LE MOT DE LA RÉDACTION MOMENT
« It was an interesting day », déclarait George W. Bush quelques heures après les attentats du 11 septembre 2001 ayant fait plusieurs milliers de morts. Sans faire preuve du cynisme de l’ancien président des États-Unis, les prochains jours à Mayotte s’annoncent eux aussi forts intéressants. Dans un intervalle de seulement quelques heures, l’île au lagon célèbrera l’Aïdel-Fitr et la fin du mois de ramadan, ses élèves entameront deux semaines sans école, les coupures d’eau hebdomadaires seront encore plus strictes, et plus d’un millier de gendarmes et policiers commenceront leurs interventions aux quatre coins de l’île. Nous nous apprêtons à vivre un moment inédit, dont nul ne pourrait prévoir les conséquences sur nos quotidiens. Une chose est sûre : les Mahorais soutiennent massivement l’opération Wuambushu. Comment pourraitil en être autrement, alors que le petit paradis vert et bleu qu’était Mayotte s’est transformé, en l’espace de quelques années, en un violent capharnaüm ? Les plus humanistes d’entre nous sont bien obligés de rappeler le contexte local aux pères la morale, ayant sur la situation un regard hexagonal, lointain de plusieurs milliers de kilomètres. À côté même, d’ailleurs, des indignes manifestations organisées par les associations comoriennes. Comment ces dernières, ainsi que le gouvernement de l’archipel voisin, peuvent se permettre de disserter sur les droits humains, alors même que l’Union des Comores est un régime autoritaire sinon dictatorial, enfermant les opposants politiques et nos confrères journalistes, menaçant l’État français – qui lui apporte des centaines de millions d’euros – de fermer les frontières… Et par-dessus tout, reniant depuis des décennies le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Les faits sont différents : Mayotte est française et le restera, et l’opération Wuambushu, bien que soulevant beaucoup d’interrogations, aura bel et bien lieu. Bonne lecture à toutes et à tous.
Axel NodinotDiffusé du lundi au vendredi, Flash Infos a été créé en 1999 et s’est depuis hissé au rang de 1er quotidien de l’île.
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tchaks
3 ans ferme
C’est la peine de l’un des délinquants ayant attaqué le lycée du Nord, à Mtsangadoua, le 4 avril, un épisode violent ayant choqué la population. Le mercredi 12 février, c’est en effet le chef de bande qui était jugé en comparution immédiate. Selon ce jeune de Dzoumogné, il cherchait à venger son frère blessé par une bande de Bandraboua. C’est donc pour une expédition punitive que son groupe a pris la direction du lycée, ce matin-là. Il a été condamné par le tribunal correctionnel de Mamoudzou pour violence avec arme, violence en réunion, dégradation d'un établissement scolaire et dégradation d'un véhicule de gendarmerie. Il écope de trois ans de prison, assortis d’un sursis de deux ans. Des mineurs qui l’accompagnaient seront également jugés ultérieurement.
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800 000 €
C’est le prix auquel les terrains de la future cité judiciaire ont été vendus. Ces derniers accueillent pour le moment la Dealm (direction de l'environnement, de l'aménagement et du logement), à proximité de la caserne des pompiers de Kawéni. En effet, le tribunal judiciaire est devenu trop étroit et sa location très couteuse. En visite en mars 2022, Éric Dupont-Moretti avait d’ailleurs annoncé la construction d’une cité judiciaire (ainsi qu’une deuxième prison). Ben Issa Ousseni, président du Département de Mayotte, avait vite répondu au ministre de la Justice en proposant le site de Kawéni. Ce jeudi 13 avril, les élus départementaux ont acté la cession des parcelles d’environ 5 000 mètres carrés au total. Conseiller départemental d’opposition, Daniel Zaïdani dit espérer que l’État soit reconnaissant, car 1,8 million d’euros en plein Kawéni équivaudrait selon lui à un traitement de faveur.
Le proverbe
« Mutru aiona inyunyi kaono bwe »
Celui qui a vu l’oiseau n’a pas vu la pierre.
C’est le cri de désespoir d’un dirigeant de club de football mahorais, adressé à la Ligue mahoraise de football (LMF). Suite à la mauvaise gestion du budget du Conseil départemental, ce dernier a décidé de supprimer les subventions accordées aux ligues et comités sportifs de l’île. Une situation qui plonge un peu plus certains clubs dans le malaise financier, certains d’entre eux étant déjà fortement endettés, parfois même depuis plusieurs saisons. « Sincèrement, la situation est très compliquée, le Département reste le principal financeur de ces petits clubs, beaucoup de communes ne font aucun effort pour la jeunesse », continue ce président de club, qui appelle la Ligue à effacer les dettes des clubs sur l’année 2023, et alertant sur le fait que « beaucoup de clubs risqueraient de jeter l’éponge ». La LMF campe pour le moment sur ses positions.
Nicolas Puluhen sort son livre
Le néo-auteur publie « Mon p’tit loup » aux éditions Maïa dans les prochains jours. Nicolas Puluhen était l’un de nos témoins dans le numéro 1014 de Mayotte Hebdo, consacré aux agressions sexuelles sur mineurs, où il expliquait lutter avec ses démons, à la suite de viols subis lorsqu’il était enfant, de la part de l’un des membres de sa famille. Cette histoire, et d’autres, figurent dans l’ouvrage, ainsi qu’une préface de Pierre Perret, fameux chanteur français auteur de la chanson ayant inspiré le titre du livre. « Ces terribles récits hyperréalistes que nous offre ici Nicolas Puluhen eussent pu me servir de modèle durant les trois années que nécessitèrent l’écriture du P’tit loup », y écrit notamment le chanteur de 88 ans.
L’image de la semaine
Saïd Omar Oili, maire de Dzaoudzi-Labattoir, faisait campagne le week-end dernier pour les prochaines élections sénatoriales, qui auront lieu le 24 septembre 2023. Il était notamment entouré de Maymounati Moussa Ahamadi et de Daniel Zaïdani, conseillés départementaux d’opposition.
« Je me demande comment nous allons payer »
LU DANS LA PRESSE
À MAYOTTE, WUAMBUSHUL’OPÉRATION SÈME LA PEUR
Près de cinq cents gendarmes et policiers vont être déployés à Mayotte pour lancer l’opération dite Wuambushu, initiée par le ministère de l’Intérieur. Celle-ci vise la destruction des habitats informels et la lutte contre l’immigration irrégulière. Les contours encore flous de cette opération qui s’apprête à débuter inquiètent, dans un territoire régulièrement objet de politiques violentes en matière d’immigration et d’accès aux droits des plus vulnérables.
déployés. Ce dimanche, des rassemblements de protestation avaient lieu dans plusieurs villes de France.
Sur place, les contours flous alimentent les craintes. Qui sera concerné par les renvois, combien d’habitations seront détruites, quel quartier après l’autre ? Autant de questions qui demeurent sans réponse. L’exécutif garde le silence sur l’opération depuis les révélations successives des médias. « Ça a commencé par des rumeurs ; puis ça s’est confirmé par des infos sur les radios, les télévisions », retrace Ali, enseignant au collège sur l’île.
Dans le quartier où habite Abdul, réfugié à Mayotte, « à 15 mètres de la route, il y a une petite montagne avec des maisons en tôle ». Ce type d’habitations informelles est dans le viseur de l’opération dite Wuambushu, révélée par le Canard Enchaîné fin février. Trois objectifs sont affichés : la lutte contre l’immigration clandestine, contre l’habitat insalubre, et le démantèlement des bandes. Près de cinq cents gendarmes et policiers vont être
Abdul, lui, est un membre actif du comité des demandeurs d’asile de Mayotte. Ces dernières semaines, il a vu nombre de ses compagnons partir vers la métropole. « Il y avait des rumeurs sur une mission du ministre de l’Intérieur. Certains parlaient de 200 gendarmes, d’autres 500, pour « retourner les clandestins chez eux »… Des gens d’ici disaient aussi qu’ils feraient des chasses à l’homme pour les Africains. La majorité des gens autour de moi ont eu peur : ils se sont dit qu’il fallait mieux partir », raconte-t-il.
Destruction des habitats : « certains sont là depuis des années »
L’objectif de destruction de l’habitat informel recouvre à lui seul de multiples réalités. « Quand il est question de « décasage », cela ouvre beaucoup d’incertitudes : où seront gardés les biens ? Où seront relogés les gens ? Quelles arrestations auront lieu ? », s’interroge Ali. Dans ces habitats, « il y a des enfants, des malades, toutes catégories de population », rappelle l’enseignant. Les communautés y sont assez diverses, bien qu’une majorité de ressortissants des Comores y vivent.
À Mayotte, des opérations de destruction des bidonvilles sont déjà menées par le préfet, dans le cadre de la loi Elan notamment, une fois par mois environ. Régulièrement, des habitants et associations dénoncent l’absence de relogement effectif. Les enfants risquent d’en pâtir particulièrement, alerte l’Unicef, qui a produit une note à destination des pouvoirs publics sur le sujet fin mars. Dans cette note, consultée par Rapports de Force, l’Unicef « s’inquiète de l’impact que cette opération d’envergure risque d’avoir sur la réalisation des droits des enfants les plus vulnérables présents sur ce territoire »
La convention internationale des droits de l’enfants, ratifiée par la France, « est très claire : il y a un droit à un hébergement, à un toit, à des conditions de vie dignes. On constate déjà qu’il n’y a aucune proposition de relogement pour les familles considérés en situation irrégulière. Or les enfants ne doivent pas en pâtir, car un enfant n’est jamais en situation irrégulière », expose Mathilde Detrez, chargée de plaidoyer outre-mer pour l’Unicef. « Nous demandons l’accès à un toit, peu importe la situation administrative »
L’organisation des Nations Unies demeure également en alerte sur la santé mentale des plus jeunes. La destruction des habitats « n’est pas vécue de la même façon dans les yeux d’un adulte que dans les yeux d’un enfant. Elle est traumatisante : ils la vivent avec une violence extrême », insiste la chargée de plaidoyer.
