AUTOMNE-HIVER
LUXEMBOURG
LE
HORS-SÉRIE
DES
LADIES
EXTRAORDINAIRES
Hors série
Illustration : Megan Hess
ONLY FOR WOMEN
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Illustration couverture : Megan Hess
Fondateur et rédacteur en chef David Bail Tél. +352 691 598 720 Email : david@magazinepremium.lu
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Responsable de publication et publicité Anne Ciancanelli Tél. +352 691 644 007 Email : anne@magazinepremium.lu Conseillère en publicité Fatiha Grini Tél. +33 (0) 6 30 70 66 70 Email : fatiha@magazinepremium.lu Conception - réalisation MHM, My Home Mag Sàrl 44, Avenue John F. Kennedy L-1855 Luxembourg Tél. +352 691 598 720 Email : contact@magazinepremium.lu Rédacteurs et contributeurs Annie Esch Krystyna Gawlik Antonio Da Palma Ferramacho Sabrina Pontes Claire Verga Impression Tirage Luxembourg : 8 500 exemplaires France (Metz-Thionville) : 5 000 exemplaires Fréquence : 7 numéros par an (2 hors-séries) Impression BDZ Centre d'impression
C
ap ou pas cap ? Et si ce jeu d’enfants (qui a d’ailleurs fait un super scénario au cinéma, porté par Marion Cotillard et son actuel mari Guillaume Canet) nous suivait toute notre vie ? Et si ce n’était pas seulement notre condition de femme qui nous amenait à nous retrancher parfois, à ne pas oser. Et si être une femme audacieuse signifiait avant tout être une personne audacieuse. Et si... Peu importe le poids de l’histoire, le poids des préjugés, l’allure de la société, nous sommes nés libres et
égaux en droits. Hommes et Femmes. Nous sommes égaux, oui, mais nous
Anne Ciancanelli, rédactrice en chef de ce Hors-série Special femmes
ne serons jamais pareils pour autant. Jamais. Nous pouvons porter la vie. Nous ne pouvons pas faire pipi debout mais nous souffrons moins de calvitie
aussi. On aime écouter des chansons selon nos humeurs, chanter à tue-tête dans la douche ou dans la voiture, et l’on s’émerveille encore à tout âge. La légèreté est toujours quelque part en nous. Nous aurons rarement la même force
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physique, mais nous aurons une empathie et une sensibilité qui nous permettront de nous adapter à toute situation (les
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cheffes d’entreprises que nous avons interviewées dans ce numéro vous diront la même chose). Nous sommes donc égaux mais pas pareils. Alors que nous composons la moitié de cette planète, les regards se posent de plus en plus
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sur nous, par des hommes bienveillants qui veulent nous écouter et nous laisser nous exprimer. Vous avez l’occasion de découvrir dans cette édition un projet humaniste de Yann-Arthus Bertrand et de sa collaboratrice Anastasia Mikova, ainsi qu’une parenthèse sur le dernier album de Grand Corps Malade, tous deux dédiés aux femmes. Vous savez, dans le fond, tout est question de perception : au lieu de se concentrer ce qu’il reste à faire - car il reste à faire - honorons déjà ce qui est fait. Bonne lecture !
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PREMIUM HORS-SÉRIE LADIES 3
Hors série
SPÉCIAL LADIES AUTOMNE-HIVER 2020 p. 3 EDITO 8 LIFESTYLE
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p. 8 p. 12 p. 14 p. 16 p. 18 p. 22 p. 24
MARION COTTILLARD ET CHOPARD TRAVEL BOOK LV, BONS BAISERS DE RUSSIE SE RESSOURCER À LA CHENEAUDIÈRE LE COMBAT POUR LA LIBERTÉ RUTH BADER GINSBURG, LA FIN D'UN COMBAT DE LUXEMBOURG À BOLLYWOOD CURE DE JOUVENCE
28 DÉCO p. 28 p. 30 p. 32
BISAZZA : MURS D'EXPRESSION ÉCRINS DE FÊTES PLEINS FEUX SUR LES CUISINES
36 SAVEURS
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p. 36 LES LASAGNES TRADITIONNELLES DE RENATO 38 CULTURE
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p. 38 KINTSUGI, L'ART DE L'IMPERFECTION p. 40 UN SLAM POUR MESDAMES p. 42 ROBERT DOISNEAU, L'ÉVEIL DU MERVEILLEUX 46 FASHION p. 46 p. 64 p. 72
STYLE IN THE CITY MEGAN HESS : ROBES MYTHIQUES DÉFILÉ BALMAIN : VRAIES ÉMOTIONS
74 JEWELRY p. 74
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HABITS DE LUMIÈRE
82 WATCHES p. 82
L'OMBRE ET LA LUMIÈRE
84 SOCIÉTÉ p. 84 p. 88
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92 PREMIUM HORS-SÉRIE LADIES 3
SUPER WOMAN FEMMES DE TÊTE
90 SPORT p. 90
LA COURSE À LA SURVIE
92 POWER p. 92
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Puissant soin à l’action anti-âge complète : rides réduites, fermeté, densité et éclat retrouvés. La peau rayonne, visiblement plus belle.
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LES NEWS LA DISTILLERIE ÉLUE "MEILLEUR RESTAURANT DE LÉGUMES AU MONDE" Le Guide We’re Smart a dévoilé le 21 septembre dernier son palmarès des meilleurs restaurants de légumes du monde et le Luxembourg peut se targuer d’avoir le lauréat sur son territoire. Le jury de ce fameux guide ‘vert’ a visité des centaines de restaurants dans le monde. À la première place de ce top 100 se trouve La Distillerie, implantée au Château de Bourglinster, récompensant ainsi le chef René Mathieu. « René Mathieu est un pionnier de la cuisine naturelle. Il évoque avec goût les ingrédients des champs et des forêts qui entourent le Château Bourglinster. Avec autant de passion et de talent en une seule personne, c’est à juste titre le nouveau « place to be » mondial pour la cuisine créative à base de plantes ». La Distillerie, 8 Rue du Château à Bourglinster
IN THE
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LA VIE EST BELLE, QUAND LE LUXEMBOURG MISE SUR MIAMI Personnalité du Luxembourg, business angel, entrepreneur et ancien homme des médias, Pierre Thomas a toujours des projets : il gère entre autres le projet « La Vie Est Belle », qui développe de l’immobilier « Premium » sur Miami. Alors que l’immobilier de promotion haut de gamme offre une meilleure rentabilité et permet un placement à court terme, Pierre Thomas mise, entre autres, sur Miami, réputée pour son dynamisme économique, sa fiscalité avantageuse et un coût de la vie faible. Pour lui, investir dans des projets immo de promotion à Miami c’est protéger et booster son capital. Plus de vingt projets construits et encore deux magnifiques villas de vendues ces derniers mois ! Des maisons de plusieurs centaines de mètres carrés au design spacieux, et dont la participation au projet pour l’investisseur peut débuter à partir de quelques centaines de milliers d’euros. La Vie Est Belle, piertoma@lvebproperties.com, www.lvebproperties.com
LOUIS VUITTON FAIT SES VALISES ET CHANGE D'ADRESSE Tout prochainement, dès le 23 novembre 2020, nous aurons le plaisir de retrouver la célèbre marque aux initiales LV au 9 Rue Philippe II du centre-ville de Luxembourg. L’enseigne se déplace de quelques centaines de mètres pour s’agrandir et développer son offre au grand-Duché : sur une superficie de 560m2, dans le bâtiment historique anciennement occupé par Bonn Frères, on y retrouvera évidemment de la maroquinerie (pour femmes/ hommes), les accessoires et les souliers (pour femmes/hommes), les Parfums Louis Vuitton, les collections de joaillerie et horlogerie, ainsi que du Travel (p.e. bagages et éditions) et des idées cadeaux. Dès maintenant et pour la période des fêtes, de nouvelles collections seront disponibles, comme la nouvelle collection de joaillerie LV Volt, qui s’articule autour du L et du V majuscules. On craque. Louis Vuitton, 9 Rue Philippe II à Luxembourg
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LES OBSTACLES N'ONT PAS ARRÊTÉ LE CONCOURS RÉISER PÄERDSDEEG 2020 Initialement prévu du 20 au 23 juin, le fameux Réiser Päerdsdeeg a également dû être reporté au vu de la crise sanitaire. L’organisation s’est adaptée et s’est finalement déroulée en deux temps, du 25 au 27 septembre, puis du 02 au 04 octobre au Herschesfeld. Ce concours de sauts d’obstacles, soutenu par de nombreux et prestigieux partenaires et sponsors, est un rendez-vous à ne pas manquer pour tous les amateurs d’équitation et d’équidés. A noter que le concept de Championnat du Luxembourg et de la Grande Région est tout nouveau depuis cette année !
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LIFESTYLE
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Une brillante |
INTERVIEW MARION COTILLARD
INITIATIVE
L’actrice Marion Cotillard livre sa conception de la joaillerie éthique en dessinant une collection capsule pour la marque de haute joaillerie Chopard : Ice Cube Capsule by Marion Cotillard.
A
Par Claire Verga
rtiste militante de la cause écologique et sensible au Voyage vers un Luxe Durable poursuivi par Chopard depuis 2013, Marion Cotillard portait le projet de réaliser une parure de bijoux qui incarnerait à la fois son style et son idée personnelle de la joaillerie responsable. Un projet qu’elle a souhaité partager avec son amie de longue date, Caroline Scheufele, coprésidente et directrice artistique de Chopard, laquelle a aussitôt accepté de mettre le savoir-faire de ses ateliers au service d’un tel dessein. L’actrice oscarisée s’est ainsi livrée avec passion à cette réalisation qui se fait l’écho d’un luxe plus juste, soucieux des hommes et des femmes qui travaillent à l’extraction des matières premières.
Les lignes d’Ice Cube revisitées
À l’origine de ce projet, l’envie de Marion Cotillard d’étendre ses préoccupations environnementales et sociales à l’univers de la joaillerie. Au cours d’une discussion avec son amie Caroline Scheufele, elle soumet son idée et lui demande si Chopard pourrait fournir l’aide de ses ateliers dans la réalisation de son dessein. Ainsi naît cette collection, baptisée Ice Cube Capsule by Marion Cotillard. La coprésidente de la Maison laisse à l’actrice la direction artistique du projet, veillant de son côté à fournir les matériaux extraits de façon responsable ainsi que le support technique de ses artisans nécessaires à la fabrication de ces bijoux à l’éclat durable.
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LIFESTYLE oreille, une nouvelle combinaison de trois anneaux solidaires reliés les uns aux autres par l’arrière de l’oreille, chacun serti d’un petit diamant, puis un autre, serti d’un diamant, et enfin sur le lobe, une cascade de généreux diamants taille princesse, discrètement sertis pour faire disparaître l’or qui les soutient. L’ensemble de ces bijoux d’oreille ont été conçus sous forme de clips, Marion Cotillard les ayant destinés pour des oreilles non percées comme les siennes. Enfin, pour compléter cette série de boucles d’oreilles à porter seules ou en accumulation, elle a imaginé une bague composée de deux anneaux reliés par un diamant solitaire taille princesse.
L’écho du luxe responsable
Comme toutes les créations horlogères et joaillières de Chopard depuis juillet 2018, les nouvelles pièces de cette collection Ice Cube Capsule by Marion Cotillard sont fabriquées en or éthique. L’or jaune utilisé pour ces pièces, dont l’extraction artisanale selon les meilleures garanties sociales et environnementales a été certifiée par le label Fairmined, a été fondu au sein des ateliers de Chopard. C’est une des rares Maisons à disposer à l’interne de sa propre fonderie, un privilège qui lui a permis d’opérer sa conversion à 100% d’or éthique. Les diamants, quant à eux, proviennent de fournisseurs membres du Responsible Jewellery Council. À travers son Voyage vers un Luxe Durable, lancé en 2013, Chopard affirme sa volonté de promouvoir un luxe responsable et éthique et devient ainsi le premier grand horloger-joaillier à sensibiliser ses clients à la provenance de ses matières premières. À ce jour, outre l’or et les diamants, Chopard a déjà travaillé avec des opales, des émeraudes et des tourmalines Paraïba extraites de manière responsable. Inspirée par les formes graphiques et l’esprit rock de la collection Ice Cube de Chopard, et par l’idée d’une joaillerie éthique, Marion Cotillard dessine alors sept créations de Haute Joaillerie en or éthique certifié Fairmined et en diamants répondant aux meilleurs critères internationaux. C’est ainsi, à une bague et à six boucles d’oreilles, que les ateliers de Haute Joaillerie Chopard ont donné vie sous son injonction. « Chopard m’a suivie depuis mes débuts d’actrice et nous partageons avec Caroline Scheufele le même engagement pour l’éthique, cette nouvelle collaboration est donc un très beau moyen de renforcer un peu plus les liens qui nous unissent » confie l’actrice française. « Marion Cotillard fait preuve d’une grande créativité et toutes nos discussions sur ce projet ont été extrêmement inspirantes. En apportant son interprétation à notre collection Ice Cube, elle invente une façon contemporaine et décontractée de porter les diamants. C’est un grand plaisir d’associer ses idées à notre savoirfaire en matière de joaillerie éthique. » ajoute la coprésidente de Chopard,
Marion Cotillard, une amie de la Maison Chopard
Entre Marion Cotillard et la Maison Chopard, c’est une histoire d’amour au long court, une vie où chacune accompagne l’autre dans ses grandes étapes. Tout commence en 2004, lorsque l’actrice, qui est encore aux débuts de sa carrière, reçoit le Trophée Chopard – une récompense créée à l’instigation de Caroline Scheufele pour distinguer annuellement deux jeunes talents du cinéma international pendant le Festival de Cannes. En 2008, c’est parée des bijoux Chopard – il se murmure à Hollywood que la Maison est le porte-bonheur des Oscars – qu’elle remporte le prix de la meilleure actrice lors de la 80è cérémonie des Academy Awards. De là naît une amitié complice et toujours entretenue avec Caroline Scheufele. Fervente militante écologiste, il apparaît tout naturel à l’actrice d’accompagner à son tour la Maison Chopard lorsque sa coprésidente lance le Voyage vers un Luxe Durable. En mai 2013, elle sera ainsi la toute première actrice à fouler le tapis rouge du Festival de Cannes sublimée des premières pièces de la Green Carpet Collection de Chopard, intégralement réalisées à partir d’or éthique certifié Fairmined et de diamants issus de fournisseurs membres du Responsible Jewellery Council. En 2015, elle s’associe à Caroline Scheufele pour un nouveau bracelet de la Green Carpet Collection, en or éthique certifié Fairmined serti pour la première fois d’opales noires entièrement traçables et extraites de manière responsable. Grande habituée des tapis rouges pour la promotion de ses films, Marion Cotillard ne manque jamais de faire confiance à la Maison pour ses choix de bijoux et elle l’accompagne dans les grandes étapes de son Voyage vers un Luxe Durable.
// CHOPARD M’A SUIVIE DEPUIS MES DÉBUTS D’ACTRICE ET NOUS PARTAGEONS AVEC CAROLINE SCHEUFELE LE MÊME ENGAGEMENT POUR L’ÉTHIQUE //
Des bijoux Ice Cube, on retrouve dans le dessin de Marion Cotillard l’alignement graphique de petits cubes facettés mais aussi la facilité à porter les bijoux seuls ou en accumulation. Réputée pour sa géométrie, la collection se voit cependant insuffler une vague d’asymétrie qui rend son allure encore plus contemporaine. Avec audace, l’actrice se plaît à casser les codes de la joaillerie traditionnelle. Parce que la nature ne répond pas aux lois de la symétrie inventées par les hommes, les bijoux d’oreilles de sa collection capsule sont tous différents, complémentaires, et à porter dans un jeu de mix & match. D’un côté, une série de deux anneaux solidaires en or à porter sur le haut de l’oreille, puis un autre, serti d’un diamant et enfin, sur le lobe, un diamant solitaire taille princesse dont la forme carrée répond aux petits cubes facettés des anneaux. Sur l’autre
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Ice Cube Pure Bracelet
© 1962 Danjaq, LLC and Metro-Goldwyn-Mayer Studios Inc. is a trademark of Danjaq, LLC. All Rights Reserved.
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80 Route de Longwy · 8060 Bertrange · +352 27 44 95 91 · info@windeshausen.lu · www.windeshausen.lu
LIFESTYLE
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OUVRAGE TRAVEL BOOK LOUIS VUITTON
Bons baisers de RUSSIE
La collection Louis Vuitton Travel Book édition 2020 a ajouté trois carnets de voyage, interprétés par des artistes du monde entier. Aux côtés du Maroc et de Barcelone, nous nous sommes épris de la délicatesse de l’illustratrice américaine Kelly Beeman, qui nous partage sa vision ensorcelante de SaintPétersbourg. Par Claire Verga
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a collection Travel Book éditée par Louis Vuitton invite au voyage, qu’il soit mobile ou immobile, nourri du plaisir de l’évasion intellectuelle ou émotionnelle. Au fil des pages, les œuvres d’artistes de renom et de jeunes talents racontent les villes et les pays parcourus, leurs chemins escarpés et leurs architectures rectilignes, les lumières, les jours et les vies qui s’y déploient. Héritiers des Carnets de voyage Louis Vuitton qui ont saisi durant près de vingt ans les aventures urbaines d’une poignée d’illustrateurs et aquarellistes, les Travel Book proposent une nouvelle vision du départ. Une vision contemporaine, où l’on explore aussi bien les mégalopoles sans sommeil que les contrées les plus reculées. Une vision inédite, où l’on ose croiser les cultures en confrontant le regard des artistes à des mondes qui ne leur sont en rien familiers. Au-delà de la vocation iconographique de ces carnets, la collection souligne la richesse des horizons esthétiques que recèle l’art aujourd’hui. Pour chaque titre, une édition limitée à trente exemplaires, numérotés et signés par l’artiste, est disponible dans une sélection de magasins Louis Vuitton. Kelly Beeman signe
le carnet Saint-Pétersbourg de cette année. Elle est née en 1983 à Oklahoma City aux États‑Unis et partage avec ses trois sœurs une enfance placée sous le signe de l’art et de la musique. Beeman déploie son talent dans des illustrations de mode pour des grandes marques telles que JW Anderson, Loewe ou Tory Burch, et la presse féminine — Vogue, Marie Claire, Interview Magazine, Numéro. Son style s’affirme, libre entre tous : lignes noires serrées, aplats de couleur, perspectives planes, formes simplifiées à l’extrême, avec seulement, ici et là, des détails délicatement ciselés. PREMIUM HORS-SÉRIE LADIES 12
Le Travel Book Saint Petersburg de Kelly Beeman est disponible en édition trilingue (français, anglais et russe). Il comprend, comme chaque titre, 100 à 120 dessins inédits, ainsi que la biographie et les impressions de voyage de l’artiste. Format à l’italienne : 28 x 19 cm. Impression en six couleurs, reliure toilée et sérigraphiée, signet. Disponible dans les magasins Louis Vuitton, sur louisvuitton.com et dans une sélection de librairies. 45d © Louis Vuitton Malletier
DANIELLE GOEDERT
Banque de Luxembourg, société anonyme – 14, boulevard Royal – L-2449 Luxembourg – R.C.S. B5310
RESPONSABLE BANQUE PRIVEE LUXEMBOURG
“ Vos proches, votre histoire, votre patrimoine. Ce qui compte pour vous, compte pour nous.” Pour vivre sereinement et entreprendre votre avenir, la Banque de Luxembourg vous accompagne dans la gestion et la préservation de votre patrimoine, en portant attention à tout ce et ceux qui vous sont chers. Depuis 100 ans, c’est une autre vision du patrimoine que nous faisons prospérer.
