on se bouge
Classe TCAP, métiers de la mode vètement flou, LPO de Dembéni
Créer une collection de vêtements pour les Jeux Olympiques de Paris 2024
Au lycée polyvalent de Dembeni, la classe de première « métiers de la mode » s’est lancée dans un projet d’envergure : celui de créer une collection de vêtements inspirée des Jeux Olympiques de Paris 2024.
On a d’abord cherché l’inspiration sur internet puis on a commencé à tracer le patron. On a ensuite placé les éléments sur le tissu. Nous avons découpé avant de coudre. Tout devait être prêt pour le défilé de fin d’année, et l’exposition de nos chefs d’oeuvre en juin au CDI. Voici quelques photos des différentes étapes de notre travail et de l’exposition.
on propose
Charifa Zidini,étudianteLes élèves de Chiconi expliquent
Mayotte sur les ondes nationales
Une vingtaine d’élèves du collège Ali-Halidi, à Chiconi, ont été invités par la radio Franceinfo afin d’enregistrer des interviews et des citations pour animer un podcast du 9 au 25 avril. Un projet qui leur a permis, non seulement de représenter Mayotte, mais aussi de gagner le prix de l’EMI cette année (voir encadré).
Faire découvrir Mayotte en laissant parler ceux qui la vivent. Des élèves du collège de Chiconi ont été sollicités il y a quelques mois afin de présenter un projet qui leur tient à cœur. Grâce à ça, ils ont pu passer sur Franceinfo, la chaîne de radio nationale qui compte environ 4,5 millions d’auditeurs. C’est le professeur-documentaliste, Mickaël Géraud, qui a été en premier contacté par le rectorat de Mayotte parce que la journaliste Estelle Faure était à la recherche d’un établissement sur l’île pour pouvoir travailler sur des podcasts. Les deux ont décidé ensemble de mettre en place trois séances audiovisuelles avec la classe de quatrième Médias pour pouvoir traiter leurs sujets.
Une première séance a été calée le vendredi 5 avril pour préparer les deux premières émissions, l’une sur la chanteuse Aya Nakamura et une autre sur le choléra avec le premier cas enregistré sur l’île, le 18 mars, à Passamaïnty. Une deuxième séance, la semaine d’après, leur a permis de travailler sur un podcast sur la sécheresse à Mayotte, tandis que la dernière était pour préparer les émissions du 24 et 25 avril. A chaque fois, journaliste et apprentis ont pu se retrouver en visioconférence. Les élèves étaient en groupe afin de pouvoir poser différentes questions. Mickaël Géraud dit être très fier du résultat. « Ce projet avec la classe Médias a pu montrer que nos élèves ont une capacité, qu’ils peuvent s’intéresser au journalisme », explique-t-il, à propos de cette première sur les ondes nationales pour un établissement mahorais.
LE PRIX EMI 2024 DÉCROCHÉ PAR LES COLLÉGIENS
Avant la diffusion des podcasts, le collège de Chiconi a été lauréat du prix EMI (Éducation aux médias et à l’information) dans la catégorie école, décerné le 26 mars à Tours. Trois établissements étaient alors en compétition, le lycée Fresnel de Paris, le lycée Acheuléen d’Amiens et le collège Ali Halidi de Chiconi. Et là encore, c’est l’établissement mahorais qui a pu se distinguer.
"Je suis un élève comme les autres !" dossier la santé des jeunes
Propos recueillis Par Z. A, LPO de Dembéni
Le handicap est un sujet important. De nombreux élèves sont en situation de handicap et ils doivent s’adapter à leur environnement scolaire. À l’image d’ El-Farouk Ibrahim, en seconde 215 au lycée professionnel de Dembeni. Il se déplace en chaise roulante. Dans cette interview, il nous parle de sa vie au lycée et des améliorations que l’on pourrait faire pour des personnes qui sont dans la même situation que lui.
Z.A : Peux-tu nous expliquer ton handicap ?
El-Farouk Ibrahim : J'ai un handicap moteur depuis ma naissance. Quand j’étais bébé, je n’ai pas reçu assez d’oxygène et j'ai subi une paralysie cérébrale. Cela a affecté mes jambes et donc créé mon handicap moteur.
Z.A. : Peux-tu nous parler du rôle de ton assistante de vie au lycée ?
E.-F. I. : Son rôle est de m’accompagner dans mes cours et de m'aider en cas de besoin.
. : Arrives-tu à suivre une scolarité normale ?
E.-F. I. : J'arrive à suivre ma scolarité normalement. Je suis un élève comme les autres. Je prends les notes et les cours soit dans mon ordinateur, soit dans mes cahiers. J'arrive à travailler à la maison et je reçois l'aide de ma mère.
Z.A. : Es-tu bien intégré dans le lycée ?
E.-F. I. : Oui, j'ai des amis, vous pouvez les voir sur la photo. Il y a Nasra et Djaourina, une de mes amies dans le lycée et dans ma classe.
