The Menlook Tribune #1 (Français)

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le journal des hommes de style(s)

art(s) |☛ p-27 grooming

le minimum vital des beaux mâles

food |☛ p-30

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bande son |☛ p-16

quand la mode masculine devient un jeu d'enfant

armi les quelques dix millions de casques audio vendus chaque année en France, il y a forcément le vôtre. Urbanears, WeSC et Dr. Dre sont les must-have du moment.

travel

london calling

|☛ p-28 ous les bons plans d’une capitale en ébullition, à la veille des Jeux Olympiques d’été. Il va falloir “en être” par tous les moyens et sur tous les fronts.

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saga

Acne, un empire qui venait du froid tribune.menlook.com


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édito

Marc Ménasé

Sommaire | News mode_ ____ 05 saga____________ 12 Look du mois_ __ 14 objet du mois_ _ 16 mode____________ 18 surhomme______ 26 art(s)___________ 27 travel__________ 28 food____________ 30 timing__________ 32 moteur_________ 34 grooming_ _____ 36 do/don’t________ 38

Président MenInvest Marc Ménasé

Directeurs de création Philip Neufeldt et Sylvain Vitrat

Chef de projet éditorial Christophe Seng Thong

Coordinatrice éditoriale Samantha Marchesani

Chef de publicité Jean-Baptiste Vo

Directrice de production Violeta Lopez

Directeur éditorial Éditions Jalou Emmanuel Rubin Rédactrice en chef Anne Gaffié

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Ont collaboré à ce numéro Pascal Clément, Laurent Lepsch, Marie Orsini, Simon Pylyser, Paul Simons, Romain Vallos.

The Menlook Tribune est réalisé par Jalou Production en association avec MENINVEST :

SAS au capital de 926 436 € Siret 514 035 534 00023 11, rue Paul Lelong, 75002 Paris Tél. 01 76 21 03 30

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4. sexy

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Orlebar Brown : encore une nouvelle marque (anglaise) qui se risque aux maillots de bain pour homme, sujet glissant comme un carrelage de piscine. Et pourtant ici, le résultat est à la hauteur de vos attentes, messieurs. Une collection simple et efficace, aux couleurs justes, aux matières de qualité et surtout aux coupes parfaites. Avec l’immense qualité de ne pas “flotter”, en faisant la jambe fine et galbée. Must-have de l’été, les modèles “Setter” et “Bulldog”. Bref, une marque au nom pas forcément facile à retenir, mais il va falloir vous y faire.

5. british

Envie d’évasion indéniable pour la marque anglaise Hackett qui rêve sûrement d’anciennes colonies ensoleillées, à en croire sa collection printemps-été. Couleurs électriques, imprimés fantaisies, deck-shoes, panamas et shorts de bain, tout ce qui fait la valise idéale du gentleman en partance est réuni dans ce dressing idéal. L’exact point de rencontre entre influences exotiques et codes preppy, juste dans la tendance.

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Il y a déjà quelques décennies, la marque française Heschung était connue et reconnue pour l’extrême qualité de ses chaussures professionnelles. C’est elle, par exemple, qui chaussait l’Équipe de France de ski aux Jeux Olympiques de Grenoble en 1968 ou de Sapporo en 1972. Aujourd’hui la marque n’a rien perdu de sa réputation, ni de sa superbe, et occupe une place en or dans le vestiaire masculin. Passée dès les années 90 dans le club très fermé des marques de luxe, elle maîtrise à merveille l’art des grands classiques mâtinés d’un zeste de dernières tendances.

2 AD & DESIGN H O R S TA X E . F R

1. DéLAVé

Si la marque Diesel est aujourd’hui un incontournable de la garde-robe masculine, c’est en partie grâce à sa science exacte du blue-jean, une référence en la matière. Brut, bleached, used, le denim en voit ici de toutes les couleurs, et dans les meilleures toiles, chez cette marque italienne créée par Renzo Rosso en 1978. Coupes parfaites, détails soignés, ses best-sellers font régulièrement le tour de la planète mode. On retiendra pour l’été les délavages extrêmes de la collection, mais aussi ses baskets et autres petits accessoires, à l’audacieuse créativité. - tribune.menlook.com -

6. authentique

2. rééDITé

3. vintagE

“Road to London”. Avec un thème comme ça, on se doute bien que les Jeux Olympiques d’été ne sont pas loin. À vos pieds même. Un nom de code plein de promesses pour une série de rééditions mythiques chez New Balance, les “574” et les “420”, aux couleurs bleu, blanc, rouge du drapeau britannique (ou français pour les chauvins). Couloirs de pistes d’athlétisme tracés dans les semelles et détails dorés rappelant l’or de la médaille tant convoitée. Votre footing du dimanche va prendre une autre allure.

La marque belge est encore jeune, mais possède déjà une véritable identité. Reconnaissable au premier coup d’œil à son style authentique, un rien vintage et à son esprit ludique, Bellerose séduit toute la famille des bobos en quête de coolitude. Tous les codes du casual à l’anglo-saxonne y sont habilement réinterprétés en une version plus européenne, surfant sur les dernières tendances. Chinos, cabans, coupe-vents, chemises écossaises, tee-shirts imprimés… La saison printemps-été 2012 explose de couleurs vives et passe en revue tous les essentiels du vestiaire de cet homme qui vit la mode sans trop s’en faire.

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7. visionnaire

Un an à peine, et déjà tout d’une grande. La collection capsule “Lacoste Live” de la marque au légendaire petit croco lui a donné un sérieux coup de jeune, avec un ADN à la fois vintage et visionnaire. Surfant sur la tendance “old school”, la maison revisite ses grands classiques à coup d’imprimés acidulés et de lignes acérées. Une collection surprenante divisée en trois thèmes “The Aquatic Life”,“The 90’s Show” et “Summer Camp”, pour que chacun y trouve son rythme. Même les polos en voient de toutes les couleurs.


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2. CRÉATIVE

Voilà une marque très facile. Non parce qu’elle est bétabasique, mais plutôt parce qu’elle semble avoir tout compris du vestiaire des hommes. Surface To Air,“S2A” pour les initiés, fait partie de ces nouvelles maisons de mode au diapason exact de l’air du temps. Fondée en 2000 par Jérémie Rozan, le groupe, déjà à l’origine ce qu’on appelle un “collectif”, réunit les forces créatives de différentes disciplines, mode, image, musique. La première collection qui voit le jour en 2004 est exclusivement masculine et signe d’office ce qui sera l’ADN de la marque, la rencontre entre une allure très citadine, parisienne même, et un esprit empreint de sportswear américain. Ses baskets sont un must-have et ses collaborations régulières avec différents artistes contemporains, comme Justice ou Kings of Leon, contribuent à maintenir le buzz autour d’une maison en ébullition permanente.

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3. ÉLECTRIQUE

Seconde ligne d’Alexander McQueen, reprise depuis sa disparition soudaine par la talentueuse créatrice anglaise Sarah Burton, MCQ est la réinterprétation fidèle des archives de la maison, dans un esprit plus accessible, plus jeune aussi. Pour l’été, c’est le clash très vintage des cultures british, entre punk et rockabilly. Une base de noir électrisée de couleurs vives, pour un vestiaire aux accents rock très actuel. Avec en best-seller de la saison, ses tee-shirts imprimés.

4. FACILE

1. COLORé

ALTERNATIVE CLASSICS www.hartford.fr - tribune.menlook.com -

Alors que le créateur belge Raf Simons, en place depuis 2005, s’apprête à quitter la maison Jil Sander, il signe cet été une avant-dernière collection haute en couleurs. Même si la base de noir et de gris reste très présente, elle s’anime de couleurs subtiles, notamment des jaunes et des verts que l’on ne trouve nulle part ailleurs. Ici, les vêtements comme les accessoires sont toujours le compromis exact entre grands classiques et dernières tendances, les coupes sont acérées, les détails précis. Sans oublier les accessoires, maroquinerie en tête, qui comptent parmi les meilleurs en mode masculine. - tribune.menlook.com -

Si cela fait déjà un moment que les mocassins à picots courent les rues, la marque française Bobbies les revisite en exclusivité pour Menlook avec un colorama de tonalités à vous faire acheter toute la collection. Appelés aussi “car-shoes”, à l’origine chaussures de conduite antidérapantes, ces mocassins souples ont l’immense avantage d’être à la fois élégants et confortables. Ce qui n’est pas un luxe, surtout quand on est pieds nus l’été. Mention spéciale au modèle “Bleu Amparo l’Élégant”.

