HIVER 2020, vol. 16 no 1
Z RE NE UV ZI OS C O GA N D DÉ MA À L’E LE 3RVE
Le magazine de l’eau au Québec
REPORTAGE EXCLUSIF
Une vision renouvelée
Convention de la poste-publications no 41122591
pour Mabarex
Le traitement des boues : la déshydratation (partie 2)
16
Évaluation de la remontée du niveau de la nappe phréatique
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Les autorisations pour les activités de valorisation : le MELCC précise son intention
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reportage 8
« Mes valeurs en tant qu’humain sont les mêmes que celles de l’entrepreneur : le respect, l’honnêteté, l’intégrité et un sens éthique poussé, confie-t-il. Je sais que c’est à la mode de nos jours de parler comme cela, mais en ce qui me concerne, ces valeurs ont toujours été très importantes pour moi et je sais aussi que les autres membres de la direction les partagent. » — Georges Szaraz
chroniques
SOMMAIRE
CON
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LES AMIS DE SOURCE
ONSS LES B T A T N C CO
16
EAUX USÉES LE TRAITEMENT DES BOUES : LA DÉSHYDRATATION (PARTIE 2)
20
ASSAINISSEMENT DÉCENTRALISÉ ÉVALUATION DE LA REMONTÉE DU NIVEAU DE LA NAPPE PHRÉATIQUE
21
LE JURIDIQUE L’EAU ET LES MILIEUX HUMIDES ET HYDRIQUES : CHANGEMENTS RÉGLEMENTAIRES À VENIR
Éditeur et rédacteur en chef André Dumouchel adumouchel@maya.cc Coordonnatrice à la direction de l'édition Noémie Vallet Téléphone : 450 508-1515 nvallet@maya.cc Direction artistique MAYA.cc Designer graphique Sylvain Malbeuf (SymaPub)
Ce magazine est imprimé sur papier à contenu recyclé.
4 LE MAGAZINE DE L’EAU AU QUÉBEC SOURCE VOL. 16 N O 1 HIVER 2020
Journaliste et rédacteur Guy Des Rochers Chroniqueurs Cle ́ment Cartier Jean-Sébastien Grenier e M Nicolas Trottier Photos de la page couverture et de l’entrevue Sébastien Arbour d’Arbour Photo Révision linguistique Émilie Pelletier
Espace publicitaire André Dumouchel Téléphone : 450 508-1515 adumouchel@maya.cc Abonnement et administration MAYA communication et marketing 457, montée Lesage Rosemère (Québec) J7A 4S2 Téléphone : 450 508-1515 info@magazinesource.cc www.magazinesource.cc Impression Carpe diem
© Tous droits réservés. Droits d’auteur et droits de reproduction : toute demande de reproduction doit être acheminée à MAYA communication et marketing aux coordonnées figurant ci-dessus. Les opinions et les idées contenues dans les articles n’engagent que leurs auteurs. La publication d’annonces et de publicités ne signifie pas que le magazine SOURCE recommande ces produits et services. Convention de la poste-publications no 41122591. Retourner toute correspondance ne pouvant être livrée au Canada aux coordonnées figurant ci-dessus. Dépôt légal : 1er trimestre 2005. ISSN 1712-9117. Le magazine SOURCE est publié trois fois l’an.
HIVER 2020, vol. 16 no 1
Le magazine de l’eau au Québec
Salon des TEQ Pavillon 333
L’AVENTURE D’UNE VIE
ÉDITORIAL
Au cours de son riche parcours professionnel, Georges Szaraz a acquis une expérience aussi diversifiée qu’utile à sa nouvelle aventure. Grâce à ses passages chez Lavalin, Biogénie et Englobe, il a pu parfaire ses connaissances, notamment en gestion de personnel et en développement des affaires. De l’extérieur, celui qui se décrit comme un « gars de projets » pouvait donner l’impression d’être l’un de ces cadres ambitieux qui désirent simplement monter les échelons, aveuglés par les promotions. ais ceux qui le connaissent savent que Georges a toujours été un petit curieux tenté par l’aventure entrepreneuriale. À 18 ans, il a créé une pépinière mobile avec l’un de ses frères. Ils utilisaient une vieille remorque appartenant à leur père, dans laquelle ils avaient construit une structure en bois qui formait une sorte de pyramide lorsqu’on en ouvrait les plateaux. Les boîtes à fleurs s’y trouvaient et étaient accessibles grâce à des tiroirs. « Nous nous promenions de rue en rue pour vendre nos fleurs. Cela aura duré jusqu’à ce que la remorque se détache… et nous fasse perdre pas mal de profits », raconte-t-il aujourd’hui, amusé.
M
Ce jeune entrepreneur a aussi fabriqué des briquets pour son père et démarré une entreprise de vêtements avec l’un de ses frères. « Nous avions
André Dumouchel adumouchel@maya.cc
conçu un type de kangourou que nous vendions chez Sports Experts… Ça n’a pas été très payant, mais c’était amusant et tellement formateur », ajoutet-il. Lorsqu’il travaillait pour Lavalin, il est devenu copropriétaire, avec son frère, de boutiques cadeaux. « Le commerce de détail m’intéressait, alors nous avons créé une boutique sur le Plateau Mont-Royal. Nous avons dupliqué le concept et en avons ouvert quatre par la suite, dont une boutique au Carrefour Laval et une autre à la Place Rosemère. Ce fut mon filet de sécurité, ce qui fait qu’en 1994, j’ai pu quitter Lavalin en me disant que dans le pire des cas, j’allais travailler dans mes boutiques, en compagnie de ma femme qui s’en occupait. » Il a même créé un logiciel en environnement, avec deux amis. « Nous en avons vendu une cinquantaine d’exemplaires à des firmes d’ingénierie, évoquet-il. L’entreprise a duré deux ans ; même si c’était difficile, j’ai eu bien du plaisir ! Je touchais à tout : à l’informatique, à l’environnement, je rencontrais des gens, je faisais des présentations… J’ai bien aimé cela. » Depuis son arrivée chez Mabarex il y a quatre ans, il a pris le temps d’observer, de questionner, d’écouter et d’analyser. En bon gestionnaire, il a apporté les correctifs qu’il jugeait nécessaires, et ce, de façon rigoureuse et sans complaisance. Il a surtout tenu à transmettre ses valeurs d’être humain à la personne morale qu’est Mabarex. Ainsi, le respect, l’honnêteté, l’intégrité et un sens poussé de l’éthique font officiellement partie de l’ADN de l’entreprise. Bref, il a mis son empreinte sur Mabarex.
