LE MOT DE LA RÉDACTION
ENCORE UN ÉLU QUI TOMBE
Le verdict est tombé cette semaine pour le maire de Boueni. Ou, devrions-nous dire désormais, l'ex-maire de Boueni. Mouslim Abdourahaman a été reconnu coupable de délits de favoritisme et de prise illégale d'intérêt. Les sanctions à son encontre sont nombreuses. Les plus marquantes sont la perte de son mandat et la peine de prison : trois ans, dont un an avec sursis. Il doit se rendre au centre pénitentiaire de Majicavo pour purger sa peine, même s’il interjette appel. Ces décisions sont jugées trop sévères par certains, tandis que d’autres estiment qu’elles sont méritées. Les autres élus sont restés silencieux. Aucun d’entre eux n’ose lui apporter publiquement son soutien, ni féliciter la Justice. Ont-ils peur d’être les prochains sur la liste ? Cette crainte semble justifiée quand on sait que Mayotte fait partie des départements les plus touchés par la corruption en France, et que les juges semblent déterminés à éradiquer ce phénomène. À un an et demi des prochaines élections législatives, il faut « faire le ménage ». Combien de têtes vont encore tomber d’ici là ? Certains élus sont déjà dans le viseur de la Justice. Une chose est sûre : Mouslim Abdourahaman ne sera pas le dernier, car cette lutte contre les élus fraudeurs est loin d’être terminée.
Bonne lecture à tous,
Le premier quotidien de Mayotte
TOUTE L’ACTUALITÉ DE MAYOTTE AU QUOTIDIEN
Diffusé du lundi au vendredi, Flash Infos a été créé en 1999 et s’est depuis hissé au rang de 1er quotidien de l’île.
Lu par plus de 12.000 personnes chaque jour, Flash infos vous permet de suivre l’actualité mahoraise (politique, société, culture, sport, économie, etc.) et vous offre en plus un aperçu de l’actualité de l’Océan Indien et des Outremers.
Raïnat Aliloiffa.
Signature, date (et cachet) : Abonnement d’un an renouvelable par tacite
A retourner par mail à : secretariat@mayottehebdo.com
TCHAKS L’ÉLECTION DE MISS SALOUVA
SE
TIENDRA CE
SAMEDI 14
DÉCEMBRE
L’élection de Miss Salouva Mayotte se tiendra au lycée des lumières de Kawéni, à partir de 18h30, ce samedi 14 décembre. Les six candidates avaient été dévoilées le 26 octobre dernier. Le concours met à l’honneur la tenue traditionnelle de la femme mahoraise, le salouva et le kishali. « Pour l’élection, il n’y a pas de critères physiques. On peut être ronde, fine, de petite taille, peu importe. Ce qui compte c’est d’aimer sa culture et être fier de porter la tenue traditionnelle », avait expliqué Charfati Hanafi, présidente du comité Miss Salouva Mayotte. La gagnante sera élue par les votes du jury qui comptent à 50 % et le reste par le public, basé entre autres sur le nombre de « likes » sur les réseaux sociaux.
LE REVOSIMA AUDITIONNÉ PAR LE SÉNAT CONCERNANT LA
PISTE LONGUE
Le sénateur Saïd Omar Oili a reçu au Sénat, ce lundi, les scientifiques du Réseau de surveillance volcanologique et sismologique (Revosima). Alors qu’il est envisagé de transférer piste longue sur Grande-Terre, le parlementaire mahorais y est résolument opposé. Lors du temps d’échange, l’ancien maire de Dzaoudzi-Labattoir a rappelé qu’il a appris, le 8 mai 2024, au cours d’une réunion avec le ministre des Transports, Patrice Vergriete, deux informations importantes. « La première c’est qu’en 2035, la piste actuelle sera indisponible plusieurs mois de l’année avec les conséquences de la montée des eaux due aux changements climatiques. En clair, sans nouvelle piste Mayotte serait coupé du monde pendant plusieurs mois. Les conclusions de l’étude comparative entre le site actuel et un site au nord de Grande-Terre, écartaient le projet de piste convergente sur Petite-Terre en raison des études scientifiques sur le volcan Fani Maoré », a-t-il déclaré. Il a donc souhaité auditionner les scientifiques pour en savoir plus sur les études qui ont pu influencer les services de l’État pour proposer ce transfert.
AUSSITÔT ÉVACUÉ, LE CAMP DE TSOUNDZOU SE DÉPLACE JUSTE À CÔTÉ
À la suite de l’évacuation du camp en face de Coallia à Tsoundzou 2, une trentaine de migrants originaires d’Afrique continentale se sont installés de l’autre côté de la route nationale 2, faute de lieu où aller. Parmi eux des enfants, et des femmes enceintes. De son côté, le service communication de la préfecture de Mayotte affirme que ces personnes présentes dans la rue à Tsoundzou ont été « déboutées de leur demande d’asile et qu'elles mentent sur leur statut pour espérer être prises en charge »
MOHAMED ZOUBERT EST LE NOUVEAU PRÉSIDENT DE MLEZI MAORE
Actuellement directeur du cabinet au centre hospitalier de Mayotte (CHM), Mohamed Zoubert a été officiellement nommé nouveau président de Mlezi Maore, annonce l’association dans un communiqué daté de ce mercredi. L’intronisation intervient après la démission surprise de Fahoullia Mohamadi en juin dernier, qui occupait cette fonction depuis juillet 2023. Elle reprochait alors à la direction de ne pas être associée suffisamment au fonctionnement de cette structure qui œuvre dans les domaines du social et de la santé via une multitude des services. Avant elle, Hanima « Roukia » Ibrahima avait assuré la présidence, succédant à Thani Mohamed Soilihi en 2017. « Prendre soin de Mayotte en travaillant ensemble dans un esprit de coopération et d’entraide, et répondant aux besoins des individus ou des communautés en difficulté, tout en favorisant le lien social », a ajouté le nouveau président de Mlezi lors de son discours auprès des salariés de l’association.
MSSELANI, UN NOUVEAU GROUPE DE MUSIQUE MAHORAIS
Un nouveau groupe de musique mahorais, Msselani, s’est créé afin de mettre en avant les traditions et l’art mahorais tout en l’inscrivant dans la modernité. Avec son premier titre, Namou Himé, réalisé en collaboration avec Nasda, célèbre producteur de l’artiste international tanzanien Mbosso, le groupe allie traditions musicales mahoraises et ouverture internationale. Cette chanson sera disponible dès le 14 décembre sur l’ensemble des plateformes de streaming.
LU DANS LA PRESSE
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80 000 € POUR ABATTRE TROIS DEUX PHOTOCOPIEURS… À
Publié par Jéromine Doux, sur Ouest-France, le 10/12/2024
Le maire de Bouéni, au sud de l’île de Mayotte, vient d’être condamné à trois ans de prison dernier, deux élus avaient été condamnés pour des faits similaires. Mayotte fait partie des
80 000 € pour l’abattage de trois arbres. Un chèque de 50 000 € pour deux photocopieuses. Des emplois au sein de la mairie pour trois de ses sœurs et un poste de directeur administratif et financier pour son beau-frère… Ce 10 décembre, Mouslim Abdourahaman, le maire de Bouéni (Mayotte) a été condamné à trois ans de prison, dont un an avec sursis, avec mandat de dépôt à effet différé, pour favoritisme et prise illégale d’intérêt entre 2018 et 2022. Au total, « 19 marchés publics, de construction, d’élagage ou de curage, ont été passés au mépris de toutes les règles » , souligne Yann Le Bris, procureur de la République.
