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L'HEURE D'HIVER WELCOME
Il est temps de parler horlogerie. Le numéro de fin d'année est notre rendez-vous annuel consacré aux montres, un univers qui n'a pas fini de séduire. En témoigne l'étude menée par le site Watchfinder & Co sur ces nouveaux consommateurs que forme la Génération Z, à découvrir dans ce numéro.
Cette catégorie, née entre 1997 et 2012, représente actuellement environ 20 % de la population. Les millennials et la génération Z constitueront 75 % du marché du luxe en 2026. Pour ces générations, le style est aussi important que la substance, et elles considèrent de plus en plus les montres comme des bijoux plutôt qu'un simple outil pour lire l'heure. La majorité d'entre eux reconnaît également que cet aspect utilitaire importe moins que le symbole de statut social et de confiance que procure le port d'une montre de luxe, en particulier compte tenu de la prévalence des smartphones. L'industrie horlogère semble donc ne pas avoir trop de soucis à se faire quant à son avenir. Profitons-en pour (re)découvrir son histoire à travers les montres qui ont marqué leur époque et fait évoluer toute cette industrie, ou encore en lisant le récit de l'incroyable ascension d'une jeune marque horlogère. Cela prouve qu'il est encore possible aujourd'hui de réussir avec passion et créativité. Et comme l'automobile n'est jamais loin de l'horlogerie, nous vous partageons notre visite de l'usine Lamborghini à Bologne et notre rencontre avec Tim Bravo, son directeur de la communication, qui nous a dressé le bilan de la marque.
Enfin, pour sublimer ce numéro de fin d'année, il nous fallait une star parmi les stars. Denzel Washington, l'acteur doublement oscarisé, est justement à l'affiche de Gladiator II. Une excellente occasion de se pencher sur la carrière et la personnalité hors norme de cet acteur apprécié du public et de ses pairs, sur lequel le temps n'a pas de prise !
Nous vous souhaitons de belles fêtes de fin d'année et plein de beaux jouets sous le sapin.
Fondateur et rédacteur en chef
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Tél. +352 691 598 720
Email : david@magazinepremium.lu
Rédactrice et conseillère commerciale
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NOVEMBRE 2024
p. 8 Edito
14 LIFESTYLE
p. 14 Les artistes luxembourgeois mobilisés pour l'Afrique
p. 16 Wonderfair 2024
p. 22 Denzel Washington, la bonne étoile
p. 30 Le parfumeur du temps
p. 34 Sous le sapin de Madame
36 DESIGN
p. 36 The dark side of your home
p. 38 L'Œuvre de Nibelung
40 CAPITAL
p. 40 La tortue face au lièvre des marchés
p. 44 G7 VS Brics+, la guerre des mondes
46 POWER
p. 46 Taureau machines p. 54 Le charme du fait main
55 LUXGEARS
p. 56 Watts else ? p. 58 L'essence du puriste p. 60 Taureau survolté
62 CULTURE
p. 62 Objectif survie p. 66 Surdoué
72 FASHION
p. 72 L'as du carreau
p. 74 Motifs d'achat
76 DOSSIER "THE WATCHMEN"
p. 76 Cours de plongée
p. 79 The wish list
p. 80 Norqain, en avance sur son temps
p. 82 Montres, l'impossible collection
p. 88 Goldfinger
p. 90 La Gen Z aura t-elle le temps ?
FOLLOWING DOESN’T GET YOU THERE FIRST. ERLING HAALAND WEARS THE NAVITIMER.
LES ARTISTES LUXEMBOURGEOIS MOBILISÉS POUR L'AFRIQUE
Le gala caritatif Waves for Change, organisé à l'initiative de l'organisation luxembourgeoise What Water, et de la fondation americaine Unspoken Angels, s'est tenu à l'hôtel Saint Regis d'Atlanta le 21 septembre dernier, réunissant 180 invités, dont des entrepreneurs, des athlètes et des stars du divertissement. Cet événement visant à soutenir l'accès à l'eau potable en Afrique, notamment au Cameroun, a permis de récolter 300 000 $ pour accélérer leurs actions sur le terrain.
Avec la participation de : Barthélémy Toguo, artiste pour la Paix à l'UNESCO et parrain de What Water, Sumo et Eric Mangen du GrandDuché de Luxembourg, l'artiste nigérian-britannique Lanre Olagoke, Ajarb Bernard Ategwa, Moustapha Baïdi Oumarou, Jean-David Nkot, et Axelle Salvage.
Les partenaires ont proposé d'enchérir sur des voyages exclusifs en Afrique, tels que le Village Noah et l’hôtel Tagidor au Cameroun, ou Soraka Tours, spécialiste des safaris en Tanzanie. Le célèbre producteur de cinéma Will Packer a ajouté une opportunité spéciale. Au Cameroun, les fonds permettront, entre autres, de lancer un premier programme en partenariat avec le Fonds spécial d’équipement et d’intervention intercommunale (FEICOM), dont le protocole d’accord a été signé entre l’institution étatique et What Water en août dernier.
Gwennaël Tchoungui, Président de What Water, a partagé ses réflexions : « Ce gala montre le pouvoir de l'union à travers trois continents pour s'attaquer à l'un des défis les plus pressants du monde. L'eau n'est pas seulement une nécessité ; c'est un droit humain universel. Cet événement est un rappel que c'est grâce à l'action collective, à la résilience, et à l'innovation que nous pouvons créer un changement durable pour les plus vulnérables ainsi qu'un avenir meilleur pour tous. »
Réfléchissant au succès de l'événement, Axelle Salvage, Directrice Luxembourg de What Water, a déclaré : « Nous
avons non seulement atteint nos objectifs de collecte de fonds, mais également renforcé la position de What Water en tant qu'initiative sociale luxembourgeoise. En reliant les continents à travers la culture et l'entrepreneuriat social, nous avons démontré l'impact positif de notre mission. Avec ces fonds, nous pourrons mener des actions tangibles sur le terrain au Cameroun et au Gabon, et je suis très enthousiaste de commencer ce travail. »
L’artiste Sumo a ajouté : « Participer à cet événement pour la cause de l’eau en tant qu'artiste engagé est un véritable honneur. Je suis ravi que mon œuvre ait été vendue à un prix record à une célébrité américaine, ce qui souligne non seulement la valeur de l'art, mais aussi la représentation du Luxembourg sur la scène internationale. L'accès à l'eau est essentiel pour la vie, comme pour la peinture ! Ensemble, nous avons le pouvoir d'éveiller les consciences et d'unir les gens autour de cette cause vitale. »
Cet événement a vu le jour grâce à un travail engagé de la part des bénévoles soutenant l’organisation, ainsi qu’à leurs sponsors, partenaires, et collaborateurs tel que l’entreprise luxembourgeoise Papilio Productions, qui était sur place pour couvrir l’événement, Koosmik et bien d'autres.
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ÉVÉNEMENT
WONDERFAIR 2024
L'automobile était cette année au centre de notre événement annuel dédié au luxe et à l’excellence.
Photos Grégorie Thirion
Les 18 et 19 septembre, malgré une météo bien différente de celle du Sud de la France, notre Wonderfair avait pourtant des airs du salon Top marques de Monaco. Organisée sur l'Arena de GRIDX, le futur complexe multi-expérience dédié à la mobilité installé à Wickrange, l'événement a accueilli une trentaine de prestigieux véhicules ainsi que des exposants en horlogerie, joaillerie et art. De quoi ravir les yeux du millier d'invités présents sur ces deux soirées.
Remerciements à nos sponsors, exposants et partenaires : ING Luxembourg, MBM Group Real Estate, la joaillerie Windeshausen, Ducati, Bentley Luxembourg, Alpine Luxembourg, Ayvens Luxembourg, BMW Bilia Luxembourg, Lamborghini Luxembourg, Motors Concept, Pro Car Lease, Louyet Group avec McLaren et Rolls-Royce, Pagal Collection, GRIDX avec Maserati, Car Protect, Pagal Collection, la joaillerie Isabelle Kass, D-Style Interior, Haute parfumerie Mina Gautier, IN JOY Fine Art Gallery, The Vault Art Gallery, Exclusive Ratafia, Cottyn-Kieffer, Marie De Decker, Premium Private Club, Smell Marketing, Rova Caviar, RG Chocolaterie, Caves Bernard-Massard, Munhowen et HTVLED.
Mention spéciale à la brigade du restaurant SixSeven pour son cocktail dînatoire, le service et la coorganisation de cet événement, ainsi qu'à Smell Marketing pour avoir parfumé ces deux soirées.
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LA BONNE ÉTOILE
L’un des acteurs afro-américains les plus emblématiques, doublement oscarisé, respecté par l'ensemble de la profession, est à l'affiche de Gladiateur II. À 69 ans, Denzel Washington enchaîne les grands rôles à succès tout en préservant ses valeurs humaines et sa vie familiale.
Il a joué un flic, un commandant de sousmarin, un pilote, un assassin, une icône des droits civiques, mais il lui aura fallu attendre l'âge de 61 ans pour un rôle de cow-boy dans The Magnificent Seven Quant à Macbeth, son interprétation sur Apple TV en 2021 lui a valu un Golden Globe.
Il n'y a pas besoin d'autre preuve : quoi qu'il fasse, Denzel Washington possède un pouvoir et des prouesses durables sur le grand écran. Après 50 ans de carrière, avec des titres comme Cry Freedom, Malcolm X, American Gangster et Man on Fire, il ne s'est jamais éloigné des sommets du box-office. Ce qui se confirmera à nouveau dans le second opus de Gladiator, où Washington excelle aux côtés de Pedro Pascal, Joseph Quinn et Paul Mescal, dans le titan de 300 millions de dollars du réalisateur Ridley Scott.
C'est un autre indice pour suggérer que, même à 69 ans, l'acteur ne veut admettre qu'en partie la diminution des capacités qui incombe à son âge. En tant que spectateur, nous devons accepter ce changement. Après tout, il n'y a pas si longtemps, l'acteur né à New York envisageait de jeter l'éponge. Malgré une filmographie comptant plus d'une centaine d'œuvres célèbres et louées, l'acteur est encore assez humble pour admettre qu'il a encore des choses à apprendre. Il parle des mécanismes d'adaptation à la célébrité et évoque ce qui est désormais une compréhension claire de l'industrie hollywoodienne et de son univers.
: Gladiator, étiez-vous un fan de l'original ?
Denzel Washington : Un film incroyable et emblématique. J'ai l'impression qu'il a donné le ton à une grande partie des drames fantastiques que nous avons vus par la suite, non seulement au cinéma, mais aussi en streaming. Pensez à tout ce qui s'est passé depuis... Hunger Games, Game of Thrones, les films de super-héros. Tout cela n'existait pas avant le premier Gladiator et je pense que ce film a beaucoup contribué à faire évoluer le domaine de la fantaisie.
: Est-il facile de participer à un projet lorsque vous n'avez pas été impliqué dans la première itération ?
D. W. : Il n'y a plus beaucoup de personnes en vie aujourd'hui qui ont participé à la première ! [rires]. La vérité, c'est que c'était il y a si longtemps que même si cela ressemble à une suite, c'est une version vraiment très différente qui a été jouée d'une manière différente avec des personnes différentes, des idées différentes et une exécution différente de la cinématographie. Il suffit d'observer l'évolution du cinéma, de la production cinématographique et de la manière dont nous consommons le cinéma à notre époque pour savoir que ce film est très différent de l'original, et c'est quelque chose que nous voulions accentuer plutôt que de nous cacher derrière.
« LA CÉLÉBRITÉ ? IL Y A BEAUCOUP DE PERSONNES QUI FONT DE NOMBREUSES CHOSES POUR Y ACCÈDER, MOI JE N'ESSAIE MÊME PAS DE L'ÊTRE ; J'ESSAIE JUSTE DE FAIRE MON TRAVAIL. »
: Votre projet de devenir empereur et de contrôler Rome est intéressant. Nous vous voyons très rarement dans ce genre de rôle où vous êtes motivé et concentré sur ce qui est perçu comme une quête sombre, maléfique et égoïste.
D. W. : Il est toujours agréable de passer de l'autre côté. Il faut juste se rappeler de revenir en arrière à un moment ou à un autre !
Oui, c'était un rôle intense et sombre. Macrinus est un ancien esclave qui a gravi les échelons, mais ce n'est pas suffisant pour lui et il va se battre pour le pouvoir et le pouvoir ultime, comme tant d'autres dans le Colisée. C'était un rôle brillant.
: Êtes-vous fatigué par l'enchaînement des drames ?
D. W. : Comment le pourriez-vous ? La vie est un drame. Personne n'a une existence sans drame. C'est juste qu'on n'en entend pas parler. Il n'y a pas de situation idéale. Il n'y a pas de pilule magique. Les gens disent : « Vous connaissez les mariages à Hollywood ? » Je réponds : « C'est la même chose pour les mariages où que ce soit. » Les gens disent : « Mon travail me tue » - beaucoup de gens le pensent ainsi.
Au fil des ans, je me suis rendu compte que nous vivons tous les mêmes choses. Que l'on vive à Los Angeles ou à Lagos, dans un manoir ou dans un bidonville, c'est à peu près la même chose pour tout le monde... Quelle est cette phrase ? « semper in excretia sumus solim profundum variat »... cherchez-la !
: Mais quand l'effort est là, les récompenses également, n'est-ce pas ?
D. W. : Vous parlez encore de mon mariage, n'estce pas ? [rires]
Bien sûr, c'est vrai. Peut-être que la détermination à créer un mariage durable vient de l'enfance. Mes parents étaient divorcés. Je viens d'un foyer brisé, alors tout n'a pas été rose, c'est certain.
: Avez-vous déjà joué un rôle uniquement pour l'argent ?
D. W. : [rires] Vous voyez maintenant... peutêtre ? Je n'ai pas été dans cette situation depuis longtemps, mais lorsque j'ai dû le faire pour gagner de l'argent, quand j'ai commencé, j'ai fait des travaux pour lesquels j'en avais besoin. C'est ce que nous faisons tous.
: Avez-vous des films préférés ?
D. W. : Oui, certains plus que d'autres, je fais des films depuis longtemps. Parfois, quelqu'un me dit qu'il a adoré ce film et je lui réponds : « Vraiment ?
C'est celui que vous avez choisi ? Vraiment ! [rires] »
: Quel est le vôtre ?
D. W. : Mon prochain. C'est ma réponse à cette question. Ce qui m'intéresse, c'est de choisir, c'est de trouver le personnage, c'est le processus. Je m'intéresse au prochain. Je ne regarde jamais en arrière. Je ne regarde pas mes vieux films - j'attends avec impatience le prochain défi.
: Même s'ils passent à la télévision tard dans la nuit ?
D. W. : Non, ce n'est pas le cas. Glory, je l'ai fait, parce que mon fils John David l'a regardé, regardé et revu. Des heures. Il n'est pas tout petit, mais assez jeune, et il m'a demandé de lui procurer l'uniforme, tout ça. Il connaît chaque ligne par cœur, il peut réciter toute l'histoire.
: Trois de vos enfants ont suivi vos traces et sont entrés dans le monde du théâtre. Que ressentez-vous ? De la fierté ?
D. W. : Je souris, je souris toujours parce qu'ils ont tous fait et continueront à faire du très bon travail et je suis très fier. Mon fils a été diplômé de l'AFI, ma fille a fait un travail formidable dans La Mégère apprivoisée à Chicago. Je suis très fier.
: Et John David a travaillé avec Spike Lee. C'est étonnant quand on sait que vous avez également travaillé avec Spike au début de votre carrière.
D. W. : Spike m'a donné les outils pour réussir, j'ai appris à me concentrer, à improviser et à lire le scénario au mieux. Il a été un véritable guide pour moi.
: Quels sont les conseils que vous avez reçus en tant que jeune acteur et qui résonnent encore aujourd'hui ?
D. W. : Le grand Sidney Poitier - je ne sais pas quel âge j'avais, très jeune, nous jouions ensemble dans Soldiers Play - m'a dit : « Continuez à faire du théâtre ». Et c'est ce que je dis à mes enfants : « N'arrêtez jamais de faire du théâtre. » Et je n'arrête jamais d'en faire parce que j'apprends toujours. C'est une éducation permanente. On n'apprend jamais à jouer au cinéma, on n'apprend que sur scène. J'apprends et il y a des gens avec qui j'adore travailler. George Wolfe, par exemple, est un excellent metteur en scène - il va m'aider à progresser en tant qu'acteur, et j'en suis ravi.
: Et maintenant, regardez ce que vous avez accompli...
D. W. : Je suis très satisfait, mais j'en veux toujours plus. Je continuerai tant que je le pourrai, mais le travail se présente sous de nombreuses formes. Essentiellement, j'aime continuer à faire du bon travail, avec de bonnes personnes, de bons
acteurs. Ce n'est pas une répétition générale. Je veux travailler avec des gens talentueux, je ne veux pas me contenter de m'asseoir au milieu et de faire du surplace.
Je ne sais pas combien de films il me reste à faire, mais je veux produire du bon travail parce que mon travail est mon travail, et j'apprends encore.
: En parlant de production, vous allez bientôt produire La leçon de piano, mais il ne s'agit pas seulement de vous, c'est une véritable affaire de famille, avec Malcolm (scénario) et John (acteur) au premier plan, ainsi que des rôles pour Pauletta (femme) et Olivia (fille). C'est sans doute le moment dont vous êtes le plus fier.
D. W. : La pièce, qui a été écrite en 1987, a toujours été très spéciale pour moi. Il y a un autre lien avec ma famille et Broadway, et cette histoire a résonné à un niveau réel de la famille, de querelles, d'anecdotes et de toutes les choses que nous charrions... plus beaucoup de choses que nous choisissons de ne pas charrier !
C'est donc quelque chose qui m'a toujours trotté dans la tête, et lorsque l'occasion s'est présentée d'impliquer des personnes spéciales dans une histoire spéciale, j'ai décidé que je devais le faire. C'est une œuvre cinématographique remarquable et j'en suis très fier, mais je suis surtout fier du rôle que ma famille a joué dans ce projet et, enfin, après toutes ces années, j'ai l'impression que c'est un film que nous pouvons regarder ensemble et que nous avons tous contribué à concrétiser.
: Vous-êtes en train de dire que vous pourriez regarder celui-ci ?
D. W. : Je le ferai ! Je n'y figure pas !
: Avez-vous volontairement laissé tomber le côté physique dans vos films ?
D. W. : Vous savez, physiquement, je dois être réaliste, je suis conscient de mes limites. Je pratique la boxe depuis longtemps et j'ai apprécié de pouvoir l'intégrer dans certaines de mes activités - la plus sérieuse étant sans doute pour The Hurricane. Je suis habitué à monter sur un ring et il est vital de rester en forme, mais il y a évidemment un ralentissement. J'ai également pratiqué les arts martiaux - cela peut être épuisant, mais il y a toujours beaucoup de satisfaction à mettre son corps en forme de manière optimale.
: Vous êtes un homme religieux. Vous sentez-vous obligé d'incarner des personnages inspirants en général ?
D. W. : Ce n'est pas comme ça que ça marche. Je ne jouerai pas des personnages purement méchants et je ne ferai pas un film qui n'a pas de référence morale ou de fondement. Mais si vous regardez mon travail, j'ai fait un bon nombre de films violents ainsi que des films de genres différents. Mon seul guide dans le choix des films et des rôles est qu'il y ait une morale sous-jacente et quelque chose qui nous oriente vers le bien plutôt que vers le mal. Mais même dans ce cas, la frontière est ténue, et dans la plupart des histoires, on peut voir le bien et le mal chez les gens.
« LA VIE EST UN DRAME. PERSONNE N'A UNE EXISTENCE SANS DRAME. C'EST JUSTE QU'ON N'EN ENTEND PAS PARLER. IL N'Y A PAS DE SITUATION IDÉALE. IL N'Y A PAS DE PILULE MAGIQUE. »
: Est-ce par choix que vous avez commencé à jouer des personnages plus troublés - évidemment dans Gladiator II, mais aussi en repensant à Flight en tant que pilote alcoolique, et plus récemment en tant que McCall, un homme avec une tendance violente dans The Equalizer ?
D. W. : Il est intéressant de pouvoir jouer des personnages imparfaits. J'ai joué beaucoup de personnages nobles dans ma carrière et on se lasse d'être respectable et digne ! [Rires]
C'est pourquoi Training Day résonne encore chez beaucoup de gens et c'est pourquoi j'ai tant aimé le type que j'ai joué dans Flight, parce qu'il était criblé de problèmes et que, comme beaucoup de gens, il ne savait pas comment reprendre sa vie en main. C'est là que cela devient une énigme à résoudre pour un acteur et que l'on entre dans la tête de quelqu'un qui se bat dans la vie.
: Votre propre éducation n'a pas été facile. Pensez-vous que cela vous a permis de mieux comprendre certaines des confusions et des difficultés auxquelles sont confrontées de nombreuses personnes ?
D. W. : Mes parents étaient divorcés... Je viens d'un foyer brisé, alors tout n'a pas été rose, c'est sûr... Mais on grandit grâce aux expériences que l'on a dans la vie et on peut soit les utiliser pour soi, soit les laisser agir contre soi. J'ai toujours choisi de tirer le meilleur parti de chaque opportunité et de travailler dur pour être un homme bon et mener une bonne vie.
: Nous n'entendons presque jamais parler de vous, sauf lorsque vous faites la promotion d'un film...
D. W. : [Rires] C'est comme ça que ça devrait être... Je ne suis qu'un acteur, je ne suis pas une célébrité. Mon travail consiste à jouer et je veux être bon dans ce domaine. La célébrité ? Il y a beaucoup de personnes qui font de nombreuses choses pour y accèder, moi je n'essaie même pas de l'être ; j'essaie juste de faire mon travail.
: Votre père était un prédicateur pentecôtiste. Son influence a-t-elle encore un impact sur vous ?
D. W. : Chaque jour, chaque instant de ma vie. Mon père a été la plus grande source d'inspiration personnelle de ma vie. Je puise ma force dans son souvenir et dans sa foi inébranlable dans le pouvoir qu'a chacun d'entre nous d'accomplir
quelque chose de positif, de bénéfique et de merveilleux dans la vie. Chaque fois que je suis déprimée ou que je m'apitoie sur mon sort, la foi et la force spirituelle de mon père me réconfortent. C'était un roc. Tout comme ma femme, Pauletta. Je n'aurais jamais pu réaliser ce que j'ai pu accomplir en tant qu'acteur sans son amour et son soutien.
: Pensez-vous que vous auriez pu être un prédicateur comme votre père ?
D. W. : Je ne sais pas si j'aurais pu être aussi engagé et dévoué à l'Église que lui. Mais je pense que je possède en moi une fibre inspiratrice comme la sienne.
Je sais que j'ai le désir et l'envie d'encourager les gens. Faire en sorte qu'ils deviennent meilleurs. Les relever lorsqu'ils sont au plus bas ou qu'ils ont pris le mauvais chemin dans la vie. Je crois que nous pouvons tous nous aider les uns les autres si nous le voulons. Je ne voudrais pas passer ma vie à me dire que je n'ai pas aidé !
: Vous avez voulu arrêter le théâtre il y a quelques années. Qu'est-ce qui vous a fait revenir ?
D. W. : Travailler à Broadway avec Viola Davis (dans Fences) m'a ramené à la réalité. J'étais fatigué et un peu désillusionné par le métier d'acteur, j'avais perdu cette motivation. Mais revenir au théâtre, là où j'ai commencé, là où je me suis fait les dents, m'a permis de l'apprécier d'autant plus. C'est une phase que j'ai traversée et j'ai beaucoup appris.
: Vous êtes l'une des stars les plus célèbres d'Hollywood, et pourtant, vous semblez mener une vie plutôt raisonnable et tranquille, sous les radars. Vrai ou faux ?
D. W. : Une vieille femme antillaise m'a dit il y a de nombreuses années : « Quand tu pries pour la pluie, tu dois aussi t'occuper de la boue » [rires]. C'est vrai. C'est ce que je vis. Tout est une transaction. Vous faites ceci, vous obtenez cela, vous faites cela, cela peut aussi venir avec. Je ne sais pas. Je ne le vois pas. Peut-être que c'est le cas, mais je m'en fiche. Je ne parle pas de mettre une casquette de baseball et d'essayer de se fondre dans la masse pour que personne ne vous voitvous finissez par passer à côté de la vie. Ce n'est pas naturel [rires]. Je ne ferai jamais cela.
He's played a cop, a submarine commander, a pilot, an assassin, a civil rights icon, though not a cowboy until the age of 61, when he starred in The Magnificent Seven. And as for Macbeth, well his 2021 Apple TV portrayal was worth a Golden Globe.
There need be no further proof - whatever he turns his hand to, Denzel Washington has an enduring power and prowess on the big screen. After a 50year career, along the way taking in titles like Cry Freedom, Malcolm X, American Gangster and Man on Fire, he has never strayed far from universal appeal at the box office.
And that’s absolute to be proven again in the upcoming reprisal of Gladiator, where Washington excels alongside Pedro Pascal, Joseph Quinn and Paul Mescal in Director Ridley Scott’s $300 million titan.
It’s another move forward to suggest that, even at 69, the actor only wants to partly submit to the lessening capabilities that age perhaps brings.
As an audience, we need to accept and embrace that slowing down though. After all, it wasn’t so long ago that the New York-born actor was thinking of throwing in the towel altogether. Despite a filmography boasting over a hundred celebrated and lauded entries, the actor is still humble enough to admit he has more to learn. He talks about the coping mechanisms when it comes to fame, and discusses what is now a clear understanding of the Hollywood industry and her surrounds.
: So, Gladiator. Were you a fan of the original?
Denzel Washington : An incredible and iconic movie. I feel it set the tone for so much of the fantasy drama we’ve gone on to see, not just on film, but across streaming. Think about how much there has come since... Hunger Games, Game of Thrones, superhero movies. This wasn’t going on before the first Gladiator and I think that movie helped move a lot into the realm of fantasy.
: Is it easy to come into a project when you haven’t been involved in the first iteration?
D. W. : There aren’t many alive now who were involved in the first! [laughs]. The truth is it was so long ago so while it feels like a sequel in most senses of the term it's really a very different thing played out in a different way with different people, different ideas, and a different execution of cinematography.
You only have to look at the way in which we have evolved filmmaking, film production, and the way we consume cinema in this day and age, to know that it's a very different movie from the original and that's something we wanted to accentuate rather than hide behind.
: Your plot to become Emperor and control Rome is an interesting one. We very rarely see you in this kind of role where you are driven and focused on what is perceived to be a dark, evil and selfish pursuit.
D. W. : It’s always nice to switch across to the other side. You just need to remember to move back at some point!
Yes it was an intense and dark role. Macrinus was a former slave who has risen through the ranks, but still it isn’t enough for him and he will go down fighting for power and ultimate power, like so many others in the Coliseum. It was a brilliant role.
: Do you ever grow tired of the relentlessness of drama?
D. W. : How can you? Life is drama. No one has a drama-free existence. You just don't hear about it. There's no perfect situation. There's no magic
pill. People say, ‘You know about marriages in Hollywood?’ I say, ‘It's the same for marriages anywhere. You have to work at it.’ People say, ‘My job is killing me’ – a lot of people think like that. What I’ve come to realise over the years is that we’re all going through the same things. It doesn’t matter if we’re living in LA or Lagos, in a mansion or in a slum, it’s pretty much the same for everyone. What’s that phrase? ‘Semper in excretia sumus solim profundum variat’... look it up!
: But when the effort is there, the rewards are there, right?
D. W. : You’re talking about my marriage again aren’t you? [laughs]
Of course that’s true. Maybe the determination to create a long-lasting marriage stem from his childhood. My parents were divorced. I'm from a broken home, so it wasn't all cheery, that's for sure.
: Have you ever done a role just for the money?
D. W. : [laughs] See now... maybe? I haven’t been in that position for a long time, but where I had to for money, when I first started out, I did jobs where I needed the money. We would all do that.
: Do you have any favourites of your movies?
