Appel à projets pédagogiques Les P’tits Fundis du lagon Année scolaire 2021-2022 L’appel à projets est en ligne sur le site du Parc naturel marin de Mayotte : www.parc-marin-mayotte.fr Les enseignants sont invités à lire les modalités et à télécharger le formulaire de candidature. Les dossiers devront être retournés avant le 24 mai 2021.
Contact : 0639 20 93 08 / educ.pnm@ofb.gouv.fr
LE MOT DE LA RÉDACTION
L'ÉDUCATION, OUI MAIS À QUEL PRIX ? À Mayotte, près de 3% des écoliers et élèves, tous niveaux confondus, sont actuellement scolarisés en établissements privés. Ceux-ci sont une vingtaine répartie à travers l'île (hors contrat et sous contrat), contre 223 écoles, collèges et lycées publics. Au regard des chiffres, l'enseignement libre semble encore être une petite niche sur le territoire, qui tend pourtant à se développer. En cause : les craintes de certains parents face à la surpopulation dans les écoles et au niveau souvent trop faible. En 2019, moins d'un candidat sur deux obtenait le bac localement, quelle que soit la filière. D'où le choix de quelques familles de se tourner vers des alternatives payantes, voire même d'envisager un déménagement en dehors de l'île. Alors, nombre de structures associatives ou entrepreneuriales émergent et proposent une pédagogie parfois à contrecourant. De quoi séduire tous les milieux culturels. Bonne lecture à toutes et à tous. S.P
TOUTE L’ACTUALITÉ DE MAYOTTE AU QUOTIDIEN
Lu par près de 20.000 personnes chaque semaine (enquête Ipsos juillet 2009), ce quotidien vous permet de suivre l’actualité mahoraise (politique, société, culture, sport, économie, etc.) et vous offre également un aperçu de l’actualité de l’Océan Indien et des Outremers.
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FI n°3839 Lundi 7 mars 2016 St Félicie
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FI n°3822 Jeudi 11 février 2016 Ste Héloïse
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RENSEIGNEMENTS Tél : 0639 67 04 07 | Mail : contact@mayotte-e-velos.yt
FI n°3818 Vendredi 5 février 2016 Ste Agathe
marine le Pen
environnement
Port de Longoni
ConSeil départeMental
Quel accueil se prépare pour la présiDente Du Fn ?
Le Lagon au patrimoine mondiaL de L'unesCo ?
la dsP sur la sEllEttE
pas de changement sUr l’octroi de mer
© Jonny CHADULI
Grève à Panima
TéléThon 2016
Des propositions mais toujours pas D'issue
DemanDez le programme
première parution : juillet 1999 - siret 02406197000018 - édition somapresse - n° Cppap : 0921 y 93207 - dir. publication : Laurent Canavate - red. chef : Gauthier dupraz - http://flash-infos.somapresse.com
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FI n°3997 mercredi 30 novembre 2016 St André
© CR: Gauthier Bouchet
Diffusé du lundi au vendredi, Flash Infos a été créé en 1999 et s’est depuis hissé au rang de 1er quotidien de l’île.
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Économie
SÉcuritÉ
Les appeLs à projets de L'europe
Couvre-feu pour Les mineurs
Première parution : juillet 1999 - Siret 02406197000018 - APE 5813Z - Édité par la Somapresse - Directeur de publication : Laurent Canavate - http://flash-infos.somapresse.com
OUI, je m’abonne
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Musique
Faits divers
Edmond BéBé nous a quitté
ViolEncE En cascadE
Première parution : juillet 1999 - Siret 02406197000018 - APE 5813Z - Édité par la Somapresse - Directeur de publication : Laurent Canavate - http://flash-infos.somapresse.com
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MCG VS SMart
ViCe-reCtorat
UltimatUm oU véritable main tendUe ?
l’institUtion répond aUx critiqUes
Première parution : juillet 1999 - Siret 02406197000018 - APE 5813Z - Édité par la Somapresse - Directeur de publication : Laurent Canavate - http://flash-infos.somapresse.com
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TCHAKS L'ACTION
Des Mahorais lancent une pétition pour la levée des motifs impérieux Des habitants de l’île au parfum ont pris l’initiative de publier une pétition en ligne, afin de venir à bout des motifs impérieux qui contraignent les voyageurs au départ et à destination du 101ème département français. Par ailleurs, le collectif des citoyens de Mayotte a entamé une procédure contre le contrôle renforcé exercé par la préfecture six jours avant le déplacement. Une situation d'autant plus pesante alors que l'île est désormais le département français avec le taux d'incidence le plus faible selon le dernier bilan de Santé Publique France. Depuis sa publication sur Internet le 23 avril, la pétition a dépassé la barre des 3.000 signatures. Un chiffre qui ne cesse de croître. Les membres de ce mouvement citoyen espèrent aujourd’hui l’arrêt total des motifs impérieux, afin de rétablir la libre circulation des personnes entre Mayotte et les autres départements français.
