Mayotte Hebdo n°978

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LE MOT DE LA RÉDACTION

VOTER MIEUX Il est difficile de nier que le peuple mahorais mérite mieux, dans tous les secteurs de la vie quotidienne. Mais n'avonsnous pas les dirigeants, et donc les politiques publiques, que l'on mérite ? Daniel Zaïdani, conseiller départemental de Pamandzi, affirmait cette semaine soutenir le RN de Marine Le Pen. Il est étrange d'observer nos élus se rallier à des candidats ne faisant aucune différence entre les Musulmans – et donc environ 95% des Mahorais – et les terroristes islamistes. "Vous votez pour des personnes au lieu de voter pour des projets, et vous vous plaignez que Mayotte n'avance pas !", s'exclamait il y a quelques jours un auditeur d'une matinale radio de l'île. Son propos sur le clientélisme politique, certes caricatural, n'est cependant pas dénué de vérité. En témoignent les chauffeurs et véhicules affrétés par des candidats aux dernières élections départementales, qui menaient un ballet incessant lors des dimanches de scrutin, afin d'amener les votants aux urnes. À Mayotte, on vote pour celui que l'on connaît, celui qui, souvent, a pour métier de briguer les mandats, vivant aux crochets de la société en critiquant parfois les "assistés". Daniel Zaïdani était d'ailleurs déjà élu du CD en 2015, lors de la précédente mandature. Celle-ci, amorçant quelques projets, laisse tout de même l'impression d'un immense échec, d'une perte de temps et de fonds publics. Espérons que dans quatre mois, lors des élections présidentielles, les Mahorais soutiennent un développement social et économique, plutôt que les opinions opportunes de leurs élus. Bonne lecture à toutes et à tous.

Axel Nodinot

TOUTE L’ACTUALITÉ DE MAYOTTE AU QUOTIDIEN

Lu par près de 20.000 personnes chaque semaine (enquête Ipsos juillet 2009), ce quotidien vous permet de suivre l’actualité mahoraise (politique, société, culture, sport, économie, etc.) et vous offre également un aperçu de l’actualité de l’Océan Indien et des Outremers.

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FI n°3839 Lundi 7 mars 2016 St Félicie

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FI n°3822 Jeudi 11 février 2016 Ste Héloïse

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RENSEIGNEMENTS Tél : 0639 67 04 07 | Mail : contact@mayotte-e-velos.yt

FI n°3818 Vendredi 5 février 2016 Ste Agathe

marine le Pen

environnement

Port de Longoni

ConSeil départeMental

Quel accueil se prépare pour la présiDente Du Fn ?

Le Lagon au patrimoine mondiaL de L'unesCo ?

la dsP sur la sEllEttE

pas de changement sUr l’octroi de mer

© Jonny CHADULI

Grève à Panima

TéléThon 2016

Des propositions mais toujours pas D'issue

DemanDez le programme

première parution : juillet 1999 - siret 02406197000018 - édition somapresse - n° Cppap : 0921 y 93207 - dir. publication : Laurent Canavate - red. chef : Gauthier dupraz - http://flash-infos.somapresse.com

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FI n°3997 mercredi 30 novembre 2016 St André

© CR: Gauthier Bouchet

Diffusé du lundi au vendredi, Flash Infos a été créé en 1999 et s’est depuis hissé au rang de 1er quotidien de l’île.

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Économie

SÉcuritÉ

Les appeLs à projets de L'europe

Couvre-feu pour Les mineurs

Première parution : juillet 1999 - Siret 02406197000018 - APE 5813Z - Édité par la Somapresse - Directeur de publication : Laurent Canavate - http://flash-infos.somapresse.com

OUI, je m’abonne

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Musique

Faits divers

Edmond BéBé nous a quitté

ViolEncE En cascadE

Première parution : juillet 1999 - Siret 02406197000018 - APE 5813Z - Édité par la Somapresse - Directeur de publication : Laurent Canavate - http://flash-infos.somapresse.com

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MCG VS SMart

ViCe-reCtorat

UltimatUm oU véritable main tendUe ?

l’institUtion répond aUx critiqUes

Première parution : juillet 1999 - Siret 02406197000018 - APE 5813Z - Édité par la Somapresse - Directeur de publication : Laurent Canavate - http://flash-infos.somapresse.com

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TCHAKS LE CHIFFRE

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LA PHRASE

129€

“Ne boudons pas notre plaisir face à ces mesures”

C'est le prix minimal, toutes taxes comprises, d'un aller-retour Mayotte – La Réunion annoncé par Ewa Air, lundi dernier. La compagnie aérienne, filiale d'Air Austral, propose désormais deux vols par semaine entre les deux départements français, à des tarifs fixes : 129€, 149€, 250€, 340€ et 410€. Si ces promesses de tarifs très compétitifs sont alléchantes, seule la classe économique sera disponible, et les bagages n'y sont pas inclus. Il faudra ainsi compter 50€ supplémentaires pour 23 kilos en soute, et encore 70€ pour un second bagage. Au cours du premier semestre 2022, Ewa Air ajoutera également des voyages vers Maurice à son offre. Là encore, la compagnie assure que les prix ne dépasseront pas les 450€ allerretour. Enfin, l'Arabie Saoudite, et plus particulièrement les villes de La Mecque et Médine, intègreront brièvement le catalogue d'Ewa, à l'occasion du Hajj, la période de pèlerinage en Islam.

C'est un Madi Moussa Velou satisfait qui réagissait cette semaine à "une ordonnance relative à l’extension, à l’amélioration et à l’adaptation de certaines prestations de sécurité sociale à Mayotte". Présenté par les ministères des Solidarités et de la Santé, du Travail, et de l'Emploi et de l'Insertion, ce texte prévoit notamment un dispositif de reconstitution des carrières pour les retraites, de nouveaux droits en matière de prestations maladie, des allocations d'accompagnement des proches en fin de vie et des prestations familiales. "Ces avancées vont dans le bon sens, celui de convergence progressive du régime local de sécurité sociale vers le régime de droit commun", a continué le 7ème viceprésident du Conseil départemental en charge de l'action sociale. L'élu de Dembéni reste cependant alerte, rappelant que l'alignement des prestations sociales mahoraises sur celles de métropole, pas encore acquis, est "indispensable".

L'ACTION

Les secouristes mahorais font briller le mont Choungui À l'occasion du Téléthon 2021, les personnels du SDIS (Service Départemental d'Incendie et Secours), de l'UDPS (Union départementale des Premiers Secours) et de la SNSM (Société nationale de sauveteurs en mer) de Mayotte ont fait fort. Dans l'après-midi du vendredi 3 décembre, les sapeurs-pompiers et sauveteurs ont en effet entrepris l'ascension du mont Choungui, au sud de l'île. Equipés de matériel d’éclairage, dont un groupe électrogène de 30 kilos et des projecteurs, la cinquantaine de personnes a illuminé le sommet de 593 mètres. De nombreuses autres actions ont également eu lieu sur toute l'île, à l'image d'une randonnée débutant place de la République. Le lendemain, une traversée Mamoudzou – Dzaoudzi à la nage s'organisait, des dizaines de professionnels et civils reliant la place de la République à la plage du Faré. L'objectif, comme pour chaque édition, était de financer des projets de recherche portant sur plusieurs maladies génétiques rares.

