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Mayotte magazine mars

Mayotte

- avril 2008

n°4

magazine

LES REQUINS DE MAYOTTE

ACTUALITé CULTURE VOYAGE LOISIRS

3,90 €

éCONOMIE

Mamoudzou : une ville nouvelle attend Hamaha REPORTAGE

île Maurice

MAORé :

Une biodiversité terrestre à préserver

Envolons-nous vers le joyau de l’océan Indien...


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Mayotte magazine n°4 Une publication bimestrielle de AR’IMAGE SARL ZI de Kawéni BP 268 97600 Mamoudzou tél : 06 39 09 03 29 contact@mayottemagazine.com DIRECTRICE DE LA PUBLICATION Stéphanie Légeron REDACTEURS Fatima Abassi Alban Jamon Soifaoui Loutfi Ma’jo Guy Monnot Laurence de Susanne Remerciements à Jean-François Hory PHOTOGRAPHES Alban Jamon Fabien Mazas Guy Monnot Laurence de Suzanne Matthieu Morando Julien Wickel BD Vincent Liétar DIRECTION ARTISTIQUE AR’IMAGE SARL IMPRESSION PRECIGRAPH St Vincent de Paul Avenue West Pailles P.O. Box 727 Bell Village Ile Maurice Dépôt légal en cours Prix de vente : 3,90 € Numéro ISSN en cours Toute reproduction (même partielle) des articles publiés dans Mayotte magazine sans accord de la société éditrice est interdite, conformément à la loi du 11 mars 1957 sur la propriété littéraire et artistique.

éDITORIAL

à

l’heure des bonnes résolutions, toute l’équipe de Mayotte magazine vous souhaite de vivre cette année 2008 sous le signe du bonheur, du partage et de la chance. Que tous les projets d’ordre professionnel et privé que vous accomplirez puissent vous combler de joie ! Vous avez entre les mains la troisième édition de

Mayotte magazine qui, pour commencer l’année,

met à l’honneur en page de couverture les danses traditionnelles mahoraises. Si la période des fêtes de Noël est derrière nous, Mayotte, elle, est tous les jours en fête, grâce à la sauvegarde de ses traditions. Maoulida shengué, débah, wadaha ! Laissons-nous emporter par les chants des femmes, au rythme enivrant des tambours et des bambous !

Comme d’habitude, le menu est varié : Ma’Jo vous racontera une histoire inédite de cyclones, vous visiterez la (re)belle Sada, observerez les tortues marines... Plusieurs thématiques ayant trait à la santé et à l’environnement sont développées par nos annonceurs, à travers des publi-reportages très instructifs. Dans un genre différent, vous connaîtrez votre horoscope 2008, les programmes ciné et quelques bonnes recettes de cuisine ! Après Mohéli, que diriez-vous de faire escale à Nosy Be ? En avant ! Les portes de Madagascar, l’île Rouge, vous sont ouvertes ! Bonne lecture à toutes et à tous, et encore

BONNE ANNéE ! Stéphanie Légeron Directrice de publication


6

AU JOUR LE JOUR

12 RENCONTRE Maalesh

18 SPORT YA MAORé Brèves d’actu

38 ESCAPADE DANS L’ îLE

Labattoir, le village où il fait bon vivre à Mayotte

44 SANTé

Le diabète à Mayotte, quelle prévalence ?

23 éCONOMIE

52 ENVIRONNEMENT Maoré, une biodiversité terrestre

32 TRADITION MAHORAISE

60 BIOLOGIE

Une ville nouvelle attend Hamaha

Les personnes âgées, portraits

à préserver

Entre peur et fascination, les requins de Mayotte


Sommaire

70 HISTOIRE

100 INTERNET

L’escadre russe à Nosy Be

10 sites d’achat en ligne qui livrent à Mayotte

74 REPORTAGE

Pays multiethnique, lagons de turquoise, échappées vertes...

102 LE COIN DU LIBRAIRE 106 BD

92 FEMME

Beauté, bien-être, massages, coiffure...

Par Vincent Liétar

108 IDéES RECETTES Voyage en Inde

96 CINéMA Vos films de mars & avril

112 NUMéROLOGIE 114 JEUX Mots fléchés, sudoku, mini-jeux

118 TEST Actualité, sport Culture, histoire, tradition Rencontre, femme Environnement, voyage Loisirs, jeux

Avec quelle star allez-vous partager vos vacances ?


Le nombre d’élèves scolarisés dans les écoles, les collèges et les lycées de Mayotte a augmenté au total de plus de 62 % au cours de ces dix dernières années. Mayotte affiche un taux de réussite au baccalauréat général de 68,1 % en 2007 contre 50,7 % en 2003.

Le nombre d’entrants au CP ayant «échappé» à la pré-scolarisation demeure préoccupant : 14% du total CP en 2007, contre 1% en 2003.


Au jour le jour «L’éducation ne saurait se résumer à des chiffres. Elle est avant tout un service oeuvrant à la réussite de tous les élèves et à l’épanouissement de chacun d’entre eux. La poursuite de cet objectif ne peut cependant se dispenser, notamment à l’égard d’un système éducatif aussi récent que celui de Mayotte, dans un contexte d’exceptionnelle croissance démographique, d’évaluer, de se fixer des repères, de déterminer des indicateurs, afin d’orienter l’action éducative et la faire progresser.»

Jean-Claude Cirioni Vice-Recteur de Mayotte

REpères 2007 • 54,5 % de la population mahoraise a moins de 20 ans (INSEE 2007) • 717 bacheliers en séries générales et technologiques (juin 2007) • 929 diplômés de l’enseignement professionnel (juin 2007) • 4 971 personnels de l’éducation nationale

Le budget de l’académie Les dépenses de l’état pour l’enseignement à Mayotte ont plus que doublé en 5 ans.

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Mayotte vote et choisit En ce mois de mars, l’île au lagon va se réveiller au son des élections municipales et cantonales. En effet les électeurs mahorais vont choisir les hommes et les femmes qui auront entre leurs mains l’avenir institutionnel, économique et social de Mayotte. De nouveaux prétendants se présentent tandis que les baroudeurs chevronnés de la politique tentent de tenir la corde encore quelques années de plus. Pour cette année 2008, en plus des 17 mairies, 10 conseillers généraux vont se prêter aux jeux des urnes, l’objectif étant de se faire réélire. Leur avenir politique tient entre nos mains, alors n’oubliez pas que le vote est un droit mais surtout un devoir.

Costa Croisière en escale à Mayotte le 9 février.

Des bateaux de croisière plein le lagon 8

Depuis le mois de décembre, on a pu remarquer l’effervescence qu’il y a sur la marina de Mamoudzou avec ces va-et-vient incessant de bus, de taxis et autres automobiles. Les Costa Marina, Royal Star et consorts se succèdent dans le lagon avec leur lot de touristes et d’appareils photo autour des cous. Ce qui n’est pas pour déplaire aux acteurs économiques locaux. Le Royal Star sera sur l’île le 19 mars prochain tandis que le Costa Marina fera escale sur Maoré le 21 mars. Rendez-vous est donc pris pour admirer ces véritables hôtels de mer.

Le Plan d’Aménagement et du Développement Durable (PADD) Il était attendu comme le messie, il a été égaré puis retrouvé, il aura vécu bien des péripéties depuis 2004, date à laquelle le PADD a été rédigé. Ce document qui planifie l’avenir de Mayotte, entre autres au niveau économique et environnemental, aura pris son temps dans les méandres des administrations françaises au sein desquels il est passé et où il failli trépasser. Mais il est là et bien là ; désormais notre île a une ligne directrice en matière de développement pour les prochaines années. Nous allons donc voir très bientôt des hôtels fleurir sur nos côtes, neuf sites figurent dans le PADD.



8 mars, Journée Internationale de la Femme

Il eût fallu vous donner des statistiques pour vous convaincre ? Méditez plutôt ces vers...

Refrains enfantins de Jacques Prévert

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Ouh, Ouh, Ouh, Ouh ! C’est la chanson du loup-garou Où ? Où ? Quand ? Quand ? Comment ? Comment ? Pourquoi ? Pourquoi ? Ouh, Ouh, Ouh, Ouh ! C’est la chanson du loup-garou Il pleut, Il pleut Il fait beau Il fait du soleil Il est tôt Il se fait tard Il, il, il Toujours Il Toujours Il qui pleut et qui neige Toujours Il qui fait du soleil Toujours Il Pourquoi pas Elle ? Jamais Elle ? Pourtant Elle aussi ? Souvent se fait belle !

Mahoraise

de Yazidou Maandhui « Le Palimpseste du silence ou le silence des Dieux ». éditions du Baobab Mahoraise, Si ton msindzano reflète Les chants de ton cœur Alors je t’offre les mots Que nulle lèvre ne côtoie Et dans le silence de la nuit Me meurs dans tes bras Et enrobe ma langue Des délices de tes yeux Ninga.

Un nouveau diplôme est né à Mayotte : le DPES Le Diplôme Préparatoire aux Études Supérieures est destiné aux jeunes de moins de 26 ans de niveau baccalauréat, il est délivré par le Conservatoire National des Arts et Métiers de Mayotte. (Cnam.) La formation court du 29 octobre 2007 au 27 juin 2008, en zone Nel, à Kawéni. Elle comporte un volume global de 450 heures d’enseignement, soit 200 heures de français, 80 heures d’anglais, 50 heures de culture générale, 80 heures de mathématiques, 40 heures d’informatique sur une durée moyenne de 15 heures de cours par semaine. Pour s’inscrire et s’informer , contacter Danielle par mail : accueil@cnam-mayotte.com

Forte croissance des importations mahoraises 320 000 tonnes en 2000, 490 000 en 2006 : c’est la progression du tonnage manipulé par le port de Longoni. Deux tiers de ce tonnage sont des importations destinées à Mayotte. En 2006, la majeure partie des importations provient de la métropole (51,2%), puis, très loin derrière, de la Chine (5,7%) – multiplication par 2,5 des importations provenant de ce pays entre 2002 et 2006 ! – du Brésil (3,3%). Suivent Maurice (2,9%), l’Afrique du Sud (2,8%), la Thaïlande (2,4%)…. Quelle est la nature de ces importations ? Des produits alimentaires (22%), des machines et appareils (18%), des matériels de transport (14%), des produits chimiques (9%). Et Mayotte, exporte-t-elle ? Peu. Du poisson, de la ferraille, de la vanille et de l’ylang-ylang. Vers les Comores (70,3%), la Réunion (22,6%), Madagascar (6,3%). Objectif de la Chambre de Commerce et d’industrie de Mayotte : exporter du savoir-faire et de la matière grise.


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Rencontre Maalesh,

victoire musicale de l’océan Indien. Rédaction : Stéphanie Légeron

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Sport ya maoré Quelques adresses de clubs… Rédaction : Soifaoui Loutfi

Ping… Pong : un bruit pas comme les autres

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Le son de cette petite balle résonne comme une invitation à taper dedans. Le geste de la main qui donne cette particularité au tennis de table est en train de trouver ses titres de noblesse mahoraise. La récente formation des arbitres mahorais va permettre d’avoir des juges compétents, capables de tirer cette discipline vers le haut, afin ce sport puisse se développer. En effet à ce jour Mayotte ne compte qu’un seul arbitre fédéral, un jeune homme originaire de la commune de Dzaoudzi-Labattoir, il faut avouer que c’est très peu au vu des ambitions que se fixent les hautes instances du sport mahorais. Six clubs sont recensés sur l’île (à Bandrélé, Chirongui, Kani-Kely, Kani-Bé, Mamoudzou, Sada…) ils vous feront profiter des différentes techniques qui vous permettront de devenir très vite un as du tennis de table.

CONTACTS Bandrelé

Ping Pong Club de Bandrelé , quartier Cavani. Patrick Crinquette : 06 39 67 45 22

Chirongui

Tennis Club de Miréréni, Miréréni Kéli. Madi Moustoifa : 06 39 23 65 76

Kani-Kéli

• Ping Pong Club de Kani Kéli, quartier Auboudou. Rachidi Dachimi : 06 39 67 70 74 • Ping Pong Club de Kani Bé, Kani Bé quartier M'tsagagani. Hervé Antoine : 06 39 68 51 01

Mamoudzou

Poutou Beberou, Maison des Associations, Cavani. Karime Lefebure 06 39 69 22 12

Sada

Tennis de Tabble Sadois, quartier M'kaféni. Ahamadi Daniel.



Pour tout renseignement sur le Kempo, veuillez contacter François Fidel au 06 39 25 29 51.

Au Japon le Nippon Kempo se pratique dans les écoles de la police d’état, dans l’armée, les forces spéciales et dans les universités, sans oublier les nombreux clubs et délégations représentés à travers le monde. Nous sommes une branche dépendant directement de la fédération Japonaise : Kyokaï .

Bienvenue au club nippon Kempo «Amnk» à Cavani Le Nippon Kempo est un art martial japonais fondé en 1932 par Muneumi Sawayama, utilisant toutes les parties du corps afin qu’elles deviennent la source d’une efficacité absolue en combat. Sa technique est marquée par l’influence de plusieurs méthodes de combat telles que les techniques de projection du Judo, des clés du Ju Jutsu, des coups du Karaté et d’autres procédés d’oppositions et de luttes. Une des particularités de cette discipline est qu’elle permet de conjuguer l’application du combat en situation réelle tout en préservant l’intégrité physique du pratiquant.

Comme beaucoup d’arts martiaux modernes, le Nippon Kempo a pour but d’apporter au pratiquant de grandes valeurs morales naissant d’une philosophie japonaise mêlant l’amélioration de soi à l’harmonie des forces de la nature. En compétition, chaque combattant est muni de protections : casque, plastron, coquille, gants et chaussures afin de préserver l’intégrité physique des pratiquants. Cette armure n’est pas sans rappeler celle du Kendo dont on sait les bienfaits pédagogiques qu’elle apporte. Le club est affilié à la F.F.K.D.A (Fédération Française de Karaté et Discipline Associée). Les entraînements ont lieu au dojo de cavani les mercredi de 19h à 21h. Ils sont dispensés par François Fidel, ceinture noir 1ère dan.

En

bref

:

un nouveau club

pour Toifilou

Maoulida

Après un bref passage chez les bourguignons de l’AJ Auxerre, Toifilou Maoulida, le seul représentant mahorais dans le championnat de France de Ligue 1, a signé un contrat au RC Lens. Il espère ainsi avoir un temps de jeu plus conséquent pour montrer toute l’étendue de son talent. On ne peut donc que souhaiter à cet attaquant originaire de Kani-Kely de marquer encore plus de buts. L’homme aux petites bandelettes cachées dans les chaussettes (il fait une dédicace à chaque but inscrit) est en effet le premier ambassadeur de l’île en France métropolitaine.


PUBLI-REPORTAGE

Les RDV sportifs 2008 de la CDM

Deux rencontres majeures vont ponctuer cette année l’actualité sportive de la Collectivité Départementale de Mayotte (CDM) : • Les jeux de la CJSOI (Commission Jeunesse

et Sports Océan Indien), dits «jeux des jeunes»

qui se tiendront aux Seychelles du 27 juillet au 3 août prochain. Ce sera la seconde participation de Mayotte, après une première à Maurice en 2006. La délégation mahoraise comprendra 148 personnes. Les disciplines, toutes mixtes, sont les suivantes : athlétisme, football, basket, volleyball, tennis de table. Un volet jeunesse permettra également à 18 adolescents de 13 à 17 ans de prendre part à divers ateliers : peinture, musique spectacles vivants, journalisme reporter d’images...

• Les jeux des îles Européennes dites «jeux des îles RUP» auront lieu du 24 au 30 mai en

Guadeloupe. L’objectif de cette manifestation annuelle, à laquelle Mayotte partcipe depuis 2003, est de mettre en valeur les sportifs îliens. Ces jeux représentent souvent pour les jeunes mahorais leur première rencontre de haut niveau et donc une excellente préparation. Les sports de compétition sont les suivants : athlétisme, basket, handball, judo, tennis, tennis de table, voile, volleyball. Le sport de démonstration cette année sera le kayak. En 2012, c’est Mayotte qui accueillera les Jeux des îles Européennes. Le Conseil Général a recruté en janvier un chargé de mission qui sera responsable de leur coordination. Rappelons que les Jeux de l’Avenir se sont déroulés à Cavani en décembre dernier. «Nos mini DJSOI à Mayotte» comme les appelle Mohamed Moindjie, Directeur de la DSAJ du Conseil Général depuis 2001, feront désormais participer, a priori tous les deux ans, les 13-17 ans à des activités sportives et de jeunesse, créant une dynamique dans les villages et auprès des relais locaux que sont les MJC, le CCLEJ, l’OMJS et les animateurs communaux.


Après s’être déroulés dans la capitale malgache l’an dernier (quatre médailles de bronze pour Mayotte, dont trois en athlétisme et une en football), c’est aux Seychelles que se produiront en 2011 les prochains Jeux des îles de l’océan Indien, RDV sportif qui s’adresse aux seniors, les plus de 17 ans.

