www.mayottehebdo.com ww w www ww w w.m .ma maayyot m yo ot ottte teh eheebd eh b do bd o.c ..cco om m rr 09/2017 09/ 009 09/20 9//2 9 201 20 017 r Ma 01 M Mayo Mayotte ayo yottte H Hebdo ebdo N°807 rr 1
S O M M A I R E 8 SEPTEMBRE 2017
28/31 ACTUALITÉ/ RÉSULTATS/ CLASSEMENTS 6/7 ÉVÈNEMENT 4 A L’AFFICHE GRAND SÉMINAIRE DE MAYOTTE, 2 ÈME ÉDITION
RETOUR SUR LA VISITE D’ANNICK GIRARDIN, MINISTRE DES OUTRE-MER
24/27 MUSIQUE 8/13 ENTRETIEN NATHALIE COSTANTINI, VICE-RECTEUR
14/19 DOSSIER LA RIVALITÉ MAYOTTE/COMORES VUE PAR LES JEUNES
TENCE MENA, ARTISTE À MULTIPLE FACETTES
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À L’AFFICHE
Grand séminaire de Mayotte, 2ème édition La deuxième édition du Grand séminaire de Mayotte 976 (GSM976) se tient ce week-end (de vendredi à dimanche) au Café Room à Combani. Cet événement a pour but de réunir différents acteurs de la société mahoraise pour réfléchir à quelques problématiques d’importance dans l’île à savoir l’agriculture, la démographie ou encore l’enseignement supérieur. Présentation. “Un pont à construire entre les Mahorais, un pont à construire entre hier, aujourd’hui et demain, un pont entre les hommes et leurs savoirs”. C’est ainsi que le dramaturge Alain-Kamal Martial, un des fondateur de Grand Séminaire de Mayotte 976 (GSM976) présente l’évènement, dont la deuxième édition débute ce vendredi au Café Room à Combani. Cet événement a pour but de réunir différents acteurs de la société mahoraise pour réfléchir à quelques problématiques d’importance dans l’île à savoir l’agriculture, la démographie ou encore l’enseignement supérieur. Ce vendredi, les acteurs du séminaire se pencheront sur la question de l’identité culturelle et sur le sens de l’histoire politique contemporaine de Mayotte. De 8h à 12h, une présentation de l’histoire classique de Mayotte (le sultanat de Mtsamboro, Tsingoni et Dzaoudzi) sera assurée. De 14h à 17h, une conférence sur l’identification, la connaissance et la promotion de l’identité culturelle et politique de l’île aura lieu.
Ce samedi, de 8h à 13h, les échanges tourneront autour de l’économie, de l’écologie et de l’espace insulaire. Les participants s’interrogeront sur les questions de la pêche et de l’agriculture face à la poussée démographique et l’évolution des espaces naturels: avancée du padza, occupation illégale des terres, érosion, pollution du lagon, déséquilibre des espaces agricoles, usage des pesticides, etc. Ils se demanderont si le paysan mahorais peut nourrir la population de Mayotte et s’interrogeront sur les enseignements à tirer de la crise de l’eau. La dernière journée du GSM976 (dimanche) sera consacrée à “l’université de Mayotte en 2020”. Sera examinée la question de la promotion des chercheurs, doctorants et docteurs de Mayotte. De plus, les conférenciers débattront sur l’idée de créer une université de Mayotte et sur le développement de la recherche scientifique.
Le Grand Séminaire de Mayotte a été créé l’année dernière par Alain KamalMartial, Yazidou Maandhui et Zaidou Bamana. “ Le GSM 976 est un séminaire qui appelle au dialogue entre Mahorais et qui favorise la rencontre entre les Mahorais, leurs compatriotes, leurs amis et toute personne vivant dans cette île et aimant cette île, sans distinction de race, d’origines ou de culture dans le seul but de mieux connaître Mayotte, de mieux respecter sa terre, de mieux la défendre pour un meilleur vivre, pour un héritage viable et vivable que nous devons laisser aux générations futures indiquent les organisateurs. “Il appelle à une contribution fraternelle et amicale de la population de Mayotte native ou récente. Patrimoine, culture, enseignement, santé, formation pour des hommes, des femmes, des enfants inscrits dans un projet humain. Poser les bonnes questions pour proposer les réponses qui installent notre île dans un développement durable dont nous serons les premiers acteurs. Le GSM n’est ni spectacle, ni propagande, ni démarche politicienne et partisane. Il est un catalyseur de parole, d’idées, de projets qui illustrent et défendent Mayotte aujourd’hui et demain.”