IL FAIT L’ACTU DimitriKaniB, vainqueur de la course de pneus virtuelle Véritable tradition sportive et culturelle de l'île aux parfums, la course de pneus doit se décliner au numérique depuis deux ans, faute de crise sanitaire. Et la finale de cette deuxième édition, qui réunissait 2800 participants au départ, se déroulait justement ce 3 décembre à Mamoudzou. Dimitri, jeune homme originaire de Kani Kéli et concourant sous le pseudo DimitriKaniB, a remporté cette course de pneus virtuelle devant Blubant, MouMou, Miguel976, Yaniss, KEY et Angélique. Le vainqueur repart aussi avec un aller-retour Dzaoudzi-Paris offert par Air Austral, partenaire des organisateurs que sont l'agence Angalia et Orange. De nombreux autres lots ont été offerts aux finalistes. Parmi ceux-ci, les trois premiers sont également qualifiés pour une finale régionale qui les opposera aux podiums de Madagascar et de La Réunion, grande nouveauté de cette édition.

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LU DANS LA PRESSE

Chaque semaine, découvrez le regard porté sur l’actualité locale à travers la presse nationale ou régionale

MISS FRANCE 2022: 5 CHOSES À SAVOIR SUR ANNA OUSSENI, MISS MAYOTTE Le 5 décembre 2021, par Damien Mercereau pour Le Figaro TV Mag. PORTRAIT - La jeune femme de 24 ans, qui souhaite s’investir dans développement du potentiel touristique de son île, aborde le concours de beauté comme un challenge personnel qui va l’aider à se construire pour la suite. Après Anlia Charifa, Miss Mayotte 2020 et demi-finaliste du concours Miss France 2021, Anna Ousseni (1,70 m) représente avec enthousiasme la petite île bordée par l’océan Indien au large de Madagascar. Celle qui admire «les femmes ambitieuses qui ont su se faire une place dans la société», comme Iris Mittenaere dont la réussite n’est plus à démontrer, souhaite développer le tourisme à Mayotte de manière écoresponsable et défendre la cause de la femme dans la société en mettant en avant les entrepreneuses. Le choix entre Mayotte et La Réunion «C’est une copine qui m’a inscrite au concours en me proposant Miss Réunion ou Miss Mayotte. J’ai passé une partie de mon enfance et eu mon bac à Mayotte mais j’ai poursuivi mes études à La Réunion. J’ai choisi de concourir à Mayotte parce que j’y ai vécu et que j’ai un réel projet ici. J’ai eu la chance d’être beaucoup soutenue par mon entourage. À 24 ans, c’était la dernière année où je pouvais encore le faire, cela m’a convaincue de me lancer dans cette aventure. En 2019, on m’avait proposé de m’inscrire mais j’avais un énorme manque de confiance en moi à ce moment-là et je n’étais pas à l’aise. En deux ans, j’ai suffisamment mûri pour accepter le challenge, cela va m’aider à m’affirmer.»

Une très grande famille «Mes parents se sont séparés quand j‘ai eu 2 ans. J’ai deux grandes s?urs qui ont 31 et 27 ans, et une demi-s?ur. Depuis toute petite, mon beau-père fait office de père pour moi. Du côté de mon père, j’ai deux demi-s?urs et un demi-frère. Cela fait une très grande famille, nous sommes très unis et solidaires. Malgré l’éloignement, nous essayons de nous voir le plus souvent possible. Nos parents nous ont inculqué des valeurs de bienveillance et de solidarité dans la foi, le respect et la bonté. J’ai beaucoup de modèles, à commencer par ma mère qui s’est battue pour nous élever et nous apprendre les bonnes manières. Ma cousine également qui est devenue avocate malgré les difficultés.» Une amatrice de thrillers «J’aime aller à la plage sur mon temps libre, j’adore les activités nautiques, le sport, la randonnée et profiter de la nature. Je suis une amatrice de cinéma, je passe beaucoup de temps sur Netflix. J’adore les thrillers, être surprise par un scénario. Dernièrement, j’ai regardé la série Squid Game. Dans un tout autre registre, ma série préférée est Gossip Girl, c’est la série de mon enfance que j’ai dû regarder au moins quatre fois.»

Développer le potentiel touristique de Mayotte «J’ai obtenu un baccalauréat économique et social puis un BTS commerce international. J’ai fait une année de césure où j’ai cumulé plusieurs petits boulots, serveuse, vendeuse, conseillère de banque... J’ai fait de l’intérim en travaillant six mois au rectorat de Mayotte. J’ai repris mes études en alternance, à La Réunion, pour faire un Bachelor responsable de zone importexport puis un Master développement international. J’ai décidé d’arrêter mes études pour ouvrir ma propre entreprise. Je souhaite créer une station balnéaire à Mayotte et développer les activités nautiques. Nous avons un des plus beaux lagons du monde mais le potentiel touristique n’est pas du tout exploité.» Un caractère à l‘épreuve de Miss France «Je suis quelqu’un de simple et authentique. J’essaye de toujours voir le positif, je suis quelqu’un de souriante, curieuse et bienveillante. J’aime bien rendre service. Je suis une femme de caractère qui déteste l’injustice, j’essaye de le montrer tout en essayant de trouver la forme qui convient. Cela fait partie de mes défauts de manquer parfois de tact parce que je suis très franche. L’expérience Miss France m’apprend à travailler chaque jour là-dessus, à prendre davantage sur moi et cela me sera utile pour la suite, personnellement comme professionnellement.»

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PORTRAIT

Axel Nodinot

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HOUSSAME BOINALI L'ACHARNÉ

Footballeur ayant grandi à Mayotte, Houssame Boinali a su faire preuve d'une abnégation sans limites pour devenir l'arrière droit du GFA Rumilly, en National 2. Combinant une routine d'entraînement quasiment ascétique à un job dans le bâtiment, le jeune homme a atteint avec son club les demi-finales de Coupe de France, il y a quelques mois.

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PORTRAIT Houssame est un garçon de l'Ouest, un vrai. Né à Mtsangamouji et ayant suivi sa formation scolaire et sportive à Tsingoni, le jeune homme partait courir avec son frère jusqu'à Mliha, de bon matin. « Pendant que tu dors, d'autres travaillent », répète cette force de la nature qui a fait du travail son mot d'ordre. Alternant entre rugby et football durant son adolescence, c'est le ballon rond qui a finalement ses faveurs, et qui voit l'attaquant de 17 ans être surclassé parmi les seniors.

Après un passage par le CREPS de SaintDenis (Réunion), Houssame Boinali est recruté à Sainte-Marie, en Régional 1, en tant que latéral droit. « Quand Abidi Massoundi m'a appelé pour un rassemblement de la sélection mahoraise en 2015, j'ai dit que j'étais attaquant, parce que j'étais meilleur buteur à Mayotte, raconte-t-il. Mais le manque de niveau sur l'île fait que ça s'est très mal passé, et j'ai dû passer au poste de latéral droit. » À Sainte-Marie, le joueur est en concurrence avec le capitaine de l'équipe, emblématique de la sélection réunionnaise. « Le coach était emmerdé, avoue Houssame Boinali. Mais rivaliser avec lui a été une bonne chose, cette concurrence saine m'a poussé. »

D'attaquant à latéral droit Et sa détermination paie. En 2019, Abidi Massoundi le convoque une seconde fois pour les Jeux des Îles, à Maurice : « Il m'a demandé si je postulais en tant que latéral droit cette fois, et je lui ai répondu que oui, que j'avais déconné la dernière fois », plaisante le natif de Mtsangamouji. Ce dernier est nommé meilleur latéral droit du tournoi, sous les yeux de... Toifilou Maoulida, qui lui conseille de partir en métropole. « On se parle souvent, apprécie Houssame Boinali. C'est un exemple pour nous, un grand frère qui nous a montré la voie. » À 23 ans, le Mahorais arrive dans le froid de Rumilly, près d'Annecy. Il postule au club local, dont les dirigeants ne peuvent lui promettre que la réserve. Après avoir fini premier aux tests physiques et quelques matchs en R3, il intègre l'équipe 1, en National 3. Lors de son premier match, il est sur le banc, l'équipe perd 2-0 contre

Clermont et il reste 15 minutes à jouer. L'entraîneur le fait rentrer. Lancé sur son côté droit, il centre pour une passe décisive. Rumilly égalise à la fin de la partie. Ce « match charnière » pour Houssame n'est que le début, puisqu'il est titulaire indiscutable du GFA, qui finit champion de N3 et monte en N2, la quatrième division française. L'exploit du club, qui atteint les demifinales de Coupe de France, vient couronner une saison plus que parfaite.