Mayotte magazine : Quelle est l’objectif du Conseil Général en matière de sport ? Mohamed Moindjie :

Au-delà de l’objectif général de massifier la pratique du sport à Mayotte, le Conseil Général vise à donner aux jeunes sportifs les moyens d’être à la hauteur des événements, en acquérant de l’expérience et du talent. Pour faire évoluer le sport mahorais, il nous faut des compétitions de haut niveau, ouvertes sur l’extérieur. Les jeunes peuvent ainsi apprendre à gérer des matchs de tension, des tournois d’une semaine par exemple. Mayotte magazine : Quelles sont d’après vous les avantages de la pratique sportive chez les jeunes ? Mohamed Moindjie :

Nous devons favoriser le sport en premier lieu en raison de ses bienfaits pour la santé. Pratiquer une activité phyique et sportive permet, à tout âge, de lutter contre le diabète, l’obésité, les maladies cardio-vasculaires... Le sport doit aussi jouer aussi un rôle social, en particulier dans un contexte où la délinquence tend à progresser. C’est simple. L’enseignement dans le primaire se termine à midi, si bien que les plus jeunes restent le plus souvent inactifs le reste de la journée. Le sport leur permettrait de libérer de l’énergie et de canaliser une éventuelle agressivité. Enfin, le sport a un rôle à jouer dans l’éducation de nos jeunes, en leur inculquant des valeurs qui leur serviront dans leur vie future : courage, abnégation, partage, respect de la différence, esprit d’équipe... Je souhaite que les parents encouragent leurs enfants à faire du sport, qu’ils les accompagnent et les soutiennent dans ce sens. Nous devons pousser les jeunes à avoir de l’ambition et à développer une culture de résultat. Pour toute information complémentaire, veuillez contacter le :

02 69 64 94 00


économie

Rédaction : Laurence de Susanne

Hauts Vallons, Trois Vallées, Val Fleuri

Une ville nouvelle qui attend Hamaha Une ville nouvelle est née. Plus de 40 hectares au nord de Mamoudzou, capitale de Mayotte. Son image actuelle de quartier de « riches » et bétonné va changer avec l’arrivée du quartier Hamaha. Un rééquilibrage qui devrait en faire une zone de vie diversifiée recherchée par beaucoup.


L

e ballet des grues, camions et pelleteuses est quasiment incessant. Le moindre talus s’habille d’immeubles, deux nouvelles agences bancaires s’installent et chacun se demande quel type d’hôtel va s’implanter là, juste derrière Jumbo Score et Monsieur Bricolage. Le quartier baptisé à tort « Les Hauts Vallons » - c’est en fait le nom de baptême d’un des lotissements - attire tous les regards et suscite beaucoup de commentaires. Il est vrai que son emplacement – à 10 minutes en voiture du centreville de Mamoudzou et à 5 de la zone industrielle et de services très active de Kawéni – est idéal. Autre avantage, outre sa proximité par rapport au coeur économique de l’île de Mayotte, sa configuration en amphithéâtre qui permet, sauf pour la partie basse du site, dejouir presque partout d’une vue sur le lagon. En revanche,

Vue aérienne du quartier des HautsVallons © Mairie de Mamoudzou

le fait que ce lieu soit le fruit d’une dizaine de constructeurs différents, sans compter les intervenants pour les maisons particulières, donne à l’ensemble une impression de

patchwork incontrôlé et disparate. Mais on ne peut pas demander au secteur privé de penser, en tout premier lieu, aménagement du territoire et organisation de l’espace !

Un développement par étapes à l’origine de cette réalisation : Christophe Limousin, 49 ans, qui a cru en Mayotte et a misé sur son futur développement. Un architecte de formation, « spécialiste du logement social » - c’est ainsi qu’il se présente - et, à ce titre, directeur de l’habitat social à la SIM durant plusieurs années. Dès 2000, cet entrepreneur emprunte et achète, puis aménage et viabilise l’espace situé au-dessus de la zone

commerciale Cora - devenue depuis Jumbo Score / Monsieur Bricolage - qui s’est ouverte le long de la route nationale. Puis son entreprise, Archipel Investissement, vend les parcelles viabilisées à des constructeurs et à des particuliers. Christophe Limousin veut aussi participer à l’édification proprement dite de ce nouveau quartier et crée, dans ce but, Océane Construction.

Le développement se fait par étapes. Premier lotissement à sortir de terre en 2000 : « Les Trois Vallées », sur 6 hectares, où se côtoient maisons individuelles et petits logements semi-collectifs, dits « en bandes ». Deuxième tranche : le lotissement « Les Hauts Vallons ». Troisième tranche, en cours de réalisation : « Le Val Fleuri », au nord-ouest des « Hauts Vallons ».


Qui habite aujourd’hui ce quartier ? Question : combien cela coûte-t-il de devenir propriétaire et qui achète ici ? Baobab Invest, une des agences immobilières qui, avec Arom Immobilier et Austral développement, se partagent le gâteau, annonce la couleur : « Entre 2 400 et 2 500 euros le m2 ». Bien entendu, la loi sur la défiscalisation s’appliquant, beaucoup de métropolitains ont acheté… sur plan pour réduire le poids de leurs impôts. Loi Christian Paul puis Loi Girardin : désormais les taux de défiscalisation s’élèvent à 25% sur 10 ans pour les résidences principales et à 40% sur 5 ans pour le locatif non-conventionné (c’est-à-dire sans limitation du montant du loyer). Mais sont propriétaires aussi de gros commerçants mahorais, des infirmiers libéraux, des particuliers malgaches... « Auparavant j’habitais Petite Terre, on avait peu d’intimité, les enfants allaient d’une maison à l’autre. Ici, chacun chez soi. Mes deux sœurs sont installées ici aussi, dans des maisons individuelles, comme nous ». explique Mme M., malgache, deux enfants. Un très jeune couple de cadres métropolitains, sans enfant, est venu aussi chercher le calme ici. Ils ont habité à Cavani puis dans les hauts de Majicavo-

Lamir. Vivant, certes, mais… bruyant ! Aujourd’hui, ils sont tout heureux d’être locataires d’une maison de 85 m2, avec un bout de jardin, et une grande varangue. Même s’il n’y a pas de vue. Loyer (bas pour le quartier) : 880 euros. Tout en haut de la colline en allant vers l’Est, une résidence déjà ancienne, attire l’œil. Non pas par sa façade un peu tristement classique et même sans charme. Mais par une balustrade en plexiglas bleu lagon, au dernier étage. Accès à la résidence « Terrasses III» par une ruelle entre deux clôtures en grillage. Digicode. Parking extérieur individualisé. Terrasses couvertes.

Pas un brin de fantaisie. Mais il paraît que, à l’intérieur, les appartements sont beaux. L’escalier mène tout en haut à une terrasse de 40 m2 avec une piscine carrée, à l’eau impeccablement propre. Personne – on est mercredi pourtant, jour des enfants. Aucun transat, pas de signe de vie. Peut-être n’est-elle utilisée que durant les week-ends… Car toute cette petite ville nouvelle est habitée essentiellement par des gens qui travaillent. Pas de loisirs pendant la journée ! En revanche, cette population a un porte-monnaie bien garni. Les commerçants et prestataires de services l’ont bien compris. Les enseignes sont plutôt haut de gamme.


Les nouveaux quartiers derrière Jumbo Score. La partie entourée d’un liseret blancreprésente Hamaha © Mairie de Mamoudzou

Commerces et services s’installent peu à peu C’est au rez-de-chaussée d’un immeuble des Hauts Vallons sur le rond-point principal que s’est installé en septembre 2007 le premier lieu de rencontres et de vie sociale du quartier : le M’Biwi, un bar-snack-lieu-d’exposition-et-deconcert. L’équipe de direction est nantaise, le fabricant du bar inox en arc de cercle aussi. Ne cherchez pas une touche tropicalo-mahoraise dans la décoration : M Mayo, gérant installé depuis 21 ans à Mayotte et créateur d’entreprises dans l’âme (il est notamment le gérant du groupe Zoom), a voulu se rapprocher le plus possible du concept de bar à la métropolitaine. Il y en a pour tous les goûts : snack pour ceux qui veulent revenir faire un break à midi ou pour les chefs de chantier nombreux sur les lieux, glacier pour les enfants... La terrasse est attrayante… mais plutôt le soir, car la végétation manque cruellement.

C’est d’ailleurs ce qui frappe dans ce grand quartier. On rêve d’îlots de verdure, de placettes arborées avec des bancs et des espaces jeux pour les enfants, d’écoles publiques, d’un bureau de poste, de fleurs, de cocotiers et de bananiers. Autres commerces, plus anciens : la pharmacie qui a ouvert en 2004 sur une sorte de contreallée, en bordure de l’étroite voie d’accès de ce quartier où on peine à se croiser ; édily, un magasin de petits meubles, d’objets de décoration et de vêtements provenant d’Inde appartenant à Delphine Tamine, malgache. Plus récemment : le vidéo-club, la boulangerie et juste à côté une épicerie fine de luxe, l’Alibi (les produits Fauchon règnent ici en maîtres) où on peut prendre un repas en mariant les produits des deux commerces. C’est une idée


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de Gilles Baloukjy, réunionnais, et d’ailleurs propriétaire de tout le bâtiment. à quelques mètres du M’Biwi, une esthéticienne et un kiné… avec salle de gymnastique. En revanche, le cinéma, fortement souhaité par le M’Biwi pour l’animation qu’il aurait apporté juste en face et sa clientèle potentielle, ne verra pas le jour. Christophe Limousin en a eu assez d’attendre que son initiateur se

décide à signer et a vendu le terrain à un ensemble de groupes de grande distribution (Cananga, Sodifram…). Enfin, pas haut de gamme du

tout mais voué sûrement au succès tant se loger est une galère pour les personnes en mission sur l’île : un hôtel type Formule 1 devrait s’installer derrière Jumbo. Tout le monde n’a pas des frais de mission permettant de s’offrir des chambres à 80 euros et plus.

quel adepte du « politiquement et socialement correct »? Christophe Limousin s’énerve :

Alors, ce quartier, première grande promotion immobi-

« J’en ai assez de répéter la même chose depuis des mois, c’est-à-dire que ce quartier, tel qu’il se présente aujourd’hui, est totalement déséquilibré. Cela ne correspond pas à ce que j’avais imaginé. Seul le pôle privé s’est développé, « boosté » par sa propre logique de rentabilité et la défiscalisation. En revanche, cela fait neuf ans que la ville de

lière privée de l’île est-il une banlieue haut de gamme pour « riches » ? Un « Neuilly-surMayotte » ? Loin de la mixité sociale prônée par n’importe

Mamoudzou doit mettre sur pied le quartier de Hamaha, à l’Ouest. Un beau projet sur le papier. Avec des logements sociaux, des équipements pu-

Dans l’attente de Hamaha


blics, des zones vertes aménagées. Idem pour le projet de la Collectivité départementale de Mayotte (CDM), au nordouest, sur la commune de Koungou : un site de 11 hectares dédié aux administrations et au pôle formation-université. On les attend toujours. J’ai fait pourtant une ouverture vers le nord pour permettre cette extension. Et le rondpoint juste avant la station Total en venant de Mamoudzou, qui devait permettre de compléter la desserte du quartier ? Lui aussi on l’attend !» Nathalie Deloriol, directrice de l’Urbanisme à la mairie de Mamoudzou, explique : « C’est

vrai, le projet de Hamaha - au nord de la zone actuelle - date de… 1998. L’idée de départ était de créer un dixième village sur la commune de Mamoudzou. Le foncier était inoccupé. Un travail a été réalisé par la Direction de l’équipement et des bureaux

d’études locaux pour monter un plan d’aménagement global. Cela a été intégré au Plan d’occupation des sols (POS) de Mamoudzou. Mais il fallait monter des financements et nous n’avions des outils que pour les RHI (Résorption d’Habitats Insalubres). Il fallait tout créer, tout imaginer ! Les arrêtés sont sortis en 2005 ! ».

Arboré et riche en équipements publics Coût de l’opération Hamaha, hors construction des écoles : 20 millions d’euros, financés par l’état, la CDM et la commune de Mamoudzou. Nathalie Deloriol nous montre les plans de la zone Hamaha, très séduisants (voir graphiques), et détaille : « Des petits immeubles de logements très majoritairement sociaux – près de 300 logements en tout (*) -, une école primaire, une

à gauche et ci-dessous : plans de Hamaha. © Mairie de Mamoudzou

école maternelle, une maison de quartier, un plateau de sports polyvalent, un cimetière, une mosquée, une zone d’activités de services. Le tout sillonné de routes bordées de contre-allées arborées, de voies piétonnes, d’un mail, et traversé par une ravine qui sera protégée et mise en valeur.» Les premiers coups de pioche de la zone Hamaha sont prévus pour début 2009 : « On a demandé à la SIM de réaliser une étude de faisabilité. à présent, nous allons lancer une consultation pour choisir notre concessionnaire », explique Nathalie Deloriol. Une fois créée cette zone d’investissement public, le challenge sera que la greffe prenne et que ces deux quartiers - d’un côté Hauts Vallons-Trois Vallées-Val Fleuri et de l’autre Hamaha – ne fassent plus qu’un.

(*) 133 logements locatifs aidés (PLA), 98 en accession sociale et 42 en promotion libre.


© Crédits photos : Bruno Marie, Isabelle Bonillo, SIM.

La Société Immobilière de Mayotte a fêté ses trente années d’activité et plus encore, au delà de presque 20 000 logements construits, son entrée dans sa quatrième décennie de projets et de réalisations. L’occasion pour ses 117 agents, au travers de conférences, débats, films, dîner-spectacle, voulé, m’biwi, concert… de témoigner de leur solidarité avec leurs principaux partenaires, de leur cohésion et de leur attachement à l’identité mahoraise.


PUBLI-REPORTAGE

Société Anonyme d’économie Mixte Place Mariage – B.P. 91 – 97600 Mamoudzou - Mayotte Tél. : 0269 61 11 13 - E-mail : sim@sim-mayotte.fr


Tradition mahoraise Q u ’on

l ’ appelle

bonne - maman , mamie , mémé ,

mémère , grand - mère ou

C oco ,

prenons le temps

de l ’ aimer comme elle nous aime .

S on

présent

est la force qu ’ elle nous donne , un avant - goût

de l ’ avenir , à condition que l ’ on accepte de s ’ enrichir de l ’ héritage de son passé .

Rédaction : Ma’Jo

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*ancien bateau qui, avant la barge, assurait la traversée entre Grande Terre et Petite Terre


Jacques Brel :

« Vous la verrez

peut-être parfois en pluie et en chagrin traverser le présent en s’excusant déjà de n’être pas plus loin »

E

lle fut. Elle est. Vous serez !! Passé ? Présent indicatif d’un futur annoncé ? Conjuguons ensemble les temps, oui mais pas n’importe lesquels : temps de regarder, temps de constater, temps de réparer, temps d’aimer avant qu’il ne soit trop tard…. Imaginons un livre dont les lignes s’effaceraient avant que l’on ait eu ou pris le temps de le lire, une phrase sans verbe, un lagon sans poisson, un « vule » sans « putu », une fleur sans pétales, un enfant sans sa mère, un peuple sans mémoire, une société sans savoir, une forêt sans arbres ! Dépêchons-nous ! Il est encore temps d’agir, c’est dans notre intérêt car son présent, conclusion du passé est la projection de notre demain. Il y a si longtemps qu’elle tente de nous dire : « Prends garde à toi » ! Lorsque que l’on se décide à parler d’elle, c’est souvent dans les faits divers, pas pour le printemps de ses hivers. Qui voit comme elle fleurit la vie avec ses sourires ? Qui réalise qu’elle cache ses soupirs pour nous permettre de rire ? Profitons-en pour nous enrichir, nos cocos nous ont tant donné, nous donne tant encore et veulent tant nous laisser…

Malgré les outrages de la vie, de l’histoire, elle continuent à tenir fièrement le flambeau de la culture, de la tradition, de la famille. Demain, ce sera notre tour. Pensez-y ! Retenons-la, apprenons-la avec cœur car Coco est notre mémoire et notre plus beau livre d’histoire ! Elle qui mérite l’éternité ! Moi, je ne veux pas mourir idiote ! Alors j’essaie d’en profiter. C’est pour cela que je peux vous en parler !

Ne ratez pas le « kalibwabwa »* de la vie ! N’attendez pas, conjuguez le verbe aimer chaque fois que vous les croiserez : Je t’aime parce que tu m’aimes. Criez qu’elle aime et que nous l’aimons. Vous aimez la vie parce qu’elles l’aiment pour nous de tout leur courage et de toutes leurs forces pour nous permettre d’être. Dites-leur avec ou sans fleurs : « Marahaba Mahoko ». à Mayotte, encore plus qu’ailleurs, elles méritent nos hommages. Ra hachiri !


Ne nous voilons pas la face... Saupoudrés de corps de rêves, jeunes, beaux et musclés, dans les publicités, les journaux, à la télévision, au cinéma, nous trouvons l’environnement séduisant et on en redemande encore ! Mais quelle presse, quels médias mettent en valeur la vie de ceux qui ont plus de soixante ans ? Peu ou pas ! Et vous ? Avez-vous pensé à fleurir et inviter au restaurant vos cocos pour la fête des grandmères ? Vous l’ignoriez ? Et oui, il y a 21 ans déjà pourtant qu’elle existe ! La fête des grandmères a été créée, en 1987, par la marque de café Grand’mère du groupe Kraft Jacobs Suchard. Depuis, en France, tous les premiers dimanches de mars, on fête les mamies. Au cours des ans, la fête a pris de plus en plus de

popularité et est désormais mentionnée dans la plupart des calendriers français. Vous n’avez pas d’excuses ! Hormis les anciens combattants, combien de femmes sont mises à l’honneur ou médaillées pour une victoire sur une longue vie ? Peu ou pas ! Sont-ce les signes du temps qui n’inspirent pas ou ne sont pas assez vendeurs ? Les traces manifestes du temps qui passe dérangent-elles ? Preuve en est le nouvel exercice en vogue qui est d’inventer des synonymes pour éviter de dire d’un être humain : » Il est vieux, elle est vieille ».Un vieux chat ou une vieille chanson. ça passe. Un chat ou une maison du troisième âge, bonjour les dégâts, n’est-ce pas ? Parler d’un homme ou d’une femme du troisième âge aussi ! Est-ce infa-

Photos double page : débah dansé par les femmes de l’association Mouzdalifa en Petite-Terre,


mant ou refusons-nous de croire qu’un jour nous aussi, hommes ou femmes, nous fanerons comme se fanent toutes les fleurs. Mais même séchées, les fleurs ont encore du pouvoir et des parfums et peuvent rester belles !

Coco veut aider à voir demain,

J’insiste, à Mayotte plus qu’ailleurs nos cocos méritent des hommages. Elles sont garantes, gardiennes de la mémoire, de l’histoire, de la vie. Respect !! Bien sûr certaines semblent acariâtres ou aigries. Mais si vous avez bien compris le message dans le dessin animé « Kirikou », la sorcière Karaba a retrouvé le sourire lorsqu’une épine douloureuse a enfin pu lui être enlevée du dos … Plongez votre regard et votre cœur dans leurs yeux, vous y ferez une merveilleuse découverte : le temps n’a pas réussi à ternir la beauté et l’amour reçus dans sa vie. Ainsi soit-elle !