L’élu perd également son mandat, il est condamné à dix ans d’inéligibilité et à une interdiction définitive d’exercer dans la fonction publique, assorti d’une amende de 50 000 €. Jugé par le tribunal de Mamoudzou le 26 novembre, le maire a plaidé « une méconnaissance de la procédure »
Condamnés pour avoir exercé des emplois fictifs
Une affaire qui n’est pas sans rappeler des faits similaires à Mayotte. En juin dernier, le premier vice-président du conseil départemental, Salime Mdéré, et le président de la communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou (Cadema), Rachadi Saindou, étaient condamnés pour détournement de fonds, prises illégales d’intérêt, délit de favoritisme et recels, entre 2021 et 2022. Ils ont respectivement reçu une peine de prison d’un an, dont six mois avec sursis, et de deux ans de prison dont un an avec sursis. Des peines assorties de 25 000 et 50 000€ d’amende mais aussi de deux et quatre ans d’inéligibilité avec exécution provisoire.
Le tribunal leur a notamment reproché d’avoir exercé un emploi fictif. En 2021, Salime Mdéré a été embauchée à la communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou (Cadema), sans candidature officielle, à la demande de Rachadi Saindou. Selon les enquêteurs, en neuf mois de contrat, le chargé de
développement économique a reçu 549 mails mais n’en a lu que 11 et a perçu 40 000 €.
De son côté, le président de la Cadema a attribué six marchés publics à l’entreprise May Environnement, pour des travaux de curage notamment, pour un montant total de 243 000 €. Mais l’activité de cette entreprise, hébergée au domicile familial de son épouse, était « inexistante » selon le tribunal de Mamoudzou.
Corruption : Mayotte parmi les départements les plus touchés
En mai 2022, c’est le maire de Chirongui, commune du sud de Mayotte, qui a été condamné à 18 mois de prison avec sursis, 15 000 € d’amende et 10 ans d’inéligibilité. Andhanouni Saïd avait, lui aussi, été immédiatement démis de ses fonctions. Entre 2020 et 2021, le maire avait notamment utilisé le budget de la commune pour financer des déplacements en métropole et à Madagascar, dont « l’utilité professionnelle n’a pu être établie » , selon le tribunal. Le maire de Chirongui avait également recruté des proches, comme sa fille, vendeuse à l’origine mais embauchée comme assistante de direction au sein de la mairie.
Des affaires qui placent Mayotte parmi les départements les plus touchés par des affaires d’atteintes à la probité, selon l’agence française anticorruption. Avec la Guadeloupe et la Guyane, Mayotte fait partie des trois territoires qui comptent le plus d’infractions pour 100 000 habitants. En comparaison avec la métropole, la Corse et les départements d’Outre-mer concentrent en effet un nombre plus élevé d’atteintes à la probité. Des infractions qui ont d’ailleurs augmenté de 28 % entre 2016 et 2021, avant de se stabiliser ces dernières années. Selon l’agence française anticorruption, 57 % de détournements de fonds ou de biens publics constatés sont commis par des élus. Et les auteurs des atteintes à la probité sont à 78 % des hommes contre 22 % de femmes.
TROIS ARBRES, 50 000 € POUR
À MAYOTTE, UN ÉLU CONDAMNÉ
prison dont un an avec sursis pour avoir délivré 19 marchés publics « au mépris de toutes les règles. » En juin des trois départements français les plus touchés par des affaires d’atteinte à la probité.
Vieillir dans la dignité : quel futur pour nos aînés ?
LA POPULATION MAHORAISE EST RÉPUTÉE POUR ÊTRE TRÈS JEUNE : 55 % A MOINS DE 20 ANS, SELON L'INSEE. CEPENDANT, IL EXISTE AUSSI DES PERSONNES ÂGÉES SUR LE TERRITOIRE, ET IL EST IMPORTANT DE S'EN OCCUPER. LA TRADITION EXIGE QUE CE SOIENT LES ENFANTS OU PETITS-ENFANTS QUI PRENNENT EN CHARGE LEURS AÎNÉS À DOMICILE. CEPENDANT, LA SOCIÉTÉ ÉVOLUE : LES GENS TRAVAILLENT DE PLUS EN PLUS ET ONT MOINS DE TEMPS À CONSACRER À LEURS PARENTS. CERTAINS SE RETROUVENT DONC ISOLÉS, VOIRE EN DANGER. L'ARRIVÉE DE NOUVEAUX DISPOSITIFS, TELS QU'UN EHPAD OU UNE RÉSIDENCE POUR PERSONNES ÂGÉES, EST NÉCESSAIRE. CES STRUCTURES PERMETTRONT DE PRENDRE EN CHARGE CEUX QUI EN ONT BESOIN ET, PAR LA MÊME OCCASION, DE SOULAGER LES FAMILLES.
Raïnat Aliloiffa
reportage
Le Département investit pour une meilleure prise en charge des personnes âgées
LE DÉPARTEMENT JOUE UN RÔLE CRUCIAL EN MATIÈRE D’AIDE SOCIALE. C’EST DANS CE CADRE QU’IL DOIT ŒUVRER POUR AMÉLIORER LA PRISE EN CHARGE DES PERSONNES ÂGÉES À MAYOTTE. PLUSIEURS ÉTABLISSEMENTS DEVRAIENT VOIR LE JOUR D’ICI 2030. MADI MOUSSA VELOU, LE SEPTIÈME VICE-PRÉSIDENT DU CONSEIL DÉPARTEMENTAL, CHARGÉ DES SOLIDARITÉS, DE L’ACTION SOCIALE ET DE LA SANTÉ, NOUS DÉTAILLE LES PROJETS À VENIR AINSI QUE LES INITIATIVES DÉJÀ EN PLACE.
LE PREMIER EHPAD DE MAYOTTE
C’est une première pour le territoire. Le conseil départemental et l’Agence régionale de santé (ARS) de Mayotte vont construire ensemble le premier établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) de l’île. Celui-ci comprendra 80 places : 60 en hébergement permanent et 20 en accueil de jour. Cependant, bien que le projet en soit à ses débuts, un conflit oppose déjà les deux institutions. « L’ARS veut nous imposer un opérateur qui ne connaît ni les mœurs ni les traditions mahoraises. Et surtout, qui ne respecte pas le cahier des charges en dépassant les frais. L’opérateur ne doit pas dépasser les 80€ par jour et par personne, alors que ceux qui sont fortement portés par l’ARS proposent un tarif de 120€. Nous ne sommes pas du tout d’accord, ils sont là pour faire du business sur le dos des Mahorais », assure Madi Moussa Velou. Bien que l’établissement soit co-construit par les deux institutions, seule la collectivité prendra en charge les frais de fonctionnement. Pour l’élu, il est hors de question de « ruiner le département » à cause d’un opérateur qui ne respecterait pas le cahier des charges. D’autant plus qu’il existe d’autres candidats mahorais qui connaissant mieux le territoire et respectent les critères exigés, Pour l’heure, aucune décision finale n’a été prise. « Une commission s’est tenue et maintenant il faut prendre une décision finale. C’est une discussion qui se poursuit entre eux et nous, mais pour le moment chacun campe sur ses positions », déclare Madi Moussa Velou.
« POUR L’EHPAD L’ARS
LA RÉSIDENCE D’AUTONOMIE POUR VIVRE DIGNEMENT
Autre projet d’envergure pour le Département : la résidence d’autonomie, un dispositif destiné aux personnes âgées encore autonomes. « Grâce à cette résidence, elles pourront
bénéficier d’un logement digne », souligne le vice-président. En réalité, il y aura deux établissements : l’un sera situé dans le sud et comptera 30 places, porté par la Communauté des communes du Sud. L’autre sera implanté à Dembeni et proposera 20 places.