5. VéNéRABLE

Fondée à la fin du XIXe siècle par Alfred Dunhill, la maison anglaise éponyme fabriquait à l’origine sellerie et accessoires automobiles, pour Rolls-Royce entre autres. Pas étonnant donc que la marque soit devenue le temple de la maroquinerie de luxe, où le savoir-faire fait office de religion. Posséder ne serait-ce qu’un portefeuille signé de la vénérable institution est un passage obligé vers l’élégance.


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1. NEW AGE

2. MARINE

C’est sous le signe du “New Age”, tout un programme, que le duo néerlandais Viktor & Rolf nous entraîne une fois encore. Avec en leitmotiv, et motifs, le dauphin et la rayure, la collection “Monsieur” réinvente le vestiaire masculin classique avec des associations de matières, de couleurs et d’imprimés totalement inédites. Bref, tout sauf immatériel.

Boat-shoes, deck-shoes, chaussures de pont, de bateau… Appelez-les comme vous voulez, toujours est-il que vous n’y échapperez pas. Déjà dans l’air l’année dernière, elles sont partout cette saison. Autant aller directement à l’original, la vraie, la Sebago, en mode “Docksides”, “Spinnaker” ou “Beacon”. Et pour être vraiment dans le vent, deux options possibles : cuir couleur vive ou toile chambray. Essentielles.

DENIM ADDICT 1. LIFE STYLE

spring summer 2012 108, Rue Vieille du Temple, 75003 Paris 27 Mercer Street, 10013 New York www.surfacetoair.com

L’aventure a commencé en 2005 à Stockholm quand Jockum Hallin et Christopher Nying, respectivement styliste et graphic-designer, ont travaillé ensemble autour d’une petite édition limitée de tee-shirts. 7 ans plus tard, Our Legacy est distribué dans 25 pays à travers le monde. Décidément, les scandinaves ont, en ce moment, le don de taper dans le mille. La recette ? Toujours la même, un mélange entre création contemporaine et lifestyle au quotidien, pour une collection composée d’essentiels du vestiaire masculin. De ceux qu’il faut absolument avoir dans son dressing.

2. FANTAISIE

Back to the sixties chez la plus frenchy des marques japonaises, avec une collection Kenzo signée pour la dernière fois par Antonio Marras. Couleurs acidulées et pastels, imprimés hawaïens, fleurs stylisées, rayures bayadères… Des effluves de Riviera ou de Palm Beach flottent dans l’air. Assez en tout cas pour laisser votre costume au placard et enfiler une chemisette à manches courtes. Effet farniente garanti. - tribune.menlook.com -

3. ORGANIQUE

On appelle ça les nouvelles marques bio-urbaines. Des lignes de soins naturels pour hommes pressés, complètes mais concises. Créée par un français, Didier Arthaud, 66°30 Organics tient son nom de l’angle d’inclinaison de la terre par rapport à son orbite autour du soleil, source de l’existence et du rythme des saisons, symbole de force et de stabilité. Tout un programme donc, pour cette ligne composée de 8 soins multifonctions réalisés à base d’ingrédients issus de biotopes préservés français et européens.

Avec Wrangler, l’art du blue-jean est un happening permanent. Depuis les années 40, la marque américaine innove et expérimente. Et cette saison,“Get Your Edge Back” pourrait être sa devise. Le “edge”, lisière en français, c’est la couture intérieure sur le côté de la jambe, que l’on exhibe comme un signe de reconnaissance lorsque l’on fait un “turn up”, un revers à son jean. Les connaisseurs le reconnaissent au premier coup d’œil, et c’est un gage de qualité. Cet été, le “Selvedge” signé Wrangler désigne ces toiles solides, durables, à la lisière tissée de rouge ou de vert, qui sont fabriquées sur des métiers d’origine, assurant une qualité exceptionnelle de denim. Pour les denim addicts, c’est le summum de l’authenticité et de l’héritage des pionniers. À retrouver d’urgence chez Menlook.com en version “Spencer Dry”.

4. ARTISANAL

Encore un co-branding réussi pour Menlook qui a cette fois-ci demandé à la marque péruvienne Misericordia d’imaginer une collection capsule en édition limitée. Chemise, cardigan, teeshirt, short, sweat-shirt et polo, 6 pièces exclusives éditées à 27 exemplaires seulement et fabriquées artisanalement à Lima. Des collectors en puissance. - tribune.menlook.com -

3. ÉCOLO

Louise, Camille, Iris, Garance… De bien beaux petits noms de code pour une marque pourtant plutôt virile. Bleu de Chauffe, qui tire son nom de l’ancienne veste de travail, propose une réinterprétation contemporaine des “sacs de métiers”, utilisés autrefois par les ouvriers. Atelier dans le Larzac, fabrication artisanale, cuir naturel, tannage végétal, la petite marque 100 % française surfe avec succès sur la vague du savoir-faire nouvelle génération. Et vous donne un petit air écolo-bobo des plus tendances.


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1. ROCK

Fondée en 1977 par deux garçons d’à peine vingt ans, la petite marque 100 % française Bill Tornade, au nom de cow-boy fifties, a depuis taillé la route. Passée dans les années 80 par la case arty et plutôt confidentielle de SaintGermain-des-Prés, elle est aujourd’hui considérée comme une valeur refuge en matière de basiques essentiels, aux légers accents rock.

2. DÉSINVOLTE

Si le nom Melinda Gloss sonne étrangement féminin, ça doit être pour mieux tromper l’ennemi ! Car il n’y a pas plus masculine que cette jeune marque française créée en 2008. Et facétieuse aussi. À l’instar de ces deux créateurs qui n’hésitent pas à sauter en parachute pour vous présenter en vidéo leur vestiaire printemps-été. Une stratégie marketing à l’image de leurs collections, désinvoltes et décontractées. Celle de la saison, on s’en serait douté, a pour thème les codes de l’aviation et de la chute libre, avec notamment une combinaison en lin piedde-poule du plus bel effet, fabriquée par l’atelier Lyra spécialisé en aérospatial. De quoi prendre de la hauteur, avec trois pièces exclusives à découvrir en édition limitée sur Menlook.com. - tribune.menlook.com -

3. PERSONNELLE

Tout nouveau, tout beau, le service de chemises en demi-mesure proposé par Saint Sens et Menlook.com, comme dans les grandes maisons. Choisissez un tissu parmi 50 références, une coupe, les détails du dos, du col, des poignets et des poches… 34 options et des milliers de combinaisons possibles en 7 étapes pour une chemise très personnelle, jusqu’au bout de vos initiales. À partir de 79 €.

4. COOL

Summer camp pour tout le monde cet été chez Tommy Hilfiger, le grand maître du sportswear à l’américaine. 25 ans d’expérience en la matière, un succès planétaire pour un style reconnaissable entre mille. Chinos électriques, blazers en coton vintage… Une collection “supacool” transgénérationnelle qui devrait cette saison encore faire bien des adeptes. CHEVIGNON-MENTRINUNE-225X325.indd 1

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nordique | français adorent la marque et elle le leur rend bien) portent ses sweat-shirts en coton molleton impeccablement chinés, ses blousons à la coupe exacte, et bien sûr ces fameux blue-jeans qui font la jambe longue et le fessier discret. La marque a su très vite acquérir une “évidence” en terme de produit et de positionnement qui n’a pas de prix, et ce n’est sans doute pas un hasard si certains connaisseurs la désignent aujourd’hui comme “la nouvelle Helmut Lang” qui a elle aussi en son temps marqué les esprits… et les placards masculins. Curieuse coïncidence, Johnny Johansson fut le premier acquéreur privé d’une œuvre de l’ancien designer reconverti avec succès en artiste plasticien, sculpture installée depuis dans la boutique Acne de Dover Street à Londres.

