mulhouse 012 Biennale
la culture n’a pas de prix www.novomag.fr
édito
La Ville de Mulhouse organise du 9 au 12 juin 2012, la 10ème édition de l’exposition biennale d’art contemporain mulhouse 012. Cette manifestation regroupe une centaine d’artistes issus d’écoles d’art européennes en même temps que la Foire d’art de Bâle, rendez-vous mondial incontournable de l’art contemporain. Mulhouse développe autour du Quai, son école supérieure d’art intégrée aujourd’hui à la Haute école des arts du Rhin, une politique active de l’art contemporain. Commandes publiques, La Kunsthalle, Ateliers Pédagogiques y concourent. Au cœur de ces synergies et de cette mise en réseau des acteurs de l’art contemporain, la biennale mulhouse 012 favorise l’émergence d’une scène artistique contemporaine au sein d’un ensemble européen. mulhouse 012 marque une évolution vers d’autres pays que la France, la Suisse, l’Allemagne, l’Italie, partenaires traditionnels. La vocation européenne de Mulhouse se conforte pour que nous devenions, dans quelques années, le rendez-vous européen des écoles d’art. Jean RotTner Maire de Mulhouse
Michel SAMUEL-WEIS
Adjoint au Maire délégué à la Culture
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pRogRAMMe Vendredi
08.06
Samedi
09.06
→ 18h30 Inauguration générale au Parc des Expositions
Ouverture au public : 10h à 20h
Vernissage de l’exposition → 20h Zoomer / Dézoomer : motifs et matières du 18e siècle à nos jours au Musée du Papier Peint de Rixheim
Dimanche
10.06
Ouverture au public : 10h à 20h
→ 11h Vernissage de l’exposition de Julien Nédélec, lauréat mulhouse 010, au Musée des Beaux-Arts → 14h – 15h Visites-ateliers proposés par les Ateliers Pédagogiques d’Arts Plastiques
Lundi
012
11.06
Ouverture au public : 12h à 20h → 13h30 Rencontres professionnelles « Jeunes Créateurs » → 13h30 – 15h Introduction du dispositif et présentation des invités → 15h – 19h Ateliers de conseil et salons de discussions → Visites-ateliers proposés par les Ateliers Pédagogiques d’Arts Plastiques
Mardi
12.06
Ouverture au public : 10h à 17h → 10h Remise des prix
foRuM
012
→ Visites-ateliers proposés par les Ateliers Pédagogiques d’Arts Plastiques
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Lundi
11.06
Rencontres professionnelles Jeunes Créateurs Ce forum, organisé par la Haute école des arts du Rhin, est l’occasion pour les étudiants en art et les jeunes artistes, nouvellement diplômés des écoles d’art européennes, de recueillir des conseils pour leur professionnalisation : rencontres avec des acteurs engagés de la diffusion, de la production et de la gestion des activités artistiques. Une première rencontre permettra aux intervenants d’expliciter leurs domaines d’expertise, suivie d’une série d’ateliers de conseils personnalisés et de salons de discussion autour de problématiques du début d’activité artistique. Forum 012 “Treffen mit Profis: Akteure der Kunstwelt stellen sich vor und beraten Künstler zur Verbreitung, Produktion und Management ihrer Kreativarbeiten” Avec des galeristes (Eva Hober, Joël Benzakin), des représentants de l’Ogaca, agence conseil des entreprises culturelles, de cabinet conseil en gestion et expertise comptable pour les activités des artistes plasticiens, des responsables de centres d’art (La Kunsthalle Mulhouse, BBB-centre régional d’initiative pour l’art contemporain à Toulouse) de la DRAC Alsace, du Frac Alsace et du CEAAC. → 13h30 – 15h Introduction du dispositif et présentation des invités → 15h – 19h Ateliers de conseil et salons de discussions
but the cloud 05 au 22.06 2012
du
Anne Immelé But...the Clouds, installation de drapeaux, devant le Stade de l’Ill, Boulevard Stoessel
Durant l’été 2011, l’artiste Anne Immelé est partie dans trois villes jumelées avec Mulhouse. À Chemnitz, Kassel et Timisoara, elle a photographié des nuages afin de réaliser des drapeaux-nuages, destinés à être réunis en lieu et place des drapeaux officiels dans chacune des villes. Ces drapeaux-nuages ne véhiculent pas l’idée de patrie, mais posent des questions liées aux communautés, aux identités nationales, aux flux transfrontaliers et à la fraternité. Le coffret Twin cities réunit les photos prises dans les villes du projet. Aux éditions La Kunsthalle Mulhouse.
eNtRetieN
Michel Samuel-Weis Adjoint au Maire délégué à la Culture Quel bilan tirez-vous à la veille de la dixième édition de mulhouse 00 ? Je pensais dès le départ qu’il faudrait une bonne dizaine d’années pour ancrer la manifestation. On peut considérer aujourd’hui que la biennale mulhouse 00 a acquis sa maturité et est devenue un rendezvous incontournable pour les écoles d’art françaises, allemandes, suisses et italiennes, qui sont très nombreuses cette année. Nous sommes au début de la deuxième phase qui va également durer dix ans, le passage à la dimension totalement européenne. Nous avons commencé à prendre des contacts pour ouvrir la biennale à l’ensemble des pays européens et faire de mulhouse 00 une manifestation de toutes les écoles d’art européennes. Si on se donne du temps pour y parvenir, il faudra aussi faire un travail de contact, c’est pourquoi nous allons peut-être recruter un chargé de mission dans les mois qui viennent. Quelles sont vos grandes satisfactions ? Ce qui me réjouit, c’est qu’un grand nombre d’artistes qui commencent à avoir une notoriété sur la scène européenne sont passés par Mulhouse. Les deux plus beaux exemples sont Aurélien Froment et Wilfried Almendra qui ont participé aux premières éditions. Et il y a beaucoup d’artistes qui sont sur la scène artistique dont je ne sais même pas qu’ils sont passés par mulhouse 00. Les liens avec Art Basel se sont-ils renforcés ? On ne peut pas aller beaucoup plus loin. Cette année, c’est plutôt une réussite du côté de la Kunsthalle avec la présence dans le programme officiel VIP d’une soirée Simon Starling à la Kunsthalle de Mulhouse. C’est la première fois et c’est une belle réussite. D’année en année on a de plus en plus de galeristes qui viennent faire un tour à mulhouse 00. Mais il ne faut pas trop rêver non plus : pendant Art Basel ils sont très pris et ce n’est pas l’objectif essentiel.
Quel est votre objectif essentiel ? C’est d’amener de plus en plus de Mulhousiens à venir voir ce qu’est réellement l’art contemporain car ils n’ont pas tellement d’occasions de voir des expositions à Mulhouse en dehors de La Kunsthalle. La biennale se veut aussi un tremplin pour les jeunes artistes… Oui, elle permet des rencontres. Elle apporte de la notoriété grâce à la présence de collectionneurs, de galeristes. Les contacts qui se nouent à Mulhouse sont importants. Il y a beaucoup d’artistes qui ont trouvé leur galerie à mulhouse 00 : Jean-Charles Hue est toujours chez Michel Rein… Farideh Cadot a rencontré à mulhouse 010 deux des artistes avec lesquels elle travaille : Mayura Torii, une artiste d’origine japonaise, et Bogdan Rata, un artiste roumain. Pour les artistes, la biennale est d’abord une première confrontation avec un public puisque la plupart d’entre eux n’ont jamais exposé auparavant. Ensuite, ce sont des rencontres et tout ce qui peut se passer lors d’une manifestation grand public.
Que faites-vous pour que les Mulhousiens viennent à Mulhouse 012 ? L’accès à la biennale est gratuit, pour que le prix ne soit pas un frein. Il y a le travail de relations publiques, l’édition de documents… A part ça, nous n’avons pas de force de police particulière pour obliger les gens à venir ! Chaque année, la fréquentation est honorable. Bien entendu, la biennale est fréquentée par des gens intéressés par les arts plastiques. Les gens qui ne sont pas intéressés, on ne va pas les obliger à venir. On fait également un gros travail en direction des scolaires. Les Ateliers pédagogiques d’arts plastiques, l’équipe du musée des Beauxarts et l’équipe de la Kunsthalle utilisent la manifestation pour sensibiliser les enfants des écoles. Reverra-t-on les œuvres de Tobias Rehberger qui étaient installées devant la gare ? Le parvis gigantesque qui jouxte la gare est merveilleusement bien placé pour les recevoir. Il me paraît donc évident qu’il faudra les remettre à leur place.
Y a-t-il a de plus en plus de galeriste pendant mulhouse 00 ?
La biennale de Mulhouse a-t-elle le rayonnement espéré ?
Oui, ils ne se manifestent pas forcément, mais on l’apprend par la suite. Quand je rencontre des galeristes qui me disent qu’ils étaient à Mulhouse, ça me fait plaisir. L’objectif est que la manifestation aide à mettre le pied à l’étrier à tous ces jeunes. Les galeries viennent un peu faire leur marché pour essayer de repérer des artistes intéressants.
Dans Les Copains de Jules Romain, il y a une phrase fameuse : « Ambert et Issoire, ces deux trous noirs sur la carte de France ». Il y a vingt ans, Mulhouse était un trou noir sur la carte de France de l’art contemporain. Aujourd’hui, pratiquement tous les jeunes artistes français qui feront carrière sauront que Mulhouse existe. Mulhouse est une des villes qui existent sur la carte de l’art contemporain. C’est déjà un beau succès, même si on peut toujours faire mieux.
« Il y a vingt ans, Mulhouse était un trou noir sur la carte de France de l’art contemporain. Aujourd’hui, pratiquement tous les jeunes artistes français qui feront carrière sauront que Mulhouse existe.»
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Née le 01.02.81 à Zürich Née le 19.03.85 à Luzern 07 94 03 73 76 / 07 88 90 03 81 anninamayi@blueurin.ch Ford Bronco II, Open Cube, Rauchmaschine, CD- Player, „Nearer my Good to Thee“, 2 rote Autositze, Nummernschild, Knallfrösche, Frauenfürze, Kluft, Kioskflagge, Lackritze
A&A
Annina Nora BURKHALTER Alhna Amayi WITTMER hGK luzeRN
Smoke signals from lost broncos – Videostill: Loris Ciresa
Annina Nora Burkhalter und Allina Amayi Wittmer sind Kunstgesellinnen der Kunstzunft La Bohème. Zusammen arbeiten sie unter dem Label a&a an einem künstlerischen Werk an der Schnittstelle von Kunst und Leben. Performativ, bildnerisch, darstellend in unterschiedlichen Medialitäten entwickelten sie in mittlerweile knapp 85 Aktionen eine konturierte künstlerische Haltung. In ortspezifischen Aktionen wird ihr Material: Der umgebaute Wohnwagen La Bohème zum Open Cube, dessen Zugfahrzeug Ford Bronco II und das Motorboot mir roter Innenausstattung als „Glücksbühne“ verwendet. Ihre Aktionen sind Demonstrationen, die Freiheitsbilder assoziieren. Handlungen, in denen durch gestalterische Setzungen und bewusste Inszenierungen Verschiebungen vorgenommen werden. Ihr Vorgehen basiert dabei auf radikaler Ernstname von Umständen, Kontexten, Situationen und Interaktionen. Beyond the horizon, Zug 2011 – Foto: Annina Burkhalter
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Née le 13.06.88 à Seriate Italia +39 34 53 39 95 65 susa88@hotmail.it Ready for the future, 2012 Crochet
“Born as an aesthetic translation of a moment of intense perception, these objects of sewn crochet in copper wire, want to be a survival-kit, through which save ourselves to the possibility of an imminent ice age, not of our planet, but as the loss of our being empathic cratures...”
Susanna ALBERTI AdBA BeRgAMe
In my interest to reach a more consciously perception, these objects of sewn crochet in copper wire, are intended to be a survival-kit, through which save ourselves from the possibility of an imminent ice age, not of our planet, but as the complete loss of our humanity, of our ability to feel, to our being warm-blooded animals, empathic creatures. Abandoning the technological prosthesis, that instead of bringing us the world, have made us insensitive, these objects are a new variety of prosthesis, no longer technological nor extracorporal, but instead immaterial prosthesis, metaphors of a natural strengthening of our biological ability to perceive this world. What they want to propose, is to start anew from our own body, in order to reach a deeper relationship between inside and outside, creating an intense symbiotic ratio and also a continuous exchange between ourselves and the world. Their image was created as an aesthetic translation of a moment of intense perception, a fleeting and rich instant whose duration is dilated in the slowness of their creation, in order to grasp it in its fullness.These objects, recovered in my memories as treasures found
in the dust of an old attic, emerge from the past as obsolete objects, to enlighten our path toward the future. Small details of a rustic furniture, used as supports for the installation, suggest the place of my imaginary, and also become new elements with which the copper items, create new trajectories of dialogue, that invade the perceptive space of the viewer, and also of his or her imagination.
Louis BAGUENAULT EbA toulouse
En septembre 2011, je me faisais interviewer par Jean-Yves Jouannais, événement plaisant, étant donné la relation, clairement établie, entre lui et moi. De son livre Artistes sans œuvres, une phrase «I would prefer not to», je préférerais ne pas, en français, suffit à exprimer le jeu dans lequel je me lance avant chaque «exposition». Ne pas montrer, ne pas fabriquer, ne pas exposer... Dans ma situation de jeune diplômé d’école d’art, des premières expositions, des incertitudes, je propose que l’ouverture de mon exposition commence tout simplement par un discours. Le discours s’étend à une présentation, Comme il est dit dans mon dossier : Je parle de mon travail en tant que ’présentation’ parce que celuici n’est ni complètement une conférence, ni une performance.Ce n’est pas non plus un compte rendu de recherche. Le moment tend à représenter une identité, la mienne, au milieu d’un parcours traversé par l’autre, aussi bien un livre, qu’une personne, comme élément extérieur interférant : affluences à mon propre point de vue. Hier, j’ai lu La vie de Spinoza par Deleuze et visualisé, jusqu’à endormissement, Le Libre penseur de Peter Watkins. Les deux
sources et leurs messages demeurant encore de parfaites énigmes, me restant des images du même inferno que les deux protagonistes ont traversé sans se connaître. Rien à voir avec moi mais j’ai identifié leur angoisse à la mienne, qui était de ne pas avoir été assez clair quant à mon mode d’exposition. Dans cette ambiance contemporaine sulfureuse de Story telling, entre management et conte de fées, j’ai été attiré par cette forme d’expression, y voyant un moyen d’arriver à un espace de représentation qui me soit propre.
né en 1984 à Paris 06 26 33 14 00 lbaguenault@gmail.com néon
Présentations des oeuvres de l’artiste par lui-même, tout les jours à 18h, au stand attribué. Durée de la présentation : environ 30 mn 09 juin : Ouverture (Opening) ; cmjn ou le problème de la production d’images ; projection d’images, sôcle, pigments, paille, carte bancaire et présentation 10 juin : la désincrustion de la galerie ; projection d’images, peinture acrylique, scotch blanc et présentation 11 juin : le salon de l’agriculture et de l’érotisme ; projection d’images, string, paille et présentation 12 juin : Clôture (Closing) ; les mines de potasse ; projection d’images, papier peint et présentation
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Mathilde bARRio NueVo ENSBA LyoN
Mon travail s’établit toujours dans un premier temps par un ressentiment personnel face aux objets, aux films ou aux actions que j’observe dans mon quotidien, si bien que chaque pièce que je réalise est de près ou de loin référencée à un élément de réalité. Je regarde les téléfilms petits budgets diffusés le dimanche après-midi, les publicités qui les entre-coupent, les grands films du cinéma ou encore les magazines de design sans de réels critères classant la nature ou la qualité des images en bonnes ou mauvaises références pouvant servir mon travail. Tous ces moyens de communication sont, pour moi, la matière brute construisant la culture d’aujourd’hui. Des dizaines de blogs personnels ou collectifs se créent chaque jour sur internet, mélangeant cette même matière comme des partitions visuelles; autant de systèmes de représentation qui identifient l’époque dans laquelle nous vivons. Je travaille sur ces codes qui hantent notre appréciation du monde en les rendant statiques, figés en volume dans des installations très souvent environnementales. Ces codes qui construisent la culture populaire sont l’essence même des modes et se matérialisent principale-
ment par des objets et des images qui connotent une appartenance sociale ou un état d’esprit. Je construis des univers proches de décors de films ou d’intérieurs familiers dans lesquels le spectateur se sent autant en confiance que prit dans un piège où l’espace l’incommode et lui est hostile. Je conçois mes installations comme des scènes où le contexte, les objets et parfois les textes sont eux-mêmes les acteurs à voir. Mon intérêt pour la culture populaire dirige naturellement mon regard vers la dualité impalpable entre la réalité et la fiction car cette dernière appuie ses fondations sur ces mêmes identités quotidiennes et rassurantes que la réalité, avant de les détourner et de les conduire vers l’irréel. Le cinéma est la source principale de mes répertoires d’images, constitués essentiellement de formes minimales et d’objets figuratifs liés au design et à l’architecture fréquemment référencés dans l’histoire et l’art (Minimalisme, Biomorphisme, Super Studio, Light and Space etc.). Je titre mes oeuvres par des renvois au cinéma de série Z ou plus largement à la science fiction qui sont, pour moi, caractéristiques de cette ambivalence spatio-temporelle entre réalité et fiction.
Née le 27.02.87 à Vichy 06 62 40 71 97 matbarrio@gmail.com Interiors #3 Acting, 2010 impressions numériques sur plexiglass, aluminium, néons 4 caissons de 102 x 82 x 15 cm chacun Le creux de l’Enfer, centre d’art contemporain de Thiers
Interiors 3# Acting cloture un travail photographique de deux ans durant lesquels Mathilde Barrio Nuevo réalisa trois séries d’images d’intérieurs domestiques. Le projet était basé sur la mise en œuvre d’ambiances lumineuses et d’agencement d’espaces propres aux processus cinématographiques et au travail du décor de films.
Née le 12.11.87 à Nîmes 06 72 73 59 90 charl.be@hotmail.fr Métamorphose, 2010 Vidéo monobande
Charlotte BENEDITTINI ESA AIX-EN-PROVENCE
Métamorphose est une incertitude en mouvement. À l’origine, un extrait de 7 secondes, étiré et séquencé sur une lenteur de 17 minutes. Une temporalité, rythmée par les mouvements d’une forme, d’un visage, dont la lenteur est le metteur en scène. Le visage est absorbé par l’image, par sa matière. Il lutte comme sujet, pour son existence, et s’enfonce en même temps, dans les profondeurs de l’image.
Métamorphose. Transformation. Visage fondu dans la matière de l’image, luttant pour devenir une seule entité. La matière.
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Né le 13.06.77 à Tuzla +39 32 83 15 56 61 neboiscia@yahoo.com Codice continuo
L’istallazione è composta da un numero variabile di oggetti che si compongono in funzione dello spazio. I singoli moduli sono realizzati su tele di cm 25x35 con carboncino, acrilico e colore ad olio.
Nebojsa BOgdANoVic AdBA floReNce
“Sorta di “tavola della legge”, di codice teoricamente infinito, l’installazione di Nebojša Bodganović denota subito modalità autobiografiche, come può implicarlo solo una scrittura decifrata, decifrabile o no. Perché in sostanza di scrittura si tratta. O meglio d’un alfabeto ideografico dove logogrammi e pittogrammi si dispongono entro la loro pagina-casellario secondo una cadenza che è insieme musicale e aritmetica, uniformati dalla quasi esclusiva dominante grafica dei neri sullo sfondo bianco della tela. Una cosa è certa: tra intenzione e provocazione questo alfabeto non si organizzerà mai in un sistema linguistico compiuto, in messaggio, in logos. Se dunque Bogdanović redige il suo codice per de-semantizzarlo, quanto ci viene negato in termini di aneddoto, di racconto trasmissibile, si risolve nel big bang subìto dalla parola e dall’immagine che fanno da archetipi allo stesso codice. Restano i simboli, restituiti, questi sì, alla rispettiva matrice semantica, al loro stato embrionale di morfemi e grafemi, come dire al loro significante assoluto, quello che Saussure chiama la parte “concreta” del linguaggio. L’artista li enumera, seleziona, alterna, confronta, copia e distribuisce uno a
uno all’interno di ogni singola casella con una metodica che, nel momento in cui li fa interagire l’un l’altro, sembra controbilanciare l’urto impulsivo della loro stesura, la loro flagranza di segni eruttati dall’inconscio. L’ordine matematico suggerito e imposto dalla “scacchiera” che li contiene stabilisce così il rapporto, la dialettica dicotomica, il paradigma degli opposti, la sfida, forse. Si misura cioè con l’hybris dell’esecuzione, con la virulenza onnivora che fissa la memoria del gesto, ma anche la sua flagranza, la sua accidentalità, la sua temporalità fenomenica. In definitiva Bogdanović mette in scena il rapporto tra unità e tutto, tra intero e molteplice, tra differente e indifferenziato, riproponendo il grande tema postmoderno che ha visto il quanto guadagnarsi sempre più una propria investitura estetica e concettuale accanto al quale. A seguire una linea esegetica estensiva, diventa fin troppo facile rilevare che questo comportamento riconduce per via analogica ai sistemi delle tecnoscienze informatiche i cui processi si fondano in sostanza sull’addizione illimitata di unità numeriche.” Codice continuo di Giuliano Serafini
Solenne BOISSY ESA et DESIGN VAleNce
Mes images donnent à voir un présent dominé par le passé, un passé-présent, ce que je pourrais appeler un mémorable. Des personnes y perpétuent des gestes ancestraux propre au monde rural pour vivre et survivre. Ces images d’hommes et de femmes exilés du temps sont identifiables immédiatement. Comme au théâtre, leur temporalité est flottante : le présent y est aussi fuyant que le passé réminiscent. C’est en démontant l’unité de temps, en confrontant ces images-documents à une voix-off, en opérant sur elles différents procédés de construction, qu’une lecture ouverte devient possible, qu’un jeu dialectique entre regard et pensée apparaît. L’association d’images, l’installation spatiale, l’ellipse, deviennent ici des outils pour mieux appréhender le contemporain ; non plus en tant que succession d’actualité, mais plutôt comme apparition ininterrompue de fractures chronologiques. Dans Walden ou la vie dans les bois,Thoreau fait le récit des deux années durant lesquelles il vécut retiré dans une forêt du Vermont(Etats-Unis). L’ouvrage insiste sur les détails triviaux inhérents à cette vie isolée dans une cabane -travaux de jardinage, bricola-
Née le 09.02.89 à Valence 06 19 71 65 52 solennebois@yahoo.fr
ge, régime alimentaire...- mais dévellope également une réflexion critique sur la société américaine de l’époque. J’ai retrouvé dans un texte de Gilles A. Tiberghien l’aventure de Walden..., citée à plusieurs reprises. Tiberghien séjourna plusieurs mois dans une cabane à proximité de celle de Thoreau pour l’écriture de son livre Notes sur la nature, la cabane et quelques autres choses, ouvrage qui interroge entre autres, les liens entretenus par les artistes contemporains avec la nature. Un tas de bois - installation rassemblant divers fragments visuels et sonores – s’est construit durant la lecture simultanée de ces deux ouvrages. Ce montage dans l’espace nous amène à la rencontre d’un homme vivant à la campagne. Réunies, photographies et vidéo à l’esthétique documentaire laissent émerger une narration éclatée dans l’espace, une histoire venant d’un autre temps. Un tas de bois - installation rassemblant divers fragments visuels et sonores - nous amène à la rencontre d’un homme vivant retiré à la campagne. Réunis, photographiques et vidéo à l’esthétique documentaire, laissent émerger un narration éclatée dans l’espace, une histoire venant d’un autre temps.
