Andre Benz
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LE MOT DE LA RÉDACTION D'un monde à l'autre
Après 19 ans de papier, vous lisez là le premier numéro de Mayotte Hebdo en version 100 % numérique et 100 % gratuite. Une évolution logique pour le magazine référence de l'île aux parfums. Fidèle à notre doctrine – "Participer au développement harmonieux de Mayotte" –, nous avons en effet décidé d'engager cet important tournant pour rendre l'information et la compréhension des grands enjeux de l'île accessibles non seulement à tous, mais également de partout. Et quoi de mieux qu'internet pour cela ? Chaque semaine, vous retrouverez donc dans nos pages ce qui a fait le succès et la renommée de Mayotte Hebdo : des entretiens avec les acteurs du territoire, des portraits, des reportages, des découvertes, des dossiers, etc. En somme : non seulement Mayotte Hebdo continue de vous informer, mais il tisse également du lien social entre nous tous. C'est là la mission première d'un journal local, que cette nouvelle formule va nous permettre d'accomplir encore mieux. Un lien social qui, justement, à notre époque de mondialisation, ne peut plus se limiter aux simples frontières de l'île. Les Mahorais voyagent, les jeunes partent faire leurs études à La Réunion ou en métropole. Certains reviennent, d'autres non, et
d'autres encore quittent la France. Mayotte évolue, Mayotte s'expatrie… parfois même jusqu'au bout du monde. Alors, quoi de plus logique pour ce premier numéro numérique, accessible de partout à travers la planète, que de s'intéresser à ceux-là justement ? Dans notre dossier de la semaine, nous vous présentons donc quelques-uns de ces expatriés qui ont fait le grand saut vers l'inconnu. Kassim aux États-Unis, Fanindat en Suède, Twalal et Hassanati au Canada, Youssouf à Maurice, ou encore Rouwaida en Côte d’Ivoire : tous sont partis au-delà de l'horizon pour vivre l'aventure et la réussite. Ils nous racontent leurs vies là-bas, leurs choix, leurs attentes, et livrent leurs regards sur leur île. Retrouvez également dans ce numéro Lavie Maturafi, doctorante et future linguiste, dans notre rubrique "À la rencontre de", qui met à l'honneur cette nouvelle génération qui réussit ; le sénateur Thani Mohamed Soilihi qui s'exprime dans un entretien sur l'évolution institutionnelle du territoire ; et partez à la découverte de la kizomba, de la bachata, et de la salsa, ces danses sensuelles qui connaissent un réel succès chez nous. Bonne lecture à tous.
PROPOSENT DES FORMATIONS PREPARATOIRES ADMINISTRATIVES, SANITAIRES ET SOCIALES A DIEPPE (Métropole) Formation préparatoire aux concours des métiers de la sécurité : gardiens de la paix, surveillants pénitentiaires, gendarmes, policier municipal… Formation préparatoire à l’entrée dans les écoles paramédicales : préparation à l’entrée en Institut de Formation en Soins Infirmiers (IFSI) et concours d’aide-soignant. Renseignements : Auprès de l’IFCASS au 02.35.82.67.18 et sur son site Internet www.ifcass.fr Auprès de LADOM au 0269.61.51.28 et sur son site Internet www.ladom.fr
Formation préparatoire à l’entrée en Etablissements de Formation en Travail Social : Assistant de service social, éducateur spécialisé,éducateur de jeunes enfants, moniteur éducateur, TISF,…
Inscription sur le site Internet de l’IFCASS www.ifcass.fr du 22 janvier 2019 au 3 avril 2019
Conditions d’entrée : Être inscrit au Pôle Emploi / avoir entre 18 ans révolus et 30 ans / Avoir un foyer fiscal à Mayotte dont le quotient familial est inférieur ou égal à 26 818 € (« Revenu imposable » de l’avis d’imposition divisé par le nombre de parts) / Ne pas avoir bénéficié d’une autre aide à la mobilité dans l’année / Satisfaire à la sélection sur dossier.
http://www.facebook.fr/ifcassdieppe
Tél. 0269 63 63 03
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Pommes de Terre
Photos non contractuelles
NOUVEL ARRIVAGE !