L’EMPIRE QUI VENAIT DU FROID Quinze ans auront suffi au collectif suédois Acne pour se faire une place au soleil des marques de luxe. Et une place à part dans votre dressing. Menlook Tribune vous livre le mode d’emploi de cette nouvelle allure. Qui souffle si bien le chaud et le froid. toute singulière, loin des stéréotypes alors en vigueur d’un prêt-à-porter très “mass-market”, carrément obsédé par la vente au kilomètre. Avant de faire du business, il faut penser création et, idéalement, réussir à concilier les deux. La compagnie s’organise autour de l’idée d’un “collectif créatif”, regroupant des entités hétéroclites mais complémentaires, venant des milieux du cinéma, de la publicité, du design, de l’édition et de la mode. Une sorte de “Factory” vrombissante à la Andy Warhol, leur référence de départ. Le tout joyeusement regroupé dans un atypique et fantastique quartier général du centre de Stockholm, un modèle de fourmilière majoritairement blonde à l’anarchie sérieusement organisée. Après une première édition de 100 blue-jeans unisexes plutôt très bien fittés, et partis comme des petits pains, la machine s’accélère immédiate-

Plébiscitée pour sa simplicité toute suédoise, un rien seventies

Du studio… Fondé en 1996 à Stockholm par quatre amis, ACNE (“Ambition to Create Novel Expressions”) revendique dès le départ une ambition

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ment et la marque “Acne Studios” voit le jour. Quinze ans après, les chiffres parlent d’eux même : 70 % du chiffre d’affaires du groupe, 40 pays et 600 points de vente, 400 000 paires de jeans par an, 50 millions d’euros de chiffre d’affaires. Pour Jonny Johansson, co-fondateur et directeur artistique mode, rien ne sert de faire des vêtements, encore faut-il qu’ils soient bien inspirés. Loin de toute extravagance et de tout élitisme, mais bien au contraire très portables. Et de préférence pour longtemps. Un discours assez basique et déjà entendu, mais une promesse tenue il faut bien le reconnaître. Et probablement l’une des clés du succès. Aujourd’hui encore, le premier intérêt que les hommes reconnaissent à la marque est de pouvoir y trouver des vêtements “on the edge”, à l’exact point de rencontre entre vrais bons basiques et toutes dernières tendances. La collection printemps-été 2012 vient juste d’être plébiscitée pour sa simplicité toute suédoise, un rien seventies, revisitant en version citadine les codes de fonctionnalité des vêtements de sport. Les “french guys” (les

Défilé printempsété 2012.

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5 1 | Le pantalon chino “Roc Satin” et sa nouvelle couleur rouille, coupe slim, 4 poches, 98 % coton, 2 % élasthanne — 159 € 2 | Les derbys “Bleeker H Bone” en 100 % cuir lisse noir, à bouts ronds, semelle façon bois — 439 €

Johnny Johansson, co-fondateur et directeur artistique de la marque.

3 | Le sweat-shirt “College Vintage” en molleton 100 % coton bleu pétrole, coutures apparentes et effet élimé, col rond et manches raglan — 219 €

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lus qu’un phénomène générationnel, c’est une histoire de style. Il y a régulièrement des marques, pas forcément les plus puissantes, qui signent une nouvelle ère de mode, et Acne a bien de la chance, du mérite aussi, d’en faire partie. Récemment, et très justement, un quotidien français la définissait comme le chef de file de ce nouveau mouvement “street wear intello” qui fait en ce moment les beaux jours, et les choux gras, du prêt-à-porter masculin. Un concept venu de nulle part pour une marque, finalement plutôt à part, devenue en quelques années la référence absolue en matière de coolitude et de bien propre sur soi. Logique. Et finalement assez scandinave. Toujours stylé, mais avec son petit sens du confort. Pourtant, à y regarder de plus près la jeune histoire de la maison, l’affaire n’est pas aussi simple qu’il y paraît. Car il y a une sacrée dose d’audace derrière le projet initial, un business-model unique et précurseur en son temps, devenu depuis un exemple, pour ne pas dire une fierté nationale. Qui pourrait imaginer croiser, sur le “Hall of Fame” du hall de l’aéroport Arlanda de Stockholm les portraits en quatre par trois des deux co-fondateurs de la marque, parmi ceux de Greta Garbo ou de Björn Borg !

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… Au magazine Acne fait partie du petit cercle très fermé de ces marques de mode qui n’ont jamais fait de publicité pour promouvoir leurs collections. À chacun ses moyens, à chacun ses convictions. Seul vecteur de communication choisi dès le départ, l’édition d’un hybride papier, entre livre d’art et magazine mode, baptisé Acne Paper, à la publication biannuelle et à la diffusion très exclusive. Défini par les équipes comme une passerelle entre le client et le monde qui l’entoure, l’Acne Paper invite régulièrement des contributeurs d’exception, de Lord Snowdon à Azzedine Alaïa en passant par Carine Roitfeld, à cosigner textes et images en mode, art, design, architecture…

texte : anne gaFfié

Le hall d’entrée du quartier général d’Acne à Stockholm, où la cohabitation entre art contemporain et style néoclassique annonce d’office la couleur.

à shopper sur menlook.com

4 | Les sandales très fifties “Fibbia” en 100 % cuir marron — 269 €

5 | La chemise “Shepherd” bleu marine, coupe ajustée, esprit rétro, boutonnage liquette et manches courtes, 98 % coton, 2 % Lycra — 159 €

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- tribune.menlook.com “Classics” Super, 89 €

Lunettes de soleil

coton délavé Boss Orange, 215 €

poches plaquées, en denim de

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National Standard, 169 €

Quel carton que celui des desert boots, qui à la ville, concurrencent désormais sévèrement les baskets. Alors bien sûr, avec déjà quelques saisons au compteur, elles finissent par ne plus vraiment ressembler au modèle d’origine, mais c’est aussi pour ça qu’on les aime. Cet été, d’influence “deck shoes” (ou chaussures de bateau), leur signe de reconnaissance est une grosse semelle blanche. Incontournable ! — Chaussures en croûte de cuir

NAUTIQUE

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de coton Scotch & Soda, 115 €

Depuis quelques saisons déjà, le pantalon dit “chino” fait carton plein. C’est tout juste s’il n’a pas définitivement remplacé l’indétrônable bluejean. Il faut dire qu’avec ses origines militaires, il a de quoi tenir question endurance et résistance. Aujourd’hui définitivement tombé dans le domaine public de la mode et passé par toutes les couleurs de l’arc-en-ciel, on le choisira beige ou kaki et on le portera cette saison avec un petit revers savamment roulotté en bas de jambe. — Pantalon chino en toile

PRATIQUE

barres Junghans, 575 €

— Montre “Max Bill” automatique

Pour tous ceux qui n’adhèrent pas forcément à la folie des montres “techno”, avec leur plastique pour le moins coloré, l’alternative idéale est sans doute le come-back des montres de style vintage, à la simplicité toute rétro. Bracelet cuir, boîtier extra-fin, cadran épuré. Non seulement elles donnent l’heure, mais elles sont belles à regarder. Et se portent de jour comme de nuit.

“Jordy” Acne, 70 €

— Tee-shirt en coton rayé

Des rayures, la mode masculine en mange au kilomètre. Les “seersucker”, les “bayadère”, les “marinière”, elles sont partout, surtout l’été, quand on n’a pas envie de se prendre la tête. Mais attention à ne pas se prendre les pieds dedans ! L’idéal restant toujours le bon vieux tee-shirt zébré à l’horizontal en ton sur ton. À coup sûr, l’une des pièces essentielles de votre été.

GRAPHIQUE

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Jamais le denim n’a autant fait parler de lui. Et même si c’est un grand classique du vestiaire masculin, il est aujourd’hui dans tous ses états. Brut, used, lavé, délavé, bleaché, peint, surteint, il n’en finit pas d’étonner. Et surtout quand on le retrouve sur une veste de ville à l’esprit tailleur, trois boutons et col cranté ! Portée à la cool, c’est vraiment la nouvelle veste du moment, déclinaison urbaine et décalée du sempiternel blouson. — Veste cintrée trois boutons,

NOSTALGIQUE

— Casque audio “Plattan” Urbanears, 60 €

look du mois

LUDIQUE

Une veste tailleur en version blue-jean, il fallait oser ! Mais c’est aussi ça la “nouvelle” ville, une façon légère et décalée de réinterpréter ses grands classiques.

texte : anne gaffié

VILLE NOUVELLE

Appendice essentiel de l’homme moderne, le casque audio,“headphones” en anglais, grimpe le long des silhouettes urbaines comme les tags aux murs des banlieues. Avec provocation mais créativité. Car sa vertu principale, avant même d’être performant, c’est d’être beau. Beau, dans le sens remarquable et remarqué. Alors, on le choisit exceptionnel et on le range autour du cou, pour que ça se voit ! Et accessoirement, on écoute de la musique avec.