D. W. : Yeah, some more than others, I’ve been making movies a long time. Sometimes someone says to me that they loved this movie and I’m like, ‘Really? That’s the one you go for? Really!’ [laughs]
« THE CELEBRITY STUFF? THERE IS A WHOLE LOT OF OTHER FOLKS THAT DO A WHOLE LOT OF OTHER THINGS TO BE FAMOUS BUT I'M NOT EVEN TRYING TO BE FAMOUS; I'M JUST TRYING TO DO MY WORK. »
: What’s yours?
D. W. : My next one. That is my answer to that. I’m interested in the choosing, I’m interested in finding the character, I’m interested in the process. I’m interested in my next one. Never look back. I don’t watch my old movies - I just keep looking forward to the next challenge.
: Not even if they came on TV late at night?
D. W. : No, I don’t. Glory, I did, because my son John David watched and watched and rewatched it. Hours. Not a little kid but young enough and he had me get him the uniform, all that. He knows every line by heart, he can recite the entire story.
: Three of your kids have followed in your footsteps and into the acting world. How does that make you feel? Proud?
D. W. : I’m smiling, I’m always smiling because they’ve all done and will continue to do really good and I’m very proud. I’m very proud. My son graduated from AFI, my daughter did an amazing job at The Taming of the Shrew in Chicago. Real proud.
: And John David has worked with Spike Lee. That’s amazing considering you worked with Spike earlier on in your career also.
D. W. : Spike gave me the tools to succeed, I learned how to flow and improvise and read the scenario at best. He was a real guide for me.
: What advice did you get as a young actor that still resonates now?
D. W. : The great Sidney Poitier – I don’t know what age I was, real young, we were doing Soldiers Play together – told me ‘keep doing theatre.’ And that’s what I say to my kids: ‘Never stop doing theatre’. And I never stop doing theatre because I am always learning. It’s a constant education. You never learn to act on film, it’s only on stage. I’m learning and there are some people I love to work with. George Wolfe, for instance, is a great director - he’s going to help me grow as an actor, I’m excited about that.
: And wind forward now to look at what you have achieved...
D. W. : I am very content but always want more. I will keep on doing it while I can, but work comes in many forms. Essentially I like to keep doing good work, with good people, good actors. This ain't no dress rehearsal. I want to work with talented people, I don't want to just sit in the middle and coast on through.
I don't know how many more movies I have but I want to produce good work because my work is my work, and I'm still learning, after doing this a long time, I'm still learning.
: Talking of producing, you’ve got The Piano Lesson coming up, yet this is more than just about you, it’s a real family affair isn’t it, with Malcolm [screenplay] and John [actor] prominent, plus roles for Pauletta [wife] and Olivia [daughter]. This must be your proudest moment yet.
D. W. : The play, which was written in 1987, has always been very special to me, and there is
another connection there with my family and Broadway, and the story resonated on a real level of families and feuds and history and all the stuff we pack away... plus a lot of stuff we choose not to pack away!
So it was something that was always at the back of my mind, and really when the opportunity came about to involve special people in a special story, I decided that I should go for it.
It is a remarkable piece of cinema and I am very proud of it, but mostly I am proud of the role my family have taken in this, and finally, after all these years, it feels like a film we can watch together that we have all played a part in bringing to reality.
: So you’re saying you might actually watch this one?
D. W. : I will! I don’t appear in it!
: Have you intentionally dropped the physicality in your movies?
D. W. : You know, physically I have to be realistic, I'm aware of my limitations. I don't know how many more I have in me.
I've been boxing for a long time and it has been nice to bring that into some of my work – probably the most serious was for The Hurricane. I'm no stranger to getting into a ring and it’s vital to stay in shape, but obviously there is a slowdown. I’ve also done martial arts - it can be exhausting but there's always a lot of satisfaction in getting your body in optimal shape.
: You're a religious man. Do you feel compelled to play characters with an inspirational quality in general?
D. W. : It doesn't work that way. I won't play purely evil characters or make a film which has no moral reference or grounding. But if you look at my work, I've made a fair number of violent films as well as films from a variety of genres. My only guide to choosing films and roles is that there is some underlying morality and something which points us towards good rather than evil. But even then, that's a fine line to draw, and in most stories you can see the good and bad in people.
: Is it by choice that you've begun to play some more troubled kinds of characters – obviously in Gladiator II, but also thinking back to Flight as the alcoholic pilot, and more recently as McCall, a man with a violent streak in The Equalizer?
D. W. : It's interesting to be able to play flawed characters. I've played a lot of noble figures in my career and you get tired of being respectable and dignified! [Laughs]
That's why Training Day still resonates with a lot of people and that's why I liked the guy I played in Flight so much because he was riddled with problems and like a lot of people didn't know how to pull his life together. That's where it becomes a puzzle for an actor to solve and you get into the head of someone who's struggling in life.
: Your own upbringing wasn't an easy process. Do you think that gave you a lot insight into some of the confusion and challenges faced by many people?
D. W. : My parents were divorced... I'm from a broken home, so it wasn't all cheery, that's for
sure... But you grow from the experiences you have in life and you can either make that work for you or let it work against you. I've always chosen to make the most of every opportunity and work hard to be a good man and lead a good life.
: We almost never hear from you except when you're promoting a film?
D. W. : (Laughs) That's the way it should be... I'm just an actor, I'm not a celebrity. My job is to act and I want to be good at it. The celebrity stuff? There is a whole lot of other folks that do a whole lot of other things to be famous but I'm not even trying to be famous; I'm just trying to do my work.
: Your father was a Pentecostal preacher. Does his influence still have an impact on you?
D. W. : Every day, every moment of my life. My father was the greatest personal inspiration of my life. I draw strength from his memory and his unshakable belief in the power of all us to achieve something positive and beneficial and wonderful in life. Whenever I'm down or feeling sorry for myself, I take great solace in my father's faith and spiritual strength. He was a rock. Just like my wife, Pauletta. I could never have achieved what I've been able to accomplish as an actor without her love and support behind me.
: Do you feel you could have been a preacher like your father?
D. W. : I don't know if I could have been as committed and dedicated to the Church like he was. But I do think I possess an inspirational streak in me like he had.
I know I have the desire and impulse to want to encourage people. Make people become better. Lift them up when they're down or gone down the wrong path in life. I believe we can all help each other if we want to. I wouldn't want to go through life saying I didn't help!
: You wanted to quit acting a few years ago. What brought you back?
D. W. : Working on Broadway with Viola Davis [in Fences] brought me back. I was tired and a little disillusioned with acting, I'd lost that drive. But then going back to the theatre, where I started out, where I cut my teeth, it made me appreciate it all the more. It was a phase I went through and I learned a lot.
: You're one of the most famous stars in Hollywood, and yet, seem to maintain a pretty sensible and quiet life under the radar profile. True or false?
D. W. : An old West Indian woman said to me many years ago: 'When you pray for rain, you’ve got to deal with mud too' [laughs]. That's right. That's what I live by. Everything is a transaction. You do this, you get this, you do this, this might come with it too.
I don't know. I don't see it. Maybe it's there but I don't care. I'm not talking about putting a baseball hat on and trying to blend in so nobody will see you - you end up missing life. That's not natural [laughs]. I'm never going to do that.
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PARFUMEUR | NICOLAS BONNEVILLE
Le célèbre parfumeur Nicolas Bonneville a été choisi par Jaeger-LeCoultre pour créer son identité olfactive...
LIFESTYLE
aeger-LeCoultre poursuit ses partenariats avec des artistes et artisans extérieurs au monde de l’horlogerie. Après le chef indien aux deux étoiles Michelin Himanshu Saini que nous avons découvert dans notre numéro de mai, la grande Maison horlogère ouvre une nouvelle page de son programe Made of Makers avec le célèbre artiste parfumeur français Nicolas Bonneville, qui a imaginé trois nouvelles signatures olfactives exclusives pour JaegerLeCoultre.
Considéré comme l’un des parfumeurs les plus talentueux de sa génération, Nicolas ne cesse d’innover grâce à des parfums distinctifs qui mêlent techniques traditionnelles et avant-gardistes, essences rares et ingrédients naturels séculaires.
Né en France, pays où il a grandi, il tombe amoureux du parfum à l’âge de 12 ans lors de vacances à Grasse, berceau de la parfumerie française. Profondément marqué par cette expérience, il commence à s’initier par luimême à l’art des mélanges aromatiques. Il mène ses propres expérimentations olfactives chez lui, développant ainsi ses dons innés et ses compétences de « nez » autodidacte. Au début de sa carrière professionnelle, il est guidé par le parfumeur Jacques Maurel puis, plus tard, par Francis Kurkdjian.
Dans son approche de la parfumerie, Nicolas Bonneville allie la créativité, l’imagination et l’innovation à une maîtrise exceptionnelle des perceptions sensorielles. Son travail se distingue par l’exploration de nouvelles associations de senteurs et d’ingrédients ignorant les codes classiques et les frontières culturelles. « En parfumerie comme en peinture, préserver la pureté des mélanges est essentielle », explique Nicolas Bonneville. « De même, lors de la création de parfums, les matières premières doivent être soigneusement dosées afin de préserver leur caractère olfactif unique d’une dilution excessive. Le principe ? “Less is more”. Le parfum conserve ainsi sa netteté et sa profondeur pour un jus unique plein de caractère et de raffinement. »
La volonté de Jaeger-LeCoultre de créer une identité olfactive est née des affinités naturelles entre le monde de la parfumerie et celui de l’horlogerie, deux savoir-faire complexes qui allient la créativité artistique à la précision scientifique. D’un côté, l’horlogerie repose sur la philosophie selon laquelle chaque élément d’une montre doit être fonctionnel et minutieusement ajusté, jouant son rôle avec exactitude, sans laisser la moindre place au superflu. De l’autre, en parfumerie, chaque matière première est essentielle et doit être ajustée et équilibrée avec soin pour obtenir le résultat souhaité.
Jaeger-LeCoultre a demandé à Nicolas Bonneville de créer des signatures olfactives qui capturent, ensemble, l’identité de la Grande Maison tout en exprimant chacune une facette particulière de son histoire. Pour s’imprégner de l’essence et de la philosophie de la Maison, le parfumeur a passé du temps dans la Vallée de Joux pour explorer sa beauté naturelle, visiter la manufacture et appréhender l’horlogerie en profondeur
Les trois signatures olfactives élaborées par Nicolas Bonneville pour la Grande Maison empruntent les codes raffinés de la haute parfumerie : des formules minimalistes réduisant le nombre d’ingrédients, des ingrédients nobles souvent rares et prestigieux, des concentrations élevées qui traduisent une volonté de nuancer avec subtilité la puissance d’un arôme unique.
La fragrance Les histoires intemporelles, est inspirée par l'histoire de la montre Reverso, conçue pour résister aux chocs du polo. Son odeur évoque les écuries avec des notes boisées et cuirées, tandis que l'ouverture révèle la fraîcheur du gazon. Le cœur de la fragrance, centré sur l'iris, symbolise la dualité de la Reverso : robuste à l'extérieur et délicate à l'intérieur. Le cuir, révélant son arôme progressivement, complète cette composition raffinée. Le processus de séchage de l'iris, essentiel pour obtenir son parfum, illustre le savoir-faire méticuleux de Jaeger-LeCoultre.
L'Odyssée Céleste est un parfum ambré épicé hommage à la lune, le soleil et les étoiles, mettant en avant un équilibre entre trois matières raffinées. Il commence avec un patchouli lumineux, suivi de bois ambrés qui évoquent la sensualité de l’ambre gris, rappelant les nuits d'orientation des navigateurs anciens. La fragrance se termine par une base de vanille, aussi captivante qu'une étoile, obtenue grâce à une méthode d'extraction avancée au CO2, préservant les propriétés olfactives de l'orchidée Vanilla tahitensis.
Le Pionnier de la précision est un parfum boisé épicé d'inspiration orientale, symbolisant la quête de précision chronométrique de la Manufacture. Évoquant un cadran solaire dans le désert, il s'ouvre sur des notes d'encens, enrichies par un bois vibrant, élaboré sur mesure en combinant différents
bois. Ce parfum rappelle les origines de la Maison et la chaleur du feu de forge. En associant des essences nobles de cèdre, de gaïac et de bois d’oud à un accord ambré, il crée un lien entre traditions ancestrales et innovation moderne.
Nouvelles signatures de la Grande Maison, les trois parfums créés par Nicolas Bonneville seront proposés sous forme de cadeau exclusif aux clients et intégrés à une multitude d’autres initiatives.
Jaeger-LeCoultre is continuing its partnerships with artists and craftsmen from outside the watchmaking world. After the two-Michelin-starred Indian chef Himanshu Saini, whom we discovered in our May issue, the great watchmaking House is opening a new page in its Made of Makers programme with the famous French artist-perfumer Nicolas Bonneville, who has created three new exclusive olfactory signatures for Jaeger-LeCoultre. Considered one of the most talented perfumers of his generation, Nicolas continues to innovate with distinctive fragrances that blend traditional and avant-garde techniques, rare essences and age-old natural ingredients.
Born in France, where he grew up, he fell in love with perfume at the age of 12 during a holiday in Grasse, the cradle of French perfumery. Deeply influenced by this experience, he began to teach himself the art of aromatic blends. He conducted his own olfactory experiments at home, developing his innate gifts
and skills as a self-taught ‘nose’. At the start of his professional career, he was guided by perfumer Jacques Maurel and later by Francis Kurkdjian. In his approach to perfumery, Nicolas Bonneville combines creativity, imagination and innovation with an exceptional mastery of sensory perception. His work is characterised by the exploration of new combinations of scents and ingredients, ignoring traditional codes and cultural boundaries. ‘In perfumery, as in painting, preserving the purity of blends is essential,’ explains Nicolas Bonneville. ‘Similarly, when creating perfumes, the raw materials must be carefully measured out to preserve their unique olfactory character from excessive dilution. The principle is ‘less is more’. In this way, the fragrance retains its clarity and depth for a unique juice full of character and refinement.’
There is a natural affinity between the world of perfumery and that of watchmaking, two complex skills that combine artistic creativity with scientific precision. On the one hand, watchmaking is based on the philosophy that every element of a watch must be functional and meticulously adjusted, performing its role with precision, leaving no room for the superfluous. Jaeger-LeCoultre asked Nicolas Bonneville to create olfactory signatures that together capture the identity of the Grande Maison, while each expressing a particular facet of its history. To immerse himself in the essence and philosophy of the House, the perfumer spent time in the Vallée de Joux to explore its natural beauty, visit the Manufacture and gain an in-depth understanding of watchmaking. The three olfactory signatures developed by Nicolas Bonneville for the Grande Maison borrow from the refined codes of haute parfumerie: minimalist formulas that reduce the number of ingredients, noble ingredients that are often rare and prestigious, and high concentrations that reflect a desire to subtly nuance the power of a unique aroma.
The fragrance, Les histoires intemporelles, is inspired by the history of the Reverso watch, designed to withstand the shocks of polo. Its scent evokes the stables with woody, leathery notes, while the opening reveals the freshness of the grass. The heart of the fragrance, centred on iris, symbolises the duality of the Reverso: robust on the outside and delicate on the inside. Leather, which gradually reveals its aroma, completes this refined composition. The process of drying the iris, which is essential in order to obtain its fragrance, illustrates Jaeger-LeCoultre's meticulous expertise.
L'Odyssée Céleste is a spicy amber fragrance that pays homage to the moon, the sun and the stars, highlighting a balance between three refined materials. It begins with luminous patchouli, followed by amber woods that evoke the sensuality of ambergris, recalling the orienteering nights of ancient navigators. The fragrance ends with a vanilla base, as captivating as a star, obtained using an advanced CO2 extraction method that preserves the olfactory properties of the Vanilla tahitensis orchid.
Le Pionnier de la précision is a spicy woody oriental-inspired fragrance, symbolising the Manufacture's quest for chronometric precision. Evoking a sundial in the desert, it opens with notes of incense, enriched by a vibrant wood, made to measure by combining different woods. This fragrance recalls the origins of the House and the warmth of a forge fire. By combining the noble essences of cedar, guaiac and oud wood with an amber accord, it creates a link between ancestral traditions and modern innovation.New signatures of the Grande Maison, the three fragrances created by Nicolas Bonneville will be offered as exclusive gifts to customers and integrated into a host of other initiatives.
« EN PARFUMERIE COMME EN PEINTURE, PRÉSERVER LA PURETÉ DES MÉLANGES EST ESSENTIELLE. »
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You don't have to be Batman to have his interior. Presented at Milano Design Week 2024 by Formitalia Group in collaboration with Warner Bros. Discovery Global Consumer Products, the Wayne Enterprises Home collection is inspired by the famous DC Comics superhero character. The collection, which embodies sophistication, luxury and modernity, encompasses a wide range of unique interiors with a mysterious allure, including living rooms, bedrooms, offices, lighting and decorative items such as beautiful curtains printed with the image of the Batman, offering the opportunity to bring the essence of Gotham City into living spaces. The Wayne Enterprises brand also offers fashion, accessories, health and fitness products, personal care, electronics, housewares, automobiles and even experiences. It appeals to the sophisticated, daring, maverick Bruce Wayne of the world.
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IMMOBILIER | GROUPE NIBELUNG
L'ŒUVRE DE NIBELUNG
Acheter son logement sur mesure sera bientôt possible au Luxembourg, grâce au Groupe Nibelung et à sa philosophie innovante de la promotion immobilière.
Texte Audrey Forman Photo Grégorie Thirion
Dans l'atelier de son grand-père menuisier, Mathieu De Biasio a forgé son amour pour la matière et l'artisanat. À 25 ans, il réhabilite lui-même sa première maison en Toscane, tissant des liens avec des artisans et des petits producteurs locaux. En 2020, avec l'aide de son père, il donne vie à l’Atelier Immo à Oberkorn, nommé en hommage à son grand-père. Dans cette entreprise dédiée à des projets de logement, l'humain et l'authenticité sont au cœur de sa démarche.
Jean-Luc Goguet, à la tête du groupe français Nibelung depuis 40 ans, évolue dans le secteur de l'immobilier commercial. Avec son équipe de 30 personnes, ils partagent leurs expertises et le même goût du terrain. En 2016, lorsque sa société entreprend son développement à l'échelle européenne, Jean-Luc s’installe au Luxembourg. Très vite, il abandonne l’idée d’y reproduire son activité comme en France, conscient des défis du marché qui rendent difficile la création de locaux et de centres commerciaux. Cependant, il perçoit un avenir prometteur dans la promotion immobilière.
C’est dans ce contexte que les deux hommes se rencontrent, et qu’ils décident de s’associer. JeanLuc, admiratif de l’esprit novateur de Mathieu, lui confie la direction générale du groupe Nibelung. Ensemble, ils dessinent une nouvelle vision de l'immobilier sur-mesure, alliant pragmatisme et humanisme : « Notre motivation principale, c’est que nous aimons les belles choses et que nous voulons les proposer aux gens », affirment-ils. Mathieu De Biasio et Jean-Luc Goguet dénoncent la tendance à créer des « cubes » à prix d’or, préférant une approche artistique où chaque projet devient une œuvre unique : « Les clients sont souvent malmenés. Ils paient très cher pour des constructions standards. Avec notre approche, nous croyons pouvoir réaliser de beaux bâtiments, en nous rapprochant des besoins réels des gens ». À l'image d'artisans, ils transforment des terrains en espaces vivants, tout en répondant aux besoins spécifiques de leurs clients : « Les aménagements, la distribution des pièces, les matériaux, tout est personnalisable. » En s'appuyant sur une analyse approfondie des tendances et des potentiels de localisation, les deux hommes identifient également des emplacements prometteurs pour leurs projets.
Leur démarche est empreinte de proximité, privilégiant le dialogue et le partage, loin des pratiques commerciales traditionnelles. Chaque architecte ou artisan est consciencieusement choisi en fonction du projet, garantissant une adéquation parfaite : « Nos clients ont les moyens
financiers, mais pas toujours le temps, car ils travaillent beaucoup. L’idée est qu’ils puissent construire leur espace sur mesure sans avoir besoin des compétences techniques, car ils se font accompagner des meilleurs dans le domaine. » Mathieu, en tant que coordinateur d’artisans, facilite donc des rencontres précieuses : « Ces personnes, qui sont de véritables artistes, sont fières de séduire une clientèle exigeante. » Leur rôle rappelle l’époque des rois et des palais, où architectes et artisans de génie collaboraient déjà pour créer des œuvres hors normes. « Et ce qui nous reste en patrimoine sur terre, ce sont les créations de ces individus extraordinaires. » explique Jean Luc.
Les deux associés partagent une vision commune, qui transcende le simple acte de construire : elle incarne une quête de beauté et de sens, visant à laisser une empreinte durable dans le paysage architectural et émotionnel des habitants. C'est cette passion pour l'art de bâtir qui les guide, transformant chaque projet en une œuvre unique et mémorable : « Notre fierté réside dans notre capacité à offrir quelque chose de beau à des prix justes, marquant les esprits avec des réalisations qui perdureront dans le temps. »
Les permis de construire des premiers projets viennent d’être délivrés, nous aurons le plaisir de les détailler dans notre prochain numéro.
met and decided to form a partnership. JeanLuc admired Mathieu's innovative spirit, and entrusted him with the general management of the Nibelung group. Together, they sketched out a new vision of made-to-measure property, combining pragmatism and humanism: ‘Our main motivation is that we love beautiful things and we want to offer them to people’, they say.
Mathieu De Biasio and Jean-Luc Goguet denounce the tendency to create ‘cubes’ at a premium, preferring an artistic approach where each project becomes a unique work of art: ‘Customers are often treated badly. They pay a lot of money for standard buildings. With our approach, we believe we can create beautiful buildings that are closer to people's real needs. Like craftsmen, they transform land into living spaces, while meeting the specific needs of their customers: ‘The layout, the distribution of rooms, the materials - everything can be customised. Based on an in-depth analysis of trends and potential locations, the two men also identify promising locations for their projects. Their approach is characterised by proximity, with the emphasis on dialogue and sharing, far removed from traditional commercial practices. Each architect or craftsman is carefully chosen according to the project, ensuring a perfect selected: ‘Our customers have the financial means, but not always the time, because they work a lot. The idea is that they can build their own bespoke space without needing any technical skills, because they are working with the best in the business.’
Mathieu De Biasio forged his love of materials and craftsmanship in his grandfather's carpentry workshop. At the age of 25, he renovated his first house himself in Tuscany, forging links with local craftsmen and small-scale producers. In 2020, with the help of his father, he brings Atelier Immo to life in Oberkorn, named in honour to his grandfather. In this company dedicated to residential projects, the human touch and authenticity are at the heart of his approach.
Jean-Luc Goguet, who has been at the head of the French Nibelung group for 40 years, operates in the commercial property sector. He and his 30-strong team share their expertise and passion for the field. In 2016, when his company began to expand across Europe, Jean-Luc moved to Luxembourg. He quickly abandoned the idea of replicating his business there as he had in France, aware of the market challenges that made it difficult to create premises and shopping centres. However, he saw a promising future in property development. It was against this backdrop that the two men
As coordinator of the craftsmen, Mathieu facilitates precious encounters: ‘These people, who are true artists, take pride in seducing a demanding clientele. Their role is reminiscent of the days of kings and palaces, when architects and ingenious craftsmen worked together to create extraordinary works of art. ‘And what remains of our heritage on earth are the creations of these extraordinary individuals,’ explains Jean Luc.
The two partners share a common vision that transcends the simple act of building: it embodies a quest for beauty and meaning, aimed at leaving a lasting imprint on the architectural and emotional landscape of local residents. It is this passion for the art of building that guides them, transforming each project into a unique and memorable work of art: ‘Our pride lies in our ability to offer something beautiful at a fair price, leaving a lasting impression with projects that will endure over time.’ Planning permission has just been granted for the first projects, and we will have the pleasure of detailing them in our next issue.
nibelung-group.com
« Notre fierté réside dans notre capacité à offrir quelque chose de beau à des prix justes, marquant les esprits avec des réalisations qui perdureront dans le temps. »
PRIVATE EQUITY | CEDRUS & PARTNERS
LA TORTUE FACE AU LIÈVRE DES MARCHÉS
Cedrus & Partners, entreprise d’investissement européenne leader dans l’accompagnement des investisseurs de long terme, fait la lumière sur l'état du marché.
Depuis quelques mois, les critiques fusent : le Private Equity ne serait plus aussi performant, moins attractif face aux marchés cotés qui semblent avancer à toute vitesse. Pourtant, en véritable tortue de La Fontaine, cette classe d’actifs continue de démontrer sa résilience et sa capacité à générer des rendements solides sur le long terme. Contrairement aux cycles effrénés des marchés publics, le Private Equity repose sur une vision patiente, construisant de la valeur loin des fluctuations volatiles. Les investisseurs avertis le savent : pour ceux qui savent attendre, la tortue finit toujours par l’emporter. Décryptage.
Depuis deux ans, le secteur du Private Equity fait face à des vents contraires. La baisse du nombre de transactions, le coût de la dette qui explose et sa rareté croissante freinent les ambitions de nombreux investisseurs. Certains en profitent pour critiquer cette classe d’actifs, arguant que les marchés cotés, avec un S&P 500 en hausse de 21 % en 2023 et de 20 % cette année, sont bien plus attractifs que les performances modérées du Private Equity, autour de 5 % seulement. Pourtant, cette analyse à court terme néglige l’essentiel : le Private Equity a toujours surperformé sur le long terme. Sur les 20 dernières années, le Private Equity américain affiche un rendement moyen de 15 %, là où le S&P 500 se limite à 11 %. La patience, ici, est un investissement en soi. Les grands investisseurs mondiaux l’ont bien compris. Family offices et fondations américaines allouent entre 20 % et 40 % de leurs portefeuilles aux actifs privés. Pour eux, la magie des intérêts composés est une évidence et ils savent que ces actifs sont essentiels pour bâtir un patrimoine durable. Malgré cela, les investissements privés représentent encore à peine 2 % du patrimoine total des particuliers, et la part des investisseurs privés dans les levées annuelles reste limitée à
« On trouve toujours des gens pour affirmer que les règles ont changé. Mais ce n’est qu’une apparence, si l’horizon de temps est trop court. »
25 %. Bien que ce chiffre ait doublé ces dernières années, il reste faible. Et ces investisseurs ne sont pas abandonnés dans un marché en perte de popularité : 85 % des institutionnels prévoient de maintenir, voire d’augmenter, leurs allocations en actifs privés dans les cinq années à venir. Une classe d’actifs résolument tournée vers l’avenir. Évidemment, comme pour toute classe d’actifs attirant les capitaux, prudence est mère de sûreté. La qualité de l’offre, la diversification, les frais et le savoirfaire des équipes sont cruciaux pour naviguer dans ce secteur. Tous les fonds ne se valent pas, mais éviter le Private Equity par peur de se tromper, c’est comme refuser de conduire une voiture par peur de rater un virage ! La sélection est clé, mais les opportunités restent nombreuses pour ceux qui savent où regarder.
Warren Buffett
Enfin, les meilleurs gestionnaires de Private Equity ont prouvé leur valeur sur le long terme : certains fonds affichent des rendements annuels moyens de plus de 19 % depuis trois décennies, quelles que soient les conditions de marché. Ce succès est porté par un des moteurs les plus puissants au monde : gagner de l’argent. Contrairement aux marchés publics, qui fluctuent au gré des annonces économiques et des émotions collectives, le Private Equity est ancré dans une vision à long terme, basée sur le développement et la croissance des entreprises dans lesquelles ils investissent. Tenter de “timer” le marché est une erreur fréquente. Comme pour un marathon, ce qui compte, c’est la constance et la persévérance. Dans dix ans, ceux qui auront su investir aujourd'hui se féliciteront d'avoir profité d'un marché où les valorisations étaient attractives et les perspectives prometteuses, tandis que d'autres regretteront de ne pas avoir saisi cette opportunité unique.
mb@cedruspartners.com
ÉCLAIRER VOS DÉCISIONS. RENFORCER LA CONFIANCE.
