www.mayottehebdo.com • 07/2017 • Mayotte Hebdo N°804 • 1
sjuillet/août o m2017m a i r e
36/40 Actualité/ résultats/ classements 8/11 évènement 6 à l’affiche Les baleines débarquent
MF
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à l’affiche
[[ Photo : Marc Allaria
Les baleines débarquent Nous sommes au début du mois de juillet, la saison des baleines commence ! Si les premières ont été vues dès la mi-juin, la plupart arrivent progressivement au cours du mois de juillet, par vagues successives. Elles se reposeront dans les eaux chaudes de l’océan Indien jusqu’à la mi-octobre pour se reproduire ou s’occuper de leurs petits avant de retourner dans les eaux glaciales de l’Antarctique. L’hiver austral est donc la période idéale pour les observer. L’île de Mayotte est un site exceptionnel pour observer les mammifères marins. On y compte en effet vingt-trois espèces de cétacés et une espèce de siréniens, le dugong, dont il ne reste malheureusement plus qu’une dizaine d’individus dans le lagon à cause de la pêche intensive dont il a été victime avant d’être classé espèce protégée. Un quart des mammifères marins de la planète sont présents à Mayotte, ce qui fait de notre île un site unique au monde. Le mot «baleine» est le terme générique couramment utilisé pour désigner les cétacés à fanons parmi lesquels on compte notamment la baleine bleue et surtout la baleine à bosse, l’espèce la plus facilement observable sur l’île aux parfums. Seuls les cétacés à fanons, qui se nourrissent de krill ou de plancton, sont des espèces migratrices. Les cétacés à dents, comme les orques par exemple, se nourrissent de poissons et de céphalopodes. Ils sont présents dans tous les océans et, s’ils passent de temps en temps par Mayotte, il est néanmoins assez rare d’avoir la chance de les observer. De mi-octobre à début juillet, les baleines vivent dans les eaux glaciales
de l’Antarctique, riches en plancton et en krill. Durant cette période, elles font donc d’énormes réserves de graisse pour pouvoir effectuer leur voyage dans les eaux chaudes de l’océan Indien dès l’arrivée de l’hiver austral. C’est là que les groupes actifs se reproduisent et que les femelles, qui mettent en général bas en cours de route, s’occupent de leur petit jusqu’à ce qu’il soit suffisamment costaud pour supporter les températures glaciales de l’Antarctique. En effet, si l’océan Indien possède des températures plus clémentes, ses eaux ne contiennent pas suffisamment de plancton pour nourrir ces géants des mers qui ne mangent quasiment pas de juillet à octobre. Une femelle baleine met bas tous les deux ans et demi après une gestation qui dure de 11 à 13 mois. Elle donne naissance à son baleineau au cours du long périple qui la mène de l’Antarctique à l’océan Indien où elle reste de trois à six mois à allaiter son petit. Celui-ci reste auprès de sa mère pendant environ un an avant de pouvoir se débrouiller tout seul. Afin de veiller à sa sécurité, les femelles baleines affectionnent les fonds de 25 mètres qui se retrouvent dans le lagon
Le chiffre
20000 En 2016, rien que sur le territoire de Mayotte, presque 20 000 personnes – 19753 - ont été enfermées en rétention en vue d’être reconduites à la frontière. Un chiffre particulièrement élevé, qui représente 43% du nombre de placements en rétention de la France entière. Encore plus parlant : parmi ces quelque 20000 étrangers en situation irrégulière, ils étaient 4325 mineurs… contre 182 en métropole. Une politique d’expulsion massive jugée «Inefficace» par l’association Solidarité Mayotte, qui présentait mardi le rapport national de rétention 2016 aux côtés de la Cimade.
La phrase «Rendre l’argent, il n’en est pas question» A l’occasion de la fête de l’Europe mardi dernier, la préfecture et le conseil départemental (CD) ont exprimé leur volonté de faire bénéficier Mayotte des fonds européens (environ 300M€ pour la période 2014-2020) sans en perdre un centime. «Pour la consommation des aides, une règle stipule que l’on remplit pas les critères, on doit rendre l’argent. Et ça il n’en est pas question», a déclaré le préfet Frédéric Veau. «Nous espérons même dépasser les plafonds des taux en question», a alors lancé le président du CD Soibahadine Ibrahim Ramadani.
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ou sur les bords extérieurs du lagon, car il y est plus facile de surveiller les alentours. C’est là que les baleineaux prennent des forces et accumulent suffisamment de graisse pour supporter les températures de l’océan Antarctique où ils retournent avec leur mère au cours du mois d’octobre. L’hiver austral est donc la période idéale pour observer les baleines. La baleine à bosse est la star du lagon, mais d’autres baleines peuvent être observées comme la baleine bleue, le plus grand mammifère marin au monde. Plusieurs prestataires proposent ainsi des sorties baleines entre le mois de juillet et le mois d’octobre comme Mayotte Découverte, Sea Blue Safari et Lagon Aventure, entre autres. Tous possèdent des pilotes formés aux techniques d’approche de ces géants des mers. Leur observation obéit en effet à des règles précises régies par un arrêté préfectoral. Il est indispensable de les respecter, à la fois pour la sécurité des observateurs et pour le bien-être des mammifères marins qu’il convient de ne pas troubler par une approche trop intrusive. [[N.G
La femme Annick Girardin La ministre des Outre-Mer a indiqué vendredi qu’elle effectuera une visite à Mayotte à la rentrée. Elle a aussi annoncé la tenue d’assises de l’outre-mer pendant un peu moins d’un an, à partir de septembre prochain. Elles se tiendront dans les différents DOM. Les synthèses de ces de ces rencontres sont prévues pour le printemps 2018. Elles seront consignées dans un « livre bleu ».
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