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LIFESTYLE
La Cheneaudière en hiver, l'endroit rêvé pour lâcher du lest. Photo : Jérôme Mondiere
Le restaurant. Photo : Jérôme Mondiere
Chambre - Les Jardins. Photo : Thomas Devard
La Cheneaudière dans son manteau d'hiver. Photo : Jérôme Mondiere
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WEEKEND LA CHENEAUDIÈRE & SPA
Se ressourcer à la
CHENEAUDIÈRE Depuis de nombreuses années, La Cheneaudière & Spa est un établissement très apprécié de la Grande Région. Et à juste titre. Situé à quelques heures de Luxembourg, il est le lieu idéal pour faire une pause et se régénérer. Par Dean Boyd
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et établissement cinq étoiles estampillé « Relais & Chateaux » se trouve à Colroy-la-Roche, un petit village niché entre les Vosges et l'Alsace dans la Vallée de la Bruche, tout proche de Strasbourg. Dans un cadre hors-du-temps, fait de bois et de verdure, La Cheneaudière & Spa propose son Hostellerie de 38 chambres, où la décoration associe avec beaucoup de goût le style contemporain au charme classique des chalets en bois. Avec ses plats raffinés, le restaurant gastronomique dirigé par ses deux chefs, concocte une cuisine classique « à la française ». L'établissement possède également un magnifique spa nature insolite qui fait le bonheur de ses hôtes. Avec pas moins de 2 500 m2, il fait le plein PREMIUM HORS-SÉRIE LADIES 14
d'installations : 4 piscines, 5 saunas dont 1 sauna vitré sur pilotis, 1 grand hammam-ruche, un bain-bois, une plage de micro-bullage, et enfin des douches à sensations qui valent l'expérience. Après les bienfaits de l'eau, il est crucial de passer dans les mains expertes des relaxologues pour profiter d'une gamme de soins complète, parmi lesquels vous ne devrez pas passer à côté du soin signature "Bienfait des ruches" à base de gelée royale. À noter la gamme de cosmétiques naturels « Simples et Miel » imaginée et créée par la maison, qui raconte l’histoire de la nature généreuse dans la Vallée de la Bruche. Enfin, pour un séminaire, une toute nouvelle salle d’exception au milieu des arbres vous fera oublier que c'est aussi du boulot. Chambre à partir de 200e la nuit. www.cheneaudiere.alsace
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LIFESTYLE En mai 1914, la leader du mouvement des Suffragette, Emmeline Pankhurst, est arrêtée devant Buckingham Palace alors qu'elle essayait de présenter une pétition au roi George V. Crédit photo : Imperial War Museum
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HISTOIRE LES SUFFRAGETTES
Le combat pour l' ÉGALITÉ À la fin du XIXe siècle, un mouvement inédit ébranle la société britannique, régie par un ordre moral rigoureux : les femmes peuvent-elles avoir le droit de vote ? Retour sur l’histoire des Suffragettes, ces Britanniques qui ont bataillé pour obtenir le droit de vote. Par Sabrina Pontes
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arlement britannique, vendredi 3 août 1832. L’Angleterre et le reste du monde occidental entraient dans une époque de profonds changements économiques, politiques et sociaux, qui se sont vite fait sentir dans la cause des femmes, une requête très spéciale est discutée : celle de Mary Smith, de Stanmore. Elle invoque le paiement des impôts et la soumission aux mêmes lois que l’homme et demande le droit de les élaborer en élisant des représentants et de les appliquer dans les tribunaux. L’assistance rit, et ainsi se clôt le premier débat sur le suffrage féminin de l’histoire de la Grande-Bretagne. Les défenseurs des droits des femmes représentaient alors une minorité : le mouvement féministe naissait à peine. 30 ans plus tard le mouvement prend des forces autour d’une cause majeure : le droit de vote. Ne cédant devant rien, elles exigent leur participation à l’élection des représentants et donc à l’élaboration des lois. Et pour cause, elles le savent. La période est propice à la diffusion de leurs actions grâce à un élargissement de l’éducation et une diffusion plus large des livres et des journaux. S’en suit un amas d’associations en faveur de la défense du droit de vote féminin. L’UNION NATIONALE DES SOCIÉTES POUR LE SUFFRAGE DES FEMMES, LES SUFRAGISTES En 1867, une nouvelle loi électorale insuffle un vent d’espoir aux diverses organisations. Profitant sans conteste de la signification du mot « Men » et « Males », Lily Maxwell et d’autres femmes se rendent aux urnes prétextant que le texte fait référence à l’Homme en général. Une première tentative à l’apparence nulle car détruite par une précision excluant les suffragistes et les suffragettes vient anéantir les espoirs mais pourtant bénéfique puisque, aux plus grands regrets des anti-suffragettes, elles gagnent en publicité et s’offrent un soutien en pleine croissance. Conscientes de la nécessité de s’organiser pour exercer une pression et gagner des appuis, plusieurs organisations suffragistes constituent en 1897 l’Union nationale des sociétés pour le suffrage des femmes, NUWSS, ou National Union of Women’s Suffrage Societies). Dirigée par Millicent Fawcett, leurs premières actions s’articulent autour de meetings de rue mal perçues. Inconcevable à cette période qu’une fasse se place au centre des attentions, Margaret Nervinson, suffragette convaincue s’y oppose. Pour autant, les femmes tentent de gagner à leur cause les représentants politiques et s’arment de leurs discours les plus poignants. Pluie d’insultes, objets volants, violence physique, rien n’est laissé au hasard pour humilier ces protestantes alors considérées moralement comme l’équivalent de prostituées. L’ÉMERGENCE DE LA GUERRE DES SUFFRAGETTES Alors que les meetings de rue sont d’ores et déjà critiqué, l’Union Sociale et Politique des Femmes (Women’s Social and Political Union) frappe plus fort encore. Fondé en 1903 par Emmeline Pankhurst afin de lutter avec plus d’efficacité pour la conquête du vote, elle fonctionne telle une armée. Ici, aucun homme n’est accepté, aucun ordre ne doit être discuté et toutes les actions se doivent d’être menées. La presse trouve un nom à ces militantes jugées trop bruyantes : les suffragettes. Le terme, qui apparaît pour la première fois en 1906 dans les colonnes du Daily Mail, n’a rien de flatteur. C’est même tout le contraire. « Le suffixe –ette à valeur de diminutif visait à minorer tant les femmes que leur engagement », lit-on en préambule de l’ouvrage Suffragistes et suffragettes : la conquête du droit de vote des femmes au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. Qu’à cela ne tienne, le WSPU s’en empare et le revendique.
LES PREMIÈRES VICTOIRES MÉDIATIQUES Interruption de meeting d’autres partis, irruption dans le Parlement, intimidation au domicile des membres du gouvernement pour s’y enchaîner, l’organisation développe des tactiques militantes faisant les choux gras de la presse. Se faire incarcérer en détention pour refus de payer l’amende, tel était l’objectif de ces femmes célébrées telles des héroïnes de guerre à leur sortie. De jour en jour, leurs partisans se multiplient jusqu’à atteindre plus de 500 000 personnes dans le Hyde Park à Londres. Une manifestation si importante que le journal conservateur The Times lui-même affirme que l’on n’a pas vu de mobilisation aussi importante au cours du dernier quart de siècle. Les actions des suffragettes deviennent de plus en plus spectaculaires et, parfois, violentes. En réponse au refus de présenter des requêtes au roi, droit pourtant reconnu à ses sujets, des femmes de la WSPU brisent à coups de pierres les fenêtres des propriétés de membres du Parlement. C’en est trop pour la NUWSS, qui décide de rompre définitivement avec Pankhurst. Pour Fawcett, tenter d’obtenir par la violence ce qui doit se fonder « sur la conscience croissante que notre demande est de justice et de bon sens » est une erreur. Le mouvement des suffragettes se radicalise encore un peu plus. En 1909, les militantes emprisonnées entament une grève de la faim. En réaction, le gouvernement ordonne que les grévistes soient nourries de force. A l'aide d'un tube enfoncé dans leur gorge, les médecins leur font avaler un mélange de farine de blé et de lait. Et quand la bouche est trop tuméfiée pour y faire entrer le tube, ils procèdent de la même façon par le nez. Certaines finissent par en mourir. La méthode horrifie l'opinion publique. Un collectif de médecins proteste auprès du Premier ministre.
LE VÉRITABLE « BLACK FRIDAY » La répression des manifestations dans les rues empire. En novembre 1910, une manifestation est organisée pour demander de poursuivre l’étude du projet proposant d’accorder le vote aux célibataires et aux veuves. Pour mater la protestation, des policiers provenant des bas quartiers de Londres s’arment de violence et d’agressions sexuelles, auxquelles viennent participer un grand nombre de passants. Ce vendredi, trois manifestantes meurent de leurs blessures, et la photographie d’une femme au sol sur le point d’être frappée effraie l’opinion publique. En conséquence est introduite une réforme légale qui améliore un peu leur situation pénitentiaire. EFFORT DE GUERRE Puis vient la guerre. Les femmes remplacent dans les usines les hommes partis au front. Lorsqu’en 1916, ils commencent à en revenir, beaucoup d’entre eux réclament le droit de vote qu’ils avaient perdu en quittant leur résidence pour aller combattre. Les suffragistes saisissent l’occasion en faisant valoir que les femmes aussi ont participé à l’effort de guerre. Et menacent : si le droit de voter ne leur est pas accordé, elles reprendront leur agitation. Le 6 février 1918, après des mois de débats tendus, le Parlement valide la clause relative au vote des femmes et signe le Representation of the People Act qui donne le droit de vote à tous les hommes de plus de 21 ans et aux femmes de plus de 30 ans détentrices d'une qualification ou mariées à un homme inscrit sur les listes électorales locales. La loi augmente le nombre de votants de 2 millions pour les hommes et de 6 millions pour les femmes. Dix ans plus tard, en juillet 1928, une seconde loi
// PLUIE D’INSULTES, OBJETS VOLANTS, VIOLENCE PHYSIQUE, RIEN N’EST LAISSÉ AU HASARD POUR HUMILIER CES PROTESTANTES ALORS CONSIDÉRÉES MORALEMENT COMME L’ÉQUIVALENT DE PROSTITUÉES. // LE PREMIER ESPOIR Au printemps 1910, suffragettes et suffragistes s’entendent avec les députés sur un projet de loi qui pourrait octroyer le droit de vote à 1 million de femmes. Le texte est abandonné en novembre. Dès lors, les suffragettes basculent dans une fuite en avant. Il ne s’agit plus pour elles de résister mais d’intimider. Des ministres sont agressés, leurs voitures caillassées. Le 1er mars 1912, elles organisent une opération massive de bris de vitres dans la capitale britannique. Puis viennent les incendies et les attentats à la bombe. Le 4 juin 1913, au derby royal d'Epsom, Emily Wilding Davison, une jeune militante de la WSPU, est renversée par le cheval qui court pour le roi George V alors qu’elle tente d’en saisir les rênes. Plongée dans le coma, elle meurt à l'hôpital quatre jours plus tard. Le mouvement tient là sa première martyre. Les suffragettes font de ses funérailles un événement spectaculaire. Entre 250 000 à 300 000 personnes bordent le cortège funèbre. Des scissions se produisent également au sein de l’organisation. Des suffragettes historiques comme Charlotte Despard désapprouvent la violence et le refus de collaborer avec d’autres partis. La division dans le mouvement se traduit aussi par la désignation de celles qui intègrent l’aile radicale, les suffragettes, et la modérée, les suffragistes. PREMIUM HORS-SÉRIE LADIES 17
est votée au Parlement à une très large majorité. Elle déclare la parfaite égalité du droit de vote entre les hommes et les femmes qui peuvent désormais voter dès l’âge de 21 ans. Charlotte Despard affirme alors : « Je n’ai jamais pensé que je verrais l’octroi du vote. Mais lorsqu’un rêve devient réalité, il faut se mettre en quête du suivant. » LES SUFFRAGETTES DE SARAH GAVRON Au-delà du combat féministe qu'il raconte, ce long-métrage est une immersion dans la vie des femmes de la classe ouvrière de cette époque où « l'âge minimum légal du mariage était de 12 ans », où l'on n'avait aucun droit sur son enfant ou sur ses biens, raconte Meryl Streep. « C'est un film tellement important », a déclaré l’actrice américaine, lors du Festival du Film de Londres. Les Suffragettes « ne ressemble pas à un documentaire historique », c'est un film « sur ce que ces femmes nous ont donné ». Il illustre « là où nous en sommes, et bien sûr, nous vivons encore dans une société sexiste », a également déclaré Carey Mulligan.
Photo : Collection of the Supreme Court of the United States
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PORTRAIT RUTH BADER GINSBURG
La fin d'un
COMBAT Elle était une pionnière des droits des femmes. La mort de Ruth Bader Ginsburg, le 18 septembre dernier, pourrait modifier le cours de la politique américaine, mais nous rappelle surtout à quel point un gouvernement libéral est essentiel à l’émancipation de la femme. Voici l’histoire d’une icône libérale de la Cour suprême des États-Unis. Par Annie Esch
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a mort de Ruth Bader Ginsburg a secoué l'élection présidentielle américaine, quelques semaines à peine avant sa tenue. L'icône libérale de la Cour suprême a joué un rôle déterminant dans l'expansion de nombreux droits, notamment ceux des femmes, ceux des LGBT et des droits de vote des Afro-Américains. Alors que son siège est désormais occupé par une personnalité beaucoup plus conservatrice, choisie par Donald Trump, l’une des principales craintes est que de nombreuses réformes, en particulier sur le droit à l'avortement, soient annulées. Décédée à 87 ans, Ruth Bader Ginsburg a dédié toute sa vie à la lutte pour une société américaine plus égalitaire. Ruth était une femme de loi, de convictions et de valeurs, qui a retenu et qui a compris le poids des conseils que lui rabachait sa mère : « Sois une femme, sois indépendante. » Elle intègre la première promotion mixte d'Harvard et fait face déjà à l’injustice quand le doyen demande à chacune des neuf femmes de sa promotion de justifier pourquoi elles occupent « une place qui devrait revenir à un homme. » C’est de là sans doute que germe sa conviction, qu’elle laissera chevillée à son coeur et à son corps. Elle défendra l’égalité, sans relâche, et parviendra à secouer toute la société américaine ; six plaidoiries à la Cour suprême contre la discrimination sexuelle pour cinq victoires. Une grande dame, du haut de ses un mètre cinquante cinq. Lorsqu'il a nommé la juge Ruth Bader Ginsburg à la Cour suprême, le président Bill Clinton a comparé son travail juridique au nom des femmes au travail d'époque de Thurgood Marshall au nom des AfroAméricains. La comparaison était tout à fait appropriée : alors que Marshall supervisait la stratégie juridique qui a abouti à la décision historique Brown c. Board of Education en 1954, qui déclare la ségrégation illégale dans les écoles publiques, rejetant la doctrine précédente « séparés mais égaux », Ginsburg a coordonné un effort similaire contre la discrimination sexuelle. Des décennies avant son entrée à la Cour, dans les années 1970, le travail de Ginsburg en tant qu'avocate a fondamentalement changé l'approche de la Cour suprême à l'égard des droits des femmes, et le scepticisme moderne à l'égard des politiques fondées sur le sexe découle en grande partie de ses actions.
Brandeis qui soutenait l'idée que les femmes avaient besoin de protection pour éviter de nuire à leur fonction reproductive. Pas plus tard qu'en 1961, le tribunal a confirmé une loi de Floride qui, à toutes fins pratiques, empêchait les femmes de siéger à des jurys parce qu'elles étaient « au cœur de la maison et de la vie de famille » et n'avaient donc pas à supporter le fardeau du service de jurés. REMETTRE EN QUESTION LES NOTIONS PATERNALISTES Ginsburg a suivi l'approche de Marshall pour promouvoir les droits des femmes - malgré quelques différences importantes entre la ségrégation et la discrimination sexuelle. La ségrégation reposait sur la notion raciste selon laquelle les Noirs n'étaient pas entièrement humains et méritaient d'être traités comme des animaux. La discrimination fondée sur le sexe reflétait les notions paternalistes de la fragilité féminine. Ces notions placent les femmes sur un piédestal - mais leur refusent également des opportunités. Quoi qu'il en soit, cependant, les Noirs et les femmes ont le bout court du bâton. Ginsburg a commencé avec une affaire apparemment sans importance. Reed v. Reed a contesté une loi de l'Idaho exigeant que les tribunaux nomment de prime abord des hommes pour gérer les successions, plutôt que des femmes. Sally et Cecil Reed, les parents divorcés d'un fils adolescent qui s'est sui-
Nomination comme juge associée à la Cour suprême à la Maison Blanche.
manière que les politiques fondées sur la race, désormais discréditées. Par un vote de 8 contre 1, le tribunal dans Frontiero c. Richardson a convenu que cette règle fondée sur le sexe était inconstitutionnelle. Toutefois, les juges ne sont pas parvenus à s'entendre sur le critère juridique à utiliser pour évaluer la constitutionnalité des politiques fondées sur le sexe. REPRÉSENTER AUSSI LES HOMMES En 1974, Ginsburg a subi sa seule perte devant la Cour suprême, dans une affaire qu'elle a engagée à la dernière minute. Mel Kahn, un veuf de Floride, a demandé l'exonération de la taxe foncière que la loi de l'État n'autorisait qu'aux veuves. Les tribunaux de Floride ont statué contre lui. Ginsburg, travaillant avec l'ACLU nationale (Union Américaine pour les Libertés Civiles), est intervenue après que l'affilié local ait porté l'affaire devant la Cour suprême. Mais un tribunal étroitement divisé a confirmé l'exemption comme compensation pour les femmes qui avaient subi une discrimination économique au fil des ans. Malgré l’insuccès, l'affaire Kahn a montré un aspect important de l'approche de Ginsburg : sa volonté de travailler au nom des hommes qui luttent contre la discrimination sexuelle. Elle a estimé que des attitudes rigides à l'égard des rôles sexuels pouvaient nuire à tout le monde et que la Cour suprême entièrement masculine pourrait mieux comprendre les affaires impliquant des plaignants de sexe masculin. Elle s'est avérée correcte... mais pas dans l'affaire Kahn. Ginsburg a également représenté le veuf Stephen Wiesenfeld pour contester une disposition de la loi sur la sécurité sociale qui n'accordait des prestations parentales qu'aux veuves avec enfants mineurs. Alors que l'épouse de Wiesenfeld était décédée en couches, on lui a refusé ces prestations même s'il faisait face à tous les défis de la monoparentalité. La Cour suprême a donné une victoire à Wiesenfeld et Ginsburg en 1975, jugeant à l'unanimité que la distinction fondée sur le sexe était inconstitutionnelle. Et deux ans plus tard, Ginsburg a représenté avec succès Leon Goldfarb dans sa contestation d'une autre disposition sexiste de la loi sur la sécurité sociale: les veuves recevaient automatiquement des prestations de survivant au décès de leur mari. Mais les veufs ne pouvaient recevoir de telles prestations que si les hommes pouvaient prouver qu'ils étaient financièrement dépendants des revenus de leur femme. Ce ne sont là que quelques-unes des affaires de la Cour suprême dans lesquelles Ginsburg a joué un rôle de premier plan en tant qu'avocate. Ce sacré petit bout de femme a lutté avec ferveur, durant 70 ans, pour rendre la société américaine plus égalitaire. Deuxième femme de l'histoire des États-Unis à accéder à la cour Suprême, Ruth Bader Ginsburg était et reste une figure emblématique du féminisme, militante infatigable des droits des femmes.