LE CHIFFRE 411
C’est le nombre actuel de personnes enfermées au centre pénitentiaire de Majicavo. Un chiffre bien trop élevé puisque l’établissement a une capacité de seulement 278 places. Conséquence : les prisonniers vivent à trois ou quatre dans une cellule de neuf mètres carrés… C’est cette surpopulation carcérale qui a poussé les syndicats FO et CGT à tirer la sonnette d’alarme à travers deux lettres ouvertes destinées à la directrice interrégionale de la mission des services pénitentiaire Outremer, dans lesquelles de nombreux manquements sont dénoncés comme le doublement du nombre de détenus dans les cellules du quartier des mineurs, pourtant interdit par la loi. Elles aussi obligatoires, les promenades deviennent difficilement réalisables, faute de place suffisante pour les prisonniers. Pis, les personnels ne sont pas formés à l'encadrement des détenus présentant des troubles psychiatriques. Ainsi, l'intersyndicale a établi une liste de mesure à prendre rapidement, dont la création d'une unité spécifique aux cas psy, l'aménagement des chambres carcérales au CHM ou encore l'extension du centre pénitentiaire. Mais pour l'instant, la direction n'a donné aucun retour.
LA PHRASE
« Nous sommes ici pour lutter contre l’invisibilité de notre histoire. » Comme chaque année, ce 27 avril célébrait l'abolition de l'esclavage à Mayotte. Une journée de commémoration a donc été organisée au conseil départemental, autour de personnalités publiques, de chercheurs ou encore de religieux. Si l’esclavage a bel et bien existé à Mayotte, c’est une période qui reste méconnue aux yeux du grand public. Un travail en ce sens est orchestré depuis trois ans, de la dépose de la stèle en 2018 à l’édition du livre retraçant l’histoire de l’esclavage sur l’île aux parfums commandé en avril 2019. Une volonté d’aller plus loin dans les recherches sur la traite négrière à Mayotte et de sensibiliser la population sur son histoire ressort des discours, qu’ils soient ceux des élus ou des conférenciers. "Nous sommes ici pour lutter contre l'invisibilité de notre histoire", a ainsi rappelé le président du Département. La journée a permis d'aborder de nombreux sujets, comme le fait que les habitants de Mayotte n'ont pas été seulement esclaves, mais aussi esclavagistes, via leurs sultans ou la question de l'obsession de la couleur de peau.
ILS FONT L’ACTU Le lieutenant-colonel Pech revient à Mayotte pour le procès de ses agresseurs présumés
Accusés d’avoir grièvement blessé le lieutenant-colonel Pech, commandant en second de la gendarmerie de Mayotte, lors d’un caillassage quatre ans plus tôt, six accusés sur les huit impliqués dans l’affaire, étaient présentés mercredi dernier devant la cour d’assises des mineurs. Leur procès, à huis clos, court du 28 avril au 3 mai. Venu depuis la métropole accompagné de sa famille, le gendarme doit revivre cette nuit de terreur qui a bouleversé sa vie. Le 13 mai 2017, l'homme remplace un collègue sur une intervention en Petite-Terre, avant de tomber dans un guet-apens. Alors que le véhicule dans lequel il se trouve est en circulation, un groupe d’individus lance un pavé de 700 grammes qui atteint sa cible au visage. Le lieutenant-colonel perd connaissance et est immédiatement transféré vers le CHM, puis à La Réunion. Gravement blessé au visage, le gendarme a un hématome cérébral qui engage son pronostic vital ainsi que plusieurs fracas osseux. Il passe trois mois à l’hôpital, subit des opérations chirurgicales, enchaîne les séances de rééducation. Il s'en sort finalement avec 74 agrafes sur le crâne, et perd la moitié de son acuité visuelle à l'œil droit. « Je suis mort à Mayotte ce jour-là. Mais depuis que j’ai posé mes pieds sur le sol mahorais dimanche, je renais », a-t-il assuré devant la salle d'audience.
