un bon multiplicateur, en faisant connaître ce qui se déroule dans notre industrie. »

Un « match parfait » pour le Centre Bell Depuis quelques années, le Gala EnviroLys atteint un rayonnement sans précédent, ce qui n’est pas sans déplaire à M. Mimeau. « Il y a ceux qui connaissent le gala et qui s’y présentent chaque année, qui conviennent de

« Le prix Projet vert ICI+ récompense une institution, un commerce ou une industrie (ICI) dont l’activité n’est pas directement liée au secteur de l’environnement, mais qui participe à la protection de l’environnement par la mise en place d’un projet novateur, dans une perspective de développement durable en lien avec sa mission. En 2017, le Centre Bell a présenté sa candidature. En effet, cette entreprise fortement liée au club de hockey Le Canadien de Montréal avait conçu tout un projet de compostage et de récupération des plastiques. Et le Centre Bell a été le lauréat de ce prix! » Quand M. Xavier Luydlin, à l’époque vice-président, exploitation et relations de travail au Centre Bell, est arrivé au gala avec sa délégation, il n’avait pas caché à Richard Mimeau être très impressionné par l’ampleur de l’événement (plus de 400 participants), par les nombreux invités de marque à la table d’honneur et par le professionnalisme de cette organisation. Une fois de plus, Richard Mimeau évoque ce souvenir avec le sourire. « Mais où sommes-nous? Qui organise cela pour vous ? Jamais je ne me serais attendu à autant de faste, m’avait confié M. Luydlin. C’est nous-mêmes, avais-je fièrement répondu. Nous sommes quatre personnes à la permanence du CETEQ, nous invitons tout ce beau monde et nous organisons l’événement de A à Z. Nous écrivons même le scénario, et nous nous occupons aussi de l’animation, lui avais-je dit. Je constate que lorsque les gens découvrent le Gala EnviroLys, ils sont très souvent séduits par le glamour de l’événement, ce qui démontre qu’il est possible d’avoir une contrepartie réjouissante au sérieux parfois un peu terne de notre industrie. »

Richard Mimeau, directeur général du CETEQ, et Pauline D'Amboise, vice-présidente Gouvernance et Développement durable et Secrétaire générale du Mouvement Desjardins, Personnalité EnviroLys 2018

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REPORTAGE

LE PRIX PERSONNALITÉ ENVIROLYS REMIS À DEUX FEMMES D’EXCEPTION « Cette année, nous avons le bonheur d’honorer deux femmes dans le cadre du Gala EnviroLys, deux femmes exceptionnelles qui contribuent à leur façon, dans leur carrière respective, au développement durable. » Pour Martin Dussault, coprésident du conseil d’administration du CETEQ, 2019 est un grand cru. « Tout cela cadre parfaitement dans nos valeurs, et nous sommes heureux de mettre à l’avant-plan des carrières remarquables qui, de façons différentes, contribuent à un monde meilleur. Mmes Méthot et Thomassin sont aussi le reflet de la place de plus en plus prépondérante des femmes à de hauts postes de direction dans le domaine de l’économie verte, donc c’est pour nous un plaisir de souligner leur contribution dans le cadre du dixième anniversaire du Gala EnviroLys. » Pour la coprésidente du conseil du CETEQ, Geneviève Brisson, l’octroi de ce prix à une femme aussi inspirante que Mme Méthot est une récompense entièrement méritée. « Andrée-Lise Méthot, en raison de son rôle en tant que fondatrice de Cycle Capital Management (CCM), lève des capitaux privés pour soutenir des entreprises dans les technologies propres. Elle est une femme exceptionnelle qui a amassé à ce jour, avec son équipe, plus d’un demi-milliard de dollars en capitaux privés. Elle voyage beaucoup et sillonne la planète pour aller soutenir des entreprises en technologies environnementales comme celles que l’on retrouve au CETEQ. La remercier et souligner son apport est pour moi un geste noble et un honneur pleinement mérité. »

Andrée-Lise Méthot, fondatrice et associée directeure chez Cycle Capital Management, Personnalité EnviroLys 2019

Impressionnante feuille de route Il va sans dire que Mme Méthot possède une feuille de route impressionnante. Elle possède plus de 25 ans d’expérience en investissement en capital de risque, en gestion et en génie. Elle a mis en place CCM, un investisseur d’impact et la plus importante plateforme d’investissement en technologie propre au Canada. Aujourd’hui, CCM gère quatre fonds en Amérique du Nord et en Chine et détient plus de 350 M$ sous gestion.