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Elodie BREMAUD ESbA touRs-ANgeRs-le MANS
“Elodie Brémaud aime les défis, ceux qui lui servent de prétexte à arpenter de nouveaux territoires, à pied de préférence. En digne héritière des pataphysiciens, elle entreprend de retrouver le Mont Perdu, de ramasser tous les cailloux d’un chemin, de ramener à son lieu d’origine un grain de sable trouvé dans le lit d’une rivière, etc. L’artiste s’aventure toujours seule sur les chemins, unique spectatrice de ses pas et de ses découvertes. Sa pratique obsessionnelle de la marche sert alors de prétexte à une réflexion sur les formes du témoignage. Devant l’évidente impossibilité de capter sur le vif l’expérience vécue, les documents issus de ses explorations mettent en scène la supercherie nécessaire à rendre compte de ses exploits, voire parfois à les enjoliver. Puisant dans l’imaginaire de l’expédition et du record sportif, Elodie Brémaud s’intéresse à la logique de la spectacularisation qui l’accompagne, reprenant le motif du monument commémoratif, du panneau informatif, de l’objet-souvenir dont elle bouscule sans cesse les codes et les usages.
Athlète obstinée, l’artiste pousse jusqu’à l’absurde les mécanismes de la performance. Elle s’impose par exemple des mois d’entrainements drastiques pour un objectif aussi rébarbatif que physiquement exigeant : faire chaque jour pendant un mois le tour de l’île d’Yeu. De cette préparation physique, elle rend compte dans des séries de schémas aux critères d’évaluations complexes, qui dresse le tableau cryptique de ses performances quotidiennes (Devenir un héros – Programme d’entrainement quotidien, 2012). Dans une même dynamique de performance optimum, elle tente de résoudre le paradoxe du marcheur (Partir léger – Expédition tout confort, 2012). Reprenant le principe de l’ascension par paliers pratiquée en haute-montagne, elle met en place de savants stratagèmes, afin de pouvoir marcher une journée sans sac et trouver un campement tout équipé à l’arrivée. Soumis à la logique du double bind, cette randonnée idéale nécessite une préparation colossale en amont. Elodie Brémaud trouve à son projet impossible une résolution qui invite à réévaluer nos critères de performance.” Mars 2012, Paris, Hanna Alkema
Née le 16.02.85 06 89 88 85 49 elodiebremaud@yahoo.fr Devenir un héros, 2012 Entrainement #1 - Prospectus, Podium creusé à la pioche - 150 x 60 x 70 cm, 2h30 d’action, Le Fresne sur Loire, chemin de halage en direction de l’aval
Né le 01.04.87 à Beaumont 06 66 03 93 68 rebriere@hotmail.fr Archives muettes n°2, 2011 plâtre, fer, 29 x 21 x 350 cm
La série des neiges noires est réalisée à partir de clichés de tempête de neige pris au flash la nuit. Transformée en négatif, elle évoque un temps figé, un moment de surdité où le paysage se dérobe à nos yeux.
Remy BRIERE ESA cleRMoNt MétRopole
Au sol, deux piles symétriques d’une même édition photocopiée en noir et blanc. Au sommet de chaque pile, couverture et quatrième de couverture s’exposent conjointement et voient se superposer les deux noms Shelley Winters et Robert Mitchum – une superposition rendant leur lecture incertaine voire hypothétique. Voilà une pièce modeste qui semble assez bien introduire les enjeux du travail de sculpture de Rémy Briere. Cette édition est composée des captures d’écran des fondus enchaînés extraits du film La Nuit du chasseur réalisé en 1955 par Charles Laughton et dont les personnages principaux sont incarnés par Winters et Mitchum. Le fondu enchaîné est un effet de montage utilisé au cinéma pour passer progressivement d’un plan à un autre. Il s’agit d’une technique de transition qui consiste à superposer deux prises de vue durant un très court laps de temps. La superposition de ces images, en faisant se rencontrer deux espaces spatio-temporels distincts, en crée un troisième. L’édition La nuit du chasseur collecte ainsi méthodiquement et chronologiquement ces troisièmes images – images fantômes nées de la juxtaposition des plans.
Ce geste synthétique, qui ouvre un troisième espace, est significatif des recherches de Rémy Briere. En effet, ce jeune artiste qui développe essentiellement un travail de sculpture opère des rapprochements conceptuels, sémantiques et plastiques qui débouchent souvent sur la production de formes abstraites paradoxales, nées d’une transition ou d’une hybridation entre deux plans, deux usages ou deux réalités.[…] Plus qu’essayer de démêler le vrai du faux, Rémy Briere les confronte. Ce faisant, il produit une tension qui produit un écart et nous invite à regarder et penser dans cet espace entre les choses. Aussi ses objets, maquettes, images, mobiliers semblent-ils tous à leur manière, en adressant des hypothèses, parler à l’endroit de la fiction.
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Née le 22.01.86 à Paris 02 32 37 53 02 – 06 30 96 83 44 kleinepuka@gmail.com Modulation, entre 2005 et 2011 photographie numérique et argentique Dimensions variables
« Modulation » est une série ( incomplète) constituée de 19 photographies. C’est une sorte de narration qui invite le spectateur à réfléchir sur le thème de la disparition et de notre rapport à la mort.
Marion BROSSARD EESA BRetAgNe
Je raconte des histoires. Des histoires de famille, des secrets transmis, déformés par des grands-parents. Simples anecdotes de travail, de chirurgie, de chasse, histoires qui font peur, teintées d’une banalité et d’un humour déconcertant. J’ai été élevée en partie par mes grands-parents, dans une grande maison du 18ème siècle, chargée d’histoire. Ce lieu a été une clinique pendant plus de 20 ans. Je faisais des crises de somnambulisme et cauchemardais sur le puits qui était dans la cave. Je jouais au médecin avec les instruments de mon grand-père. Ma grand-mère avait un fusil, elle chassait lorsqu’elle était jeune, et me racontait ses expériences. Cela me fascinait lorsque j’étais enfant. Mon autre grand-mère elle, plumait le faisan, cuisinait des plats, toute la journée. Elle lavait le linge à la main, sa mère était lavandière. J’ai commencé la photographie, avec un vieil appareil argentique il y a six ans. Cette pratique m’a permis d’agir rapidement et de produire un maximum en peu de temps (j’ai besoin d’avoir de la matière pour faire mes choix, ils sont parfois plus difficiles que prévu !)
Je me nourris d’histoires de famille, d’images, de musiques, de films. Je fais des associations d’images avec une part de réel déformé, et un univers qui pourrait relever du conte ou du fantastique.
Ulrike BUCK sAbK stuttgARt
Wenn Gegenstände Transportmittel für spirituelle Erfahrungen oder ideologische Botschaften sind, lässt sich das Prinzip „Form Follows Function“ beliebig umkehren und erweitern. Physik beinhaltet Metaphysik. Geist und Materie vereinigen sich im Objekt. Ulrike Buck studierte Bildhauerei an der Kunstakademie Stuttgart bis zum Diplom 2010. Ein Jahr später erhielt sie das Graduiertenstipendium des Landes BadenWürttemberg zur künstlerischen Erforschung des Objektes als Medium. Zu diesem Zweck nomadisiert Buck seit 16 Monaten. Sie lebte und arbeitete unter anderem in Boston, Stuttgart, Berlin, Marseille und zuletzt Mexiko City. Fetische, Kultgegenstände und magische Gerätschaften, archäologische Fundstücke, Filmsets und Designklassiker dienen als Vorbilder für die Skulpturen von Ulrike Buck. Sie sind Souvenirs ihrer Reisen durch Zeit, Raum und Bewusstsein.
Beeinflusst von ihrem Aufenthalt in der Paradiesprojektionsf läche Tropen entstand die aktuelle Installation Archipel. Mit Luftpflanzen bewachsene Spiegelobjekte und improvisierte Nachbauten eines anonymen mexikanischen Designklassikers aus den 50er Jahren sind Hauptelemente der begehbaren Landschaft, die einen Mikrokosmos an Erzählungen beheimatet.
Née le 28.03.83 à Münsingen 06 36 95 96 41 ulrikebuck@gmail.com Archipel, 2012 installation, 80 cm
Das Paradies ist kein Ort sondern ein Zustand, der im Moment seines Entsthens dem Verfall zustrebt.
PARA dies llel sit bel nuss digma normal meter vent dox noia
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Pierre BUDET EeSA bRetAgNe
Il existe une photographie de Joseph Beuys regardant Star Trek à la télévision avec sa famille. On reconnaît sa silhouette, la tête dirigée vers l’écran accroché dans un coin en hauteur de la pièce. En gros plan, le capitaine Kirk, dans l’écran semble lui renvoyer son regard d’un air suspicieux. Mon travail se situe là, entre ces deux pôles, entre High et Low Brow. Cette photographie est une leçon d’iconoclasme. Pour briser les idoles, il faut les retourner, les déplacer. C’est ce à quoi je m’emploie.
La forme du territoire français est familière et rassurante, on la reconnaît immédiatement. En la retournant, l’idée d’un autre territoire apparaît. La carte d’un endroit inconnu et inquiétant : un négatif de la France.
Né le 05.11.85 à Saint Brieuc 0630253714 pierre.budet@hotmail.fr Ecnarf, 2011 vernis noir sur medium, 125 x 120 x 2,5 cm Gwenn Merel
Né le 02.08.86 à Toulouse 0049 1 51 25 67 80 91 arno.canizares@hotmail.fr Carneval, 2009 Olio su tela, 150 x 200 cm
En juin 2004 il obtient le Baccalauréat Scientifique avec mention bien. Il commence les cours de dessin à l’Académie de Dessin de Toulouse à l’âge de 16 ans. Il intègre plus tard une Mise à Niveau en Arts Appliqués (MANAA) à La Souterraine où il se forme de manière intensive à diverses pratiques artistiques pendant un an. En 2005, il intègre l’Institut d’Arts Visuels d’Orléans (IAV) et se diplôme avec mention bien en juin 2008, Diplôme National d’Arts Plastiques (DNAP). Après une année Erasmus à l’Accademia di Belle Arti di Brera à Milan suivi par l’artiste Alberto Garutti, il décide de s’en-
Arnaud CANIZARES AdBA BReRA MilAN
rôler en tant qu’étudiant régulier et poursuit une spécialisation en peinture. En novembre 2011, il soutient une thèse intitulée “La Misère du Monde, l’Art et l’Utopie” suivi par le philosophe et commissaire Federico Ferrari et se diplôme en peinture (Diploma del Secondo Livello in Pittura). En septembre 2011 il part étudier et travailler à Berlin, en suivant des cours à distance envoyés de la France pour préparer les concours nationaux du Capes et de l’Agrégation et devenir ainsi professeur d’arts plastiques, comme outil pour développer ses propres projets et assouvir ses ambitions. Il suit aussi des cours auprès du peintre Robert Lucander à l’Universität der Kunste de Berlin. Une direction pragmatique de son travail vise le progrès social tandis qu’une autre interroge l’actuelle question de la peinture: une recherche plus formaliste et poétique. Ainsi, d’une part il étudie, travaille, réunit diverses personnalités et expose des installations en se servant de l’art relationnel, de l’autre il utilise la peinture, la photographie et le dessin pour exprimer “ce que les mots ne peuvent dire”, comme l’a écrit Hopper.
Arnaud Canizarès travaille durant 45 jours à la Galerie Alliance à Orléans, en 2008. Il travaille avec le photographe Daniele Cipriani en photographie commerciale en novembre 2010. Il participe en 2011 à la première Biennale de mobilier urbain à Paris, en collaboration avec l’agence d’architecture et d’urbanisme Dessein de Ville de Toulouse. Du 25 mai au 10 avril 2011 il expose lors d’une exposition bi-personnelle, “DUEL IV - We Must Change The World”, Galerie Formentini à Milan. Il expose lors d’une exposition collective “All’inizio non era un’isola” à Assab One à Milan du 21 juin au 15 avril 2011. En juin 2011 à Milan, il forme un groupe de 9 artistes internationaux pour travailler pour un monde plus sain par le biais de l’art. Ils élaborent le projet “Make your space” et le lancent au centre d’art contemporain Fabrica del Vapore à Milan le 28 juillet 2011.
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Née le 18.05.85 à Colombe 06 15 57 94 57 m.cayolou@gmail.com Là où j’ai attrapé l’air, 2009-2010 cristal soufflé, installation composée de 70 éléments environ 50 x 200 x 200 cm
Mathilde CAYLOU HEAR STRASBOURG-MULHOUSE
Mon travail est basé sur le sol. Il est générateur, déclencheur de mes idées, mes images. Il est la base de tout. C’est un lieu d’ancrage et de contact. Il délimite un extérieur gazeux d’un intérieur solide. Le sol témoigne. Par lui, dessus et dessous communiquent, échangent, interagissent. Ce sont deux mécanismes interdépendants, le sol est leur interface. Le sol, comme frontière souple. Il nous accompagne, prend l’empreinte des changements. Dessus et dessous n’ont pas de forme définitive. Le sol vit. La rosée du soir et le brouillard du matin sont témoins d’une respiration. Le sol est une peau qui transpire, qui expire, qui aspire. Il prend ce dont il a besoin, et recrache le surplus. Le brouillard du matin, souffle du sommeil, paisible, épais. Puis le soir la rosée est crachée, petites perles de sueur partout disséminées. Perles de condensation qu’un souffle dépose sur une surface froide. Le sol respire.
Les bulles qui constituent l’installation « Là où j’ai attrapé l’air » sont soufflées sur un moule de champ. Elles sont soufflées à la surface du sol. Mon souffle est emprisonné à l’intérieur de la bulle. Le souffle, l’air, l’atmosphère.
Mathilde CHéNIN ENSA PARIS CERGY
Ma pratique artistique (dont je pourrais dire qu’elle est celle d’une « écriture élargie ») puise sa matière première à l’endroit où se rencontrent et dialoguent les pratiques chorégraphiques et algorithmiques. Dans cet espace expérimental, qui est à la fois celui du corps et du langage, du geste et du signe, j’ai jusqu’à présent travaillé à partir de différentes formes de partition. Ce langage performatif tient en effet lieu de contrainte, de règle du jeu, de moteur au geste et à la construction d’être-ensemble partagé. Privilégiant le processus, la version, plutôt que la forme aboutie, elle répond à mon souci de développer des stratégies « open-source » de travail collectif. J’y trouve une manière de confronter les subjectivités aux structures. J’y cherche les interstices vacants à investir. En étant tout à la fois notation (pointant vers le passé) et score (texte à proprement parler virtuel à actualiser), la partition questionne cet espace-temps insaisissable qu’est « l’iciet-maintenant », soit, le temps-réel de la co- présence, sans cesse reconfiguré par les corps et les relations qu’ils entretiennent.
Née le 12.07.1980 à Vileurbanne 09 50 54 68 21 / 06 85 62 67 29 matchenin@yahoo.fr Constructions kinesthésiques temporaires, 2012 dispositif de captation via kinect environnement de programmation processing dimensions variables Mathilde Chénin
Qu’est-ce qui s’écrit quand on danse? Que reste-il du corps une fois que ce dernier n’est plus visible ? Quel tracé sous-jacent des choses peut-on imaginer? Voilà autant de préoccupations qui accompagnent mon travail.
S’attachant au mouvement et à la distance des corps entre eux, le dispositif rend visibles, par le biais d’un langage pictural simple (points, lignes, plans), les formes éphémères créées par l’être-ensemble.
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Gaëlle CINTRE ENSBA LYON
Ma pratique de la vidéo oscille entre une approche documentaire et un goût certain pour la fiction. Mes projets sont ainsi de curieux mélanges de registres où les sujets eux-mêmes sont emprunts de bizarrerie. Ainsi, dans Crop Circle, l’on méprend une parcelle d’herbe broutée par une chèvre pour la trace d’un vaisseau extraterrestre. Ou encore, dans Maladresses et Embarras, c’est malgré lui que le personnage semble collectionner des histoires de situations gênantes. Ce jeu sur les registres passe aussi par une uti-
lisation des dispositifs de prise de vue et des images qui leur sont associées comme moteurs des récits. Dans Les Crampes, par exemple, c’est à travers la vision subjective d’un homme se disant kiné qu’on le voit tenter d’aborder des jeunes filles pour les aider à étirer leurs crampes. La vidéo Le Veilleur, quant à elle, confronte le quotidien d’un veilleur de nuit aux histoires qu’il s’élabore dans l’attente et à un film qu’il a réalisé pendant ses heures de travail. D’autre part, les projets réalisés à partir de Google Maps s’intéressent à la prégnance de l’interface et du procédé technologique des street views. Que ce soit dans la tentative d’exposer directement la manière dont la parenté militaire d’un tel dispositif conditionne notre vision, ou de faire émerger de la fiction dans cet outil potentiellement narratif, il s’agit à travers ces projets de dépasser le constat et de proposer de nouvelles formes.
Née en 1986 09 50 54 68 21 – 06 85 62 67 29 gaelle.cintre@gmail.com Les Crampes, 2011 vidéo, 7’50"
À travers la vision subjective d’un homme, se disant kiné, qui souhaite venir en aide aux jeunes filles ayant des crampes aux pieds...
Née le 11.03.85 à Asti (Italie) 348 494 81 55 chiaricirio@libero.it Coltello, 2011 Marmo bianco di Carrara, 185 x 20 x 10 cm
Chiara CiRio AdBA CARRARA
Dare un taglio, pefavore diamoci un taglio a ciò che é invisible agli occhi. Alle emozioni passate. All’abituoine. Al Rimorso. All’orgoglio.
Nasce ad Asti l’11 marzo del 1985, frequenta l’Istituto d’Arte Benedetto Alfieri di Asti , indirizzo Disegno Industriale. Consegue il diploma nell’A. A. 2003-04. S’iscrive all’indirizzo di Scultura, allieva del professore Luciano Massari, presso l’Accademia Albertina delle Belle Arti di Torino. Nell’A. A. 2007/08 sostiene la tesi di laurea triennale con il Prof.re Luciano Massari. Nell’A.A. 2010/11 sostiene la tesi di laurea biennale con il Prof.re Piergiorgio Balocchi presso l’Accademia delle Belle Arti di Carrara.Attualmente vive e lavora tra Asti e Carrara. Il mio lavoro ora : Cos’è la vita senza l’amore… cos’è la vita senza bellezza…cos’è la vita senza scultura? Fare scultura per me è un impegno costante, ma anche “lei” non è da meno nei miei confronti. Mi cattura, mi impressiona, mi sconvolge. La scultura è la vita che mi si presenta ogni giorno. “Lei” mi modella l’anima, io la modello umilmente nella materia. Al momento mi sento in continuo combattimento tra il razionale e l’irrazionale, come un arbitro tra due lottatori, la differenza è che a volte faccio vincere entrambe, ciò mi diverte, specialmente nella mia scultura.
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Né le 25.06.1981 06 64 48 88 57 – thomascouderc@hotmail.fr Né le 29.04.1984 06 79 03 29 65 – teomangurgan@hotmail.com La mine de vers de terre, Mulhouse, 2012 Installation/performance, technique mixte, 100m3 de terre (600 x 600 x 250 cm) éPOPéE Quand on s’est moqué de mon pote parce qu’il avait écrit le mot épopée sur le dos de sa main, j’ai attrapé un feutre et j’écrivis une épopée protestataire sur mon avant bras. Une épopée protestataire est une épopée écrite à la main dans le feu de l’action. Malgré son aspect griffonée, les qualités qui font de l’épopée un truc grandiose n’en demeurent pas moins présentes. En faisant cette action j’avais deux objectifs. D’abord c’était pour être évidemment solidaire de mon poto. Deuxièmement, c’était pour honorer notre épopée par une désobéissance. Mais désobéir à ceux qui ne veulent pas croire qu’on vit dans une épopée ne veut pas dire qu’on se foute de leur gueule, parce que si tu fais ça ils peuvent penser que ’’ces péteux se foutent de notre gueule’’ or ce n’est pas le cas. Parce qu’on sait que personne n’ira deviner qu’on a vraiment eu une révélation et qu’on vit vraiment dans une épopée. Le 3 juin nous serons au parc de la maison blanche à Marseille. Parce qu’on y va tondre des moutons. On placera la laine qu’on aura récolté dans une grange qu’on va construire sur place. Cette laine nous servira plus tard comme de l’isolant, quand l’hiver prochain on ira vivre en haute montage.
Thomas CoudeRc Teoman GURGAN ESAD MARseille MéditeRRANée On ne se rend pas compte de l’épopée qu’on est en train de vivre. C’est à ça que ça mène d’être artiste ; tu ne te rends pas compte de l’épopée dans laquelle tu vis. On peut se demander alors dans quoi on croyait vivre ? Parce qu’on vivaient sûrement quelque chose. Peut-être justement cette épopée même, mais sans s’en rendre compte, parce qu’on était distrait. C’était peut-être de notre faute; on ne s’est pas rendu compte de ce qu’on vivait parce qu’on était vraiment débile. Mais on ne peut pas être jugé pour ça parce qu’il n’y a des lois que pour les actions, pas pour la pensée et encore moins pour ce qu’on croit penser. à ce stade, il faut simplement retenir qu’on vivait dans une épopée sans le savoir jusqu’à ce qu’on en ait eu la révélation. L’épopée qui met en scène le roi Gilgamesh d’Uruk est particulièrement longue et percutante. Celles des Boeing 747 s’écrasant sur les tours du World Trade Center en est une autre et celle-ci est bien plus chiadée. Si on n’avait pas eu de révelation (on pense qu’il s’agit du plus joli cadeau possible) on serait trop triste pour manger face à face à table. Mais la foudre nous a scié en deux pour nous faire comprendre
qu’on vivait dans une épopée. Une révélation de cette envergure change la vie d’un artiste. T’es assis sur ton bureau, tu sors une feuille et tout ce que tu peux dessiner dessus est éPOPéE. depuis cette révélation on ressent bien tous les deux la même chose; comment sais-tu ça ? On est quasi sûr d’arriver à trouver comment agir désormais. Mais on n’a jamais essayé de savoir comment on le savait. On ne le fera sans doute jamais. On ira à Mulhouse les manches relevées. ça sera une bataille. Quand on arrivera au centre de notre montagne la bataille sera finie. Une fois qu’on sera suffisamment loin de la lumière, au fond du tunnel qu’on aura creusé de nos propres mains, on sera en plein pêcher avec nos vers. Puis on repartira pour creuser d’autres montagnes, on ramenera, on marchera, parce qu’on vit dans une épopée, nous. Pas nos parents, pas Nicole Kidman. Mais nous si. Un grand merci à la socièté STP MADER, à la maison des mineurs d’Alsace, à Jean-Marc Lesage, à Dorian Rollin, à Anita Molinero, à Alain Rivière, à Christophe Naudin, à Laurent Barbier et Guillaume Gattier.