Z.A. : Est-ce que le lycée est adapté pour les élèves qui ont un handicap moteur ?
E.-F. I. : Oui en général. Un ascenseur me permet de monter aux étages. Mais pendant les récréations, c'est parfois difficile de circuler dans les couloirs car je me retrouve au milieu d'une foule d'élèves.
Z.A. : Aurais-tu des propositions pour rendre le lycée encore mieux adapté ?
E.-F. I. : Oui. On pourrait peut-être faire des travaux sur l'ascenseur pour m’aider à monter jusqu’au 3ème étage.
Ma vie d’élève diabétique dossier la santé des jeunes
Dans ce témoignage poignant, Chami Moustoifa Bouniamine, élève en terminale, se livre sur sa vie difficile de diabétique de type 1. Il nous fait également part des réactions de son entourage à l’annonce de sa maladie dans les pages suivantes.
Tout d’abord, ce que je vais vous expliquer relève de mes expériences et mes connaissances personnelles en tant que diabétique.
Souvent quand j’annonce à mes nouveaux camarades que je suis diabétique, ils pensent directement au fait que je ne peux pas manger de sucreries ou que j’ai dû en manger trop pour que j’attrape la maladie. Ce qui est en partie faux !
Il faut savoir que le diabète est une maladie chronique due à un dysfonctionnement du pancréas. Le pancréas est un organe qui produit des hormones tels que l’insuline qui régule le taux de sucre dans le sang. Dans mon état, le pancréas ne produit pas d’insuline et il faut moi-même que je m’en injecte si je ne veux pas que mon taux de sucre soit très élevé.
QUAND JE DÉCOUVRE MA MALADIE
J'ai découvert que j’étais diabétique en classe de 6ème. J'étais tout maigre, tellement maigre qu’on voyait mes os plus que ma peau, je buvais et j’urinais beaucoup. Le soir, je ne trouvais pas le sommeil car je devais constamment me lever pour aller aux toilettes. Au collège c’était pire, je levais constamment la main pour à aller aux toilettes alors que je suis quelqu’un de timide. Je me souviens qu’un jour, le professeur de technologie a réagi ainsi : «qu’est-ce que tu as de lever la main tout le temps comme ça, il faut aller voir le docteur». Je m’en souviens comme si c’était hier, cette remarque m’avait beaucoup touché. A la maison, ma mère s’inquiétait beaucoup pour moi. Elle me préparait plein des remèdes traditionnels souvent conseillés par des anciens de la famille, grandsmères, grands-pères grands-tantes. Même ma prof de l’école coranique a conseillé à ma mère de m’amener à l’hôpital pour voir un médecin.
Vu que les remèdes de ma mère ne marchaient pas, nous sommes allés dans un cabinet privé situé à Tsararano, mais ce jour-là il n'y avait pas de médecin. Le
Chami BouniamineMoustoifa (TG01), LPO de Dembénilendemain, on est parti aux Jacaranda de Mamoudzou où j’ai pu voir un docteur. Après une consultation, on m'a vite transféré aux urgences de CHM. Le soir de mon transfert, on m’a hospitalisé en pédiatrie, c’était le 4 avril 2017. Pour la date, je demande toujours à ma mère, je ne veux pas la retenir.
COMMENT ÇA SE PASSE AU LYCÉE ET À LA MAISON ?
Au lycée comme à la maison, je fais mes injections tout seul. Ça m’arrive parfois ou souvent de ne pas faire mes injections au lycée car je saute des repas ou je suis trop embarrassé de le faire devant mes camarades. Le fait de ne pas prendre mes injections me pose parfois des difficultés. Par exemple, pendant certains cours, ça m’arrive que j’ai un taux de sucre en dessous de la normale, ce qu’on appelle une hypo glycémie. Celle-ci peut causer divers symptômes tels que le tremblement, la transpiration, la nervosité, une vision trouble et ainsi voir flou au tableau, l’envie de vomir et plein d'autres symptômes. Il ne faut pas m’en vouloir quand je suis à côté de vous et que je dis que j’ai envie de vomir. L’hypoglycémie peut toucher n’importe qui, vous ou moi, mais elle est généralement fréquente chez les personnes diabétiques. A la maison, c’est le contraire de l’école. Si à l’école, je suis parfois en hypo glycémie, à la maison, je suis en hyper glycémie. En général, je suis en hypo glycémie la nuit à la maison mais les week-ends, je mange beaucoup. Bien sûr, je fais mes injections mais quand je mange beaucoup, les injections d’insuline ne suffisent pas à faire baisser le taux de sucre dans le sang. Contrairement aux symptômes de l’hypoglycémie j’ai souvent soif, j'urine beaucoup et j’ai une fatigue énorme, je me sens lourd. Actuellement, je viens d’aller aux toilettes trois fois et mon corps est tout bizarre. Je crois que je suis en hyper glycémie. J'ai même oublié de quoi je devais parler dans cette partie, je n’arrive >
plus à mes concentrer ni à réfléchir. Je vais prendre une pause avant de continuer cet article.