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REPORTAGE Elle a travaillĂŠ Ă l’Êlaboration et au dĂŠploiement de la StratĂŠgie d’investissement face au dĂŠfi climatique de la Caisse, lancĂŠe en octobre 2017. Cette stratĂŠgie positionne d’ailleurs la Caisse comme un leader parmi les investisseurs institutionnels dans la nĂŠcessaire transition vers une ĂŠconomie sobre en carbone. Kim Thomassin, première viceprĂŠsidente, Affaires juridiques et SecrĂŠtariat Ă la Caisse de dĂŠpĂ´t et placement du QuĂŠbec, PersonnalitĂŠ EnviroLys 2019

En plus de siÊger au conseil d’administration des compagnies du portefeuille, elle est fondatrice et prÊsidente du conseil d’administration de l’AccÊlÊrateur Ecofuel et cofondatrice du Fonds Ecofuel. Elle a cofondÊ Écotech QuÊbec, la Grappe des technologies propres, ainsi que SWITCH, l’Alliance pour une Êconomie verte. Par ailleurs, Mme MÊthot a coprÊsidÊ un Groupe de travail sous l’Êgide du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et de la Society of Environmental Toxicology and Chemistry (SETAC).

Mme Thomassin est ĂŠgalement engagĂŠe dans le RĂŠseau des investisseurs mondiaux, une coalition regroupant 6 G$ en actifs sous gestion, qui cherche Ă augmenter notamment la divulgation des entreprises en matière climatique. Cette initiative a ĂŠtĂŠ lancĂŠe en marge de la rencontre du G7 au Canada, l’an dernier. Elle est aussi l’une des quatre membres d’un groupe d’experts, mis sur pied par le gouvernement fĂŠdĂŠral, ayant pour mandat de consulter les gens d’affaires canadiens sur la finance durable.

La carrière exceptionnelle de Kim Thomassin Mentionnons que Mme Thomassin est première vice-prĂŠsidente, Affaires juridiques et SecrĂŠtariat Ă la Caisse de dĂŠpĂ´t et placement du QuĂŠbec depuis janvier 2017. Elle a notamment pour mandat de gĂŠrer l’ensemble des activitĂŠs juridiques et rĂŠglementaires de la Caisse, dont la mise en place des structures lĂŠgales et de gouvernance de toutes les transactions d’investissement. Hans Gruenwald Jr., maire de Rigaud, Hommage Pierre-Lachance 2018

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Évaluation environnementale de sites


REPORTAGE HOMMAGE PIERRE-LACHANCE 2019

Daniel Gaudreau, lauréat à titre posthume En 2013, Richard Mimeau choisit de créer un nouveau prix EnviroLys : le prix Hommage Pierre-Lachance.

« Pierre a été le premier directeur général du CETEQ et il était très aimé et apprécié, comme entrepreneur et comme individu, relate M. Mimeau. Son décès à l’été 2013 en a attristé plus d’un. Son prix Hommage est remis chaque année à quelqu’un qui s’est démarqué dans l’industrie et qui a aussi un certain rapport avec le CETEQ. Cette année, il sera donné, exceptionnellement à titre posthume, à Daniel Gaudreau. C’est la journaliste Emmanuelle Latraverse qui remettra ce prix à la fille de Daniel, qui est mort subitement à l’âge de 57 ans, au CHUM, le 1er décembre 2017. »

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Une mort prématurée Selon des informations recueillies dans le journal La Nouvelle Union de Victoriaville, la mort prématurée de Daniel Gaudreau, même si elle faisait suite à une longue maladie, avait secoué toute cette région, car il était une personnalité bien en vue. Président de l’entreprise Gaudreau Environnement, dont le siège social est à Victoriaville, cet « [h]omme de cœur et d’action travaillait au sein de l’entreprise familiale depuis son tout jeune âge et comme gestionnaire depuis le début des années 1980. Il y faisait ce qu’il aimait le mieux : développer l’entreprise, sous toutes ses facettes, dans le plus grand respect de l’environnement et un inestimable parti pris pour l’innovation. Faire avancer le monde, diton au sein de Gaudreau Environnement, sans faire reculer la terre!

[…] Il faisait partie de ce groupe sélect de visionnaires qui, dans Victoriaville et sa région, a tout mis en œuvre pour faire en sorte que ce qui était jadis considéré comme des rebuts deviennent des ressources dans l’esprit de tous les Québécois. La récupération était née! Porté par le désir d’innover, Daniel Gaudreau a contribué à créer une véritable révolution en implantant les fameux bacs roulants et l’indispensable collecte automatisée des matières dans sa région d’abord (MRC d’Arthabaska et MRC de L’Érable), et puis dans une centaine de municipalités du Québec par la suite […]. Il serait impossible de passer sous silence sa grande générosité, sa profonde affection pour sa région et, enfin, son amour pour le hockey, lui qui a présidé les Tigres de Victoriaville 1. »

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1 Extraits librement choisis d’un texte paru dans le journal La Nouvelle Union le 1er décembre 2017, consulté en ligne à : https://www.lanouvelle.net/2017/12/01/deces-de-daniel-gaudreau-president-de-gaudreau-environnement/

