*Hors Quinté+ spOt et limité à un bon à parier par transaction. Les 3, 4, 10, 11, 17, 18, 24 et 25 juin 2023, à partir de 12 h, pour tout récépissé Quinté+ joué (hors spOt) sur les bornes ou sur les terminaux des hippodromes et points de vente sélectionnés pour l’opération, un bon à parier surprise d’une valeur comprise entre 0,5 € et 12 € est offert systématiquement (sauf annulation du pari y ayant donné droit et dans la limite d’un bon à parier par transaction). Le bon à parier est valable dès le lendemain de son émission et jusqu’au 2 juillet 2023. Cette offre n’est pas ouverte aux parieurs en Compte Point de vente +, aux paris par SMS, Viber et AlloPari. Conditions de l’offre disponibles sur pmu.fr/point-de-vente. ** Montant minimum à partager entre les gagnants du rapport Ordre du Quinté+, chaque jour les 4, 11, 18 et 25 juin 2023. Le pari hippique comporte une part de hasard, le gain n’est donc pas garanti.
LE MOT DE LA RÉDACTION
S’EN SORTIR
Cela fait maintenant deux mois que l’opération Wuambushu a commencé. Le gouvernement avait promis de grands chiffres : 1000 cases en tôles devaient être détruites, il espérait 10 000 reconduites à la frontière… Mais deux mois plus tard, force est de constater que nous sommes loin du compte. Les démolitions ont eu lieu dans seulement trois quartiers de la commune de Koungou. Et le refus de l’Union des Comores à accepter ses ressortissants a fortement ralenti les expulsions. À cela, il faut ajouter les coupures d’eau qui s’intensifient sur l’île. Et les prochains mois ne présagent aucune amélioration. Ce sont tous ces problèmes qui incitent la députée Estelle Youssouffa à défendre Mayotte au niveau national. Elle est élue à l’Assemblée Nationale depuis un an et elle essaye de sortir l’île des différentes crises dans lesquelles elle sombre depuis des années. Bonne lecture à toutes et à tous.
Raïnat AliloiffaVos restos livrés, en 1 clic avec Serv-in, mais pas que...
tchaks
Fête de la musique
À Mayotte aussi on célèbre la fête de la musique. À l’occasion, l’Office culturel départemental a programmé une scène ouverte, sous forme de concours avec différents jeunes artistes. Mais le grand défi du département a été de mettre en place cet évènement avec toute la sécurité nécessaire afin d’éviter le même scénario qu’au festival Sanaa organisé par la mairie de Mamoudzou. Petite-Terre était également en fête, puisqu’un concert regroupant de nombreux chanteurs s’est tenu au rond-point du Four à Chaux, à Dzaoudzi-Labattoir. L’évènement est initié par l’Office de Tourisme de Petite-Terre.
Gérald Darmanin à Mayotte ce week-end ?
Le ministre de l’intérieur et des Outre-mer est attendu à Mayotte ce samedi 24 juin et devrait repartir dimanche. Pour l’heure, ni son ministère ni la préfecture n’ont confirmé sa venue mais nos confrères de France Info ont recueilli l’information auprès « de l’entourage du ministre ». En effet, cela fait plusieurs semaines que la rumeur circule et elle semble se confirmer. Gérald Darmanin devrait faire un premier bilan, deux mois après le début de l’opération Wuambushu. Parmi les sujets qui devraient être abordés, il sera également question de la crise de l’eau dont souffre Mayotte depuis plusieurs mois.
29 juin, fête de l’Aïd El Kabir
Elle sera célébrée le jeudi 29 juin 2023 dans le département. Le croissant de lune a été observé au soir du lundi 19 juin 2023 à Mayotte. Le mois de Dhoul Hidjah (douzième mois du calendrier lunaire) a débuté, mardi 20 juin 2023. Par conséquent, la date de célébration de la fête de l’Aïd El Kabir est fixée au jeudi 29 juin 2023. Le Grand Cadi de Mayotte, Mahamoudou Hamada Saanda, présente « ses vœux les plus chaleureux et souhaite une bonne et heureuse fête à toute la communauté musulmane de Mayotte »
Course de pneus ce week-end
La course de pneus revient cette année pour la 39ème édition. Elle aura lieu le dimanche 25 juin, à Mamoudzou. Elle est organisée par l’agence d’évènementiel et de communication Angalia et ses partenaires. La course débutera à 14h avec les enfants. Le départ des adultes est prévu à 15h. Cette années 100 filles et 100 garçons ont été sélectionnés lors du championnat qui s’est déroulé sur l’île. Il faut ajouter à cela les 200 enfants issus des différents quartiers de la commune de Mamoudzou. Du côté des adultes, on compte 305 participants.
HC Bandrélé remporte sa première coupe de Mayotte
Le samedi 17 juin dernier, le hand Club de Bandrélé a remporté sa première coupe de Mayotte face à HC Combani. Un match spectaculaire avec des gardiens en très grande forme. Mais ce sont les joueurs de Bandrélé qui l’emportent de justesse, 31 à 30. Afin de célébrer cette victoire, l’équipe a été reçue en grande pompe par le maire de Bandrélé ce vendredi 23 juin, au Parvis de la mairie.
Le proverbe
L’image de la semaine :
LES DÉCASAGES CONTINUENT À KOUNGOU
Les démolitions d’habitats insalubres continuent sur l’île dans le cadre de l’opération Wuambushu. Ce lundi, la destruction du quartier Barakani, à Koungou a commencé. Les engins de chantier étaient à l’œuvre pour détruire les quelques habitats restants, puisque une grande majorité des habitants a détruit d’ellemême les cases. Cette opération intervient un mois après la démolition de « Talus 2 ». Il s’agit de la troisième depuis le début de l’opération Wuambushu. Pour l’instant seule la commune de Koungou a pu bénéficier de ces décasages.
« Ava mengo tsi munyaho »
Celui qui te tourne le dos n'est pas ton compagnon
LU DANS LA PRESSE
Chaque semaine, découvrez le regard porté sur l’actualité locale à travers la presse nationale ou régionale
MAYOTTE, UNE ÎLE EN PLEINE DÉPRESSION
Le lundi 19 juin 2023, par Cyril Castelliti et Louis Witter, pour Afrique XXI
À Mayotte, un habitant sur trois serait victime de troubles psychiques. La détresse mentale est particulièrement palpable chez les jeunes, mais aussi chez les demandeurs d’asile venus de l’Afrique des Grands Lacs ou des îles voisines. L’opération « Wuambushu », qui a donné lieu à des blocages du système de santé, n’a fait qu’aggraver la situation. Reportage.
Le visage marqué de cicatrices, Oba (prénom d’emprunt) décrit avec amertume la détresse de ses « compatriotes » à Mayotte. Comme tous les demandeurs d’asile qui ont atterri dans cette île de l’archipel des Comores restée sous administration française, ce Rwandais affronte un régime dérogatoire strict qui freine toutes ses ambitions. Procédures complexifiées, aides dérisoires… Ce père de famille est épuisé par les exceptions locales en matière de droit des étrangers. « Quand tu es enfermé dans une situation pareille sans pouvoir travailler ni te projeter, parfois pendant dix ans, tu peux te tuer à n’importe quel moment » , témoigne-t-il, le regard plongé vers la rocade de Mamoudzou, le chef-lieu du département.
Il repense à Danny, 23 ans, demandeur d’asile congolais. « Il s’est suicidé en 2019 après avoir sombré dans la folie. C’était un gars normal, tout le monde le connaissait. Mais à cause de la situation… Tu ne peux pas résister. C’est normal » , glisse-t-il entre deux goulées d’une bière malgache. En 2022, 86 % des demandes d’asile déposées à Mayotte ont été rejetées. Un taux d’acceptation deux fois moins élevé que la moyenne au niveau national. Après un exil souvent traumatisant, ces « déboutés » se retrouvent alors isolés sur un territoire inconnu et inhospitalier. Un terrain fertile pour le développement de troubles psychiques. Sensible au travail des professionnels de santé, Oba émet néanmoins des réserves quant à leurs capacités à traiter la détresse mentale de ses semblables. « Ils peuvent te soigner sur le moment, mais pas régulariser ta situation » , résume-t-il.
