PARCE QU’ON RÊVE TOUS DE SE RETROUVER, VACCINONS-NOUS. Pour le moment, même vaccinés, continuons à appliquer les gestes barrières et à porter le masque. Retrouvez la liste des centres de vaccination sur www.sante.fr. Vous pouvez aussi vous faire vacciner chez votre médecin ou votre pharmacien.
LE MOT DE LA RÉDACTION
ENTRE CRAINTES ET ESPOIRS, LE VACCIN FAIT SON TROU Depuis des mois, le sujet divise. D’un côté, certains jugent que le vaccin contre le Covid-19 peut endiguer la pandémie, protéger le plus grand nombre, les plus vulnérables en tête, et permettre, dans certaines mesures, un retour progressif à la vie « normale », la vie d’avant. De l’autre, une part de la population se méfie de ces injections élaborées en quelques mois et craignent des effets secondaires dangereux. Les opposants les plus virulents évoquent même des nanoparticules qui permettraient de tracer les personnes vaccinées. Pourtant, entre décembre et février dernier, l’intention de vaccination a progressé de moitié en France. Selon un sondage Odoxa-Backbone Consulting commandé par Le Figaro et France Info, 61% des Français interrogés consentent désormais à la piqûre tant décriée. Depuis, les rebondissements liés au vaccin AstraZeneca, le troisième a avoir fait son entrée sur le marché français, pleuvent. Mais à Mayotte, où seul Pfizer est aujourd’hui administré, les campagnes vaccinales se poursuivent et se multiplient depuis l’arrivée des premières doses, à la fin janvier. Deux mois plus tard, Mayotte Hebdo dresse un premier état des lieux. Bonne lecture à toutes et à tous. Solène Peillard
TOUTE L’ACTUALITÉ DE MAYOTTE AU QUOTIDIEN
Lu par près de 20.000 personnes chaque semaine (enquête Ipsos juillet 2009), ce quotidien vous permet de suivre l’actualité mahoraise (politique, société, culture, sport, économie, etc.) et vous offre également un aperçu de l’actualité de l’Océan Indien et des Outremers.
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FI n°3839 Lundi 7 mars 2016 St Félicie
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FI n°3822 Jeudi 11 février 2016 Ste Héloïse
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FI n°3818 Vendredi 5 février 2016 Ste Agathe
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Quel accueil se prépare pour la présiDente Du Fn ?
Le Lagon au patrimoine mondiaL de L'unesCo ?
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Des propositions mais toujours pas D'issue
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première parution : juillet 1999 - siret 02406197000018 - édition somapresse - n° Cppap : 0921 y 93207 - dir. publication : Laurent Canavate - red. chef : Gauthier dupraz - http://flash-infos.somapresse.com
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FI n°3997 mercredi 30 novembre 2016 St André
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Diffusé du lundi au vendredi, Flash Infos a été créé en 1999 et s’est depuis hissé au rang de 1er quotidien de l’île.
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UltimatUm oU véritable main tendUe ?
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TCHAKS LA PHRASE
“Sans les dons on n’aurait pas pu autant aider les sinistrés” Un mois après les inondations survenues à Acoua, 170 familles sinistrées ont pu bénéficier de la distribution de biens électroménagers organisée grâce à la générosité de plusieurs entreprises. Valeur totale des biens offerts : près de 25 000 euros. S’ajoute à cela le soutien de l’association des maires, dont le président avait annoncé une donation de 20 000 euros environ. L’association des jeunes agriculteurs de Mayotte a de son côté promis d’offrir 100 plaquettes d'œufs au CCAS de la ville. Divers donateurs ont également offert vêtements et fournitures scolaires notamment. Prochain dossier pour la commune : celui des relogements. D’autant plus que nombre de sinistrés avaient déjà été frappés par la tempête Hellen en 2014.
LE CHIFFRE 50 C’est le nombre de mesures proposées par le mouvement “Le temps d’agir”, porté par Soula Saïd Souffou, pour développer le système de santé à Mayotte. Parmi les propositions formulées après concertation des différents syndicats, des professionnels de santé et de certains patients, la création d’un nouvel hôpital et d’un centre hospitalier universitaire sous dix à vingt ans, afin de limiter les évacuations sanitaires. Un laps de temps suffisant pour former des médecins mahorais. En attendant, autre priorité pour lutter contre la désertification médicale de l’île, le recrutement de docteurs issus d’autres pays de l’Union européenne ou de pays voisins de la région. Le plan élaboré par le mouvement a déjà été salué par le ministère des Outre-mer selon Soula Saïd Souffou, qui pointe également du doigt le fonctionnement de l’agence régionale de santé, qui n’aurait pas utilisé la totalité du budget qui lui est alloué.
