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LE MOT DE LA RÉDACTION CONNAÎTRE

Indignes sont les mots de Salime Mdéré, premier vice-président du Conseil départemental de Mayotte, qui réfléchissait à « tuer » des délinquants lundi soir. Cela étant dit, prenons du recul. Comment se fait-il qu’un homme politique de cette ampleur, d’un naturel très calme et posé, à l’instar de sa commune natale de Bouéni, soit en proie à une telle hystérie ? Essayons ensuite d’y ajouter un peu d’honnêteté. Qui, parmi celles et ceux habitant à Mayotte depuis un certain temps, n’a jamais eu de telles pensées, après un vol à l’arrachée d’un sac à main, évidemment suivi de violences, une tentative de cambriolage et les séquelles psychologiques que cela entraîne, la vue d’un simple groupe de jeunes en survêtement au bord de la route, l’un ou plusieurs d’entre eux étant armés de machettes ou de pierres ? De chacun de nos reportages, analyses et interviews ne monte qu’une seule voix, tristement répétitive : « C’est pas une vie ». C’est cette détresse qui pousse petit à petit les Mahorais à s’enfermer chez eux, à se refermer sur eux-mêmes et à parfois souhaiter du mal à ceux qui en font vraiment, du mal. La même détresse qui a fait dégoupiller Salime Mdéré sur le plateau de la 1ère. La même qui fait passer les habitants de Mayotte pour des extrémistes aux yeux de ceux qui ne connaissent pas leur quotidien. Celle-là même qui ravive leurs espoirs, fussent-ils suscités par une opération mal organisée aux résultats encore hypothétiques. Connaître le territoire que l’on évoque, son histoire et son contexte, est un impératif dans notre profession, dont certains confrères métropolitains s’affranchissent pourtant. Mais les plus humanistes d’entre nous, s’ils ont raison de pointer du doigt l’avenir des personnes décasées qui travaillent ou étudient, les conditions de cette opération ou le manque de solutions de relogement, ne sauraient fermer les yeux sur les années de souffrance physique et psychologique qui ronge les habitants. Peu importe qu’elle soit provoquée par le désintéressement de l’État français, par l’hypocrisie meurtrière du gouvernement comorien, par les marchands de sable, les chefs de bandes, le droit d’exception mahorais, l’incompétence des élus locaux, ou un peu de tout cela à la fois. Le résultat, à la base, est le même : la survie en guise de quotidien, la peur au ventre lors de chaque sortie, la baisse du tourisme et des investissements extérieurs, et un développement toujours plus morne. Non, Wuambushu n’est pas la panacée, mais elle est nécessaire.

Bonne lecture à toutes et à tous.

Axel Nodinot

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