Dans le cas d’une entreprise à dimension humaine, peut-il en être autrement ? On s’attend des leaders qu’ils possèdent : l l l l l l l l
l’esprit d’entreprise ; une grande curiosité ; un sang-froid à toute épreuve ; le sens de l’humour et de l’autodérision ; un vif sens pratique ; la patience, la résilience et la ténacité ; la santé ; l’intelligence.
Voilà seulement quelques-unes des qualités souvent attendues des chefs d’entreprises. Et cette liste ne garantit même pas le succès. Dans de telles circonstances, et en raison de l’essentielle dévotion d’un dirigeant, le fait de vouloir harmoniser ses valeurs et celles de son entreprise coule de source. Georges a en quelque sorte vécu deux vies professionnelles en parallèle, combinant projets entrepreneuriaux et emplois salariés jusqu’au jour où il a fait le saut chez Mabarex pour en devenir l’actionnaire majoritaire et le principal dirigeant. Chacune de ces expériences l’a préparé aux différents défis auxquels il doit désormais faire face au quotidien. C’est un homme serein, confiant et en plein contrôle qui se présente à nous dans notre reportage. Il compte amener son entreprise vers de nouveaux marchés. Il a un plan, il est optimiste. Il sait qu’il y aura des obstacles, des hauts et des bas. Mais il est prêt comme jamais. Et il a le goût de l’aventure. n
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REPORTAGE
Une vision renouvelée
pour Mabarex
Par Guy Des Rochers
Bien de l’eau a coulé sous les ponts depuis 1983, alors que s’établissait dans l’industrie du traitement de l’eau la nouvelle entreprise Mabarex, qui allait rapidement devenir une référence pancanadienne dans son domaine. Le fondateur de Mabarex a tenu la barre de la société jusqu’à récemment. Aujourd’hui, un actionnariat renouvelé et une équipe de direction impliquée, menée par Georges Szaraz, transforment par leur vision différente toutes les activités de l’entreprise, lui procurant ainsi un réel changement de cap. Au fil de sa carrière, Georges Szaraz aura occupé, entre autres, des postes de direction chez Biogénie (une firme spécialisée dans les technologies et les services pour la caractérisation et la réhabilitation de sites et d’eaux souterraines contaminés) ainsi qu’au sein de l’entreprise qui racheta Biogénie, Englobe. Cette dernière, au fil d’acquisitions, a fini par compter plus de 1200 employés. « Quand j’ai quitté Englobe, en 2015, j’ai pris un congé sabbatique de six mois pour réfléchir à ce que je souhaitais entreprendre à cette étape de ma carrière, explique le président-directeur général de Mabarex. Cela m’a conduit à chercher une entreprise du secteur de l’environnement comptant une trentaine d’employés. Je souhaitais retrouver
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ce côté familial, très agile, que j’avais connu chez Biogénie et grâce auquel on peut prendre des décisions rapidement. Il est facile de comprendre que chez Englobe, par exemple, on ne retrouvait plus la même dynamique que chez Biogénie. Quand on avait une idée, cela pouvait prendre beaucoup de temps avant qu’elle finisse par émerger… J’ai fait part de ma quête à Louis [Barré], fondateur de Mabarex, que je connaissais déjà, en lui décrivant la petite entreprise en environnement que je recherchais, lui disant que s’il en connaissait une… Il m’a dit alors que ça l’intéressait peut-être… »
Vendre des solutions Georges Szaraz rappelle qu’en créant Mabarex, en 1983, Louis Barré vendait principalement des
équipements. « Maintenant, Mabarex propose surtout des solutions et c’est ce que je préfère, préciset-il. Notre expérience technique demeure toujours une fierté et une valeur ajoutée. C’est notre matière grise que nous offrons davantage à travers nos solutions. Louis aimait faire du commerce, tandis que moi, je suis plus enclin à la gestion. Il me disait parfois que ça lui prenait un directeur général, et que la gestion, ce n’était pas sa priorité. » En considérant la possibilité d’avoir quelqu’un comme M. Szaraz dans son entreprise, Louis Barré se rendit rapidement compte que cela lui permettrait de faire d’une pierre, deux coups : pouvoir compter sur une personne qui serait capable de s’occuper de la gestion, mais qui aurait aussi le potentiel de racheter Mabarex. « Nous avons donc conclu une entente.