MON SUIVI MÉDICAL
Tous les 3 mois, je dois aller en consultation au CHM pour voir si tout va bien. Les infirmières du CHM me font une prise de sang et un prélèvement urinaire mais je ne vais pas rentrer dans les détails. Chaque année, je dois aller voir le dentiste, l'ophtalmologue et d'autres spécialistes. Souvent ces rendez-vous tombent à l’eau à cause du manque de professionnels à Mayotte. En raison de ces déplacements, je rate beaucoup de cours essentiel et des contrôles importants.
Chaque année, l’hôpital organise une journée où les jeunes diabétiques se rencontrent pour échanger et revoir les bases. On apprend des choses, on découvre les expériences des uns et des autres, aussi on peut poser des questions aux infirmiers et aux médecins présents.
LES CONSÉQUENCES À LONG TERME
Déjà il faut savoir que le diabète est une maladie incurable. Mais on peut vivre avec en suivant un traitement d’injection d’insuline. Il existe deux types de diabète 1 et 2. Le diabète type 1 est héréditaire, c’est à dire qu'il risque de toucher l’un de mes descendants. Sachant que le diabète est une maladie à long terme qui me perturbe beaucoup, j’ai du mal à me projeter dans l’avenir, par exemple faire des études longues ou fonder une famille. Oui certains, vont me dire que c’est possible, qu'ils connaissent beaucoup de diabétiques adultes qui sont pères de famille ou qui ont fait des études longues, j’ai entendu ça des milliers de fois et ça ne me rassure toujours pas. Quand on a un diabète déséquilibré, on peut devenir myope ou même te couper la jambe parce que le sang ne circule plus vers là-bas et que ça s’est infecté.
MON ÉTAT D’ESPRIT FACE À LA MALADIE
Être diabétique pour moi, ce n’est pas facile. Quand t’apprend que tu as une maladie incurable et que tu dois vivre avec tout le reste de ta vie, je peux t’assurer que ce n’est pas facile.
Lorsque le médecin me l’a annoncé, je n’avais aucune idée sur cette maladie. Par contre ma mère a commencé à avoir les larmes aux yeux. Ma tante a aussi été dans le même état quand elle apprit la nouvelle. Mon oncle et ma grand-mère sont les personnes qui me comprennent le mieux quand j’essaie de me confier, je crois que c’est parce que mon grand-père paternel l’a aussi été.
Cela fait déjà six ans que je suis malade et je me pose beaucoup question. J’ai moins confiance en moi de jour en jour.
Malgré mes doutes et mes craintes, je n’oublie pas de passer du temps avec les gens qui m’entourent.
LES RÉACTIONS DE MES PROCHES ET CAMARADES
Je n’ai jamais su la réaction de mes amis proches quand ils ont appris que j’étais diabétique. Je leur ai donc demandé leur ressenti sur ce moment.
« Parfois on saute des repas pour ne pas se faire des injections »
Voici le témoignage d’une amie aussi atteinte du diabète, Hichima, élève de 2nde.
« Je suis diabétique depuis ma classe de 4ème. Les gens pensent qu'être diabétique, c’est être privé de sucre. Or c’est faux, tout le monde doit consommer du sucre pour se sentir mieux. Surtout quand on est en hypoglycémie, comme l’a mentionné Bounou. Je peux tout à fait comprendre que ce soit embarrassant de faire les injections devant ses camarades. Moi aussi, ça m’arrive très souvent de sauter des repas pour éviter de me piquer. Être diabétique, ce n’est pas facile comme vous pouvez le deviner. C'est une maladie qui ne se voit pas mais qui est vraiment difficile.
Sachez que nous les personnes diabétiques, nous nous soutenons car parfois nous vivons des journées vraiment compliquées. Je demande aux gens de prendre soin d’eux et de faire attention à leur santé. J'espère que à travers ce témoignage, vous avez appris un peu plus sur cette maladie. Oui, il n'y a pas que le diabète comme maladie. J’ai aussi une pensée pour les personnes en mobilité réduite ou qui souffrent d’asthme par exemple.»
Hichima, malade du diabète
« Il m’a fallu au moins un an pour m’en rendre compte »
« Au début, quand mon frère est tombé malade, je ne savais rien, il m’a fallu au moins un an pour m’en rendre compte même si j’avais remarqué qu’il était un peu trop mince et qu’il allait de plus en plus à l’hôpital. Moi et mon deuxième grand frère, on devait dormir chez des amies de ma mère. Peu à peu, mon frère a commencé à aller mieux, il allait moins à l’hôpital mais on le voyait rarement à la maison. J’ai alors découvert que mon frère était atteint par le diabète.»