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LU DANS LA PRESSE
Chaque semaine, découvrez le regard porté sur l’actualité locale à travers la presse nationale ou régionale
MAYOTTE : MORT DE L’UNE DES DOYENNES DES FRANÇAIS À L’ÂGE DE 118 ANS Le 02 mai 2021, par Le Parisien avec AFP
Tava Colo s’est éteinte samedi à l’âge - supposé - de 118 ans. L’état civil mahorais étant sujet à caution, elle n’a jamais été officiellement reconnue comme la doyenne officielle des Français, ni de l’humanité. Elle était peut-être la doyenne de l’humanité, mais la fiabilité de ses documents d’identité a laissé planer le doute jusqu’à la fin de sa vie. Tava Colo, une habitante de Mayotte qui figurait parmi les personnes les plus âgées de France, est décédée samedi à l’âge présumé de 118 ans, fait savoir sa famille. Ses obsèques ont lieu dès ce dimanche. Sa carte d’identité indiquait une date de naissance supposée le 22 décembre 1902. Toutefois, l’état civil mahorais étant sujet à caution, il subsiste un doute sur cette date, ce qui explique que Tava Colo n’a jamais été officiellement reconnue comme la doyenne officielle des Français. « Sa famille voudrait lui rendre justice, documents à l’appui », informe « Le Quotidien », journal de La Réunion et de l’Océan Indien.
Tava Colo s’est mariée quatre fois mais n’a eu des enfants qu’avec son premier mari, deux filles nées en 1930 et 1935 et décédées avant elle. En 2019, le Centre universitaire de Mayotte a fait des recherches sur la descendance de cette Mahoraise : celle-ci avait 10 petits-enfants, 43 arrière-petitsenfants et 59 arrière-arrière-petits-enfants. Tous la décrivaient comme « une femme humble, battante et très généreuse ». D’ailleurs, la vieille dame résidait chez une de ses petites-filles. Elle avait perdu l’usage de ses jambes mais gardait une très bonne mémoire, d’où son surnom : « la bibliothèque ». Le secret de longévité de cette ancienne sagefemme traditionnelle ? Elle supposait que son alimentation très saine y était pour beaucoup. Sœur André - de son vrai nom Lucile Randon - est la doyenne officielle des Français et même des Européens. Celle-ci a survécu au Covid-19 et fêté, en février dernier à Toulon, ses 117 ans.
Tava Colo, communément appelée « Coco », est née sous le régime colonial en 1902 à Passamaïnty, dans la commune de Mamoudzou. Elle n’a jamais quitté le village.
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BIENVENUE
DANS LE PRIVE
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ÉCOLES PRIVÉES
L'ÉDUCATION, À QUEL PRIX ? 22 établissements pour plus de 3 000 élèves. Derrière les chiffres de l'enseignement privé à Mayotte, les problèmes d'insécurité, de surpopulation dans les écoles et des craintes concernant la qualité de l'enseignement, qui poussent certaines familles mahoraises comme métropolitaines à préférer payer pour la scolarité de leurs enfants. Elles sont des entreprises ou des associations, et promettent une autre pédagogie, souvent accompagnée de meilleurs équipements. Cette semaine, plongez au cœur des écoles privées.
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C.D
REPORTAGE
FACE À UNE DEMANDE CROISSANTE, LES ÉCOLES PRIVÉES (AUSSI) POUSSENT LES MURS ALORS QUE L’ÉDUCATION NATIONALE DOIT JONGLER ENTRE UNE DÉMOGRAPHIE GALOPANTE ET DES PROBLÉMATIQUES D’INSÉCURITÉ QUI S’INVITENT JUSQUE DANS LES ÉTABLISSEMENTS SCOLAIRES, L’OFFRE PRIVÉE CONTINUE DE SÉDUIRE DES PARENTS EN QUÊTE DU MEILLEUR POUR LEURS ENFANTS. ET SI LES COÛTS SONT ÉLEVÉS, LA DEMANDE NE FAIBLIT PAS.
