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RETRAITE
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LE MOT DE LA RÉDACTION
UN RECUL NÉCESSAIRE Nous y sommes. Ce dimanche, les Françaises et Français voteront pour la personne qui occupera cinq ans durant le siège de président de la République, succédant ainsi à Charles de Gaulle, Georges Pompidou, Valéry Giscard d'Estaing, François Mitterrand, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, François Hollande et Emmanuel Macron. Cette année, douze candidats soumettent leurs programmes au peuple. Pour choisir, Mayotte ne pourra malheureusement pas s'appuyer sur une impression physique, puisque seulement deux d'entre eux ont foulé l'île au lagon ces derniers mois. Bien qu'ayant l'impression de n'être qu'un réservoir de voix trop faible aux yeux de celles et ceux qui se présentent, les Mahorais se rendront bel et bien aux urnes lors de ces élections, conscients des nécessités de leur territoire, avec l'espoir que quelqu'un les considère. Les maux du 101ème département français auraient-ils été abordés davantage si l'international ne s'était emparé de la campagne présidentielle 2022 ? Les candidats, il est vrai, ne peuvent se substituer à l'actualité dramatique ayant lieu en Ukraine. Au temps court, celui de l'émotion, d'aucuns tentent cependant de réimposer le temps long, nécessaire à l'élaboration d'une paix solide et durable. Et, à Mayotte, d'un développement non moins solide, qui ne serait pas le résultat biscornu d'accomplissements épisodiques réalisés dans l'urgence. Alors aux urnes, citoyens ! Bonne lecture à toutes et à tous.
Axel Nodinot
TOUTE L’ACTUALITÉ DE MAYOTTE AU QUOTIDIEN
Lu par près de 20.000 personnes chaque semaine (enquête Ipsos juillet 2009), ce quotidien vous permet de suivre l’actualité mahoraise (politique, société, culture, sport, économie, etc.) et vous offre également un aperçu de l’actualité de l’Océan Indien et des Outremers.
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FI n°3839 Lundi 7 mars 2016 St Félicie
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FI n°3822 Jeudi 11 février 2016 Ste Héloïse
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Quel accueil se prépare pour la présiDente Du Fn ?
Le Lagon au patrimoine mondiaL de L'unesCo ?
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Grève à Panima
TéléThon 2016
Des propositions mais toujours pas D'issue
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première parution : juillet 1999 - siret 02406197000018 - édition somapresse - n° Cppap : 0921 y 93207 - dir. publication : Laurent Canavate - red. chef : Gauthier dupraz - http://flash-infos.somapresse.com
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FI n°3997 mercredi 30 novembre 2016 St André
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Diffusé du lundi au vendredi, Flash Infos a été créé en 1999 et s’est depuis hissé au rang de 1er quotidien de l’île.
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TCHAKS LE CHIFFRE
5,3%
C'est le nouveau taux de surcharge carburant annoncé par le syndicat des transitaires de Mayotte, en lieu et place des 7,4% habituels. D'ores et déjà applicable, et ce depuis le 4 avril dernier, ce taux est en réalité une indexation sur les évolutions du prix du carburant, qui explose depuis plusieurs mois. Pour le syndicat des transitaires, qui s'aligne sur le cours du gazole pour proposer ce nouveau taux, "le poste carburant est un critère prépondérant de notre structure de prix et nécessite de mettre en place une surcharge indexée sur l'évolution du prix du carburant". Pour rappel, alors que le litre de gazole coûtait en moyenne 1,15 euros au 1er janvier 2021, il atteint le 1er avril 2022 la somme affolante de 1,51 euros, conséquence de la spéculation sur le cours des carburants suite à la guerre russo-ukrainienne. Et cause d'une baisse drastique de pouvoir d'achat des Mahorais.
IL FAIT L'ACTU
LA PHRASE
L'ACTION
Ayub Ingar, directeur général de la compagnie aérienne Ewa Air, ronge encore et toujours son frein sur la reprise des vols entre Mayotte et Madagascar, tant demandée par la population de l'île au lagon. Alors que les frontières ont été officiellement rouvertes par le gouvernement malgache, l'imbroglio concernant Mayotte dure depuis de nombreuses semaines. "Il s'agissait de vols en provenance de La Réunion et de Paris, a déploré Ayub Ingar à Flash Infos. Toutes les demandes que j'ai adressées sont restées sans réponses !" Désormais, l'excuse avancée par les autorités de la Grande île concerne l'état des aéroports de Majunga, Diego Suarez et Nosy Bé, bien que cette dernière accueille d'ores et déjà un vol italien par semaine.
C'est à l'occasion de la journée mondiale de la santé que la commune et le CCAS de Mamoudzou organisent deux actions de sensibilisation concernant le mois de Ramadan. Ainsi, deux demi-journées sont consacrées à la santé durant cette période de jeûne, le jeudi 7 avril de 9h à 13h à la MJC de Mamoudzou, et le samedi 9 avril de 9h à 13h à la MJC de Mstapéré. L'objectif de la mairie et du centre communal d'action sociale est d'informer les personnes atteintes de diabète, d'hypertension ou d'autres pathologies, quant au comportement à adopter pendant ce mois. Des professionnels de santé seront également présents pour des dépistages, mais aussi pour communiquer sur les activités physiques et sportives menées en ce moment.
" Il faut attendre que les aéroports soient remis aux normes "
Mamoudzou allie santé et Ramadan
LA SEMAINE DE PHIL
Oirdi Anli lance une cagnotte pour les familles dans le besoin Mille euros, c'est la somme récoltée par Oirdi Anli pour sa cagnotte destinée aux familles mahoraises dans le besoin. Lancée à l'occasion du mois sacré de Ramadan, cette collecte en est déjà à sa seconde édition, puisque son initiateur a débuté cette entreprise solidaire l'année dernière. À l'aide de l'un de ses amis, il avait récolté 1086 euros en 2021. Cette année, il en est déjà à 1000 euros, et cela en une seule semaine. Soucieux des familles dans le besoin en cette période de solidarité, Oirdi Anli a dressé une liste de denrées alimentaires habituellement consommées durant le Ramadan. Ainsi, riz, pâtes, sucre, lait ou œufs sont privilégiés par le jeune homme, qui s'empresse de les distribuer bénévolement aux familles bénéficiaires. Une initiative solidaire qui fait tout le charme de Mayotte et des Mahorais.