Opérant dans plus de 103 pays et territoires, nous combinons une vision globale pour appréhender les enjeux majeurs et une approche locale et sur-mesure pour en saisir les subtilités. Notre gamme complète et flexible de services d'audit et d'assurance, de comptabilité, de fiscalité et de conseil soutient la croissance à long terme et le développement durable de nos clients, tout en les aidant à réaliser leur plein potentiel. Nous intervenons dans divers secteurs, notamment les services financiers, l'industrie manufacturière, la santé, l'immobilier, le capitalinvestissement, la technologie et l'énergie, ce qui garantit que nos solutions sont toujours adaptées aux secteurs et aux défis spécifiques de nos clients. En restant à la pointe des tendances de l'industrie, des réglementations et de l'évolution du marché, nous veillons à ce que nos services apportent une valeur significative, quelle que soit la complexité de l'environnement. Notre approche intégrée est conçue pour tirer parti de notre expérience mondiale et servir des clients de toutes tailles, des start-ups aux grandes sociétés multinationales, en passant par les entités d'intérêt public, les entreprises privées, les organisations publiques et à but non lucratif, ainsi que les particuliers. Nous savons que chaque client a des besoins et des objectifs uniques, c'est pourquoi nous prenons le temps de comprendre pleinement leur activité et d'adapter nos services en conséquence. Nous nous différencions en veillant à ce que les membres de nos équipes expérimentées soient activement impliqués dans la prestation de services. Nous investissons constamment dans l'acquisition de solides connaissances sectorielles ainsi que dans les technologies et les compétences non techniques qui auront un impact sur les services professionnels à l'avenir, afin d'offrir à nos clients les services les plus adaptés. Nos experts sont non seulement hautement qualifiés dans leurs domaines respectifs, mais ils excellent également dans l'établissement de relations solides avec les clients, dans l'offre de perspectives stratégiques et dans l'établissement d'une relation de confiance grâce à une communication transparente et proactive.
Chez Forvis Mazars, notre objectif n'est pas seulement de répondre aux besoins immédiats de nos clients, mais de devenir des partenaires à long terme dans leur réussite, en leur apportant la confiance et la clarté dont ils ont besoin pour réaliser leurs ambitions.
Operating in over 103 countries and territories, we blend scale, capacity, and coverage with agility, profound insight, and a tailored approach. We are committed to providing a different perspective and an unmatched client experience that brings clarity and builds our clients’ confidence to prepare for what’s next.
Our comprehensive and adaptable suite of audit and assurance, accounting, tax, advisory and consulting services supports our clients' long-term growth and sustainable development while helping them achieve their full potential. We work across various industries, including financial services, manufacturing, healthcare, real estate, private equity, technology, and energy, ensuring that our solutions are always relevant to our clients’ specific sectors and challenges. By staying at the forefront of industry trends, regulations, and market dynamics, we ensure that our services provide meaningful value, no matter the complexity of the business environment.
Our integrated approach is designed to leverage our global experience and serve clients of varying sizes, from start-ups to large multinational corporations, including public interest entities, privately owned businesses, public and not-for-profit organisations, as well as private individuals. We understand that every client has unique needs and goals, which is why we take the time to truly understand their business and tailor our services accordingly. We differentiate ourselves by ensuring that our experienced team members are actively involved in service delivery. We consistently invest in gaining solid industry knowledge as well as the technology and soft skills that will impact professional services in the future in order to give our clients the most pertinent services possible. Our experts are not only highly skilled in their respective fields but also excel in building strong client relationships, offering strategic insights, and fostering trust through transparent and proactive communication.
At Forvis Mazars, our goal is not just to meet our clients' immediate needs but to become long-term partners in their success, providing them with the confidence and clarity they need to achieve their ambitions.
« Personne n'aurait cru, au début du XXIe siècle, que notre monde était observé par des intelligences supérieures à la nôtre. »
Narrateur,
La
guerre des mondes
LA CHRONIQUE DE HIGHWAVE CAPITAL
G7 VS BRICS+,
LA GUERRE DES MONDES
Dans un monde post-Seconde Guerre mondiale où le dollar règne en maître, la réunion des BRICS+1 d’octobre 2024 à Kazan en Russie, marque un tournant décisif dans l’évolution des alliances économiques internationales. Les BRICS+, un collectif de nations émergentes conduit par la Chine et la Russie contestent la domination monétaire et géopolitique américaine et plus généralement du monde occidental (le G7)2. Le sommet de Kazan illustre une étape majeure vers un monde multipolaire, où les nations émergentes cherchent à s'affranchir des structures de pouvoir traditionnelles dominées par les États-Unis et leurs alliés. Explications.
Texte David Furcajg
Les BRICS+ regroupent certaines des économies émergentes les plus influentes au monde, représentant aujourd'hui environ 41 % de la population mondiale, les BRICS+ pèsent 27% du PIB global. Ces pays disposent de ressources pétrolières considérables et contribuent à près de 30 % de la production mondiale de pétrole. Nous présentons ci-après les principales avancées du sommet de Kazan.
Dédollarisation et Réinvention des Relations Internationales
Les leaders du groupe ont marqué un tournant décisif dans la contestation de l'ordre économique mondial dominé par l'Occident. Dans un contexte où le dollar américain règne en maître depuis les accords de Bretton Woods (1944), et représente environ 60 % des réserves mondiales de devises, les nations membres ont réaffirmé l'importance d'un système multilatéral capable de favoriser un développement global plus équitable. Ce sommet a clairement signalé leur engagement à promouvoir une gouvernance internationale qui reflète mieux les intérêts des pays du Sud, souvent marginalisés dans les discussions économiques mondiales. Un point marquant de la réunion fut l'inclusion des nouveaux membres - l'Iran, l'Égypte, l'Éthiopie, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis - qui ont rejoint les BRICS3 en janvier 2024 pour former les BRICS+. Cette diversité renforce la portée politique et économique du groupe, tout en offrant une plateforme élargie pour discuter des alternatives à l'ordre financier actuel dominé par le dollar.
Initiatives Financières Alternatives
Les discussions ont été centrées sur la création de mécanismes financiers alternatifs aux structures existantes. Les BRICS+ ont mis en avant l'idée d'établir un système de paiements transfrontaliers pour faciliter les échanges entre les membres en utilisant des monnaies locales, ce qui pourrait réduire significativement la dépendance au dollar. L'accent a également été mis sur le rôle de la Nouvelle Banque de Développement (New Development Bank, NDB), qui doit servir de moteur pour renforcer l'autonomie financière des pays membres, en finançant des projets d'infrastructure et en soutenant le développement durable.
Échanges Commerciaux et Sécurité Alimentaire
La création d’une bourse de grains des BRICS+ est l’un des développements les plus significatifs. Elle a pour but d'améliorer la sécurité alimentaire et de faciliter le commerce entre les membres. En utilisant des monnaies locales pour les échanges, les BRICS+ espèrent atténuer les impacts des fluctuations du dollar sur leurs économies. Cette initiative s'inscrit dans une démarche plus large visant à développer des mécanismes de commerce qui ne reposent pas sur les structures dominantes actuelle.
Voix du Sud Global
Enfin, le sommet a mis en avant l'importance de donner une voix plus forte aux pays en développement dans les discussions internationales. Les BRICS+ ont renforcé des collaborations, comme celle du Forum Inde-Afrique, qui vise à aborder les préoccupations et les besoins spécifiques des économies émergentes. Les BRICS+ cherchent ainsi à devenir les porte-parole des pays du Sud sur la scène mondiale, plaidant pour un ordre international qui reflète leurs intérêts et aspirations.
Le sommet de Kazan n'est pas une simple réunion de plus pour les BRICS, c'est un véritable coup de tonnerre dans le ciel des relations internationales. En unissant leurs forces et en affirmant leur volonté de dédollariser l'économie mondiale, les BRICS+ ambitionnent de redéfinir les règles du jeu. Et, l’Occident, en particulier, ne peut pas se permettre d’être naïf : il sera crucial pour lui de préparer des contre-mesures stratégiques.
La réorganisation des alliances et le développement de nouveaux mécanismes financiers par les BRICS+ devraient servir d’alerte. Cela n'est pas simplement une réaction à la domination occidentale, mais une réponse réfléchie et stratégique à une dynamique mondiale en pleine mutation.
1. BRICS+ : Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud, rejoint au 1er janvier 2024 par l'Iran, l'Égypte, l'Éthiopie, les Émirats arabes unis et l'Arabie saoudite
2. G7 : États-Unis, Allemagne, France, Royaume-Uni, Japon, Italie et Canada
3. BRICS : Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud
www.highwavecapital.com
A pleasant sunday with the brunch at sixseven*
* Un dimanche agréable avec le brunch de sixseven
The rooftop restaurant in the heart of Luxembourg City
SixSeven has been designed as a cocoon of subtlety. A special and unique break on the 6th and 7th floors of the fabulous Royal Hamilius building. Enjoy lunch, dinner, a snack or a cocktail with a breathtaking view over the city. SixSeven offers genuine, modern, gourmet cuisine. Indoors or on our peaceful rooftop, SixSeven is an invitation to travel, for every moment of the day.
SixSeven | Bar Restaurant Rooftop | Bistronomic cuisine
103 Grand-Rue, L-1660 Luxembourg
Sunday to Thursday: 12 noon to midnight, Friday & Saturday: 12 noon to 1 am, Sunday Brunch: 11.30 am to 3.30 pm +352 26 26 26 67 | restaurantsixseven.lu
EXPÉRIENCE
| LAMBORGHINI
TAUREAU
Lamborghini nous a conviés à une expérience immersive dans son sacro-saint à Sant'Agata Bolognese. Deux jours intenses qui ont filé à toute vitesse...
MACHINES
Quel passionné d'automobile ne rêverait de visiter les coulisses d'Automobili Lamborghini ? De la technologie à l'héritage, des processus de certification des voitures classiques à la production des chefs-d'œuvres actuels, pour finir par prendre le volant de la nouvelle Revuelto et celui des V12 emblématiques qui ont marqué l'histoire de la marque. C'est le programme que nous a réservé l'équipe marketing de Tim Bravo, le chef d'orchestre de la communication de Lamborghini. Dès notre arrivée dans l'usine de Sant'Agata Bolognese, Tim nous accueille dans ses bureaux pour nous plonger dans l'histoire de Lamborghini : « Nos clients aiment leur Lamborghini. Vous savez, il y a même des citations célèbres comme Frank Sinatra, qui a dit : « Si vous voulez être quelqu'un, vous achetez une Ferrari, si vous êtes quelqu'un, vous avez une Lamborghini. » Ce n'est qu'une citation, mais elle illustre déja l'image que les gens se faisaient de Lamborghini à l'époque. Mais il n'y avait pas encore de reconnaissance claire de la marque. Depuis 1998, le constructeur appartient au groupe Volkswagen, ce qui a permis à Lamborghini de s'exprimer très clairement et de donner à la marque une identité beaucoup plus définie. Lamborghini est plus qu'une simple voiture, c'est une attitude; elle est devenue une marque appréciée, respectée, nos clients lui font confiance et elle inspire beaucoup de gens, même s'ils ne peuvent pas acheter la voiture. C'est la façon de faire de Lamborghini, la légende de sa fondation, cette attitude que nous appelons courageuse, authentique et inattendue, qui est une source d'inspiration. Nous ne pouvons pas faire des choses standard, fades... On doit être audacieux. Bien sûr, Lamborghini s'est développée au cours de toutes ces années pour devenir une marque avec une présence et un succès mondiaux. Nous avons de la chance en ces temps qui sont incertains pour beaucoup d'autres entreprises. Nous avons un bel élan, et nous avons su garder dans le monde entier cette âme italienne. Mais il faut comprendre la culture, non seulement la culture italienne, mais aussi la culture de l'entreprise. Elle se définit essentiellement ici, à Sant'Agata, le cœur de Lamborghini, où chaque voiture est produite et où les gens sont extrêmement fiers de faire partie de ce voyage et de cette entreprise. Parce qu'ici, nous avons une chaîne de valeur complète. C'est vraiment le cœur, tout notre département de développement est ici, la fabrication a lieu ici, le réseau de vente mondial est basé ici, la stratégie et la coordination viennent donc d'ici, c'est ici que se décide l'avenir de l'entreprise. »
Comment s'étend votre réseau ?
« Nous avons un réseau mondial de 185 concessionnaires sur plus de 50 marchés, et ce nombre ne cesse de croître. Il s'agit donc de l'Europe, du Moyen-Orient et de l'Afrique, surtout l'Afrique du Sud. Nos plus grands marchés sont les États-Unis et l'Asie-Pacifique. En général, ces deux régions sont assez bien réparties, plus ou moins un tiers chacune. L'Asie-Pacifique a un peu régressé à cause de la Chine, mais il y a d'autres success stories comme la Corée du Sud ou le Japon qui sont constamment dans le top cinq, même si les taxes à l'importation au Japon sont incroyablement élevées. Nos voitures sont très chères au Japon, mais les Japonais sont tellement enthousiastes à l'égard de la marque depuis les années 70 et 80
« SI VOUS VOULEZ ÊTRE QUELQU'UN, VOUS ACHETEZ UNE FERRARI, SI VOUS ÊTES QUELQU'UN, VOUS AVEZ UNE LAMBORGHINI. »
qu'ils ne s'en lassent pas. C'est donc l'un de nos plus gros marchés. Quoi qu'il en soit, la Chine a baissé, ce qui fait qu'elle est un peu en dessous d'un tiers. L'Europe est un peu plus élevée, et c'est donc la plus grande région avec des marchés très forts comme l'Allemagne, le Royaume-Uni, et notre marché domestique, l'Italie, mais aussi le MoyenOrient en tant que région, qui est évidemment très important. Les régions sont donc très bien réparties, ce qui nous aide à contrebalancer les conflits ou les crises géopolitiques. Par exemple, lorsque la Russie a attaqué l'Ukraine, le marché russe a été fermé. Heureusement, comme je le disais, nous sommes dans une période très favorable, et nous avons une liste d'attente assez longue. L'Urus est maintenant en rupture de stock, pas sur tous les marchés, mais en moyenne jusqu'à l'automne 2025. Ainsi, sur certains marchés, en fonction du quota, vous pourriez encore obtenir une voiture à la fin de l'année 2025, et sur d'autres marchés, vous l'obtiendriez un jour, en 2026. Nous avons donc grandi en termes de ventes, en termes de réseau de vente, et l'entreprise s'est également développée. »
Est-ce que vous avez dû vous aggrandir ?
« L'Urus a doublé notre taille, et nous continuons à grandir parce que nous travaillons sur un quatrième modèle. L'équipe grandit aussi, parce que nous continuons à ajouter des compétences au lieu de faire appel à des fournisseurs. Et tout cela pour poursuivre notre mission, qui est de créer des voitures super sportives époustouflantes pour cette génération et la suivante, comme le fera le Temerario, qui doit succèder à la Lamborghini Huracán. C'est un grand changement pour une entreprise comme Lamborghini d'avoir maintenant toute sa gamme en tant qu'hybride rechargeable, toujours avec des moteurs à combustion, mais aussi avec des
moteurs électriques. Le Temerario est passé d'un V10 à aspiration naturelle à un V8 hybride, mais peu importe ce que vous changez, et pour quelles raisons, à la fin quand vous conduisez la voiture c'est toujours une Lamborghini. Vous aurez toujours, comme dans le passé, ses attributs, vous aurez bien sûr un design très spécifique, très reconnaissable, mais aussi la performance qui sera toujours là, les émotions que vous ressentez, le plaisir de conduire, le sourire sur votre visage. C'est une promesse que nous faisons à nos clients et à nos fans et qui continuera d'exister. »
J'imagine que les chiffres doivent être bons ? « Nous avons parlé de la marque, ce n'est pas que du bla-bla, derrière ce développement, ce sont des chiffres réels. Nous n'avons pas encore les chiffres officiels de 2024, mais nous savons déjà qu'en quatre ou cinq ans, la valeur de la marque a plus que doublé, ce qui est assez impressionnant. Ce n'est donc pas seulement depuis la fin des années 90 que nous poursuivons cette stratégie qui consiste à investir massivement non seulement dans le produit, mais aussi dans la marque. C'est la valeur de la marque, c'est-à-dire la valeur du logo, qui compte, car la valeur de l'entreprise est, bien sûr, encore plus élevée.
Chacune de ces dernières années, nous avons enregistré une croissance d'au moins 10 %, à l'exception de deux période : celle de la crise financière mondiale et l'autre du COVID. Nous aurions pu croître davantage, en recrutant plus de personnel, pour produire, livrer et vendre plus de voitures, mais ce n'est pas sain pour l'entreprise. Si nous nous développons trop, et qu'ensuite le marché ralentit, il sera difficile de faire marche arrière, et nous avons des priorités internes, bien sûr, pour la sécurité du travail de nos employés et de leurs familles, puis pour la sécurité financière, mais aussi pour une raison externe. Tout ce circuit
d'approvisionnement doit se développer au même rythme, et fournir une qualité constante. Vous ne pouvez pas attendre d'un fournisseur, qu'il produise 20% de plus et qu'il fournisse la même qualité. Nous avons des contrôles de qualité très stricts et cela ne serait pas sain. La croissance durable est donc très importante pour nous et, en fin de compte, nous sommes sur le marché du luxe, où l'on dit toujours que l'on produit une voiture de moins que la demande, ce qui est donc tout à fait adapté, mais je pense que c'est une tendance très positive. »
C'est plus qu'une question d'adaptation. Si vous commandez une voiture, vous devez attendre deux ans...
« Oui, tout à fait. La Revuelto, est par exemple au niveau des montres ou des sacs à main de luxe, c'est vraiment le segment du luxe. Sinon, les gens ne seraient pas prêts à attendre pour une voiture. Je travaille chez SEAT, j'aime SEAT, je n'ai rien contre eux, mais personne n'attend trois ans pour une SEAT. »
Quelle progression pour cette année ?
« Nous sommes sur le rythme d'une autre année record, comme en 2023, mais c'est bien sûr très positif pour l'entreprise et c'est très important, en particulier pour les bénéfices que nous générons. Pourquoi ? Ce n'est pas seulement pour dire “Hé, nous sommes les meilleurs, nous gagnons tellement d'argent” c'est parce que nous devons soutenir la campagne d'investissement la plus élevée de l'histoire de l'entreprise. Nous sommes donc dans une situation très risquée, nous investissons beaucoup sur l'avenir, sur les ingénieurs pour développer le bon produit, et dans une telle phase, avoir des résultats records est bien sûr très rassurant, au moins parce que vous ne pensez pas à votre survie, mais vous pensez vraiment stratégiquement à l'avenir. »
On ose : et ces chiffres sont meilleurs que ceux de Ferrari ?
« Non, pas la rentabilité, le bénéfice total, le retour sur les ventes. Le retour sur les ventes est le rapport entre le revenu et le bénéfice d'exploitation. Le nôtre est plus élevé que celui de Ferrari depuis deux ans et demi maintenant. Ferrari gagne bien sûr globalement plus d'argent, parce qu'ils vendent plus de voitures, ils ont le merchandising pour la Formule 1, un parc automobile historique plus grand, la partie après-vente est donc plus importante, et ils ont bien sûr toujours un avantage sur Lamborghini. Mais pas en termes de rentabilité pour les trois dernières années, ce qui est très bien, parce que Ferrari a toujours été à un très haut niveau, donc être encore plus haut qu'eux est vraiment incroyable. Nous sommes la marque la plus rentable du Groupe, si vous considérez le retour sur ventes au sein du groupe Volkswagen, nous sommes dans une très bonne position en ce moment. »
Le reste de la journée sera consacré à une visite de l'usine, puis à la présentation de la division PoloStorico, dédiée à la restauration et la certification des modèles classiques de Lamborghini, dont la dernière année de production remonte à 10 ans minimum, mais aussi au stockage de pièces de rechange, et même la conservation d'archives liées à la marque italienne. Le lendemain, nous découvrons une line-up de folie qui nous attend sur le parking d'un hôtel. Devant nous, s'offrent à nos yeux 20 années d'histoire du V12 : les quatre versions de la Revuelto, l'Aventador, la Murcielago, la Diablo, et la fameuse Countach. Les taureaux n'attendent plus que nous pour mugir. Cette expérience de conduite doit nous démontrer que la dynamique de conduite a toujours fait partie de l'histoire du V12. Il y a 20 ans, la performance était en général définie par la puissance, l'accélération et pas
grand-chose d'autre, surtout chez Lamborghini. « Maintenant, la performance dans nos voitures est très différente, elle a tous ces aspects de dynamique de conduite, c'est beaucoup plus complexe. » explique Tim Bravo. Les uns après les autres, nous essayons les voitures de chaque génération. Je commence par la plus actuel, la Revuelto, un concentré de technologie de 1015 chevaux mû par un moteur V12 hybride combiné à trois moteurs électriques qui s'est révélé facile à dompter, ce qui n'est pas le cas de toutes ses devancières, ce que je découvrirai plus tard dans la journée. Puis je m'installe dans le siège de la Murcielago de 2002, la première voiture de la marque sous la direction d'Audi, avec un V12 développant 580 chevaux et une transmission intégrale permanente. À l'intérieur, le design accuse le poids de ses 22 ans, mais le bruit de son moteur est un plaisir pour les oreilles. Les choses se corsent quand je me glisse dans la Diablo, un véritable retour dans les années 90 ! Ici plus d'électronique, place à la rusticité et à un confort mesuré, mais je me surprends à prendre du plaisir à son volant, surtout grâce à sa boîte mécanique qui force à pousser les rapports comme un bûcheron. Dans la Countach, ce n'est plus la même histoire, c'est une véritable machine de guerre ! Le grondement du V12 est aberrant, j'ai l'impression d'avoir le moteur entre les genoux et je dois constamment jouer entre l'accélérateur et le frein pour ne pas caler aux feux rouges en ville... Mais quel plaisir de pouvoir conduire cette voiture ! Je finirais cette aventure à bord de l'Aventador, celle qui précisemment cède sa place à la Revuelto. Durant cette journée fantastique, j'ai vu la fierté et l'émotion dans les yeux des Bolognais que nous avons croisés. Ces V12 mythiques attirent toujours les regards, c'est un véritable culte qui est voué à Lamborghini dans cette région.
What car enthusiast wouldn't dream of going behind the scenes of Automobili Lamborghini?
From technology to heritage, from the certification process for classic cars to the production of today's masterpieces, and finally behind the wheel of the new Revuelto and the iconic V12s that have marked the brand's history. As soon as we arrived at the Sant'Agata Bolognese factory, Tim welcomed us into his offices to immerse us in the history of Lamborghini: ‘Our customers love their Lamborghini. You know, there are even famous quotes like Frank Sinatra, who said: if you want to be somebody, you buy a Ferrari, if you're somebody, you get a Lamborghini. These are just quotes, but they already illustrate the image people had of Lamborghini at that time. But there was still no clear recognition to give the brand. Since 1998, the carmaker has been part of the Volkswagen group, which has enabled Lamborghini to express itself very clearly to give the brand a much more defined identity. Lamborghini is more than just a car, it's an attitude, it's become an appreciated and respected brand, our customers trust it and it inspires a lot of people, even if they can't buy the car. It's the Lamborghini way of doing things, the legend of its foundation, this attitude that we call courageous, authentic and unexpected, which is a source of inspiration. We can't do standard, bland things... We have to be bold. Of course, Lamborghini has developed over all these years to become a brand with a global presence and success. We are fortunate in these uncertain times for many other companies. We have great momentum, and we've managed to keep that Italian soul all over the world. But you have to understand the culture, not just the Italian culture, but also the culture of the company. It is essentially defined here, in Sant'Agata, the heart of Lamborghini, where every car is produced and
where people are extremely proud to be part of this journey and this company. Because here we have a complete value chain. This is really the heart, all our development department is here, manufacturing takes place here, the global sales network is based here, so strategy and coordination come from here, this is where the future of the company is decided.
How is your network expanding?
We have a global network of 185 dealers in more than 50 markets, and that number is growing all the time. These are Europe, the Middle East and South Africa. Our largest markets are the United States and Asia-Pacific. In general, these two regions are fairly evenly split, more or less a third each. AsiaPacific has fallen back a little because of China, but there are other success stories like South Korea and Japan which are constantly in the top five, even though import taxes in Japan are incredibly high. Our cars are very expensive in Japan, but the Japanese have been so enthusiastic about the brand since the 70s and 80s that they can't get enough of it. So it's one of our biggest markets. In any case, China has fallen, so it's a little under a third. Europe is a little higher, so it's the biggest region with very strong markets like Germany, the UK, and our home market, Italy, but also the Middle East as a region, which is obviously very important. So the regions are very well spread out, which helps us to counterbalance conflicts or geopolitical crises. For example, when Russia attacked Ukraine, the Russian market was closed. Fortunately, as I said, we're in a very favourable period, and we have quite a long waiting list. The Urus is now out of stock, not on all markets, but on average until autumn 2025. So in some markets, depending on the quota, you could still get a car at the end of 2025, and in other markets you would get it one day, in 2026. So we've grown in terms of sales, in terms of the sales network, and the company has grown too.
« JE TRAVAILLE CHEZ SEAT, J'AIME SEAT, JE N'AI RIEN CONTRE EUX, MAIS PERSONNE N'ATTEND TROIS ANS POUR UNE SEAT. »
Have you had to grow?
‘The Urus has doubled our size, and we're still growing because we're working on a fourth model, the team is growing too, because we're continuing to add skills instead of using suppliers. And all of this is to pursue our mission, which is to create stunning super sports cars for this generation and the next, such has the Temerario, the successor to the Lamborghini Huracán. It's a big change for a company like Lamborghini to now have its entire range as plug-in hybrids, still with combustion engines, but also with electric motors. The Temerario has gone from a naturally aspirated V10 to a V8 hybrid, but no matter what you change, and for what reasons, at the end of the day when you drive the car, it's still a Lamborghini. You will still have, as in the past, these attributes, you will of course have a very specific design, very recognisable, but also the performance that will always be there, the emotions that you feel, the pleasure of driving, the smile on your face, it's a promise that we make to our customers and our fans and that will continue to exist.’
I imagine the figures must be good?
‘We've talked about the brand, it's not just talk, behind this development are real figures, we don't yet have the official figures for 2024, but we already know that in four or five years, the value of the brand has more than doubled, which is quite impressive. So it's not just since the late 90s that we've been pursuing this strategy of investing massively not just in the product, but also in the brand. It's the value of the brand, i.e. the value of the logo, that counts, because the value of the company is, of course, even higher.
In each of the last few years, we have recorded growth of at least 10%, with the exception of two periods: the global financial crisis and COVID. We could have grown more, by recruiting more staff, to produce, deliver and sell more cars, but that's not healthy for the company. If we grow too much, and then the market slows down, it will be difficult to turn back, and we have internal priorities, of course, for the job security of our employees and their families, and then for financial security, but also for an external reason. The whole supply chain has to develop at the same pace, and deliver consistent quality, which you can't expect a supplier to produce 20% more
and deliver the same quality. We have very strict quality controls and that would not be healthy. So sustainable growth is very important to us and, at the end of the day, we're in the luxury market, where we always say we're producing one car less than the demand, so it's entirely appropriate, but I think it's a very positive trend.’
It's more than a question of adaptation. If you order a car, you have to wait two years... Yes, absolutely. adapting Tim. The Revuelto, for example, is at the level of luxury watches or handbags, it's really the luxury segment. Otherwise, people wouldn't be prepared to wait for a car. I work for SEAT, I like SEAT, I've got nothing against them, but nobody waits three years for a SEAT.’
How is this year progressing?
‘We're on pace for another record year, like 2023, but it's obviously very positive for the company and it's very important, particularly for the profits we generate. Why? It's not just to say, hey, we're the best, we're making so much money, it's because we have to support the highest investment campaign in the history of the company. So we're in a very risky situation, we're investing a lot on the future, on engineers to develop the right product, and in such a phase, having record results is of course very reassuring, at least because you're not thinking about your survival, but you're really thinking strategically about the future.’
And are these figures better than Ferrari's?