L’ÉTABLISSEMENT D’ACCUEIL MÉDICALISÉ
POUR UNE MEILLEURE FIN DE VIE
La fin de vie est une période difficile à gérer pour les familles. « Certaines sont venues nous voir parce qu’elles ont besoin d’un temps de répit », indique Madi Moussa Velou. Pour répondre à ce besoin, le département souhaite construire un établissement d’accueil médicalisé destiné aux personnes malades en fin de vie ou dans des situations graves, mais qui ne sont pas hospitalisées. « Elles pourront venir passer du temps, cela peut être une semaine, un mois, voire plus », précise-t-il. Cet établissement comprendra 40 places. Le représentant du conseil départemental rappelle que ce type d’établissement « existe déjà ailleurs, mais pas à Mayotte ».
« NOUS AVONS CRÉÉ
LES FAMILLES D’ACCUEIL POUR LES PERSONNES ÂGÉES »
LES FAMILLES D’ACCUEIL POUR LES PERSONNES ÂGÉES
Les familles d’accueil ne concernent pas uniquement les enfants. Certains adultes, y compris les personnes âgées, peuvent également en bénéficier. « Nous avons constaté qu’il y a des personnes âgées à Mayotte qui ont des familles, mais qui ne s’en occupent pas. Elles sont donc isolées. C’est à partir de ce constat que nous avons créé les familles d’accueil pour les personnes âgées », explique Madi Moussa Velou. Le principe est le même que pour les mineurs : quiconque peut faire un signalement s’il connaît une personne âgée isolée ou sans-abri. Le département intervient alors et mène une enquête. « On envoie les assistants sociaux qui vont rencontrer les familles afin de comprendre ce qu’il se passe. Si on conclut que l’entourage ne peut vraiment pas s’en occuper, on leur propose de les récupérer pour les mettre dans les familles d’accueil afin qu’elles soient en sécurité. » Ce dispositif, créé en 2021 après
les élections cantonales, a mis un certain temps à démarrer, mais aujourd'hui, Mayotte compte une dizaine de familles d’accueil pour une vingtaine de personnes âgées.
LES SERVICES D’AIDE À DOMICILE POUR LES MOINS AUTONOMES
Les services d’aide à domicile sont sans doute les plus connus à Mayotte. Depuis plusieurs années, des associations et entreprises envoient des professionnels pour aider les personnes âgées en leur faisant le ménage ou en leur préparant les repas. Cependant, il s’agit en réalité d’une mission déléguée par le conseil départemental à ces structures. « Il y a une dizaine d’associations et d’entreprises mandatées par le département. Pour l’instant, j’estime que c’est suffisant pour Mayotte. Nous allons d’ailleurs arrêter de délivrer des agréments et laisser ceux qui sont déjà présents se développer », annonce Madi Moussa Velou.
UN BUDGET QUI A DOUBLÉ, MAIS
PEUT MIEUX FAIRE
Tous ces dispositifs nécessitent des sommes importantes. « L’année dernière, nous avons
clôturé notre budget à 30 millions d’euros pour les dispositifs d’aide aux personnes âgées et handicapées. Nous avons presque doublé le montant entre 2021 et 2023, puisque l’ancienne mandature était à 18 millions », précise l’élu. Et il est déterminé à augmenter encore plus le budget alloué à ce secteur. « Nous visons 40 à 50 millions d’euros pour les dispositifs consacrés aux personnes âgées et handicapées. » Cette augmentation est nécessaire, car la société mahoraise évolue et les jeunes ont de moins en moins de temps à consacrer à leurs parents ou grands-parents. « Même si les Mahorais s’occupent de leurs aînés, certains sont dépassés. Ils travaillent et n’arrivent plus à prendre soin d’eux, c’est pourquoi nous proposons des solutions réglementées », affirme Madi Moussa Velou. L’arrivée de nouvelles structures avec des professionnels qualifiés devient donc une priorité. Le vice-président du conseil départemental assure mettre les bouchées doubles pour que l’EHPAD, l’établissement d’accueil médicalisé et la résidence d’autonomie soient livrés et fonctionnels d’ici 2030. n
Les personnes âgées handicapées : les grands oubliés
S’occuper d’une personne âgée est déjà un défi, mais lorsqu’elle est handicapée, cela peut devenir encore plus compliqué. Pourtant, la prise en charge des personnes âgées en situation de handicap à Mayotte est quasiment inexistante. « Aujourd’hui, il manque tous les dispositifs de prise en charge pour les personnes âgées en situation de handicap. C’est notre combat au sein des ministères. Nous mettons ce problème en avant, car nous sommes encore très loin des dispositifs adaptés pour aider ces personnes », reconnaît Madi Moussa Velou. La Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) de Mayotte ne prend pas en charge les personnes de plus de 60 ans. Le conseil départemental souhaite alors créer la Maison Départementale de l’Autonomie. « C’est ma priorité d’ici 2026. Ce sera un guichet unique qui prendra en charge tout le monde, y compris les personnes en situation de handicap de plus de 60 ans », explique Madi
Alexis Duclos
reportage
Où en est le projet du premier Ehpad ?
AVEC UN NOMBRE CROISSANT DE COCOS ET BACOCOS SUR LE TERRITOIRE, LE DÉPARTEMENT DE MAYOTTE ET L’AGENCE RÉGIONALE DE SANTÉ ONT FAIT LE CONSTAT QUE LA CONSTRUCTION D’UN PREMIER EHPAD EST DÉSORMAIS INÉVITABLE. UN APPEL À PROJETS A ÉTÉ LANCÉ EN JUILLET, POUR UNE MISE EN SERVICE AU « PREMIER TRIMESTRE 2031 », MAIS LA SÉLECTION DU MEILLEUR CANDIDAT TARDE POUR L’INSTANT.
Qu’est-ce qui motive la construction de ce premier Ehpad ?
Avec 4,3% de personnes âgées de 60 ans et plus en 2017, lors du dernier recensement total de la population, Mayotte demeure un territoire où le nombre de seniors est limité. Toutefois, selon des prévisions de l’Insee pour 2050 (et sur des scénarios de projection « solde migratoire nul » et « déficit migratoire »), cette même part de la population pourrait représenter entre 11,8% et 14,4%. Et si la solidarité familiale prévaut jusqu’ici, elle ne pourra pas combler tous les besoins. Le Département de Mayotte et l’Agence régionale de Santé (ARS) de Mayotte tentent donc d’y répondre en lançant la création du premier Ehpad de Mayotte. L’appel à projet commun, dont la sélection du meilleur candidat se fait attendre, doit « répondre au besoin de création de places en institution, notamment pour les personnes âgées dépendantes souffrant de maladies neurodégénératives qui sont de plus en plus nombreuses » et « diversifier l’offre et proposer des solutions alternatives aux personnes âgées et à leur entourage facilitant le maintien à domicile dans les meilleures conditions possibles ». L’ouverture de l’établissement doit se faire « au premier trimestre 2031 »
Combien de places sont envisagées ?
Selon l’appel à projets, l’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes aura « une capacité de 80 places médicalisées et habilitées à l’aide sociale légale départementale » . Il comprend aussi « la création d’un accueil de jour de 20 places dédié aux personnes agrées atteintes de la maladie d’Alzheimer ou de pathologies apparentées (AJ).
ARS et Département prévoient une construction en deux temps avec « une montée en charge progressive de 40 places » dans un premier temps.
Où va-t-il être implanté ?
Il n’y a pas encore de précisions sur quelle commune sera choisie pour réaliser ce projet. « L’Ehpad sera implanté sur le territoire de Mayotte, en un ou deux sites selon les caractéristiques du phasage qui sera présenté dans le dossier », estil sobrement annoncé. Il y a cependant un village dont le nom revient souvent, c’est celui de Combani pour le deuxième hôpital qui doit voir le jour présente forcément un intérêt.
Qu’est-ce qui bloque ?