« À Mayotte, ça joue ! » Désormais, entre la naissance de son petit garçon et une saison tronquée par le Covid, le latéral droit vise le maintien pour son club, mais aussi le niveau supérieur. « Notre victoire mi-novembre en Coupe contre Annecy, premiers de National 1, a été un match référence, qui m'a prouvé que j'avais le niveau pour aller plus haut », se félicite-t-il. En attendant de le voir affronter les cadors de Ligue 2 que sont Toulouse ou Auxerre, Houssame Boinali se mobilise pour son île natale, qu'il voudrait plus concernée au sujet des infrastructures sportives. « Il y a des jeunes footballeurs et footballeuses qui ont vraiment beaucoup de talent, à Mayotte, ça joue ! », affirme-t-il. En visite cet automne, le joueur a pu apprécier la passion et la motivation des jeunes Mahorais, auxquels il n'adresse que des encouragements : « Il n'y a que le travail qui paie, il faut s'accrocher, ne pas se dire que parce que l'on est à Mayotte, ce n'est pas possible. Même en quittant l'île, ce n'est pas parce que tu es Mahorais que tu ne peux pas y arriver. L'hygiène de vie est primordiale. Il faut bien manger, boire de l'eau, ne pas fumer et éviter les mauvaises fréquentations. Se réunir avec de mauvaises personnes ne sert à rien, ça n'est qu'une perte de temps. » Le joueur de N2 regrette néanmoins que les infrastructures et formations mahoraises ne soient pas au niveau des jeunes. « Il n'y a pas assez de moyens humains, d'éducateurs formés, déplore-t-il. Quand j'ai été dans mon village, j'ai vu que les jeunes étaient encadrés par les mêmes personnes que moi quand j'y étais ! Et ce sont des pères de famille qui ont un travail à côté, ils ne sont pas formés, n'ont

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pas la pédagogie nécessaire. C'est dommage. » Autre point négatif, les infrastructures, telles que les terrains. « La Ligue mahoraise de Football fait beaucoup d'efforts, qui ne sont pas suivis par l’État ou le département, affirme Houssame Boinali. Même les municipalités ne s'occupent pas de leurs terrains, c'est aux clubs de tracer les lignes ! C'est très grave à mon sens. » De son côté, Houssame continue de travailler : « Je te laisse, je vais courir mon 10 kilomètres », dit-il en raccrochant.

Parcours 1996 : Naissance à Mtsangamouji 2015 - 2019 : US Sainte-Marie (R1 RUN) 2019 : Meilleur latéral droit des Jeux des Îles 2019 - : GFA Rumilly-Vallières (N3 puis N2) 2021 : demi-finaliste de Coupe de France

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DOSSIER

CD 2015-2021

L'ÉCHEC

Les plus grands espoirs pouvaient être nourris par les Mahorais, à la lecture du Plan de mandature 2015-2021 du Conseil départemental de Mayotte. Ce cahier de presque 100 pages listait les projets d'envergure qui allaient changer la face de l'île, et multipliait les "dispositifs" dans les secteurs de l'économie, du social, de la jeunesse, de l'éducation ou encore des transports. Six longues années plus tard, le constat est amer. Il est évident que certains projets ne peuvent être menés au bout d'une mandature. Mais, pour une mesure mise en place, dix n'ont jamais vu le jour, demeurant à l'état de promesses écrites et de formules floues et longues. Voici le bilan peu flatteur du Conseil départemental de Mayotte 2015-2021.

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DOSSIER

Axel Nodinot

BILAN

LES GRANDS PROJETS SE FONT ENCORE ATTENDRE LES 26 CONSEILLERS DÉPARTEMENTAUX ÉLUS EN 2015, QUI ONT DÛ ÉPONGER UN DÉFICIT DE PLUSIEURS DIZAINES DE MILLIONS D'EUROS LORS DE LEUR MANDATURE, N'ONT PU MENER À BIEN LES "CHANTIERS DE DEMAIN", DES PROJETS D'ENVERGURE AYANT POUR BUT DE CHANGER LE VISAGE ET L'AVENIR DE L'ÎLE AU LAGON. Il y a six ans, Mayotte n'était pas la même que celle d'aujourd'hui, en coulisses du moins. L'île au lagon n'a en effet pas connu de grandes révolutions socio-économiques durant cette demi-douzaine d'années, continuant d'enregistrer une démographie exponentielle sans parvenir à résorber la misère que connaissent encore trop d'habitants. En 2015, le produit intérieur brut du tout jeune 101ème département français était de 2 milliards d'euros, et est passé à 2,4 milliards en 2018, dernières données dont nous disposons. Cette hausse non négligeable, toutefois, ancre encore Mayotte à la place du bon dernier en France. Le PIB par habitant, d'un peu plus de 9380 euros, est là encore le plus faible du pays. Concrètement, ces

chiffres soulignent la précarité économique serrant la gorge de la majorité du peuple mahorais. Plus des trois quarts de ce dernier (77% en 2018) vivent sous le seuil de pauvreté, et 30% sont au chômage, un score proche du triple de celui de métropole. De nombreuses différences existaient néanmoins dans l'organisation et l'administration de l'île, en témoignent par exemple les intercommunalités, "en cours de création" en 2015. Le département était encore en construction, comme le rappelait Soibahadine Ibrahim Ramadani, fraîchement élu à la présidence du Conseil. "Le Département de Mayotte demeure un chantier inachevé, affirmait-il dans son propos introductif. Il nous

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faut inscrire notre institution au rendez-vous du développement de notre territoire. Avec ces orientations, une ère nouvelle doit s'ouvrir pour Mayotte […] et inscrire notre territoire dans le mouvement vers la modernité et le développement." Malheureusement, sans orientations, point d'ère nouvelle pour l'île. Car l'ancien président ne peut se targuer d'avoir mené ses grands projets.

48 MILLIONS D'EUROS DE DÉFICIT Il faut dire que les espoirs de la mandature se sont heurtés à des restrictions budgétaires significatives. À son élection, Soibahadine Ibrahim Ramadani accuse un déficit de 48 millions d'euros au budget de la collectivité, "hérité de la précédente mandature", chiffre qu'il ne cesse de ressasser dans le Plan de 2015, comme pour se défendre de ses échecs. Jusqu'à l'année 2020, le Conseil départemental, pressé par l'Etat français, s'acharne à éponger cette dette et agit logiquement beaucoup moins pour le développement de l'île. Ce déficit, résorbé en 2021, est néanmoins à mettre au crédit des anciens élus, qui expliquent que "les droits de mutation à titre onéreux [taxes sur les ventes immobilières, NDLR] ont impacté positivement les finances de la collectivité,

passant de 2,4 millions d'euros à la fin 2014 à 54,7 millions d’euros en 2020." Cette mesure et bien d'autres, qui ont été menées par le Conseil départemental tout au long de son mandat, ont conduit ce dernier à fonctionner sous un régime d'austérité. Mais les améliorations institutionnelles et quotidiennes attendues par les Mahorais en ont naturellement pâti. Et ce malgré la bonne volonté faussement affichée par le CD, qui se savait déjà condamné au manque de moyens, dans son Plan de mandature : "C'est dire toute l'importance de ce document, qui constitue le seul document de référence de nos diverses politiques publiques". Les 93 pages du cahier sont ainsi submergées de formules abstraites, de phrases à rallonge mais sans fond, de "schémas départementaux" n'ayant rien de concret.