L'ACTION
Nouvel assouplissement des mesures sanitaires Ouf de soulagement. Après un pic épidémique particulièrement marqué il y a quelques semaines, l’amélioration de la situation sanitaire à Mayotte se poursuit depuis la fin progressive du confinement. Au 25 mars, le taux d’incidence s'élevait ainsi à 94,8 cas pour 100 000 habitants, accompagné d’un taux de positivité redescendu à 7,5 %. Alors que l’activité du CHM est en voie de normalisation, les mosquées du vendredi ont pu reprendre leurs activités ce 26 mars. Le couvre-feu passera à 22h30 dès ce samedi 27 mars, jour où les restaurants seront autorisés à rouvrir. Le lundi suivant, les établissements scolaires recevront de nouveau l’ensemble des élèves en jauge pleine, mais toute classe comptant un cas de Covid sera toujours placée en septaine. Restent en vigueur l’interdiction des rassemblements de plus de six personnes, des mariages et voulés, de la pratique sportive en salle, de la diffusion de musique amplifiée et la fermeture des discothèques.
IL FAIT L’ACTU Laurent Simonin, nouveau directeur territoriale de la police nationale Il a pris ses nouvelles fonctions de directeur territorial de la police nationale à Mayotte lundi. Laurent Simonin, ancien patron du commissariat de Dreux (Centre-Val de Loire) et ex-chef d’état major adjoint à la préfecture de Paris, succède ainsi à Jean-Marie Cavier à la tête de cette structure créée en début d’année dernière afin de mutualiser les moyens de la police aux frontières et de la sécurité publique. Selon nos confrères de L’Echo Républicain, l’homme affiche une carrière “exemplaire” au bilan “particulièrement positif pour lui et ses équipes”. Toutefois, comme le rapporte le média indépendant Les Jours, “Laurent Simonin est l’un des trois policiers mis en examen pour « violation du secret professionnel » et « détournement d’images issues d’un système de vidéoprotection » dans le cadre de l’affaire Benalla. Il est en effet celui qui a permis au chargé de mission à l’Elysée d’accéder à la manifestation du 1er mai 2018, où, il a molesté plusieurs personnes en portant illégalement un uniforme de policier.
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LU DANS LA PRESSE
Chaque semaine, découvrez le regard porté sur l’actualité locale à travers la presse nationale ou régionale
EVACUATIONS SANITAIRES VERS LA MÉTROPOLE : UN COÛT ESTIMÉ ENTRE 300.000 ET 400.000 EUROS Par Imaz Press (ipreunion.com)
L'évacuation de quatre patients Covid de La Réunion vers la Métropole le 4 mars 2021 a été une opération exceptionnelle à plus d'un titre : un trajet de plus de 11 heures pour des personnes intubées, un dispositif médical conséquent... et un coût astronomique. Selon nos informations, l'opération aurait représenté entre 300.000 et 400.000 euros, mais impossible d'en savoir le montant précis. Sur ce dernier point, les autorités restent silencieuses. Et si sauver des vies n'a pas de prix, le secret autour du coût de cette opération risque d'entretenir les soupçons et les déchaînements racistes déjà bien en place sur les réseaux sociaux. C'était une première mondiale : jeudi 4 mars, quatre patients en réanimation Covid ont été évacués vers l'Hexagone. Un dispositif colossal sur tous les plans. Qu'il s'agisse de la préparation de l'avion ou de l'arrivée des ambulances transportant les malades sur le tarmac, la presse locale a pu suivre presque minute par minute l'élaboration de cette opération de grande ampleur. Un secret cependant : le coût de ce dispositif. Dès l'annonce officielle de ces quatre evasan (évacuations sanitaires), confirmant une information d'Imaz Press, la directrice de l'ARS Martine Ladoucette a tenu à le spécifier : cette opération est extrêmement coûteuse. "Le principe c'est bien d'y avoir recours (les evasan vers la Métropole, ndlr) le moins possible, compte tenu de tous les risques associés, compte tenu aussi des coûts, on peut aussi en reparler dans le sens où c'est effectivement une réalité économique, on ne peut pas y échapper" a déclaré Martine Ladoucette au cours d'une conférence de presse mardi 2 mars. Pourtant interrogée sur le coût précis de cette opération, la directrice de l'ARS a cependant spécifié qu'elle ne répondrait pas à cette question : "de toute façon le sujet n'est pas