Le prix ! Le conseil départemental de Mayotte et l’ARS sont toujours en négociations, confirment les deux parties. La sélection de la meilleure offre était initialement prévue pour le mois d’octobre. Quatre opérateurs ont postulé. Toutefois, les deux institutions ne sont pas d’accord sur le coût journalier par personne. Le Département veut rester à ce qui est demandé dans l’appel d’offres, soit sur un prix proche de 75 euros la journée. Les candidats estiment plutôt le coût à 120 euros, soit largement au-dessus de ce qui est pratiqué en métropole. « En 2023, le prix journalier moyen de l’hébergement permanent en Ehpad s’établit à 63,50 euros pour une chambre seule habilitée à l’ASH et à 95,60 euros pour une chambre seule non habilitée », relève ainsi la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie, qui devrait être mise à contribution pour le financement du premier établissement mahorais. n
Lisa Morisseau
reportage
Le boom des aidants professionnels à Mayotte
LA SOCIÉTÉ MAHORAISE ÉVOLUE, ET DE PLUS EN PLUS DE FAMILLES ONT RECOURS À DES AIDANTS PROFESSIONNELS POUR PRENDRE EN CHARGE LEURS AÎNÉS. CEPENDANT, IL Y A ÉGALEMENT PLUS DE PERSONNES ÂGÉES ISOLÉES. POUR FAIRE FACE À CES CHANGEMENTS SOCIÉTAUX, PLUSIEURS STRUCTURES SE SONT CRÉÉES.
Une aide pour faire la toilette, s’habiller, les gestes de la vie quotidienne ou encore faire ses courses. De nombreux bacoco et coco en ont besoin. Face à l’évolution ces dernières décennies du mode de vie des Mahorais, les familles sont de plus en plus nombreuses à recourir aux services des aidants professionnels. Le secteur s’est donc organisé à Mayotte avec la création de structures telles que Dagoni services en 2016, la première entreprise de services d’aide aux personnes sur le territoire et Msanda Mayotte, une association qui propose depuis 2005 des prestations similaires. Elles ont respectivement 340 et 120 salariés.
El Mahamoudou Chaib, directeur général adjoint de Msanda Mayotte explique l’augmentation du nombre d’aidants professionnels par « l’occidentalisation de la société mahoraise ». À l’origine, « la solidarité intergénérationnelle et la musada, c’est-àdire l’entraide, est très marquée à Mayotte » , contextualise-t-il. Elle trouve son fondement dans la religion et la tradition. « C’était une obligation morale pour les jeunes générations de s’occuper des aînés, c’était banalisé parce que c’était la norme ». Il fait la comparaison avec aujourd’hui où certains Mahorais font le choix d’aller vivre hors de Mayotte loin de leur famille.
« C’ÉTAIT UNE OBLIGATION MORALE POUR LES JEUNES GÉNÉRATIONS DE S’OCCUPER DES AÎNÉS »
«
RESTAURER DU LIEN SOCIAL »
Tandis que les femmes étaient le plus souvent au foyer pour s’occuper de leurs parents et maris, « leur entrée dans la vie active a créé un manque dans la prise en charge des personnes âgées », analyse El Mahamoudou Chaib. En 2005, l’association Msanda Mayotte s’est créée entre autres pour répondre à ce vide. Conséquence de cette évolution sociétale, de plus en plus de seniors se retrouvent isolés. « Certains n’ont aucune aide au quotidien », observe Maxime de Bricourt, directeur administratif et financier de Dagoni services. Les salariés de la société à travers leurs services à domicile visent donc aussi à « restaurer du lien social »
Alors qu’il n’existe pas encore d’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) à Mayotte, le maintien à domicile est l’unique option. En revanche, le département finance le recours à un aidant professionnel à travers l’Allocation personnalisée d’autonomie (Apa). Bien que le secteur se soit largement professionnalisé, « les aidants professionnels et familiaux sont complémentaires », juge El Mahamoudou Chaib. En journée, les professionnels s’occupent des seniors et la nuit c’est la famille qui s’en charge. Mais depuis début 2024, Dagoni services a signé un contrat pluriannuel d’objectif et de moyens avec l’Agence régionale de santé qui permet à ses salariés d’intervenir également la nuit.
UN PUBLIC PAS ENCORE IDENTIFIÉ
Bien que Dagoni services accompagne 500 bénéficiaires et l’association Msanda, entre 350 et 400 sur tout le territoire, beaucoup de personnes qui ont besoin de
services à leur domicile ne sont pas identifiées. « Les personnes âgées n’aiment pas aller vers les associations, elles ont l’impression de mendier même si elles sont dans la précarité », raconte Hadurami Bacar, président de la la fédération mahoraise des associations des personnes âgées et des retraités (Fmapar) depuis 2008. Pour cette raison, la Fmapar mène un travail pour répertorier les personnes en situation d’isolement, de handicap ou de maltraitance qui doivent être aidées. « Ensuite, nous transmettons leur dossier à la Caisse de sécurité sociale de Mayotte et Msanda pour qu’ils soient pris en charge », décrit Hadurami Bacar. Dans ce but, la fédération qui réunit 25 associations et 1.000 adhérents a signé une convention avec la Croix-Rouge en novembre dernier.
L’individualisme de la société mahoraise est aussi à relativiser. En témoigne Maxime de Bricourt qui relève la facilité à recruter des auxiliaires de vie à Mayotte. « En métropole, le métier n’est pas aimé, on a beaucoup de mal à embaucher. Alors que pour les Mahorais c’est un honneur de prendre soin des seniors. » n
Nadhuir Mohamady
reportage
La solidarité au service des aînés
À MTSANGADOUA, VILLAGE SITUÉ AU NORD DE L’ÎLE, LES AÎNÉS OCCUPENT ENCORE UNE PLACE IMPORTANTE DANS LA COMMUNAUTÉ. CHAQUE FAMILLE TENTE DE LES ASSISTER, QUE CE SOIT EN COMBATTANT LEUR SOLITUDE OU AVEC UNE AIDE À DOMICILE. REPORTAGE.
Sous le ciel bleu de l'après-midi, Aissati Soilihi, 79 ans, s'assoit en tailleur sur sa natte. Son balcon donne sur le lagon de Mayotte. Autour d'elle, la vie suit son cours. À ses côtés, l’un de ses petits-enfants et une voisine lui tiennent compagnie. Nous sommes dans le quartier de Boueni, à Mtsangadoua dans la commune d'Acoua. Comme dans beaucoup de villages de l’île, les habitants sont liés par des liens de parenté. Les aînés ont toujours une place importante au sein des familles.
L’IMPORTANCE DES VISITES FAMILIALES
Malgré son âge avancé, Aissati reste active. Chaque jour, elle se rend au champ pour cultiver. Une activité qu’elle apprécie, car elle maintient sa vitalité. « Elle dit qu’elle s’ennuie dans sa maison, elle ne veut pas y rester », raconte en souriant Tsara Botra, sa petite-fille.
Le décès de son fils, survenu trois jours plus tôt, a contraint Aissati à rester chez elle. À Mayotte, la tradition impose un deuil de 40 jours, durant lesquels aucune sortie n’est autorisée. Cette tradition, respectée par la famille, confine Aissati dans sa maison. Ses proches viennent la voir à tour de rôle. « J’aime tout le monde, mais comment pourrais-je aimer davantage ceux qui me rendent le moins visite ? », se demande-t-elle. Son petit-gendre, accompagné de son fils Wissam, âgé de 1 an, passe également lui rendre visite. Cela permet à l’arrière-grand-mère de voir son arrière-petit-fils grandir. Elle maintient ainsi un lien avec la jeune génération.