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REPORTAGE

L’IMPORTANCE DU GALA ENVIROLYS POUR LES COPRÉSIDENTS DU CETEQ Siéger au conseil d’administration du CETEQ ne constitue évidemment pas la principale tâche professionnelle de Geneviève Brisson et de Martin Dussault. Les fonctions principales de ce dernier concernent la direction des affaires publiques de Waste Management, la plus importante entreprise de gestion de matières résiduelles en Amérique du Nord. solutions que l’on retrouve au CETEQ. C’est une vitrine pour l’excellence québécoise en technologies environnementales. Le Gala a résolument des répercussions positives pour les employés de ces entreprises, car c’est la reconnaissance de leurs efforts quotidiens. Il s’agit de gens qui travaillent souvent dans l’ombre et d’arrache-pied. Le fait d’avoir un gala qui leur dit bravo, c’est formidable ! » Geneviève Brisson, directrice principale, affaires gouvernementales mondiales, chez Enerkem et coprésidente du conseil d'administration du CETEQ

Quant à Geneviève Brisson, elle est directrice principale, affaires gouvernementales mondiales, chez Enerkem, « une entreprise québécoise qui a développé ici, au Québec, une technologie innovante qui valorise les matières résiduelles ultimes pour en faire des carburants renouvelables, explique-t-elle fièrement. Enerkem, c’est du génie appliqué, c’est une entreprise dont la technologie a été brevetée plus de cent fois, et nos projets se multiplient actuellement à l’échelle de la planète. »

Quant à M. Dussault, il voit dans le gala une occasion unique de reconnaître l’expertise privée de l’économie verte, l’entrepreneuriat et l’innovation des bâtisseurs des industries des services environnementaux. « Les préoccupations environnementales sont de plus en plus grandes dans la population en général et il nous apparaît fondamental de faire connaître les solutions trouvées par des entreprises œuvrant dans le domaine du développement durable, expliquet-il. Donc le Gala EnviroLys est une véritable fête qui met en lumière des réalisations fort importantes pour l’avenir de la planète. »

Même si leurs professions sont des plus accaparantes, Geneviève Brisson et Martin Dussault sont passionnés par leur implication au conseil du CETEQ et, en l’occurrence, accordent une grande importance à la réussite du Gala EnviroLys. « Pour moi, le Gala EnviroLys est d’abord l’événement de la reconnaissance et l’espoir d’un meilleur rayonnement pour les entreprises en technologies environnementales, affirme Mme Brisson. EnviroLys, ça peut aussi soutenir, dans un même élan, l’accélération de la mise en marché des technologies et des

Martin Dussault, directeur des affaires publiques de Waste Management et coprésident du conseil d'administration du CETEQ

Les lauréats 2018 : Effenco, Sani-Éco, Cascades, Groupe C. Laganière, Domtar, Pauline D’Amboise, Hans Gruenwald Jr., Soleno, Polystyvert, WikiNet, Voghel

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REPORTAGE

LES GAGNANTS DES PRIX ENVIROLYS L'Honorable Mélanie Joly, ministre du Tourisme, des Langues officielles et de la Francophonie

Matières résiduelles 2010 - EBI Environnement 2011 - Gaudreau Environnement (volet domestique) Services environnementaux Richelieu (volet ICI et CRD) 2012 - Compo Recycle Exportation et innovation 2010 - PyroGénésis Canada inc. 2011 - Plastiques cellulaires Polyform inc. 2012 - Effenco Matières dangereuses 2010 - RPM Environnement ltée 2011 - Recyclage ÉcoSolutions inc. 2012 - Biogénie, division d’Englobe Président de l’année 2011 - Keith A. Carrigan, BFI/ Progressive Waste Solutions Cœur vert 2010 - Jecc Mécanique 2011 - Groupe environnemental Labrie 2012 - Compo Recycle 2013 - Englobe

2014 - CIMA+ 2015 - Gaudreau Environnement 2016 - Chamard stratégies environnementales 2017 - Stablex Canada 2018 - Voghel Innovation et protection de l’environnement 2013 - RecykInfo, une division AeroCycle 2014 - Cascades, usine de Jonquière 2015 - Gaudreau Environnement 2016 - Englobe 2017 - Sanimax et le Centre de recherche industrielle du Québec 2018 - Polystyvert Création d’emplois et investissement dans l’économie verte 2013 - BFI Canada 2014 - Écoservices Tria 2015 - Conteneur Recycle 2016 - Englobe 2017 - Les Productions horticoles Demers 2018 - Sani-Éco