// ELLE INTÈGRE LA PREMIÈRE PROMOTION MIXTE D'HARVARD ET FAIT FACE DÉJÀ À L’INJUSTICE QUAND LE DOYEN DEMANDE À CHACUNE DES NEUF FEMMES DE SA PROMOTION DE JUSTIFIER POURQUOI ELLES OCCUPENT « UNE PLACE QUI DEVRAIT REVENIR À UN HOMME. » //
COMMENCER DE ZÉRO Lorsque Ginsburg a commencé son travail dans les années 1960, la Cour suprême n'avait jamais invalidé aucun type de règle fondée sur le sexe. Pire encore, elle avait rejeté jusque là toute contestation des lois qui traitent les femmes plus mal que les hommes. Par exemple, en 1873, le tribunal a autorisé les autorités de l'Illinois à interdire à Myra Bradwell de devenir avocate parce qu'elle était une femme. Le juge Joseph P. Bradley, largement considéré comme un progressiste, a écrit que les femmes étaient trop fragiles pour être avocates : « Le destin et la mission primordiaux de la femme sont d'accomplir les fonctions nobles et bénignes d'épouse et de mère. C'est la loi du Créateur.» Et en 1908, le tribunal a confirmé une loi de l'Oregon qui limitait le nombre d'heures que les femmes pouvaient travailler. L'opinion s'appuyait fortement sur un mémoire célèbre de Louis
cidé sous la garde de son père, ont tous deux demandé à gérer la succession du garçon. Le juge d'homologation a nommé le père comme l'exigeait la loi de l'État. Sally Reed a fait appel de l'affaire jusqu'à la Cour suprême. Ginsburg n'a pas plaidé l'affaire, mais a écrit le mémoire qui a persuadé à l’unanimité un tribunal d'invalider en 1971 la préférence de l'État pour les hommes. Comme le déclarait la décision du tribunal, cette préférence était « le type même de choix législatif arbitraire interdit par la clause de protection égale du 14e amendement ». Cet arrêt de la Cour suprême des États-Unis, statuant que les administrateurs des successions ne pouvaient pas être nommés d'une manière discriminatoire entre les sexes, est historique. Deux ans plus tard, Ginsburg a remporté sa première comparution devant la Cour suprême. Elle a comparu au nom du lieutenant de l'armée de l'air Sharron Frontiero. Frontiero était tenue par la loi fédérale de prouver que son mari, Joseph, dépendait d'elle pour au moins la moitié de son soutien économique afin de se qualifier pour le logement, les prestations médicales et dentaires. Si Joseph Frontiero avait été le soldat, le couple aurait automatiquement eu droit à ces avantages. Ginsburg a fait valoir que les classifications fondées sur le sexe telles que celles contestées par Sharron Frontiero devraient être traitées de la même PREMIUM HORS-SÉRIE LADIES 19
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MANAGER CÉLINE COKELAERE
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MONTANTE Son nom fait frémir plus d’un homme. Du haut de ses escarpins scrupuleusement soignés, elle écrase les stéréotypes par sa volonté de dévoiler une réalité cachée par le sexe opposé. Exit les supposés chemins imposés par l’histoire, les préjugés ou encore les grilles d’analyse traditionnelles, elle expose telle une maison de maître la place que prennent les femmes dans la direction des entreprises. Par Sabrina Pontes
arfaite conjugaison de la passion et du perfectionnisme, Céline Cokelaere séduit l’univers de l’immobilier. À la tête de l’agence de renom située face au Palais du Grand-Ducal, Unicorn Real Estate et associée-gérante du nouveau concept d’appart-hôtel en vogue Neudorf House, son empire, elle le construit brique par brique avec pour ciment ses valeurs familiales. Débordante d’ambition, la talentueuse maman gravit les échelons depuis la fin de ses études pour se faire un nom au cœur du Luxembourg. Dans la vie comme sur un terrain de golf, elle swingue entre les succès et se crée aux côtés du fondateur et de son équipe un palmarès à en faire pâlir les misogynes. Les Résidences du Parc, Royal-Hamilius, Infinity Living, Route du Vin ou encore Le Cloître SaintFrançois, autant de projets qui la confortent dans son plan de carrière. « Ce que j’aime par-dessus tout dans mon métier, c’est la beauté et la technicité de l’architecture dans les moindres détails », expliquet-elle dans son bureau soigneusement décoré. Ce qui lui procure tant d’émotions, c’est également la pierre et ce qu’elle dégage, comme celle qui se trouve dans la galerie immobilière. Aussi, l’art de l’aménagement et de la décoration intérieure lui fait-il de l’œil constamment.
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INTERVIEW NIHARICA RAIZADA
De Luxembourg à
BOLLYWOOD Star de films à Bollywood et Miss India à Londres, Niharica est aussi diplômée en médecine à Luxembourg : un parcours extraordinaire pour cette citoyenne du monde. Propos recueillis par Dean Boyd
PREMIUM : Vous avez un parcours atypique, vous vous étiez destinée à la médecine et on vous retrouve star à Bollywood,. Qu’est-ce qui s’est passé dans votre vie ? Niharica Raizada : Quand vous êtes avide d'une vie tournée vers l'humanitaire ainsi que de célébrité c'est ce qui vous arrive, une vie atypique. Au départ, j'étais juste destinée à être une étudiante de plus en médecine qui a obtenu son diplôme et fini dans un hôpital comme le CHL ou l'hôpital Robert Schuman pour vivre la belle vie au Luxembourg, mais au lieu de cela, j'ai fini par me specialiser en recherche, concentrée sur la cardiologie, poursuivant ma passion pour le cinéma et la danse même lorsque j'étudiais au point d'assister des réalisateurs venant de Bollywood à tourner leurs films à Londres (où j'étudiais à Imperial College). De là a commencé une toute nouvelle fascination pour le cinéma. Je peux dire que le Luxembourg m'a donné mes bases de médecine, Londres m'a donné ma première dose de cinéma et l'Inde a combiné les deux pour moi. Entre les trois, j'ai voyagé aux États-Unis, en Suisse et dans de nombreux autres pays et je suis devenue une véritable citoyenne du monde en préservant ma passion pour mes deux amours, la cardiologie et le cinéma. Mais tout n'a pas été facile, et m'établir dans le monde de Bollywood a été une sacrée aventure. Les deux derniers films (j'en ai fait 16 au total) que j'ai tournés sont de véritables superproductions bollywoodiennes "Total Dhamaal" et le prochain qui sort cette année "Sooryavanshi" ont définitivement rendu mon parcours en Inde satisfaisant et amusant. Cette année j'ai été invitée à assister
au festival du film de Luxembourg en mars 2020, et depuis je suis restée au Luxembourg, ma vie a changé à cause du COVID-19. Grâce au virus, je suis retournée à la belle vie Luxembourgeoise, et maintenant je fais du cinéma Européen. PREMIUM : Vous êtes née au Luxembourg mais vous avez été Miss India et maintenant actrice en Inde. Est-ce que vous résidez encore au Luxembourg ? N. R. : Les gens ont tout le temps des règles bizarres écrites pour eux. Je suis luxembourgeoise, oui, je me souviens que lorsque j'ai été couronnée Miss Inde au Royaume-Uni, puis première dauphine mondiale Miss Inde Worldwide, il y avait un grand débat sur mes origines. Mais tout le monde m'a toujours incluse, si j'étais en Inde j'étais indienne, si j'étais au Luxembourg, j'étais luxembourgeoise, et c'est comme ça que ça a toujours marché. Je m'attache beaucoup à mes deux origines, je pense très vivement que le Luxembourg m'a donné mes compétences linguistiques. Je parle six langues couramment, l'allemand, le français, l'espagnol, le luxembourgeois, l'anglais, et l'hindi. L'Inde a complètement changé mes perspectives. Je me suis rendu compte que dans les grands pays il y a beaucoup plus de concurrence et cela vous oblige à cultiver une qualité : la patience. Avant d'aller en Inde je bourdonnais constamment d'énergie, de la dynamite pure, l'Inde m'a calmée, comme je le dis sur mon Instagram : official_niharica_raizada, Luxembourg m'a appris la diversité et l'Inde m'a appris la patience. PREMIUM HORS-SÉRIE LADIES 22
PREMIUM : Je vois que vous êtes également danseuse de Bharatnatyam et musicienne. Avez-vous choisi le cinéma Indien pour ces raisons ? N. R. : Waouh! c'est absolument vrai! Je vous remercie de le faire remarquer. Ce n'est pas comme si je ne pensais pas au théâtre, au cinéma en Europe ou aux États-Unis, mais au niveau auquel la danse et la musique font partie intégrante des films indiens même aujourd'hui, c'est le premier aspect qui m'a poussée à rejoindre l'industrie cinématographique là-bas. Mais maintenant, si je suis très honnête, les rôles se sont inversés, l'Occident retourne à "La La Land" et l'Est fait un thriller percutant comme "Andhadhun", mais quand j'y suis allée, la principale raison pour choisir Bollywood c'est parce que je voulais danser et chanter dans mes propres films. PREMIUM : Avez-vous déjà été approchée pour tourner dans une production européenne ? N. R. : Je viens de finir le tournage d'un beau film allemand "Himbeeren mit Senf" avec Leni Deschner, Luc Schiltz, Konstantin Rommelfangen et beaucoup d'autres comédiens du Luxembourg, d'Allemagne etc. Le film est réalisé par Ruth Olshen et produit par Amour Fou, Luxembourg Film Fund etc. C'est la productrice d'Amour Fou, Bady Minck, qui m'a contactée pour le film, et je la respecte vraiment, c'est une très bonne personne, et je suis très heureuse de faire partie de ce projet qui sortira en automne 2021. Ensuite je jouerai un rôle très intéressant dans "Coyotes" une websérie produite par Films Fauves, réalisée par Jacques Molitor et Gary Seghers, je suis
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très contente, en si peu de temps j'ai du travail, je tiens à remercier Nilton Martin de CastingLux et Actors.lu pour leur soutien. Je pense que le Luxembourg se révèle chanceux pour moi. Mon rêve en fait, est de pouvoir tourner un film dans chacune des langues que je maîtrise : espagnol, allemand, français et luxembourgeois. Je pense que ce sera incroyable. Je me concentre uniquement sur cela, et sinon je consulte en médecine de temps en temps. J'ai fait partie du service humanitaire dédié au Large Scale Testing du COVID-19 avec le Gouvernement de la Santé au Luxembourg, qui avec Robert Schuman Hôpitaux, LIH, Laboratoires Réunis et Ecolog ont établi une stratégie ambitieuse mais efficace pour lutter contre l'épidémie. Je pense que nous tous, les passionnés, devons être impliqués dans une cause qui nous tient à cœur, certains se consacrent à l'environnement, d'autres se concentrent sur le recyclage, dans mon cas, c'est la médecine et la cardiologie. J'aimerais beaucoup m'impliquer dans des projets qui me permettent d'aider à prévenir la maladie et en quelque sorte faire ma part de service pour la santé publique. En attendant je danse, je m'entraîne pour être prête pour le meilleur rôle de ma vie, qui sait peut-être que je l'obtiendrai au luxembourg. Une luxembourgeoise-indienne portée sur le marché cinématographique européen et Est-européen, je suis folle je sais, j'espère donc que vous verrez cette folie bientôt à l'écran. PREMIUM : Quelle est votre actualité ? N. R. : En mars de cette année 2020 je suis venue au Luxembourg parce que Guy Daleiden du Lux Film Fund m'a invitée à explorer le marché du cinéma européen, depuis je suis au Luxembourg pour tourner, me former à la danse, je danse environ trois heures par jour, j'ai jugé une belle compétition de courts métrages intitulée "Lost Weekend" mis en place par Govinda Van Maele, un réalisateur très talentueux au Luxembourg et maintenant le festival du CinEast a commencé, et je vais voir tous les films de la compétition. Because Life is nothing but stories told through cinema!
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BEAUTÉ SOINS DE LA PEAU
Cure de
JOUVENCE À l’approche de l’hiver et au coeur du changement de saisons, nous avons échangé avec l’expert en phyto-cosmétologie, Sisley, véritable perle du secteur. C’est leur directeur Scientifique, José Ginestar, qui nous éclaire sur l’effet du temps et de l’environnement sur la peau, ainsi que leur dernier produit inspiré d’un prix nobel de médecine, une formule unique pour réactiver l’éclat de la peau. Propos recueillis par Annie Esch
S
isley fait partie des électrons libres dans l’univers de la ‘cosmétique’. L’entreprise familiale et non cotée en bourse a su doper sa notoriété et son chiffre d’affaires depuis une dizaine d’années. Au beau milieu de ce marché ultra-compétitif, Sisley avance comme bon lui semble - ce qui lui réussit particulièrement - et mise sur la qualité plutôt que la quantité. À la différence de nombre de ses concurrents, qui multiplient sans relâche les lancements de produits, Sisley, eux, prônent la rareté et se limitent à six lancements maximum par an : « Nos chercheurs peuvent consacrer dix ans à l’élaboration d’un produit sans se soucier de son coût final ni de son prix. Cette liberté est un luxe rare dans notre métier », se félicite Philippe d’Ornano, le dirigeant. C’est exactement le cas de cette remarquable nouvelle cure Sisleÿa L’intégral Anti-Âge, qui a nécessité plus de 5 ans de recherche. La maison a lancé la première gamme Sisleÿa Global Anti-Âge en 1999. Devenue iconique, Sisley vient donc de sortir Sisleÿa L’Intégral Anti-Âge La Cure, une formule unique pour réactiver l’éclat de la peau qui semble tenir ses promesses ! Basée sur une découverte scientifique, un prix Nobel de médecine de 2016, elle cible et ravive l’énergie cellulaire. Jose Ginestar, Directeur Scientifique Sisley, nous l’explique mieux : « L'énergie cellulaire est vitale non seulement pour les cellules mais également pour tout notre organisme. La cure dure 4 semaines et se concentre surtout sur l'activité à l'énergie et à la vitalité de la cellule. C'est une formule hautement technologique, très complexe ; sa formule composée de 19 extraits de plantes très actives justifie le fait que l’on puisse aller directement au cœur
de la cellule au niveau mitochondriale*. » La maison a testé le produit sur plus de 200 personnes sous de nombreuses formes : test d’hydratation, de tolérance, de consommateurs… Les résultats sont probants sur l'épiderme, qui constitue la partie externe de notre peau, la couche la plus superficielle. À la différence d'un épiderme non traité par la cure, où l’on observe une couche très fine et de nombreuses cellules mortes - que l'on associe à une peau relativement vieillie - on observe une amélioration de la densité et de l'épaisseur de la couche d’une peau traitée 4 semaines par la cure. « Plus cet épiderme va être dense, plus la peau sera belle. Avec des rides moins profondes, moins nombreuses », mentionne-t-il. Le taux de satisfaction des personnes (un échantillon de 22 personnes pour ce test-ci) qui ont testé ce produit est ahurissant : 100% ! On parle bien ici de test déclaratif et non clinique ici. « C’est-à-dire que les personnes qui ont testé signalent leurs observations. Elles ont constaté une peau plus tonique, plus élastique, beaucoup plus dense et plus lumineuse. » Et il rajoute : « De manière générale, lorsqu’on atteint un résultat au-delà de 70%, c’est déjà très bien. Ici, le taux de 100% est inattendu, extraordinaire. Un test objectif, c'est-à-dire clinique, est essentiel, toutefois la perception du consommateur est tout autant significative. La cure dure 4 semaines mais on observe déjà un changement au niveau de l'éclat, de la vitalité au bout de la première semaine. »
José Ginestar, Directeur Scientifique de Sisley.
// PLUS CET ÉPIDERME VA ÊTRE DENSE, PLUS LA PEAU SERA BELLE. AVEC DES RIDES MOINS PROFONDES, MOINS NOMBREUSES //
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*Les mitochondries sont des constituants des cellules dont le principal rôle est de fournir de l'énergie à la cellule.
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CONSEILS D’UTILISATION
« On conseille d'utiliser le produit deux fois par an, ou quand on en a besoin : quand on ne se sent pas bien, quand on se regarde dans le miroir et que l’on remarque que notre peau est terne, pendant une période de fatigue, etc, notamment en sortant de l'hiver et de son manque de luminosité. » Le soin s’applique matin et soir à raison de huit pressions (4 pour un côté du visage et 4 pour l’autre) et se masse sur le visage et le cou. On sent tout de suite une texture propice au massage, la sensation d’un produit très léger, qui s’étale facilement, rapidement, et qui devient en même temps très nutritive et pénétrante. Elle se présente en quatre flacons, quatre semaines pour atteindre de nouveaux niveaux de peau éclatante et jeune, quatre étapes clés pour relancer un à un les mécanismes vitaux de la peau. Les rides sont visiblement réduites, la peau retrouve la densité, l’élasticité et l’éclat d’une peau plus jeune. SEMAINE 1/ IMPULSION Le réveil de la peau est amorcé. Ses défenses sont renforcées pour contrer immédiatement les signes de fatigue, l’énergie des cellules réactivée. SEMAINE 2/ RÉNOVATION Consacrée à l’élimination des mitochondries endommagées, la deuxième semaine lance la phase de régénération optimale. La cellule retrouve son intégrité et sa faculté à se régénérer. SEMAINE 3/ CONSOLIDATION Cette semaine cible les défenses naturelles et le pouvoir antioxydant de la peau : les connexions sont renforcées pour augmenter et déployer le rendement d’énergie vitale au cœur des cellules. SEMAINE 4/ RENAISSANCE Ultime étape, la quatrième semaine a pour objectif de consolider sur le long terme les bénéfices des trois premières étapes. Tous les mécanismes vitaux au cœur de la cellule sont désormais à nouveau coordonnés et optimaux. À l'aube d’un nouveau départ, la peau est régénérée, métamorphosée ; elle rayonne d'une nouvelle jeunesse.