Ce sentiment est partagé par les soignants eux-mêmes, habitués à ce type de profils. « J’ai récemment eu quelqu’un du Burundi qui a complètement disjoncté. On a l’impression que tout a débordé. Les problèmes sont majeurs à tous les niveaux. En matière de prise en charge, on essaie surtout de traiter l’urgence. Mais ce qu’on peut apporter est dérisoire au regard de
leurs difficultés » , nous indique-t-on en off du côté de l’unité médico-psychologique.
SENTIMENT D’IMPUISSANCE
Avec les demandeurs d’asile, l’enjeu pour les soignants est d’arriver à traiter les symptômes de type post-traumatiques liés à l’exil, mais aussi les troubles anxieux liés au risque d’être expulsé. Si la majorité de ces profils sont issus de l’Afrique des Grands Lacs, il arrive aussi de croiser des Comoriens venus des trois autres îles de l’archipel. « Je me souviens d’un homme arrivé en pleine crise suicidaire aux urgences. Il racontait avoir voulu en finir en raison de son homosexualité, et de la crainte d’être expulsé aux Comores, rapporte un infirmier. On a essayé de l’aider pour favoriser sa demande d’asile, mais il nous a bien fait comprendre que ça ne fonctionnait pas vraiment ici. Une demande d’asile, même pour des Comoriens pourchassés en raison de leur orientation sexuelle, c’est compliqué. » Autre profil que l’on croise souvent dans les couloirs du centre médico-psychologique de Mayotte : des personnes sévèrement marquées par le climat d’insécurité sur l’île. « Ce contexte fragilise des gens en hyper vigilance constante. Lorsque le moindre déplacement suscite la peur d’une agression, l’impact psychologique n’est pas sans conséquences sur la vie personnelle, affective ou professionnelle des patients », indique un psychiatre. Lorsque l’agression passe de la crainte à la réalité, les effets sont parfois durables sur la santé mentale des victimes. « Sur le long terme, l’une des conséquences peut être le repli sur soi. On ne sort plus. Tout devient compliqué, même pour aller au travail. Surtout que le risque d’une agression est toujours présent. Ça participe à entretenir des symptômes post-traumatiques. » Pour les travailleurs de la santé, le sentiment d’impuissance est d’autant plus palpable que le manque de moyens est criant. En témoignent notamment les conditions d’isolement des patients en crise. « Elles ne sont pas du tout aux normes. Les murs sont délabrés, et il arrive que la climatisation dysfonctionne. Il n’y a même pas d’horloge ni
de calendrier, s’insurge un professionnel de santé. Le service de psychiatrie ne dispose que de 10 lits pour une population de plus de 400 000 personnes ! C’est assez révélateur du manque d’investissements. »
LES BLOCAGES DES COLLECTIFS ANTI-IMMIGRATION
Au service des urgences, l’objectif est de désamorcer d’emblée la crise pour éviter que les symptômes ne s’installent dans la durée. « La première étape dans la prise en charge du traumatisme, c’est d’essayer d’aider la victime à verbaliser son ressenti. Lui expliquer que des sentiments tels que la culpabilité font parfois partie d’un processus. Il faut la réhumaniser d’abord, puis essayer de mettre en place un suivi rapproché pour qu’elle continue de décrire ce qui la traverse » , indique un soignant. Mais difficile de s’aérer l’esprit quand l’insécurité est présente à chaque discussion, chaque débat public et chaque publication sur les réseaux sociaux. Une tension avivée depuis le lancement de l’opération « Wuambushu » . Conçue pour débuter au lendemain du mois de ramadan, le 24 avril 2023, cette opération militaro-policière de grande envergure diligentée par le ministre français de l’Intérieur doit aboutir, au nom de la lutte contre l’insécurité, à la destruction de plusieurs bidonvilles – occupés majoritairement par des personnes en situation irrégulière selon les lois françaises – et à des expulsions en masse de leurs habitants sur l’île d’Anjouan, située à 70 km de Mayotte (lire l’encadré au pied de l’article).
Depuis que « Wuambushu » a débuté, l’accès aux soins est lourdement perturbé sur tout le territoire. Les blocages et les affrontements que l’opération a suscités n’ont pas épargné le secteur de la santé mentale, en dépit de l’extrême fragilité des patients. « Ces gens ne sont pas dangereux à la base, mais ils peuvent le devenir. Un patient qui a des idées de persécutions peut craindre qu’on s’en prenne à lui et devenir un danger pour les autres » , rappelle un urgentiste.
À l’origine de ces perturbations : le blocage, début mai, par des collectifs anti-immigration de l’hôpital de Mamoudzou et de ses annexes. Objectif des militants : « Mettre la pression sur les gouvernements comorien et français afin que les expulsions de sans-papiers reprennent. » À cette époque, les reconduites à la frontière étaient temporairement suspendues – Paris et Moroni ont fini par trouver un terrain d’entente pour une reprise partielle des expulsions quelques semaines plus tard. Dans les services psychiatriques de l’hôpital, ce blocus n’est pas resté sans conséquence : « La direction a suspendu les consultations pour ne pas créer de souci avec les militants qui bloquent l’hôpital. Il y aurait apparemment eu un risque pour notre sécurité » , confiait alors un soignant sous le couvert de l’anonymat. Dans ce climat anxiogène, la direction a imposé le silence à ses agents. Par peur de représailles, tous les professionnels interrogés insistent pour ne pas être nommément cités.
UN ACCÈS AUX SOINS « DÉGRADÉ »
Après une semaine de blocage au centre de soins de Dzoumogné (nord de Mayotte), une quinzaine de jeunes armés de machettes ont attaqué les bloqueurs
et vandalisé l’entrée du dispensaire. Dans la semaine qui a suivi, un car rempli de soignants a été criblé de cailloux, sans lien cette fois avec les blocages des jours précédents. De quoi augmenter la pression qui pèse sur ces professionnels, placés malgré eux au centre des débats sur l’insécurité. En réaction à cette attaque, des employés de l’hôpital ont fait valoir leur droit de retrait. La direction du Centre hospitalier de Mayotte (CHM) a finalement annoncé un programme de sécurisation renforcé, censé déboucher sur une reprise progressive de l’activité hospitalière. Mais, sur le terrain, « c’est le flou artistique » , souligne une professionnelle de santé qui estime que l’accès aux soins « demeure dégradé » Selon plusieurs acteurs institutionnels de la santé mentale, le contexte actuel ne peut que développer des troubles nerveux chez les profils les plus vulnérables. « L’insécurité pèse beaucoup sur la vie des gens, et encore plus avec l’opération actuelle. On la ressent partout, avec cette pression supplémentaire de devoir se positionner pour ou contre “ Wuambushu ”. On oublie que quel que soit le camp, la santé mentale est notre bien commun. Et que celle-ci est en souffrance pour chacun » , confie en off un responsable.
À Mayotte, le risque de développer un trouble dépressif est deux fois plus élevé que dans l’Hexagone –particulièrement chez les personnes inactives et sans diplôme. Le recours à un professionnel de santé est pourtant faible. En cause : une offre de soins limitée, ainsi que d’autres facteurs parmi lesquels l’influence de la médecine traditionnelle. « Heureusement que cette médecine existe, estime cependant un spécialiste de la santé mentale. Ça peut être un complément intéressant si ça ne vient pas contrarier les traitements des personnes bipolaires ou psychotiques et générer pour elles une rupture de soins. Il faut tenir compte de cette culture. »
UNE JEUNESSE EN SOUFFRANCE
Parmi les victimes de ces troubles, les jeunes occupent le haut du classement. Dans le territoire le plus jeune de France, la proportion d’individus concernés par des troubles psychiques est estimée à environ un tiers de la population totale. Chez les 18-29 ans, ce chiffre grimpe à 45 %, avec une présence notable de troubles anxieux et dépressifs. « Beaucoup de jeunes ont des responsabilités qui ne sont pas de leur âge. À titre d’exemple, on devient souvent parent tôt. Les jeunes cumulent des pressions qu’ils ne sont pas censés avoir », relève un travailleur du secteur. Exposés de plein fouet aux maux du territoire, les mineurs isolés sont particulièrement concernés. Livrés à eux-mêmes, séparés de leurs parents et élevés dans un contexte violent, ces adolescents affichent des profils préoccupants. « Ils sont souvent psychotraumatisés, sans prise en charge, et développent des symptômes anxieux sévères » , s’inquiète un soignant.
