LE MOT DE LA RÉDACTION
La trêve des Jeux olympiques est finie. Durant deux semaines, les Français ont su être unis pour soutenir les athlètes et cet événement exceptionnel. Nous avons fait bonne figure face au monde entier, mais désormais, le pays se réveille de ce doux rêve. Nous n’avons toujours pas de Premier ministre ni de gouvernement. Les problèmes n’ont pas disparu, au contraire, ils refont surface et nous ramènent à la réalité. À Mayotte, cette réalité est sans eau et malheureusement, les habitants de l’île s’y sont habitués. Certains s’insurgent, à raison, parce que le gouvernement a dépensé des millions d’euros pour rendre potable la Seine alors que plusieurs départements d’Outre-mer font face à une crise de l’eau. On pourrait se demander quelles sont les priorités de l’Etat ? Insécurité, vie chère, immigration, voici la réalité de Mayotte, et elle n’a pas été mise sur pause durant les JO. Heureusement, tout n’est pas négatif sur l’île aux parfums. La beauté du territoire apaise parfois les cœurs et les esprits des habitants. Ils sont les premiers consommateurs en matière de tourisme, en attendant que le territoire se développe dans ce domaine et s’ouvre au monde entier.
Bonne lecture à tous,
TOUTE
DE MAYOTTE AU QUOTIDIEN
Raïnat Aliloiffa
Le premier quotidien de Mayotte
Diffusé du lundi au vendredi, Flash Infos a été créé en 1999 et s’est depuis hissé au rang de 1er quotidien de l’île.
Lu par plus de 12.000 personnes chaque jour, Flash infos vous permet de suivre l’actualité mahoraise (politique, société, culture, sport, économie, etc.) et vous offre en plus un aperçu de l’actualité de l’Océan Indien et des Outremers.
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TCHAKS
RETOUR
DE LA CIRCULATION ALTERNÉE À MAMOUDZOU À COMPTER DU 19 AOÛT
La rentrée scolaire approche à grands pas, et la circulation alternée à Mamoudzou fait également soir grand retour à compter du 19 août jusqu’au 20 décembre 2024. Pour rappel, la circulation alternée s’applique du lundi au jeudi en agglomération sur les axes suivants :
• Route Nationale 1 : du Rond-point Carrefour Mamoudzou au Rond-point Passot ;
• Route Nationale 2 : du Rond -point Passot au Rond-point Dinga Dingani ;
• Route Départementale 3 : du Carrefour RD3·RN1 Croix Rouge au Rond-point Collège Passamaïnty.
La ville de Mamoudzou " encourage également les usagers à se déplacer à l’aide de moyens de mobilité alternative (covoiturage, auto partage, taxis collectifs, navette CADEMA, marche, vélo, etc.) " Certains professionnels sont cependant autorisé à circuler normalement avec leurs véhicules, sur présentation de la carte professionnelle.
LE LANCEUR DE JAVELOT ALI SOULTOINI DEVIENT
VICE-CHAMPION DU MONDE MASTER
C’est une nouvelle médaille qui vient garnir l’armoire à trophées du Mahorais Ali Soultoini. Le lanceur de javelot âgé de 45 ans est arrivé deuxième du championnat du monde master à Göteborg, en Suède, ce mardi. Avec un lancer à 60,04 mètres, il est devancé par le Suédois Stellan Per Back (62,2 mètres) dans la catégorie des 45-49 ans. L’ancien vice-champion de France, licencié du club Ouchapiha Athlétisme, réalise encore une très belle saison avec une victoire au championnat Été austral de La Réunion en janvier (63,80m) et le titre remporté aux Jeux des Iles de l’océan Indien à Madagascar, l’an dernier, avec un jet à 64,92 mètres.
UNE PÉTITION QUI DÉNONCE
LA CHERTÉ DES BILLETS AIR
AUSTRAL À MAYOTTE
La colère monte chez les Mahorais au vu des différences de tarifs pratiqués par Air Austral dans l’océan Indien. Une lettre, signée par un collectif nommé " Les Mahorais de base de Mayotte " , demande que les vols vers la métropole soient au même prix pour les deux îles. Une pétition est même lancée sur internet afin de mobiliser plus de personnes. La compagnie aérienne dit " entendre les différentes remarques " et prévoit une rencontre " dans les prochains jours "
LES MIGRANTS ÉVACUÉS DE CAVANI
La rue devant le stade de Cavani est désormais vide. Ce mercredi 14 août, tôt le matin, la préfecture a organisé une nouvelle opération d’évacuation. Des migrants issus du continent africain vivaient dans des conditions insalubres dans des abris de fortune devant le stade. Les matelas ont été retirés, les tentes aussi. Trois bus ont transporté près de 200 personnes vers des centres d’accueil temporaire pour étudier leur situation administrative. En parallèle, des agents du service propreté de la Ville de Mamoudzou ont retiré les habitations de fortune. 4,3 tonnes de déchets ont été collectées.
