Mayotte Hebdo n° 1059

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environnement le lagon au patRimoine mondial de l unesco ?

Une visite ministérielle attendue, mais qui finalement n’a pas eu l’effet escompté. Philippe Vigier, le ministre délégué chargé des Outre-mer a tenu sa promesse. Il est revenu à Mayotte moins d’un mois après sa première visite, mais le bilan de sa venue laisse à désirer. Il n’a annoncé aucune nouvelle mesure pour résorber le problème de la crise de l’eau. Pourtant les Mahorais attendent beaucoup du gouvernement, mais également des élus. Il faut reconnaître que ces derniers tirent la sonnette d’alarme à Paris et dans les différents médias. Mais ils ne sont pas toujours entendus. Le nouveau parlementaire, Said Omar Oili, arrivera-t-il à son tour à se faire entendre par l’Élysée et Matignon ? Sa proximité avec le président de la République est un atout mais l’avenir de Mayotte n’en reste pas moins incertain.

TOUTE les 82 chambRes de l’hôtel livRées

Le  quotidien Mayottediffusépar surabonne 0269 61 20 04 secretariat@ mayottehebdo.com tRois jeunes condamnés, don cousin de la maRiée Quinze aRtistes scène pendant tRois jouRs

AménAgement le stade de tsoundzou 1, une pieRRe pouR l’aveniR les appels à pRojets de l euRope couvRe-feu pouR les mineuRs

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3 • Mayotte Hebdo • N°1059 • 29/09/20 23
Diffusé du lundi au vendredi, Flash Infos a été créé en 1999 et s’est depuis hissé au rang de 1er quotidien de l’île. Lu par plus de 12.000 personnes chaque jour, Flash infos vous permet de suivre l’actualité mahoraise (politique, société, culture, sport, économie, etc.) et vous offre en plus un aperçu de l’actualité de l’Océan Indien et des Outremers. L’ACTUALITÉ DE MAYOTTE AU QUOTIDIEN Le  quotidien Mayottediffusépar surabonne 0269 61 20 04 secretariat@ mayottehebdo.com Rien à déclaReR chiRongui

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Centre hospitalier de Mayotte : le droit de retrait se poursuit

Depuis le 15 septembre, le personnel du centre hospitalier de Mayotte s’est mis en droit de retrait suite à un énième caillassage d’un bus transportant des employés de l’hôpital et des étudiants en soins infirmiers. Deux semaines plus tard, le mouvement ne s’est pas essoufflé. Au contraire, il s’est durci et ce, malgré les réunions avec le préfet de Mayotte. Les syndicats affirment que le droit de retrait se poursuivra tant que des mesures pérennes ne seront pas adoptées.

Manifestation pour de l’eau, acte 2

Ils étaient environ 500 à être descendus dans les rues de Mamoudzou pour manifester ce mercredi 27 septembre. La crise de l’eau et ses conséquences en sont la cause. Ce mouvement a rassemblé beaucoup plus de personnes qu’au premier. Les manifestants se sont rendus dans les locaux du syndicat des Eaux de Mayotte afin de demander des explications aux élus. Les organisateurs de la manifestation ont aussi regroupé des factures anormalement élevées des abonnés de la SMAE afin d’entamer une action en justice.

Philippe Vigier à Mayotte

Le ministre délégué chargé des Outre-mer, est arrivé à Mayotte ce mercredi 27 septembre pour deux jours. Le fil conducteur de sa visite est la crise de l’eau. Philippe Vigier a assisté à une distribution de bouteilles d’eau à Mamoudzou. Il a également pris part à une séance du comité de suivi de ressource en eau. Mais aucune nouvelle mesure n’a été annoncée.

4 • Mayotte Hebdo • N°1059 • 29/09/20 23

Ces deux photos prises par Drone Go, représentent la retenue collinaire de Dzoumogné en septembre 2021 et septembre 2023. Le constat est sans appel, la sécheresse frappe de plein fouet le département. Selon le dernier comité de suivi de ressource en eau, la vidange des deux retenues collinaires de Mayotte interviendra à la fin du mois d’octobre. À ce moment-là, l’île ne disposera que de 20 000m3 d’eau par jour. Le préfet Thierry Suquet envisage déjà un renforcement des coupures.

Les retenues collinaires s’assèchent

Grève illimitée à partir du 9 octobre

À travers un préavis de grève commun, tous les syndicats de Mayotte parlent d’une même voix. Ils annoncent une grève illimitée à partir du 9 octobre. Insécurité, crise de l’eau, conditions de travail, cherté de la vie… Ce sont les raisons de ce mouvement. Les manifestants demandent de l’eau potable et gratuite pour tout le monde, l’augmentation de l’indexation et une meilleure protection des employés sur leurs lieux de travail. Cet épisode fait penser aux mouvements de grève de 2011 et 2018 qui avaient paralysé l’île durant plusieurs semaines.

5 • Mayotte Hebdo • N°1059 • 29/09/20 23

LU DANS LA PRESSE

Chaque semaine, découvrez le regard porté sur l’actualité locale à travers la presse nationale ou régionale

MANQUE D’EAU À MAYOTTE : PLUSIEURS ÉTABLISSEMENTS SCOLAIRES ONT ÉTÉ CONTRAINTS DE FERMER

Publié le 21/09/2023 par Ouest-France

Plusieurs lycées et collèges ont fermé leurs portes ce jeudi 21 septembre 2023 en raison d’un manque d’eau potable sur l’archipel de Mayotte. Ce dernier est confronté à une grave crise de l’eau.

Mayotte vit l’une des pires pénuries d’eau potable de son histoire. Devant l’impossibilité de fournir de l’eau potable à leurs élèves, plusieurs établissements scolaires ont été contraints de fermer leurs portes ce jeudi 21 septembre 2023, rapporte l’AFP. Selon l’Agence régionale de santé (ARS), après analyse, l’eau a été jugée impropre à la consommation dans les communes de Petite-Terre et en périphérie de Mamoudzou, chef-lieu de l’archipel, en Grande-Terre.

Du matériel pour distribuer de l’eau potable aux élèves

« Nous avons fermé les collèges et les lycées à la mi-journée » , a précisé le recteur de l’académie de Mayotte, Jacques Mikulovic, à l’AFP qui a cité au moins cinq collèges et deux lycées concernés. Deux lycées qui ont pu distribuer de l’eau sont restés ouverts. En Petite-Terre, c’est une école élémentaire, Labattoir 3, qui a été contrainte de fermer en milieu de matinée, selon une déléguée des parents d’élèves qui s’est confiée à l’AFP.

« Cette alerte nous inquiète, c’est la deuxième sur le territoire. Nous avons mis en place un comité de suivi pour informer le personnel de la situation mais nous espérons un retour à la normale très rapidement » , a poursuivi le recteur. Désormais, le rectorat va essayer d’anticiper « les éventuelles inconformités de longue durée » de la qualité de l’eau. « Nous allons nous équiper de matériel, venu de métropole, pour distribuer de l’eau potable aux élèves » , assure le recteur. Ce dernier envisage aussi de mettre en place une alternance d’élèves pour désengorger les établissements, en sureffectif.

Des habitants privés d’eau deux jours sur trois

Outre la sécheresse, la plus importante sur l’archipel depuis 1997, la crise de l’eau potable sur l’archipel s’explique par des problèmes structurels comme un manque d’infrastructures et d’investissements. Département le plus pauvre de France, Mayotte enregistre une croissance de sa population de 4 % par an et doit faire face à une forte pression migratoire des Comores voisines.

6 • Mayotte Hebdo • N°1059 • 29/09/20 23
7 • Mayotte Hebdo • N°1059 • 29/09/20 23

Said Omar Oili, l’homme fort de Mayotte ?