‘No, not profitability, total profit, return on sales. Return on sales is the ratio between revenue and operating profit. Ours has been higher than Ferrari's for two and a half years now. Ferrari of course earns more money overall, because they sell more cars, they have the merchandising for Formula 1, they have a larger historic fleet, so the after-sales part is more important, and of course they still have an advantage over Lamborghini, but not in terms of profitability for the last three years, which is very good, because Ferrari has always been at a very high level, so to be even higher than them is really incredible. We're the most profitable brand in the Group, so if you look at the return on sales within the Volkswagen Group, we're in a very good position at the moment.’
« IF YOU WANT TO BE SOMEBODY, YOU BUY A FERRARI, IF YOU'RE SOMEBODY, YOU GET A LAMBORGHINI. »
The rest of the day will be devoted to a tour of the factory, followed by a presentation of the PoloStorico division, dedicated to the restoration and certification of classic Lamborghini models whose last year of production dates back at least 10 years, as well as the storage of spare parts and even the conservation of archives linked to the Italian marque.The next day, we discover a crazy line-up waiting for us in a hotel car park. Before our eyes lay 20 years of V12 history: the four versions of the Revuelto, the Aventador, the Murcielago, the Diablo, and the famous Countach. The bulls are just waiting to roar. This driving experience should show us that driving dynamics have always been part of the V12 story. 20 years ago, performance was generally defined by power, acceleration and not much else, especially at Lamborghini. ‘Now, performance in our cars is very different, it has all these aspects of driving dynamics, it's much more complex.’ Explains Tim Bravo.
One after the other, we test drive the cars of each generation. I start with the most current, the Revuelto, a 1,015-horsepower concentrate of technology powered by a V12 hybrid engine combined with three electric motors that proved easy to tame, which is not the case with all its predecessors, as I'll discover later in the day. Then I settle into the seat of the 2002 Murcielago, the brand's first car under Audi management, with a 580bhp V12 and permanent all-wheel drive. Inside, the design bears the weight of its 22 years, but the sound of its engine is a pleasure to listen to. Things get more serious when I slip into the Diablo, a real throwback to the 90s! There are no electronics here, and the car is rustic and comfortable, but I find myself enjoying myself at the wheel, especially thanks to its mechanical gearbox, which forces me to push the gears like a lumberjack. In the Countach, it's a different story - it's a real war machine! The roar of the V12 is unbelievable, I feel as if the engine is between my knees and I have to constantly play between the accelerator and the brake to avoid stalling at red lights in town... But what a pleasure to be able to drive this car! I'll finish this adventure in the Aventador, the one that's now giving way to the Revuelto. During this fantastic day, I saw the pride and emotion in the eyes of the Bolognese we passed, these mythical V12s always attract attention, it's a real cult that is dedicated to Lamborghini in this region.
LE CHARME DU FAIT MAIN
Créer sa marque de moto est l'aboutissement pour un passionné. C'est la voie empruntée par Jimmy Messina, un jeune ingénieur en mécanique, avant de devoir quitter ce monde.
C'est l'histoire d'une aventure qui a commencé dans le garage familial et qui aujourd'hui devient un constructeur de moto à part entière. Conçue comme un objet d'art, la SR1 du jeune constructeur Messina Motorcycles est un roadster léger et puissant avec un design de cadre innovant qui met en valeur le fameux moteur V2 américain. L'utilisation de matériaux tel que l'aluminium aéronautique permet de réduire le poids tout en améliorant la résistance. L'aluminium poli et le revêtement céramique créent des lignes uniques et agressives. L'amortisseur à compression sous le moteur est une autre solution innovante, dont la fabrication a été confié au fabricant EMC.
Chaque moto est fabriquée à la main et adaptée à son propriétaire, ce qui rend l'expérience unique. Jimmy Messina, le fondateur de la marque, s'est malheureusement éteint avant de voir l'aboutissement de son œuvre. Son souhait était de mettre sa passion au cœur de son travail et de s'efforcer à atteindre l'excellence. Ce premier prototype représente cette philosophie; il est destiné à être produit en petites séries personnalisables. Dans ses cartons, l'un de ses futurs projets concernait la résurrection d'une ancienne marque française de motos avec des modèles thermiques et électriques. Aujourd'hui, ses collaborateurs poursuivent l'aventure avec pour objectif de trouver des partenaires financiers et/ou industriels. Avis aux passionnés...
This is the story of an adventure that began in the family garage and is now a motorcycle manufacturer in its own right. Designed as an objet d'art, the young SR1 from manufacturer Messina Motorcycles is a lightweight, powerful roadster with an innovative frame design that showcases the famous American V2 engine. Materials such as aerospace aluminium are used to reduce weight while increasing strength. Polished aluminium and ceramic coating create unique, aggressive lines. The compression shock absorber under the engine is another innovative solution, the manufacture of which has been entrusted to EMC. Each bike is hand-built and tailored to its owner, making the experience unique. Unfortunately, Jimmy Messina, the brand's founder, passed away before he could see the culmination of his work. His wish was to put his passion at the heart of his work and to strive for excellence. This first prototype represents that philosophy, and is intended to be produced in small, customisable series. One of his future projects was to revive an old French motorcycle brand, with both internal combustion and electric models. Today, his colleagues are pursuing the adventure with the aim of finding financial and/or industrial partners. Calling all enthusiasts...
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Édito
Belles mécaniques en fête
Amis passionnés, je vous offre ce numéro en guise de cadeau de fin d'année ! On a vécu des moments d'exception au volant de trois voitures qui incarnent la technologie automobile actuelle : l'électrique pur et simple avec la Mini Cooper SE (quelle bouille !), la folle puissance hybride de la Lamborghini Revuelto (1015 chevaux, vous imaginez ?!), et le thermique élégant et rugissant de la Porsche Panamera GTS (un vrai bijou). En résumé, on a testé le futur, le présent, et un petit bout du passé glorieux, le tout dans un même numéro ! Alors, contemplez la scène : vous, au coin du feu, les yeux rivés sur ce magazine, entourés de cadeaux... et vous rêvez que parmi eux se cache la clé d’une de ces trois merveilles... laquelle vous ferait le plus vibrer ? Personnellement, j'ai déjà choisi ! C'est le genre de numéro qu'on dévore, qu'on savoure, qu'on garde précieusement. Alors, pour prolonger le plaisir et vivre l’expérience pleinement, direction la chaîne YouTube Luxgears ! Joyeuses fêtes à tous, que 2025 soit une année riche en belles mécaniques !
Ing. Antonio da Palma Ferramacho
ESSAI | MINI COOPER SE
WATTS ELSE ?
La nouvelle Mini électrique incarne l'héritage emblématique de la marque tout en s’inscrivant dans une esthétique modernisée. Fidèle à son look intemporel, elle confirme sa volonté de s’installer dans l’ère de l’électrification avec cette dernière version.
Texte Antonio Da Palma Ferramacho #luxgears. Cote Luxgears :
La Mini Cooper SE exploite habilement les codes de la marque avec ses phares ronds, son toit plat et les montants de vitre noirs, éléments signature de l'identité Mini. Des touches contemporaines font leur apparition à l’arrière, où les feux triangulaires, reliés par un bandeau noir, apportent une vision rafraîchissante de cette icône. Les détails aérodynamiques, comme les poignées de porte affleurantes et des éléments de carrosserie lisses, propres à la version électrique, soulignent une volonté d'optimiser l'efficacité.
L'intérieur se modernise avec un mobilier épuré et un affichage 100 % digital. Bien que l’écran multimédia circulaire fasse belle impression en trônant au centre de la planche de bord, son utilisation s’avère peu pratique et son ergonomie est décevante. Dommage ! Le volant garde sa jante exagérément épaisse, typique de la marque, ce qui n’est pas pour nous plaire. La qualité perçue est correcte, mais la finition ne reflète pas le niveau tarifaire. À l'arrière, l'espace est assez convenable pour des adultes, bien que l'accès à la banquette soit un défi !
Cette nouvelle Mini électrique est produite en Chine, contrairement à la première version (2020), et repose sur une plate-forme spécifique, conçue en collaboration avec Great Wall Motors. Tandis que la version thermique continue d’être fabriquée à Oxford, la stratégie de production vise à réduire les coûts pour le modèle électrique, mais... sans baisser les prix !
La Cooper SE dispose de 218 ch et 330 Nm, et d’une batterie de 49,8 kWh pour 402 km d’autonomie. Sa puissance de charge rapide DC de 95 kW permet une recharge de 10 à 80 % en 30 minutes sur bornes rapides, bien que nous n’ayons jamais dépassé 75 kW. Pour la consommation, nous avons relevé 15,5 kWh/100 km, offrant une autonomie réelle d'environ 320 km en ville, tandis que sur autoroute, la consommation peut grimper à 20 kWh/100 km.
Au volant, les éléments caractéristiques demeurent : assise basse, pare-brise éloigné et grand cadran circulaire, vous vous sentirez chez vous ! En milieu urbain, la Cooper SE se montre maniable et fun, révélant son côté pétillant sur la route. Son moteur électrique puissant permet des départs canons et des relances dynamiques, tandis que sa batterie intégrée bas dans le plancher lui assure une excellente tenue de route, même si la direction manque de feeling. En revanche, son poids élevé nuit à son agilité légendaire. On appréciera le silence de la conduite électrique, même si le confort pâtit d'une suspension rigide. Côté tarifs, la nouvelle Cooper SE débute à 33 456 €, mais notre modèle d’essai flirtait avec les 50 000 € options incluses ! Un prix élevé qui semble s’aligner avec celui de la nouvelle Alpine A290, sa rivale directe.
The Mini Cooper SE skillfully leverages the brand's codes with its round headlights, flat roof, and black window pillars—signature elements of Mini's identity. Contemporary touches appear at the rear, where triangular lights, connected by a black band, provide a refreshing vision of this icon. Aerodynamic details, such as flush door handles and smooth body elements specific to the electric version, underline a commitment to optimizing efficiency.
The interior modernizes with a streamlined layout and 100% digital display. Although the circular multimedia screen makes a great impression at the center of the dashboard, its practicality is lacking and its ergonomics are disappointing. What a shame! The steering wheel retains its excessively thick rim, a hallmark of the brand, which may not be to everyone’s liking. The perceived quality is decent, but the finish does not reflect the price point. In the rear, the space is reasonably sufficient for adults, although accessing the seats can be a challenge!
This new electric Mini, produced in China, unlike the first version (2020), is based on a specific platform designed in collaboration with Great Wall Motors. While the thermal version continues to be manufactured in Oxford, the production strategy aims to reduce costs for the electric model without lowering the prices!
The Cooper SE boasts 218 hp and 330 Nm, along with a 49.8 kWh battery for an autonomy of 402 km. Its rapid DC charging capability of 95 kW allows for a 10 to 80% recharge in 30 minutes at fast charging stations, though we never exceeded 75 kW. Regarding consumption, we recorded 15.5 kWh/100 km, offering a real-world range of around 320 km in the city, while highway consumption can rise to 20 kWh/100 km.
Behind the wheel, the characteristic elements remain: low seating position, distant windshield, and large circular dial—you’ll feel right at home! In urban settings, the Cooper SE proves to be nimble and fun, showcasing its lively side on the road. Its powerful electric motor enables explosive starts and dynamic acceleration, while its integrated battery in the floor provides excellent road handling, even if the steering lacks feedback. However, its higher weight detracts from its legendary agility. The silence of electric driving is appreciated, although comfort suffers from a rigid suspension.
In terms of pricing, the new Cooper SE starts at €33,456, but our test model flirted with €50,000 with options included! This high price seems to align with that of the new Alpine A290, its direct rival.
FICHE TECHNIQUE MINI COOPER SE
Moteur électrique synchrone à aimants permanents sur le train AV
Puissance maxi (ch / kW @rpm) 218 / 160
Couple maxi (Nm @rpm) 330
Batterie (kWh) 54,2 (brute) / 49,8 (nette)
Recharge (kW) 11 AC / 95 DC
Boîte de vitesse automatique 1 rapport
Entraînement traction
0-100 km/h (s) 6,7
Vitesse Max (km/h) 170
Consommation (kWh/100 km)* 15,3
Autonomie (km)* 387 – 402
Emissions CO2 (g/km)* 0 – 51 (mix Luxembourg)
Poids (kg) 1605 (DIN)
Prix de base (EUR) 33 456
*Selon norme WLTP
ESSAI | PORSCHE PANAMERA GTS
L'ESSENCE DU PURISTE
Bien qu’elle ne soit pas la plus rapide de la gamme, cette version de la nouvelle Panamera GTS est celle qui, à l’image d’une 911, communique le mieux avec son conducteur.
Les lignes de la nouvelle Panamera ressemblent à s’y méprendre au modèle précédent. Cependant, en y regardant de plus près, on réalise que presque tout a été repensé dans son design élancé. Ses faces avant et arrière sont plus expressives et sportives, tandis que son profil est plus viril avec une découpe de la ligne de caisse aux angles intégrés subtilement. En optant pour un style moins en rondeurs, l’esthétique de la Panamera gagne en caractère et développe une forte personnalité.
À l’intérieur, la planche de bord passe au 100 % numérique et, à l’image du Cayenne, abandonne la traditionnelle casquette au-dessus des instruments face au conducteur. Si les écrans digitaux règnent, Porsche a su conserver des commandes physiques sur la console centrale et le volant pour les fonctions essentielles telles que le réglage de la climatisation, du système audio, ou du régulateur de vitesse, ce qui améliore l’ergonomie. En option, le passager bénéficie également d’un écran pour visualiser du contenu multimédia à l’abri du regard du conducteur.
La mécanique de la GTS évolue par petites doses avec de nouveaux turbos « single scroll » qui, future norme Euro 7 oblige, permettent une montée en température plus rapide des catalyseurs. Une opération qui autorise des montées en régime plus franches avec un gain de 20 ch et 40 Nm que la boîte automatique PDK-8 profondément remaniée encaisse sans broncher. Les réglages du châssis et de la suspension PASM (Porsche Active Suspension Management) ont également été retravaillés pour un toucher de route plus fin et une communication homme-machine optimisée.
Au volant, parfaitement installé dans mon siège baquet, je suis immergé dans un habitacle sombre et sportif, habillé d'une sellerie en cuir et alcantara d'une finition impeccable. Au démarrage, le V8 bi-turbo rugit tel un fauve prêt à bondir. Ce moteur combine souplesse et puissance, orchestré par une boîte automatique qui se distingue par sa douceur et sa fluidité. La motricité irréprochable de la transmission intégrale propulse la GTS avec vigueur à chaque changement de rapport, tandis que la suspension sport pilotée maintient la caisse avec précision sur les routes de montagne sinueuses et sur l’Autobahn à pleine vitesse. Les montées en régime du V8, instantanées et sonores, évoquent la réactivité d'un moteur atmosphérique. La précision et l'agilité du châssis, soigneusement réglé, contribuent à cette sensation de pureté mécanique tant recherchée dans les modèles du constructeur de Stuttgart. En conclusion, la GTS s'affirme comme la Panamera qui se rapproche le plus de l'esprit et du comportement d'une 911 à quatre portes.
The lines of Panamera are very similar to those of the previous model. However, on closer inspection, we realize that almost everything has been rethought in its sleek design. Its front and rear facades are more expressive and sporty, while its profile is more muscular with a subtle integration of the body line cuts. By opting for a less rounded style, the aesthetics of the Panamera gain character and develop a strong personality.
Inside, the dashboard is now 100% digital and, like the Cayenne, it abandons the traditional hood above the instruments facing the driver. While digital screens reign, Porsche has skillfully retained physical controls on the center console and steering wheel for essential functions such as climate control, audio system adjustments, and cruise control, which enhances ergonomics. Additionally, the passenger also benefits from a screen for viewing multimedia content out of the driver's line of sight. The mechanics of the GTS evolve in small increments with new “single scroll” turbos that, due to the upcoming Euro 7 standards, allow for faster catalyst heating. This enables more vigorous revving with a gain of 20 horsepower and 40 Nm, which the thoroughly revised PDK-8 automatic transmission handles smoothly. The settings of the chassis and PASM (Porsche Active Suspension Management) suspension have also been fine-tuned for a more refined road feel and optimized manmachine communication.
Behind the wheel, perfectly seated in my bucket seat, I am immersed in a dark and sporty interior, dressed in impeccable leather and Alcantara upholstery. At startup, the bi-turbo V8 roars like a beast ready to pounce. This engine combines flexibility and power, orchestrated by an automatic gearbox that stands out for its smoothness and fluidity. The flawless traction of the four-wheel drive propels the GTS vigorously with every gear change, while the sport suspension keeps the body stable with precision on winding mountain roads and at full speed on the Autobahn.
The V8’s revs, instantaneous and sonorous, evoke the responsiveness of a normal aspirated engine. The precision and agility of the meticulously tuned chassis contribute to that sought-after sensation of mechanical purity typical of models from the Stuttgart manufacturer. In conclusion, the GTS confidently asserts itself as the Panamera that comes closest to the spirit and behavior of a four-door 911.
FICHE TECHNIQUE PORSCHE PANAMERA GTS
Moteur V8 bi-turbo injection directe essence
Cylindrée (cm3) 3996
Puissance maxi (ch / kW @rpm) 500 / 368 @ 6000
Couple maxi (Nm @rpm) 660 @ 2000-5000
Boîte de vitesse automatique 8 rapports avec mode séquentiel
Entraînement intégrale PTM
0-100 km/h (s) 3,8 (Pack Sport Chrono)
Vitesse Max (km/h) 302
Consommation (l/100 km) 12,7-12,0
Emissions CO2 (g/km)* 288-274
Coffre (litres) 478
Poids (kg) 2065 (DIN)
Prix de base (EUR) 162 522
*Selon norme WLTP
TAUREAU SURVOLTÉ
L’Aventador, modèle phare de Lamborghini, entre dans une nouvelle ère en se transformant en Revuelto, la première supercar hybride rechargeable de la marque emblématique de Sant’Agata. Révolution ou abdication ? La question mérite d'être posée !
Dans le monde de l'automobile, chaque nouvelle génération apporte son lot d’innovations, et la Revuelto ne fait pas exception. Tout d'abord, son design clivant et agressif reste fidèle à l'esprit Lamborghini. Toutefois, cette fois-ci, la technologie fait peau neuve avec son légendaire moteur V12 désormais assisté par l’électricité. Si certains puristes crient au sacrilège, laissons-nous la chance de l’essayer avant de juger ! C’est bien connu, les Lamborghini ressemblent plus à des avions de chasse furtifs qu’à des automobiles, et cela se confirme avec la Revuelto qui emprunte les codes stylistiques de la Hurrucan en les subjuguant. Prenons en pour preuve ses immenses sorties d'échappement, évoquant des réacteurs, astucieusement placées entre les feux arrière et surmontées d'un aileron mobile emblématique. Les faces avant et arrière sont agrémentées d’optiques LED en forme de « Y », tandis que son profil ultra bas, taillé pour l'agressivité, est découpé par d’impressionnantes prises d'air inversées rappelant celles de la dernière Corvette (!). L’habitacle, véritable cockpit, marie carbone et cuir, ponctué de touches de couleur rouge sur les commandes essentielles, comme le bouton de démarrage ou le choix des modes de conduite (Città, Strada, Sport ou Corsa). La Revuelto n’est pas simplement une voiture ; c’est une expérience immersive sur quatre roues.
Cette nouvelle génération fait évoluer sa motorisation : le V12 atmosphérique est secondé par trois moteurs électriques. L'un d'eux est relié au moteur thermique, tandis que deux autres sont montés sur le train avant, faisant de la Revuelto une quatre roues motrices sans arbre de transmission. Cette ingénieuse architecture permet d’intégrer une batterie de 3,8 kWh dans le tunnel central, d’optimiser la répartition des masses, tout en offrant une position de conduite idéale grâce à des sièges placés au ras du sol. Les moteurs électriques soutiennent le V12 lors des bas régimes et facilitent les changements de rapports, tout en permettant une conduite 100 % électrique en ville (mode Città) sur une dizaine de kilomètres. Parfait pour un départ matinal sans réveiller le voisinage ! Au volant, c’est l’effervescence ! Prendre les commandes de ce monstre de plus de 1000 ch est une expérience inoubliable. La douceur de conduite étonne, même dans le trafic. La direction légère, la boîte de vitesses fluide et la suspension conciliante combinées à une visibilité aisée rendent la Revuelto étonnamment accessible. Passer du siège d'une Mini Cooper SE, qui nous a conduits jusque-là, à celui de la Revuelto, avec la même aisance, semble irréel. L'hybridation apporte cette douceur de fonctionnement qui fait souvent défaut aux supercars.
Malgré notre court essai, principalement sur routes fréquentées, nous avons eu l'opportunité de libérer un peu de cette puissance fulgurante sur l’Autobahn. Chaque accélération a confirmé notre étonnement, et nous n'attendons qu'une seule chose : reprendre son volant dans un cadre à la hauteur de son potentiel. Alors, chers amis de Lamborghini, n'oubliez pas de penser à nous lors de vos futurs événements sur circuit !
FICHE TECHNIQUE LAMBORGINI REVUELTO
Moteur V12 atmosphérique + 3 moteurs électriques
Cylindrée (cm3) 6498
Puissance maxi (ch / kW @rpm) 1015 / 747 @ 9250
Couple maxi (Nm @rpm) 900 @ 2000-4000
Boîte de vitesse automatique 8 rapports à double embrayage
Entraînement intégrale
0-100 km/h (s) 2,5
Vitesse Max (km/h) 350
Consommation (l/100 km) 11,9
Emissions CO2 (g/km)* 276
Poids (kg) 1967 (UE)
Prix de base (EUR) 495 000
*Selon norme WLTP
« Au volant, c’est l’effervescence ! Prendre les commandes de ce monstre de plus de 1000 ch est une expérience inoubliable. La douceur de conduite étonne, même dans le trafic. »
In the automobile world, each new generation brings its share of innovations, and the Revuelto is no exception. Firstly, its bold and aggressive design stays true to the Lamborghini spirit. However, this time, the technology is remains with the legendary V12 engine now assisted by electricity. While some purists may cry sacrilege, let’s give ourselves the chance to try it before passing judgment!
It is well known that Lamborghinis resemble stealth fighter jets more than automobiles, and this is confirmed with the Revuelto, which borrows design codes from the Huracan and enhances them. Take, for instance, its immense exhaust outlets, reminiscent of jet engines, cleverly placed between the taillights and topped with an iconic movable spoiler. The front and rear facades are adorned with 'Y' shaped LED lights, while its ultra-low profile, designed for aggression, is cut by impressive inverted air intakes reminiscent of the latest Corvette (!). The interior, a true cockpit, combines carbon and leather, highlighted with red accents on essential controls, such as the start button or the selection of driving modes (Città, Strada, Sport, or Corsa). The Revuelto is not just a car; it is an immersive experience on four wheels. This new generation has evolved its powertrain: the atmospheric V12 is supported by three electric motors. One of them is connected to the internal combustion engine, while the other two are mounted on the front axle, making the Revuelto all-wheel drive without a driveshaft. This ingenious architecture allows for the integration of a 3.8 kWh battery in the central tunnel, optimizing weight distribution, while also providing an ideal driving position with seats placed low to the ground. The electric motors assist the V12 during low revs and ease gear changes, while enabling 100% electric driving in town (Città mode) for about ten kilometers. Perfect for a morning departure without waking the neighbors!
Behind the wheel, it’s pure excitement! Taking control of this beast with more than 1000 hp is an unforgettable experience. The smoothness of driving is astonishing, even in traffic. The light steering, smooth gearbox, and accommodating suspension, combined with excellent visibility, make the Revuelto surprisingly accessible. Switching from the seat of a Mini Cooper SE, which brought us here, to that of the Revuelto, with the same ease, feels unreal. The hybridization adds that smooth operation often lacking in supercars. Despite our brief test drive, mainly on busy roads, we had the opportunity to unleash some of this exhilarating power on the Autobahn. Every acceleration confirmed our astonishment, and we can’t wait for just one thing: to take the wheel again in an environment worthy of its potential. So, dear friends at Lamborghini, don't forget to think of us during your future track events!
PHOTOGRAPHIES | ALAIN ERNOULT
OBJECTIF SURVIE
Le photographe Alain Ernoult poursuit son combat contre la menace qui pèse sur la survie des espèces animales avec ses nouvelles œuvres photographiques intitulées 'Animals | Emergency'.
Alain Ernoult est un invité régulier de nos pages; c'est la seconde fois que nous avons le privilège de pouvoir mettre en lumière son travail. Ce photographe grand reporter qui a fait la Une des plus grands journaux et magazines : Paris Match, Figaro Magazine, Life, National Geographic, Time Magazine, Newsweek, Stern... continue à livrer sa bataille pour la sauvegarde des animaux sur notre planète, avec pour seule arme son art, comme il l'explique : « C'est un moyen puissant de sensibiliser aux enjeux environnementaux qui touchent notre monde aujourd'hui. La photographie est là pour un retour à la Terre, dans le respect et l’harmonie de cette interdépendance. Mes créations artistiques visent à mettre en lumière la beauté du monde naturel, tout en révélant les défis auxquels les écosystèmes sont confrontés. »
Cette fois, c'est à travers un projet qui se décomposera en trois actes qui traduisent l’évolution de ses œuvres au fil des années. L'artiste-photographe déclare au sujet de son premier acte : « Mon œuvre S.O.S. propose une exploration visuelle de la place des animaux sur notre planète et des menaces qui pèsent sur leur survie. La planète, désormais impuissante à sauvegarder la faune sauvage, occupe une place centrale dans mes compositions, où la force du message rencontre la beauté de l'image. Ce projet artistique vise à susciter une prise de conscience de la crise environnementale actuelle en utilisant des images percutantes pour représenter les espèces animales les plus menacées. Il cherche à éveiller des émotions et de l'empathie, en mettant en lumière la beauté et la diversité de la faune en voie de disparition. Au-delà de mon objectif environnemental, mes œuvres offrent une réflexion sur le rôle de l'art. Elles témoignent de mon engagement en tant que lanceur d'alerte et proposent une expérience esthétique immersive, invitant les hommes à réfléchir à leur relation avec la nature et à l'impact de leurs actions sur la biodiversité. »
Alain Ernoult is a regular guest on our pages, and this is the second time that we have had the privilege of highlighting his work. This photographer and reporter, who has graced the front pages of some of the biggest newspapers and magazines: Paris Match, Figaro Magazine, Life, National Geographic, Time Magazine, Newsweek, Stern... continues to fight his battle to save the animals on our planet, with his art as his only weapon, as he explains: ‘It's a powerful way to raise awareness of the environmental issues affecting our world today. Photography is there to bring us back to the Earth, in respect and in harmony with this interdependence. My artistic creations aim to highlight the beauty of the natural world, while revealing the challenges facing ecosystems.’
This time it's through a project divided into three acts that reflect the evolution of his work over the years. On the subject of his first act, the artistphotographer declares: ‘My work S.O.S. is a visual exploration of the place of animals on our planet and the threats to their survival. The planet, now powerless to save its wildlife, plays a central role in my compositions, where the strength of the message meets the beauty of the image. This artistic project aims to raise awareness of the current environmental crisis by using powerful images to represent the most endangered animal species. It seeks to arouse emotions and empathy by highlighting the beauty and diversity of endangered wildlife. Beyond my environmental objective, my works offer a reflection on the role of art. They bear witness to my commitment as a whistleblower and offer an immersive aesthetic experience, inviting people to reflect on their relationship with nature and the impact of their actions on biodiversity.’
Vous pouvez acquérir l'une de ses oeuvres sur le site ernoult.art
« Mes créations artistiques visent à mettre en lumière la beauté du monde naturel, tout en révélant les défis auxquels les écosystèmes sont confrontés... »
FEDERER SURDOUÉ
Avec 1526 matchs disputés et 103 titres remportés dont 20 en Grand Chelem, Roger Federer a profondément marqué le monde du tennis au cours des deux dernières décennies. Son parcours exceptionnel, jalonné de records et de succès, a été mis en lumière dans le livre « Federer » présenté aux éditions Assouline en septembre 2024. Développée en collaboration avec Federer et sa femme Mirka, cette biographie visuelle offre un aperçu inédit de sa vie privée, mettant en avant sa personnalité et sa carrière.