Chaque jour, Tsara, sa petite-fille, se rend chez sa grand-mère après sa journée de travail. Les deux aiment passer du temps ensemble, bien qu'Aissati Soilihi soit réticente à accepter de l’aide, « J’aimerais l’aider pour la cuisine, mais elle dit qu’on ne sait pas lui faire à manger », confie Tsara, amusée. En échange, elle lui apporte des yaourts, des fruits ou encore du lait caillé. Sa générosité fait de Tsara la petite-fille préférée, selon elle.
« COMMENT
POURRAIS-JE AIMER DAVANTAGE CEUX
QUI ME RENDENT LE MOINS VISITE ? »
AIDE À DOMICILE : UN SOUTIEN PRÉCIEUX POUR LES AÎNÉS
Sur le chemin qui mène à la plage de Mtsangadoua vivent Taoibou Botra et Saindou Bacar. Ils ont respectivement 65 et 70 ans et sont parents de neuf enfants. Tous deux vieillissent et Saindou bénéficie d’une aide à domicile. C’est Fatimati Bacar, leur fille et voisine, qui a eu cette idée. « J’ai su par le CCAS que mes parents pouvaient bénéficier d’une aide à domicile. Ça nous aide beaucoup. Quand on n’est pas à la maison, on sait qu’il y a une personne qui peut s'occuper des
tâches quotidiennes », explique-t-elle. C’est toute sa fratrie qui participe à leur accompagnement. Quand Taoibou Botra a besoin d’effectuer des soins en métropole ou à La Réunion, c'est son frère cadet qui prend le relais.
«
LA SOLIDARITÉ S'EST UN PEU PERDUE »
C’est ce que remarque aussi Fatima Soilihi*, assistante d’aide à domicile depuis un an à Mtsangadoua. Elle suit le couple dans leurs tâches quotidiennes. « Je fais tout ce qu’ils ne peuvent plus faire, du ménage à la cuisine. À leur âge, même s'approcher du feu devient un danger, alors je les
aide », explique-t-elle. Fatima joue également le rôle de confidente. Saindou se confie souvent à elle. « Les papis savent beaucoup, ils ont vécu tellement de choses. C’est parce qu’avant, il y avait beaucoup plus de contact dans le quartier. Chaque jour, il faisait du porte-à-porte pour savoir si chacun avait de quoi manger. Mais aujourd’hui, plus personne ne fait ça. La solidarité s'est un peu perdue », déplore-t-elle. En effet, même si eux semblent être bien entourés, il existe à Mayotte, tout comme partout en France, des personnes âgées isolées qui n’ont que leurs pensées comme seule compagnie. La société mahoraise évolue, et les plus jeunes n’ont plus autant de temps à consacrer à leurs aînés. n
*Le prénom a été modifié
LE PROJET DE RESTAURATION DE LA RIVIÈRE DE BOUYOUNI COMMENCE
Face à la perte de la biodiversité aux abords de la rivière Bouyouni et à la dégradation de la qualité de l’eau, la communauté d’agglomération du Grand Nord de Mayotte (CAGNM) a lancé un projet de restauration du cours d’eau ce mardi.
Ce mardi, le projet de restauration de la rivière Bouyouni, dans la commune de Bandraboua, a été officiellement lancé par la communauté d’agglomération du Grand Nord de Mayotte (CAGNM) dans ses locaux, avant une visite du site. Ce corridor écologique, qui permet naturellement aux espèces de plantes et d’animaux de se déplacer et de se reproduire, est actuellement dégradé, de par la pollution ou encore par la présence d’espèces exotiques envahissantes (EEE).
“Cela entraîne une perte de la biodiversité et nuit à la qualité de l’eau” , explique Fayda Youssouf, directrice du cycle de l’eau à la CAGNM. Un enjeu d’autant plus grand qu’il y a un point de captage et une usine de potabilisation dans le village. Sur plus d’un kilomètre, du pont jusqu’au niveau de ce point de captage, l’intercommunalité va travailler à restaurer les ripisylves (ensemble des formations boisées sur les rives d’un cours d’eau) pendant 30 mois, avec l’aide de partenaires comme la Ville de Bandraboua, le Département, les porteurs du programme Leselam (Lutte contre l’érosion des sols et l’envasement du lagon à Mayotte) ou encore les associations locales.
Dès maintenant et jusqu’au début de l’année 2025, la première étape consiste à récolter les semences de neufs plantes indigènes directement sur le site, pour préserver leur origine génétique et s’assurer de leur adaptation au terrain.
Les graines récoltées seront ensuite cultivées dans des pépinières dans l’objectif de produire 2.500 plants. Les années 2026 et 2027 marqueront la phase de plantation. “En parallèle, nous allons également faire de l’arrachage d’espèces exotiques envahissantes” , ajoute Fayda Youssouf en désignant plusieurs buissons aux abords de la rivière. Tout le long du projet, un travail de communication sera effectué, pour impliquer la population et la sensibiliser à la nécessité de restaurer le cours d’eau.
Lauréat du programme
Bestlife2030
Lauréat de l’appel à projets du programme européen Bestlife2030, dédié à la restauration des écosystèmes naturels dans les Outre-mers européens, le chantier est financé à 95% par ce dispositif porté par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), sur les 91.287 euros qu’il va coûter. L’Office français de la biodiversité (OFB), qui subventionne l’UICN pour ce programme, va également accompagner la CAGNM en termes de méthodes et de conseils. “C’est bien que les collectivités se saisissent de ce type de projets habituellement portés par les associations. Cela va permettre de mettre en valeur la rivière de Bouyouni” , déclare JeanMichel Zammite, directeur des Outremers au sein de l’OFB.
“On espère que ce premier projet pourra se faire sur d’autres rivières, comme celles de Dzoumogné, de Longoni ou encore de Koungou” , avance Fayda Youssouf. Le directeur général des services de la Ville de Bandraboua alerte néanmoins sur la nécessité de prendre en compte les
problématiques urbaines. “On a des maisons construites sur les bords de la rivière qui sont à un mètre de tomber dans les ravines à cause de l’érosion, il va falloir plus de travaux que de replanter des végétaux” , annonce Soibirdine Hachime, présent pour le lancement. n
MAYOTTE BEAUX LIVRES SOUS-MARINS DE MAYOTTE (2/7)
AGRÉGÉ DE LETTRES MODERNES ET DOCTEUR EN LITTÉRATURES FRANCOPHONES, CHRISTOPHE COSKER EST L’AUTEUR DE NOMBREUX OUVRAGES DE RÉFÉRENCE SUR LA LITTÉRATURE DE L’ÎLE AUX PARFUMS, NOTAMMENT UNE PETITE HISTOIRE DES LETTRES FRANCOPHONES À MAYOTTE (2015) DONT IL REPREND, APPROFONDIT ET ACTUALISE, DANS CETTE CHRONIQUE LITTÉRAIRE, LA MATIÈRE.
Après son premier ouvrage Histoire de plonger à Mayotte (2009), Marc Allaria en produit un deuxième lié à l’île aux parfums : Plongeur solitaire entre Nouvelle Calédonie et Mayotte (2012). La solitude reste au programme, mais les îles se multiplient. Nous nous intéresserons principalement à la partie mahoraise de l’ouvrage de même que nous avons laissé de côté le deuxième ouvrage de l’auteur, intitulé Le Monde sous-marin du Vanuatu (2010). Le voyage en question s’étend de 2008 à 2011 et ses étapes sont : la Nouvelle-Zélande, la Nouvelle-Calédonie, le Vanuatu, les îles Salomon, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, les Philippines, la Malaisie et l’Indonésie. Il s’agit d’une odyssée à travers l’océan Indien pour retrouver Mayotte et son jardin de M’Tsangadoua. La scénographie de l’ouvrage est, dès lors, celle du journal de voyage. Le livre contient des cartes et des itinéraires. On y trouve des noms de lieux légendés.