PREMIUM : José Ginestar, vous êtes Directeur Scientifique R&D chez Sisley ; en tant que spécialiste de la peau, quel est le b.a.-ba des gestes à avoir pour prendre soin de notre peau ? José Ginestar : Cela dépend de l'âge. iI y a une routine qui est très importante : bien se démaquiller, bien se nettoyer la peau (ça c'est fondamental la nuit), bien l’hydrater et la nourrir. C'est la base. J'ai deux filles, une de 20 ans et une de 23 ans, et elles le font depuis qu’elles ont 16-17 ans. Elles se nettoient, s'hydrate depuis qu’elles sont petites. L'autre B.A-BA, notamment pendant l'été, c'est la protection solaire, lorsqu’on s’expose ou même lorsqu’on est en ville, car cela génère le photo-vieillissement. Le bronzage est un phénomène de défense de notre organisme qui active notre mélanine - qui est un pigment foncé - pour essayer de filtrer cette radiation d’UV. Quand je pars en Asie et que je vois les femmes coréennes à la peau blanche et qui me disent leur âge, je ne les crois pas. Mais savez-vous ce qu’elles font ? Elles ne vont pas au soleil, elle s’en protège. On fabrique des produits spécifiques pour l’Asie, avec des indices 50 et plus, et elles l’appliquent tous les jours. Même si le vieillissement est un phénomène irréversible, la prévention permet de vieillir mieux en limitant ou retardant les signes externes. La nutrition et l’hygiène de vie jouent beaucoup, comme les heures de sommeil. Il y a une cure extraordinaire, c’est dormir ! Dormir tous les jours 8-9 heures, c’est parfait ! le B.A-BA ce sont donc les fonctions basiques puis la prévention.
Sisleÿa L’Intégral Anti-Âge La Cure, une formule unique destinée à réactiver l’éclat de la peau.
PREMIUM : Y-a-t-il des signes ou des périodes à cause desquels nous devrions prendre davantage soin d'elle ? J. G. : Il faut déjà se dire que l’on commence à vieillir dès qu’on atteint l’adolescence. Pour un homme ou une femme, il faut prévenir dès 18-20 ans. Mais même avec des choses basiques : hydrater, nourrir. Après, notre style de vie, la façon dont on commence à travailler, on commence à avoir des soucis, on se marie, on a des enfants, on ne dort pas pareil, on est plus stressé... Là, il faut se prendre en main. Pour moi, le moment où il est particulièrement important de prendre soin de soi c’est lorsque les déséquilibre hormonaux (ménopause) arrivent ; la peau en prend un coup au niveau de la fermeté.
// QUAND JE PARS EN ASIE ET QUE JE VOIS LES FEMMES CORÉENNES À LA PEAU BLANCHE ET QUI ME DISENT LEUR ÂGE, JE NE LES CROIS PAS. MAIS SAVEZ-VOUS CE QU’ELLES FONT ? ELLES NE VONT PAS AU SOLEIL, ELLE S’EN PROTÈGE. // PREMIUM : Le programme a besoin de 4 semaines pour être efficace ; pourquoi ce délai ? J. G. : Ce délai est déjà lié aux résultats cliniques que nous avons observés et qui ont donné une activité très intéressante, importante, sur les différents paramètres. Ces 4 semaines coïncident également avec le temps du renouvellement cellulaire, c'est-à-dire que la peau se renouvelle tous les mois. cela se produit environ tous les 28-30 jours, même si en été le cycle est beaucoup plus rapide et peut se réduire à 20 jours. Prix Sisleÿa L’Intégral Anti-Âge La Cure au Luxembourg : 865 €
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Décor Ortensia, en mosaïque de verre Bisazza, 10x10 mm, 24 couleurs, design Fornasetti, Photo : Matteo Imbriani
Décor Bocca en mosaïque de verre Bisazza, 10x10 mm, design Fornasetti, Photo : Matteo Imbriani
Décor Serratura en mosaïque de verre Bisazza, 10x10 mm, design Fornasetti, Photo : Matteo Imbriani
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MOSAÏQUE BISAZZA
Murs d'
EXPRESSION Coup de coeur : la collection de Bisazza, en collaboration avec Fornasetti. Deux autorités du design et de la décoration s’unissent pour livrer une ligne de mosaïques poétique. Par Annie Esch
B
isazza, leader mondial de la production de mosaïque de verre pour la décoration, s’est associé à l’inimitable Fornasetti, entreprise d’excellence en art décoratif et maître de matières, et a conçu une collection de mosaïque singulière, colorée, énigmatique, sublime. Il y a du sens dans cette collaboration, un formidable terrain de jeu pour ces deux maisons, pour qui l’artisanat et le savoirfaire sont des fondamentaux. Au travers de cette collection, Bisazza est parvenu à interpréter le langage créatif de Fornasetti. La rencontre de ces deux maîtres italiens du design a permis de produire quatre modèles de mosaïque ; grâce à leurs ateliers respectifs, la si-
gnature unique de Fornasetti est transposée et même accentuée par la brillance et la transparence de la mosaïque de verre et la fabuleuse palette de 60 couleurs utilisée à cet effet. Pour la première fois en grand format, les motifs Ortensia, Bocca, Serratura et Soli a Capri s'imposent de manière spectaculaire dans n'importe quel espace de vie en le transformant en un décor raffiné et audacieux Ces mosaïques reproduisent les images les plus emblématiques de Fornasetti : la bouche, le regard hypnotique vu au travers d’une serrure, le visage énigmatique de Lina Cavalieri, chanteuse d’opéra et muse de Piero Fornasetti. Dans le motif Ortensia, il semble regarder avec douceur une explosion de pétales roses et bleus. La magie, l’humour, les métaphores des compositions de Fornasetti sont parfaitement représentés dans cette collection de Bisazza, qui exprime son art tout en honorant le talent des deux maisons.
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Charlotte Lynggaard
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ARTS DE LA TABLE CHARLOTTE LYNGGAARD
Écrins de
FÊTES C'est une artiste qui ne laisse rien au hasard, et pour cette raison même, Charlotte Lynggaard porte volontiers de nombreux chapeaux à Ole Lynggaard Copenhagen. Avant tout créatrice joaillière, Charlotte Lyyngaard fait jouer son inventivité également dans la décoration d’intérieur et nous donne quelques conseils pour bien décorer notre table pour les fêtes. Par Claire Verga
A
vant toutes choses, Charlotte Lynggaard est une créatrice de joaillerie de premier plan, orfèvre de formation. Son métier lui donne un avantage inestimable en tant que designer : elle sait donc à quoi s'attendre des métaux et des pierres utilisés dans ses créations. Elle sait comment chaque matière précieuse répond aux traitements et interagit avec les autres matières. C’est une perfectionniste qui sait que cela peut prendre des années pour compléter un design de la façon dont il a été imaginé - et que cela demande de la patience si vous n’êtes pas prêt à accepter chaque nuance, forme ou taille que les pierres précieuses vous offrent. Charlotte Lynggaard porte aussi le chapeau de directrice de la création, une position qu’elle considère comme un privilège et une responsabilité évidente. Lorsqu’elle avait une vingtaine d’années, elle a passé du temps à Paris où elle travaillait dans une agence de publicité pour en savoir plus sur l’image de marque de produits haut de gamme. Il y avait dans l’équipe créative des designers qui développaient alors des designs de luxe pour des marques. Cette combinaison holistique du design et de la production, et par la suite mettre en scène et valoriser des produits de luxe sous un même toit offrit à Charlotte de nombreux débouchés créatifs. Cela l’a notamment amenée à postuler pour un apprentissage chez OLE LYNGGAARD COPENHAGEN, le seul endroit où elle savait qu’on lui donnerait une large opportunité de combiner ses passions pour la joaillerie fine, la mode, la décoration intérieure, la scénographie et le marketing.
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PREMIUM : Pourriez-vous nous donner vos trucs et astuces pour créer de parfaites décorations de table ? Charlotte Lynggaard : Préparer une belle table est l’un des choses que je préfère. Même pour un petit dîner, je fais l’effort de créer différents thèmes esthétiques. Tout comme vous vous habillez plus ou moins simplement selon l’occasion, vous pouvez faire la même chose avec votre table. La décoration crée une atmosphère pour les hôtes qui se retrouvent autour. Pour moi, il s’agit de faire un effort pour ceux que l’on aime. J’aime préparer une table avec différents types de linges de table - vintages si possible - et des serviettes de tables mélangées avec goût. Je préfère inclure des éléments de la nature dans chaque décoration de table et je décorerai toujours avec des fleurs fraîches ou ces branches de mon jardin. La décoration de table est une chose, mais pour Noël, j’aime aussi compléter l’ensemble avec une couronne de Noël à accrocher au-dessus de la table - cela en rajoute une couche pour les festivités. Je suis assez attachée à la tradition, et ma décoration de table de Noël reflète toujours des traditions que j’affectionne. Par exemple, d’aussi loin que je me souvienne, nous avons toujours eu ces petits elfs qui nous ont suivis au fil des ans et qui faisaient partie de la table de Noël de mes grands-parents ; maintenant ils font partie de la mienne. Cela crée une atmosphère de Noël nostalgique, et ses éléments si personnels et chargés d’histoire sont essentiels pour moi. Cela rappelle tous les souvenirs, et tout ce que Noël représente
pour notre famille. Néanmoins, j’aime toujours changer et réinventer un peu la décoration. J’aime mélanger différentes sortes de vaisselle, et je me demande toujours si je peux ajouter une autre couleur ou faire un arrangement floral qui n’est pas si attendu. Donc, en général, je dirais que j’aime que ce soit traditionnel avec des éléments surprenants et inattendus. PREMIUM : Vous inspirez-vous des tendances ? À quoi ressemble la présentation de table parfait aujourd’hui ? C. L. : En général, je ne suis pas les tendances, mais je suis largement inspirée par ce qui m’entoure. Cela dépend bien entendu surtout d’où j’en suis dans ma vie, mais malgré tout, je n’ai pas de règles, et tout peut changer d’un jour à l’autre. Ce qui est important pour moi est que vous fassiez quelque chose d’amusant en pensant à l’atmosphère que vous souhaitez créer. Tout dépend de votre créativité. PREMIUM : Quelques décorations ou inspirations à avoir en tête pour Noël ? C. L. : Chaque année est nouvelle d’une façon ou d’une autre. Comme beaucoup d’autres choses, je fais rarement la même chose deux années de suite - et c’est pareil lorsque je décore pour Noël. Néanmoins, je collectionne les décorations de Noël depuis aussi loin que je me souvienne, et j’ai hérité de certaines pièces de mes parents et grands-parents. Il y a toujours cette histoire et des éléments qui font partie courante de ma décoration de Noël, comme le houx, le
laurier et l’épicéa. Mais le thème peut changer d’une année à l’autre. Certaines années j’opte pour un style plus simple et d’autres années peuvent être marquées par une inspiration très spécifique - cela peut être n’importe quoi inspiré d’un voyage, de couleurs, ou de n’importe quoi d’autre. Tout est sujet de traditions transmises qui reçoivent de temps en temps une injection rafraîchissante. PREMIUM : Les deux étant esthétiques : Y a-t-il une relation de style entre vos designs de bijoux et vos décorations de table ? Peut-être dans le choix des couleurs, des matériaux, etc… ? C. L. : Pas directement. Pourtant, je pense que ma personnalité brille toujours à travers ce que je fais que je dessine de la joaillerie ou que je décore une table. Et tout comme avec ma joaillerie, j’aime inclure des éléments de contraste. Pour moi, cela rend tout plus intéressant. PREMIUM : Pouvez-vous s’il-vous-plaît nous décrire votre décoration de Noël (arbre, table, etc…) ? C. L. : J’adore la décoration de Noël traditionnelle et j’adore préparer la table du réveillon de Noël. Le style de la table dépend de mon humeur. Mais les verres faits-main et les serviettes anciennes tout comme des éléments de la nature de saison font généralement partie de la décoration.
Seau à glace tête de cerf de Culinary Concepts, 287,60d
Vaisselle, collection Toy’s Fantasy de Villeroy & Boch
Boule de noël en verre et porcelaine, collection Diabolo de Cartier, set de 3 boules, 11100e
Rond à serviette Baguette Star de Joanna Buchanan, env. 59e
Verre/Calice Marquis Ginori fait main, en set de 4, de Culture of Art, 600 e
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Concept La Boule de Villeroy & Boch, collection Toy’s Delight, composé de deux plats creux, deux coupes plates et deux assiettes universelles ainsi que d’un plat de service, 299e
DÉCO
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LIVING TENDANCES CUISINES
Pleins feux sur
LES CUISINES Pièce conviviale par essence, la cuisine plébiscite les tons chauds. De plus en plus fonctionnelle, au design travaillé, cette pièce centrale arbore de nouvelles tendances. On décrypte pour vous style, couleurs et matériaux à suivre.
Design toujours plus épuré Le plan de travail s’affine, les poignées disparaissent. Les portes se dénudent, s’affichent plus élégantes et très contemporaines, avec des systèmes de poussoirs ou de ‘gorges’ - c'est-àdire un espace sculpté dans la porte pour pouvoir l'attraper. Simple, discret et facile à nettoyer !
Trail de Poliform
Artematica vitrum lucido terra de Valcucine
Intarsio Classical future de Cesar
Le naturel revient au galop Avec du bois clair ou foncé, les cuisines naturelles séduisent toujours plus. On l’associe aisément avec des façades d’autres couleurs et même des décors minéraux comme de la pierre ou du marbre. La cuisine reprend sa place de lieu de partage, agréable et chaleureux.
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DÉCO
Italia ambiente 2 de Arclinea
Full métal : cuivre et bronze Depuis quelques années, on peut observer une tendance du métal, qui arrivait surtout par touches notamment pour l’électroménager, voire le plan de travail. Ici, Arclinea travaille l’inox avec des teintes chaudes bronze-cuivre au travers d’un procédé spécifique qui renforce l’inox et offre une meilleure résistance aux frottements et à la corrosion. Une cuisine esthétique, robuste et fonctionnelle.
Bossa de Leicht Convivium ambiente 2 de Arclinea
Siematic Pure
White is White Alors que nous avions noté un bel essor du noir, qui avait presque détrôné le blanc, la couleur immaculée remporte de nouveau de nombreux suffrages ! Cette couleur convient à tous les styles, se combine parfaitement à la tendance bois et fait gagner en luminosité. Une teinte gagnante, qu’elle soit en finition laquée ou mate.
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Objets déco et vaisselle On voit depuis quelques temps que les vaisseliers - contemporains - ont retrouvé leur place dans nos cuisines. La tendance des vitrines, niches ou étagères se confirme cette année encore. Toutefois, attention de ne pas y mettre le gros robot mixeur mais à y présenter joliment votre jolie vaisselle ou des objets de décoration.
SAVEURS
Renato Favaro
E
Le restaurant Cômo à Esch-sur-Alzette
n lieu et place du Ristorante Favaro et de sa cuisine de haute voltige, rue des Remparts à Esch-sur-Alzette, le Cômo offre depuis deux ans une cuisine italienne généreuse et authentique. Bien que moins sophistiqué, on y retrouve évidemment la patte du chef, maîtrisée, où la qualité du produit prime... On ne peut pas déroger si facilement à 16 années d'Étoile Michelin ! Mais le goût est là, gourmand et un soupçon gourmet, comme une caresse culinaire de la Lombardie, sa région natale. Comme la cucina della mamma ou della nonna, la meilleure, car celle des souvenirs. Tout est delizioso, bruschetta, spaghetti, cannelloni et évidemment la lasagna, dont nous avons quémandé la recette à Renato. À vos fourneaux ! DIFFICULTÉ Moyenne ORIGINE Italie Émilie-Romagne
RECETTE DES LASAGNES DE RENATO FAVARO
Ingrédients (Pour 8 personnes)
Lasagnes traditionnelles
• 500 grammes de semoule de blé dur • 80 grammes œufs entiers • 150 grammes de jaune d’œuf
Renato Favaro est une référence dans le paysage gastronomique luxembourgeois. Depuis 2018, il a troqué son étoile pour ouvrir le Cômo, un établissement qui marque un retour aux sources et une cuisine authentique. Parmi tous ses plats gourmands, Renato a bien voulu nous partager la recette de ses fameuses lasagnes traditionnelles. À tester et à déguster entre amis ou en famille !
PRÉPARATION
Sauce • 2 kg de sauce Bolognaise • 500 grammes de béchamel avec de la noix de muscade • 160 grammes de Parmigiano Reggiano 24 mois râpé • 5 grammes de poivre noir au moulin • huile d’olive
Pâte • Pétrir tous les ingrédients, jusqu’à obtention d’une pâte homogène Laisser reposer 1 hr • Tirer la pâte assez fine, couper des carrés 20x20, la cuire pendant 1 minute • la refroidir et la mettre dans un torchon humide. • Dans un bol, mettre la sauce Bolognaise, la béchamel, 120 g de Parmigiano, l’huile d’olive et le poivre. Bien mélanger. • Dans une plaque, intercaler la sauce et les feuilles de pasta cuites jusqu’à épuisement. Finir au Parmigiano et passer au four à 175° pendant 20 minutes. À déguster avec un bon Ripasso del Valpolicella Bon appétit !
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CULTURE
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ART KINTSUGI
L'art de
l' IMPER-
FECTION De l’or ou autres métaux fins pour rapiécer un objet en céramique ou sublimer son intérieur ? Le Kintsugi, ou Kintsukuroi, ou la réparation par l’or, est une méthode japonaise séduisant autant les amoureux de l’imperfection déjà rompus au Wabi-Sabi que les esprits écologistes, pour qui la réparation est de mise. Tour d’horizon des essentiels à savoir sur cette art de réparation japonaise... Par Sabrina Pontes
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Service Seletti
Le kintsugi japonais pour une décoration contemporaine
lus qu’une simple technique de restauration, le Kintsugi s’imprègne concept esthétique et spirituel du Wabi-sabi. Dérivée des principes bouddhistes zen, cette philosophie rejette la quête incessante de la perfection et invite à apprécier la beauté du monde qui nous entoure par l’acceptation de ses imperfections et les altérations du temps. Très apprécié des chajin japonais, les pratiquants de l’art du thé, cet art a favorisé le déploiement d’une esthétique nouvelle qui a rehaussé l’apparence des pièces restaurées, tout en développant l’idée de la réincarnation, aboutissant ainsi à l’émergence d’une dimension nouvelle et une véritable renaissance de la pièce originelle. Considérant et prenant en compte le passé de l’objet en choisissant non pas de s’en débarrasser ou d’en dissimuler les fissures, mais en préférant, au contraire, les magnifier pour rendre la céramique plus esthétique encore, dans l’idée d’une renaissance.
En passe de devenir une véritable figure de l’art contemporain, cette méthode rappelle fortement celle de l’upcycling, une mouvance contemporaine prônant le recyclage. En outre, les designers, décorateurs et artistes contemporains s’approprient de plus en plus le répertoire traditionnel japonais. La logique derrière l’art du Kintsugi pouvant se transposer à tout type d’objets et pas seulement à la céramique, la méthode séduit constamment. Ainsi, certains créateurs adoptent cette méthode en alliant le bois à des pigments et des teintes afin de créer des objets de décoration voire des tableaux. Dans ce cadre, du bois ancien et des matières composites à l’instar de l’acrylique ou de la résine biosourcée sont mêlés afin de créer une ambiance apaisante. Des panneaux panoramiques contemporains se parent également de fissures et réparées avec le Kintsugi pour habiller les intérieurs. Qui plu est, l’art du kintsugi n’est plus seulement destiné à sa fonction première. Des designers se sont inspirés de son effet visuel pour imaginer des meubles, des objets ainsi que des revêtements de sol. Il est devenu un art décoratif à part entière. Ainsi, on peut marcher sur un sol en marbre intégrant des lignes dorées, accessoiriser son canapé avec des coussins Yobitsugi aux différents imprimés reliés par une jointure dorée, décorer un mur avec un miroir inspiré du Kintsugi ou encore manger sur une table en pierre dont les fissures ont été comblées à l’or.