Elle est discrète et secrète par respect. Elle est tolérante par expérience.

Respect pour la Coco • qui garde le sourire même quand les temps sont durs. Elle a vu tant de levers de soleils qu’elle sait qu’après la nuit vient le jour ! • qui s’occupe des enfants, quand les parents sont absents ou inexistants. • qui prépare les grands repas lors des fêtes familiales ou traditionnelles, en « maîtresse femme », les Debah, Wadaha et M’Biwou. • va aux champs, planter, semer, bêcher, récolter pour nourrir les siens. • qui même sans lunettes vend ses brochettes à la pâle lumière des lampadaires à l’heure où elle devrait être confortablement installée pour se reposer. • qui panse les plaies, écoute, conseille, cajole, rigole. • fière de l’enfant qui ramène de bonne notes à l’école car elle n’a pas eu la chance, elle, d’apprendre à lire et à écrire ? • qui ne peut plus donner le sein et qui offre alors son temps, son amour, sa patience et sa science : celle de la vie.

nous faire profiter de son expérience

Elle s’adapte mais combat si elle sent ses semblables ou le sang de sa chair en danger. Elle est source de jouvence car elle apprend la vie et croit par expérience au respect des valeurs qui nous rendent aimables humains et amènent au bonheur. Elle est la seule adulte qui veuille bien avoir toujours le temps, aime encore préparer de petits gâteaux et céder aux caprices des enfants, le cœur léger, heureuse d’être si complice avec une autre génération de ses descendants. à Mayotte nos cocos correspondent encore à l’imagerie traditionnelle : entièrement dévouées à l’éducation des petits-enfants, elles pensent souvent d’abord aux autres avant de penser à elles. J’en connais comme Zéna, Mariama, Hélène qui sont encore très dynamiques, ont souvent une passion et programment aussi des séances de sport à faire pâlir les plus jeunes ! Les avez-vous déjà encouragées quand elles jouent au football en plein Ramadan, ou lorsque les pieds nus elles font des courses d’endurance, ou quand elles tirent des cordes en « saluva-bermudas » ou portent des lunettes noires pour chanter l’opéra ? Les avez-vous admirées en reines incontestées et indétrônables du Wadaha ou lorsqu’ en pleine chaleur, les jours de fête, elles préparent durant toute une journée le feu pour le repas qui nourrira tout le quartier ou le village? Avez-vous entendu leurs rires perlés lorsqu’elles s’amusent, comme quand elles étaient enfants, à se faire peur aux rares Tam Tam Bœufs ?


La conclusion viendra de la bouche innocente d’un enfant qui disait à sa maîtresse d’école lui demandant ce qu’il pensait des grandmères : « Une grand-mère est une femme qui n’a pas d’enfants ; c’est pour cela qu’elle aime les enfants des autres »


Et de poursuivre : « Les grands-mères n’ont rien à faire ; elles n’ont qu’à être là. (...) Elles savent qu’on a toujours besoin d’un second morceau de gâteau, ou du plus gros. Une vraie grand-mère ne frappe jamais un enfant ; elle se met en colère en riant. Les grands-mères portent des lunettes et parfois elles peuvent même enlever leurs dents. Quand elles nous lisent des histoires, elles ne sautent jamais un bout, et elles n’ont rien contre si on leur réclame la même histoire plusieurs fois. Les grands-mères sont les seuls adultes qui ont toujours le temps. Elles ne sont pas aussi fragiles qu’elles le disent, même si elles meurent plus souvent que nous. Tout le monde devrait essayer d’avoir une grand-mère, surtout ceux qui n’ont pas la télé. » Votre dévouée Ma’Jo


Escapade dans l’île LABATTOIR, Le village où il fait bon vivre à Mayotte ! Salama djema Labattoiri oho ouendjaho ! Bon séjour à Labattoir ! Rédaction : Fatima Abassi

V

ous hésitez encore à prendre la barge. Vous ne la prenez que pour aller à l’aéroport… Quel dommage ! Il se trouve pourtant sur cette Petite terre l’un des plus beaux villages de l’océan Indien : Labattoir. Allez, laissez-vous tenter par cette jolie promenade. à la jetée, un simple billet jaune vous donne accès à une croisière d’une vingtaine de minutes au bord de la Salama Djema, signifiant en mahorais « bon voyage ». Ne vous laissez pas impressionné(e) par la foule. Des taxis, il y en a des masses. Regardez, un rouge par ici, un gris à votre gauche, un blanc par là… Par ici un véhicule en bon état, par là un autre qui semble pittoresque, voire franchement prêt pour la casse. Où vont-ils tous ? à Pamandzi ? Non, alors à l’aéroport? … Non plus ! à Labattoir !

Voici l’un des taximen les plus serviables du village, que nous surnommons Sylvain. Direction la mairie et la place du Sénat, en terre battue. Il règne à cet endroit un parfum de gaieté et de fougue populaires. Chaque premier samedi du mois, Labattoir ne manque pas de fêter ses commerçants. Ici la simplicité règne en maître et la bourgeoisie n’a pas sa place… Ici nous regorgeons de multiples troupes de danses traditionnelles… Ici l’avis du peuple mahorais se joue sur un carré de terre battue en face de la mairie. Si vous n’aimez pas les débats, ne venez pas à Labattoir ; si vous n’aimez pas le bruit, changez de direction… Ici vous êtes dans le village où on se plaît à s’exprimer. Telle est l’humeur de ce lieu de liberté et de sérénité où toute l’identité mahoraise se vit sans gêne.


Mme Cow Boy, en haut, en compagnie de sa cousine et de la fille de celle-ci.

Labattoir, le village du peuple ! Que ce soit pour la Ide ou Noël, pour un mariage ou la venue d’un artiste, la place de la mairie de Labattoir est à l’image de ses habitants, regorgeant de fêtes, de foires, de danses et de chants.

Karibou labattoiri na moina anfou ! Une aiguille de jasmin et… bienvenue à Labattoir ! Laissez-moi vous mettre aux parfums de ce village… Comment ? Je vous propose une épingle de jasmin en guise de bienvenue. Allons voir Ma Soukaïni, spécialiste en la matière. Ces fines fleurs blanches vont embaumer votre promenade… La création de ce bouquet parfumé est tout un art chez cette dame. Ouvrez l’épingle et disposez chaque tige de jasmin en forme de rayons de soleil. Pour le plaisir des yeux, Ma Soukaïni ajoute parfois des feuilles de bougainvilliers et selon ce que vous portez, agrémente l’épingle de pétales de fleurs jaunes.

Mme Cow-Boy, business woman du BTP cachée derrière un salouva. Continuons notre petite escapade. Sortons de chez Ma Soukaïni pour rencontrer Mme Cow Boy, la préférée de tout le quartier pour ne pas dire de tout le village. Pour quelles raisons ? Tout simplement parce qu’elle vend l’outil le plus indispensable. Elle vend non pas de l’or mais du ciment et d’autres matériaux de construction. S’occuper de sa demeure est chez le Labattoirien un plaisir insatiable. Chaque samedi, Mme Cow-Boy voit les uns et les autres lui demander « trois sacs de ciment » ou « des planches de contre-plaqués ». De plus, elle tient une petite épicerie pour le grand plaisir des riverains. Quand plus une seule supérette n’est ouverte, Mme CowBoy vient au secours de tout le monde grâce à sa petite épicerie. Quand Mayotte manque de ciment, certains accourent chez elle désemparés... Or, elle aussi doit faire face aux ruptures de stocks dues aux retards des bateaux à Mayotte...

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La mosquée de Oini, temple de spiritualité. Allah Akbar !!! Le muezzin sonne l’heure de la prière à la mosquée Oini. On raconte que ce sont des Anjouanais qui l’auraient construites. Peu importe le pays, peu importe la couleur. Face à Allah nous n’avons aucune frontière. Nous sommes tous des êtres humains dans une mosquée. Méditation. Ma nature humaine étant ainsi faite, nous irons chez les femmes. Retirons soigneusement nos chaussures. Quelles sont belles ces savates alignées à l’entrée de la mosquée. Un festival de couleurs. Ici règne la paix, ici sont venues se détendre toutes les âmes stressées. à l’entrée nous remplissons d’eau des boîtes de conserves. à bien y regarder, cela est une bonne forme de recyclage des matériaux importés ici et là. Revenons à notre prière et pénétrons dans la salle de méditation. Tiens ! Voici la Foundi Shoni du quartier. Tiens voici une commerçante et là, la vendeuse de légumes. Les reconnaissances faites, un second appel à la prière, plus discret celui-ci, nous rappelle les raisons de notre venue. Attachons bien notre salouva. Enroulons bien notre kichali autour du cou en prenant la précaution de ne pas trop le serrer pour ne pas nous étrangler lors des prières. Cette mosquée a quelque chose de magique. à elle seule, elle vous permet de faire le vide. D’oublier l’extérieur, la vitesse de la vie quotidienne. Ici seul compte le voyage intérieur et spirituel. Chaque femme prend sa place. Nous devons nous serrer très près les unes des autres pour ne pas laisser une ombre maléfique venir perturber ce moment de recueillement, détente et harmonie.


La place publique dite «du Sénat», lieu de débats publics, d’autant plus animée en périodes électorales... La boulangerie Le Péché Gourmand et en bas la bijouterie artisanale Moussa, rue du Four à Chaux.

La rue du commerce à présent, partons voir la mère nourricière du village. C’est du côté de la rue du commerce que ce dernier prend vie chaque matin. Un agréable parfum de pain chaud émane de la boulangerie et pâtisserie Le Péché Gourmand. Elle danse, elle danse cette odeur. Certains se plaindront de l’embouteillage qu’elle crée mais nous croquerions dans l’air tellement elle est appétissante. Tous les matins, notre boulanger nous assure un pain artisanal pour le plus grand plaisir de nos papilles de Labattoiriens. Bien. Descendons un peu plus bas… Voici celle que nous appelons la place du Sénat. Ce lieu public, constitué d’une table basse et de quatre bancs a été créé pour discuter des choses de la vie, du village, de la communauté et aussi pour faire un joli clin d’œil à la jeune demoiselle joliment salouvée qui passe par là.... Tout près, un simple flash fait de chaque villageois une star. La musique est l’autre passion du photographe de la rue du commerce. Il aime ainsi vous faire découvrir des sons venus d’ici et d’ailleurs. Hody ! Rentrons maintenant chez le Foundi que toutes les femmes adorent : l’artisan bijoutier Moussa. Chez lui, les femmes, qu’il pare de joailleries artisanales sculptées, se transforment en fleurs d’or.


Nous voici divinement habillées de bijoux. Continuons à déambuler. Venez, nous allons faire une pause thé. Le thé « montagne bleue » est l’un des meilleurs qu’Inès vend à cette terrasse : sentez la liberté et appréciez l’espace. Respirez et dégustez… Le design oriental vous branche ? Et bien c’est parti pour un petit tour au Pousse Pousse. Ce magasin offre aux friands de décoration tous les brins de folies possibles et inimaginables. Difficile de rester indifférent à ces bois, ces pierres taillées... Notre superstition est titillée. Touchons le ventre du bouddha et effectuons un vœu : que cette année nous ayons une santé en béton et que nos nuits à Labattoir soient aussi étoilées que les luminaires en étalage dans cette boutique. Les bijoux et la décoration maison c’est bien joli mais le plus beau des bijoux d’une Mahoraise reste le salouva. Allons donc faire un petit tour chez Madame Chic Mahorais. De l’extérieur sont suspendus salouvas et jupons coquins. Quelques planches très kitch de décoration en provenance de Dubaï habillent également la vitrine. Un petit tour à l’intérieur et nous trouverons de quoi nous chausser. Je vous ai dit plus haut que le passe-temps favori des Mahorais le samedi, c’est leur maison. Après Mme Cow Boy, notre deuxième adresse fétiche à Labattoir est celle de Maimoun, cet indien à l’allure digne d’un Maharadjah sorti d’un film de Bollywood. Il nous évite des allers et retours en Grande Terre. Dans sa quincaillerie où les produits sont rangés avec beaucoup de rigueur et de clarté, tous les corps d’état du BTP arrivent à trouver leur bonheur. Si vos désirs de décos vous titillent encore, alors venez donc chez Madame Azad. Ici vous trouvez des lampes en fer forgé, des batiks, des bijoux en argent et de jolies nappes, le tout « made in Madagascar », des huiles essentielles issues d’un des plus importants laboratoires homéopathiques de l’océan Indien : Homéo Pharma.


Chez Azad, un magasin d’artisanat malgache et mahorais, rue du commerce.

Quelques mètres plus loin, Madame Comema tient elle aussi une belle caverne d’Ali Baba. Ici tous les mordus de boutons et de tissus se glissent. Il y en a pour tous les goûts : des chiromanis aux nyambawanis en passant par les saris... Voilà un temple de la mercerie qui fait la joie de tous les ethnies confondues. Vous avez un petit creux ! Toute cette promenade vous a ouvert l’appétit … Allons donc déguster quelques mets mahorais au Swimanga ou à la Petite Marmite. Et oui à Labattoir nous avons aussi nos petits coins où nous régaler de lentilles, romazavas, mtsololas et autres kakamoukus. Nous finirons par faire un tour chez Zaou, notre vendeuse de lingerie. Elle est située juste en face de la banque… Mais là désolée… Nous devons nous quitter en laissant les clientes dans l’intimité de leurs achats… à très bientôt. Chez Zaou, boutique de lingerie.


PUBLI-REPORTAGE

Santé Le diabète à Mayotte, quelle prévalence ? Une étude épidémiologique est en cours pour estimer la population diabétique.

F

in janvier, l’étude épidémiologique Maydia débutait à Mayotte à l’initiative de la C.I.R.E. (Cellule InterRégionale d’Epidémiologie), relais de l’Institut de Veille Sanitaire (InVS), en partenariat avec la DASS, le Conseil Général, le CHM et le Ministère de l’Outre-Mer. L’objectif de cette mission, première dans l’île : mener auprès d’un échantillon aléatoire de 1 200 personnes une enquête qui permettra de connaître la prévalence du diabète de type II, c’est-à-dire le pourcentage de la population mahoraise diabétique ou prédiabètique. Contrairement au diabète de type I dit «insulino-dépendant» ou « de l’enfant», il est possible de prévenir le diabète de type II, qui représente 90% des cas de la maladie. Nous avons rencontré JeanLouis Solet, ingénieur épidémiologique de la C.I.R.E. Cet organisme basé à la Réunion effectue des missions générales de veilles et d’alertes notamment dans le domaine des maladies chroniques comme le diabète.

Entre 3 et 4 % en Métropole, 10% à la Réunion... «En Métropole, la prévalence oscille entre 3 et 4%. à la Réunion, elle est de 10% et de 17% parmi la population de plus de 30 ans. En Outre-mer, nous observons globalement une très forte prévalence du diabète», indique Jean-Louis Solet. En effet, des facteurs de risques spécifiques aux DOM-TOM, comme le changement récent des habitudes alimentaires, la sédentarisation et l’occidentalisation des zones urbaines, favorisent l’émergence du diabète et laisse présager d’une prévalence élevée à Mayotte.

Symptômes et modes de prévention Rappelons que les conséquences du diabète sont dramatiques : cécité, problèmes rénaux, déficiences neurologiques sur les membres inférieurs, risques d’amputations, maladies cardio-vasculaires... Le diabète de type II doit être prévenu par un équilibre alimentaire (éviter de manger

trop gras ou sucré, consommer des fruits et des légumes chaque jour) et la pratique d’une activité physique régulière. Attention notamment au sur-poids, facteur favorisant de la maladie.

Les résultats, outils de décision des autorités publiques « L’objet de l’étude épidémiologique n’est pas de soigner mais bien de fournir une base de données aux pouvoirs publics pour, si besoin, développer des plans de prévention et des offres de soins », explique Jean-Louis Solet. à la Réunion, où une enquête similaire fut menée entre 1999 et 2001 sur 4 000 personnes, de nombreuses actions de lutte contre le diabète ont été depuis mises en place dans le cadre d’un plan régional de santé publique : journées «diabète», promotion du sport, ateliers de nutrition... Une maison du diabète est également en projet.


Interview de Ramlati Ali, praticien hospitalier en médecine polyvalente au CHM. En l’absence de diabétologue à Mayotte, Ramlati Ali est référente du diabète sur l’île. Elle suit des formations en diabétologie et chaque année participe en Métrople au congrès Alfediam.

Mayotte magazine : Le déroulement de l’enquête La population cible est celle des adultes dont l’âge est compris entre 30 et 69 ans, résidant de façon stable à Mayotte depuis plus de cinq ans. L’enquête comporte deux étapes. Tout d’abord, un dépistage à domicile est réalisé par une glycémie, un court interrogatoire et un examen clinique simple. Quelques jours plus tard, les sujets qui présentent une glycémie trop élevée (supérieure à 1 g/l à jeun) sont invités à se présenter au dispensaire pour confirmer le diagnostic. En plus de la prévalence du diabète, seront obtenues des données sur l’hypertension artérielle, le surpoids et l’obésité. L’enquête Maydia constitue ainsi la première étude de cette ampleur sur le diabète à Mayotte et permettra aux pouvoirs publics d’adapter les actions de prévention, de dépistage et d’offre de soins.

Les personnes diabétiques que vous prenez en charge au CHM connaissent-elles l’ampleur de leur maladie quand elles viennent vous voir pour la première fois ?

Ramlati Ali :

« Souvent les malades consultent pour une pathologie liée au diabète tel que des infections récidivantes urinaires ou à type d’abcès ou tout simplement pour une fatigue prolongée. Il arrive aussi que la découverte soit complètement fortuite à l’occasion d’un bilan systématique. J’insiste sur le fait que le diabète est une maladie insidieuse. De plus, les patients à qui l’on diagnostique un diabète pensent souvent à tort qu’en suivant un traitement ponctuel, ils guériront, comme on se remet de la grippe. Ils ne savent pas que le diabète est une maladie chronique.»