Bien connus du service des urgences psychiatriques, ces jeunes sont traités dans l’urgence alors que le trouble, profond, mériterait une prise en charge dans la durée. C’est particulièrement le cas chez les consommateurs de stupéfiants. « Ils restent entre eux dès le plus jeune âge, sans rien faire. Ils n’ont accès à rien, encore moins à l’école. Donc ils commencent par le cannabis, l’alcool, puis des drogues dures jusqu’à se perdre totalement » , détaille un urgentiste, qui conclut : « S’ils étaient nés dans un autre milieu, ça ne se serait sûrement pas passé comme ça. »
GRAND ENTRETIEN
Estelle Youssouffa
LE COMBAT D’ESTELLE YOUSSOUFFA POUR MAYOTTE N’A PAS DÉBUTÉ CELA FAIT 5 ANS QU’ELLE SE DÉMÈNE POUR SORTIR LE TERRITOIRE
EST PLONGÉ. SA PRÉSENCE À L’ASSEMBLÉE NATIONALE EST UNE OPPORTUNITÉ
DOSSIERS, MÊME SI CE N’EST PAS DE TOUT REPOS. DANS CE GRAND
EXCLUSIVITÉ SUR SON ANNÉE DE MANDATURE, SES AMBITIONS
Youssouffa
DÉBUTÉ IL Y A UN A LORSQU’ELLE A ÉTÉ ÉLUE DÉPUTÉE. TERRITOIRE DE LA CRISE PROFONDE DANS LAQUELLE IL OPPORTUNITÉ POUR MIEUX FAIRE AVANCER LES GRAND ENTRETIEN, ESTELLE YOUSSOUFFA REVIENT EN POUR MAYOTTE ET SUR L’OPÉRATION WUAMBUSHU.
« Je suis libre, je le paye cher mais c’est ce qui me permet d’avancer »
Le 19 juin 2022, Estelle Youssouffa accédait pour la première fois au poste de députée. Une nouvelle étape pour cette ancienne journaliste qui a fait le choix de défendre Mayotte envers et contre tous. Il s’agit d’une suite logique après plus de quatre ans de militantisme dans le collectif qu’elle a créé en 2018. Depuis un an, la parlementaire s’attèle à faire connaître les problématiques du 101ème département au niveau national, en multipliant les prises de paroles à l’Assemblée Nationale et dans les médias. Et si elle est déterminée à tirer le territoire vers le haut, elle doit parfois se plier aux exigences et au rythme du gouvernement qui ne va pas toujours dans son sens.
Mayotte Hebdo : Vous faites l’actualité avec ce rapport parlementaire sur les pressions migratoires, notamment à Mayotte. Il a fait beaucoup de bruit, y compris en dehors de la commission. Est-ce que cela vous fait plaisir ?
Estelle Youssouffa : Je ne travaille pas pour faire plaisir, je travaille pour avoir un impact. Et oui, je suis heureuse qu'il y ait des échos parce que cela fait connaître au plus grand nombre la situation dans laquelle on est à Mayotte, notre réalité. Ce rapport permet de mettre chacun face à ses responsabilités, en ayant un diagnostic partagé. Et ce rapport sera appelé à nourrir le débat sur la loi Asile et Immigration qui devrait être présentée au Parlement dans les prochains mois.
MH : Dans ce rapport vous demandez, comme d’autres élus avant vous, la fin du séjour territorialisé, l'extension de la circulaire Taubira… Pour quelles raisons l’Etat refuse ces mesures selon vous ?
E.Y : C’est l’État qui doit répondre à cette question.
MH : L’autre actualité c’est l’opération Wuambushu avec des débuts compliqués même s’il y a eu des arrestations. Quel est votre sentiment en ce moment ?
E.Y : Wambushu est axée sur 3 piliers : les arrestations des criminels et délinquants pour ramener la paix à Mayotte, la destruction des bidonvilles et les reconduites à la frontière. Les forces de l’ordre ont été déployées en masse et ont agi avec des interpellations qui nous ont permis de retrouver une vie normale, c’est notable. Cela vient contredire les défaitistes qui estimaient que la situation à Mayotte est impossible à régler, inextricable. Wambushu prouve que si on met les moyens, on peut agir et que la violence n’est pas une fatalité. Mais je suis consternée de voir que des recours en justice ont empêché le volet de la destruction des bidonvilles qui n’a absolument pas pris l'ampleur dont l’île a besoin. Je suis aussi consternée de voir que le blocage au niveau des Comores et l’inertie du Quai d’Orsay ont empêché les reconduites à la frontière. Le ministère de l'intérieur a tenu son engagement en augmentant les effectifs des forces de l’ordre qui ont ramené
le calme dans l’île, mais le volet de reconduite et des destructions des bidonvilles ont été empêchés. C’est regrettable : l’opération étant appelée à continuer, on peut corriger le tir. Je pense que Wambushu aura aussi permis de mettre les projecteurs sur Mayotte et le reste du pays a pris conscience de la gravité de la situation. Cela a permis d’informer l’ensemble des acteurs politiques, médiatiques et finalement, cela nous a donné une plateforme importante pour lancer notre appel à l’aide et sortir de l’isolement dans lequel nous étions. Cette opération aura au moins permis cela et c’est très important politiquement pour faire avancer Mayotte.
MH : Est-ce que vous comprenez et soutenez les actions menées par la population mahoraise, tels que les barrages ou les blocages des hôpitaux ?
E.Y : Je suis issue de cette société civile. Je ne suis pas une élue qui va condamner les collectifs. C’est l’expression d’un engagement citoyen qui est l’épine dorsale de la société mahoraise. Le blocage des centres de soins correspond au fait que la moitié de la patientèle de notre désert médical est d’origine étrangère et elle est prioritaire à l’accès au soin. Il faut entendre le message qui est envoyé.
MH : Vous dites que Wuambushu met la lumière sur Mayotte, mais c’est aussi le cas de façon négative. La présidente du Medef, Carla Baltus, observe une plus grande réticence des chefs d’entreprise et des investisseurs à s’installer à Mayotte. Finalement cette opération ne ferait-elle pas plus de mal que de bien à cause de l’image négative qu’elle donne à l’île ?
E.Y : C'est un discours que je réfute absolument. Je rappelle que le mouvement social provoqué par l’insécurité date de 2018, nous sommes en 2023 avec une crise plus grave encore. Et dès 2018, certains acteurs économiques s’étaient opposés à la mobilisation des citoyens. En disant déjà que c'était une mauvaise presse. La population a serré les dents, on a culpabilisé les Mahoraises et Mahorais d'être victimes de violence, qui est quand même abjecte. Ce n'est pas la mobilisation citoyenne, ni le maintien de l'ordre qui font fuir les investisseurs, ce sont celles et ceux qui terrorisent et font régner la violence à Mayotte. Il faut arrêter de faire porter aux forces de l'ordre et au gouvernement qui essayent de ramener la sécurité sur l’île la cause des violences que l’on subit. C’est ahurissant comme discours. C'est d'autant plus ahurissant que cela fait des années qu'on a observé la politique du silence qui a fait pourrir et envenimer la situation. Maintenant, les acteurs économiques doivent se remettre en question parce que j'ai en mémoire que certains d’entre eux ont refusé de soutenir le mouvement 2018. Deux ans après ils sont venus me voir en disant qu’ils en ont marre de payer les frais pour la sécurisation privée! Quand ils ont commencé à souffrir des violences et que ça a induit un coût pour les entreprises, ils sont allés soutenir une partie de la population et faire du lobbying auprès du gouvernement pour demander des mesures. Les mesures
sont prises et ils sont mécontents ? Il faudrait savoir ce qu’on veut !
MH : Mayotte souffre également de manque d’eau. Nous sommes à quatre coupures d'eau par semaine et nous serons bientôt à 5. À la rentrée scolaire il n’y aura peut-être plus d’eau…
E.Y : Ce n’est pas peut-être, c’est certain. Le préfet annonce des coupures d’eau d’ici août, septembre à hauteur de 6 jours par semaine.