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Doujani, 6h10. Les voitures, qui ne vont pas tarder à former un embouteillage jusqu’à Mamoudzou, défilent sans discontinuer. Sur les trottoirs, des foules compactes d’élèves, sac sur le dos, se massent aux arrêts de bus ou aux portes des autocars qui doivent les dispatcher dans les établissements scolaires de l’île. Quelques kilomètres plus loin, les Hauts Vallons, 6h45. C’est un tout autre spectacle qui se déroule devant la grille de l’école privée laïque Les Flamboyants. À l’heure où un arrêté du maire de Mamoudzou espère rendre obligatoire l’accompagnement des quelque 100 000 moutards du département par leurs parents ou un tuteur, après le décès de deux lycéens en une semaine, ici, pas besoin de taper du poing sur la table ou de jouer les maîtres d’école. Une petite bise sur le front (masque oblige), un signe de la main, et le reconnaissable frottement d’un cartable à roulettes sur le bitume : la marmaille laissée entre de bonnes mains, les géniteurs rassurés tournent la clé dans le moteur et filent sans demander leur reste. “Nous
n’avons jamais eu d’essai d’intrusion, ni à l’école ni au collège. Déjà, nous n’avons pas d’élèves chez nous dans des bandes ou ces choses-là…”, confirme le directeur et cofondateur de l’établissement, Bernard Baille. L’autre indice ? “Les parents les surveillent.” Ce rêve, Bernard et Dominique Baille, deux anciens enseignants du public, l’ont rendu réalité en 2001. “Nous voulions échapper au carcan de l'Éducation nationale et nous avons donc choisi de créer une SARL car nous voulions nous impliquer pleinement”, retrace ce professeur de lettres reconverti. Avec sa femme, ils partent en quête d’un terrain et montent un dossier pour convaincre la banque. En tout, l’investissement de départ aura représenté quelque 600 000 euros. Surtout, le local sort de terre en un temps record : quatre mois à peine, pour une première rentrée dès septembre 2001. La piste longue n’a qu’à bien se tenir ! “À ce moment-là, il y avait une forte demande. Il n’y avait pas encore beaucoup d’écoles privées et tout le monde était très enthousiasmé par le projet”, souligne-
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t-il. Un engouement qui trouve aussi son origine dans la faiblesse du système éducatif public de l’époque : “Mayotte n’a eu pendant longtemps aucun moyen de former des personnels éducatifs. Dans le premier degré, un système de contrats locaux a longtemps prévalu, le niveau scolaire exigé étant inférieur au baccalauréat”, mentionne ainsi un rapport d’information de l’Assemblée nationale de 2018. Plus prosaïquement : “en 2001, on recrutait encore sans le bac”, résume Bernard Baille.
RETOUR AU PUBLIC OU GRAND DÉPART Et depuis ? Le niveau des établissements publics a certes évolué. Mais si, du côté des Flamboyants, la demande
semble s’être “stabilisée”, d’autres écoles constatent toujours un intérêt croissant pour le privé. En vingt ans, force est de constater que le paysage s’est d’ailleurs étoffé. Après l’initiative du couple Baille, l’une des premières du genre, d’autres ont rapidement pris le train en marche, comme, l’association Maounga Dounia créée en 2004, l’école élémentaire “Je veux savoir”, née en 2006, ou encore Les Colibris, en 2007. Au total, nous en avons listées 22, recensées sur le site officiel education.gouv. fr. La plupart proposent les enseignements du premier degré, de la maternelle au CM2, avec des classes qui excèdent rarement les 25 binoclards, contre des effectifs surchargés de 30 voire 32 élèves dans le public. De son côté, poussés par les parents, l’école Les Flamboyants a créé un collège
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dans un petit local à proximité de son historique bâtiment jaune. Les élèves peuvent y poursuivre leur scolarité jusqu’en 4ème. Puis vient l’heure du retour dans le grand bain de l’Éducation nationale… “Ils vont à Majicavo, ou K2. Mais, il y a des familles pour qui c’est le déclencheur.”
Terre, le renfort d’effectifs de militaires sur le territoire et le bouche-à-oreille peuvent aussi expliquer cet intérêt croissant. “Cette année, nous avons plein de personnes sur listes d’attente, c’est la première année où en maternelle, on est blindé de chez blindé !”, s’étonne encore Elisabeth de Coligny, sa directrice.
“BLINDÉ DE CHEZ BLINDÉ”
“GÉNÉRATION MAD MAX”
En quête du meilleur pour leur progéniture, les parents déménagent alors à La Réunion, ou en métropole. Un goût pour le privé qui ne concerne d’ailleurs pas que les métropolitains. “Depuis quelques années, ce que l’on note, c’est la montée des Mahorais, qui s’explique par la naissance d’une vraie classe moyenne locale”, décrit Bernard Baille. Du côté des Colibris, école primaire située à deux pas de la base navale et du détachement de la Légion étrangère de Mayotte (DLEM), en Petite-
“Pour la prochaine rentrée, j’aurais pratiquement de quoi doubler mes classes !”, atteste aussi Marie-Jo Monnely, la directrice et fondatrice de l’école maternelle “Les Pitchounes” et de la primaire “Mongomé”, réunies au sein de l’association loi 1901 Maounga Dounia. La raison ? La crise sanitaire, qui a poussé la structure à développer une plateforme numérique pour assurer les cours en distanciel. “En 8 jours, on a trimé 24h/24 pour monter notre site, de sorte que quand le préfet a
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annoncé le deuxième confinement, le message aux enfants c’était : ‘‘tu restes à la maison, mais à 7h, plus de pyjama, et c’est classe en visio’’”, s’enorgueillit cette ancienne chargée de production, qui a “fait un virage à 360° face aux besoins de l’île”. Et la sécurité, dans tout ça ? “Bien sûr, il y a un lien”, répond du tac-au-tac la directrice. “Mais le premier problème, ce n’est pas tant le fait du scolaire, que du périscolaire. En PetiteTerre, pour les vacances de mai, nous sommes les seuls qui allons faire cette proposition de centre de loisirs.” L’association a obtenu un agrément pour 50 enfants de la direction de la cohésion sociale (DCS) ex-DJSCS. “C’est rien du tout par rapport aux besoins ! Pendant ce temps, les autres vont apprendre à zoner, ou vont créer des rancœurs. C’est le même problème depuis des années. 15 ans après, on a fait une génération Mad Max !”