REPORTAGE J’ai commencé à travailler chez Mabarex en février 2016, comme directeur général, avec l’intention de danser un petit bout de temps avec Louis pour voir ce que ça donnerait, et s’il y avait toujours un intérêt mutuel, nous allions effectuer le transfert d’entreprise… Et c’est arrivé aussi tôt qu’à la fin de 2016 ! »
Transmettre ses valeurs Comme nouveau PDG, Georges Szaraz, avec ses collègues membres de la direction, a entrepris de renforcer la mission de l’entreprise pour procurer satisfaction et quiétude à ses clients tout en
contribuant à la mise en valeur de l’eau. « Je veux que nos clients sentent que nous sommes derrière eux, qu’ils sont épaulés et soutenus par notre équipe. Les filières de traitement d’eau, ce n’est pas toujours facile à administrer, il peut y avoir des problèmes opérationnels ou conceptuels, et c’est un devoir pour nous de mieux accompagner la clientèle. Il faut faire cet effort en tant qu’entreprise. Aujourd’hui, chez Mabarex, le mot d’ordre est de nous assurer que le client soit satisfait en bout de piste. Pour y parvenir, nous mettons l’accent sur notre valeur ajoutée. Si nous offrons quelque chose, c’est parce qu’il y a une valeur ajoutée ; sinon, nous n’offrons pas ce service. »
« Mes valeurs en tant qu’humain sont les mêmes que celles de l’entrepreneur : le respect, l’honnêteté, l’intégrité et un sens éthique poussé, confie-t-il. Je sais que c’est à la mode de nos jours de parler comme cela, mais en ce qui me concerne, ces valeurs ont toujours été très importantes pour moi et je sais aussi que les autres membres de la direction les partagent. Et j’ai pris plusieurs décisions critiques dans ma carrière, pas toujours justifiables sur le plan de la rentabilité, justement en raison de ces valeurs-là, lesquelles, pour moi, ne sont pas négociables. C’est un peu ma marque de commerce et aussi celle de Mabarex. »
LA CROISSANCE : UNE CONSÉQUENCE PLUS QU’UN BUT Dans sa jeunesse, le parcours scolaire de Georges Szaraz n’était pas tracé d’avance. Il a avancé sans trop savoir vers quoi cela allait le mener, de son propre aveu. Et même dans sa jeune vie professionnelle, ses expériences du marché du travail pouvaient donner l’impression d’un jeu d’essai-erreur… C’est pourtant de cette manière que M. Szaraz a véritablement fait ses classes, qu’il a appris à connaître ses forces, tout en affirmant les valeurs humaines auxquelles il a toujours cru et pour lesquelles il n’acceptera jamais de compromis. Maintenant qu’il est PDG et principal actionnaire de Mabarex, on pourrait croire qu’il a enfin atteint ses objectifs ; loin de là, car pour lui, c’est ici même que le marathon commence. Ainsi, il planifie déjà la future trajectoire de Mabarex pour qu’elle atteigne dans cinq ans des objectifs précis. « On sera nécessairement à l’international, dit-il, et nous ne voyons pas réellement de frontières à notre type d’entreprise même si, en ce moment, essentiellement, 95 % de notre chiffre d’affaires se fait au Québec. Nous aurons une véritable croissance en ce qui concerne nos petites unités de traitement, comme l’Ultimo. Aujourd’hui, ce secteur représente environ 15 % de nos ventes, mais demain, ce sera une proportion beaucoup plus grande. » Quand le PDG de Mabarex parle de croissance, il fait preuve d’une vision tout à fait personnelle. « On a toujours tendance à penser en termes de croissance : dans cinq ans, dans dix ans, on sera rendu là, raconte-t-il. Cette approche est intéressante, mais pour moi, c’est plus une conséquence qu’un but. C’est sûr qu’une croissance sera inévitable au cours des prochaines années, car ce qu’on offre sur le marché est sans réelles limites ni frontières. Toutefois, pour y parvenir, il faut que notre organisation soit bien structurée et dotée d’une certaine agilité, afin d’amener plus de souplesse dans les processus. »
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REPORTAGE
L’ULTIMO : INNOVER POUR LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT Parmi les compétences de Mabarex, il y a celle de produire des systèmes clé en main pour tous les genres de projets. « Notre approche est d’offrir non seulement des équipements, mais des solutions », développe Georges Szaraz. Selon le PDG, il peut s’agir d’un diagnostic, de la vente d’une pièce ou d’un petit équipement, ou encore de projets d’envergure, « où on s’occupera de tout, de A à Z. Concevoir, construire et même faire fonctionner, c’est ce qu’on fait, entre autres, pour la Ville de Montréal ». Mabarex a effectivement signé une entente majeure pour la conception et la construction d’une nouvelle usine d’assainissement des eaux de lixiviation au Complexe environnemental Saint-Michel (CESM). « Ce type de projet est un créneau que Mabarex souhaite exploiter de plus en plus », ajoute Georges Szaraz. À l’autre bout du spectre, le volet des petites unités packagées est également porteur d’avenir, selon M. Szaraz. « En l’occurrence, il s’agit de l’Ultimo, une microstation d’épuration standardisée et préfabriquée pour assurer à ses utilisateurs un produit de très haute qualité au meilleur coût possible. Là où il n’y a pas de réseau d’égout ou de possibilité de traiter les eaux usées, l’Ultimo est la solution idéale. »
À la conquête de nouveaux marchés Pour Charles Meunier, directeur des services techniques chez Mabarex, l’Ultimo est une solution très polyvalente qui n’a pas d’équivalent, car elle mise sur une qualité sans compromis afin que la technologie et les résultats soient au rendez-vous de manière durable. « Des centaines de milliers de résidences au Québec ne sont pas raccordées à une installation septique adéquate et rejettent des contaminants dans la nature, explique-t-il. L’Ultimo pourrait être la meilleure solution dans plusieurs cas. » « Nous avons conçu l’Ultimo en faisant le pari qu’à terme, nous vendrons l’usage plutôt que l’équipement, précise M. Meunier. Nous n’offrons pas toujours les soumissions les moins élevées, car nous misons sur un produit de qualité supérieure. En considérant les frais d’exploitation sur une période prolongée, on découvre l’importance d’avoir