MH : Et malgré tout cela, on ne voit pas poindre la deuxième usine de dessalement, ni la troisième retenue collinaire. Comment pouvez-vous faire avancer les choses au Parlement ?
E.Y : Pour ma part ce n’est pas faute d’avoir alerté, poussé, crié dans l’hémicycle et en réunion avec le gouvernement, mais on ne peut que constater la surdité des services de Paris et de la préfecture sur le sujet. Je pense que vous avez tout l'historique de mes interventions. Je ne suis pas dans l'Exécutif. Nous avons un préfet et le cabinet de la première ministre qui regardent les bras ballants la sécheresse avancer. Ils organisent un “plan eau” national sans inclure Mayotte…. Je ne peux pas faire davantage pour alerter.
MH : Vous semblez un peu désabusée…
E.Y : Je ne suis pas désabusée, je suis profondément énervée et scandalisée. Je trouve ça ahurissant que sur une catastrophe annoncée, la seule réponse de l'État, ce soit plus de coupures d'eau. La rareté en eau à Mayotte dure depuis 1997 ! C'est scandaleux d'avoir comme simple réponse “Mesdames et Messieurs vous aurez moins d'eau”. J'ai demandé à ce que l’on plafonne le prix des packs d'eau en vente dans les magasins à Mayotte. Pour le moment, ça fait juste 4 mois que c'est sur le bureau du ministre Bruno Lemaire, à Bercy. J'ai demandé à ce que l'on distribue gratuitement des packs d'eau afin de saturer le marché et ainsi éviter la spéculation sur les importations d'eau, pour tous les foyers. Rien. J'ai suggéré que l’on finance des citernes pour chaque maison qui a une taxe d'habitation ou un titre de propriété pour que les foyers des Mahorais soient équipés. Rien. Concernant la troisième retenue collinaire, dans l'hémicycle le ministre Carenco a soutenu
« JE N’AI PAS D’AUTRE LEVIER QUE CELUI DU VOTE ET DE L’ADHÉSION DE LA POPULATION À MAYOTTE »
DOSSIER
que le projet avançait à plusieurs reprises devant la représentation nationale et ça n'a pas avancé d'un centimètre. Les travaux sur les fuites, les travaux de raccordement, c'est l'Arlésienne. Les seules réponses de l'État, c'est qu’il va travailler avec le syndicats des eaux Les Eaux de Mayotte, qui est notoirement paralysé. Syndicat des Eaux dont je demande d’ailleurs la mise sous tutelle puisqu'il est sous enquête du Parquet national financier. Je ne suis pas décisionnaire. J'ai alerté depuis le premier rendez-vous que j'ai eu à l'Élysée en juillet de l'année dernière. Certains élus locaux vont à Paris pour parler toilettage institutionnel au lieu de parler de l’eau et les choses n’avancent pas.
MH : Cela fait un an que vous avez été élue députée. Comment vous êtes-vous adaptée à ce nouveau rôle, au travail que cela implique, et à votre rencontre avec le groupe parlementaire ?
E.Y : Tout s’est passé très vite, sans reprendre mon souffle jusqu'à présent. J’ai fait un an de marathon et de sprint en apprenant quotidiennement sur ma mission, mon rôle. J'ai eu de la chance d'avoir été invitée à rejoindre le groupe LIOT qui est agile, qui prend de la place au niveau national, et qui me laisse la parole dans l'hémicycle, qui me laisse avancer et me soutient sur mon dossier
pour Mayotte… Si je devais tirer un bilan, je dirais que c'est un bon début mais qu’il reste beaucoup de travail à faire.
MH : Le groupe LIOT s'est imposé au centre de l'échiquier politique. Il est visible au Parlement, cela vous permet de défendre Mayotte. Finalement s’associer à LIOT était un bon choix ?
E.Y : L'arithmétique à l’Assemblée est telle que le groupe LIOT était pivot et je l’ai dit dès le début, mais l’exécutif en a pris conscience en mars. Il n’y a aucun vote qui peut passer à l'Assemblée Nationale, porté par la minorité présidentielle sans LIOT. Et les seuls textes qui sont passés en rassemblant toutes les oppositions sont ceux de LIOT. La tradition politique de la Vème République
est celle d’une logique majoritaire mais la configuration actuelle change tout : nous sommes tous des groupes parlementaires minoritaires, qui doivent construire des coalitions.
MH : Quels rapports avez-vous avec les autres députés de votre groupe ou d'ailleurs à l’exemple de monsieur Mansour Kamardine ?
E.Y : Monsieur Kamardine appartient à un parti politique. Je ne suis pas dans les partis politiques et je ne souhaite pas m’étendre sur le sujet.
MH : Revenons sur les semaines sur le vote de la réforme des retraites avec la motion de censure qui est presque passée. Certains députés affirment avoir
DOSSIER
subi des pressions. Comment l’avez-vous vécu de l'intérieur ?
E.Y : Disons qu’en un an, vous apprenez à la dure. On découvre la pratique du pouvoir par le gouvernement, les tractations parlementaires, et le langage politique. Estce que c'est agréable ? Non. Est-ce que j’y ai survécu ? Oui. Ce qui est vrai c’est que j’apprends, j’essaie de sortir par le haut, de dialoguer avec tous et de tirer le maximum pour Mayotte. C’est ma seule ambition. Est-ce que j'arrive à avancer dans un environnement qui est très instable à Paris ? Est-ce que j'arrive à tirer notre épingle du jeu ? J’essaie au mieux en faisant connaître Mayotte et en négociant pour notre territoire, pour notre population, pour faire en sorte pour qu’on ne nous oublie pas... Tout en sachant que nos problèmes sur le terrain, sont de plus en plus graves. Au lieu d’être dans la construction pour Mayotte, on est dans l'optique de limiter les dégâts faute d’attention suffisante de nos interlocuteurs. Ça, c'est très frustrant. Parce que le pays avance, le travail législatif avance, et nous ne sommes pas embarqués dans cette dynamique parce que Mayotte est prisonnière d’une logique structurelle de rattrapage sans que l’on ne nous donne les outils et les moyens nécessaire. Par conséquent, on est toujours une étape derrière, on colmate... Je dois donc construire des alliances et essayer d'avancer sans accepter n'importe quoi non plus. Je
n’ai pas d’autre levier que celui du vote et de l’adhésion de la population à Mayotte. Je n'ai pas de parti derrière pour faire le boulot pour moi. Je n'ai que des convictions, le travail de mon équipe, l'art oratoire, la capacité à mobiliser les médias... Je suis libre, je le paye cher mais c’est ce qui me permet d’avancer. Cependant je n'ai rien inventé, c'était déjà la position des Anciens. C'est ce qu'ont fait Henri Jean-Baptiste et Marcel Henry. Ce sont eux qui ont créé cette ligne pour Mayotte : nous sommes centristes et puis on navigue. Et je pense que cela a un sens, que c'est cohérent et ça marche, parce qu’on ne peut pas être dans une logique partisane trop marquée sinon les dossiers n'avancent pas et sont éliminés quand il y a alternance.
MH : Que pensez-vous de la pratique du pouvoir du gouvernement et comment jugez-vous les actions de l'État par rapport au Parlement et aux députés ?
E.Y : Je suis face à un gouvernement qui est profondément divisé, parfois paralysé par ses propres rivalités internes et qui, face au Parlement, n'a pas compris et n’admet pas qu'il n’a pas de majorité. C’est un rapport qui est brutal avec le Parlement. Mais je pense qu'il ne faut pas non plus exagérer la période qu’on vit parce que ce n’est pas nouveau, c'est juste que maintenant c'est très couvert par les médias.
MH : Vous dites qu'il ne faut pas exagérer mais n’êtesvous pas un peu frustrée car vous arrivez à l'Assemblée avec cette pratique du pouvoir qui est un peu castratrice pour les députés ?