LU DANS LA PRESSE
Chaque semaine, découvrez le regard porté sur l’actualité locale à travers la presse nationale ou régionale
Publié par Grégoire Mothe, sur
RFI,
le 14/08/2024
Mayotte fait face à un problème de surpopulation. Officiellement, le nombre d’habitants a augmenté de plus de 80% depuis 2002. Plus d'habitants, et plus de bouches à nourrir donc, sur une île qui ne compte que 374 km². D'où une intensification des pratiques agricoles : de grandes monocultures de bananes ou de manioc se développent sur
l'île au détriment de la forêt ou des cultures traditionnelles.
Le problème, c'est que ces cultures intensives retiennent moins bien les sols et favorisent l'érosion. Une équipe pluridisciplinaire vient de calculer qu’elle a été multipliée par 12 en 10 ans. Aux premières pluies, les sols des cultures intensives sont emportés vers le
lagon mahorais, une étendue d'eau comprise entre les côtes de l'île, et la barrière de corail plus au large.
Envasement et perte de fertilité
Ce lagon est réputé pour être l'un des plus beaux et des plus riches au monde en termes de biodiversité marine. La terre érodée " se dépose dans le lagon et elle asphyxie les différents écosystèmes, que ce soient les coraux, les herbiers, etc ", explique Jean-François Desprats. Ce membre du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) fait partie de l'équipe de recherche qui a quantifié le phénomène. Il pointe également un autre écueil de l’érosion : " La terre qui s'en va des parcelles agricoles appauvrit automatiquement les sols, et elle amène, à terme, à une diminution de la fertilité et des rendements "
Pour tenter de limiter l’érosion, des scientifiques ainsi que des naturalistes locaux ont lancé un programme de recherche et de sensibilisation. Baptisé LESELAM pour
Jardin Mahorais
Le programme encourage les agriculteurs à mettre en place des techniques dites " agro-conservatoires " pour mieux retenir les sols. Selon Jean-François Desprats, " les techniques agro-conservatoires peuvent être interprétées comme très scientifiques, mais c'est globalement ce que les parents et grands-parents appelaient le jardin mahorais, où on avait sur une même parcelle tout un tas de cultures mélangées, des cultures basses, des cultures intermédiaires comme la banane ou le manioc, des arbres, etc "
Ces mesures peuvent être variées avec, par exemple, le maintien d’un paillage au sol, la construction de fascines végétales – des structures composées de branchages enchevêtrés et assemblés de manière à former un barrage – parallèles aux courbes de niveau ou la plantation de cultures de recouvrement comme le niébé.
L’étude menée par les chercheurs montre des résultats
Lutte contre l'érosion des sols et l'envasement du lagon à Mayotte, il vise d’une part à comprendre les phénomènes qui conduisent à l’érosion des sols, et d’autre part, à sensibiliser les populations, élus, et associations à adopter des techniques limitant au maximum les pertes de sols, tant en milieu urbain qu’en zone agricole. Sa finalité est de protéger le lagon de Mayotte, l’un des seuls au monde à disposer d’une double barrière récifale.
probants : quand une monoculture de manioc produit 28 tonnes de sédiments par hectare à l’année, et une monoculture de bananes 15, une parcelle avec des mesures conservatoires n’en produit que 2 à 3, et une forêt un seul. Selon les auteurs, ces techniques traditionnelles et plus durables doivent se généraliser sous peine de voir s'installer une crise environnementale et agricole à Mayotte.
2 ème édition des Trophées
(partie
LES TROPHÉES DU TOURISME DE MAYOTTE REVIENNENT CETTE ANNÉE D’ATTRACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT TOURISTIQUE DE MAYOTTE ET LA TOURISTIQUE SONT NOMMÉS DANS SEPT CATÉGORIES. À CELA, S’AJOUTE LA DE VALORISER LE DÉPARTEMENT ET DE METTRE EN AVANT UNE DES DANS CE NUMÉRO DE MAYOTTE HEBDO, NOUS VOUS PRÉSENTONS
du tourisme
(partie 1)
ANNÉE POUR UNE DEUXIÈME ÉDITION. ILS SONT ORGANISÉS PAR L’AGENCE
LA SOMAPRESSE. POUR CETTE NOUVELLE ÉDITION, 35 ACTEURS DU MONDE
LA CATÉGORIE " PRIX SPÉCIAL DU JURY " . L’OBJECTIF DE CET ÉVÉNEMENT EST DES PLUS BELLES DESTINATIONS TOURISTIQUES DE L’OCÉAN INDIEN.
