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LE MOT DE LA RÉDACTION
GOUTTE PAR GOUTTE
La crise, le mot est tant de fois utilisé à Mayotte qu'on peut lui associer bien des thèmes. Celle de l'eau a été marquée par une sécheresse terrible en 2023. A tel point que l'archipel est passé tout près du point zéro, à savoir plus aucune goutte au robinet. Autrefois saisonniers, les tours d'eau sont instaurés de façon discontinue depuis deux ans maintenant, avec un passage à dix-heures d'alimentation sur trois jours, il y a un an pile. Le crash semblait inévitable avec un manque cruel d'infrastructures pour contribuer au réseau vieillissant. A qui la faute ? L'Etat qui a dit "plus jamais ça" lors de la dernière sécheresse de 2018 et a annoncé des choses qui n'ont jamais vu le jour ? L'ancienne équipe du syndicat des eaux dont une partie sera jugée en 2025 et qui est accusée de s'être remplie les poches à défaut des tuyaux ? Le délégataire dont l'usine de dessalement a longtemps eu un rendement insuffisant ? La pluie enfin revenue a mis fin aux distributions de bouteilles, au paiement des factures par l'Etat, mais pas des coupures d'eau. Goutte par goutte, mètre-cube par mètre-cube, les moyens alloués pour en finir avec cette crise de l'eau ne font pas oublier cet incessant contre-la-montre. Associés au réchauffement climatique, l'accroissement de la population et les nouvelles constructions dans une Mayotte qui se développe bon an mal an rappellent qu'il y a tant à faire. Bonne lecture à tous,
Le premier quotidien de Mayotte
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TCHAKS QUATRE
DÉCÈS SUR LES ROUTES
Deux accidents mortels qui ont eu lieu coup sur coup en début de semaine, un autre la semaine précédente, c’est une série noire que vit Mayotte actuellement. Celui de ce mercredi matin est d’autant plus marquant qu’il implique quatre mineurs qui se rendaient à l’école et au collège. Au niveau de Sakouli, sur la route nationale 3, le chauffeur a fait une sortie de route et a percuté de plein fouet quatre enfants d’une même famille qui attendaient le bus. On déplore deux morts âgés de 4 et 6 ans. Une troisième jeune victime, un collégien dont le pronostic vital est engagé, a été transportée par hélicoptère au CHM de Mamoudzou. La veille, un homme de 60 ans a perdu la vie, sur les coups de 8h30, dans la commune de Tsingoni, également lors d’un accident de la route. Alors qu’il dépassait une voiture à l’arrêt, son scooter a été percuté par le véhicule qui a tourné brusquement devant lui. Dans la nuit de jeudi à vendredi, c’est lors d’un refus d’obtempérer que la voiture d’un autre homme de 57 ans a percuté un autre véhicule près du quai de l'amphidrome côté Mamoudzou. Alcoolisé, il a fait un arrêt cardiorespiratoire.
UNE CHASSE AUX CHIENS ERRANTS
Dès la nuit tombée, les rues de PetiteTerre voient affluer des meutes de chiens accompagnées ou non de bandes. Outre les poubelles déversées par des animaux affamés, une partie d’entre eux servent d’armes lors de conflits ou d’agressions. La police municipale de Pamandzi, aidée de gendarmerie, a donc lancé une grande opération pour en attraper, mardi matin. Si plusieurs secteurs ont été fouillées à Labattoir et Pamandzi, la végétation et le relief ont été à l’avantage des canidés. Trois chiens et huit chiots ont quand même pu été attrapés par les forces de l’ordre, qui étaient accompagnées d’un vétérinaire et de la société One Dog. Selon le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville, il y aurait entre « 5.000 et 6.000 chiens errants sur le territoire de Mayotte ». D’autres opérations, comme celle de ce mardi, vont être réalisées et pas qu’en Petite-Terre.
LE CRI DE COLÈRE DES PARENTS À SOHOA
En voyant des enfants debout dans les salles de classe à la rentrée, les parents d’élèves des écoles maternelle et élémentaire ont été pris d’un accès de colère. Ce n’est pas la première fois qu’ils alertent la municipalité de Chiconi sur l’état des classes et du matériel. Puis, c’est surtout en voyant le matériel arrivé le jeudi qui a été « la goutte d’eau » qui a fini par déborder. Par deux fois, ils ont manifesté en début de semaine devant la mairie fermant même les locaux à l’aide d’une chaîne. Des échanges ont bien eu lieu avec la mairie, mais sans qu’une solution ne satisfasse les parents.
Mohamed Mari Ousséni, le maire de la commune, n’en démord pas. Il indique qu’il ne peut pas acquérir du nouveau matériel « en deux jours » et rappelle que celui apporté est certes vieillissant mais « pas cassé ». Il ajoute que des exigences des parents ne sont pas de son ressort, comme les travaux de sécurisation de la route devant les écoles. Un discours qui est loin de calmer les parents qui restent déterminés à obtenir des meilleures conditions pour leurs enfants.
LA FARCE COMORIENNE EN AZERBAÏDJAN
Les velléités comoriennes sur Mayotte ne cessent jamais d’étonner. Elles ont en tout cas trouvé un bon client dans le Caucase. Lundi et mardi, le groupe d’initiative de Bakou a organisé une conférence sur « la question de l’occupation illégale de l’île comorienne de Mayotte par la France », l’enjeu étant de déstabiliser la France dans ses territoires ultramarins après sa condamnation de l’invasion du Haut-Karabakh, une enclave arménienne à l’intérieur de l’Azerbaïdjan.