là aujourd'hui" avait-elle rétorqué. Interrogée à ce sujet, la préfecture ne nous a pas répondus à ce stade. Aujourd'hui il apparaît que ce coût reste secret et ne doit pas être divulgué. "Le coût des evasan ne sera pas communiqué. Il appartient au donneur d'ordre de gérer cette information et dans ce cas présent il s'agit de l'Etat" nous précise Air Austral, compagnie choisie pour l'opération, et ayant fait préparer le 787 qui a mené les quatre patients vers l'Hexagone. La compagnie n'est, de fait, en effet pas habilitée à divulguer ces informations. Interrogée, la caisse générale de sécurité sociale (CGSS) de La Réunion indique que l'exercice étant "exceptionnel", il sera dur d'en tirer de suite un montant global. "Le coût est très variable, d'une évacuation à une autre, compte tenu
de la logistique, des éléments médicaux, de la situation des patients…" nous précise la CGSS. Rappelons que pour ce vol, des moyens hors normes ont été mis en oeuvre par l'ARS et le CHU : 15 soignants, dont trois médecins et quatre infirmiers du Samu de Paris, ainsi que 800 kilos de matériel médical ont été mobilisés. Entre 300.000 et 400.000 euros estimés Consulté, un spécialiste de l'aéronautique estime que l'affrètement de l'avion, un Boeing 787, coûterait entre 250.000 et 300.000 euros. Par ailleurs, dans le cadre d'un vol commercial, chaque civière transportée coûte entre 9.000 à 10.000 euros. Le coût serait supérieur dans le cas de ce vol spécial n'accueillant aucun autre passager, ce qui augmente le coût individuel (montant total divisé par le nombre de voyageurs), Selon ce même spécialiste, il faut garder en tête que l'aménagement de l'appareil n'est pas une mince affaire. La cabine a dû être divisée en trois parties, comme cela a été indiqué lors de la présentation de l'avion sanitaire le jeudi 4 mars. Une partie était réservée au repos du personnel en vol et des soignants, une deuxième a servi de lieu de changement d'équipement et de protection des médécins et infirmier.e.s, le dernier espace était réservé aux civières. Dans cette partie il a été nécessaire d'enlever une partie des sièges de l'avion pour assurer l'installation des brancards Le chargement du matériel médical et des 900 litres d'oxygène par patient a aussi un coût. Il faut enfin compter l'assurance supplémentaire, obligatoire sur ce type de vol, et le fuel pour un trajet de 22 heures (allerretour) réalisé sans escale. Tous ces critères semblent amener à un coût total variant entre 300.000 et 400.000 euros quand on y ajoute la préparation du matériel, la mobilisation des soignants, des ambulances, l'arrivée à Paris etc… Sauver des vies n'a pas de prix, et c'est sans doute la raison pour laquelle l'Etat n'a pas souhaité communiquer au sujet du montant de cette opération. Il est cependant surprenant de garder ce coût secret, au risque d'entretenir les commentaires des plus sceptiques, friands de polémiques. L'évacuation de ces quatre patients mahorais a déjà entraîné une vague de racisme violente sur internet. Le tout dans un contexte de remise en question de ces évacuatiions sanitaires. Certains élus appellent depuis des mois à la mise en place d'un hôpital militaire à Mayotte, à la mobilisation du Mistral, le navire hôpital de la Marine nationale, ou tout simplement à la modernisation du CHM (centre hospitalier de Mayotte) pour améliorer la prise en charge des patients mahorais. Ces 300.000 ou 400.000 euros, s'ils ont pour l'instant permis de sauver quatre vies, auraient peut-être pu éviter cette même opération en étant injectés au préalable dans les services de santé de Mayotte, remarquent certains observateurs. Encore aurait-il fallu y penser en amont.
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DOSSIER
COVID-19
LE VACCIN FAIT SON TROU Un mois après la métropole, Mayotte a reçu ses premiers vaccins contre le Covid-19 à la fin janvier. Depuis, plus de 12 500 doses ont été administrées à plus de 4% de la population. Alors que l'AstraZeneca défraie la chronique, le territoire ne bénéficie aujourd'hui que de Pfizer. Heureux hasard, il est à ce jour le plus efficace conte le variant sud-africain, celui-là même qui représente 100% des prélèvements analysés par l'ARS sur le territoire. Mais où en sommes-nous vraiment aujourd'hui ?