PRÉSENTONS LES TROIS PREMIÈRES CATÉGORIES ET LES NOMMÉS.
interview
Michel Madi : " Nous voulons que ce soit la fête du tourisme "
LA DEUXIÈME ÉDITION DES " TROPHÉES DU TOURISME DE MAYOTTE " EST ATTENDUE PAR LES ACTEURS DU MONDE TOURISTIQUE. CETTE ANNÉE, ELLE PROMET DE BELLES SURPRISES AUX PRINCIPAUX CONCERNÉS. MICHEL MADI, LE DIRECTEUR GÉNÉRAL DE L’AGENCE D’ATTRACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT TOURISTIQUE DE MAYOTTE, NOUS DONNE UN AVANT-GOÛT DANS CETTE INTERVIEW.
Mayotte Hebdo : Quel bilan faites-vous de la première édition des Trophées du tourisme ?
Michel Madi : J’en fais un bilan très positif. On avait l’appréhension de la première édition. On ne savait pas comment les opérateurs touristiques allaient réagir. D’autant plus que ça a été fait l’année dernière, dans une période compliquée. L’activité touristique a été impactée par la crise de l’eau. Mais finalement, nous avons eu des retours très positifs de la part des opérateurs, des nommés et surtout des lauréats. Cela leur a donné un vrai coup de pouce au niveau de la visibilité à Mayotte. Notamment pour ceux qui ne sont pas connus, puisque leurs portraits sont diffusés sur le site et les réseaux sociaux, il y a une couverture médiatique importante. C’était la première édition donc nous avons forcément eu quelques critiques, mais nous avons essayé de les rattraper cette année, notamment avec les catégories. L’année dernière, nous avions six catégories, et pour cette deuxième édition nous en avons deux supplémentaires. La première est celle de l’hébergement alternatif, nous
l’avons rajoutée pour faire la distinction avec l’hôtellerie. Et la deuxième est la catégorie des institutions et collectivités attractives pour les différencier des associations.
M.H. : Quelles sont les autres nouveautés de cette deuxième édition ?
M.M. : Pour cette deuxième édition, nous sommes en train de travailler pour qu’il y ait une diffusion de la cérémonie en direct sur les réseaux sociaux. Ça serait sur la page Facebook de la Somapresse (page Facebook Mayotte Hebdo) qui est notre partenaire en termes d’organisation pour cet événement,
la page de l’AaDTM et peut-être aussi la page de Mayotte la 1ère, pour que la diffusion soit la plus large possible.
M.H. : Comment sont choisis les nommés ?
M.M. : L’année dernière, nous étions sur un jury de 13 personnalités et cette année nous en avons 15. Elles viennent du monde économique, touristique, de l’entreprise, de l’environnement, de l’économie sociale, de la banque, de la culture, etc. Ce sont toutes les composantes d’une entreprise touristique. Il y a eu une première réunion de ce jury qui a identifié une cinquantaine de structures, puis ils ont fait un pré-vote en se basant sur des critères précis afin de retenir cinq nommés par catégorie. Puis les votes sont lancés. Le vote du public compte pour 40% et celui du jury pour 60%, tout simplement parce qu’il y a des critères qu’on doit regarder de plus près pour choisir le lauréat, et le public ne maîtrise pas toujours ces critères.
M.H. : Pourquoi avez-vous souhaité lancer les Trophées du tourisme de Mayotte ?
M.M. : Dans beaucoup de territoires en France hexagonale, il y a les trophées du tourisme qui permettent de valoriser
les acteurs touristiques. À Mayotte, nous avons mis un peu de temps, mais on a été obligés de le faire à cause de l’actualité, puisque nous constatons que d’année en année, les différentes crises qui se succèdent mettent à mal l’activité touristique. Nous avons donc changé notre stratégie en essayant de travailler plus le tourisme local afin que les locaux soient davantage des consommateurs en matière de tourisme à Mayotte. Cela a été renforcé après la crise Covid. Durant cette période, on a vu que toutes les destinations, même internationales, misaient en priorité sur la population intérieure. On a cherché des moyens pour promouvoir et valoriser les acteurs touristiques aux yeux de la population locale. Cela passe par le salon du tourisme, mais il nous fallait aussi un moment pour témoigner notre reconnaissance à ces opérateurs qui ont pris un risque d’investir sur Mayotte et qui traversent des difficultés. L’objectif est de pérenniser les Trophées du tourisme. Nous voulons que ce soit la fête du tourisme. Pour le moment, nous l’organisons dans le cadre du Salon du tourisme, mais il n’est pas exclu que dans les prochaines années, ce soit un moment à part entière.