Si plusieurs personnalités comoriennes et franco-comoriennes ont pu être invitées, il est utile de rappeler que l’événement s’est effectué…sans la présence de Mahorais, les premiers concernés. En effet, court-métrage, signatures de conventions de coopération, déclarations, tout y était fait pour montrer qu’une colonisation est toujours en cours à Mayotte, alors que celle-ci n’a cessé de clamer son attachement à la France. On espère au moins pour tous les participants, et alors que les Comores connaissent une flambée du prix du riz, que le caviar était bon.
LU DANS LA PRESSE
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LE CHOLÉRA STOPPÉ, MAYOTTE SE PRÉPARE À UNE ÉVENTUELLE ARRIVÉE DE MPOX
BFMTV avec AFP
L'épidémie de mpox en cours dans le centre de l'Afrique est surveillé de près à Mayotte. L'Agence régionale de santé assure qu'un stock de vaccins est en train d'être consolidé sur le territoire.
Aucun nouveau cas de choléra depuis presque deux mois, mais le virus mpox en ligne de mire : Mayotte est en capacité de répondre aux épidémies qui touchent l'Afrique et la région de l'océan Indien, assurent ce lundi 2 septembre, les autorités sanitaires.
Au printemps, une épidémie de choléra avait touché le département le plus pauvre de France et s'était étendue dans plusieurs bidonvilles, faisant craindre une propagation beaucoup plus rapide. Au 31 août, 221 cas ont finalement été recensés, le dernier en date le 12 juillet.
Alors que deux décès avaient dans un premier temps été dénombrés, le bilan révisé de l'Agence régionale de santé (ARS) fait état de cinq personnes dont la mort est « imputable au choléra » (soit un cumul de signes cliniques, preuve microbiologique, lien épidémiologique et absence de comorbidité) et deux « partiellement imputables » à la maladie.
« La situation est satisfaisante. Elle montre l'efficacité de notre réponse », a déclaré Bastien Morvan, le directeur de cabinet de l'ARS, qui assure pour autant que les autorités sanitaires restent « vigilantes »
« La saison des pluies arrive et avec elle, le risque décuplé de maladies hydriques. Nous pourrions voir l'épidémie repartir à ce moment-là », indique Tanguy Cholin, chef du département de la sécurité et des urgences sanitaires de l'ARS.
Face au choléra, l'ARS de Mayotte avait mis en place dès les premières semaines une importante campagne de vaccination préventive dans les zones les plus vulnérables, notamment les quartiers informels où l'accès à l'eau potable est limité.
Si le choléra est à l'arrêt, l'épidémie de mpox en cours dans le centre de l'Afrique, notamment en République démocratique du Congo, est surveillée de près car Mayotte fait partie des territoires français les plus à risques, le département attirant de nombreux migrants originaires de l'Afrique des Grands lacs.
Deux cas en 2022
« En 2022, nous avions enregistré deux cas de mpox à Mayotte », a rappelé Bastien Morvan. « Nous avons donc mis au point un plan de riposte basé sur ce que nous avions établi à l'époque. » L'objectif est d'identifier rapidement les cas suspects avec un circuit de prise en charge dédié pour les voyageurs arrivant de zones à risques et la possibilité de réaliser des tests au sein même de « l'unité médicale du centre de rétention administrative » de l'archipel. Un stock de vaccins est en train d'être consolidé sur le territoire. « L'idée est de vacciner les personnes ayant été au contact d'un cas suspect ou confirmé. Nous avons déjà le nombre de doses nécessaires » , précise l'ARS, qui n'envisage pas pour l'instant de campagne de vaccination préventive.
La sécheresse est terminée, pas les tours d’eau
LES MAHORAIS ONT FINI PAR S’HABITUER AUX COUPURES D’EAU, QUI INTERVIENNENT NORMALEMENT UN JOUR SUR TROIS QUAND ELLES NE SONT PAS AGRÉMENTÉES D’INTERRUPTIONS POUR DES SOUCIS DE RÉSERVOIRS À UN NIVEAU TROP BAS OU DE CASSES SUR LE RÉSEAU. LA SÉCHERESSE DE L’AN DERNIER A EU AU MOINS LE MÉRITE DE FAIRE BOUGER LES CHOSES ET LES INFRASTRUCTURES TANT DE FOIS PROMISES COMMENCENT À VOIR LE JOUR. LA SIXIÈME CAMPAGNE DE FORAGE A DÉBUTÉ, IL
N’Y EN AVAIT PAS EU DEPUIS DIX ANS. UNE NOUVELLE USINE DE DESSALEMENT VA VOIR LE JOUR AVEC LA PROMESSE QUE LES 10.000M3 PRÉVUS SUFFIRONT À ARRÊTER LES TOURS D’EAU. EN ATTENDANT, LES ASTUCES POUR ÉVITER LE GASPILLAGE OU RÉCUPÉRER L’EAU DE PLUIE VOIENT LE JOUR.
Alexis Duclos
Les douze travaux du syndicat des eaux
PRESSÉ PAR LES AUTORITÉS D’ACCÉLÉRER SON PLAN D’INVESTISSEMENT ET D’ENTAMER DES TRAVAUX D’URGENCE, LE SYNDICAT LES EAUX DE MAYOTTE A LANCÉ DES CHANTIERS UN PEU PARTOUT SUR L’ÎLE. FORAGES, CAPTAGE, RETENUE COLLINAIRE D’OUROVÉNI, USINE DE DESSALEMENT D’IRONI BÉ, LA CHASSE AU MÈTRE-CUBE EST LANCÉE EN ESPÉRANT METTRE UN TERME AUX TOURS D’EAU EN 2026.
UN CAPTAGE BIENVENU
En service depuis novembre 2023, le captage de rivière à Soulou a été l’un des premiers chantiers en lien avec la crise de l’eau. Alors que la ressource commençait à manquer, les autorités ont incité le syndicat Les Eaux de Mayotte, présidé par Fahardine Ahamada, à accélérer les investissements prévus pour certains depuis un long moment. Et si cette année, la sécheresse n’est plus un problème, le déficit entre la production journalière (40.000 m3/jour) et la consommation (estimée à 44.000 m3, voire plus) invite l’exSmeam à ne pas lever le pied. A l’image du captage, les moyens sont mis pour qu’un jour, les coupures d’eau soient un mauvais souvenir, elles qui sont discontinues depuis deux ans maintenant.