«Lorsque ma passion pour le tennis a commencé, j'étais ramasseur de balles dans ma ville natale de Bâle. Je regardais les joueurs avec émerveillement. Ils étaient comme des géants pour moi et je me suis mis à rêver. » Le 15 septembre 2022, dans une lettre ouverte à ses fans, Roger Federer annonce sa retraite après 24 années d’accomplissements professionnels hors du commun. L’occasion pour lui d’évoquer ses débuts et ses rêves d’enfant qui, alors qu’il ne le savait pas encore, allaient le guider vers le succès. Si le petit garçon ramasseur de balles ne peut se douter du destin qui l’attend, ses parents, eux, prennent très tôt conscience du potentiel exceptionnel de leur fils dans ce domaine. Respectivement originaires d’Afrique du Sud et de Suisse, Lynette et Robbie Federer partagent eux-mêmes la passion pour le tennis, hobby qu’ils pratiquent en Afrique du Sud avant de s’installer à Bâle, où ils élèvent Roger, né en 1981, et sa sœur aînée, Diana. Lynette se souvient avec tendresse de l'ardeur précoce de son fils, qui « voulait jouer à la balle pendant des heures, même dès l'âge d'un an et demi ». À trois ans, le petit Roger s'initie au tennis au TC Ciba, son premier club, et les murs de leur maison deviennent les victimes d’une passion naissante : « bang, bang, bang toute la journée », imite Roger, – contre tous les murs, les portes de garage et même dans le salon. Si bien que dès l'âge de quatre ans, il est capable d’enchaîner « vingt ou trente balles d'affilée », impressionnant son père Robert, qui le décrit comme « incroyablement coordonné ». À huit ans, Lynette l'inscrit au programme junior d'élite du club Old Boys à Bâle. C’est cette période qui marque son passage en tant que ramasseur de balles à l’Open de Bâle, une expérience marquante pour le jeune garçon : « Je peux voir les meilleurs joueurs du monde en personne, observer leur préparation, leur sueur et leur gestion de la pression. »
Bien qu’il montre des talents dans d'autres sports comme le football, Roger sait qu'il doit faire des choix. À douze ans, il se détourne de ce dernier pour se consacrer entièrement au tennis, et à quatorze ans, il quitte le confort de son foyer pour rejoindre le centre national d'entraînement à Écublens, sur les rives du lac Léman, où il suit un programme tennis-études. Cette transition n'est pas simple ; éloigné de ses parents et de ses amis, il se retrouve dans une région francophone, lui qui parle principalement allemand. Confronté à des joueurs plus âgés, les premiers entraînements sont éprouvants. Pourtant, à peine deux années plus tard, il parvient à battre ses aînés, parle français, et se sent fier de lui. Roger dira de cette période qu’elle a été vitale : « Il n'y a pas de moyen d'échapper au travail acharné. Acceptez-le. » À l’âge de 16 ans, il décide d’arrêter totalement l'école pour s’investir dans sa passion, un choix qu'il ne regrette pas : « Je suis heureux d'avoir choisi le tennis, disons les choses comme ça. » C'est également dans cette académie qu'il rencontre Pierre Paganini, qui deviendra son entraîneur personnel à 18 ans. Sous sa houlette, Roger affine son jeu de jambes et développe un style élégant et fluide qui deviendra sa signature. Paganini l’aide à apprendre à glisser sur le court tout en préservant son énergie lors des échanges prolongés, une technique qui lui sera essentielle pour ses futures victoires.
L’année 1998 marque le début de sa carrière professionnelle à seulement 17 ans, après avoir remporté l'Open junior de Wimbledon la même année. Au fil des tournois, il attire l'attention avec son jeu élégant et sa technique impressionnante. En 1999, il remporte son premier match sur le circuit ATP à Gstaad, confirmant ainsi son potentiel. Rapidement, il se distingue par sa capacité à rivaliser avec les meilleurs, et en 2001, il réalise un exploit mémorable en éliminant le champion en titre, Pete Sampras, au premier tour de Wimbledon. En 2003, il remporte son 1er titre du Grand Chelem à Wimbledon, soulevant le trophée le plus célèbre du tennis, et déclarant avec un charmant sourire : « C'est tout simplement trop beau. »
Family first
Roger Federer n’aurait sans doute pas atteint les sommets sans le soutien indéfectible de Mirka, sa compagne de cœur et de carrière : « Ma femme a été une personne incroyable. Quand je l’ai rencontrée, je n’avais aucun titre. Maintenant, j’en ai 103. Mirka m’a aidé à m’échauffer avant les finales, a retiré mes chaussettes quand j’avais terriblement mal au dos, et a participé à des entraînements sans fin. » Leur histoire débute aux Jeux olympiques de Sydney en 2000, alors qu’ils font tous deux partie de l'équipe suisse. Née en Slovaquie et élevée en Suisse, Mirka est une joueuse de tennis talentueuse, décrite par Roger comme « jolie et gentille » lors de leur première rencontre alors qu’il n’a que seize ans et elle dixneuf. Alors que Roger encaisse une déception après
avoir perdu la chance de décrocher une médaille, Mirka lui apporte réconfort et encouragement. Elle devient rapidement son pilier, l’aidant à canaliser ses émotions souvent tumultueuses. Leur relation, bien que secrète au départ, prend un tournant public en janvier 2002 lors de la Hopman Cup. C’est à cette époque que Mirka commence également à jouer un rôle crucial en tant que gestionnaire de Roger, organisant ses sponsors, ses déplacements et ses conférences de presse. Elle fait face aux pressions médiatiques et aux attentes élevées qui pèsent sur son partenaire, naviguant habilement dans ce monde parfois compliqué. Durant l’Open d’Australie à Melbourne en 2009, Mirka et Roger apprennent qu’ils vont devenir parents de jumelles. Leur vie de famille prend rapidement forme avec la naissance de Myla et Charlene. Malgré les entraînements, les voyages et les tournées, Roger accorde beaucoup d'importance à son rôle de père, d'époux et de fils, considérant sa famille avec la même attention que le sport. L’arrivée de deux nouveaux jumeaux, Leo et Lenny, en 2014, ajoute une nouvelle dimension à leur histoire. Avec Mirka, ils emmènent les enfants partout où ils vont : « Voyager ensemble a été tellement amusant. Les enfants ont grandi sur la route. Ils se sentent chez eux n’importe où. » Son ami Andy Roddick en rigole d’ailleurs : « Il doit payer des frais de bagages supplémentaires tout le temps. » Les jumeaux deviennent des habitués du terrain, toujours impeccablement apprêtés et habillés pour admirer leur père jouer. Pour Roger, gagner des trophées devant ses enfants devient « l’accomplissement ultime » de sa carrière.
Donner en retour
En plus de ses exploits historiques sur le court, Roger Federer est également reconnu pour son impact hors du terrain, notamment à travers sa fondation caritative. La Roger Federer Foundation soutient des projets éducatifs pour les jeunes enfants en Suisse et en Afrique australe, une région que sa mère décrit comme « un havre loin du monde du tennis » pour lui. Depuis sa création en 2003, la fondation a investi 90 millions de dollars, aidant près de trois millions d'enfants grâce à des collaborations avec des ONG, des communautés locales et des gouvernements. Pour attirer des donateurs, Roger lance le concept des « Match for Africa », des exhibitions qui permettent de lever 15,5 millions de dollars. L'événement de 2020 à Cape Town, mettant en scène Bill Gates et Roger face à Trevor Noah et Rafael Nadal, bat un record d'affluence pour un match de tennis, rassemblant 51 594 spectateurs. Ces voyages fréquents en Afrique permettent également à Roger d’en apprendre plus sur lui-même : « Il y a une chaleur dans mon cœur ici qui est unique au monde. Je suis incroyablement fier de ce que nous avons accompli. » En 2023, ses enfants l’accompagnent lors d’une visite au programme de la fondation au Lesotho, où Myla, Charlene, Leo et Lenny découvrent l'hospitalité africaine tout en prenant conscience des défis auxquels font face les enfants de la région.
Avantage à domicile
Si Roger ressent une curiosité insatiable pour le monde qui l'entoure, il reste tout de même très
À gauche :
Roger bat Rafael Nadal en finale de Wimbledon en 2006 (6-0, 7-6, 6-7, 6-3), remportant ainsi le tournoi simple messieurs. © Clive Brunskill/ Getty Images
Ci-dessous :
Roger emmène des écoliers sur le court de tennis à Maseru, au Lesotho, en 2023. © Roger Federer Foundation/Photography by Jens Honoré
Roger célèbre sa dix-huitième victoire de Grand Chelem avec sa femme Mirka, en 2017. © Clive Brunskill/Getty Images
attaché à son pays natal, la Suisse : « Je suis très fier de venir d'un endroit aussi magnifique. » En 2001, il contribue à la victoire de la Suisse contre les États-Unis lors de la Coupe Davis à Bâle. Son succès au Swiss Indoors Basel en 2006, où il était ball-boy dix ans auparavant, inaugure une tradition de soirées pizza pour les jeunes ramasseurs de balles, témoignant de sa gratitude. En 2014, il mène son pays à sa première victoire en Coupe Davis avec Stan Wawrinka, qualifiant ce moment d'« incroyable pour le sport suisse ». En 2019, il remporte son dernier titre à Bâle, symbolisant l'aboutissement de sa carrière. Cette même année, il devient le premier vivant à figurer sur une pièce de monnaie suisse, s'ajoutant à ses autres distinctions, comme ses timbres nationaux et son titre de Sportif Suisse de l'Année à sept reprises. Ce lien fort avec son pays explique sa popularité en Suisse, où une rue porte son nom à Bienne, après la « Roger-Federer-Alle » en Allemagne.
Roger Federer incarne bien plus qu'un simple champion de tennis ; il représente une légende intemporelle qui a su toucher des générations entières. Sa carrière, jalonnée de triomphes, a transformé le paysage du tennis tout en prônant des valeurs de respect et de dignité. Comme l'a souligné Alex de Minaur, « Si vous ne voulez pas être comme lui, vous n’avez pas beaucoup d’idées sur le tennis. » Au-delà de ses trophées, son impact se ressent dans son engagement philanthropique et son rôle de modèle pour les jeunes athlètes.
Anna Wintour l’a bien dit : « Certaines personnes sont irremplaçables dans la vie comme dans le sport, et Roger en est un exemple. » Federer, c'est l'élégance d'un sport, la force d'une inspiration, et la promesse d'un héritage durable.
« Ma femme a été une personne incroyable. Quand je l’ai rencontrée, je n’avais aucun titre. Maintenant, j’en ai 103. »
‘When my passion for tennis began, I was a ball boy in my home town of Basel. I used to watch the players in awe. They were like giants to me, and I began to dream’. On 15 September 2022, in an open letter to his fans, Roger Federer announced his retirement after 24 years of extraordinary professional achievements. It was an opportunity for him to talk about his beginnings and his childhood dreams that, before he knew it, would guide him to success. While the little ball boy had no idea of the destiny that awaited him, his parents soon realised their son's exceptional potential in this field. Originally from South Africa and Switzerland respectively, Lynette and Robbie Federer shared a passion for tennis, a hobby they pursued in South Africa before moving to Basel, where they raised Roger, born in 1981, and his older sister, Diana. Lynette fondly remembers her son's precocious enthusiasm, ‘wanting to play ball for hours on end, even from the age of one and a half’. At the age of three, little Roger was introduced to tennis at TC Ciba, his first club, and the walls of their home became the victims of a burgeoning passion: ‘bang, bang, bang all day long’, Roger imitates, -against all the walls, the garage doors and even in the living room. By the age of four, he was able to string together ‘twenty or thirty balls in a row’, impressing his father Robert, who described him as ‘incredibly coordinated’. At the age of eight, Lynette enrolled him in the elite junior programme at the Old Boys club in Basel. It was during this period that he spent time as a ball boy at the Basel Open, an experience that left a lasting impression on the youngster: ‘I get to see the best players in the world in person, watching how they prepare, how they sweat and how they handle the pressure.’ Although he showed talent in other sports such as football, Roger knew he had to make choices. At the age of twelve, he turned away from football to devote himself entirely to tennis, and at fourteen, he left the comfort of his home to join the national training centre in Écublens, on the shores of Lake Geneva, where he followed a tennis studies programme. It wasn't an easy transition for him, being away from his parents and friends and living in a French-speaking region where he spoke mainly German. Playing against older players, the first training sessions were tough. Barely two years later, however, he was beating his elders, speaking French and feeling proud of himself. Roger would say that this period was crucial: ‘There's no escaping hard work. Accept it. At the age of 16, he decided to leave school altogether to devote himself to his passion, a decision he does not regret: ‘I'm glad I chose tennis, let's put it that way. It was also at this academy that he met Pierre Paganini, who became his personal coach at the age of 18. Under his guidance, Roger refined his footwork and developed an elegant, fluid style that would become his signature. Paganini helped him learn to glide across the court while preserving his energy in prolonged rallies, a technique that would prove essential to his future victories.
1998 marked the start of his professional career at just 17, after winning the Wimbledon Junior Open that same year. As the tournaments progressed, he attracted attention for his elegant game and impressive technique. In 1999, he won his first match on the ATP circuit in Gstaad, confirming his potential. He quickly distinguished himself by his ability to compete with the best, and in 2001
achieved a memorable feat by eliminating reigning champion Pete Sampras in the first round of Wimbledon. In 2003, he won his 1st Grand Slam title at Wimbledon, lifting tennis' most famous trophy and declaring with a charming smile: ’It's just too good.’
Family first
Roger Federer would probably never have reached the top without the unfailing support of Mirka, his partner at heart and in his career: ‘My wife has been an incredible person. When I met her, I didn't have any titles. Now I have 103. Mirka helped me warm up before the finals, took off my socks when my back hurt terribly, and took part in endless training sessions.’ Their story began at the Sydney Olympics in 2000, when they were both part of the Swiss team. Born in Slovakia and raised in Switzerland, Mirka is a talented tennis player, described by Roger as ‘pretty and nice’ when they first met when he was just sixteen and she nineteen. When Roger was feeling the disappointment of losing out on a medal, Mirka gave him comfort and encouragement. She quickly became his mainstay, helping him to channel his often turbulent emotions. Their relationship, though secret at first, took a public turn in January 2002 during the Hopman Cup. It was at this time that Mirka also began to play a crucial role as Roger's manager, organising his sponsors, travel and press conferences. She copes with media pressure and the high expectations placed on her partner, navigating this sometimes complicated world skilfully. During the Australian Open in Melbourne in 2009, Mirka and Roger learned that they were to become the parents of twin girls. Their family life quickly took shape with the birth of Myla and Charlene. Despite all the training, travelling and touring, Roger attaches great importance to his role as father, husband and son, treating his family with the same attention as he does his sport. The arrival of two new twins, Leo and Lenny, in 2014 added a new dimension to their story. Together with Mirka, they take the children wherever they go: ‘Travelling together has been so much fun. The children have grown up on the road. They feel at home anywhere. His friend Andy Roddick laughs: ‘He has to pay extra baggage fees all the time.’ The twins became regulars on the court, always impeccably dressed to watch their father play. For Roger, winning trophies in front of his children became the ‘ultimate achievement’ of his career.
Giving back
As well as his historic exploits on the court, Roger Federer is also renowned for his impact off it, not least through his charitable foundation. The Roger Federer Foundation supports educational projects for young children in Switzerland and southern Africa, a region his mother describes as ‘a haven away from the tennis world’ for him. Since its creation in 2003, the foundation has invested 90 million dollars, helping almost three million children through collaborations with NGOs, local communities and governments. To attract donors, Roger has launched the ‘Match for Africa’ concept, exhibitions that raise $15.5 million. The 2020 event in Cape Town, featuring Bill Gates and Roger against Trevor Noah and Rafael Nadal, broke the attendance record for a tennis match, attracting 51,594 spectators. These frequent trips to Africa have also
enabled Roger to learn more about himself: ‘There is a warmth in my heart here that is unique in the world. I'm incredibly proud of what we've achieved. In 2023, his children accompanied him on a visit to the foundation's programme in Lesotho, where Myla, Charlene, Leo and Lenny discovered African hospitality while learning about the challenges facing children in the region.
Home advantage
Although Roger has an insatiable curiosity about the world around him, he remains very attached to his native Switzerland: ‘I'm very proud to come from such a magnificent place. In 2001, he helped Switzerland to victory over the United States in the Davis Cup in Basel. His success at the Swiss Indoors Basel in 2006, where he had been a ballboy ten years earlier, inaugurated a tradition of pizza evenings for young ball boys, showing his gratitude. In 2014, he led his country to its first Davis Cup victory with Stan Wawrinka, describing the moment as ‘incredible for Swiss sport’. In 2019, he won his last title in Basel, symbolising the culmination of his career. That same year, he became the first living person to appear on a Swiss coin, adding to his other distinctions, such as his national stamps and his title of Swiss Sportsman of the Year on seven occasions. This strong link with his country explains his popularity in Switzerland, where a street bears his name in Biel, after the ‘Roger-Federer-Alle’ in Germany.
Roger Federer is much more than just a tennis champion; he is a timeless legend who has touched entire generations. His career, punctuated by triumphs, has transformed the tennis landscape while promoting values of respect and dignity. As Alex de Minaur said, ‘If you don't want to be like him, you don't have many ideas about tennis’. Beyond his trophies, his impact is felt in his philanthropic commitment and his role as a role model for young athletes. Anna Wintour said it best: ‘Some people are irreplaceable in life as in sport, and Roger is an example of that.’ Federer is the elegance of a sport, the strength of an inspiration, and the promise of a lasting legacy.
SUCCESS STORY | BURBERRY
L'AS DU CARREAU
La marque iconique brave les intempéries britanniques depuis 168 ans.
C'est en 1856, que le jeune Thomas Burberry, âgé de 21 ans, fonde la société éponyme à Basingstoke, dans le but de fabriquer des vêtements à l'épreuve des caprices de la météo britannique. Vingt ans plus tard, il invente la gabardine, un tissu respirant, imperméable et résistant qui remplace le caoutchouc.
En 1912, le manteau Tielocken est breveté. Considéré comme le prédécesseur du trench-coat, il se ferme à l'aide d'une seule sangle et d'une boucle et ne comporte qu'un bouton au col. C'est durant la Première guerre mondiale qu'apparaît le fameux trench-coat Burberry. Sa conception fonctionnelle comprend des épaulettes utilisées pour suspendre les équipements militaires tels que les gants et les sifflets, des anneaux en D utilisés pour transporter les grenades, un rabat pour le pistolet et un pare-tempête pour permettre à l'eau de s'écouler en douceur. En 1955, la Reine Elizabeth II accorde à Burberry un mandat royal de protection contre les intempéries. En 1990, Burberry reçoit un mandat royal de S.A.R. le Prince de Galles en tant qu'équipementier. L'année 2002 marque son entrée à la Bourse de Londres. En 2010, Burberry est la première marque à retransmettre en direct un défilé de mode. En 2014, Burberry exploite directement plus de 500 magasins dans le monde. La marque est reconnue comme leader de l'industrie dans l'indice de durabilité Dow Jones dans le secteur « Textiles, habillement et produits de luxe ». Pour la première fois, une marque met en vente les collections immédiatement après son défilé. Depuis 2017, la marque investit dans la recherche pour inventer de nouveaux matériaux durables; elle rejoint l'initiative « Make Fashion Circular » en tant que partenaire principal pour œuvrer en faveur d'une économie circulaire. Le designer Peter Saville est choisi pour dessiner un nouveau monogramme et un nouveau logo pour la marque. L'année dernière, le ralentissement du secteur du luxe ayant durement touché Burberry, la marque s'est recentrée sur son imprimé à carreaux classique.
In 1856, at the age of 21, Thomas Burberry founded his eponymous company in Basingstoke, with the aim of making clothes that could withstand the vagaries of the British weather. Twenty years later, he invented gabardine, a breathable, waterproof and hard-wearing fabric that replaced rubber.
In 1912, the Tielocken coat was patented. Considered to be the predecessor of the trench coat, it was fastened with a single strap and buckle and had only one button on the collar. It was during the First World War that the famous Burberry trench coat appeared. Its functional design included epaulettes used to hang military equipment such as gloves and whistles, D-rings used to carry grenades, a flap for the pistol and a storm screen to allow water to run off smoothly. In 1955, Queen Elizabeth II awarded Burberry a Royal Warrant for protection from the elements. In 1990, Burberry received a Royal Warrant from HRH The Prince of Wales as an outfitter. In 2002, Burberry was listed on the London Stock Exchange.
In 2010, Burberry became the first brand to broadcast a live fashion show. In 2014, Burberry directly operates more than 500 shops worldwide and is recognised as an industry leader in the Dow Jones Sustainability Index in the Textiles, Clothing and Luxury Goods sector.
Since 2017, the brand has invested in research to invent new sustainable materials, joining the ‘Make Fashion Circular’ initiative as a main partner to work towards a circular economy.
Designer Peter Saville was chosen to design a new monogram and logo for the brand. Last year, the downturn in the luxury sector hit Burberry hard, and the brand refocused on its classic check print.
Motifs d'achat
Cet hiver, quittez l'uni pour un costume à motifs, à rayures, moucheté ou à carreaux style Prince de Galles.
SPÉCIAL MONTRES | ZRC
COURS DE PLONGÉE
De passage à Luxembourg, le CEO de ZRC nous a présenté ses nouveaux modèles et son partenariat avec l’expédition 'Phénix Q157', destinée à rechercher l'épave d'un sous-marin perdu au fond des mers.
David Bail Photos ZRC
Ce matin-là, Georges Brunet enchaîne les rendez-vous avec la presse. Le CEO de ZRC affiche un style plutôt cool; il ressemble davantage à un aventurier plutôt qu'à un directeur général.
Cet arrière-petits-fils de Joseph Rochet, l'un des deux fondateurs, a repris les commandes de la société fondée en 1904. Il explique : « Ça a commencé avec les composants des montres à Goussets, ensuite on est devenus sous-traitants d'industrie horlogère avec les boîtiers, puis entre les années 30 et 60 on était plutôt spécialisés dans la bijouterie et les bracelets de montres, pour ce qui était des marques de vente en noms propres. Mais on continuait à être un sous-traitant de l'horlogerie pour les boîtiers et les bracelets. En 58, on répond à un appel d'offre de la marine, en leur envoyant une montre qu'on a en stock, sur laquelle on met ZRC. Elle est validée et rentre comme matériel officiel de la Marine en 59. C'est la Grandfond Série 1, qui est rééditée cette année pour les 120 ans de la marque. »
Quelles sont les innovations sur ce modèle ? Il y avait tellement de brevets sur le premier modèle, tellement de qualités techniques, que je n'ai pas voulu décevoir les fans avec un produit un peu édulcoré. J'ai cherché à apporter un plus à plusieurs niveaux. On va dire qu'elle est proche du design d'origine, que c'est une vraie “new old stock”. Le produit est très similaire, mais il y a quand même beaucoup d'évolutions. La première, c'est le système ECS, le système de rinçage de la lunette. Il permet de rincer le sel ou les impuretés qui viennent bloquer les mécanismes, grâce à un espace creusé entre le boîtier et la lunette dans lequel est injectée de l'eau. Par capillarité, lorsqu'on fait tourner cette lunette, l'eau va faire sa rotation et dissoudre les impuretés, et la gravité fait le reste. C'est un brevet mondial.
Le deuxième point porte sur la façon de rendre la montre étanche. C'est la plus grande avancée qu'on a implémentée dans l'industrie horlogère. Aujourd'hui, les montres de plongée sont fabriquées, dans 100% des cas, comme elles l'étaient dans les années 50, c'est-à-dire qu'on fait un filetage sur le fond de la boîte, on met un joint, et on écrase le tout en serrant. Ça fonctionne, sauf que dans la high-tech, que ce soit dans l'espace ou au fond de l'eau, les sous-marins, les stations spatiales, les modules de rentrée suborbitales, les avions de chasse, les avions de ligne, à aucun moment on n'utilise un truc vissé. Ça n'existe pas. Si cette technique n'est pas utilisée, alors qu'on est en prise avec des facteurs de pression et de dépression, c'est qu'automatiquement, il y a un autre système qui est plus efficace. C'est la plus haute technologie active de l'homme aujourd'hui. Si eux ont décidé qu'il ne fallait pas visser et écraser un joint, c'est qu'il y a plusieurs raisons. La première, c'est que quand vous vissez une porte dans un réceptacle, donc un fond dans sa boîte, une porte dans un sous-marin ou un avion, il n'y a plus de capacité de jouer avec la pression, puisqu'on est figé. Votre fond est fermé, le verre est appuyé sur la carrure, et la montre, la seule chose qu'elle peut faire quand on la met en pression, même à partir de 20 mètres, c'est de résister. Elle
« UN VERRE DE 3 MM, COMME DANS TOUTES LES CHARTES
HORLOGÈRES DU MONDE, EST CENSÉ NE PAS RÉSISTER À PLUS DE 600 M. CHEZ NOUS, ELLE PASSE 1500 M. »
est contrainte, mais elle n'a pas de possibilité d'évolution dans ses volumes, à aucun moment. Alors que vous, lorsque vous allez sous l'eau, vos oreilles commencent à vous faire mal, vous envoyez de l'air, et vous rééquilibrez. On appelle ça l'équipression. On fait ça parce qu'on a besoin de jouer avec la pression pour augmenter la capacité à l'encaisser ou à la décaisser. Nos montres sont conçues de manière à ce que lorsque qu'on va atteindre les 20 mètres, la pression exercée va écraser la pièce centrale sur le joint. On va donc réduire le volume d'air qui est emprisonné dans la montre. Et en le réduisant, on va augmenter la pression. Un verre de 3 mm, comme dans toutes les chartes horlogères du monde, est censé ne pas résister à plus de 600 m. Chez nous il passe 1500 m. Il y a un miracle, quand même. Donc c'est pour ça qu'on a développé ce procédé qui, en augmentant la pression, aide le verre à encaisser comme votre tympan, puisqu'on envoie de la pression par derrière, il compense la pression qui est dehors. Ensuite, l'autre système, empêche les fines molécules de gaz d'avoir tendance à rentrer. En augmentant la pression à l'intérieur
proportionnellement à la pression extérieure, plus besoin de faire sortir ce qui ne rentre pas. Ces systèmes sont purement dans l'ADN de la marque depuis les années 20, on est un spécialiste du boîtier, en sous-traitance, pour les autres marques horlogères. Mais sans être focalisé sur la plongée. Parce que seulement 1 % de nos clients plongent avec leur montre. La plupart du temps, c'est juste qu'ils aiment le look un peu baroude, mais ils ne les mettent pas dans l'eau. Au pire, elles vont dans la douche. C'est comme pour ceux qui achètent des supercars, elles restent au garage ou en ville et elles dépassent rarement le 120 km d'allure. Mais, en fait, c'est parce qu'on se paye un rêve, de l'exotisme.
On est fournisseurs de nombreuses unités d'élite : le GSPN, le GIGN, les nageurs de combat, les démineurs, l'école de plongée, les commandos Hubert, le groupe de sécurité du Premier ministre... Actuellement je suis en train de faire la BRI, le GIH. Ce sont de vraies “tool watch” au bon rapport qualité-prix.
Vous êtes partenaire d'une expédition de recherche de l'épave d'un sous-marin français et à cette occasion vous sortez une édition limitée de la Grands fonds...