ACOUSTIQUE

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SONORe |

duel de playlists Urbanears VS Wesc

bande Son

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Le “ Plattan ” kaki d’Urbanears, 60 €

Urbanears

texte : Marie Orsini

Parmi les quelques dix millions de casques audio qui se vendent chaque année en France, il y a forcément le vôtre. Urbanears, WeSC et Dr. Dre sont les must-have du moment. Sous-titrage en live.

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ls sont partout. Au bureau, chez soi, en voyage d’affaires, en vacances, au bout des ordinateurs, des laptops, des mp3, des consoles, des smartphones. Et à y regarder de plus près, la ville ressemble à un vaste chantier, où chacun y va de son casque XXL, finalement assez curieusement “Husqvarna” dans le style. Plus besoin d’être au marteau-piqueur, aux platines ou aux commandes de l’hélico pour prétexter avoir besoin d’un casque sur la tête. Voilà un attribut qui est passé, en moins de dix ans, dans le domaine public. Car plus qu’un objet pratique, le casque audio est devenu un accessoire esthétique. Un signe d’appartenance à la grande communauté nomade, avec ses tribus et ses codes. En tête des charts, les nordiques (encore eux !) enchaînent les its. WeSC Acronyme pour “We Are the Superlative Conspiracy”. Fondé en 1999, ce collectif suédois de joyeux riders s’est fait connaître en sponsorisant de nombreux leaders d’opinion, sportifs, artistes et personnalités, baptisés les “WeActivists”. Marque de prêt-à-porter streetwear, sa notoriété explose rapidement avec une première édition de casques nomades lancée en collaboration avec le label “Ed Banger” de Pedro Winter. L’idée première de Greger Hagelin, co-fondateur et CEO de WeSC, était bel et bien de réinventer le casque audio, en une version hautement plus design et donc plus sexy. Le modèle “Bongo” est aujourd’hui une véri-

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Justice “Audio, Video, Disco”

Lana Del Rey “Born To Die”

Le “ Joachim Garraud ” de WeSC, 89 €

M83 “Hurry Up, We’re Dreaming”

table institution, dopé chaque saison par de nouvelles collaborations, coloris et graphismes. Urbanears Même année de création, même pays d’origine, même concept de collectif mais un seul credo, celui du casque audio. Bichonné jusque dans les moindres détails, et pas seulement techniques, packaging stylisé et biodégradable, colorama impressionnant, en turn over quasi-militaire deux fois par an, au rythme très précis de 7 couleurs renouvelées, 5 inédites et 2 de dernière minute. Autant dire que les collectors commencent à faire le buzz. Tout ça décliné en trois modèles, que des best-sellers, le “Tanto” –  ultra-fin –, le “Plattan” – le petit dernier (voir photo) – et le “Medis” – intra auriculaire –, qui portent tous des noms de quartiers de Stockholm. Ajoutez-y un marketing qui ne plaisante pas et l’on obtient un des plus beaux succès commerciaux de l’année.

Madeon “Shuriken”

The Shoes “Crack My Bones”

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Le “ Bass ” orange sanguine de WeSC, 99 €

WeSC

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LCD Soundsystem “This Is Happening”

Edward Sharpe & The Magnetic Zeros “Up From Below”

DR. DRE, quel phÉnomÈne !

WeSC, collection été 2012.

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Ils sont sur toutes les oreilles, et même les plus “bankables”. Sur celles d’Omar Sy dans “Intouchables”, celles de David Guetta dans son clip “Without You ft. Usher”, celles de Lady Gaga ou des Black Eyed Peas. Les casques “Beats by Dr. Dre”, reconnaissables à leur “b” stylisé rouge, ont été lancés en 2006 par le producteur rappeur américain éponyme et son associé Jimmy Lovine. Quand on produit des monuments comme Eminem ou 50 Cent, le product-placement relève forcément du jeu d’enfant. Derniers blockbusters en date : le “Beats Mixr”, conçu en collaboration avec David Guetta et qui s’annonce comme la nouvelle arme audio des DJ, et le “Beats Studio Color” aux couleurs acidulées.

Le “ Maraca Seasonal ” gris de WeSC, 85 €

Joris Delacroix “Be Who You Want”

5 Hit de l’été, le “Plattan” en colorama.

The Rapture “In The Grace Of Your Love” Au Revoir Simone “The Bird of Music”

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Le “ Studio HD ” noir de Dr. Dre, 299 €


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Play Cet été, la mode masculine est un jeu d’enfant. Quelques basiques essentiels bousculés de couleurs vives et plusieurs grands classiques boostés de références sportswear. Le régime multivitaminÉ de votre dressing.

Polo “Regual Stripe” Maison KitsunÉ, 159 €

Veste droite deux boutons en lin et coton demi-doublée, boutons en noix de coco, fabrication française Melinda Gloss, 485 € || Pantalon chino en toile de coton Acne, 160 € || Tee-shirt en coton imprimé Paul & Joe, 105 € || Lunettes de soleil “Frogskins Crystal” Oakley, 99 € || Montre “Re-Run Black” Nixon, 99 € || Baskets en veau velours National Standard, 189 €

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Blouson “Toronto” en coton Jil Sander, 1 009 € || Tee-shirt en coton Jil Sander, 65 € || Pantalon en coton DSquared, 325 € || Bracelet en simili cuir tressé Menlook Label, 9,90 €

Trench “Owen Cott” en coton Acne, 540 € || Polo “Monnaie” en coton Lacoste Live, 80 € || Pantalon “Fifties 12” en coton HomEcore, 119 € || Sneakers “Era” en coton Vans, 70 € || Porte-ordinateur “Montaigne” en toile et cuir Estime, 89 €

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Polo “O Cassius” Chevignon, 59 € || Pantalon en coton Eleven Paris, 75 € || Baskets en toile de coton “All Star” Converse, 69 € || Montre “Time Teller P Red” Nixon, 69 €

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Blouson en toile de coton DSquared, 619 € || Tee-shirt “Josh Esque” Acne, 70 € || Pantalon en coton Eleven Paris, 75 € || Étui iPad “Innovation” en cuir Estime, 169 € || Montre “Re-Run Black” Nixon, 99 €

Blouson “Hooded Army” G-STAR par Marc Newson, 199 € || Tee-shirt “Querido Adivino” Misericordia, 55 € || Pantalon chino en toile de coton Scotch & Soda, 105 €

Photos : Philip Neufeldt Stylisme : Romain Vallos assisté de Simon Pylyser Grooming : Giulio Panciera Model : Alex Cunha @ New Madison

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surhomme

DIEUX Du STADE texte : anne gaFfié

Pour se faire remarquer, ils sont champions. Par leurs performances, mais aussi par leur physique. Repérés par la presse masculine, et par votre femme, les athlètes français ont une cote d’enfer. À trois mois des JO, petit trombi des gueules à suivre.

Camille Lacourt photographié au Cercle des Nageurs de Marseille pour Chanel Horlogerie.

A

vec les Jeux Olympiques d’été fin juillet à Londres, il y a de fortes chances pour qu’ils fassent de nouvelles victimes. Pour peu qu’ils nous décrochent une médaille, et ce sera l’orgasme collectif. Il faut dire qu’ils ont de sévères arguments, nos petits frenchies. Quand on les voit imprimés sur papier glacé à jouer les mannequins d’un jour, dont tout récemment dans le magazine L’Optimum, on peine à penser qu’ils explosent le chrono, encore plus que l’audimat. Plastique taillée au couteau, et pour cause, peau de bébé et sourire californien, on les imaginerait plutôt sur l’autre podium. En plus de cela, par expérience, on sait qu’ils aiment la mode et même, mieux encore, qu’ils s’y connaissent drôlement bien. Incollables sur la presse masculine, inflexibles sur leur style. Ils ont leurs marques de prédilections, leurs adresses fétiches, leurs bons plans et une idée certaine de ce qui leur va. Ou pas. Bref, on ne la leur fait pas et, à 25 ans à peine, ils gèrent leur image, comme Gisèle Bündchen son bronzage. Il est vrai qu’ils font partie d’une génération élevée à cela et qu’ils n’en traînent aucun complexe.

la technique du “less is more” Un jean en belle toile denim, une chemise 100 % pur blanc. Beaugosserie garantie.