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DOSSIER
Propos recueillis par Solène Peillard
ENTRETIEN AVEC DOMINIQUE VOYNET, DIRECTRICE DE L’ARS
"NOUS AVONS LE SOUCI DE VACCINER L’ENSEMBLE DES ADULTES ASSEZ RAPIDEMENT" DEUX MOIS APRÈS L’ARRIVÉE DES PREMIERS VACCINS À MAYOTTE, PLUS DE 12 000 DOSES ONT DÉJÀ ÉTÉ ADMINISTRÉES. APPROVISIONNEMENT, EFFETS SECONDAIRES, PASSEPORT VACCINAL… DOMINIQUE VOYNET, DIRECTRICE DE L’AGENCE RÉGIONALE DE SANTÉ À MAYOTTE, DRESSE UN PREMIER BILAN D’UNE CAMPAGNE QUI DEVRAIT BIENTÔT S’ACCÉLÉRER SUR LE TERRITOIRE. Mayotte Hebdo : Les premières doses de vaccin ont été livrées à Mayotte fin janvier, soit un mois plus tard après la métropole. Pourquoi un tel décalage ? Dominique Voynet : Il y a eu plusieurs phases. Fin décembre, nous savions que très peu de doses de vaccins seraient disponibles au niveau national avant la fin de l’année. Alors, le ministère de la Santé a procédé à une répartition qui prenait en compte notamment les EHPAD et l’âge de la population. Or, nous n’avons pas d’EHPAD à Mayotte, et même pas 1% de la population locale a plus de 75 ans, donc nous n’étions naturellement pas prioritaire.
Dans les premiers jours de janvier, on nous a annoncé une arrivée un peu plus tardive du vaccin à Mayotte. Mais à aucun moment, on nous a précisé la fin du mois. C’était sans cesse repoussé d’une semaine à l’autre. Le facteur limitant était en fait essentiellement aérien pour acheminer à Mayotte le congélateur et les premières doses de vaccin. Vous allez me dire que la France est un pays riche qui a énormément de moyens pour amener un congélateur, et c’est vrai, mais sur ces vols longue distance depuis la métropole, ce sont les militaires qui assurent l’acheminement de ce matériel, or, c’est celui qui est aussi utilisé au Mali (où la France appuie l’association
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ARCAD dans la lutte contre le Covid-19 depuis l’été dernier, ndlr). Donc les urgences dues à la situation de guerre ont aussi eu un impact sur l’ensemble de ces vols. On nous a d’abord annoncé qu’on recevrait des livraisons de vaccins Pfizer-BioNTech. Dans un premier temps, nous avons été très déçus parce que nous avions imaginé pouvoir bénéficier de vaccins plus faciles d’administration, avant de nous rendre compte que finalement, le sort avait bien fait les choses, puisqu’il a été démontré que le vaccin que nous avions reçu était le plus efficace contre le variant sud-africain. Il se trouve que c’était le moment où ce variant était en train de se diffuser à Mayotte. M.H : Aujourd’hui encore, soit deux mois plus tard, le vaccin Pfizer est-il toujours le seul à être administré sur le territoire ? D.V : Oui. Depuis le début, nous n’avons que le Pfizer. Un autre vaccin à ARN messager (une copie d'un brin d’ADN correspondant à un gène, servant de modèle à la synthèse d'une protéine et permettant ainsi de produire un antigène propre au Coronavirus, ndlr) qui a été autorisé et qui s’appelle Moderna a été livré en petite quantité. L’usine peine à monter en capacité, donc peu de régions ont été dotées de ce vaccin, qui est presque aussi compliqué à utiliser que le Pfizer, notamment parce qu’il est multidose.