8 • Mayotte Hebdo • N°1059 • 29/09/20 23 GRAND ENTRETIEN

C’EST UN PLÉBISCITE QU’A OBTENU SAID OMAR OILI LORS DES ÉLECTIONS SÉNATORIALES. IL A LARGEMENT ÉTÉ ÉLU PAR LES GRANDS ÉLECTEURS, ET POURTANT IL A ENCORE DU MAL À RÉALISER QU’IL EST LE NOUVEAU SÉNATEUR DE MAYOTTE. EN 22 ANS DE CARRIÈRE POLITIQUE, LE POSTE DE PARLEMENTAIRE EST CELUI QUI LUI MANQUAIT. L’HEUREUX ÉLU AFFIRME VOULOIR ÊTRE LE SÉNATEUR DE TOUS LES MAHORAIS. PROCHE D’EMMANUEL MACRON ET DE GÉRALD DARMANIN, IL PROFITERA DE CETTE PROXIMITÉ POUR RÉUSSIR LÀ OÙ LES AUTRES DÉPUTÉS ET SÉNATEURS ONT ÉCHOUÉ.

9 • Mayotte Hebdo • N°1059 • 29/09/20 23

SAID OMAR OILI

« JE VEUX ÊTRE LE SÉNATEUR DE TOUS LES MAHORAIS »

ÉLU AVEC 239 VOIX AU PREMIER TOUR ET 293 AU SECOND, SAID OMAR OILI S’EST LARGEMENT DÉMARQUÉ DES AUTRES CANDIDATS AUX ÉLECTIONS SÉNATO-RIALES. LE POSTE DE SÉNATEUR, IL EN RÊVAIT. ET MAINTENANT QU’IL L’A, IL COMPTE DÉFENDRE LES INTÉRÊTS DE MAYOTTE AU NIVEAU NATIONAL QUOI QU’IL EN COÛTE. CELUI QUE L’ON SURNOMME S2O SAIT QU’IL EST ATTENDU AU TOUR-NANT. ET IL PROFITERA DE SON INDÉPENDANCE POLITIQUE POUR ARRIVER À SES FINS.

Mayotte Hebdo : Comment vous sentez-vous quelques jours après votre élection ?

Said Omar Oili : J’ai encore du mal à réaliser que j’ai été élu. Contraire-ment à ce que les gens pensent, je n’étais pas du tout certain de gagner. L’issue des élections a été une bonne surprise.

MH : À chaque élection, vous êtes largement en tête. Quel est votre secret pour réussir à rassembler autant de monde autour de vous ?

SOO : Je suis capable de me remettre en question à chaque fois. Lorsque je vois que telle chose n’a pas marché, j’essaye de savoir pour quelle rai-son. Je me réfère toujours à l’auteure de la saga Harry Potter, J. K. Rowling. Son livre a été rejeté treize fois par les maisons d’édition. Elle au-rait pu abandonner,

mais elle a insisté et ses efforts ont payé. Aujourd’hui son livre est un best-seller. Je dis toujours que notre destin n’est pas écrit d’avance, c’est nous qui l’écrivons. J’essaye de comprendre pourquoi je suis tombé, comment me relever et qui peut m’aider à le faire. Je n’ai d’exclusivité avec personne, je garde mon indépendance et en fonction des situations je suis capable d’aller vers les gens qui m’ont combattu. C’est ainsi que j’ai construit ma vie et ma carrière politique. Je suis toujours à l’écoute, il n’y a jamais de rupture. À chaque fois, il faut être celui qui rassemble. Les divisions n’apportent rien de bon. J’insiste, je veux être le séna-teur de tous les Mahorais et non d’un parti politique. Il faut se mettre au-dessus des petites querelles.

MH : Est-ce que cela signifie que vous avez fait la paix avec le con-seiller départemental Omar Ali ? Il vous a soutenu lors de la cam-pagne électorale.

SOO : Oui. Je pense qu’en politique il ne faut pas avoir de rancoeur. Si vous en avez, vous échouerez à chaque fois. En politique, comme partout, les adversaires d’hier peuvent être les alliés de demain. Même si une per-sonne a dérapé, je me dis que c’est à moi de la rattraper. Mais il faut qu’elle comprenne pourquoi elle a dérapé. C’est à moi aussi de l’aider à comprendre. Avec Omar Ali, évidemment il y a eu un raté mais lorsqu’il s’agissait de l’intérêt général, il a compris que c’était mieux que l’on soit en-semble. C’est en formant une équipe que l’on arrive à défoncer toutes les portes.

10 • Mayotte Hebdo • N°1057 • 15/09/20 23
DOSSIER
Propos recueillis par Raïnat Aliloiffa
« AUJOURD’HUI JE MESURE LE POIDS QUE J’AI FACE À CE PLÉBISCITE, ET JE NE DOIS PAS DÉCEVOIR »
11 • Mayotte Hebdo • N°1057 • 15/09/20 23

DOSSIER

MH : En tant que sénateur, quel sera votre fil conducteur pour ces six années ?

SOO : Je veux garder ma liberté de pensée et mon fil conducteur est Mayotte. Le pire qui peut arriver à un être humain, c’est de lui enlever tout espoir. Aujourd’hui j’ai l’impression qu’à cause de tout ce qu’il se passe sur notre île, les Mahorais commencent à perdre espoir. Le nouveau sénateur que je suis veut redonner de l’espoir à la population. Je ne veux pas que les gens quittent le territoire car c’est à nous de le construire. Mais l’État doit aussi ouvrir les yeux et voir tout ce qui ne va pas. Il faut que le Mahorais soit libre de circuler dehors à n’importe quelle heure sans avoir peur de se faire agresser. Et on n’a pas cette sécurité. Son enfant doit pouvoir étudier dans une école qui n’est pas surchargée. À l’hôpital rien ne va. Pourtant, j’estime que l’éducation et la santé sont les bases de tout. Notre

État doit comprendre que l’on n’a plus d’espoir. Aujourd’hui je mesure le poids que j’ai face à ce plébiscite, et je ne dois pas décevoir.

MH : Il est difficile de garder espoir car à Mayotte on est tout le temps en train de gérer des crises. Comment peuton réussir à développer l’île dans ce contexte ?

SOO : À la Réunion il y a quelques années il y avait des bidonvilles partout. Je me rappelle quand j’allais au Port, tous nos compatriotes pauvres vi-vaient dans ces bidonvilles. À l’époque, cette île n’avait pas les standards de développement européens. Aujourd’hui il n’y a plus tout cela parce qu’on a mis l’argent, on a aménagé, on a créé des conditions humaines. On a donné des logements aux gens, on leur a donné du pouvoir d’achat. Donc lorsque le Mahorais part s’installer là-bas, il ne vivra pas dans un

12 • Mayotte Hebdo • N°1058 • 22/09/20 23

bidonville. Il sera dans de bonnes conditions. Alors si aujourd’hui on laisse Mayotte dans la situation de sous-développement, l’immigré qui viendra ici et qui n’a pas les moyens construira sa case en tôle. Et c’est pareil pour le Mahorais qui est pauvre. On ferme les yeux, et on ne veut pas voir ce problème. Pourtant si on arrivait à faire baisser le seuil de pauvreté, l’immigré qui n’a pas les moyens ne viendrait pas s’installer ici.

MH : L’État envoie l’argent pour construire Mayotte, mais il n’est pas consommé et il retourne à Paris ou à Bruxelles. Le problème ne vient-il pas des élus locaux ?

SOO : Il est vrai qu’on nous dit souvent que l’argent n’est pas consommé. Dans ces conditions, il faut proposer la fongibilité des crédits. C’est à dire que lorsque le budget dédié à un projet n’a pas été entièrement utilisé et qu’un autre projet en a besoin, il faut permettre le transfert d’argent d’un su-jet à un autre. Ainsi on arrivera à consommer les crédits. Et puis ici nous avons un mille feuilles administratif. Il faut qu’il y ait une autorité unique de gestion de ces fonds pour que les gens sachent où ils doivent aller. On doit réorganiser l’administration à Mayotte, pour rendre fluide la consommation des crédits ici.

MH : Concernant la problématique de l’eau, on a vu que l’État avait envoyé le budget pour de nouvelles infrastructures mais elles n’ont pas été réalisées. Que faut-il faire maintenant ?