des composants de qualité, sinon, à long terme, la facture risque de devenir salée pour l’utilisateur. Dans le même ordre d’idées, des installations dans trois haltes routières québécoises sont sous la responsabilité de Mabarex : deux démarrées en octobre et en novembre 2019, ainsi qu’une autre actuellement en construction. Elles misent sur l’Ultimo pour le traitement de leurs eaux usées. Les haltes routières représentent un marché intéressant pour Mabarex. Comme elles sont situées en bordure d’une autoroute, elles ne peuvent compter sur un réseau d’égout local dans leur secteur. Sur le plan environnemental, elles sont aussi situées en milieu vulnérable puisqu’elles ne se trouvent pas en bordure d’un grand cours d’eau, ce qui les oblige à assurer un traitement qui respectera les normes de rejets les plus contraignantes du Ministère. L'Ultimo permet de faire cela sans danger, puisqu’il est un réacteur biologique membranaire (RBM) hautement performant. »
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REPORTAGE RÊsidences, commerces et petites industries Selon M. Meunier, un grand nombre de rÊsidences, de commerces et de petites industries au QuÊbec sont situÊs en dehors d’un pÊrimètre desservi par un rÊseau d’Êgout municipal. Ceux-ci doivent donc s’organiser pour se connecter au rÊseau d’Êgout ou gÊrer leurs eaux usÊes de manière autonome. Pour les rÊsidences, l’approche prÊconisÊe depuis de nombreuses annÊes, c’est l’installation de systèmes autonomes, comme des fosses septiques avec champ d’Êpuration. Toutefois, là oÚ les caractÊristiques des terrains (topographie, permÊation du sol, etc.) ne permettent pas d’avoir ce type d’installations, des systèmes beaucoup plus compacts sont utilisÊs comme systèmes autonomes de traitement des eaux usÊes (tels que Bionest, Écoflo, etc.).
pollution de nos cours d’eau et les risques de contamination des sources d’eau potable, mais de nombreuses municipalitÊs sont bien au fait qu’il existe sur leur territoire des secteurs à risques. Ce que nous disons, c’est qu’en ayant un système collectif qui va rÊcupÊrer les Êgouts de ces rÊsidences et qui acheminera l’eau traitÊe en un seul endroit, il y aura alors un meilleur contrôle de la qualitÊ du traitement et une meilleure protection de l’environnement. 
un excès de contaminants provoquant une eutrophisation accÊlÊrÊe du plan d’eau. Une installation non conforme ou une utilisation inadÊquate du système par les usagers fera en sorte de rejeter dans le milieu rÊcepteur, en l’occurrence le lac, de l’azote et du phosphore qui contribueront au vieillissement prÊmaturÊ du lac. Il n’existe pas encore d’Êtude exhaustive publique sur l’impact des pratiques actuelles d’assainissement des eaux usÊes des rÊsidences isolÊes sur la
 Cette manière de faire a ÊtÊ adoptÊe à la grandeur du QuÊbec. Il n’y a pratiquement pas d’autres options. Ce sont toutes des installations septiques individuelles, explique M. Meunier. Chez Mabarex, nous avons pourtant une proposition diffÊrente : plutôt que d’avoir une approche rÊsidence par rÊsidence, dans certaines circonstances, il est prÊfÊrable de raccorder plusieurs rÊsidences à un seul traitement, comme à l’Ultimo. Par exemple, prenons des rÊsidences autour d’un lac : chaque installation individuelle peut être à risque de rejeter
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REPORTAGE
L’IMPLICATION SOCIALE EST ESSENTIELLE « C’est primordial de redonner aux autres. Chez Mabarex, l’implication sociale est incontournable. » Pour Georges Szaraz, l’entreprise, tout autant que les individus, doit avoir une conscience sociale : « Non seulement envers notre clientèle et nos fournisseurs, mais aussi envers la société. » Sans être en quête d’une cause à défendre, les gens de Mabarex sont motivés à contribuer positivement à la communauté. Par exemple, lors des inondations subies au printemps 2017 dans certaines régions du Québec, plusieurs membres de Mabarex ont pris la direction de Rigaud pour passer une journée à nettoyer des terrains. « Nous avons aidé du monde qui en avait grandement besoin, raconte M. Szaraz, mais très vite la magie s’est installée. L’émotion était forte, palpable, et beaucoup avaient les larmes aux yeux… Voir débarquer chez toi une quinzaine de personnes vigoureuses pour t’aider, sans rien attendre en retour, cela aide à mettre de l’ordre dans le désordre des émotions et à croire aux grandes valeurs de la collaboration humaine. » M. Szaraz relate que des victimes des inondations avaient carrément le moral à terre, tandis que d’autres étaient épuisées ou affectées physiquement. « Nos interventions ont provoqué des sourires et de la joie. Nous avons aidé ces gens, mais en retour, nous avons reçu encore davantage de leur part. C’est immense comme sensation, de faire du bien autour de soi… »
Les employés de Mabarex se sont aussi impliqués dans une marche en faveur de l’environnement et sont allés aider une citoyenne qui avait eu des problèmes d’eau dans le sous-sol de sa demeure, en défaisant les murs et en nettoyant tout. « Même pour notre prochain party de Noël, nous cherchons une implication sociale. Peut-être ferons-nous à manger pour des gens qui en ont besoin. Nous y réfléchissons… », assure M. Szaraz, tout en précisant que Mabarex désire aussi s’associer prochainement, à titre de commanditaire, à un événement ou à une cause sociale.