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LU DANS LA PRESSE
Chaque semaine, découvrez le regard porté sur l’actualité locale à travers la presse nationale ou régionale
40 TONNES DE LÉGUMES DE MADAGASCAR POUR MAYOTTE Lundi 4 avril 2022, par Manuel Marchal pour Témoignages. Permettre à Mayotte d’avoir accès à 40 tonnes de légumes produits à Madagascar pour remplacer des importations lointaines est une des raisons de la réouverture des lignes d’Ewa à destination de Madagascar. Ceci rappelle que dans l’immédiat, il est possible de remplacer les importations venues d’Europe ou d’Asie de l’Est par des productions proches de La Réunion, au bénéfice des Réunionnais et de leurs voisins.
Le 31 mars dernier à Antananarivo, Roland Ranjatoelina, ministre des Transports et de la météorologie de Madagascar, a évoqué les rapports avec Air Austral et sa filiale Ewa qui assure les liaisons depuis Mayotte vers Antsiranana, Nosy Be, Mahajanga et Antananarivo. Voici une des explications de la réouverture des lignes assurées par la filiale d’Air Austral entre Mayotte et Madagascar, selon le ministre cité par notre confrère "L’Express" : “ Pour Mayotte, les habitants de cet archipel ont un besoin urgent de légumes, comme les oignons et l’ail, estimés à 40 tonnes. Ce qui va servir l’intérêt des agriculteurs de Talata Volonondry et d’autres localités. Je n’ai pas hésité un moment à rouvrir cette ligne ”.
Dans cette affaire, chacun est gagnant. Mayotte peut se ravitailler au plus près et donc ne dépend pas de lointaines importations pour ces produits alimentaires. C’est donc la certitude d’être approvisionner en légumes frais comme l’ail ou l’oignon Pour leur part, les producteurs malgaches pourront vendre des produits à une population qui a un pouvoir d’achat nettement supérieur. Donc c’est la possibilité pour eux de tirer un bénéfice plus important pour leur travail. Ceci rappelle qu’il est possible de remplacer immédiatement les importations venues d’Europe ou d’Asie de l’Est par des productions proches de La Réunion, au bénéfice des Réunionnais et de leurs voisins.
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DOSSIER
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PRÉSIDENTIELLES 2022
CE QUE VEUT MAYOTTE
Ce week-end aura lieu le premier tour de l'élection présidentielle 2022. Les Français sont appelés à élire celui ou celle qui succèdera à Emmanuel Macron pour cinq ans. Dans le 101ème département français qu'est Mayotte, les préoccupations ne sont néanmoins pas tout à fait les mêmes que chez nos compatriotes de l'Hexagone. Nous avons voulu le découvrir en interrogeant une dizaine d'acteurs et actrices de la société civile mahoraise, sous le format "Moi président.e…", cher à François Hollande. Si les mesures de nos interlocuteurs se déclinent au conditionnel plutôt qu'au futur, leur volonté, elle, est bien de changer l'avenir proche de Mayotte.
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DOSSIER
Axel Nodinot
QUESTIONNAIRE
MÉLENCHON ET LE PEN EN TÊTE À MAYOTTE SELON LES CHIFFRES DU QUESTIONNAIRE MENÉ AUPRÈS DES INTERNAUTES DE MAYOTTEHEBDO.COM, JEAN-LUC MÉLENCHON (L'UNION POPULAIRE) ET MARINE LE PEN (RASSEMBLEMENT NATIONAL) ARRIVENT EN TÊTE DES INTENTIONS DE VOTE CHEZ LES PERSONNES INTERROGÉES, LOIN DEVANT EMMANUEL MACRON (LA RÉPUBLIQUE EN MARCHE), ERIC ZEMMOUR (RECONQUÊTE !) ET VALÉRIE PÉCRESSE (LES RÉPUBLICAINS). AU NIVEAU NATIONAL, ON RETROUVE LE MÊME TRIO DE TÊTE, DOMINÉ PAR L'ACTUEL PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE. MARINE LE PEN, DANS TOUS LES SONDAGES, RESTE LA MIEUX PLACÉE POUR ACCÉDER AU SECOND TOUR DE L'ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE, TANDIS QUE JEAN-LUC MÉLENCHON OCCUPE LA TROISIÈME MARCHE DU PODIUM. Le 101ème département français, à l'instar de nos voisins réunionnais, pencheraitil à gauche ? Si les intentions de vote de nos internautes ne sont absolument pas représentatives de l'intégralité de l'électorat mahorais, une tendance s'en dégage néanmoins. Jean-Luc Mélenchon, député La France insoumise et candidat pour la troisième fois à l'élection présidentielle, a récolté le plus de voix sur notre plateforme (31%). Au niveau national, l'homme de 70 ans
enregistre également une belle dynamique dans les sondages (16,3%), sans pour autant pouvoir croire à la grande finale : le second tour. Celle qui est donnée deuxième par les sondages nationaux (22,8%), comme dans notre questionnaire (29%), c'est bel et bien Marine Le Pen. La députée du Rassemblement national, qui jouit d'une forte cote de popularité sur l'île au lagon, espère de
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Intentions de vote - Mayotte* Nathalie ARTHAUD
Intentions de vote - Métropole* Nathalie ARTHAUD
1,5%
Philippe POUTOU
1%
Philippe POUTOU
Fabien ROUSSEL
0,5%
Fabien ROUSSEL 31%
Jean-Luc MÉLENCHON 1%
Anne HIDALGO
Yannick JADOT
1%
Yannick JADOT 16,5%
Nicolas DUPONT-AIGNAN
Nicolas DUPONT-AIGNAN 29%
Marine LE PEN Jean LASSALLE Vote BLANC
2%
ABSTENTION
2%
Jean LASSALLE
Fabien ROUSSEL 31%
0,6% 1,1% 3,1% 16,3%
Jean-Luc MÉLENCHON Anne HIDALGO
2% 5,2%
Yannick JADOT
26,5%
Emmanuel MACRON 8,6%
Valérie PÉCRESSE Nicolas DUPONT-AIGNAN 29%
2% 22,8%
Marine LE PEN 9,7%
Eric ZEMMOUR Jean LASSALLE
2,8%
* Compilateur de sondages du Huffington Post
9,7% 2,8%
tout cœur son match retour contre Emmanuel Macron, après un rendez* vous Compilateur de sondages Post manqué en 2017.duLeHuffington candidat de la République en marche, lui, enregistre des scores extrêmement favorables dans les sondages nationaux (26,5%). Après une explosion des intentions de vote lors de l'invasion russe en Ukraine, l'actuel président de la République a vu sa courbe retomber, sans néanmoins remettre en question son statut de numéro 1 de l'élection présidentielle. À Mayotte, seuls 16,5% des personnes interrogées le plébiscitent.