Teddy Riner, judoka, quintuple champion du monde et médaillé de bronze à Pékin.

Forcément, avec un tel amour de la mode, la mode le leur rend bien. Au-delà des sponsors équipementiers sportifs qui gèrent leurs poulains comme des yearlings, à coup de contrats en or, les marques dites de créateurs commencent à sérieusement tourner autour des paddocks. De source sûre l’on sait que, le nageur Camille Lacourt a signé l’an dernier avec Chanel Horlogerie et que Dolce & Gabbana est fan absolu du judoka Teddy Riner. Et le charme du boxeur Alexis Vastine, découvert il y a peu dans L’Optimum, n’a pas échappé au landernau du luxe parisien. Aujourd’hui, il faut que cela soit bien clair, un sportif fait aussi bien vendre qu’un acteur. Et les français sont plutôt très bien placés sur l’échiquier géophysique mondial. Il suffit de se rendre à l’Insep, leur centre officiel d’entraînement, pour s’en rendre compte. À la cafèt’, à l’heure du déjeuner, c’est à chaque discipline sportive sa table, et à chaque table son board de beaux gosses. Il y a la table des boxeurs, celle des judokas, celle des basketeurs, celle des nageurs. Une vraie campagne Tommy Hilfiger ! Et alors, c’est quoi leur style ? Difficile à dire. Plutôt profil bas, ils n’ont pas le côté “flambe” de la sortie de stade si chère aux footballeurs. Ils ne sont pas connus pour leur amour des grosses cylindrées, des montres en or et des chaînes qui brillent. Tous les professionnels vous le diront, le sport individuel n’a pas la surenchère du sport co. L’effet de groupe sans doute ! Toujours est-il qu’ils ont toutefois, même en tenue de ville, quelques must-have précis en signe de reconnaissance : un gros sac sur l’épaule, équipement oblige, une capuche et des baskets, restes de l’entraînement du jour, un bijou grigri pour conjurer le sort, le plus souvent une chaîne avec quelque chose au bout à embrasser avant de se lancer. Rien d’exceptionnel donc que vous n’ayez déjà… mis à part un moteur hors norme sous la carrosserie. - tribune.menlook.com -

1 | Chemise “Solid” Maison Kitsuné, 209 € Alexis Vastine, boxeur, champion du monde militaire et médaillé de bronze à Pékin.

2 | Jean “Morris” Low Straight Rugby Wash G-Star, 99 €


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ART(S)

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NÉO TOKYO texte : samantha marchesani

Annoncé comme l’un des plus grands sites d’Europe consacré à la création contemporaine, au propre comme au figuré, le nouveau Palais de Tokyo ouvre tout juste ses portes. Et sera forcément le “Place to See” de la saison.

“Ululuk”, 2011, œuvre de Terry Adkins, en ouverture officielle. Un espace ouvert à tous les sens.

Palais de Tokyo, juin 2011. ©Patrick Tourneboeuf / Tendance Floue / Oppic.

C

www.billtornade.com

Paris :: 44 rue Etienne Marcel - 105 rue Vieille du temple - 48 rue Mazarine – 4 rue du marché St honoré - Galeries Lafayette

ela fait déjà plusieurs mois que la pression monte et que Paris attend avec fébrilité la réouverture annoncée du Palais de Tokyo. Presque une année de travaux pour une version xxl du lieu, avec des lieux de rendez-vous et une programmation artistique pleine de promesses. Première bonne surprise, la topographie du lieu : avec ses 14 000 m2 supplémentaires, il s’étend désormais jusqu’à la Seine. 22 000  m2 dégringolant sur quatre niveaux accessibles au public, de la Galerie haute ensoleillée côté avenue du Président Wilson jusqu’au sous-sol, en passant par le parvis et les terrasses longeant les quais. Deuxième curiosité,

l’atmosphère générale du lieu, insufflée par les architectes Jean-Philippe Vassal et Anne Lacaton qui se sont cette fois inspirés de « Fun Palace », l’œuvre inachevée de Cédric Price, à la fois espace de jeux et de rencontres. Bien loin donc de la première version du Palais de Tokyo, inspirée en 2002 de la place Jamaâ El Fna à Marrakech ! Troisième bonus, la programmation, confiée à son nouveau directeur Jean de Loisy, offrira semble-t-il une plus grande visibilité transgénérationnelle, avec toujours la toute jeune crème des artistes émergents mais aussi la présence de signatures plus confirmées. Ouverture du bal le 20 avril 2012, avec “Intense Proximité”, 3e édition de la

À lieu d’exception, chantier titanesque.

Triennale d’art contemporain, échappée pour l’occasion du Grand Palais. Tokyo Its - Sa librairie mythique, ouverte jusqu’à minuit, où l’on trouve tout ce que la planète art, design, musique et mode compte de références papier. - Son label “Tok Tok” qui offre aux enfants l’immense privilège de pouvoir s’initier à l’art contemporain à travers des ateliers-découvertes, des contes et des visites au cœur du musée. - Ses restaurants, descendants du légendaire “Tokyo Eat” dont un nouveau spot annoncé côté Seine qui paraît-il bascu-

BILLTORNADE PARIS

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lera vers la nuit dès le soleil couché. - Ses “bonus-tracks” et autres happenings subversifs, comme un observatoire sur le toit, un studio d’enregistrement ou encore un “Music Temple”.

Le Palais de Tokyo 13, avenue du Président Wilson 75016 Paris - +33 1 47 23 54 01


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Athlétique |

JO de Barcelone) • Les épreuves de natation et de judo, où les français excellent • Les rencontres de football, qui s’annoncent électriques au pays du ballon rond

Des entrées privilégiées pour :

Le bon plan, à moins de tutoyer David Beckham, c’est de passer par une conciergerie de luxe

• Les 3 nouveaux design-hotels qui ouvriront pour les JO, annoncés comme les“place-to-be”du moment : Belgraves London (1er du groupe Thompson Hotels à ouvrir en dehors des États-Unis), Me London (avec son rooftop bar) et The Ampersand Hotel (au cœur de South Kensington). • La crème des palaces londoniens : Brown’s Hotel, Connaught, Corinthia,The Dorchester • Ceux qui sont placés proches des sites officiels : The Boundary, The Hoxton Hotel, Town Hall Hotel & Apartments • Ceux qui sont moins chers que les autres : Hotel Indigo London-Paddington, The Bermondsey Square Hotel, Sydney House Chelsea

Des tables déjà bookées chez : • Tom Aikens : LA toute nouvelle adresse • Les étoilés : Le Gavroche et L’Étranger

• Les restaurants toqués de Gordon Ramsay au Claridge et d’Alain Ducasse au Dorchester • Les exotiques : Nobu du Berkeley (japonais), Nahm (thaïlandais), Umu (japonais), Benares (indien) et Ken Lo’s Memories of China (chinois) • Les très trendy nouvelles adresses du groupe Harvey Nichols : Fifth Floor et Oxo Tower Et, of course, des drinks en terrasse déjà commandés aux trois meilleurs rooftop bars du moment, ceux du Boundary, de l’Aqua Kyoto et du Me Hotel. www.the-uuu.com, tel. +33 (0)1 83 649 749

Le restaurant Boundary, incontournable pour son nouveau rooftop bar.

LONDON CALLING texte : marie orsini

S’il est une destination à réserver dès maintenant pour l’été, c’est forcément Londres pour ses Jeux Olympiques. Il semblerait que la capitale anglaise soit déjà en ébullition. Il va falloir “en être”, par tous les moyens. - tribune.menlook.com -

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epuis un mois, tous les professionnels s’accordent à dire que le rythme s’accélère. Les places officielles sont toutes pré-vendues et les réservations de logements et de transports deviennent (déjà) difficiles. Pas de panique. Le seul et unique bon plan du moment, à moins de tutoyer David Beckham ou le prince Harry, c’est de passer par une conciergerie de luxe qui vous livrera le séjour clef en main. Par principe, dans ce genre de maison, rien n’est jamais “sold out” pour vos beaux yeux. La française UUU, très bien “infiltrée” sur place, y détient selon nos sources quelques-unes des meilleures clés du cadenas. À savoir :

Des places encore disponibles pour :

• La traditionnelle cérémonie d’ouverture • La mythique finale du 100 m masculin • Les meilleures rencontres de basket (on annonce une équipe nationale américaine encore meilleure que celle de la “Dream Team” des - tribune.menlook.com -

10 MÉDAILLES EN CHOCOLAT OFFERTES PAR MENLOOK 1 | Quand ? Du 27 juillet au 12 août, principalement à l’Olympic Park de Stratford, East London. 2 | “Mario et Sonic aux JO de Londres” est déjà sorti sur Nintendo 3DS. 3 | Stella McCartney (avec Adidas) est l’habilleuse officielle des athlètes britanniques. 4 | Le 9 juin prochain, quel sera le nom du porte-drapeau français. Tony Parker ? Laura Flessel ? Nikola Karabatic ou Christophe Lemaitre ? 5 | Le réalisateur anglais Danny Boyle est le directeur artistique des JO. La cérémonie d’ouverture sera inspirée de La Tempête de William Shakespeare.