C'est l'histoire du Phénix, c'était avant la Deuxième guerre mondiale. Le sous-marin Phénix était en patrouille avec le sous-marin Espoir dans les colonies françaises de l'Indochine. Principalement, pour maintenir une présence militaire, pour dissuader les Japonais de venir en Indochine. Le Phénix a sombré au cours d'un exercice de torpillage qui était organisé avec des bâtiments de surface de la marine française, un exercice très classique de l'époque qui devait durer 45 minutes. Le Phénix plonge et au bout de quelques minutes, tente une immersion périscopique de remonter au balast. La proue sort de 20 mètres, ce qu'ils appellent une submersion de détresse, et retombe en arrière. Ils ne l'ont plus jamais vu. On ne sait pas ce qui s'est passé. Du coup, il a sombré. Ça a été complètement oublié parce qu'à l'époque on rentre en guerre, la marine française a peur que les Allemands puissent aller renflouer le bâtiment. Du coup, tout est classifié, dissimulé. On essaie de faire en sorte que personne ne sache où est le sousmarin. La guerre éclate. Ce n'était plus le problème d'avoir 60 morts de plus ou de moins. De toutes façons, tous les sous-marins français ont coulé pendant la seconde guerre mondiale. Il y en avait 110 au fond, on n'était plus à un près. De Gaulle essaie de retrouver le Phénix en 1962, sans succès. En 2008, les familles n'ont pas oublié les morts. Au bout de 75 ans, les fichiers top secret sont déclassifiés. L'association “La Voix du Souvenir” qui collabore aussi en parallèle avec l'association des anciens sous-mariniers, tente toujours de refaire la lumière sur les disparus. Sous l’impulsion de plongeurs passionnés et de cette association, une expédition est organisée. Du coup, comme j'ai été dans la marine et les sous-marins, ils me contactent. Pour financer l'expédition, on a fait une série limitée parce que je pars du principe qu'à chaque fois que je fais une série limitée, je veux qu'elle soit justifiée. On commémore cette aventure par cette édition limitée à 200 pièces.
« A 3 MM GLASS, AS SPECIFIED IN ALL THE WORLD'S WATCHMAKING CHARTERS, IS SUPPOSED TO RESIST NO MORE THAN 600 M. IN OUR CASE, IT WITHSTANDS
That morning, Georges Brunet was holding a series of meetings with the press. The ZRC CEO has a rather cool style, looking more like an adventurer than a managing director. This great-grandson of Joseph Rochet, one of the two founders, took over the running of the company founded in 1904. He explains: ‘It all started with watch components in Goussets, then we became a subcontractor to the watchmaking industry with watch cases, then between the 30s and 60s it specialised more in jewellery and watch straps, for own-name brands. But we continued to be a subcontractor to the watchmaking industry for watch cases and bracelets. In ‘58, we responded to a call for tenders from the navy, and sent them a watch that we had in stock, on which we put ZRC. It was approved and became official Navy equipment in ‘59. It's the Grandfond Série 1, which is being reissued this year to celebrate the brand's 120th anniversary.
What are the innovations in this model?
There were so many patents on the first model, so much technical quality, that I didn't want to disappoint the fans with a slightly watered-down product. I've tried to add value on a number of levels. Let's just say that it's close to the original design, that it's a real ‘new old stock’. The product is very similar, but there have been a lot of changes. The first is the ECS system, the bezel rinsing system. This rinses away any salt or impurities that may be blocking the mechanisms, thanks to a hollowed-out space between the case and the bezel into which water is injected. By capillary action, when the bezel is turned, the water rotates and dissolves the impurities, and gravity does the rest. It's a world patent.
The second point concerns the way in which the watch is made water-resistant. Today, 100% of diving watches are made in the same way as they were made in the 1950s, i.e. you make a thread on the back of the case, fit a gasket, and squeeze the whole thing together. It works, except that in hightech, whether in space or at the bottom of the sea, submarines, space stations, sub-orbital re-entry modules, fighter planes, airliners, at no point do you use a screwed thing. They don't exist. If this technique isn't used when we're experiencing pressure and depression, then automatically there's another system that's more effective. It's the highest active technology available today. There are several reasons why they have decided not to screw and crush a joint. The first is that when you screw a door into a receptacle, i.e. a base into its box, a door into a submarine or an aeroplane, there is no longer any capacity to play with pressure, because you are frozen. Your case back is closed, the glass is pressed against the case middle, and the only thing the watch can do when put under pressure, even from 20 metres, is to resist. It is constrained, but its volumes cannot change at any time. In contrast, when you go underwater, your ears start to hurt, so you send in air and rebalance. We call this equipression. We do this because we need to play with pressure to increase our ability to absorb or release it. Our watches are designed in such a way that when we reach 20 metres, the pressure exerted will crush the central piece on the gasket. So we reduce the volume of air trapped in the watch. And by reducing it, we increase the pressure. A 3 mm glass, as specified in all the world's watchmaking charters, is supposed to resist no more than 600 m. In our case, it withstands 1500 m. It's a miracle, after all. So that's why we developed this process which, by increasing the pressure, helps the glass to absorb the pressure like your eardrum, since pressure is sent from behind, and it compensates for the pressure outside. Then, the other system prevents the fine gas molecules from tending to enter. By increasing the pressure inside in proportion to the pressure outside, there's no need to let out what doesn't fit.
These systems have been purely in the brand's DNA since the 1920s, and we are a case specialist, working as a sub-contractor for other watch brands. But we don't focus on diving. Because only 1% of our customers dive with their watch. Most of the time, it's just that they like the slightly adventurous look, but they don't put them in the water. At worst, they take it in the shower. It's like those who buy supercars, they stay in the garage or in town and rarely exceed 120 km. But, in fact, it's because you're buying a dream, something exotic. We supply many elite units: the GSPN, the GIGN, the combat swimmers, the mine-clearers, the diving school, the Hubert commandos, the Prime Minister's security group... I'm currently working with the BRI and the GIH. These are real ‘tool watches’ that offer good value for money.
You're partnering an expedition to find the wreck of a French submarine, and to mark the occasion you're releasing a limited edition of the Grands Fond...
This is the story of the Phénix, before the Second World War. The submarine Phénix was on patrol with the submarine Espoir in the French colonies of Indochina. Mainly, to maintain a military presence, to dissuade the Japanese from coming to Indochina. The Phénix sank during a torpedoing exercise organised with surface vessels from the French navy, a very classic exercise at the time that was supposed to last 45 minutes. The Phénix dived and after a few minutes attempted a periscope dive to return to the ballast. The bow went out 20 metres, which is called a distress dive, and fell back. They never saw her again. We don't know what happened. As a result, she sank. It was completely forgotten because at the time we were entering the war, the French navy was afraid that the Germans might go and refloat the ship. So everything was classified and hidden. We tried to make sure that no one knew where the submarine was. The war broke out. It was no longer a problem to have at least 60 dead. In any case, all the French submarines sank during the Second World War. There were 110 of them at the bottom of the sea. De Gaulle tried to find the Phénix in 1962, but to no avail. In 2008, the families have not forgotten their dead. After 75 years, the top secret files were declassified. The association ‘La Voix du Souvenir’, which also works in parallel with the association of former submariners, is still trying to shed light on the missing. Under the impetus of passionate divers and this association, an expedition has been organised. So, as I was in the navy and submarines, they contacted me. To finance it, we did a limited series, because I work on the principle that every time I do a limited series, I want it to be justified. We're commemorating this adventure with this limited edition of 200 pieces.
NORQAIN, EN AVANCE SUR SON TEMPS
Rares sont les marques indépendantes qui parviennent rapidement à s'installer et à se faire connaître sans renfort de marketing. C'est le cas de Norqain, qui en quelques années s'est fait sa place dans l'horlogerie de luxe.
Norqain est un phénomène dans le vaste monde de l'horlogerie. Lancée en 2018, cette marque indépendante est aujourd'hui présente dans plus de 40 pays avec environ 300 points de ventes; une croissance fulgurante pour cette jeune marque basée en Suisse.
Xavier Ligero, le directeur des ventes, explique que ce succès est dû à la qualité exceptionnelle du produit dans cette gamme de prix (de 2 000 à 6 000 €), mais aussi à son fondateur et CEO, Ben Küffer, une référence dans le métier, qui est lui-même issu d'une famille de grande tradition horlogère. Enfin, les deux autres co-fondateurs ont permis de convaincre rapidement les premiers revendeurs : Ted Schneider est le fils de l'un des CEO de Breitling, quant à Mark Streit, c'est une légende du hockey sur glace en Suisse. En 2020, Jean-Claude Biver et ses précieux conseils mettent Norqain sur le chemin de l'innovation, une caractéristique qui lui manquait pour se démarquer. Le patriarche de l'horlogerie suisse a ajouté de la crédibilité à la marque en devenant par la suite membre du conseil d'administration. De cette collaboration est née la Wild One, le modèle phare de Norqain, qui utilise un nouveau matériau breveté, le NORTEQ. Un polymère de fibre de carbone six fois plus léger que l'acier, mais aussi 3,5 fois plus léger que le titane, offrant une durabilité supérieure et un confort de légereté pour l'utilisateur. Mais ce qui a permis a Norqain de susciter l'intérêt des collectionneurs et des revendeurs, c'est sa collaboration avec la maison Kenissi. Elle introduit deux calibres Manufacture certifiés chronomètres disposant d'une impressionnante réserve de marche de 70 heures. Le succès est arrivé en un rien de temps !
Norqain is a phenomenon in the vast world of watchmaking, launched in 2018, this independent brand is now present in more than 40 countries with around 300 points of sale, a dazzling growth for this young brand based in Switzerland.
Xavier Ligero, Sales Director, explains that this success is due to the exceptional quality of the product in this price range (from €2,000 to €6,000), but also to its founder and CEO, Ben Küffer, a benchmark in the industry, who himself comes from a family with a long watchmaking tradition. Finally, the two other co-founders were quick to convince the first retailers: Ted Schneider is the son of one of Breitling's CEOs, while Mark Streit is a Swiss ice hockey legend.
In 2020, Jean-Claude Biver and his invaluable advice set Norqain on the path of innovation, a characteristic that it was lacking in order to stand out from the crowd. The patriarch of Swiss watchmaking added credibility to the brand by subsequently becoming a member of the Board of Directors. The result is the Wild One, Norqain's flagship model, which uses a new patented material, NORTEQ. A carbon fibre polymer six times lighter than steel, but also 3.5 times lighter than titanium, it offers superior durability and lightweight comfort for the user.
But what has really helped Norqain attract the interest of collectors and retailers alike was its collaboration with the house of Kenissi, which introduced two Manufacture calibres with chronometer certification and an impressive 70hour power reserve. Success came quickly!
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L'IMPOSSIBLE COLLECTION MONTRES
Dans son ouvrage The Impossible Collection of Watches, Assouline nous plonge dans l'univers fascinant de l'horlogerie du XXe siècle et du début du XXIe siècle. À travers des récits captivants et des illustrations emblématiques, le livre dévoile comment les montres ont évolué, relatant l'histoire d’une époque marquée par des avancées incroyables et des bouleversements sociaux, des guerres mondiales à l’exploration spatiale.
Début du 20e siècle (1900-1920)
La Cartier Santos
L'horlogerie moderne du XXe siècle débute avec l'apparition de la montre-bracelet. Bien que la montre de poche soit encore populaire, son usage devient peu pratique dans une société en pleine mutation. En 1904, Louis Cartier conçoit une montre pour son ami aviateur Alberto SantosDumont, qui trouve la montre à gousset difficile à utiliser en vol. La première montre-bracelet pour hommes est née. Le modèle adopte alors le nom de son propriétaire : Santos.
L'éclatement de la Première guerre mondiale contribue à populariser les montres-bracelets chez les militaires, qui trouvent ces dernières plus pratiques que les montres de poche. Ce changement annonce des évolutions futures significatives dans leur conception et leur intégration dans la société civile.
Entre-deux-guerres (1920-1940)
La Cartier Tank Cintrée
Les années 1920, marquées par l'effervescence artistique et culturelle d'après-guerre, se présentent comme un véritable creuset d'innovations. La modernité fascine les esprits créatifs : « Les grands horlogers et joailliers de l'époque s'inspirent des formes géométriques qui les entourent, qu'il s'agisse des tableaux du cubisme ou des gratte-ciels de Candela. » Des designs audacieux de cadrans émergent. Parmi les artisans pionniers de ce mouvement, Cartier se distingue à nouveau par sa maîtrise sans effort du boîtier façonné. Le célèbre modèle Tank, à la fois élégant et avant-gardiste, se plie aux caprices de la mode : étiré, tiré et modifié, il se décline en une panoplie de variations : « De la Tank Cintrée à la Tank Chinoise, sans oublier le Tank Asymétrique en parallélogramme et la Basculante, qui peut être retournée sur le poignet pour protéger son précieux verre. »
La Lindbergh de Longines
Dans les années 1930, la popularité des montresbracelets s'affirme chez les hommes. Cette décennie est marquée par des avancées techniques, comme de nouveaux matériaux et des mouvements automatiques. Des marques comme Longines, en collaboration avec des figures comme Charles Lindbergh, développent des montres à angle horaire, essentielles pour la navigation aérienne. Celles-ci permettent de déterminer l'angle horaire entre le méridien de Greenwich et le soleil, facilitant le calcul de la longitude. Ces innovations renforcent l’image des montres comme instruments de précision pour les aviateurs. Avec ces avancées, les montres deviennent non seulement des outils pratiques, mais aussi des symboles de style et de raffinement.
Après-guerre (1940-1960)
Dans les années 1940-50, le contexte historique des montres est largement façonné par la Seconde guerre mondiale. À cette époque, la montre devient un outil indispensable à la synchronisation des opérations et des manœuvres militaires. La montre-bracelet s'affirme comme un accessoire fiable. Les fabricants conçoivent des modèles robustes, souvent étanches, et dotés de fonctionnalités spécifiques, comme les chronographes. Des marques telles qu'Omega, IWC et Breitling se spécialisent dans des montres pour aviateurs. Cependant, une marque se distingue particulièrement : « Rolex a fourni des montres à l'expédition britannique qui a conquis le Mont Everest, et c'est une Rolex qui est descendue au fond de l'océan le plus profond, la fosse des Mariannes. » Rolex crée des montres « professionnelles », robustes, telles que l'Explorer, la Submariner et la Milgauss, une montre qui résiste aux champs magnétiques. C'est l'ère de la montre-outil.
La Tornek Rayville TR900, modèle militaire américain
Dans ce contexte, la Tornek Rayville TR900, lancée en 1960, émerge comme une montre de plongée emblématique, conçue spécifiquement pour les sous-mariniers de la marine américaine. Avec sa lunette tournante et son boîtier étanche jusqu'à 300 mètres, elle répond aux exigences rigoureuses des missions sous-marines. La TR900 se distingue également par son cadran noir mat et ses aiguilles luminescentes, garantissant une lisibilité optimale dans des conditions de faible éclairage. Bien qu'elle ait été produite en quantité limitée, cette montre est aujourd'hui prisée par les collectionneurs pour son héritage militaire et son design fonctionnel, représentant parfaitement l'évolution des montres de plongée durant cette époque.
Révolution du quartz (1960-1980)
L'horlogerie connaît une révolution technologique avec l'émergence des mouvements à quartz, qui promettent précision et fiabilité, remettant en question la domination des mouvements mécaniques : « La précision surnaturelle de la montre à quartz régulée signifiait que, aussi brillant soit le régleur, la montre mécanique ne pouvait pas être proche de la précision impitoyable de la technologie au quartz. » Le lancement de la Seiko Astron en 1969, la première montre à quartz, incarne cette avancée, offrant une précision inégalée et transformant le paysage horloger. Cependant, cette innovation s'accompagne d'une crise pour les horlogers mécaniques, notamment en Suisse, qui doivent faire face à une concurrence croissante. De nombreuses marques traditionnelles voient leurs ventes chuter, forçant l'industrie à se réinventer.
La Monaco de Tag Heuer (1969)
Parallèlement, quelques montres emblématiques voient le jour durant cette période. La Monaco de Tag Heuer émerge comme une icône. Popularisée par Steve McQueen dans le film Le Mans, cette montre carrée au design audacieux incarne l'esprit de l'époque, alliant sportivité et style. En décembre 2020, l'une des Monacos portées par McQueen lors du tournage est vendue pour 2 208 000 dollars, illustrant l'impact durable de la montre sur la culture populaire et son statut de symbole de luxe.
DOSSIER
La Speedmaster de Omega (1969)
La conquête spatiale, symbolisée par la mission Apollo 11, voit la montre Omega Speedmaster devenir la première et la seule à être portée sur la Lune, marquant un tournant dans l'histoire horlogère. Le 25 novembre 1969, lors d'un banquet à Houston, Neil Armstrong et Buzz Aldrin reçoivent une Omega Speedmaster spéciale, gravée « pour marquer la conquête par l'homme de l'espace avec le temps, à travers le temps, sur le temps. » Ce modèle en or, avec seulement 1 014 exemplaires fabriqués, marque un moment charnière de l'histoire américaine. Les numéros 1 et 2 sont destinés à Nixon et Agnew, qui décident de refuser un cadeau aussi prestigieux, illustrant le contraste entre l'optimisme du programme Apollo et le cynisme de l'ère Nixon.
Fin du siècle (1980-2000)
Le Calibre 89
Les marques suisses, après avoir souffert dans les années 70, commencent à se réinventer et à redéfinir leurs identités. Philippe Stern de Patek Philippe, conscient des défis à venir, décide de créer une montre mécanique complexe, le Calibre 89, pour célébrer le 150e anniversaire de la marque. Ce projet, bien que peu productif en termes d'unités, a un impact symbolique majeur, incarnant l'excellence qui a fait la renommée de l'industrie horlogère suisse un siècle auparavant. Les années 1980 marquent donc le début d'une redécouverte des mouvements mécaniques haut de gamme : « Une montre ne se vend plus sur la base de sa précision, mais de son caractère, du toucher des artisans qui l'ont construite méticuleusement à la main, et de ses échos historiques. » Des figures clés comme Günter Blümlein et Jean-Claude Biver revitalisent des marques historiques, relançant l'intérêt pour des complications horlogères traditionnelles. De plus, cette période voit l'émergence de marques innovantes, comme celle de Richard Mille, qui allie matériaux modernes et design audacieux. Ces innovations redéfinissent non seulement le luxe horloger, mais attirent aussi une nouvelle clientèle, transformant la montre en un symbole de statut.
21e siècle
La Hybris Mechanica, calibre 185 Au début du XXIe siècle, l'évolution horlogère se distingue par une fusion harmonieuse entre la tradition et l'innovation technologique. Les montres mécaniques coexistent avec les montres connectées, qui révolutionnent le marché. Les marques, tout en s'adaptant à ces nouvelles tendances, mettent un accent particulier sur le design et l'exclusivité, transformant ainsi les montres en véritables objets de luxe, bien au-delà de leur simple fonctionnalité. Des modèles emblématiques, comme la Jaeger-LeCoultre Reverso Hybris Mechanica Calibre 185 Quadriptyque, avec ses quatre faces et sa complexité horlogère, illustrent cette quête d'excellence. Ce garde-temps unique présente un tourbillon volant, un calendrier perpétuel et des affichages lunaires pour les hémisphères nord et sud. La vente aux enchères de la Patek Philippe Grandmaster Chime en 2019 atteint un prix record de 31 millions de CHF, prouvant l'importance croissante des montres en tant qu'objets de collection : « Il est clair que le temps précis n'est peut-être plus la précieuse denrée qu'il était autrefois. Mais à l'inverse, les montres mécaniques qui suivent son parcours autour des douze marqueurs familiers sur le cadran sont plus prisées que jamais. »
DOSSIER
Early 20th Century (1900-1920)
Cartier Santos
Modern 20th-century watchmaking begins with the advent of the wristwatch. Although the pocket watch was still popular, its use became impractical in a rapidly changing society. In 1904, Louis Cartier designed a watch for his aviator friend, Alberto Santos-Dumont, who found the pocket watch difficult to use while flying. The first men's wristwatch was born. The model was then named after its owner: Santos. The outbreak of World War I helped popularize wristwatches among soldiers, who found them more practical than pocket watches. This change signaled significant future developments in their design and integration into civilian society.
Between the Wars (1920-1940)
Cartier Tank Cintrée
The 1920s, marked by the artistic and cultural effervescence of the post-war era, emerged as a true melting pot of innovation. Modernity captivated creative minds: “The great watchmakers and jewelers of the time were inspired by the geometric forms around them, whether it be the paintings of Cubism or the skyscrapers of Candela.” Bold new dial designs began to emerge. Among the pioneering artisans of this movement, Cartier once again stood out with its effortless mastery of the shaped case. The famous Tank model, both elegant and avant-garde, adapted to the whims of fashion: stretched, pulled, and modified, it was released in a variety of variations: “From the Tank Cintrée to the Tank Chinoise, not to mention the Tank Asymétrique in parallelogram form and the Basculante, which could be flipped over the wrist to protect its precious glass.”
Lindbergh from Longines
In the 1930s, the popularity of wristwatches gained further momentum among men. This decade was marked by technical advancements, such as new materials and automatic movements. Brands like Longines, in collaboration with figures like Charles Lindbergh, developed hourangle watches, essential for aerial navigation. These watches made it possible to determine the hour angle between the Greenwich Meridian and the Sun, facilitating the calculation of longitude. These innovations reinforced the image of watches as precision instruments for aviators. With these advancements, watches became not only practical tools but also symbols of style and refinement.
Post-War Era (1940-1960)
In the 1940s and 50s, the historical context of watches was largely shaped by World War II. During this period, the wristwatch became an essential tool for synchronizing military operations and maneuvers. The wristwatch established itself as a reliable accessory. Manufacturers designed robust models, often waterproof, and equipped with specific functions like chronographs. Brands such as Omega, IWC, and Breitling specialized in aviator watches. However, one brand stood out in particular: “Rolex supplied watches for the British expedition that conquered Mount Everest, and it was a Rolex that descended to the bottom of the world’s deepest ocean, the Mariana Trench.” Rolex
created robust “professional” watches such as the Explorer, the Submariner, and the Milgauss, a watch resistant to magnetic fields. This was the era of the tool watch.
Tornek Rayville TR900, US military model
In this context, the Tornek Rayville TR900, launched in 1960, emerged as an iconic dive watch specifically designed for U.S. Navy submariners. With its rotating bezel and a case waterproof to 300 meters, it met the rigorous demands of underwater missions. The TR900 was also distinguished by its matte black dial and luminescent hands, ensuring optimal legibility in low-light conditions. Though produced in limited quantities, this watch is now highly prized by collectors for its military heritage and functional design, perfectly representing the evolution of dive watches during this era.
Quartz Revolution (1960-1980)
Watchmaking underwent a technological revolution with the emergence of quartz movements, which promised precision and reliability, challenging the dominance of mechanical movements: “The supernatural accuracy of the regulated quartz watch meant that, however brilliant the watchmaker, the mechanical watch could never come close to the ruthless precision of quartz technology.” The launch of the Seiko Astron in 1969, the world’s first quartz watch, marked this breakthrough, offering unrivaled accuracy and transforming the horological landscape. However, this innovation also triggered a crisis for mechanical watchmakers, particularly in Switzerland, who faced increasing competition. Many traditional brands saw their sales plummet, forcing the industry to reinvent itself.
Tag Heuer Monaco (1969)
At the same time, several iconic watches emerged during this period. The Tag Heuer Monaco became a true symbol. Popularized by Steve McQueen in the film Le Mans, this square-shaped watch with its bold design captured the spirit of the era, blending sportiness with style. In December 2020, one of the Monacos worn by McQueen during the film’s production sold for $2,208,000, highlighting the watch's enduring impact on popular culture and its status as a luxury icon.
Omega Speedmaster (1969)
The Space Race, symbolized by the Apollo 11 mission, saw the Omega Speedmaster become the first and only watch to be worn on the Moon, marking a pivotal moment in horological history. On November 25, 1969, during a banquet in Houston, Neil Armstrong and Buzz Aldrin were presented with a special Omega Speedmaster, engraved with the words: “To mark man’s conquest of space with time, through time, on time.” This gold model, with only 1,014 pieces produced, represented a significant moment in American history. Numbers 1 and 2 were destined for President Nixon and Vice President Agnew, who chose to decline such a prestigious gift, reflecting the contrast between the optimism of the Apollo program and the cynicism of the Nixon era.
End of the Century (1980-2000)
Caliber 89
Swiss watchmaking, having suffered during the 1970s, began to reinvent itself and redefine its identity in the 1980s. Philippe Stern of Patek Philippe, aware of the challenges ahead, decided to create a complex mechanical watch, the Calibre 89, to celebrate the 150th anniversary of the brand. This project, though limited in terms of production, had a major symbolic impact, embodying the excellence that had earned Swiss watchmaking its reputation a century earlier. The 1980s marked the beginning of a rediscovery of high-end mechanical movements: “A watch is no longer sold based on its precision, but by its character, the touch of the artisans who meticulously crafted it by hand, and its historical resonance.” Key figures such as Günter Blümlein and Jean-Claude Biver revitalized historic brands, sparking a renewed interest in traditional horological complications. Additionally, this period saw the rise of innovative brands like Richard Mille, combining modern materials with bold designs. These innovations not only redefined luxury watchmaking but also attracted a new clientele, transforming the wristwatch into a symbol of status.
21st Century
Hybris Mechanica, caliber 185
At the dawn of the 21st century, horology evolves through a harmonious fusion of tradition and technological innovation. Mechanical watches coexist with smartwatches, which are revolutionizing the market. As brands adapt to these new trends, they place particular emphasis on design and exclusivity, transforming watches into true luxury objects, far beyond their simple functionality. Iconic models, such as the JaegerLeCoultre Reverso Hybris Mechanica Calibre 185 Quadriptyque, with its four faces and horological complexity, epitomize this pursuit of excellence. This unique timepiece features a flying tourbillon, a perpetual calendar, and lunar displays for both the Northern and Southern Hemispheres. The sale of the Patek Philippe Grandmaster Chime in 2019, which fetched a record price of 31 million CHF, further solidifies the growing importance of watches as collector’s items: “It is clear that precise time may no longer be the precious commodity it once was. But conversely, mechanical watches that track its journey around the twelve familiar markers on the dial are more coveted than ever.”
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GOLDFINGER
Dans un monde où l’artisanat tend a être oublié, Marie De Decker réinvente l’objet unique qui se transmet à travers les générations.
Dans l'univers exigeant du luxe, rares sont ceux qui parviennent à conjuguer tradition et modernité avec autant de maîtrise. Marie De Decker, artisan d'art, s'est rapidement imposée comme une référence pour les amateurs d’objets uniques et intemporels. Dans un monde dominé par l'uniformité, Marie De Decker célèbre le retour de l'objet unique qui se transmet entre générations. Elle redéfinit les codes du luxe en valorisant la singularité.
Son parcours l’a menée des vitrines du Ritz Paris à des collaborations avec Cartier, séduisant ainsi ceux en quête d’authenticité et de savoir-faire rare.
L’univers de Marie De Decker repose sur la création de coffrets sur-mesure pour montres, cigares, clés de voitures, ainsi que sur des dorures d’art appliquées à des photographies et sculptures. Chaque pièce est façonnée avec de l’or véritable, qu’elle traite comme une peinture, jouant sur la profondeur, les nuances et la lumière. Mais ce qui rend son travail unique, c’est sa vision : « L’or provient de fragments de météorites, une matière intemporelle qui relie le passé à l’avenir. Il a traversé les âges et continuera de briller bien après nous. C’est ce lien avec l’éternité que je cherche à transmettre dans chaque création. »
Son approche mêle des techniques de dorure héritées des traditions antiques et du XVIIIe siècle, réinterprétées pour sublimer des œuvres contemporaines. Ses coffrets ne sont pas de simples contenants ; ils deviennent des objets d’art de grande valeur qui honorent le geste artisanal, conçus pour durer et traverser le temps. Avec une attention méticuleuse aux matériaux nobles et durables, chaque coffret ou tableau signé De Decker est une célébration du geste et de la matière, créant un dialogue entre passé et présent. « Mes clients ne cherchent pas seulement à protéger leurs objets précieux ; ils désirent une œuvre qui raconte une histoire, qui résonne avec leur propre quête de sens et d’élégance », explique-t-elle.
Où voir son travail :
In the demanding world of luxury, there are few who manage to combine tradition and modernity with such mastery. Marie De Decker, artisan d'art, has rapidly established herself as a benchmark for connoisseurs of unique, timeless objects. In a world dominated by uniformity, Marie De Decker celebrates the return of the unique object that is passed down from generation to generation. She redefines the codes of luxury by emphasising uniqueness. Her career has taken her from the windows of the Ritz Paris to collaborations with Cartier, seducing those in search of authenticity and rare savoir-faire. Marie De Decker's universe is based on the creation of madeto-measure boxes for watches, cigars and car keys, as well as gilded art applied to photographs and sculptures. Each piece is crafted from real gold, which she treats like a painting, playing with depth, nuance and light. But what makes her work unique is her vision: ‘Gold comes from fragments of meteorites, a timeless material that links the past with the future. It has survived the ages and will continue to shine long after us. It is this link with eternity that I seek to convey in each creation.’