À la rentrée, « on ne sait pas si l’on aura tous nos élèves »
À Mayotte, les vacances démarrent ce samedi. L’opération doit démarrer ce même jour, qui signe également la fin du ramadan. Et durer deux mois environ. « On ne sait pas si la reprise de l’école va être normale, si l’on aura tous nos élèves ou pas… », s’inquiète Ali. Difficile de se mobiliser entre enseignants et d’apporter des réponses aux jeunes. « Les élèves soulèvent cette problématique, mais on est très limités dans nos interventions. Nous n’avons pas assez d’éléments… ça vient du haut, du gouvernement », soupire l’enseignant. L’inquiétude du corps enseignant est partagée par l’Unicef. Aujourd’hui, entre 5 3000 et 9 500 enfants sont déjà non scolarisés à Mayotte, selon une étude inédite parue en février 2023. « L’opération risque d’amplifier ce phénomène de non-accès à la scolarisation », analyse Mathilde Detrez. En règle générale, les documents de diagnostic social réalisés en amont des opérations de démolition contiennent « peu d’informations sur la composition du foyer, sur la présence d’enfants, sur les lieux de scolarisation de ces derniers… Avec pour conséquence des ruptures dans l’accès à l’éducation », explique encore la responsable de l’Unicef.
Reconduites à la frontière
Les modalités de lutte contre l’immigration, autre objectif de l’opération, restent flous également. « On se demande exactement qui est concerné par les reconduites à la frontière. Cela sème le doute parmi la population », expose Ali. Plusieurs cas de familles séparées par des renvois ont déjà été documentés par des médias et des observateurs des droits. Avec cette nouvelle opération, « les enfants scolarisés seront-ils reconduits avec leurs parents ? »
La Cour européenne des droits de l’Homme a plusieurs fois condamné la France pour des pratiques illégales concernant l’enfermement et le renvoi d’enfants. Modification des dates de naissance des mineurs, rattachement arbitraire à des adultes tiers qui ne sont pas leurs parents afin de valider la rétention… Plus de 3 000 mineurs ont été enfermés au CRA de Mayotte en 2021. « Le renforcement inédit des forces de l’ordre sur place va augmenter les contrôles d’identité. Donc augmenter ces pratiques illégales de rattachement arbitraires, ou d’évaluations hâtives de l’âge », craint Mathilde Detrez.
Certains habitants craignent que la situation ne s’enflamme. « On a peur que ça multiplie les violences », affirme Abdul, le membre du comité des demandeurs d’asile de Mayotte. « Les gens d’ici, la manière dont ils en parlent, ça se voit que ça va être violent. Ils disent « qu’ils se préparent », qu’ils n’accepteront pas ». Ce réfugié craint aussi que les attaques racistes envers les ressortissants africains, ou les tensions entre communautés, soient exacerbées.
Ali, l’enseignant, confirme cette peur des violences, au vu des réactions circulant parmi les jeunes de son collège. « Un « décasage », c’est de force. J’ai peur qu’il y ait des morts. Si les gens ne sont pas informés, ils ne vont pas se laisser faire » Car les habitats informels ne datent pas d’hier. Ils sont détruits au fil des opérations menées par la préfecture de Mayotte ; puis reconstruits, au vu et au su des autorités. Comme dans un cycle ininterrompu. « Tous ces gens ne se sont pas là installés depuis une semaine. Ils sont parfois là depuis des années. La solution à cette problématique ne peut pas être aussi brusque, soudaine ! », argumente Ali.
Coupures de l’accès aux soins pour les étrangers
Dans ce contexte implosif, il y a une semaine, le 13 avril, le conseil départemental de Mayotte a voté l’interdiction de l’accès à la Protection maternelle et infantile (PMI) aux personnes étrangères non couvertes par la sécurité sociale. Difficile de dire si ce timing a été mesuré. Toujours est-il que cette décision « intervient avant le déploiement des 500 forces de l’ordre pour l’opération. Cela reste une décision problématique en termes d’accès aux soins des mères et des enfants » , réagit Mathilde Detrez. La responsable de l’Unicef y voit une continuité avec d’autres dérogations dans l’accès aux soins. Mayotte est, par exemple, le seul territoire français il n’existe pas d’Aide médicale d’État. En attendant ces cascades de conséquences, la population de Mayotte reste suspendue au lancement de l’opération. « Il faudrait que le mode opératoire soit dévoilé », s’impatiente Ali, « sinon quoi ? Les gens vont se réveiller le matin, avec les gendarmes devant leur porte pour les faire sortir ? Chasser en masse et détruire le tissu social n’est pas une solution »
« J’ai peur qu’il y ait des morts »
9ème édition des trophées
SOCIÉTÉ ÉDITRICE DE MAYOTTE HEBDO ET DE FLASH INFOS, LA SOMAPRESSE ORGANISE CE SAMEDI 13 MAI 2023 LA NEUVIÈME ÉDITION DES TROPHÉES MAHORAIS DE L'ENTREPRISE. UNE NOUVELLE OCCASION DE CÉLÉBRER LES TROP SOUVENT OUBLIÉS ENTREPRENEURS ET MANAGERS, QUI SONT LES FERS DE LANCE DE L'ÉCONOMIE MAHORAISE. RETROUVEZ DÈS À PRÉSENT LES NOMINÉS DANS CHACUNE DES CATÉGORIES SUIVANTES : ENTREPRISE CITOYENNE DE L'ANNÉE, ENTREPRISE INNOVANTE DE L'ANNÉE, BÂTISSEUR DE L'ANNÉE, TROPHÉE DE L'ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE, JEUNE ENTREPRISE DE L'ANNÉE, ENTREPRISE DYNAMIQUE DE L'ANNÉE, MANAGER DE L'ANNÉE, ORGANISME DE FORMATION DE L'ANNÉE, ET LES DEUX PETITES NOUVELLES
CATÉGORIES : HANDICAP ET INCLUSION, ET LA FEMME ENTREPRENEUSE DE L’ANNÉE. À VOS VOTES !
9ème édition des Trophées mahorais de l’entreprise
Un évènement incontournable
Le 13 mai prochain auront lieu les Trophées mahorais de l’entreprise. L’évènement, organisé par la Société mahoraise de presse, récompense les entreprises et chefs d’entreprises qui contribuent au développement économique de Mayotte.
Les TME ont été créés en 2012, dans un contexte économique morose où les signes de la crise se faisaient sentir à Mayotte. « Nous voulions apporter un coup de projecteur sur des entreprises innovantes, dynamiques, citoyennes et jeunes, afin de les valoriser », explique Laurent Canavate, directeur et fondateur de la Somapresse. Après des années de franc succès, l’évènement n’a pas pu être organisé en 2020 et 2021 à cause de la crise sanitaire. On aurait pu penser qu’il s’agissait de la fin des trophées mahorais de l’entreprise, mais ils sont revenus de plus belle en 2022 avec une édition très attendue, et qui a eu le succès escompté. Cela a encouragé nos équipes à réitérer cette année.
Les nouvelles catégories
Quelques nouveautés sont à souligner pour les TME 2023. Deux nouvelles catégories ont fait leur apparition. Il s’agit de la « femme entrepreneuse de l’année » et « handicap et inclusion ». La première permet de mettre en lumière les femmes qui constituent la majorité des entrepreneurs de Mayotte, mais qui sont souvent reléguées au second plan. La deuxième valorise les sociétés et les associations qui travaillent avec les personnes en situation de handicap, qui ont du mal à trouver un emploi. Bien souvent, à cause de leur handicap, elles se retrouvent dans une précarité économique. La création de cette nouvelle catégorie permet d’encourager les professionnels qui embauchent les handicapés. L’objectif est également d’inciter les autres à s’engager dans cette voie.
Les votes
Cette année, on comptabilise cinquante nommés dans dix catégories différentes. Ils ont été choisis par un jury composé d’une quinzaine de personnes représentant des organismes et des institutions publics et privés. Ce même jury est chargé de choisir un lauréat dans chaque groupe. Son vote est important puisqu’il compte pour 2/3. Le tiers restant est consacré au public qui peut voter en ligne sur le site dédié au trophées mahorais de l’entreprise (entreprise.yt). Les votes débutent ce vendredi 14 avril jusqu’au 7 mai, à minuit. Chaque membre du public peut voter autant de fois qu’il le souhaite.
Valoriser ceux qu’on ne voit pas
Les TME permettent de mettre en lumière ceux que l’on ne voit pas toujours sur le devant de la scène, et notamment des jeunes issus de milieux défavorisés et qui ont réussi à créer leurs entreprises envers et contre tous. L’évènement accorde également une certaine légitimité à de nouveaux domaines, des nouveaux métiers qui n’étaient pas considérés comme tels il y a quelques années, à l’image de l’audiovisuel. L’année dernière, deux entreprises de ce secteur ont été récompensées, il s’agit de ND production et d’Ampire production. Une situation qui était inimaginable il y a dix ans. Cette année, la cérémonie de la neuvième édition des TME promet d’être haute en couleur et elle vous réserve plein de surprises.