E.Y : Non, la période n’est pas frustrante pour les députés d’opposition comme moi, au contraire. L’ancienne législature ne laissait aucune marge aux oppositions. Alors que maintenant, on peut exister et travailler, on est dans la négociation. Cela exige de l'agilité, de l'imagination et de la réactivité. On sort d'une logique monolithique, statique. Certains voient cela comme de l'affrontement entre Exécutif et Législatif, mais je pense que ce sont des tractations banales entre les branches du pouvoir. Pour les petits comme moi, la configuration parlementaire actuelle offre plus de possibilités d’agir, même si c'est périlleux, je vous l’accorde. Ce n'est pas de tout repos, mais pour moi, c'est le jeu démocratique. C'est la volonté des électeurs. Ils nous ont mis là et nous ordonnent de travailler ensemble. Mais certains ne veulent pas jouer le jeu. Ils se plaignent, ils ne sont pas contents car les grands partis ont été désavoués et ont perdu du poids à l’Assemblée. Le rapport de force a changé avec de nouvelles forces politiques qui sont renforcées et certaines sont très turbulentes, que ce soit à gauche ou à droite.
MH : On a l’impression que vous avez déjà fait beaucoup pour Mayotte. Quelles sont vos ambitions et vos promesses pour les quatre ans restants pour le département ?
E.Y : Je veux faire plus et mieux. Vu l’ampleur des défis pour Mayotte, ce n’est pas en faisant beaucoup qu’on fait tout. On ne fait jamais assez. Premièrement, je suis tributaire de l'agenda que fixe le gouvernement, ce qui est compliqué. Je peux avoir des objectifs mais si mes interlocuteurs n'ont pas envie de parler d'un sujet, je ne peux pas travailler dessus. Je peux prendre quelques initiatives avec des rapports, je suis au maximum en commission des Affaires étrangères ou en commission des affaires européennes, en délégation Outre-mer. Mais, c'est l'exécutif qui a la maîtrise de l'agenda parlementaire, ainsi que l’agenda des réformes et des plans qu’il lance. Dedans, on doit trouver comment ajouter l'élément Mayotte, qui correspond à nos attentes qu'on connaît parfaitement : la piste longue, l’eau, l'éducation, la question environnementale, la cherté de la vie. Concernant ce dernier point, on en parle depuis un an
au niveau national mais il n'y a quasiment pas eu de mesures qui augmente le pouvoir d’achat des ménages. Je le soulève dans l'hémicycle et à chaque réunion avec le ministère mais la doctrine du gouvernement est de ne pas contrôler les prix. Il y a des choses qui relèvent des choix politiques du gouvernement, que je n'arrive pas à infléchir. C’est idéologique… Pour Mayotte, le sujet économique structurant, c'est la question du gaz du Mozambique. Il faut que ce projet redémarre, c’est capital et Mayotte doit être prête pour saisir cette opportunité avec les infrastructures nécessaires. Mais je ne peux pas ni ne veux me substituer au Conseil Départemental qui est moteur à ce niveau. Il y a ce que l'exécutif local veut, et ça reste un mystère pour moi. Les difficultés du Conseil départemental déteignent forcément sur mon action mais je ne peux m'immiscer dans ses affaires ni parler à sa place au niveau national. Et ça, je pense que c'est délicat à faire entendre aux électeurs. Logiquement, ils nous voient tous en tant qu’élus de Mayotte, tous dans le même bateau, point. Alors qu’en réalité, il y a des séparations de compétences qui sont très claires. Et je suis très attentive à ne pas mordre sur les périmètres des uns et des autres pour que chacun prenne ses responsabilités. Je vais pouvoir répondre de ce que j'ai fait mais je ne répondrai pas pour les autres. C'est mon premier mandat et je ne vais pas être comptable de celles et ceux qui m'ont précédée ni de ce qui ne relève pas de ma compétence. Il y a une logique de dilution des responsabilités qui ne me convient pas du tout. Quand vous êtes élu, vous prenez vos responsabilités et si vous ne voulez pas assumer, vous ne prenez pas le poste. Quand il y a des compétences qui sont définies par la Constitution, chacun doit balayer devant sa porte.
MH : Jusqu’à présent vos actes et paroles concernent surtout l’immigration comorienne, et le jeu de nos voisins qui consiste à revendiquer Mayotte, mais n’avez-vous pas l’impression que la politique dans le département tombe dans ce piège ?
E.Y : Je ne pense pas que les revendications comoriennes soient un jeu ni qu’il faut sous-estimer la stratégie de déstabilisation de Mayotte organisée par Moroni via l’afflux migratoire. Avec la présidence d’Azali Assoumani à l’Union Africaine, les revendications territoriales des Comores ne font que s’intensifier via le poids de l’immigration clandestine et l'instabilité sur la scène internationale. Du plus haut sommet de l'État jusqu’au moindre fonctionnaire à Mayotte, tout le monde est d’accord pour dire que le premier problème à Mayotte c'est l'immigration clandestine, donc en parler n’est ni un jeu ni une facilité politique. On doit agir. Il est de ma responsabilité d'alerter le reste du pays sur la gravité de la situation et le péril qu’est le nôtre. Je veux aussi ajouter que compte tenu des prochaines élections aux Comores, Mayotte va continuer à être l’otage de la politique comorienne, la pression sur nous va s’accentuer. Nous devons être plus vigilants et mobilisés que jamais.
« WAMBUSHU PROUVE QUE SI ON MET LES MOYENS, ON PEUT AGIR »Fiona Feltin
Nettoyer la plage et la mangrove de Majicavo Koropa et aller à la rencontre des habitants pour les sensibiliser, c’est ce sur quoi s’est lancée l’association NAYMA. Les salariés ont sensibilisé les habitants, mais ont aussi répondu à un besoin pour la zone. L’association insiste sur l’importance de continuer à sensibiliser aux déchets.
Éliminer les déchets des plages et mangroves de Koungou, c’est le défi que s’est donné l’association NAYMA. La plage de Majicavo Koropa a été débarrassée des déchets par les 35 salariés en insertion professionnelle. Un périmètre de 400 m² avait été défini avant l’action : de la ravine, au niveau de l’arrêt de bus de Majicavo Dubaï, jusqu’à la mangrove. Une fois la lourde tâche effectuée, 230 sacs de déchets non recyclables et 200 sacs de déchets recyclables ont été récoltés, ainsi que 12 pneus. Pour cette action, les participants ont été déployés en trois groupes. En simultané, une équipe de 22 personnes nettoyaient les déchets, une autre de dix personnes allait sensibiliser par du porteà-porte. Trois autres étaient placés à un stand pour répondre aux passants, curieux, qui s’arrêtaient.
Cette action marquait le coup de départ d’un marché public de la ville de Koungou, qui a mis en place plusieurs lots afin d’agir pour la lutte contre les déchets. Le collectif a remporté le numéro quatre, qui comprend le ramassage et la collecte des déchets diffus en zone inaccessibles, avec deux autres associations. « Nous voulions pouvoir faire une action avec les communautés locales » , affirme Fatihou Moumini, coordinateur des ateliers de chantier d’insertion. La zone de Majicavo a été choisie étant dans la zone du marché de la commune, mais pas que. « Cet endroit était en besoin de nettoyage. C’est aussi important que les automobilistes qui passent ne voient plus cette mare de déchets » , soutient Fatihou Moumini. La mangrove
est en contrebas, mais les habitants se débarrassent de leurs déchets depuis les hauteurs du village. Avec les pluies et le temps, ils retombent dans la végétation et finissent dans la mangrove et sur la plage. « On aura beau nettoyer la mangrove dix-mille fois, si on ne sensibilise pas, le problème des déchets ne sera jamais réglé » , soutient le coordinateur.