13 • Mayotte Hebdo • N°1058 • 22/09/20 23
« JE VAIS M’INSCRIRE DANS UN GROUPE OÙ J’AURAI UN TEMPS DE PAROLE »

DOSSIER

SOO : Il faut mettre en place une nouvelle organisation. Cette crise de l’eau a révélé beaucoup de manquement. C’est un naufrage collectif. On ne peut plus refaire les mêmes erreurs. La crise de

l’eau est révélatrice des maux qu’il y a ici. C’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. C’est la consé-quence du sous investissement à Mayotte. On arrive à surmonter les autres crises en trouvant

14 • Mayotte Hebdo • N°1059 • 29/09/20 23

des moyens de substitution. Par exemple pour l’école, on n’a pas suffisamment de salles de classe alors on fait une rotation. Sauf que nos enfants font moins d’heures de cours que les autres. On n’a pas de places à l’hôpital ? Ceux qui ont les moyens voyagent pour aller se soigner ailleurs. On n’a pas assez d’infrastructures pour rouler normalement sur les routes ? On se lève à 3 heures du matin. À chaque fois on arrive à s’adapter mais jusqu’à quand ? Il faut un vrai plan de développement de ce territoire, et il doit absolument faire l’évaluation chaque année. L’État doit mettre sa part et on doit exécuter ce plan jusqu’au bout.

MH : Quelles mesures allez-vous proposer au Sénat, pour résorber cette problématique de l’eau ?

SOO : On sait que la démographie augmente. On a une population très jeune qui va procréer donc les besoins vont augmenter. Pour moi la mesure phare qu’il faut mettre en oeuvre ici c’est la limitation des naissances. Dès l’école, on doit expliquer et sensibiliser les jeunes sur ce sujet. C’est la base de tout développement.

MH : Et sur le court terme ?

SOO : Aujourd’hui tout le monde a compris que les Mahorais sont résilients. Ailleurs je n’imagine pas la révolte qu’il y aurait eu si les gens étaient dans ces conditions. Mais il ne faut pas profiter de la résilience de notre popula-tion pour faire n’importe quoi. Il faut multiplier les usines de dessalement et les forages.

MH : Faites-vous partie des élus qui soutiennent le projet de loi Mayotte ou êtes vous contre ?

SOO : J’ai lu ce projet. Lorsque la première version a été envoyée, on était quelques parlementaires et élus locaux à dire qu’il y avait des choses à garder et d’autres à modifier. Je reste dans cette position. Tout n’est pas à jeter. Il y a des points que l’on doit reprendre notamment sur la conver-gence des droits. Mais à mon avis, il y a des termes juridiques qu’il faudrait peut-être revoir. À l’exemple des compétences régionales du territoire. On nous dit qu’on ne les a pas et pourtant on les exerce depuis longtemps. Mais on n’a pas les compensations, et il faut y remédier.

Il faut aussi clarifier le statut de Mayotte. Un rapport parlementaire indique que « Mayotte est une collectivité gérée comme un département » . Ce n’est pas clair et

ça peut nous porter préjudice. Je demande à ce que l’on clarifie les choses parce que le débat n’est pas tranché.

MH : Quelle sera votre stratégie pour vous faire entendre par le gou-vernement ?

SOO : En tant que sénateur je ne fuirai pas le troisième pouvoir qui est la presse. Pourtant on ne l’a pas assez utilisé. J’irai voir les médias, j’organiserai des conférences de presse, je demanderai aux gens de venir ici. Le défaut que nous avons eu pendant des années, c’est qu’on a tou-jours considéré les journalistes comme des ennemis parce que vous nous posez des questions dérangeantes, alors que vous êtes dans votre rôle. En réalité, vous devez être nos alliés pour pouvoir dire les choses. Je compte beaucoup sur les médias pour me faire entendre à Mayotte mais également au niveau national.

MH : Vous êtes également proche du mouvement macroniste. Est-ce un avantage ou un inconvénient sachant qu’au Sénat ce sont les Ré-publicains qui sont majoritaires.

SOO : Je suis macroniste mais je ne suis pas Renaissance. Je préfère m’adresser à Dieu plutôt qu’à ses saints. Je vais m’inscrire dans un groupe où j’aurai un temps de parole, où on me confiera des responsabilités. Avec l’expérience que j’ai, on ne va pas me faire tourner la tête. Je sais ce que je veux. Je suis un homme libre, si je dois m’exprimer ou m’opposer je le ferai. Le président de la République est un ami, mais il faut aussi dire la vérité aux amis pour que l’amitié dure plus longtemps.

MH : Savez-vous déjà dans quel groupe vous allez siéger ?

SOO : J’ai eu plusieurs propositions, mais je préfère être sur place pour discuter avec les uns et les autres. La question que je poserai à tous ces groupes, c’est : quelle place pour Mayotte ? C’est ma priorité.

MH : Vous souhaitez également intégrer la commission des finances, pour quelle raison ?

SOO : L’argent est la base de tout. Mayotte a été sous-dotée depuis long-temps. On voit aujourd’hui les conséquences de ce sous-investissement. Dans le projet du budget 2024 du gouvernement, il est dit qu’il faut faire des économies d’à peu près 14 milliards d’euros. Je veux m’assurer que ça ne sera pas au détriment des petits comme nous.

MH : Vous devez démissionner de vos fonctions de maire de Dzaoud-zi-Labattoir et de président de la communauté des communes de Pe-tite-Terre. Qui va prendre votre place ?

SOO : Lorsqu’une maire part, c’est le premier adjoint qui prend sa place. Lorsque le président de l’intercommunalité part, c’est le premier viceprésident qui le remplace. Je reste dans cette logique.

15 • Mayotte Hebdo • N°1059 • 29/09/20 23
« LA CRISE DE L’EAU EST UN NAUFRAGE COLLECTIF »

CRISE DE L’EAU : LES RETENUES COLLINAIRES ANNONCÉES

VIDES « FIN OCTOBRE »

Le retour de Philippe Vigier, le ministre délégué aux Outre-mer, ces mercredi et jeudi, a encore pour thème la crise de l’eau que subit Mayotte. Annonçant « un mois d’octobre compliqué », il compte sur les travaux en cours sur les fuites, les rivières et les forages pour assurer une production de « 20.000 m3 par jour » en novembre, dès que les retenues de Dzoumogné et Combani seront entièrement vides. Le passage à une alimentation en eau réduite à trente heures par semaine (contre soixante actuellement) a été évoqué rapidement et pourrait intervenir durant le mois d’octobre.

16 • Mayotte Hebdo • N°1059 • 29/09/20 23
Alexis Duclos

« Franchement, le mois d’octobre va être compliqué », a admis Philippe Vigier, devant le comité de la ressource en eau, ce mercredi après-midi. Alors qu’il a salué « la résilience des Mahorais » à plusieurs reprises, le ministre délégué aux Outre-mer voulait faire preuve de « transparence » en invitant exceptionnellement la presse à l’une de ces réunions où les institutions (préfecture, Agence régionale de santé, syndicat des Eaux de Mayotte, SMAE, Dealm, Météo France) font le point régulièrement sur la crise de l’eau et y prennent les décisions comme les coupures d’eau supplémentaires. Le matin-même, il avait rencontré des bénéficiaires de la distribution gratuite de bouteilles d’eau dans le quartier M’gombani, à Mamoudzou. Alors qu’il y a 51.000 personnes vulnérables recensées auprès des CCAS (centre communal d’action sociale) de l’île, leur nombre pourrait « être élargi à 80.000 », a annoncé le ministre. Des commandes ont été faites pour assurer un ravitaillement hebdomadaire des foyers. « J’ai promis aux habitants qu’il n’y aurait pas de rupture », a-t-il poursuivi.