L’un des attraits du livre de Marc Allaria est aussi son paragone avec Jacques Yves Cousteau. En effet, l’auteur rappelle que, derrière l’épopée officielle de La Calypso, il y a celle, officieuse, du Moana, qui est aussi un restaurant de Mamoudzou :
« Nous sommes en 1957. L’équipage du Moana rentre en France après trois années d’exploration sous-marine à travers le globe. Dans leur sillage, des îles qui leur étaient jusqu’alors inconnues, des gens qui ne parlaient pas leur langue, et des rencontres sous-marines inscrites à vie dans leurs mémoires. Dans les cales du voilier, des fusils de chasse sous-marine certainement utilisés bien plus que de raison, mais aussi les premières caméras et appareils photos sousmarins. Ils ramèneront de leur voyage des images d’un monde encore méconnu de tous, qui feront rêver et s’étonner les milliers de personnes venus accueillir ces héros sur les quais tropéziens. Pendant la même période, un autre équipage, celui de La Calypso appareille sous les ordres du commandant Cousteau. Avec à son bord un équipement bien plus moderne et une diffusion
télévisée efficace, l’équipe du commandant fera rêver des millions de téléspectateurs découvrant un monde qui a désormais un nom : Le Monde du silence. Si ces deux équipes disposaient de toute évidence de moyens différents pour la mise en œuvre de leur entreprise, les hommes, eux, étaient animés de la même et unique passion : l’exploration sous-marine. » (p. 3)
La célébrité de La Calypso masque la discrétion du Moana. L’auteur préfère cette épopée secrète, avec sa dimension interlope, au bruit de l’expédition officielle. Marc Allaria nous apprend ensuite le nom de son propre bateau, L’Aurora, et la façon dont il l’a acquis :
« Allongé les yeux fixés sur le plafond blanc d’une chambre d’hôtel des hauts de la ville d’Auckland, je repense au Morgan 38 que je viens de visiter cet après-midi. Que reprocher à ce bateau ? À première vue, rien. Le temps n’est désormais plus à la recherche mais à la prise de décision. Signer en bas du contrat et faxer un ordre de virement n’est pas la préoccupation première de ce soir. Par cette acquisition, je change de vie et je me lance dans cet inconnu fait de voyages, de mer et d’exploration sous-marine, qui me poursuit depuis si longtemps. » (p. 6)
Après les nombreuses escales précédemment énumérées, et les aventures qui vont avec, sans oublier les images, Marc Allaria éprouve une sorte de nostalgie mahoraise. Il est temps de rentrer :
« Mayotte est dans mon cœur depuis quelques années maintenant, et me renvoie depuis l’horizon des souvenirs de plus en plus précis au fur et à mesure qu’Aurora s’en approche. Mais retrouver Mayotte, c’est aussi perdre cette vie de nomadisme et de liberté maintenant ancrée en moi de manière définitive. La fatigue m’a mis les sentiments à fleur de peau. Je n’attends qu’une chose, voir Mayotte. Ça y est, le Mont Chounguy [sic] se dessine enfin dans la brume. Aurora me porte pour les derniers milles de ce voyage exceptionnel. Je barre désormais mon navire avec un sourire
d’idiot sous une brise parfaite me permettant de vêtir Aurora de la plus belle de ses robes pour une arrivée en parade digne de celle de ses rivales mahoraises… Mètres après mètres, elle s’installe maintenant dans ce lagon qui sera le théâtre prochain de nos explorations sous-marines. Les îlots de Choisil, le récif du Nord-Ouest, le tombant incroyable du village de M’Tsangadoua, ce que je nommais ave la plus grande des prétentions comme ‘mon jardin’. »
Nous lisons ici ce que nous avons nommé une (ré) invention de Mayotte, c’est-à-dire l’écriture des premières idées et émotions au moment où l’on touche l’île. Nous retenons enfin de cet ouvrage une photographie de celle qu’il appelle « La célèbre anémone rouge » de la passe en S que nous aimions également observer longuement, ainsi que les poissons-clowns qui y avaient élu domicile. Christophe Cosker
A G E N D A
W E E K - E N D
Sous réserve d’annulation en raison des conditions météorologiques.
Vendredi 13
7h30-13h30
Samedi 14
9h-12h
Samedi 14
9h-15h
Samedi 14
9h-17h
Samedi 14
10h-11h
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Samedi 14
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Dimanche 15 16h
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Miss Salouva
Lycée des lumières de Kawéni | Payant
Casting One Man Show
Le Daphney
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Programme ciné du week-end
AU PÔLE CULTUREL DE CHIRONGUI
VENDREDI 13/12/2024 :
17H : VAIANA 2
20H : WICKED VO
SAMEDI 14-12-2024 :
11H : WICKED
14H : VAIANA 2
17H : LES DEUX ENFANTS APRÈS EUX
20H : GLADIATOR II
DIMANCHE 15/12/2024 :
11H : VAIANA 2
14H : WICKED
17H : GLADIATOR II
20H : MI BESTIA
REJOIGNEZ NOUS SUR
ALPA JOE
VENDREDI 13/12/2024 :
10H : VAIANA 2
13H : LE SEIGNEUR DES ANNEAUX : LA
GUERRE DES ROHIRRIM
16H : CONCLAVE
19H : GLADIATOR II
SAMEDI 14/12/2024 :
10H : LE SEIGNEUR DES ANNEAUX : LA
GUERRE DES ROHIRRIM
13H : VAIANA 2
16H : VENOM THE LAST DANCE
19H : CONCLAVE
DIMANCHE 15/12/2024 :
10H : VAIANA 2
13H : LE SEIGNEUR DES ANNEAUX : LA
GUERRE DES ROHIRRIM
19H : WICKED
Avis de marché – directive sectorielle, régime ordinaire
Section 1 - Acheteur
1.1 Acheteur
Nom officiel : Les Eaux de Mayotte (976).
Forme juridique de l’acheteur: Organisme de droit public
Activité du pouvoir adjudicateur: Services généraux des administrations publiques.
Section 2 - Procédure
2.1 Procédure
Titre: Conception-Réalisation de la station d’épuration et de l’émissaire de rejet de Petite Terre – Lots 1 et 2.
Description: La conception et la réalisation de la 1ere tranche de la future station d’épuration de Petite Terre à Dzaoudzi d’une capacité de 8000 EH et la réalisation d’un émissaire en mer pour le rejet des eaux usées traitées. Le LEMA se laisse la possibilité de mutualiser cet émissaire pour le rejet de la future usine de dessalement de Petite Terre.
Identifiant interne : 2449-EU-100. Type de Procédure : Négociée avec publication préalable d’un appel à la concurrence / concurrentielle avec négociation.
Procédure accélérée: NON.
2.1.1 Objectif
Nature du marché: travaux. Nomenclature principale (cpv): 45232420.
2.1.2 Lieu d’exécution
2.1.3 Valeur
2.1.4 Informations générales
Base juridique : Directive 2014/25/EU
2.1.5 Conditions de passation des marchés
Le soumissionnaire doit présenter des offres pour tousLots.
Nombre maximum de lots pour lesquels un soumissionnaire peut présenter une offre : .
Nombre maximum de lots pour lesquels des marchés peuvent être attribués à un soumissionnaire : 2.
2.1.6 Motifs d’exclusion
Section 5 - Lot
5.1 LOT N° : LOT-0001
Identifiant interne: 2449-EU-100-01. Titre: Conception-réalisation de la station d’épuration.
Description: La conception et la réalisation de la 1ere tranche de la future station d’épuration de Petite Terre à Dzaoudzi d’une capacité de 8000 EH..
5.1.1 Objectif
Type de marché: travaux. Classification CPV: 45232420.