"
L’OBJECTIF EST DE PÉRENNISER LES TROPHÉES DU TOURISME "
M.H. : Comment se porte le tourisme à Mayotte ?
M.M. : Le tourisme à Mayotte ne se porte pas très bien. À cause des différentes crises, les chiffres sont en baisse cette année. Les barrages du début d’année n’ont pas permis aux acteurs touristiques d’exercer leurs activités. À cela, s’ajoute l’image qu’a Mayotte à l’extérieur, on a beaucoup de mal à attirer les touristes en ce moment. Mais c’est comme une entreprise, il y a des hauts et des bas et quand il y a des bas, il faut savoir se retrousser les manches pour travailler encore plus dur et pouvoir aller de l’avant.
M.H. : Quelle est votre stratégie pour développer le tourisme à Mayotte ?
M.M. : Au niveau de l’AaDTM et des partenaires, on lance des projets pour pouvoir préparer les fondements sur lesquels on peut parfois passer un peu trop vite, notamment sur la formation des opérateurs, la formation des jeunes. Au niveau de l’hôtellerie, nous avons mis en place le club des hébergeurs. En fait, ce temps où l’activité est en berne, nous permet de travailler sur les bases pour pouvoir relancer la machine. Le pôle ingénierie de l’AaDTM travaille également sur l’offre avec le fond de tourisme durable, avec la signalisation touristique, etc. Ce sont des dossiers qu’on présentera à la rentrée. n
RESTAURANT
Coco Beach, des brunchs avant de pagayer
Depuis octobre 2022, le Coco Beach, dont on peut trouver l’établissement à proximité de la plage d’Hamjago, dans le village de M’tsamboro, propose différents services pour permettre aux clients de passer un moment de détente dans le Nord de l’île. Ouvert chaque jour pour les repas du midi et du soir, le restaurant propose des brunchs les samedis et dimanches jusqu’à 15h. Ces derniers sont parfois à thème, comme certaines soirées spéciales, histoire d’animer les locaux du restaurant à la vue surplombant les îlots M’tsamboro et Choizil. “On a déjà fait des brunchs sur le thème de la galette des rois par exemple, ou bien des soirées pour les diffusions des matchs”, explique Maxime Tichadou, le gérant des lieux, qui ajoute qu’il est possible de privatiser l’endroit et également de profiter des cinq chambres d’hôte que détient l’établissement. Plus que de se restaurer, le Coco Beach suggère également aux clients de pouvoir louer des bateaux ou des kayaks, pour partir faire le tour des îlots Choizil, avec le restaurant comme point de départ. Une excursion qui permet de profiter de la beauté de l’eau translucide laissant apparaître les coraux et celle du sable blanc.
La Case Robinson, l'envie de se démarquer
"Avant, je travaillais dans un bureau d'étude", dit en souriant le gérant de La Case Robinson, à Bouéni, l'un des seuls hôtels-restaurants du sud de Mayotte. Saisi par le lieu avec vue sur le lagon et désireux de s'installer sur l'archipel, Eric Detraz a entrepris les travaux en 2018 pour ouvrir en 2021. Depuis, l'homme de 59 ans maintient son cap : travailler avec des produits frais, de saison et locaux. "Tout est à 90 % fait-maison. On essaie de faire ce qu'on ne trouve pas forcément chez nos confrères, une jolie présentation… Et la carte évolue chaque jour ou presque, en fonction des arrivages." Lui et ses 17 salariés travaillent avec un pêcheur de Sada qui part de nuit pour proposer ses produits le lendemain. De quoi ravir la quarantaine de convives maximum qui peuvent venir manger à chaque service. "Il y a la place pour plus, mais c'est un choix de ne pas coller les tables pour ne pas être les uns sur les autres." Nommé aux Trophées du tourisme, le gérant verrait cette récompense comme "une belle reconnaissance"
Le Voulé, le projet inattendu
Paul Tibère, patron du Voulé, boulevard Marcel-Henry à Cavani, à Mamoudzou, est surpris de sa nomination aux Trophées du tourisme. Le restaurant connaît une baisse de la fréquentation depuis que la rue est occupée par un camp de fortune. Pourtant, celui qui a repris l'affaire "en catastrophe", au décès de son père, est pourtant bien épris de ce métier : "En 2017, il a fallu relancer la machine. Sept ans plus tard, je suis toujours là à pédaler", lance ce trentenaire qui a conservé le chef formé à la cuisine asiatique et l'indélogeable plat renversé, en plus d'ajouter au menu de la nourriture créole et des grillades. Le restaurant tente aussi d'avoir un axe socioculturel. Il a récemment accueilli des jeunes pour écrire du rap avec Mayotte environnement. Et l'Ademe lui a accordé une aide "tremplin pour la transition écologique" : depuis six mois, ses déchets organiques sont transformés en compost par les élèves de l'école des Frimousses. Pour tous ces projets, Paul Tibère espère pouvoir rouvrir le soir et avec une formule petit-déjeuner en août.