UN PONT GRANDE TERRE – PETITE TERRE Les projets concrets, parce qu'ils existent dans le document, se résument à une poignée de chantiers de demain. Pour certains, leur folie est telle qu'ils paraissent encore être des utopies, à l'aune de l'année 2022. Deux d'entre eux se

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démarquent particulièrement dans leur gigantisme. Le premier d'entre eux est la fameuse voie de contournement de Mamoudzou par le haut, qui permettrait d'éviter les sempiternels bouchons de Kawéni et les ronds-points de Mamoudzou et Cavani. Selon certaines ébauches de l'époque, cette nouvelle route devait débuter à l'entrée de Kawéni au nord, pour déboucher sur l'un des deux ronds-points de Doujani. Si le projet est évidemment séduisant, autant pour les habitants de la commune que pour celles et ceux y travaillant quotidiennement, le chantier estimé à plus de 900 millions d'euros ne s'est encore jamais ouvert. Seuls deux comités de pilotage ont eu lieu en décembre 2020 et en octobre 2021. Il est un autre projet d'ampleur qui aurait satisfait les habitants de Mayotte, et plus particulièrement ceux de Petite Terre, excédés du service aléatoire du STM. Il s'agit tout bonnement d'un pont reliant les deux îles mahoraises. Estimé à 200 millions d'euros, l'ouvrage devait principalement être financé par les fonds européens, que le CD ne cesse de réclamer, et notamment par le Programme Opérationnel FEDER. Les associations défendant la préservation de l'environnement, depuis le début de l'évocation du projet, montent néanmoins au créneau, comme pour le projet de piste longue à l'aéroport

international de Dzaoudzi. Parmi les autres "chantiers de demain" de 2015, on compte un centre de recherche et de documentation scientifique, un centre de formation de haut niveau, dont l'appel d'offres n'a été publié que cet été, ou encore une salle de dimension départementale, pour les événements culturels ou sportifs. "Ça fait 20 ans qu'ils disent qu'elle arrive", nous avait récemment déclaré la chanteuse Lima Wild. Quant à la cité administrative départementale, à Kawéni, elle a été annulée, malgré de fortes sommes engagées dans les études de projet. Ont seulement été menés à bien le recensement régulier de la population, bien que de sérieux biais existent dans la méthode de l'INSEE, et le recalcul de la dotation globale de fonctionnement. Cette dernière atteint désormais 262 euros par habitant, contre 220€ en Guadeloupe, 165€ en Martinique, 270€ en Guyane, 338€ à Saint-Pierre-etMiquelon, 212€ à La Réunion, 321 à Wallis-et-Futuna, 269€ en Nouvelle Calédonie et 275€ en Polynésie française. En 2015, elle n'était que de 138€ par habitant à Mayotte, contre 366€ en moyenne dans les autres régions et collectivités d'outre-mer. Le bilan du Conseil départemental, sur ses grands projets, n'est donc pas tout noir. Mais force est de constater, quasiment sept ans plus tard, que le compte n'y est pas. n

LES "CHANTIERS DE DEMAIN" EN 2015 Voie de contournement de Mamoudzou par le haut Projet de pont Grande Terre – Petite Terre Centre de recherche et de documentation scientifique Salle sportive, culturelle et événementielle départementale Centre de formation de sportifs de haut niveau Recensement régulier de la population Hausse de la dotation globale de fonctionnement

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C'est le nombre de conseillers départementaux ayant siégé au sein des deux mandatures. Il s'agit de Daniel Zaïdani, Soihirat El Hadad, et Ben Issa Ousseni, actuel président du CD, qui était déjà le 7ème vice-président de Soibahadine Ibrahim Ramadani en 2015.

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DOSSIER

Axel Nodinot

ECO-SOCIAL

UNE AUSTÉRITÉ FORCÉE EN CONSACRANT LA MAJORITÉ DE SES EFFORTS À RÉSORBER UNE DETTE DE PLUSIEURS DIZAINES DE MILLIONS D'EUROS, LA MANDATURE 2015-2021 DU CONSEIL DÉPARTEMENTAL N'A PAS PU S'OCCUPER AU MIEUX DES MAHORAIS. LEUR POUVOIR D'ACHAT ET LEURS CONDITIONS DE VIE N'ONT AINSI PAS AUGMENTÉ SIGNIFICATIVEMENT DURANT CES SIX DERNIÈRES ANNÉES. "Sortir le Conseil départemental d'une gestion hasardeuse" et "regagner la confiance" des Mahorais. Tels étaient les objectifs économiques du CD en 2015, laissant à la marge les mesures concrètes qui auraient pu permettre d'élever le niveau de vie de la population de l'île. Le Plan de mandature n'a en effet de yeux que pour les comptes du Conseil, il est vrai remis à l'équilibre par les anciens élus. Cette contrainte se ressent même dans le document, où Soibahadine Ibrahim Ramadani et ses collègues déclarent vouloir "privilégier des projets issus de nos compétences et incluant une contrepartie de l'Etat et/ou de l'Union Européenne" via son fonds, le FEDER. Mais l'assainissement des finances, ou autrement dit "rompre avec les pratiques héritées du passé et inscrire pleinement la gestion budgétaire et financière du CD dans la modernité" ne garantit pas pour autant la sortie de la tête l'eau pour les Mahorais.

UN BILAN MITIGÉ SUR L'EMPLOI Sur le plan de l'emploi, notamment, de réelles difficultés persistent à Mayotte. En 2017, Roukia Lahadji, alors maire de Chirongui, déplore le désengagement de l'Etat sur les contrats aidés, tout comme le Conseil départemental, qui avance que 6% des contrats sont aidés à Mayotte. Ce que l'on ne dit pas, c'est que ces emplois n'étaient absolument pas synonymes d'insertion pour les bénéficiaires, qui en avaient pourtant bien besoin. En effet, après six mois, une personne en contrat aidé sur cinq était encore en poste, soit environ deux fois moins qu'en métropole. La création de l'ADIM (Agence de développement et d'innovation de Mayotte) en 2018 est cependant à mettre au crédit du CD, qui a attribué – selon les chiffres officiels – 3,7 millions d'euros d'aides à quelque 600 porteurs de projet. La CRESS

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DOSSIER

(Chambre régionale de l'économie sociale et solidaire), créée en 2016, est elle aussi une réussite. On ne trouve en revanche nulle trace des "dispositifs de soutien à la création d'entreprise pour les femmes" qu'évoque le Plan de mandature. La jeunesse, qui est particulièrement importante dans le 101ème département, est peut-être la grande perdante de ses six années. Le document du précédent CD abordait par exemple un "dispositif de prépa aux grandes écoles", que l'on cherche encore, ou un "programme de soutien aux étudiants", auxquels il conviendra de demander avec quelles aides matérielles ou financières du Département ils ont dû faire face à la crise sanitaire de ces derniers mois. Quant au hautdébit, que l'ex-président du Conseil voulait déployer sur toute l'île, du chemin reste à faire, même si les initiatives en faveur du

numérique existent, à l'image du data center, en construction à Mamoudzou. Soibahadine Ibrahim Ramadani ambitionnait enfin de créer des « pôles économiques secondaires » afin de désengorger la région courant de Mamoudzou à Longoni. Sur ce point, rien n'a été fait, même si Combani, voué à devenir un véritable pôle industriel et commercial dans les prochaines années, commence tout juste sa transformation.