« Toute la procédure a été réexaminée afin d’anticiper toutes le tâches » , explique ainsi Ibrahim Aboubacar, le directeur général des services du syndicat Les Eaux de Mayotte au sujet des forages par exemple.
DES FORAGES PROMETTEURS
Justement, l’une des premières actions décidées avec la crise de l’eau a été la relance de la sixième campagne. Il n’y en avait pas eu de forage sur le territoire depuis 2014. Et le syndicat est plutôt optimiste au vu des premiers résultats. Sur les dix, on connaît le rendement des quatre premiers. Si le premier à Coconi donne peu (le rendement est de 192 m3/jour) et
celui de Dembéni rien du tout, les bonnes nouvelles viennent de Bouyouni (960m3/ jour) et surtout Combani (1.600 m3/jour). « La production attendue sur le total des dix forages est de 3.500m3/jour, on devrait donc facilement les dépasser » , estime Steeves Guy, le nouveau directeur des services techniques du syndicat. Le raccordement en réseau permettra d’injecter l’eau depuis Combani « à la fin octobre » et à Bouyouni en « mars, avril 2025 » . Autre bonne nouvelle, la qualité des eaux ne nécessitera pas de traitement particulier autre qu’une chloruration. Ensuite, Mitséni, M’bouini, Anketabe, M’roalé, M’ronabéja et Bandrélé sont les six suivants pour cette campagne. Alors qu’en parallèle, des forages « d’urgence » comme celui de Coconi 2 (300m3/jour) sont effectués, la septième campagne ne tardera pas non plus. Elle est annoncée comme plus importante que les précédentes avec une vingtaine de forages prévus, pour lesquels le bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) recherche déjà les sites sur tout Mayotte.
UNE USINE TANT ATTENDUE
Le projet fait grincer des dents pour ses conséquences environnementales à la fois sur la mangrove, le crabier blanc (une espèce endémique protégée) et le rejet de saumure dans le lagon. L’usine de dessalement d’eau de mer d’Ironi Bé, la deuxième de Mayotte après Pamandzi, Un dossier environnemental est en cours de
DOSSIER
réalisation et sera connu fin septembre. Avec une production attendue de 10.000m3/jour (avec possibilité de l’étendre à 16.000m3), l’infrastructure est la solution attendue pour mettre fin aux tours d’eau, même si cela s’avère coûteux. « Ce n’est pas par plaisir. A date, on ne peut pas faire autrement pour mettre fin aux tours d’eau On doit mobiliser les ressources au plus vite » , rappelle le directeur du syndicat et ex-député. Car l’intérêt dans ce projet est de pouvoir compter sur une production qui ne sera pas touchée comme peuvent l’être les retenues collinaires. La nouveauté ici est de passer par un marché global de performance. A savoir que c’est un outil clé en main qui a été demandé, puis retenu au mois de juillet, en l’occurrence celui de Stereau, une filiale du groupe Saur. L’autre marché concernant l’usine et notamment la réalisation de sa plateforme
d’accueil a été attribué à l’entreprise Negri, basée à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône).
LA RETENUE PRÉVUE EN 2030
Au sud du lac Karihani, la retenue d’Ourovéni sera la troisième de Grande-Terre, après Combani et Dzoumogné. D’une capacité théorique de 3,5 millions de mètres-cube, elle dépassera les deux autres réunies. Si l’acquisition du foncier (le site fait 55 hectares) posait problème, une déclaration d’utilité publique (DUP) est désormais en cours et va permettre des expropriations. « 60% des ventes de terrains se font à l’amiable, les 40% sont compliquées par les indivisions » , fait remarquer Ibrahim Aboubacar. Selon le directeur, le projet de retenue suit toujours un horizon « 2030 » « Il faudra deux ans pour qu’elle se remplisse » , prévient-il toutefois. n
DES FINANCEMENTS INJECTÉS PAR L’ÉTAT
On le sait, la construction de nouvelles infrastructures coûtent cher. Le syndicat, même s’il a vu sa situation financière s’améliorer, a signé un contrat de progrès pour 411 millions d’euros avec l’État en août 2022. Celui-ci court jusqu’en 2026. Chaque année, dix millions sont ainsi versés par l’État. Pour cette année, et en réaction à la crise de 2023, une enveloppe exceptionnelle de 75 millions d’euros s’y ajoute. Le syndicat espère même atteindre le seuil total de 96 millions d’euros par l’intermédiaire d’une nouvelle convention. « Il faut faire ça maintenant parce qu’on n’a pas de lisibilité. On ne sait pas quels seront les financements à l’avenir » , explique Steeves Guy.