Frère cadet
«Bounou reste un combattant »
« J'ai connu Bounou quand j’étais en classe de Seconde. Un jour, alors que nous étions au terrain de basket de Dembeni en train de jouer comme chaque jour, j'ai vu son capteur de glycémie, je lui ai donc demandé ce que c'était. Il m'a répondu que ce n’était rien. Suite à cet événement, c’était une évidence qu’il était diabétique et qu’il n’aimait pas en parler. Je me suis donc renseigné, j’ai su que c’est difficile pour lui et sa famille. Malgré cela ce jeune Bounou reste un combattant, malgré sa maladie chronique il pourra fonder une famille et faire des études. » Chakil
« Bounou est devenu un prince aux yeux de ma famille »
« À cause de mon frère et sa maladie, je suis passé d’un monde où je me sentais le préféré de maman à un monde où maman me regarde très différemment. Que dire ou que faire ? A cause de sa maladie, Bounou est devenu un prince aux yeux de ma famille et mes conditions de vie ont changé. » Youssouf, frère
MA VIE PENDANT LES BARRAGES
En début d’année, Mayotte a connu une période de crise sociale. L’île a traversé six semaines de blocage. Il était difficile pour les habitants de circuler. Beaucoup ont subi les conséquences, y compris les élèves qui ont dû s’adapter pour suivre les cours. Nous vous proposons quelques témoignages d’élèves du lycée LPO de Dembeni.
« ETRE BLOQUÉ ENSEMBLE NOUS A RASSEMBLÉ »
Pendant cette période, il ne s’est pas passé énormément d’événements de mon côté. La première semaine de barrages a été un soulagement car je n’ai pas dû aller au lycée. Mais le plaisir fut de courte durée. Dès le début de la deuxième semaine, nous avons été bombardés de devoirs. Néanmoins, j’ai pu réussir à travailler grâce au soutien de ma famille, ma mère, ma grande sœur et mes amis.
Il y a eu énormément de devoirs et cette situation m’a mise en grande difficulté, surtout sur les matières où j’avais déjà des lacunes. D’une part, des professeurs ont été absents ou avaient des difficultés pendant cette période et d’autre part, j’ai eu des difficultés à envoyer les travaux demandés. Heureusement ma classe a été très solidaire. Un grand nombre de mes camarades
ont eu des difficultés pour se connecter aux sites Pronote et Néo, mais ils n’ont pas été mis à l’écart grâce aux différents groupes de travail où nous partagions toutes les informations liées aux cours et exercices.
De plus ma mère suivait de près ce que nos professeurs mettaient en ligne.
D’un côté plus personnel, les barrages m’ont permis de bien me reposer et de me ressourcer. Je pouvais dormir comme je le voulais, manger à l’heure avec ma famille. Je regardais toutes les séries que je n’avais pas finies, comme par exemple les Kdrama, des séries coréennes. Etre bloqué ensemble nous a rassemblé. On a passé du temps ensemble, en jouant, discutant, en prenant nos repas ensemble (ce qui n’est pas une habitude) et aussi en suivant les actualités.
MA
« J’AVAIS L’IMPRESSION DE VIVRE DANS UNE BOUCLE SANS FIN »
Les barrages ont commencé sur l’ensemble de l’île le lundi 22 janvier 2024. Sur mon tronçon de route jusqu’au lycée, il n’y avait aucun barrage, je me suis alors rendu en cours comme à mon habitude avec ma mère. Le lendemain, le lycée était relativement vide et les cours ont été banalisés dès 10h jusqu’à une période indéterminée. J’ai donc appelé mes parents et je suis rentrée chez moi sans savoir que c’était la dernière fois que je verrai le lycée avant un long moment. Cette période, je l’ai vécue comme un confinement car je suis tout simplement restée chez moi. C’est ainsi que j’ai rapidement créé une routine pour ne pas décrocher au niveau scolaire. Les matins, je me levais à 8h, je faisais ma toilette et mes tâches domestiques jusqu’à 12h. Ensuite je préparais à manger pour moi et mon petit frère car mes parents continuaient de travailler. A 14h, je commençais à travailler et réviser les matières que j’étais censée étudier dans la journée. Toutes les 30 minutes, je m’accordais une pause de 5 minutes. Je finissais de travailler
aux alentours de 17h30.
Mawa Maria Moindjié, 2nd 14, classe média >
Cette crise m’avait mentalement touchée car j’avais l’impression d’être dans une boucle sans fin, bien que je m’en étais réjouie la première semaine. C’est quand les professeurs nous ont envoyé des devoirs que j’ai commencé à déchanter. Au bout d’un mois, ma mère est partie en avion et mon père n’avait pas de temps pour nous. Il nous a alors envoyé dormir une semaine chez des cousins à Mamoudzou. On a dû passer deux barrages, celui à Tsararano et celui de Passamainty, comme un parcours du combattant. Une fois la semaine terminée, je suis rentrée chez moi avec ma mère qui venait de revenir de son séjour. Enfin les barrages se sont terminés, j’ai pu sortir quelques fois de chez moi car je ne pouvais pas laisser seul à la maison mon petit frère qui avait peur de sortir, à cause des violences à l’extérieur. Bien que cette période fut compliquée, elle m’a permise de me retrouver avec moi-même, de développer et maintenir une autodiscipline qui me sera bien utile dans ma vie.