LES ACQUIS SOCIAUX RESTENT À L'ÉTAT DE PROMESSES C'est sur le plan social que la situation est préoccupante, si ce n'est invivable, pour les Mahorais. C'est là aussi que la précédente mandature a péché, comme on peut le constater en listant les promesses de 2015. "L'égalité sociale" par l'alignement sur la

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métropole est encore loin d'être acquise, malgré des avancées éparses. Le "schéma gérontologique" est inexistant, tout comme le "schéma départemental des personnes en situation de handicap", en témoigne le très faible nombre de bénéficiaires de la MDPH (Maison départementale des personnes handicapées). La hausse de 15 millions à 30 millions d'euros du RSA mahorais, qui ne vaut que la moitié du RSA métropolitain, n'est jamais arrivée. En 2021, effectivement, le RSA est de 565,34 € pour une personne seule vivant en métropole et dans les autres DOM. À Mayotte, il s'élève à 282,67 € pour une personne seule.

Quelques avancées sociales sont cependant à mettre au crédit du CD, à l'image de la création du GIP (groupement d'intérêt public), ou encore de la revalorisation de l'APA et de l'AAH au cours de la mandature. L'allocation Personnalisée d'Autonomie, réservée aux personnes âgées, est en effet de 16,92€/heure à Mayotte contre 20€ en moyenne en France. L'allocation aux Adultes Handicapés, quant à elle, a rejoint le montant national, sans pour autant préserver les personnes en situation de handicap de la misère.

La modernisation des services de PMI (Protection maternelle et infantile) était aussi l'une des grandes promesses du Conseil départemental de 2015, dont le président voulait "s'attaquer à la problématique de l'aide sociale à l'enfance et aux mineurs isolés, mission régalienne de l'Etat dans le dpt". Aujourd'hui, une vingtaine de services de PMI existent sur l'île. Quant au centre médico-social de Mtsapéré, il a tout simplement été abandonné, n'étant plus qu'un local vide que d'aucuns squattent à l'occasion.

Enfin, il est intéressant de voir le traitement qu'a réservé l'ancien Conseil départemental à l'un des principaux maux de Mayotte, à savoir la délinquance. Dans son propos introductif, Soibahadine Ibrahim Ramadani ne l'évoque que très peu, en parlant d'une "désagrégation sociale générant cette délinquance dont chacun fait quotidiennement l'expérience". Il est effrayant de savoir que ces mots, prononcés en 2015, n'ont trouvé aucun écho concret pour stopper ces maux, qui gâchent encore la vie des Mahorais en 2021. n

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DOSSIER

Axel Nodinot

TERRITOIRE

MAYOTTE, UN DIAMANT QUI RESTE BRUT

ÉTANT L'UN DES SIX POINTS PRIMORDIAUX DE LA PRÉCÉDENTE MANDATURE DU CONSEIL DÉPARTEMENTAL, L'ATTRACTIVITÉ DU TERRITOIRE AURAIT DÛ S'ACCROÎTRE CES DERNIÈRES ANNÉES. MAIS, ENTRE UN MANQUE CRIANT DE TOURISME ET DES FONDS PUBLICS DÉPENSÉS EN MÉTROPOLE, LE 101ÈME DÉPARTEMENT FRANÇAIS DEVRA ATTENDRE POUR AMÉLIORER SON IMAGE. ET SON DÉVELOPPEMENT. Venez découvrir Mayotte la magnifique ! Située à quelques kilomètres de l'île de La Réunion, l'île aux parfums possède l'un des plus beaux lagons du monde, d'exceptionnelles forêts verdoyantes, des plages de sable fin… Et aucun touriste. Si les élus locaux adorent déplorer la délinquance, empêchant les voyageurs de prendre leurs billets pour Mayotte, ou l'absence de piste longue, les privant d'y poser leurs valises, leur responsabilité existe bel et bien. Pour "accroître l'attractivité du territoire", le Conseil départemental de 2015 prévoyait tout d'abord un énième schéma, abordant la "planification de la politique immobilière du département", qui devait démarrer au premier semestre de l'année 2016. Les actions, elles, sont trop rares, laissant l'amère impression que les intercommunalités proposent plus d'initiatives en faveur du tourisme que le Département et son Comité du tourisme, trônant sur la place de la République de Mamoudzou.

DES PROJETS DE TRANSPORT SUR LES RAILS Les anciens élus du département de Mayotte pourront néanmoins se féliciter d'avoir participé à l'inscription du lagon mahorais au patrimoine mondial de l'UNESCO. Malheureusement, cette dernière n'a pas eu lieu, du moins pas encore. Peu de choses sont à reprocher au CD sur ce terrain, qui a défendu son lagon en tenant nombre de réunions et multipliant les soutiens, à l'image du député européen de La Réunion, Younous Omarjee. Rien n'y a fait. Rien, c'est aussi le résultat des six années du CD dans le domaine des transports. Suivant un "schéma régional des infrastructures et des transports" issu de la précédente mandature, l'équipe de 2015 ambitionnait de faire émerger un réseau de transports en commun. L'absence de ce dernier pourra être apprécié par les

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conducteurs bloqués chaque jour dans les embouteillages de Mamoudzou. En dehors du chef-lieu, des liaisons maritimes avaient aussi été envisagées par le Conseil départemental. Trois gares maritimes devaient en fait être construites, afin de proposer des lignes de bateau Longoni – Mamoudzou et Mamoudzou – Iloni, ce qui aurait sans doute désengorgé les routes de la région. Tout comme la voie de contournement de Mamoudzou et le pont Grande Terre – Petite Terre, déjà évoqués au début de ce dossier. Il est difficile de ne pas associer à ces échecs ceux du pôle multimodal de Mamoudzou, demeurant au statut de projet, et du Caribus, porté par la Communauté d'agglomérations Dembéni – Mamoudzou, pour une population qui n'a comme alternative à la voiture… Les taxis. L'illusion du treni bilé, quant à elle, est bien l'œuvre du Département. En consacrant des centaines d'heures à ce projet, jugé impossible par nombre d'observateurs, les élus décrédibilisés se sont attiré les railleries de leur population. Enfin, l'aéroport international de Dzaoudzi, que Soibahadine Ibrahim Ramadani voulait "plateforme régionale d'accueil des touristes européens et internationaux", long est encore le chemin, pour ne pas dire la piste.

12 MILLIONS POUR UN BÂTIMENT À PARIS XVI C'est un fait, Mayotte a du mal à rayonner, à l'international comme en métropole, où la plupart de nos compatriotes ne sauraient même pas situer l'île sur un planisphère.

Ce n'est pourtant pas faute d'y avoir mis les moyens. Début 2019, le Conseil départemental déménage sa Délégation de Mayotte à Paris dans le luxueux 16ème arrondissement, achetant pour l'occasion un ancien hôtel pour la modique somme de 12 millions d'euros. Une dépense de fonds publics à 8000 kilomètres de Mayotte qui passe mal, y compris dans les rangs du Conseil départemental. "Depuis notre élection, notre investiture, il n’y a pas d'investissements en termes d’aménagement, zéro investissement, rien, nada..." enrageait à l'époque Bichara Bouhari Payet, élue de Dembéni. Il y aura au moins eu ce déménagement, dans un bâtiment plus prestigieux qu'aucun autre à Mayotte, ce qui peut en dire long sur les élus locaux. Le Conseil départemental veut aussi briller sur le plan international, et qui d'autre que les voisins de Mayotte dans la région pour nouer des liens ? Le Plan de mandature 2015-2021 évoque en effet une coopération avec le Mozambique, la Tanzanie, Madagascar et les Comores. Ces relations d'ordre économique, culturel, sportif et scientifique devaient être financées par les fonds du Programme Opérationnel de Coopération Territoriale (POCTE). Les résultats sont en revanche trop insignifiants pour affirmer que ces fonds furent bien utilisés. Quant à l'intégration de Mayotte à la Commission de l'Océan Indien, elle n'est toujours pas d'actualité, malgré le désir du président de l'époque de mener à bien cette mission. Mayotte la magnifique restera donc, pour le moment du moins, ce diamant brut que ses dirigeants ont bien du mal à polir. n