Ibis, le goût de l'accueil
"Tout part de la satisfaction de mon client n°1, mon équipe. Si elle se sent bien et qu'elle travaille avec de bons produits, ça découle sur mon client n°2, la clientèle", explique convaincu Seth Cissé, directeur du restaurant Ibis depuis début 2024, proche de l'aéroport à Pamandzi. "La cuisine, c'est une passion, on y met son coeur. Quand une équipe se sent bien, elle commence à sortir des plats généreux." Il s'agit alors, depuis qu'il a repris la carte avec un nouveau chef cuisinier, contrairement au concept de bistronomie mis en place en 2023, de sortir des plats semi-gastronomiques traditionnels et "plus raffinés" tels que la souris d'agneau. Le directeur aimerait continuer à développer l'accueil client, en formant ses 25 salariés dont 12 sont en salle, et peut-être faire plus d'un service à 120 couverts maximum par repas. Mais, rigoureux, il cherche aussi des fournisseurs référencés sur l'archipel afin de servir du poisson frais venant de Mayotte, au lieu de l'importer par avion depuis Rungis ou La Réunion pour la seule raison de la traçabilité des produits… Ce qui ne serait pas une mince affaire.
Les Baobabs, la cuisine diverse de N’gouja
Le restaurant Les Baobabs, au bord de la plage N'gouja, à Kani-Kéli, peut réaliser jusqu'à 120 couverts avec la partie plage. "C'est une cuisine diverse et variée, sans thème spécifique avec des produits locaux", explique Gilbert Nash, adjoint à la direction. Elle est accessible à tout le monde sans être client de l'hôtel le Jardin Maore. Comme la partie logement où 15 nouveaux bungalows et 26 chambres ont été ajoutés, le restaurant va prochainement connaître sa transformation. Il devrait être détruit dès mi-janvier 2025 pour être reconstruit. "Après, on aura un super restaurant avec un concept différent", annonce l'adjoint. "Il y aura une super cuisine ouverte pour environ 150 couverts, avec un espace très ouvert sur la plage et tout sur pilotis pour ne pas abîmer l'environnement." Un chef de cuisine doit venir de France, ainsi qu'un sous-chef qui a travaillé dans de grands hôtels à Madagascar. Le groupe a aussi acheté un terrain à Mamoudzou, à côté des barges, pour un nouvel hôtel-restaurant "avec un rooftop magnifique et une centaine de chambres", glisse Gilbert Nash.
CATÉGORIE
HÉBERGEMENT ALTERNATIF
Moya
résidence pour des séjours prolongés
"On a monté la société il y a deux ans, mais l'histoire a commencé il y a cinq ans avec un studio meublé", raconte Darline Daroueche, co-gérante avec son mari de Moya résidence, en Petite-Terre. Sur la route vers la plage des Badamiers, à Labattoir, cette quadragénaire s'occupe désormais de deux sites regroupant une douzaine de chambres pour des séjours prolongés d'au moins deux nuitées avec des terrasses et un espace café. L'un des deux sites constitue la partie hôtelière et l'autre, la partie chambre d'hôtes avec deux cuisines ouvertes. À disponibilité à temps plein pour les réservations et accueillir les clients, Darline Daroueche aime en prendre soin. "On a tout fait nous-mêmes. Le lauréat du meilleur hébergement serait une façon de montrer qu'il y a des gens qui se donnent à fond et qu'il y a un savoir-faire professionnel dans le tourisme", exprime-t-elle.
La Passerelle et des idées d'ateliers
Le gîte touristique, pour Fyonna Chanfi, 22 ans, et son père, Soibahaddine Chanfi, 54 ans, se gère en famille. Voilà quasiment un an qu'ils proposent à Sada deux appartements en location saisonnière, d'une nuit à un mois, pour dix personnes maximum. "L'objectif était de mettre à profit notre patrimoine familial pour en faire un endroit où les gens peuvent venir s'aérer l'esprit, sortir du quotidien, tout en restant à Sada, comme il est difficile de se déplacer à Mayotte" , détaille la jeune femme depuis la métropole. Les appartements ont leur terrasse en bois en contact avec la nature et le lieu peut entièrement être privatisé pour des événements. La mère et la sœur se chargent du petit-déjeuner. Mais le duo de gérants aimerait aussi proposer des activités "pour développer Mayotte et le tourisme”. Ils envisagent par exemple de développer l'activité nautique, créer des ateliers artistiques ou culinaires, voire de proposer des randonnées à leurs résidents et pas seulement.