L’AstraZeneca, nous ne l’avons jamais eu, le Johnson&Johnson, qui peut apparemment être utilisé en une seule injection (alors que le Pfizer en nécessite deux pour les personnes n’ayant jamais contracté le Covid-19, ndlr), cela serait intéressant pour Mayotte, mais à ce stade, nous ne savons pas encore s’il y en aura et surtout, s’il y en aura assez. Pour l’instant, nous avons reçu quand même beaucoup de vaccins. Au départ, nous tirions six doses par flacon, contre sept maintenant. Donc pour un plateau, qui comporte 195 flacons, nous arrivons à faire 1 375 vaccins. Sachant que nous recevons quatre à cinq plateaux par semaine, nous sommes quand même pas mal équipés. M.H : Comment s’organise le réapprovisionnement et comment est calculé le nombre de doses à livrer à chaque envoi ? D.V : Chaque mois, on nous annonce à l’avance le nombre de flacons que nous allons recevoir. Mais pour assurer le pilotage de mois en mois, nous devons être capables de prouver la consommations de ce qui nous est envoyé. Pour cela, chaque fois qu’une personne est vaccinée, nous introduisons ses coordonnées (nom, date de naissance, adresse, numéro d’assuré sociale si la personne est assuré, etc.) dans une application, d’une part pour retrouver la personne pour la deuxième
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dose, et de l’autre pour déclencher une nouvelle livraison lorsque nos doses sont consommées. Si nous ne faisions pas assez remonter de données via cette application, nous ne recevrions pas suffisamment de vaccins pour administrer les deuxièmes doses aux patients. Par ailleurs, nous avons du stock devant nous. La vaccination monte en puissance de façon progressive et surtout, nous élargissons les indications de cette vaccination. Nous avons rapidement expliqué à Paris qu’à Mayotte, cela n’avait pas beaucoup de sens de vacciner uniquement les plus de 75 ans, parce qu’ils sont très peu nombreux et que si nous voulions avoir le même effet sur l’immunité collective qu’en métropole, où 4% des plus de 75 ans ont été vaccinés, il fallait également atteindre ces 4%. Donc nous devions passer aux plus de 60 ans.
Nous avons obtenu l’accord du cabinet du Premier ministre et depuis plusieurs semaines, nous avons pu élargir fortement ces indications. M.H : Au-delà du public visé, le vaccin se heurte encore à la réticence d’une partie de la population qui fait le choix de ne pas s’y soumettre… D. V : Nous le savons, il y a de fortes réticences à la vaccination qui sont parfois liées à des rumeurs : nous avons entendu des gens dire que le vaccin tuait, qu’il faisait baisser la libido ou tomber les cheveux et j’en passe. Nous avons aussi vu que certaines personnes étaient très anxieuses en fonction des éléments d’information qui arrivaient de métropole. Le jour où le gouvernement a décidé de suspendre par mesure de précaution l’administration
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du vaccin AstraZeneca, nous n’avons vu quasiment personne dans les centres de vaccination à Mayotte alors même que nous n’en avons pas à Mayotte... Dès qu’il a de nouveau été autorisé, nous avons vu les gens revenir. Ce n’est pas une science exacte : certains jours, il n’y a pas grand monde, d’autres les gens affluent sans que nous sachions vraiment pourquoi. Je souhaite en tout cas que nous puissions changer de braquet : nous avons prévu début avril une grosse opération pour assister tous ceux qui souhaiteraient se faire vacciner, indépendamment de leur âge, pour augmenter la vaccination avant le mois de Ramadan. Je trouve cela tout à fait normal pour un citoyen de s’intéresser aux risques liés à la vaccination, d'évaluer les avantages, les inconvénients d’un traitement ou d’un vaccin. J’entends des gens dire qu’ils refusent le vaccin par peur d’être mal fichu, de manquer le travail, mais avoir le Covid peut vous faire passer dix jours enfermé chez vous ou vous faire passer des semaines sous un respirateur en réanimation. D’autres préfèrent attendre l’arrivée de tel ou tel vaccin par manque de confiance. Il y a un mois, nous ne voulions pas de l’AstraZeneca pour les plus de 75 ans, maintenant nous ne voulons plus l’utiliser pour les jeunes. La pharmacologie n’est pas une chose exacte, mais les choses avancent petit à petit. Une chose est sure : il faut rester rationnel ! En temps normal, il