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DOSSIER

Axel Nodinot

CULTURE

UN CRUEL MANQUE CULTUREL ET SPORTIF

LA PROMOTION DE LA CULTURE A ÉTÉ L'UNE DES RARES RÉUSSITES DE LA PRÉCÉDENTE MANDATURE DU CONSEIL DÉPARTEMENTAL. MAIS, DANS CE SECTEUR OU DANS CELUI DES SPORTS, LE MANQUE D'INFRASTRUCTURES PÉNALISE ENCORE ET TOUJOURS LES ASSOCIATIONS, ARTISTES ET ATHLÈTES MAHORAIS. L'identité mahoraise, faite de multiples racines et construite par de nombreuses épreuves et luttes communes, est la substantifique moelle de Mayotte et de sa culture unique. Cette dernière, Soibahadine Ibrahim Ramadani l'évoquait dans son Plan de mandature 2015, assurant qu'il fallait "réaffirmer l'identité mahoraise par la promotion de la culture, de la recherche et du sport". L'objectif de l'ancien président du Conseil départemental était notamment d'éveiller les nouvelles générations à leur histoire. Malgré quelques petites avancées sur ce point, on ne peut que déplorer l'oubli total dans lequel tombent de nombreux auteurs mahorais, délaissés par les jeunes. Néanmoins, le succès de la publication de la bande dessinée Mayotte,

rencontre de peuples et de civilisations, signée Nassur Attoumani, est une grande fierté pour les anciens élus, qui voulaient ardemment un ouvrage de vulgarisation sur l'histoire de leur île. Le "schéma départemental du livre et de la lecture publique", pour changer, a en outre permis l'avènement d'un salon du livre ayant tenu deux éditions, en 2017 et 2019. Le Conseil départemental, ces dernières années, a aussi été à l'origine de nombreuses manifestations culturelles, avec au cœur de ces derniers une promotion de la culture mahoraise. Cependant, la salle de spectacle "à dimension départementale et à vocation événementielle" figurant dans les grands projets

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de la mandature manque toujours à l'appel, malgré des fonds européens alloués à ce projet. Le MuMa (musée de Mayotte), quant à lui, a souffert de la crise sanitaire ces deux dernières années, et n'a pu accueillir autant de public que souhaité. Il faut d'ailleurs noter le bon fonctionnement de l'Office culturel départemental, mis en place par l'ancienne mandature.

LES GRAINES D'ATHLÈTES FONT DU SURPLACE Du côté des terrains et autres gymnases, tout est moins rose, et moins vert. Les associations et clubs sportifs déplorent l'état des pelouses du département, et le "manque criant de structures et d'encadrement" que déplorait Soibahadine Ibrahim Ramadani n'a pas été comblé durant les six années de sa présidence. Le dossier du stade de Cavani est en ce sens alarmant. Le Conseil départemental a en effet perdu l’enveloppe du Centre National pour le Développement du Sport, soit 4,42 millions d’euros, à cause de l’absence de réalisation de travaux dans les délais et du non-respect des procédures d’attribution de marchés. Le centre de formation de sportifs de haut niveau, quant à lui, se perd dans la multitude de schémas du Plan, même si un CREPS (Centre de Ressources, d'Expertise et de Performance Sportive) a été créé en 2018. Cette même année, des Assises du sport ont été tenues par le Département. Et, alors que le document prévoyait initialement la candidature de Mayotte pour les Jeux des Îles de l'Océan Indien (JIOI) 2023, cette dernière a eu lieu pour l'édition des JIOI 2027, avec de bons espoirs de réussite. Mais, pour organiser ces Jeux, les infrastructures

seront essentielles, à l'heure où les sportifs mahorais sont plus talentueux que jamais. Comment expliquer que les parcours des Jumeaux de Mzouazia cette année ou du FC Mtsapéré la saison dernière en Coupe de France de football ne permettent pas à ces clubs de jouer sur le sol mahorais ? C'est d'autant plus incompréhensible que le Conseil départemental souhaiter que les sportifs de l'île puissent "rivaliser avec les homologues de la région"… Enfin, la science n'est pas parvenue au niveau souhaité par le Conseil départemental lors de son élection en 2015. "La présente mandature fera de la recherche un pilier de son action pour construire Mayotte de demain", pouvait-on lire dans les pages du Plan de mandature. Le centre de recherche et de documentation scientifique n'est malheureusement jamais sorti de terre, et le Centre Universitaire de Dembéni est le seul à avoir une dimension de recherche plus ou moins dynamique. Dans tous les secteurs de la vie mahoraise, le Conseil départemental version 2015-2021 a agi, mais a également connu de nombreux échecs, pénalisant moins les élus que le peuple de Mayotte. Lors de son discours de vœux pour l'année 2016, Soibahadine Ibrahim Ramadani, quelques mois après l'élection, déclarait : "Je souhaite indiquer que si les quatre autres DOM ont attendu près de 50 ans pour accéder à l'égalité sociale, je suis convaincu qu'il faudra infiniment moins de temps aux Mahorais pour parvenir à l'égalité réelle au sein de la République". Le temps, malheureusement, passe bien lentement pour les Mahorais, qui ne savent pas si ces six années de mandature passaient ou stagnaient. n

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L.G

L’AVENIR ENVIRONNEMENTAL DE MAYOTTE S’ORGANISE EN RÉSEAU Le 30 novembre ainsi que les 1er et 6 décembre 2021 à la MJC de Dembéni, avaient lieu les deuxièmes assises de l’éducation à l’environnement et au développement durable de Mayotte. Un événement organisé par le réseau d’éducation à l’environnement et au développement durable 976 (EEDD) et porté par la fédération Mayotte Nature Environnement.

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“Echange, valorisation, action”, voilà les maîtres mots de cette seconde édition des assises du réseau d’éducation à l’environnement et au développement durable 976 (EEDD). Mais alors quelles sont les valeurs du réseau EEDD ? “Valorisation du développement durable, protection de l'environnement quel que soit le milieu, éducation à l'environnement et au développement durable pour tous les publics, le respect et la bienveillance entre les membres, la mutualisation de pratiques et enfin la neutralité syndicale, politique et cultuelle”, énumère Manuella Grimault coordinatrice de ce réseau au sein de l’association Mayotte Nature Environnement. Lors des assises 2021, les organisateurs ont accueilli au total une centaine de personnes et pas moins d’une cinquantaine de structures différentes. Les 30 novembre et 1er décembre les assises ont été l’occasion de réunir un large public au détour de six ateliers thématiques destinés à éveiller les consciences et rassembler les Mahorais autour de la question de la préservation de leur île.

Les jeunes au service de la nature Mardi dernier, les élèves en première année de BTS Économie sociale familiale (ESF) du lycée de Bandrélé ont participé à l’atelier intitulé “Jeunes militants EEDD”. L’objectif ? Ouvrir les yeux aux jeunes générations

sur les problématiques environnementales à Mayotte afin de pouvoir lister des actions militantes à mettre en œuvre. Parmi eux, Houssianti, revient sur son expérience “J’ai trouvé ces ateliers très enrichissants. Nous avons pu échanger sur des sujets et donner notre avis. Cette intervention a également été l’occasion de proposer des actions à mettre en place et j’espère qu’elles pourront voir le jour”, affirme la jeune étudiante. Encadrés par Paul CLOUET chargé de projet animation au sein de l’association des Naturalistes de Mayotte, les élèves ont pu se creuser les méninges et réaliser six cartes mentales sur les thématiques : Eau, forêt, mangrove, lagon, déchets et risques naturels. “La première étape, consistait en l’écriture de mots en lien avec la thématique au stylo noir. La deuxième était d’écrire des problématiques et actions néfastes en rouge en les liant avec les mots. Et durant la troisième phase il fallait désigner des actions pouvant résoudre les problématiques”, précise en bon professeur l’animateur des Naturalistes de Mayotte. Au total, une quarantaine de personnes ont pu participer à cet atelier. Aujourd’hui tous espèrent se rassembler à nouveau afin de s’orienter vers des actions militantes en rapport avec les résultats obtenus. Alors à quand la création d’une équipe de jeunes militants EEDD ? Peut-être en 2022… n

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LITTÉRATURE

LISEZ MAYOTTE

LE PROVERBE, CONSTITUANTE PRIMORDIALE DE L'IDENTITÉ

Dictionnaire mahorais-français, français-mahorais Sophie Blanchy, Editions L'Harmattan, 1996 À tous ceux qui veulent découvrir la culture mahoraise, sa littérature orale dont certains textes ont déjà été transcrits et publiés, et qui veulent franchir la distance séparant les communautés de langues maternelles différentes, la connaissance du shimaoré permettra d'engager à Mayotte de chaleureux dialogues.