Adapter la sensibilisation aux populations
L’association a cependant remarqué que le ramassage des déchets ne suffisait pas. Il faut aussi sensibiliser. « Ces quartiers sont difficiles et inaccessibles par les collectes, il est donc essentiel de sensibiliser les populations » , affirme-t-il. Ces endroits sont visés par l’association NAYMA, car ils sont difficiles d’accès et la situation sociale y est complexe. La pollution y est donc plus élevée, tout comme l’isolement social. « Apporter aux jeunes en décrochage, avec des situations difficiles, parfois isolées, sans repères ou encore délinquants, une insertion professionnelle » , affirme la fondatrice de l’association. De nouveaux moyens d’avertissement sont adoptés. « Aujourd’hui, la population ne s’identifie plus aux faits que les déchets polluent. Mais on peut leur dire que ça rapporte des maladies, les personnes se sentent de suite plus concernées » , confie le coordinateur de l’association. En effet, l’exposition des enfants aux déchets peut faciliter la leptospirose où, à Mayotte, elle est 70 fois supérieure au taux national. n
«
SI ON NE SENSIBILISE PAS, LE PROBLÈME DES DÉCHETS NE SERA JAMAIS RÉGLÉ »
NAYMA, caméléon de l’associatif
Nettoyage de déchets, insertion socio-professionnelle, sensibilisation, ce sont les trois thématiques sur lesquelles l’association se concentre. « Nous sommes devenus aujourd’hui un acteur incontournable du volet déchets sur Mayotte », déclare Roukia Lahadji, fondatrice de l’association. La structure intensifie les actions de sensibilisation depuis 2021. Encourager les gens à trier leurs déchets, mais aussi à les amener dans les bornes est la nouvelle cible de cette année 2023. Roukia Lahadji constate une amélioration de la pollution à Mayotte depuis deux ans. Cette évolution, viendrait, selon la fondatrice, des actions de sensibilisation et de nettoyage. « Il faut combiner les deux. L’un sans l’autre ne marche pas. Sans éducation à ce sujet, les habitants continueront de polluer et sans le nettoyage, l’écosystème reste en danger », avance-t-elle.
Recueil de nouvelles ou chronique romancée d'un Mahorais nommé Lodosomono, attachant et naïf ? Mais aussi, ana de pensées profondes : « Mieux vaut discuter avec un édenté que de se disputer avec un sourd » ? Ou encore contes revisités : « Le cavalier magique » ? Côté
anachronisme : « Ramsès II », « Machiavel », « La panthère rose » sont dans un jury désigné par « La Française des jeux ». Satire caustique : « Le Procureur pénal international souhaiterait le voir lapider »... Comment
définir ces textes ?
Les anachroniques de Mayotte sont tout cela à la fois, avec l'humour en bonus : « Judas Iscariote veut vendre le verdict à CNN pour la modique somme de 30 piastres... »
NASSUR ATTOUMANI ET SES ANACHRONIQUES DE MAYOTTE (7/10)
AGRÉGÉ DE LETTRES MODERNES ET DOCTEUR EN LITTÉRATURES FRANCOPHONES, CHRISTOPHE COSKER EST L’AUTEUR DE NOMBREUX OUVRAGES DE RÉFÉRENCE SUR LA LITTÉRATURE DE L’ÎLE AUX PARFUMS, NOTAMMENT UNE PETITE HISTOIRE DES LETTRES FRANCOPHONES À MAYOTTE (2015) DONT IL REPREND, APPROFONDIT ET ACTUALISE, DANS CETTE CHRONIQUE LITTÉRAIRE, LA MATIÈRE.
Le sixième texte bref des Anachroniques de Mayotte (2012) s’intitule « Le Cavalier à la voix magique ». Cette fois-ci, le personnage éponyme n’est pas Lodosomono et il n’appartient pas à la catégorie des gentils. Qui est donc ce personnage ? Pourquoi estil appelé cavalier et en quoi sa voix est-elle magique ?
Avant de répondre à ces questions, il convient d’indiquer l’architecture complexe de la nouvelle. Dans un monde en proie au chaos, une vieille femme d’origine étrangère est accusée, d’une façon presque kafkaïenne. Lodosomono tente d’intercéder auprès du roi, mais rien n’y fait. Le muezzin s’empare alors d’un événement culturel pour « monter au créneau », le festival du conte annuel : « Lodosomono est le dernier intervenant. ‘Sa [sic] Majesté ! Mes chers concitoyens ! Votre présence ici, ce soir, nous touche comme les lèvres d’un nouveau-né qui suce le sein de sa mère pour la première fois de sa vie. Encore une fois, merci… merci… merci…’. Le Cavalier à la voix magique est un vieux conte traditionnel que m’a laissé en héritage ma défunte grand-mère voici déjà bien des décennies, annonce-t-il dans son prélude.
Avant de nous assoir autour de sa natte, pour nous abreuver de ses merveilleux récits, elle disait toujours : Pour boire le sang qui la fait grandir, la tique vit, en toute discrétion, sur la peau du chien. » (p. 99)
Nous commençons par indiquer, à titre subsidiaire que Nassur Attoumani émaille son recueil de textes brefs de proverbes en italiques qui sont tantôt attestés et tantôt sont des inventions de son cru. Plus important, le titre du texte renvoie à un conte inséré dans le texte par Lodosomono. Si l’on retient le principe de la mise en abyme, l’histoire contenue est en quelque façon le miroir de l’histoire contenante. Les choses se compliquent !
Mais le lecteur n’est pas déçu. Le héros du conte est Banawasi, célèbre personnage de tricskter à Mayotte en particulier et dans l’archipel des Comores en général. C’est le double de Lodosomono. Il y a aussi une vieille femme qui n’est plus responsable d’une maison close et du négoce de préservatifs, mais de la disparition de jeunes filles. Dans les deux cas, la koko – vieille femme en shimaore – est un bouc-émissaire
et l’histoire a un lien à la sexualité. C’est alors qu’on rencontre le cavalier à la voix magique : « À la tombée de la nuit, alors que les pères étaient encore à la mosquée et que les mères regardaient comme d’habitude Amour, Guruwa et Nullité, leur feuilleton favori, les filles et les garçons s’amusaient à la M.J.C. Alors, un cavalier, monté sur un âne, apparaissait. Aussi ponctuelle qu’une montre suisse et aussi mélodieuse que l’appel du muezzin, sa voix magique illuminait l’obscurité de la nuit :
Tsanawa mamatruwa jemuna !
Tsanawa rizuwa jemuna !
Kerima watrushi !
Tselasuwa kizirima ! (bis)
Aussitôt, des rires feutrés, couverts par les allées et venues de la circulation toute proche, sortaient clandestinement de la M.J.C. Et se précipitaient vers la mélodie. » (p. 103)
Le contexte est celui de la tombée de la nuit. Les parents ne veillent plus sur leurs enfants parce qu’ils sont occupés par un équivalent du feuilleton télévisé Amour, Gloire et beauté, le deuxième nom laissant place à une pratique sexuelle et le troisième à l’avis du narrateur sur la qualité de la série. Ipso facto, les jeunes se réunissent entre eux dans un lieu de sociabilité désigné pour. Le présent laisse ensuite place au passé. Le texte est une chantefable. Les jeunes gens sont séduits par une voix aussi belle que celle du muezzin, mais maléfique. Le conte approfondit bientôt l’identité du personnage : « Qu’il était beau ! Comme un coq, il arborait un nœud papillon cuivré assorti à son costume couleur de coucher de soleil sous les tropiques. Ni ses sombres Rayban, ni sa cigarette sans cesse oubliée au coin de la bouche, ni ses chaussures cirées à
l’encre de Chine ne pouvaient occulter son parfum à l’ylangylang. L’âne partit au galop et s’engouffra dans les eaux du lagon. En fait, le cavalier était un djinn, et c’était ce djinn qui, chaque soir, venait séduire les filles du village et les emmenait dans son monde, à jamais. » (p.104)
Chacun se fera un avis sur la beauté de ce don juan et sa prétention à la sape. Ce qui est sûr, c’est que la monture du cavalier n’a rien de prestigieux étant donné qu’il s’agit d’un simple âne. Son identité non plus ne pose pas problème. C’est un être surnaturel malfaisant qui enlève les jeunes filles. Mais pourquoi ? Pour le savoir, Banawasi n’hésite pas à se travestir et à se laisser ravir par le monstre assoiffé de chair féminine et qui ne se rend compte de rien. La demeure du djinn se compose de trois espaces symboliques porteurs de leçons. Le premier contient tout ce qu’une jeune fille peut désirer et qui soit d’ordre matériel. C’est le lieu de la drague. Le deuxième contient tout l’attirail d’une jeune mère. C’est l’espace du désenchantement. Le troisième est un salon rempli de notables. Ce sont les séducteurs potentiels qui s’avèrent des monstres.