Intentions de vote - Métropole*
Philippe POUTOU
8,6% 2%
Eric ZEMMOUR
* Enquête réalisée en ligne du 23/03/2022 au 07/04/2022 auprès de 349 personnes sur le site Mayottehebdo.com
Nathalie ARTHAUD
5,2%
Marine LE PEN
8% 2%
2%
Valérie PÉCRESSE
0%
Eric ZEMMOUR
3,1%
Emmanuel MACRON
4,5%
Valérie PÉCRESSE
1,1%
Jean-Luc MÉLENCHON
Anne HIDALGO Emmanuel MACRON
0,6%
Valérie Pécresse, qui peut compter sur un maillage efficace d'élus mahorais Les Républicains, n'enregistre pourtant que 4,5% des intentions de vote sur mayottehebdo.com, contre 8,6% en France. Dernier membre du quintet de "favoris", le chroniqueur Eric Zemmour enregistre peu ou prou le même score dont il est crédité dans les sondages nationaux (8% contre 9,7%). À noter la belle sixième place de Jean Lassalle chez nos internautes (2% contre 2,8% au niveau national), qui bénéficie certainement de quelques voix à la suite de son passage éclair à Mayotte. n
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DOSSIER
Propos recueillis par Raïnat Aliloiffa
NIZAR ASSANI HANAFFI, PRÉSIDENT DU COMITÉ TERRITORIAL D'ACTION LOGEMENT MAYOTTE
CONSTRUIRE DES LOGEMENTS ABORDABLES, DE QUALITÉ ET RAPIDEMENT “ Moi président, je mènerais une politique de logement pour construire des habitations abordables afin de permettre à ceux qui n’ont pas les moyens de trouver un logement dans le secteur privé de trouver un toit. Pour y arriver il faut permettre aux acteurs du secteur du territoire de construire des logements sociaux plus facilement et efficacement. Aujourd’hui on nous oblige à suivre des normes européennes et métropolitaines sauf qu’à Mayotte on n’a pas les mêmes facilités ni contraintes. Si on veut suivre de manière stricte les textes cela nous met en difficultés. Alors si j’étais président je mènerai une politique d’adaptation des textes pour faciliter la construction afin que l’on puisse construire vite. Cela nous permettrait de rattraper le gros retard qu’accuse Mayotte. Actuellement on a 300 dossiers pour un logement social construit… Pourtant 80% de la population est éligible au logement social. Moi président, j’augmenterais l’aide personnalisée au logement (APL), contrairement à ce qui a été fait lors de
la dernière mandature. J’assurerai une convergence des droits pour les bénéficiaires du logement abordable afin que le reste à charge soit peu élevé (revalorisation des APL, adaptation des critères d’attribution). Moi président, je faciliterais les démarches qui permettraient l’installation de nouveaux opérateurs afin de pouvoir construire plus et moins cher. Il faut mettre fin au sentiment de monopole de certaines entreprises qui bloquent le marché et l’empêchent de se développer. Enfin, moi président je simplifierais les démarches de régularisation foncière pour permettre aux ultramarins d'être propriétaire foncier. Je doterai le territoire d'outils efficaces pour libérer du foncier aménageable. J’encouragerai les dispositifs financiers permettant d'achever l'existant pour les ménages à revenus modestes. Je soutiendrai financièrement les acteurs du logement. ” Son vote : non communiqué.
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CARLA BALTUS, GÉRANTE DE CARLA MAYOTTE TRANSPORTS BALTUS
RESTAURER LA SÉCURITÉ SUR LES ROUTES “ Dans mon secteur d’activité on ne peut que parler des caillassages. Cela reflète toute l’insécurité que l’on vit au quotidien et ce sentiment d’impunité qu’on a parce qu’on n’a pas l’impression que l’on cherche les auteurs de ces crimes. Donc moi présidente, je chercherais tous les moyens pour que l’on puisse rétablir la sécurité à Mayotte parce que si vous n’avez pas la sécurité, derrière vous pouvez mettre tout l’argent que vous voulez ça ne sert à rien, on n’en bénéficie pas. Une fois que tout cela est fait, on peut commencer à se pencher sur les infrastructures, c’est ce qu’on attend tous. Oui il nous faut de nouvelles routes mais est-ce qu’il faut avoir plus de voitures qu’on en a déjà à Mayotte ? Je ne sais pas… C’est quand même de la pollution à toutes échelles. Moi présidente je mettrais des transports en commun abordables à tous. Aujourd’hui le taxi reste cher si vous faites d’une extrémité à une autre. C’est 10-12€ et ce n’est pas donné à tout le monde. Il faut permettre aux gens de se déplacer facilement pour
qu’ils puissent faire des démarches plus facilement et s’insérer. Moi présidente, je prônerais l’accompagnement des entreprises pour que tout Mayotte soit en zone franche comme on a pu le connaître. Cela permet d’alléger les charges sociales et fiscales des entreprises, ainsi elles pourraient embaucher plus facilement, investir un peu partout sur l’île. Aujourd’hui on a des accompagnements mais ce n’est pas encore suffisant si on veut que les entreprises se développent. ” Son vote : non communiqué.
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DOSSIER
Propos recueillis par Axel Nodinot
RIVO RAKOTONDRAVELO, REPRÉSENTANT DU SYNDICAT ENSEIGNANT SNUIPP – FSU À MAYOTTE.
CONSTRUIRE ET TITULARISER Moi président, je construirais des salles de classe à Mayotte, parce que nous souffrons de ne pas en avoir assez. Construire plus de classes a de nombreux bénéfices. Premièrement, cela permettrait de scolariser tous les enfants de Mayotte, et ce dès la maternelle. Ensuite, cet engagement signifierait la fin des rotations dans les établissements scolaires, entre la matinée et l'après-midi, qui provoquent un retard considérable chez les jeunes Mahoraises et Mahorais. Enfin, la conséquence de tout cela serait une baisse significative du nombre d'élèves par classe, car nous savons aujourd'hui que les effectifs sont bien trop importants pour un apprentissage efficace.
soit à l'aide de formateurs externes, soit en comptant sur une solidarité entre collègues, qui encadreraient des séances de soutien scolaire pour les élèves en difficulté, par exemple.” Son vote : Jean-Luc Mélenchon (l'Union populaire) Pour moi, c'est clair, je milite pour Jean-Luc Mélenchon et le programme de l'Avenir en commun.