APRÈS L’ÉCOLE ET LA BANGA, LE PROVERBE EST NOTRE TROISIÈME FIL CONDUCTEUR, À LA FOIS PAR SON INTÉRÊT INTRINSÈQUE ET PARCE QU’IL EST L’UNE DES PORTES D’ENTRÉE PLAISANTES DE LA CONNAISSANCE DE MAYOTTE. EN EFFET, TOUT LE MONDE PEUT GOÛTER LES PROVERBES QUI LUI RESTENT EN TÊTE ET QUI, INDÉPENDAMMENT DE LA LEÇON QU’ILS DONNENT, FASCINENT PAR LEUR FORMULATION ET LES HORIZONS QU’ILS OUVRENT. ON PEUT ICI RAPPELER QUE LES RECHERCHES SUR LES PROVERBES FONT PARTIE DES PREMIERS TRAVAUX SUR MAYOTTE. EN EFFET, L’ARTICLE INAUGURAL DE SOPHIE BLANCHY SUR L’ÎLE AUX PARFUMS, PARU EN 1981 DANS LE TREIZIÈME VOLUME DES CAHIERS DE LITTÉRATURE ORALE DE L’ASEMI – ASIE DU SUD-EST ET MONDE INSULINDIEN -, S’INTITULE « ISLAM ET LITTÉRATURES DANS L’ARCHIPEL DES COMORES ». C’EST, DANS L’ÉTAT ACTUEL DE NOS RECHERCHES, LE PREMIER ARTICLE SCIENTIFIQUE SUR L’ÎLE SOUS LE TITRE : « PROVERBES MAHORAIS ». Après un préambule linguistique, l’article scientifique se place dans la perspective d’une « contribution à l’étude de la littérature orale » dont la première série est à la fois politique et subversive et concerne les dérives du pouvoir. Après une physiognomonie de « l’honnête homme », c’est-à-dire le mustarabu, on trouve des énoncés sur la vérité, le travail, le temps, les biens, la fortune, la nécessité d’accepter son sort et enfin la parole. Le répertoire se fait ensuite plus hétéroclite. Les titres des sections sont alors « La méchanceté », « Paille et poutre » « forts et faibles », « Jeunes » ou encore « Sur l’audace ». Mohéli, la plus petite île de l’archipel des Comores occupe une place dans le discours parémiologique mahorais. On trouve d’abord une allusion négative au Coran de Mohéli : « Kuruani ya shimwali. / Coran à la manière de Mohéli. / Le Coran des gens de Mohéli. / Les Mahorais prétendent que les Mohéliens ne connaissent pas bien le Coran et répètent toujours la même sourate. » (p. 129). On trouve ensuite un proverbe positif sur la nécessité d’organiser son voyage : « « Safari ya mwali hufungwa shindrini. /voyage de Mohéli est préparé à Shindini / Le voyage de Mohéli commence à Shindini. /Il faut être au bon endroit pour partir. En effet, Shindini est une bourgade au sud de la Grande Comore,

face à l’île de Mohéli (en shimaore, on prononce Shindrini). » (p. 118). La dernière série de proverbes de cet article, qui n’en compte pas moins de cent-trentesept, renvoie au style de Mayotte, ce que l’on pourrait appeler la guise mahoraise. Nassur Attoumani s’en souviendra dans son essai Mayotte : identité bafouée (2003) lorsqu’il fait du Mahorais l’homme du secret, en trois proverbes : « Ule M’maore, kushindri jwa kweli yahe (Note de l’auteur : cet homme est maorais. Tu ne peux pas connaître sa vérité.). Ule na Shimaore swafi (Note de l’auteur : il a vraiment un comportement maorais ; il ne te dévoilera jamais complètement le fond de sa pensée.). Tsen’gueya roni rihadisi m’bili, traru (Note de l’auteur : (littéralement : approche-toi afin qu’on discute deux, trois.) peux-tu m’accorder une minute ? je voudrais m’entretenir avec toi, en toute confidentialité.). » (p. 25) N’oublions pas que chaque être humain est un mystère qui décide de s’ouvrir à l’autre ou non et que le proverbe est une clef qui transforme l’île en une serrure qui mérite d’être ouverte pour voir derrière la porte ! . Christophe Cosker

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SPORT

CLASSEMENTS & MATCHS

FOOTBALL Régional 1 Samedi 11 décembre 2021 – 15h00

USCP Anteou – ASJ Moinatrindri Tchanga SC – UCS de Sada USCJ Koungou – Diables noirs de Combani FC Mtsapéré – ASC Kawéni AS Rosador – AS Sada Reporté : AS Bandraboua – Jumeaux de Mzouazia

Régional 2 Samedi 11 décembre 2021 – 15h00 AS Neige de Malamani – Bandrélé FC FC Labattoir – Foudre 2000 AJ Kani Kéli – USC Kangani AS Kawéni – ASC Abeilles Olympique Miréréni – Enfants de Mayotte FC Dembéni – FC Majicavo

Régional 1 féminines Dimanche 12 décembre 2021 – 15h30 Olympique de Sada – Entente Ol. Miréréni / FCO Tsingoni Racine du Nord – Club Unicornis ASO Espoir Chiconi – Devils Pamandzi ASJ Handréma – Jumelles de Mzouazia FC Mtsapéré – Entente Abeilles / EFF / AJM Exempté : USC Labattoir