CINQ CONSEILS DU CTEQ POUR UN TRANSFERT HARMONIEUX Nous sommes à une époque où des entrepreneurs vieillissants, qu’on appelle les cédants, cherchent à passer le flambeau à des repreneurs jeunes et dynamiques. Selon une étude intitulée Portrait du repreneuriat de PME au Québec en 2017, « un peu moins d’un propriétaire-majoritaire sur quatre affiche l’intention de procéder à un transfert de PME entre 2017-2022 alors que dans l’ensemble du Canada, cette proportion est d’une sur cinq1. » « On découvre dans l’index figurant sur le site Web du Centre de transfert d’entreprise du Québec (CTEQ) entre 600 et 700 entreprises à acheter et environ 4000 repreneurs potentiels, identifiés et validés par notre équipe d’une vingtaine de conseillers. En outre, quelque 700 experts y figurent : des avocats, des comptables, des financiers, bref, des professionnels dont on s’entoure généralement pour cet exercice », explique Vincent Lecorne, président-directeur général du CTEQ. Pour celui-ci, il ne fait aucun doute que les transferts d’entreprises s’inscrivent dans une tendance très forte de notre époque marquée, entre autres, par le départ à la retraite d’entrepreneurs de la génération des baby-boomers. Pour M. Lecorne, il est essentiel que les repreneurs éventuels profitent, entre autres, d’un coffre à outils efficace afin de bien faire les choses. Il offre cinq conseils de base, des incontournables, pour que la passation du flambeau
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REPORTAGE
se fasse harmonieusement. Mais au préalable, une visite du site Web du CTEQ 2, qui est une référence, s’imposera… 1. La notion d’identification Qui est-on ? Il faut connaître son bagage d’expérience, son expertise, le montant d’argent que l’on est capable d’investir, l’équipe que l’on peut constituer, etc. Cette notion d’identification, qui s’applique tant à soi-même qu’au secteur et à l’entreprise que l’on souhaite acheter, c’est un exercice majeur.
Réduction Réduction du Phosphore Phosphore à des des niveaux niveaux très très faibles faibles depuis les les années années 80
2. La planification Il faut bien planifier l’ensemble de l’exercice ; déterminer avec le cédant les étapes d’acquisition, la répartition des coûts et des droits, et qui va faire quoi. Par exemple : à partir de quand deviendrai-je le vrai patron ? Quand vais-je rencontrer les fournisseurs ? Et les employés ? Cette démarche permettra d’éviter de possibles turbulences. 3. Transparence et communication La passation des pouvoirs doit se faire en toute transparence en ce qui a
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13 LE MAGAZINE DE L’EAU AU QUÉBEC SOURCE VOL. 16 N O 1 HIVER 2020
REPORTAGE trait aux étapes du transfert. La communication entre les parties doit être optimale en tout temps. Parfois, il peut être difficile pour le cédant de léguer son entreprise, mais pour éviter que cela devienne trop émotif et difficile, il faut toujours mettre les choses au clair. 4. Mettre en place une nouvelle planification stratégique Le repreneur arrive avec de nouvelles idées, et peut-être avec de nouveaux produits, de nouveaux services, de nouveaux marchés, une nouvelle façon de faire. Il doit pouvoir mettre en œuvre toutes ses idées et sa propre façon de gérer l’entreprise. 5. Humilité et respect Le respect et l’humilité sont primordiaux chez le repreneur, face à cet entrepreneur qui a bâti une entreprise en trente ou quarante ans. Cela sera vrai aussi quand le repreneur fera son premier discours face aux employés. Quant au cédant, il doit faire confiance à la relève, à cette jeune génération d’entrepreneurs au potentiel incroyable et à ses nouvelles idées. Le fameux exercice du lâcher-prise est plus facile quand on est respectueux de cette nouvelle génération. n
1
Duhamel, M., Brouard, F., Cadieux, L. et Laurin, F. (2019). Portrait du repreneuriat de PME au Québec en 2017. Consulté en ligne à : https ://ctequebec.com/wp-content/uploads/2019/05/CTEQ-Sommet-2019-Final.pdf
2
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LE TRAITEMENT DES BOUES : LA DÉSHYDRATATION (PARTIE 2)
EAUX USÉES
Clément Cartier Ing., Ph. D. Représentant technique Brault Maxtech inc. clement.cartier@braultmaxtech.com
G
énéralement, la déshydratation constitue l’étape finale de la filière de traitement des boues. Son objectif minimal est de retirer assez d’eau de la boue pour qu’on puisse en disposer, soit de faire en sorte que la boue puisse être pelletée (siccité d’environ 15 %). Comme les coûts associés à la disposition d’une boue sont généralement proportionnels à son poids, la capacité d’en retirer l’eau peut aussi entraîner des économies directes. Pour effectuer la déshydratation, différentes techniques mécaniques existent et peuvent se diviser en trois grandes familles : les filtres-presses, les centrifugeuses et les presses rotatives. D’autres procédés statiques de déshydratation peuvent également être utilisés (p. ex., le lit de séchage et les géotubes), mais ils ne seront pas discutés dans cet article. LES FILTRES-PRESSES En premier lieu, les filtres-presses sont des machines fonctionnant en batch par stricte compression physique des boues entre des plaques composées de filtres. Un cycle d’opération implique différentes étapes : 1) injection de la boue dans les plaques ; 2) compression de la boue et extraction du filtrat ; 3) ouverture des plaques et séparation des particules solides déshydratées agglomérées (le gâteau). Les principaux avantages
des filtres-presses sont leur capacité à atteindre une très haute siccité et leur flexibilité : cet équipement est applicable à tous les types de boues, y compris les boues liquides (avant épaississement, siccité < 0,5 %). Parmi leurs désavantages, on note la manutention des solides qui peut, dans certains cas, devenir un problème, entre autres en raison des volumes de stockage importants ; l’importance de l’espace requis pour les équipements ; et la nécessité d’avoir sur place un opérateur prêt à intervenir pour séparer manuellement les plaques de gâteaux. Plusieurs systèmes existent avec des vibrations et des capteurs pour éviter ce genre de situation : ces options peuvent diminuer de manière importante le risque d’une plaque colmatée, mais ils ne peuvent pas l’empêcher complètement. Les filtrespresses sont des équipements peu utilisés pour les applications de boues municipales, mais ils sont courants pour la déshydratation des boues industrielles et chimiques, particulièrement dans des applications de boues abrasives et graisseuses.