SOULOU +600m3/jour
OUROUVENI
BOUYOUNI +960m3/jour
COMBANI +1600m3/jour
PAMANDZI 4700m3/jour
IRONI BE 10 000m3/jour
COCONI 1 +192m3/jour
DEMBENI 0m3/jour
RETENUES COLLINAIRES
RETENUE COLLINAIRE À VENIR
NOUVEAUX FORAGES
NOUVEAU CAPTAGE DE RIVIÈRE
USINES DE DESSALEMENT
USINE DE DESSALEMENT À VENIR
Marine Gachet
DIFFICILEMENT PAR BEAUCOUP D’HABITANTS DE MAYOTTE DEPUIS PLUS D’UN AN. DOSSIER
Témoignages
Le système D face aux coupures
FACE AUX COUPURES D’EAU, CHACUN A SA TECHNIQUE : BASSINES, BOUTEILLES, CUVES… CERTAINS SE SONT MÊME DÉCOUVERT DES TALENTS DE BRICOLEUR POUR PALLIER UNE SITUATION VÉCUE
“Ce n’est pas que c’est impossible, mais c’est très compliqué.” De l’eau dix-huit heures sur trois jours. C’est ce que vivait Daniel*, comme tous les habitants de Mayotte, il y a un an. Si la situation s’est améliorée, les restrictions perdurent, avec des robinets qui ne coulent que deux jours sur trois. La capacité d’adaptation de chacun est toujours mise à l’épreuve. Daniel, qui vit particulièrement mal les coupures, a mis en route une réelle organisation en jonglant avec les secteurs. Par chance, il habite à Mamoudzou dans le secteur 3 des tours d’eau, a seulement deux rues d’un ami et d’une salle de sport situés dans le secteur 1. “Quand il n’y a pas d’eau chez moi, je vais dans un de ces deux endroits pour pouvoir prendre une douche”, explique celui qui a de moins en moins recours au stock de bouteilles d’eau du robinet dont il se sert quand elle ne coule plus. “Je préfère ce système aux grosses bassines. Avec l’eau qui stagne, elle devient sale et attire les moustiques” , commente-t-il.
«
UTILISER DE
L’EAU
POTABLE POUR TIRER LA CHASSE, J’AI TOUJOURS TROUVÉ
Des réservoirs de 25 et 30 litres, c’est l’option pour laquelle a opté Nenda. “Un pour ma salle de bain, un pour ma cuisine” , précise-t-elle. Cette dernière ne se satisfait pourtant pas du tout de cette option de fortune. “Je n’ai pas l’impression que cette eau soit correctement traitée, j’ai toujours des
plaques rouges sur la peau à cause d’elle. Je suis obligée de la bouillir avant de l’utiliser” , décrit celle qui ne supporte plus de devoir mettre un réveil pour se souvenir de constituer ses réserves. Pour la Mahoraise, compliqué aussi d’inviter des amis chez elle en fonction de s’il y a de l’eau ou non. “Les restrictions m’empêchent de faire le ménage, de cuisiner quand je veux, cela a des conséquences sur notre vie sociale” , dénonce-t-elle.
TROUVER LE PLOMBIER EN SOI
Pour être alimenté pendant les coupures, à chacun sa méthode. Mélissa et son ancien colocataire ont mis en place tout un système de récupération d’eau de leur machine à laver pour ne pas avoir à utiliser de l’eau potable dans leurs toilettes. “Utiliser de l’eau qu’on peut boire pour tirer la chasse, j’ai toujours trouvé cela infernal” , insiste la jeune femme. Et la crise de l’eau a rendu cette idée d’autant plus insupportable dans son foyer en Petite-Terre. Il y a un an et demi, ils ont donc installé une bassine de 70 litres en réception de l’eau usée de leur machine à laver, en conservant le tuyau d’évacuation pour qu’il n’y ait pas de débordement. Audessus du lave-linge, un entonnoir est relié au réservoir des WC, ce qui permet de l’alimenter directement avec l’eau de la bassine pour pouvoir tirer la chasse. “Il faut la laver toutes les deux semaines à cause des microparticules de linge qui rendent l’eau sale, mais au moins, on n’utilise jamais l’eau potable pour les toilettes” , se réjouit celle qui concède que l’installation n’a pas été facile. Il a fallu s’y reprendre à quatre fois pour que tout fonctionne.
Dans le même style, Ninon et son conjoint se sont aussi transformés en bricoleurs.
“On n’avait pas le choix, avec nos horaires de travail, on était rarement à la maison pour faire nos réserves d’eau” , indique celle qui travaille pour la police nationale. C’est ainsi qu’en août 2023, ils ont placé deux bassines de 50 et 80 litres au plafond et une de 260 litres au sol, les trois directement reliées au réseau pour qu’elles puissent se remplir automatiquement, avec un système de flotteurs pour bloquer l’arrivée d’eau quand elles sont pleines. Des cuves artisanales en somme. Celle de 50 litres reliée aux toilettes leur permet ainsi de tirer huit chasses d’eau, celle de 70 litres, raccordée à la machine à laver, de faire une lessive, et la plus grosse sert au reste, notamment la douche, qu’ils prennent à l’aide d’une douchette électrique. “Au début, on avait
un jerrican de vingt litres pour faire la vaisselle, mais on a voulu investir dans un lave-vaisselle, car cela consomme moins d’eau” , considère Mélissa, qui se satisfait de ne plus avoir à penser à faire ses réserves manuellement. Malgré leur inventivité, la plupart, même s’ils se débrouillent, admettent que la situation est ubuesque. “Quand on voit la gestion au quotidien, avec des horaires de fermeture et d’ouverture pas respectés, avec l’argent qui a été investi par l’État pour régler le problème, ce n’est pas normal » , martèle Daniel. “Toute cette situation m’engendre beaucoup d’angoisse et de stress” , livre de son côté Nenda, qui hésite à rester sur le territoire. n
*Le prénom a été modifié.
Alexis Duclos
Bientôt une jurisprudence mahoraise sur l’eau ?
AU PLUS FORT DE LA CRISE DE L’EAU, AU DERNIER TRIMESTRE 2023, PLUSIEURS ACTIONS EN JUSTICE ONT ÉTÉ ENTREPRISES. PEU ONT RÉUSSI. SEUL MAÎTRE GUILLAUME DE GÉRY ET SIX ABONNÉS DE LA SOCIÉTÉ MAHORAISE DES EAUX ONT PU GAGNER (EN PARTIE) LEUR PROCÈS EN PREMIÈRE INSTANCE ET EN APPEL CONTRE LA FILIALE DE VINCI, LA SOCIÉTÉ MAHORAISE DES EAUX (SMAE). ILS VONT DÉSORMAIS EN CASSATION DANS L’ESPOIR DE CRÉER UNE JURISPRUDENCE.