Her approach combines gilding techniques inherited from ancient and 18th century traditions, reinterpreted to sublimate contemporary works. With meticulous attention to the use of noble, durable materials, each De Decker box or painting is a celebration of gesture and material, creating a dialogue between the past and the present. ‘My clients aren't just looking to protect their precious objects; they want a work that tells a story, that resonates with their own quest for meaning and elegance,’ she explains. Where to see his work:
- Galerie Subtile in Belair, Luxembourg, 21 November to 1 December 2024 - Révélations 2025, 21-25 May 2025 Grand Palais, Paris.
- Galerie Subtile à Belair, Luxembourg, du 21 novembre au 1er décembre 2024
- Révélations 2025, 21-25 mai 2025 Grand Palais, Paris.
SPÉCIAL MONTRES | ÉTUDE
LA GEN Z AURA T-ELLE LE TEMPS ?
Quel sera l'avenir du secteur des montres de luxe avec les nouveaux consommateurs de la Génération Z ?
Avec le site Watchfinder & Co
On estime que la génération Z, née entre 1997 et 2012, représente actuellement environ 20 % de la population. 40 % des dépenses de la consommation mondiale serait attribuée à ses membres les plus âgés. Les millennials et la génération Z représenteront 75 % du marché du luxe en 2026.
C'est le constat d'une étude menée par le site Watchfinder & Co, qui dévoile leur pouvoir d'achat, les marques qu’ils apprécient et leurs goûts en matière de design. Ces nouveaux consommateurs achètent leurs premiers articles de luxe plus tôt que les générations précédentes, aux alentours des 15 ans, soit cinq ans avant les millennials.
Le pouvoir d'acheter
41 % des membres de la génération Z sont entrés en possession d'une montre de luxe au cours des 12 derniers mois, et plus d'un tiers d'entre eux estime que les montres sont de meilleurs investissements que l'or (33 %), le vin (32 %) et même l'immobilier (23 %).
À 10 870 euros, les dépenses moyennes de la génération Z sont beaucoup plus élevées que celles des millennials (5 325 euros) ou des baby-boomers (2 632 euros). Concernant les montres d'occasion, la génération Z dépasse
l'indice de 48 % lorsqu'il s'agit de dépenser entre 7 500 et 10 000 euros pour une montre de ce type.
Lorsqu'on leur demande si l'acquisition de leur première montre de luxe est liée à un événement émotionnel, plus d'un quart d'entre eux cite leur anniversaire (27 %), un cinquième leur diplôme (20 %) et un peu plus d'un sixième leur mariage (17 %).
La génération Z est également surclassée de 21 % lorsqu'il s'agit d'acheter une montre pour fêter un succès, 23 % pour se faire plaisir et 36 % pour acheter une montre d'occasion parce qu'elle est plus durable que l'achat d'une montre neuve.
Leurs marques préférées
Comme le note Adrien Fourlegnie, de Watchfinder France : « Rolex figure en tête de liste des marques célèbres de la génération Z. Cartier connaît également un réel élan en 2024, suite à une vague d'apparitions de célébrités, dont Timothée Chalamet dans Dune, Jacob Ilordi de Saltburn et Donald Glover dans Mr and Mrs Smith. En particulier les modèles petits et discrets comme la Crash ou la Tank, nous constatons un fort intérêt pour Cartier de la part de la génération Z. » En ce qui concerne les styles de montres qui
attirent la génération Z, les modèles à la pointe de la mode et des tendances sont leur premier style (36 %), les montres habillées et minimalistes (27 %) et les modèles vintage des années 90 (26 %) complètent le trio de tête. Rolex (43 %), Cartier (25 %) et Omega (20 %) apparaissent comme les marques de prédilection de cette génération. Pour ce qui est de l'avenir, ils ont déclaré qu'ils aimeraient posséder 8,78 montres en moyenne.
Leurs critères de choix d'une montre d'occasion
Les montres de la génération Z combinent praticité et style. Outre l'état de la montre (69 %), un achat représentant un bon rapport qualité-prix (65 %) et l'assurance que la montre est authentique (64 %) sont les deux principales considérations de la génération lors de l'achat d'une montre. Cependant, le style est aussi important que la substance, et la génération Z considère de plus en plus les montres comme des bijoux plutôt que comme des garde-temps. Ainsi, les montres sont dans la catégorie accessoires de tenues (63 %) et leur esthétique/leur aspect cool (62 %) complète les cinq facteurs les plus importants. En outre, si la génération Z reconnaît qu'il est important qu'une montre puisse donner l'heure (62 %), la majorité d'entre eux (61 %) reconnaît également que cela importe moins que le symbole de statut social et de confiance que procure le port d'une montre de luxe, en particulier compte-tenu de la prévalence des smartphones.
Les influenceurs horlogers
La culture en ligne est un facteur d’influence clé dans les habitudes d’achat de la génération Z. Les “watchfluencers” de TikTok alimentent une culture de “retournement de montres” rapide, le contenu en ligne encourageant l'achat à bas prix et la vente à haut prix à toute vitesse. Près des trois quarts (73 %) des membres de la génération Z connaissent cette tendance, plus d'un tiers (36 %) a vu le contenu en ligne (par exemple sur TikTok) et 36 % ont déclaré avoir eux-mêmes retourné des montres. Par ailleurs, une majorité des personnes interrogées de la génération Z a attribué aux tendances et aux influenceurs des médias sociaux le mérite d'avoir influencé leurs choix.
Les pairs de la génération Z sur les médias sociaux (55 %) et les créateurs de contenu ou “influenceurs horlogers” (55 %) sont la deuxième source la plus importante de recommandations horlogères, après les avis en ligne sur les sites web. Instagram (47 %), Tik Tok (46 %) et YouTube (29 %) ont été désignés comme des plateformes clés pour la découverte de montres, ce qui indique une nouvelle ère de luxe axée sur le numérique.
The power to buy
41% of Gen Z have owned a luxury watch in the last 12 months, and more than a third of them believe that watches are better investments than gold (33%), wine (32%) and even property (23%).10,870 euros, the average expenditure of Generation Z is much higher than that of Millennials (5,325 euros) or Baby Boomers (2,632 euros). When asked if the purchase of their first luxury watch is linked to an emotional event, more than a quarter of them cite their birthday (27%), a fifth their graduation (20%) and just over a sixth their wedding (17%). Generation Z is also outclassed by 21% when it comes to buying a watch to celebrate a success, 23% to treat themselves and 36% to buy a second-hand watch because it lasts longer than buying a new one.
Their favourite brands
As Adrien Fourlegnie of Watchfinder France notes: ‘Rolex tops the list of Generation Z's favourite brands. Cartier is also enjoying a real boost in 2024, following a wave of celebrity appearances, including Timothée Chalamet in Dune, Jacob Ilordi of Saltburn and Donald Glover in Mr and Mrs Smith. Particularly the small, discreet models like the Crash or the Tank, we're seeing a lot of interest in Cartier from Generation Z.’ When it comes to the watch styles that appeal to Generation Z, fashion-forward and trendy models are their top style (36%), with smart and minimalist watches (27%) and vintage models from the 90s (26%) rounding out the top three. Rolex (43%), Cartier (25%) and Omega (20%) appear to be the brands of choice for this generation, and in terms of the future, they said they would like to own 8.78 watches on average. The three established brands in the watch industry, Cartier, Rolex and Omega, dominate Generation Z's brand preferences.
Their criteria for choosing a second-hand watch
« LE STYLE EST AUSSI IMPORTANT QUE LA SUBSTANCE, ET LA GÉNÉRATION Z CONSIDÈRE DE PLUS EN PLUS LES MONTRES COMME DES BIJOUX PLUTÔT QUE COMME DES GARDE-TEMPS. »
Le fait d'être une génération toujours en ligne se reflète également dans les lieux d'achat. La majorité des personnes interrogées déclarent qu'elles seraient susceptibles d'acheter une montre dans une boutique de marque en ligne (65 %) ou auprès d'un spécialiste de l'occasion en ligne (55 %). En fait, un sondage Watchfinder sur les montres d'occasion a montré que 76 % des membres de la génération Z avaient déjà acheté des montres d’occasion.
Watchfinder & Co : Fondée en 2002, Watchfinder & Co. est la première source d'achat, de vente et d'échange de montres de luxe d'occasion. Des best-sellers aux pièces vintage et en édition limitée, Watchfinder propose des milliers de montres de plus de 70 marques de luxe, toutes disponibles en ligne et dans son réseau de boutiques et de salles d'exposition.
Watch influencers
Generation Z watches combine practicality and style. As well as the condition of the watch (69%), the value for money (65%) and the assurance that the watch is authentic (64%) are the generation's top two considerations when buying a watch. However, style is as important as substance, and Generation Z increasingly see watches as jewellery rather than timepieces, so watches are seen as an outfit accessory (63%) and their aesthetics/cool look (62%) round out the top five most important factors. Furthermore, while Generation Z recognises that it is important for a watch to tell the time (62%), the majority (61%) also recognise that this is less important than the status symbol and confidence that wearing a luxury watch provides, especially with the proliferation of smartphones.
It is estimated that generation Z, born between 1997 and 2012, currently represents around 20% of the population. 40% of global consumer spending is attributed to its older members. Millennials and Generation Z will account for 75% of the luxury goods market by 2026. This is the finding of a study conducted by the Watchfinder & Co website, which reveals their purchasing power, the brands they appreciate and their design tastes. These new consumers are buying their first luxury items earlier than previous generations, around the age of 15, five years before the millennials.
Online culture is a key influencer in the shopping habits of Generation Z. TikTok ‘watchfluencers’ are fueling a culture of fast ‘watch flipping’, with online content encouraging buying low and selling high at speed. Almost three quarters (73%) of Generation Z are aware of this trend, over a third (36%) have seen the content online (e.g. on TikTok) and 36% said they had flipped watches themselves.Furthermore, a majority of Generation Z respondents credited social media trends and influencers with influencing their choices. Generation Z's social media peers (55%) and content creators or ‘watch influencers’ (55%) are the second most important source of watch recommendations, after online reviews on websites. Instagram (47%), Tik Tok (46%) and YouTube (29%) were named as key platforms for watch discovery, indicating a new digitally driven era of luxury. Being an always online generation is also reflected in where people shop. The majority of those surveyed said they would be likely to buy a watch from an online brand store (65%) or from an online second-hand specialist (55%). In fact, a Watchfinder survey on second-hand watches showed that 76% of Generation Z had already bought second-hand watches.
Watchfinder & Co : Founded in 2002, Watchfinder & Co. is the leading source for buying, selling and trading pre-owned luxury watches. From best sellers to vintage and limited edition pieces, Watchfinder offers thousands of watches from over 70 luxury brands, all available online and in its network of boutiques and showrooms.
L'ART DE L'INSTANT WELCOME
Décembre s'installe doucement, invitant à la réflexion sur une année qui touche à sa fin. Dans un monde où l'immédiateté règne en maître, cette période nous amène à reconsidérer notre relation au temps — aux jours, aux mois et aux saisons qui s'écoulent. Le temps est un paradoxe fascinant : à la fois immuable et insaisissable, il rythme nos vies tout en nous échappant. Il nous pousse à avancer, à évoluer, mais aussi à nous arrêter parfois , pour contempler ce qui a été et ce qui sera.
Cette réflexion trouve écho dans ces pages féminines. Tout d’abord, avec les montres : ces gardiennes du temps qui, au cours du 20ème siècle, ont évolué d’outils utilitaires à des objets d’art transcendant leur fonction première. Elles nous rappellent que le temps n’est plus seulement considéré comme une ressource à gérer, mais aussi comme un bien précieux à savourer, à célébrer. Puis, dans la rencontre d’artisans joailliers, créateurs d’un savoir-faire qui défie les années. Loin de céder aux tendances éphémères, ces artistes s’appliquent à forger l’intemporel, à inscrire leur art dans une quête d’éternité.
Cette pensée s’illustre aussi à travers la découverte du nouveau Defender, ce véhicule qui se veut défier les limites du temps. Toujours plus rapide, plus dynamique et plus robuste, il répond à la nécessité de l’instant et aux besoins d’une époque moderne toujours plus avide de progrès et d'innovation. Enfin, dans l’univers de la musique, Dua Lipa incarne une artiste en perpétuelle évolution qui se réinvente, mais surtout, qui prend le temps de choisir ses batailles et ses engagements. En cette fin d’année, la vraie richesse pourrait bien résider dans la capacité à savourer l'instant présent et à célébrer ce qui nous fait réellement vibrer.
Joyeuses fêtes.
Fondateur et rédacteur en chef
David Bail
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Notre coté féminin
p. 4 Edito
6 LIFESTYLE
p. 6 Sous le sapin de Monsieur
p. 8 18e Édition du charity Dinner
p. 10 Dua Lipa, Lolypop
p. 18 Le joyau des 4x4
22 CULT
p. 22 Jacques Dessange, un esprit pionnier
26 SAVEURS
p. 26 Le roi d'Espagne
28 SOCIÉTÉ
p. 28 Billionaires Club
32 FASHION
p. 32 Le retour du rétro
p. 34 La mode entre en piste
36 CULTURE
p. 36 Thomas Iser, un artiste brisé p. 38 Hit planétaire p. 40 Du talent dans l'air
44 HÉROÏNES
p. 44 Suzanne Noël
46 DOSSIER
p. 46 Les diamants s'habillent en couleurs
p. 51 Le prince des orfèvres
p. 54 Petites heures
p. 56 Queen of diamonds
Sous le sapin de Monsieur
Des cadeaux pour lui faire plaisir à Noël.
SHOPPING | ROYAL HAMILIUS
VOYAGES DANS LES ESPACES-TEMPS DU ROYAL HAMILIUS
Au sein du Royal Hamilius, les Galeries Lafayette-Royal Quartz et Daniel Gerard Luxembourg vous invitent à découvrir un univers unique dédié à l'horlogerie et à la joaillerie d'exception.
Situé au 1er étage des Galeries Lafayette, l’espace Galeries Lafayette-Royal Quartz vous immerge dans un monde de savoir-faire précieux et dévoile une offre mixte d’horlogerie et de joaillerie sélectionnée pour répondre parfaitement aux attentes de tous les clients. Dans un écrin à la fois convivial et élégant, combinant mobilier design et matériaux épurés, Galeries Lafayette-Royal Quartz propose également une qualité de service hautement qualifié ainsi qu’une offre de création de joaillerie “sur mesure”, permettant de créer des pièces uniques ou de redonner vie à des bijoux anciens, grâce à l’expertise d’une créatrice issue de la place Vendôme, afin de satisfaire toutes les envies des clients. Avec un conseil expert et bienveillant, Galeries Lafayette-Royal Quartz accompagne ses clients en toutes occasions, propose une sélection adaptée à chaque style, offre la possibilité de découvrir “les coulisses” du savoir-faire horloger au travers de master class personnalisées, et assure la pérennité des montres et bijoux grâce à ses horlogers et joailliers certifiés.
Située dans la rue Aldringen à quelques pas de là, la joaillerie Daniel Gerard Luxembourg se démarque elle aussi par son expertise en bijouterie et horlogerie. Alliant tradition et innovation, elle présente une sélection de montres et de bijoux intemporels, conçus pour combler tous les désirs. Pour les amateurs de pierres précieuses, un bar à diamants unique vous invite à découvrir et choisir parmi une vaste gamme de gemmes. Daniel Gerard propose également un service
de création de bagues sur mesure, permettant à chaque client de sélectionner la pierre et la teinte d’or (blanc, jaune ou rose) pour donner vie à des œuvres exclusives et personnalisées. En boutique, les nouvelles collections de Dinh Van et Poiray marient modernité et élégance, offrant des pièces iconiques et des montres personnalisables. L’objectif de Daniel Gerard est d’offrir une expérience client hautement personnalisée, avec un accompagnement sur mesure pour répondre aux attentes les plus spécifiques.
Located on the 1st floor of the Galeries Lafayette, the Galeries Lafayette-Royal Quartz space immerses you in a world of precious expertise and unveils a mixed offer of watches and jewellery selected to perfectly meet the expectations of all customers.
Galeries Lafayette-Royal Quartz also offers a highly qualified quality of service and a range of ‘made-to-measure’ jewellery creations, enabling unique pieces to be created or old jewellery to be given a new lease of life, thanks to the expertise of a designer from the Place Vendôme, in order to satisfy all customers' desires.
The Galeries Lafayette-Royal Quartz offers its customers expert, attentive advice for every occasion, a selection to suit every style, the chance
to go ‘behind the scenes’ of watchmaking expertise through personalised mastersclasses, and the assurance that watches and jewellery will last thanks to its certified watchmakers and jewellers. Located in the rue Aldringen a few steps away, Daniel Gerard Luxembourg jewellers also stand out for their expertise in jewellery and watches. Combining tradition and innovation, it offers a selection of timeless watches and jewellery designed to satisfy every desire. For lovers of precious stones, a unique diamond bar invites you to discover and choose from a wide range of gemsstones. Daniel Gerard also offers a bespoke ring design service, allowing customers to select the stone and shade of gold (white, yellow or pink) to create exclusive, personalised pieces. In the boutique, the new Dinh Van and Poiray collections combine modernity and elegance, offering iconic pieces and customisable watches. Daniel Gerard's aim is to offer a highly personalised customer experience, with tailor-made support to meet the most specific expectations.
Suivez l'actualité du Royal Hamilius sur royalhamilius.com
ÉVÉNEMENT | CHARITY DINNER
18e ÉDITION DU CHARITY DINNER
Le 24 octobre dernier, l’association Femmes Développement a brillamment organisé sa 18e édition du Charity Dinner sur le thème enchanteur “ABBA chic”, au Casino 2000 de Mondorf-les-Bains. Cet événement mémorable a rassemblé près de 300 convives, unis par une cause noble. La soirée, animée par le talentueux DJ Greg Armano et sous le patronage de la cheffe étoilée Léa Linster, a été orchestrée par le maître de cérémonie Gabriel Boisante, qui a su créer une atmosphère chaleureuse et festive. Les fonds récoltés lors de cette soirée exceptionnelle sont destinés à soutenir les initiatives de l’association au Rwanda, où Femmes Développement œuvre sans relâche pour transformer des vies. Fondée en 2006 par l’abbé Pierre Habarurema et la femme d’affaires Luisella Moreschi, cette dernière offre des opportunités aux veuves et aux orphelins touchés par le génocide rwandais, notamment à travers des programmes de microcrédits qui permettent aux femmes de relancer leur activité et de retrouver leur dignité. L’ASBL a également rénové des orphelinats pour garantir un foyer sécurisé et chaleureux aux enfants vulnérables. L'éducation, pilier essentiel pour un avenir prometteur, est aussi au cœur de ses actions. L’association a construit une école pouvant accueillir 3 000 enfants et attribue chaque année des bourses à des étudiants méritants, leur ouvrant les portes de l’université. De plus, Femmes Développement a soutenu la construction d’un centre de santé dans une région manquant d'infrastructures. Cet établissement fournit des soins vitaux, notamment aux femmes enceintes et aux enfants, contribuant ainsi à sauver de nombreuses vies.
Grâce à l'engagement de ses donateurs, Femmes Développement continue de bâtir un avenir meilleur pour les femmes, les enfants et les communautés du Rwanda, œuvrant sans relâche pour une société plus juste et équitable.
On 24 October, the Femmes Développement association brilliantly organised its 18th Charity Dinner under the enchanting theme of ‘ABBA chic’, at the Casino 2000 in Mondorf-les-Bains. This memorable event brought together almost 300 guests, united by a noble cause. The evening, hosted by the talented DJ Greg Armano and under the patronage of Michelin-starred chef Léa Linster, was orchestrated by Master of Ceremonies Gabriel Boisante, who created a warm and festive atmosphere.
The funds raised during this exceptional evening will go to support the association's initiatives in Rwanda, where Femmes Développement is working tirelessly to transform lives. Founded in 2006 by Abbé Pierre Habarurema and businesswoman Luisella Moreschi, Femmes Développement offers opportunities to widows and orphans affected by the Rwandan genocide, notably through microcredit programmes that enable women to restart their activities and regain their dignity. The charity has also renovated orphanages to ensure that vulnerable children have a safe and loving home. Education, an essential pillar for a promising future, is also at the heart of its actions. The association has built a school for 3,000 children and each year awards scholarships to deserving students, giving them access to university. Femmes Développement has also supported the construction of a health centre in a region lacking in infrastructure. This facility provides vital care, particularly for pregnant women and children, helping to save many lives.
Thanks to the commitment of its donors, Femmes Développement continues to build a better future for the women, children and communities of Rwanda, working tirelessly for a more just and equitable society.
Magaly and John Carroll
En haut à droite : André Bucuyna, Chargé d’Affaires a.i. de l’ Ambassade du Rwanda à Bruxelles et au Luxembourg, Adeline Dubois, Xavier Bettel, Ministre des Affaires étrangères, Joey Ferreira, Judith Da Silva, Susanne Santos, Gauthier Destenay, Eliane Cimpaye, Lothar Wansart, Abbé Joseph Bandora
En bas à droite assis : Gauthier Destenay, Xavier Bettel, Ministre des Affaires étrangères, Luisella Moreschi, Consul Honoraire du Rwanda à Luxembourg, André Bucuyna, Chargé d’Affaires a.i. de l’Ambassade du Rwanda à Bruxelles et au Luxembourg Debout : François Blanchot, Fabrice Tupin, Abbé Joseph Bandora, Abbé Pierre Habarurema, Président de l’asbl Femmes Développement
Vivez une expérience gastronomique hors du commun
Chez Luxair, nous croyons que chaque voyage doit être une expérience inoubliable.
C’est pour cela que Thomas Schanz, Chef triplement étoilé, a élaboré pour la classe affaires du vol LuxembourgDubaï un menu où chaque plat incarne le luxe, la créativité et les plus hauts standards culinaires.
Envolez-vous vers Dubaï pour une expérience culinaire inégalée
DUA LIPA LOLYPOP
La célèbre pop star internationale, aussi active sur la scène musicale que dans ses engagements pour des causes humanistes, nous parle de ses succès, de ses projets dans la mode et le cinéma, et de l'importance qu'occupe sa famille dans sa carrière.
Dua Lipa est capable d’incarner plusieurs facettes à la fois, et c’est probablement ce qui la rend si captivante. La chanteuse est née à Londres dans une famille d'origine albanaise kosovare – avec des ancêtres bosniaques – qui a fui l'exYougoslavie en guerre à la recherche d'une vie meilleure, plus juste et plus sûre. En couple avec l'acteur multimillionnaire Callum Turner, elle est avant tout un exemple de talent et de détermination inébranlable, ayant réussi par ses propres moyens. À seulement 29 ans, Dua navigue dans le monde de la pop commerciale tout en se battant pour des valeurs qui lui tiennent à cœur. Elle n'hésite pas à renoncer à des opportunités commerciales pour s'engager dans des causes telles que la justice sociale, l'égalité et les droits de l'Homme. Évidemment, elle est aussi une fervente défenseuse de l'égalité des sexes, encourageant chacun à poursuivre ses rêves sur un terrain équitable. Son dernier album, Radical Optimism, a été accueilli avec enthousiasme, et une tournée européenne est déjà en préparation pour les mois à venir. Avec une valeur nette estimée à 90 millions de livres et récemment élue parmi les 100 femmes les plus influentes au monde, Dua Lipa est bien décidée à poursuivre son ascension.
« Je pense à ce qu'ils ont traversé – mon père kosovar, Dukagjin, et ma mère albanaise, Anesa – et ça a été si difficile pour eux. Je connais de première main certaines des réalités, mais je sais que je ne pourrai jamais vraiment comprendre. »
: Vous voilà ici – une autre année spectaculaire de succès derrière vous. Quel effet cela fait-il ?
Dua Lipa : Ça semble encore un peu irréel. Je suis très fière, mais ça me rappelle aussi qui je suis et d'où je viens. Je pense que je ne perdrai jamais cela de vue.
: Pourtant, le succès est quelque chose auquel vous êtes sûrement habituée ?
D. L. : Je pense que tout est relatif à la façon dont on se perçoit. Extérieurement, vous pouvez être la personne la plus confiante et positive, mais si vous ne le ressentez pas à l'intérieur, quelle en est la valeur ? Je suis comme la plupart des gens : je vise toujours plus, et il y a des moments où je pense que je n'ai pas fait assez ou que je n'ai pas poussé assez fort. On peut dire que je suis ma propre plus grande critique, et je suis heureuse que ce soit le cas, car je ne veux vraiment pas atteindre un point où j'ai l'impression de devoir m'arrêter. Je ressens en moi un besoin constant de toujours aller plus loin... toujours vouloir travailler, innover, découvrir et apprendre ; comme la plupart des gens !
: Vous vous êtes récemment lancée dans le cinéma et la mode, mais je sais que vous tenez à préciser que la musique a toujours été votre première passion et le sera toujours. Vous souvenez-vous de la première chanson qui vous a vraiment touchée ?
D. L. : Wow, je ne me souviens pas vraiment de ça, mais depuis aussi loin que je me rappelle, la musique a toujours été quelque chose que j'aimais... tant pour la créer que pour l'écouter. Il
n’y avait pas de place pour le reste, ça a été l’essence de ma vie depuis que je suis très jeune. Je ne pense pas avoir déjà passé une journée sans écouter de la musique - elle a toujours été là à un moment donné, et je suis sûre qu'elle le sera toujours.
: Pourtant, les campagnes YSL ont été spectaculaires...
D. L. : Merci. Je pense que YSL comprend à la fois l'héritage de la mode et l'empreinte que nous voulons tous laisser pour son évolution. Ça a toujours été une maison de mode très spéciale pour moi – il y a une beauté formelle spectaculaire dans tant de vêtements... ce sont les lignes droites, les coupes impeccables, et j'ai toujours été fan de la couleur noire. C'est quelque chose qui vous permet de montrer qui vous êtes, plutôt que de laisser une robe ou une veste faire tout le travail.
: Quelles autres maisons ou créateurs aimez-vous ?
D. L. : J'ai toujours aimé les collections de Tom Ford pour la même raison – discrètes mais absolument à la pointe. Évidemment, j'ai aussi travaillé avec Versace, qui a une ambiance complètement différente. Je n'ai jamais vraiment compris les différences subtiles entre les maisons de mode et les créateurs qui y travaillent. Maintenant, je suis absolument fascinée par la façon dont elles changent et évoluent, tout en restant souvent fidèles à un look ou une image. Tout cela me fascine.
: Vos réussites sont entièrement les vôtres, mais il est intéressant de voir combien vous attribuez de crédit à vos parents pour leur rôle dans ce processus...
D. L. : Je regarde leurs expériences et je suis reconnaissante de me sentir stable et en sécurité. Je pense à ce qu'ils ont traversé – mon père kosovar, Dukagjin, et ma mère albanaise, Anesa – et ça a été si difficile pour eux. Je connais de première main certaines des réalités, mais je sais que je ne pourrai jamais vraiment comprendre.
: Quoi qu'il en soit, vous mettez toute votre énergie dans une existence différente, que ce soit dans la mode, la politique, ou en tant qu'icône et modèle. Est-ce intentionnel ?
D. L. : Je pense que nous avons tous des opinions et que nous avons le droit de les exprimer, et c'est ce que je fais. J'aime rester informée, mais je ne suppose pas une seconde que les gens vont être d'accord avec tout ce que je dis... Je sais que ce n'est pas comme ça que ça fonctionne. En fait, souvent, je dois faire attention à ne pas trop m'éloigner de ce que les gens aiment vraiment chez moi, c'està-dire ma musique. C'est quelque chose qui me préoccupe, et je ne veux pas risquer de gâcher cela. Cependant, compte tenu de mes origines et de ce que j'ai vécu, je crois qu'il serait étrange de ne pas offrir d'opinion sur ce qui se passe autour de nous. Ce sont vraiment des enjeux clés – des choses réelles pour lesquelles j'ai une passion et qui me tiennent à cœur. Mais oui, je reconnais la nécessité de rester ancrée dans ce que les gens apprécient principalement et identifient en moi – ma carrière de chanteuse. Je pense simplement que, compte tenu de mon parcours et de mes expériences, il serait étrange que je reste silencieuse sur le monde et son fonctionnement.