Villa d'Ô
À chaque chambre, son accent circonflexe. En effet, dans les trois villas de Sébastien et Virginie Alcaïde, situées à MajicavoKoropa, chaque chambre a son petit prénom inspiré du nom du domaine "Villa d'Ô" . Il y a "la bô" , "l'indigô" , "la bôrdeaux", "la retrô" avec sa décoration industrielle… Et pour la toute dernière, en train d'être finalisée, la "Nyambô" , qui signifie le passage entre PetiteTerre et Grande-Terre. Chacune suit les standards d'un hôtel avec climatisation et salle de bain privative, mini-bar et cuisine dans les communs. "Au départ, on n'avait que deux chambres puis on a suivi la demande", livre Sébastien. Mais si le dernier agrandissement date d'il y a un an et demi, l'heure est plutôt à la "stabilisation", indique-t-il. Depuis leurs débuts à deux en 2015, la société emploie désormais cinq salariés qui gèrent les petits-déjeuners, le ménage et la piscine. Le tout, avec vue sur le lagon.
Le Vili vili, pour consommer petit
"Le concept, c'est de proposer un petit coin de métropole au cœur de Mayotte, à Labattoir, pour un moment d'évasion" , dépeint Arnaud Lepoivre qui gère depuis deux ans la résidence Vili Vili, à Labattoir. Ses quatre appartements sécurisés à l'étage sont tous équipés : literie 160/200 cm en coton soyeux, cuisine, climatisation, ventilateurs, télévision… Et un rooftop avec jacuzzi. Ils s'adressent au tourisme d'affaires "qui a l'habitude de beaucoup voyager et ne souhaite pas forcément aller à l'hôtel pour se sentir chez soi" et local "pour changer d'air". Mais ce gérant y voit aussi le challenge de consommer le moins possible : les fenêtres en doublevitrage et les volets permettent d’isoler. Le bâtiment est peint de couleur clair, une pergola et de la végétalisation adoucissent les rayons du soleil, la ventilation mécanique refroidit l'air extérieur allant vers l'intérieur… Et l'homme envisage aussi d'installer une ruche sur le toit et de créer des circuits écotouristiques en trottinette électrique… Fin 2024, il devrait ouvrir une épicerie fine au sein de la résidence "pour promouvoir des produits locaux" et d'autres, importés.
La Cannelia, un écrin de nature
Santal, Cannelle, Jasmin et Citronnelle. Voilà les noms des quatre chambres d'hôtes dont dispose la Cannelia, basée à Miréréni, dans la commune de Tsingoni. Il s'agit d'"un site où se mêlent confort et charme" entouré par la nature, à quatre kilomètres de la plage de Sohoa. Les clients ont en effet accès à une piscine extérieure, une cour ensoleillée, une cuisine, une douche à l'italienne et un espace repas extérieur, ainsi qu'un petit déjeuner. La Cannelia se veut davantage qu’un hébergement classique. Disposant également d'une salle de réunion, l'établissement accueille aussi pour tout type d'événement, y compris professionnel. En février, un brunch vintage y avait été organisé, et un pop-up store spécial Noël installé en décembre dernier.
Saint-Tropez, Australie, dix ans à La Réunion… L'ancien chef cuisinier Jérôme Loyher a parcouru le monde avant de tomber amoureux de Mayotte qui lui rappelle "La Réunion d'antan" Animé par ce coup de cœur, c'est en 2022 qu'il rachète le gîte Le Relais des Indes, à Passamainty, "laissé à l'abandon", avec vue sur les îlots. "À l'achat, j'avais déjà tout en tête." Il rénove les sept chambres, chacune dans son style (marocaine, bohémienne…), avant de construire un autre bâtiment auquel il a ajouté dix chambres "haut-de-gamme", "plus modernes" " Le site se complète d'un restaurant et d'une grande piscine, et prochainement, d'une salle de sport. Pour renforcer cette idée "de petite oasis" , le gérant de 42 ans imagine aussi un spa et un jacuzzi dans le jardin. Objectifs à long terme : "que le Passamainty Lodge devienne le premier hôtel 5 étoiles à Mayotte", puis d'en créer un deuxième. Et surtout, de contribuer à attirer le tourisme sur l'archipel, soutient-il, en donnant envie aux clients d'affaires de rester.