Engagement communautaire 2013 - Gaudreau Environnement 2014 - Waste Management 2015 - Waste Management 2016 - Complexe Enviro Progressive 2017 - Englobe 2018 - Soleno Rayonnement à l’extérieur du Québec 2013 - Englobe Enerkem 2014 - EBI Costa Rica 2015 - Machinex 2016 - GEEP 2017 - Enerkem 2018 - Effenco Support au développement commercial et technologique de l’industrie verte 2013 - Chamard et associés 2014 - Olfacto Expert 2015 - YNC 2016 - We Grab It inc. 2017 - WSP Canada 2018 - WikiNet

Projet vert ICI+ 2015 - Cascades 2016 - Metro inc. 2017 - Le Centre Bell 2018 - Domtar Mention du jury 2016 - Prorec 2017 - Kruger 2018 - Cascades Hommage Pierre-Lachance 2013 - Pierre Lachance 2014 - Me Pierre Renaud 2015 - Hector Chamberland 2016 - Jean-Denis Gagné 2017 - Rolland Sylvestre 2018 - Hans Gruenwald Jr. Personnalité EnviroLys 2015 - L’Honorable Jean Charest 2016 - Stéphane Dion 2017 - Jean Lemire 2018 - Pauline D’Amboise Ce survol est présenté par :

Santé et sécurité au travail 2014 - EnGlobe 2015 - Stablex Canada inc. 2016 - Waste Management 2017 - Compo Recycle 2018 - Groupe C. Laganière

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L’INDUSTRIE PRIVÉE, UNE ALLIÉE DANS LA LUTTE AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES

CETEQ

Richard Mimeau Directeur général Conseil des entreprises en technologies environnementales du Québec (CETEQ) rmimeau@ceteq.quebec

n a récemment fait grand bruit de la marche pour le climat et de la visite au Québec de l’environnementaliste Greta Thunberg. On rapporte que plus de 500 000 personnes ont marché dans les rues de Montréal le 27 septembre dernier. C’est un message important que la jeune génération de Québécois a transmis aux décideurs politiques.

O

À l’heure où l’environnement est au cœur du débat, il est important de rappeler la contribution de l’industrie privée en environnement au Québec. Voyezvous, chaque jour, des entreprises privées sont sur le terrain à assainir notre environnement. On n’a qu’à penser aux lieux d’enfouissement technique (LET), qui ne font pas qu’enfouir les déchets, mais qui captent les gaz qui en émanent pour ensuite chauffer des bâtiments. À titre d’exemple, les serres Demers à Drummondville sont alimentées en chauffage au gaz naturel provenant d’un LET. Une autre entreprise récupère les gaz et les transforme en gaz naturel comprimé afin de propulser sa flotte de véhicules. Plusieurs autres sociétés privées œuvrent quotidiennement à l’amélioration de l’environnement en recyclant notre papier et notre plastique, en décontaminant nos sols et nos matières dangereuses, en créant des débouchés pour les matières en fin de vie, et en valorisant nos nouvelles énergies. On en parle bien peu dans les médias, puisque ces entreprises travaillent en amont et permettent d’éviter les conséquences néfastes pour l’environnement d’une manutention incorrecte ou d’un mauvais traitement de la matière. Trop souvent, notre attention se porte sur les problèmes plutôt que sur les solutions existantes. De plus en plus d’entreprises et de gouvernements développent des consciences environnementales fortes. Pour notre industrie, il s’agit d’une grande occasion de croissance. Cependant, comme l’environnement est un milieu complexe, certaines idées théoriquement avantageuses mises de l’avant par nos gouvernements ont des effets pratiques désastreux. En voici des exemples.

Pourquoi ne financerions-nous pas également les projets qui ont un effet positif sur l’environnement ? LES PROGRAMMES GOUVERNEMENTAUX À force de créer des programmes gouvernementaux spécifiques, on a fini par décourager l'entreprise privée d'innover. Le Programme de traitement des matières organiques par biométhanisation et compostage (PTMOBC) en est un bon exemple. En voulant définir clairement les technologies permises au sein du Programme, on a exclu toute forme d’innovation en traitement des matières organiques. Plusieurs entrepreneurs aux solutions vertes se sont butés à des portes fermées puisque le PTMOBC ne finançait pas les solutions les plus avantageuses, mais bien les plus adaptées au Programme. À défaut de financer la solution, on finance le procédé. Le défunt Fonds vert, malmené par les médias dernièrement, a lui aussi connu son lot d’incongruités. En effet, comme sa mission était de