D'autre part, l'une des premières choses que je ferais si j'étais président de la République serait aussi de titulariser les contractuels de l'Education nationale. Et la notion de titularisation ne signifie pas seulement qu'elles et ils changeraient de statut, il s'agit aussi de mieux former les enseignants. Il faut mettre les moyens pour que les enseignants soient plus spécialisés,
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BALAHACHI OUSSENI, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE LA CFDT MAYOTTE
DÉVELOPPER L'E-SANTÉ Moi président, j'augmenterais le nombre d'établissements publics de santé à Mayotte. C'est d'une importance capitale, puisque nous sommes confrontés au problème de désert médical, et sommes contraints de partir ailleurs pour se faire soigner, et ce n'est pas en voiture, mais en avion. À chaque fois que des personnes veulent partir pour se soigner, il y a un souci concernant les critères de prise en charge à la CSSM [Caisse de sécurité sociale de Mayotte, NDLR]. Les patients sont empêchés de partir, puisqu'ils sont hiérarchisés selon la gravité de leurs problèmes, ils ne sont donc pas soignés correctement.
eux, alors que nous devons composer avec un manque de médecins. D'autre part, comme nous n'avons pas assez de radiologues à Mayotte, il y a des interprétations d'images médicales qui sont faites, à Lyon. Donc nous pouvons mettre des choses en place pour pallier le manque de médecins à Mayotte. Un généraliste mahorais pourrait très bien entrer en contact avec un spécialiste au niveau national. Son vote : non communiqué.
Je demande que l'on puisse instaurer le code de la santé publique à Mayotte, et que l'on développe la e-santé. C'est le seul moyen qui permet de pallier les déserts médicaux, et c'est déjà très développé au niveau national. Au départ, j'y étais vraiment hostile. Mais je me suis raisonné et ai compris pourquoi les autres voulaient développer ces nouvelles technologies chez
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DOSSIER
Propos recueillis par Axel Nodinot
HAÏDAR ATTOUMANI SAÏD, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE LA FÉDÉRATION DES CONSEILS DE PARENTS D'ÉLÈVES (FCPE) DE MAYOTTE.
"UN PLAN MARSHALL POUR L'ÉCOLE" Moi président, je mettrais en place un plan Marshall pour l'école à Mayotte. On a encore beaucoup d'écoles qui ne sont pas aux normes, on a encore des classes, pour ne pas dire l'ensemble des classes, qui sont surpeuplées, puisqu'on compte 28 élèves en moyenne et plus de 36 au lycée. Permettre à tous les anfants du territoire de pouvoir manger à l'école, puisqu'on ne dispose pas encore de toutes les cantines scolaires. Mettre l'accent sur la formation des enseignants, puisqu'il faudrait que les enfants aient acquis des fondamentaux dès le CE1-CE2, le calcul, la lecture et l'écriture. Mais aussi au niveau des enseignants, pour qu'ils puissent s'imprégner de l'école comme outil social, et donner l'impulsion aux gamins à s'intéresser davantage, et non pas rester seulement à la phase pédagogique, puisque ce sont les acteurs de demain et qu'il faut les préparer dès le très jeune âge. Il faut aussi accompagner les associations qui impulsent le soutien scolaire, mais aussi les parents d'élèves qui oeuvrent pour la réussite scolaire. Je rajouterai qu'il faut aussi faire du CUFR une université de plein
exercice, en favorisant beaucoup plus la recherche et le travail avec les universités de la région. Ouvrir également la possibilité aux élèves de les intégrer, que ça soit en Afrique de l'Est, à Madagascar, jusqu'à l'Inde et la Chine. Mettre en place un comité de suivi qui fera le point tous les ans sur l'évolution de l'éducation et des instances nationales et académiques. Enfin, il faudrait un deuxième, voire un troisième lycée agricole à Mayotte, parce que le besoin est énorme. Son vote : Jean-Luc Mélenchon (l'Union populaire) La FCPE est une association apolitique. Mais moi, personnellement, je penche beaucoup plus vers Mélenchon, parce que je me retrouve dans ses projets éducatifs.
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JINO, PROPRIÉTAIRE DE PLUSIEURS SALONS DE COIFFURE
AIDER PLUS POUR EMBAUCHER PLUS Moi président, je volerais le pays comme tous les autres ! (rires) Non, je donnerais beaucoup d'aides de l'Etat aux entreprises privées. C'est important de leur donner plus de chances, pour qu'elles embauchent plus. Les entreprises privées, aujourd'hui, ont toutes peur d'embaucher. L'Etat ne les soutient pas, mais il les agresse. Je pense donc que les aides sont une mesure essentielle pour la France, et c'est aussi ce dont on a besoin à Mayotte. Il faut aider les petites boîtes, pour qu'elles puissent ouvrir d'autres choses et évoluer, sinon c'est chaud...
Son vote : Emmanuel Macron (La République en Marche) Si je pouvais voter, je pense qu'il n'y a personne d'autre que Macron. Le reste, laisse tomber. Ils sont tous mauvais, il n'y a même pas le choix. Aides ou pas, c'est le mieux.
Un jeune comme moi, qui est étranger à Mayotte, qui en est à sa troisième carte de séjour d'une durée d'un an, n'a jamais reçu aucune aide de l'Etat ! Alors que j'ai un magasin de vêtements, deux salons de coiffure, la partie esthétique, la partie cosmétiques qui arrive bientôt, je n'ai même pas eu un centime de l'Etat. A Mayotte, si tu n'as pas la nationalité française, tu ne peux pas avoir d'aides au Conseil départemental.
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DOSSIER
Propos recueillis par Axel Nodinot
TERRELL ELYMOOR, RAPPEUR.
FORMER À L'ART ET AU BUSINESS Tout le monde est au courant de ce qui se passe à Mayotte concernant l'insécurité, mais aussi au niveau de la vie chère. Donc, moi président, je me pencherais plus sur ça, sur le fait d'avoir une égalité pour tout le monde, comme en métropole. Essayer d'y arriver, en tout cas.
pas encore pour qui voter. Je suis partagé entre Macron et Mélenchon, mais je penche plus vers Mélenchon. Mais chacun son point de vue, on a la chance d'être dans un pays où chacun peut dire ce qu'il veut.