LES HAPPY FEW Il faut dire que cette éducation qualité premium n’est forcément pas donnée. Comptez plusieurs centaines d’euros par mois pour les “écolages”, soit une année à parfois plus de 3 500 euros, hors garderie, centre de loisirs et autres soutiens scolaires. Des budgets à plusieurs zéros pour ces structures, qu’elles soient associatives ou non. Pour autant, aucune ne prétend dégager de bénéfice : entre les loyers, la masse salariale - avec des salaires avoisinant les 2 000 euros, soit moins que ceux pratiqués par le rectorat -, les charges, ce sont les cotisations des parents qui font tourner la boutique. “Même si nous avons une société, nous ne sommes pas là pour faire du fric : nous sommes là pour les enfants”, insiste Carole Kingué Lobé Passe, la gérante
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de l’école “Je veux savoir”. Reste qu’à ce prix-là, les écoliers forment un cercle réduit de happy few : ils sont 2 931 élèves dans le premier degré et 352 dans le second, soit 3 283 enfants accueillis sur les bancs du privé à Mayotte.
VERS UNE CONTRACTUALISATION ? La solution, pour “démocratiser”, le secteur ? La contractualisation avec l’État. Contrairement à la métropole, où la plupart des écoles privées sont dites “sous-contrat”, rares sont les structures de l’île à bénéficier de ce totem. Une convention qui entraînerait naturellement une baisse de la facture pour les parents et un processus de recrutement différent pour les 22 établissements privés, même si les enseignants doivent déjà justifier d’une licence. “Officieusement aujourd’hui, le rectorat a plutôt un droit de regard, et il y a une forme de cautionnement en fonction de s’ils inscrivent
l’école dans un répertoire officiel ou non”, explique MarieJo Monnely. “Il y a pléthore d’associations qui naissent, et on accompagne ceux qui le souhaitent, il faut d’abord qu’ils en fassent la demande, et la route est longue”, répond le recteur Gilles Halbout. En plein débat sur la loi contre “les séparatismes”, qui a conduit le président de la République Emmanuel Macron à “strictement limiter” l’instruction à domicile à partir de la rentrée 2021, les écoles privées du 101ème département ont par ailleurs fait l’objet d’une inspection de l’académie cette année, une grande première pour la plupart qui devrait être menée à son terme d'ici la fin mai. De quoi jeter un œil sur les fonctionnements pédagogiques, administratifs, et financiers. “Il y a de tout dans les établissements privés et nous en avons d’ailleurs repéré avec des pratiques idéologiques ou cultuelles contraires aux valeurs de la République”, rapporte Gilles Halbout. “Nous remplissons donc nos missions avec une extrême vigilance”. •
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TÉMOIGNAGES
ILS ONT CHOISI L'ÉCOLE PRIVÉE SUR PLUS DE 100 000 ÉLÈVES ENREGISTRÉS À MAYOTTE À LA RENTRÉE 2020, 3 000 SONT SCOLARISÉS EN ÉTABLISSEMENTS PRIVÉS. QUALITÉ PÉDAGOGIQUE, DES LOCAUX, DES ÉQUIPEMENTS, LES AVANTAGES SONT NOMBREUX POUR LES FAMILLES QUI ONT CHOISI DE PAYER POUR L'ÉDUCATION DE LEURS ENFANTS. MAIS DES PROBLÈMES SUBSISTENT. Derrière les deux écrans d'ordinateur qui trônent sur son bureau, Sylvain se redresse sur sa chaise, alerté par la sonnerie de son téléphone portable. Il décroche et au bout de quelques secondes, s'emporte : "Quoi ? Encore ? J'arrive d'ici cinq minutes !" Il glisse son téléphone au fond de sa poche et tourne la tête vers un collègue : "Je reviens, je dois aller chercher mon fils à l'école, il s'est blessé en tombant. Dire que je paye 215 euros par mois pour cette école, et ils ont même pas d'infirmerie !" Comme des milliers d'autres parents à travers l'île, Sylvain a fait le choix d'inscrire son enfant, né à Mayotte, dans un établissement privé du chef-lieu et ce dès son entrée en maternelle. "J'ai de gros a prioris sur le public ici", concède sans détour le père du bambin de huit ans et demi. "Trop de gamins dans les écoles, un niveau trop faible en français, des instit' parfois incompétents ou trop souvent absents sans être remplacés, des sanitaires mal entretenus…", égraine le graphiste, pendant qu'à côté de lui, son collègue hoche la tête en signe d'approbation. Papa de deux enfants, Franck a lui aussi préféré ne pas confier l'éducation de sa fille de sept ans au domaine public. "J'ai tendance à penser que les enseignants du privé sont plus investis et consciencieux", défend-il.