MA VIE PENDANT LES BARRAGES
« UNE EXPÉRIENCE ÉPROUVANTE ET
INOUBLIABLE »
Vivre durant les barrages à Mayotte a été une expérience inoubliable. Elle m’a énormément marqué sur plusieurs aspects. Cette période a commencé par des manifestations et des blocages routiers en réaction de l’insécurité et de la peur de l’abandon par l’État français. Ces barrages ont pris de l’ampleur au fur et à mesure du temps et très vite, ils ont paralysé l’île empêchant la circulation des personnes, des marchandises et créant des pénuries de produits primaires.
Dans ce contexte, ma vie quotidienne a été vigoureusement affectée. Les trajets pour se rendre à l’école et au travail sont devenus incertains voire très dangereux, en raison des attaques de coupeurs de route, sans oublier les affrontements et les barrages qui s’intensifiaient chaque jour.
Mon père, responsable commercial, ne pouvait pas se rendre au travail, idem pour moi, je ne pouvais pas aller au lycée.
Mes journées se répétaient sans cesse. Le matin avec mon père, on faisait des devoirs ensemble pour ne pas que je perde le rythme, ensuite je jouais aux jeux vidéos et je m’amusais avec mes frères jumeaux.
On profitait de ces moments pour partager des instants spéciaux ensemble. Pour la première fois depuis longtemps, on a regardé le Journal Télévisé de 19h en famille pour mieux être informé sur les barrages. Le moment de partage avec ma famille a été l’un des points positifs durant cette période difficile. Malgré ces défis, cette période a également été marquée par des moments de solidarité et d’endurance. Ma famille et moi avons dû nous serrer les coudes pour surmonter les difficultés. Ces moments de partage et de solidarité ont renforcé nos
A.S, LPO de Dembéni
liens familiaux et nous ont toutefois aidés à traverser cette épreuve ensemble.
Sur le plan personnel, j’ai dû faire preuve d’ingéniosité pour faire face à tous les défis du quotidien. J’ai appris à partager nos ressources avec nos voisins et à trouver des moyens créatifs pour économiser la nourriture et l’eau principalement.
Certes les barrages ont été une tempête soudaine et violente pour tout le monde mais comme on dit: «c’est un mal pour un bien!».
Les barrages ont mis en lumière les inégalités sociales, la violence que l’on subit depuis des années. Par ailleurs, cela m’a incité à m’engager davantage pour la justice à Mayotte et pour un changement positif.
J’ai eu l’occasion de voir les barrages sous mes propres yeux. Ce fut un véritable déclic. Les gens se donnent corps et âme pour ce qu’ils revendiquent sans négliger quoi que ce soit. Je ne suis pas resté longtemps mais le peu que j’ai vu m’en a beaucoup appris.
Vivre durant les barrages à Mayotte a été l’une des expériences les plus éprouvantes que j’ai connu en 15 ans d’existence. Cette période m’a appris l’importance de la solidarité dans une société et à l’adaptation dans les moments difficiles. Cela a renforcé ma détermination à contribuer à un avenir meilleur pour ma communauté et pour moi-même. Maintenant, nous voilà, on a repris la vie normale. C’était un sacré combat. Pour faire réagir l’état français, il fallait employer les grands moyens. Tout ça n’a donc pas été organisé en vain. En espérant que la tranquillité et la prospérité règne une bonne fois pour toute à Mayotte!
Vive Mayotte!
« ON A VÉCU COMME PENDANT LE COVID-19 »
Pendant une longue période, on a vécu comme pendant le Covid-19. Je ne pouvais pas me déplacer en dehors de mon village, et la nourriture se faisait rare. On devait tout le temps aller à Douka Bé. Pour le petit-déjeuner, on ne trouvait pas beaucoup de pain dans les boulangeries. Pendant les barrages, comme on avait raté beaucoup de cours, les professeurs nous envoyaient des exercices que l’on devait rendre et qui étaient notés. Ces exercices étaient très difficiles à comprendre dans ces conditions mais je regardais, je cherchais et j’essayais. C’est finalement plus difficile quand on travaille à la maison, on a plus de temps mais il y avait beaucoup de bruits.
L.S, LPO de Dembéni
Pendant les vacances, j’allais parfois à la plage avec mes amis, on organisait des pique-niques, on allait nager un peu, ça faisait du bien de sortir. J’allais aussi souvent chez mes cousins, on organisait des voulés en famille, tout s’est bien passé, de bons moments.
Ma belle-sœur venait d’accoucher, j’allais souvent voir la petite. Elle est vraiment gourmande, j’aime bien la tenir et ça offre un peu de repos à sa mère.