Des trous, toujours des petits trous

Lors de la réunion du comité, le niveau actuel des retenues collinaires à été rappelé. Celle de Dzoumogné est à 7,5% et Combani à 16%. Avec une consommation journalière de 27.000 m3, leur vidange complète est prévue « fin octobre », soit à quelques semaines de la saison des pluies annoncée comme « normale ». Un délai qui impose des alternatives pour la production d’eau potable que le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, souhaiterait voir « à 20.000 m3/jour » en novembre, tandis qu’en attendant, il a été rapidement évoqué un passage à trente heures d’eau par semaine, contre soixante en ce moment. Ni de date ni de planning (2×15 heures ? 3×10 heures ?) n’ont été donnés. « Beaucoup de travaux sont en cours, il y a 35 millions d’euros, on fait des forages, on cherche les fuites. Et tout cela, ce sont des milliers de mètres-cube complémentaires qu’on aura d’ici la fin de l’année », a confirmé le ministre.

Il y a d’abord le prélèvement en rivière, qui représente 50% de la production à Mayotte (30% pour les retenues). Cellesci ont moins de débit du fait de la sécheresse, mais 600 m3 supplémentaires venant de celle de la rivière de Soulou sont prévus « à la fin octobre » et iront en direction de l’unité de potabilisation de Miréréni (Chirongui). Les recherches de fuite sont faites quotidiennement afin de faire des travaux d’urgence. Le directeur général des services du syndicat des Eaux de Mayotte, Ibrahim Aboubacar, indique que «

75% de la production est assurée en temps normal ». Avec le système de coupures de 48 heures en Grande-Terre et les coupures nocturnes de Petite-Terre, ce taux a baissé à 65% en raison du réseau dégradé. Ainsi, lorsque la production quotidienne atteint 27.000 m3, 15.500 autres prennent littéralement la fuite. « On a un programme de six millions d’euros, c’est énorme », a rappelé Philippe Vigier.

Ô forages, ô derniers espoirs

Le ministre a également insisté sur les forages. Avec bien des années de retard, la sixième campagne a commencé le lundi 4 septembre à Coconi. L’eau trouvée à 140 mètres de profondeur pourrait être injectée dans le réseau à la minovembre. Ce sont 500m3/jour qui sont attendus. Pareil à Bandrélé, où des travaux d’urgence cette fois, avec de l’eau à 75 mètres, ont lieu. Les deux forages ont bénéficié d’un coup de pouce pour les analyses de l’eau en métropole, puisqu’elles ont pu être faites en priorité. Un troisième forage, d’urgence là aussi, devrait rapidement suivre une nouvelle fois à Coconi.

À Pamandzi, l’unité de dessalement, où le ministre s’est rendu en fin de journée, est actuellement en travaux pour passer d’une production de 3.500 m3 pour les bons jours à 4.700m3 début décembre. Des travaux d’interconnexion permettront d’envoyer le surplus en Grande-Terre (actuellement seule Grande-Terre peut envoyer de l’eau sur l’autre île).

Jimawéni, c’est fini

C’était l’un des projets phares du ministre il y a trois semaines, sur le site de Jimawéni, au sud de Sada, un osmoseur capable de dessaliniser l’eau de mer d’une capacité de 1.000 m3 par jour devait voir le jour. Il n’en sera rien. Le sujet a été abordé en réunion du comité, le coût (passé de quatre à huit, puis à douze ou treize millions d’euros) et « les incertitudes » sur les résultats font que le projet tombe à l’eau. Le président du syndicat, Fahardine Ahamada, acquiesce. Il a alerté le ministre sur les difficultés du projet et demandé à ce que les crédits alloués soient basculés sur d’autres projets.

Pour le directeur général du syndicat, le site reste cependant candidat à l’installation d’une autre usine de dessalement de 10.000 m3/jour qui viendra en complément de celle d’Ironi Bé, de la même capacité et annoncée « fin 2024 » n

17 • Mayotte Hebdo • N°1059 • 29/09/20 23

UNE ÎLE EN TRAVAUX

CARIBUS : AVEC LE PÔLE D’ÉCHANGE MULTIMODAL, UNE NOUVELLE ÉTAPE DE FRANCHIE

CE LUNDI MATIN, SE DÉROULAIT L’INAUGURATION DU PÔLE D’ÉCHANGE MULTIMODAL DE PASSAMAÏNTY. APRÈS UNE POSE DE PREMIÈRE PIERRE EN FÉVRIER 2022, LA FINALISATION DE CE PARKING RELAIS MARQUE UNE ÉTAPE IMPORTANTE DANS LA RÉALISATION DU PROJET CARIBUS, PORTÉ PAR LA COMMUNAUTÉ D’AGGLOMÉRATION DEMBÉNI – MAMOUDZOU. « UN MOMENT HISTORIQUE », COMME L’A SOULIGNÉ LE PRÉSIDENT DE LA CADEMA, RACHADI SAINDOU.

Le projet Caribus, initié dans les années 2010 par la ville de Mamoudzou, puis transféré à la communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou (Cadema), continue de progresser tant dans la zone sud qu’au nord du chef-lieu. Comme le souligne le président de la Cadema, Rachadi Saindou, « un moment historique » pour le projet a eu lieu ce lundi matin, celui de l’inauguration en grande pompe du pôle d’échange multimodal à Passamaïnty. La création de ce parking relais au sud de 250 places marque l’avancement du projet et « le développement du territoire qui bénéficiera à terme, d’une offre de transport performante à l’image du dynamisme de notre agglomération », réaffirme le président. La mise en service partielle du réseau est prévue au début de l’année prochaine et la mise en service totale de l'ensemble des lignes en 2027. Le montant de la première tranche de travaux s’élève à 86 millions d’euros, financé par l’Europe, l’État, le conseil départemental de Mayotte et la Cadema.

18 • Mayotte Hebdo • N°1059 • 29/09/20 23
Alexis Duclos Une centaine de personnes a voulu en savoir plus sur les ambitions de la municipalité sur le terre-plein de M’tsapéré.

UNE MOBILITÉ FACILITÉE

Au sein de ce pôle d’échange multimodal, se croiseront, à l’avenir, bus, taxis, vélos et piétons. Pour le maire de Mamoudzou, Ambilwahedou Soumaïla, cette inauguration symbolise « une étape cruciale de ce projet structurant ». L’enjeu de la mobilité à Mayotte est essentiel et pouvoir circuler plus facilement une réelle attente des automobilistes. « On améliorera la mobilité dans notre île, si on est capable de remplacer la voiture individuelle par du transport collectif », admet Thierry Suquet, préfet de Mayotte. D’un montant global de 245 millions d’euros, Caribus est un projet qui « intègre les spécificités de notre territoire et ses contraintes », comme l’explique le personnel pour se rendre au travail, selon l’édile de Mamoudzou. Outre le fait d’améliorer les conditions de circulation, « ce projet remédiera à un certain nombre de problèmes routiers et répondra notamment aux enjeux de sécurité publique », ajoute le maire. En complètement de l’aspect sécuritaire, le projet tient compte de son impact sur l’environnement, avec la plantation de 1.000 arbres et l’aménagement de 4,5 hectares d’espaces verts, « pour intégrer ce réseau durablement », note Rachadi Saindou.