"D'ailleurs dans l'école d'Emma, il y a beaucoup d'enfants de profs qui bossent dans le public…"
LA QUESTION DU COÛT… Pour autant, le privé n'est pas non plus la panacée. Pour la scolarisation de sa fille, en CE1, Franck paye plus de 2 300 euros l'année. "C'est deux fois plus cher qu'en métropole", souligne le quarantenaire. "Mais à partir du moment où ils n'ont cours que le matin, et qu'ils n'ont pas de cantine, ni même de quoi réchauffer leur nourriture…" "Moi pour mon fils, c'est 15 euros l'heure de soutien !", raille Sylvain. Dans le cas du premier, l'établissement scolaire est une entreprise privée. Mais pour le second, il s'agit d'une structure associative. Autrement dit, tous les parents sont conviés aux assemblées générales de l'école, qui est complètement transparente avec eux sur la gestion du budget et les investissements à venir. Et contrairement aux idées reçues, les établissements privés, du moins à Mayotte, ne roulent pas forcément sur l'or. En 2011, Marion Soidriddine était enseignante spécialisée à l'école publique de M'Gombani. Lorsqu'il lui est proposé de prendre sa retraite anticipée, comme à tous les fonctionnaires d'alors ayant au moins trois enfants et 15
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ans d'expérience, elle décide de se tourner vers le privé, pour la première fois. "En tant que retraité, on peut y faire le nombre d'heure que l'on souhaite, alors que dans le public, on est limité". Elle postule alors à l'école maternelle associative Arc-En-Ciel, à Mamoudzou. "J'étais alors la seule à avoir le statut d'enseignante, les autres avaient plutôt des formations d'éducateurs, et parfois même complètement autre chose. Mais ils s'investissaient tous énormément et cela n'enlevait rien à la qualité de leur travail !"
ici pas d'indexation, ni d'autres indemnités qu'offre le public. "Je touchais à l'époque à peine plus que le SMIC", souligne l'ancienne enseignante. "Mais une autre différence m'a beaucoup marquée : contrairement à l'école publique de l'époque, il y avait plus de mélange d'élèves, de mixité culturelle dans le privé où on trouvait des enfants de mzungous, comme des enfants de Mahorais, issus de classe plutôt aisée."
Pendant les quelques années qu'elle passera à travailler au sein de l'école, Marion observe effectivement des moyens plus importants à ce qu'elle voyait dans les écoles de ce qui s'appelait encore le vice-rectorat, notamment en ce qui concerne les équipements numériques. "Cette école-là ressemblait à ce que l'on pouvait voir en métropole", se souvientelle. Y compris côté salaire. "L'intégralité de nos salaires étaient versés par ce que payaient les parents, puisque les établissements privés à Mayotte ne reçoivent aucune aide de l'État." Alors
Au-delà du coût de l'enseignement privé, les parents d'élèves se heurtent aussi à une autre difficulté : la continuité dans le second degré. Aujourd'hui, la grande majorité des établissements non publics de l'île se limitent au primaire. Les collèges privés se comptent sur les doigts de la main et les lycées font, eux, totalement défaut. "Je vis à Mayotte depuis 20 ans, mais quand ma fille entrera au collège ou au lycée, on ira s'installer ailleurs, ou le niveau scolaire est moins faible", promet Franck, comme beaucoup d'autres avant lui. "On déménagera
… ET DE LA CONTINUITÉ
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L'ÉMERGENCE DES PÉDAGOGIES ALTERNATIVES
sûrement à La Réunion, où là je n'aurais aucune crainte à la mettre dans le public. Sans ça, je n'aurais pas envisagé un départ aussi rapide…" Un choix que Marion Soidrddine a fait, elle aussi. Scolarisée dans le public au collège de Passamaïnty, sa fille Léa a été envoyée en métropole une fois son brevet obtenu. "Pour moi, c'était important qu'elle soit dans le public pour pouvoir grandir et apprendre avec les enfants de l'île, de chez elle", assure-t-elle pourtant. "Mais ma mère voulait que je continue d'avoir un bon niveau", poursuit sa fille, aujourd'hui âgée d'une vingtaine d'années. "Et puis, il y aussi la question de l'insécurité, qui se pose moins sur l'Hexagone. Quand j'allais en cours à Passam', j'emportais tous les jours une barre de fer dans mon sac pour me défendre en cas de besoin." C'était il y a dix ans, et déjà, la réussite scolaire n'était pas la seule préoccupation des jeunes mahorais sur le chemin de l'école.