Vos voix comptent !
Découvrez les portraits des nominés et votez pour vos favoris en ligne, sur entreprise.yt
catégories & nommés
Jeune entreprise de l’année
Koko expériences
Sazilé swimwear
Tamimou wedding
Anlia Events
YEKA music
Entreprise dynamique de l’année
L'abattoir de volailles de Mayotte
Mayotte Tropic
Sublime institut
AC BTP
Le jardin maoré
Entreprise innovante de l’année
Mob'helios
Le jardin d'Imany
Maison Snoezelen
Maoclav concepts
Mayexperinfo
Entreprise citoyenne de l’année
Tand'M
Hôtel Caribou
Madora
Terre de Rose
Clap productions
Économie sociale et solidaire
Uzuri wa Dzia
Kaza
R2D2 Mayotte
Dipak
Habit'ame
formation & compétences
Wenka culture
Kaweni Nouvelle Aire
TotalEnergies
Pro Dog Formation
Mayotte Home Services
Manager de l’année
Youssouf Abdou
Tafara Houssaini
Omar Saïd
Carla Baltus
Farrah Hafidou
Femme entrepreneure de l’année
Nadjlat Attoumani
Zily
Sophiata Souffou
Nemati Toumbou Dani
Farrah Hafidou
Bâtisseur de l’année
Hôtel Ibis
Gymnase de Mamoudzou
SIM projet Marzoukou
Logements sociaux SIM
Tsingoni village
Handicap et inclusion
Laiterie de Mayotte
Régie Territoire de Tsingoni
ADECCO
SIM
Transports Salime
Entretien AMPIRE PRODUCTION
« CE TROPHÉE M’A APPORTÉ DE L’ESPOIR »
Les trophées mahorais de l’entreprise permettent de mettre en valeur des jeunes entrepreneurs qui ont crée leurs entreprises malgré les difficultés. À l’image de Mohamed Ahamada. Il est le fondateur d’Ampire production, une société d’audiovisuel basée à Kawéni. L’année dernière, il a remporté le trophée dans la catégorie « entreprise citoyenne ». Il revient sur cette expérience qui lui a redonné l’envie.
qui ont fait plus de choses que moi. Quand j’ai entendu mon nom, que j’ai vu tout le monde m’applaudir, tous les regards tournés vers moi, j’étais tellement fier et content. Je n’ai pas arrêté de sourire toute la soirée. Encore maintenant, j’ai du mal à y croire.
M.H. : Qu’est-ce que cela a changé dans votre vie de chef d’entreprise, ou au sein même de votre société ?
Mayotte Hebdo : Comment avez-vous réagi quand vous avez su que vous étiez nommé ?
Mohamed Ahamada : J’étais très étonné d’être parmi les nommés. Parce que je suis un jeune de Kawéni et les gens ne nous considèrent pas dans le monde de l’entrepreneuriat. On nous catalogue comme délinquants. On a minimisé notre espoir. Alors je ne pensais pas du tout qu’on donnerait de la visibilité à un jeune de Kawéni.
M.H. : Qu’avez-vous pensé lorsque l’on a annoncé votre nom en tant que lauréat ?
M.A. : Je ne comprends toujours pas comment j’ai fait pour gagner. Je ne pensais pas gagner car j’étais nommé face à des grands, des gens
M.A. : Le domaine de l’audiovisuel est nouveau à Mayotte. Pour nos parents ce n’est pas considéré comme un vrai métier. Donc le fait d’être nommé et gagner nous donne, mes collègues du secteur et moi, une certaine légitimité. Les gens reconnaissent qu’on a aussi quelque chose à apporter au territoire. Ce trophée m’a apporté de l’espoir, mais pas seulement qu’à moi. Il donne également de l’espoir à la plus jeune génération de mon
« JE NE PENSAIS PAS GAGNER CAR J’ÉTAIS NOMMÉ FACE À DES GRANDS »
« CE GENRE D’ÉVÈNEMENT PERMET DE RÊVER »
village. Le trophée est exposé dans mon salon, j’en suis fier. Il rajoute une ligne sur mon CV, ce n’est pas négligeable. Quand je suis interviewé par les médias nationaux par exemple, j’en parle. C’est un plus parce que ça veut dire que je suis considéré parmi les meilleurs entrepreneurs de Mayotte.
M.H. : Pourquoi est-ce important d’organiser ce genre d’évènement selon vous ?
M.A. : Ce genre d’évènement peut faire pencher la balance en faveur de la jeune génération montante. Ça lui permet de rêver. Et récompenser des entrepreneurs comme moi donne de la crédibilité à Kawéni. J’ai ouvert la porte, maintenant les autres peuvent tout faire pour entrer dans ce monde.
M.H. : Quel message souhaitez-vous faire passer aux jeunes chefs d’entreprise ?
M.A. : Ils ne doivent pas abandonner leurs rêves. Et ils doivent faire tout leur possible pour les réaliser. Si je l’ai fait, alors eux aussi peuvent le faire.
« LE FAIT D’ÊTRE NOMMÉ ET GAGNER DONNE UNE CERTAINE LÉGITIMITÉ »
DOSSIER
Catégorie : ECONOMIE SOCIALE & SOLIDAIRE Dipak
Fer de lance de la renaissance de la filière de la brique de terre compressée, Dipak emploie quatre salariés à temps plein.
La filière de la brique de terre compressée (BTC) renaît à Mayotte, sous l’impulsion d’une nouvelle génération de producteurs. Parmi eux, Danjée Goulamhoussein, originaire de Pamandzi, a créé son unité de production en juin 2021 : une auto-entreprise rapidement transformée en SARL pour pouvoir embaucher du personnel, et suivre la cadence des commandes. Dipak emploie aujourd’hui 4 salariés à temps plein – recrutés sans diplômes et formés en interne – et produit jusqu’à 600 briques par jour. Les briques de Dipak alimentent les chantiers du rectorat (collège de Boueni M’titi à Labattoir, extension du collège de Mtsangamouji) et de la Sim (Les Mawas, le domaine de Khristal) : « des projets à haute qualité environnementale ! », précise l’entrepreneur. En effet, la terre excavée des chantiers est réutilisée pour façonner les dizaines de milliers de briques de terre compressé, qui sont réintégrées directement aux projets. Une habile réponse au phénomène d’envasement du lagon, principalement causé par les tas de terre des chantiers. La BTC entre dès lors dans une économie circulaire, car réutilisable sur place à l’infini. Un mur de briques en fin de vie peut être broyé et réintroduit dans la chaîne de fabrication sans qu’il ne soit nécessaire de l’exporter hors de l’île pour le retraiter. Prochain axe de travail pour Dipak : les pavés autobloquants. « On a trop imperméabilisé les sols, si bien que même quand il pleut, l’eau ne pénètre pas les nappes phréatiques. Le pavé a vocation à répondre à cette problématique », renseigne Danjée Goulamhoussein.
Catégorie : ECONOMIE SOCIALE & SOLIDAIRE Habit’âme
Habit’âme œuvre pour la revalorisation des déchets plastiques en matériaux de construction et objets d’ameublement accessibles à tous. Dix embauches sont prévues pour l’année 2023.
Décidés à répondre à la triple problématique du logement insalubre, de la prolifération des déchets et du manque de formation pour les jeunes de l’île, cinq porteurs de projet – trois architectes, un enseignant d’histoire-géographie et une contrôleuse de gestion – se sont associés pour créer Habit’âme : une entreprise d’économie sociale et solidaire de revalorisation des déchets plastiques en matériaux en construction, qui favorise l’insertion des jeunes éloignés de l’emploi. Concrètement, il s’agit de faire fondre bouchons de bouteilles et pots de yaourts pour en faire des meubles et matériaux de construction revendus à un tarif social.
L’année 2022 aura permis à Habit’âme de sceller les partenariats nécessaires pour lancer véritablement son activité. La collecte ses déchets s’effectuent ainsi avec le concours de Citeo, de Mayco, de la Laiterie de Mayotte, ou encore des associations Nayma, Wenka Culture. D’autre part, les financements débloqués par l’entreprise permettront de créer dix postes d’ici la fin d’année 2023 : six en insertion et deux encadrants techniques pour la partie production, un ingénieur et un technicien pour la partie recherche et développement. Les premières machines d’Habit’âme contribueront au recyclage de 100 tonnes de plastique par an. « Si cette phase expérimentale est concluante, on augmentera nos capacités progressivement jusqu’à 1.000 tonnes », renseigne Dominique Hannah, qui précise que les premiers objets made-in Habit’âme seront mis sur le marché avant la fin de l’année 2023. La société s’est également activée sur le volet de la sensibilisation. L’action « Les bouchons de Mayotte », lancée via la cité éducative de Petite Terre, invite les classes à collecter un maximum de bouchons de bouteilles en plastique, sous forme de concours.
DOSSIER
Catégorie : ECONOMIE SOCIALE & SOLIDAIRE Kaza
Créer de l’emploi en donnant une seconde vie au matériel informatique usagé… C’est ce qu’a fait Kaza en 2022 ! L’association de Barakani – créée en 2011 – prouve une nouvelle fois son attachement à la question de l’insertion sociale et économique par le numérique.