La création du kintsugi
La tendance haut de couture
Cette technique japonaise trouve ses fondements aux alentours du XVe siècle. A cette époque, le shôgun japonais Ashikaga fit expédier en Chine un bol chinois cassé, dans l’espoir qu’il lui soit retourné à son état d’origine. A contrario, la pièce fut retournée certes en état d’usage mais parsemée d’agrafes métalliques, les artisans japonais eurent l’idée de développer une technique de restauration plus esthétique. Il confia alors pour mission à ses artisans japonais de le réparer de manière plus artistique, le bol du shôgun était alors magnifié par l’or. L’art du Kintsugi était né.
La philosophie du kintsugi
Kenzo Takada, décédé durant la clôture de ce magazine, qui a vendu en 1993 sa marque de vêtements au géant LVMH avant de se retirer de la mode six ans plus tard, était également un adepte de cet art. L’identité visuelle de sa nouvelle marque K3 impose par ailleurs à toutes ses créations un "Kintsugi" en hommage à l'art japonais de réparation des porcelaines ou céramiques cassées au moyen de jointures de laque saupoudrée d'or. Le logo de K3 évoque cette technique ainsi que les motifs de plusieurs tissus, "une manière de recréer un patchwork en rajoutant une trace d'or", souligne Engelbert Honorat, assistant créatif de Kenzo.
Prendre en compte le passé de ses objets, leurs histoires et les accidents qu’ils ont pu connaître, telle est l’essence qui irrigue l’art du Kintsugi. Fortement lié à la philosophie japonaise, dérivée des concepts du zen, prônant l'acceptation et la contemplation de ce qui est imparfait et impermanent, la casse est signée de renouveau par la mise en valeur. L'objet symbolisant ainsi le début d'un nouveau cycle par l’or majoritairement utilisé pour esthétiser les cicatrices des objets. Une poésie du quotidien qui séduit de plus en plus hors des frontières japonaises. Aujourd'hui, l'art du kintsugi est même enseigné, et mis en avant en atelier comme une sorte de thérapie - en s'appuyant sur l'analogie entre réparer un objet, et réparer son âme. Par ailleurs, d’autres métaux peuvent également être utilisés tels que l’argent, la technique se dénomme alors Gintsugi. Le logo de K3, la nouvelle marque de Kenzo Takada, évoque le Kintsugi.
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CULTURE
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MUSIQUE GRAND CORPS MALADE
Un slam pour
MESDAMES Il est un vrai talent. Multiple. Le slameur Grand Corps Malade revient sur le devant de la scène avec son nouvel album,“Mesdames”, qui fait un véritable carton. Par Annie Esch
F
abien Marsaud, de son vrai nom, n'est pas un rappeur, ni un poète, mais un slameur. Le slam vient tout droit des États-Unis, de Chicago plus précisément, où il se déclame, s’exprime dans des espaces divers comme des restaurants, des bars, des théâtres ou même clubs étudiants. Le slam est une tribune d’expression, un tournoi où les compétiteurs scandent leur poésie urbaine. Et Fabien Marsaud, connu sous le pseudo Grand Corps Malade, est le premier à avoir démocratisé le slam en France. Dès 15 ans, il écrit ses premiers textes. Mais c’est son accident qui sera l’impulsion première de sa carrière d’auteur-chanteur-slameur. Le jeune Fabien, pas encore vingt ans, fait un plongeon dans une piscine dont l'eau n'est pas assez profonde ; il heurte le fond du bassin et se déplace les vertèbres. Bien qu'on lui annonce qu'il restera probablement paralysé à vie, il retrouve peu à peu l'usage de ses jambes après une année de rééducation. C’est ainsi qu’il prend son nom de scène de Grand Corps Malade, en référence à sa grande taille (1,94m) mais aussi aux séquelles de cet accident. Il découvre alors les scènes ouvertes sur lesquelles il peut s’exprimer, débiter ses mots qui racontent sa vie, son handicap, la cité dans laquelle il vit - son “ 9-3 ”... Il se taille rapidement une certaine notoriété et ouvre le champs de ses horizons. En 2006, il signe son premier album, “ Midi 20 ”, grâce à sa signature avec le label AZ. L’année suivante il est sacré “ Artiste révélation scène de l'année ” aux Victoires de la Musique. De là, tout s’enchaîne. En 2008 Grand Corps Malade sort son opus “ Enfant de la ville ”, enchaîne une
longue tournée de plus de 130 dates (à travers toute la France, mais aussi au Québec, au Mali, en Italie, en Allemagne et au Liban) et il est nommé Chevalier de l'ordre des Arts et Lettres. De 2008 à 2017, le slameur a produit 3 autres albums plébiscités par le public et la critique : “ 3ème temps ” (2010), “ Funambule ” (2013) et “ Plan B ” (2017). Mais nous le disions, Fabien est un artiste aux talents multiples. Celui de l’écriture d’abord, qu’il met à profit pour son livre “ Patients ”, qui connaît un succès fou. Cet ouvrage raconte, comme nombre de ses textes, sa vie, son parcours, son accident. On y découvre un récit à son image, où sont dépeints les douze mois qu’il a passés en centre de rééducation. Humour, dérision et émotion viennent donner du relief aux aventures tragiques mais aussi cocasses vécues par lui et ses colocataires d'infortune. “ Patients ” sera adapté au cinéma en 2016,et son succès nourrira les talents d’un Grands Corps Malade réalisateur, assouvi une fois de plus en 2019 au travers du long-métrage “ La Vie Scolaire ”. Artiste de la langue, la qualité de sa plume précise, subtile et puissante, épingle la vie de tous les jours, l’amitié, l’amour, la société aussi. On comprend, par ses poésies musicales, le regard juste, sensible et éveillé de l’artiste. Il revient cette année avec son septième nouvel album, “ Mesdames ”, sorti en septembre dernier. Il s'agit d'un album de duos dédié aux PREMIUM HORS-SÉRIE LADIES 40
femmes (10 titres inédits dont 9 chansons en duo), “ parce que l’avenir appartient à celles qu’on aime trop ”. Le slameur s'offre un joli casting : Véronique Sanson, Louane, Suzane, Laura Smet, Camille Lellouche, Julie & Camille Berthollet, Alicia, Manon, Amuse Bouche. Des grandes voix l’accompagnent, mais aussi des inconnues, comme Manon, une jeune slameuse qu’il a remarquée. Il y a donc uniquement des femmes “ pour ne pas seulement parler des femmes mais aussi les entendre ”. L’auteur-compositeur-interprète dénonce, à travers sa plume délicate et vive, la condition de la femme et des inégalités qui perdurent encore en 2020. Artistiquement, la voix caverneuse de Grands Corps Malade fusionne, se mélange de toute beauté aux voix féminines. Alors que les textes sont essentiels, le choix des mélodies est d'une intelligence rare. Le premier titre, “ Mais je t'aime ”, en duo avec Camille Lellouche, occupe les ondes depuis l’été. Tous les morceaux scandent et chantent la femme, qu’elle soit soeur, mère, fille, épouse ou amante. Un album non pas à écouter, pas seulement, mais à entendre et à comprendre. Nous avons choisi de vous partager quelques lignes du titre éponyme “ Mesdames ”, qui ouvre l’album, dont le texte sonne comme un hommage à nous, les femmes. Un hommage rendu par un homme, qui martèle sous forme de prose que “ Derrière chaque homme important se cache une femme qui l'inspire, Derrière chaque grand être humain précède une mère qui respire ”. “ Vous êtes nos muses, nos influences, notre motivation et nos vices Vous êtes Simone Veil, Marie Curie, Rosa Parks, Angela Davis Vous êtes nos mères, vous êtes nos sœurs Vous êtes caissières, vous êtes docteurs Vous êtes nos filles et puis nos femmes Nous, on vacille pour votre flamme ”
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CULTURE
La voiture fondue, 1944, 21x26 © Atelier Robert Doisneau
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PHOTOGRAPHIE ROBERT DOISNEAU
L'éveil du
MERVEILLEUX Pendant près de 50 ans Robert Doisneau a photographié un Paris tendre, authentique, emplis d’enfants, de bistrots et de baisers. Honoré de nombreux prix, célébré dans le monde, nous avons voulu parcourir l’oeuvre et la vie de ce photographe humaniste. Par Annie Esch
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endant de nombreuses années, Robert Doisneau a été considéré comme un admirateur du Paris pittoresque, en photographiant la ville avec une sensibilité unique. Il était célébré comme le poète des moments « purs ». Cependant, son œuvre est beaucoup plus profonde et complexe que cette réputation ne le suggère. Outre les rues de Paris, où il rencontre et dépeint des amants et des enfants, il réalise également des photographies en couleur remarquables et inattendues. Robert Doisneau est né à Paris en 1912 et ne s'est jamais vraiment détaché de sa ville natale. C'était son terrain de chasse, sa source privilégiée d'images et d'émotions. Paris était son univers, la photographie son prétexte, la curiosité son moteur, la légèreté son style. Élevé par sa tante, Doisneau a fréquenté
l'École Estienne de Paris pour apprendre le métier de graveur lithographe... études qui l’ennuyaient fermement, mais il reconnaissait dans les rues du quartier ouvrier de Gentilly une merveilleuse école. En 1929, alors qu’il cherchait à améliorer son dessin, il s’est mis à photographier ; cela est arrivé au moment même où les idées modernistes commençaient à promouvoir la photographie comme principal moyen de publicité et de reportage. Robert Doisneau a d'abord travaillé pour le photographe publicitaire André Vigneau, puis comme photographe industriel pour la société automobile Renault, principalement pendant la Grande Dépression des années 1930. Il sera licencié pour retards répétés. Son passage dans cet enseigne lui a appris à photographier presque n’importe quoi « c’est très difficile de pouvoir bien éclairer un moteur, puis des chaînes de montage, et des ouvriers au travail » confessait-il. En parallèle, Doisneau n’a jamais cessé de photographier des scènes des rues de Paris, inévitablement inspiré et gardant l'espoir de vendre ses travaux.
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PREMIÈRE GRANDE VENTE AUX ENCHÈRES DE MONTRES DE COLLECTION AU LUXEMBOURG
Blancpain
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TOP LOT : Patek Philippe réf. 530 de 1946
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Atmos Jaeger-LeCoultre
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Fabien Chicha, Expert et horloger diplomé
DIMANCHE 29 NOVEMBRE 2020 À 14H30 À STADTBREDIMUS Hôtel des ventes de Luxembourg, 6 rue Pierre Risch L-5450 Stadtbredimus Exposition les Jeudi 26, vendredi 27 et samedi 28 de 10h à 12h et de 14h à 18h, dimanche de 10h à 12h Mr Fabien Chicha, expert et horloger diplômé, expertisera vos montres de collection durant cette exposition LUXAUCTION +352 621 278 152 watches@lux-auction.com www.lux-auction.com PREMIUM 1
CULTURE
Ci-contre : Mademoiselle Anita, La Boule Rouge, Paris, 1951, 18x18 cm © Atelier Robert Doisneau Ci-dessous : Le cheval tombé, Paris, 1942, 18x24 cm © Atelier Robert Doisneau
// LES PHOTOS QUI M’INTÉRESSENT SONT LES PHOTOS QUI RÉSISTENT AU TEMPS. SI ON PEUT REVOIR UNE PHOTO SANS DÉGOÛT 20 ANS APRÈS, IL ME SEMBLE QUE C’EST RÉUSSI // Avec sa carrière interrompue par la Seconde Guerre mondiale et l'occupation allemande, Doisneau s’engage dans la résistance, usant de son métier pour fournir des documents falsifiés pour la clandestinité. En 1945, il recommence à travailler pour la publicité et les magazine, notamment Vogue, mais ne tarde pas à éditer son premier livre de photographies, La Banlieue de Paris (1949) ; cet ouvrage sera suivi de nombreux autres volumes de Paris et de ses parisiens. « Il avait toujours ce soin, ce regard bienveillant pour les gens, tous. Que ce soit un ouvrier chez Renault ou un mannequin durant les années Vogue. Il n’est jamais dans le voyeurisme sensationnel » confiait un collaborateur. Car Doisneau reste à ce jour principalement connu pour ses portraits légers, sincères, émerveillés de Paris et des rues en général. Cet humaniste forcené, amoureux des êtres et des lieux, s’évertuait à révéler des “ trésors fugitifs ”, à l’opposé de la haute couture. L'une de ses œuvres les plus connues est Le Baiser de l'Hôtel de Ville, immortalisant un couple qui s'embrasse dans les rues de Paris en 1950. Il commentait : « de tous petits détails, on s’en fait un monde, qui vous émerveille ». En 1960, le magazine Fortune engage le photographe français pour révéler la vie d'une ville d'exception née au milieu du désert californien : Palm Springs. Doisneau a relevé le défi et au milieu des sables du désert, des palmiers et du ciel bleu cobalt, des tenues flashy des habitants bruyants, des cocktails et des terrains de golf, il a créé son propre rêve américain personnel, non pas en noir et blanc mais dans une explosion de couleurs. Actuellement, et ce jusqu’au 10 janvier 2021, nous pouvons retrouver une rétrospective de Robert Doisneau au musée Mai Manó House à Budapest (Hongrie). Organisé par l’Association des photographes hongrois, l’exposition ‘De Paris à Palm Springs’ met en lumières des œuvres de cet autre artiste de renommée mondiale, considéré comme l'un des représentants les plus importants de la photographie humaniste. Cette exposition présente une centaine d'estampes originales : les images les plus célèbres côtoient d’autres que le public n’a jamais vues auparavant, choisies pour la plupart dans l’atelier Doisneau et dans d’importantes collections privées en France. Cette vaste sélection, enrichie en outre de documents personnels et de témoignages recueillis avec amour par la fille du photographe, nous offre une relecture critique actualisée de l’œuvre. « Les photos qui m’intéressent sont les photos qui résistent au temps. Si on peut revoir une photo sans dégoût 20 ans après, il me semble que c’est réussi » assurait-il. 26 ans après son décès, Robert Doisneau continue de publier et d'exposer son travail poétique dans le monde entier, consolidant ainsi sa place dans l'histoire de l'art. Il me semble que oui, sans le moindre doute, son oeuvre est réussie. White Car and Brush, 42x62 cm © Atelier Robert Doisneau
De Paris à Palm Springs, Exposition présentée à la Mai Manó House, Budapest (Hongrie) Jusqu’au 10 janvier 2021
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En exclusivité au Luxembourg 8, rue Aldringen L-1118 Luxembourg ville
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STYLE IN
Doudoune Moose Knuckles, 795€ T-shirt Dsquared2, 190€ Jeans Dsquared2, 435€ Sac Dsquared2, 395€ Sac bandoulière Dsquared2, 325€ Casquette Dsquared2, 195€ Boots Dsquared2, 590€ Écharpe Dsquared2, 165€ Chez TED Metz
NEW YORK
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THE CITY Photographe Diane Sellier Model Aurélie @aurelie_combe Make up Elke Binnemans de Sisley Paris Hair Benita Walter de Salon Dessange Vêtements et accessoires Cartier, Chanel, Dior, Dress Code, Galeries Lafayette, Liu Jo, Patrizia Pepe, Smets, Ted Metz, Twinset
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Manteau Barbara Bui, 2580€ T-shirt Barbara Bui, 130€ Pantalon en cuir Barbara Bui, 1400€ Sac Barbara Bui, 650€ Chapeau Barbara Bui, 325€ Bottines Pierre Hardy, 750€€ Chez TED Metz
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Sur les Pointes est un lieu d’aspiration, de qualité et de passion. Nous partageons avec nos élèves un amour pour le ballet et la danse. Nous nous engageons à vous aider à atteindre l’excellence et vous soutiendrons à chaque étape. Nous aidons nos élèves à apprécier et à chérir les heures consacrées à l’apprentissage de la danse en les encourageant surtout à l’aimer pour le plaisir et le sentiment d’accomplissement artistique, plutôt que comme un acte d’accomplissement technique. Nos cours de ballet et de danse sont ouverts à tous les âges. Dans cet espace spacieux et merveilleusement lumineux, notre priorité est de vous offrir les meilleurs équipements disponibles. Les éléments et matériaux utilisés pour la construction de notre studio sont les mêmes que ceux du Théâtre du Bolchoï, du Royal Ballet de Londres, du Grand Opéra, etc.
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ILLUSTRATRICE MEGAN HESS
Robes
MYTHIQUES Megan Hess, illustratrice de mode la plus en vue, nous embarque dans un univers fait de glamour et de courbes, notamment au travers de ses ouvrages. C’est en découvrant ses dessins des 100 robes les plus mémorables des dernières décennies que nous avons voulu vous les partager. Flashback dans l’histoire de la couture selon Megan Hess. Par Anne Ciancanelli PREMIUM HORS-SÉRIE LADIES 64
l semblerait que Megan Hess était destinée à dessiner. Après quelques années passées dans des agences de pub, cette jolie blonde mordue de mode se fait connaître du grand public lorsqu’elle illustre la couverture du best-seller Sex and the City de Candace Bushnell en 2006. Un projet taillé pour elle. Dès lors, elle se fait un nom dans cet univers et enchaîne les clients prestigieux. Comme des perles, oui. Chanel, Dior, Yves Saint Laurent, Vogue, Cartier... Elle illustre aussi des portraits pour le New York Times, le Vogue italien ou le magazine Vanity Fair, et croque même en direct les défilés de mode du monde entier. Elle distille tout simplement ses lignes et ses coups de crayons dans toute la sphère mode de la planète et nous partage ses interprétations de la haute couture, sous un angle féminin, chic, édulcoré. On a feuilleté quelques-uns de ses ouvrages, on a aimé évidemment, mais on a hésité. Quel ouvrage vous présenter en premier ? Le Paris des Fashionistas ? Les 100 Robes Mythiques ? Ou son tout dernier, Haute Couture ? Puis on a craqué sur ce qui constitue davantage l’histoire de la mode, comme un travail de la mémoire, comme pour se rendre compte de l’étendue des moments marquants accomplis par des robes. Oui, des robes, mais pas n’importe lesquelles : des robes cultes qui ont marqué les esprits, leurs époques. La mode tout entière. “En tant qu'illustratrice de mode, j'ai dessiné des milliers de robes au fil des années. Beaucoup ont été mémorables pour différentes raisons : une coupe renversante, un tissu incroyable, une forme complexe... Je les ai dessinées du premier rang de défilés mémorables, lorsque les membres de l'assistance suffoquent d'admiration tandis que les robes les plus extraordinaires évoluent sur le podium. Je les ai illustrées alors qu'elles étaient portées par toutes sortes de femmes, des top models internationaux aux actrices oscarisées et à la première dame des ÉtatsUnis. De toutes ces robes que j'ai dessinées, il y en a quelques-unes qui se démarquent des autres, des robes si remarquables qu'elles sont plus qu'un simple vêtement : elles incarnent leur époque.”