Mais je voudrais évidemment aussi qu'il y ait plus de structures concernant l'art et la musique en particulier. Il faudrait aussi développer la mise en place de structures qui auraient pour but d'inciter les jeunes à la création. Parce qu'il ne faut pas se mentir, ici, il n'y a pas beaucoup d'artistes qui sont structurés. Donc ce serait bien de les pousser à aller dans ce sens-là, surtout à la création. Mais aussi pour les pousser à s'intéresser au business, et pas seulement à l'art. Il faut inciter les gens à se former sur tout ce qui touche à l'argent. Son vote : Indéfini. Je viens tout juste de m'intéresser aux programmes des candidats, mais je ne sais
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LIMA WILD, CHANTEUSE.
UNE SALLE DE SPECTACLE POUR MAYOTTE Moi présidente, je ferais tout pour ouvrir une grande salle de spectacle à Mayotte, sur Mamoudzou par exemple. C'est le minimum, ça fait vingt ans qu'on nous la promet ! Il faudrait une salle polyvalente, qui servirait pour des concerts, des meetings, des manifestations sportives…
Pour l'instant, je n'ai pas encore décidé pour qui j'allais voter. Mais j'aimerais qu'enfin, la France se décide à élire une femme.
J'aimerais aussi que Mayotte se dote de nombreux endroits pour que les artistes locaux puissent répéter en paix, au calme. Qu'il y ait également sur l'île une école publique artistique, afin d'apprendre différentes composantes aux jeunes Mahoraises et Mahorais, qu'ils puissent se développer dans ce secteur. D'autre part, j'aimerais qu'il y ait plus de routes, et de bonnes routes, parce que les embouteillages empoisonnent la vie quotidienne de la population. J'aimerais aussi plus de sécurité, que les gens ne soient pas obligés de sortir tous les jours de chez eux avec la peur au ventre. Son vote : Indéfini.
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DOSSIER
Propos recueillis par Axel Nodinot
WAKIL ELMOUTAWAKIL SOIDRI, ÉLÈVE DE CPGE AU LYCÉE YOUNOUSSA BAMANA.
CONSTRUIRE DES INFRASTRUCTURES AU LIEU DE PARLER D'IMMIGRATION Les jeunes sont souvent mis de côté, même si chaque candidat, que ce soit lors des élections municipales ou présidentielles, dit les mettre au premier plan de son projet. Cela dit, certains jeunes de mon lycée et moimême avons tout de même pas mal de désirs et d'attentes, concernant la présidentielle, espérant que cette fois-ci, nos appels ne seront pas vains. Premièrement, beaucoup m'ont dit ne rien attendre de la politique. Selon eux, soit ce ne sont pas leurs affaires, soit ça ne changera rien. "Je n'attends rien du tout, tant que je ne vote pas, je m'en fiche", m'a affirmé l'un d'entre eux. D'autres personnes espèrent des réactions et des actions fortes. Pour l'une de mes camarades, la cause des personnes âgées et des retraites est la première de ses préoccupations. En effet, selon elle, elles subissent sans cesse les manœuvres politiciennes, ne bénéficiant de "pas grand-chose de leurs années de dur labeur". Elle a ensuite parlé de taux d'insertion pour les jeunes après leurs études, mais aussi
d'un appui important pour les étudiants mahorais. Un étudiant a également déploré l'absence d'internat à Mayotte, ce qui pénalise beaucoup les universitaires, mais également les élèves de Prépa. Le manque d'infrastructures scolaires est donc un sujet que nous aimerions vraiment voir traité par les candidats et le futur président, au lieu de ne parler que d'immigration. Au sujet de l'environnement, deux de mes camarades pensent qu'il serait bien de voir le gouvernement agir plus contre les gaz à effet de serre, mais aussi en faveur de la reforestation. Il faudrait un vrai plan concret car le climat n'a pas de frontières, il faut donc déjà que les COP signées puissent être respectées, avant d'avoir d'autres ambitions.
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DE NOTRE 1ER MAGASIN Il y a 50 ans, Monsieur Alain AFFLELOU ouvrait son premier magasin, au Bouscat, dans la région de Bordeaux. Pour célébrer cet anniversaire, nous avons le plaisir d’offrir aux 50 premières personnes qui se présentent dans chacun de nos magasins une paire de lunettes à leur vue*. Le samedi 9 avril dans toute la France !
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Alexis Duclos
LA SANT À L'AUBE DE L'ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE DES 10 ET 24 AVRIL PROCHAINS, FLASH INFOS ET MAYOTTE HEBDO VOUS DE CERTAINS DE LEURS SOUTIENS MAHORAIS. DURANT CE MOIS SERONT AINSI ABORDÉS Marine Le Pen (Rassemblement national)
La crise sanitaire a révélé les insuffisances du système de soins à Mayotte et la vulnérabilité des patients souffrant de maladies chroniques et de comorbidités. En outre, les personnels soignants quittent en masse le Département de Mayotte, car leurs conditions d’exercice se dégradent jour après jour : surcharge de travail pour compenser les sous-effectifs et un environnement économique et social très dégradé. Aussi, élue Présidente, Marine Le Pen fera voter une grande loi santé dotée de 20 milliards d’euros. Cette loi permettra de recruter en masse des personnels soignants pour combler les postes vacants et de mieux les rémunérer. Au moins 10.000 places supplémentaires seront ouvertes dans les Instituts de Formation en Soins infirmiers (IFSI) et les centres de formation d’aides-soignants. Il convient aussi de rappeler que dans le projet de de notre candidate, les mesures économique et sécuritaire à mettre en place à Mayotte, vise également à rétablir l’attractivité du 101 ème Département. Mayotte bénéficiera des investissements nécessaires pour la construction d’un second hôpital en grande-terre. Néanmoins, compte tenu de notre éloignement géographique de l’hexagone, l’accès et l’usage de la télémédecine sera développée. Les Agences régionales de santé (ARS) seront supprimées pour débureaucratiser le système de santé et le pilotage de la politique sanitaire sera rendu aux préfets. Par ailleurs, le temps médical pourra s’accroître en élargissant certaines taches médicales aux pharmaciens, aux sage-femmes et aux infirmiers. Enfin, l’État appuiera les collectivités locales de Mayotte pour qu’elles permettent aux habitants qui n’ont pas un accès régulier à l’eau de bénéficier enfin de ce service de première nécessité de manière pérenne. Daniel Zaïdani, président du comité de soutien à Mayotte de la candidate Marine Le Pen.