Le passage aux dix-huit heures d’eau sur trois jours en septembre 2023 avait poussé des usagers mécontents à pousser les portes des tribunaux. Créé l’année dernière, le collectif Mayotte à soif en faisait partie notamment. Les premières affaires devant le tribunal administratif de Mayotte ou le Conseil d’État (pour demander l’application du plan Orsec eau) n’avaient rien donné. Le vendredi 8 décembre 2023, le tribunal judicaire de Mamoudzou avait condamné la Société mahoraise des eaux (SMAE) à verser 1.000 euros à six de ses abonnés pour préjudice moral. Il avait ordonné aussi une « réduction à hauteur de 70 % du prix de l’abonnement et du montant de la consommation en eau » à appliquer dès la mise en demeure datant de début novembre. Cette première victoire judiciaire reposait sur « l’inexécution partielle de l’obligation de la SMAE qui délivre une eau dont la potabilité n’est ni avérée ni constante » . La condamnation a depuis été confirmée en appel, même si le montant versé a été revu à la baisse. Les abonnés, ainsi que la filiale de Vinci, ont choisi d’aller en cassation sous la forme d’une procédure accélérée qui pourrait connaître une issue « en septembre ou octobre » , indique maître Guillaume de Géry.
Avec cette affaire, que ce soit pour l’avocat ou le collectif Mayotte à soif, le souhait est de créer une jurisprudence qui pourrait permettre aux consommateurs mahorais de faire valoir leurs droits devant les tribunaux. « On veut ouvrir la voie » , confirme Racha Mousdikoudine. La mère
de famille, très présente médiatiquement en 2023, fait partie des six abonnés ayant obtenu les premières condamnations. Si la représentante du collectif est plus discrète, elle continue son combat notamment par les tribunaux, ou même l’Organisation des Nation unies (ONU), et invitent ceux qui le peuvent à faire de même. L’avocat qui la défend confirme que ce n’est pas dans l’habitude des Mahorais de faire appel à la justice pour « une situation qui ne serait pas acceptée en métropole »
UN AUTRE MODE DE REMPLACEMENT
En cassation, le défenseur espère revenir sur plusieurs éléments. Il y a, par exemple, le cas de « force majeure » invoquée par Vinci. Ainsi, s’il a des coupures d’eau, ce n’aurait été que par la volonté de l’État de réduire la consommation en raison d’un événement exceptionnel, la sécheresse. Pour maître de Géry, ça ne colle pas. Il y avait déjà eu des sécheresses en 2017 et 2018, le délégataire du syndicat Les Eaux de Mayotte aurait donc dû se prémunir contre cette nouvelle crise. Il compte aussi obtenir de la SMAE qu’elle fasse une distribution des bouteilles à ses clients tout le temps que les coupures dureront. « Dans le contrat, il est écrit qu’elle doit fournir l’eau, ce n’est pas écrit comment » , relève celui qui dit se fier au code civil. Il prend exemple sur une affaire similaire à
Saint-André (La Réunion) dans laquelle il avait obtenu ce mode de distribution pour un habitant. Parmi ses demandes, la troisième porte sur « le préjudice d’anxiété » . Plutôt utilisé dans les procès relatifs à l’amiante, il est appliqué quand il y a une exposition à une matière toxique « sans savoir quelles seront les
conséquences » . Il rappelle par exemple qu’après les coupures d’eau, il reste préconiser de faire couler l’eau dans les premières heures en raison des risques de contamination. Pas intimidé par le cabinet d’avocats dépêchés par Vinci, il dévoile qu’aucune négociation n’a eu lieu entre les parties, précisant que son opposant n’aurait pas d’intérêt à ce que des premiers abonnés puissent obtenir une compensation financière. Parmi les autres actions en justice liées à l’eau, une enquête préliminaire a été ouverte et confiée à la direction territoriale de la police nationale de Mayotte en début d’année après une plainte au pénal. Elle serait « en cours » selon le Parquet. n « CE N’EST PAS ÉCRIT COMMENT
Retour en photos sur la couse de pneus :
Une quarantième course de pneus en roue libre
UN SALON DE L’HABITAT DURABLE POUR RÉNOVER SA MAISON
La première édition du Salon de l’habitat durable se tient ce samedi 7 septembre au Pôle d’excellence rural (PER) de Coconi. Le but : conseiller les ménages pour les aider à rénover leurs habitations, en particulier pour réduire leur consommation énergétique. Un événement gratuit.
Le constat
De nombreux ménages subissent des factures d’énergie importantes liées à leur consommation. « Leurs maisons ne sont pas très bien isolées, la chaleur rentre et les dépenses d’électricité explosent », observe Delphine Abdou, chargée de communication à l’association Soliha Mayotte.
L’événement
Fort de ces observations, l’association
Soliha a souhaité organiser un salon pour accompagner les ménages dans la rénovation de leur habitat. L’événement se déroule en partenariat avec Electricité de Mayotte (EDM), le Conseil Départemental, l’Agence de la transition écologique (Ademe) et la Direction de l’environnement, de l’aménagement, du logement et de la mer (Dealm). Il est ouvert à tous gratuitement, aux propriétaires, aux locataires et aux professionnels et aura lieu au Pôle d’excellence rurale de Coconi de 9h à 16h ce samedi 7 septembre.
Se lancer dans la rénovation thermique
Les visiteurs pourront profiter de conseils personnalisés à la fois pratiques, juridiques et financiers de la part de professionnels (entreprises, architectes) pour la rénovation thermique de son chez soi. Les critères d’éligibilité pour bénéficier des aides leur
seront expliqués. « Par exemple, selon les revenus, des ménages peuvent obtenir un chauffeeau solaire », illustre Delphine Abdou. Le site Maorenov, tout juste mis en ligne, offre un diagnostic de consommation énergétique. Des conseils sur mesure sont ensuite proposés et il est possible d’être mis en relation avec un conseiller. « Il faut répondre à dix questions, cela prend deux minutes ». Des QR Codes seront affichés pendant le salon pour le remplir.