Equipe

Pts

J

G

N

P

Dif

1

Jumeaux de Mzouazia

43

17

14

1

2

26

2

FC Mtsapéré

40

18

12

4

2

30

3

AS Bandraboua

28

19

7

7

5

1

4

USCP Anteou

28

16

8

5

3

11

5

AS Rosador

27

18

8

4

6

-2

6

Tchanga SC

25

19

6

7

6

2

7

AS Sada

21

19

6

3

6

-11

8

ASJ Moinatrindri

20

19

5

5

9

-9

9

Diables noirs

18

18

5

4

9

-11

10

UCS de Sada

17

18

4

6

8

-15

11

USCJ Koungou

15

18

3

6

9

-9

12

ASC Kawéni

13

14

5

2

6

-13

Equipe

Pts

J

G

N

P

Dif

1

AJ Kani Kéli

37

19

9

10

0

15

2

ASC Abeilles

36

18

10

6

2

19

3

Bandrélé FC

36

19

11

3

5

18

4

AS Neige de Malamani

28

18

8

4

6

2

5

FC Majicavo

23

16

7

3

6

1

6

FC Dembéni

22

18

5

8

4

-1

7

Olympique Miréréni

22

18

6

4

8

-1

8

Foudre 2000

21

19

6

4

8

-8

9

USC Kangani

20

17

6

3

8

-6

10

Enfants de Mayotte

18

17

6

1

10

-18

11

AS Kawéni

18

19

5

3

11

-9

12

FC Labattoir

17

19

4

5

10

-10

Equipe

Pts

J

G

N

P

Dif

1

Jumelles de Mzouazia

41

17

12

5

0

64

2

FC Mtsapéré

41

16

13

2

1

44

3

Club Unicornis

33

16

10

3

3

14

4

USC Labattoir

28

16

8

4

4

7

5

Entente Ol. Miréréni / FCO Tsingoni

24

16

8

1

6

0

6

Olympique de Sada

22

16

7

2

6

-23

7

ASJ Handréma

21

15

6

3

6

12

8

Racine du Nord

13

17

3

4

10

-13

9

Devils Pamandzi

11

16

4

1

9

-39

10

ASO Espoir Chiconi

9

16

2

5

8

-29

11

Entente Abeilles / EFF / AJM

0

16

0

2

12

-36

Equipe

Pts

J

G

P

Dif

VOLLEY

1

VCM

24

8

8

0

21

2

ZAMFI

21

8

7

1

18

Régionale 1 masculine

3

VCT

12

7

4

3

11

4

LAREEC

11

8

4

4

-2

11/12 à 15h : VCV - MAV 11/12 à 15h : VBM - VCM 11/12 à 16h : SPORTOUS - VCT 11/12 à 16h : ZAMFI - LAREEC

5

VCV

10

7

3

4

0

6

MAV

8

7

3

4

-6

7

SPORTOUS

4

8

1

7

-15

8

VBM

0

7

0

7

-19

28•

M ay o t t e H e b d o • N ° 9 7 8 • 1 0 / 1 2 / 2 0 2 1


BASKET Prénationale masculine 10/12 à 19h : Tonic club Omnisport Etoile bleue Kawéni 11/12 à 16h : Koropa Fusion Colorado Beetle Mtsahara 11/12 à 17h : Rapides éclairs - ABS Sada 12/12 à 17h : Vautour club Labattoir Fuz'Ellips de Cavani 12/12 à 17h30 : Basket club de Mtsapéré Gladiator de Doujani Exempté : Scolo Dunks

Prénationale féminine 11 décembre 2021 à 16h30 Basket Club Mtsapéré – Chicago club Mamoudzou Vautour club de Labattoir – Basket club Iloni Golden Force – Fuz'Ellips de Cavani Magic basket Passamainty – Wakaïdi 2015

Equipe

Pts

J

G

P

Diff.

1

Gladiator de Doujani

16

9

7

2

111

2

Rapides éclairs

15

8

7

1

150

3

Vautour club de Labattoir

13

7

6

1

194

4

Basket club de Mtsapéré

12

7

5

2

89

5

Etoile bleue de Kawéni

12

8

4

4

61

6

Koropa Fusion

12

8

4

4

-17

7

Fuz'Ellips de Cavani

12

8

4

4

-55

8

Colorado Beetle Mtsahara

11

9

2

7

-53

9

Scolo Dunks

9

8

1

7

-231

10

Tonic club Omnisport

8

7

2

4

-65

11

ABS Sada

8

7

1

6

-164

Equipe

Pts

J

G

P

Diff.

1

Golden Force

12

6

6

0

138

2

Fuz'Ellips de Cavani

8

4

4

0

328

3

Chicago club de Mamoudzou

8

5

3

2

-81

4

Basket club de Mtsapéré

6

4

2

2

44

5

Basket club Iloni

6

5

1

4

-55

6

Vautour club de Labattoir

6

5

1

4

-132

7

Wakaïdi 2015

6

6

0

6

-259

8

Magic Basket Passamainty

5

3

2

1

17

Equipe

Pts

J

G

N

P

Diff.

HANDBALL

1

CH Combani

15

5

5

0

0

55

2

Tchanga Handball

14

5

4

1

0

39

Prénationale Poule A

3

TCO Mamoudzou

11

5

3

0

2

58

4

HC Acoua

10

4

3

0

1

28

11/12 à 16h : TCO Mamoudzou - HC Acoua 11/12 à 17h30 : HC Passamainty - AJH Tsimkoura 11/12 à 17h30 : Tchanga Handball – CH Combani Tsingoni Handball - HC Labattoir

5

AJH Tsimkoura

7

4

1

1

2

4

6

HC Passamainty

7

5

1

0

4

-61

7

HC Labattoir

6

5

1

0

4

-43

8

Tsingoni Handball

5

5

0

0

5

-80

Equipe

Pts

J

G

N

P

Diff.

1

PC Bouéni

15

5

5

0

0

39

Prénationale Poule B

2

ASC Tsingoni

13

5

4

0

1

46

3

AC Chiconi

11

5

3

0

2

3

10/12 à 17h30 : HC Kani Kéli – PC Bouéni 11/12 à 17h30 : AC Chiconi – HC Bandrélé 11/12 à 17h30 : ASC Tsingoni – Alakarabu Hand 11/12 à 17h30 : Sohoa Handball – AJH Koungou

4

HC Bandrélé

10

4

3

0

1

3

5

AJH Koungou

9

5

2

0

3

-4

6

Sohoa Handball

9

5

2

0

3

-17

7

HC Kani Kéli

5

5

0

0

5

-27

8

Alakarabu Hand

4

4

0

0

4

-43

Prénationale féminine 11/12 à 16h : HC Passamainty – USM Mbouanatsa 11/12 à 17h30 : HC Bandrélé – HC Kani Kéli 11/12 à 17h30 : PC Bouéni – Haima Sada 11/12 à 16h : Moinatrindri HC – AJH Tsimkoura 12/12 à 16h : TCO Mamoudzou – CH Combani Exempté : ASC Tsingoni

Equipe

Pts

J

G

N

P

Diff.

1

ASC Tsingoni

12

4

4

0

0

91

2

PC Bouéni

12

4

4

0

0

46

3

CH Combani

12

4

4

0

0

30

4

HC Bandrélé

10

4

2

2

0

15

5

TCO Mamoudzou

10

5

2

1

2

-12

6

AJH Tsimkoura

9

4

2

1

1

11

7

Moinatrindri HC

9

5

2

0

3

-29

8

Haima Sada

6

4

1

0

3

-11

9

HC Kani Kéli

6

4

1

0

3

-12

10

HC Passamainty

5

5

0

0

5

-56

11

USM Mbouanatsa

5

5

0

0

5

-73

29

• M ay o t t e H e b d o • N ° 9 7 8 • 1 0 / 1 2 / 2 0 2 1


MAGAZINE D’INFORMATION NUMÉRIQUE HEBDOMADAIRE Edité par la SARL Somapresse au capital de 20 000 euros 7, rue Salamani Cavani M’tsapéré BP 60 - 97600 Mamoudzou Tél. : 0269 61 20 04 contact@mayottehebdo.com Directeur de la publication Laurent Canavate canavate.laurent@mayottehebdo.com Directeur de la rédaction Mohamed El Mounir dit “Soldat” 0639 69 13 38 soldat@mayottehebdo.com Rédacteur en chef Axel Nodinot

# 978

Couverture :

CD 2015-2021 L'ÉCHEC

Journalistes Romain Guille Raïnat Aliloiffa Lise Gaeta Direction artistique Franco di Sangro Graphistes/Maquettistes Olivier Baron, Franco di Sangro Commerciaux Cédric Denaud, Murielle Turlan Thomas Lévy Comptabilité Catherine Chiggiato compta@mayottehebdo.com Première parution Vendredi 31 mars 2000 ISSN : 1288 - 1716 RCS : n° 9757/2000 N° de Siret : 024 061 970 000 18 N°CPPAP : 0121 I 92960 Site internet www.mayottehebdo.com

30•

M ay o t t e H e b d o • N ° 9 7 8 • 1 0 / 1 2 / 2 0 2 1


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