PRADA Miuccia Prada est souvent baptisée de styliste pour la femme de tête, et au fil des années je n'ai pas cessé d'être inspirée par ses créations imprévisibles. L'héritière a repris l'entreprise familiale en 1978 et a revigoré la marque avec sa recherche contemporaine sur la beauté et la féminité. Son approche intelligente de la mode crée des formes luxueuses mais fonctionnelles. Gwyneth Paltrow portait cette ravissante robe rose avec un nœud en organza à la Mostra de Venise, en 2011. Paltrow, qui entretient une relation de longue date avec la maison, portait une minaudière rose poudré de Prada, la « Cipria Raso », parfaitement assortie à la robe, ainsi que des escarpins à plateforme à bout ouvert en cuir verni, bien visibles. Elle est arrivée au festival à bord d'un luxueux bateau à moteur, un véritable moment hollywoodien auquel seul Prada pouvait rendre justice.
DOLCE & GABBANA Porter une robe Dolce & Gabbana équivaut à s'évader en Italie dans un lieu paradisiaque et romantique. La patte du styliste - léopard, dentelle et bijoux est au-delà de toute comparaison, et son défilé de prêt-à-porter de l'automne 2012 était totalement dans l'excès, iconique : le style italien à son apogée. Le podium était décoré de chandeliers habillés de feuilles de vigne et de roses, et un énorme miroir doré occupait le centre au premier plan. Le styliste Domenico Dolce trouve son inspiration dans sa Sicile natale et a été influencé par ses rituels baroques. Il y avait des robes blanches ressemblant à des robes de communiantes, des capes élaborées et une parade finale de bustiers, de manteaux de dentelle noire et de somptueux tailleurs-jupes brodés de fils d'or métalliques. Comme Stefano Gabbana l'a dit un jour: « Nous ne sommes pas portés sur le minimalisme, nous sommes maximaliste.» Le défilé fut acclamé par toute l'assistance, qui comptait au premier rang des invitées comme Anna Della Russo, Monica Bellucci et Dame Helen Mirren.
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MISSONI Ne pensez-vous pas que toutes les femmes devraient avoir un exemplaire des fameux zigzags de Missoni dans leur garde-robe ? Pour son défilé décadent printemps-été 2009 à la Fashion Week de Milan, Angela Missoni avait choisi d'habiller ses modèles dans un spectre doré. Les légères variations de rose et de vert olive étaient si subtiles qu'elles auraient pu passer pour un changement de lumière sur le podium. Les zigzags emblématiques de la marque étaient au centre du spectacle - revisités en ombres de divers tons de brun et modelés dans des maillots de bain une pièce bustiers et des robes drapées cintrées à la taille par des ceintures style obi en cuir. Comme l'a dit un chroniqueur de Vogue : « Voilà une femme qui sait ce qu'elle veut et comment l'obtenir, et elle ne se soucie pas du prix. » Une véritable collectionneuse de Missoni ne s'arrête pas aux robes, elle meuble tout son intérieur avec le célèbre motif. Après tout, un monde Missoni est un endroit très agréable à vivre.
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ROBERTO CAVALLI J'ai toujours pensé que Roberto Cavalli était le champion du style villégiature de luxe. Lorsque vous êtes au bord de l'eau dans un endroit fabuleux, un verre de champagne à la main, vous devez porter du Cavalli. Olivia Palermo fit son apparition au gala de l'amfAR en 2013 dans celte création à motif léopard du couturier. Cette robe sexy, asymétrique sur l'épaule, est fendue presque jusqu'aux hanches et laisse une partie de la taille dénudée. Des sandales Sergio Rossi et une pochette complétaient son look. À la soirée, la starlette s'est assise à la table du créateur, rapidement rejointe par Kylie Minogue et Sharon Stone. Le styliste a ensuite donné un dîner sur son yacht, où furent invitées Palermo, Minogue, Stone et les mannequins Alessandra Ambrosio et Anja Rubik, embarquées pour une nuit à voguer sur les eaux de la haute couture.
EMILIO PUCCI Cette robe, arborant le légendaire imprimé audacieux et joyeux qui caractérise la marque, est un classique de Pucci de bout en bout. Avec son décolleté en V profond, elle apporte du sex-appeal, malgré la pleine longueur de la jupe et des manches. Elle faisait partie de la collection conçue par Peter Dundas pour le défilé Pucci automne-hiver 2011 à la Fashion Week de Milan. Le styliste avait adopté des motifs intenses et vibrants, des ornements baroques et des corsages très ajustés pour habiller des femmes qui veulent qu'on se retourne sur elles. Le mannequin anglais très en vue Poppy Delevingne était vêtue de cette robe à la galerie Serpentine de Londres, pour la Summer Party de Burberry, et elle n'est pas passée inaperçue des critiques, qui ont déclaré qu'elle portait alors l'une de ses plus belles tenues. Il n'y a jamais de fausse note avec une robe Pucci. Rien ne donne plus confiance en soi que d'entrer dans une pièce vêtue de cet imprimé théâtral.
THE SUPREMES Je dois l'avouer, j'ai vraiment voulu être l'une des Supremes, parce que, en plus de leur immense talent, je convoitais leurs sublimes tenues ! Les Supremes exsudaient le glamour et la sophistication. Elles se produisaient avec grâce et aplomb, offrant un brillant exemple de féminité américaine à une époque de grands bouleversements sociaux. Diana Ross, Mary Wilson et Florence Ballard ont commencé par acheter leurs costumes dans les grands magasins à leurs débuts mais par la suite, la célébrité leur a apporté de plus gros budgets. En 1969, le créateur hollywoodien Bob Mackie fut chargé de dessiner leurs robes pour l'émission spéciale de la NBC, G.I.T. on Broadway. Mackie imagina alors ces fourreaux roses terminés par des plumes couvrant les pieds, qui firent ensuite le dos de la couverture de l'album enregistré avec les Four Tops, The Return of the Magnificent Seven. Les superbes costumes du trio, ornés de perles et de sequins, atteignaient les 2 000 dollars pièce, l'équivalent d'environ 20 000 dollars aujourd'hui.
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// DE TOUTES CES ROBES QUE J'AI DESSINÉES, IL Y EN A QUELQUES-UNES QUI SE DÉMARQUENT DES AUTRES, DES ROBES SI REMARQUABLES QU'ELLES SONT PLUS QU'UN SIMPLE VÊTEMENT : ELLES INCARNENT LEUR ÉPOQUE. //
DIANE VON FURSTENBERG « Simplicité et look sexy, voilà ce que les gens veulent. À un prix qui ne soit pas exorbitant», disait Diane von Furstenberg au magazine Vogue en 1976, l'année où Newsweek faisait son portrait. Sur la couverture du magazine, elle apparaissait dans la robe portefeuille moulante sur laquelle elle a bâti son empire dans les années 1970. La couturière légendaire a créé cette robe emblématique en 1972 et n'a jamais cessé d'inspirer les femmes - dont je fais partie - depuis lors. Son style de jersey facile à porter fut si populaire parmi les femmes actives qu'il est censé avoir provoqué le « retour de la robe », et la mise au placard progressive du tailleur -pantalon. Von Furstenberg, qui conseille aux femmes de porter ses robes portefeuilles sans rien dessous, avait clamé : « Elles sont confortables, donc vous êtes à l'aise, ça se sent dans votre comportement et vous vous envoyez en l'air » . Rien d'étonnant à ce que la robe soit devenue l'un des symboles de la révolution sexuelle !
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JULIA ROBERTS C’est cette magnifique robe rouge drapée aux épaules nues qui transforme Vivian (Julia Roberts), faisant de la prostituée au coeur d’or légèrement vêtue une élégante femme du monde. Vivian attire toute l’attention lorsqu’elle arrive à l’hôtel de luxe au bras d’Edward (Richard Gere). Créée par la costumière Marilyn Vance en 1990, la robe a failli ne pas apparaître à l’écran. À l’origine, le studio voulait une robe de bal noire, mais la styliste a su les convaincre qu’une robe rouge époustouflante serait plus adaptée à la personnalité enflammée de Vivian. Le collier porté par Vivian - offert par Edward dans une scène improvisée où il pince malicieusement les doigts de Vivian en refermant le couvercle de l’étui - a coûté la modique somme de 250 000 dollars.
MARILYN MONROE La robe rose époustouflante portée par Marilyn Monroe lorsqu’elle chante Diamonds are a girl’s best friend dans Les Hommes préfèrent les blondes de 1953 est restée gravée dans la mémoire collective. Le designer hollywoodien William Travilla avait à l’origine créé une extravagante robe de danseuse de revue pour Marilyn, mais, en raison des polémiques sur l’actrice à cette époque, le studio demanda une robe moins dénudée. Le résultat final fut cette robe de satin bustier, portée avec de longs gants roses assortis et des diamants. Travilla créa ensuite les costumes de Marilyn pour huit de ses films, dont Sept ans de réflexion, Comment épouser un millionnaire et Bus stop.
GRACE JONES La silhouette anguleuse de Grace Jones se prête particulièrement aux créations d'Azzedine Alaïa, le couturier franco-tunisien célèbre pour ses coupes sculpturales, flatteuses pour le corps. Cette illustration de Jones, avec sa robe à capuche qui moule sa ligne svelte, est basée sur une photographie prise avant un défilé d'Alaïa en 1985. Les deux artistes ont travaillé ensemble tout au long de leurs carrières. Jones, célèbre pour son glamour androgyne et son style avant-gardiste, avait fait appel à Alaïa pour une garde-robe de pièces à capuche semblables pour le James Bond Dangereusement vôtre, dans lequel elle interprétait la méchante. En octobre de la même année, quand Alaïa reçut le prix du meilleur couturier aux Oscars de la Mode en France, c'est Grace Jones qui le porta dans ses bras jusqu'à la scène afin de lui remettre la statuette. Un créateur pourrait-il désirer quelque chose de plus, que d'être porté dans les bras de la méchante suprême des James Bond ?
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JENNIFER LOPEZ On parle encore de la robe Versace portée par Jennifer Lopez aux Grammy Awards de 2000, visitée sur grammy.com 642 917 fois en 24 heures . La robe verte transparente aux motifs tropicaux était retenue par une broche en citrine au bas du décolleté vertigineux, quelques centimètres au-dessous du nombril. La chanteuse a prétendu n'avoir eu aucune conscience de l'aspect choquant de la robe, selon sa déclaration au magazine W : « Lorsque je suis arrivée sur la scène avec David Duchovny, qui était alors une star mondiale, il a dit au public : "Je sais que personne ne me regarde". Puis la rumeur est partie du fond de la salle, c'était comme un rugissement , qui m'était adressé, à moi dans cette robe. Je suis allée à mon siège et j'ai dit : "Eh bien quoi, où est le problème ?». Pour moi, cette robe est le parfait exemple de ce que Versace réussit le mieux : le froncé, le drapé et le plongeant aux bons endroits.
Ces textes et dessins font partie de l’ouvrage 100 Robes Mythiques de Megan Hess. Retrouvez aussi son dernier titre Haute Couture.
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ÉVÉNEMENT DÉFILÉ BALMAIN
VraiesÉMOTIONS
Mercredi 30 septembre, au milieu d'un décor époustouflant au « Jardin des plantes », Balmain à fait le show lors de la Fashion Week parisienne pour sa collection printemps-été 2021. Instant mode. Par notre envoyée spéciale Daphné Roda
L
Ci-contre, notre ambassadrice Daphné avec olivier Rousteing.
Le final du défiilé, des pièces en hommage à Pierre Balmain et d'autres inspirées des années 90, avec couleurs fluos et verres polarisants.
a maison française Balmain est l’une des rares à avoir organisé un défilé, en physique, avec bien sûr un nombre restreint de spectateurs triés sur le volet. Sur les côtés de la scène, une cinquantaine d’écrans diffusaients les images de célébrités internationales (Anna Wintour, Kim Kardashian, Cindy Crawford, Jennifer Lopez), filmées sur fond blanc, n’ayant pas pu se rendre sur place pour cause de restrictions sanitaires. Divisé en deux parties, le défilé a commencé avec Ili et un magnifique hommage à Monsieur Pierre Balmain (décédé il y a 38 ans) dont la voix résonnait dès les premières secondes du show, alimenté de chansons vintages. Le styliste, Olivier Rousteing (directeur artistique de la maison depuis 2011) a profité de ce show pour ressusciter le monogramme historique PB porté par d’anciennes mannequins du couturier. Lors de la seconde partie, plus contemporaine, Olivier Rousteing a mis l'accent sur un épaulé assumé, décliné aussi bien sur des silhouettes flashys que sur des looks plus sages d'inspiration officewear. L'incontournable blazer à boutons gold se pare d'épaules en virgule assurant une confiance en soi assumée. Après ce sublime show, passage en backstage où nous avons rencontré le créateur. PREMIUM HORS-SÉRIE LADIES 72
PREMIUM : Quelle histoire avez-vous voulu raconter à travers ce défilé ? Olivier Rousteing : L’arc des modèles de couture vétérans aux deux enfants à la fin - Mélodie We et Nahel Lanimarc - est un mécanisme pour traduire les réflexions sur la transmission des valeurs archivistiques de Balmain qu'il avait explorées à fond à travers les générations. PREMIUM : D’où est venue l’inspiration pour les épaules de Pagode ? O. R. : Pendant le confinement, les appels zoom étaient la clé de la communication. Cela m'a donné l'idée de mettre en valeur la partie supérieure des personnes avec des silhouettes surdimensionnées. PREMIUM : Pensez-vous que l’avenir se situe dans le numérique ? O. R. : Je pense que l'avenir est une question de physique, d'émotions réelles. Nous ne pouvons pas simplement dire que le numérique est la clé. Nous devons nous réunir... ce soir, c'était vraiment inspirant de voir les gens dans le public. Ils applaudissaient, et je pense qu'ils étaient moins avec leurs téléphones. Nous avons besoin des écrans et nous avons besoin du numérique pour rester connectés, mais je ne pense pas que le numérique soit la clé pour créer des émotions.
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4. Bagues Chanel Coco Crush, 4300 d et 7200 d 5. Bague Glam’Amazone double pavé diamants et or blanc de Messika, 6490 d 6. Montre Zenith Defy Midnight avec sertissage sur la lunette, chez Windeshausen Joailliers, 10700 d
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1. Bague Figlia dei Fiori sur plusieurs tours de Pasquale Bruni, 2980 euros 2. Bague collection Floral avec saphirs, Padparadscha en or rose et diamants, composition Tom G de/chez Daniel Gérard, 6790 euros 3. Collier collection Floral avec saphirs, Padparadscha en or rose et diamants, composition Tom G de/chez Daniel Gérard, 6290 euros e
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Maquillage Sisley Maquillage Sisley Prep visage (sion) : PrepEau visage (sion) : afficace Eau Eauafficace floral Eau floral Baume-en-eau Baume-en-eau Base lumière Base lumière Make up : : linen SisleÿaMake le teintup2.B Sisleÿa teint éclat 2.B linen Phyto le cernes 2 Phyto cernes 2 Phyto-eye twistéclat 9 Pearl Phyto-eye twist 9 Pearl Phyto-ombre 42 glow silver Phyto-ombre 42 glow Phyto-sourcils fix 0silver Phyto-sourcils 0 Mascara so curl fix 1 noir Mascara soperfect curl 1 1noir Phyto-lèvres nude Phyto-lèvres perfect 1 nude Le phyto-gloss 1 moon Le phyto-gloss 1 moon Phyto touche illusion d’été Phyto touche illusion d’été
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Franck Muller Vanguard Lady La Vanguard ™ Lady - une nouvelle interprétation féminine, présente des caractéristiques à la fois dynamiques et gracieuses. Les chiffres de couleur distinctes ornant le cadran estampé au soleil complètent parfaitement le design sportif et audacieux du boîtier. Complété par une ligne élégante sur le côté du boîtier, il est sobrement et avec goût assorti à la couleur du bracelet pour un goût des plus raffinés. Le bracelet en cuir avec ses surpiqûres colorées féminines souligne également cette harmonie. Abritant un mouvement à quartz ou automatique, la Vanguard lady est disponible en acier inoxydable et en or rose. Prix : sur demande
Cartier Ballon Bleu Aérienne comme un ballon, bleue comme le cabochon qu’elle protège, la montre Ballon Bleu de Cartier pare les poignets masculins et féminins avec élégance. Ses chiffres romains dévient de leur trajectoire, sous l’influence d’un remontoir au bleu profond. En 36 mm, avec un mouvement à quartz, elle se déploie sur un bracelet en alligator, boucle déployante à double réglage en acier. Prix : 5000d
Tag Heuer Monaco Lady Classique intemporel, la Monaco est la montre iconique de TAG Heuer. Anticonformiste, élégant, son design épuré apporte une touche de vintage. Devenue objet de légende grâce à Steve McQueen et le film de course hollywoodien « Le Mans », la nouvelle Monaco femme est la montre idéale pour toutes les femmes qui vivent leur vie à 100 à l'heure. Cette montre quartz Monaco Lady est montée sur un cadran 37mm nacré blanc, index diamants et un bracelet en alligator blanc. Prix : 2700d
Hermès Montre Heure H Dès 1996, le symbole emblématique du H d'Hermès s'est décliné sous forme de montres au travers de la collection Heure H. Avec ses aiguilles fines et ses chiffres inclinés, le cadran attire le regard et dégage un côté fantaisiste et élégant à la fois. Cette montre en acier laqué blanc est considérée de petite taille avec ses dimensions de 21x21mm mais occupe joliment le poignet avec son bracelet double tour, ici en veau grainé blanc. Avec un mouvement quartz, fabriqué en Suisse, ce modèle s’adapte à notre humeur ou notre style grâce à son bracelet interchangeable. Prix : 2550d
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LUMIÈRE Omega De Ville Trésor Fruit d’une longue tradition de montres sublimes et exclusivement féminines, la collection Trésor est inspirée par l’histoire de la manufacture et pensée pour la nouvelle génération. Avec un design avant-gardiste, les modèles de cette collection sont raffinés, mêlant avec audace classicisme et élégance moderne. Les courbes de ce boîtier plat de 36 mm en acier inoxydable sont rehaussées de deux volutes pavées de diamants. La couronne polie est, elle, ornée de « HyCeram » rouge et sertie d'un unique diamant. Le cadran en nacre arbore des chiffres romains uniques, appliqués en décalque, et d’élégantes aiguilles noircies. Prix : 4900d
Bell&Ross BR S Black Diamond Eagle Les premiers voyageurs et les pionniers de l'aviation utilisaient les étoiles pour se guider la nuit. Il n’est donc pas surprenant que Bell & Ross, une entreprise de passionnés d’aviation, s’inspire du ciel nocturne pour créer la BR S Diamond Eagle. Le premier modèle féminin a été dévoilé en 2016. Pour ce modèle élégant, la marque a utilisé l'Aquila, ou Eagle Constellation, l'un des amas d'étoiles les plus brillants de la Voie lactée. Ce modèle est monté sur un boîtier diamètre 39 mm en céramique noire polie et sur un bracelet en céramique noire. Prix : 3300d
Beauregard’s new bloom Poursuivant la tradition de capturer et de réinterpréter l'élégance des fleurs du monde, Beauregard est fier de dévoiler LILI. Un régal pour les yeux avec ses 33 pétales de pierres naturelles en turquoise, opale et une myriade de pierres fines, chacune soigneusement sculptée et polie à la main dans leur atelier de Montréal. Tous les autres composants sont fabriqués, terminés et assemblés en Suisse. Sertie dans un boîtier en Or 18 carats et ornée de 180 Diamants, Lili est animée par un mouvement à quartz suisse de haute précision. Prix : 16'092 CHF (soit environ 14985d)
Mademoiselle Privé Bouton perle La collection Mademoiselle Privé Bouton rend hommage à un élément important de l’univers stylistique de Gabrielle Chanel : le bouton. Le Bouton de cette montre est orné d’une demi-perle de culture des Mers du Sud d’un diamètre exceptionnel de 15 mm. Ce dernier est entouré d’une cordelette en or jaune 18 carats sertie de 52 diamants taille brillant (~0,46 carat) sous lequel est dissimulé un cadran en or blanc 18 carats serti de 142 diamants taille brillant (~0,52 carat). Ce bouton permet de sceller au poignet une manchette en tweed noir et doré avec une doublure en cuir de veau noir soulignée d’une ganse de cuir mordoré. Prix : 49'200 CHF (soit environ 45815d)
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©Hope Production
SOCIÉTÉ
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DOCUMENTAIRE WOMAN
SUPERWOMAN C’est quoi être femme encore aujourd’hui ? Anastasia Mikova et Yann Arthus-Bertrand ont tenté d’y répondre en recueillant la parole de 2 000 femmes à travers 50 pays différents. WOMAN est un projet de dimension mondiale qui se présente sous forme de documentaire puissant, où la brutalité de la vérité se transmet avec force, résilience et douceur. Portraits de ce qui constitue la moitié de l’humanité. Par Anne Ciancanelli
E
t un jour une femme... Le documentaire WOMAN a du sens, profond, celui de remettre les choses à leur place. L’histoire a eu dans ses veines du sang patriarcal, trop longtemps. Et même si l’on observe et l’on reconnaît toute l’évolution qui nous fait grâce ces dernières décennies, les injustices sont trop nombreuses encore. Bien qu’il pourrait l’être, WOMAN n’est pas un hommage, il est un documentaire porte-parole qui prêche le vrai et seulement le vrai. C’est pour cela aussi qu’il a cette étendue, cette portée, d’écouter et d’illustrer 2000 femmes de 50 contrées différentes. C’est une échelle sans précédent. Des témoignages qui révèlent les inégalités, les préjudices que la femme subit partout dans le monde, sans pour autant virer au blâme tant la substance réelle de ce projet réside dans la force intérieure que chacune
d’entre elles portent, comme cette capacité à changer le monde en dépit de tout. WOMAN est donc un projet d’envergure mondiale qui aborde des thèmes aussi variés que la maternité, l’éducation, le mariage et l’indépendance financière, mais aussi les règles et la sexualité. Sans tabou aucun. Et je vous invite à découvrir ce film où nombre de femmes lâchent la parole, comme un lâcher-prise, et confient des choses drôles, surprenantes, touchantes, parfois terribles. Elles se livrent comme nous ne l’avions sans doute jamais entendu auparavant, qu’elles soient cheffe d’État, reine de beauté, chauffeuse de bus ou paysanne travaillant dans des régions reculées. WOMAN est un tableau le plus complet possible de ce que signifie être une femme dans le monde d’aujourd’hui. Sans fard. A l’état pur. Les deux metteurs en scène Anastasia Mikova et Yann Arthus-Bertrand ont également collaboré avec des artistes reconnus comme le photographe Peter Lindbergh pour explorer, par exemple, la relation des femmes avec leur corps ou avec les danseuses du collectif Bandaloop dont la chorégraphie allégorique illustre à merveille la force des PREMIUM HORS-SÉRIE LADIES 84
femmes et leur capacité à s’élever pour prendre leur envol ! “Certains projets s’imposent à vous comme une évidence ; ce fut le cas de WOMAN. Alors que nous tournions notre précédent film, HUMAN, en 2012-2014, la parole des femmes nous a bouleversés. Elles, qui étaient souvent timides ou méfiantes avant l’interview, se laissaient complètement aller une fois devant la caméra. Comme si elles avaient attendu ce moment toute leur vie. Elles avaient besoin de parler. Mais surtout, elles avaient besoin d’être entendues. En écoutant leurs histoires, mais surtout en voyant leur courage, nous avons senti que le moment était venu de faire un film entièrement dédié aux femmes. Voici comment WOMAN a vu le jour, presque deux ans avant l’affaire Weinstein et l’essor du mouvement #MeToo.” confessent Anastasia Mikova et Yann Arthus-Bertrand. Et ils ajoutent “En nous faisant confiance, ces femmes nous ont investis d’une grande responsabilité : faire en sorte que leurs voix soient entendues. Pour que, demain, celles qui représentent la moitié de l’humanité ne soient plus jamais considérées comme « le sexe faible.”