J’ai passé une partie de cette période sur Netflix, en regardant divers films et séries.
Quand les barrages ont commencé à s’ouvrir, j’en ai profité pour rendre visite à mon père, ma sœur et mon frère.
premières pages
Un livre ou un texte vous a marqué ? La rubrique « premières pages » vous permet de parler de vos coups de cœur littéraires et donner votre avis.
L’ÉVÉNEMENT D'ANNIE ERNAUX
Au départ, j’étais heureuse pour Annie Ernaux, je me suis mise à sa place en me disant : «si c'était moi et si ma vie devait basculer du jour au lendemain…» Annie a su rester forte et courageuse tout au long de «événement». Comme elle, j'éprouvais un sentiment de soulagement lorsque la docteure lui a annoncé que le test était négatif en souriant, elle nous dit même «qu'elle a éclaté de rire». Elle était tellement heureuse qu'elle a pensé qu'elle «était sauvée». Cela nous montre directement que dans certains cas comme celle-ci, il y a une solidarité féminine. Mais, toute cette joie a très vite basculé. Quelques mois plus tard, elle s'est mise en tête que toute cette joie n'était en réalité qu'illusion et que ses règles ne reviendraient finalement pas. En effet, elle nous dit qu'elle « a attendu plus d'une semaine que ses règles arrivent ». Il y a alors une accélération des émotions, que ce soit de la tristesse, de la colère ou même de la joie. Tout va si vite que je me suis sentie perdue dans ma lecture. De plus cette situation m’a peu à peu mise en difficulté. Elle nous dit qu'après cela, elle a pris rendez-vous chez son gynécologue, le docteur N et qu'elle a été bouleversée d'apprendre qu'elle était en réalité enceinte. Autrement dit, le résultat du départ n’était qu'une petite erreur médicale.
L’auteur explique qu'elle ne supportait pas lorsque le docteur N lui disait que «les enfants de l'amour sont toujours les plus beaux», c'est-à-dire qu'un enfant désiré par sa mère est toujours merveilleux. J'apprécie néanmoins le docteur N car, malgré l'air désespéré qu'Annie éprouve, il lui donne son soutien tout au long de cette œuvre. En effet, lorsqu'elle a enfin pris conscience qu'elle était belle et bien enceinte, si désespérée, elle a pris une aiguille de couture pour s'auto-avorter. Elle nous donne même des détails précis sur la manière dont elle a agi : « assise sur le lit, elle s'est enfoncé […] l'aiguille dans le sexe en fermant les yeux ». Cette femme était prête à tout pour se débarrasser de cette grossesse.
À cet instant, je me suis tellement sentie en difficulté que je voulais tout arrêter. Au fil de ma lecture, j'ai commencé à comprendre pourquoi elle avait fait ce choix, pourquoi elle avait pris le risque de mettre sa vie en danger. Avec un homme qui n'accepte pas sa grossesse en disant qu'il est encore trop jeune pour devenir père, des parents qui surveillent les sous-vêtements de leurs filles, une société qui qualifie de criminelle l'idée qu'une femme décide d'avorter, j'ai alors réalisé qu'elle n'avait reçu presque aucun soutien afin d'affronter cette phase de sa vie, sauf celle du docteur N.
Cuisine
Mina 4èmeAhamadi, Aragon, au collège M’gombanide
Dessert mahorais : Le fénénétsi va vous faire saliver
La cuisine mahoraise est plus connue pour ses plats salés et savoureux. Cependant, il existe des desserts mahorais qui font saliver, tel que le fénénétsi. Il s’agit d’un dessert à base de coco et de farine de riz.
Le fénénétsi est un dessert traditionnel de Mayotte qui ne nécessite pas beaucoup d’ingrédients. Nos parents et grands-parents utilisaient ce qu’ils avaient. Par exemple, ils remplaçaient la farine de blé par de la farine de riz.
POURQUOI AI-JE CHOISI LE FÉNÉNÉTSI ?
J’ai choisi ce dessert, car il est très apprécié, particulièrement durant le mois de Ramadan. Pourquoi pendant ce mois ? « Parce que durant le Ramadan, on prépare beaucoup de plats à base de banane, de manioc et songe. Ce sont des plats consistants, alors il fallait créer quelque chose d’un peu plus léger et sucré », nous explique monsieur M qui a souhaité garder l’anonymat.
RECETTE DU FÉNÉNÉTSI
Ingrédients :
- Farine de riz
- Lait de coco
- Sucre
- Cannelle
Préparation
- Pilez le riz pour obtenir de la fa-
rine. Ensuite, tamisez la farine de riz pour qu’elle soit lisse, sans grumeaux.
- Mélangez la farine avec de l’eau chaude pour obtenir une pâte à pancakes.
- Versez une petite quantité de pâte dans une poêle chaude avec un peu de matière grasse et formez des pancakes. Veillez à ce que les
pancakes ne soient pas trop fins, ils doivent être épais.