CRISA
Elisa Marie ZAMbettA Cristina MANGINI AdbA BARi
CRISA nasce a Bari nel 2010, in seguito alla fusione di due giovani artiste (Cristina Mangini & Elisa Zambetta) che si muovono nel vasto campo dell’Arte Contemporanea con passione e dedizione. Partite da mondi diversi, (la prima diplomata al Licieo Scientifico, la seconda al Geometra), si sono conosciute nel 2008 al primo anno di Accademia di Belle Arti di Bari in Decorazione. Da essere semplici compagne di corso, piene di energia e voglia di esprimere il loro modo di essere, sono diventate colleghe e amiche. Con il tempo,laureatesi in Arte Visive, in Decorazione, la loro produzione si è fusa: non c’è lavoro di una che non venga prima ponderato, visionato e giudicato dall’altra creando, quindi, lavori a quattro mani. Nasce così «IL PROGETTO CRISA». CRISA è vita, freschezza, è voglia di cose sempre più articolate, più grandi, nuove ed originali sia nell’ Arte che nel Design.
Née le 15.08.86 à Epinay-sur-seine Née le 31.08.86 à Bari 08 05 34 66 38 349 44 37 48 44 34 07 10 83 71 elysire@fastwebnet.it Cubo d’arredo Family, 2012 tecnica mista su cartone, 102 x 102 cm
Il concetto di scomparre il cubo in blocchi di funzioni diverse (sedie o tavoli a seconda di come vengono composti) nasce da un concetto di praticità, basta su uno stile di vita contemporaneo, nomade orientato al cambiamento rapido degli eventi e a dimensioni di spazio sempre più piccole.
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Nicolas DAUBANES HEA PERPIGNAN
J’investis des questions essentielles : la vie, la mort, la condition humaine et les formes sociales qui les façonnent. Dans mes derniers travaux, la vitesse, la fragilité, la porosité, l’aspect fantomatique des images et des matières, transmettent la pression du passé au croisement de ce qui va advenir. Mon travail s’inscrit dans la durée, il dessine un chemin. De mes premières réalisations à celles d’aujourd’hui une évolution certaine s’est formée, une trajectoire qui tend vers la recherche de la liberté, du dégagement de la contrainte. Je tâche d’expérimenter l’intensité et la rigueur, je joue avec le danger, mental, visuel, physique, pour renforcer l’énergie créatrice et en transmettre la force. Je suis conduit par mon histoire, mes propres questions existentielles et par le choix d’une adéquation permanente et subtile entre forme et contenu Par exemple : le silicone, celui-là même qui habituellement est utilisé pour restaurer les bâtiments patrimoniaux, transposé, permet de créer un nouvel espace qui induit visuellement la disparition du mur d’origine et suggère une possible échappatoire (Série des Membranes). De cette façon, mue et peau s’introduisent
Né le 10.01.83 à Lavaur 06 64 79 84 28 nicolas.daubanes@hotmail.fr « Membrane : La cheminée (détail) », 2011 Silicone et acier, 110 x 90 x 40 cm
dans son propos. La limaille de fer, utilisée dans les dessins, renvoie aux barreaux des prisons, mais aussi aux limes qui permettent l’évasion. Cette matière fine et dangereuse pour l’œil se dépose par aimantation tandis que le moindre souffle peut faire disparaitre le dessin. Ce qui apparaît est fragile, il faut en prendre soin et savoir que tout est éphémère Les titres, les matériaux, les formes, les images, les sensations physiques et optiques, tous les éléments du vocabulaire plastique s’allient pour composer l’œuvre et conduire son approche au plus près du cheminement mental qui a permis son émergence.
Je fabrique les "mues" d’espaces que je choisis pour leur charge historique tant intimes que collectives. C’est un silicone liquide qui, après application, singe par le biais de la formalisation d’une membrane solide mais fragile cette peau morte. Une mise en lumière permet de mettre en évidence les traces du passé : prélèvement de poussières et dégagement des moindres aspérités par la prise d’une empreinte.
Née le 18.08.79 à Marino (Roma) +39 338 164 01 32 Francescadeangelis.net deangelis.francesca@gmail.com
Francesca DE ANGELIS AdBA ROME
racconto, 2012 acrilico su tela, 88 x 116 cm
Après 10 ans de peinture, pendant lesquels j’ai expérimenté la figuration expressionniste et l’abstrait informel, je présente aujourd’hui des oeuvres de synthèse entre ces deux langages, dans lesquelles je raconte des paysages intimes, des visions métropolitaines, émergés du quotidien, lyriquement traduits par des couleurs changeantes.
La très prenante action créatrice de Francesca De Angelis se distingue, non pas par circonstance, mais par une passion authentique. L’artiste interprète son oeuvre avec une ardeur émotive tout à fait personnelle, s’exprimant à travers les valeurs de la plus intense culture expressionniste, soit dans la recherche figurative initiale, soit dans la suivante synthèse abstraite. En regardant ses monographies, on observe un parcours pictural décennal de recherche continuelle; infatiguable, l’artiste a commencé à sonder, à travers une construction plastique de spécial lyrisme, la morphologie des sentiments humains, par des traits décis et nets, incisifs, en représentant des visages et des corps dans des poses jamais figées, présents et vifs sur la toile. Encore en évolution, l’artiste arrive à casser la structure figurative pour parvenir sans filtres à l’explosion abstraite. Et voilà la surface de la toile qui se clive sous le poids d’intenses pâtes chromatiques. L’espace se dilate pour embrasser et contenir l’éruption des couleurs que l’artiste compose dans des symphonies lumineuses et chargées d’énergie. Les passages de sa composition abstraite sont tout sauf modérés, ils peuvent se
définir d’impact, en fuyant des listes rigides et inchangées. Comme dans toute croissance et tout changement motivé par le désir de connaître de plus en plus, Melle De Angelis saisit donc le paysage tout de même en dépassant aussi l’abstraction. L’artiste fait une pointe mise en évidence dans une peinture ressentie comme "libération proposante" de nouvelles relations, jusqu’à traduire des gestes interprétant le quotidien. Des tâches rouges, vertes et roses avec des bavures filandreuses et dégouttantes, qui vont animer une sorte de paysage. Ceux-ci, bien loins de l’idée classique de paysage, témoignent de l’aboutissement à des formes plus proches des sens, tout en partant de la nature, des formes que le figuratif n’arrive pas à voir. Dans l’espace allumé par la couleur disposée avec une liberté et selon un équilibre tout à fait subjectif, aujourd’hui trouvent place des signes de synthèse renvoyant à une écriture intime entourée d’énergie chargée de valeurs symboliques.
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Née le 19.10.87 à Saumur 06 50 70 16 92 c.montgolfier@gmail.com The Big Conversation Space (avec Nikl Korth), 2012 installation vidéo, matériaux imprimés, dimensions variables Courtesy of the artists
Clémence DE MONTGOLFIER ESbA touRs-ANgeRs-le MANS Clémence de Montgolfier (Paris) développe avec Niki Korth (San Francisco) le projet The Big Conversation Space (TBCS) depuis 2010, qui est né du constat de l’impossibilité de parler au sein du champ de l’art. Il vise à interroger les systèmes cognitifs et technologiques par lesquels nous tentons (en vain) de communiquer, par des moyens tels que la conversation, l’enquête, la performance, la lecture, le dispositif du site internet, les pratiques de publication et d’écriture, la narration, l’image, la bande-annonce, la séquence, la moquerie, le scénario, la pièce de théâtre, le conflit provoqué, la naïveté feinte, la traduction ratée. Elles proposent des services tels qu’entretenir une conversation avec vous, réaliser une enquête confidentielle sur demande, interviewer des agents connus ou inconnus, publier des sondages (réels ou imaginaires) et des statistiques approximatives. Elles questionnent, enregistrent, diffusent, archivent, collectent et redistribuent les discours illégitimes ou absurdes, afin d’examiner leur possible scientificité. Nous sommes trahis par la technologie. Les moyens de communications tentent de dissimuler à nous-même notre propre incapacité
fondamentale et structurelle à communiquer. TBCS s’adresse à l’impossibilité de comprendre entièrement l’autre, et revendique la tentative de construire un espace commun. Elles ont participé ensemble à plusieurs expositions et évènements, comme Speech Objects (cur. Etienne Bernard & A Constructed World), Pavillon du Musée de l’Objet, Blois, 2011 ; En attendant la montée des eaux... (cur. Raphaële Jeune), Espace Art Contemporain, La Rochelle, 2011 ; MANIFEST-O, (cur. Melanie Kress & Rosie duPont), Concrete Utopia Project Space, Brooklyn, 2010 ; TASTE ! (cur. Crystal Am Nelson), Yerba Buena Center For the Arts, San Francisco, 2010. En été 2012, TBCS sera en résidence au Centre d’Art Contemporain de la Synagogue de Delme en Lorraine. Leurs publications sont entièrement disponibles sur www.thebigconversationspace.org.
Alexis DEBEUF ESA et MéDIAS cAeN-cheRbouRg
“Alexis Debeuf détourne des objets, des signes et des usages marquant un décalage avec le réel. Ses productions se nourrissent des dysfonctionnements d’une société qui place l’homme dans des situations d’impuissance ou de désir de contestation. Face à l’idéologie du « Plus vaut plus », face aux phénomènes de marchandisation et à la crise du politique, Alexis Debeuf élabore un monde peuplé de signes ambigus, comme dans l’action lors de laquelle il insère des drapeaux en couvertures de survie dans une manifestation du 1er mai. Jusqu’à l’absurde, visible dans diverses actions et sculptures : une montagne précaire d’emballages alimentaires portée par l’artiste le fait chanceler sur les escaliers monumentaux d’un supermarché, deux mégaphones sont collés l’un à l’autre dans un face à face qui les prive de tout potentiel communicationnel et revendicatif. Équipé de chaussures auxquelles ont été greffées une pelle et une balayette, Alexis Debeuf nettoie le sol d’une école d’architecture logée dans un ancien silo à grain, dont les rebuts forment une récolte dérisoire. Une critique des représentations sociales s’affirme avec Recherches passives, où l’artiste projette
Né le 15.11.84 à Tours 06 30 30 31 97 alexisdebeuf@wanadoo.fr CMJN, 2011 Installation : bélier, encres sérigraphiques, Dimensions variables Michèle Gottstein
un lâcher de ballons auxquels seront accrochés des CV de chômeurs. Un geste qui a valeur de métaphore d’une société devenue inhumaine, indifférente et cynique. Dans CMJN, le bélier que les CRS utilisent pour pénétrer de force dans un logement se transforme, augmenté d’une tête en silicone, en tampon à encre. Il permet à Alexis Debeuf de réaliser une composition sur des murs qui reprend les couleurs de l’imprimerie industrielle (jaune, rouge, bleu et noir) et dont l’achèvement est conditionné par l’endurance physique. La fresque obtenue, une trame faite de grands ronds, conserve un aspect esthétique délicat qui contraste avec la violence propre à la fonction de l’objet. Comme si l’ordre symbolique des choses, des objets, du monde même, pouvait à tous moments être renversé ?” Alice Laguarda
Pour CMJN, j’ai transformé un bélier en tampon encreur. À l’aide de cet objet peu maniable, je tamponne directement sur les murs et créer un paysage aux couleurs de l’imprimerie industrielle.
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Justin DELAREUX ESbA touRs-ANgeRs-le MANS
“Le «poétique» ici ne désigne aucun contenu résumable, ne désigne pas non plus l’horizon utopique ou le système de valeurs qui soustend, soutient ou oriente les luttes politiques en cours ou le projet politique en général, mais ce qui, du réel, suscite l’écriture, insiste dans l’écriture, résiste à l’écriture; interrogé et travaillé comme tel, comme ce à quoi, icimaintenant, à tel moment de notre histoire individuelle et collective, on se heurte. Il ne s’agit pour nous ni d’évoquer le passé (comme le fait encore la poésie sur le mode élégiaque), ni de chanter l’avenir, et encore moins l’Avenir (comme le fait la poésie parfois sur le mode engagé-chanté), mais de travailler ce qu’on pourrait appeler un présent-antérieur (mémoriel) avec, simultanément, un présent « à venir». Quelque chose comme un présent stratifié, un présent «en actes», dans l’inquiétude et la préparation de «ce qui vient».” Jean-Marie Gleize, Opacité critique.
Né le 24.10.87 à Le mans 06 15 64 93 22 justin.delareux@gmail.com Fulgurance, 2011-2012 Photographies, techniques mixtes, installation
“Il s’agirait de concevoir un langage plastique dans un monde délabré. Travailler dans la césure du temps c’est entre-voir et donner corps à l’impossible. C’est contester et situer. Se situer. L’écriture est plate et impersonnelle, elle git dans les retranchements de l’être et chemine dans le négatif critique de l’image, plus généralement, de l’œuvre plastique. J’entretiens volontiers les ébats entre ces deux machines célibataires. L’art ne peut désormais résider que dans le rapport ténu qu’il entretient avec la vérité. Une démarche faite de déplacements critiques. Nous pourrions très humblement refuser de jouer encore. Nous sommes les témoins du silence déraisonnable du monde.” Justin Delareux, mars 2012
”Je me demande comment conjuguer l’incertitude complète, littéralement opaque de demain avec un présent toujours fragile, éblouissant, imprenable. Ce qui n’a pas été, celui qui est allé. Fulgurances évoquerait cette position aveuglante et toujours déjà dépassée, de l’œuvre et de son cheminement, la radicalité d’un geste poétique et politique.” Justin Delareux, mars 2012
Né le 03.10.88 à Vannes 06 59 51 57 04 delhaye.jonas@hotmail.it Lieu-dit Ste Barbe, Champ de tir de l’aviation militaire, 2010-2011-2012 Débris d’obus, de cibles, os divers, plans-films diapos couleurs 4 x 5 inch Appareil 20 x 30 x 50 cm
Un appareil photographique est construit à partir de débris d’obus, de cibles et d’os divers récoltés sur un champ de tir de l’aviation militaire. Les photographies originales prises à partir de l’appareil sont rétroéclairées et donnent à voir l’espace du terrain d’entrainement.
Jonas DELHAYE eesA bRetAgNe
Dans la salle où sont présentés les fusils, les canons, les mortiers, les pétards, les mitrailleuses, les revolvers, les pistolets mitrailleurs, les grenades, les fléchettes d’aviation et les bombes incendiaires ; le gardien répète inlassablement : « Pas de flash s’il vous plaît ». Musée de l’armée, Paris. Transformés en matériaux épars par la déflagration, les fragments d’obus, de cibles et d’os de lapins, collectés sur un champ de tir de l’aviation militaire, deviennent les éléments utilisés pour la construction de l’appareil photographique.
Ici, le sténopé n’est plus seulement un outil de production de l’image, mais génère par son mode de fabrication et sa présence matérielle, une proximité physique avec le lieu. Dans une mise en abyme, les débris agglomérés photographient l’espace dont ils sont issus. Ainsi, questionner les dispositifs de monstration ou de production de l’image est une manière d’interroger plus largement l’attention portée à ce qui nous entoure, le positionnement physique voir philosophique face au réel et sa capture. À la lisière du performatif, ma démarche photographique se construit dans l’expérience du lieu, au delà de la simple prise d’images. L’immersion, la collecte, le temps de construction de l’appareil, l’intimité progressive avec l’espace et ses occurrences sont consubstantielles à l’image résultante. Elles offrent un contrepoint au sentiment de violence que me procure la soustraction brutale du réel facilitée par la capture numérique. Mon travail se nourrit aussi d’autres histoires, de lieux, d’écrits, de mythes qui sont pour moi sources de nombreuses possibilités narratives.
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Née en 1986, vit et travaille à Paris 06 85 56 29 06 louisedeltrieux.com louise.deltrieux@yahoo.fr
Figures de Bêtes est une série de reconstitutions d’animaux fantasmés, de loin, depuis l’atelier. Crânes, ailes, oreilles, constituent un indice de l’animal réel, autour duquel je reconstruis une figure de l’animal, une représentation projetée, dans laquelle l’animal rejoint le rang de matériau du sculpteur.
Louise DELTRiEUX eNSBA PARis
Mon travail s’appuie sur une démarche de récolte. Récolte d’informations : savoirs scientifiques, historiques, paléoanthropologiques, zoologiques, fictifs. Récolte d’objets : fragments d’animaux, morceaux de meubles, pratique intense du moulage. J’envisage ce glanage comme une collecte de matériaux et entreprends de les assembler en un tout dialoguant et cohérent. Je tente de trouver une forme pour restituer ces éléments, remettre en jeu leurs enjeux, au moyen d’un langage qui use de l’humour, du jeu de mots et du jeu de formes. Mon rapport au savoir en tant qu’artiste, est un rapport d’amateur. La figure du bricoleur, qui « collectionne » des messages « pré-transmis », et qui « parle, non seulement avec les choses […] mais aussi au moyen des choses »1, est une figure importante, tout comme celle de l’Homo faber, qui fabrique des outils et transforme le monde qui l’entoure pour le faire sien. Il y a ce besoin de « faire quelque chose » avec les mains, que je considère comme un besoin assez primitif2. Le fait-main est nécessaire à ma pratique. Je conçois ma démarche comme un jeu de piste permanent. Si j’observe de loin les animaux, imaginaires, disparus ou bien
réels, c’est aussi à l’Homme en tant qu’espèce que je m’intéresse. Fascinée par le parcours et l’inventivité technologique, scientifique, sociale et artistique de l’humain, je m’interroge notamment sur l’énigme de la pratique de l’art chez l’Homme, souvent considérée comme ce « propre » qui le sépare de l’animal. C’est donc aussi ma propre construction en tant qu’artiste que je joue, l’artiste comme un animal savant, curieux et joueur. Et l’atelier, comme son terrain de jeu et la fabrique de son monde propre, de son Umwelt3. Un terrain d’expérimentations et d’hybridations, cabinet de Frankenstein où s’opère la friction entre nature et culture. Ainsi, le rapport de l’artiste avec sa production, mais aussi l’évolution de notre espèce et notre rapport au sauvage et à nos origines font partie des questionnements qui traversent ma pratique. 1. Claude Lévi-Strauss, La Pensée Sauvage, Plon, 1962. 2. « Si nous pouvions nous dépouiller de tout orgueil, si, pour définir notre espèce, nous nous en tenions strictement à ce que l’histoire et la préhistoire nous présentent comme la caractéristique constante de l’homme et de l’intelligence, nous ne dirions peut-être pas Homo sapiens, mais Homo faber. » Henri Bergson, L’Évolution Créatrice, Alcan, 1907. 3. Jakob von Uexküll, Mondes animaux et Monde humain, 1934.
Luce De tetis ISBA BesANçoN - FRANCHE-COMTÉ
J’expose et m’expose dans un travail de recherche artistique qu’il serait plus juste d’appeler plastique. Car il engage autant le corps que l’image tout en restant, au demeurant, captif d’une certaine réalité. Cette plastique conjugue Eros et genre, tout en s’accaparant des richesses originelles inhérentes à l’identité sexuée. Le locus féminin, cet héritage ontologique qui est mien, semble révéler pleinement son caractère en une confrontation avec l’entité masculine. Le champ identitaire sexué que j’envisage, constitue et dépasse tout à la fois le féminin masculin. Car ce système aux caractéristiques bipolaires possède une frontière poreuse et complexe. Une sorte de mouvance interne qui forme le paradigme du genre. La dialectique entre le féminin et le masculin est ainsi nécessairement liée à ce facteur variable, celui du genre. Soumise à cette variable, l’équation féminin masculin ne peut être résolue - où plutôt, offre une infinité de solutions. Celles-ci même qui constituent l’ensemble de mon travail. Cette plastique hybride et divergente, qui flirte avec les limites, convoque aussi Thanatos. Quête d’absolu, de dépassement,
Née le 12.02.87 à Lons-le-Saunier 06 98 00 85 52 lucedetetis@gmail.com Sculpture already-made, matière à performance, 2012 Fer, cire, 150 x 90 cm
de transcendance…de ravissement. Atteindre l’Extase ? L’Extase comme comble de la plastique, transcendance de la chair. Etre ainsi porté aux confins de la création fait oeuvre d’un challenge aussi plastique qu’esthétique et conceptuel. Challenge que je tente de relever dans mes derniers travaux.
Nouvelle lecture du canon de l’art Duchampien, ce porte cierges de dévotions est l’extension de ma propre chair telle une cuirasse dans laquelle je suis prisonnière, en porteà-faux. Nos deux corps font œuvre en une performance qui invite le public à allumer et y planter un cierge, participant à ma canonisation…
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Arnaud DEZOTEUX ENSBA PARIS
En multipliant les expériences en studio d’incrustation sur fond bleu, j’ai développé une approche où le dispositif technique ne sert plus seulement à réaliser des trucages, mais bien à produire les conditions d’une confrontation plus forte avec les acteurs. En devenant le lieu de tous les possibles, le studio d’incrustation force l’acteur à agir dans un environ uniformément bleu, et à croire dans la capacité de cette technique à transformer et redresser les scènes déjà tournées. Cette promesse d’un au-delà le pousse à abandonner toute intention de jeu et à se concentrer sur le moment présent. Comme une ironie du sort, il faut mettre en place le dispositif le plus complexe qui soit pour que la personne filmée retrouve ses automatismes naturels et laisse entrevoir des comportements intimes. En m’entourant d’acteurs de différents horizons (comme le kung-fu, le théâtre français, le emo-core, la danse jumpstyle...), chaque projet devient aussi l’occasion de voir comment des individus négocient un héritage culturel avec des intentions de jeu plus frontales et éprouvantes, comme répéter cinquante fois les mêmes gestes ou être filmé sans coupure.
Il est fréquent d’aller jusqu’à l’épuisement de certaines idées de mise en scène pour laisser l’identité de l’acteur apparaître derrière un comportement communautaire plus impersonnel et conditionné. Il s’agit alors de travailler au coeur de mythologies contemporaines : non pas dans le respect de formes figées, mais bien dans l’usage expérimental de rites et manières de faire en perpétuel devenir. Quand l’acteur s’empare totalement de ce nouvel environnement d’expression, l’improvisation l’emporte sur le travail d’écriture et fait basculer le projet d’une pleine fiction vers l’expérimentation d’une mise en fiction possible. Le changement de registre que cela induit met à mal mes mythologies personnelles pour les confronter à la brutalité et la rugosité de la captation en direct.
Né le 29.09.87 à Bayonne 06 73 55 19 91 arnaud.dezoteux@gmail.com Habib/Kelly/Emilie, 2011 vidéo HD Arnaud Dezoteux
Trois adolescents héritiers de la mouvance emo-punk passent leur journée sur un plateau vidéo. Au-delà d’être filmés continuellement, rien ne semble les détourner des jeux qu’ils se font subir et des activités par lesquelles ils s’affirment (discuter, danser, essayer des vêtements). L’intensité du bleu vidéo permet de les isoler de tout contexte fictionnel et de cristalliser le passage entre deux âges : de l’enfance où l’on agit sans penser aux conséquences de nos actes à l’âge adulte où l’autoréflexivité conditionne le moindre geste. Ce passage d’un âge à l’autre se répercute sur le registre de la vidéo et la fait osciller entre making of d’un film qui n’existera jamais et document de pré-production de type casting.
Née le 05.09.88 à Tropea (Italie) 348 928 55 30 robyartist@hotmail.it Rosarno: Bianco vs nero, 2012 Digital vidéo, 6’11" mn
Il vidéo rammenta una rivolta avvenuta a Rosarno nel 2010, dove il "nero", dopo anni di soprusi e ingiustizie, innesca una battaglia nei confronti del "bianco". Riproponendo i luoghi delle lotte con la scacchiera e gli uomini come pedine, impagino uno scontro senza fine, un eco che travolge tutto provocando la perdita dell’identità dell’uomo.