Sur la vingtaine d'établissements privés de l'île, certains se démarquent par leur philosophie et leur vision de l'enseignement. Parmi elles, la toute jeune école associative Horizon, ouverte en 2018, est la première école démocratique du département. "Toutes les décisions sont prises collectivement : chaque membre compte pour une voix", développe la fondatrice et directrice de l'association, Marie Angéline Reynaud. "Ainsi, les enfants peuvent proposer leurs propres activités au collectif pour que chacun travaille dans la progression en fonction de ses besoins." Si l'école se calque sur les compétences du socle commun de l'Éducation nationale, elle utilise aussi des méthodes alternatives comme Montessori ou Freinet, qui permettent de développer l'autonomie de l'enfant selon ses spécificités physiques, sociales et spirituelles, tout en stimulant sa curiosité et sa créativité. Une formule inclusive, puisqu'également ouverte aux enfants atteints de troubles du neurodéveloppement, qui séduit tous les milieux culturels. "Nous avons vraiment tous les profils possibles au sein de l'école. L'année dernière, nous avions même plus de familles mahoraises que métropolitaines", se félicite Marie Angéline Reynaud. Ici, pas de tests d'entrée ni de prérequis particuliers. "Mais on rencontre les familles au préalable pour discuter du projet. Puis il y a une période d'adaptation de 15 jours qui permet à l'enfant et aux familles de comprendre notre fonctionnement et trouver leur place." Forte de ses trois écoles, à Sada, Bandrélé et Kawéni, le groupe scolaire privé Couleur d'Épices a lui aussi opté pour une pédagogie différente : en très petite section et en classes maternelles multi-niveaux, la méthode Montessori est ici aussi de mise. Renfort scolaire, parcours d'apprentissage renforcé et partenariat avec des garderies associatives, tous les moyens sont mis pour l'épanouissement de l'enfant, y compris ceux porteurs de handicap.
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DOSSIER
BON À SAVOIR
ASSOCIATIONS, SARL, EURL... LES PETITES FICHES DES ÉCOLES ILS SONT UNE VINGTAINE D'ÉTABLISSEMENTS POUR PLUS DE 3 000 ÉLÈVES. DEPUIS PLUSIEURS ANNÉES, L'ENSEIGNEMENT PRIVÉ MONTE EN FLÈCHE À MAYOTTE ET SEMBLE SÉDUIRE DE PLUS EN PLUS DE PARENTS. OÙ SONT-ELLES ? QUE PROPOSENT-ELLES ? QUELS SONT LEURS TARIFS ? TOUR D'HORIZON.