Engagée depuis plusieurs années dans l’animation de proximité et la médiation numérique, Kaza s’est lancée un nouveau défi en 2022. Via son dispositif ACI (ateliers et chantiers d’insertion), l’association collecte des équipements informatiques usagés qu'elle achemine dans ses ateliers à Barakani. Là-bas, le matériel est reconditionné et contrôlé avant d'être redistribué à titre gracieux – ou pour une somme symbolique – aux particuliers les plus défavorisés. Cette nouvelle activité a permis à Kaza d’embaucher cinq jeunes demandeurs d’emploi, accompagnés vers le monde du travail grâce à un encadrement technique spécifique. Les jeunes apprennent à collecter, conditionner, contrôler et revendre le matériel informatique. « Cet ACI a une double utilité : sociale et écologique », plaide El-Mahamoudou Chaib, le vice-président de l’association. En allongeant la durée de vie d'un ordinateur de quatre à huit ans, un ordinateur reconditionné permet d'économiser près de 500 kilogrammes de CO², 3.500 litres d'eau et d'autres minerais précieux. Selon Kaza, la réutilisation de 1.000 ordinateurs permet la pérennisation d'un emploi. En parallèle, l’association devrait bientôt recevoir son bus numérique itinérant – financé via un appel à projets gouvernemental – équipé de cinq postes. Voué à sillonner la 3CO (Communauté de communes du centre-ouest), le bus permettra « d’accompagner les démarches essentielles de la vie quotidienne d’un public en difficulté face au numérique », indique le vice-président.
Catégorie : ECONOMIE SOCIALE & SOLIDAIRE R2D2
Avec sa ressourcerie, R2D2 (Recyclage et ressourcerie pour le développement durable de Mayotte) ambitionne de revaloriser mobilier et équipements électriques au profit des populations mahoraises les plus fragiles.
L’association R2D2 naît d’une idée de la Socodem – entreprise spécialiste de l’électroménager et de l’ameublement – qui souhaite alors faire quelque chose des produits retournés par ses clients, ou reçus défectueux et invendables en l’état. L’idée est simple : collecter, revaloriser et revendre à bas prix meubles et équipements électriques, au profit des populations les plus défavorisées. « Une phase test réalisée en décembre dernier nous a permis de valider notre modèle. Nous souhaitions voir si la population était réceptive et prête à acheter des produits d’occasion. Cela s’est très bien passé », renseigne Nousrat Bousry, chargée de mission développement durable chez R2D2, qui supervise le projet.
Préfinancé par la Socodem et subventionné par le Gal-Est Mahorais à hauteur de 62.000€, le projet pilote de ressourcerie porté par R2D2 fonctionne ainsi : les produits sont collectés via des dons de distributeurs tels que la Socodem, ou par apport volontaire de la population locale. Ils sont ensuite revalorisés – éventuellement réparés – dans l’atelier R2D2 situé à Kangani, avant d’être revendu à tarif réduit dans des boutiques partenaires. Si l’activité se pérennise, R2D2 prévoit de recruter entre trois et cinq personnes dans les deux prochaines années.
DOSSIER
Catégorie : ECONOMIE SOCIALE & SOLIDAIRE Uzuri wa Dzia
Créée en 2018, la coopérative Uzuri wa Dzia participe à la structuration de la filière laitière locale, et se distingue par une politique de recrutement favorisant l’insertion des talents locaux. En 2018, alors que la Daaf (Direction de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt) souhaite structurer et moderniser la filière laitière de l’île, sept éleveurs s’associent et donnent naissance à la coopérative Uzuri Wa Dzia. Chacun a son exploitation, dont Uzuri wa Dzia se charge de collecter, transformer et vendre le lait. « On tourne à 300 litres par jour environ », renseigne Abdillah Boinaidi, le président. Lait pasteurisé, lait caillé mais aussi yaourts… 70 % des produits de la coopérative s’écoulent par le biais de la vente directe (manzarakas, marchés locaux), le reste dans les magasins du groupe Sodifram. « Nos produits plaisent. Aujourd’hui, la demande est bien supérieure à l’offre ! », observe le président. Alors, pour suivre la cadence, Uzuri wa Dzia ambitionne de booster sa production, et espère installer de nouveaux exploitants dans les trois prochaines années, une fois le foncier maîtrisé avec le concours de l’Epfam (Établissement public foncier et d'aménagement de Mayotte). De quoi ouvrir de nouvelles perspectives de recrutement au sein même de la coopérative, aujourd’hui forte de cinq salariés en CDI… d’autant plus qu’Uzuri wa Dzia favorise l’insertion de ses stagiaires et apprentis. « Notre ingénieure agronome a fait son stage de fin d’études chez nous. De la même façon, nos trois apprentis seront recrutés en CDI à l’issue de leur formation », se ravit Abdillah Boinaidi.
Catégorie : Entreprise citoyenne Hôtel Caribou
Véritable institution hôtelière de Mayotte, l’hôtel Caribou a su s’enraciner sur l’île au lagon pour l’enrichir. L’établissement se distingue notamment par ses nombreux partenariats en faveur des équipes locales et par ses initiatives dans le domaine du sport.
Ancien sportif et passionné de sport à jamais, Bruno Garcia, gérant du Caribou, aide de nombreuses équipes locales. En football, le TCO Mamoudzou, le FC Mtsapéré ou l’AJC Kawéni peuvent compter sur le soutien financier de l’hôtel situé place Mariage, ainsi que des équipes de réinsertion, et quelques clubs de basket. L’ambition de Bruno Garcia, « faire connaître Mayotte à travers le sport. Il y a un grand potentiel. Nous avons besoin de considération, car nous n’avons pas de structures adaptées à nos sportifs. Les demandes d’aides et de subventions n’aboutissent jamais, les entrepreneurs ont donc un rôle à jouer dans le sport. »
Ainsi, l’établissement sponsorise divers évènements sportifs et culturels de l’île, tels que la venue des athlètes Nasrane Bacar et Patricia Girard, des basketteurs Florent Piétrus et Benoît Gomis, ou, plus récemment, du trophée de la Coupe du Monde de rugby. Mais le Caribou est aussi l’un des partenaires des concours de beauté Miss Excellence Mayotte, Ambassadeurs Mayotte, Miss salouva ou Miss Koko. Prochaine étape, « inciter les entreprises et les élus des municipalités et du Département à aider les sportifs via des partenariats, pour qu’ils évoluent à Mayotte puis en métropole. »
DOSSIER
Catégorie : Entreprise citoyenne Clap Productions
Spots, bourses et opérations bénévoles, l’entreprise Clap Productions n’en finit plus de participer à la société de l’île au lagon, tout en portant haut les couleurs de l'audiovisuel mahorais, un support idéal pour des considérations sociales.
"Pourquoi on n'est pas sélectionnés en entreprise citoyenne ?", questionnait Jacqueline Djoumoi-Guez, directrice de Clap Productions et nommée dans la catégorie manager l’année dernière. Parce que c’est pour cette année ! L’agence audiovisuelle a su se démarquer dans le paysage mahorais, ces dernières années, en privilégiant les projets sociétaux. « Je fais très peu de projets de divertissement ou des pubs à but consumériste et capitaliste. Je veux traiter de parentalité, d'intergénérationnalité, des droits des femmes, qui me tiennent particulièrement à cœur », explique la directrice. Chaque année, en effet, Clap émet des spots TV bénévoles pour sensibiliser aux droits des femmes, lors de la journée internationale leur étant consacrée.
Mais ce n'est pas tout. L’entreprise finance également une bourse d'étude de 1500 euros à destination de quatre jeunes par an, qui choisissent la voie de l'audiovisuel pour financer leurs caméras, micros, et autres logiciels de montage. Innover socialement, un credo que la société a aussi décliné via la série « Colocs », victime de critiques de la part de la population mahoraise. Pas de quoi décourager l'entrepreneuse et ses équipes, qui se lancent désormais dans la conquête numérique des jeunes de l’île au lagon.
Catégorie : Entreprise citoyenne Tand’M
Tand’M est un cabinet d’architectes qui a imaginé et dessiné le nouvel office de tourisme de Petite Terre. Un bâtiment entièrement conçu dans le respect de l’environnement, avec des matériaux recyclés ou éthiques écologiques.
Déjà vainqueur de la catégorie « Entreprises » lors de la quatrième édition des Trophées de l’environnement, Tand’M fera-t-il le doublé lors des Trophées de l’entreprise ? Il faut dire que le cabinet d’architectes ne cesse de piloter des projets sur l’île au lagon. Dernier en date, une école primaire de 24 classes à Trévani, pour laquelle l’agence a été retenue par la ville de Koungou. Au fil des ans, les architectes de Tand’M ont saisi la nécessité de construire de manière écoresponsable. L’office de tourisme de Petite Terre, déjà construit, en est la preuve. Les professionnels ont proposé un bâtiment respectueux de son environnement et peu énergivore. Le choix des matériaux a été essentiel dans cette démarche. Par exemple, « le bardage est composé d’écailles en plastique recyclés, symbole de la revalorisation des déchets que l’on trouve malheureusement en masse sur les plages de Mayotte », indique Mathieu Cozon, l’un des architectes du cabinet. Les professionnels ont également affirmé leur volonté de lutter contre le gaspillage et ont créé une carte de l’île en moquette de pierres concassées, impropres à la construction.
La revalorisation des plastiques en matériaux de construction, qui est aussi prônée par l’agence, permettra de limiter les exportations de déchets vers l’Europe et les importations de nouveaux matériaux sur l’île, réduisant ainsi l’énergie grise des bâtiments.
Catégorie : Entreprise citoyenne Terre de rose
Depuis 2017, Asman Houdjati, la fondatrice de Terre de rose, propose des produits uniques, fabriqués à Mayotte, par elle-même. Bougies de massage, parfums, huiles essentielles et bien d’autres, qui plongent les clients dans un monde parfumé. La gérante est également très engagée dans la cause humanitaire puisqu’elle n’hésite pas à offrir des cadeaux ou une partie de sa recette à ceux qui en ont besoin.