Lors de la conception d’un système de déshydratation de boues, plusieurs éléments doivent être considérés : l’espace disponible, la présence d’un opérateur sur le site, la stabilité de l’alimentation en boues, ainsi que l’utilisation des boues déshydratées et du filtrat, pour ne nommer que ceux-ci.
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L E TR A ITE M E NT D E S B O U E S : L A DÉS HYD R ATATI O N (PA RTI E 2)
LES CENTRIFUGEUSES Les centrifugeuses sont des machines mécaniques de haute précision utilisant la force centrifuge pour séparer les solides plus lourds que l’eau. Ces équipements sont efficaces pour une large gamme de boues, y compris les boues peu fibreuses ou celles contenant des particules fines. Pour un fonctionnement efficace du procédé, la phase solide doit être plus dense que l’eau et donc, idéalement, contenir peu de gras. Les centrifugeuses sont très compactes et fonctionnent en continu, ce qui leur donne un avantage majeur sur les autres techniques. Toutefois, elles sont plus complexes à faire fonctionner et sensibles aux paramètres d’opération ; elles sont conçues pour être alimentées en continu, mais sont très énergivores et demandent plus de polymères que d’autres procédés. Aussi, il est important de noter que les boues d’épuration digérées ne peuvent normalement pas être utilisées pour l’épandage si elles ont été déshydratées avec une centrifugeuse, à moins qu’elles aient subi des traitements de compostage, de chaulage ou de séchage. LES PRESSES ROTATIVES Les presses rotatives peuvent se présenter sous différentes formes : presses à vis ou pressoirs rotatifs à canaux. Ces équipements s’appuient sur la friction créée dans le bâti pour déplacer la boue et extraire l’eau à travers un tamis perforé. Les presses ont l’avantage de fonctionner en continu ; d’être moins exigeantes en ce qui a trait à la quantité de polymères ; de requérir moins d’énergie ; et de demander moins d’attention (rotation lente), ce qui leur permet de fonctionner 24 heures sur 24. Les désavantages des presses rotatives sont l’espace requis, qui est légèrement plus important que pour une centrifugeuse ; la performance de déshydratation (habituellement, la siccité maximale est souvent 1-2 % plus faible que ce qu’offre une centrifugeuse) ; et la qualité du filtrat, inférieure à celle que donne une centrifugeuse. Notons qu’en raison de leur conception, les pressoirs à canaux fournissent un filtrat de meilleure qualité que les presses à vis, grâce aux perforations du tamis de 400 microns. On a longtemps pensé que les pressoirs rotatifs à canaux n’étaient efficaces que pour des boues fibreuses, mais cette affirmation s’avère aujourd’hui inexacte. Plusieurs installations de pressoirs rotatifs ont d’ailleurs été réalisées avec succès en Amérique du Nord pour déshydrater des boues secondaires ou biologiques. Lors de la conception d’un système de déshydratation de boues, plusieurs éléments doivent être considérés : l’espace disponible, la présence d’un opérateur sur le site, la stabilité de l’alimentation en boues, ainsi que l’utilisation des boues déshydratées et du filtrat, pour ne nommer que ceux-ci. La déshydratation peut être effectuée avec ou sans épaississement préalable. Comme mentionné dans l’article précédent (partie 1), différents éléments doivent être considérés, y compris le risque d’une déshydratation impossible à cause d’une boue trop liquide. Contrairement à d’autres procédés, l’efficacité de la déshydratation peut être très variable d’une boue à l’autre, même pour des filières similaires. Afin d’éviter les mauvaises surprises, l’idéal est de bien se renseigner et de demander des essais de laboratoire ou des tests terrain : de plus en plus de fournisseurs sont équipés d’unités pilotes, faciles à mettre en place et pouvant fournir des résultats clés très rapidement.
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Pour ce type d’équipement, le service offert par les fournisseurs devient aussi un point essentiel à considérer lors de l’achat : que ce soit pour optimiser le système ou pour pallier une situation fâcheuse, l’accès à un technicien expérimenté et aux pièces de rechange peut devenir critique pour le fonctionnement de l’usine de traitement. Avant l’achat, il est donc fortement recommandé de se renseigner auprès de clients existants au sujet de la qualité du service offert. n
LE MAGAZINE DE L’EAU AU QUÉBEC SOURCE VOL. 16 N O 1 HIVER 2020
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Water Technologies & Solutions
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ASSAINISSEMENT DÉCENTRALISÉ
ÉVALUATION DE LA REMONTÉE DU NIVEAU DE LA NAPPE PHRÉATIQUE
Jean-Sébastien Grenier Ing., MBA Directeur de projet et associé Équipe Indigo jsgrenier@equipeindigo.com
e traitement des eaux usées par infiltration dans le sol constitue une approche à favoriser en assainissement décentralisé. À cet effet, la caractérisation du site et des sols est un incontournable afin d’évaluer la possibilité d’infiltrer les eaux usées dans le sol. Parmi les contraintes liées au site, une mauvaise estimation de la conductivité hydraulique du sol naturel en place constitue une cause fréquente de défaillance des installations septiques. Un autre élément extrêmement important à considérer, et qui est également souvent à l’origine de défaillances des installations septiques, est l’évaluation du niveau de la nappe phréatique et, en particulier, l’évaluation théorique de la remontée du niveau de la nappe. Une mauvaise évaluation de cette remontée peut entraîner une épaisseur de sol naturel non saturé insuffisante à un traitement efficace, une contamination des eaux souterraines et des résurgences d’eau usée non traitée.