réduire les émissions de gaz à effet de serre, les entreprises qui assainissaient l’environnement, mais dont l’impact environnemental n’était pas directement lié à une réduction des GES, étaient exclues de son financement. Bien entendu, les gouvernements adoptent des politiques gouvernementales qui cadrent avec leurs orientations. Le Fonds vert ayant pour but de réduire les émissions de GES, il était fort compréhensible qu’il finance des projets qui allaient en ce sens. Cependant, pourquoi ne financerions-nous pas également les projets qui ont un effet positif sur l’environnement ? LA RÉGLEMENTATION ENVIRONNEMENTALE La réglementation environnementale est très importante. Son but ultime est de réduire la pollution et de permettre aux générations futures de vivre dans un milieu sain. Il devrait cependant y avoir un juste milieu. L’industrie privée en environnement est une alliée de la lutte contre les changements climatiques. Au lieu de lui mettre des bâtons dans les roues, les gouvernements devraient mettre en place une voie rapide dédiée aux autorisations annuelles. Par exemple, une entreprise qui doit demander la même autorisation chaque année devrait pouvoir être reconnue ou certifiée comme étant fiable. Ses renouvellements seraient ainsi allégés et elle pourrait se mettre au travail plus rapidement. En revanche, une nouvelle entreprise devrait, lors de sa première demande, passer à travers le processus de vérification actuel. Si elle était reconnue comme fiable, ses renouvellements seraient ajustés en conséquence. UNE CONCEPTION ERRONÉE DE L’EXPERTISE PRIVÉE L’environnement étant un domaine très large, plusieurs pans de l’échiquier politique s’y retrouvent. Il n’est pas anormal de croiser dans une même salle des gens d’affaires et des altermondialistes. En effet, au Québec, il existe trois catégories de joueurs en environnement : les entreprises privées, les municipalités et les organisations à but non lucratif (OBNL). Or, on semble avoir une conception erronée du rôle que jouent les entreprises privées en environnement. Bien entendu, l’entreprise privée cherche à obtenir un retour sur son investissement. Elle prend un risque en investissant son capital et optimise son profit sur la base de son efficacité. De façon incorrecte, certains associent donc l’entreprise privée à un mercenaire de l’environnement qui n’est intéressé que par le gain économique potentiel. En réalité, l’entreprise privée verte est l’exemple concret qu’environnement et économie vont de pair, puisqu’en assainissant notre milieu, elle en tire des revenus. En fin de compte, l’expertise privée se porte bien au Québec. Le gouvernement semble ouvert à modifier ses programmes pour mieux répondre aux besoins du marché. Les efforts des dernières années portent des fruits, mais il faut continuer à marteler ce message puisque après la marche, lorsque les rues s’étaient vidées et que les gens étaient retournés à la maison, ce sont nos membres qui, comme chaque jour, ont ramassé, nettoyé, traité et valorisé les matières que l’on a jetées, et qui leur ont donné une seconde vie. C’est à nous de publier nos bons coups et de faire reconnaître notre valeur ajoutée. n

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orsqu’on entre à l’université, on a une vague idée de ce que l’on souhaite accomplir, mais tout reste à découvrir. On ne sait pas de quoi sera fait l’avenir ni comment la vie modèlera notre parcours. Plusieurs ont l’âme idéaliste. C’était le cas d’un jeune homme qui, après avoir terminé une maîtrise en sciences de l’environnement de l’UQAM, trouva un emploi au ministère de l’Environnement du Québec. Son premier mandat fut de rédiger un rapport sur la collecte sélective 1, alors naissante au Québec et en Amérique du Nord.

L

L’homme perdit son emploi quelques semaines plus tard après avoir tenu tête à sa patronne, qui voulait utiliser le terme « cueillette sélective ». Il fut heureusement réembauché quelques mois plus tard par un nouveau patron. Soucieux de réduire les déchets sauvages, le ministère de l’Environnement proposait un système public de consignation pour les contenants à remplissage unique de bière et de boissons gazeuses. Animé d’une grande curiosité, le jeune homme participa aux multiples discussions qui menèrent à l’implantation du premier système de consigne, qui visait à protéger les emplois en région pour les embouteilleurs de boissons gazeuses en réduisant l’importation de bière américaine en canettes. Par la suite, en 1987, il eut la chance de contribuer à l’organisation d’une consultation du Ministère sur la gestion des déchets solides, laquelle déboucha sur la première politique québécoise de gestion des déchets solides. Il a également participé à l’écriture de celle-ci. S’ensuivit l’aide aux municipalités pour la mise en œuvre du système de collecte sélective de porte en porte et la rédaction des devis d’appel d’offres. Tout était à faire, c’était passionnant. À la même époque, avec deux de ses collègues, il entreprit les travaux et les discussions menant à la création de Collecte sélective Québec, un organisme à but non lucratif visant le financement de la collecte sélective par une contribution volontaire des manufacturiers et des distributeurs de biens de courte vie. Deux ans plus tard, il entendit le chant des sirènes du secteur privé. Dans le cadre de ses fonctions, il rédigea les premiers plans de gestion des déchets solides, réhabilita des lieux d’enfouissement sanitaire et créa des lieux d’enfouissement technique. Il contribua aussi à développer un système de gestion des déchets pour Cotonou, en République du Bénin, en instaurant une précollecte et en utilisant la main-d’œuvre locale. Jamais il n’aurait pu s’imaginer travailler sur un tel mandat au sortir de l’université. Mais il n’en avait pas fini avec la fonction publique. Quelques années passèrent avant qu’il soit recruté par RECYC-QUÉBEC pour occuper le poste de vice-président aux opérations. Il a alors été responsable du système public de consignation et d’un programme d’aide financière pour développer les marchés. Il a également participé aux audiences génériques sur la gestion des déchets.