ORIGINE FRANCE
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COUP D’ŒIL DANS CE QUE J'EN PENSE
Laurent Canavate
Mayotte Hebdo n°431, vendredi 5 juin 2009
Élu : une noble mission qui nécessite quelques qualités Il y a énormément de dossiers en souffrance, de projets en attente (parfois de pas grand chose…), de constructions à sortir de terre, d'infrastructures dont il faut doter l'île en urgence. La liste est longue et bien trop connue. Il y a face à ça des jeunes exclus du système scolaire dans la rue, des diplômés et futurs diplômés en attente de retour sur l'île ou déjà à la recherche d'un emploi, d'une place pour participer au développement de Mayotte. Et là il y a urgence. Il y a des centaines, des milliers d'emplois à créer, de services à faire émerger, de directions à activer, de services publics à sortir de leur torpeur, de salariés à réveiller, à encadrer, à qui il faut confier un travail, une mission, des objectifs, les moyens de travailler. Il y a de l'argent, des fonds publics locaux, nationaux, européens à chercher, à mobiliser, à utiliser, au mieux, sans gaspillage, sans abus. Et il y a, pour donner le "la", pour impulser la dynamique, pour mettre tout le monde dans le sens de la marche, des élus. Heureusement qu'on ne les attend pas pour tout, et il ne faudrait pas tout attendre d'eux, mais il y a des administrations, des services publics, une force publique, qui est là pour mettre du lubrifiant dans les rouages, pour faciliter, orienter, financer les grands travaux, dynamiser l'activité. Les enjeux économiques, sociaux ou institutionnels auxquels fait face Mayotte et la crise mondiale ne rendent ce rôle d'élu que plus important. Très souvent, lors de discussions avec de jeunes cadres ou de jeunes diplômés, avec des chefs d'entreprises, avec des "anciens", la faute est renvoyée sur les élus en place… Certains se débattent, prennent des dossiers en main et les font avancer, lisent les rapports qu'on leur soumet, s'impliquent, sont actifs, efficaces. Mais ils sont encore trop peu nombreux. Et nous avons les élus que nous méritons. Quand on met un Esquimau au milieu du Sahara, on ne peut pas lui reprocher d'avoir chaud… Les partis, les personnalités, les forces vives ont soutenu des candidats aux élections. Ils se sont battus, débattus, ils ont mis toute leur énergie pour qu'ils se fassent élire… Et maintenant certains déplorent, regrettent. C'est trop facile. Les partis politiques ont une responsabilité énorme dans la situation actuelle avec le chômage qui gonfle, la crise sociale qui couve, les anciens étudiants, de plus en plus nombreux à revenir, sans perspective d'emploi, des ordures qui recouvrent le sol, des services publics à l'abandon pour certains, du personnel pléthorique et incapable de remplir ses missions, des agents dont l'intégration dans une fonction publique est parfois à peine évoquée. Les partis politiques sont la porte d'entrée des hommes et des femmes qui veulent s'engager dans la gestion de nos collectivités. C'est une noble mission. Un engagement fort pour la population que l'on souhaite représenter. Cela nécessite beaucoup de courage, d'énergie, de temps. Mais il faut pour cela un minimum de qualités, de compétences,
d'honnêteté, de sérieux, d'intelligence. Et quand un élu important se gausse de ne lire le journal que quand on le lui donne dans l'avion, ça m'inquiète. Comment peutil avoir conscience des enjeux actuels, des perspectives envisageables dans différents domaines, des possibilités qu'offrent les dernières avancées technologiques, scientifiques ? Comment peut-il orienter une politique, des services ? Quelles ambitions peut-il nourrir pour l'île s'il ne s'intéresse pas à ce qui se fait ici et ailleurs, s'il ne lit pas des journaux ? La crise sociale qui menace Mayotte actuellement se nourrit de quantités de détails qu'il aurait fallu régler. Certains sont importants, très importants. Un logement digne. Une éducation correcte pour assurer un espoir, un avenir pour les enfants. Un travail, un pouvoir d'achat permettant d'assurer honnêtement des conditions de vie correctes à sa famille. Les besoins ne manquent pas. Mais sur ce dernier point, il faut bien voir le cercle vicieux dans lequel nous nous engageons avec la hausse des salaires attendue et annoncée. Les salaires augmentent fortement depuis quelques années, il faut déjà le reconnaître. Et ils continueront d'augmenter. Mais toute hausse de salaire s'accompagnera d'une hausse des prix des produits et services. Pour payer les agents du conseil