Mayotte magazine :

Quels sont les résultats que vous attendez de l’étude épidémiologique en cours ?

Ramlati Ali :

«Développer la prévention du diabète de type II en renforçant les mesures hygiéno-diététique, ce diabète étant lié rappelons-le à la surcharge pondéral. L’étude va permettre de sensibiliser la population mahoraise et je l’espère de faire prendre conscience des problèmes alimentaires auxquels sont confrontés les Mahorais. Je m’explique. Avant, les fruits et légumes étaient gratuits, chacun allait les cueillir dans son propre jardin. Nous avions un bon équilibre alimentaire. En revanche, aujourd’hui, avec la démographie galopante et le développement rapide de la société de consommation, les Mahorais doivent acheter les fruits et les légumes à des prix très élevés, le nombre de variétés étant par ailleurs assez restreint. Nous devrions promouvoir la culture locale des fruits et légumes, afin de bénéficier d’une alimentation moins grasse, moins sucrée, plus saine et plus diversifiée.»

Renseignements : 02 69 61 12 25 Direction des Affaires Sanitaires & Sociales Rue Mariazé - 97600 Mamoudzou


Environnement MAORé : une biodiversité terrestre à préserver

Rédaction : Guy Monnot Professeur de Sciences de la vie et de la terre. Réputée pour son lagon, Mayotte l’est beaucoup moins pour ses richesses naturelles terrestres. Un survol au dessus de ses reliefs et une plongée au cœur de ses forêts permettent de découvrir l’exceptionnelle biodiversité de l’île aux parfums.

A

rchipel volcanique isolé au milieu du canal du Mozambique Mayotte bénéficie des spécificités liées à sa géomorphologie, à son insularité mais aussi à son climat contrasté. Les températures élevées, la forte pluviométrie, l’alternance de la saison des pluies et de la saison sèche ont contribué depuis plus de 8 millions d’années à l’érosion continue de ses vieux socles basaltiques. Outre les facteurs climatiques et géologiques, d’autres événements naturels sont à l’origine de l’étonnante diversité de la flore et de la faune mahoraises.

Une colonisation originale Venus de la grande île, de simples végétaux (graines, baies ou semences) après un long périple dans le gésier d’un palmipède marin ou des zoospores, accrochées au pelage de mammifères terrestres dérivant sur un tronc au gré des courants marins, ont un jour ¨débarqué¨ tels des clandestins sur le sol d’hippocampe. Totalement coupés de leur terre originelle ces organismes résistants se sont fixés sur les cendres volcaniques ou dans les interstices de la lave fissurée. Avec le temps, l’ensoleillement, l’humidité, les spores ont germé et les pionniers (lichens, mousses, fougères) ont préparé le substrat magmatique à la colonisation par les plantes à fleurs.

La végétation luxuriante du Mont Choungui, un concentré de biodiversité.



Des écosystèmes ¨sanctuaires¨ Le survol de l’île suffit à convaincre le visiteur que l’attrait de Mayotte ne peut se limiter à la beauté de son lagon. Les cratères égueulés de Petite Terre, les falaises abruptes de Papani où nichent les Paille en queue, les criques discrètes de Moya où viennent pondre les tortues marines sont des curiosités tant biologiques que géologiques. Le promeneur comme le passager du vent ne peut rester indifférent à la forme elliptique du lac Dziani Dzaha et à la couleur verte céladon de ses eaux sulfureuses d’où émergent les concrétions blanchâtres des vestiges minéralisés de myriades de mouches. Dans cet écosystème atypique s’ébattent des invertébrés de toutes sortes qui sont la proie des oiseaux prédateurs tels les hérons et les aigrettes.

Avec une flore comptant plus de 650 plantes vasculaires indigènes et une densité de plus de 150 espèces au km², Mayotte est une des îles océaniques les plus riches au niveau de la biodiversité floristique. En 1993 les agents de la DAF ont planté plus de 600 arbres autour du lac Dziani. Certains sont purement forestiers tel le badamier. D’autres sont vivriers tels le cocotier, le manguier, le jacquier et le bananier.

Une végétation exubérante De formation plus ancienne que sa soeur cadette, Grande Terre est recouverte de laves fertiles qui ont favorisé la prolifération des espèces végétales occupant tous les milieux mis à leur disposition. Des massifs forestiers aux agro forêts, des milieux humides aux biotopes les plus secs, des mangroves aux herbiers de phanérogames, tous les écosystèmes de l’île recèlent un étonnant degré de biodiversité. Les forêts primaires du Bénara ou de M’Tsapéré sont le domaine des grands arbres telsle labramia mayottensis, des lianes, des fougères... Dans les strates inférieures, on y trouve également de nombreuses espèces d’orchidées, des mousses et même des champignons Dans les grandes plaines de Coconi et de Combani, les sentiers plongent le promeneur dans la nature envoûtante des champs d’Ylang-ylang et des essences ¨culinaires¨ : Basilic, poivre, girofle, cannelle… .

La fleur d’Ylang-ylang, un des symboles de Mayotte.

Plus au sud, le piton du Choungui présente des peuplements caractéristiques de la forêt humide et des formations sèches. La forêt mésophile de Dapani abrite toujours Scolopia maoulidae, autre vestige endémique de la flore de transition et que l’on ne trouve nulle part ailleurs. En contrebas, le long du littoral l’écosystème de la forêt sèche révèle une strate basse à pomme cannelle et corbeille d’or dominée par de nombreux baobabs,


La roussette, mammifère endÊmique frugivore et pollinisateur


Ci-dessus : la passiflore, une liane naturellement pollnisée par les insectes et les oiseaux.

Un taux d’endémicité exceptionnel La variété des essences, les émanations des parfums, l’incroyable diversité des plantes endogènes de Mayotte mais aussi l’originalité de sa faune ne cessent de surprendre le randonneur. L’intérieur de l’île, les lacs comme les rivages sont visités par de nombreux insectes et plus d’une centaine d’espèces d’oiseaux différents. Lors de ses promenades, l’ornithologue à la recherche des oiseaux endémiques comme le Zosterops, le souimanga ou le drongo plus discret, rencontrera plus facilement des limicoles, des hérons, ou des passereaux tel le foudi malgache. Une autre espèce de volatile omniprésent sillonne les airs de jour comme de nuit : la roussette. Cette chauve-souris affectionne particulièrement les badamiers et les baobabs. Acolyte de la roussette, le maki est également

Ci-dessus : un héron vert.

un mammifère endémique et emblématique de Mayotte. Ce lémurien espiègle est aussi protégé car il est menacé non pas par la chasse mais par la disparition de la forêt due au déboisement.



Ci-contre : atypique ce poisson qui n’aime pas l’eau appelé périophtalme à cause de ses yeux globuleux. Malgré ses branchies cet étrange ¨amphibien¨ ne peut s’immerger plus de 15 minutes mais est capable de rester plus d’une journée sur le sol spongieux des palétuviers. Un spécimen d’adaptations physiologiques.

Les padzas : stigmates de la déforestation Les coupes, les défrichements sauvages, les brûlis mitent les massifs forestiers et favorisent ainsi la prolifération des pestes végétales telles l’avocat marron. Sur les flancs déboisés du M’Lima Chiroungui, les sols très érodés

constituent des buttes argileuses stériles : les padzas. Depuis quelques années, la DAF utilise des essences locales adaptées comme l’acacia mangium, le badamier, le takamaka pour permettre la revégétalisation des padzas.

La mangrove : un concentré fragile de biodiversité C’est dans la mangrove véritable charnière entre les domaines terrestres et marins qu’on peut trouver les plus beaux spécimens d’adaptations morphologiques. Les ¨racines échasses¨ des rhizophora permettent à ces palétuviers de rester bien ancrés dans la vase et de résister aux fortes houles. Les racines aériennes ou pneumatophores d’Avicennia assurent à ce palétuvier ses échanges gazeux avec

l’atmosphère. Bien que menacée la faune terrestre présente elle aussi de curieuses adaptations biologiques à l’image du périophtalme à vie amphibie ou du lézard terrestre (Phelsuma robertmertensi en latin) strictement endémique qui a la particularité de plonger dans l’eau dès qu’il se sent ciblé par ses prédateurs : martin pêcheur, aigrette, héron crabier, héron vert ou rapaces.

La Patate a Durant, une liane pionnière colonisant la lave basaltique.


Un partenariat symbiotique Le baobab arbre pachydermique et emblématique de Mayotte inféodé à la forêt sèche est fécondé exclusivement par la roussette laquelle pulvérise le pollen sur les fleurs et assure ainsi la pollinisation et la régénération des baobabs.

Une sensibilisation au développement durable Récemment la DAF, le Conseil général, le Rectorat et d’autres partenaires ont signé une convention pour 5 ans afin de mettre en place des sentiers de randonnée autour des collèges. Les élèves peuvent ainsi aborder les thématiques environnementales telles la protection de la mangrove, le cycle de l’eau, la diversité des écosystèmes forestiers. Cette éducation à l’environnement pour un développement durable devrait permettre non pas de reconstruire le jardin d’éden perdu suite aux déboisements mais de sauvegarder ce qu’il en reste. Une graine d’espoir qui doit germer et porter ses fruits… à droite : le Foudi ou Cardinal, toujours séduisant en parade nuptiale.


PUBLI-REPORTAGE

Tourisme à Mayotte Le développement touristique attire les investisseurs. Le Club des Numéros 1 Mondiaux Français à l’Export se montre intéressé par la destination mahoraise.

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e Club des Numéros 1 Mondiaux Français à l’Export était pour la seconde fois en visite dans l’île du 22 au 26 janvier. Trois personnes du Club étaient venues sur l’île au lagon lors d’un premier voyage fin 2007, et c’est une équipe de quatre personnes qui s’est déplacée à nouveau fin janvier 2008. Il s’agit de Jean-Pierre Gérard, le Président du Club n°1, de Jacques Aurin, Secrétaire Général, de M Estidal, membre du Club, membre du Directoire de la FRAM et Adjoint au maire de Toulouse, et enfin du consultant Edoh Ayedji. Cette délégation d’investisseurs a été reçue par le Conseil Général de Mayotte, la Préfecture et le CDTM, afin de dresser un état des lieux des ambitions que les acteurs touristiques mahorais se sont fixées ainsi que des besoins de Mayotte en terme d’investissements touristiques et économiques. Les représentants de la Préfecture ont notamment abordé la question de la mise en application du code du Tourisme à Mayotte et de ses implications. Le Conseil Général a présenté un plan d’action envisagé en faveur du développement du tourisme, le service des Affaires Culturelles ayant rappelé la nécessité de valoriser l’identité culturelle mahoraise, pour un développement touristique respectant le choix de vie et la culture des Mahorais. Le CDTM enfin a énoncé les besoins locaux

en termes d’infrastructures hôtelières et touristiques. Le colloque qui s’est tenu à l’hôtel Trévani a permis aux acteurs du tourisme mahorais de se rassembler et de présenter à un groupe d’investisseurs les besoins qui pourraient se faire sentir pour développer le potentiel touristique de l’île. Le groupe d’investisseurs s’est montré intéressé par la destination mahoraise, mais a souligné l’importance de mettre en oeuvre un plan d’action pour améliorer la salubrité de l’île. Le Club a proposé d’accompagner les efforts de l’expansion touristique locale, en aidant Mayotte par exemple à bénéficier de financements européens et en soutenant la promotion de l’île en Métropole. Ce positionnement est encourageant. Mayotte attend aujourd’hui des propositions concrètes de la part des investisseurs.

Demande touristique • 44 000 touristes en 2007 (31 000 en 2006) • 16 000 croisiéristes en 2007 (8 000 en 2006) Une clientèle française : • 43% de la Réunion (2006) • 44% de Métropole (2006) • Une clientèle d’agrément : 38% (2006) • Une clientèle d’affaires : 31% (2006)


Le 7 février s’est déroulée une conférence de presse organisée par le Conseil Général, portant sur le plan d’actions tourisme 2008. Voici les principes arrêtés : •Produit d’appel de Mayotte : le lagon • Produit touristique prioritaire : tourisme nature • Clientèle touristique : moyen et haut de gamme • Préservation de ce qui fait la particularité de Mayotte : nature, espace maritime, authenticité • Limitation du nombre de touristes à un niveau raisonnable (120 à 150 000 touristes / an à l’horizon 2020) • Développement de la capacité hôtelière avec limitation des unités hôtelières importantes • Sensibilisation de la population aux nécessités et aux opportunités du développement touristique • Amélioration des moyens d’approche (liaisons aériennes) • Construction d’une nouvelle piste et d’un aéroport aux normes internationales • Assainissement de Mayotte

Offre touristique Faible capacité hôtelière (750 lits) • 10 hôtels • 33 gîtes (émergence des chambres d’hôtes et des meublés, 40% de la capacité hôtelière) Une concentration géographique marquée : • Mamoudzou et Dzaoudzi pour le tourisme d’affaires • le sud pour le tourisme d’agrément

Comité Départemental du Tourisme de Mayotte rue Pompe - BP 1169 - 97600 Mamoudzou Tél. : 02 69 61 09 09 - Fax : 02 69 61 03 46 Mail : ctm@mayotte-tourisme.com


Biologie

Entre peur et fascination : les requins de Mayotte,

des poissons pas comme les autres

A

Rédaction : Alban Jamon

u cours de la fin décembre, les eaux territoriales de Mayotte nous ont offert un spectacle saisissant… Le corps sans vie d’un grand mammifère marin, un cachalot (Physeter macrocephalus) à la dérive (apparemment depuis plusieurs jours) a été signalé par un groupe de pêcheurs au large du lagon… Attirés par cette profusion de nourriture pro-

videntielle, des requins se sont alors donnés rendez-vous pour un repas de réveillon avant l’heure !... Mayotte Magazine se propose de revenir sur cet événement qui, audelà de son côté exceptionnel, souligne une nouvelle fois conjointement la richesse de la biodiversité marine de l’île et le rôle primordial joué par ces grands prédateurs…

Photo 2 (Julien WICKEL) : Sous le regard des forces de secours en mer, le cadavre massif d’un cachalot d’une douzaine de mètres et son impressionnante dentition dérive en surface au grès des courants…


Photo 3 (J.W.) : Un requin océanique (Carcharhinus longimanus) d’environ 1,70 m nage gracieusement à proximité de la carcasse sans vie… et garde ses distances avec les observateurs téméraires, du moins pour l’instant !

Nous sommes le 13 décembre 2007. Grâce à la mobilisation collective des acteurs du lagon (pêcheurs, opérateurs, services de police et scientifiques) nous arrivons rapidement sur les lieux du “crime“ en fin d’après-midi… Suite au décès de l’un des plus gros représentants de la faune marine, le balai incessant d’une multitude d’organismes s’opère sous nos yeux… Des minuscules bactéries (invisibles à l’œil nu), des vers marins, des petits poissons carnivores jusqu’aux célèbres requins… La mort laisse donc place à la vie, exubérante, dans cet univers aquatique où plus que jamais rien ne se perd, et tout se transforme ! Afin de lutter contre les courants ramenant la gigantesque dépouille en direction des côtes de la Grande Terre, l’animal sera tracté au large dans un premier temps grâce à l’intervention de la Brigade de la Nature de Mayotte (BNM) puis celle de l’armée. Une fois “libéré“, après une courte attente, un premier requin est observé sur le site. C’est un requin océanique ou pointe blanche du large. Au bout de quelques minutes, apparemment peu intéressé par l’imposante dépouille en décomposition, notre visiteur s’approche calmement de l’embarcation pour trouver un peu de compagnie…

Photo 4 et 5 (J.W.) : Le pointe blanche du large et ses nageoires arrondies caractéristiques apparemment plus intrigué par les observateurs que par le cachalot !... On se demande qui observe qui ?


Ci-dessus : un requin pointe blanche du large.

Photo 6 (Jeremy KISZKA) et 6bis (Julien WICKEL) : Parmi plus de 350 espèces de requins, le célèbre requin tigre qui arrive pour prendre part au festin est sans aucun doute l’un des plus impressionnants et des plus redoutables… Le corps inerte du cachalot montre ici d’impressionnantes traces de morsures infligées par les requins tigre.

Après un échange de salutations distinguées, l’arrivée soudaine de deux superbes requins tigre (Galeocerdo cuvier) de taille respectable, avec leurs têtes aplaties et leurs parures rayées caractéristiques, pimente cette belle fin d’aprèsmidi… Peu nombreux dans un premier temps, les requins tigres, habituellement solitaires et non grégaires, ne tardent pas à se regrouper pour profiter de cette aubaine alimentaire et d’énergie dans un milieu océanique si vaste et si désert en règle générale.