Emmanuel Macron (La République en marche)
En 2017, Emmanuel Macron déclarait à propos de nos territoires ultramarins que les établissements hospitaliers y étaient dans une situation extrêmement difficile. C’est pour répondre à ce problème que son gouvernement a mis en place une politique spécifique d’investissement. Afin d’améliorer l’accès à la santé dans ces territoires lointains, frappés par des contraintes géographiques plus fortes que dans l’Hexagone, des investissements inédits ont été effectués dès 2017, renforcés dans le cadre de la crise sanitaire avec le Ségur de la Santé et le plan France Relance. La santé en Outre-mer, c’est 1,3 milliard d’euros investis dans les hôpitaux et plus d’un milliard d’euros supplémentaire annoncé dans le cadre du Ségur de la Santé. C’est aussi la restructuration et la rénovation d’hôpitaux, comme à Mamoudzou avec un soutien à hauteur de 172 millions d’euros, ou encore le renforcement de l’offre de soins avec l’annonce de la construction d’un deuxième hôpital dans le sud de Mayotte. Ces actions ont permis de remettre le système à flot. La pandémie du Covid-19 a montré qu’il est nécessaire de continuer à agir dans ce domaine et à apporter les transformations profondes nécessaires. Le chantier pour l’accès aux soins doit continuer sur sa lancée pour construire les solutions locales autour d’un objectif : assurer l’accès aux soins pour tous. Appuyer les médecins, avec des leviers à construire ensemble : assistants pour aider le médecin, possibilité pour les pharmaciens et infirmiers de réaliser davantage de prescriptions et d’actes de prévention... Un nouveau pacte entre l'hôpital et la médecine de ville, dont l’activité doit être mieux rémunérée. Nous pouvons garantir le meilleur accès aux soins pour tous, à une condition : construire les solutions avec les soignants et les patients, avec vous. Comité de soutien mahorais La République en marche.
TÉ (5/5) PROPOSENT CHAQUE SEMAINE UN TOUR D'HORIZON DES PROGRAMMES DES CANDIDATS À L'ÉLYSÉE, EN COMPAGNIE LA REPRÉSENTATION NATIONALE, L'ÉDUCATION, L'ÉCONOMIE, LA SÉCURITÉ ET LA SANTÉ.
* Cette semaine, les comités de soutien mahorais à Jean-Luc Mélenchon (l'Union populaire) et Valérie Pécresse (Les Républicains) n'ont pas pu nous envoyer leurs contributions.
QUELS PROJETS DE SANTÉ À L’HEURE DE PRENDRE
Ce dimanche, les Mahoraises et Mahorais se rendront aux urnes pour le premier tour des élections présidentielles. Et si certains candidats bénéficient de comités de soutien sur Mayotte pour faire campagne, d’autres n’ont pas cette chance. Malgré cela, nombre de propositions existent en matière de santé. Les Mahorais et Mahoraises n’ont plus que deux jours pour faire leur choix parmi les douze candidats. Sujet d’inquiétude dans le département français le moins bien doté en médecins (l’Insee en recense 80 pour 100 000 habitants en 2018, quand La Réunion en compte 325 pour 100 000 habitants), la santé a été un thème régulièrement évoqué, surtout avec la crise sanitaire. Et les candidats ne s’y trompent pas, ils défendent tous une augmentation, soit du nombre de lits d’hôpital, soit une revalorisation du salaire des soignants, ou même les deux. 40 000 soignants pour Eric Zemmour (Reconquête !), 25 000 pour Valérie Pécresse (les Républicains), 100 000 pour Jean Lassalle (Résistons !), même nombre pour Fabien Roussel (Parti communiste), 200 000 pour Philippe Poutou (Nouveau parti anticapitaliste), 100 000 infirmiers pour Yannick Jadot (Europe écologie – Les Verts), chacun
y va de son chiffre. Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière) et Jean-Luc Mélenchon (Union populaire) promettent, eux, d’embaucher sans préciser combien. Anne Hidalgo (Parti socialiste) veut former 15 000 médecins par an, tandis que Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France) est le seul à vouloir doubler les embauches dans un domaine particulier, la médecine scolaire. Repeupler les déserts médicaux Pour lutter contre le manque d’offres de soins selon les territoires, plusieurs prétendants à l’Elysée défendent l’idée de conserver une proximité avec les établissements de santé. Ainsi, Yannick Jadot estime qu’il faut “ repenser l’offre de soins en fonction des territoires ” et qu’il faut “ quinze minutes entre un établissement de santé et chez soi ”. Cette proximité est défendue aussi par le reste de la gauche et de l’extrême-gauche, dont font partie Philippe Poutou, Nathalie Arthaud, Anne Hidalgo et Fabien Roussel. Jean-Luc Mélenchon a chiffré également “ de quinze à trente minutes ” de voiture ou de transport collectif entre l’habitation et les services publics “ essentiels ” comme la santé.
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E LE POULS DÉMOCRATIQUE ?