École privée
Les Flamboyants 113 Lotissement les 3 vallées – Mamoudzou Date de création : 2001 Statut : SARL Nombre d’élèves : 450 Niveaux : Toute petite section jusqu'à la 4ème Tarifs : 280 euros par mois pour l’école, 395 euros par mois pour le collège Budget : environ 135 000 euros plus 600 000 euros d’investissements de départ
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École primaire privée
Les Colibris Rue de l'hôpital – Pamandzi Date de création : 2007 Statut : association de loi 1901 Nombre d’élèves : 80 Niveaux : Petite section au CM2 Tarifs : 200 euros par mois (hors frais d'inscription et d'adhésion)
Association
Maounga Dounia 26 rue Bahoni – Pamandzi Date de création : 2004 Statut : Association de loi 1901 Nombre d'élèves : 170 Niveaux : Toute petite section jusqu'au CM2 Tarifs : 200 euros par mois (hors frais d'inscription et d'adhésion)
École élémentaire privée
APEEM
Boulevard des Crabes – Dzaoudzi Date de création : 1989 Statut : Association de loi 1901 Nombre d’élèves : Environ 230 Niveaux : De la petite section au CM2 Tarifs : 185 euros par mois (hors frais d'inscription)
École élémentaire privée
Les Roussettes Rue Saharangue – Mamoudzou
École privée
Une Souris Verte
1 village Tsimkoura – Chirongui Date de création : 2015 Statut : EURL Nombre d’élèves : Une centaine Niveaux : Très petite section à CM2 Tarifs : 240 euros par mois (hors frais d'inscription) Budget : 240 x 100 à l'année
Date de création : 2002 Statut : Association de loi 1901 Nombre d’élèves : 230 Niveaux : du CP au CM2 Tarifs : 215 euros l'année
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DOSSIER
Association
Horizon, école démocratique de Mayotte Place Lotissement Kitanini – Tsingoni Date de création : 2018 Statut : Association de loi 1901 Nombre d’élèves : 15 élèves à la prochaine rentrée scolaire Niveaux : De la maternelle jusqu'à la troisième (mais uniquement maternelle pour la prochaine rentrée scolaire) Tarifs : 3 500 euros l’année (hors frais d’adhésion et de dossier)
École élémentaire privée
Je veux savoir 11 Lotissement Bamcolo Majicavo – Koungou Date de création : 2006 Statut : EURL Nombre d'élèves : 104 Niveaux : Petite section à CM2 Tarifs : 260 euros par mois en école maternelle et 250 euros par mois en école élémentaire
École privée
Hippocampe Impasse de la place publique, Mroalé – Tsingoni Date de création : 2017 Statut : SARL Nombre d’élèves : 120 Niveaux : Du CP à la 3ème Tarifs : 4 000 euros par an (hors frais d'inscription)
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Groupe scolaire Couleur d'Épices
École privée Jardin d'Épices Quartier Doujani – Sada Date de création : 2010 Statut : SARL Nombre d’élèves : 106 Niveaux : Toute petite section à grande section Budget : 317 000 euros
École primaire privée Pain d'Épices Route du Collège Kavani – Bandrélé Date de création :2007 Statut : SARL Nombre d’élèves : 232 Niveaux : Toute petite section à CM2 Budget : 670 000 euros
École primaire privée Couleurs d'Épices Rue de la Mosquée Indienne – Kawéni Date de création : 2004 Statut : SARL Nombre d’élèves : 215 Niveaux : Toute petite section à CM2 Budget : 600 000 euros Moyenne des tarifs pour les trois établissements : 3 109 euros par an
École élémentaire privée Frimousse
École primaire privée Les Terrasses
Rue Voltaire – Cavani
2 route Rampe Cannelle, Tsimkoura – Chirongui
École élémentaire privée Les Marmailles
École primaire privée L'art de l'éducation
ZI Nel – Kawéni
École maternelle de Cavani
Rond-point de Cavani – Cavani
École maternelle privée AMPE Arc-en-ciel 158 Rue Saharangue – Mamoudzou
École élémentaire privée Jadessiane
1 rue des Badamiers, Abega Totorosa – Dzaoudzi
56 rue Chanfi SA-FA M'tsagamtiti – Sada
École maternelle associative Wana Comba 24 chemin Champ des Ylangs – Tsingoni
École élémentaire privée N'yamba Quartier Mfilaouni – Tsingoni
École élémentaire privée Pomme cannelle 23 Champ des Ylangs – Tsingoni
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MAGAZINE D’INFORMATION NUMÉRIQUE HEBDOMADAIRE Edité par la SARL Somapresse au capital de 20 000 euros 7, rue Salamani Cavani M’tsapéré BP 60 - 97600 Mamoudzou Tél. : 0269 61 20 04 contact@mayottehebdo.com Directeur de la publication Laurent Canavate canavate.laurent@mayottehebdo.com Directeur de la rédaction Mohamed El Mounir dit “Soldat” 0639 69 13 38 soldat@mayottehebdo.com Rédactrice en chef Solène Peillard
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Couverture :
Bienvenue dans le privé !
Journalistes Romain Guille Raïnat Aliloiffa Constance Daire Direction artistique Franco di Sangro Graphistes/Maquettistes Olivier Baron, Franco di Sangro Commerciaux Cédric Denaud, Murielle Turlan Thomas Lévy Comptabilité Catherine Chiggiato compta@mayottehebdo.com Secretariat Annabelle Mohamadi Première parution Vendredi 31 mars 2000 ISSN : 1288 - 1716 RCS : n° 9757/2000 N° de Siret : 024 061 970 000 18 N°CPPAP : 0121 I 92960 Site internet www.mayottehebdo.com
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