Roberta DI CAPUA ADBA Reggio CAlAbRiA
Roberta Di Capua, nata il 05/09/1988 a Tropea in provincia di Vibo Valentia (Italia), si diploma nel 2007 all’Istituto Statale d’arte di Vibo Valentia in “Restauro- ceramica”. All’Accademia di Belle Arti di Reggio Calabria nel 2011 ha conseguito la laurea di primo livello in Arti visive e Discipline dello Spettacolo, scuola di “Decorazione”. Attualmente è specializzanda (Master) in Decorazione nella stessa accademia. Predilige l’Arte astratta, infatti le sue cospicue opere esposte in numerose mostre all’interno dell’ambito accademico, rispecchiano tale genere artistico. Le sue opere di grandi dimensioni e dal forte impatto visivo e scenografico, abbracciando temi di varia natura come ad esempio le catastrofi naturali, le utopie, il razzismo, i sogni e l’evoluzione della vita. Le creazioni sono quasi esclusivamente realizzate con materiali di recupero, come fili di lana intersecati, cartone, legno, carta fatta a mano e in alcuni casi ha creato interamente l’opera in poliuretano. Il video presentato affronta il tema del Razzismo nei tempi moderni, si riferisce, precisamente, ad un avvenimento realmente accaduto nel 2010 a Rosarno, piccola
cittadina del sud-Italia in provincia di Reggio Calabria, dove un gruppo di extracomunitari hanno intentato una rivolta di protesta contro lo sfruttamento e le condizioni disumane di vita che quotidianamente subiscono e vivono. Sommossa che in Italia fece grande scalpore perché mai prima di allora, un gruppo così poco numeroso, ha avuto il coraggio di ribellarsi in una terra così ostica. La creazione digitale si prefigge dunque di ricordare l’avvenimento affinché le luci ritornino ad illuminare il buio che ormai, freddo e inospitale, ha ricoperto la piana di Gioia Tauro (area dove sorge Rosarno).
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Né le 28.03.88 à Lille 06 16 77 65 08 romuald.dumas.jandolo@gmail.com Festin, 2011-2012 Technique mixte, installation Mathilde An
Festin est une installation concomitante. Elle mêle dans un synchronisme fantasmé 3 espaces : une bétaillère, une chambre à coucher et une salle à manger. Des objets hybrides alors apparaissent. Il s’agit d’une installation d’art total qui a pour désir de venir perturber la réalité à travers différents médiums.
Romuald DUMAS JANDOLO ESA et MéDIAS cAeN-cheRbouRg
De la poésie en fanfare, des gradins remplis de gamins, de la magie en lumière, le tout sur une affiche collée à même le van. Des gros bonhommes, des funambules, des ventriloques poilus, de la magie et de la poussière, sur une piste scintillante de mille feux. Des cercles de sciure, des jongleurs beaux parleurs, des arabesques dessinées sur des trapèzes, servis par un Monsieur Loyal en talons aiguilles. De la cuisse et des collants résilles pour les papas, des animaux empaillés pour ravir les garnements, des coups de chambrière claquent dans l’air. Trônant sur son piédestal une effeuilleuse tronc. De la femme à barbe en tailleur Chanel chantant sur un air de Dalida. Des parades en ville sonnent le glas de la tristesse. Le diadème enrobé de poudres aux yeux joue dans le théâtre du coup et de l’esquive. De là, on entend un air de Nino Rota, des chevaux se cabrent face au public, de l’entrée des artistes on ressent la rudesse de l’effort. Oups, le juste au corps craque, la paillette, les midinettes se prosternent devant le nain costumé en baladin. Le clown saigne du nez. Paf, le couperet est tombé, le clown blanc rincé l’a décidé.
Des caravanes déchiquetées à grands coups de serpette, les pneus des Renault trucks sifflés, des pare-brises mouchés, la prochaine ville sera dure à atteindre. Des gadjos ne voient les yeux gonflés, malgré des airs enjoués des tiknos analphabètes. Des tableaux vivants convoquant la peur, le rire, la honte ou l’admiration. Des fantasmes exacerbés, un monde enfantin recomposé, la marionnette devient marionnettiste. Des reliques passées, réminiscence membrée d’une vie en multicolore. Pouf, Crak, Plok, on ferme le rideau.
Léo DURAND ESAD gReNoble-VAleNce
Né le 17.04.84 à Saint-Brieuc 06 81 22 81 13 leo.durand@wanadoo Statement, 2012 écriture murale
Tout est terminé, s’écoule sans encombre dans de bonnes conditions comme il nous avait été signalé au départ. Ça se passe bien dans l’ensemble jusque là, pas de difficulté pas d’événement ni accident ni incident, situation inchangée revenue à la normale. Ça se passe beaucoup mieux désormais, message du gouvernement à l’approche, comme la visibilité est réduite bien sûr, quoi qu’il en soit assez raisonnable. Il y a simplement ce risque toujours fluide en protection probablement pour que le produit absorbant fasse son effet et que vous puissiez à nouveau prendre les devants, une manœuvre qui vous sera facilitée par les agents de sécurité qui sont sur les lieux ne serait-ce que légèrement. Partout ailleurs, aucune perturbation majeure dans la traversée.
Michel Destot Graffiti de 20 mètres de long au nom du maire de Grenoble visible sur le flanc de l’Isère face au musée du 17 novembre 2008 au 15 février 2009.
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Hoël DURET ESBA NANTES MéTROPOLE
Envisagé comme une synthèse de l’idéologie alternative Do It Yourself et de l’utopie de la cellule familiale de l’American Way of Life, le bricolage est central dans le travail d’Hoël Duret. Ce qui l’intéresse dans ce processus de construction amateur n’est pas tant l’esthétique de-bric-et-de-broc qu’il véhicule mais bien de trouver dans une astreinte économique une richesse productiviste à échelle domestique. Tout procède d’un aller/retour entre usinage et fait-main avec l’intention affichée de faire poésie d’un geste qui feindrait l’industriel. Ainsi, il se livre à un jeu de formes critique dans la composition de « Schön und Modern, 2012 », série de plans masse des canons de l’architecture moderne en bois de récupération, armé d’un pistolet à colle, d’une scie sauteuse et d’un marteau. Ses dessins « About Putting Pieces Together, 2012 » et « Power Saw Blades, 2012 » reproduisent au trait les croquis d’un manuel technique grand public. Agrandies au format affiche, les planches semblent singer les typologies formelles de Donald Judd. Encore une histoire de synthèse ou synthèse de l’histoire (de l’art) par le regard malicieux d’un jeune artiste sur ces
années 1960 qui ont construit ce que l’Amérique compte aujourd’hui d’esthétique et de processuel. Lors d’une résidence au Texas, il produit une série de vidéos sur le modèle des tutoriels présentés en tête de gondoles dans les grandes surfaces de bricolage. « Build your own landscape, 2011 » vous donne ainsi les solutions techniques, pratiques et à moindre frais pour construire votre propre point de vue sur le territoire US que vous souhaitiez vous mettre dans la peau de Kerouac, de John Wayne ou du simple visiteur d’un parc national. Les 18 toiles rouges « Colored Fields, 2012 » reprennent, quant à elles, les tracés circulaires des zones d’irrigation dans le désert. Les monochromes, références explicites au grand art greenbergien, sont ici grattés, scarifiés par autant de sillons pour mettre en peinture ses formes cinétiques offertes par le paysage.
Né le 15.06.88 à Nantes 06 28 40 19 13 hoel.duret@gmail.com – www.hoelduret.com D’après Mies (de la series Schön und modern), 2012 bois, vis, clous et colle Série de trois sculptures aux dimensions variables
La série “Schön und modern” reprend quatre icônes de l’architecture moderne pour en analyser les structures par leurs masses. Une fois ces bâtiments emblématiques déconstruits, en sont réalisées des maquettes en bois de récupération. La sculpture “D’après Mies, 2012” traite du pavillon allemand de l’exposition internationale de Barcelone de 1929 par Ludwig Mies van der Rohe.
Né le 01.10.83 à Orléans O6 84 95 06 33 nicolasgaillardon@gmail.com nicolas-gaillardon.blogspot.com
Nicolas GAILLARDON ESbA TOURS-ANgeRs-LE MANS
YNWA, 2011 Technique mixte, 200 x 60 x 60 cm François Fernandez « You’ll never walk Alone… » Tu ne marcheras jamais seul. Voici le message que nous délivre la sirène prise au piège d’un bloc en béton et immobile. Par intermittence, elle chante, comme des rappels. On y devine alors le refrain d’un hymne repris en choeur par tout un stade.
Ma démarche consiste à fabriquer mes propres images. Pour cela, je puise mon inspiration des événements et des débats qui animent notre société. Les formes émergent du flux médiatique quotidien, de la littérature, ou encore de la musique. Ces différentes représentations se mêlent alors entre elles. La fascination pour les symboles, les signes, les formes, les couleurs, sont autant de repères attractifs sur lesquels je porte un regard attentif. Les images que je crée semblent naturellement habitées par une certaine violence. Mais en jouant avec ces codes, les divers matériaux, ou encore la question du réel et de l’illusion, cette violence se désamorce, laissant place à la supercherie pour mieux en extraire l’essence. Cette essence trouve naissance dans mes dessins, à la fois plans, schémas, croquis, ou illustrations. Ils permettent de mettre en lumière les attributs essentiels qui constituent le fil de ma pensée, avant de cheminer, bien souvent, vers l’étape de construction dans l’espace.
Les dessins témoignent des errances de l’esprit, constituent la retransmission de ce qu’il absorbe au quotidien. Puis au fur et à mesure, certaines formes, ou images me fascinent plus que d’autres et deviennent récurrentes, la répétition de ces dessins allant même jusqu’à l’obsession. La vision que je propose est métaphorique, fantasmagorique, bien qu’un brin provocatrice. Je donne à voir les images que je perçois du monde qui nous entoure au travers de ces multiples fenêtres.
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Née le 22.08.85 à Roussillon 06 13 70 61 65 ghisudborah@yahoo.fr Rose, 2011 installation, 15 m2, tapisserie, moquette, lit, pompe à eau, tuyaux poreux, javel, vidéo buanderie
Déborah GHISU esBA AggloMeRAtioN d’ANNecy
“C’est dégueulasse, c’est rose, c’est mal fait : Déborah Ghisu refuse la neutralité, et nous propose un à côté, des images que l’on coupe au montage. Elle agit, prélève, extrait un rien ordinaire duquel peu à peu émerge des petites perturbations, comme un hiatus qui fait bafouiller et rire à la fois. Pas de scénario : on nous raconte un quotidien. Ou plutôt, il nous est livré quelque chose qui ressemble à une reconstitution d’une sensibilité vis à vis des problématiques liées aux normes, au genre, à la sexualité, ainsi qu’à l’art et ses discours. Le plaisir sexuel est comme une matrice, une mesure, une durée. C’est un univers érotisé mais dans lequel rien n’est amplifié, les choses sont juste pointées, voire dans le retrait et dans la disparition. Elles suggèrent plutôt que d’imposer un regard ou de limiter le sens. Nous ne sommes pas dans l’exhibition mais dans un hors champ. Un hors champ prélevé et délivré sans phare.” Ce que la médiation a de ludique est agité par le charme et les atouts de la médiatrice culturelle. Elle invite à la visite d’un espace : un extrait d’habitation à la gamme chromatique altérée par l’action corrosive de la javel et le rose du vernis à ongle.
Eléonore Pano-Zavaroni Avril 2011
Jérôme GRIVEL VILLA ARSON-ENSA NICE
En tant que grand amateur de musiques noise et d’expérimentations en tout genre, c’est tout naturellement que Jérôme Grivel interroge avec une sophistication des plus débridées les extrêmes. De la même manière, son travail évolue entre silence et saturation. Que ce soit le fracas silencieux d’un kiosque à musique qui s’effondre, l’expression d’un visage se déformant sous l’effet de hurlements ou bien encore de sculptures mettant en scène des dispositifs technologiquement inefficients, toute une partie de la pratique de Jérôme Grivel relève de l’idée d’un son évoqué, d’une perception fantasmée. A l’opposé, quand il fait intervenir le sonore, c’est de manière extrêmement physique, voire agressive. Lors de ses performances, il revisite les expérimentations des musiques minimales à travers des cris bien connus des musiques hardcore et punk, ou encore, d’une manière psycho-acoustique, il propose une pièce pour voyage composée à partir de drogues sonores.
Jérôme Grivel se nourrit donc d’influence venues des cultures underground ainsi que des avants gardes artistiques pour créer une oeuvre protéiforme mêlant installation, sculpture, vidéo, concert, performance etc.
Né le 14.05.85 06 76 42 06 20 jeromegrivel@hotmail.fr Sonic Trip Stimulateur Vidéo sonore, 35’
Sonic trip (simulateur) est une installation où la diffusion d’une composition sonore, créée à partir de la technique des battements binauraux (qui permet de recréer de manière acoustique l’effet de drogues), est accompagnée d’une projection vidéo mettant en scène une route qui défile de nuit. Cette proposition met en parallèle l’effet hypnotique du voyage et du défilement du paysage avec l’état de conscience modifié qu’entraine la prise de psychotropes. Elle fait du déplacement physique le moment de contemplation d’un paysage "psychoacoustique" particulièrement riche.
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GRUPPO RADICI
ALEJANDRO TAMAGNO - ENRICO PARTENGO FEDERICA BERETTA - GIULA GALLO ADBA TURIN Gruppo Radici è un grande contenitore, un metodo, un sistema di pensiero, un luogo sicuro per fare ricerca, per riflettere sull’arte e dedicarsi ad essa nel modo più puro. Esiste una possibilità di crescita e di evoluzione, questa ha luogo nella riflessione sui contenuti più che sui mezzi, occorre però donarsi totalmente a questa convinzione affinché il mezzo stesso diventi lo strumento utile alla partecipazione universale. In due anni di attività si è sviluppato un linguaggio comune per cui anche nelle singole ricerche non ci si distacca mai in modo totale dall’altro. Si agisce su un fronte comune, quello dell’arte (G.G.). Arte. Come un grido in un cimitero; non per definizione, ma a causa di un paesaggio sintomo dell’apatia intellettuale (A.T.). Gruppo Radici è una realtà nata all’Accademia Albertina di Belle Arti di Torino, nella Scuola di Pittura e grazie al Prof. Claudio Pieroni. Grazie all’Accademia e al Prof. Pieroni, principale riferimento per il lavoro del Gruppo, sono state possibili collaborazioni interdisciplinari che hanno saputo accrescere le modalità di pensare
all’opera e di rapportarsi con l’arte. Lo scambio è sempre la componente fondamentale per riflettere su una condizione universale. Le diverse conoscenze possono aiutare a costruire un mondo intorno alla ricerca, in cui è possibile prendere atto di altri sistemi di pensiero, diversi, che possono interagire con la speculazione artistica e aiutarne la crescita nei contenuti (E.P.). Gruppo Radici, si fa da tramite affinché un’idea di arte possa esistere e concretizzarsi, affinché giovani artisti possano usufruire della forza che nasce dal lavoro condiviso, dall’amore per l’arte indipendentemente dalle richieste e dagli input esterni, nella sicurezza di un posto per poter approfondire e valorizzare le proprie ricerche. Gruppo Radici riassume tutto questo, la possibilità che viene a mancare altrove, trova la sua forza dalla consapevolezza che si può fare arte perchè ce n’è bisogno.
Né le 07.07.86 à Managua (Nicaragua) +39 3471248473 – alejandro.tamagno@gmail.com Né le 01.03.85 à Turin +39 3336969079 – enricopaletta@libero.it Née le 14.11.86 à Turin +39 3282498974 – federicaberetta86@gmail.com Née le 28.03.88 à Turin +39 3478688286 – giuligallo@fast webnet.it
Né le 01.10.81 à Assilah, Maroc 06 42 34 33 58 – 01 40 10 89 69 mohssinhrraki@gmail.com The world under the table, 2010 vidéo 250 x 400 cm, 7,52 minutes
Ce travail soulève la question de la fabrication de l’image, des événements et des choix imposés par les décisionnaires politiques sur le système de la nature, à l’échelle du monde. Le travail représente le dessin de la Carte du Monde tracée à l’aide d’un champ magnétique. La carte est placée sous la table, je suis les contours de la carte avec un aimant, qui en fait bouger un autre attaché à un stylo de l’autre côté de la table. L’aimant sur la table suit le même tracé que celui d’en bas et donne un nouveau dessin de la carte du monde sur la table.
Mohssin HARRAKI ENSA DIJON
À travers différents médias (dessin, vidéo, photographie, performance...), Mohssin Harraki explore les mécanismes de construction culturelle et les manières dont se tissent et se nourrissent la mémoire et l’imagination collectives. Il termine sa dernière année à l’école des Beaux-arts de Dijon. Cet artiste qui travaille autant avec la vidéo, la photographie ou la performance, porte une attention particulière sur notre monde où les repères sociaux et culturels ne sont pas ceux qu’il connaît du Maroc où il est né en 1981 et où il a fait une partie de ses études à Tétouan et après en France, à Toulon. La première série de vidéos montrées ici questionne certains enjeux sociaux d’une façon très modeste en interrogeant ses homologues, c’est-à-dire, des artistes avec lesquels il a eu l’occasion de collaborer ou de travailler l’année passée. Les questions posées à ces artistes plus ou moins connus n’ont rien à voir à priori avec l’art, mais questionne le racisme dans l’actualité comme par exemple à l’occasion de l’élection de Barack Obama ou celle du maire de Rotterdam. Est-ce que ces changements vont modifier quelque chose dans le monde ? Est-ce que le racisme
existe au monde à cause du pouvoir religieux ou politique ou de l’argent ? La durée de ces vidéos varie de 6 à 11 minutes, temps suffisant pour réagir et échanger avec les autres visiteurs de l’exposition. L’artiste a essayé de capter la réaction des personnes qui l’entourent. Il ne s’agit donc pas de documentaire, mais plutôt un témoignage sur la façon dont ces artistes voient le monde à un moment donné.
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Née le 24.12.86 à Choisy le roi 06 30 23 29 30 lea.hautefeuille@gmail.com Dualité, 2010 Photographies, une de 75 x 50 cm et une de 30 x 50 cm Quentin Ménard
Comment être un corps? Déambulation sans logique dans deux espaces différents, un espace abandonné et un espace de déplacement. “1m60 pour près de 43 kilo. Un corps le tien. Il ne m’appartient pas. Il me subit...”
Léa HAUTEFEUILLE ENSA BOURGES Au cours de mes recherches plastiques, j’ai développé un travail de recherches visuelles questionnant la captation, la traduction et la transmission des mouvements. Mes premières expérimentations vidéo se sont concentrées sur la danse filmée, de la captation du mouvement ainsi qu’à la traduction de celui-ci. Le corps occupe une place centrale dans mon travail, il prend place dans l’image envahissant l’espace. Parfois, le lieu le surplombe, le domine. Ces corps cherchent leurs places. Comment doivent-ils se positionner, se mouvoir ? “Ce qu’il y a de bien dans la danse, c’est que l’on ne peut pas y séparer l’espace du temps, et cela tout le monde peut le voir et le comprendre, un corps immobile occupe exactement la même place et le même temps qu’un corps en mouvement. Il en résulte qu’aucune de ces actions - bouger ou rester immobile - n’est plus ou moins importante que l’autre, sauf qu’il est plaisant de voir un danseur bouger. Mais le mouvement devient plus lisible si l’espace et le temps qui l’englobent relèvent de son contraire - de l’immobilité.” Merce Cunningham - Space, Time and Danse - 1952.
Il ne s’agit plus de danse filmée à proprement parlé mais d’un travail sur le mouvement, sur la difficulté d’être un corps dans des espaces qu’ils soient naturels, fictifs, construits, en ruines ... Comment être un corps mouvant ou immobile ? Comment traduire une émotion, un sentiment à travers un corps, un texte, les deux reliés ? Quelle peut-être l’identité corporelle d’une langue, d’une personne, d’un mouvement, d’un son, d’un espace ? Comment jouer avec les dualités que cela induit ?
Emmanuel HUMBERT HEAB BERN
Avec « iPod Roulette » je n’ai pas la prétention de faire une critique de la société contemporaine, mais juste de soulever un point qui me semble intéressant dans notre mode de vie actuel : tout ce que l’on montre ou tout ce que l’on fait est-il toujours digne d’intérêt ? Et la masse des internautes, dont je fais aussi partie, n’est-elle pas en train de polluer les différents modes de communication mis à sa disposition ? Chat Roulette est un site web lancé en 2009. La particularité du site est de mettre les utilisateurs en contact de manière aléatoire. Chaque personne, munie d’une webcam, peut immédiatement changer d’interlocuteur, pour cela il suffit de presser sur la touche « next » et vous voilà connecté avec un internaute différent, pouvant provenir de n’importe quel pays et faisant n’importe quoi… Et c’est dans le n’importe quoi que réside le problème. Si l’on excepte les exhibitionnistes de tout poil et les personnes en mal de relations intimes, nous nous retrouvons face à des gens persuadés d’avoir un don tellement exceptionnel qu’ils doivent absolument le partager avec tous.
Né le 17.01.74 à Fribourg +41 79 659 66 47 emmanuel.humbert@bluewin iPod Roulette, 2012 Vidéo
A mon avis, les spectateurs sont autant responsables de la médiocrité ambiante régnant sur le Net que les personnes se mettant en scène. En effet, quoi de plus jouissif que de se gausser de quelqu’un par écran interposé ? Une fois l’effet comique disparu on passe à autre chose espérant trouver encore plus affligeant ailleurs. Mon intérêt se porte sur le son et plus précisément sur la voix humaine. Suite à mon travail « the other glory of the human voice », hommage sifflé, dédié à Florence Foster Jenkins, je teste différentes mises en scène afin de développer mes recherches sur ce thème. Tout ce que l’on montre ou tout ce que l’on fait est-il toujours digne d’intérêt ? Et la masse des internautes, dont je fais aussi partie, n’est-elle pas en train de polluer les différents modes de communication mis à sa disposition ?
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Marie JEANSELME esA AVigNoN
A mi-chemin de l’art et du design, les objets que je fabrique ont pour enjeu d’interroger notre place dans le monde contemporain. Ils questionnent les limites d’un univers de prolifération qui contamine nos conduites et notre environnement, contraint les corps sous couvert de modes fonctionnels, parfois jusqu’à l’effacement. Ce sont des objets ambigus quasi ordinaires et séduisants qui opèrent sous une apparente simplicité. Ils comportent un revers, une anomalie ou sont réduits à l’état fantomatique de moulages en béton, fantômes d’une société qui génère sa propre destruction et se signe par un spectaculaire rejet. Ces objets qui de façon courante nous semblent les prolongations de notre corps sont ici gentiment bâillonnés. Fini leurs faux-semblants, fini de jouer le rôle de tuteur.
Née le 07.01.85 à Valence 06 09 72 91 02 – 04 88 61 16 16 lamariejeanselme@hotmail.fr mariejeanselme.jimdo.com Sans titre, 2011 Sculpture en tuyau d’arrosage sur structure métalique Dimensions variables Marie Jeanselme ; retouches Magali Hernandez
Je définis ma pratique comme celle d’une « artiste de variété ». Je puise les signes de l’époque dans de multiples champs: design, publicité, cinéma, architecture, médias, modes... Ils interviennent comme motifs dans mon travail et rencontrent des matériaux tels que le tube PVC, les ballons de baudruche, le tuyau d’arrosage ou le béton. J’opère dans des mondes qui s’emboîtent. Mes recherches oscillent jusqu’au paradoxe entre distanciation critique et adhésion.