Quelques infos sur le pointe blanche du large • Taille maximale référencée : 3,96 m pour 167,4 kg • Il pourrait vivre plus de 22 ans • Son habitat est compris entre la surface et 230 m • Présent dans tous les océans, il peut mi- grer sur plusieurs milliers de kilomètres • Souvent accompagné par le rémora (Remora remora ou Echeneis naucrates), le poisson pilote (Naucrates ductor) et même la dorade coryphène (Coryphae na hippurus) • Son alimentation est très variée (poissons, mammifères, crustacés, cépha-

lopodes, oiseaux marins etc.). Il est essentiellement charognard • Vivipare comme le requin marteau, il peut donner naissance de 1 à 15 juvéniles (60 à 65 cm) • C’est un requin curieux et insistant mis en cause dans un certain nombre d’attaques, notamment lors des naufrages ou des crashs aériens des précédentes guerres à l’image des requins peaux bleues (Prio nace glauca). • D’après la liste rouge des espèces, il est classé vulnérable (IUCN, 2001)

Quelques infos sur le requin tigre • Taille maximale référencée : 7,5 m pour

un poids de 807,4 kg • Il pourrait vivre plus de 50 ans

• Habitat compris entre la surface et plus de

371 m • Son alimentation est très variée (poissons,

mammifères, raies, autres requins, tortues, crustacés, mollusques, oiseaux marins etc.). Il peut même manger des détritus non organiques (sacs plastiques, cannettes, etc.) ! • Il peut donc manger des animaux veni-

meux tels que les raies, les poissons porc-épic (Diodonhystrix) ou le poisson vache (Lactoria cornuta). • Individus matures entre 2,20 m et 3,50 m soit entre 4 et 6 ans • Reproduction entre avril et août pour l’hémisphère nord, et entre novembre et février pour l’hémisphère sud

• Gestation de 13 à 16 mois

• Ovovivipare, 10 à 82 petits (de 50 cm à 1 m) dont seuls quelques-uns survivront



Photos 7 (J.W.) et 8 (A.J.) : Même les raies pastenagues (pourtant armées d’un robuste et redoutable dard venimeux au niveau de leur queue) ainsi que les poissons diodon (bien connus pour leur toxicité) sont également au menu des requins tigres !... au même titre d’ailleurs que des objets aussi insolites que des cannettes de métal ! …

Quelques particularités chez les requins… Ces poissons “pas comme les autres“ ne possèdent pas d’os mais du cartilage tout comme les raies ou les chimères… Cette caractéristique leur confère souplesse et élégance lors de la nage. Il n’existe donc pas d’opercule osseux pour protéger leurs branchies comme chez les autres poissons… Pas de vessie gazeuse non plus chez les requins ! C’est l’huile de leur foie (très prisée par l’Homme) qui assure leur flottabilité… Intéressant pour les amateurs mais pas très parlant pour le grand public… Attardons-nous plutôt sur le formidable panel d’organes sensoriels adaptés à leur mode de vie : ils peuvent détecter d’infimes odeurs et/ ou ondes électromagnétiques

émises par leurs proies… ils peuvent même “goûter“ avec leur peau parsemée de minuscules dents ! Le plus étonnant reste la diversité des modes de reproduction des différentes espèces… Ils peuvent “pondre“ des œufs, telle la roussette, comme la plupart des poissons osseux (ovipares)… Ils peuvent produirent des œufs qui écloront à l’intérieur de leur corps tel le requin tigre et mettre au monde des petits déjà formés prêts à affronter les nombreux prédateurs qui les guettent dans les premières années de leur vie (ovovivipares)… Enfin ils peuvent

même donner naissance à des petits reliés à leur mère par une sorte de cordon ombilical, tel que le requin océanique, à l’image des mammifères (vivipares) ! Bien que le nombre de juvéniles peut varier de 2 à plus de 100 en fonction des espèces, un temps de gestation élevé et une maturité sexuelle tardive constituent des caractéristiques communes chez les requins… induisant donc une grande vulnérabilité à toute type de surexploitation de la ressource…


QUIZZ…

Les vraies /fausses bonnes idée sur les requins !

1. «Ils sont aveuglent…»

NON, au contraire ils bénéficient d’une bonne acuité visuelle même si elle est moins élevée que chez les dauphins par exemple et qu’ils se servent d’autres sens pour détecter leur proies…

2. «Ils sont toujours obligés de nager pour pouvoir respirer…»

NON, certains peuvent faire circuler l’eau (et donc l’oxygène) dans leurs branchies sur place ou posés sur le fond, comme le requin nourrice…

3. «Ils ne rentrent pas dans le lagon…»

NON, si les bateaux peuvent entrer et sortir facilement du lagon, notamment par la douzaine de

passes du récif barrière, il en va de même pour les baleines, les dauphins et les requins, tels que le requin corail ou pointe blanche du lagon fréquemment observé.

4. «Le grand requin blanc fréquente le lagon et s’approche des côtes…»

NON, bien qu’il ait été observé très rarement à Mayotte, les observations se cantonnent à l’extérieur du lagon.

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Photo 9 (A.J.) : Le requin corail (Triaenodon obesus) est rencontré assez fréquemment dans le lagon de Mayotte. De nature placide et curieuse, il peut également malheureusement se montrer très timide. Il offre aux visiteurs des sensations en toute sécurité, à condition de ne pas le provoquer ou lui faire peur…


Requin nourrice dans le lagon de Mayotte

Espèces menaçantes ou menacées ? Rassurez-vous, les rencontres avec ces grands prédateurs demeurent rares à Mayotte. Concernant les attaques, il faut savoir qu’à travers le monde les chiens, les abeilles ou même les éléphants font beaucoup plus de victimes ! En règle générale, les requins sont beaucoup plus effrayés par l’Homme que l’inverse ! Et à juste titre… Bien que le roman de Peter Benchley soit bien loin désormais, les requins souffrent aujourd’hui encore de leur mauvaise réputation, largement démentie par la communauté scientifique et par les professionnels de la mer… à l’heure où les espaces naturels, la faune et la flore inféodées, notamment les grands prédateurs sont gravement menacés à l’échelle planétaire, et où le côté “sauvage“ de la Nature semble de plus en plus se cantonner à la “jungle“ des grandes villes et du monde moderne, la question soulevée par ce triste constat demeure…. Qu’allons-nous

léguer aux générations qui vont nous succéder ? La communauté scientifique fait état de plus de 100 millions de requins prélevés dans le monde chaque année, sans parler des pressions environnementales connexes telles que la pollution, la dégradation et la perte des habitats naturels marins… Les phantasmes populaires, comme les mauvaises habitudes, ont la peau dure ! Plus de 30 ans après Les dents de la mer, l’amélioration des connaissances et l’accumulation des données scientifiques ont contribué au réveil des consciences écologiques mais n’ont pu établir concrètement les bases d’une conservation et d’une exploitation raisonnée des populations de requins et des ressources marines en générale. Les générations à venir seront en droit d’exiger qu’on leur rende des comptes sur notre mauvaise gestion du patri-

moine naturel, dont nous sommes seulement dépositaires ! à l’image des grands fauves, ces fabuleux prédateurs, clef de voûte de l’équilibre fragile des écosystèmes marins, ont vu pour certains leurs stocks s’épuiser à plus de 80%. L’avenir compromis de ces grands “régulateurs et nettoyeurs“ pourrait néanmoins trouver son salut par le changement de nos comportements… Pour que ces rencontres subaquatiques d’exception perdurent, le défi d’adopter des comportements de consommateurs (et d’observateurs) responsables restent à relever par tous… N’oublions jamais que la demande conditionne également l’offre ! à notre échelle de citoyen, vérifions la provenance de ce que nous achetons (matière première comme produits dérivés), afin de nous insérer activement et collégialement dans le processus de gestion de notre patrimoine…

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Photo 10 (J.W.) : Un grand requin blanc (Carcharodon carcharias) mis tristement en scène dans le livre puis le film “Les dents de la mer“ pris en photo en Afrique du Sud

Quelques recommandations à suivre dans la pratique… 68

Concernant le danger pour l’Homme, le nombre d’attaques référencées chaque année dans le monde est dérisoire… En respectant quelques règles de sécurité de base, les rencontres avec ces fabuleux prédateurs restent inoubliables… Pour toutes les activités, chacun son heure ! évitons la nuit, l’aube, le crépuscule où la majorité des prédateurs marins sont en alerte… évitons les eaux chargées de matière organique (véritables sources de nourriture pour les petits et les gros poissons) à

proximité des rejets telles que l’embouchure des rivières, l’aval des décharges ou bien encore les zones portuaires, ainsi qu’après de fortes pluies*… évitons la mise à l’eau dans les lieux connus pour être potentiellement fréquentés par les requins. évitons de rester dans l’eau avec des plaies ouvertes et en règle générale de pratiquer une activité seul(e)… à noter que le risque de noyade est bien plus élevé qu’une mauvaise rencontre !

*Pendant la saison des pluies, une multitude d’animaux morts ou les animaux. vivants sont drainés par les rivières (insectes, vers, escargots, cadavres d’animaux etc.)

CHASSE SOUS-MARINE :

Achevons nos prises et ne les accrochons pas à la ceinture. évitons lors de la nage en surface de nous trouver dans le couloir odorant des prises.

PLONGéE :

Apprenons à connaître les espèces dangereuses et à lire les comportements des animaux. Les attaques de défense d’un territoire sont le plus souvent précédées de nage d’intimidation… Ne pas nourrir et/ou déranger intentionnellement


Un premier suivi des requins de Mayotte enfin initié… Tout récemment, une association environnementale dédiée au recensement et au suivi des populations de requins à Mayotte a été crée : MAYSHARK… Pour tout renseignement ou observations, merci de contacter l’association à l’adresse suivante : mayshark@orange.fr. Les requins sont rarement observés en plongée subaquatique. C’est donc essentiellement grâce aux pêcheurs qu’un premier aperçu des espèces présentes dans nos eaux (requins zépine et griset par exemple) a pu être mené. Certaines d’entre elles ont été signalées mais pas encore vérifiées. Au total, ce sont

34 espèces de raies et de requins

qui ont ainsi pu être distinguées, en attendant une validation scientifique des résultats. Ces animaux, à maturité sexuelle tardive et à temps de gestation élevé, sont gravement menacés à l’échelle mondiale par la surexploitation humaine et la dégradation de leurs habitats. La volonté de suivre et de mesurer l’impact des activités humaines sur cette ressource est désormais clairement affichée localement. L’amélioration des connaissances sur les Chondrichtyens de Mayotte est ainsi inscrite dans plusieurs outils de planification officiels : • Action 22 du Plan d’Action Local Biodiversité 2005/2010 • Action 39 du Plan d’Action Local IFRECOR 2006/2010 Rappelons enfin que la réglementation interdit le nourrissage des requins dans le lagon de Mayotte (Arrêté Préfectoral n°38/SG/AJC du 29/12/2004).

quelques espèces présentes à Mayotte… Le nourrice (Nebrius concolor) peut être facilement observé dans nos eaux, et atteindre plus de 3 m. Sa mâchoire puissante lui permet de se nourrir de crustacés, de mollusques et d’échinodermes. Espèce classée vulnérable par l’Union Internationale de Conservation de la Nature IUCN en 2003. Le gris de récif ou dagsit (Carcharhinus amblyrhincos) peut atteindre l’âge de 18 ans. Le temps de gestation est de 12 mois pour donner naissance jusqu’à 6 petits. Le requin baleine (Rhyncodon typus) est le

plus grand de tous les poissons cartilagineux avec une taille maximale de 12,5 m. Ce requin filtreur se nourrit de plancton, petits crustacés et poissons. Cette espèce observée ponctuellement à Mayotte au niveau des passes du récif barrière est classée vulnérable par l’IUCN (2000) et inscrite sur la liste de la Convention de Washington depuis 2003.

Le requin zèbre (Stegostoma fasciatum) peut atteindre 3,60 m. Ce requin ovipare atteint sa maturité sexuelle entre 150 et 180 cm, et pond de 2 à 4 œufs. Il est classé vulnérable par l’IUCN. Le requin zépine

(Squalus megalops) est exploité pour ses vertus thérapeutiques. Sa taille maximale est d’environ 1 m et son habitat compris entre 30 et 750 m. Son temps de gestation, avant de mettre au monde 2 à 4 petits, et de 2 ans !

Le requin griset (Hexanchus griseus) peut

atteindre 4,80 m, et peut être rencontré entre 25 et 2300 m de profondeur. Ce requin donne naissance de 20 à 110 juvéniles. Bien d’autres espèces sont présentes dans les eaux

territoriales de Mayotte telles que le peau bleu (Prionace glauca), le marteau (Sphyrna sp.), le mako (Isurus sp.) ou encore l’étrange

renard (Alopias sp. cf. vulpinus)

requin


Histoire

L’escadre russe à N osy B e

Nous avons publié, dans le numéro 3, un reportage sur Nosy Be ou nous écrivions :

‘‘1904-1905 : Pendant la guerre qui oppose la Russie au Japon, un navire de guerre russe s’arrête à Nosy Be en vue de piéger, à cet endroit stratégique, les navires japonais de l’océan indien. Or, l’ennemi est attendu longtemps, très longtemps… à tel point que la guerre terminée, le bateau et son équipage sont oubliés à l’endroit appelé depuis la « la Baie des Russes ». ’’ Lecteur attentif et ami de « Mayotte Magazine », Jean-François Hory nous écrit pour apporter quelques précisions sur cette escale de la marine russe. Il convient d’apporter des informations complémentaires à la note publiée car les informateurs malgaches du journal ont manifestement sous-estimé cet épisode important, tragique et particulièrement émouvant de l’Histoire régionale et de l’Histoire du monde.

E

n 1904, le Japon lance une attaque-surprise contre la Russie qui menace, selon lui, ses propres positions en Corée et en Mandchourie où se développe, notamment pour le commerce du bois, une colonisation russe significative.

À Saint-Pétersbourg, après la consternation, on réagit par la dérision. Nicolas II montre une carte à son état-major : « Vous voyez cette énorme silhouette qui semble d’un ours?

C’est la Russie éternelle. Et vous voyez, à droite, ces petites crottes qui tombent de l’ours ? Ça, c’est le Japon ». Il faut toutefois bien vite déchanter. Non contents de livrer sur terre une guerre qui a inspiré Blaise Cendrars, les Japonais organisent, avec leur marine et des mines mouillées, le blocus naval de Port-Arthur, le seul port russe d’Extrême-Orient accessible même en hiver. Sur les bords de la Néva, à l’Amirauté, on s’active et on improvise. La deuxième escadre (la première est celle de la Mer Noire) doit être mobilisée, renforcée, armée et envoyée de toute urgence au secours de Port-Arthur. On remet à flot de vieux bateaux trop lents, on renforce la cuirasse de croiseurs sous-équipés, on arme le moindre destroyer de canons à l’efficacité douteuse, bref on bricole. Mais c’est surtout le recrutement qui pèche. Officiers ou matelots, la proportion de marins chevronnés est faible. On enrôle presque de force des paysans n’ayant jamais navigué. On fait des équipages entiers avec les condamnés de la forteresse Pierre-et-Paul, heureux d’échapper au pénitencier. Vogue l’escadre de la Baltique, le 14 octobre 1904 au départ de Libau ! Même dans l’impréparation de cet affrontement imprévu, elle a fière allure. Quarante-cinq navires de guerre, sans compter les bateaux de transport, les ravitailleurs ou les deux bateaux-hôpitaux, près de vingt mille hommes embarqués, c’est la plus grande armada qu’on ait jamais vue.

* Ci-contre : le Pavillon de St André, drapeau de la marine russe.


En réalité, un long calvaire est entamé. La flotte coule un bateau de pêcheurs danois sur le Dogger Bank. Les officiers nerveux l’avaient pris pour un torpilleur japonais. Le droit international se nourrira pendant un siècle de cet incident. Mais le pire problème est celui du ravitaillement. En eau, en vivres, et surtout en charbon pour les chaudières voraces. L’Angleterre, hypocrite comme souvent, empêche les bateaux russes de stopper dans sa zone d’influence. L’escadre ne peut compter que sur la bienveillante neutralité de la France. Escales donc à Dakar, puis à Libreville, car si une faible partie de l’escadre a pu emprunter le Canal de Suez, la taille des bateaux oblige le gros de la flotte à contourner l’Afrique. Et les marins russes, marins d’occasion pour beaucoup, découvrent la chaleur équatoriale infernale, les vents déconcertants, les pluies qui pourrissent les vivres ; surtout, ils ne reconnaissent plus le ciel. À hauteur de l’Angola, l’Étoile Polaire n’est plus visible ; il faut se repérer sur la Croix du Sud inconnue. C’est l’angoisse générale. On double le Cap de Bonne Espérance rapidement pour gagner Madagascar où la rade de Diego-Suarez promet de combler toutes les attentes. Celles des navires et celles des marins. La France est obligée d’être discrète et fait prévenir l’amiral Rodjeventsky d’avoir à conduire son escadre plutôt à Nosy Be. Une cinquantaine de bâtiments militaires et vingt mille hommes provisoirement désoeuvrés vont envahir juste avant Noël 1904, la rade et la petite bourgade d’Hell-Ville qui compte alors un petit millier d’habitants. En quelques semaines, le chef-lieu de Nosy Be va se transformer en un immense estaminet, tripot, bordel, alimenté par les roubles-or de la solde des marins russes. Le désordre dans les rues du chef-lieu, surtout la nuit, est tel que les autorités coloniales françaises, malgré leur mansuétude, demandent à Rodjeventsky d’éloigner son escadre et de l’ancrer à la côte de la Grande Terre toute proche, dans une anse rebaptisée depuis la Baie des Russes. Les marins ne seront autorisés à venir à Nosy Be que par petits groupes sous bonne surveillance.

*

Ci-dessus : le mythique croiseur «Aurora» photographié en 1903.


Ci-contre : l’Aurora pendant la bataille de Tsushima.

Commence une interminable attente. On attend le charbon acheté à une compagnie commerciale allemande. On attend le ravitaillement, négocié localement avec la famille Hassan-Aly. On attend surtout les instructions de l’Amirauté pour la suite du périple. Les marins russes découvrent Madagascar et ses sortilèges. Une flore et une faune inconnues où les crocodiles, les serpents et les lémuriens sont, pour eux, les plus étonnants. Ils apprennent la moiteur étouffante de la saison des pluies et les maladies qui l’accompagnent (le cimetière d’Hell-Ville compte un petit carré de tombes qui en témoignent avec leurs épitaphes gravées en caractères cyrilliques). Ils s’effraient aussi de la magie malgache, des sorts jetés, des rumbu, des fady, du lac sacré que leur consommation de rhum leur montre en fantasmagorie. Ils attendent. Le câble sous-marin, apporte une première mauvaise nouvelle : le Dimanche Rouge. Le 22 janvier 1905, le tsar, probablement conseillé par Raspoutine, a fait tirer sur la foule de SaintPétersbourg qui réclamait son intercession. Pire, les officiers et bientôt les matelots de l’escadre apprennent peu de temps plus tard que Port-Arthur, malgré une résistance héroïque, est tombée aux mains des Japonais. L’escadre, déjà inemployée, n’a plus d’objectif militaire. Le plus sage serait de rebrousser chemin comme le suggèrent dans la presse russe les brûlots écrits par le capitaine Klado qui fustige la stratégie de l’Amirauté et achève de démoraliser l’escadre encalminée à Nosy Be. Mais après quatre mois, l’Amiral Rodjeventsky reçoit l’ordre inverse : pour regagner les positions perdues, l’escadre de la Baltique doit forcer le barrage des Japonais dans la Mer de Chine et rejoindre Vladivostok qui reste libre de glaces pendant tout l’été. L’Amiral devine qu’il va au suicide collectif mais il obéit. Le 17 mars 1905, l’escadre russe quitte Nosy Be accompagnée des vœux et des pressentiments de la population et des autorités.