Améliorer son habitat
Des experts seront aussi présents pour renseigner le public sur l’amélioration de l’habitat. « Ils informeront sur la mise aux normes en électricité, l’assainissement, la peinture, le ravalement de façade ou les possibilités pour adapter le logement aux personnes âgées, la cuisine et la salle de bain tout en renseignant sur les aides disponibles », décrit Delphine Abdou.
Également des conférences
En parallèle des vingt stands présents, quatre conférences sont prévues dans la journée entre 9h30 et 11h30. La première, animée par l’association Art Terre, porte sur la brique de terre compressée (BTC). « Peu de personnes aiment ce genre de matériau pour la construction de leurs maisons. L’objectif est de le remettre au goût du jour et de présenter ses avantages en
termes de confort thermique », évoque Delphine Abdou. La société immobilière de Mayotte (SIM) expliquera comment les maisons SIM sont réhabilitées et comment y sont intégrées des solutions de rénovations énergétiques. L’agence Action logement Mamoudzou informera sur sa résidence jeunes actifs à Kawéni. Enfin, un ménage qui a été accompagné pour réaliser sa rénovation énergétique fera un retour d’expérience. Un an après les travaux, ils aborderont les changements qu’ils connaissent en termes de confort et dans les factures. n
Infos pratiques :
Le salon a lieu au Pôle d’excellence rurale de Coconi de 9h à 16h ce samedi 7 septembre, il est gratuit.
LISEZ MAYOTTE BANDE DESSINÉE [1/3] DIDACTIQUE: METTRE EN GARDE CONTRE LES DANGERS DE L'ALCOOL
AGRÉGÉ DE LETTRES MODERNES ET DOCTEUR EN LITTÉRATURES FRANCOPHONES, CHRISTOPHE COSKER EST L’AUTEUR DE NOMBREUX OUVRAGES DE RÉFÉRENCE SUR LA LITTÉRATURE DE L’ÎLE AUX PARFUMS, NOTAMMENT UNE PETITE HISTOIRE DES LETTRES FRANCOPHONES À MAYOTTE (2015) DONT IL REPREND, APPROFONDIT ET ACTUALISE, DANS CETTE CHRONIQUE LITTÉRAIRE, LA MATIÈRE.
L’an passé, nous avons consacré à la bande dessinée une série en six épisodes sous le titre la « littérature en estampes » . Cette série se focalisait sur les exemples les plus visibles de cette production à Mayotte. Elle nous semble aujourd’hui mériter d’être complétée par trois épisodes. Le premier d’entre eux est consacré à un texte difficile d’accès. Nous l’avons déniché aux Archives départementales de Mayotte. Il s’agit d’une bande dessinée consacrée aux dangers liés à l’abus d’alcool. C’est donc une commande publique de bande dessinée didactique à l’usage de la jeunesse. Le fait qu’il s’agisse d’une commande et d’une œuvre relativement brève en occultent peut-être la visibilité et empêchent d’en considérer immédiatement l’esthétique. Nous avons pourtant décidé d’en proposer une lecture de près.
Cette bande dessinée comporte deux volets. Ils se terminent, à chaque fois, par une mise au point théorique. La première partie commence dans un bar où un personnage abuse de la boisson. Il se prend une gifle de la part d’une femme qu’il sollicite de façon inappropriée. Il apostrophe ensuite un groupe de danseuses, mais finit par vomir, ce qui ne donne pas de lui une image
particulièrement flatteuse. Il prend enfin le volant avec un ami et a un accident mortel. Cette fin tragique, qui peut surprendre dans une bande dessinée didactique, est sans doute choisie parce que le banal n’exclut pas le tragique qui se montre particulièrement expressif :
« Un samedi soir comme bien d’autres… Abdou et Saïd avaient vingt ans. Ils sont morts dans un accident de la route. Ils avaient passé la soirée à boire. Ils ont pris leur véhicule alors qu’ils étaient dans un état d’alcoolémie avancé. Si vous buvez, ne prenez pas la route… Ce scénario est malheureusement trop réel… Si vous buvez, faites-vous raccompagner ou restez sur place pour désouler [sic]. N’oubliez pas : ensemble, luttons contre l’alcool… » (p. 6). En ce qui concerne la morale, elle est livrée par un agent de police derrière son ordinateur. Il s’agit d’un policier du commissariat de Mamoudzou appelé Ousladou. Son discours se compose de trois parties : une sorte d’introduction, le corps du texte et une conclusion. Citons l’alpha et l’oméga du discours :
« Après la vitesse, l’alcool au volant constitue la deuxième cause de l’insécurité routière en France. Sur l’ensemble du réseau national, près d’un accident mortel sur trois est lié à l’alcool
au volant. […] N’oubliez pas !!! BOIRE OU CONDUIRE mais pas les deux. » (p. 7)
*
Dans la deuxième scène, un couple sort en boîte de nuit, mais l’homme boit au lieu de se préoccuper de sa compagne qui souhaite danser et qui le met en garde contre ses excès. Elle se voit obligée de conduire et, une fois à la maison, elle se prépare pour la nuit tandis qu’il passe à l’alcool fort. Et ce qui devait arriver arrive, ou plutôt n’arrive pas, sous les draps… On voit d’abord l’homme impuissant, puis la femme qui le congédie en lui jetant au visage, ou au dos, sa nullité. Cette fois-ci, la leçon vient d’une femme dont la position d’experte sérieuse est indiquée par le fait qu’elle est assise derrière un bureau. Il s’agit d’une psychologue spécialiste en conduites addictives. Son
discours se compose de quatre parties : « Qu’est-ce que l’alcool ? » , « L’alcool dans l’organisme » , « Violence et criminalité ; problèmes de couple » , « L’alcool ne donne pas des forces ; l’alcool n’augmente pas la virilité » . (p. 11) Un dernier mot sur la morale contre l’alcool. Dans une première phase, elle met en jeu la vie et dans un second temps la sexualité. On peut s’étonner de l’étrange gradation entre les deux. Eros semble moins important que tanathos. En outre sans verser dans les études de genre, force est de constater que sont stéréotypés les rapports entre hommes et femmes.