5.1.2 Lieu d’exécution
5.1.3 Durée estimée
Durée par mois: 24.
5.1.4 Renouvellement
Description: Sans objet.
5.1.5 Valeur
5.1.6 Informations générales
Le marché est financé au moins partiellement par des fonds de l’Union européenne: Projet de passation de
AVIS DE MARCHÉ - TRAVAUX
marchés financés en totalité ou en partie par des fonds de l’UE.
Le marché relève de l’accord sur les marchés publics (AMP): non.
5.1.7 Achats stratégiques
Approche de réduction des impacts environnementaux: none.
5.1.8 Critères d’accessibilité
5.1.9 Critères de sélection
Type : Aptitude à exercer l’activité professionnelle.
Description : voir les articles 5 et suivants du règlement de la consultation.
Type : Capacité technique et professionnelle.
Description : voir articles 5 est suivants du règlement de la consultation. Type : Capacité économique et financière.
Description : voir articles 5 est suivants du règlement de la consultation.
5.1.10 Critères d’attribution
5.1.11 Documents de marché
Pas de restriction en matière d’accès aux documents.
Langues dans lesquelles les documents de marché sont officiellement disponibles : français.
5.1.12 Conditions du marché public
Soumission électronique : Requise
Adresse pour la soumission : https:// www.marches-securises.fr/.
Catalogue électronique : Non autorisée
Langues dans lesquelles les offres ou les demandes de participation peuvent être présentées : français.
Variantes : Autorisée
Description de la garantie financière : Elle sera déterminée dans le CCAP..
Date limite de réception des demandes de participation : 31/01/2025.
Conditions de présentation :
Conditions du marché :
Conditions relatives à l’exécution du contrat : Les conditions seront données lors de la phase offre.
Facturation électronique : Requise
Arrangements financiers : Le montage financier sera déterminé dans le CCAP..
5.1.15 Techniques
Aucun
Pas de système d’acquisition dynamique
5.1.16 Informations complémentaires, médiation et révision
Organisation chargée des procédures de médiation : Tribunal administratif de Mayotte
Organisation chargée des procédures de recours : Tribunal administratif de Mayotte
Organisation qui fournit des informations sur le cadre réglementaire général qui, en matière de fiscalité, est applicable au lieu où la prestation doit être réalisée : Service de gestion comptable (SGC) de Mayotte
Organisation qui fournit des informations complémentaires sur la procédure de passation de marché : Les Eaux de Mayotte (976)
Organisation qui fournit un accès hors ligne aux documents de marché : Les Eaux de Mayotte (976)
Organisation qui fournit des précisions concernant l’introduction des recours : Tribunal administratif de Mayotte Organisation qui reçoit les demandes de participation : Les Eaux de Mayotte (976)
Organisation qui traite les offres : Les Eaux de Mayotte (976)
5.1 LOT N° : LOT-0002
Identifiant interne: 2449-EU-100-02.
Titre: Conception-réalisation de l’émissaire de rejet.
Description : La conception et la réalisation de l’émissaire de rejet de la future station d’épuration de Petite
Terre à Dzaoudzi d’une capacité de 8000 EH.
5.1.1 Objectif
Type de marché : travaux.
Classification CPV: 45232420.
5.1.2 Lieu d’exécution
5.1.3 Durée estimée
Durée par mois: 24.
5.1.4 Renouvellement
Description: Sans objet.
5.1.5 Valeur
5.1.6 Informations générales
Le marché est financé au moins partiellement par des fonds de l’Union européenne: Projet de passation de marchés financés en totalité ou en partie par des fonds de l’UE.
Le marché relève de l’accord sur les marchés publics (AMP): non.
5.1.7 Achats stratégiques
Approche de réduction des impacts environnementaux: none.
5.1.8 Critères d’accessibilité
5.1.9 Critères de sélection
Type : Aptitude à exercer l’activité professionnelle.
Description : voir les articles 5 et suivants du règlement de la consultation.
Type : Capacité technique et professionnelle.
Description : voir articles 5 est suivants du règlement de la consultation.
Type : Capacité économique et financière.
Description : voir articles 5 est suivants du règlement de la consultation.
5.1.10 Critères d’attribution
Critère Qualité :
Description : 1 - Valeur technique 60%.
Critère Prix :
Description : 2 - Coûts des prestations 40%.
5.1.11 Documents de marché
Pas de restriction en matière d’accès aux documents.
Langues dans lesquelles les documents de marché sont officiellement disponibles : français.
5.1.12 Conditions du marché public
Soumission électronique : Requise
Adresse pour la soumission : https:// www.marches-securises.fr/.
Catalogue électronique : Non autorisée
Langues dans lesquelles les offres ou les demandes de participation peuvent être présentées : français.
Variantes : Autorisée
Description de la garantie financière : Elle sera déterminée dans le CCAP..
Date limite de réception des demandes de participation : 31/01/2025.
Conditions de présentation :
Conditions du marché :
Conditions relatives à l’exécution du contrat : Les conditions seront données lors de la phase offre..
Facturation électronique : Requise
Arrangements financiers : Le montage financier sera déterminé dans le CCAP..
5.1.15 Techniques
Aucun
Pas de système d’acquisition dynamique
5.1.16 Informations complémentaires, médiation et révision
Organisation chargée des procédures de médiation : Tribunal administratif de Mayotte
Organisation chargée des procédures
de recours : Tribunal administratif de Mayotte
Organisation qui fournit des informations sur le cadre réglementaire général qui, en matière de fiscalité, est applicable au lieu où la prestation doit être réalisée : Service de gestion comptable (SGC) de Mayotte
Organisation qui fournit des informations complémentaires sur la procédure de passation de marché : Les Eaux de Mayotte (976)
Organisation qui fournit un accès hors ligne aux documents de marché : Les Eaux de Mayotte (976)
Organisation qui fournit des précisions concernant l’introduction des recours : Tribunal administratif de Mayotte
Organisation qui reçoit les demandes de participation : Les Eaux de Mayotte (976)
Organisation qui traite les offres : Les Eaux de Mayotte (976)
Section 8 - Organisations 8.1 ORG-0001
Nom officiel : Les Eaux de Mayotte (976).
Numéro d’enregistrement (SIRET) : 20009346600015.
Adresse postale : ZI KAWENI BP 289.
Adresse postale : ZI KAWENI BP 289.
Ville : Mamoudzou.
Code postal : 97600.
Pays : FRANCE.
Point de contact: Ahamada FAHARDINE, Président de LEMA.
Adresse électronique: inaya.ahamada@ eauxdemayotte.yt.
Téléphone: +33 269621111.
Profil de l’acheteur: https://www. marches-securises.fr.
8.2 ORG-0003
Nom officiel : Tribunal administratif de Mayotte.
Numéro d’enregistrement (SIRET) : 130005036.
Adresse postale : Les Hauts du Jardin du Collège.
Ville : Mamoudzou.
Code postal : 97600.
Pays : FRANCE.
Adresse électronique: greffe.tamayotte@juradm.fr.
Téléphone: +33 269611856.
Adresse internet: https://mayotte.tribunal-administratif.fr/.
8.3 ORG-0004
Nom officiel : Service de gestion comptable (SGC) de Mayotte.
Numéro d’enregistrement (SIRET) : 1300177379.
Adresse postale : Kaweni Rond-point El-Farouk..
Ville : Mamoudzou.
Code postal : 97600.
Pays : FRANCE.
Adresse électronique: sgc.mayotte@ dgfip.finances.gouv.fr.
Téléphone: +33 026964863.
Section 11 - Informations relatives à l’avis
11.1 Informations relatives à l’avis
Identifiant/version de l’avis :b1ebec5e-063d-4cfb-8263-bbde57eb36a9
Type de formulaire: Mise en concurrence.