L
Peu importe le type d’installation retenu pour infiltrer les eaux usées dans le sol, il est important de maintenir en tout temps une épaisseur de sol naturel non saturé afin de s’assurer que le sol joue son rôle épuratoire. Par exemple, pour un lit d’infiltration, une épaisseur de sol de 90 cm doit être maintenue entre le niveau d’application des eaux et le niveau de la nappe phréatique après remontée. Avant d’évaluer la remontée de la nappe, il convient d’estimer la profondeur de la nappe avant remontée, soit le niveau au temps zéro. L’installation de piézomètres permet d’évaluer la profondeur de la nappe ainsi que son gradient hydraulique, mais puisque les mesures de niveau dans les piézomètres ne donnent qu’un portrait instantané au moment des lectures, il est essentiel de procéder à une estimation du niveau maximum moyen des eaux souterraines (NMMES). Il est reconnu que le NMMES constitue la référence pour établir l’épaisseur minimale de la couche de terrain naturel utilisé comme terrain récepteur.
Simulation : remontée de nappe de 85 cm pour un champ de polissage
NIVEAU MAXIMUM MOYEN DES EAUX SOUTERRAINES (NMMES) L’infiltration d’un volume d’eau important sur une superficie définie entraîne une remontée du niveau d’eau de la nappe sous la surface d’application des eaux. Ce phénomène est particulièrement important lorsque le gradient hydraulique est égal ou inférieur à 1,0 %. Le modèle de Hantush (1967) est le plus couramment utilisé pour calculer la remontée théorique du niveau de la nappe. Pour les gradients hydrauliques plus élevés, on recommande une approche fondée sur la loi de Darcy. Le modèle de Hantush comprend cinq paramètres principaux à évaluer, soit la conductivité hydraulique du sol, l’épaisseur initiale de la nappe, le taux de charge hydraulique, les dimensions du lit d’infiltration et le débit spécifique du sol. La conductivité hydraulique est déterminée lors de l’étude de caractérisation des sols par différentes méthodes reconnues telles que l’essai de conductivité hydraulique in situ et la corrélation entre la texture et la perméabilité d’un sol. L’épaisseur initiale de la nappe correspond à la distance entre la couche imperméable ou le roc et la hauteur initiale de la nappe. Le taux de charge hydraulique (en L/m2*jour) et les dimensions du lit d’infiltration sont fonction du type d’élément épurateur. Le débit spécifique, quant à lui, correspond à la fraction des pores d’un sol où l’eau peut s’évacuer de manière gravitaire et il est fonction du type de sol. Afin de comprendre l’importance de la remontée, une simulation simple a été réalisée en considérant l’implantation d’un champ de polissage dans un sol perméable (3,0 x 10-3 cm/s) pour un débit de 10,0 m3/jour. Pour ces conditions, la remontée de la nappe au centre de la surface d’application est d’environ 85 cm, ce qui est considérable dans le contexte où une épaisseur de sol perméable non saturé de 30 cm est nécessaire pour l’implantation d’un champ de polissage. Une mauvaise évaluation de la remontée pourrait donc faire en sorte que le champ de polissage se retrouve complètement submergé et dysfonctionnel en peu de temps. Le paramètre qui a la plus grande influence sur la remontée est la perméabilité. Par exemple, pour les mêmes conditions mentionnées ci-dessus, un champ de polissage serait tout simplement impossible pour un sol peu perméable (2,0 x 10-4 cm/s) et la remontée serait de 31 cm dans un sol très perméable (1,0 x 10-2 cm/s). Pour le concepteur, les seules marges de manœuvre sont les dimensions du lit d’infiltration et le taux de charge hydraulique. Ce dernier peut avoir une influence très importante à ne pas négliger.