La venue de médecins, une difficulté majeure à Mayotte, est aussi fréquemment abordée. Anne Hidalgo propose que la dernière année d’internat des futurs médecins se fasse dans les territoires sous-dotés. Ils deviendraient alors “ des médecins assistants ”. Jean Lassalle et Nicolas Dupont-Aignan préfèrent, eux, conditionner des bourses d’étude à la première installation pendant respectivement six et cinq ans dans les déserts médicaux. Sur le thème du handicap, ces mêmes candidats veulent déconjugaliser l’allocation aux adultes handicapés (AAH). En effet, pour l’instant, le montant de cette aide dépend des revenus du conjoint ou de la conjointe. Déconjugaliser permettrait alors à chaque couple d’obtenir la même allocation. Yannick Jadot et Fabien Roussel y sont aussi favorables. A droite, Valérie Pécresse veut créer un statut pour les aidants. Cela leur permettrait de négocier avec leurs employeurs du temps pour s’occuper de leurs proches. De son côté, Jean-Luc Mélenchon propose lui de revaloriser, comme Nicolas Dupont-Aignan, l’AAH. Des mesures liées aux coronavirus L’actualité rattrape aussi la campagne électorale. Même si le virus est peu présent sur le territoire mahorais (le
taux d’incidence était de 16 cas pour 100.000 habitants le 1er avril), difficile de ne pas prêter attention aux mesures proposées. Eric Zemmour, Nicolas Dupont-Aignan et Jean-Luc Mélenchon annoncent ainsi qu’ils veulent se débarrasser du pass sanitaire, mais ils conservent d’importantes nuances. Le premier, le polémiste, n'est pas opposé à la vaccination. Au contraire, il voudrait qu’elle soit renforcée pour les plus fragiles. Le second va jusqu’à prôner la suppression de l’état d’urgence sanitaire. Proche du mouvement antivaccin, il a d’ailleurs promis de nommer le sulfureux médecin Didier Raoult à la tête du ministère de la santé. Enfin, Jean-Luc Mélenchon a d’ores et déjà annoncé qu’il réintégrerait les soignants écartés à cause de leurs refus de se faire vacciner. A gauche toujours, c’est plutôt la levée de brevets concernant les vaccins qui fait l’unanimité. Un moyen selon les candidats d’assurer l’accès aux populations les plus pauvres. Jean Lassalle, classé plus à droite, veut aller plus loin en levant les brevets pharmaceutiques, “ afin de libérer les industries pharmaceutiques des lobbys ”. Pharmacie ou non, c’est sans doute avec un analgésique qu’il faudra choisir ce dimanche parmi toutes les propositions.
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L.G
UN ÉVEIL ART ET NATURE POUR LES ÉLÈVES DE PETITE-TERRE Clap de fin pour la résidence artistique de Sylvain Trabut à Mayotte. Ce mercredi 6 avril 2022 avait lieu le vernissage de l’exposition “Invente ta créature fantastique”. Pendant plus de deux semaines, l’artiste originaire du Gers n’a pas cessé de créer et de partager sa passion pour les figures miniatures qu’il réalise à partir de matériaux glanés au cours de ses balades. Tout droit sortis d’un conte de fée, les personnages inventés par les élèves de Dzaoudzi-Labattoir fascinent. Encadrés par l’artiste Sylvain Trabut et Thomas Aymeric, professeur d’arts plastiques, les écoliers ont donné vie aux matériaux qu’ils foulent chaque jour sans même les apercevoir. Feuilles, branches, brindilles ou encore déchets plastiques, entre les mains des collégiens mais aussi des CM1 et CM2 scolarisés en Petite-Terre, un monde merveilleux ouvre ses bras. Dans la salle polyvalente du collège Boueni M’Titi, professeurs, enfants et parents se pressent pour venir observer ces curieux personnages. Roussette, tangue, chèvre, silhouette humanoïde, l'imagination débordante des jeunes artistiques a inventé des créatures loufoques à qui il ne manque que la vie.
Développer des compétences naturalistes D’abord émerveillés par les pommes de pain et autres matériaux naturels emmenés par l'artiste de métropole, les enfants ont également appris à découvrir la nature qui les entoure. “Nous sommes allés, guidés par l’ONF, dans la forêt de Dapani afin de montrer aux élèves la richesse de la biodiversité mahoraise”, explique Aileen Bar, professeur de Sciences de la vie et de la terre et référente E3D (Établissement en démarche globale de développement durable) au collège de Dzaoudzi-Labattoir. Pour les écodélégués qui ont participé activement à ce projet l’objectif était double : développer leur capacité artistique mais aussi leurs compétences naturalistes.
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L’aventure “Invente ta créature fantastique” a permis aux élèves de “sortir de leur zone de confort”. Glaner des pousses ou encore des graines, apprendre de quel arbre tout cela provient, prendre conscience de la pollution des espaces naturels ou même aller sur Grande Terre pour la première fois de leur vie, cette expérience présente un intérêt pédagogique non négligeable pour les professeurs. “À la suite de l’exposition, nous pourrons aisément réinvestir en cours de SVT les connaissances abordées sur le compostable, ou encore la dispersion des graines et des végétaux qui sont des éléments du programme scolaire", affirme Julie Frances, professeur de Sciences de la vie et de la Terre à l’origine de trois classes environnement au sein du collège Bouéni M’titi.
“Un moment touchant” Partir d’éléments ramassés à même le sol et les transformer en un ami imaginaire, voilà qui a passionné les enfants. “J’ai vécu ici des moments très touchants”, confie Sylvain Trabut, “après avoir créé leur petits personnages les élèves les ont mis en scène dans l’arboretum de l’école. Certains leur parlaient ou se sont pris en photo avec eux.” Un pari réussi pour ce passionné de la nature qui narre au quotidien sur ses réseaux sociaux les aventures de ses compositions enchanteresses. Un bon moyen de se mettre à distance du quotidien et de regarder vivre ces drôles de petites bêtes… Réelles ou fictives dans la biodiversité exceptionnelle de l’île aux parfums. n
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LITTÉRATURE
LISEZ MAYOTTE Abdou Salam Baco, Contes inédits de Mayotte, Archives départementales de Mayotte, 2010.
Abdou Salam Baco publie une série de sept recueils de contes mahorais, classés et réunis selon les thèmes suivants : fables, légendes, djinns 1 et djinns 2, méchanceté, sagesse, et shimaoré.