*

Car le pire est à venir. Rodjeventsky est un grand marin mais il a en face, de lui, un des plus redoutables chefs de guerre navale que le monde ait connu, l’amiral Togo. Malgré les ruses et les leurres du chef russe, Togo a deviné où il va passer, dans le détroit de Corée. Il tend son piège à Tsushima. Ses navires sont moins nombreux que ceux de la deuxième escadre mais ils sont récents, rapides et surarmés. Surtout, Togo a décidé de ne pas jouer le jeu traditionnel des marines de guerre. Depuis le Moyen-Age occidental, les amiraux se battent en lignes parallèles comme à la parade : on croise la ligne de son adversaire et on lui décoche quelques bordées de canon, demi-tour et nouvelles parallèles inversées ; généralement, des dégâts mineurs décident du sort de la bataille. Le Japonais adopte une tactique toute différente quand l’escadre russe vient se jeter dans la gueule du loup : ses cuirassés et ses croiseurs coupent la ligne adverse à la perpendiculaire en plusieurs endroits, isolant les navires russes, et les canonnent sans merci. On est le 27 mai 1905, l’escadre de la Baltique est entièrement détruite, navires coulés ou captifs, parfois remorqués en feu comme le bateau amiral le « Souvarov » : plusieurs milliers de morts, les autres marins prisonniers, parmi lesquels Rodjeventsky qui sera ensuite jugé en Russie et acquitté. La guerre est finie.

*


L’événement provoque un retentissement mondial considérable. C’est la première fois dans l’Histoire qu’une nation européenne est vaincue « à la régulière » par un peuple non-européen. Ce ne sera pas la dernière. Demeurent quelques vestiges. Un bateau, un seul, a échappé à l’enfer de Tsushima pour trouver refuge aux Philippines malgré la mort de son commandant et 18 obus reçus. C’est le mythique croiseur « Aurora ». Ses canons donneront, douze ans plus tard, le signal convenu pour le début d’insurrection dans ce qui va devenir la révolution d’octobre 1917. Devenu musée, il est aujourd’hui à quai sur la Néva et reçoit des milliers de visiteurs. À Hell-Ville on peut encore voir la stèle offerte par Rodjeventsky avant son départ pour remercier l’administration française et la population de leur accueil. Certains commerçants indiens gardent précieusement une ou deux pièces d’or russes conservées par leur famille. Un curé a joué un rôle positif dans les relations franco-russes pendant trois mois. Il s’agit du père Clément Raimbaut qui deviendra célèbre en fondant, vingt ans plus tard, à Nosy Be, la SPPM, l’actuelle « Cananga », puis en créant à la Réunion le domaine de la Ressource et en écrivant des ouvrages reconnus sur la médecine par les plantes. Dans une biographie récente, la petite-nièce de ce religieux rapporte que l’amiral Rodjeventsky, reconnaissant, aurait fait don au père Raimbaut d’un domaine de plusieurs centaines d’hectares au nord-ouest de la Russie, à la frontière finlandaise. Mais le fait n’est pas avéré. Au-delà des tombes russes d’Hell-Ville, le mystère continue à planer sur la mémoire de la deuxième escadre.

Ci-dessus : quelques bâtiments de la 2ème escadre sur une carte postale expédiée de Nosy Be en 1906.



Reportage à l’île Maurice Pays multiethnique, lagons de turquoise, échappées vertes. Embarquement pour des vacances revigorantes.

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Rédaction : Stéphanie Légeron

estaurants cosmopolites, boutiques haut de gamme de Sunset Boulevard, galeries d’art et yacht club... Bienvenue sur la côte nord, au centre de villégiature de Grand-Baie. Au sud du port naturel de cette trépidante «Côte d’Azur mauricienne», les splendides plages de Mont Choisy et Trouaux-Biches déroulent des kilomètres de sable blanc. Comme sur les 100 km de plages que dénombre l’île, le lagon répand ses dégradés de tons verts et bleus dans une magie éclatante de couleurs.

Le weekend, les familles campent sous des bâches tendues entre les casuarinas. Les pique-niques, à base de caris ou biryanis sont généralement préparés avec le soin des repas de fête. On y déplace sa plus belle vaisselle et jusqu’à... son canapé ! Partout, des marchands ambulants claironnent, chargés de paniers en feuilles de vacoas, de jouets bariolés et sarongs, ces longs pagnes traditionnels en étoffe. Dans l’eau tiède, quelques femmes musulmanes se baignent entièrement habillées face aux hors-bords glissant à toute vitesse. Des stéréos, on entend vibrer le séga, inventé par les esclaves des plantations de canne à sucre. Esclaves qui, en fin de semaine, exprimaient leur amertume autour d’un brasier en buvant du rhum, chantant et dansant au rythme du triang (triangle de fer), du maravan (tube rempli de graines séchées), des poêles et des marmites.

Maurice est située à 220 km à l’est de la Réunion et mesure 65 km de long sur 48 km de large. La longueur totale de ses côtes est de 330 kmn dont 100 km de plages. Le point culminant de l’île est le piton de la Rivière Noire (828 m), au sud-ouest.


Autrefois seuls les marrons, esclaves évadés, vivaient à l’intérieur de l’île. L’épidémie de malaria de 1867 changea tout. Par milliers, les habitants fuirent la capitale pour les hauteurs plus salubres des plaines Wilhems (actuelle Curepipe). à Maurice, île longtemps mise en valeur pour ses seules plages, les activités vertes sont bien plus attrayantes qu’on le suppose... C’est typiquement en se promenant dans les allées bordées de palmiers du jardin botanique de Pamplemousses, baptisé en 1988 Sir Seewoosagur Ramgoolam, que le visiteur découvre la beauté de la flore mauricienne. à l’ombre des arbres

exotiques, ou sur la berge des étangs aux nénuphars Victoria amazonica. à l’origine, ce site de 25 hectares était la propriété de Mahé de Labourdonnais, père fondateur de l’île, qui acheta le Château de Mon Plaisir en 1735 et y

établit un potager. En 1770, le domaine fut revendu à Pierre Poivre, horticulteur et administrateur français qui y planta des essences exotiques telles le muscadier, le giroflier, le théier et le camphrier de Chine... Ce jardin reconnu mondialement


Ci-dessus : une fleur de lotus au Jardin botanique de Pamplemousses. à gauche : l’île du Coin de Mire à Pereybère, dans le nord. Ci-dessous : forêt primaire subtropicale humide, flore indigène, essences rares... Le parc national des Gorges de la Rivière Noire au sud de Curepipe, véritable «poumon vert» de l’île, est propice au tourisme vert.

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Rando, balade à cheval, quad, VTT, trekking, tyrolienne ? Vous pratiquerez tous ces loisirs dans les parcs de l’intérieur de l’île. invite à s’immerger dans la nature exubérante et vivifiante de l’île Maurice. Du domaine de Bois-Chéri sur la route du Thé, en passant par la réserve des Mascareignes au village de Rivière des Anguilles, le sud est la région la plus sauvage.

Plusieurs parcs aménagés au coeur de domaines sucriers permettent l’accès à un patrimoine naturel encore préservé. Au sud-est, la Vallée de Ferney est une réserve abritant une forêt primaire où vous pourrez observer une

faune et une flore endémiques. autre exemple de parc, à l’est cette fois, le domaine de l’étoile offre, sur une superficie de 5 000 hectares, un très vaste choix de parcours et excursions, aussi bien à pied, qu’en quad ou VTT.


Temple tamoul aux ornements bigarrés, près de Grand-Baie. La grande diversité des confessions témoigne des vagues successives d’immigrations et de colonisations. Les différences cultuelles sont vécues dans le respect et l’harmonie. Près de la moitié des Indiens mauriciens sont de confession hindoue. Les Hindous ont immigré du nord de l’Inde, tandis que les Tamouls, minoritaires, sont venus du sud-est de l’Inde.

église de Cap-Malheureux.


Mosquée Jummah à Port-Louis.

La religion rythme la vie quotidienne des habitants, dont la majorité est pratiquante. Les catholiques descendent notamment des colons blancs français et des esclaves créoles. Le père Laval, béatifié par Jean-Paul II en 1979, permit l’essor du catholicisme au XIXè siècle. Les Musulmans sont originaires de l’Inde de l’Ouest et du Bengale. Ils pratiquent un islam souple et tolérant. Une grande partie de la communauté chinoise s’est convertie au christianisme au XXè siècle. Les autres Mauriciens d’origine chinoise pratiquent le bouddhisme, le taoïsme et le confucianisme. L’île Maurice, quel incroyable melting-pot !

Statue hindoue au lac sacré de Grand-Bassin.


à l’origine, Port-Louis n’était qu’un petit village établi par les Hollandais, qui l’appelèrent Noord Wester Haven (Port du Nord-Ouest). En 1735, le gouverneur Mahé de La Bourdonnais établit le chef-lieu de l’île et le siège du gouvernement à Port-Louis, à la place de l’actuel Grand-Port, dans le sud-est du pays. Au XVIIIème siècle, Port-Louis se transforme en base navale et en relais sur la route des Indes. Au début du XIXème siècle, pendant la colonisation anglaise, de grands aménagements sont réalisés : construction du marché et de la rade notamment. Les Mauriciens de tous âges, simples et ouverts, vous réservent un accueil souriant.

Les bus mauriciens, très bon marché et permettant de se rendre facilement dans toutes les parties de l’île, valent d’être empruntés pour leur côté pittoresque. Les bus express offrent un meilleur confort.


Amalgame de cultures, d’architectures et d’ambiances, Port-Louis, une capitale qui ne peut laisser indifférent. Après plusieurs essais de décentralisation, Port-Louis reste indiscutablement le coeur de l’île. Dans le quadrillage de rues étroites de part et d’autre de la Place d’Armes où trône la statue de bronze de Mahé de Labourdonnais, quincailliers et épiciers ambulants envahissent les trottoirs encombrés. Néanmoins, en dépit du tohu-bohu incessant et des embouteillages impossibles, Port-Louis possède le charme d’une ambiance cosmopolite, dynamique et attachante, juxtaposition de buildings à l’occidentale, d’arches et de petites échoppes chinoises, d’édifices rappelant l’influence des administrations françaises et anglaises. C’est mêlé à la foule de piétons que l’on découvre la plupart des sites intéressants : le marché central, le front de mer, avec les galeries luxueuses du Caudan Waterfront et ses installations ultramodernes. Ci-dessous, le Caudan Waterfront à Port-Louis, centre commercial moderne qui présente un contraste saisissant avec le reste de la ville. On y trouve entre autres un casino, des boutiques de souvenirs, des magasins de mode, des joailleries et de nombreux restaurants. Le bâtiment de droite est l’hôtel Labourdonnais, idéalement situé car surplombant le port.

Ci-dessou : l’hippodrome du Champ de Mars, une des attractions majeures de l’île. Il s’agit du plus ancien hippodrome de l’hémisphère sud et du second en terme d’ancienneté dans le monde (son origine remonte à 1812).


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que l’île souffre de coupures d’électricité quotidiennes. En dehors des échoppes, hôtels et restaurants équipés de groupes électrogènes, néanmoins souvent défaillants, à Nosy Be on vit en même temps que le soleil. Dans quelques heures, les tubes internationaux pop et techno de ces dernières années battront leur plein au

Ci-contre : l’Aventure du Sucre est un fabuleux musée aménagé dans une ancienne usine sucrière. Il permet de comprendre l’histoire des plantations de canne à sucre et plus largement celle de Maurice,


Ci-contre : l’Aventure du Sucre est un fabuleux musée aménagé dans une ancienne usine sucrière. Il permet de comprendre l’histoire des plantations de canne à sucre et plus largement celle de Maurice, grâce à des pupitres richement documentés, des quiz interactifs et des animations conçues pour les plus jeunes. A visiter absolument !

Madagascar est réputé tant pour la qualité que pour la diversité de son artisanat. Broderie, sculpture, vannerie, ferronnerie... à des prix très bon marché, vous rapporterez dans vos bagages des nappes, des ustensiles de cuisine en corne de zébu, des objets de décoration divers en bois ou raphia... Par exemple, une superbe

Madagascar est réputé tant pour la qualité que pour la diversité de son artisanat. Broderie, sculpture, vannerie, ferronnerie... à des prix très bon marché, vous rapporterez dans vos bagages des nappes, des ustensiles de cuisine en corne de zébu, des objets de décoration divers en bois ou raphia... Par exemple, une superbe

«Nous voulons que Maurice devienne une destination connue non seulement pour ses plages et ses lagons, mais également pour son patrimoine historique, culturel et naturel’, déclare Xavier- Luc Duval, vice-premier ministre et ministre du tourisme de Maurice.»




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En haut : arrivée à l’île aux Cerfs. Au centre : l’île aux deux cocos, appartenant au groupe hôtelier Naïades, près de l’aéroport. En bas : la pension de famille Coco Villas à Mahébourg.

que l’île souffre de coupures d’électricité quotidiennes. En dehors des échoppes, hôtels et restaurants équipés de groupes électrogènes, néanmoins souvent défaillants, à Nosy Be on vit en même temps que le soleil.

que l’île souffre de coupures d’électricité quotidiennes. En dehors des échoppes, hôtels et restaurants équipés de groupes électrogènes, néanmoins souvent défaillants, à Nosy Be on vit en même temps que le soleil.

Dans quelques heures, les tubes internationaux pop et techno de ces dernières années battront leur plein au Djumbé. Lieu de sortie festive entre amis ou de tourisme sexuel pour de nombreux «vazaha» (signifie «étrangers») d’un certain âge... la discothèque branchée fait salle comble.

Dans quelques heures, les tubes internationaux pop et techno de ces dernières années battront leur plein au Djumbé. Lieu de sortie festive entre amis ou de tourisme sexuel pour de nombreux «vazaha» (signifie «étrangers») d’un certain âge... la discothèque branchée fait salle comble.

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Carte de visite • Superficie : 1 865 km² (65 km de long sur 48 km de large) • Climat : tropical. été austral, humide et chaud, de novembre à avril (22°C la nuit, 30° le jour), hiver austral moins chaud et moins humide de juin à septembre (17°C la nuit, 24°C le jour). Peu de risques de cyclones. • Population : 1 200 000 habitants • nature de l’état : république unitaire • Chef de l’état : Président, Anerood Jugnauth • Chef du gouvernement : Premier ministre, Navin Ramgoolam • Capitale : Port-Louis • Langues : anglais (officielle), mais aussi français, créole, langues indiennes (usuelles) • Monnaie : roupie mauricienne (MUR). 42 MUR = 1 € • Religions : hindouisme (majoritaire), catholicisme (30 %), islam (17 %) • économie : agriculture, tourisme, sucre, textile, zone franche • PIB par habitant : 5 300 € (en 2005)


L’ h i s t o i r e d e M au r i c e . . . e n Xème - XVème siècle

Les Arabes d’Afrique de l’Est abordent les côtes mais ne s’y installent pas.

1500

1767

Les administrateurs royaux arrivent, dont l’intendant Pierre Poivre, qui cultive les épices au jardin de Pamplemousses.

Les Portugais nomment l’île «Ilha do Cirne» (ile du Cygne, du nom d’un vaisseau) et découvrent le dodo, volatile à gros bec.

Le 1 temple tamoul est construit, sur autorisation de Pierre Poivre.

1598

1794

Warwijck proclame l’île hollandaise et la nomme Mauritius, en l’honneur du souverain Maurits Van Nassau.

1638

Les premiers colons hollandais arrivent, introduisant la canne à sucre, puis abandonnent l’île définitivement en 1710.

1715

Les Français annexent «l’Isle de France».

1735

L’administration de M. de La Bourdonnais débute.

1745

1771

er

La Convention de Paris abolit l’esclavage mais les colons font sécession deux ans plus tard.

1800

Les colons demandent son aide à Napoléon pour protéger l’île contre les Anglais.

1809

Construction de la première mosquée

1810

Les Anglais reprennent l’île aux Français et la renomment Mauritius.

1835

Abolition de l’esclavage et arrivée massive des

1901

Première automobile. Visite de Gandhi.

1922

Le premier avion se pose.

1934

Création de la roupie mauricienne.

1959

Premières élections au suffrage universel.

1968

L’indépendance est proclamée le 12 mars.

1970

Création de la zone franche.

1982

Anerood Jugnauth, actuel Président, devient Premier ministre.

1992

Le 12 mars, l’île devient une république.

2005

Navin Rangoolam est élu Premier ministre et Anerood Jugnauth Président.

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D epuis Mayotte • Air Austral Dzaoudzi-Port-Louis avec escale à St-Denis de la Réunion. Contacts à Mamoudzou : place Mariage tél. : 02 69 60 90 90 place de l’ancien Marché tél. : 02 69 61 36 36

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C ontact excursions Si vous logez à Grand-Baie, n’hésitez pas à contacter l’agence réceptive «low cost» Grand-Baie Travel and Tours (GBTT). Cette filiale du groupe BDD, l’un des leaders du secteur touristique, vous concocte des circuits de qualité à des prix imbattables.

Par exemple, une journée à l’île aux Cerfs pour 800 Rs (transfert et déjeuner inclus), une croisière en catamaran pour 1 500 Rs... BGTT est la seule agence à proposer l’île aux 2 Cocos, une excursion haut de gamme sur une île privée idyllique.


Monnaie La monnaie locale est la roupie mauricienne (42 Rs = 1 €). Vous pourrez régler vos dépenses aussi bien en roupies qu’en euros. Les cartes bancaires sont acceptées quasiment partout.