QUATRE LIGNES DE BUS

Après un temps de discours en présence notamment d’élus et partenaires et une fois la plaque inaugurale dévoilée, la place était faite à la visite en navette sur la portion de route entre le pôle d’échange multimodal et le rond-point du Baobab. Sur le parcours, comme de nombreux usagers de la route ont pu le constater, la future passerelle métallique de M’tsapéré est en cours d’assemblage. Cet ouvrage s’adressant aux piétons et vélos, nécessitera neuf semaines de montage. A terme, les derniers giratoires encore existants entre Passamaïnty et le carrefour Baobab, n’existeront plus et seront remplacés par des feux tricolores. Prochainement, la circulation des véhicules devrait basculer sur la voie Caribus, afin de permettre la réalisation de travaux de réseaux. Avec l’objectif de réduire le nombre de véhicules en circulation et ainsi améliorer le quotidien des automobilistes, la globalité du projet compte quatre lignes. La Ligne 1, de Hajangua au Carrefour (Hauts-Vallons) est d’ores et déjà fonctionnelle. En effet, sans attendre la complète finalisation des voies dédiées aux bus, des navettes gratuites avaient été mises en place dès décembre 2022, notamment pour faire face aux embouteillages et elle « répond à un réel besoin des habitants », note Rachadi Saindou. Au cours de la première circulation alternée à Mamoudzou, cette ligne avait comptabilisé plus de 17.000 passagers. La ligne 2 est quant à elle effective depuis mai 2023, tout comme la ligne 3. La prochaine ligne Passamaïnty – Vahibé devrait être mise en service « dans les meilleurs délais »

DES NAVETTES FLUVIALES EN COMPLÉMENT

AVEC LA VOLONTÉ DE DÉVELOPPER LE TRANSPORT MARITIME EN PARALLÈLE DU CARIBUS, LA CADEMA S’EST LANCÉE DANS LE PROJET DE CRÉATION D’UNE LIGNE MARITIME. CE PROJET PERMETTRAIT AINSI DE PROPOSER UNE SOLUTION DE TRANSPORT ALTERNATIVE. AINSI, « CES NAVETTES DE 150 PLACES CHACUNE VONT DESSERVIR TROIS ARRÊTS, ILONI, MAMOUDZOU ET HAMAHA », A EXPLIQUÉ RACHADI SAINDOU LORS DE SON DISCOURS. POUR SE FAIRE, UN PONTON DOIT ÊTRE CRÉÉ À ILONI. CE MARCHÉ EST EN FACE D’ATTRIBUTION ET SERA OPÉRATIONNEL MI-2024.

DES GÉNÉRATEURS ATMOSPHÉRIQUES SUR LA CADEMA

ÉGALEMENT LORS DE SON DISCOURS, LE PRÉSIDENT DE LA CADEMA, RACHADI SAINDOU A ANNONCÉ LA MISE EN PLACE DE GÉNÉRATEURS ATMOSPHÉRIQUES SUR LE TERRITOIRE DE L’INTERCOMMUNALITÉ. « IL EST URGENT DE METTRE EN PLACE DES SOLUTIONS À UN COÛT ABORDABLE ET RESPECTUEUX DE L’ENVIRONNEMENT.

» LE PRÉSIDENT DE L’INTERCOMMUNALITÉ A DONC DÉCIDÉ DE DÉPLOYER, DANS LES TROIS MOIS, SUR L’ENSEMBLE DU TERRITOIRE DE LA CADEMA, « UN ENSEMBLE DE GÉNÉRATEURS ATMOSPHÉRIQUES D’EAU QUI AURONT LA CAPACITÉ DE FOURNIR 5.000 LITRES D’EAU POTABLE ». LA COMMUNAUTÉ D’AGGLOMÉRATION, EN PARTENARIAT AVEC L’ÉTAT ET LE CONSEIL DÉPARTEMENTAL, APPORTERA « UNE PREMIÈRE SOLUTION CONCRÈTE » À LA POPULATION.

19 • Mayotte Hebdo • N°1059 • 29/09/20 23

LISEZ

MAYOTTE « Ô MIROIR AUX

ALOUETTES, J’AI PEUR DE TON ÉCLAT CAPTIEUX » (P. 16)

ABDOU SALAM BACO

AGRÉGÉ DE LETTRES MODERNES ET DOCTEUR EN LITTÉRATURES FRANCOPHONES, CHRISTOPHE COSKER EST L’AUTEUR DE NOMBREUX OUVRAGES DE RÉFÉRENCE SUR LA LITTÉRATURE DE L’ÎLE AUX PARFUMS, NOTAMMENT UNE PETITE HISTOIRE DES LETTRES FRANCOPHONES À MAYOTTE (2015) DONT IL REPREND, APPROFONDIT ET ACTUALISE, DANS CETTE CHRONIQUE LITTÉRAIRE, LA MATIÈRE.

La première nouvelle de La Belle du jour (1996) s’intitule « Et Saint-Denis m’accueillera » . Saint-Denis, c’est SaintDenis de La Réunion, autre île française dans l’océan Indien, de l’autre côté de Madagascar. C’est une île qui fait rêver à Mayotte où elle semble un chez soi en mieux, une île plus développée, une île aussi où, si l’on est seul, on peut avoir accès à l’aide sociale. Le titre prend donc la forme d’une prophétie, comme l’indique l’usage du futur. Celui qui la prononce y croit et il ne saurait en être pour lui autrement. Quid de la réalité ?

Le cliché de l’île-sœur est rapidement ruiné : « Ils inventaient des fables à la louange du comportement amène des

Réunionnais, qui les traitaient pourtant, avec un peu de mépris de ‘band’comoriens’. » (p. 11). C’est dans ce contexte que Koussou se retrouve à La Réunion. Il a quitté sa fiancée Anissa et son métier de directeur d’école primaire pour réussir à La Réunion. Il est d’abord hébergé par un cousin, mais l’ambiance de vie avec le couple se révèle rapidement détestable et il doit partir. C’est ainsi qu’il va de désillusion en désillusion :

« Koussou avait un cousin dans la belle cité de Saint-Denis ; c’est tout naturel[lement] qu’il choisit cette ville comme point de chute pour son exil volontaire. Mais à peine était-il arrivé qu’il regrettait déjà la chaude ambiance

20 • Mayotte Hebdo • N°1059 • 29/09/20 23
Abdou Baco Mambo, La Mission civilisatrice, Paris, Menaibuc, 2011, p. 54.
LITTÉRATURE

de sa brousse natale. Tout lui paraissait ‘froid’ dans cette ville, même les gens dans les rues. Lui qui avait pour coutume de saluer avec respect toute personne ayant vu le jour avant lui, se heurtait ici à des regards étonnés et dédaigneux. » (p. 12) On comprend ensuite que le départ à La Réunion est aussi lié à un conflit d’ordre professionnel. Koussou intègre bientôt un programme de formation qui se révèle une vaste fumisterie. En effet, la nouvelle ne se veut pas seulement une morale abstraite, mais la critique d’un système jugé, pour le moins, imparfait. Il s’agit, en l’occurrence, de l’AFOI : Agence pour l’insertion des travailleurs français dans l’océan Indien. Il rencontre aussi Roland, un Réunionnais désinvolte au goût prononcé pour les femmes et la fête. C’est d’ailleurs l’occasion d’une mise au point sur l’écart entre la mentalité réunionnaise et la mentalité mahoraise, en tout cas telles qu’Abdou Salam Baco les entend :

« Roland n’était pas peu fier d’être Réunionnais, et de Saint-Denis surtout. Lui, le citadin de la capitale, il se gaussait du fait que parmi ses compatriotes, on comptait des personnages aussi illustres que le poète Jean Albany, le pilote Roland Garros, ou encore un certain Raymond Barre. Par contre, en tant qu’îlien, il aimait moins qu’on lui parlât de gens comme Toussaint-Louverture ‘ce vieux couillon d’esclave’ comme il l’appelait, qui avait osé brandir le drapeau de la révolte contre les bienfaiteurs de l’humanité. ‘Non mais ! Il fallait être vraiment stupide pour croire un instant que l’on pouvait renverser l’ordre établi par la Providence. » (p. 19-20)

Le panthéon de Roland n’est pas celui de Koussou. Celui du premier est officiel et national. Il célèbre comme gloires les enfants du pays : Albany, Garros et Barre. Le panthéon de Koussou est critique et panafricain : Cheikh Anta Diop, Frantz Fanon, Malcolm X et N’krumah. Les deux camarades s’opposent sur la valeur de Toussaint-Louverture (1743-1803), figure anticoloniale d’Haïti. L’un y voit un personnage négatif, quelqu’un vraisemblablement voué

à l’échec pour s’attaquer à plus fort que soi. Roland est un personnage soumis à la providence métropolitaine qui régit encore sa vie. À l’inverse, Koussous se révolte, peut-être pas entièrement contre l’ordre colonial, mais en tout cas contre les injustices de l’ordre colonial.