L'IDENTITÉ MAHORAISE SELON ATTOUMANI (1/2) AGRÉGÉ DE LETTRES MODERNES ET DOCTEUR EN LITTÉRATURES FRANCOPHONES, CHRISTOPHE COSKER EST L’AUTEUR DE NOMBREUX OUVRAGES DE RÉFÉRENCE SUR LA LITTÉRATURE DE L’ÎLE AUX PARFUMS, NOTAMMENT UNE PETITE HISTOIRE DES LETTRES FRANCOPHONES À MAYOTTE (2015) DONT IL REPREND, APPROFONDIT ET ACTUALISE, DANS CETTE CHRONIQUE LITTÉRAIRE, LA MATIÈRE. Les contes font, sans aucun doute, partie des classiques de Mayotte. Parmi les sens du mot classique, il y a ce que l’on enseigne à l’école. Non seulement les contes s’enseignent-ils à l’école mais ils sont à Mayotte, l’école et la vie, l’école de la vie. L’essai de Nassur Attoumani intitulé Mayotte : identité bafouée (2003) en est la preuve, lui qui tire sa matière des contes. En effet, le recueil de Contes traditionnels de Mayotte. Nos Ancêtres… les menteurs (2003) ne fonctionne pas seul et Nassur Attoumani publie un autre livre cette année-là, sous la forme d’un essai au titre véhément, Mayotte : identité bafouée. Les deux ouvrages fonctionnent donc en diptyque, comme le signale l’avertissement du second : “ Essai sur quelques aspects de la culture ma[h]oraise à travers le recueil de contes : Contes traditionnels de Mayotte : Nos Ancêtres… les menteurs de Nassur ATTOUMANI, aux éditions L’Harmattan. ” (p. 7). Ce livre, à la fois pour son contenu et sa position, peut-être considéré comme un classique – certes sulfureux par son titre – de Mayotte. Mais nous le traiterons dans la chronique suivante, car ce livre en mérite bien deux. Revenons donc pour le moment sur la manière dont l’essai Mayotte : identité bafouée éclaire le recueil de Contes traditionnels de Mayotte. Le premier fournit
au second la matière qu’il explique. Il s’agit, en ce sens d’un livre d’exégèse qui accomplit le geste suivant : “ En shimaore, dire un conte pourrait se traduire par utawa hale. Utawa, littéralement, signifie dégager, enlever, sortir. À Mayotte, on n’écrit pas une fable, on ne raconte pas une histoire mais, on dégage un conte dont la finalité reste la moralité sous-jacente qu’abrite chaque récit fictif. En d’autres termes, tout conte expose à chacun de nous, un enseignement collectif dont la société devrait tenir compte. Cet enseignement est la base, le fondement de la morale collective de la société. Sans la pérennisation des contes, la chaîne de transmission de l’héritage moral se serait alors brisée depuis longtemps. Or, privé de la moindre référence culturelle qu’il a intériorisée, comment aurait évolué l’enfant d’hier pour devenir l’adolescent d’aujourd’hui et plus tard, l’adulte responsable de demain ? ” (p. 14-15) Le conte est donc une histoire dont quelque chose doit ressortir. Et si Nassur Attoumani brandit la plume comme une épée, c’est parce que cette tradition est en train de disparaître. De lettre vive qu’il était, le conte est devenu lettre morte. Et la transmission du patrimoine de Mayotte est en péril. C’est pourquoi Nassur Attoumani, sous la nouvelle forme de l’essai, rappelle quelques éléments essentiels à la société de Mayotte que le lecteur découvrira avec intérêt, comme
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l’importance du mariage endogamique, les mets préférés des Mahorais, les chants et les danses, la symbolique des chiffres ou encore la croyance dans le surnaturel. Voici comment l’auteur explique la physionomie du djin, l’ogre de Mayotte : “ Et dans l’imaginaire ma[h]orais, chacune de ces cinq parties représentent [sic] tout un monde hideux : 1- la queue symbolise l’animalité pure, mais également la paresse. Durant les années tobe, en période de sarclage ou de récolte du paddy, les adultes insatisfaits de la lenteur d’un cultivateur ordonnai[en]t au reste de l’équipe : - nam’mwangaliye m’nayangu be ashuku m’sha (Note de l’auteur : Occupez-vous de votre co-équipier car, il lui est poussé une queue.) 2- les poils sont synonymes de saleté repoussante. Il faut donc s’en débarrasser pour être pur. C’est la raison pour laquelle, la jeune fille vierge se fait soigneusement épiler avant la consommation du mariage. 3- les cornes représentent la méchanceté gratuite, la colère. En shimaore, on fustige une personne irascible, en lui lançant devant tout le monde : M’wangaliye ! Aheya nyonga usoni ha upewu. (Note de l’auteur : Regardele ! Des cornes lui ont poussé au front, à cause de sa méchanceté.) 4- les crocs incarnent [sic] les animaux illicites tels que le porc ou le chien bien que le Coran ne dit [sic] pas que le chien est impur. 5- Les griffes personnifient [sic] le monde cabalistique. ” (p. 117-118)
Comme on le voit dans la description qui précède, le djin est donc un être entièrement symbolique et il peut aussi servir de dénomination à l’homme qui manifeste certains défauts comme la lenteur ou la méchanceté. Dans deux autres recueils de contes, Sophie Blanchy a soutenu que le conte n’allait pas sans femme dans le fond. Nassur Attoumani complète ce raisonnement en ajoutant que le conte ne va pas sans femme, dans la forme non plus. Il présente alors le type de la koko mnafiki, vieille femme menteuse, vieille femme conteuse : “ Kula unafiki wa dagoni uparihana na koko [Note de l’auteur : dans un village, tout mensonge est l’apanage des vieilles femmes], nous avertit le conteur. Le terme unafiki veut certes dire mensonge, mais il signifie également quelque chose qui sème la zizanie. ” (p. 35) Dans la société traditionnelle qu’est – était ? – Mayotte, l’aïeule fait l’objet d’un respect qui lui donne l’impunité. Elle est encore utile car, même si elle ne travaille plus, elle garde ses petits-enfants à qui elle raconte des histoires. C’est le côté lumineux du personnage. Une fois dans le texte, il n’en va pas de même et le mensonge qui sert à éduquer les enfants devient celui qui sépare les adultes, la vieille femme entrant partout et dévoilant tout, à la façon d’une sorcière.
Christophe Cosker
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MAGAZINE D’INFORMATION NUMÉRIQUE HEBDOMADAIRE Edité par la SARL Somapresse au capital de 20 000 euros 7, rue Salamani Cavani M’tsapéré BP 60 - 97600 Mamoudzou Tél. : 0269 61 20 04 contact@mayottehebdo.com Directeur de la publication Laurent Canavate canavate.laurent@somapresse.com Directeur de la rédaction Mohamed El Mounir dit “Soldat” 0639 69 13 38 soldat@mayottehebdo.com Rédacteur en chef Axel Nodinot
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Couverture :
Ce que veut Mayotte
Journalistes Axel Nodinot Romain Guille Raïnat Aliloiffa Lise Gaeta Alexis Duclos Direction artistique Franco di Sangro Graphistes/Maquettistes Olivier Baron, Franco di Sangro Commerciaux Cédric Denaud, Murielle Turlan Comptabilité Catherine Chiggiato comptabilite@somapresse.com Première parution Vendredi 31 mars 2000 ISSN : 1288 - 1716 RCS : n° 9757/2000 N° de Siret : 024 061 970 000 18 N°CPPAP : 0121 I 92960 Site internet www.mayottehebdo.com