F ormalités Un simple passeport (durée de validité d’au moins six mois après la date de retour) suffit pour les séjours de moins de trois mois. Aucun vaccin n’est obligatoire.

Activités L’intérieur de l’île mérite bien 3 jours de visite : Jardin de Pamplemousses, maisons coloniales, musée de l’industrie sucrière, lac sacré, terres de couleurs de Chamarel, réserves et parcs à thème... Découvrez la nature exubérante de l’île hors des sentiers battus : cheval, quad, 4x4, VTT... Les loisirs balnéaires eux aussi sont innombrables : baignade, plongée, bateau à fond de verre, voile, observation des dauphins, pêche au gros, flysurf...

F estivités en mars- avril Le 12 mars commémore l’indépendance acquise en 1968, donnant lieu à des festivités officielles au Champ de Mars à Port-Louis. Le 22 mars, est célébrée Holi, la fête hindoue des couleurs réputée pour ses lancers de poudres (gulal) et d’eau. Dans la nuit de pleine

lune qui précède Holi, des feux de joie sont allumés aux coins des rues pour symboliser la destruction du démon Holika. Les jeunes jettent des poignées de poudres multicolores. Le lendemain, les villages s’éveillent dans une joyeuse animation au milieu des éclaboussures de couleurs.


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Cinéma

Vos films de mars

Synopsis des films : source www.allocine.fr

HITMAN

Date de sortie : 26 décembre 2007. Réalisé par Xavier Gens. Avec Timothy Olyphant, Dougray Scott, Olga Kurylenko. Film américain, français. Genre : action, policier. Durée : 1h32 min.

LES PROMESSES de L’OMBRE

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Date de sortie : 7 novembre 2007. Réalisé par David Cronenberg. Avec Viggo Mortensen, Naomi Watts, Vincent Cassel. Film américain, britannique. Genre : thriller. Durée : 1h40 min. Bouleversée par la mort d’une jeune fille qu’elle aidait à accoucher, Anna tente de retrouver la famille du nouveau-né en s’aidant du journal intime de la disparue, écrit en russe. En remontant la piste de l’ouvrage qu’elle tente de faire décrypter, la sage-femme rencontre Semyon. Elle ignore que ce paisible propriétaire du luxueux restaurant Trans-Siberian est en fait un redoutable chef de gang et que le document qu’elle possède va lui attirer de sérieux problèmes...

L’agent 47 est le plus mystérieux et le plus insaisissable des tueurs professionnels, réputé pour la minutie avec laquelle il va au bout de ses missions. Patience et détermination sont ses deux armes de prédilection. Rien ne l’arrête. Sa signature : l’absence de preuves. Sa spécialité : disparaître sitôt sa mission accomplie. Un vrai fantôme, obligé de se découvrir le jour où Belicoff, candidat aux élections russes, lui tend un piège. Avec Interpol, les services secrets russes et trois tueurs de son agence à ses trousses, l’agent 47 doit briser son propre protocole pour mener à bien sa mission...

BIG CITY

Date de sortie : 12 décembre 2007. Réalisé par Djamel Bensalah. Avec Vincent Valladon, Paolina Biguine, Jérémy Denisty. Film français. Genre : western, famille, comédie. Durée : 1h40 min. Dans les années 1880, aux confins de l’Ouest américain, les enfants de Big City se réveillent orphelins, avec pour seule compagnie adulte un vieil alcoolique et le débile du village. à partir de ce jour, le débile devient shérif, le vieil alcoolique juge de paix, et chaque enfant reprend la place occupée par ses parents. Mais les enfants indiens ne vont pas tarder à montrer le bout de leur nez... Big embrouilles à Big City !


LES DEUX MONDES Date de sortie : 21 novembre 2007 Réalisé par Daniel Cohen. Avec Benoît Poelvoorde, Florence Loiret-Caille, Film français. Genre : comédie, aventure, fantastique. Durée : 1h45 min. à Paris, Rémy Bassano est un petit restaurateur d’ oeuvres d’ art timide, discret et sans histoires. Il est marié à Lucile avec qui il a deux enfants. Un jour, Rémy retrouve son atelier inondé, il perd alors son

travail puis sa femme, Lucile, lui annonce brutalement qu’ elle le quitte pour un autre. Il court chercher du réconfort chez ses parents et alors qu’ il est en train de servir le café à ses nombreux frères et soeurs, il est aspiré dans le sol, traverse le temps et se retrouve à Bégamini. Là, dans leur étrange village

les Bégaminiens l’ accueillent comme le libérateur qu’ ils espèrent depuis toujours. à partir de ce moment-là, Rémy se trouve embarqué dans une aventure haletante...

DEUX VIES PLUS UNE

Date de sortie : 17 octobre 2007. Réalisé par Idit Cebula. Avec Emmanuelle Devos, Gérard Darmon, Jocelyn Quivrin. Film français. Genre : comédie dramatique. Durée : 1h30 min.

L’ASSASSINAT DE JESSE JAMES PAR LE LâCHE ROBERT FORD Date de sortie : 10 octobre 2007 Réalisé par Andrew Dominik. Avec Brad Pitt, Casey Affleck, Sam Shepard. Film américain. Genre : western, drame. Durée : 2h39 min.

Eliane étouffe entre son travail d’institutrice, son mari protecteur, sa mère envahissante et sa fille. Elle est au bord de la crise ! Encouragée par ses meilleures amies et de nouvelles rencontres, elle décide de poursuivre ce qui compte pour elle : réconcilier sa vie actuelle et celle dont elle rêve...

Homme du sud, ancien guérillero, Jesse aurait agi pour se venger de l’Union. Ses concitoyens, de plus en plus coincés et réduits à une vie d’ une désolante banalité, voyaient en lui le dernier des

aventuriers. Un mythe vivant... Robert Ford était l’ un des plus ardents admirateurs de Jesse. Il était loin de prévoir qu’ il entrerait dans l’ Histoire comme « le sale petit lâche » qui tuerait Jesse James dans le dos...


Vos films d’avril ALVIN ET LES CHIPMUNKS Date de sortie : 19 décembre 2007. Réalisé par Tim Hill. Avec Jason Lee, David Cross, Cameron Richardson. Film américain. Genre : comédie, animation. Durée : 1h30 min. à l’approche de Noël, le sapin où vivent trois frères écureuils nommés Alvin, Simon et Théodore, est abattu et installé avec ses petits occupants dans le hall d’une maison de disques. Dave,

IL éTAIT UNE FOIS

Date de sortie : 28 novembre 2007 Réalisé par Kevin Lima. Avec Amy Adams, Patrick Dempsey, James Marsden. Film américain Genre : animation, romance, comédie, aventure, fantastique. Durée : 1h48 min. Conte de Walt Disney. La très belle princesse Giselle est bannie de son royaume magique par la méchante reine. Elle se retrouve à Manhattan... Giselle découvre un monde qui a désespérément besoin de magie et d’enchantements... Elle fait la connaissance d’un avocat, dont elle tombe amoureuse. Le problème, c’est qu’elle est déjà fiancée au parfait prince de conte de fées. La question est : un amour de conte de fées peut-il survivre dans le monde réel ?

chanteur-compositeur, repart sans le savoir avec dans son sac les trois joyeux rongeurs... Dave découvre rapidement que les trois écureuils ne sont pas seulement doués pour semer la panique chez lui, ils peuvent aussi parler et surtout faire de la musique ! Il leur compose alors une chanson. Le succès est immédiat, et Alvin et les Chipmunks deviennent des stars...

CLOVERFIELD

Date de sortie : 6 février 2008. Réalisé par Matt Reeves. Avec Michael Stahl-David, Lizzy Caplan, Jessica Lucas. Film américain. Genre : science-fiction. Durée : 1h30 min. New York - Une quarantaine de ses amis et relations ont organisé chez Rob une fête en l’honneur de son départ pour le Japon. La «party» bat son plein lorsqu’une violente secousse ébranle soudain l’immeuble. Les invités se précipitent dans la rue où une foule inquiète s’est rassemblée en quelques instants. La tête de la Statue de la Liberté s’effondre brutalement sur la chaussée. L’attaque du siècle vient de commencer. Au petit matin, Manhattan ne sera plus qu’un champ de ruines....


SI J’éTAIS TOI Date de sortie : 10 octobre 2007. Réalisé par Vincent Perez. Avec Olivia Thirlby, David Duchovny, Lili Taylor . Film français. Genre : drame. Durée : 1h33 min.

Benjamin et Hannah ont une fille de 16 ans : Samantha. Sensible à la crise que semble traverser sa fille, Hannah décide de partir quelques jours en tête à tête avec elle. Mais au détour d’un virage, leur voiture quitte la route. Hannah ne reprend conscience que quelques instants, le temps de serrer une dernière fois la main de sa fille. Au moment même où celle-ci ouvre enfin les yeux, Hannah s’éteint. Déchiré entre la douleur d’avoir perdu sa femme et la joie de retrouver sa fille, Benjamin s’aperçoit bientôt que l’esprit d’Hannah semble s’être glissé dans le corps de Samantha ...

DARLING

Date de sortie : 7 novembre 2007. Réalisé par Christine Carrière. Avec Marina Foïs, Guillaume Canet, Océane Decaudain. Film français. Genre : drame. Durée : 1h33 min.

Darling est une femme d’aujourd’hui, lancée dans le broyeur de la vie, et qui donne l’impression de toujours choisir la mauvaise direction. Elle souffre car la vie ne l’épargne jamais vraiment. Mais elle ne se voit pas comme une victime. Elle ne s’apitoie pas sur son sort. Au contraire, son parcours, son histoire, témoignent d’une rage de vivre envers et contre tout. Elle se bat pour exister. Si elle tombe, elle se relève. Ses rêves se heurtent à la réalité mais elle avance, toujours et encore. Proche de la rupture, elle puise au fond d’ellemême une énergie pour continuer.

à la croisés des mondes

Date de sortie : 5 décembre 2007 Réalisé par Chris Weitz. Avec Dakota Blue Richards, Nicole Kidman, Daniel Craig. Film américain. Genre : fantastique, aventure. Durée : 1h54 min. Lyra, 12 ans, est une orpheline rebelle qui vit à Jordan College, un établissement de l’Université d’Oxford. Elle a pour compagnon Pantalaimon, un être capable de prendre de nombreuses formes animales. Le Magisterium, resserre son emprise sur le peuple. Ses sombres activités l’ont poussé à faire enlever des enfants par les mystérieux Enfourneurs. Parmi les gitans, court une rumeur : les enfants sont emmenés dans une station expérimentale et on pratique sur eux d’abominables expériences...

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www.pixmania.fr

Pixmania est un site Web de vente de produits français de haute technologie, ayant un fort positionnement sur le numérique. Vous pouvez y trouver entre autres : appareil photo numérique, caméscope, lecteur DVD, TV, hi-fi, son, scanner et imprimante. Le plus du site : des prix bas et ultra compétitifs.

Qui ne connaît pas le catalogue de correspondance des 3 suisses ? Le voici en ligne et de bien belle manière. Mode femme, vêtement homme, habillement enfants, électroménager, linge de maison, loisirs... C’est simple : vous trouverez tout ou presque !


www.kiabi.com

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Créé en 1978, Kiabi est le spécialiste de prêt-à-porter bon marché. Vous trouverez sur le site des vêtements pour femme, homme, enfant et bébé. Avec Kiabi, c’est la mode à petits prix pour toute la famille !

www.olivolga.com

Olivolga.com est né d’un constat : l’impossibilité de trouver les collections actuelles de grandes marques de bijoux fantaisie en vente sur Internet, telles que Skalli, Les Néréides, Taratata, Zoé Bonbon, Sébicotane, Santa Vaidade, Bague à Part... Vous voici maintenant bien accompagné pour effectuer vos achats.

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www.boutique-dammann.com

La société Dammann Frères (créateurs de thé depuis 1925) s’adresse aux amateurs de thé. La boutique en ligne permet de commander les thés d’origine et les créations originales Dammann mais aussi des infusions aux fruits et des tisanes (en boîtes, coffrets et sachets).

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www.cadodes.com

Véritable spécialiste de la vente en ligne de cadeaux humoristiques, insolites et fun. Idées cadeaux pour anniversaire, fête des pères et des mères, départ à la retraite... à découvrir aussi une sélection d’idées cadeaux coquines pour enterrement de vie célibataire.

www.meilleurduchef.com

Découvrez une large gamme d’ustensiles de cuisine (plus de 4 500 produits référencés) allant du simple vêtement de cuisine aux couteaux de cuisine professionnels. Une des plus importantes boutiques d’ustensiles de cuisine et d’arts de la table. Très pédagogique, ce site enseigne aussi la culture culinaire, la diététique ou la dégustation des vins.


Beau rôle de Nicolas Fargue - Roman Editions P.o.l.

Mot de l’éditeur : Du personnage de jeune acteur « satisfait d’ exercer un métier enviable, satisfait de n’envier personne », on ne sait trop s’il est carrément insupportable ou finalement touchant. Il est en tout cas, à lui seul, un concentré des contradictions et des faiblesses, cynisme et sentimentalisme mêlés, du jeune mâle contemporain imbu de lui-même mais secrètement rongé par le doute. Nicolas Fargues trouve là, de l’Europe aux tropiques, une nouvelle occasion de décrire avec une précision à la fois féroce et totalement désinhibée toutes nos complaisantes manières, qu’ elles soient amoureuses, sociales, ou ethniques.

La route de Cormac McCarthy - Roman

Editions de l’Olivier

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Mot de l’éditeur : L’ apocalypse a eu lieu. Le monde est dévasté, couvert de cendres. On ne sait rien des causes de ce cataclysme. Un père et son fils errent sur une route, poussant un caddie rempli d’objets hétéroclites et de vieilles couvertures. Ils sont sur leurs gardes car le danger peut surgir à tout moment. Ils affrontent la pluie, la neige, le froid. Et ce qui reste d’une humanité retournée à la barbarie. Cormac McCarthy raconte leur odyssée dans ce récit dépouillé à l’extrême.

Swap d’Anthony Moore - Roman Editions Liana Levi Mot de l’éditeur : à l’ occasion d’ une réunion d’ anciens élèves, Harvey retrouve l’homme auquel il a songé chaque jour de sa vie d’ adulte : Bleeder le Bizarre, la tête de Turc de la classe, à qui il a échangé, quand ils avaient une douzaine d’années, son Superman numéro un contre un vulgaire bout de tuyau en plastique. Harvey, qui tient à Londres une boutique de bandes dessinées, rêve depuis des années de récupérer son bien, ce dernier ayant acquis une valeur inestimable. Entre thriller de haute volée et humour noir finement distillé, Swap est à couper le souffle !


Découvre z ouvrages vite ces 6 parus en janvie

r!

Romans

Le coin du libraire essais bd jeunesse coups de coeur

L’homme que l’on prenait pour un autre de Joël Egloff - Roman - Editions Buchet Chastel

Mot de l’éditeur : Un homme au physique très ordinaire est quotidiennement pris pour quelqu’un d’autre. Avec un visage aussi commun que le sien, il ne passe pas inaperçu. Deux yeux, un nez, une bouche, ça rappelle forcément toujours quelqu’un à quelqu’un !

Tels des astres éteints

de Léonora Miano Roman Editions Plon

Mot de l’éditeur : Alors qu’Amok et Shrapnel sont nés en Afrique, Amandla a grandi dans un territoire d’outre-mer. Trois parcours différents, une même couleur de peau, parfois embarrassante, lorsque l’Afrique, la Terre Mère, a des allures de continent déchu. Tandis qu’Amandla, l’icône rasta, s’enflamme pour une histoire glorieuse où le peuple noir descend des pharaons d’Egypte, Amok, l’écorché vif, étouffe sous cette couleur si lourde de sens. Quant à Shrapnel, le prince des villes qui rêve d’un peuple noir uni de l’Afrique aux Amériques, il a du mal à savoir où il en est depuis qu’il est tombé amoureux d’une blonde aux yeux bleus... Entre révolte, fierté et mal de vivre, est-il possible de surmonter une identité si envahissante pour se révéler à soi-même ?

Fille de l’Orient

de Benazir Bhutto Etude - Editions Eloïse d’Ormesson Mot de l’éditeur : «Mon père et mes deux frères

ont été assassinés. Ma mère, mon mari et moi-même avons tous été emprisonnés. J’ai passé de longues années en exil. Malgré tant de revers et de souffrances, je suis pourtant une femme heureuse. Heureuse, parce que j’ai réussi à ouvrir une brèche dans le bastion de la tradition en devenant la première femme du monde musulman nommée au poste de Premier ministre.» Londres, avril 2007.

La vie de Benazir Bhutto s’achève de manière tragique mais hélas prévisible. Son autobiographie-testament est un message d’espoir autant qu’un plaidoyer pour l’action et la démocratie.


Le passage de Louis Sachar - Roman aventure (dès 12 ans) - L’école des loisirs Un très beau roman d’amitié sur fond de légende. Deux histoires nous sont racontées en parallèle : celle de Stanley et une autre, qui s’ est passée un siècle plus tôt. Ces deux récits sont étrangement liés, comme le suggèrent des indices habilement distillés, jusqu’à la révélation finale...

Dès 12 ans et sans limite d’âge. Impossible de refermer ce livre avant de connaître le fin mot de l’histoire et le destin vers lequel le héros semble inévitablement attiré. Plébiscité par des milliers de jeunes Américains, cet ouvrage a été couronné par les prix Millepages et Lecture jeunesse.

L’enfant Océan de

Jean-Claude Mourlevat- Poche (dès 11 ans) - Pocket Jeunesse

Quand je serai grand de Danièle

Fossette et Charlotte Labaronne- Album (à partir de 3 ans) - Gautier Languereau

«Moi, quand je serais grand, je serai bâtisseur, poète du ciel, dompteur de cauchemars, jardinier de carottes-bonbons, génie pour effacer les chagrins, collectionneur de cailloux à ricochets, goûteur de chocolat et découvreur de doudous perdus. Mais comme je suis encore tout petit, je voyage sur mon bateau-lit qui me fait rêver la nuit...»

