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Le dépistage, un réflexe pour la vie !
Dépistage du cancer du col de l’utérus de 25 à 65 ans
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S29 SEPTEMBRE O M 2017 M A I R E 28/32 6 A L’AFFICHE UN SÉMINAIRE SUR LES RISQUES PROFESSIONNELS DANS LES COLLECTIVITÉS
8/9 ÉVÈNEMENT LA VISITE D'AGNÈS BUZYN À MAYOTTE LA MALADE
10/17 DOSSIER
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CONTRACEPTION: LES IDÉES REÇUES
BURGER KING À MAYOTTE, C'EST POUR 2018
24/27 LITTÉRATURE
ACTUALITÉ/ RÉSULTATS/ CLASSEMENTS
TOP DÉPART POUR LE CONCOURS FRANCOJEUNE
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TRIBUNE LIBRE REVENIR À UN ENSEIGNEMENT DE 7 HEURES À MIDI À L’ÉCOLE PRIMAIRE DE PAMANDZI mais aussi l’absence de service de ramassage scolaire, nécessitait une pause méridienne conséquente pour permettre aux très nombreux piétons de rentrer chez eux à pied, de revenir l’après-midi, et de se restaurer (la distance domicile-école pouvant aller jusqu’à 2km à Pamandzi, soit 8 km à parcourir dans la journée pour des enfant de 3 à 11 ans…). Lors de la mise en place de ces rythmes, le discours de la mairie se résume à “ On le fait, on teste, et ensuite on avisera ”. Après 3 ans de ces rythmes infernaux, nous considérons qu’il est grand temps d’aviser, et de cesser cette folie.
Un collectif de parents d’élèves de Pamandzi s’est formé sur le constat de l’inadéquation des rythmes scolaires actuels avec le bien-être et la meilleure éducation possible pour nos enfants. Partout sur le territoire, les parents d’élèves scolarisés dans des écoles primaires (maternelles ou élémentaires) ayant la chance de ne pas être en rotation ont fait ce même constat : l’application brutale de la réforme des rythmes scolaires de 2013 mise en place à la rentrée 2014 va à l’encontre de l’esprit de la loi, à savoir placer les enfants scolarisés dans l’école de la République dans les meilleures conditions d’apprentissage et d’épanouissement possibles. Les rythmes scolaires ont été décidés, en 2014, par un comité de pilotage réunissant élus, associations et parents d’élèves. L’abandon de l’ancienne organisation du temps scolaire (7h12h) a été alors présenté comme une indiscutable obligation. Trois facteurs sont à l’origine des choix retenus en 2014 : 1. La chaleur et le jour qui commencent tôt toute l’année ont conduit à adopter une journée d’école dès 7h. Il ne parait pas possible de faire autrement, dans la mesure où toute la vie économique et sociale de Mayotte commence à cette heure-là, voire avant. 2. L’absence de service de restauration scolaire, comme partout ailleurs dans l’ile, ne permettait pas de laisser les enfants se restaurer à proximité ou dans leur école, ils devaient disposer de suffisamment de temps pour rentrer chez eux le midi. 3. La pauvreté plus importante à Mayotte qu’en métropole, avec notamment un faible taux de possession de véhicule,
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Les conséquences de ces rythmes infernaux - En maternelle, ces rythmes provoquent de l’absentéisme : les parents d’élèves, constatant que leurs enfants fatigués passent les 2h30 de l’après-midi à dormir au sol dans les classes préfèrent légitimement ne pas les ramener pour qu’ils dorment mieux, chez eux, l’après-midi. - En maternelle, en raison de ces absences, les enseignants ne peuvent pas mettre en place un enseignement structuré avec une progression globale : les effectifs de l’aprèsmidi sont peu nombreux et instables ; les professeurs se retrouvent avec des enfants qui étaient là la veille, d’autres pas, soit l’impossibilité de développer une pédagogie différenciée mais collective. - En élémentaire, notamment à cause des absences des années précédentes en maternelle, une baisse de niveau est sensible en CP, soit une accumulation de retard qui ne peut qu’empirer au fil des années. - Des enfants de l’élémentaire trainent dans la rue aux abords des écoles, seuls et livrés à eux-mêmes de 10h30 à 13h30. - Un doublement du coût de transport pour les parents habitant loin de l’école, passant de 40 à 80€ / mois et par enfant ; - Les enfants qui rentrent chez eux durant cette longue pause méridienne ne veulent plus repartir l’après-midi et se rendent donc à contrecœur à l’école. De manière global, l’ensemble des parents de Pamandzi note, chez