©Hope Production – Emmanuel Cappellin
WOMAN DONNE LA PAROLE AUX FEMMES ET ABORDE 9 THÈMES :
1. CE QUE CELA SIGNIFIE D’ÊTRE UNE FEMME
©Hope Production – Emilie Aujé
Le film explore les différences entre hommes et femmes : d’où viennent ces clichés liés à la représentation des deux sexes ? Comment définit-on ce qui est féminin et ce qui ne l’est pas ? Pourquoi beaucoup de femmes auraient préféré être un homme ?
2. L’AMOUR
L’amour, sujet universel, évoque la complémentarité entre hommes et femmes et ce qu’ils peuvent partager : de belles histoires d’amour entre sexes opposés... ou entre personnes de même sexe. Plus précisément, ils se penchent sur ce besoin viscéral et essentiel à tous d’être aimé.
3. LA MATERNITÉ
La maternité est certainement la clé pour essayer de comprendre les femmes. Cette capacité de pouvoir donner la vie est celle qui avant tout les distingue des hommes. WOMAN s’intéresse à la manière dont celle-ci modifie le corps et la vie d’une femme ; ce que cela représente, de devenir mère ; l’accouchement puis l’impact de la maternité sur leurs vies : peut-on être une femme épanouie sans être mère ? Avec des sujets tels que l’absence de moyens contraceptifs et l’avortement, le film examine également ce besoin qu’a la société de contrôler le corps des femmes.
4. LE COUPLE / LE MARIAGE
Le mariage est la seule institution qui se retrouve dans toutes les cultures et toutes les traditions. Des femmes du monde entier évoquent ainsi le jour de leur mariage : pour certaines, le plus beau moment de leur vie ; pour d’autres, le pire. Ensuite, elles parlent de leur rôle et de leur position au sein du couple ; des tâches qui les accompagnent dans leur rôle d’épouse ; du mariage forcé et aussi du divorce, un moment clé dans l’émancipation de nombreuses femmes. Le film aborde aussi le sujet de la solitude car aujourd’hui beaucoup de femmes finissent par choisir d’être seules, plutôt qu’en couple.
5. LA VIOLENCE
Dans le monde, une femme sur trois est victime de violence : violence domestique, harcèlement au travail, dans la rue, féminicide (meurtre d’une femme en raison de son sexe), viol... Pourquoi ? Les réalisateurs se penchent sur leurs récitset suivent deux axes principaux : la violence conjugale, et le viol comme arme de guerre. D’autres formes de violence sont également abordées dans les autres parties du film : inceste, mariage forcé, mutilation génitale...
6. LES FEMMES AU POUVOIR
Si l’on souhaite aboutir à une profonde transformation de la société, davantage de femmes doivent être représentées dans les secteurs clés, et là où le pouvoir est concentré : il faut davantage de femmes en politique, et aux postes décisionnels des grandes entreprises, dans les domaines de la science et de la religion. Des femmes considérées comme « symboles » évoquent leur carrière et expliquent comment elles font changer les choses à leur niveau.
7. SEXUALITÉ
Les réalisateurs ont décidé d’aborder ce sujet avec joie et sans tabou. Afin que les femmes puissent enfin parler de leur sexualité et de l’orgasme sans rougir, comme elles le font entre elles... ils se penchent aussi sur la jouissance féminine, la découverte du plaisir et le rôle de ce dernier dans la vie des femmes. C’est PREMIUM HORS-SÉRIE LADIES 85
l’occasion de nombreux témoignages amusants et inattendus : les femmes disent ce qu’elles pensent, sans filtre.
8. ÉMANCIPATION
Dans certains pays, naître fille est un fardeau. Que ce soit par un accès limité à l’éducation ou par une inégalité de rémunération entre hommes et femmes, que ce soit dans la rue ou au travail, les femmes sont victimes de harcèlement et de toutes sortes de discriminations. Quels sont les obstacles à la réussite des femmes ? Et quelles sont les clefs de leur succès ? Le «plafond de verre», le travail invisible, et jamais rémunéré, le fait que les femmes soient davantage touchées par la pauvreté... Comment peuvent-elles surmonter ces obstacles ?
9. LE CORPS ET SES TABOUS
Pourquoi le corps de la femme engendre-t-il autant de tabous et d’interdictions ? Pour beaucoup de femmes à travers le monde, leur corps est souvent vécu comme un fardeau, comme un obstacle. Elles sont parfois isolées durant leurs règles, et dans de nombreux pays, interdites dans les lieux de culte. Les plus démunies ne peuvent pas se procurer de serviettes hygiéniques, et certaines ne vont plus à l’école. Aujourd’hui, les femmes se battent contre ce tabou, et parlent en toute liberté de leurs premières règles mais aussi du rapport à leur corps.
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LE TÉMOIGNAGE DE YANN ARTHUSBERTRAND SUR LE PROJET WOMAN
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©Hope Production – Emilie Aujé
LE TÉMOIGNAGE QUI A LE PLUS MARQUÉ ANASTASIA MIKOVA
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l y a évidemment des centaines d’interviews qui m’ont vraiment émue. Mais en voici un qui restera toujours particulier pour moi. C’était l’un des tout premiers interviews du film, que nous avons fait lors d’une conférence sur les femmes de pouvoir du monde entier, appelé le Forum des Femmes. Je me souviens avoir vu cette femme étonnamment belle entrer : elle était habillée tout en blanc et tellement sûre d’elle. Elle s’appelait Norma. Je me souviens avoir pensé : « Nous aimerions toutes être comme elle et lui ressembler ». Et puis, petit à petit, elle a commencé à partager son histoire et son univers était totalement différent de celui auquel je m’attendais : quand elle était jeune et vivait encore au Mexique, on lui a demandé de s’occuper de son grand-père qui devenait aveugle, et il en a profité pour abuser sexuellement d’elle pendant toute son enfance. Puis, quand elle fut adolescente, elle s’est vu offrir un contrat pour devenir mannequin au Japon, ce qu’elle a accepté pour fuir cette vie d’abus. Elle s’est alors retrouvée dans un horrible réseau de prostitution et a été exploitée sexuellement pendant des années. Elle a finalement pu rentrer chez elle, puis elle est partie vivre au Canada où elle s’est mariée et a eu un fils. Pour la première fois, sa vie changeait pour le meilleur… et là, on a diagnostiqué à son fils la même maladie que son grand-père abusif et il commença à devenir aveugle. Cela a été vraiment trop difficile à supporter. Norma se mit alors à boire. Une nuit, alors qu’elle cherchait une bouteille, elle se dit : « Je ne suis plus seule, j’ai un fils dont je dois m’occuper. Je ne peux pas faire ça ». Et au lieu de boire, elle enfila une paire de baskets et partit courir. Elle devint ensuite une des plus grandes marathoniennes du monde, et figure même dans le Livre Guinness des records pour le plus long triathlon jamais réalisé. Et pour moi, Norma résume le message global du film : c’est comme cela que les femmes sont fortes et résilientes ! Elle dit en même temps dans le film : « Les gens disent que les victimes n’ont pas de voix. Nous avons bien une voix, vous devez juste nous entendre ». J’élargirais ce message en disant : les femmes ont une voix mais parler n’est pas suffisant, elles ont besoin d’être entendues. Et c’est pour cela que nous avons fait le film Woman avec Yann.”
// CE QU'ELLE RACONTE SUR SON ENFANT AUTISTE EST TRÈS ÉMOUVANT ET TRÈS SIGNIFICATIF SUR CET AMOUR INCROYABLE QUE LES MÈRES ONT POUR LEURS ENFANTS. //
e film a complètement changé mon regard sur les femmes de ma vie, telles que ma mère, mes sœurs, ma femme. Les femmes ont beaucoup plus d'épreuves à affronter que les hommes. Je pense qu'il est difficile de s'imposer en tant que femme avec la sensibilité des femmes dans un monde d'hommes. Elles ont des qualités que nous, hommes, nous n'avons pas, et ces qualités les desservent souvent avec les hommes, comme l’émotivité. Il y a une réflexion sur l'avenir qu’ont les femmes, à long terme, que je pense que nous, les hommes, nous n'avons pas. Au début, je voulais vraiment faire un film sur les injustices, notamment sur les femmes, car 80 % des personnes les plus pauvres dans le monde sont des femmes. Comme l'illettrisme, dont le taux est énorme par rapport à celui des hommes. Ou le manque de soins, car dans de nombreux pays les femmes sont moins bien soignées que les hommes. Même en prison : je regardais les chiffres et je crois qu'en France les femmes représentent 3 à 4 % des détenus, comme si, naturellement elles faisaient plus attention aux autres. Je pense que le mal, la violence, sont beaucoup plus du côté des hommes que des femmes. Et ça peut être un film dérangeant car, quelque part, on entend des choses sur les hommes qui font mal. J'ai fait ce projet avec Anastasia Mikova, ma co-réalisatrice, qui a amené à ce film tout-à-fait autre chose, comme le sujet des règles. J'avais beaucoup de femmes dans mon équipe et, à un moment, le pouvoir est passé naturellement dans les mains des femmes. J'ai bien senti que je n’avais plus d’autorité et que je devais les laisser faire. C'est très intéressant pour moi. C’est un film sur les femmes mais pas que pour les femmes, il est aussi pour les hommes. C'est étonnant, car on apprend beaucoup de choses sur les femmes. Par exemple, les femmes ont une liberté d'expression sur la sexualité que nous, les hommes, nous n'avons pas. Quand les hommes parlent de sexe, c'est bien plus sale, tandis que les femmes en parlent de manière très amusante, très naturelle. Il n’y a pas pour moi de récit qui m'a marqué plus que les autres, c'est un ensemble, les uns avec les autres. C'est comme si vous me demandiez quelle est la photo La Terre Vue Du Ciel que je préfère. En tout cas, je mets souvent en avant cette femme de télévision, Eglantine Eméyé, qui a un enfant autiste qui ne la regarde pas, qui ne l'embrasse pas, et pourtant elle l’aime comme un enfant normal. Il y a chez les femmes cet instinct très très fort d'aimer les enfants. Ce qu'elle raconte sur son enfant autiste est très émouvant et très significatif sur cet amour incroyable que les mères ont pour leurs enfants.”
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Photo : Sabino Parente
SOCIÉTÉ
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PORTRAITS ENTREPRENEUSES
Femmes de TÊTE Pas facile de diriger son entreprise quand on est une femme ? Stéphanie Jauquet, restauratrice et Valérie Messika, joaillière nous prouvent le contraire. Propos recueillis par Dean Boyd
STÉPHANIE JAUQUET, RESTAURATRICE
Femme de goût Ambitieuse, bosseuse, cette cheffe d’entreprise a depuis 30 ans suivi sa passion : la restauration. En créant des enseignes et des projets incontournables du pays, Stéphanie Jauquet s’est taillé une place parmi les 100 personnalités économiques les plus influentes du Luxembourg. Rencontre.
S
i vous ne connaissez pas son nom, vos papilles, elles, ont sûrement un doux souvenirs de l’une (ou plusieurs) de ses enseignes ! Stéphanie Jauquet est la fondatrice de quelques institutions au Grand-Duché, à savoir le Um Plateau, Tempo et Les Cocottes. Cette passion pour la restauration n’est pas une question d’héritage ou de famille, mais simplement un chemin de vie. Elle l’a découvert au détour d’une expérience en tant que babysitter pour des voisins à l’âge de 16 ans. Ils possédaient alors un établissement hôtelier et c’est ainsi qu’à partir d’un job étudiant, elle s’est donné les moyens d'en faire son métier. « À l’époque, je suivais des études de sciences commerciales, je me suis donc spécialisée ensuite dans la gestion hôtelière. » Aujourd’hui, avec 30 ans de métier, deux restaurants et une chaîne de douze Cocottes plébiscités, Stéphanie est une entrepreneure accomplie. Femme de cran et de défis, elle est modelée pour créer, entreprendre, et ne cesse d’avoir de la suite dans les idées : après avoir installé les cuisines des Cocottes dans un immense bâtiment de 2000m2, ouvert deux points de vente les Cocottes cette année (un troisième arrive en décembre), la cheffe d’entreprise prévoit un nouveau projet (une friterie) en mars 2021 ! Prônant le circuit court autant que possible, les produits frais et de saison, les concepts de Stéphanie Jauquet sont un savoureux mélange de cuisine traditionnelle et du ‘goût du jour’. Et c’est sa formule gagnante à elle. Rencontre avec cette cheffe d’entreprise de goût pour qui l'entrepreneuriat n’est pas une question de genre mais bien de caractère. PREMIUM HORS-SÉRIE LADIES 88
PREMIUM : Est-ce qu’une femme entrepreneure doit avoir des qualités supplémentaires qu’un homme entrepreneur ? Quelles sont celles essentielles selon vous ? Stéphanie Jauquet : Non, les qualités sont les mêmes, qu'on soit un homme ou une femme : courage, ténacité, résiliance, honneteté. Il faut des 'couilles' pour se lancer dans l'entreprenariat et les femmes en ont autant que les hommes ;-) PREMIUM : Avez-vous déjà ressenti le fait qu’entreprendre en étant femme était plus compliqué qu’en étant un homme ? Quand et comment avezvous fait face aux préjugés ? S. J. : Non, ce n'est pas plus compliqué parce qu'on est une femme. Je dirais que ce qui est difficile, ce sont les débuts, le manque d'expérience, peu importe qu'on soit un homme ou une femme. Les préjugés ? C'est plus le fait que la restauration est un métier d'hommes : les chefs sont majoritairement masculins, et se retrouver à la tête d'une brigade d'hommes est déroutant. PREMIUM : Par contre, quelle est la force ou compétence que la femme a selon vous et qui fait d’elle un bon leader ou un bon businesspartner ? S. J. : Je pense que les femmes sont dotées d'un sens du social et ont de l'empathie. La gestion de l'humain ne leur pose pas énormément de problème. Les femmes sont également habituées à gérer plusieurs domaines à la fois. Elles sont multi casquettes. PREMIUM : Quel est le projet que vous avez monté dont vous êtes le plus fière ? S. J. : J'en ai deux : Um Plateau, parce que les démarrages étaient compliqués et le challenge difficile à relever. Mais maintenant j'y prends beaucoup de plaisir. Ensuite, Cocottes, car je n'avais jamais imaginé que ce projet aurait cette envergure!