Christophe Cosker
Section 1 - Acheteur
1.1 Acheteu
Nom officiel : Etablissement Public Foncier et d’Aménagement de Mayotte (976).
Forme juridique de l’acheteur: Organisme de droit public Activité du pouvoir adjudicateur:
Logement et développement collectif
Section 2 - Procédure
2.1 Procédure
Titre: Travaux – ZAC DOUJANI -Tranche 2 _LOT 6 – Escaliers et Intercepteurs.
Description: - Réalisation des intercepteurs - Réalisation des escaliers - Confortement des talus, plantations - Réalisation de fossés et de caniveau tuilés - Traitement des sols en place
Type de Procédure : Ouverte. Procédure accélérée: NON.
2.1.1 Objectif
Nature du marché : travaux. Nomenclature principale (cpv): 45112700.
2.1.2 Lieu d’exécution
Pays: pays_ISO3166_eform_.
2.1.3 Valeur
2.1.4 Informations générales
Base juridique : Directive 2014/24/ EU
2.1.5 Conditions de passation des
AVIS DE MARCHÉ - TRAVAUX
marchés
2.1.6 Motifs d’exclusion
Section 5 - Lot
5.1 LOT N° : LOT-0001
Identifiant interne: Marchés de travaux_ZAC Doujani-Tranche 2.
Titre: Marchés de travaux_ZAC Doujani-Tranche 2_Lot 6– Escaliers et Intercepteurs.
Description : •Réalisation des intercepteurs •Réalisation des escaliers •Confortement des talus, plantations •Réalisation de fossés et de caniveau tuilés •Traitement des sols en place.
5.1.1 Objectif :
Type de marché : travaux. Classification CPV: 45112700.
5.1.2 Lieu d’exécution:
5.1.3 Durée estimée:
5.1.4 Renouvellement:
5.1.5 Valeur
Valeur maximale de l’accord-cadre: 5000000 EUR.
5.1.6 Information General
Le marché est financé au moins partiellement par des fonds de l’Union européenne: Projet de passation de marchés non financé par des fonds de l’UE.
5.1.7 Achats stratégiques
Approche de réduction des impacts environnementaux: none.
5.1.8 Critères d’accessibilité
5.1.9 Les critères de sélection
Type : Capacité économique et financière.
Description : -3 derniers bilans comptables des candidats -Chiffre d’affaires des 3 dernières années -Déclaration
de banque ou assurance pour risques professionnels.
5.1.10 Critères d’attribution
5.1.11 Documents de marché
Pas de restriction en matière d’accès aux documents.
5.1.12 Conditions du marché public
Date limite de réception des offres : 10/10/2024 à 12:00.
Soumission électronique : Requise Adresse pour la soumission : https:// www.marches-securises.fr.
Catalogue électronique : Non autorisée Langues dans lesquelles les offres ou les demandes de participation peuvent être présentées : français.
Date limite jusqu’à laquelle l’offre doit rester valable : 120 Jour
Conditions de présentation :
Conditions du marché : Facturation électronique : Requise
5.1.15 Techniques
Accord-cadre, sans remise en concurrence
Nombre maximum de participants : 1. justification de la durée de l’accord-cadre : - Par l’enchainement complexe des tâches à réaliser, - Par la durée de réalisation des lots à bâtir, et de la nécessité pour des questions assurantielles de ne pas superposer plusieurs intervenants sur des zones géographiques restreintes.. Un système d’acquisition dynamique est impliqué : 1.
Pas de système d’acquisition dynamique
5.1.16 Informations complémentaires, médiation et révision Organisation chargée des procédures
de recours : ORG-0001
Organisation qui fournit des précisions concernant l’introduction des recours : ORG-0001
Section 8 - Organisations
8.1 ORG-0001
Nom officiel : Etablissement Public Foncier et d’Aménagement de Mayotte (976).
Numéro d’enregistrement (SIRET) : 82995000500027.
Adresse postale : Boulevard Marcel Henry Cavani BP 600 Kawéni.
Adresse postale : Boulevard Marcel Henry Cavani BP 600 Kawéni.
Ville : Mamoudzou.
Code postal : 97600.
Pays : FRANCE.
Adresse électronique: marches-publics@epfam.fr.
Téléphone: +33 269633960.
Profil de l’acheteur: https://www. marches-securises.fr.
Section 11 - Informations relatives à l’avis
11.1 Informations relatives à l’avis
Identifiant/version de l’avis :10f0620c7a07-42be-bcd2-1df0ced25316
Type de formulaire: Mise en concurrence.
Type d’avis : Avis de marché – directive générale, régime ordinaire.
Date d’envoi de l’avis : 30/08/2024 à 12:11.
Langues dans lesquelles l’avis en question est officiellement disponible: français.