est rare que nous nous interrogions sur la marque d’un vaccin administré. Je n’ai jamais entendu une maman demander la souche du vaccin qui allait être injecté à son enfant pour le tétanos par exemple. C’est un vaccin comme les autres, comme celui contre le virus de la grippe. Il est conçu pour fonctionner sur une ensemble de souches. Si le virus mute, nous proposerons un vaccin différent l’année d’après, comme pour la grippe finalement. Il y a 18 mois, nous ne savions pas que ce virus existait. En quelques mois, nous avons eu des tests, des vaccins, une stratégie qui nous permet d’espérer vivre avec. Alors oui, nous n’avons pas encore les réponses à toutes nos questions mais plutôt que de nous laisser aller à la suspicion, nous pourrions avancer tous ensemble. Je fais plus confiance aux épidémiologistes du ministère de la Santé qu’aux “super practiciens” de Facebook ou Snapchat. M.H : Le conseil scientifique vient d’ailleurs de préconiser une accélération de la vaccination dans les Outre-mer. Quel est aujourd’hui la politique
vaccinale définie pour Mayotte et comment sera-telle amenée à évoluer ? D.V : Il faut savoir que le conseil scientifique a produit son avis après nous avoir consultés. Nous avons eu plusieurs discussions concernant la vaccination, la stratégie de dépistage et celle à adopter face au(x) variant(s), etc. L’avis a été rendu fin février et actualisé une dizaine de jours plus tard. Or, certaines des données du conseil datent un peu puisqu’il estimait à l’époque que le variant sud-africain n’était pas majoritaire à Mayotte. Un mois plus tard, ce variant représente 100% de nos analyses, tant il est contagieux. Cela relativise certaines recommandations, mais pas celles qui concernent la vaccination. Nous avons eu une épidémie très active, beaucoup de personnes ont attrapé le Covid, ce qui signifie que beaucoup de personnes n’auront besoin que d’une seule dose pour activer leur immunité. Nous avons aussi le souci de vacciner l’ensemble des adultes assez rapidement, ce qui est facile à Mayotte puisque la moitié de la population a moins de 18 ans, donc nous ne les vaccinons pas. Mais pour les autres, nous devrions y arriver assez vite. Le principal facteur limitant n’est pas la quantité de vaccins puisque nous en avons assez, ce n’est pas les ressources humaines puisque nous avons du monde, notamment grâce à la réserve sanitaire qui nous permet d’ouvrir sept centres de vaccination, dont un mobile, tous les jours. Le facteur limitant c’est en fait que les gens ont l’impression que l’épidémie est derrière eux, beaucoup ont déjà attrapé le Covid, d’autres se disent que finalement ce n’est pas si grave que cela, et les gens ne se précipitent plus pour se faire vacciner. Pourtant, nous voyons qu’il est possible d’être réinfecté par le Covid comme nous pouvons l’être par la grippe. Et surtout, nous voyons que le tribut est assez lourd pour une certaine partie de la population : nous sommes aujourd’hui [lundi 22 mars] à 154 décès liés au Covid à Mayotte, dont les deux tiers sur la deuxième vague de l’épidémie. Il y a quand même une quinzaine de personnes en réanimation, sous ventilation, et toutes ne s’en sortiront pas. Donc il ne faut pas se dire que c’est du passé. M.H : Fin janvier, le territoire a connu un pic particulièrement violent : le taux d’incidence de Mayotte était alors le plus fort de France et les nouveaux décès ont été beaucoup plus nombreux qu’au cours de la première vague. Finalement, la situation s’est apaisée au bout de quelques
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semaines. Cela est-il dû à l’arrivée du vaccin sur l’île selon vous ?
qu’il faut attendre trois mois après une contamination au Covid avant de vacciner.
D.V : Pas du tout ! Nous avons commencé à vacciner fin janvier. Dès lors, il faut deux à trois semaines pour que soient produits les premiers anticorps, en petite quantité, et c’est seulement lors de la deuxième injection qu’il y a une sorte de coup de fouet immunitaire, deux semaines après la deuxième injection, soit six semaines après la première. Or, nous avons vacciné 3 à 4% de la population à l’heure actuelle, c’est bien trop peu pour que nous puissions déjà observer un impact.
M.H : À ce stade, avez-vous eu à jeter beaucoup de flacons ouverts mais non intégralement consommés, faute de demandes ?