- Dans une marmite spéciale, appelée marmite dogo, plongez les pancakes dans du lait de coco chaud et rajouter du sucre. Remuez durant quelques minutes.
-Retirez du feu et laissez refroidir avant de déguster. Bon appétit !
LE COIN DES POÈTES
« L’ÉCRITURE DÉVOILE NOS SENTIMENTS
LES PLUS PROFONDS »
Améllia Attoumane (103), LPO de Dembeni
Propos recueillis par T. S, LPO de Dembeni
T.S. : Depuis quand écris-tu ?
Amellia Attoumane : J’écris depuis 2021. Initialement passionnée de livres, j’écrivais des histoires, ensuite, je me suis tournée vers les poèmes. D’ailleurs, la plupart de mes textes datant de cette période sont marqués par une profonde tristesse et un mal-être. Ecrire était devenu mon exutoire.
T.S. : Qu’est-ce que ça t’apporte ?
A.A. : Je trouve qu'écrire est la manière la plus simple de s’exprimer. Il n’est pas nécessaire d’adopter un français sophistiqué pour que les gens comprennent ce que tu ressens. L’écriture est intime, elle dévoile nos sentiments les plus profonds et permet de libérer la pensée, je pense que c’est ce que j’apprécie le plus dans la rédaction de poèmes.
T.S. : Comment te vient l’inspiration ?
A.A. : Je lis énormément, je ressens facilement les
émotions des personnages à travers ma lecture. Je peux me reconnaître à travers certains d’entre eux tant à travers leur histoire que dans leur comportement, cela m’inspire beaucoup. Les expériences personnelles peuvent également être une source d’inspiration dans ma rédaction.
T.S. : Quels sont tes sujets de prédilection ?
A.A. : Dans mes poèmes, j’aborde beaucoup l’amour mais aussi la tristesse. Qu’ils soient inspirés par une expérience personnelle ou par des livres, ces deux thèmes intemporels sont parmi ceux que je préfère.
T.S. : Veux-tu donner quelques conseils pour les camarades qui n’osent pas encore écrire ?
A.A. : Il n’y a pas de code pour écrire, ni de forme spécifique à avoir, ni une esthétique particulier à donner à son texte. Le plus important, c’est que vous soyez sincère et authentique. Ainsi celui qui vous lira pourra ressentir ce que vous avez voulu retranscrire.
MON ÎLE
ADORÉE
Ce soir encore, je m’endors triste. Ce soir encore, je m’envole dans mes rêves, Loin de toi.
Ce soir encore, je me suis noyée dans mes livres
Pour t’oublier.
L’espoir est mort.
J’ai déjà tant espéré te retrouver,
Toi et ta sécurité
Toi et ta beauté
Toi et ta paix
Mon île adorée.
RÉALITÉ MAL AIMÉE
Danser, danser, danser, Je virevolte, je tournoie dans les airs, je touche presque le ciel, Puis la réalité me rattrape, dure, blessante, véridique, explicite, Aux bords coupants, tranchants, Insensible au mensonge qui, malléable aux grés des paroles douces et fausses, Nous conforte et nous rassure.
LAMENTATIONS
SILENCIEUSES
C’est un trou de noirceur où pleurent les livres, Arrachant violemment les lettres aux pages, Tachées d’encre ; où l’obscurité de son être meurtri brille par sa présence. Est une jeune fille qui souhaite mourir.
* Poème inspiré de l'oeuvre
« Le dormeur du val »
ECLIPSE SOLAIRE
Rien, le néant, et tu tuerais ne serait-ce que pour ressentir de la tristesse
Alors, tu te fais du mal car c’est la seule chose que tu sais faire. Encore et encore tu te noies dans ton monde où depuis bien longtemps déjà le soleil ne s’est pas levé. Il se cache de toi car même ta propre lumière tu n’as su la tenir. Tu t’enfonces dans tes pensées, ressasse encore et encore, Si vide et pourtant si tourmenté.
*Inspiré de Ashes falling for the sky
THÉRAPIE
Écrire à mort, écrire à tort, Asphyxiée par tous ces gaz, je m'étouffe, je vole, non ! je me noie,
Comment fuir ? Partir…
Je ne peux,
Serait-ce ma sentence, errer à la recherche de ma liberté ; Trouver sa voie ?
Moi j'aspire à me perdre dans la mienne,
Certains voient la lumière, moi je ne vois les ténèbres, MA lumière
Et pourquoi ne pourrait-elle pas être différente ?
RIMES DESACCORDÉES
Mourir, sourire, rime ou pas… Coïncidence ? Je ne crois pas
Rigoler le jour en pleurer la nuit
Est-ce de l’hypocrisie ou juste ma maladie
Sourire, rire, un préfixe en moins, un sens lointain
Guérir puis faiblir à nouveau, ma raison de vivre
Certains aspirent aux étoiles, les miennes sont aussi sombres que le ciel qu'elles parsèment, Là où le soleil ne se lève jamais, il fuit, de peur que je n'atteigne sa lumière, De par ma noirceur, que je ne l'éteigne. Qu'est-ce la vie ? Une chose incroyable, me diriez-vous, Non cela n'est que trompeur, elle vous laisse croire à l'avenir alors qu'elle sait comment cela va se finir.