général, des communes, il faudra augmenter les impôts, les taxes sur les produits à l'entrée sur le territoire, ou baisser les investissements… Pour aider ceux qui par dizaines de milliers ne travaillent pas, il faudra en plus prélever une part des salaires de ceux qui travaillent, dans le cadre de la solidarité, de la sécurité sociale. S'engager dans ce cercle vicieux d'une hausse des salaires et des prix, mettra encore plus sur le côté ceux qui survivent de la solidarité, les exclus, et éliminera toute idée de production locale concurrentielle. Tout sera importé et il ne restera qu'à tendre la main. C'est en partie ce qui a causé les explosions sociales aux Antilles récemment. Pour baisser les prix sur certains produits, pour faire diminuer la pression des prélèvements et autres cotisations, il convient de créer des emplois. C'est là que doit se situer l'action des élus. C'est la soupape de sécurité de la cocote minute qu'il convient d'activer en grande urgence. Mais cette fois-ci ce ne doit pas être des emplois de complaisance qui plombent les administrations et nous coûtent très cher chaque mois, sans aucun résultat souvent, sinon de désorganiser des services, les empêcher d'avancer, de se moderniser. Il s'agit d'emplois productifs, créateurs de richesses. Cela passe par les grands chantiers tant attendus, par l'ouverture du marché, du port, par la construction des écoles, collèges et lycées indispensables pour accueillir correctement la jeunesse. Cela passe par des rencontres entre les élus et les acteurs économiques. Cela passe par un respect mutuel et des efforts de compréhension entre les élus, les employeurs et les salariés.
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M ay o t t e H e b d o • N ° 8 7 8 • 2 9 / 0 3 / 2 0 1 9
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Consultation du 29 mars 2009 : rendez-vous avec l'histoire
La France entière a les yeux rivés sur Mayotte. Et pour cause : le territoire s'apprête à voter pour la consultation sur la départementalisation du 29 mars 2009. Médias ou hommes politiques nationaux, nombreux sont ceux qui ont fait le déplacement pour couvrir l'évènement ou y être présents. Parmi eux, le député Jean Lassalle, qui déclarera : "L'Histoire que j'ai apprise, c'est qu'il y a toujours eu des problèmes dans l'archipel, bien avant les années 1960. Les Mahorais sont les plus libres, ceux qui ont choisi la voie la plus singulière. Ils ont vu très longtemps avant les autres qu'il y aurait un monde avec une République qui élèverait ses enfants les plus méritants."
MAYOTTE
PARE-BRISE
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Mayotte Hebdo n°421, vendredi 27 mars 2009.
specialiste@mayotte-parebrise.com
Municipales 2014 : jamais sans mon sorcier
Alors que la date des élections municipales approche, Mayotte Hebdo enquête sur ces candidats qui consultent des sorciers pour mettre toutes les chances de leur côté. Et c'est bien de sorciers, et non de fundis, qu'il s'agit. "De très nombreux candidats viennent me voir et me proposent énormément d’argent, jusqu’à 10 000 euros pour que je fasse de la magie noire et leur permette de gagner les élections, mais je refuse toujours. Cet argent-là est haram (interdit par Allah)", témoigne ainsi un fundi en poursuivant : "Le jour du jugement dernier, tu vas devoir rendre des comptes à Dieu et moi, je tiens à sauver mon âme", explique-t-il.
IL Y A 5 ANS
IL Y A 10 ANS
C'ÉTAIT DANS MH
SANS Z RENDE S U O V
Mayotte Hebdo n°652, vendredi 28 mars 2014.
GRAND CHOIX DE LEURRES
LA PHOTO D'ARCHIVE
George Pau-Langevin annonce la création de l'EPFAM Mai 2015 : Georges Pau-Langevin, alors ministre des Outre-mer, fait une rapide escale à Mayotte. Durant deux jours, elle effectue quelques visites et rencontres, notamment, avec le nouveau président du Conseil départemental : Soibahadine Ibrahim Ramadani, élu le mois précédent, faisant ainsi basculer la majorité départementale vers l'Union pour un mouvement populaire (UMP). Lors de ce séjour, la ministre annonce la création de l'Établissement public foncier et d'aménagement de Mayotte, effectif depuis 2017. "Cet établissement public de l’État disposera à la fois de compétences foncières et d’aménagement. À Mayotte, il permettra de valoriser les ressources foncières disponibles de l’île, principalement en faveur du logement, afin de faire face à une démographie en forte hausse avec un doublement de la population attendu à l’horizon 2040", détaillaitelle alors.
PALMES AQUAGYM
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