Par contre, le fait que tant de personnes aient eu le Covid, même de façon asymptomatique, a une incidence sur l’immunité des Mahorais. Nous avons d’ailleurs décidé de lancer une campagne de mesures à ce sujet, le travail d’études devrait bientôt être lancé, avec évidemment l’autorisation des autorités de recherches, pour connaître la part de la population qui est protégée. C’est ce que nous appelons une étude de séroprévalence. M.H : Aujourd’hui, 12 500 doses (premières et deuxièmes injections confondues) ont déjà été administrées à Mayotte. Cela correspond t-il aux projections du ministère de la Santé ? D.V : Vu le nombre de doses qui ont été livrées fin février, c’est presque miraculeux ! Nous avons dû prouver que nous étions capable de les consommer pour en recevoir davantage, ce qui est aujourd’hui le cas. En revanche, nous n’avons pas augmenté l’activité des centres de vaccination dans la même proportion, parce qu’il y a des jours où nous n’avons pas de clients. Environ 30 000 doses ont été livrées à Mayotte jusqu’à maintenant, il est important de toutes les consommer. D’où l’opération prévue avant le Ramadan. L’idée n’est pas que ce soit l’usine, mais que ce soit simple et facile d’accès pour toutes les personnes désirant se faire vacciner, en sachant
D.V : Nous ne le faisons pratiquement jamais. Dans 100% des cas, nous savons sortir sept doses par flacon. Alors quand nous arrivons en fin de journée et qu’il reste des doses à administrer, nous mobilisons les quartiers autour des centres. Dans ce cas, il arrive que nous tenions moins compte des indications à la fin de la journée, c’est-à-dire que nous pouvons vacciner des personnes plus jeunes ou qui ne seraient pas prioritaires. Et parfois, certaines personnes qui ont très envie de se faire vacciner viennent exprès à la fin de journée, jusqu’à ce qu’il y ait une dose de libre pour eux ! M.H : Y a t-il des personnes qui ont reçu leur première dose mais qui n’ont jamais reçu la seconde dans le délai imparti ? D.V : Il y en a quelques-unes. D’abord, parce que certaines personnes qui étaient en mission ponctuelle à Mayotte ont quitté le territoire avant ce délai, mais dans ce cas, elles ont fait leur deuxième injection en rentrant chez elles. L’inverse a eu lieu également, notamment chez les professionnels de santé. Le cas le plus fréquent concerne les gens qui ont déjà eu le Covid et pour qui une seule dose suffit. Quand nous disons que la deuxième injection doit être faite dans quatre semaines, nous ne sommes pas à deux jours près. Si les personnes se présentent au bout de cinq semaines, leur immunité réagira de la même façon. M.H : Des cas d’effets secondaires inhabituels suite à une injection ont-ils été portés à la connaissance de l’ARS ? D.V : Bien-sûr, comme pour tous les vaccins. Le jour du vaccin, il arrive d’observer des
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effets sur l’humeur, la fatigue. Nous pouvons avoir de la fièvre, des maux de tête, et cela est vrai pour tous les vaccins. J’ai personnellement été vaccinée, je n’ai ressenti aucun effet secondaire après la première dose, mais après la seconde, j’ai eu mal au point d’injection pendant 24 heures. D’autres auront des manifestations presque grippales. Nous réagissons au vaccin, et c’est plutôt bon signe : cela signifie que notre immunité fonctionne, le corps se défend ! Mais ces manifestations passent en quelques heures, elles sont connues et ne sont pas graves. Nous faisons remonter les événements indésirables sérieux. Depuis le début de la vaccination, nous avons ainsi fait remonter deux dossiers. Le premier concernait une femme qui a présenté un état grippal pendant presque deux-trois jours, au point que nous avons fait des analyses pour voir si elle n’avait pas contracté une grippe en parallèle, ce qui peut arriver ! Elle a été confiée à un médecin. Deuxièmement, une dame très âgée est décédée après une marche en plein soleil en Petite-terre trois jours après sa vaccination. Cela ne pouvait pas être une réaction allergique au vaccin (un questionnaire est d’ailleurs mené avant l’injection pour écarter ce risque, ndlr), elle se produit dans les minutes qui suivent l’administration. Mais comme c’était au tout début de la campagne et que nous ne
connaissions pas très bien les effets secondaires de la vaccination, nous avons fait remonter ce dossier au cas où, mais on nous a confirmé que cela n’avait rien à voir. M.H : Au niveau européen, des discussions sont en cours concernant le passeport vaccinal. Quel positionnement est adopté pour les Outre-mer ? D.V : Je n’ai pas eu de discussion en ce sens avec le ministère, puisqu’en effet, cette question se joue au niveau européen et international. Je pense que c’est assez logique que ce passeport vaccinal puisse être mis en place : en Guyane par exemple, nous avons l’obligation de nous faire vacciner contre la fièvre jaune pour voyager. Mais je n’ai pas d’élément là-dessus, je ne suis en tous cas pas choquée par le sujet. Il y a un côté injuste du point de vue humanitaire, car les pays qui n’ont pas accès au vaccin vont avoir du mal à produire des passeports vaccinaux avant plusieurs mois ou plusieurs années… n
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L.S
REPORTAGE
DANS LES COULISSES D'UN CENTRE DE VACCINATION
AUJOURD’HUI COMME TOUS LES JOURS, DES DIZAINES DE PERSONNES VIENNENT SE FAIRE VACCINER À LA MJC DE M'GOMBANI. POUR LES ACCUEILLIR, UN MÉDECIN ET DEUX INFIRMIÈRES SONT SUR PLACE. ILS REÇOIVENT ENTRE 100 ET 200 PERSONNES CHAQUE JOUR, DE 8H À 14H. L’AFFLUENCE A BAISSÉ COMPARÉ AUX PREMIÈRES SEMAINES DE VACCINATION, UN SOULAGEMENT POUR LE PERSONNEL DE SANTÉ. L’ARRIVÉE AUX COMPTEGOUTTE DES PATIENTS PERMETTANT UNE PRISE EN CHARGE BEAUCOUP PLUS FLUIDE.