Une nuit, Yann réveille ses six frères aînés, tous jumeaux. Il faut fuir : leur père a menacé de les tuer. Irrésistiblement attirés par l’Océan, les sept enfants marchent vers l’Ouest. De l’assistante sociale au routier qui les prend en stop, du gendarme alerté de leur disparition à la boulangère qui leur offre du pain, chacun nous raconte à sa façon un peu de cette incroyable aventure.

Expériences

- Collection jeunesse

(dès 5 ans) - Nathan

«Fais flotter Mimi la patate. Crée une tempête dans un bocal. Fais nager des épingles.» Des expériences simples et amusantes pour donner envie aux enfants de croquer dans la science ! Un décor en relief, des livrets à feuilleter, des volets à soulever... pour éveiller la curiosité et questionner le monde !


Ile de l’océan Indien d’Aliette de Crozet - Beau livre - Atlas

Mot de l’éditeur : Les lagons ont choisi des verts plus rares, les yeux des femmes des paillettes plus subtiles. Barques de sable et de filaos jetées sur le corail, les îles chatoient, dont seul un piroguier à l’ écoute des vents connaît les passes. Si l’océan Indien possède ses propres nuances, ce sont celles, imprécises et fluctuantes, d’un ciel dilaté qui ne se heurte jamais aux rives, mais s’y fond, s’y engloutit. Un ciel aquatique où des îles en cercle dessinent des tourbillons de palmes irisées par le soleil. Là-bas, aux Seychelles, aux Maldives, aux Comores, à Madagascar, à Maurice, à Rodrigues, à la Réunion... Ces miroirs de ciel et de vent, confettis arrachés à la terre africaine, sont rescapés de l’Atlandide (...)

Youssouf et le Pirate de Mayotte de Yoanne Tillier L’Harmattan

Mot de l’éditeur : La vie est difficile à Anjouan, une petite île de l’archipel des Comores. La misère gagne partout et les gens n’ont plus qu’une idée en tête, partir ! Or, à côté d’Anjouan, il y a une autre île, qui s’appelle Mayotte, Là-bas, il paraît qu’il y a la télévision partout, que tout le monde possède des téléphones portables et des voitures. (...). Youssouf et son ami Ibrahim sont deux enfants d’Anjouan. Ils n’ont pas demandé à partir. Mais leurs parents, pensant bien faire, les confient à un homme riche de Mayotte, qu’ils ont payé pour qu’il prenne soin d’eux...

2de Histoire Géographie

éditions du Baobab

Ce support pédagogique a le mérite d’ adapter le programme d’histoire géographie de seconde aux réalités locales. Mais pas seulement. Il dépasse largement ce cadre en retraçant les fondements historiques du monde contemporain, depuis l’âge d’or du monde swahili à l’ économie de plantations de la fin du XIXème siècle. En revenant également sur l’occupation et l’aménagement du territoire à Mayotte, sur la réforme de l’état civil... Un livre qui fournit des repères indispensables sur des aspects très variés de Mayotte, destiné tant aux élèves qu’au grand public.

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BD

Remerciements à Vincent Liétar


Idées recettes Nan 10 nan

500 g de maida ou de farine 300 ml de lait 2 cuil. à café de levure de boulanger déshydratée ou 15 g de levure fraîche 1/2 cuil. à café de levure chimique 1/2 cuil. à café de sel 1 oeuf, battu 2 cuil. à soupe d’huile 200 ml de yaourt nature épais

1

Tamisez la farine dans une grande terrine et ménagez un puits au centre. Faites tiédir le lait à feu doux dans une casserole. En cas d’utilisation de levure de boulanger, délayezla dans un peu de lait avec une pincée de maida et laissez reposer jusqu’à ce que le mélange soit mousseux.

2

Mettez la levure de boulanger, la levure chimique et le sel dans le puits. Dans une autre terrine, mélangez l’oeuf, l’huile et le yaourt, puis versez le mélange dans le puits avec 250 ml de lait. Mélangez jusqu’à l’obtention d’une pâte malléable. Si elle semble trop sèche, ajoutez le lait restant. Sur un plan fariné, pétrissez la pâte

5 minutes, jusqu’ à ce qu’ elle soit homogène et souple, puis transférez-la dans une terrine huilée. Couvrez et laissez reposer quelques heures près d’une source de chaleur, jusqu’à ce qu’elle ait doublé de volume.

3

Préchauffez le four à 200°C (th. 6-7). Disposez un plat à demi rempli d’eau au fond du four pour l’humidifier et empêcher le nan de sécher trop rapidement.

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Pétrissez la pâte rapidement et divisez-la en 10 portions. Abaissez une portion du bout des doigts pour lui donner une forme de larme en étirant d’un des côtés. Disposez le nan sur une plaque de four huilée.

Mettez la plaque dans la partie supérieure du four et faites cuire 7 minutes. Retournez et laissez cuire encore 5 minutes. Pendant que le premier nan cuit , abaissez le deuxième. Il est possible de faire cuire deux nan à la fois si la plaque est suffisamment grande. Retirez le nan cuit du four et couvrez-le d’un linge pour le réserver au chaud et éviter qu’il ne durcisse.

5

Procédez de même avec le reste des portions en n’utilisant que la partie supérieure du four, car le nan ne cuit pas bien dans la partie intermédiaire. Rajoutez éventuellement de l’eau dans le plat.


Lassi à la mangue 4 personnes 500 g de mangue mûre 250 ml de lait, réfrigéré 250 ml de yaourt nature épais

1

Réduisez la mangue en purée dans un robot de cuisine ou à l’aide d’un couteau tranchant. Ajoutez une pincée de sel et filtrez dans un tamis en nylon en pressant avec le dos d’une cuillère. Jetez les fibres. Le sirop obtenu doit être épais mais ne doit contenir aucun morceau de pulpe filamenteux. Mettez-le au réfrigérateur jusqu’à ce qu’il soit froid.

Si les mangues ne sont pas mûres,, faites-les cuire avec 250 g de sucre et un peu d’eau, et joutez 500 ml de lait au lassi (au lieu de 250 ml de yaourt et 250 ml de lait).

2

Incorporez le lait et le yaourt à la purée de mangue. Pour une boisson plus froide, ajoutez environ 8 glaçons dans le robot ou incorporez-les au lassi.

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poulet à la

coriandre et aux

amandes

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Le poulet entier doit être divisé en 8 morceaux. Hachez finement les amandes dans un robot de cuisine ou à l’aide d’un couteau.

2

Mettez les oignons, l’ail, le piment et le gingembre dans un robot de cuisine et mixez en veillant à ne pas obtenir une pâte. à défaut, hachez finement l’ensemble à l’aide d’un couteau tranchant.

3

Faites chauffer l’huile à feu moyen dans une sauteuse. Ajoutez le mélange à base d’oignons et laissez cuire sans cesser de remuer jusqu’à ce que la préparation commence à dorer. Ajoutez les morceaux de poulet et faites-les revenir 10

Pour 4 personnes

1,5 kg de poulet 50 g d’amandes 2 oignons, finement hachés 4 gousses d’ail, grossièrement hachées 2 piments verts, grossièrement hachés 1 morceau de gingembre frais, de 5 cm, grossièrement haché 7 cuil. à soupe d’huile 1 cuil. à soupe 1/2 de coriandre en poudre 1 cuil. à soupe de cumin en poudre 1/4 de cuil.à café de poudre de piment 1/4 de cuil. à café de curcuma en poudre 1/4 de cuil. à café de paprika 2 cuil. à café de sel 1 cuil. à café de poivre noir moulu 4 cuil. à soupe de feuilles de coriandre finement hachées 170 ml de crème fraîche légère minutes, jusqu’à ce qu’ils soient uniformément dorés.

4

Ajoutez la coriandre, le cumin, la poudre de piment, le curcuma, le paprika, le sel et le poivre, et laissez cuire encore 3 minutes sans cesser de remuer. Mouillez avec 100 ml d’eau et faites cuire 5 minutes à feu

Dans le nord de l’Inde, où elles

sont abondantes, les amandes sont souvent mélangées à de la crème fraîche pour la confection de mets savoureux. Ce plat s’accompagne de nans.

moyen jusqu’à l’obtention d’une sauce riche et épaisse. Mouillez de nouveau avec 150 ml d’eau et portez à ébullition. Réduisez le feu, couvrez et laissez frémir 20 minutes. Ajoutez les trois quarts de la coriandre et remuez bien.

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Mettez les amandes et 140 ml de yaourt dans un robot de cuisine et mixez jusqu’à l’obtention d’un mélange homogène. à défaut, mélangez simplement les amandes pilées à la crème fraîche. Ajoutez dans la sauteuse, remuez bien et laissez cuire jusqu’à ce que la crème soit chaude. Avant de servir, remuez jusqu’à ce que la crème fraîche et la sauce soient bien mélangées. Pour finir, parsemez la préparation avec le reste de coriandre.


achards de citron

500 ml

500 g de citrons à peau fine 1/2 cuil. à café de curcuma en poudre 2 cuil. à soupe de sel 1 cuil. à café de graines de moutarde jaune 1/2 cuil. à soupe de poudre de piment 2 cuil. à soupe d’huile

Les achards font partie intégrante d’un repas indien. Même s’il existe une grande diversité d’achards dans le commerce, les préparations maison sont toujours meilleures. Choisissez dans la mesure du possible des citrons à peau fine ou des citrons verts indiens.

1

Rincez les citrons. Mettezles dans une casserole avec 500 ml d’eau et le curcuma, puis portez à ébullition à feu doux en écumant la surface. Laissez bouillir 8 minutes, retirez du feu et égouttez.

hermétiquement et laissez macérer une semaine, en retournant le bocal tous les jours. Si le couvercle est trop étroit pour que le bocal tienne la tête en bas, placez-le à l’horizontale et tournez-le tous les jours.

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3

Coupez les citrons en 8 quartiers et retirez les pépins. La chair du citron doit avoir une consistance de confiture. Saupoudrez les citrons de sel et mettez-les dans un bocal d’une contenance de 500 ml, lavé à l’eau bouillante. Fermez

Dans une petite sauteuse, faites griller à sec et à feu moyen les graines de moutarde pour révéler leurs arômes, jusqu’à ce qu’elles éclatent. Secouez la sauteuse de temps en temps pour éviter que les graines ne brûlent. Utilisez un mortier

pour réduire les graines en poudre.

4

Transférez les citrons dans une terrine, ajoutez les épices et la poudre de piment. Mélangez bien le tout. Nettoyez le bocal et stérilisez-le de nouveau. Remettez les citrons et la sauce dans le bocal et nappez d’huile pour créer une couche hermétique empêchant les achards de se décolorer. Conservez au réfrigérateur après ouverture.


Numérologie Les nombres détiendraient la clé de notre destinée, indiquant ce que nous réserve l`avenir dans tous les domaines, de l`amour à la vie sociale et professionnelle. Le calcul fondamental en numérologie consiste à additionner les chiffres de notre date de naissance. Le résultat donne le nombre de vie. Ajoutez simplement votre année de naissance à votre mois de naissance ainsi qu’au jour de votre naissance. Prenons pour exemple si vous êtes né(e) le 18 janvier 1977 : 18 (jour) + 1 (mois) + 1977 (année), ce qui donne 18+1+1+9+7+7=43, soit 4+3 = 7. Découvrez quel chiffre vous correspond et ce qu’il signifie !

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Votre chemin de vie est basé sur la notion d’initiative individuelle, ce qui favorise la réussite personnelle. Vous avez un profond besoin d’action et êtes sujet aux changements les plus inattendus. Comme vous avez de la chance, cela vous pose peu de problèmes. Vous avez un tempérament de leader et occupez parfaitement les postes de directions où l’on vous donne des responsabilités. La vie de couple ne doit pas être pour vous des plus faciles car votre grande indépendance vous pousse à rejeter les contraintes.

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Numér 3

Vous étes doué(e) pour les relations humaines. Pour réussir, il vous faut de l’ambition et un réel intérêt pour ce que vous entreprenez. Votre réussite peut alors intervenir rapidement. Pour cela, il vous faut développer en priorité votre capacité à trouver des solutions judicieuses aux problèmes les plus complexes avec lesquels vous jonglez parfaitement. Votre originalité est également un atout majeur car elle vous permet de vous affirmer de manière positive.

Votre chemin de vie est basé sur la collaboration et l’harmonie. Les associations et le mariage sont favorisés car vous recherchez avant tout l’affection et l’amitié. Votre réussite est rarement fulgurante mais se construit avec le temps, ou avec l’aide d’autrui. Si vous avez l’intelligence de respecter votre nature et de construire votre vie sur des valeurs telles que le couple et la famille, vous avez alors toutes les chances de vous épanouir et de vous fabriquer un univers positif.

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Votre vie est basée sur les notions de travail et de construction. Pour réussir, il vous faut apprendre à travailler de manière régulière et ne jamais suspendre vos efforts. Vous manquez parfois un peu de fantaisie. N’ayez pas peur de faire preuve d’audace. Vous avez suffisamment les pieds sur terre pour être capable de gérer vos ambitions avec succès. Si vous vous contentez de rester dans votre coin, votre vie risque de ressembler à une longue route sans relief, et vous pourriez le regretter par la suite.


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Votre chemin de vie est particulièrement marqué par les changements, et ce dans tous les domaines de l’existence. Voyages, activités physique et liberté personnelle sont les maîtres mots de votre destinée. Vous aimez l’aventure mais risquez d’avoir à faire face à de lourdes difficultés. Attention à ne pas vous laisser surprendre par les hauts et les bas auquel votre thème vous expose. En effet, les changements se préparent et vous devez développer votre intuition afin d’être à-même d’anticiper plutôt que de subir les dénivellations de votre destinée.

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Votre vie est marquée par le sceau des responsabilités. Vous risquez d’avoir à faire des choix difficiles car vous recherchez avant tout l’harmonie sentimentale. Il vous faut apprendre à suivre votre intuition car vos responsabilités peuvent se transformer en fardeau et en épreuves si vos hésitations entravent votre liberté de choix. Faites confiance à votre esprit constructif. Vous ne vous laisserez pas facilement déstabiliser par les obstacles qui ne manqueront pas de se présenter. Vous avez en effet besoin de contempler le fruit de vos réalisations pour vous sentir bien.

rologie Votre vie intérieure intense fait de vous une personne indépendante qui préférez oeuvrer dans l’ombre. Vous êtes doué(e) pour les travaux de recherche qui stimulent votre esprit d’analyse. Vous avez le goût de la solitude et, si vos rapports amicaux sont le plus souvent satisfaisants, vous avez du mal à établir une situation amoureuse harmonieuse. Veillez à ne pas vous renfermer sur vous-même ou à ne pas développer de sentiment de supériorité sur le plan intellectuel.

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Votre chemin de vie est marqué par l’évasion et l’idéal. Les voyages sont favorisés, ceux de l’âme ou de l’esprit. Rencontres, expériences variées, émotions, imprévisibilité sont des caractéristiques que vous savez gérer avec maestria. Apprenez cependant à ne pas négliger le côté matériel et pratique des choses car vous risquez de dépenser une énergie inutile à réparer des erreurs dues à votre manque de goût pour les activités plus terre à terre.

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Les ambitions et les réalisations de grande envergure ne vous font pas peur. Pouvoir, argent, matérialité sont les maîtres mots de votre destinée. Tout n’est pourtant pas facile car vous risquez d’avoir à affronter des épreuves que vous devrez surmonter avec intelligence. Il arrive parfois que votre réussite soit spectaculaire ! Ne laissez pas pour autant l’amour de côté, même s’il vous semble que cela ne soit pas pour vous une priorité.

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Jeux

RĂŠponse p. 117


à

s vo s g r i l l e

!!

Complétez les cases de la grille de Sudoku avec les chiffres de 1 à 9 de sorte que ces chiffres ne se répètent ni dans chaque colonne, ni dans chaque ligne ni dans chaque carré. Il n’ y a qu’ une seule solution. à vous de la trouver !

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la RĂŠunion



Résultat test psycho

Avec quelle star allez-vous partager vos vacances ? Si vous avez un maximum de p : Vous aimez les artistes simples, sans complications, séduisants aussi. Ceux qui savent faire preuve d’humour, connaissent leur charme mais ne l’étalent pas, et prennent la vie au second degré. Vous choisirez plutôt Bruce Willis, Brad Pitt, ou bien encore Demi Moore ou Mathilde Seigner.

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Si vous avez un maximum de l : Vous appréciez les occasions de sortir, de vous montrer au bras de quelqu’un de charmant. Vous avez aussi un certain esprit indépendant et sportif. Ainsi, votre caractère s’accorderait avec des artistes tels que Tom Cruise, Keanu Reeves, ou bien Lou Doillon, Meg Ryan.

Mais attention Si vous avez un maximum de p et de l :

Vous rêvez d’une bombe mais vous avez davantage de chances de vous retrouver auprès de Jean-Marie Bigard. Un(e) humoriste fera-t-il (elle) l’affaire à défaut d’un Travolta ?

Si vous avez un maximum de p et de i :

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Au lieu de Demi Moore à vos côtés sur la plage, méfiez-vous car vous risquez d’être entraîné(e) par quelque Florent Pagny en Patagonie, et, là, bonjour les dégâts !

Si vous avez un maximum de i : Les paillettes ne vous font pas rêver et vous appréciez davantage chez l’autre son intelligence, sa réflexion avant d’agir, une certaine vulnérabilité aussi. Vous savez être discret(ète) et vous n’aimez donc pas les gens qui s’imposent trop ostensiblement. Vous préférez l’élégance plutôt que le clinquant. Les stars faites pour vous sont Johnny Depp ou encore Charlotte Gainsbourg, Emmanuelle Béart, Vanessa Paradis.

Si vous avez un maximum de l et de i :

Au lieu de dîner en têteà-tête avec Emmanuelle Béart ou Thierry Lhermitte, vous risquez un face-àface avec Monseigneur Lustiger. Plus enrichissant pour l’esprit mais peutêtre moins pour le corps !


Solutions mots fléchés & sudoku Grille n°1 3

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Mayotte magazine

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