Il finit donc par claquer la porte de l’institution dans laquelle il estime perdre son temps : « Nous n’avons plus rien à nous dire, répliqua Koussou en quittant son siège ; et avant de sortir il ajouta : ‘Faites ce que bon vous semble avec vos autres pensionnaires, mais pour ce qui me concerne, je cesse dès cet instant d’être une vache à lait pour vous ; et il va falloir m’attacher au tronc d’un arbre si vous ne voulez pas que je parte sans rembourser ce que vous me devez. » (p. 24-25)

Après cette altercation, lui revient en mémoire une autre discorde avec un mzungu voulant couper la file de Mahorais et passer devant. Après trois ans passés à La Réunion, Koussou n’a rien obtenu. Son sort ne s’est pas amélioré et il perd Anissa. Dès lors, la nouvelle en particulier et le recueil en général résonnent de l’avertissement de premiers mots à méditer :

« Cette année-là, toute une flopée de Ma[h]orais avait débarqué à La Réunion. Un record. C’était le début de l’époque où la grande sœur, avec ses charmes imaginaires ou réels, exerçait sur les Ma[h]orais une attirance aussi dangereuse et illusoire qu’un chant de sirène. D’honorables gens abandonnaient travail, famille, conjoint, pour se rendre à La Réunion, ce joyau qui ne pouvait qu’offrir ce qu’il y a de meilleur au monde. C’était véritablement ‘Voir La Réunion et mourir’. C’est que ceux qui y étaient avant eux, quand bien même ils auraient été brûlés comme des mouches sur une lampe par la vie qu’ils y menaient, rentraient au bercail gonflés de vanité. » (p. 11)

*

21 • Mayotte Hebdo • N°1059 • 29/09/20 23

DIRECTIVE 2014/24/UE

Section I : Pouvoir adjudicateur

I.1) NOM ET ADRESSES

Communauté d'Agglomération de Dembéni-Mamoudzou (976), Hôtel de Ville de Mamoudzou, BP 01 - Rue du Commerce, 97600

Mamoudzou, FRANCE. Tél. : +33 269639100. Courriel : bm.ahmed@ cadema.yt. Code NUTS : FR. Adresse(s) internet : Adresse principale :https://www. marches-securises.fr

Adresse du profil d'acheteur : https:// www.marches-securises.fr

I.2) PROCÉDURE CONJOINTE

Le marché est attribué par une centrale d'achat

I.3) COMMUNICATION

Les documents du marché sont disponibles gratuitement en accès direct non restreint et complet : https://www.marches-securises.fr

Adresse à laquelle des informations complémentaires peuvent être obtenues : Point(s) de contact susmentionné(s). Adresse à laquelle les offres ou demandes de participation doivent être envoyées : Par voie électronique à l'adresse : https://www.marches-securises.fr

La communication électronique requiert l'utilisation d'outils et de dispositifs qui ne sont pas généralement disponibles et un accès direct non restreint et complet à ces outils et dispositifs est possible gratuitement à cette adresse internet (URL) : https://www.marchessecurises.fr

I.4) TYPE DE POUVOIR

ADJUDICATEUR

Organisme de droit public

I.5) ACTIVITÉ PRINCIPALE

Services généraux des administrations publiques Section II : Objet

II.1) ÉTENDUE DU MARCHÉ

II.1.1) Intitulé : Marché relatif à des

missions de prévention et de sécurité

II.1.2) Code CPV principal

79417000

II.1.3) Type de marché : Services

II.1.4) Description succincte

La présente consultation concerne des missions de prévention et de sécurité à bord des véhicules de transport en commun, d'escortes et d'accompagnement et de sécurisation des pôles d'échanges multimodales.

II.1.5) Valeur totale estimée

II.1.6) Informations sur les lots Division en lots : non

II.2) DESCRIPTION

II.2.2) Code(s) CPV additionnel(s)

79417000

II.2.3) Lieu d'exécution

Code NUTS : FR

Lieu principal d'exécution : Sur l'ensemble de la Territoire de la Cadema

II.2.4) Description des prestations Services de conseil en matière de sécurité

II.2.5) Critères d'attribution

Prix : 40%

Qualité

Prix de Prestation : 40%

Valeur Technique : 60%

II.2.6) Valeur estimée

II.2.7) Durée du marché, de l'accordcadre ou du système d'acquisition dynamique

Durée en mois : 36

Ce marché peut faire l'objet d'une reconduction : oui

Description des modalités ou du calendrier des reconductions : L La durée de chaque période de reconduction est de 12 mois.

La durée maximale du contrat, toutes périodes confondues, est de 1 an et 36 mois.

II.2.9) Informations sur les limites concernant le nombre de candidats invités à participer

II.2.10) Variantes

Des variantes seront prises en considération : non

II.2.11) Informations sur les options Options : non

II.2.12) Informations sur les catalogues électroniques

II.2.13) Information sur les fonds de l'Union européenne

Le contrat s'inscrit dans un projet/

Abonnez-vous gratuitement à

programme financé par des fonds de l'Union européenne : non

II.2.14) Informations complémentaires

Les délais d'exécution ou de livraison des prestations sont fixés à chaque bon de commande conformément aux stipulations des pièces de l'accord-cadre.

Section III : Renseignements d'ordre juridique, économique, financier et technique

III.1) CONDITIONS DE PARTICIPATION

III.1.1) Habilitation à exercer

l'activité professionnelle, y compris exigences relatives à l'inscription au registre du commerce ou de la profession

III.1.2) Capacité économique et financière

III.1.3) Capacité technique et professionnelle

III.1.5) Informations sur les marchés réservés

III.2) CONDITIONS LIÉES AU MARCHÉ

III.2.1) Informations relatives à la profession

III.2.2) Conditions particulières d'exécution

III.2.3) Informations sur les membres du personnel responsables de l'exécution du marché

III.2.4) Marché éligible au MPS

La transmission et la vérification des documents de candidatures peut être effectuée par le dispositif Marché public simplifié sur présentation du numéro de SIRET : non

Section IV : Procédure

IV.1) DESCRIPTION

IV.1.1) Type de procédure

Procédure ouverte

IV.1.3) Information sur l'accordcadre ou le système d'acquisition dynamique

IV.1.4) Informations sur la réduction du nombre de solutions ou d'offres durant la négociation ou le dialogue

IV.1.5) Information sur la négociation

IV.1.6) Enchère électronique

IV.1.8) Marché couvert par l'accord sur les marchés publics (AMP) : oui

IV.2) RENSEIGNEMENTS

D'ORDRE ADMINISTRATIF

IV.2.1) Publication(s) antérieure(s) relatives à la présente procédure

IV.2.2) Date limite de réception des offres ou des demandes de participation : Vendredi 03 novembre 2023 - 12:00

IV.2.3) Date d'envoi des invitations à soumissionner ou à participer aux candidats sélectionnés

IV.2.4) Langue(s) pouvant être utilisée(s) dans l'offre ou la demande de participation : français.

IV.2.6) Délai minimal pendant lequel le soumissionnaire est tenu de maintenir son offre

Durée en mois : 6 (à compter de la date limite de réception des offres).

IV.2.7) Modalités d'ouverture des offres

Date : vendredi 03 novembre 202312:00

Lieu : La Cadema.

Section VI : Renseignements complémentaires

VI.1) RENOUVELLEMENT

Il s'agit d'un marché renouvelable : oui Calendrier prévisionnel de publication des prochains avis :

L'accord-cadre est conclu pour une période initiale de 1 an.

VI.2) INFORMATIONS SUR LES ÉCHANGES ÉLECTRONIQUES

La commande en ligne sera utilisée

VI.3) INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

VI.4) PROCÉDURES DE RECOURS

VI.4.1) Instance chargée des procédures de recours

Le Greffier du Tribunal Administratif de Mamoudzou Jardin les Haut du Collège , 97600 Mamoudzou FRANCE.