Tout a commencé au moment de la crise sanitaire. Asman Houdjati veut apporter sa pierre à l’édifice et aider le personnel du centre hospitalier de Mayotte. Elle fait donc ce qu’elle fait de mieux. Elle fabrique des bougies de massage qu’elle emballe comme des bonbons et les offre à ceux qui sont au front mais qu’on oublie souvent. « Je voulais absolument que ça soit d’abord pour les femmes de ménage parce que personne ne pensait à elles. J’en ai aussi donné à ceux qui travaillent dans le service réanimation », explique-t-elle. Elle a également donné un lot de bougies aux sapeurspompiers de Mayotte. Asman Houdjati ne s’arrête pas là. Lors d’octobre rose, elle a confectionné des coffrets, et « je reversais 10 euros à l’association AMALCA pour chaque coffret », précise-t-elle.
L’engagement de la gérante de Terre de rose va au-delà des associations. Elle milite également pour la protection de l’environnement à sa manière. « Je vends des diffuseurs à 29 euros et lorsque le client revient avec le flacon vide, je lui fais une réduction de 10 euros. Je fais du recyclage à mon humble niveau. » Asman Houdjati a encore de nombreux projets citoyens qu’elle souhaite réaliser dans les prochains mois, mais elle se dit déjà fière de ce qu’elle a accompli.
Catégorie : Entreprise citoyenne Madora
La marque est connue pour ses produits de beauté, de cosmétiques et ses parfums. Mais ce que l’on ne sait pas, c’est qu’elle est également très engagée dans le milieu associatif. Elle soutient diverses associations en finançant leurs projets ou en offrant des cadeaux.
Donner un coup de pouce à ceux qui en ont besoin, c’est l’un des principes de Marcel Rinaldy, le propriétaire de Madora. L’entreprise a de ce fait établi un budget annuel d’environ 50 000€, uniquement consacré aux associations. Celles-ci sont nombreuses. On compte parmi elles : Kawéni nouvelle aire consacré à l’insertion socio-professionnel, Redeca, le collectif 1015, Petit espoir et bien d’autres. Madora travaille également en partenariat avec les Apprentis d’Auteuil. « On soutient toutes les demandes de lots qui nous sont faites suffisamment en amont par toutes les associations », rappelle Marcel Rinaldy. Récemment, il a offert près de 1000 cadeaux aux Femmes Leaders de Mayotte. Sur l’année 2022, toutes associations confondues, les lots donnés s’élèvent à 2500.
Cependant, le chef d’entreprise ne se limite pas seulement aux associations. Pour rappel, la marque avait soutenu financièrement le projet de la série FBI Mayotte. « Dès qu’on voit la jeunesse mahoraise avec un projet cohérent, on essaye d’être derrière eux. Et dès qu’on voit un projet avec des femmes, on les aide aussi parce que Madora est destiné aux femmes », ajoute le gérant. De plus, Madora propose des stages et des contrats de travail aux jeunes en décrochage scolaire ou éloignés de l’emploi, qui sont suivis par les associations, afin de leur permettre de prendre leur vie en mains.
Catégorie : formation & compétences
TotalEnergies marketing
Formation interne, montée en compétences, recrutement de jeunes diplômés… TotalEnergies Marketing Mayotte se distingue par sa capacité à repérer, attirer et à faire évoluer les talents mahorais !
« 100 % de nos collaborateurs ont été formés en 2022 », se ravit Ahmed Abdoulkarim, le directeur des ressources humaines de TotalEnergies Marketing Mayotte. Les 148 employés de la firme, ainsi que les 23 salariés de la filiale Société mahoraise de stockage de produits pétroliers (SMSPP), ont en moyenne bénéficié de 21 heures de formation sur l’année – en e-learning ou sur le terrain pour les techniciens. « On envoie deux opérateurs de dépôt chaque année dans un centre de formation spécifique en Tunisie », illustre le DRH. La compagnie a également mis en place un protocole de formation obligatoire pour tout nouvel arrivant. Connaissance du groupe, sécurité, informatique, hygiène… chaque collaborateur bénéficie du même socle de départ pour évoluer dans l’entreprise.
En parallèle, un « parcours réseau » a été mis en place : un système d’évaluation des compétences visant à détecter les talents en interne pour favoriser leur ascension. « On repère les pompistes qui ont le potentiel de devenir boutiquiers, les adjoints qui peuvent prétendre à devenir chefs de station », détaille le DRH. « Nous avons, à Mayotte, des difficultés à attirer les compétences managériales, autant les former nous-mêmes ! », estime-t-il.
Et pour attirer les talents, quoi de mieux que de les repérer depuis le plus jeune âge ? En signant une convention avec le rectorat, TotalEnergies Marketing Mayotte s’engage « à accompagner les besoins de la jeunesse locale ». La firme accueille une trentaine d’alternants, de nombreux stagiaires et participe aux rendez-vous majeurs de l’orientation et de l’insertion (forums des métiers, jobdatings, etc.). Dans cet élan, plusieurs programmes de mentoring et de « marrainage » sont portés par TotalEnergies Marketing Mayotte dans des lycées de l’île.
Catégorie : formation & compétences
Mayotte Home Services
Spécialisée dans l’aide à la personne, l’entreprise Mayotte Home Services accueille chaque année plusieurs dizaines d’apprenties assistantes de vie aux familles. Dès la rentrée prochaine, celles-ci seront formées en interne dans leur centre de formation.
Société de services d’aide à la personne basée à Combani, Mayotte Home Services accompagne des publics âgés et en situation de handicap à leur domicile. La jeune structure, créée en 2020, compte déjà 69 salariés, et met l’accent sur la formation de ses équipes. « Sur l’année 2022/2023, nous avons accueilli plus d’une vingtaine d’apprenties dans nos services – dont nous avons ensuite recruté la moitié – et une soixantaine de stagiaires », renseigne Rama Karim, le directeur. Mieux encore, l’entreprise a monté en parallèle son propre centre de formation : l’Ofam (Organisme de formation et d’apprentissage de Mayotte), qui délivrera bientôt un titre professionnel d’assistant de vie aux famille – diplôme reconnu par l’État. « A compter de la prochaine rentrée scolaire, nous accueillerons donc nos propres apprenties en interne ! », se réjouit le directeur, qui projette déjà de mettre en place des formations de niveau supérieur pour favoriser la montée en compétences interne de ses équipes. « Le diplôme de technicien d’intervention sociale est en préparation », informe-t-il.
Catégorie : formation & compétences
Kaweni Nouvelle Aire
En 2022, l’association Kaweni Nouvelle Aire a formé 56 jeunes aux métiers de l’horticulture. Plus de la moitié d’entre eux a trouvé un emploi.
Aide à la parentalité, accompagnement des enfants déscolarisés, animations sportives : à Kaweni, l’association Nouvelle Aire démultiplie les actions en faveur des publics les plus défavorisés… mais en 2022, la structure s’est surtout distinguée par la richesse de son volet formation. 56 jeunes âgés de 16 à 25 ans ont ainsi été formés aux métiers de l’horticulture pendant cinq mois, à l’issue desquels plus de la moitié d’entre eux sont parvenus à s’insérer professionnellement.
« On ne pouvait pas rêver mieux ! », se ravit Kamal Abdou Wahabi, le président, qui vante le mode d’accompagnement mis en place par son association. « Notre conseiller en insertion professionnelle fait un boulot remarquable ! », renchérit-il. Quand elle ne forme pas en interne, la structure redirige vers des organismes partenaires, dans les domaines de la médiation sociale, ou du bâtiment. « Au total, on a accompagné plus de 300 personnes en 2022 », indique le président. Et pour insérer toujours plus de jeunes sur le marché du travail, Nouvelle Aire n’hésite pas non plus à enfiler sa casquette d’employeur. « Nous accueillions 16 services civiques, qui sont ensuite passés en alternance CPJEPS (certificat professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport) », précise Kamal Abdou Wahabi. Les équipes permanentes se sont elles aussi démultipliées : Nouvelle Aire ne comptait que deux salariés en 2020 ; ils sont désormais plus de vingt !
Catégorie : formation & compétences
Wenka Culture
Wenka culture est une association qu’on ne présente plus. Basée à Kawéni, elle oeuvre pour un meilleur cadre de vie dans le village à travers différentes actions. Insertion professionnelle, lutte contre la délinquance, protection de l’environnement, sont ses champs de bataille.
L’association existe depuis 2008. À ses débuts, elle concentre ses actions sur la lutte contre l’insalubrité urbaine dans les quartiers de Kawéni et la protection de l’environnement. Elle fait nettoyer les rues de Kawéni afin d’éviter l’oisiveté. Mais elle prend une tout autre tournure en 2014 avec une nouvelle direction qui a de nouvelles ambitions. Aujourd’hui elle s’étend sur quatre activités principales. Elle a un chantier d’insertion sur la propreté urbaine, un sur les métiers de développement durable, un autre sur l’espace vert et le dernier sur la poterie. Cela se caractérise par des meubles fabriqués à partir de palettes récupérés et recyclés par les jeunes eux-mêmes.