LE CHIFFRE
LA PHRASE
LA FEMME
9 500
“ C’est dans l’intérêt des immigrés de répondre à l’enquête “ La compagne de recensement de la population a démarré ce mardi, pour une durée de quatre semaines. Comment l’Insee compte-t-elle recenser les personnes en situation irrégulière? À première vue, on pourrait croire que les clandestins vont fuir ou refuser de répondre à ses agents. “Au contraire, on a remarqué lors d’une enquête préalable sur le bâti de l’île que ces gens n’ont aucun problème à expliquer la situation dans laquelle ils se trouvent, car ils ont l’espoir d’une régularisation”, a affirmé Jamel Mekkaoui, directeur de l’Insee Mayotte.
Jeannette Lartigue
En 2016, 9 500 enfants sont nés à Mayotte de mères domiciliées sur le territoire, soit le plus haut niveau jamais enregistré, selon l’Insee. Le nombre de naissances a ainsi augmenté de 45 % entre 2013 et 2016. Les mères natives de l’étranger sont les principales contributrices de cette forte progression. Les trois quarts des enfants nés en 2016 ont une mère de nationalité étrangère, comorienne pour la plupart. La moitié ont un père de nationalité étrangère. Mais près de six bébés sur dix ont au moins un de leurs parents français.
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Jeannette Lartigue sera la nouvelle directrice de l’Office national des forêts (ONF) Mayotte à partir du 1er novembre prochain. Elle remplacera à ce poste Laurent Mercy. Jeannette Lartigue est actuellement chef du service des ressources forestières au sein de la direction de l’agriculture, des ressources terrestres et maritimes du conseil départemental.
ÉVÈNEMENT Retour sur la visite d’Annick Girardin, ministre des Outre-Mer
LE TOUR DE L’ÎLE EN 80 HEURES
C’était sa première visite officielle dans les Outre-Mer, dont elle a le ministère. Du jeudi 31 août au lundi 4 septembre, Annick Girardin a parcouru Mayotte à la rencontre des différents secteurs du territoire. Quatre jours – dont un consacré à des visites patrimoniales privées – pour convaincre les acteurs de l’éducation, de l’environnement, de la santé ou encore de la sécurité que Mayotte était en marche. Revue de son programme et de ses annonces. [ G.D, G.V et O.L
Jeudi 31 août - Dzaoudzi Une arrivée en fanfare Premiers pas à Mayotte, et première confrontation avec les syndicats d’enseignants. Une vingtaine de professeurs se sont en effet réunis devant l’aéroport pour accueillir la ministre des Outre-mer, Annick Girardin, avec leurs revendications : indexation, prise en compte de l’ancienneté, attractivité, etc. L’occasion pour l’un d’eux de lui reprocher son programme du dimanche suivant, annoncé comme privé et consacré à des visites patrimoniales, avec notamment une sortie sur le lagon : «Je suis contente que vous m’en parliez, car j’ai lu la polémique qui a démarré dans la presse. Vous avez un lagon magnifique qu’il faut mettre en valeur et dont vous devez être fiers», a-t-elle répondu.
Jeudi 31 août – Vahibé 120 millions d’euros pour les PMI En visite à Vahibé pour la pose de la première pierre de la PMI (protection maternelle et infantile), la ministre concrétise un précédent engagement de l’État. Le Conseil départemental recevra en effet 120 millions d’euros pour l’aide sociale à l’enfance. Une somme qui n’est en réalité qu’une compensation : cette compétence a en effet été transférée au Département en 2009, sans transfert de moyens financiers pour l’assurer. En somme, un rattrapage. Une signature «louable» pour le député Mansour Kamardine, qui souligne toutefois que «Le compte n’y est pas. Il manque encore environ 130 millions d’euros de compensation budgétaire au titre des dotations de l’État pour l’aide sociale à l’enfance.»
Vendredi 1er septembre – Coconi Une réserve naturelle nationale Visite au Jardin botanique de Coconi pour Annick Girardin. Thème de la journée : l’environnement. À cette occasion, la création d’une réserve naturelle nationale est officiellement annoncée. Trois mille hectares bientôt protégés, et qui incluent notamment le mont Benara et le mont M’tsapéré. Piloté par le Département, le projet sera accompagné financièrement par l’État pour sa mise en place et sa gestion. En trame de fond de ce classement : stopper le déboisement afin de préserver la ressource eau. Une question devenue primordiale suite à la pénurie de l’an dernier. «Les forêts sont à préserver, car elles jouent le rôle d’éponges et permettent à l’eau de pluie de s’infiltrer dans les sols, puis dans les nappes, au lieu de s’écouler directement dans le lagon», expliquent les associations, satisfaites de l’annonce.
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