www.mayottehebdo.com r 09/2016 r Mayotte Hebdo N°764
1
2 Mayotte Hebdo N°764r 09/2016 r www.mayottehebdo.com
S30 SEPTEMBRE O M 2016 M A I R E 764 17
Rond-point El Farouk
RN1 Marché couvert
Place Mariage
16
LA CONVALESCENCE
Place de la
16
17 République
Rue Mariazé
16 Place de l'Ancien Marché
16
15
CSSM
Rue de l'Hôpital
Cinéma
14
2
e Mamaw
Église
Gendarmerie
22
ani
4
Mairie ce
Rue du Commerce
M'GOMBANI
6
11
stad
e de
Cava
ni
Rond-point du Baobab
17 Terrain du Baobab
man i
Rou te
Na
tio nal
e2
MANDZARISOA
8 Rond-point du Manguier
8
6 17
19
Sala
Mah abo u
Rue
100 Villas Rue des
Rond-point du Stade
Rue
17
Com
13
10
du
JETÉE
Rue
mer
du Rue
5
12
Rue
Selemani
Barak
Lycée Younoussa Bamana
a ém Cin
D14
Rue Haladi
Rue Pasky
du
12
20 Gymnase
Rue
3
Vice-Rectorat
23 21
Rond-point des Petits loups
Bibliothèque
CAVANI SUD
1
Rue
Rue de l'Hôpital
Police
CAVANI
18
Stade de Cavani
Conseil Général
9
6
7
17
POINTE MAHABOU
6/7 ÉVÉNEMENT MAMOUDZOU : COMMENT VA S’APPELER VOTRE RUE ? 10/15 ENQUÊTE MÈRES ISOLÉES “UNE HAUSSE CONSIDÉRABLE SUR L’ÎLE” 16/18 ENQUÊTE SÉCURITÉ ROUTIÈRE : LES ROUTES MAHORAISES SONT-ELLES DANGEREUSES ? AUTO-MOTO MONDIAL DE L’AUTO, UNE ANNÉE QUI S’ANNONCE PARTICULIÈRE 21/23 MAYOTTE ÉCO COMMERCE/EMPLOI/PORTRAIT 26/29 TOUNDA PORTRAIT/JEUX 30/34 SPORT INTERVIEW/RÉSULTATS/PROGRAMME
www.mayottehebdo.com r 09/2016 r Mayotte Hebdo N°764
3
CE QUE VOUS EN DITES
contact@mayottehebdo.com
COURRIER
A l’attention du président de l’Union des Comores Monsieur le Président, Depuis l’indépendance des Comores il y a 40 ans les trois îles de l’archipel connaissent une situation sanitaire et sociale préoccupante et le silence qui est le vôtre, ainsi que celui des gouvernements précédents, ne peut perdurer. Ces îles au cœur de l’océan Indien ont fait un choix lourd de conséquences par fierté, contrairement à “l’ile comorienne de Mayotte”. Au vu de la situation et des conditions de vie de nos compatriotes Anjouanais, Mohéliens et Grands Comoriens, il est urgent de s’intéresser aux questions humanitaires, sanitaires et sociales qui résultent du laxisme des différents chefs des gouvernements successifs depuis 1976. Hélas, depuis des décennies les ressortissants des trois îles périssent en mer pour tenter de rejoindre “l’île sœur comorienne de Mayotte”. On dénombre environ 15000 morts. Devant cette population martyrisée, certains font l’objet d’une chasse à l’homme violente, démembrés, brulés dans cette violence sans nom, rappelant des heures sombres de l’histoire de l’archipel de la lune. Le combat de l’Union des Comores pour reconquérir “l’île comorienne de Mayotte” ne justifie pas votre laxisme vis-à-vis de la population des quatre îles. La presse locale est censurée, muselée et jour après jour les kwassa-kwassa déferlent sur les plages de Mayotte. Mohéli, Anjouan et la Grande Comore se vident et se meurent peu à peu sous le regard impas-
sible de nos forces de l’ordre, le silence trop pesant des différents chefs du gouvernement de l’Union est insupportable alors que vous êtes l’espoir d’une population agonisante. J’ai aujourd’hui honte, en tant que citoyen de “l’ile comorienne de Mayotte”, qu’un tel laxisme ne puisse être dénoncé par le peuple de peur des répressions, qui pourraient être sanglantes comme dans les années précédentes. Comment pouvez-vous faillir à vos missions ? La corruption gangrène nos différents représentants de tous bords, ce qui est contraire aux principes d’une République islamique. Comment peut-on tolérer de tels