Wenka culture s’intéresse à la jeunesse de son village qui erre dans les rues et qui est souvent stigmatisée. Pendant ces programmes de réinsertion professionnelle, ils sont suivis par les éducateurs de l’association et sont guidés petit à petit vers une activité économique. L’organisme a également un pôle éducation et jeunesse qui permet aux adolescents âgés de 14 à 17 ans de découvrir l’île grâce à des séjours de vacances itinérantes. L’objectif du directeur de l’association, Omar Said, est de redorer l’image de son village. Désormais Wenka culture est conviée à la table des grands lorsqu’il s’agit de d’insertion professionnelle ou de Kawéni tout simplement.
Catégorie : formation & compétences Pro Dog Formation
La sécurité privée comme vecteur d’emploi ! Pro Dog Formation forme les personnels de la surveillance et du gardiennage en favorisant une insertion professionnelle rapide dans ses sociétés affiliées.
Fort de près de quinze ans d’expérience dans le domaine de la sécurité, l’organisme Pro Dog Formation assure les formations initiales et les « maintiens et actualisations des compétences » (MAC) des agents de ses sociétés mères UPS Sécurité et CSP (Centre de sécurité privée).
En 2022, Pro Dog Formation a ainsi opéré deux sessions de formation initiale (agent cynophile et agent de prévention et de sécurité), dont l’une a été conventionnée et financée par le Conseil départemental à destination de demandeurs d’emploi. 95 % d’entre eux ont été directement recrutés à la sortie par UPS ou CDP ! En parallèle, quatre sessions de MAC Agent de prévention et de sécurité (APS) ont été tenues. « La demande de surveillance et de gardiennage n’arrête pas d’exploser à Mayotte », rapporte la gérance de l’organisme. « Ça fait partie des métiers qui ont de l’avenir à Mayotte ! Tous les chantiers ont besoin d’être surveillés... »
La constellation Pro Dog/UPS/CSP (qui totalise près de 400 salariés) se distingue par ailleurs par sa capacité à faire évoluer et à accompagner la montée en compétences de ses équipes en interne. « Pour la petite histoire, notre responsable d’exploitation a commencé comme agent de sécurité il y a sept ans ! », témoigne la direction.
Catégorie : manager de l’année
Carla Baltus
La Guyane et Mayotte sont les départements les plus pauvres de France. Il existe cependant une personne ayant des liens étroits avec ces deux territoires, et s’efforçant de les faire avancer : Carla Baltus, véritable success-story à elle-même. Présidente du SEMOP, le gestionnaire du réseau de transports urbains de l’Île-de-Cayenne, elle occupe surtout le poste de présidente du MEDEF de Mayotte, et possède notamment l’entreprise Carla Mayotte Transports Baltus, lancée en 1997 avec l’achat d’un bus scolaire, le premier des quelque 70 qu’elle a aujourd’hui dans sa flotte.
Outre sa réussite, la serial-entrepreneuse a su, depuis son arrivée sur l’île au lagon, prendre position sur des sujets aussi divers que le développement économique de Mayotte, l’insécurité, l’énergie et l’administration. Preuve de son sérieux et de sa compétence, Carla Baltus est réélue à la tête de la branche mahoraise du Mouvement des entreprises de France en 2021. La patronne des patrons de l’île accueillait même sur le territoire Geoffroy Roux de Bézieux, président national du MEDEF, l’année dernière.
Celle qui privilégie l’action sans pour autant oublier le dialogue compte aujourd’hui une dizaine de mandats à Mayotte, dans les domaines du transport donc, mais aussi du tourisme, de la logistique, de l’immobilier, de l’enseignement de la conduite, de la location de véhicules, de la formation ou des services de proximité. Une bonne manière d’étendre son influence dans le 101ème département, qui l’a accueillie les bras ouverts, et elle le lui rend bien.
DOSSIER
Catégorie : manager de l’année Houssaini Assani Tafara
Il est connu comme étant « monsieur formation » à Mayotte. Houssaini Assani Tafara est l’un des propriétaires du centre de formation Daesa depuis dix ans, en plus d’être très engagé dans l’accompagnement professionnel des jeunes mahorais.
Lorsqu’il revient sur son île natale qu’il avait quittée 20 ans en arrière, « j’avais un objectif, ne pas être salarié », affirme Houssaini Tafara. Il commence donc par créer un cybercafé dans son village d’origine à Kani-Kéli, puis travaille dans le milieu de la nuit en organisant des concerts. Et en 2012, il rachète une partie du centre de formation Daesa. Le chef d’entreprise est loin de son domaine de prédilection et de ce qu’il a étudié mais il poursuit en ce sens, car il souhaite avoir un impact sur son territoire et « le meilleur moyen d’y arriver est d’accompagner les jeunes », selon lui. Avec ses associés, ils mettent la priorité sur des formations à forte potentialité d’embauche à Mayotte tel que le tourisme, l’hôtellerie, la restauration, l’informatique, le numérique, et l’automobile.
Voulant toujours faire plus, il crée en parallèle l’association Emanciper Mayotte, qui accompagne les nouveaux bacheliers mahorais qui partent étudier en métropole. Fort de son succès auprès de la jeunesse, il met en place le programme Erasmus dans l’île aux parfums et l’île Bourbon, et permet ainsi aux jeunes mahorais et réunionnais de vivre une expérience professionnelle de six mois dans un pays d’Europe. Actuellement, il fait partir 30 jeunes tous les six mois, 20 de Mayotte et 10 de La Réunion. « L’idée est de leur apporter une ouverture d’esprit », indique-t-il. À 36 ans, Houssaini Assani Tafara n’a pas fini de faire parler de lui, et des grandes ambitions qu’il a pour son île.
Catégorie : manager de l’année
Youssouf Abdou
Youssouf Abdou, 45 ans, est le gérant depuis plusieurs années de Mayotte Tropic, magasin alimentaire qui vend en gros et au détail situé sur le territoire de la commune de Bandraboua. C’est avec lui, ainsi que ses collègues et équipes, que l’enseigne est devenue l’une des références mahoraises dans la vente de produits frais ou surgelés.
Pour Mayotte Tropic, c’est le doublé ! Déjà nommée dans la catégorie « Entreprise dynamique de l’année », l’enseigne alimentaire place aussi son gérant parmi les nommés des neuvièmes Trophées mahorais de l’entreprise. Il faut dire que le quarantenaire a su imposer le nom du magasin qu’il gère dans le paysage mahorais. Situé sur la route reliant le carrefour Milou à Dzoumogné, à quelques mètres du rond-point récemment construit, le bâtiment de Mayotte Tropic voit devant lui se déployer de nombreux véhicules chaque jour.
Youssouf Abdou a en effet su rassembler dans sa clientèle les professionnels, tels que les restaurateurs ou traiteurs, ainsi que les particuliers, pouvant venir à Dzoumogné pour glaner quelques fruits, légumes, ou morceaux de viande. Et pour ceux qui ne pourraient pas se déplacer, l’entrepreneur a réussi à développer sa flotte de camions de livraison, qui sillonnent les routes de l’île tant que les commandes affluent. Le confort du client est aussi ce qui a poussé Mayotte Tropic à accepter les commandes via un simple message WhatsApp. Après une confirmation de la part de l’entreprise, la livraison et le paiement n’ont plus qu’à se dérouler normalement. Ce même canal a été privilégié pour ouvrir un groupe public sur lequel partager les arrivages et les promotions auprès des potentiels intéressés.
l’international puisqu’elle prévoit d’exporter son entreprise dans les pays voisins tels que les Comores, Madagascar et la Tanzanie.
DOSSIER
Catégorie : manager de l’année
Farrah Hafidou
Oudjérébou, couveuse d’entreprises de Mayotte, accompagne de jeunes entreprises ou porteuses de projet à se développer. Porté par Farrah Hafidou, ce réseau favorise l’égalité des chances grâce à un accompagnement personnalisé. Les jeunes chefs d'entreprises et porteurs de projet sont orientés par des personnes expérimentées, dans le but d’accroître leur ascension.
Oudjérébou, la couveuse d'entreprise est une association qui accompagne de jeunes chefs d'entreprises de tout Mayotte. L'accompagnement dure douze mois et peut s'arrêter à tout moment. Le but de l'association dirigée par Farrah Hafidou est d'aider, d'orienter et de conseiller les jeunes porteurs de projet et les jeunes créateurs d'entreprises à pérenniser leur activité et à gérer les obstacles qui peuvent surgir dans le monde de l'entreprenariat.
Les chefs d'entreprises ont ainsi la possibilité de tester leurs activités sans s'immatriculer. Oudjérébou met également à leur disposition toutes les ressources nécessaires pour développer les compétences qui feront la réussite de leurs entreprises.
Par ailleurs, avant l'intégration à la couveuse, le porteur de projet ou le chef d'entreprise a le statut de stagiaire de la formation professionnelle. Il pourra donc bénéficier des allocations chômage ou d'une indemnité du Conseil Départemental.
En effet, tout un processus est mis en place avant l'intégration. Le porteur de projet ou chef d'entreprise dépose un dossier de candidature. Une fois validé, Il passe un oral devant le comité d'intégration afin de présenter son projet ainsi que ses objectifs. Et enfin, il signe la convention d'intégration pour intégrer officiellement la couveuse.
Catégorie : manager de l’année Omar Saïd
Omar Saïd est le directeur général de l’association Wenka culture, spécialisée dans le nettoyage des rues de Kawéni et l’insertion professionnelle. Depuis six ans, il se bat pour cette structure afin de donner une autre image à la jeunesse de Kawéni, en les prenant sous son aile.