leurs enfants, accumulation de fatigue et difficulté d’apprentissage croissantes. Nous rappelons que c’est nous qui sommes les premiers acteurs de l’éducation de nos enfants, nous qui sommes le plus en contact avec leur vie et leur quotidien, et non les élus, les techniciens territoriaux, ou les fonctionnaires de l’éducation nationale. Notre demande et ses raisons La question de l’emploi du temps de nos enfants a été largement débattue il y a plus de 3 ans ; de nombreuses hypothèses ont été évoquées. Il n’est plus temps aujourd’hui de chercher un aménagement au sein d’une loi écrite et pensée dans des conditions métropolitaines que nous ne connais-
À L’AFFICHE Un sÊminaire sur les risques professionnels dans les collectivitÊs 5FDIOJDJFOOF EF TVSGBDF RVJ JOUFSWJFOU EBOT VOF ÊDPMF QSJNBJSF TBOT ÊRVJQFNFOU EF QSPUFDUJPO JOEJWJEVFMMF DIBVTTVSFT HBOUT FUD
Le centre de gestion de la fonction publique territoriale de Mayotte organise le 16 novembre prochain un sÊminaire sur "la prÊvention des risques professionnels dans la fonction publique territoriale". Objectif: rappeler aux Êlus, DGS, responsables et gestionnaires des ressources humaines l'obligation de mettre en place des actions visant à mieux connaÎtre les risques auxquels sont exposÊs les agents. D'autant qu'à partir du 1er janvier 2018, les Êlus pourront voir leur responsabilitÊ pÊnale engagÊe en cas de non-application des règles de santÊ et de sÊcuritÊ.
Ce dernier organise le 16 novembre prochain un sĂŠminaire sur "la prĂŠvention des risques professionnels Ă travers le code du travail et le document unique dans la fonction publique territoriale", en partenariat avec la Dieccte, le CNFPT, la CSSM et l'association des prĂŠventeurs (APM976). Objectif: rappeler aux ĂŠlus, DGS, responsables et gestionnaires ressources humaines l'obligation de mettre en place des actions visant Ă mieux connaĂŽtre les risques auxquels sont exposĂŠs les agents, afin d'organiser la prĂŠvention
dans le cadre d'un programme annuel de prÊvention. Selon le CDG 976, les professionnels de santÊ dressent à ce titre un constat unanime concernant la prÊvention des risques professionnels à Mayotte: les Êlus mÊconnaissent gÊnÊralement l'importance de la prÊvention et les consÊquences des manquements vis-à vis des victimes potentielles. Ils sousestiment par ailleurs leur responsabilitÊ qui peut être lourdement engagÊe en cas d'accident, toujours selon les professionnels de santÊ. Les Êlus considèrent avant tout que c'est aux DGS et aux services des ressources humaines de proposer des actions de prÊvention, en tenant compte de l'activitÊ rÊelle des agents et des risques auxquels ils peuvent être confrontÊs sur le terrain. Quoi qu'il en soit, les articles L 4121-1 à L 4121-5 du Code du travail imposent à l’employeur d’assurer la santÊ mentale et physique de ses salariÊs. L’Êlaboration du document unique d’Êvaluation des risques professionnels (DUERP) est en ce sens le point de dÊpart d’une dÊmarche globale de santÊ et de sÊcuritÊ au travail. Outre son aspect obligatoire, il permet d’associer l’ensemble des agents, les instances reprÊsentatives du personnel (CHSCT ou DP), les IPRP (intervenants en
prÊvention des risques professionnels) à une dÊmarche commune consistant à identifier les risques et les supprimer afin de prÊserver la santÊ des agents et optimiser le fonctionnement des collectivitÊs. Ces manquements peuvent s'expliquer par le fait que jusqu'ici seul le code du travail mahorais Êtait en vigueur dans le dÊpartement, ce qui ne permettait pas l'application du volet pÊnal (axe coercitif). Mais la donne va changer dès le 1er janvier 2018, avec l'application du code du travail national. L’inspection du travail veillera à l’application des règles de santÊ et de sÊcuritÊ dans tous les secteurs et pourra mettre en œuvre les pouvoirs de contrainte dont elle dispose. Les Êlus et les fonctionnaires territoriaux pourront ainsi voir leur responsabilitÊ pÊnale engagÊe. Au cours de ce sÊminaire, la Dieccte effectuera un exposÊ sur l'application du code du travail et la responsabilitÊ juridique des Êlus. La mÊdecine prÊventive de la FPT, le CNFPT et l'APM (association des prÊventeurs) dÊcriront de leur côtÊ les pratiques de la prÊvention sur le dÊpartement. Enfin, le CDG 976 et la CSSM effectueront un retour d'expÊrience dans le domaine de la prÊvention.