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DOSSIER
L.S
REPORTAGE
CAMION ARS MOBILE : DU DÉPISTAGE À LA VACCINATION
DEPUIS MAINTENANT PLUSIEURS SEMAINES, UN CAMION A ÉTÉ RÉQUISITIONNÉ PAR L'ARS POUR LA LUTTE CONTRE LE CORONAVIRUS. UN CAMION DE PRÉVENTION, MAIS AUSSI UN CENTRE DE DÉPISTAGE ET BIENTÔT, UN LIEU DE VACCINATION MOBILE. ZOOM SUR CETTE IDÉE MADE IN MAYOTTE. LE CAMION, POUR ALLER AU PLUS PRÈS Aujourd’hui, le camion est garé face au DES POPULATIONS Somaco de Kawéni. De l’autre côté de la route, une dame arrête les passants et leur propose de se faire tester. “C’est gratuit et ça ne prend que 15 minutes”, répète t-elle. Si certains s’arrêtent, l’écoutent et vont se faire tester, d’autres passent à côté, presque sans la voir. “C’est comme si le covid n’existait plus à Mayotte pour certaines personnes” déclare-telle, désemparée. “On voit de plus en plus de gens sans masque…" Mais en deux heures aujourd’hui, une bonne trentaine de personnes sont venues se faire tester, et pas un seul résultat n’est positif. Une nouvelle encourageante pour le personnel de santé sur place mais qui ne veut en aucun cas dire de baisser sa vigilance. A chaque patient, il est répété de continuer à respecter les gestes barrières et se protéger, un négatif aujourd’hui, peut devenir un positif demain.
Le grand atout du camion, c’est sa mobilité. Il permet d’aller au contact direct des gens, de tester des populations qui n’en ont pas forcément le réflexe et de continuer à informer et éduquer sur le virus. Voilà pourquoi d’ici peu de temps, le camion sera transformé en centre de vaccination. L’ARS n’attendait plus qu’un frigo adapté à la conservation des vaccins, reçu en début de semaine. Il faudra maintenant installer un ordinateur et une imprimante afin de pouvoir effectuer le protocole complet de vaccination. Selon le personnel soignant, la demande est forte en termes de vaccination. Les populations ne pouvant pas se déplacer ou habitant loin des centres pourront elles aussi, enfin, être protégées. n
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MAGAZINE D’INFORMATION NUMÉRIQUE HEBDOMADAIRE Edité par la SARL Somapresse au capital de 20 000 euros 7, rue Salamani Cavani M’tsapéré BP 60 - 97600 Mamoudzou Tél. : 0269 61 20 04 contact@mayottehebdo.com Directeur de la publication Laurent Canavate canavate.laurent@mayottehebdo.com Directeur de la rédaction Mohamed El Mounir dit “Soldat” 0639 69 13 38 soldat@mayottehebdo.com Rédactrice en chef Solène Peillard
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Couverture :
Cancer, qu'en faire ?
Journalistes Romain Guille Raïnat Aliloiffa Constance Daire Direction artistique Franco di Sangro Graphistes/Maquettistes Olivier Baron, Franco di Sangro Commerciaux Cédric Denaud, Murielle Turlan Thomas Lévy Comptabilité Catherine Chiggiato compta@mayottehebdo.com Secretariat Annabelle Mohamadi Première parution Vendredi 31 mars 2000 ISSN : 1288 - 1716 RCS : n° 9757/2000 N° de Siret : 024 061 970 000 18 N°CPPAP : 0121 I 92960 Site internet www.mayottehebdo.com