Le Passamainty Lodge, une vision en expansion L'hôtel Ololo,
une ambiance familiale
C'est une affaire qui tourne depuis 25 ans. Après s'être lancés dans une boucherie, Ivan Borie et Virginie Glineur ont réalisé il y a six ans, six chambres. L'hôtel dispose de bungalows sur pilotis reliés par une passerelle en bois sur la plage de Sakouli, à Bandrélé. En tout, ce duo propose quatre chambres doubles et deux familiales pouvant accueillir jusqu'à quatre ou cinq personnes. Chaque bungalow dispose d'un filet sur lequel le client peut s'allonger avec vue sur la mer. Ivan Borie, navigateur, a apporté sa touche personnelle dans la décoration en rappelant l'idée du bateau avec des cordages. Surtout, l'hôtel n'a pas vocation à compter plus d'emplacements. "Ce qu'on veut, c'est toujours essayer de s'améliorer", explique la gérante, en parlant du jardin, du restaurant et de la gestion des déchets. "Ce n'est pas un gros hôtel, c'est familial. Les clients nous disent que c'est super et que c'est tranquille." Une authenticité que les deux gérants souhaitent conserver.
Jade hôtel and spa, le premier hôtel du genre
Ouvert en mai, le Jade hôtel and spa est le premier hôtel-spa à Mayotte. Ce complexe de sept chambres, dont deux familiales, situé à Bandrélé, est la suite de l'institut spa déjà en place dans le quartier des Hauts-Vallons, au nord de Mamoudzou. Le but selon l'assistant de la direction, Doulad Mkavavo, est d'offrir tout le confort possible en un lieu, en présentant les mêmes prestations qu'à l'institut (massages, épilation) et de nouvelles avec le spa et le jacuzzi. Le restaurant est presque seulement ouvert à la clientèle de l'hôtel (sauf réservations un jour en avance). L'accès à la piscine est uniquement destiné aux clients, avec "une vue imprenable" sur le mont Choungui et l'îlot de sable blanc. "C'est tout nouveau, on avance encore à tâtons. On regarde ce qui marche, ce qui ne marche pas. Le but est de créer un havre de paix " , indique Baou Aïcha, la gérante et nièce du propriétaire, Ali Inzoudine. C’est lui qui a imaginé cet hôtel en 2017. Pour améliorer le cadre, l'équipe envisage aujourd'hui de créer un sentier pour accéder directement à la plage.
Hamaha Beach, vers un nouveau concept
"En 2001, j'avais 14 ans. Et pendant les vacances, on me donnait une pelle à la main pour faire des trous !", s'amuse Ted Le Bihan, gérant de l'hôtel Hamaha Beach ouvert en 2021 et dont il a vu la construction. C'est son père, décédé, qui avait investi pour acquérir l'arrière-plage d’Hamaha, au nord de Mamoudzou. Trois chalets y ont été construits pour un total de dix-huit chambres : les Baobabs (42 m2 et mini-piscine privée), les Tortues (32 m2) et les Hippocampes (18 m2 avec balcon et la meilleure vue sur le lagon).
"Mais il y a la place pour s'étendre", signale le gérant. Un nouveau bâtiment est en projet pour créer six nouvelles chambres "dans un nouveau concept, un autre style" , livre celui qui entend continuer dans une même veine écologique. L'hôtel est quasiment entièrement en bois, sans métal, dans une logique où un arbre coupé a permis de planter trois arbres. Il possède aussi sa propre station pour traiter les eaux usées grâce à des plantes filtrantes, pour arroser avec l'eau claire le jardin. Et pour le restaurant, l'équipe attend que les arbres fruitiers plantés poussent pour s'en servir en cuisine, avant les makis !
Tsingoni village, le pari d'un développement
"C'est parti d'un coup de tête", s'amuse Abdillah Ali, co-gérant, avec son épouse Ariane, de Tsingoni village. La faute à un voyage à Madagascar, dans plusieurs hôtels, où ce technicien en bâtiments, son épouse et un ami, se rendent compte qu'eux aussi pourraient tirer profit du tourisme en monnayant des hébergements. "J'ai pris mon ordinateur et commencé à dessiner les plans." Le projet démarre en 2013 et la structure ouvre en 2023. Elle dispose d'un restaurant et de dix hébergements meublés, avec cuisine, pour une parfaite autonomie, qui équivalent à douze chambres. De quoi surtout viser la clientèle professionnelle. "Au départ, personne ne voulait nous aider à financer parce que c'est Tsingoni, reculé et au centre de l'île." Mais lui était convaincu que la commune se développerait grâce aux professionnels, sa structure et même bientôt, l'hôpital qui devrait apparaître à Combani. Il espère même ouvrir plusieurs autres "villages", ailleurs dans l'archipel. Sinon, "je ne sais pas vendre, je ne sais que construire ! Je laisse les gens venir découvrir le site."