VI.4.2) Organe chargé des procédures de médiation LeTribunal Administratif de Mamoudzou Jardin les Haut du Collège , 97600 Mamoudzou FRANCE.

VI.4.3) Introduction des recours

VI.4.4) Service auprès duquel des renseignements peuvent être obtenus concernant l'introduction des recours

VI.5) DATE D'ENVOI DU PRÉSENT AVIS

20 septembre 2023

RECHERCHE UN/UNE GESTIONNAIRE DE PAIE

Cabinet d’expertise comptable, recherche un/une gestionnaire de paie. Vous effectuerez le recueil et le traitement des informations sur les salariés. Vous établirez la paie, traiterez les éléments destinés aux organismes extérieurs. Vous avez des connaissances sur la législation sociale en général et des règles spécifiques à Mayotte.

Vous avez un DUT gestion des entreprises et des administrations ou un BTS comptabilité et gestion des organisations.

- Lieu de travail : MAMOUDZOU

- Type de contrat : CDD/CDI selon profil

- Salaire : à convenir selon profil

- Formation : Bac+2 ou équivalent Comptabilité Exigé ou DUT gestion des entreprises

- Maîtrise des logiciels spécifiques de paie (quadrapaie apprécié)

mail : henri@cabinet-moi.com Poste à pourvoir rapidement

22 • Mayotte Hebdo • N°1059 • 29/09/20 23
Envoyez CV + lettre de motivation par
MOI
AVIS DE MARCHÉ - SERVICES
Mayotte hebdo

DIRECTIVE 2014/24/UE

Section I : Pouvoir adjudicateur

I.1) NOM ET ADRESSES

Communauté d'Agglomération de Dembéni-Mamoudzou (976), Contact : Monsieur Le Président

Rachadi SAINDOU, Hôtel de Ville de Mamoudzou, BP 01 - Rue du Commerce, 97600 Mamoudzou, FRANCE. Tél. : +33 269639100. Courriel : bm.ahmed@cadema.yt.

Code NUTS : FR.

Adresse(s) internet : Adresse principale :https://www. marches-securises.fr

Adresse du profil d'acheteur : https:// www.marches-securises.fr

I.2) PROCÉDURE CONJOINTE

Le marché est attribué par une centrale d'achat

I.3) COMMUNICATION

Les documents du marché sont disponibles gratuitement en accès direct non restreint et complet : https:// www.marches-securises.fr

Adresse à laquelle des informations complémentaires peuvent être obtenues :

Point(s) de contact susmentionné(s).

Adresse à laquelle les offres ou demandes de participation doivent être envoyées : Par voie électronique à l'adresse : https://www.marches-securises.fr

La communication électronique requiert l'utilisation d'outils et de dispositifs qui ne sont pas généralement disponibles et un accès direct non restreint et complet à ces outils et dispositifs est possible gratuitement à cette adresse internet (URL) : https://www.marchessecurises.fr

I.4) TYPE DE POUVOIR ADJUDICATEUR

Organisme de droit public

I.5) ACTIVITÉ PRINCIPALE

Services généraux des administrations publiques

Section II : Objet

II.1) ÉTENDUE DU MARCHÉ

II.1.1) Intitulé : CONCEPTION ET FOURNITURE DE 5 VEDETTES MARITIMES ET DE LEUR EXPLOITATIONS SOUS APPEL D’OFFRE UNIQUE

II.1.2) Code CPV principal : 60600000

II.1.3) Type de marché : Services

II.1.4) Description succincte

La CADEMA souhaite mettre en place un transport public maritime de passagers entre Iloni et Mamoudzou afin de décongestionner le réseau routier.

II.1.5) Valeur totale estimée

II.1.6) Informations sur les lots

Division en lots : non

II.2) DESCRIPTION

II.2.2) Code(s) CPV additionnel(s) 60600000

II.2.3) Lieu d'exécution Code NUTS : FR

Lieu principal d'exécution : Sur l'ensemble du territoire de la Cadema

II.2.4) Description des prestations Conception et fourniture de 5 navires pour le transport public de passagers

II.2.5) Critères d'attribution Prix : 40%

Qualité

Prix de Prestation : 40%

Valeur technique : 50%

Qualification et expérience de l'équipe : 10%

II.2.6) Valeur estimée

II.2.7) Durée du marché, de l'accord-cadre ou du système d'acquisition dynamique

Durée en mois : 15

Ce marché peut faire l'objet d'une reconduction : non

II.2.9) Informations sur les limites concernant le nombre de candidats invités à participer

II.2.10) Variantes

Des variantes seront prises en considération : non

II.2.11) Informations sur les options Options : non

II.2.12) Informations sur les catalogues électroniques Les offres doivent être présentées sous la forme de catalogues électroniques ou inclure un catalogue électronique : non

II.2.13) Information sur les fonds de l'Union européenne

Le contrat s'inscrit dans un projet/ programme financé par des fonds de l'Union européenne : non

II.2.14) Informations complémentaires

Section III : Renseignements d'ordre juridique, économique, financier et technique

III.1) CONDITIONS DE PARTICIPATION

III.1.1) Habilitation à exercer l'activité professionnelle, y compris exigences relatives à l'inscription au registre du commerce ou de la profession

III.1.2) Capacité économique et financière

III.1.3) Capacité technique et professionnelle

III.1.5) Informations sur les marchés réservés

III.2) CONDITIONS LIÉES AU MARCHÉ

III.2.1) Informations relatives à la profession

III.2.2) Conditions particulières d'exécution

III.2.3) Informations sur les membres du personnel responsables de l'exécution du marché

III.2.4) Marché éligible au MPS

La transmission et la vérification des documents de candidatures peut être effectuée par le dispositif Marché public simplifié sur présentation du numéro de SIRET : non Section IV : Procédure

IV.1) DESCRIPTION

IV.1.1) Type de procédure Procédure ouverte

IV.1.3) Information sur l'accordcadre ou le système d'acquisition dynamique

IV.1.4) Informations sur la réduction du nombre de solutions ou d'offres durant la négociation ou le dialogue

IV.1.5) Information sur la négociation

IV.1.6) Enchère électronique Une enchère électronique sera effectuée : non

IV.1.8) Marché couvert par l'accord sur les marchés publics (AMP) : oui

IV.2) RENSEIGNEMENTS

D'ORDRE ADMINISTRATIF

IV.2.1) Publication(s) antérieure(s)

relatives à la présente procédure Référence de l'avis au JO : 2023/ S092-282020

IV.2.2) Date limite de réception des offres ou des demandes de participation : Vendredi 10 novembre 2023 - 12:00

IV.2.3) Date d'envoi des invitations à soumissionner ou à participer aux candidats sélectionnés

IV.2.4) Langue(s) pouvant être utilisée(s) dans l'offre ou la demande de participation : français.

IV.2.6) Délai minimal pendant lequel le soumissionnaire est tenu de maintenir son offre Durée en mois : 180 (à compter de la date limite de réception des offres).

IV.2.7) Modalités d'ouverture des offres

Date : vendredi 10 novembre 2023 - 12:00

Lieu : La Cadema. Section VI : Renseignements complémentaires

VI.1) RENOUVELLEMENT

Il s'agit d'un marché renouvelable : non

VI.2) INFORMATIONS SUR LES ÉCHANGES ÉLECTRONIQUES

La commande en ligne sera utilisée

VI.3) INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

VI.4) PROCÉDURES DE RECOURS

VI.4.1) Instance chargée des procédures de recours Le Greffier du Tribunal Administratif de Mamoudzou Jardin les Haut du Collège , 97600 Mamoudzou FRANCE.

VI.4.2) Organe chargé des procédures de médiation LeTribunal Administratif de Mamoudzou Jardin les Haut du Collège , 97600 Mamoudzou FRANCE.