Dès lors, le but de la nouvelle est clair. Il s’agit de mettre en garde contre les dangers de l’amour, en particulier physique ! Mais Nassur Attoumani ne veut pas seulement instruire, il veut aussi divertir. On trouve alors toutes les excuses inventées par Banawasi travesti pour ne pas donner la chose au djinn, sous peine de se trahir. La vieille femme est réhabilitée mais le désordre amoureux est-il clarifié ?
Christophe CoskerSPORT
Calendriers - classements - résultats
FOOTBALL
Régional 1
Journée 4
Bandrélé FC 0–1 Jumeaux de Mzouazia
USCEP Anteou 3–2 ASC Abeilles de Mtsamboro
AJ Mtsahara 1–4 AS Rosador de Passamaïnty
ASC Kawéni 3–0 Foudre 2000
AJ Kani Kéli 2–3 Diables noirs de Combani
FC Mtsapéré 1–1 US Kavani
Journée 5 – Samedi 24 juin à 15h
ASC Abeilles de Mtsamboro – AJ Kani Kéli
AS Rosador de Passamaïnty – FC Mtsapéré
Foudre 2000 – Bandrélé FC
US Kavani – USCEP Anteou
Jumeaux de Mzouazia – AJ Mtsahara
Diables noirs de Combani – ASC Kawéni
FOOTBALL
Régional 2
Journée 4
AS Sada – FC Chiconi
ASJ Handréma 3–1 FC Labattoir
AS Bandraboua – Tchanga FC
AS Neige de Malamani 1–1 UCS de Sada
Choungui FC 3–2 FC Majicavo
FMJ Vahibé 2–1 FC Dembéni
Journée 5 – Samedi 24 juin à 15h
FC Dembéni – Choungui FC
Tchanga FC – AS Neige
FOOTBALL
Régional 1 féminines
Journée 3
Jumelles de Mzouazia 9–0 Olympique Miréréni
Club Unicornis Passamaïnty 8–1 EF le Daka
ASO Espoir Chiconi 2–2 ASJ Handréma
USC Labattoir 0–0 FC Mtsapéré
Devils Pamandzi 2–1 Olympique de Sada
Journée 4 – Dimanche 25 juin à 15h30
FC Mtsapéré – Devils Pamandzi Olympique de Sada – Club Unicornis Passamaïnty
EF le Daka – ASJ Handréma Jumelles de Mzouazia – ASO Espoir Chiconi Olympique Miréréni
FOOTBALL
Régional 1 Entreprises
Journée 4
ASC Sodifram 4–2 Mairie de Mamoudzou
AS Police – AS Cuisibains
OGC Tilt SOS 3–0 Mayotte air service
AS Emca 1–0 AS Colas
Mlezi Maoré – AS Département
ASC Tamandjema VCB 2–2 Entente CPSM
Journée 5 – Vendredi 23 juin à 18h
Entente CPSM – Mlezi Maoré
AS Colas – OGC Tilt SOS
AS Département – AS Police
Mayotte air service – ASC Tamandjema VCB
Mairie de Mamoudzou – AS Emca
AS Cuisibains – ASC Sodifram
SPORT
Calendriers - classements - résultats
BASKET
76–84 Vautour club
78–67 Basket club
BASKET
Prénationale féminine
Fuz’Ellipse de Cavani 58–50 Basket club de
49–57 Fuz’Ellipse de
2022-2023 : Fuz’Ellipse de Cavani
HANDBALL
Poule haute masculins
Acoua 31–31 AJH Tsimkoura HC Bandrélé 0–20 TCO Mamoudzou
Tchanga Handball 30–33 CH Combani
ASC Tsingoni 45–16 Bandraboua HC
Champions 2022-2023: ASC Tsingoni
HANDBALL
Poule relégation masculins
Bouéni 30–31 AJH Koungou
Hand 30–34 HC Kani Kéli
Labattoir 32–31 Sohoa Handball
Sada 35–29 AC Chiconi
HANDBALL
Prénationale féminine
0–20 AJH Tsimkoura
HC Kani Kéli 19–23 Haima Sada
Championnes 2022-2023: ASC Tsingoni
DIRECTIVE 2014/24/UE
Section I : Pouvoir adjudicateur
I.1) NOM ET ADRESSES
Communauté d’Agglomération de Dembéni-Mamoudzou (976), Contact : Moidjoumoi MALIDI, 106 Boulevard Halidi Sélemani, 97600 Mamoudzou, FRANCE. Tél. : +33 269639100.
Courriel : marches-publics@cadema. yt. Code NUTS : FR.
Adresse(s) internet :
Adresse principale :https://www. marches-securises.fr
Adresse du profil d’acheteur : https:// www.marches-securises.fr
I.2) PROCÉDURE CONJOINTE
I.3) COMMUNICATION
Les documents du marché sont disponibles gratuitement en accès direct non restreint et complet : https:// www.marches-securises.fr
Adresse à laquelle des informations complémentaires peuvent être obtenues :
Point(s) de contact susmentionné(s).
Adresse à laquelle les offres ou demandes de participation doivent être envoyées :
Point(s) de contact susmentionné(s).
I.4) TYPE DE POUVOIR
ADJUDICATEUR
Organisme de droit public
I.5) ACTIVITÉ PRINCIPALE
Services généraux des administrations publiques
Section II : Objet
II.1) ÉTENDUE DU MARCHÉ
II.1.1) Intitulé : Marché de prestations de conseil juridique et de représentation en justice
II.1.2) Code CPV principal
79111000
II.1.3) Type de marché : Services
II.1.4) Description succincte
Cette assistance inclut en particulier le conseil sur des questions spécifiques, l’aide à la décision, la production de documents et d’analyses, l’accompagnement dans les négociations, la rédaction de
ANNONCES LEGALES
contrats, actes, conventions, avenants, la vérification des productions de la Cadema sur ces projets
II.1.5) Valeur totale estimée
II.1.6) Informations sur les lots
Division en lots : non
II.2) DESCRIPTION
II.2.2) Code(s) CPV additionnel(s)
79111000 , 79110000
II.2.3) Lieu d’exécution
Code NUTS : FR
Lieu principal d’exécution : A la Cadema
II.2.4) Description des prestations Marché de prestations de conseil juridique et de représentation en justice
II.2.5) Critères d’attribution
Le prix n’est pas le seul critère d’attribution et tous les critères sont énoncés uniquement dans les documents du marché
II.2.6) Valeur estimée
II.2.7) Durée du marché, de l’accordcadre ou du système d’acquisition dynamique
Durée en mois : 12
Ce marché peut faire l’objet d’une reconduction : oui
Description des modalités ou du calendrier des reconductions : Le marché est renouvelable 2 fois 1 an.
II.2.9) Informations sur les limites concernant le nombre de candidats invités à participer
II.2.10) Variantes
II.2.11) Informations sur les options
Options : non
II.2.12) Informations sur les catalogues électroniques
II.2.13) Information sur les fonds de l’Union européenne
Le contrat s’inscrit dans un projet/ programme financé par des fonds de l’Union européenne : non
II.2.14) Informations complémentaires
Section III : Renseignements d’ordre juridique, économique, financier et technique
III.1) CONDITIONS DE PARTICIPATION
III.1.1) Habilitation à exercer l’activité professionnelle, y compris exigences relatives à l’inscription au registre du commerce ou de la profession Liste et description succincte des conditions :
- Déclaration sur l’honneur pour justifier que le candidat n’entre dans aucun des cas d’interdiction de soumissionner
- Indication des titres d’études et/ ou professionnels des membres de l’équipes, Habilitation à exercer l’activité de conseil juridique et de représentation en justice
III.1.2) Capacité économique et financière
Liste et description succincte des critères de sélection : Déclaration concernant le chiffre d’affaires global et le chiffre d’affaires concernant les prestations objet du contrat, réalisées au cours des trois derniers exercices disponibles
III.1.3) Capacité technique et professionnelle
Liste et description succincte des critères de sélection, indication des informations et documents requis : Liste des principales prestations effectuées au cours des trois dernières années, indiquant le montant, la date et le destinataire. Elles sont prouvées par des attestations du destinataire ou, à défaut, par une déclaration du candidat
III.1.5) Informations sur les marchés réservés
Marché réservé : non
III.2) CONDITIONS LIÉES AU
MARCHÉ
III.2.1) Informations relatives à la profession
III.2.2) Conditions particulières d’exécution
III.2.3) Informations sur les membres du personnel responsables de l’exécution du marché
III.2.4) Marché éligible au MPS La transmission et la vérification des documents de candidatures peut être effectuée par le dispositif Marché public simplifié sur présentation du numéro de SIRET : non
Section IV : Procédure
IV.1) DESCRIPTION
IV.1.1) Type de procédure Procédure ouverte
IV.1.3) Information sur l’accord-cadre ou le système d’acquisition dynamique
IV.1.4) Informations sur la réduction du nombre de solutions ou d’offres durant
:
la négociation ou le dialogue
IV.1.5) Information sur la négociation
IV.1.6) Enchère électronique
IV.1.8) Marché couvert par l’accord sur les marchés publics (AMP) : oui
IV.2) RENSEIGNEMENTS
D’ORDRE ADMINISTRATIF
IV.2.1) Publication(s) antérieure(s) relatives à la présente procédure
IV.2.2) Date limite de réception des offres ou des demandes de participation
Lundi 17 juillet 2023 - 12:00
IV.2.3) Date d’envoi des invitations à soumissionner ou à participer aux candidats sélectionnés
IV.2.4) Langue(s) pouvant être utilisée(s) dans l’offre ou la demande de participation français.
