www.mayottehebdo.com • 07/2017 • Mayotte Hebdo N°803 • 1
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s7 juillet o 2017 m m a i r e
28/32 Actualité/ résultats/ classements 8/11 évènement 6 à l’affiche Conférence sur l’islam
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1 ers Trophées mahorais de l’environnement: les lauréats
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Tribune libre
HALTE AUX POSTURES LÉNIFIANTES !
I
l y a un paradoxe : du côté de la vie, la reconnaissance de la France existe et reste vivace de la part de la diaspora comorienne. Cette dernière se naturalise en grand nombre, notamment ses élites. Elle vit et se vit pleinement française, est enseignée et formée par la France. Bien assise, elle organise sa représentation et la met en exergue. Souvent, elle montre du doigt, elle dénonce et elle pourfend tout ce qui touche à ce qu’elle appelle «le
problème Maoré» pour un simple trait d’humour, certes maladroit, d’un président de la République. Mais c’est le président de la France, fait aggravant pour l’élite comorienne. Et bien évidemment, une tare historique et contemporaine des Comores. A la moindre occasion, tel un vacarme, l’élite s’indigne, se scandalise, et le gouvernement s’offusque. Avec le soi-disant «problème Maoré», généralement tout se passe comme
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s’il n’y avait personne d’autre qui pense autrement à Mayotte. La réflexion ou la posture de nous autres Mahorais, il ne faut surtout pas en tenir compte, sinon la névrose prendra de l’ampleur. Une habitude tenace, malheureusement, car nous sommes mêmes rejetés des instances de discussions avec les dirigeants comoriens. Lesquels rejettent toute tentative de coopération dès lors qu’elle touche
METTEZ VOS BIENS À L’ABRI
de près ou de loin Mayotte. Après, nous sommes frères, même religion… Toute la litanie quoi ! À la moindre maladresse de la France, l’élite se réveille, et ça interpelle la France et les Français à l’unisson, et d’autres font même appel à l’héritage de l’imaginaire colonial. Ce que fait Fatima Ousseni, avocate à Mayotte, et présidente du Festival d’arts contemporains des Comores dans une tribune libre intitulée «Les ‘kwassa-kwassa’ ou la persistance du refoulé raciste», publiée le jeudi 15 juin dernier dans Libération. Madame nous donne la leçon, fait le lien avec le cas de Taubira invitée à retourner sur les arbres par une militante FN. Et ça envoie, puis ça claque pour bien conscientiser les masses ignorantes ! Évidemment, rien sur les ressorts autour de ces embarcations de la mort, puisque notre avocate, comme la plupart de cette élite qui s’indigne, ne veut certainement pas s’aliéner l’autre élite comorienne. Celle qui gouverne l’Union des Comores. Celle qui convoque l’ambassadeur de France, mais ne convoque jamais ces personnels de sécurité qui participent à ce trafic de la mort. Celle qui bénéficie des retombées de ce système indigne et abjecte. Celle qui est totalement corrompue, dominant les plus faibles, et qui a laissé depuis toujours sa population
dans la misère. Celle qui reçoit des multitudes d’aides internationales, mais aussi celles de la France, mais infoutue de se ressaisir, confondant toujours sa poche avec l’argent du contribuable comorien. Cette élite qui a l’intelligence et la main sur le cœur mais qui n’est jamais révulsée par tout ça, sinon nous aurions vu ses tribunes et entendu ses haut-le-cœur. Alors pour paraphraser le texte de Madame Fatima Ousseni, je dirai ceci : vos mots montrent qu’il peut être des basculements vers des postures dont on a toujours conscience, c’est pourquoi dresser un état des lieux sans complaisance s’impose. Une intelligence raisonnée et audacieuse ne se contenterait pas de simples cris lénifiants qui apaisent à peine et n’effacent pas l’humiliation de toutes les personnes qui se sont senties rejetés de leur pays par la misère et la corruption. Elle consisterait plutôt en une dynamique active, «en marche» qui saisirait le taureau par les cornes, lancerait une étude profonde de cette question de l’essentialisation et des représentations de la population comorienne pour mieux aborder le bien vivre ensemble. Le défi est de taille et appelle à être relevé. Avoir un État digne de ce nom, non un État tartuffe ! [[MHSO
CMTB a 20 ans
erratum
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Rectificatif suite au dossier sur la parentalité et l’enfance dans le numéro précédent Rozette Yssouf ne travaille plus en clinique. Elle est psychologue spécialisée dans les sciences humaines et sciences de l’éducation. Elle poursuit actuellement ses recherches sur le thème de la psychopathologie de la jeunesse mahoraise entre sublimation et passage à l’acte. Depuis octobre 2015, la psychologue se consacre entièrement à ses recherches et ses formations et sera bientôt à Mayotte pour mener son enquête sur le terrain.
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