Fauteuil en tuyau d’arrosage. Le fauteuil envahit l’espace (les 20 m2)
Né le 02.07.86 à Strasbourg 06 81 87 42 79 contact@olivierjonvaux.com stockage des idées, 2011 installation avec bois et métaux, dimensions variables ENBA Lyon
Chaque étagère représente un travail réalisé. L’ensemble est disposé suivant l’ordre de création des travaux, en référence à l’alignement fonctionnel des espaces de stockage.
Olivier JONVAUX ENSbA lyoN
Agencer, lier, organiser, inclure ou exclure, distancer ou rapprocher, constitue l’essentiel de mon approche. En me focalisant sur des formes issues de mon quotidien le plus direct, concret et personnel, je cherche à les représenter par le biais de systèmes arbitraires. Une disposition particulière d’objets, un rapport entre les matériaux et ce qui est représenté, ou inversement... Création de systèmes, ou de méthodes conceptuelles qui se confrontent à des données externes, collectives ou universelles. De cette manière, mon travail questionne le lien entre le geste -ma production- et l’environnement, que j’ai nommé «objeste», à partir des mots objet et geste. L’idée est d’établir des rapports, de construire des pièces selon des variables qui ne dépendent pas forcément d’elles, mais de leur contexte. Cela me permet de jouer avec les conditions particulières de production et de mise en œuvre. En m’appuyant sur les matériaux pauvres, dans le cadre d’une économie quotidienne, je trouve la possibilité d’explorer autant de variations possibles que nécessaires.
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Née le 12.09.89 à Pau 06 87 92 44 95 camillejourdan26@gmail.com Sans titre (nuages), 2012 vidéo (projection), 3’27 Camille Jourdan
Camille JouRdAN ESA desigN sAiNt-etieNNe « L’œil, tiré par le vert intense d’une jarre, semblait y coller comme un mollusque, sucé par le vide. » Virginia Woolf, Les vagues. « Quiconque est fasciné, ce qu’il voit, il ne le voit pas à proprement parler, mais cela le touche dans une proximité immédiate, cela le saisit et l’accapare, bien que cela le laisse absolument à distance. » Maurice Blanchot, L’espace littéraire. Mes vidéos ont pour point de départ un regard fasciné, absorbé voire méditatif. Un regard qui s’attarde sur un détail mais qui à travers lui entrevoit un lointain. Ce qui m’intéresse alors c’est ce basculement entre une proximité immédiate, dans la manière dont on est saisi par la surface, accaparé par la matière, et la distance, induite par un mélange de durée, d’immobilité, de silence et de vanité.
Le reflet d’une fenêtre sur le plateau vitré d’une table basse. Mouvement des nuages. La mise au point change peu à peu, de l’infini des nuages au cadre de la fenêtre, de la calligraphie d’un magazine abandonné à la surface vitrée elle-même, rayée et souillée d’une tache de café.
Sonia KACEM HEAD geNèVe
“Galerie Gregor Staiger is pleased to announce its first exhibition with young Swiss-Tunisian artist Sonia Kacem (*1985, lives and works in Geneva). Kacem studied at the Haute Ecole d’Art et de Design in Geneva and completed her Master’s Degree earlier this year. Her artistic practice draws from early installation and process art, incorporating elements of chance and a possibility of change through the degradation of materials. PROGRESS MI 07 marks the artist’s first gallery exhibition. Kacem collects much of her work material from the street. Discarded auto parts, worn fabrics, unidentifiable objects with appealing shapes – anything that catches her eye and triggers a sculptural response, having the right shape, color, volume. She may take a hammer or saw to it or leave it as is. Importantly, the object should not be loaded with meaning. Indeed, Kacem places a high value on ambiguity, communicating with a formal language that does not touch on popular turns of phrase and avoids distinct concepts. She refers to Roland Barthes’ ideas of the Neutral (which he presented in the eponymous lecture series at the Collège de France in 1978). “I define the Neutral as that which outplays the paradigm,
or rather I call Neutral everything that baffles the paradigm”. Instead of functioning within a system wherein meaning is created through binary oppositions, the neutral presents a mode of expression that is less socially determined than formally constructed or deconstructed. Installation is perhaps ideally suited as an artistic practice within which formal vocabularies may be explored without bumping into too many metaphorically laden references, where an experimentation with space may be indeterministic and noncommittal. Kacem installs her work on site, having an idea and elements to populate the space, a repertoire of objects and materials. This strategy, as well as the arrangement of the materials in heaps or piles, reminds of Robert Morris’ Continuous Project Altered Daily (1969), which unsurprisingly figures as a cornerstone in Kacem’s artistic research. Her installations are not subjected to daily interventions, this may rather be the case in her studio practice, but the work can and should not be installed the same way twice. The installation is as much a response to the space as it is distribution of objects.”
Née le 02.04.85 à Genève +41(0)76 349 90 30 soniakcm@gmail.com Sans Titre, 2012, Installation/ Sculpture, dimensions variables Vue de l’exposition PROGRESS MI 07 Crédit photo attribué à Gregor Staiger, 2011
L’installation résulte d’une dynamique additive qui réunit des matériaux puisés dans le quotidien. Leur assemblage repose sur un équilibre ténu pour former un ensemble homogène en adéquation avec le lieu d’exposition. Matériaux utilisés : Fonds en papier blanc de studio photo, tissu en vrac, pellicule de dispersion blanche.
Gregor Staiger
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Joséphine KAEPPELIN heAR stRAsbouRg-Mulhouse
Née en 1985 à Lyon 06 75 66 68 95 – 03 69 32 19 15 josephinekaeppelin@yahoo.fr www.josephinekaeppelin.com Surfer, 2011 impression numérique jet d’encre, photocopie N & B, 42 x 29,7 cm
“Je pars d’une hypothèse - fiction théorique : les machines ont une subjectivité - est entendu par machine tout appareil qu’il soit analogique, argentique ou numérique. La machine est un interlocuteur particulier qui me permet de traiter des questions de production, de reproduction et de répétition. Par un chemin de pensée différent de Vilém Flusser, j’arrive à la même conclusion : tromper l’appareil et « introduire […] dans son programme des intentions humaines qui n’y étaient pas prévues. »* En partageant la responsabilité de l’image technique produite avec l’appareil, je trompe d’autant mieux la machine que je lui fais faire ce qu’elle n’avait pas programmé : être co-auteur. La quête d’un espace de liberté sur Internet, la volonté de résister au programme en lui opposant l’idée de balade, la contemplation et l’errance numérique comme forme de résistance sont des notions qui nourrissent mon travail. Je réemploie et manipule des codes, des langages, des formats ou des paramètres prédéfinis et interroge le statut du virtuel ainsi que les standards tendant à opposer original/reproduction ou pièce unique/multiple. Par ce biais,
je cherche à comprendre et évaluer la valeur des images techniques : impression digitale, fichier informatique, site Internet (comme forme d’édition), capture d’écran, estampe numérique... Par ailleurs, je m’interroge sur la nature de la (ou des) production(s) de l’artiste et sur son statut. Ce qu’il fait. Je tends à endosser la condition d’artiste-prestataire de service intellectuel et spirituel et/ ou d’artiste-entrepreneur, faisant le constat que mon activité professionnelle est proche en terme d’actes de travail et de moyens de production de l’activité d’un entrepreneur ou d’un travailleur du secteur tertiaire. Mes recherches m’amènent à comparer des termes issus du monde de l’entreprise avec mes actions artistiques : mettre en regard la sous-traitance, l’externalisation, la délocalisation, la reconversion avec le fait de faire faire un objet ou une image par une entreprise, une machine, déléguer via Internet ou un logiciel.” Joséphine Kaeppelin, janvier 2012
Cette “image-note” est en relation avec ma pratique du surf sur Internet. Elle formalise ma volonté de résister au programme en lui opposant l’idée de balade et d’errance.
Née le 19.02.72 à Flensburg 01 76 62 47 70 80 fkeller2@gmx.net o.T., 2011 Zeichnungen 1-5, Mischtechnik, 70 x 100 cm Matthias Knapp
Kurze Beschreibung: Wo beginnt der lebendige Körper und was ist noch Ding? Ist der Mensch nicht auch ein Ding? Wie sieht dieses Wechselspiel zwischen menschlichem Körper und Dingkörper aus? Die dargestellten Tiere, sind weder Ding noch Mensch. Generell verhalten sie sich tierisch, stehen aber unter dem Einfluss des Menschen.
Franziska KELLER hfK bReMeN
In meiner Arbeit steht das Verhältnis zwischen menschlichem Körper und dinglichem Körper im Vordergrund. Was passiert an den körperlichen Grenzen zwischen Mensch und Außenwelt, wenn sie sich über Tätigkeit sprachlich begegnen? Wo beginnt der lebendige Körper und was ist noch Ding? Ist der Mensch nicht auch ein Ding? Wie sieht dieses Wechselspiel zwischen menschlichem Körper und Dingkörper aus. Der Mensch meint über den Dingen zu stehen, dabei steckt er in den Dingen. Er ist kein autonomer Raum. Er braucht die Sprache als kategorisierenden Vermittler, die sich zwischen seinem lebendigen Raum und dem dinglichen Raum stellt, die seinen Körper beeinflusst bzw verändert sowohl äußerlich als auch innerlich. Die Zeichnungen zeigen drei ortsentfremdete, freigestellte Akteure, die in einem komisch skurrilen Verhältnis einer scheinbar vorgegebenen Tätigkeit nachgehen, deren Sinn unklar bleibt: Dinge (Gegenstände) als Hüllen, menschliche Körper, die diese Hülle tragen, und Tiere, welche in ihrem einfachen Dasein einen „realen“ Bezug zum Außen schaffen. Generell verhalten sie sich tierisch, stehen aber unter
dem Einfluss des Menschen. Der menschliche Körper und die Ding-Hüllen scheinen sich in ihrer Bewegung an dem Tier zu orientieren, obwohl sie sich perspektivisch in einem anderen Raum befinden. Diese ortlose festgelegte Beziehung basiert auf der Entfremdung der Dinge und der Befremdung des menschlichen Körpers. In der Videoarbeit zeige ich einen menschlichen Entwicklungsprozess. Was passiert während die Hüllen fallen? Der Titel der Arbeit: „Bedingungsloser Überzug“ Zu sehen ist ein menschlicher Körper, der in einer Endlosschleife Kleidungs(Hüllen) auszieht und dabei versucht andeutungsweise unterschiedlichen Identitäten zu entsprechen. Die Videoarbeit entstand aus in Bewegung gebrachten Fotos. Der Loop läuft in HD und wird in einem Kasten präsentiert, welcher mit Pappe teilweise verschalt ist.
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Née le 14.04.83 en Corée du sud 09 82 55 37 17 – 06 52 70 10 61 ikskdesign@gmail.com www.ikskdesign.com
Sunkyung KIM ESAd ReiMs
Welcome Book, 2011 Découpage et pliage de papier, dimensions divers
… C’est une famille d’objet-livres pour les enfants. Un objet plus qu’un livre d’une belle histoire. Ils créent un monde onirique dans lequel les enfants déploient leur propre univers et font grandir leur imagination
Je me suis toujours attachée à apporter la douceur, la légèreté en créant des objets poétiques et narratifs. Je raconte des histoires qui me semblent agréables dans mes objets. Cependant mon but final n’est définitivement pas de « raconter », mais « d’entendre le retour ». C’està-dire, quelle histoire personnelle les utilisateurs pourraient en faire. Pour mon projet de diplôme, j’ai créé une famille d’objet-livres pour les enfants. En fait, rien que la combinaison de mots "objet" et "livre" me semble parfaite pour le support de mon projet comme ’un livre’, un support traditionnel pour transmettre des histoires et inviter à imaginer. Un objet plus que le livre d’une belle histoire ! Ce sont des objets-livres pour les petits enfants à partir de 3 ans qui commencent à s’intéresser à la lecture. A travers de mes objet-livres, j’ai voulu créer un monde onirique dans lequel les enfants pourraient déployer leur propre univers et faire grandir leur imagination, ainsi que le livre de mon enfance qui était au-delà d’une histoire écrite sur le papier - pour moi c’était un passage dans un autre monde, qui me permettait de rêver et d’explorer, parfois
un jouet, d’autre fois une maison, une cabane ou un espace pour faire la sieste etc. Au-delà de la simple transmission des histoires, mon projet « welcome book » propose une nouvelle expérience aux enfants pour qu’ils puissent faire leur propre histoire avec et s’approprier les objets à leur manière.
Jérémy LEDDA heAR stRAsbouRg-Mulhouse
Né le 01.12.83 au Creusot 06 80 63 86 52 Lemba, 2012 Impression, découpe laser sur bois, dimensions variables Impression 250 x 200 cm, modules en bois 40 x 150 x 20 cm Ledda/Beck
Dans la pièce "Lemba", je choisis de détourner un jeu de loisirs créatifs en bois en réinventant ses règles de construction. Partant de ce postulat, j’ai détourné les codes d’un jouet "éducatif" en bois pour les inscrire dans un registre plus violent. Les ballons de baudruche et les gommettes de couleur, objets trouvés répondant à la logique du ready-made, évoquent autant l’atmosphère d’une fête que celle des piscines à boules des aires de jeux. Au sol, les structures en bois dégénèrent l’image 2D de cette princesse aux muscles apparents, immobile, seul son regard nous lance une invitation devenant une sorte d’icône submergée d’élément opthalmologique. L’image et les modules fonctionnent ainsi comme un écho constant l’un de l’autre. Un spectre pop évoluant dans une dimension transgressive, où l’innocence de l’enfance se voit déstabilisée, déconstruite.
Création d’un espace où cohabite un univers entre la 2D et la 3D. Au sol : plusieurs modules en bois, représentant un squelette humain, seront noyé dans une faune de ballons colorés. Au mur : une image regarde cette scène, elle est à la fois distante et à l’intérieur même de se qui se passe à l’extérieur.
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Maud MAFFEI VillA ARsoN-eNsA Nice
Dialogue entre Vi et Dea Vi — Dès que tu en parles, c’est que c’est mort. Dea — Il restera tout de même la persistance grisâtre de la couleur des quelques images que tu as vues. Vi — Les déchets de la mémoire de tes yeux. Dea — Moi je dirais plutôt « les restes » dans ta mémoire d’une expérience sensible. Vi — Alors vas-y, que reste-t-il ? Dea — Il reste une minute qui refuse d’être fixée et un lieu mythologique de l’autre côté du fleuve. Vi —Il y a eu toutes ces choses qui ont défilé, que tu as mis parfois plus de temps à conceptualiser qu’à percevoir. Tu en es restée à un certain point là au bord du fleuve. Dea — Ces choses-là ne sont plus là. Vi — Et maintenant tout est fini.
Née le 24.09.83 à Paris 06 60 96 01 11 maudmaffei@hotmail.com stela stella, 2012 Installation vidéo, techniques mixtes, dimension variable (en fonction de la taille de la salle d’exposition)
Dea — Il reste cependant la sensation du moment où je les ai perçues. Je sais qu’il m’a manqué quelque chose, il m’a en fait manqué l’histoire dans son entier ; mais j’ai saisi des fragments. Il m’en reste quelque chose. Vi — Ce fleuve au bord duquel nous sommes à présent, se divise au loin en plusieurs rivières sans étoiles. Dea — Moi je pense que l’on peut percevoir par-ci par-là, devant et derrière nous, le scintillement du reflet de quelques étoiles au fond des rivières. Vi — Je ne vois ni en deçà ni au-delà ma chère Dea. Je ne vois l’eau courir qu’ici, dans cette minute que nous partageons ensemble sur cette rive. Dea — Cette eau est plutôt opaque, c’est vrai. Vi — Je ne vois pas même de rive au-delà de celle où nous nous trouvons maintenant. Regarde.
La vidéo est projetée sur une "stèle" composée de deux rangées de voilages verts dans une salle noire. Le visiteur est amené à déambuler autour de la stèle, appréhendant la projection dans son recto et son verso.
Née le 21.07.88 à La Ferté-Bernard 06 11 79 63 59 7rosam@gmail.com Trophées, 2012 Crayon de couleur sur papier, 42 x 58 cm
Chevelures féminines imaginaires vues de dos
Rose MANSION ESbA TOURS-ANgeRs-LE MANS
“C’est le récit de la cruauté et de l’ironie, attendants sagement d’être découverts, à l’affût derrière un séduisant voile de douceur. Une histoire de violence qui sommeille et soudain explose, mise à jour par un regard attentif. L’innocence, elle aussi, a du plomb dans l’aile, bientôt partie en fumée. Vient toujours le moment où on réalise que ces choses auxquelles on a cru longtemps et pieusement ne sont qu’illusions ; alors elles s’envolent. Les souvenirs de famille retenus dans des papiers éphémères ne peuvent plus cacher leur fragilité. Les codes et les règles, en déséquilibre sur un détail, sont perturbés, tournés en dérision. Les mots doux sont acidifiés, le discours dérangé, et dans la bousculade, un nouveau sens émerge. Le code la jeune fille à changé.Il faut une attention de tous les instants, aller sans effort mais avec application, capter l’image et le sens qui se condense en elle, la portion de réel qui déclenche l’idée. Le regard et la pensée sont des filtres, à travers lesquels tout passe pour finalement laisser apparaître la singularité. Prouver l’existence des choses folles qui traversent l’esprit, affirmer la réalité des images mentales, se débarrasser du contexte pour
laisser le champ libre à cette volonté farouche de matérialiser l’imaginaire. Un fil de cheveux pour se laisser tirer vers l’étrangeté de ces objets, précipités de pensées en ébullition. Je suis toute à mon travail. Penchée sur mon ouvrage, créer une image précise et ciselée, un travail de dentelière, patient, méticuleux, pour approcher l’exactitude de la pensée. Le gravure, souvent, pour la ligne mordue par l’acide, qui brûle doucement le métal. Admirer la profondeur du noir qui affirme l’empreinte de l’image sur la rétine. Dessin ou collections, voyages au long cours pour creuser le lit de l’image et finir par se fondre dans l’action. Et soudain, l’impulsivité, inattendue mais affirmée, la performance comme concrétisation ponctuelle d’une violence jusque-là sousjacente.” Rose Mansion
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Né le 10.03.87 à Rennes 06 70 50 36 91 joachim.monvoisin@gmail.com Quand les dinosaures volaient encore, 2011 Bois, câble inox, 200 x 500 x 150 cm
«Quand les dinosaures volaient encore» est un sculpture inspirée des puzzles 3D de mon enfance. Réalisé en bois comme le jouet d’origine, j’ai redonné au Styracosaure sa taille originelle. De 20 centimètres, la sculpture atteint ainsi les 5 mètres.
Joachim MONVOISIN eEsA bRetAgNe
Proche de mouvements absurde tel que l’Oulipo, Dada ou les Pataphysiciens. J’entretiens un rapport sensible avec les images et symboles populaires qui m’entourent. Aussi bien puisés dans l’actualité que dans les délires de mon enfance, j’aime à jouer avec et à les détourner, avec comme seul contrainte formelle, celle de laisser libre cours à la bêtise et au non-serieux afin de contrecarrer avec une société que je trouve apeurée et pessimiste. En utilisant litote et ellipse, j’omet ou réduis volontairement certains éléments nécessaires à la lecture de mes pièces. La narration se retrouve donc perturbée offrant ainsi au spectateur la possibilité d’interagir réellement avec ce qu’il voit. A la manière de Joachim Mogarra, qui par un appauvrissement systématique du contenu de l’image, réduit la réalité à sa plus simple expression. Je pense que les raccourcis, les énigmes de narration offrent un nouveau champ de perceptions pour le spectateur que j’invite à délaisser son statut de lecteur passif pour un rôle d’enquêteur.
A la manière de Glen Baxter qui, par ses légendes, plonge le lecteur dans un univers délirant, anachronique et surréaliste. Faisant surgir d’un événement anodin une situation extravagante. J’aime les choses insignifiantes. J’aime créer des liens illogiques entre les choses et inventer des narrations improbables, considérant qu’après tout, si ces liens ou narrations ont le mérite d’exister, ils sont donc valable. C’est donc vers un territoire entre le surréel, le populaire et le naïf que j’oriente ma pratique. Un travail où les images sortent de leurs gonds, révèlent leur potentiel d’absurde et d’étrangeté.
Iris MUSOLF & Lisa SEEBACH hfbK bRAuNschWeig
Née le 14.12.1980 à Hannuver Née le 10.10.1981 0176 62 17 24 58 – 0179 58 55 725 lisaseebach@web.de – lisaseebach@web.de Wie teuer ist es, sich ein Wunder zu wünschen?, vidéo 6’41"
Vier Leinwände umfangen den Betrachter, entführen ihn in die poetisch eigensinnig getaktete Welt, die die Künstlerinnen filmisch erschaffen haben.Die Intensität der Bilder macht ein Entkommen schwer, zu schön strahlt die Idylle. Zwei Mädchen, rosa gekleidet in grüner Natur, die Eine das Spiegelbild der Anderen und in dieser Dopplung den Traum potenzierend. Besonders in einem Bild dieses filmischen Tableaus, das aus einer einzigen langen Einstellung besteht, in der die Figuren nahezu reglos verharren, scheint die Szene in ihrer Bewegungslosigkeit aus der Zeit gefallen, ein Verharren im Moment der vollkommenen Unbeschwertheit, ein Kontrapunkt der Unschuld im Kontrast zu den umschließenden Tafeln. Denn dort stört etwas: Die Kleider sind zu eng, die Gesichter tragen erste Spuren des Alters und die Schere in der Hand wird herzlos eingesetzt, um die Trauerweide zu beschneiden, sich gegen die Trauer, die einbricht in die Traumwelt, zur Wehr zu setzen. Darüber, dass das Unterfangen sinnlos bleibt, kann auch der beschwörende Singsang nicht hinwegtäuschen, im Gegenteil: Er verstärkt die Unauflösbarkeit der Brechung noch.
Wasser, fließende Impressionen, und langsam schiebt sich ein flamingoförmiges Tretboot ins Bild, ein Mädchentraum in strenger Aufsicht und reinem Pink, das lautlos ätherisch durch den Fluss der Zeit steuert. Eingehüllt in Männerhemden, die Eine das Vexierbild der Anderen, auf hartem Stuhl geerdet und mit einer Kartoffel im Schoß, die surreal fremd wirkt. Der Versuch sie als heilsame Maske einzusetzen, erscheint hilflos in dem Wechselspiel zwischen behutsamem Auftragen und gnadenlosem Zerquetschen. Schmerzhaft ist die letzte Einstellung, in der die Schere erneut zum Einsatz kommt. Schonungslos wird die Maske abrasiert, das Gesicht deformiert, die freigelegte Haut ist fleckig und gerötet und echt. Den Künstlerinnen gelingt ein dichtes Zusammenspiel aus Bildern, die nahe gehen, anziehen und plötzlich zurückstoßen. Dabei entfaltet der Film eine malerische Anmutung, die sanft wirkt, aber den Betrachter tief hinabzieht in die Welt der eigenen Gedanken, in die sich diese Bilder eingraben. Sonja Stamm
Vier Leinwände umfangen den Betrachter, entführen ihn in eine eigensinnig getaktete Welt, die die Künstlerinnen filmisch erschaffen haben. Ihnen gelingt ein dichtes Zusammenspiel aus Bildern, die nahe gehen, anziehen und plötzlich abstoßen.