Omar Saïd est un trentenaire qui est né et a grandi à Kawéni. Œuvrer pour son village natal, était comme une évidence, un devoir. Il prend ses fonctions au sein de l’association en 2017, mais à cette époque Wenka culture est peu connu. Omar Saïd débarque avec des ambitions et une détermination sans faille. Diplômé d’un master économie sociale et solidaire obtenu en métropole, dès son retour il se souvient de cette petite association de son quartier qui luttait contre l’oisiveté des jeunes en les faisant nettoyer les rues de Kawéni.
Il commence à travailler et les fondateurs lui font rapidement confiance et lui laissent champ libre. À son arrivée, il était l’unique salariée, mais le jeune homme est persuadé qu’il peut développer la structure. Il décide alors de créer un projet économique, solidaire et pédagogique et c’est à partir de ce moment que Wenka culture prend son envol. Ambitieux et sûr de lui, Omar Saïd n’hésite pas à aller toquer aux portes de tous ceux qui peuvent l’aider à atteindre ses objectifs professionnels. Parmi lesquelles, faire de Wenka culture une association départementale au même titre que les autres grands noms dans ce domaine à Mayotte.
DOSSIER
Catégorie : handicap & inclusion Adecco
Depuis quatre ans, l’agence Adecco de Mayotte accompagne les demandeurs d’emploi et les entreprises du territoire. S’adaptant logiquement aux besoins du territoire, l’entreprise met également un point d’honneur à intégrer la population en situation de handicap.
Située dans le quartier de Mgombani, à Mamoudzou, Adecco fait office de précieux relais entre entreprises locales et demandeurs d’emploi, dans un contexte de chômage supérieur à 30% sur l’île. Depuis son implantation à Mayotte, l’agence a aussi réussi à « accélérer les démarches pour accompagner les entreprises sur leur politique de diversité », affirme Noussra Zaki, directrice de l’agence Adecco Mamoudzou. « On a un public qui ne demande qu’à être acteur de sa vie, être actif et travailler. Adecco fait l’interface », continue-t-elle. Ainsi, les personnes en situation de handicap accompagnées par l’agence ont pu intégrer une dizaine d’entreprises différentes, en tant que préparateurs de commandes, chauffeurs, ou dans les secteurs du bâtiment et de la logistique.
« On milite pour déployer des actions pour les personnes éloignées de l’emploi, et notamment celles en situation de handicap, qui sont les plus discriminées », explique la directrice d’agence. Cette dernière multiplie ainsi les ateliers, en compagnie des entreprises clientes et de l’AGEFIPH (Association de gestion du fonds pour l’insertion des personnes handicapées). L’agence de Mamoudzou possède en outre une référente handicap, en attendant un local pour ouvrir une « Agence Adecco Diversité + », comme à La Réunion. « On aimerait vraiment la lancer au deuxième semestre 2023 », espère Noussra Zaki.
Catégorie : handicap & inclusion
La laiterie de Mayotte
Même si elle n’atteint pas le quota de 6% d’employés en situation de handicap, la laiterie de Mayotte est l’une des seules entreprises de l’île à en avoir embauché, se concentrant plus sur les compétences que les caractéristiques de ses salariés. Un état d’esprit permettant de rendre la gestion des ressources humaines plus inclusive.
Yaourts Oula ou Caresse, boissons Yop, glaces ou sorbets, tout passe entre les mains de la laiterie de Mayotte, qui fabrique et distribue ces produits laitiers tant consommés par la population de l’île. Avec 52 employés, l’entreprise est une réussite et n’hésite pas à recruter des personnes en situation de handicap, comme l’explique très honnêtement son directeur, Emmanuel Clerc. « Il n’y a pas de travailleurs handicapés et non-handicapés, affirme-t-il. Il y a des travailleurs avec des compétences et des travailleurs sans compétences. Moi, je cherche ceux qui ont des compétences. S’ils ont un handicap, ça réduit ma cotisation liée aux travailleurs handicapés, mais je ne recrute pas pour ça. »
À ce jour, la laiterie de Mayotte compte ainsi deux salariés en situation de handicap, une femme et un homme embauchés en 2020 et en 2023, tous deux au sein du service qualité. « Le problème, c’est que nous avons des escaliers, nous ne pouvons donc pas recruter pour certains handicaps, et les postes en maintenance et livraison nécessitent des aptitudes physiques particulières », explique Emmanuel Clerc. Le directeur est d’ailleurs ouvert à tout type d’inclusion : que ce soit les handicapés donc, mais aussi les jeunes, les LGBT+, « tout le monde doit avoir la chance de gagner sa vie »
DOSSIER
Catégorie : handicap & inclusion
Régie de territoire de Tsingoni
Installée à Mroalé, dans la commune de Tsingoni, la régie de territoire de Tsingoni agit pour la population locale depuis 2016. Médiation citoyenne, accompagnement social ou lutte contre les déchets, l’association n’hésite logiquement pas à faire appel à des employés en situation de handicap pour se développer.
Si la régie de territoire de Tsingoni n’est plus à présenter, tant son œuvre a été bénéfique pour de nombreuses personnes éloignées de l’emploi ou simplement de la vie sociale, l’association doit être distinguée pour son indifférence à embaucher des personnes en situation de handicap. Prônant le « mieux vivre ensemble », la régie emploie deux d’entre elles au sein de son pôle environnement, et plus particulièrement sur l’atelier chantier d’insertion. « On y fait du réemploi d’appareils électriques et électroniques, précise Laurène Mahy, directrice de la régie de territoire de Tsingoni. Nous avons donc huit salariés en insertion sur cet atelier, dont deux en situation de handicap. »
Orientées vers la régie par l’Apajh et Mlezi Maoré, ces deux personnes en handicap physique ont donc pu s’intégrer par le travail. Du côté de la direction et de leurs collègues, la phase d’adaptation a laissé place à une égalité sans ambages, ni trop d’empathie. « Il y a une bonne entente dans l’équipe, j’ai même l’impression qu’il est plus facile d’avoir des équipes mixtes ici qu’en métropole, confie Laurène Mahy. Il y a beaucoup moins de différences de traitement, tout le monde se parle de la même façon et fait les mêmes choses, il n’y a pas de blocage. »
Catégorie : handicap & inclusion
Société immobilière de Mayotte
En compagnie de l’APAJH, la Société immobilière de Mayotte s’engage à donner du travail à des personnes en situation de handicap, en signant notamment des conventions avec des prestataires les embauchant.
La Société immobilière de Mayotte ne construit pas seulement des logements, elle bâtit aussi des carrières ! Y compris pour les personnes en situation de handicap, encore trop délaissées sur l’île au lagon, tout particulièrement dans le secteur de l’emploi. Qu’à cela ne tienne, la SIM a décidé de faire confiance à la fédération nationale de l’Association pour adultes et jeunes handicapés (APAJH), et signera dans les tous prochains jours une convention permettant à la société de faire appels à des entreprises externes, ces dernières employant des Mahoraises et des Mahorais touchés par un handicap.
« Par exemple, nous allons signer une convention pour l’entretien de notre parc de véhicules, avec une entreprise de lavage à sec », détaille Ahmed Ali Mondroha, directeur général de la Société immobilière de Mayotte. Ce premier partenariat sera renouvelé avec une autre entreprise externe, cette fois pour le ménage. « Nous devons nettoyer des espaces communs dans nos bâtiments, et des personnes atteintes d’un handicap léger peuvent s’en charger, ce qui leur permet de s’insérer », continue M. Mondroha. Le directeur de la SIM avait notamment pu échanger avec la fédération nationale de l’APAJH, de passage à Mayotte récemment, et attend désormais de transformer ce premier essai en la matière.
Catégorie : handicap & inclusion
Transports Salime
Lorsque la première entreprise adaptée – et la seconde de tous les outre-mer français – a été créée à la fin de l’année 2022 à Mayotte, les Transports Salime ont immédiatement répondu à l’appel. L’entretien de la flotte de véhicules de l’entreprise est depuis assuré par des employés de l’entreprise adaptée.
Grâce à l’entreprise adaptée ayant vu le jour fin 2022 à Mayotte, c’est une grosse dizaine de personnes en situation de handicap qui peuvent s’insérer sur le marché de l’emploi. Dès le lancement de cette structure, la deuxième du genre dans les territoires ultramarins français, deux entreprises de transport se sont montrées intéressées, en plus du Centre hospitalier de Mayotte qui y fait appel. Il s’agit de Hop&Go et de Transports Salime, cette dernière étant bien connue sur l’île aux parfums.
Les employés en situation de handicap s’occupent ainsi de l’entretien et du nettoyage de la flotte de plusieurs dizaines de véhicules qu’a en sa possession Transports Salime. Dans les faits, les salariés sont accompagnés pendant 12 mois, et peuvent ensuite être embauchés définitivement par l’entreprise partenaire. L’ambition de l’APAJH, l’Association pour adultes et jeunes handicapés, est de pérenniser cette action pour insérer de plus en plus de personnes en situation de handicap à Mayotte. « Nous commençons petit afin de prouver que cette société va être utile pour le territoire », avait d’ailleurs souligné Thierry Suquet, le préfet de Mayotte, lors de la création de l’entreprise adaptée.
PARTENAIRES DES 2023
ÉCONOMIE CIRCULAIRE : UN CLUSTER « D’IMPORTANCE VITALE »
Le Gamec (Groupement des acteurs mahorais pour l’économie circulaire) a été constitué ce mardi matin au siège de la Chambre de commerce et d’industrie de Mayotte (CCIM). Destiné à rassembler les acteurs de l’économie circulaire à Mayotte, il s’agit du cinquième cluster constitué dans le cadre d’une convention avec le Conseil départemental.