IV.2.6) Délai minimal pendant lequel le soumissionnaire est tenu de maintenir son offre
IV.2.7) Modalités d’ouverture des offres
Date : mardi 18 juillet 2023 - 10:00
Lieu : CADEMA.
Informations sur les personnes autorisées et les modalités d’ouverture : Babadi AHMED
Moidjoumoi MALIDI
Section VI : Renseignements complémentaires
VI.1) RENOUVELLEMENT
Il s’agit d’un marché renouvelable : oui Calendrier prévisionnel de publication des prochains avis : Le marché pourra être renouvelé.
VI.2) INFORMATIONS SUR LES ÉCHANGES ÉLECTRONIQUES
VI.3) INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES
VI.4) PROCÉDURES DE RECOURS
VI.4.1) Instance chargée des procédures de recours
Tribunal Administratif de Mayotte Les Hauts du Jardin du Collège , 97600 MAMOUDZOU FRANCE.
VI.4.2) Organe chargé des procédures de médiation
VI.4.3) Introduction des recours
VI.4.4) Service auprès duquel des renseignements peuvent être obtenus concernant l’introduction des recours
VI.5) DATE D’ENVOI DU PRÉSENT AVIS : 16 juin 2023
Section 1 : Références de l’avis initial Annonce N° 23-82005
Mise en ligne sur http://www.boamp.
fr/index.php/avis/detail/23-82005 du 2023-06-15 au 08/07/2023
Section 2 : Identification de l’acheteur
Nom complet de l’acheteur : Ville de Mamoudzou (976)
Numéro national d’identification :
Type : SIRET - N° : 20000883700011
Code postal / Ville : 97600 Mamoudzou
Groupement de commandes : non
Section 3 : Identification du marché
Intitulé du marché : La fourniture, la pose et la mise en service d’horodateurs destinés à la gestion du stationnement payant sur la commune de Mamoudzou
Type de marché : Travaux
Description succinte du marché : La fourniture, la pose et la mise en service d’horodateurs destinés à la gestion du stationnement payant sur la commune de Mamoudzou
Section 4 : Informations rectificatives
Rectification
Renseignements relatifs aux rectifications du marché et/ou des lots : La date de remise des offres est fixé le mercredi 28 juin 2023.
Date d’envoi du présent avis 16 juin 202
ANNONCES LEGALES
AviS d’AppEL pubLiC à LA CONCurrENCE - SErviCES
Nom du contact : AHMED Babadi - Tél : +33 639219746 - Mail : bm.ahmed@ cadema.yt
Section 3 : Procédure
Type de procédure : Procédure adaptée ouverte
pour l’exécution des prestations, le candidat produit un engagement écrit de l’opérateur économique.
Technique d’achat : Sans objet
Date et heure limite de réception des plis : Vendredi 28 juillet 2023 - 12:00
maîtrise d’oeuvre et urbaine RHI
Disma Bas à Kaweni
Classification CPV : 71000000
Type de marché : Services
Section 1 : Identification de l’acheteur
Nom complet de l’acheteur : Communauté d’Agglomération de Dembéni-Mamoudzou (976)
Numéro national d’identification : Type : SIRET - N° : 20006045700013
Code postal / Ville : 97600 Mamoudzou
Groupement de commandes : non
Section 2 : Communication
Moyens d’accès aux documents de la consultation
Lien vers le profil d’acheteur : https:// www.marches-securises.fr
Identifiant interne de la consultation : marché public
L’intégralité des documents de la consultation se trouve sur le profil d’acheteur : oui
Utilisation de moyens de communication non communément disponibles : non
Conditions de participation : Aptitude à exercer l’activité professionnelle : Chaque candidat aura à produire un dossier complet comprenant les pièces suivantes : Pièces de la candidature telles que prévues aux articles L. 2142-1, R. 2142-3, R. 2142-4, R. 2143-3 et R. 2143-4 du Code de la commande publique : Capacités techniques et professionnelles : Pour justifier des capacités professionnelles, techniques et financières d’autres opérateurs économiques sur lesquels il s’appuie pour présenter sa candidature, le candidat produit les mêmes documents concernant cet opérateur économique que ceux qui lui sont exigés par le pouvoir adjudicateur. En outre, pour justifier qu’il dispose des capacités de cet opérateur économique
Présentation des offres par catalogue électronique : Interdite
Réduction du nombre de candidats : non
Possibilité d’attribution sans négociation : oui
L’acheteur exige la présentation de variantes : non
Critères d’attribution : - Prix de prestation : 30%
- Valeur technique : 70%
Les moyens humains et composition de l’équipe affecté au projet : 10%
Dossier de référence 5%
Modalité de concertation 20%
Compréhension de contexte et des enjeux 5%
Méthodologique globale/planning de l’étude 30%
Section 4 : Identification du marché
Intitulé du marché : Mission de
Description succinte du marché : cette consultation a pour objet la désignation d’un prestataire pour la réalisation d’une mission de maîtrise d’oeuvre sociale et urbaine en vue de la résorption de l’habitat indigne dans le quartier Disma
Bas à Kawéni
Lieu principal d’exécution : LA CADEMA Village de Kawéni quartier Disma BAS
La consultation comporte des tranches : non
La consultation prévoit une réservation de tout ou partie du marché : non Marché alloti : non
Section 6 : Informations complémentaires
Visite obligatoire : non
Date d’envoi du présent avis 21 juin 2023.
L’annuaire gourmand 2023 est disponible en numérique
MAGAZINE
D’INFORMATION NUMÉRIQUE HEBDOMADAIRE
Edité par la SARL Somapresse au capital de 20 000 euros
7, rue Salamani
Cavani M’tsapéré
BP 60 - 97600 Mamoudzou
Tél. : 0269 61 20 04 redaction@somapresse.com
Directeur de la publication
Laurent Canavate canavate.laurent@somapresse.com
Directeur de la rédaction
Mohamed El Mounir dit “Soldat” 0639 69 13 38 soldat@mayottehebdo.com
Rédacteur en chef
Axel Nodinot
# 1048
Couverture :
Journalistes
Axel Nodinot
Raïnat Aliloiffa
Alexis Duclos
Saïd Issouf
Agnès Jouanique
Direction artistique
Franco di Sangro
Graphistes/Maquettistes
Olivier Baron, Franco di Sangro
Commerciaux
Cédric Denaud, Murielle Turlan
Comptabilité
Catherine Chiggiato comptabilite@somapresse.com
Première parution
Vendredi 31 mars 2000
ISSN : 1288 - 1716
RCS : n° 9757/2000
N° de Siret : 024 061 970 000 18
N°CPPAP : 0125 Y 95067
Site internet www.mayottehebdo.com
Rembourse vite
Confidentielle et sécurisée
Valable chez tous les professionnels de santé en métropole et DOM
À commander en ligne sur Ameli.fr ou aux accueils CSSM