Il a contribué à l’implantation d’un lieu d’enfouissement technique en Tunisie et à l’analyse des capacités organisationnelles des organisations algériennes à gérer un programme de gestion des déchets pour la Banque mondiale. celui de Mélimax à Châteauguay et à Montréal. Il a également réalisé la première caractérisation des matières résiduelles 2 à l’échelle québécoise, en collaboration avec le CRIQ et Roche. C’est sans compter la réalisation de plusieurs plans de gestion des matières résiduelles, d’études de faisabilité, d’études de marché, de projets de recherche et de développement qui ont permis à son cabinet de se faire une place de choix dans son secteur d’activité. Et son implication n’a pas été qu’au Québec, où il a aidé à mettre en œuvre plusieurs collectes sélectives de matières recyclables pour des centres de tri, des centres de compostage, des écocentres et des installations de valorisation des matières résiduelles. En effet, il a aussi contribué à l’implantation d’un lieu d’enfouissement technique en Tunisie et à l’analyse des capacités organisationnelles des organisations algériennes à gérer un programme de gestion des déchets pour la Banque mondiale. Passionné par la gestion des matières résiduelles, il a partagé ses connaissances et ses compétences au fil des ans en s’investissant auprès de multiples organisations paraprofessionnelles, dont l’Association des entrepreneurs en services sanitaires du Québec, le Conseil régional de l’environnement de Chaudière-Appalaches, la VIP de Québec, Réseau Environnement (où il a occupé les fonctions de président, de vice-président, de secrétaire-trésorier et de président de la région de la CapitaleNationale–Chaudière-Appalaches) et le 3R MCDQ. Il a aussi siégé à plusieurs conseils d’administration d’entreprises privées et à des comités consultatifs de ministres de l’Environnement. Au cours des ans, il a également formé plusieurs professionnels dans le domaine de la gestion des matières résiduelles, sans oublier les chroniques qu’il a publiées dans les revues Vecteur environnement et 3Rve. Ce riche curriculum vitæ n’aurait pu être envisagé par ce jeune homme fraîchement diplômé. Celui-ci, devenu un peu moins jeune aujourd’hui, mais ayant acquis de la sagesse au fil du temps, c’est moi! Je suis fier d’avoir contribué au développement de la gestion des matières résiduelles au Québec et ailleurs dans le monde. Mais encore plus important pour moi, au fil du chemin parcouru, j’ai eu la chance de collaborer avec de merveilleuses personnes, des gens passionnés et engagés, que j’espère avoir le plaisir de recroiser. Aujourd’hui, j’entrevois une retraite active qui me donnera l’occasion de goûter pleinement aux petits et grands plaisirs de la vie. n 1 2

Collecte sélective : perspectives et modalités. Chamard, CRIQ et Roche. (2000). Caractérisation des matières résiduelles.

Désormais expérimenté, il décida de plonger dans l’entrepreneuriat en fondant son cabinet d’expertise environnementale. Il a participé à différents projets d’envergure, dont le développement d’Écolosol à Mascouche et

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INTÉGRER LE BARDEAU D’ASPHALTE AU PROCÉDÉ D’ENROBAGE BITUMINEUX

3R MCDQ

Gilles Bernardin Ing., MBA Président et directeur général 3R MCDQ gbernardin@3rmcdq.qc.ca

la suite d’une entente intervenue cet été entre RECYC-QUÉBEC et le Regroupement des récupérateurs et des recycleurs de matériaux de construction et de démolition du Québec (3R MCDQ), un programme d’échantillonnage des émissions atmosphériques de l’usine d’enrobé bitumineux exploitée par la firme Uniroc à Mirabel a été réalisé au début du mois d’octobre. Ce programme visait à mesurer les émissions atmosphériques au moment où des bardeaux d’asphalte étaient utilisés comme intrants. Ce projet se veut aussi une étude générique dont les résultats pourraient être utilisés par des usines du même type que celle d’Uniroc, afin d’obtenir les autorisations ministérielles requises pour l’utilisation de ces bardeaux. L’usine d’Uniroc emploie un procédé en continu constitué d’un tambour séchoir à contre-courant, et est munie d’un système de récupération des fumées bleues qui sont acheminées au brûleur pour être consumées. Les éléments récupérés lors de cet échantillonnage ont été pris en charge par le Centre d’expertise en analyse environnementale du Québec (CEAEQ), qui relève du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC). Ce sont ces analyses qui permettront de déterminer avec précision les effets sur les émissions atmosphériques de l’introduction de bardeaux d’asphalte dans le procédé de production.