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Guillaume MUSSET heAR STRASBOURG-Mulhouse
Né le 19.05.86 à Montmorency 0041 77 43 25 18 gmusset@mail.com Treize-Vents, 2012 Photographie numerique, 100 x 120 cm
Je photographie et j’écris. Je développpe des mots entre des images. Des images comme des apnées, des textes comme leurs souffleurs. Je cherche à recomposer une séquence, la bande d’un film bavard. En veillant à ce que mes acteurs ne s’entre-tuent. Qu’ils croisent leurs fers pour qu’ils résonnent. Parce qu’ils assaillent, je leur dois de l’espace et du temps. Que ces acteurs, mes légions, s’unissent car ils veulent délivrer.
Je suis un mécanisme sensible utilisant des mécanismes sensibles pour produire des mécanismes sensibles.
Née le 18.08.87 à Narbonne 06 15 49 76 37 cyndie.olivares@hotmail.fr Mikado, 2011 branches de bois brut, acrylique, 70 x 200 x 200 cm Jean-Paul Planchon
Un Mikado sauvage fait de branches d’arbre tordues marquées de couleur (comme des signes de GR), œuvre “sale”, dense et fragile en tension avec la légère beauté épurée des vraies baguettes de Mikado.
Cyndie OLIVARES ESbA NiMEs
De l’attentive observation à un état contemplatif sur mon environnement immédiat, je décèle, dans les éléments qui le composent, les potentialités d’un processus de travail pouvant transcrire l’instant de cette apparition. Mes sculptures définissent une vision rapprochée et mettent en valeur ce qui est apparu lors de cette fascinante rencontre. Il s’agit de rencontres hasardeuses et sans hiérarchie, c’est le moment crucial où je perçois ces objets et leurs capacités de mise en relation thématique (au niveau de leur signification) autant que de leur plasticité. Mes propositions désignent et fixent ce moment où je me confronte à ces éléments et traduisent ma relation à l’espace du quotidien. Ensuite s’élabore un champ d’expérience où un nombre réduit de manipulations vient transposer en propositions plastiques la confiance en l’intuition des associations produites dans l’instant de la rencontre. Une nécessité de contact, de sensation devient visible par des rapports internes de matérialité tactiles, et haptiques. Juxtaposés, associés, les éléments utilisés constituent un déplacement où des gestes minimums sont lisibles, sensibles et nourrissent une poétique du lieu et de
l’objet. Par cette attitude, où des fragilités s’expriment (équilibre, tension, suspension), un rapport plus fin, plus léger, plus perceptible dépasse et déplace les images qu’évoque notre environnement usuel. Ainsi quelque chose qui constituait en premier lieu une rencontre personnelle (marquée par la fugacité de l’instant) est dévoilé, transformé et mis en partage en tant que création plastique adressée à l’autre dans l’espace de l’exposition. Le choix des formes et des dimensions de l’œuvre, la conscience de sa durée ou de son éphémérité, son rapport à la lumière, à l’architecture, sont déterminés par cette confrontation à ce nouvel espace. L’œuvre n’existe que par et en lui et doit pouvoir constituer en ce lieu-même l’expérience d’une nouvelle rencontre, adressée au spectateur.
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Née le 02.04.87 à Auxerre 06 89 65 50 56 emma.perrochon@gmail.com Les bornes, 2008-2012 Céramique, dimensions variables, env. 40 cm de haut
Emma PERROCHON eNsA dijoN Objet. Cette “chose jetée devant soi”, ingrate pour les cartésiens puisque non fiable, changeante, extérieure à l’homme et à sa conscience, m’a pourtant très vite parue comme le sujet juste d’une enquête : comment ce concentré de matière se retrouve si mal-aimé, est tour à tour accusé (on s’énerve sur la pauvre porte qui à heurté notre pied), maltraité (on casse les assiettes avec humeur ou distraction), oublié ou vite délaissé ? Il semblerait qu’on lui pardonne mal son état de dépendance à l’homme.
Mimes modelés des bornes urbaines dijonnaises, dont la forme est à la fois phallique et décorative ainsi que symbôle de pouvoir (elles déterminent l’espace de la rue et ses interdits), ces objets peuvent évoquer avec une certaine ironie la question de la sculpture de salon, devenant ici “marqueurs d’intérieur”.
Artisanat sacralisé ou sculpture païenne. Par le biais de la sculpture, je cherche à repousser les seuils qui déterminent le domaine d’appartenance d’une “chose”: mes travaux peuvent tous à la fois être perçus comme ayant une fonction décorative ou concrète (bibelots, contenants, socles, outils) tout comme appartenant au champ spécifique de l’art contemporain, en considérant leur capacité à en refléter les codes.
À l’occasion de mulhouse 012, je propose de marquer l’espace d’un stand à l’aide de mimes modelés des bornes urbaines dijonnaises, dont la forme est à la fois phallique et décorative ainsi que symbole de pouvoir (elles déterminent l’espace de la rue et ses interdits). Ces objets peuvent évoquer avec une certaine ironie la question de la sculpture de salon, devenant ici “marqueurs d’intérieur”.
Pez coRp. HEAR STRASBOURG-MULHOUSE
Né en 2009 à Strasbourg Vit et travaille entre Strasbourg, Lille, Paris et Marseille. +336 22 72 10 19 +336 19 86 19 75 pezcorpo@gmail.com + www.pez-corp.net Karaoké again again édition, 2012 Installation vidéo, 6x10x8
PEZ-corp est une plateforme communautaire à géométrie variable, formée autour d’un noyau dur d’artistes, étudiants ou anciens étudiants qui ont choisi de travailler ensemble à leur sortie de l’ÉSAD Strasbourg. PEZ-corp est un dispositif et PEZ-corp génère des dispositifs. Ces dispositifs naissent d’on ne sait où car dans PEZ-corp nulle hiérarchie avouée ni bureaux alloués. Il n’y a que l’envie du groupe et le jeu des influences, les désirs des uns et les hantises des autres, les invitations de certains et la peur des autres. En jeu, il y a des hôtes et des invités. #1 Toto, I’ve the feeling we’re not in Kansas Anymore (Dorothy) = Il y a un grand pont entre le Kansas et le pays d’Oz. Ce pont est très sensible et enchanté (c’est le même qui lie Le Magicien d’Oz (1939) et une soirée karaoké au “Bar Atteint”. #2 So Sing Along, You Know the Song I Sing (Rick Ross) = Il existe un petit pont entre le grand pont et son reflet = le petit pont est un miroir. Ce miroir est une image de synthèse faite à partir d’une notice en forme de verre de
l’amitié, tenue par des structures métalliques, ajustée par des lasers tristes et construite avec des chants solitaires (disco, pop, disco, pop).
Dispositif de monstration vidéo participatif invitant le public à interagir reprennant les codes du Karaoké, utilisant son aspect ludique et populaire comme prétexte, et comme réceptacle d’une sélection de vidéos qui détournent ou questionnent le concept de karaoké.
#3 Man In the Mirror (Michael Jackson) = Le pont et son miroir réagissent aux chants et à sa popularité. #4 With or Without You (U2) = Les places assises sont chères : elles vous coûteront trois rangées de chaises vides et des barrières galvanisées. #5 Again Again (Lady Gaga) = Relire encore et voir alors : dispositif dans lequel nous invitons le spectateur à choisir une chanson parmi une liste de lecture variée. À chaque morceau correspond une oeuvre vidéo réalisée sur mesure par les artistes. Les interventions sont diverses, ludiques et surprenantes / interactives, narratives et contemplatives. Cette intervention poursuivra les pistes lancées par la première version du karaoké, et propose de nouvelles vidéos par d’autres jeunes artistes de PEZ-corp.
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Mircea POpescu fAd TiMisoARA
"The thematic roots of this artwork series are derived from my dissertation project – Illusory Faces, 2010 – in regard to the issues of the dynamics of the contemporary world felt in the human subconscious.The human portrait is disassembled in its psychological layers, like wearing many masks at the same time, every mask specific to a different kind of feeling. The face becomes an anthropomorphic sign, a gesture, a dynamic energy overlaid on a labyrinthine structure of the personality. I prefer the relief print for its pure and primordial expression, especially in this kind of black and white approach, where playing with illusory spaces represented bidimensional is a true provocation. To achieve the spatiality of the image, I use all the attributes of the line as part of visual language. I print manually all my lino and woodcuts, because not the side of multiplication image fascinates me, but the artistic value of these graphic effects. The dematerialized, spiritualized “Unwrapped Portraits”, which are in a bipolar black and white relation, give sense and signification through plastic structural thinking and display the power of anthropomorphic
Né le 29.04.85 à Craiova (Roumanie) +407 62 25 89 77 mircea.a.popescu@gmail.com The Unwrapped portrait of time, 2010-2011 Linocut (manually printed on paper), 80 x 60 x 3 cm
observation of the author, who can be found in his spectacular and guaranteed artistic evolution. The entire plastic expressiveness impresses through its monumentality which is not affected by physical dimensions. The sign of anthropomorphism as a result of civilization leaves inevitably its fingerprint, eroded by humankind on the screen of time. The organic, perishable and metamorphosed substance which wraps up the spirit is brought in the foreground by visual contemporary art using new means of expression. Exploring the signs of art as stone-paintings of primitive, transfixed faces, dried and inorganic, all those lively tensioned faces created by Mircea Popescu are schemed precisely in the zone of bidimensionality.” Suzana Fantanariu, visual artist
The artproject presented at Mulhouse is a series of live linocuts, manually prnted on paper, framed with glass. The works are derived from my dissertation project, from 2010, regarding the issues about dynamics of the contemporary world, felt in the human subconscious
Né le 16.11.84 à Veron 06 74 23 84 56 damienpotier@ hotmail.fr 112 bocaux, 2012 Vidéo installation, dimensions variables
« 112 bocaux », deux vidéo-projecteurs, séquences vidéos
Damien potieR ESbA TOURS-ANgeRs-LE MANS
Des portes en équilibre détournées en support vidéo, des bocaux en verre comme surfaces de projections, Damien Potier réfléchit ses installations avec le lieu-même et entretient une réflexion sur la relation entre vidéo, espace de projection et positionnement du spectateur. La perception du monde est ainsi altérée depuis la fenêtre de l’image projetée. La volonté d’une liberté de choix et de parcours nous propose une pluralité du sens visuel. Ses séquences vidéos nourries de ses promenades et de ses voyages sont autant de « carnets de notes » qui mettent en exergue des moments du quotidien dessinant comme un croquis ou une esquisse et construisant peu à peu son cheminement au monde. Se servant de découpe, de surfaces planes et d’espaces entre, il propose une lecture de l’histoire comme autant de formes qui constituent une narration déconcentrée. Utilisant le flux, le mouvement, les rapports de forces et l’équilibre, il interroge la relation que le spectateur entretient avec ses dispositifs. Il explore le déplacement et la perception, propose une déambulation poétique et méditative au travers d’une réalité physique et d’une illusion
virtuelle. L’aspect sériel, le détournement de leurs fonctions premières des éléments utilisés, son approche de l’espace, questionnent le mode de diffusion, permettent une lecture en plusieurs temps et une visibilité multiple. Les agents de dystopies qui se trouvent ici dans l’image, là dans son installation, constituent les repères d’une réflexion sur l’assise du pouvoir et sa manifestation à la fois historique et permanente. Dans le puzzle proposé, nous ne trouvons pas la réponse, mais des possibilités à considérer, des possibilités qui invitent le spectateur à prendre position.
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Né le 29.09.77 à Palermo (Italie) 347 124 3787 giacomorizzo1@inwind.it traffic, 2009 Resina, 160 cm
Installation sur le thèmes de l’émigration.…
Giacomo RIZZO AdBA pAleRMe
In the anxiety of an existence only voted to the result and to the profit it happens to lose contact with the reality, it is sought shelter only within the concepts, but it is continued to communicate means the attitude, the body and the dimension plastic of the be. The work of Giacomo Rizzo is a lunge in that I peel real than it is not wanted to go along with and that of continuous it is fled for them increased human fears of neighborhood and of connections that, is true, become more codified, complex and interwoven to the present one. If the real life is a representation, how deduced Goffman, then to refuse itself of to belong to a stage project is the beginning of the contemporary hipocrisy: instead really has squeezed inside some roles and shapes that set down itself on the skin and mold it until to define it in the individuals and manic details. And ’the body that knows all", is also the shape, inside that lives itself, to know the truth, and Rizzo investigates it and discovers it in its presence formal and mental, the sculptures are those frames of our behaviors and mirror of some changes that awaited themselves like anthropological revolution, but that in some cases reveal only the convenience of
human beings, a series of habits and formal procedure that reflect themselves in the appearances and in the formality. There is not a mere representation, but you manage that lead again to well-known moments and unified from their one to repeat itself and from the their one to become stable icons in the space: if the man does not want to recognize itself this is the moment of the admissions, in the disillusion of some existence and of the perfomances that they put on stage each existence. He creates starting from the expressive equipping and aesthetic in endowment to all the masses, traveling a town, being unaware of who there sits near, having disgrace of the actual features. It is landed to an "socialized aesthetic": shapes, thoughts and motions squeezed and mixed in visual rules shared, but done not always declare, a world also colored, veils to the point from not to forget the matter of whom, meat, skin, muscles and fixations we are done. Here it is the matter that is a bridge between what it is seen every day in the urban universe and what we think about the other people: the conquest to achieve should be that of a critical and autonomous existence and to times, a calculating risk.
Eléna SALAh ESbA NANtes MétRopole
Je ne ramène pas à la surface une archéologie réelle mais des formes, des éléments épars et partiels de construction et d’inachèvement. Des formes que je rapporte sur le plan de l’installation, où se mêlent photographie et sculpture. Un rapport où l’on se perd entre ce qui est fini et ce qui commence. Un rapport entre ce qui apparaît, ce qui disparaît, ce qu’il y a eu et ce qu’il reste.
Mes installations émergent de l’Histoire comme un témoignage de la fossilisation à un moment donné. Une présence insolite et ambiguë qui apporte ce que nous ne pouvons supporter, le doute, le trouble. L’épaisseur du temps se superpose à l’épaisseur du sol et, le premier imprime des traces sur le second, puis les efface. Entre temps les sols se souviennent de l’histoire disparue et nous devons également éviter d’oublier la signification des lieux. Mes sculptures - en tant qu’elles sont le reste d’un temps – s’imposent comme des sortes de vestiges muets. Les lieux où les choses sont mises en suspens deviennent alors un terrain de l’inconnu. Le sens se construit donc sur fond d’absence dans la référence à la ruine, au gisement, à la cassure. Les formes sont le sujet d’une latence. Les choses semblent être tombées, pourtant elles sont là.
Née le 22.01.86 à Montreuil 06 38 55 08 66 elena.salah@gmail.com UNTITLED, 2010 Installation, photographie imprimée sur toile, plâtre teint, 300 x 180 x 500 cm
En relation avec l’œuvre d’Alberto Burri, Le Cretto, située à Gibellina en Sicile, ville de l’épicentre d’un séisme en 1968, je ramène à la surface des fossiles. Au seuil de l’empreinte, un nouveau lieu se construit ou s’estompe, entre les traces de l’érosion et les restes de fondations.
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Diana SBLANO ADbA BARI
L’attesa: un momento dello spazio reale, della nostra esistenza, preludio ad una successiva fase emozionale. La percezione di quello che verrà dopo. In Diana Sblano costituisce il punto di forza delle sue opere. Questa vocazione, un po’ metafisica, dell’uomo che aspetta. Non è, però, un’attesa passiva l’atto di aspettare tra l’idea e il ver ificarsi dell’idea stessa. La sua è una pittura tonale in cui prevale la luce. Guardando i quadri della Sblano si coglie questo dualismo che passa attravers un passaggio tonale che va dal bianco, al grigio per passare all’azzurro. Ed è proprio in questa continua ricerca che si sviluppa l’ATTESA della pittrice che si propone interrogando la propria coscienza. E’ in noi. E’ un Panta rhei, attribuito ad Eraclito, in cui tutto scorre. E’ un atto in cui si evolve, che si trasforma in continuazione. Non è una pausa. E’ senza fine. E’ un progetto che si caratterizza, attraverso le proiezioni dello spazio. L’immagine non viene definita a prescindere “essa non solo è l’immagine” di quello che deve essere. Ma
richiede uno sforzo interiore emotivo in chi guarda. E’ l’idea di quello che potrebbe essere. Mi riferisco al mito dell’uomo della caverna di Platone. Io non faccio vedere direttamente la verità. Ma un’immagine che è ombra, una proiezione. E’ un po’ il pendolo del tempo. Ecco, basterebbe guardare l’orizzonte, non ha una prospettiva unica. Potrebbe essere multifocale. Di primo acchito sembra piatto. Ma in effetti questo riferimento che si intravede quasi definito via via si sfuma. Assume diverse forme. Lo può anche curvare. Si accentua, quindi, in maniera evidente la sua ricerca. “E’ il nostro sguardo che modifica la realtà, il nostro modo di percepire la nostra realtà.” E’ il pendolo del tempo. Fermare il tempo non in attesa di una ben definita realtà, ma il punto di partenza per altri traguardi. Senza fine. E’ il coraggio di lasciare che una trama possa esternamente sognarsi senza mai raggiungere una sua “precisa” conclusione.
Née le 05.10.1983 à San Giovanni Rotondo, Italie 080/556 90 40 – 34 74 16 52 69 dianapriscilla@libero.it Senza titolo, 2011 huile sur toile, 84 x 90 x 3 cm
Cette œuvre s’inscrit dans le cadre de la série sur les îles interprétés comme un lieu de conscience dans lequel il faut chercher pour une autre dimension qui se réfère à surmonter la taille de l’espace et le temps.
Né le 12.01.82 à Villepinte 09 53 37 19 17 matthieuschmidlin@hotmail.fr Genre - Barbie Girl, 2012 vidéo de performance, 5’22, Emilie Salquebre
Cette performance musicale prend la forme du clip. L’idée est de remixer un tube qui a été bombardé sur les ondes. Le détourner permet à l’auditeur de se dégager de ses émotions passées liées à ce morceau. S’alléger, s’envoler pourrait s’attacher au choix de ce lieu périlleux, mais poétique.
Matthieu SCHMIDLIN ENSA NANCY
Mon travail artistique exploite et mêle le travail du son, et des arts plastiques. Mes expérimentations visuelles ont rapidement déteint sur mes performances DJ. Inspiré par quelques ovnis de la scène Techno, j’ai décidé de travailler sur une mise en scène, à travers le corps puis l’espace. Le costume et les masques que je me fabrique pour mixer ont commencé à se propager en créant des installations. Je cherche à englober le spectateur dans mon univers, à la manière des Opéras. Le mix Dj a lui influencé ma manière de créer des images. Le vocabulaire du DJ peut se résumer à extraire des sons, sampler, créer ses morceaux, remixer, créer des transitions. Plastiquement je le traduis par le collage, l’hybridation, le mixage, la métamorphose et le détournement. Vocabulaire que l’on associe aux mouvements dadaïste et surréaliste. Leur influence est fondamentale dans mon travail. L’utilisation du hasard, de l’improvisation, l’expression de l’inconscient, et le lien à la psychologie est une approche que j’affectionne. La réflexion sur ma propre psychologie me nourrit et m’aide à comprendre celle de l’Homme. Les thématiques qui m’inspirent sont les blocages
provoqués par la peur, ou les états de frustration. Ce n’est pas une approche scientifique mais poétique. Tout cela me permet d’axer mes créations vers l’absurde, l’étrange, l’étonnant, la monstruosité, de manière légère où l’humour est sous-jacent. Dans une société où l’on glorifie la perfection humaine, le clonage social, il me plaît de détourner ces codes afin de les rendre plus humains. Je m’attache à perfectionner un langage pictural qui reflète mon identité, à le singulariser. Cela passe par une réflexion sur les règles, les contraintes et les conventions. S’émanciper du contexte familial, sociétal et éducationnel. Ma démarche comporte également un aspect social par la création d’évènements basés sur la performance. Elles peuvent prendre différentes formes, mais ont ce point commun de favoriser le lien. Je cherche à créer des moments de plaisir, de divertissements, de rencontres sociales. C’est une réflexion sur l’isolement, la solidarité et l’amour. Car comme le disait René Char « L’homme surréaliste est contraint à sa dévorante raison de vivre : l’amour ».
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Née le 16.03.77 à Catania (Italie) Née le 06.12.75 à Catania (Italie) +39 334 902 61 77 – +39 328 483 28 66 oriantabacco@gmail.com carmencardillo@virgilio.it Nel vuoto, 2011-2012 Fotografia digitale, 160 x 110 cm Un corpo gravido pesante ruota coodinate in equilibrio nel vuoto. E’ un corpo che è un abbozzo di nuova vita, si muove lento, goffo e monco. E’ un vuoto che diventa pieno, è un vuoto che è assoluto, è una donna che è madre, è nucleo, è nel vuoto.
Oriana TABACCO Carmen CARDILLO ADBA cAtANiA
Un corpo gravito, pesante, ruota senza coordinate, in equilibrio nel vuoto. E’ un corpo che è un abbozzo di nuova vita, si muove lento nel vuoto, goffo e monco. Monco per l’impossibilità di parola, di riscatto, di affermazione, di aspettative per il proprio futuro nella società. E’ un vuoto che diventa pieno, è un vuoto che è assoluto, è una donna che è madre, è nucleo, è centro, è nel vuoto. Il progetto «Nel vuoto» è il confronto tra due donne fotografe. Costituito da ritratti a figura e da frammenti del corpo, eseguiti a luce naturale con fondale nero.
Francesco TARGUSI ADBA AquilA
Si sa che spesso un’immagine colpisce più di un testo ma non per forza un’immagine è più significativa di un testo è solamente più immediata, e così come la mia mente ha imparato a collaborare con la mano ho fatto si che un testo possa collaborare con l’impatto visivo. Da qui nasce l’idea di creare delle poesie visive. La poesia visiva è un lavoro artistico basato sul testo, questo testo in base a come è composto,realizzato o stampato può migliorare la comprensione del messaggio stesso. Sappiamo che un attore di teatro può recitare uno stesso testo sotto voce oppure alzando la voce, ciò può determinare la comprensione o meno del messaggio da parte dello spettatore. Lo stesso testo può essere interpretato dall’attore e far scaturire sensazioni contrastanti in base al tono della voce, al linguaggio del corpo, al suo abbigliamento, al contesto scenografico e a tantissimi altri fattori, noi stessi giudichiamo un attore dal fatto che riesca più o meno a farci percepire lo stato emotivo della situazione che sta in quel momento ricreando. Tutti questi fattori possono essere paragonati alla possibilità che un testo ha di creare o meno lo
stato d’animo per cui è stato creato nel lettore o spettatore che sia. Allo stesso modo un testo può assumere differente peso emotivo tramite l’impatto visivo con qui è realizzato, basta per esempio scegliere un carattere più idoneo ed esso può avere maggiore forza comunicativa o se si vuole basta cambiare la sua composizione grafica o il suo colore o addirittura la sua grandezza, l’abilità sta appunto nel trovare i vari fattori che possono fortificare il concetto che si vuole esprimere badando bene a scegliere prima il mezzo per raggiungere lo scopo e mai il contrario. In questo tipo di lavori la tecnica non è il fine ma il mezzo comunicativo, ciò non avviene per esempio nella più classica e nota arte figurativa dove spesso l’abilità tecnica riesce a strabiliare lo spettatore dell’opera per la sua bellezza estetica e per l’impatto visivo, questo tipo di arte è più immediata e naturale per l’osservatore che la subisce anche se assume un atteggiamento passivo perché spesso non ha nulla da dire a parte ciò che è in grado di far vedere.