VI.4.3) Introduction des recours

VI.4.4) Service auprès duquel des renseignements peuvent être obtenus concernant l'introduction des recours

VI.5) DATE D'ENVOI DU PRÉSENT AVIS : 21 septembre 2023

Abonnez-vous gratuitement à Mayotte hebdo

23 • Mayotte Hebdo • N°1059 • 29/09/20 23
AVIS DE MARCHÉ - SERVICES

DIRECTIVE 2014/24/UE

Section I : Pouvoir adjudicateur

I.1) NOM ET ADRESSES

Ville de MTsangamouji (976), 1 place de la Mairie, 97600 M'tsangamouji, FRANCE. Tél. : +33 269621520. Fax : +33 269620021.

Courriel : dgs@ mairiedemtsangamouji.fr. Code

NUTS : FRY50.

Adresse(s) internet : Adresse principale :http://www. mairiedemtsangamouji.fr

Adresse du profil d'acheteur : https:// www.marches-securises.fr

I.2) PROCÉDURE CONJOINTE

I.3) COMMUNICATION

Les documents du marché sont disponibles gratuitement en accès direct non restreint et complet : https:// www.marches-securises.fr

Adresse à laquelle des informations complémentaires peuvent être obtenues :

Point(s) de contact susmentionné(s).

Adresse à laquelle les offres ou demandes de participation doivent être envoyées : Par voie électronique à l'adresse : https://www.marches-securises.fr

I.4) TYPE DE POUVOIR ADJUDICATEUR

Autorité régionale ou locale

I.5) ACTIVITÉ PRINCIPALE

Services généraux des administrations publiques

Section II : Objet

II.1) ÉTENDUE DU MARCHÉ

II.1.1) Intitulé : Préparation et livraison de repas pour les écoles élémentaires et maternelles équipé de réféctoire dans la commune de M'tsangamouji

II.1.2) Code CPV principal

55511000

II.1.3) Type de marché : Services

II.1.4) Description succincte

AVIS DE MARCHÉ - SERVICES

Préparation et livraison de repas en liaison froide pour les écoles de M'tsangamouji

II.1.5) Valeur totale estimée

Valeur estimée hors TVA : 370900 euros.

II.1.6) Informations sur les lots Division en lots : non_renseigne

II.2) DESCRIPTION

II.2.2) Code(s) CPV additionnel(s)

55511000

II.2.3) Lieu d'exécution

Code NUTS : FRY50

Lieu principal d'exécution :

- Ecole élémentaire M'tsangamouji 1

- Ecole élémentaire M'tsangamouji 2

- Ecole élémentaire M'tsangamouji 3

- Ecole meternelle M'tsangamouji centre

II.2.4) Description des prestations

Préparation et livraison de repas pour les écoles élémentaires et maternelles équipé de réféctoire dans la commune de M'tsangamouji

II.2.5) Critères d'attribution

Prix

II.2.6) Valeur estimée

Valeur hors TVA : 370900 euros

II.2.7) Durée du marché, de l'accord-cadre ou du système d'acquisition dynamique

Durée en mois : 12

Ce marché peut faire l'objet d'une reconduction : non

II.2.9) Informations sur les limites concernant le nombre de candidats invités à participer

II.2.10) Variantes

Des variantes seront prises en considération : non

II.2.11) Informations sur les options

Options : non

II.2.12) Informations sur les catalogues électroniques

II.2.13) Information sur les fonds de l'Union européenne

Le contrat s'inscrit dans un projet/ programme financé par des fonds de l'Union européenne : non

II.2.14) Informations complémentaires

Section III : Renseignements d'ordre juridique, économique, financier et technique

III.1) CONDITIONS DE PARTICIPATION

III.1.1) Habilitation à exercer l'activité professionnelle, y compris

exigences relatives à l'inscription au registre du commerce ou de la profession

III.1.2) Capacité économique et financière

Critères de sélection tels que mentionnés dans les documents de la consultation

III.1.3) Capacité technique et professionnelle

Critères de sélection tels que mentionnés dans les documents de la consultation

III.1.5) Informations sur les marchés réservés Marché réservé : non

III.2) CONDITIONS LIÉES AU MARCHÉ

III.2.1) Informations relatives à la profession

La prestation est réservée à une profession particulière Références des dispositions législatives, réglementaires ou administratives applicables : Avoir une autorisation auprès de la DAAF de Mayotte pour la confection et livraison de repas pour les écoles

III.2.2) Conditions particulières d'exécution

III.2.3) Informations sur les membres du personnel responsables de l'exécution du marché

III.2.4) Marché éligible au MPS

La transmission et la vérification des documents de candidatures peut être effectuée par le dispositif Marché public simplifié sur présentation du numéro de SIRET : non Section IV : Procédure

IV.1) DESCRIPTION

IV.1.1) Type de procédure Procédure ouverte

IV.1.3) Information sur l'accordcadre ou le système d'acquisition dynamique L'avis concerne l'établissement d'un accord-cadre

Accord-cadre avec un seul opérateur

IV.1.4) Informations sur la réduction du nombre de solutions ou d'offres durant la négociation ou le dialogue

IV.1.5) Information sur la négociation

IV.1.6) Enchère électronique

Une enchère électronique sera effectuée : non

IV.1.8) Marché couvert par l'accord sur les marchés publics (AMP) : oui

IV.2) RENSEIGNEMENTS

D'ORDRE ADMINISTRATIF

IV.2.1) Publication(s) antérieure(s) relatives à la présente procédure

IV.2.2) Date limite de réception des offres ou des demandes de participation : Jeudi 02 novembre 2023 - 12:00

IV.2.3) Date d'envoi des invitations à soumissionner ou à participer aux candidats sélectionnés

IV.2.4) Langue(s) pouvant être utilisée(s) dans l'offre ou la demande de participation : Français.

IV.2.6) Délai minimal pendant lequel le soumissionnaire est tenu de maintenir son offre

Durée en mois : 4 (à compter de la date limite de réception des offres).

IV.2.7) Modalités d'ouverture des offres

Date : samedi 04 novembre 202316:00

Section VI : Renseignements complémentaires

VI.1) RENOUVELLEMENT

Il s'agit d'un marché renouvelable : oui Calendrier prévisionnel de publication des prochains avis : Octobre 2024

VI.2) INFORMATIONS SUR LES ÉCHANGES ÉLECTRONIQUES

Le paiement en ligne sera utilisé

VI.3) INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

VI.4) PROCÉDURES DE RECOURS

VI.4.1) Instance chargée des procédures de recours

Tribunal administratif de Mayotte

Les Hauts du Jardin du Collège (rue de l'internat) , 97600 Mamoudzou FRANCE. Tél. +33 269611856. E-mail : greffe.ta-mayotte@juradm.fr. Fax +33 269611862. Adresse internet : http://mayotte.tribunal-administratif.fr/.

VI.4.2) Organe chargé des procédures de médiation

VI.4.3) Introduction des recours 10 jours à compter de la notification

VI.4.4) Service auprès duquel des renseignements peuvent être obtenus concernant l'introduction des recours

VI.5) DATE D'ENVOI DU PRÉSENT AVIS : 23 septembre 2023.

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7, rue Salamani

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Tél. : 0269 61 20 04 redaction@somapresse.com

Directeur de la publication

Laurent Canavate canavate.laurent@somapresse.com

Directeur de la rédaction

Mohamed El Mounir dit “Soldat” 0639 69 13 38 soldat@mayottehebdo.com

Rédactrice en cheffe

Raïnat Aliloiffa

# 1059

Couverture : Grand entretien : SAID OMAR OILI

Journalistes

Raïnat Aliloiffa

Alexis Duclos

Saïd Issouf

Agnès Jouanique

Direction artistique

Franco di Sangro

Graphistes/Maquettistes

Olivier Baron, Franco di Sangro

Commerciaux

Cédric Denaud, Murielle Turlan

Comptabilité

Catherine Chiggiato comptabilite@somapresse.com

Première parution

Vendredi 31 mars 2000

ISSN : 1288 - 1716

RCS : n° 9757/2000

N° de Siret : 024 061 970 000 18

N°CPPAP : 0125 Y 95067

Site internet www.mayottehebdo.com

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