À

Rappelons qu’en 2008 et en 2012, le ministère des Transports du Québec (MTQ) avait réalisé des planches d’essais avec des enrobés bitumineux qui incorporaient des bardeaux d’asphalte. La caractérisation en laboratoire et le suivi du comportement de ces planches d’essais entre 2011 et 2015 avaient conduit ce ministère à insérer, en 2016, l’ajout de bardeaux dans ses devis. Ainsi, des teneurs respectives de 3 % et de 5 % de bardeau étaient autorisées dans les enrobés de surface et les enrobés de base. La dimension des particules de bardeaux doit être inférieure à 10 mm et un facteur de bitume mobilisable de 25 % est accordé pour les bardeaux post-consommation, selon les critères d’utilisation prescrits dans le Cahier des charges et devis généraux et la norme 4202. Le facteur de bitume mobilisable est la quantité de bitume contenue dans les bardeaux qui est comptabilisée dans le calcul de la quantité de bitume d’ajout à amalgamer dans la formulation des enrobés bitumineux. Ainsi, pour du bardeau contenant, disons, 20 % de bitume, soit 200 kg par tonne de bardeau, 50 kg

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I N T É G R E R L E B A R D E A U D ’ A S P H A LT E A U P R O C É D É D ’ E N R O B A G E B I T U M I N E U X

« Pour du bardeau contenant, disons, 20 % de bitume, soit 200 kg par tonne de bardeau, 50 kg par tonne de bardeau seraient comptabilisés dans la formulation des mélanges, ce qui réduirait d’autant la quantité de bitume neuf à insérer dans les enrobés qui seraient produits. » par tonne de bardeau seraient comptabilisés dans la formulation des mélanges, ce qui réduirait d’autant la quantité de bitume neuf à insérer dans les enrobés qui seraient produits. En 2018, le bitume neuf a atteint un prix de vente moyen d’environ 1 000 $ la tonne. En 2015, le comité de travail du 3R MCDQ sur les granulats avait produit un document promotionnel pour le recyclage du béton, du pavage d’asphalte et des bardeaux d’asphalte (ce document peut être consulté sur le site du 3R MCDQ). Selon celui-ci, environ 300 000 tonnes de débris de bardeaux d’asphalte sont générées annuellement. Selon le MTQ, de 5 à 8 millions de tonnes d’enrobé bitumineux sont produits annuellement, ce tonnage étant réparti à parts à peu près égales entre le MTQ et les villes et municipalités. Conformément aux devis du MTQ, la presque totalité des 300 000 tonnes de débris de bardeaux d’asphalte pourrait devenir un intrant pour la fabrication d’enrobé bitumineux. Selon le calcul précédent, une économie d’environ 15 000 tonnes de bitume neuf par année serait donc réalisable.

Le bardeau d’asphalte qui est actuellement remplacé sur les toitures est constitué d’un papier-feutre, de bitume, de filler calcaire et de petits granulats. Depuis 2008, des quantités appréciables de ces bardeaux sont valorisées comme combustible alternatif dans des fours industriels, réduisant d’autant les tonnages acheminés à l’enfouissement. Cependant, depuis près de dix ans, le bardeau papier n’est plus fabriqué et a été remplacé par un bardeau constitué de fibre de verre dont la teneur en bitume est moindre. Ce bardeau fibre de verre présente moins d’intérêt en valorisation énergétique et on estime que le remplacement des bardeaux papier sera terminé vers 2026. Entre-temps, les usines d’enrobé bitumineux sont appelées à prendre la relève pour intégrer le bardeau fibre de verre dans leur procédé, ce qui est pratiqué depuis plusieurs années aux États-Unis, où le bardeau papier n’est plus sur le marché. L’entente intervenue entre RECYC-QUÉBEC et le 3R MCDQ est le résultat de cinq ans d’échanges et de démarches auprès de plusieurs intervenants pour parvenir à intéresser Uniroc à la réalisation de cette étude. Maintenant, il est primordial que les donneurs d’ouvrage favorisent l’achat d’enrobé bitumineux qui intègre des matériaux recyclés. Sinon, faute de marché, tous ces efforts auront été vains et ces matériaux prendront le chemin de l’élimination. n

Visionnez la vidéo La chaîne de valeur des débris de matériaux de construction, rénovation et démolition, qui présente des applications pour d’autres débris de construction : https://www.facebook.com/3rmcdq.qc.ca/videos/407990006527557/

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UN VRAI COUP DE CŒUR VERT POUR VOGHEL Par Guy Des Rochers

Le prix a été remis en présence de Dany Michaud (Voghel), de Sonia Gagné (RECYC-QUÉBEC), de Jean-Yves Voghel (Voghel), de MarieChantal Chassé (MELCC) et de Dominique Dodier (EnviroCompétences).