NMMES : transition entre les couches de sol brune et grise avec traces d’oxydoréduction
CONCLUSION L’évaluation du niveau de la nappe et de sa remontée est un paramètre essentiel et incontournable lors de la conception de systèmes de traitement des eaux usées par infiltration dans le sol. Une mauvaise évaluation de ces paramètres peut entraîner une contamination des eaux souterraines, des résurgences d’eau usée non traitée et une installation dysfonctionnelle. n
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L’EAU ET LES MILIEUX HUMIDES ET HYDRIQUES : CHANGEMENTS RÉGLEMENTAIRES À VENIR
LE JURIDIQUE
Me Nicolas Trottier Avocat, B. Sc., LL. B. Daigneault, avocats inc. nicolas.trottier@daigneaultinc.com
E
n 2017, d’importantes modifications à la Loi sur la qualité de l’environnement 1 (ci-après « LQE ») ont été apportées, instaurant les bases du nouveau régime d’autorisation environnementale au Québec, et un nouvel encadrement des milieux humides et hydriques (ci-après « MHH »). Malgré ces modifications, il demeurait un vide quant à l’application concrète de ce nouveau régime d’autorisation. Le 19 février dernier, le gouvernement du Québec publiait le projet de règlement sur l’encadrement d’activités en fonction de leur impact sur l’environnement 2 (ci-après « REAFIE ») et d’autres projets de règlements touchant les eaux et les MHH, lesquels seront abordés en dernier lieu. Le REAFIE vient définir précisément les activités qui seront soumises soit à l’autorisation ministérielle, soit à la déclaration de conformité, ainsi que les activités exemptées de toute formalité administrative, sous réserve de conditions prédéterminées. Précisons que le mot « activité », par l’effet de l’article 1 de la LQE, s’entend également de travaux, de constructions ou d’ouvrages. Le REAFIE prévoit également, pour bon nombre d’activités, les renseignements et les documents qui doivent être fournis au ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques en sus de ce qui est déjà prévu à la LQE. D’emblée, il est important de rappeler que lorsqu’une activité n’est pas prévue ou listée au REAFIE, cela ne signifie pas automatiquement qu’elle ne doit pas faire l’objet d’une autorisation ministérielle. En effet, l’alinéa 2 de l’article 22 de la LQE (article encadrant les autorisations ministérielles dans la loi) prévoit que la réalisation d’un projet comportant une activité non listée et susceptible d’entraîner un rejet de contaminants dans l’environnement, ou une modification de la qualité de l’environnement, est soumise à l’autorisation ministérielle. L’analyse pour ces activités non prévues continuera de se faire au cas par cas. Le REAFIE prévoit précisément le régime d’autorisation applicable pour plusieurs activités concernant l’eau et les MHH. Il aborde les prélèvements d’eaux de surface ou souterraines (art. 154 et suivants), de même que la gestion des eaux (art. 162 et suivants). Dans ce dernier cas, on retrouve les systèmes d’aqueduc, les systèmes d’égout et les autres systèmes de traitement des eaux usées, par exemple les séparateurs d’huile. Notons que le REAFIE traite la gestion des eaux pluviales distinctement d’un système d’égout, contrairement à ce qui était prévu sous l’ancien Règlement sur l’application de l’article 32 de la Loi sur la qualité de l’environnement 3. D’ailleurs, ce dernier règlement sera complètement abrogé. Les systèmes de gestion des eaux pluviales pouvant maintenant faire l’objet d’une déclaration de conformité, on note l’arrivée du Code de conception d’un système de gestion des eaux pluviales admissible à une déclaration de conformité. Il s’agit d’un guide hautement technique à la disposition des professionnels.
Nouveauté dans le REAFIE : on ajoute un régime d’autorisation pour les activités réalisées à proximité de MHH, dont notamment la construction de nouvelles routes. travaux et activités en MHH. Dans cette section, le REAFIE prévoit un régime applicable à l’ensemble des MHH, puis différents régimes d’autorisation en fonction du milieu visé par les activités. Il crée donc des régimes d’autorisations, de déclarations de conformité et d’exemptions distinctes pour les milieux hydriques (lacs et cours d’eau), les milieux humides (étangs, marais, marécages et tourbières), les rives ainsi que les plaines inondables. Cette façon de faire permet de prendre en compte les niveaux de sensibilité dissemblables et la particularité des activités et travaux qui peuvent se dérouler dans les différents types de MHH. Le traitement à part des rives et des plaines inondables étonne, cependant, étant donné que, selon l’article 46.0.2 de la LQE, elles constituent des milieux humides et hydriques. Nouveauté dans le REAFIE : on ajoute un régime d’autorisation pour les activités réalisées à proximité de MHH, dont notamment la construction de nouvelles routes. Autrement, d’autres projets de règlements touchant les eaux et les milieux humides et hydriques sont annoncés. Le Règlement sur les activités dans des milieux humides, hydriques et sensibles prévoit certaines normes générales applicables à la réalisation d’activités dans les MHH, et ce, en complément aux règles prévues par la Politique de protection des rives, du littoral et des plaines inondables et aux règlements municipaux. Il prévoit notamment des normes de distance, des restrictions quant à certaines activités, comme le passage de véhicules motorisés, un encadrement strict du déroulement des travaux qui y ont lieu, et un encadrement sur les remblais et déblais ainsi que sur les prélèvements d’eaux de surface. Pour terminer, il importe de noter les modifications des règlements suivants : Règlement modifiant le Règlement sur les ouvrages municipaux d’assainissement des eaux usées ; Modifications à la Politique de protection des rives, du littoral et des plaines inondables ; Règlement modifiant le Règlement sur le prélèvement des eaux et leur protection ; et le Règlement modifiant le Règlement concernant le cadre d’autorisation de certains projets de transfert d’eau hors du bassin du fleuve Saint-Laurent, dont la plupart des modifications concernent le nouveau régime d’encadrement, c’est-à-dire les déclarations de conformité et les exemptions. Nous vous rappelons que vous avez jusqu’au 19 avril 2020 4 pour soumettre vos commentaires au MELCC sur ces projets de règlements. n
RLRQ, c. Q-2. (2020) 152 G.O. II, 452. 3 RLRQ, c. Q-2, r. 2. 4 Cependant, nous estimons plus prudent de viser le 17 avril, le 19 étant un dimanche. 1 2
Enfin, le REAFIE prévoit le régime d’autorisation portant sur les travaux ou activités en MHH (art. 302 et suivants). Il viendra donc remplacer le Règlement relatif à l’application de la Loi sur la qualité de l’environnement ainsi que le régime transitoire de la Loi concernant la conservation des milieux humides et hydriques, qui prévoyaient les exemptions pour les
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LES AMIS DE SOURCE
Marie Noëlle Côté Directrice de Territoire
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