Type d’avis : Avis de marché – directive sectorielle, régime ordinaire.
Date d’envoi de l’avis: 24/12/03 à 09:47.
Langues dans lesquelles l’avis en question est officiellement disponible: français.
2024: nouvelle tarification des annonces légales de création de société en application de la loi Pacte
A compter du 1er janvier 2024, le prix des annonces légales de constitution de sociétés est modifié. Au lieu d’un tarif calculé à la ligne, donc en fonction de la longueur de votre texte, un tarif forfaitaire est appliqué si votre formalité concerne la création d’une nouvelle entreprise avec des statuts juridiques de personne morale. Les tarifs sont les suivants :
Forme juridique choisie pour la création de l’entreprise :
Société anonyme (SA) ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Société par actions simplifiée (SAS) ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU) --------------------------------------------------------------------------------------------------------
Société en nom collectif (SNC) -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Société à responsabilité limitée (SARL)
Entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL) --------------------------------------------------------------------------------------------------
Société civile (sauf immobilière) -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Société civile immobilière (SCI)
Acte de nomination des liquidateurs ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
de cl$oture de liquidation
d'ouverture des procédures collectives -------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Jugements de clôture des procédures collectives ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Pour les annonces légales de modification de sociétés et autres, le prix au caractère est de 0,204 euros.
AVIS DE MARCHÉ - SERVICES
Avis de marché – directive générale, régime ordinaire
Section 1 - Acheteur
1.1 Acheteur
Nom officiel : Communauté d’Agglomération de Dembéni-Mamoudzou (976).
Forme juridique de l’acheteur: Organisme de droit public, contrôlé par une collectivité locale
Activité du pouvoir adjudicateur: Services généraux des administrations publiques.
Section 2 - Procédure
2.1 Procédure
Titre: Fourniture de bus avec chauffeurs permettant la mise en place d’un système de navettes.
Description : Marché relatif à la fourniture de bus avec chauffeurs permettant la mise en place d’un Système de navettes.
Identifiant interne: 20240013.
Type de Procédure : Ouverte.
Procédure accélérée : NON.
2.1.1 Objectif
Nature du marché: services.
Nature supplémentaire du marché: fournitures.
Nomenclature principale (cpv): 60170000.
2.1.2 Lieu d’exécution
Adresse postale : CADEMA Boulevard Halidi Sélémani.
Ville: Mamoudzou.
Code postal: 97600.
Code NUTS: FRY50.
Pays: FRANCE.
Informations complémentaires de la procédure : L’accord-cadre est attribué à un seul opérateur économique..
2.1.3 Valeur
2.1.4 Informations générales Informations complémentaires du
marché : L’accord-cadre est attribué à un seul opérateur économique..
Informations complémentaires de la procédure : L’accord-cadre est attribué à un seul opérateur économique..
Base juridique : Directive 2014/24/EU
2.1.5 Conditions de passation des marchés
2.1.6 Motifs d’exclusion
Informations complémentaires du marché : L’accord-cadre est attribué à un seul opérateur économique..
Section 5 - Lot
5.1 LOT N° : LOT-0001
Identifiant interne: 20240013.
Titre: Fourniture de bus avec chauffeurs permettant la mise en place d’un système de navettes.
Description: Marché relatif à la fourniture de bus avec chauffeurs permettant la mise en place d’un Système de navettes.
5.1.1 Objectif
Type de marché : services.
Type de marché additionnel: fournitures.
Classification CPV: 60170000.
5.1.2 Lieu d’exécution
Lieu d’exécution: Territoire de la CADEMA.
Ville: Mamoudzou.
Code Postal: 97600.
Pays: France.
5.1.3 Durée estimée
Durée par mois: 12. 5.1.4
Renouvellement
Description: Cf.CCAP.
5.1.5 Valeur
Valeur (hors TVA): 6000000 EUR.
Valeur maximale de l’accord-cadre: 6000000 EUR.
5.1.6 Informations générales
Le marché est financé au moins partiellement par des fonds de l’Union européenne: Projet de passation de marchés non financé par des fonds de l’UE.
Le marché relève de l’accord sur les marchés publics (AMP): oui.
5.1.7 Achats stratégiques
Objectif de l’approvisionnement stra-
tégique: none.
Approche de réduction des impacts environnementaux: none.
5.1.8 Critères d’accessibilité
Justification: Cf.RC.
5.1.9 Critères de sélection
Type : Capacité économique et financière.
Description : Offre économiquement la plus avantageuse appréciée en fonction des critères énoncés dans le cahier des charges (règlement de la consultation, lettre d’invitation ou document descriptif)..
5.1.10 Critères d’attribution
Critère Prix :
Description : Offre économiquement la plus avantageuse appréciée en fonction des critères énoncés dans le cahier des charges (règlement de la consultation, lettre d’invitation ou document descriptif).
5.1.11 Documents de marché
Pas de restriction en matière d’accès aux documents.
Langues dans lesquelles les documents de marché sont officiellement disponibles : français.
5.1.12 Conditions du marché public
Description : Cf.CCTP.
Date limite de réception des offres : 07/01/2025 à 12:00.
Soumission électronique : Requise
Adresse pour la soumission : https:// www.marches-securises.fr.
Catalogue électronique : Requise
Langues dans lesquelles les offres ou les demandes de participation peuvent être présentées : français.
Date limite jusqu’à laquelle l’offre doit rester valable : 180 Jour
À la discrétion de l’acheteur, certains documents manquants relatifs au soumissionnaire peuvent être transmis ultérieurement.
Informations complémentaires : .
Conditions de présentation :
Conditions du marché : Facturation électronique : Requise
La commande électronique sera utilisée.
5.1.15 Techniques
Accord-cadre, avec remise en concurrence
Pas de système d’acquisition dynamique
5.1.16 Informations complémentaires, médiation et révision
Organisation chargée des procédures de recours : ORG-0001
Organisation qui fournit des précisions concernant l’introduction des recours : ORG-0001
Section 8 - Organisations 8.1 ORG-0001
Nom officiel : Communauté d’Agglomération de Dembéni-Mamoudzou (976).
Numéro d’enregistrement (SIRET) : 2000604570013.
Adresse postale : Hôtel de Ville de Mamoudzou, BP 01 - Rue du Commerce.
Adresse postale : Hôtel de Ville de Mamoudzou, BP 01 - Rue du Commerce.
Ville : Mamoudzou.
Code postal : 97600.
Pays : FRANCE.
Point de contact: Le Président Moudjibou SAIDI.
Adresse électronique: koultoume.abdallah@cadema.yt.
Téléphone: +33 269639100.
Adresse internet: https://www. marches-securises.fr.
Profil de l’acheteur: https://www. marches-securises.fr.
Section 11 - Informations relatives à l’avis
11.1 Informations relatives à l’avis
Identifiant/version de l’avis :7792a6feb1d0-4767-9180-1ae5f0397f34
Type de formulaire: Mise en concurrence.
Type d’avis : Avis de marché – directive générale, régime ordinaire.
Date d’envoi de l’avis: 09/12/2024 à 09:52.
Langues dans lesquelles l’avis en question est officiellement disponible: français.
MAGAZINE D’INFORMATION
NUMÉRIQUE HEBDOMADAIRE
Edité par la SARL Somapresse au capital de 20 000 euros
7, rue Salamani
Cavani M’tsapéré
BP 60 - 97600 Mamoudzou
Tél. : 0269 61 20 04 redaction@somapresse.com
Directeur de la publication
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Directeur de la rédaction
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Raïnat Aliloiffa
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Inès Alma
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Comptabilité
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Première parution
Vendredi 31 mars 2000
ISSN 2402-6786 (en ligne)
RCS : n° 9757/2000
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