LE CHIFFRE
LA PHRASE
L’HOMME
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"On n'est pas sorti avec grand-chose mais c'est quand mĂŞme un petit pas"
Thani Mohamed Soilihi
La Caisse de SÊcuritÊ Sociale de Mayotte (CSSM) fêtait cette semaine ses 40 ans. Elle organisait à ce titre deux temps forts. Le premier, un ÊvÊnement tout public, avait lieu mercredi sur la place de la RÊpublique à Mamoudzou. A noter qu'en parallèle le site internet de l'institution devait être officiellement lancÊ. Le second temps fort a lieu ce vendredi à la salle de cinÊma Alpa Joe à Mamoudzou, avec une confÊrence-dÊbat sur la sÊcuritÊ sociale : histoire, valeurs et avenir.
Un protocole d'accord mettant ďŹ n Ă la grève des agents a enďŹ n ĂŠtĂŠ signĂŠ en ďŹ n de semaine dernière entre l'intersyndicale et le Conseil dĂŠpartemental. Un compromis qui satisfait moyennement les syndicats. Haoussi Boinahedja, prĂŠsident de l'intersyndicale, indique Ă ce titre que la situation ďŹ nancière critique de la collectivitĂŠ a ĂŠtĂŠ prise en compte. Dans le cadre de ce protocole, plusieurs ateliers de travail ĂŠtaient prĂŠvus dès cette semaine pour assurer un suivi quant Ă la prise en compte des revendications des grĂŠvistes.
A 45 ans, dĂŠsignĂŠ par ses pairs du groupe des sĂŠnateurs de la RĂŠpublique en Marche, Thani Mohamed Soilihi va devenir vice-prĂŠsident du SĂŠnat. Cela faisait une cinquantaine d'annĂŠes qu'un parlementaire ulttramarin n'avait pas ĂŠtĂŠ nommĂŠ Ă un tel poste. Pour rappel, le sĂŠnateur de Mayotte a ĂŠtĂŠ rĂŠĂŠlu le 24 septembre dernier pour un deuxième mandat, avec une large avance (51,65% des voix au second tour). Une rĂŠĂŠlection attendue au vu des avancĂŠes que son travail sĂŠnatorial a permis pour l'ĂŽle aux parfums, avec notamment les grands chantiers du foncier et de la ďŹ scalitĂŠ locale.
Qui est responsable ? En cas d'accident d'un agent, de manquement ou de nÊgligence au sein d'une collectivitÊ, l'une des premières questions posÊes est celle du positionnement de l'autoritÊ territoriale. "Ainsi, la responsabilitÊ pÊnale du maire est bien souvent recherchÊe, en sa qualitÊ de reprÊsentant de la commune. Les Êlus ont donc tout intÊrêt à inciter les DGS des collectivitÊs à mettre en place des mesures de prÊvention adaptÊes aux conditions de travail de leurs agents", souligne Maenze Mendhy Soalihi, responsable du service de prÊvention au centre de gestion de la fonction publique territoriale de Mayotte (CDG976).
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