Né le 04.10.80 à Rieti (Italie) 0746 48 59 26 – 320 758 49 25 ftargusi@gmail.com Ignorala, 2011 Calcografia, 35 x 50 cm (foglio), 40 x 55 cm x3 cm (cornice) © Francesco Targusi
Il lavoro comprende una parola il cui significato stride con la sua forma estetica. Il messaggio dice di ignorare il contenuto ma l’estetica ci attira ad esso.
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Vincenzo TODARO ADBA pAleRMe
“L’interrogativo sul come l’essere umano sia in grado di possedere molteplici identità, torna frequente nel lavoro di Vincenzo Todaro: smarrimento e vuoto esistenziale/generazionale che ne conseguono divengono ora causa di inadeguatezza nei confronti di un mondo che non ci rappresenta. Provocatoria è l’omissione parziale dei tratti distintivi, dei quali i soggetti scelti vengono privati; Vincenzo Todaro decide di ritagliarne i volti, cerca nel passato le sue cavie, attraverso l’utilizzo di fotografie antiche, un tempo appartenute a qualcuno, ma adesso di dominio pubblico perché svendute a poco prezzo nei vari mercati rionali. Questi soggetti senza identità, siano essi bambini, donne, uomini, coppie, militari, possono indurci ad immaginare qualcosa della loro persona e a quando era ancora in vita. Il loro essere probabilmente defunti accresce un senso di indeterminatezza, di smarrimento, di oblio in cui potersi rispecchiare, e perché no, riconoscersi.” Martina Colajanni Estratto dal testo per la mostra “Breaking souls”, Palermo, 2011
“Comment les êtres humains sont-ils en mesure de posséder plusieurs identités? Telle est la question qui hante le travail de Vincenzo Todaro: l’égarement et le vide existentiel/ générationnel qui en découlent deviennent la cause d’une fracture, d’une inadéquation à un monde qui ne nous représente pas. L’artiste provoque, dépouillant les visages de leurs traits. Il découpe des portraits, et cherche ses cobayes dans le passé en utilisant d’anciennes photos de famille, aujourd’hui passées dans le domaine public, revendues à bon marché dans des marchés locaux. Ces sujets sans identité, qu’ils soient enfants, femmes, hommes, couples ou militaires, peuvent nous conduire à imaginer quelque chose d’eux-mêmes et de leurs vies. Leur probable décès, augmente le sentiment de doute, d’égarement et d’oubli, dans lequel il est possible de se refléter et – pourquoi pas – de se reconnaître.” Martina Colajanni Extrait du texte pour l’exposition “Breaking souls”, Palerme, 2011
Né le 29.06.78 à Erice (Italie) +39 092 52 73 84 – +39 328 951 72 92 enzotodaro@inwind.it wall of (un)memories, 2010/2012 installation, perçage sur photographies vintage originales encadrées en bois avec double vitrage, dimensions variables © Vincenzo Todaro
Vecchie foto amatoriali, traforate, si trasformano in semplici immagini anonime, che ci parlano esclusivamente di sé stesse e per sé stesse, spostando il loro valore da estrinseco a intrinseco, “punctum” barthesiano. De vieilles photos d’amateurs, percés, se transforment en de simples images anonymes, qui nous parlent exclusivement d’elles mêmes et pour elles-mêmes, déplaçant leur valeur d’extrinsèque à intrinsèque, "punctum" barthésien.
Né le 29.06.84 à Seclin 06 64 51 70 49 tomaszewskiyan@hotmail.fr Blue screen, 2010 vidéo HD 4’50” projeté sur polystirène extrudé bleu ciel, 60x125x2 cm © Yan Tomaszewski
Un personnage, mi-Stakhanov, mi-Superman, évolue sur le fond bleu de la plaque de polystirène qui fait à la fois office de ciel, d’écran et de fond bleu d’incrustation.
Yan TOMASZEWSKI ENSBA pARis
“Un mouvement commun anime les vidéos et installations de Yan Tomaszewski : l’ascension. Si la dynamique évoque d’emblée des altitudes héroïques, elle suggère en contrepartie les risques d’élévations démesurées. Ivresse et désillusion. Dans deux vidéos, l’artiste interroge cette ambivalence : campant ici un super-héros dont la panoplie – un scaphandre panoramique et un tuyau en bandoulière – s’avère être l’équipement nécessaire au sablage des façades de pierre (Blue screen, 2010); là, un ouvrier muni d’un casque et d’un sac de randonnée explorant l’Île Seguin restée à l’état de chantier depuis la démolition des usines Renault en 2005. Bravant les éboulis, l’entreprenant entrepreneur va tracer au cordeau marqueur le plan réduit d’un hypothétique musée (Proposition pour un musée sur une île déserte, 2009). Après avoir fait l’objet de spéculations diverses, l’île à présent confiée à l’architecte Jean Nouvel fait partie du plan d’aménagement visionnaire du Grand Paris ; projet d’urbanisme global auquel se réfère indirectement le slogan utopique « La nation toute entière bâtit sa capitale », épigraphe optimiste empruntée à la Varsovie des années
1950, retranscrite par l’artiste sur des plaques de polystyrène extrudé mauve, matériau de construction à durée de vie limitée (Epigraphe, 2010). Convoquant flèches gothiques, rocailles montagneuses, gratte-ciel et colonnes infinies, Tomaszewski observe dans l’architecture la rhétorique de l’élan conquérant, tout en restant attentif aux essors irrésolus, survivant à l’état de traces ou de mythologies. L’artiste prospecte ainsi dans quelques régions minières, y observant comment des chevalements miniatures infiltrent la décoration de jardin ou comment certains terrils deviennent des enjeux touristiques et récréatifs. Des formes de cristallisation plus vernaculaires, prouvant que l’ascension peut aussi être populaire.” Hélène Meisel
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Né le 14.07.74 à Galatina (Italie) +39 328 674 68 08 tondostefano@gmail.com www.stefanotondo.com
Stefano TONDO ADbA floReNce
orior xi, 2012 Tecnica mista (ottone, speakers, hardware), 120 x 300 x 0,05 cm © Stefano Tondo
Stefano Tondo è nato a Lecce nel 1974. Si diploma presso l’Accademia di Belle Arti di Firenze. Fino al 2002, parallelamente al lavoro artistico, svolge attività di fotografo pubblicitario. La sua attività espositiva inizia alla fine degli anni ’90, con la partecipazione ad alcune mostre collettive; nel 2003 la prima personale. Tra le mostre collettive si segnala: la XII Biennale Internazionale di Scultura di Carrara, a cura di Bruno Corà e la XV Quadriennale d’arte di Roma, Palazzo delle Esposizioni, Roma. Dal 2009 è membro dello Studio MDT di Prato, spazio no profit per eventi di cultura e arte contemporanea http://studiomdt.altervista.org.
L’opera è ottenuta sagomando sottili lastre di ottone; dietro le forme è posizonato un dispositivo che le fa entrare in vibrazione. L’effetto che si ottiene è un leggero tremito delle superfici e il generarsi di un suono profondo e carico di suggestioni.
Anaïs TOUCHOT EESA bRetAGNE
Une cabane en bois... Chaque jour, la cabane est détruite. Le lendemain lorsque le stand ouvre, la cabane se reconstruit, avec ses restes de matière. Qu’elle soit achevée ou inachevée elle change. Et quelle que soit sa forme, à la fin de la journée, elle subit une nouvelle destruction. Inlassablement c’est le désir d’habiter, qui est en jeu, de se protéger. Comme si instinctivement l’homme se devait d’avoir un toit. Je prends l’exemple de Katrina, l’ouragan de la nouvelle-Orléans, après son passage, il fallut organiser les débris. Il était étrange de constater qu’au-delà d’optimiser l’espace, les déchets étaient assemblés de façon à laisser voir une topographie de maison (les éléments des toits, gardaient leur statut de couverture et se retrouvaient sur le haut du tas...). Apparaissaient alors des mini-maisons sans isolation proches de la cabane précaire. Même si tout est voué à disparaître, que ce soit par la main de l’homme ou par la volonté de la nature, nous construisons, sans cesse. «Si J’étais Démolisseur» reste avant tout une performance active de manière autonome qui permet de jouer la temporalité d’une exposition.
Née le 03.12.87 à Dinan 06 59 01 98 32 anaistouchot@yahoo.fr Si j’étais demolisseur, 2011 Assemblage, 18 m3, 300 x 300 x 200 cm © Anaîs Touchot
Inlassablement c’est le désir d’habiter, qui est en jeu, de se protéger. Comme si instinctivement l’homme se devait d’avoir un toit. «Si J’étais Démolisseur» est avant tout une performance active de manière autonome qui permet de jouer la temporalité d’une exposition.
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Anne-Sophie TRINDADE ESA loRRAiNe
“Le travail d’Anne-Sophie Trindade se développe autour d’une déconstruction où la nature des choses s’efface pour laisser place à leurs esthétiques visuelles. Le sport occupe une place primordiale dans son champ artistique tant par la confrontation des sportifs (compétition qu’elle considère comme naturelle et omniprésente) que par l’architecture de cet univers fait d’espaces et de frontières, de règles et de limites. Au travers du regard acéré de la jeune fille le procédé se mue en un jeu sérieux. Un plaisir qu’elle poursuit en jouant avec les titres de ses œuvres et la sémiologie des objets utilisés aux connotations parfois dangereuses dont elle glorifie le design. Studieuse, elle organise son travail de manière méticuleuse. Elle dissèque le monde qu’elle perçoit et plus particulièrement les objets qui le constitue, les choisissant de manière instinctive telle une prédatrice, elle les autopsie consciencieusement. Ainsi les uns après les autres, ces objets décortiqués viennent orner son tableau de chasse.
Née le 17.02.86 à Besançon 06 72 04 34 98 trindadeannesophie@gmail.com Bleu, blanc, rouge, 2012 Sérigraphie, dimensions variables © Anne-Sophie Trindade
Cette autopsie a pour but de déconstruire l’objet pour n’y voir à la fin plus qu’une stratification de forme géométrique laissant apparaître la substantifique moelle de leur nature réelle. Cependant, le procédé va plus loin, une fois la grille d’analyse effectuée, elle hybride et mixe les différents éléments en questionnant les différentes distorsions possibles et en modifiant leurs paramètres pour révéler une nouvelle harmonie. Elle en compose un monde lissé, analysé avec propreté, aseptisé de toute connotation de l’objet originel, où l’artiste est omnisciente et possède tous les pouvoirs.” Antoine Debacque
Sérigraphies représentant des motifs composés à partir d’avions de chasse (Rafales Dassault). La superposition des motifs et le jeu des couleurs, entraînent un trouble de la lecture de l’objet initial, un jeu de cache-cache s’installe, traduisant ainsi l’instabilité d’une certaine forme de compétition à la fois économique et politique.
Né le 27.08.87 à Mont-Saint-Aignan 06 20 61 14 36 Frdvays@gmail.com Redéploiement, 2012 Peinture et installation, dimensions Variables © Delphine Leblond
Objets et meubles variés, mêlés de peinture, ici appuyés contre un mur. (L’installation mettra en scène l’exhibitionniste abstrait, personnage inventé avec François Belsoeur et issu de cet univers de peinture. Il s’agira de redéployer cet attirail).
Frédéric VAYSSE ESAD le hAVRe-ROUEN
Il y a trois piliers, c’est à dire trois formes de hasard dans mes installations, les supports, la peinture et leurs lieux. Cela commence souvent par la rencontre de choses abandonnées à un moment ou elles comblent un manque, où elles trouvent une place dans ma pratique. Ensuite la peinture qui travaille de manière quasi-autonome dans un déploiement viral. Il y a enfin les frontières du lieu où ces hasards se jouent. Dans cette trialectique, une peinture d’atelier n’est pas la même qu’une peinture domestique, les contraintes changent d’un territoire à un autre. D’un bout à l’autre, il y a le sol, le travail de la main a été remplacé par celui de multiples pieds, vecteurs de la peinture, encore une fois c’est le territoire qui agit, selon l’intensité avec laquelle il est fréquenté. Poser au sol dans un lieu infesté, puis accrocher au mur, entre deux, laisser la peinture progresser à son rythme. Elle investit donc l’espace en passant par les fictions du peintre, qui n’est finalement qu’un moteur. Seul ou non, dans ces fictions, il joue au peintre, au soldat, au flâneur, au penseur ou au déménageur, dans un espace encombré, les
personnages de ces fictions se prennent toujours les pieds dans leurs outils, leur progression n’est qu’une suite d’erreurs ou d’accidents, des traces se superposent strate par strate, mais n’ont pas vraiment d’auteur. Ces traces en définitive, ne sont jamais vues dans les lieux où elles prolifèrent, elles en sont toujours extraites. Il y a dans ce déplacement une perte de sens, ni auteur ni contexte. Le travail recommence alors, l’espace devenu ambulant doit être remis en scène, récupéré, recadré. La reprise consiste à créer un nouveau point de vue, utiliser des objets peints et accumulés pour leur faire dire autre chose que leur vérité.
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Née le 16.01.88 à Chambery 06 28 05 26 46 lw@lucywatts.com Les chefs-d’oeuvre du MOBA, 2011 Lithographie offset, 70 x 100 cm
Le MoBA, « Museum of Bad Art » à ne pas confondre avec le MoMAMuseum of Modern Art est situé dans la cave d’un cinéma près de Boston. Le commissaire en chef a délibérément fait le choix de collectionner des œuvres trouvées dans la poubelle, achetées dans des magasins d’occasion du type Emmaüs, ou généreusement envoyées par des (artistes) anonymes ayant jugées leurs œuvres suffisamment « mauvaises ».
Lucy WATTS ENSbA PARIS
Mes dessins ne sont pas des dessins de presse. Une dinde dans une casserole. Je parle du quotidien. Un distributeur Mc Donald. Tout est dans le geste, la petite phrase qui révèle notre fragilité, le manque de stabilité. Les ingrédients contenus dans un gâteau emballé. Je tente de cerner les acteurs d’une société en déséquilibre. Le pourcentage de voitures noires accidentées. Je revisite notre quotidien par l’humour. Les chefs d’œuvres du MoBA. L’anecdote annonce le ridicule, et permet différents degrés de lecture, toujours bâtis sur le ton humoristique. Le mouvement des Raging Grannies. Mes références sont la littérature de l’absurde et le nonsense britannique. La liste des Bestsellers. Le dessin reste pour moi la meilleure manière de traduire une idée. L’occurrence du terme “problématique” dans la presse et les médias.
Je travaille sur le décalage qui peut se produire entre l’image et l’idée que l’image véhicule, ce mécanisme intérieur qui se déclenche avec une idée de soudaineté, appuyé par la spontanéité d’exécution. La reconstruction de l’Arche de Noé. La frontière entre la fiction et la réalité est perturbée par la ligne, par le trait du dessin qui amène sans cesse la question « Est-ce la réalité ou une invention, une projection?» Et le dessin, exécuté dans l’urgence, prolonge l’ivresse, l’excitation que suscite cette question. « Tous les chats sont mortels. Socrate est mortel. Donc Socrate est un chat. »
Hermann WENDLER ENSbA PARIS
Né le 06.11.83 à Erlangen 06 66 60 86 65 mail.wendler@gmail.com Viele Titel sind denkbar, à partir de 2008 mixed media, dimensions variables
« Viele Titel sind denkbar (Beaucoup de titres sont envisageables) est un ensemble de pièces (dessin, peinture texte, photographie) qui offre la possibilité de nombreuses lectures différentes. Par amour de la citation, les images se rapportent souvent à des œuvres qui font partie de l’histoire de l’art. Les textes à leur tour se rapportent parfois directement à une image, comme une sorte de commentaire ; parfois ils sont autonomes et existent comme image mentale. Fondamentalement, c’est la présence matérielle des choses dans l’espace qui m’intéresse. La narration m’intéresse dans la mesure où elle est consubstantielle à toute société humaine. Si un lien entre mes différentes pièces se crée, c’est parce que pratiquement chacune d’entre elles contient un élément narratif. Cela peut engendrer l’idée de récit. Mais la création de récits n’est pas en soi mon but principal. Ce qui m’intéresse davantage c’est de créer un accord entre les différentes pièces et de les faire cohabiter en bonne entente. » (Hermann Wendler, mars 2012)
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Claire WILLEMANN HEAR stRAsbouRg-Mulhouse
Claire Willemann conçoit l’exposition comme une expédition, pour Mulhouse 012, elle nous propose un voyage, initiatique, aux frontières de plusieurs mondes, à travers le paysage, soi et au-delà. Elle nous donne à voir des fragments d’espaces, des traversées, où l’événement filmé comme le temps lui-même n’est que passage, fragile et fugace instant de poésie. Regardez bien, ne voyez-vous pas ? C’est de l’autre côté, derrière les choses. Il faut traverser, comme Alice et passer de l’autre côté du miroir. Mais qu’y a-t-il dedans, dans les choses, caché au-delà de ce que je vois ? Lorsque je me penche sur l’eau, lorsque je regarde une pierre, les ailes d’un papillon…Qu’y a-t-il à l’intersection de la présence des choses, et de la subjectivité de mon regard ?
Alors, essayons de regarder toujours plus profondément, de dépasser l’image, plongeant dans un état de contemplation proche du somnambulisme, un état qualifié d’altéré, où la perception est un moyen d’aller vers, un glissement vers la vision. C’est comme si le visible avait une peau, et derrière ce voile, les choses ont quelque chose à nous livrer. Il ne s’agit pas seulement d’une tentative pour aller saisir les choses hors de soi, mais c’est comme si les choses avaient quelque chose en elles, que nous devons aller chercher à l’intérieur de nous-mêmes, quelque chose en elles d’insaisissable justement. L’insaisissable, c’est ce que Claire Willemann cherche à rendre perceptible, dans certains lieux naturels qu’elle parcoure, filme, et imagine, tentant de révéler l’invisible dans le visible. Marquée par la littérature, et les récits initiatiques (René Daumal, Virginia Woolf…), elle prépare avec cette exposition son expédition, un voyage vers les régions de l’éther, qui nourrit le rêve.
Née le 06.11.86 à Montbéliard 06 80 26 85 60 cwillemann@free.fr La montagne inversée (titre provisoire), 2012 Vidéo © Claire Willemann
Une vue d’une chaîne de montagnes défile lentement sous nos yeux. L’inversion du cadrage produit un effet étrange, car l’oeil tente de recomposer un paysage à l’endroit. Tandis que les formes se redressent, celui qui contemple l’image, recréant mentalement un paysage possible, perd ses repères spatio-temporels.
simon starling Trois cent cinquante kilogrammes par mètre carré
24.05 J 26.08.2012 Tél. +33 (0)3 69 77 66 47 www.kunsthallemulhouse.com
Trois cent cinquante kilogrammes par mètre carré (Sketch), 2012 – Collage and graphite on paper, 75 x 56 cm – Crédit photo : Simon Starling Conception : médiapop + starHlight
Les pRix
012
Prix de la jeune création mulhouse 012 est un concours ouvert aux artistes issus des écoles supérieures d’art. Un jury composé de personnalités du monde de l’art se réunira afin de désigner un lauréat auquel sera attribué, par la Ville de Mulhouse, une bourse d’un montant de 15 000 € pour soutenir un projet d’exposition à Mulhouse (aide à la création et production d’une publication).
Autres prix décernés pendant mulhouse 012
mulhouse 012 ist ein Wettbewerb für Künstler aus Kunsthochschulen. Eine Jury, besteht aus Prominente aus der Kunstwelt, wird sich treffen um eine Preisträger zu ernennen. Mulhouse wird der Preisträger eine 15000€ Preis verleihen um eine Austellungprojekte in Mulhouse zu unterstützen Hilfe für die Erschaffung und die Produktion eine Publizieren.
Prix de La Filature, Scène nationale Mulhouse décerné par la directrice de la structure, pour la présentation d’une exposition à La Filature à l’occasion de mulhouse 014.
Prix du Centre Culturel Français de Freiburg décerné par la directrice du centre et un jury de 3 professionnels pour la présentation d’une exposition à l’occasion de mulhouse 014.
Prix de l’Institut Français de Timisoara décerné par l’Institut Français pour une résidence et pour l’organisation d’une exposition.
Le juRy
012
Jean-Pierre Simon Directeur de la Villa Arson – Nice Président du jury Generaldirektor von der Villa Arson – Nice Vorsitzender der Jury
Patrice Joly Rédacteur en chef de la revue O2 Chefredaktuer der Revue O2
Henri-François Debailleux Journaliste et critique d’art à Libération Journalist und Kunstkritiker der «Libération»
Daniel Schlier Artiste Künstler
Michel Rein Galeriste Galerist
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stimulation annie vigier et franck apertet , (les gens d uterpan)
09.06.2012
20:30
Stimulation questionne les paramètres de lÊgalitÊ qui structurent les relations que l’artiste et l’institution entretiennent avec le public, en matière de performance. Performance – EntrÊe libre Merci de se munir d’une pièce d’identitÊ. L’accès pour les mineurs est soumis à autorisation parentale. Renseignements au 03 69 77 66 47 La Kunsthalle /La Fonderie 16 rue de la Fonderie - 68100Mulhouse www.kunsthallemulhouse.com Stimulation est un projet de groupe qui rÊunit artistes, Êtudiants, enseignants, avocats et professionnels de l’art. Stimulation est une co-production : les gens d’Uterpan / La Kunsthalle Mulhouse le Service Universitaire de l’Action Culturelle de l’UniversitÊ de Haute-Alsace.
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Une rĂŠsidence virtuelle des ScĂŠnograpies Urbaines Ă Belleville
PARUTION JUIN 2012 15 â‚Ź
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ISBN 978-2-913803-56-5
Luca Francesconi, Echo of the Moon - work in progress, 2012.