La fin n'est qu'oubli, car qui se souviendra de vous ?
Si ce n'est la terre qui garde la trace de votre passage Mais, même Elle, est traîtresse, il faut faire de la place, à nouveau.
LE COIN DES POÈTES
« ECRIRE ME PERMET DE LAISSER LIBRE COURT À MES PENSÉES, MON IMAGINATION AINSI QU’À MES SENTIMENTS »
L. N. A, LPO de DembeniT.S. : Pourquoi écris-tu ?
L.N.A. : Ecrire me permet de laisser libre court à mon imagination et mes pensées ainsi qu’à mes sentiments.
T.S. : Qu’est-ce que ça t’apporte ?
L.N.A. : Cela m’apporte de l’excitation d’avoir trouvé un nouveau thème. J’ai hâte de voir ce que ça va donner.
T.S. : Quelles sont tes sources d’inspiration ?
L.N.A. : Souvent ça me vient comme ça. Je me mets à écrire jusqu’à ce que ça donne quelque
chose. Je m’inspire aussi souvent de ce qui m’entoure ou d’une émotion forte.
T.S. : Quels sont tes thèmes de prédilection ?
L.N.A. : Je me contente d’écrire ce qui me passe par la tête. Si je devais en donner quelques-uns, ce serait l’amour, la tristesse, la mort et l’espoir. Si vous me demandiez pourquoi, je ne saurais vous répondre. Quand j’ai cette envie soudaine, je me contente d’attraper une feuille et un stylo et d’écrire ce qui me passe par la tête. Je visualise la scène de mon histoire, ensuite je me relis tout en me corrigeant et ce n’est qu’après que je constate le thème sur lequel j’ai rédigé.
UN VOYAGE DE PEINE VERS LA LUMIÈRE DE L’ESPOIR
Il était assis là sur le sable à l’observer, à observer son sourire et écouter ses rires, Pour lui aucun mot ne pouvait décrire ce qu’il ressentait à son égard, ce sentiment qui était plus fort que l’amour, ce sentiment qui l’avait poussé à se salir les mains sans aucun regret, juste pour lui, juste pour son sourire, son rire et ses yeux. Oh oui, parlons-en de ses yeux, ses yeux qui représentaient tout son monde, ces magnifiques yeux aussi étincelants que du jade, ses yeux qui lui transmettaient son amour, cet amour qui n’était destiné qu’à lui, ses yeux qui avaient été les premiers à le regarder avec tant d’amour, ses yeux qui étaient son foyer, son monde, son tout. Ils étaient là assis tous les deux sur le sable et seul le bruit des vagues était encore audible, c’était dans ces moments alors qu’il le regardait dormir sur ses genoux qu’il souhaitait que ces moments durent pour toujours.
Il était là assis sur le sable regardant la mer, c’est alors qu’après si longtemps il laissa couler ses larmes, il voulait crier, il voulait hurler sa détresse, il aurait pu, il aurait dû le sauver, son monde, son tout lui avait était enlevé par ces hommes, ces hommes qui n’étaient déjà plus de ce monde, néanmoins le sang que par vengeance il avait fait couler ne le ramènera pas, il ne ramènera pas son amour, son sourire, ses rires et ses yeux.
Il était assis là une arme à la main, il regarda la mer et pressa l’arme sur sa tête, il ne pouvait plus, il ne voulait plus se battre, il lassa alors ses larmes, cependant elles n’étaient pas des larmes de tristesse, les larmes qu’il laissa couler étaient des larmes de joie, car il savait qu’il allait le retrouver, il savait qu’il allait être enfin réuni après si longtemps.
Au moment où il appuya sur la gâchette, on put entendre, avant que la détonation n’envahisse les lieux, un murmure semblable à une promesse que le vent emporte avec lui.
Attends-moi mon aimé, j’arrive.
Propos recueillis par T. S, LPO de DembeniPrends la parole !
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Tu as ici quelques exemples de rubriques pour écrire, interviewer, t’exprimer !
On se bouge !
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Cette page est dédiée à la vie sociale, aux initiatives d’autres jeunes que tu connais et qui se "bougent" pour Mayotte, en association ou par civisme. Prépare l’entretien et envoie-nous ton article !
Je me rappelle un prof…
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On a tous un prof dont on se souvient… L’occasion de rendre hommage à ces enseignants qui parfois ne savent pas à quel point ils nous marquent pour la vie ! Interrogez un adulte de votre entourage.
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Tout le monde à un surnom ! A vous d’interviewer une personne et de nous expliquer l’origine de son surnom, à transmettre avec une photo.
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Mayotte, il y a... 20 ans
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