« Bien que Voghel était bien gérée depuis sa création, Dany Michaud a su donner un souffle nouveau à la manière de gérer son personnel, en y apportant une touche ludique, une sorte de gestion plus sexy des ressources humaines. » Dominique Dodier, directrice générale d’EnviroCompétences, souligne ainsi l’une des raisons qui font que Voghel a remporté en novembre 2018 le prix Cœur vert, décerné par un jury de cinq membres, lors du neuvième Gala EnviroLys organisé par le Conseil des entreprises en technologies environnementales du Québec (CETEQ). L’événement, qui réunissait environ 450 personnes, s’est déroulé au Centre Le Madison à Montréal. Presque un an plus tard, c’est toujours avec fierté que le PDG de Voghel évoque ce moment. « Il s’agit d’une belle reconnaissance, admet Dany Michaud. Les bonnes pratiques humaines ont toujours fait partie des valeurs de Voghel. Quand Jean-Yves [Voghel] a créé son entreprise, il s’est assuré d’accorder la priorité à l’humain. Le jour où j’ai choisi de m’associer à lui, c’était davantage pour les valeurs humaines mises de l’avant dans cette entreprise que pour le marché dans lequel elle évoluait, car je ne connaissais pas vraiment ce secteur de l’industrie. Le prix Cœur vert souligne ce que nous faisons de bien et illustre qu’il est possible qu’une entreprise soit compétitive et humaine en même temps ». L’HUMAIN, TOUJOURS AU CŒUR DE L’ENTREPRISE En avril dernier, M. Michaud a finalement racheté l’entreprise de Mont-Saint-Hilaire pour laquelle l’univers du concassage et des équipements lourds n’a plus de secrets. « Au départ, l’acquisition des actions de Voghel devait se faire dans l’optique d’une transition

plus lente, explique-t-il. Mais tout a déboulé : JeanYves souhaitait prendre rapidement sa retraite et moi, j’avais déjà des visées d’expansion pour l’entreprise. Après une saine discussion et grâce à Investissement Québec, Jean-Yves et moi sommes parvenus à nos objectifs réciproques. J’ai donc pu racheter les actions qui m’assuraient le contrôle de l’entreprise. » Depuis, le chiffre d’affaires de Voghel a pratiquement doublé, un signe qui indique bien les qualités de gestionnaire et de leader du nouveau PDG. « Je me considère comme un “développeur” et un rassembleur, affirme-t-il. J’aime amener les gens à se dépasser. Jean-Yves avait créé une entreprise à la structure solide sur laquelle j’ai pu m’appuyer pour la conduire plus loin encore. » Remplacer celui qui avait fondé et dirigé Voghel pendant 23 ans aurait pu s’avérer difficile, mais Dany Michaud rapporte que la rencontre entre les employés et lui-même s’est faite tout naturellement. « JeanYves et moi avions conclu cette transaction en misant d’abord sur nos valeurs, dit M. Michaud. Si nous l’avions fait en misant sur nos compétences, il y aurait sans doute eu un certain conflit, car je suis loin d’avoir ses connaissances dans le domaine du concassage. Je ne suis pas entré là en affichant de l’autorité, mais plutôt du leadership. Les employés ont reconnu le côté humain de ma démarche, ce qui fait que je peux aussi m’appuyer sur l’expérience des gens à l’interne, sans la posséder moi-même. »

Pour M me Dodier, le nom de Dany Michaud est synonyme d’innovation : « L’an passé, pour contrer la pénurie de main-d’œuvre, il offrait un voyage tout inclus à Cuba aux mécaniciens qui postulaient et qui demeuraient un an dans l’entreprise », évoque-t-elle en exemple. « Il s’agit de démontrer que lorsque les gens en font un peu plus, nous sommes capables de faire notre part, nous aussi », précise M. Michaud, qui utilise ouvertement la stratégie marketing du one extra mile en entreprise. Parmi ses autres pratiques innovantes, mentionnons les endroits de l’entreprise où les employés peuvent lâcher prise : une table de pingpong, un billard, une terrasse extérieure avec chaises longues, un potager et même un gymnase avec entraîneur qualifié ! De plus, en 2021, pour souligner le 25e anniversaire de Voghel, tous les employés et les membres de leur famille visiteront Walt Disney World, en Floride. Qui ne voudrait pas travailler pour une telle entreprise ? n

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NS O B S LE TACTS N

LES AMIS DE 3RVE

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Pierre-Olivier Simard Vice-Président, ventes et développement des affaires Vice-President, Sales and Business Development

posimard@Gr-Laganiere.com 35, avenue Laganière Montréal-Est, Québec, Canada, H1B 5T1 C. 514.945.6417 ı T. 514.640.0840 F. 514.645.8319 Gr-Laganiere.com

Claude MAHEUX-PICARD Directrice générale Ing., M. Sc. A.

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