6 | Même les bébés payent plein tarif. 7 | Refusées, les 1 000 places demandées par Mohamed Khadafi, fils de l’ex-dictateur lybien. À en croire le Daily Mail, David Cameron himself s’y serait opposé. 8 | Un million de demandes de billets pour la finale du 100 m masculin. Pour 40 000 places tirées au sort. 9 | Deux bons plans sans billets : assister aux “London Prepares Series” et/ou au marathon, seule épreuve officielle gratuite. 10 | Le centre anti-dopage des JO s’annonce comme le plus performant jamais réalisé. Ouvert 24 h / 24 et 7 j / 7.


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Paris à table |

Les 12 commandements de l’été texte : Emmanuel rubin

Scénario, adresses et petit guide de survie pour pratiquer le paysage gastronomique parisien, collection printemps-été 2012. Ci-contre, le Chardenoux des Prés, le nouveau “bébé” rive gauche de Cyril Lignac.

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| Nature, le vin ! Pour ceux qui ne suivraient pas les derniers petits snobismes œnophiles, la vigne tendance ne jure plus que par les vins “nature”, travaillés le plus souvent sur le mode biodynamique. Certains adorent, d’autres moins mais histoire de se convaincre des vertus du genre, Paris offre aujourd’hui une kyrielle de bars dédiés. TOP 3 Vivant. Décor vintage pur jus mais sélection pointue autour de la nouvelle vigne. (43, rue des Petites-Écuries, Paris Xe. Tél. : 01 42 46 43 55) — Env 35-50 €. Racines II. Allure griffé par Starck, petits plats et flacons habiles. (39, rue de l’Arbre Sec, Paris IIe. Tél. : 01 42 60 77 34) — Env. 20-35 €. Frenchie, bar à vins. Ni plus, ni moins que le meilleur du moment ! (6, rue du Nil, Paris IIe. Tél. : 01 40 39 96 19) — Env. 25-30 €.

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|Terrasses en vue. Inutile de vous faire un dessin, c’est la saison des appétits de plein air ! Un rayon de soleil, un bout de ciel bleu, une première jupe qui vole, un coin de bitume et voici le paysage gastronomique parisien qui joue les cabriolets.

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| Ailleurs mais ici… En période estivale, l’appétit se découvre des envies de partance et de dépaysement. Du coup, avant le grand saut des vacances et des lointains, quelques tables offrent ce plaisir de la carte postale, de l’exotisme en surplace et de l’aller simple, fût-ce le temps d’un repas.

La Coloniale. Déroutante table cambodgienne. (25, rue Mazarine,

Restaurant de l’Opéra. La petite musique (surtout en nocturne) d’une

Paris VI . Tél. 01 43 43 69 10) — Env. 25-40 €.

salle à ciel ouvert à l’ombre du Palais Garnier. (à l’Opéra Garnier, entrée

Lengué. L’épatant comptoir japonais superbement mis en zen

place Jacques-Rouché, Paris IIe. Tél. 01 42 68 86 80) — Env. 70 € à la carte.

aux murs comme au bout des baguettes. (31, rue de la Parcheminerie,

Menu à 36 € (déjeuner).

Paris V . Tél. 01 46 33 75 10) — Env. 40-50 €. Pizzeria di Rebellato. Pour les pizzas de première, d’un des meilleurs

côté terrasse. (23, avenue de Wagram, Paris XVIIe. Tél. 01 42 27 16 38)

chefs transalpins de la capitale. (138, rue de la Pompe, Paris XVIe.

— Env. 40 €.

Tél. 01 44 05 08 08) — Env. 25 €.

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|Le goût du neuf. Dernière tocade des foodistas, courir l’adresse fraîche moulue, la petite nouvelle, la dernière née. Celle qui échappe aux guides, celle qui sent encore le propre, qui fait l’avant-scène et que les foules comme le succès n’ont pas encore trop cabossé.

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| Mise au vert. Les trois quarts de l’année, les tables de la capitale hibernent, se calfeutrent, se fondent dans le gris Haussmann. Et nous avec ! L’un des mérites de la belle saison, c’est de lâcher quelques bulles de verdure, des tables bucoliques qui font le pique-nique urbain sans le gazon qui gratte, la nappe qui s’envole et les fourmis sur l’œuf dur.

TOP 3. TOP 3

La Grande Verrière. Le chef du Ledoyen conseille les cuisines de

Terroir Parisien. Le premier bistrot du chef star Yannick Alléno

cette cantine pop en plein dans le vert du Jardin d’Acclimatation.

(trois étoiles au Meurice). (24, rue Saint Victor, Paris Ve.

(Au Jardin d’Acclimatation, route de la Porte des Sablons, Paris XVIe.

Tél. 01 44 31 54 54) —Env. 20-50 €.

Tél. 01 45 02 09 32) — Env. 35 €.

Coq Rico. Sur les hauteurs de Montmartre, l’un des meilleurs

Les Grandes Tables de l’Ile Seguin. Le premier restaurant de la

chefs français décline la volaille sous toutes les coutures.

nouvelle Ile Seguin. Cuisine bio et superbe terrasse comme un balcon

(98, rue Lepic, Paris XVIIIe. Tél. 01 42 59 82 89) — Env. 50 €.

sur l’ouest parisien. (Pont Renault à Boulogne-Billancourt (92).

Table d’Aki. Seize couverts seulement que le tout-Paris s’arrache

Tél. 01 46 10 79 72) — Env. 30 €.

pour déguster la cuisine néo-classique d’un chef nippon longtemps

Roland Garros. Ouvert à tous, le restaurant du célèbre stade où

second à L’Ambroisie. (49, rue Vanneau, Paris VII . Tél. 01 45 44 43 48)

l’on peut même passer à table en extérieur mais, pararoxalement,

— Env. 40-70 €.

les pieds sur le… gazon ! (2 bis, avenue Gordon Bennett, Paris XVIe.

e

Tél. 01 47 43 49 56) — Env. 50 €.

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| Voir et être vu ! Saison oblige, tant qu’à sortir les lunettes noires de la frime, autant les dégainer dans ces lieux où l’assiette partage la vedette avec les tribus de la branchitude, de la mode ou de la mondanité. TOP 3. L’Arola. Pour découvrir les tapas newlook d’une icône de

TOP 3

la cuisine espagnole. (Hôtel W Opéra. 4, rue Meyerbeer,

Bioboa II. L’un des bios les plus cuisinés du moment !

Paris IXe. Tél. 01 77 48 94 94) — Env. 40-80 €.

(93, rue Montmartre, Paris II . Tél. 01 40 28 02 83) — Env. 25-35 €.

Chardenoux des Prés. Le bistrot rive gauche de Cyril Lignac.

Greenpiz. Pizzeria veggie où même la farine de la pâte est bio.

(27, rue du Dragon, Paris VI . Tél. 01 45 48 29 68.)

(8, rue Cadet, Paris IXe. Tél. 01 48 00 03 29) — Env. 15-20 €.

The Beef Club. Un steak house d’enfer et sa “ballroom”

Rose Bakery. Petit spot british, aussi bio que bobo.

pour l’after. (52, rue Jean-Jacques Rousseau, Paris IIe.

(30, rue Debelleyme, Paris III . Tél. 01 49 96 54 01) — Env. 15 €.

Tél. 09 52 52 89 34) — Env. 50 €.