La folie des clusters ! A la Chambre de commerce et d’industrie de Mayotte (CCIM), les créations s’enchaînent, mais ne se ressemblent pas ; après les filières maritime, cosmétique, de la tech et du tourisme, celle des déchets et de leur valorisation a elle aussi droit à son cluster. Ce mardi matin, s’est ainsi tenue l’assemblée générale constitutive du « Gamec » , le Groupement des acteurs mahorais pour l’économie circulaire. Derrière ce nom : une association de loi 1901 qui aura vocation à rassembler les acteurs mahorais de l’économie circulaire.
« Ce cluster est d’une importance vitale pour
notre territoire car vous travaillez sur une matière première très présente à Mayotte : le déchet » , s’est exprimé Marcel Rinaldy, élu du pôle développement économique de la CCIM, en préambule de l’assemblée.
Trois ans de travail
La constitution du Gamec est le fruit de plusieurs ateliers menés depuis la fin de l’année 2020 par les quinze membres fondateurs. « De ces réflexions ont émergé six axes de travail principaux : le lobbying, la mutualisation des coûts, la structuration de la filière, le développement
des compétences, la conquête de nouveaux marchés et l’accession au foncier » , énumère Émilie Darcourt, chargée de mission développement durable à la CCIM, qui accompagne le projet depuis son émergence. Parmi les professionnels à l’initiative de ce groupement : des entreprises incontournables du secteur (Star Mayotte, Enzo Technic Recyclage, Mayotte Assainissement Propreté, entre autres), des jeunes entreprises, des structures d’insertion par l’activité économique (LVD Environnement Mayotte, Régie de Territoire de Tsingoni, Wenka Culture) ou encore des associations actives dans le domaine de la valorisation des déchets (R2D2, Yes We Can Nette).
Plusieurs actions déjà envisagées
Déchetterie professionnelle, création d’un annuaire, d’une cartographie des acteurs, ou encore d’une application de mise en relation de producteurs et
de collecteurs de déchets sont autant d’exemples d’actions collectives d’ores et déjà envisagées par le Gamec. Pour sa pérennisation, l’association bénéficiera d’un bureau dans la future Technopole, qui devrait être inaugurée d’ici la fin d’année, et recrutera un salarié dédié à l’animation du cluster.
En fin d’assemblée, un conseil d’administration de treize membres a été élu pour deux ans, et le bureau composé. Star Mayotte & Star Urahafu (groupe Suez), représentée ce jour par son directeur Sébastien Suchy et sa responsable administratif et RH Fatima Bacar, assurera la présidence du Gamec. Il sera épaulé par deux vice-présidents que sont LVD Environnement Mayotte et LMDE (La Mahoraise de l’environnement). Les sociétés Habit’âme et EBE (Entreprise Bugna Éric) se chargeront respectivement du secrétariat et de la trésorerie. n
Ce volume, le deuxième de la série, rassemble 40 contes en malgache (avec traduction française) qui se répartissent entre le thème du mariage et de l’épouse étrange, voire étrangère, et le large thème des diables, ogres et êtres fantastiques.
LE CONTE (2/4) : LES ÊTRES MALFAISANTS DE MAYOTTE
AGRÉGÉ DE LETTRES MODERNES ET DOCTEUR EN LITTÉRATURES FRANCOPHONES, CHRISTOPHE COSKER EST L’AUTEUR DE NOMBREUX OUVRAGES DE RÉFÉRENCE SUR LA LITTÉRATURE DE L’ÎLE AUX PARFUMS, NOTAMMENT UNE PETITE HISTOIRE DES LETTRES FRANCOPHONES À MAYOTTE (2015) DONT IL REPREND, APPROFONDIT ET ACTUALISE, DANS CETTE CHRONIQUE LITTÉRAIRE, LA MATIÈRE.
En 1994, toujours aux éditions Peeters à Paris paraît le deuxième volume des Contes comoriens en dialecte malgache de l’île de Mayotte. Il s’intitule « L’Oiseau chagrin ». Le but de cette chronique, afin de donner un aperçu du livre, consiste à tenter de répondre à l’énigme du titre : quel est cet oiseau chagrin ? On écartera donc le sens premier, celui de la peau de chagrin, préparation de cuir pour la maroquinerie de luxe, au profit du second : état psychologique synonyme de tristesse. Mais le recueil de contes nous montre que ce n’est pas l’oiseau qui est triste d’être capturé, c’est lui qui va apporter chagrin, tristesse et destruction autour de lui. Car il est à la fois symbole de mal et de beauté. Les contes mettent donc en scène un type malfaisant que Noël Jacques Gueunier, assimile, dans la culture endogène de Mayotte, et plus particulièrement dans sa variante malgache kibushi, au kaka : « Les kaka sont des êtres presque toujours malfaisants, vivant dans la brousse et la forêt. Ils tiennent de l’oiseau, puisqu’ils volent, ont ailes et plumes, mais aussi de la bête, puisqu’ils ont aussi cornes et queues. Parfois ils ont plusieurs têtes. Ils ont une certaine puissance cosmique : ils déclenchent à leur approche un déchaînement des éléments, pluie, tempête, cyclone, et c’est là une de leurs caractéristiques les plus sûres. » (p. XV)
Ce volume est donc l’occasion de construire la galerie des personnages malfaisants de cette aire culturelle. En effet, les kaka ne sont pas les seuls êtres malfaisants à Mayotte et il convient de les replacer dans une série. Elle est inaugurée par le lolo, c’est-à-dire le fantôme. Il s’agit de l’esprit d’un défunt. Elle est complétée par la djinn, esprit surnaturel bien ou malveillant, caractéristique de Mayotte. Elle est couronnée par les shetwani, c’est-à-dire les diables, épigones de Satan. Ainsi remarque-t-on que le mal est rarement présent en personne, sous la forme d’un quelconque prince des ténèbres, ou Iblis. En revanche, on peut rencontrer des monstres ou, plus fréquemment, des hommes qui se révèlent monstrueux.
Dans la vingtaine de textes ici présentée, de « La Fille du riche et la fille du pauvre » - Zanaka ny tagiry ndreka zanaka ny masikiny - à « L’Enfant perdu trouvé par les brigands » - Zaza very nihita ny jiriky -, le monstre prend l’apparence d’un oiseau qui dévore tout en échange de la promesse de son chant :
« Ouvrant un essart [terre défrichée] dans la forêt pour y cultiver du riz, un roi y découvre et capture un oiseau merveilleux dont le chant a le pouvoir de faire d’un seul coup repousser tous les arbres abattus dans la journée. Et ce chant est si beau que le roi est prêt à tout pour l’entendre encore une fois. L’oiseau peut exiger la mort du bétail, des serviteurs, de la famille, et finalement du
roi lui-même avant d’accepter de chanter. Il ne chantera donc que quand il n’y aura plus d’auditoire pour l’entendre, et c’est pourquoi il ne chantera pas. […] Ou, selon la deuxième variante, il ne chante que si on ouvre sa cage, mais quand on ouvre sa cage, il s’envole sans plus chanter. » (p. XIX-XX)
Voilà donc la trame des contes dont nous recommandons la lecture. Beauté et destruction s’y trouvent intimement mêlées. La beauté du chant mène au malheur du monde et des êtres qui le peuplent. Enfin, le chant une fois ouï ne
l’est, par un étrange mensonge fait d’une succession de promesses déçues, plus jamais ? Ces contes développent donc une éthique paradoxale qui met en garde contre les dangers de la musique qui parle à l’âme, mais aussi et surtout une esthétique qui a quelque chose de baudelairien puisqu’elle cherche, non pas exactement à extraire la beauté du mal, mais à les conjuguer.
SPORT
Calendriers - classements - résultats
BASKET Prénationale masculine
Playoffs
Match aller : Rapides Éclairs (4) 57–60 Vautour club de Labattoir (1)
Match retour : Vautour club de Labattoir (1) 77–67 Rapides Éclairs (4)
Match aller : Basket club de Mtsapéré (3) 79–60 Étoile bleue de Kawéni (2)
Match retour : Étoile bleue de Kawéni (2) 69–70 Basket club de Mtsapéré (3)
Finale : Après le ramadan
Basket club de Mtsapéré (3) – Vautour club de
BASKET
Prénationale féminine
Playoffs
Match aller : Golden Force (3) 28–89 Fuz’Ellips de Cavani (2)
Match retour : Fuz’Ellips de Cavani (2) – Golden Force (3)
Match aller : Magic Basket Passamaïnty (4) 54–63 Basket club de Mtsapéré (1)
Match retour : Basket club de Mtsapéré (1) – Magic Basket Passamaïnty (4)
Finale : Après le ramadan
Fuz’Ellips de Cavani (2) – Basket club de Mtsapéré (1)
HANDBALL
Poule haute masculins
HANDBALL
Poule relégation masculins
HANDBALL
Prénationale féminine
Journée 20
Moinatrindri HC 20–0 Doujani HC
HC Passamaïnty – TCO Mamoudzou
HC Select 976 57–19 AJH Tsimkoura
HC Kani Kéli 24–44 ASC Tsingoni
PC Bouéni 29–27 Haima Sada
HC Bandrélé – CH Combani
Journée 21 – 28 au 30 avril 2023
Doujani HC – TCO
Moinatrindri HC – HC Select 976 ASC
MAGAZINE D’INFORMATION NUMÉRIQUE HEBDOMADAIRE
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# 1040
Couverture : 9ème édition des trophées mahorais de l'entreprise
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Vendredi 31 mars 2000
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