Photo : Edwin S Freyer
A
près l’obtention de son diplôme en communication et marketing au CELSA à Paris, elle passe cinq années aux côtés de son père à voyager, chercher et négocier les plus beaux diamants. En 2005, elle lance sa propre marque : une interprétation à la fois contemporaine et accessible du diamant qui se voit libéré des exercices obligés comme la rivière ou le solitaire. Pierres mobiles, bracelets et colliers à la souplesse élastique, les best-sellers Move et Skinny jouent avec brio sur l’innovation technique et la modernité sans rien concéder à la qualité. Ses créations sont symboles de féminité, d’émancipation et de pouvoir. En 2013, Valérie Messika inaugure son premier Flagship store parisien, rue Saint-Honoré, un écrin qui abrite les plus beaux bijoux de joaillerie et de Haute Joaillerie de la Maison. L’ensemble des collections représenté séduits de nombreuses célébrités fidèles à la marque sur les tapis rouges. De Paris à Hollywood, les parures brillent sur Beyoncé, Rihanna, Kendall Jenner, Kristen Stewart, Charlize Theron, Sienna Miller ou encore Natalia Vodianova. En 2015, pour les dix ans de la marque, c’est un atelier de Haute Joaillerie, comme pour saluer le savoir-faire français qui voit le jour dans les bureaux parisiens de la Maison. Entre 2017 et 2018, Valérie Messika crée avec Gigi Hadid deux collections limitées. La première, « Move Addiction », pour les 10 ans du Move. La seconde, « My Soul », un brin plus bohème, est à l’image de la top internationale. En 2019, elle va encore plus loin en choisissant non pas une mais trois égéries - Kate Moss, Joan Smalls et Sylvia Hoeks. Des femmes modernes à l’image de la maison Messika. Depuis 15 ans, Valérie Messika bouscule les codes de la joaillerie française. Entrepreneuse et créatrice de talent, elle est désormais à la tête d’une entreprise, qui grâce à son audace, à su trouver brillamment ses marques au sein d’une industrie jusqu’ici habituée au classicisme.
Valérie a créé une collection de Haute Joaillerie avec son idole Kate moss.
VALÉRIE MESSIKA, JOAILLIÈRE
Femme brillante Valérie Messika, fille d’André Messika, célèbre diamantaire depuis 1972, découvre les diamants dès son plus jeune âge. Elle est aujourd’hui l’une des créatrices joaillières les plus en vue de la planète. Voici ce que cette femme créative et audacieuse pense de l’entrepreunariat féminin.
PREMIUM : Est-ce qu’une femme entrepreneure doit avoir des qualités supplémentaires qu’un homme entrepreneur ? Quelles sont celles essentielles selon vous ? Valérie Messika : En tant que femme entrepreneure, il est important de connaître ses priorités, de rester concentrée et de toujours être guidée par sa passion. Les qualités d’une femme entrepreneure sont selon moi intrinsèque aux attributs féminins, soit plus de douceur, d’empathie et d’écoute. PREMIUM : Avez-vous déjà ressenti le fait qu’entreprendre en étant femme était plus compliqué qu’en étant un homme ? Quand et comment avez-vous fait face aux préjugés ? V. M. : Je n’ai jamais ressenti qu’être une femme rendait les choses plus compliquées. Bien au contraire, je ressens cela comme une force et un vrai facteur de différenciation dans cet univers qui est, à la base, très masculin. PREMIUM : Par contre, quelle est la force ou compétence que la femme a selon vous et qui fait d’elle un bon leader ou un bon businesspartner ? V. M. : Un bon leader doit savoir écouter mais aussi savoir guider. PREMIUM : Quel est le projet que vous avez monté dont vous êtes le plus fière ? V. M. : Cette année je suis extrêmement fière d’avoir co-créé une collection de Haute Joaillerie avec Kate Moss. Ma muse est et a toujours été Kate ! Travailler à ses côtés était l’un de mes rêves. C’est une grande première de co-designer une collection de Haute Joaillerie et nous y avons mis beaucoup de passion : presque 100 pièces ont vu le jour !
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SPORT
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RÉCIT NORMA BASTIDAS
La course à la
SURVIE
Photos : DR
L’histoire de Norma Bastidas fait partie de l’exception, de l’inaudible à l’inespéré. Victime de violences sexuelles et de trafic d’êtres humains, elle a fait du sport sa rémission, son exutoire, au point de devenir une athlète horspair détentrice d’un record du monde. Voici le récit extraordinaire de Norma Bastidas, sauvée par le sport. Par Annie Esch
ELLE DÉTIENT LE RECORD DU MONDE 2014 DU PLUS LONG TRIATHLON JAMAIS ACCOMPLI APRÈS AVOIR NAGÉ, PÉDALÉ ET COURU PENDANT 3 762 MILES (6 054 KM) DE CANCÚN, AU MEXIQUE, À WASHINGTON, D.C., USA.
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ien n’est immuable.Tout est changement, tout est mouvement. Norma Bastidas ne devait, au départ, pas être illustrée dans ce magazine. Un autre talent devait occuper cette place. Mais c’est à la découverte de son destin aussi tragique qu’exceptionnel, au travers des interventions de Women (voir l’article), que la donne a changé de manière précipitée et évidente à la fois. Norma Bastidas est la résilience faite personne. À 53 ans, cette mère célibataire de deux enfants, survivante de trafic d’êtres humains, est devenue une célèbre marathonienne. Ultra-marathonienne plus précisément. Quand on touche le fond, on ne peut que remonter disons-nous. Bastidas a regagné la surface et elle y laisse désormais la trace de ses pas, nombreux et rapides. Elle écume les distances, les défis, et détient le record du monde 2014 du plus long triathlon jamais accompli après avoir nagé, pédalé et couru pendant 3 762 miles (6 054 km) de Cancún, au Mexique, à Washington, D.C., USA. UN DÉBUT DE VIE FAITE DE CHAÎNES ET DE DÉTRESSE Norma Bastidas est née le 1er novembre 1967 à Mazatlan, au Mexique. Le décès de son père lorsqu’elle a 11 ans signe le début de ses problèmes. « Les choses ont mal tourné très vite. Ma mère était monoparentale avec cinq enfants », raconte-t-elle. On l’envoie alors vivre chez son oncle aveugle pour s’occuper de lui. Et c’est cet oncle qui abusera d’elle pendant plusieurs années. Jolie, alors âgée de 19 ans, une femme de la région la remarque et lui propose un travail de mannequin au Japon. « Je me souviens que ma mère disait : « J'ai peur, mais je ne peux pas t'arrêter. (...) Parce que c'est la seule chance pour une vie meilleure. » Et nous voulions désespérément que ce soit vrai. », confesse Norma. Sauf que cette proposition n’a rien d’un tremplin pour une vie meilleure. Elle sera un supplice supplémentaire. Une fois arrivée au Japon, la soit-disant agence prend son passeport et l'installe dans un appartement. Ils l'informent ensuite qu'elle leur est redevable du billet d'avion, de l'appartement et de la nourriture. Pensant qu'elle gagnerait bientôt beaucoup d'argent en tant que modèle, elle s'exécute. Mais aucun travail de mannequin ne s'est jamais présenté, aucune audition n'a jamais été organisée, jusqu’au moment où on l’informe qu’elle doit se rendre au club d'un membre à Tokyo. « Ce que je ne savais pas, c'est que j'étais vendue au plus offrant », se souvient Norma. « J'ai été achetée par une personne très en vue et je suis devenue sa propriété. (...) J'ai été droguée, battue. » Elle devient esclave sexuelle, comme deux millions de personnes dans le monde.
// LORSQUE L'ON A VÉCU CE QUE J'AI DÛ TRAVERSER, ON COMPREND PLUS AISÉMENT LA DIFFÉRENCE ENTRE DOULEUR ET SOUFFRANCE. // UN NOUVEAU DÉPART AU CANADA Après plusieurs années de calvaire, Bastidas est finalement parvenue à échapper à ses trafiquants grâce à l'aide d'un voisin. Elle débarque à Vancouver, au Canada, et se marie même quelques années plus tard. Mais une ombre au tableau persiste. En proie à la honte, Norma Bastidas avait développé une dépendance à l’alcool au Japon afin d’anesthésier quelque peu sa souffrance ; son mariage capote et elle a du mal à conserver un emploi stable. Mais elle atteint le point de rupture en apprenant que son fils aîné souffre d’une dystrophie rétinienne, une maladie dégénérative de l'œil qui conduit à une vision altérée puis à la cécité. « Me voici, vulnérable, mère célibataire, je viens de perdre mon emploi. J'ai un enfant de 11 ans », dit-elle. « Et la première personne à m'avoir violée, quand j'avais 11 ans, était un parent aveugle. C'était trop pour moi. C'était presque comme si je ne pouvais pas échapper à
mon passé. » C’est l’électrochoc, la clé pour le changement, car « c’est au moment où l’on se perd réellement que l’on commence à se retrouver ». Alors qu’elle pensait sombrer dans l’abîme, Norma parvient à s’échapper de l’alcool. « Je savais que je devais être présente pour mes enfants, que je devais trouver une solution. (...) Alors j'ai commencé à courir la nuit. Parce que je ne voulais pas qu'ils m'entendent pleurer. » C’est ainsi que Norma Bastidas a couru pour survivre. UNE ATHLÈTE HORS-PAIR Six mois après avoir enfilé sa première paire de chaussures de course, Norma se qualifie pour l'une des courses les plus prestigieuses au monde : le marathon de Boston. « Je suis devenue une coureuse incroyable en raison de la quantité de stress que j'avais à canaliser », a-t-elle confié. Peu de temps après, Norma Bastidas enchaîne sur 777 run for Sight, où elle franchit les sept environnements les plus hostiles de chaque continent sur des milliers de kilomètres. Cette mère traverse les déserts brûlés de Namibie ou la toundra glacée en Antarctique. En prime, elle parvient à lever des fonds pour une association qui œuvre à trouver un remède contre les maladies infantiles oculaires. Plus rien ne semble arrêter Norma. En quête de défi et de sens surtout, cette ‘jeune’ sportive organise le triathlon le plus long du monde au nom de la traite des êtres humains. En suivant un itinéraire connu des trafiquants d'êtres humains, Bastidas va battre un record du monde. En 2014, pendant 65 jours, de Cancùn (Mexique) à Washington DC (USA), Norma Bastidas a réalisé un exploit. « Quand nous avons regardé les distances qu’il fallait traverser à la nage, à vélo et à pied, de Cancùn à Washington, les chiffres étaient immédiatement là. Elle allait presque tripler le record masculin », indique Brad Riley, co-organisateur de ce triathlon et fondateur de l’association iEmpathize qui vise à éradiquer l’exploitation des enfants dans le monde. « Elle parcourait de six à 10 miles dans l'eau par jour. Puis, quand elle passait au vélo, elle faisait de 100 à 120 miles, par jour. Et même 100 miles de ligne droite en course. » Ces 6054 km parcourus l’ont menée tout droit dans l’histoire, celle faite de concrétisations et de réalisations. Et un record du monde. COURIR POUR INSPIRER Sur ces compétitions d'endurance extrême, souvent, seul le son de ses semelles s’abattant sur le sol vient accompagner les paroles silencieuses de ses pensées. Car Norma Bastidas considère la course à pied avant tout comme une libération, l'occasion de se vider l'esprit des jugements passés et des émotions négatives. Pourtant, elle se refuse d’oublier ce qu'elle a vécu. « Pour être efficace en tant que militante, je dois être capable de ressentir la douleur et l'humiliation que j'ai vécues, surtout quand tant de gens accusent encore les victimes », déclare-t-elle. « Tout ressentir est une malédiction, mais l'engourdissement l'est aussi. » Et elle précise : « Souvent, on me demande si j'ai eu envie d'abandonner lors d'une course, et je comprends pourquoi on me pose cette question ; c'est vrai, j'ai pratiquement triplé le précédent record du monde du plus long triathlon, mais cette idée ne m'a jamais traversé l'esprit, pas une seule fois. » (...) « Lorsque l'on a vécu ce que j'ai dû traverser, on comprend plus aisément la différence entre douleur et souffrance. La douleur est parfois nécessaire pour atteindre l'excellence, la souffrance est un type de douleur auquel il est impossible d'échapper, elle demeure à vos côtés, quoi que vous fassiez. (...) Donc oui, je suis une femme remarquable, nous sommes tous en mesure d'atteindre l'excellence, puisque ce ne sont pas les circonstances qui déterminent si nous avons une chance de réussir, mais bien notre capacité à garder espoir. »
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SUPER CITADINES MINI COOPER SE / MINI GP
Ange & DÉMON Mini profite de la fin de carrière de son modèle 3 portes pour lancer deux versions complètement opposées. D’un côté la douce Cooper SE surfe sur la vague écolo avec sa motorisation électrique et, de l’autre, l’extravagante GP prône le sport avec son moteur turbo essence de plus de 300 chevaux. Laquelle vous séduira ? Par Antonio Da Palma Ferramacho
C'
est désormais une tradition chez Mini, la fin de carrière de son modèle phare est ponctuée par le lancement de la version extrême GP. Ce fut le cas avec les R53 et R56 des deux générations précédentes, et c’est aujourd’hui au tour de la F56 qui annonce sa sportivité avec un gros moteur turbo et des appendices aérodynamiques évocateurs. Mais cette fois-ci, ce baroud d’honneur s’accompagne aussi d’une version plus sage et écologique, à savoir la Cooper SE qui n’est autre que la toute première Mini électrique produite en grande série.
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Photo : BMW Media
MINI COOPER SE Dévoilée il y a tout juste un an au salon de Francfort, la Mini électrique arpente nos routes depuis quelques mois déjà mais ce n’est que récemment, COVID oblige, que nous avons eu l’occasion de la tester. Si elle se prénomme Cooper SE c’est parce qu’elle reprend les équipements principaux de la Cooper S tout en troquant le moteur de cette dernière pour celui de la i3, la petite BMW électrique... d’où le « E ». Logiquement elle reprend, presque à l’identique, toute la « mécanique » électrique de la BMW, sauf que le pack batterie est ici limité à 32,6 kWh pour des raisons d’encombrement. Ce faisant, elle conserve exactement le même espace habitable et le même volume de coffre que la version thermique. La seule différence réside au niveau de la garde au sol qui est quelques centimètres supérieure, histoire de ménager suffisamment d’espace pour loger la batterie sous le plancher. Extérieurement, l’indice esthétique qui trahit sa mutation électrique se trouve au niveau de la calandre dont les orifices sont bouchés - logique elle n’a plus de radiateur à refroidir – et de petites touches de couleur jaune sur sa carrosserie, ses rétroviseurs ou ses jantes 4 branches spécifiques. CONDUITE ZEN Vous l’aurez compris, à bord tout est identique à une Mini Cooper S sauf que comptetour et boite de vitesse ont disparu. Bien entendu il y a toujours un levier de vitesse similaire à celui d’une boîte auto à la différence près qu’il n’y a plus qu’une seule vitesse disponible ! Une fois en route, ce sont le silence et la douceur de fonctionnement qui surprennent. Le moteur électrique a du punch et propulse la petite puce avec la même vigueur que la Cooper S mais limite sa V-Max à 150 km/h pour préserver la batterie sur autoroute. Car c’est encore et toujours le problème de l’autonomie qui subsiste ! Comptez sur 200 km en parcours urbain et 150 km sur route ou autoroute. Il faut s’y faire, une voiture électrique compacte ne peut embarquer de lourdes et volumineuses batteries pour faire de très longs trajets. Question recharge, il faudra compter 3 heures sur une borne publique ou domestique et carrément 13 heures sur une prise 220 V classique. En conclusion, la Cooper SE s’adresse à celles qui se déplacent principalement en milieu urbain/périurbain et qui ont la possibilité de recharger à domicile. Dans ces conditions, la Cooper SE les ravira avec sa conduite douce, fun et dynamique qui remplacera avantageusement la version thermique.
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MINI COOPER SE Moteur : électrique synchrone Puissance : 135 kW/184 ch Couple : 270 Nm Capacité batterie : 32,6 kWh Boîte de vitesse : Automatique 1 vitesse Entraînement : Traction 0-100 km/h : 7,3 s Vitesse Max : 150 km/h (limité) Consommation observée : 15-20 kWh/100 km Autonomie observée : 150 – 200 km Emissions CO2 : 0 g/km Poids : 1365 kg Prix de base : 34.750€
Photo : BMW Media
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MINI GP Avec cette troisième génération, la GP continue sa radicalisation. Élargisseurs d’ailes, splitter et aileron de toit en carbone, jantes larges forgées chaussées en pneus semi-sticks, couleur gris sombre agrémentée de touches rouges sur le bouclier, les bas de portes et l’aileron... voilà toute la panoplie de la sportive pure et dure. Et, pour finir de vous convaincre, la GP va même jusqu’à supprimer ses sièges arrière histoire de gagner quelques kilos sur la balance ! Mentionnons le caractère exclusif de ce modèle car, en plus d’être une stricte 2 places, sa production limitée à 3000 exemplaires en fait d’emblée un « collector » qui risque de se négocier dans le marché de l’occasion au-delà de son prix neuf puisqu’elle est déjà « sold out » ! Techniquement cette bombinette de 1255 kg embarque un puissant moteur 2.0 L turbo de 306 ch que ses seules roues avant doivent entrainer via un autobloquant et une boîte automatique à 8 vitesses. Bizarre de ne pas avoir le choix de la boîte manuelle mais, comme on le verra, c’est peut-être mieux comme ça... PILOTAGE HARDCORE À son volant, on est bien calés dans les sièges sport et les commandes tombent bien en mains. L’environnement noir de l’habitacle renvoie une ambiance sportive particulière avec son pare-brise vertical positionné loin devant nous, sympa ! En démarrant, la sonorité rauque de son moteur indique qu’elle en a sous le capot et les premiers tours de roues nous renseignent sur des suspensions sport très fermes. Le (trop) épais volant nous remplit les mains comme pour mieux nous y agripper car la bestialité de ses accélérations fait louvoyer le train avant assez violemment... D’où l’intérêt de la boite auto qui permet de se concentrer sur la trajectoire sans devoir gérer levier de vitesse et pédale d’embrayage ! C’est au point qu’on se demande si la mise au point de son châssis n’est pas passée au second plan en lui préférant le traitement visuel de la carrosserie. Si son comportement fait un peu brouillon, ce qui est clair c’est que la Mini GP se pilote plus qu’elle ne se conduit et il faudra une bonne dose de savoir-faire pour exploiter tout le potentiel de son fougueux moteur et de ses pneus ventouses. Vous voilà prévenues ! À l’heure du bilan on se rappellera que choisir c’est renoncer, c’est pourquoi on prendra les deux... la première pour faire ses courses, la seconde pour faire la course ! PREMIUM HORS-SÉRIE LADIES 94
MINI GP Moteur : 4 cylindres 2.0 L turbo essence Puissance : 225 kW/306 ch Couple : 450 Nm Capacité réservoir : 44 L Boîte de vitesse : Automatique 8 vitesses Entraînement : Traction + autobloquant 0-100 km/h (s) : 5,2 s Vitesse Max (km/h) : 265 km/h Consommation observée : 7,5 -10,5 L/100 km Autonomie observée : 400 – 500 km Emissions CO2 : 167 g/km Poids : 1255 kg Prix de base : 43.550€ (modèle épuisé)
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