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Paris XVIIe. Tél. 01 46 27 81 12) — Env. 35-50 €. Le Cabanon de l’Écailler. Petite échoppe comme Sans tél.) — Env. 20-35 €. River Café. Le seul restaurant sur la Seine qui

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La Compagnie. Ultime adresse de la galaxie Costes bien découplé

de Paris. (173, bd. Saint-Germain, Paris VI . Tél. 01 44 77 76 00) — Env. 50 €.

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ses limpides petits plats marins. (86, rue Lemercier,

ne vous fasse pas l’assiette tempêtueuse. (146, quai de Stalingrad à Issy-les-Moulineaux (92). Tél. 01 40 93 50 20) — Env. 35-50 €.

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Ci-dessus, Vivant, le bar à vins néo-vintage.

Atao. Pas plus large qu’un bulot, une cambuse et

surgie du Cap Ferret. (14, place Brancusi, Paris XIVe.

TOP 3

de la boutique Ralph Lauren livre toujours l’un des plus bluffants patios

1

TOP 3.

TOP 3.

Ralph’s. Deux saisons après son lancement, la cantine chic et yankee

| C’est bon, c’est bio ! Longtemps tristes à périr lorsqu’elles fricotaient côté restos, les nourritures bios ne manquent désormais plus de sex-appeal. Du coup, avec les beaux jours, aucune raison de ne pas s’y mettre. Vous connaissez le refrain : un esprit sain dans un corps sain.

quoi, parfois, sur les pavés, il y a parfois un peu la plage.

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| Vertige de l’addition. Si l’été reste la saison de toutes les folies, des flambes au soleil, des comptes bancaires que l’on strip-tease, pourquoi ne pas faire sauter la puce de la CB l’instant de tables de privilèges, où les nourritures, l’allure et le service partagent avec l’addition, qu’elles se révèlent délicieusement stratosphériques.

TOP 3. L’Epicure. Nouveau décor et nouveau jardin intérieur pour l’une des plus brillantes tables de palace parisien. (à l’Hôtel Bristol. 112, rue du faubourg St-Honoré, Paris VIIIe. Tél. 01 53 43 43 40)— Env. 200 €.

Cyril Lignac, le “it-boy” des fourneaux.

Shang Palace. Un chinois très haut de gamme et un canard laqué d’anthologie au cœur du flambant hôtel Shangri La. (Hôtel Shangri La. 10, avenue d’Iéna, Paris XVIe. Tél. 01 53 67 19 98) — Env. 80 €. L’Agapé Substance. Sur un comptoir ultra-design, l’une des figures montantes de la jeune cuisine orchestre des menus improvisés du genre fulgurant (66, rue Mazarine, Paris VIe. Tél. 01 43 29 33 83) — Env. 50-100 €.

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| Petites faims. Bientôt la plage, les séquences bronzage, ce corps que l’on dénude… Histoire de garder la ligne, quelques adresses ont la bonne idée d’avoir du goût tout en ne disposant que des repas en raccourcis ou des comestibles légers comme l’air du temps. TOP 3. Gyoza Bar. Une mini-cantine japonaise et glamour et son programme unique de raviolis frits. (56, passage des Panoramas, Paris IIè. Tél. 01 44 82 00 62) — Env. 15 €. Taqueria. Pas plus large qu’un dé à coudre, un spot made in Mexico pour picorer de tops tacos. (52, rue de Saintonge, Paris IIIè. Tél. 01 42 74 41 28) — Env. 15 €. Le Vide Gousset. Une gueule de café rétro et son décor à la Doisneau mais des sandwichs

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| Du frais ! La météo n’hésite pas à faire monter le radiateur, les températures tutoient les hauteurs, ça brûle, ça chauffe, ça “canicule” et soudain, sur le bout de la langue, cette irrésistible pulsion de glace et de sorbet. TOP 3. Grom. Le glacier le plus couru de la saison. (81, rue de Seine, Paris VIe. Tél. 01 40 46 92 60) Martine Lambert. Pour ses sorbets pur fruits aussi célèbres à Deauville qu’à Paris. (192, rue de Grenelle, Paris VIIe Tél. 01 45 51 25 30) Amorino. À deux pas de Berthillon, un glacier de bon calibre moins les heures de queue. (47, rue Saint-Louis en l’Ile, Paris IVe. Tél. 01 44 07 48 08)

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| Drague food… Allez savoir si la gourmandise est sexuée mais puisque la saison des amours est de mise, autant se ménager quelques petites escapades du côté de ces cantines à fifilles où quelques grandes poupées jouent à la dînette entre elles et où l’on aimerait parfois se réincarner en petite cuillère.

de première. (1, rue Vide Gousset, Paris IIe. Tél. 01 42 60 02 78) — Env. 20-30 €.

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| Paname-les-flots. Avant la mer, la vraie, les embruns océaniques, les grands bols d’iode, pourquoi ne pas précéder l’appel du large autour de quelques repaires marins, frétillants, versant l’illusion balnéaire en plein Paris. Comme - tribune.menlook.com -

TOP 3. Tarte Kluger. Hors les filles, des tartes et tourtes salés ou sucrés très sympas. (6, rue du Forez, Paris IIIe. Tél. 01 53 01 53 53) — Env. 15 €. Flottes & Go. Hors les filles, des petites salades girondes. (2, rue Cambon, Paris Ier. Tél. 01 42 60 00 84) — Env. 10-15 €. La Conserverie. Hors les filles, un menu bento-box japonais et de sérieux cocktails. (37, rue du Sentier, Paris IIe. Tél. 01 40 26 14 94) — Env. 15 €.


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tonique |

À retenir : trois must-have déjà en passe de devenir des grands classiques.

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u Menlook Tribune, on aime les montres qui ne se prennent pas trop au sérieux. Élégantes, oui, mais pas forcément hors de prix. Et surtout pleines de caractère. Aujourd’hui, les tocantes dites “Design Watches” rivalisent de créativité. Nixon, Junghans, Victorinox, Issey Miyake, Plus Minus Zero, Projects Watches, Ziiiro, Neuvo, Nava Design, Botta Design… Menlook.com recense quelques-unes des plus belles nouveautés en la matière.

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WATCH OUT texte : Marie Orsini

Même à 40 ans, on peut porter une montre en plastique sans avoir raté sa vie pour autant. Parce que c’est très tendance. Et qu’on peut en changer plus souvent.

quoi reconnaîton aujourd’hui un véritable avant-bras de trend-setter ? À son tatouage. À ses bracelets porte-bonheur. Et à sa montre. Avec deux options possibles. Soit une référence horlogère de haute voltige (Rolex Daytona, Audemars-Piguet Royal Oak, Luminor Panerai…), soit une montre en plastique la plus sympathique possible. Avec son côté “tout juste gagné à la tirette”. La seconde fait carton plein. L’idée étant que plus on la porte en décalage du reste de sa silhouette, avec un costume c’est l’idéal, plus l’effet est garanti. Sans prétention Comme son nom l’indique, la “Time

- tribune.menlook.com -

New Original Big Twelve Blue La “Big Twelve blue” d’Issey Miyake, dessinée par la star du design nippon Naoto Kukasawa, dont la zénitude absolue tient en seulement deux aiguilles et douze angles sur la lunette pour marquer les heures — 299 €

La “New Original” de Victorinox, version revisitée de la première montre éditée par la marque aux célèbres couteaux de l’armée suisse. Nouvelle carrure, lunette en aluminium, elle existe en 4 coloris, déclinaisons des différents corps d’armée, dont la grise en référence à la marine — 250 €

Hautes en couleurs, les “Time Teller P” de Nixon

Teller” de Nixon a été conçue pour donner l’heure, pas beaucoup plus. Ce qui est déjà pas mal. Sans aucune complication horlogère, ses caractéristiques techniques se comptent au nombre de trois. Une grande aiguille pour les heures, une plus petite pour les minutes et une trotteuse pour les secondes. Ah bon ? Le tout, si on peut dire, propulsé par un mouvement à quartz japonais et enfermé dans une boite en plastique. Née en mai 2009, l’idée est sans prétention : en faire la déclinaison ludique et unisexe du modèle éponyme d’origine en métal. De sept coloris de départ, la “Time Teller P” (comme “plastique”) passe rapidement à une bonne trentaine et on la retrouve, dès l’été 2010, en tête des charts horlogers de la planète mode. Deux nouvelles versions en acétate et en céramique sont venues depuis compléter la gamme. - tribune.menlook.com -

Max Bill Chronoscope La “Max Bill Chronoscope” de Junghans, modèle emblématique de la marque dessiné dans les années 60 par le designer Max Bill, enfant de la génération Bahaus — 1 430 €

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Ventilé | La version “plein air” du mythique Range Rover Evoque enfin annoncée.