Agence d’Attractivité et de Développement Touristique de Mayotte
LISEZ MAYOTTE
AGRÉGÉ DE LETTRES MODERNES ET DOCTEUR EN LITTÉRATURES FRANCOPHONES, CHRISTOPHE COSKER EST L’AUTEUR DE NOMBREUX OUVRAGES DE RÉFÉRENCE SUR LA LITTÉRATURE DE L’ÎLE AUX PARFUMS, NOTAMMENT UNE PETITE HISTOIRE DES LETTRES FRANCOPHONES À MAYOTTE (2015) DONT IL REPREND, APPROFONDIT ET ACTUALISE, DANS CETTE CHRONIQUE LITTÉRAIRE, LA MATIÈRE.
Nous commençons cette nouvelle année comme nous avons achevé la précédente, en compagnie de Bruno de Villeneuve. Avant de parler de bande dessinée, d’histoire, de plongée, de nature, en textes et en images, nous en terminons avec l’encyclopédiste de Mayotte. Lui qui commence son œuvre sur Mayotte en 2004 avec Tribulations de wazungu à Mayotte se détache rapidement de la forme brève de la nouvelle au profit de celle du beau livre. Ce choix lui permet d’allier son goût du livre et celui de l’image.
Revendiquant le titre d’ " écrivain d’images " et fondant la structure éditoriale Ylang images, il produit Patrimoines. La tradition dans sa culture. Le lagon dans sa nature (2007), Rencontres (2007), Mains, le plus bel outil du monde (2009), avec le premier volume " De l’enfance à la jeunesse " et le second " De la jeunesse à l’âge adulte " , Mayotte et son lagon. Vue du ciel (2009), Une île et des hommes (2011) ou encore les deux volumes de Mayotte de A à Z (2011), d’abord le " Grand guide illustré, encyclopédique et culturel " , puis le " Grand guide illustré, encyclopédique et touristique " Après ses Chroniques de la nature en 2016, on observe, chez Bruno de Villeneuve, un silence de cinq années avant Secrets de Mayotte en 2021. Ce nouveau livre n’est pas publié par Ylang images, mais aux éditions du Signe. On en indique d’emblée la forme soignée avec une couverture souple et un titre légèrement en relief pour qui aime le papier et passe le doigt sur la couverture. De même, la pagination du texte est faite, de façon originale et élégante, au milieu du côté extérieur de la page de gauche pour la double page à venir.
Du point de vue de l’écriture, comme de celui de l’image, l’auteur adopte le procédé suivant : il s’efface pour laisser Mayotte s’écrire elle-même, à l’encre de la plume ou à la lumière de l’appareil photographique. Dans le texte, ce procédé prend la forme de la prosopopée : " Autrefois, j’étais une illustre inconnue en métropole. Aujourd’hui, je suis davantage connue mais pas pour les bonnes raisons. Des problèmes sociaux sont médiatisées alors que j’aimerais tant faire buzz avec ma nature luxuriante et ma culture d’une richesse incomparable. Peu de personnes prennent le temps de me découvrir, en profondeur. La noble
ambition de cet ouvrage, c’est de susciter l’envie de percevoir tous mes trésors cachés… " (p. 5)
Bruno de Villeneuve prend la voix de Mayotte et se fait le thuriféraire de ses beautés. Il commence par reprendre le lieu commun de l’île perdue et oubliée que l’on retrouve notamment dans L’Archipel aux sultans batailleurs (1961) d’Urbain Faurec. Il plaide en faveur d’une médiatisation positive de Mayotte, qui coïncide avec celle des reportages sur la faune et la flore, mais pas avec ceux des (mauvaises) nouvelles que relaient les journaux télévisés avides de bruit et de fureur. Pour faire pièce au discours médiatique négatif sur Mayotte, Bruno de Villeneuve développe un nouveau cliché, celui du " saphir de l’océan Indien " (deuxième de couverture), cliché auquel on ne peut que donner raison dès que l’on regarde les nuances de la couleur de l’eau qui entoure Mayotte. Nous ne manquerons pas enfin de choisir notre photographie préférée. En raison de notre fil conducteur
de l’encyclopédiste de Mayotte, nous avons élu un cliché qui montre une échoppe dans un marché. On y voit des sacs et des sachets remplis de produits tropicaux. L’image se fait alors exotique. En son milieu trône une balance sur laquelle est posée une bassine remplie de racines de gingembre. Ce qui nous point dans cette image, c’est d’abord, si l’on ose dire, l’emballage. Cet élément est de nature à entraver l’exotisme d’une image où l’on préférerait que les formes et les couleurs soient libres et se mêlent. Mais nous y voyons quant à nous une image d’encyclopédiste, d’abord dans la pesée des choses, ensuite dans la séparation entre les denrées. En d’autres termes, cette image met pour nous en abyme ce que fait Bruno de Villeneuve, en tant qu’encyclopédiste de Mayotte. Belle rentrée à tous !
Christophe Cosker
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