comportements ? Monsieur AZALI ASSOUMANI, ABDLLAH SAMBI, IKILILOU DHOIMIN ET re AZALI. Avez-vous visité l’hôpital EL MAANROUF, hôpital de Hombo, le lycée Saïd Mohamed Cheick ou les écoles de Mohéli et Anjouan ? Je l’ai fait et ce qui se passe est au-delà du soutenable pour un pays qui a pris son indépendance il y a 40 ans comme les autres îles Maurice et les Seychelles. Des milliers de familles vivent sous le seuil de la pauvreté (PASCO) avec moins de un euro par jour. Livrées à elles-mêmes, les populations s’organisent pour fuir la misère qui n’arrête pas de se propager comme une pandémie dans les trois îles. Les ONG, les Nations Unies, la France, tous les gouvernements et les acteurs publics ferment les yeux face à la corruption qui mine l’Union
4 Mayotte Hebdo N°764r 09/2016 r www.mayottehebdo.com
des Comores depuis des lustres, alors que la situation et les conditions de survie deviennent manifestement insupportables pour tous. Un mandat politique est comparable à un gain de loterie d’euro millions, nos hommes politiques viennent s’enrichir et enrichir leurs familles. Pendant que les intellectuels comoriens deviennent des élus régionaux à la Réunion, en métropole, comme à Marseille et Paris, aucune construction d’établissement scolaire, ni en primaire et encore moins en secondaire n’ont lieu faute d’attractivité. Depuis plus de 40 ans l’hôpital El Maanrouf, les universités et l’ensemble des bâtiments publics tombent en ruine. En tant que citoyen de “l’île comorienne de Mayotte”, se taire c’est être complice, je tiens par la présente lettre à dénoncer tous ces agissements. L’État se doit de protéger les populations face à l’insécurité, la précarité, la misère et toutes les formes de violence. L’État se doit de se préoccuper de sa population. Notre archipel en tant que patrie des droits de l’Homme, se doit d’éduquer, de soigner et d’offrir une justice à sa population. Notre pays doit simplement être à l’image des principes du droit de l’homme que nous défendons et que nous portons. Je souhaite sincèrement, Monsieur le Président, que cet appel soit entendu et que vous prendrez les mesures nécessaires afin que cesse cette situation intolérable. [ ABDOU Mouhamed Mozer, 20 septembre 2016
“Vous êtes l’espoir d’une population agonisante”
COURRIER Bonjour Ericka, Tu veux voir mon Mayotte à moi ? Encore une ! Christine, Manuel, George, et maintenant Erika… Encore une visite ministérielle de plus ou chacun s’évertuera à cacher, masquer, détourner, embellir la réalité quotidienne de notre île. Voyons le bon côté des choses, Mayotte sera proprette pendant 2 jours… Sur le parcours qu’empruntera notre ministre, bien entendu !
Et s’il prenait à quelqu’un l’envie de l’emmener sur les chemins de traverse ? Visiter les collines d’Hamaha au crépuscule, admirer le platier de M’tsapéré à marée basse, observer les habitudes alimentaires des enfants perdus de Bandrajou (et d’ailleurs), s’esbaudir devant les fiches de paie du Conseil Départemental, étudier les carapaces (vides) de Saziley, recenser les piscines naturelles des “sentiers” de Kawéni, humer le doux parfum des latrines de nos écoles… Il y a tant à regarder ! Ton petit Dom
maine
de la se e poster
L
rtiste apajan, a i à elui de P c on e d im s it s g s’a e Ma inaire. Il uartier d rd q o le a s g n n a a éd as un b otte. Situ a n’est p e de May u q Ce bang ti a m . 90 emblé uit en 19 graffeur té constr é a il i, n Cava www.mayottehebdo.com r 09/2016 r Mayotte Hebdo N°764
5