QUATRE OBJETS DE DÉSIR

Poussez pas, y’en aura pour tout le monde

SANS TOIT, NI LOI texte : Laurent Lepsch

On dit que les blondes préfèrent les décapotables parce qu’il y a plus de place pour mettre les jambes. Mais les hommes ?

C

ertains, et certaines, le trouvent très smart. D’autres vraiment naze. Il y a les “pro” et les “anti” cabriolet. Toujours est-il qu’on ne peut jamais s’empêcher de le regarder passer.

Alors qu’on annonce l’arrivée prochaine du premier SUV cabriolet, le très attendu Range Rover Evoque Convertible, les décapotables poussent comme des champignons. Sportive, familiale, urbaine de poche, à capote souple ou toit rigide escamotable, il est manifeste que rouler en “cab” aujourd’hui n’est plus réservé à une élite de flambeurs. Faire son “cacou”, les cheveux au vent, c’est une réalité.

Par tous les temps, du Nord au Sud Un cabriolet, ça se conduit toute l’année, contre vents et marées et quelle que soit la météo. Depuis l’avènement du “CC”, le coupé-cabriolet, à la fin des années 90, et quelques modèles phares, comme la Mercedes SLK et la Peugeot 206, le fait de rouler en “cab” est devenu un état d’esprit que rien ne saurait contrarier, pas même l’hémisphère nord. Pour preuve, nos voisins scandinaves comptent parmi les plus gros consommateurs de découvrables au monde. Et l’inévitable réchauffement climatique ne devrait pas inverser la tendance.

Tête haute mais profil bas On dit souvent que le problème n’est pas le cabriolet en soi, mais bien celui qui le conduit. Le bocal étant grand ouvert, autant ne pas le faire déborder. À bannir donc, le style “bling-bling” et tout ce qui va avec, sono à donf, lunettes miroir et casquette fluo. Après tout, si c’est désagréable, autant tout refermer, histoire de ne pas l’imposer aux autres. Se planter le nez au ciel, c’est cool, mais alors en toute désinvolture. - tribune.menlook.com -

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2 1 | “Mini Roadster”, la petite citadine qui décoiffe La plus anglaise des marques citadines premium lance son nouveau roadster. Une stricte deux places, à la très classique capote en toile et aux moteurs raisonnables, mais dont la version “Cooper S John Cooper Works” envoie du bois au-delà de vos espérances, avec son bloc 1,6 l turbo de 211 ch.

E S S E N T I A L LY B R I T I S H

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3 | “Porsche Boxster”, une leçon de lifestyle La 3e génération du Porsche Boxster vient d’être dévoilée en première mondiale à Genève. Il affirme davantage encore son style racé et abrite toujours sous son capot des moteurs flat-six aux puissances comprises entre 265 et 315 ch. — À partir de 49 372 €

— À partir de 23 100 €

2 | “Volkswagen Golf GTI Cabriolet”, le old school, cheveux au vent Pour tous les accros de la mythique “GTI”, enfin une version cabriolet, avec capote en toile traditionnelle et bloc essence de 210 chevaux. Premières livraisons attendues cet été.

4 | “Mercedes SL 63 AMG”, le concentré de pure insolence Ici, on ne fait pas dans la dentelle, avec un moteur V8 5.5 bi-turbo développant en version de base la bagatelle de 537 chevaux. Brushing fortement déconseillé.

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Super Shape Spf 15

estival |

Plein soleil

— Tube 120 ml, Baxter of California, 27 €

texte : Paul simons

En +

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L’été, pour voyager loin, il faut savoir ménager sa “moisture”. Bien hydrater, bien nettoyer, bien protéger. Et sentir bon. Check-list complète pour un départ en beauté.

LE KIT DE SURVIE ESTIVAL EN 5 BEST-SELLERS

3 EXCELLENTS REPOUSSEURS D’ODEURS

S’il ne devait rester que ça dans votre valise,ce serait déjà très bien.

Rien de plus prise de tête qu’un parfum l’été. Un excellent déodorant, c’est bien suffisant.

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’ “Oil Free Facial Lotion SPF15” d’Anthony Logistics For Men est sans aucun doute la lotion pour peaux grasses la plus performante. Sans huile, sans lanoline et sans parfum, aux extraits d’aloe vera et de glycérine, non seulement elle hydrate mais elle protège en plus des mauvais rayons. — Tube de 70 g, 48 €

Le “Mud Scrub Exfoliating Bar” d’Anthony Logistics For Men. Un savon à base de peeling exfoliant qui nettoie et prépare la peau au soleil. 100 % végétal, avec des sédiments de la mer Morte (mais si !) de l’orge et de la glycérine.

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Le minimum vital du mâle.

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Sun Spray Un grand classique du bronzage raisonnable, avec assez de vitamines pour soigner les excès du soleil et un conditionnement en spray idéal pour surfer sur les systèmes pileux les plus complexes !

Le “Grand Bluff” de Nickel, autobronzant progressif à la texture gel non grasse et inodore. Finis les traces oranges et l’odeur tenace d'autobronzant. — Tube 50 ml, 26 €

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Pour ceux qui veulent tricher toute l’année et en toute discrétion, c’est le produit idéal. Sérum hydratant, protecteur et matifiant à base d’érythrulose, il donne à la peau un teint lumineux ultra naturel qui se renforce au fil des applications. Sa composition à 99 % d’origine naturelle est garantie sans DHA, sans carotène, ni alcool. — Flacon “Airless” 15 ml, 66°30, 39 €

Energizing Bronze Véritable nounou cosméto, cette crème teintée dite “défatigante” répare les effets du rasage, de la pollution et du stress, unifie le teint et donne à la peau un hâle naturel. Énergisante, hydratante, calmante, anti-oxydante, régénérante… Elle est bourrée de provitamine B5 et de complexes actifs naturels. — 75 ml, Recipe For Men, 32 €

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1 | “Sueurs froides” de Nickel, un déodorant stick glacé à l'eau. Il se range au réfrigérateur pour en décupler l'effet fraîcheur immédiat.

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Le “Sun Stick SPF15” d’Anthony Logistics For Men. À emmener partout, un baume miracle en format tube de poche qui protège à la fois les yeux et la bouche.

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Hydratation et protection maximales. Idéal pour les sportifs au grand air.

2 | “Anti-Transpirant Haute Performance” de Polaar, un stick purifiant au lichen d’Islande et aux poudres minérales qui ralentissent la sudation. — Stick 50 ml, 14,90 €

3 | “Anti-Transpirant 24 Heures” de Recipe For Men, un roll-on antibactérien sans alcool. — Stick 60 ml, 17 €


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do Don’t

Quand The Menlook Tribune n’aime pas, il le dit et on le raye. ▲

▲ Prendre sa carte de membre au Silencio, le club privé parisien de David Lynch … Se vanter d’avoir une place de parking place Vendôme ▼

Croiser son blazer … Ceinturer serré son trench ▼

Racheter un jean blanc pour l’été … Se faire épiler les mollets

Craquer pour une saharienne … Dire qu’Hedi Slimane est fini ▼

▼ ▲

Passer le week-end du 26/27 mai à Monaco pour le Grand Prix de F1 … Trop montrer ses tatouages ▼

Se faire inviter à Londres le 27 juillet prochain pour la cérémonie d’ouverture des JO … S’inscrire au Marathon, plus assez extrême paraît-il…

▲ Planifier dès maintenant son week-end du 30 juin entre potes à Kiev, pour la finale de l’Euro et accessoirement ses jolies filles … Demander l’heure à une femme de chambre ▼

Assumer un sérieux feu de plancher … Se laisser dépasser par sa barbe

Pousser la mystérieuse petite porte noire du Ballroom, à la nuit tombée, 58 rue J.J. Rousseau, Paris 1er … Être en retard tout le temps

Roulotter le bas de son pantalon … Couper son bermuda à mi-cuisse

Réserver dès maintenant au Beef Club, le temple de la viande cinq étoiles … Essayer de réserver au Ritz

Ne plus avoir peur d’une veste à carreaux … Voter blanc au 2d tour

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