LaBelleVirtuelle
Conception mĂŠdiapop + STAR★LIGHT
REVUE D’ART CONTEMPORAIN
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Julien NédÉlec
Lauréat mulhouse 010
Sans filet
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Pour Sans filet au Musée des Beaux-Arts de Mulhouse, Julien Nédélec exposera les éléments d’une salle de muséum aux accents modernistes. C’est en chasseur de formes qu’il vous présentera sa collection inédite. « Sous des formes graphiques, éditoriales, et de plus en plus souvent sculpturales, la démarche de Julien Nédélec accorde une place fondamentale au langage. S’il s’y manifeste parfois concrètement, il y joue aussi un rôle souvent plus souterrain, au niveau du processus de conception artistique ou sur le plan de la réception, le titre des œuvres venant souvent en éclairer la compréhension à travers un mot d’esprit ou un jeu de langage. Mais il faut noter que c’est aussi d’une manière plus profonde que les dites œuvres résultent de procédures linguistiques : traduction d’un médium ou d’une réalité dans un(e) autre, lapsus et calembours visuels, interprétations plastiques de systèmes de signes tel que l’alphabet, sont ainsi des méthodes de travail récurrentes. Cette place accordée au langage, dans sa dimension conceptuelle autant que dans une logique oulipienne, résulte pour partie d’un héritage de l’art moderne et contemporain qui se manifeste implicitement dans toutes les dimensions du travail de l’artiste. Héritage des abstractions modernistes et de l’esthétique minimaliste, auquel Julien Nédélec emprunte très souvent son répertoire formel ; héritage de Fluxus : son esthétique du jeu, sa dimension poétique et son humour, ses
formes favorisant la dissémination des œuvres ; héritage de l’art conceptuel : sa nature textuelle, ses procédures systématiques ; etc. Pour être plus exact, il faudrait d’ailleurs remarquer que ce n’est pas seulement l’histoire des arts plastiques que l’artiste investit dans son travail, mais aussi les formes et les principes qu’en ont digéré et qu’y ont apporté le graphisme, le design ou l’architecture. De nombreuses œuvres de Julien Nédélec convoquent par ailleurs l’histoire de l’art à l’aune de référents extra-artistiques, tels que l’ufologie, l’univers du bricolage, ou encore le tangram. Le modernisme se voit alors débarrassé de ses mythes tels que l’Auteur, l’unicité, l’autonomie ; le minimalisme exempt d’une posture qui serait strictement tautologique (« ce que vous voyez est ce que vous voyez ») ; Fluxus et l’art conceptuel assimilé en prenant acte des ambivalences propres à la dématérialisation, à la rhétorique avant-gardiste ; etc. Se constitue ainsi une sorte de patrimoine personnel, convoqué très intuitivement comme le ferait un amateur éclairé plutôt qu’un chercheur ou un historien. » D’après Jérôme Dupeyrat, Julien Nédélec, Avec les mains [extraits], Superstition, N°2, automne 2011.
10.06 au 16.09 2012 du
Dimanche 11 juin à 11h vernissage en présence de l’artiste Musée des Beaux-Arts 4, place Guillaume Tell 68100 – Mulhouse 03 89 33 78 11 Entrée libre tous les jours : 13h – 19h30 sauf les mardis et jours fériés
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Lauréats du prix Filature mulhouse 010
Beyond virtuality
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Simone MeieR & Roland SutteR Simone Meier et Roland Sutter ont imaginé une entreprise multi-nationale virtuelle dont le site internet ALTER CONSTRAINT est la vitrine. Ce site se présente comme un centre pour visiteurs. Lorsqu’on y entre, il nous est proposé de découvrir les différents départements de l’entreprise par le biais d’images et de textes qui, pour certains, sont des sources détournées du web et, pour d’autres, des clips réalisés par les deux artistes. Le site internet est accessible à l’adresse suivante : www.alterconstraint.com
L’exposition Beyond virtuality* transpose le monde virtuel d’ALTER CONSTRAINT dans un lieu réel, dans les espaces de La Filature. Dans la lignée des œuvres des artistes, on assiste à la mise en scène de prime abord divertissante d’un événement valorisant l’image de l’entreprise, mais on découvre très vite son revers moins attrayant, voire inquiétant. Beyond virtuality est un miroir qui reflète la superficialité des divertissements et les dérives de la société de consommation ; c’est aussi la critique de ses rites, ses croyances et du grotesque de son système. Coproduction La Filature. *au-delà du virtuel
11.05 au 08.07 2012
du
Vendredi 11 mai à 19h vernissage en présence des artistes lors de la soirée d’ouverture de DANS(E). Entrée libre La Filature Scène nationale Mulhouse 20, allée Nathan Katz 68100 – Mulhouse 03 89 36 28 28 www.lafilature.org Entrée libre Du mardi au samedi : 11 h – 18h30 Dimanche : 14h – 18h & soirs de spectacles
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À la Kunsthalle
jeudi
07.06
Soirée performance Locus métropole
Avec les performeurs Démosthène Agrafiotis (G), Jean-Pierre Bobillot (F), Alessandro de Francesco et Caroline Zekri (I), Gisela Hochuli (CH), Anne Kawala (F), Chris Pusateri et Michelle Naka-Pierce (USA), Valentine Verhaeghe (F). → 20h30 Entrée libre Possibilité de se restaurer sur place, au Kunstcafé
samedi
24.05 au 26.08 2012 du
Du mercredi au dimanche 12h – 18h Nocturne le jeudi jusqu’à 20h
Exposition Simon starling Trois cent cinquante kilogrammes par mètre carré La Kunsthalle Mulhouse consacre une monographie à Simon STARLING, artiste conceptuel considéré comme l’un des artistes britanniques les plus audacieux de la scène internationale. Simon Starling présentera à La Kunsthalle Mulhouse de nouvelles pièces spécialement imaginées en écho à l’histoire et à l’architecture du bâtiment de la Fonderie. Ancien site industriel, le lieu a été entièrement réhabilité. Depuis 2007 il est occupé par le Centre d’art contemporain mais aussi l’Université de Haute-Alsace et les Archives de la Ville de Mulhouse. Trois cent cinquante kilogrammes par mètre carré (Sketch), 2012 Collage and graphite on paper, 75 x 56 cm Crédit photo : Simon Starling
À mulhouse 012 Invité d’honneur 2012 : Les éditions ADERA En collaboration avec R- Diffusion de Strasbourg, la Kunsthalle propose Éventaire, un espace dédié aux revues spécialisées en arts visuels. L’ADERA développe depuis 2007 une collection de catalogues monographiques bilingues français/anglais consacrés aux artistes issus des écoles supérieures d’art de Rhône-Alpes.
07.06 au 10.06 2012
du
Événement partenaire : lex-ICON Traiter l’image comme un texte/ Traiter le texte comme une image Colloque International Université de Haute-Alsace, Mulhouse http://lex-icon21.blogspot.fr/
09.06
Stimulation, performance d’Annie Vigier & Franck Apertet (les gens d’Uterpan) Stimulation questionne les paramètres de légalité qui structurent les relations que l’artiste et l’institution entretiennent avec le public, en matière de performance. En collaboration avec le Service Universitaire de l’Action Culturelle de l’Université de Haute-Alsace. → 20h30 Entrée libre
Terrain de jeu, 2012 Une œuvre de Vincent Odon Pour la troisième année consécutive, la Kunsthalle et l’Office du Tourisme et des Congrès de Mulhouse et sa Région ont choisi d’offrir aux touristes mulhousiens durant la semaine d’Art Basel une œuvre inédite et originale. Vincent Odon a créé Terrain de jeu, une carte objective et subjective de la Region. Les cartes seront offertes dès le 7 juin dans de nombreux commerces et chambres d’hôtels de Mulhouse. Pour tout le monde, elles seront également disponibles à la vente à l’Office du Tourisme de Mulhouse.
La Kunsthalle Mulhouse La Fonderie 16 rue de la Fonderie 68093 – Mulhouse cedex 03 69 77 66 47 kunsthalle@mulhouse.fr www.kunsthallemulhouse.fr
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Le prix d’art «Point d’Or Flo» distinguera deux lauréats diplômés en 2012 de l’École Supérieure d’Art de Lorraine à Metz
PRIX D ¶ART
D ¶OR design graphique: Céline Kriebs / ÉSAL
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21 juin 2012 - Brasserie Flo Metz
Le Prix d’art Point d’Or Flo 2011 a été décerné à Anne-Sophie Trindade pour son œuvre «Cut & Run» dont une image a été reprise sur cette page. Anne-Sophie Trindade représentera l’ESAL à la Biennale de Mulhouse du 9 au 12 juin 2012.
Zoomer/Dézoomer : motifs et matières du 18 e siècle à nos jours
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Avec des travaux d’étudiants de la Haute école des arts du Rhin, suite à deux workshops menés au Quai - École supérieure d’art de Mulhouse, par : • Édouard Boyer, avec la participation de Claire Morel et Christian Savioz • Vivienne Bateson et Gwen Van Den Eijnde
3D Wallpaper Climat Exploration et expérimentation de nouvelles approches de conception de papiers-peints en 3 dimensions. En partant de différents types de papier (grammage, aspect, texture), recherches et élaboration de prototypes de futurs papiers en utilisant différentes techniques (exemple : découpage, pliage, froissage, origami, etc.) mis en place au Musée du Papier-Peint à la suite d’une réflexion approfondie sur l’utilisation optimale d’un espace d’exposition pour mettre en valeur un travail. www.gvde.net www.lafilature.org
Climat, est un processus plus qu’un résultat et une expérience davantage qu’un projet : la prolifération du motif, des motifs, des planches, des combinaisons fera du papier peint une expérience instable. Il s’agira d’utiliser l’ensemble des possibilités qu’offrent les techniques de la sérigraphie ; saturation, repentir, reprise, décalage, tuilage des séries, occultation manuelle, détournement, retournement, changement de couleurs pour excéder la forme même du papier peint. www.boyeredouard.net www.clairemorel.net
09.06 au 15.09 2012
du
Vendredi 8 juin 2012 à 20h Vernissage Musée du Papier-Peint La Commanderie, 28 rue Zuber B.P. 41 – 68171 Rixheim 03 89 64 24 56 www.museepapierpeint.org
La revue
tourne la page ! La revue
Nouvelle périodicité :
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Dans la foui des sour lle du passé, ces vives pour la création. www.mouvemen La revue indisciplin
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N°64
juillet-août en kiosque
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14 juin Abonnez-vous à partir de 59€/an sur www.mouvement.net (rubrique « s’abonner / se réabonner ») Pour recevoir la revue Mouvement pendant un an, soit 6 numéros, pour bénéficier d’invitations et recevoir nos cahiers spéciaux.
Céleste
Après John C Cirque d’aute Boursier-Mouge
Lauréate du Prix du Centre Culturel Français Freiburg 010
Nos Heures
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Sarah RitteR «Pour son exposition au centre culturel français, Sarah Ritter propose une série intitulée «Nos Heures» (précédemment exposée au Centre Photographique d’Ile-de-France) où chaque image agit comme une ellipse et nous ramène toujours à la prégnance du présent, est un nouvel élément d’une histoire qui affleure l’inconscient de celui qui la regarde.
Les personnages, tout comme les objets, contiennent une forme de gravité, sans pour autant que nous en percevions l’objet. Une violence latente, propre à l’enfance, innerve les photographies sans jamais entamer leur fragile beauté. Les personnages semblent être détenteurs d’un secret ou être au seuil d’un événement, d’un point de bascule. Les espaces, les corps, les choses, jusqu’à leurs plis s’offrent et se dérobent dans un même temps, dans un va-et-vient entre fragilité et pesanteur, mélancolie et rugosité, dans un jeu de lutte contre l’invisible, l’indicible, par le photographique. L’œuvre de Sarah Ritter résiste à la seule volonté de circonscrire ou de dire, elle joue des paradoxes des affects propres à la condition humaine.»
04.05 au 12.06 2012 du
Jeudi 3 mai à 19h Vernissage en présence de l’artiste Centre Culturel Français Freiburg Münsterplatz 11 / Im Kornhaus Freiburg im Breisgau www.ccf-fr.de
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H.E.A.R. les pratiques partagées
Vous cherchez à favoriser les échanges entre les trois écoles, mais on suppose l’échange déjà présent au cœur des problématiques pédagogiques de chacune d’entre elles. Oui, les écoles d’art sont par définition des lieux de croisement et de circulation. L’échange existe de manière féconde entre les générations qui y cohabitent, générations d’artistes, d’enseignants et même d’étudiants d’âges parfois différents. Ces écoles d’art sont des “échangeurs” dans la mesure où il ne se passe pas une semaine sans qu’une personnalité, un penseur, un philosophe, un artiste, un danseur vienne irriguer les pratiques. Les étudiants eux-mêmes constituent de vraies ressources aussi bien pour les enseignants que pour les autres étudiants. Au-delà des finalités évidentes, le renforcement de la qualité des formations dispensées et la reconnaissance de diplômes harmonisés, quelles sont les f inalités de ce re g ro up ement des trois écoles au sein d’un même établissement ? Ce regroupement n’est pas un mariage forcé, mais c’est un désir porté par trois directeurs fondateurs* et encouragés par les deux villes. Il n’y a aucune obligation pour un plasticien de s’intéresser aux arts sonores, ni pour un musicien d’aller voir ce qui se passe dans une école d’art. L’idée c’est pour ceux d’entre eux qui en manifestent l’intérêt et la disponibilité d’aller voir ailleurs ce qu’il est possible de faire. L’offre existait déjà à Mulhouse dans le cadre du programme Sonic ; de même à Strasbourg avec notamment le travail mené par Philippe Lepeut et Joachim Montessuis autour des pratiques sonores. Spontanément, les plasticiens et les musiciens expriment un désir de communauté, c’est naturel. Notre travail est de cristalliser ce désir, de l’encourager sans l’institutionnaliser. Il faut trouver les occasions de faire se rencontrer les étudiants des trois écoles et leurs enseignants, et imaginer des temps de partage avec la volonté de dire : nous avons des histoires différentes, nous avons des exigences pédagogiques différentes, mais nous sommes fondamentalement construits sur la pratique.
Pour vous l’école d’art est aussi un “lieu de mémoire”. Comment rattacher cette notion mémorielle aux démarches pédagogiques qui s’engagent ? J’attache d’autant plus d’importance à cette notion de mémoire dans notre nouvelle configuration. L’École des Arts Décoratifs présente un patrimoine qui dépasse le cadre de sa façade. Ses ateliers constituent un patrimoine actif de pratiques artistiques unique en France : un atelier bijoux, un atelier reliure devenu l’atelier livre, l’atelier bois, l’atelier métal, etc. Ces ateliers, objets atypiques, sont à préserver. Il faut donc assumer cette tradition dans nos écoles d’art. Dans le domaine de la musique, l’histoire est une évidence. Au Conservatoire, l’apprentissage se construit à partir d’un répertoire, même si – et c’est une autre particularité strasbourgeoise – on y a toujours beaucoup travaillé avec les compositeurs contemporains. À terme, la volonté est-elle d’inscrire ces pratiques à l’échelle européenne, au cœur de l’espace rhénan notamment… Si elle est déjà ancrée dans la musique, la mobilité internationale est plus timide pour les arts visuels. La présence d’enseignants allemands et suisses doit être accrue. Nous devons aussi contourner quelques obstacles : la différence de rythmes de travail (semestres différents) et le profil des étudiants (souvent plus âgés en Allemagne). Néanmoins, nous souhaiterions que nos étudiants se fixent dans cette région. Nous évoluons dans un espace physique et géographique extraordinaire, culturellement trinational. On ne se sent jamais plus européen qu’en vivant dans ce territoire. Même si nous savons que les carrières artistiques sont désormais mondiales, il faut veiller à valoriser l’ancrage de nos étudiants après le diplôme. *Otto Teichert, directeur de l’ESADS, Marie-Claude Ségard, ancienne directrice du Conservatoire de Strasbourg et David Cascaro, alors directeur du Quai.
Avec le regroupement de l’École Supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg, des enseignements supérieurs de la musique du Conservatoire de Strasbourg et du Quai à Mulhouse, on assiste à la naissance d’une école d’art parmi les plus importantes en France. David Cascaro, le directeur de la Haute école des arts du Rhin, nous renseigne sur les finalités de cette démarche. Propos recueillis par Emmanuel Abela
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Digital Art Works - The Challenges of Conservation Art numérique - Les défis de la conservation Exposition du 16 juin au 23 septembre 2012 Fermeture estivale du 30 juillet au 1er septembre
Herbert W. Franke Hervé Graumann Jodi Marc Lee Nicolas Moulin
Michael Naimark Nam June Paik Samuel Rousseau Antoine Schmitt Jeffrey Shaw
CEAAC 7, rue de l’Abreuvoir - Strasbourg www.ceaac.org Exposition ouverte du mercredi au dimanche de 14h à 18h - Entrée gratuite Haute école des arts du Rhin École supérieure des arts décoratifs 1, rue de l’Académie - Strasbourg www.esad-stg.org Exposition ouverte du mardi au vendredi de 13 h à 17 h - Entrée gratuite
Exposition organisée par : Haute école des arts du Rhin
Avec le soutien de :
13 plantes pour une œuvre d‘art unique
Les 13 plantes de la recette de l’Original de Ricola offrent ce que la nature a de meilleur. Chaque plante est récoltée une fois arrivée à sa pleine maturité. L’arôme, la couleur, les vertus bienfaisantes – tout doit être parfait. Bien évidemment, ces précieuses matières premières sont collectées et travaillées chez nous avec le plus grand soin. Car pour un bonbon aux plantes Original, les ingrédients, c’est de l’or.
Un bienfait de la nature. www.ricola.com
ReMeRcieMeNts
ORgANisAtioN
mulhouse 012 est soutenu par
M. Jean ROTTNER Maire de Mulhouse M. Michel SAMUEL-WEIS Adjoint au Maire Délégué à la Culture de la Ville de Mulhouse M. Jean WILLME Directeur Général Adjoint des Services ~ Ville de Mulhouse M. Philippe FEDERSPIEL Directeur des Services Culturels ~ Ville de Mulhouse M. Eric VINCENT Chef du Service d’Animation Culturelle ~ Ville de Mulhouse Et l’ensemble du Service d’Animation Culturelle de la Ville de Mulhouse.
Ministère de la Culture et de la Communication Direction Régionale des Affaires Culturelles d’Alsace M. Alain HAUSS, Directeur Régional M. Bernard GOY, Conseiller Arts Plastiques
Conseil Régional d’Alsace M. Philippe RICHERT, Président du Conseil Régional
Conseil Général du Haut-Rhin M. Charles BUTTNER, Président du Conseil Général
Ont collaboré à cette manifestation La Filature, Scène nationale M. Bertrand JACOBERGER, Président Mme Monica GUILLOUET-GELYS, Directeur Général
Le Musée du Papier Peint de Rixheim M. Emile INTONDI, Président M. Philippe DE FABRY, Directeur Mme Isabelle DUBOIS-BRINCKMANN, Conservateur
L’Istituto Italiano di Cultura de Strasbourg Mme Luisa VIOLO, Directeur 58
L’Institut Français de Timisoara M. Thierry SETE, Directeur Mme Ingrid DIAC, Chargée de mission Culture et Communication.
Le Centre Culturel Français de Fribourg - En - Brisgau Mme Martine CHANTREL, Directeur.
L’Office de Tourisme et des Congrès de Mulhouse et sa région M. Guillaume COLOMBO, Directeur Mme Nathalie BIRLING, Chargée de promotion.
mulhouse 012
→ Coordination Générale mulhouse 012 M. Eric VINCENT, Service d’Animation Culturelle de la Ville de Mulhouse
→ Chargés de projet pour la coordination mulhouse 012 Mlle Emmanuelle TELEGA, Chargée de Communication M. Eric BURGER, Référent logistique Service d’Animation Culturelle de la Ville de Mulhouse.
→ Organisation des Rencontres Professionnelles La Haute Ecole des Arts du Rhin M. David CASCARO, Directeur Mme Frédérique OLLAND, Administratrice M. Jean - François GAVOTY, enseignant sur le site de Strasbourg Mme Jan Claire STEVENS, enseignante sur le site de Mulhouse M. Yannick WEYNACHT, Chargé de Mission, site de Mulhouse.
→ Gestion de l’exposition du lauréat mulhouse 010 Direction des Musées Municipaux de la Ville de Mulhouse/Musée des Beaux-Arts M. Joël DELAINE, Conservateur Et l’ensemble des équipes du Musée.
→ O rganisation et Gestion des visites scolaires pendant mulhouse 012 Ateliers Pédagogiques d’Arts Plastiques – Fonderie/Ville de Mulhouse M. Cyrille SAINT CRICQ, Responsable Et l’ensemble de son équipe.
→ Exploitation du site d’exposition mulhouse 012 Parc des Expositions de Mulhouse M. Laurent GRAIN, Directeur Général M. Arnaud ROLLIN, Directeur technique M. Philippe FREUND, Technicien principal Et l’ensemble des équipes du parc Expo.
La Kunsthalle Mulhouse, centre d’art contemporain Mme Sandrine WYMANN, Directrice Et l’ensemble de son équipe.
Directeur de la publication : Philippe Schweyer Création graphique pour mulhouse 012 : médiapop + starHlight Photo de couverture : Ludmilla Cerveny / brouillard artificiel : Ann Veronica Janssens Plan de Mulhouse : Adeline Abegg Secrétariat de rédaction : Service d’Animation culturelle de la Ville de Mulhouse Impression : PubliVal ~ Dépôt légal : juin 2012 Siret 507 961 001 00017 ~ ISBN 978-2-918932-10-9 © médiapop 2012 Ce catalogue est édité par médiapop ~ www.mediapop.fr En partenariat avec le magazine novo ~ www.novomag.fr
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La Kunsthalle Mulhouse Centre d’art contemporain La Fonderie 16 rue de la Fonderie Tél. 03 69 77 66 47 www.kunsthallemulhouse.com
Musée des Beaux-Arts 4 place Guillaume Tell Tél. 03 89 33 78 11 www.musees-mulhouse.fr
Musée du Papier Peint La Commanderie 28 rue Zuber à Rixheim Tél. 03 89 64 24 56 www.musees-mulhouse.fr
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Parc des Expositions mulhouse 012 A36
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Haute école des arts du Rhin
École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg - École supérieure d’art de Mulhouse - Académie supérieure de musique de Strasbourg
Frédérique Lucien, Sans repentir
Du 14 juin au 21 septembre Vernissage jeudi 14 juin à 19 h La Chaufferie 5, rue de la Manufacture des Tabacs - Strasbourg
Round 2, Après Nicolas de Leyde Du 24 au 30 juillet Musée de l’Oeuvre Notre-Dame 3, place du Château - Strasbourg
Zoomer / Dézoomer
Digital Art Works, The Challenges of Conservation Motifs et matières du XVIIIe siècle à nos jours Du 16 juin au 28 juillet et du 27 août au 23 septembre Vernissage vendredi 15 juin à 18h30 École supérieure des arts décoratifs 1, rue de l'Académie - Strasbourg (exposition présentée conjointement au CEAAC)
Prestations publiques
Examens DNSPM et Master Académie supérieure de musique de Strasbourg Le 20 juin - Église Saint-Paul Les 21, 25, 26, 27 juin - Cité de la musique et de la danse
Diplômes 2012
Samedi 23 et dimanche 24 juin - De 11 h à 19 h Vernissage vendredi 22 juin à 18 h École supérieure des arts décoratifs 1, rue de l'Académie - Strasbourg En 2011, l’École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg, l’École supérieure d’art de Mulhouse et l’enseignement supérieur de la musique du Conservatoire de Strasbourg, devenu Académie supérieure de musique de Strasbourg, se sont regroupés. En avril 2012, ce regroupement a pris le nom de Haute école des arts du Rhin. www.hear.fr
Du 8 juin 2012 au 15 septembre 2013 Musée du Papier-peint 28 Rue Zuber - Rixheim (68)
Capucine Vandebrouck, Contre emploi Du 28 juin au 3 septembre Vernissage jeudi 28 juin à 19 h Musée Théodore Deck 1, rue du 4 février - Guebwiller (68) Avec le soutien de la ville de Guebwiller
Via, les écoles de design 2012 Du 5 juillet au 30 septembre Vernissage le jeudi 5 juillet Galerie Via 29, avenue Daumesnil - Paris
Frédérique Lucien, Sans titre, 2010 Porcelaine, biscuit et émail, 12 x 27 x 12,5 cm chaque, 6 exemplaires, 1 EA et 1 modèle Sèvres coproduction Manufacture nationale de Sèvres et galerie Jean Fournier, Crédit photographique : Gérard Jonca, Sèvres, Cité de la céramique, collection particulière, Paris
Été 2012