AVIS D'APPEL PUBLIC À LA CONCURRENCE - SERVICES
Section 1 : Identification de l'acheteur
Nom complet de l'acheteur : GIP
CARIF OREF (976)
Numéro national d'identification :
Type : SIRET - N° : 13002206400013
Code postal / Ville : 97600 Mamoudzou
Groupement de commandes : non
Section 2 : Communication
Moyens d'accès aux documents de la consultation
Lien vers le profil d'acheteur : https:// www.marches-securises.fr
Identifiant interne de la consultation : 2024_POST FORM_GIPCO
L'intégralité des documents de la consultation se trouve sur le profil d'acheteur : oui
Utilisation de moyens de communication non communément disponibles : non
Nom du contact : EL FAIZE - Mail : elali@gipco976.fr
Section 3 : Procédure
Type de procédure : Procédure adaptée ouverte
Conditions de participation :
Aptitude à exercer l'activité professionnelle : Voir RC
Capacité économique et financière : voir RC
Capacités techniques et professionnelles : Voir RC
Technique d'achat : Sans objet
Date et heure limite de réception des plis : Vendredi 04 octobre 2024 - 12:00
Présentation des offres par catalogue électronique : Interdite Réduction du nombre de candidats : non
Possibilité d'attribution sans négociation : oui
L'acheteur exige la présentation de variantes : non
Critères d'attribution : Valeur technique (60 %) :
Méthodes et modalités de mise en oeuvre des prestations :
- Programme des prestations attendues - Organisation et mise en oeuvre
- Pertinence
- Expérience de la structure dans le domaine et des intervenants
2. Prix (20 %) :
Ce critère sera apprécié au regard de la proposition financière du candidat notamment contenue dans l'acte d'engagement/dans le bordereau des prix unitaires. L'offre la moins-disante se verra attribuer la note maximale, à savoir 20. Les autres offres seront notées proportionnellement avec la formule suivante : N = 20 x P0 / P P0 : prix de l'offre la moins chère P : prix proposé par le candidat dans l'AE N : note de l'offre
4. Délais de réalisation (20 %) : Délais de réalisation des enquêtes et
remonter des données : Le candidat proposant les délais de réalisation les plus courts aura une note maximale de 100 points est attribuée à l'offre du candidat ayant le délais le moins élevé. La note des autres candidats est attribuée suivant le principe de notation ci-après : Délai le plus court
Note délai : ----------------------- x 100
Délai proposé par le candidat
La note sur 100 sera multipliée par 0.20 pour obtenir la note pondérée
Section 4 : Identification du marché
Intitulé du marché : Suivi et accompagnement post-formation des publics formés
Classification CPV : 79311200
Type de marché : Services
Description succinte du marché : Cette prestation vise à sélectionner un ou plusieurs prestataires pour la mise en place d'actions d'accompagnement des bénéficiaires dans le suivi post formation des publics de la PLIA et de la DAFPI à la fin des dispositifs de formation qu'ils auront bénéficier.
L'accompagnement aura plusieurs objectifs :
Identifier les candidats et recueillir les données sur les sorties en insertion positive des publics en formation par dispositif de formation à travers des enquêtes et de questionnaires exhaustifs
Identifier les candidats et recueillir les données sur les sorties en insertion non
positive des publics en formation par dispositif de formation à travers d'enquêtes et de questionnaires exhaustifs
Objectif de la prestation : Récolter et remonter les données recueillis à travers les deux premiers objectifs afin d'alimenter en chiffres en données et en ressources les instances décisionnaires du territoire en matière d'accompagnement, de formation et d'insertion.
Accompagner le GIP et le Conseil
Départemental pour le traitement, l'analyse et la sauvegarde des données recueillis.
Remonter les données chiffrées aux différents financeurs de ces actions de formation.
Lieu principal d'exécution : Mayotte
Durée du marché (en mois) : 36
Valeur estimée hors TVA : 120000 euros
La consultation comporte des tranches : non
La consultation prévoit une réservation de tout ou partie du marché : non
Marché alloti : non
Section 6 : Informations complémentaires
Visite obligatoire : non
Date d'envoi du présent avis 03 septembre 2024
AVIS RECTIFICATIFSERVICES
Caractéristiques du marché
Pouvoir adjudicateur : Communauté d’Agglomération du Grand Nord de Mayotte
Impasse Bouyouni Maternelle 97650 BANDRABOUA
Tel : 0639 09 17 81 / E-mail : ben-bacar.bacar@cagnm.fr
Objet du marché :
CREATION DU SITE INTERNET DE LA COMMUNAUTE D’AGGLOMERATION DU GRAND NORD DE MAYOTTE
Date de clôture :
Samedi 07 septembre 2024 - 12:00
Informations rectificatives
Nature de la date à rectifier : date de réception des offres. Au lieu de «3008-2024 à 12:00», lire «07-09-2024 à 12:00»
Date d’envoi du présent avis 29 août 2024
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MAGAZINE D’INFORMATION
NUMÉRIQUE HEBDOMADAIRE
Edité par la SARL Somapresse au capital de 20 000 euros
7, rue Salamani
Cavani M’tsapéré
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Tél. : 0269 61 20 04 redaction@somapresse.com
Directeur de la publication
Laurent Canavate canavate.laurent@somapresse.com
Directeur de la rédaction
Mohamed El Mounir dit “Soldat” 0639 69 13 38 soldat@mayottehebdo.com
Rédactrice en cheffe
Raïnat Aliloiffa
1101
Couverture : L'AN III DE L'ÈRE DES KAPOKS
Journalistes
Raïnat Aliloiffa
Alexis Duclos
Saïd Issouf
Marine Gachet
Lisa Morisseau
Direction artistique
Franco di Sangro
Graphistes/Maquettistes
Olivier Baron, Franco di Sangro
Commerciaux
Cédric Denaud, Murielle Turlan
Comptabilité
Catherine Chiggiato comptabilite@somapresse.com
Première parution
Vendredi 31 mars 2000
ISSN 2402-6786 (en ligne)
RCS : n° 9757/2000
N° de Siret : 024 061 970 000 18
N°CPPAP : 0125 Y 95067
Site internet www.mayottehebdo.com