« Pour moi, le chemin a été pavé d'efforts acharnés et de détermination, et j'espère que mon avenir le sera aussi. Il n'y a aucune satisfaction à recevoir quelque chose sans effort. Cela ne signifie rien. »
: Pensez-vous que l'industrie musicale, dans son ensemble, s'exprime suffisamment sur les problèmes sociaux ?
D. L. : Je pense que beaucoup d'artistes hésitent à s'exprimer par crainte de dire ou de faire quelque chose de faux. Par le passé, on m'a dit d'éviter d'être trop franche. Mon label soutient évidemment ce que je fais et dis, mais je sais qu'il y a toujours ce risque que quelqu'un ne soit pas d'accord. Si vous voulez dire quelque chose auquel les gens pourraient s'opposer, je pense qu’il faut le faire d'une manière qui montre que vous êtes crédible et capable de penser par vous-même. C'est vraiment pourquoi je me suis autant engagée dans la question du Brexit – parce que je pouvais vraiment voir les deux côtés. Après ce qui s'est passé en Yougoslavie, je serais hypocrite de dire que je ne crois pas en la volonté du peuple et à la capacité des gens à apporter des changements et à tracer leur propre chemin.
: Mais vous êtes consciente de la façon dont les opinions de certains sont perçues... surtout lorsqu'ils disent aux gens comment voter ou se comporter ?
D. L. : Bien sûr. Je compare ça à jouer une chanson que vous chérissez – vous voulez l'entendre juste assez pour qu'elle résonne profondément et évoque cette émotion unique. En faisant trop, vous risquez de diminuer son impact global. C'est le fil sur lequel chaque musicien marche, que ce soit en discutant de politique, de sa musique ou même de son style vestimentaire – il peut y avoir une surcharge, et je ne veux pas m'aventurer dans ce genre de domaine.
: Vous êtes entrée dans l'industrie avec une image et un son très contemporains, mais aussi audacieux, qui repoussaient les limites. Vous sentez-vous toujours en accord avec cela ?
D. L. : À bien des égards, je sens que j'ai évolué en tant qu'artiste, mais d'un autre côté, je reste fidèle et dévouée au son et à l'énergie qui ont accompagné une grande partie de ma musique initiale. Après tout, un premier album devrait être la version la plus authentique de qui vous aspirez à être, et je pense que c'était le cas. J'ai maintenant sorti deux albums supplémentaires, mais je sens qu'ils sont de plus en plus influencés par les expériences que j'ai en dehors de l'industrie musicale. Je suppose que c'est une question de maturité, d'être davantage exposée au monde – cela doit vraiment transparaître dans la musique que vous produisez, non ?
: On dit que votre style et même vos tatouages guident vos pensées et émotions... D. L. : Eh bien oui, c'est intéressant que vous le notiez. J'ai le mot “patience” tatoué sur la main. C'est juste un message personnel pour ma vie en général. Avec ma musique, je travaille toujours dur pour sortir du matériel aussi rapidement que possible, mais les choses ne fonctionnent pas toujours ainsi – la promotion, les interviews, les calendriers de sortie. J'ai fait ce tatouage à un endroit où je peux toujours le voir, pour me rappeler que cette phrase est vraie : “La patience est une vertu...” Parfois, il faut attendre que de bonnes choses arrivent. J'ai appris cela de mon père – il voulait toujours accomplir autant que possible, même s'il savait qu'il y aurait des choses hors de son contrôle qu'il ne pouvait pas influencer ; et parfois, la patience est la seule solution. Sa libération était la musique – pour échapper aux frustrations de la vie. Je n'ai pas ces mêmes frustrations, mais j'apprécie certainement d'avoir cette même échappatoire, et la musique est fondamentalement importante et constitue une part énorme de qui je suis.
: Votre passage à la comédie avec des films comme Argylle vous a-t-il semblé être une progression naturelle ?
D. L. : Je pense que ma musique a toujours été un moyen pour moi de peindre une fenêtre sur mon âme. Il y a beaucoup de choses sur le monde dans mes chansons, et beaucoup de choses sur moi ; donc, avec cela en tête, il était peut-être naturel de vouloir explorer davantage la narration à travers le cinéma. C'est drôle de voir comment une bande sonore [pour le film Barbie] peut ouvrir la voie à quelque chose de plus permanent, et je suis reconnaissante que ma musique ait ouvert une porte dans ce sens.
: Votre éthique de travail n'a jamais été remise en question – au début, vous jongliez entre les rôles de mannequin, de serveuse et d'assistante de vente pour faire avancer vos aspirations musicales.
D. L. : Oui, et je suis vraiment reconnaissante pour tout cela. Mon parcours n'a pas été celui d'une découverte fortuite avec une opportunité en or. Pour moi, le chemin a été pavé d'efforts acharnés et de détermination, et j'espère que mon avenir le sera aussi. Il n'y a aucune satisfaction à recevoir quelque chose sans effort. Cela ne signifie rien.
Dua Lipa’s ability to be so many things all in one go is what, ultimately, makes her so engaging. Consider the fact the 29-year-old is a Londonborn descendant of Kosovan Albanian parents who, with Bosnian ancestry thrown into the mix, fled the war-torn former Yugoslavia in search of better, fairer, more fulfilling and, essentially, safer lives.
She is a woman in a relationship with a multimillionaire actor Callum Turner, yet is in every way a self-starting, self-made exemplar of blistering talent and unrelenting energy.
She is someone entrenched in a world of manufactured bubble gum pop, yet a versatile activist and campaigner who will happily turn away commercial avenues if the opportunity arises to liaise with political media on subjects as diverse as social justice, equality and Human rights. And of course, as you may well expect, the charttopping artist is a titan behind sexual equality, and the freedom to play out our dreams and ambitions on a level playing field.
This year she released album Radical Optimism, to rich fanfare, and over the course of the next 12 months will tour the album, initially around Europe.
With an estimated worth of £90million, and having recently been voted as one of the top 100 most influential women in the world, this powerhouse of pop is set to continue an only-upward ascent.
: Here you are – another spectacular year of success. How does it feel?
Dua Lipa : It still feels slightly unreal. I am very proud but also very reminded of who I am and where I have come from. I don’t think I will ever lose sight of that.
: Yet success is something you surely have become used to?
D. L. : I think it’s all relative to how you view yourself. Outwardly, you can be the most confident, positive person, but if you don’t feel it inside then what is that worth?
I am like most people – I strive for more and there are times when I don’t think I have gone far enough or pushed hard enough. It’s fair to say I am my own biggest critic, and I am happy for that to be the case because I don’t really want to get to a place where I feel like stopping.
I feel it is inside me to always want to push for more... always want to work, to innovate, to discover and to learn; like most people!
: You have moved into acting and fashion of late, but I know you are keen to make clear that music has always been your first and will always be your last passion. Can you remember the first song that really struck a chord with you?
D. L. : Wow, I actually can’t remember that, but from as early as I can remember, music was something I loved being involved in... both making it and listening to it. There couldn’t be anything else, really because music has been my life since I was very young.
I don’t think I ever had a day where I didn’t listen to music - it's always been there at some point, and I’m sure it always will be.
: Yet the YSL campaigns have been spectacular...
D. L. : Thank you. I feel YSL understand both the heritage of fashion and also the footprint we all want to put forward for its evolution. It has always been a very special fashion house for me – there is a spectacular formal beauty in so many garments... it’s the straight lines, the immaculate cuts, and I’ve always been such a fan of the colour black. It is something that enables you to showcase who you are, rather than letting a dress or jacket do all the work.
: What other houses or designers do you like?
D. L. : I’ve always liked Tom Ford collections for the same reason – understated yet absolutely on point. Obviously I have worked with Versace as well, which is a different feel altogether. I never really understood the subtle differences between the fashion houses and the designers at those fashion houses. Now I am absolutely hooked on the way they change and evolve and, at the same time, the way many actually stay the same in order to remain loyal to a look or an image. The whole thing fascinates me.
: Your achievements are all your own, but it’s interesting to see how much you credit your parents for their part in the process...
D. L. : I look at their experiences, and I am grateful just to feel settled and safe. I look at what they went through – my Kosovan father Dukagjin and Albanian mother Anesa,– and it was so tough on them. I know first-hand some of the realities, yet really I can never know.
: Regardless, you throw all your energy into a different existence, across fashion, politics, and as an icon and role model. Is that intentional?
D. L. : I think we all have opinions and we’re all entitled to express them, and that’s what I’m doing. I like to stay informed but I’m not for one second supposing people are going to agree with everything I say... I know that’s not the deal. In fact, often I have to be careful to hold myself back from moving too far away from what people really like in me and regard me as, and that is a singer. It is something I think about a lot, and I don’t want to spoil that.
However, given where I have come from and what I have lived through I do believe it would
be strange if I didn’t offer some opinion on what’s going on around us. And these are really key issues too – real things that genuinely I have a passion for and care about.
But yes, I recognise the need to remain rooted in what people primarily value and identify in me – that of a singer. I just think, considering my background and experiences, it would be odd if I remained silent on the world and the way it works.
« I look at what they went through – my Kosovan father, Dukagjin, and Albanian mother, Anesa,– and it was so tough on them. I know first-hand some of the realities, yet really I can never know. »
: Do you think the music industry, as a whole, speaks up enough when it comes to social issues?
D. L. : I think a lot of artists are afraid to raise their heads up for fear of saying or doing the wrong thing.
In the past I have been told to steer clear of being too outspoken. My label are obviously supportive of what I do and say, but I know there is always that danger of someone disagreeing. I think, ultimately, If you’re going to say something that people might oppose, at least do it in a way that shows you are credible, and you can think for yourself. That’s really why I went so far into the Brexit thing – because I could really see it from both sides. After what happened in Yugoslavia I would be a hypocrite if I said I didn’t believe in the will of the people and the ability of people to make change and forge their own path.
: But you’re aware of how the opinions of some are conceived... usually, to be fair, when they are telling people how to vote or behave!
D. L. : Of course. I equate it to playing a cherished song – you want to hear it just the right amount, so it resonates deeply and evokes that unique emotion. Overdoing it might lessen its overall effect. That's the tightrope every musician walks, whether they're discussing politics, their music or even their style of clothing – there can be an overload, and I don’t want to stray into that sort of territory.
: You came into the industry with an image and a sound that was very of the moment, yet also edgy, and one that pushed the boundaries. Do you still want to be that person?
D. L. : In many ways I feel I have evolved as an artist, yet in many others I am still loyal and devoted to the sound and drive that accompanied so much of my early music. After all, a debut album should be the truest version of who you set out to be, and I think I had that.
I’ve now had two more, but I do sense they are being more and more influenced by the experiences I am having outside of the music industry. I guess it’s a case of getting older, maturing, being more exposed to the world – that really has to come through in the music you produce, doesn’t it?
: It must help that you have such immaculate style, and even tattoos that guide your thoughts and emotions, so it’s said.
D. L. : Well yes, it’s interesting that you note that. I do have the word ‘patience’ tattooed on my hand. Really, it’s just a personal message to me for my life in general.
With my music, I am always working hard to release material as quickly as I can, but things don’t always work that way - the promotion, interviews, release schedules. I got that tattoo there in a place that I can always look at, to remind myself that the phrase is true: ‘Patience is a virtue...’ Sometimes, you have to wait for good things to happen. I learned that from my father – he always wanted to achieve as much as he could, though he knew there would be things out of his control that he couldn’t influence; and sometimes patience is the only way.
His release was music – from the frustrations of life. I don’t have those same frustrations, but I certainly enjoy having the same release, and music is fundamentally important and a huge, dominant part of who I am.
: And part of that, of course, is your move into acting, with the likes of Argylle. Did that feel like a natural progression to you?
D. L. : I think my music has always been a vehicle for me to want to paint a window into my soul. There is a lot about the world in my songs, and a lot about me; so I think with that in mind it was perhaps a natural progression to want to explore storytelling further through film.
It’s funny how a soundtrack [for the movie Barbie] can pave the way for something more permanent, and I am grateful that my music has opened a door in that sense.
: Your work ethic has never been in doubt – in the early days juggling roles as a model, waitress and retail assistant, as a way of furthering your musical aspirations.
D. L. : Yes and I am certainly glad of all that. My journey wasn't about being randomly discovered and handed a golden opportunity. For me, the path was paved with relentless effort and determination, and I hope my future is too. There is no satisfaction in having something handed to you. It means nothing.
EXPÉRIENCE | DEFENDER OCTA
LE JOYAU DES 4X4
Land Rover présente une nouvelle version de son Defender que nous avons découverte dans son écrin, la Defender House.
Texte Audrey Foreman Photos Land Rover
La famille Defender s’est récemment agrandie avec l’arrivée de l’OCTA, son 4x4 le plus puissant, rapide et dynamique jamais conçu. Ce petit dernier promet des performances époustouflantes, qu’on nous a proposé de découvrir lors de deux journées d’exception. Pour ce faire, direction les Ardennes belges, où les vastes forêts et les terrains accidentés offrent un terrain de jeu parfait à ceux qui s'aventurent sur ses routes. C’est dans la charmante Durbuy, surnommée “la plus petite ville du monde”, que la Defender House a trouvé refuge. Telle un véritable sanctuaire, la villa Tarida est le lieu idéal pour le lancement de ce nouveau modèle, proposant à ses visiteurs des expériences immersives pour plonger au cœur de l’essence du luxe robuste de Defender.
C’est donc avec cette superbe maison pour toile de fond que nous découvrons en avant-première le bolide, trônant fièrement sur la terrasse couverte située près de la piscine. Visuellement, le véhicule se distingue de ses ancêtres par une allure encore plus imposante : ses arches de roues ont été élargies, les pare-chocs ont été redessinés avec une plaque de protection en alliage d’aluminium, et le soubassement a été renforcé. La garde au sol a également été relevée de 28 mm, tandis que le 4x4 s’est élargi de 68 mm. L’engin paraît tout simplement énorme. Mais le plus excitant reste à venir : découvrir l’intérieur. Lorsque nous prenons place dans le Defender OCTA, nous comprenons directement l’origine de son nom. Tel un diamant, le véhicule est une combinaison de robustesse et de luxe. C’est d’ailleurs pourquoi il a été nommé d’après la forme octogonale du minéral le plus dur et le plus désirable de la planète. À l’intérieur, ce petit bijou redéfinit la modernité : les finitions en fibre de carbone fragmentée, le levier de vitesse Moonlight Chrome et le nouveau volant avec palettes de changement de rapport translucides éclairées donnent le ton. Les sièges avant, dotés de renforts plus enveloppants et d'appuie-têtes intégrés, sont d’un confort inégalé. Et pour les mélomanes, la technologie “Body and Soul Seat”, développée en collaboration avec des experts de l’industrie musicale, est tout bonnement bluffante. La capacité tout-terrain du Defender est connue depuis des décennies, mais ce modèle est le plus extrême et le plus puissant à ce jour. Sous le capot, l’OCTA abrite un moteur V8 4,4 litres biturbo micro-hybride, emprunté au Range Rover SV, développant 635 ch et 750 Nm de couple (800 Nm en mode Launch Control). Cette puissance permet
d'abattre le 0 à 100 km/h en seulement 4 secondes et d'atteindre une vitesse maximale de 250 km/h, le tout avec des pneus toutes saisons et des jantes de 22 pouces. Un véritable monstre de puissance pour un véhicule de cette catégorie. Pour le prouver, il a été soumis au programme de tests le plus intense de l’histoire de la gamme, défiant les neiges glacées de Suède, les déserts de Dubaï, les terrains rocheux de Moab, et a même fait crisser ses pneus sur le tarmac du Nürburgring. Après avoir exploré les incroyables capacités de l'OCTA, nous avons la chance de tester un autre modèle de la famille Defender, et l'expérience ne fait que confirmer l'excellence de cette gamme. Pas de circuits de courses pour nous – notre instructeur nous guide sur les routes de campagne de la région. Le parcours est certes moins dangereux, mais il n’en reste pas moins intéressant : sentiers de boue, nids de poule géants; mon bolide est mis à l’épreuve, et moi aussi. S’aventurer hors des sentiers battus n’est certainement pas quelque chose que j’ai l’habitude de faire avec ma petite citadine. Dès la première accélération, je ressens pourtant un sentiment de sécurité, et malgré les chemins cabossés, le confort reste étonnamment présent. À chaque virage, le Defender déploie toute sa puissance, et je me surprends à savourer cette nouvelle expérience de conduite. Sous les conseils
avisés de notre instructeur, nous arrivons bientôt dans une carrière, où il faut traverser de larges étendues d’eau. Mais là encore, aucun problème pour le bolide, conçu pour dompter les conditions les plus extrêmes. Après une pause photo bien méritée, il est temps de regagner la villa. Finalement, avec cette immersion dans des conditions tout-terrain, je réalise que le Defender n’est pas simplement une bête de performance, mais un véhicule d’exception capable de concilier puissance et maîtrise. Que ce soit pour affronter les routes sinueuses des Ardennes ou différents environnements aux quatre coin du globe, ce 4x4 démontre que, loin des clichés du toutterrain brut, il est un modèle de raffinement technologique et de fiabilité. Avec le lancement de l’OCTA, la marque franchit un nouveau cap, offrant un véhicule qui repousse encore plus loin les limites de la performance et de l’innovation.
Pour son année de lancement, le Defender OCTA ne sera disponible que dans sa version limitée Edition One, qui offre une configuration unique, agrémentée d'une peinture exclusive Faroe Green et de superbes détails en fibre de carbone recyclée. Celle-ci sera proposée au prix de 201 700 euros. Ensuite, il faudra s’attendre à débourser 185 000 euros minimum pour la version originale.
« Telle un véritable sanctuaire, la villa Tarida est le lieu idéal pour le lancement du Defender OCTA, proposant à ses visiteurs des expériences immersives pour plonger au cœur de l’essence du luxe robuste de Defender. »
The Defender family recently expanded with the arrival of the OCTA, the most powerful, fastest and dynamic 4x4 ever. This latest addition promises breathtaking performance, which we were invited to discover over exceptional two days. To do this, we headed for the Belgian Ardennes, where vast forests and rugged terrain provide the perfect playground for those who venture onto its roads. It's in charming Durbuy, nicknamed “the smallest town in the world”, that the Defender House has found its home. Like a veritable sanctuary, Villa Tarida is the ideal setting for the launch of this new model, offering visitors immersive experiences that plunge them into the essence of the Defender's rugged luxury.
It was against this stunning backdrop that we discovered the vehicle in preview, proudly standing on the covered terrace near the pool. Visually, the vehicle stands out from its predecessors with an even more imposing look: its wheel arches have been widened, the bumpers have been redesigned with an aluminum alloy protection plate, and the underbody has been reinforced. The ground clearance has also been increased by 28mm, and the 4x4 has been widened by 68mm. The machine simply looks massive. But the most exciting part comes next: discovering the interior. As we take our place in the Defender OCTA, we immediately understand the origin of its name. Like a diamond, the vehicle is a blend of ruggedness and luxury. That’s why it’s named after the octagonal shape of the hardest and most desirable mineral on the planet. Inside, this jewel redefines modernity: the fragmented carbon fiber finishes, Moonlight Chrome gear lever, and the new steering wheel with translucent illuminated paddle shifters set the tone. The front seats,
with more enveloping support and integrated headrests, offer unparalleled comfort. And for music lovers, the "Body and Soul Seat" technology, developed in collaboration with industry experts, is simply mind-blowing. The Defender’s off-road capabilities are known for decades, but this model is the most extreme and powerful to date. Under the hood, the OCTA houses a 4.4L V8 biturbo micro-hybrid engine, borrowed from the Range Rover SV, delivering 635 hp and 750 Nm of torque (800 Nm in Launch Control mode). This power allows it to accelerate from 0 to 100 km/h in just 4 seconds and reach a top speed of 250 km/h, all with all-season tires and 22-inch wheels. A true powerhouse for a vehicle of its category. To prove it, it underwent the most intense testing program in the history of the range, tackling the icy snow of Sweden, the deserts of Dubai, the rocky terrains of Moab, and even screeching its tires on the Nürburgring tarmac.
After exploring the incredible capabilities of the Defender OCTA, we had the chance to test another model from the Defender family, and the experience only reinforced the excellence of this range. No racetracks for us – our instructor guided us through the country roads of the region. The course was certainly less dangerous, but still interesting: mud trails, giant potholes... Our beast was put to the test, and so was I. Venturing off the beaten path is certainly not something I’m used to doing with my little city car. Yet, from the first acceleration, I felt a sense of safety, and despite the bumpy roads, the comfort remained surprisingly present. With each turn, the Defender unleashed its full power, and I found myself savoring this new driving experience. Under our instructor’s expert guidance, we soon arrived at a quarry, where we had to cross wide expanses of water. But once again, no problem for the beast, designed to tame the harshest conditions. After a well-deserved
photo break, it was time to head back to the villa. Finally, with this immersion in off-road conditions, I realize that the Defender is not simply a performance beast, but an exceptional vehicle capable of combining power and control. Whether tackling the winding roads of the Ardennes or various environments around the globe, this 4x4 demonstrates that, far from the clichés of rugged off-road vehicles, it is a model of technological refinement and reliability. With the launch of the OCTA, the brand takes a bold step forward, offering a vehicle that pushes the limits of performance and innovation even further.
For its launch year, the Defender OCTA will only be available in the limited Edition One version, which features a unique configuration, enhanced with an exclusive Faroe Green paint and stunning details in recycled carbon fiber. This version will be offered at a price of 201,700 euros. After that, the base model will start at a minimum price of 185,000 euros.
ANNIVERSAIRE | DESSANGE
Jacques Dessange, un esprit pionnier
La Maison Dessange célèbre 70 ans au service de l’élégance. Une belle occasion de rendre hommage à son fondateur, un visionnaire qui a révolutionné le monde de la coiffure en créant un empire.
Quand quelqu’un vous dit : « Je me fais coiffer chez Dessange », le nom est synonyme d’un savoir-faire unique et d’un service de qualité. Dessange, c’est plus de 1 100 salons dans le monde et un réseau de plus de 20 000 professionnels... Tout ça grâce au talent, mais aussi à l’ambition d’un homme qui, au départ, n’avait pas vraiment les cartes en main pour réussir ce pari. Hubert Jacques Dessange fait partie de ceux qui se sont faits tout seuls. Le métier, il l’apprend dès l’âge de 13 ans, dans le salon paternel, au cœur de Souesmes, une commune du Loir-et Cher. Rêvait-il déjà de devenir une star de la coiffure et le coiffeur des stars ? En tout cas, à 20 ans, son certificat d’études en poche, il quitte sa province et s’installe à Paris. Le chemin sera parsemé d’embûches. On le renvoie de plusieurs salons pour son manque de technique. Jusquelà, il s’est fait la main sur la tête des messieurs, mais il rêve de dompter les crinières féminines, et il a déjà une idée en tête : soulager les femmes de la contrainte du crêpage et des crans plaqués de l’après-guerre. Deux fondamentaux de la coiffure de l’époque. Percevant sans doute chez le jeune homme un potentiel intéressant, ce sera finalement un célèbre coiffeur, Louis Gervais, qui lui donnera sa chance en 1947.
En route vers son destin
Dans les années 50-60, la mode est aux coiffeurs de quartier, dans la plupart des régions de France, même si quelques grands noms commencent à faire parler d’eux, comme les sœurs Carita qui coiffent Mistinguett, Joséphine Baker ou Mireille Mathieu, ou Alexandre de Paris qui s’est fait connaître en réalisant la coiffure de mariage de la Bégum Aga Khan. En 1954, Jacques Dessange rachète l’institut de beauté Floria Glory du 27 avenue Franklin D. Roosevelt, dans le 8ème arrondissement à Paris. Rapidement, le prestigieux salon de 120 m2 devient une institution pour des femmes qui apprécient la vision moderne du coiffeur. Il coiffe les mannequins des grands noms de la haute couture, dont Chanel et Dior, mais c’est sa rencontre avec Corinne de Boissière, attachée de presse de Martine Carol et de Brigitte Bardot, qui lui ouvrira de nouvelles portes. Elle devient son épouse et la mère de son fils Benjamin. Son coup de peigne fait rapidement office de référence. Il coiffe notamment Sheila, France Gall, Claudia Cardinale, Sylvie Vartan ou Marie Laforêt. Il est reconnu comme étant le coiffeur privilégié des stars en travaillant pour le Festival de Cannes dont il finira par être le coiffeur officiel. Mais ce n’est pas sa seule ambition. En 1962, il ouvre son premier salon à l’international (Tunisie). Un cap qu’il est le premier à passer à l’époque.
La franchise, un coup de maître L’idée de la franchise n’est pas nouvelle au moment où Jacques Dessange se lance dans l’aventure. En effet, le modèle avait déjà essaimé aux États-Unis, grâce à une femme, Marta Harper, qui a fondé un réseau international de salons de coiffure franchisés. À son apogée, il comptait plus de 500 salons. En France par contre, il est le premier à miser sur le concept, suivi au même moment par Jean-Louis David. Le principe est simple : contre un droit d’entrée et un pourcentage de leur chiffre d’affaires, un réseau de coiffeurs va pouvoir bénéficier du prestige d’un grand « nom » et de ses avantages; un marketing étudié, une image forte, d’importantes campagnes publicitaires et des formations continues. Le business model est intéressant. La redevance raisonnable. Après quelques mois, une cinquantaine de salons étaient déjà devenus des enseignes Jacques Dessange. Nous sommes alors au milieu des années 70 et les femmes sont nombreuses à vouloir ressembler à leurs idoles. Le secret du succès ? La Maison mère contrôle la formation; peu importe qui tient les ciseaux, le résultat est au rendez-vous. Et dorénavant, plus besoin de se déplacer dans le quartier des Champs Élysées. Plusieurs noms ont emboîté le pas à Jacques Dessange, avec plus ou moins de succès. Souvent copié mais jamais égalé ! De coiffeur, Jacques Dessange est devenu homme d’affaires. En 1979, il crée le premier Centre de Formation DESSANGE. Onze ans plus tard, les premières lignes de soin et de maquillage Jacques Dessange font leur apparition. En 1994, il fonde Camille Albane, un deuxième réseau de franchises, avec un positionnement légèrement différent : un peu moins luxueux, mais néanmoins haut de gamme, qui attire également, grâce à la communication, un public plus jeune.
Le blond Dessange, du fantasme à la réalité Après le fameux « coiffé-décoiffé » de ses débuts, Jacques Dessange se distingue par son génie de coloriste. Ce n’est un secret pour personne, le
« On le renvoie de plusieurs salons pour son manque de technique. »
blond était sa couleur favorite. Il en a même fait une véritable signature. Dans les années 80, il crée le balayage californien, celui qui permet à toutes les femmes d’arborer la crinière lumineuse, et, comme naturellement éclaircie par le soleil, de celles qui vivent toute l’année sur les plages de Malibu. Travaillé au pinceau, il est réalisé à l’air libre. La technique est parfaite, les résultats fabuleux et les pages « beauté » des magazines ne parlent plus que de ça.
Depuis 1960, le mythique Show Prestige et Création de la Maison est devenu un rendezvous prisé pour les professionnels et la presse. D’abord présenté dans les grands hôtels parisiens, l’événement se transforme dans les années 1980 en défilé, au Cirque d’Hiver. L’engouement est tel que les grands moments seront présentés par Michel Drucker et Sacha Distel. Aujourd’hui encore, ce moment prestigieux a lieu chaque année, en septembre. Les experts DESSANGE y mettent en scène des coupes et coiffures spectaculaires devant des centaines de spectateurs. En 2004, l’enseigne Jacques Dessange est devenue la marque DESSANGE Paris et a inauguré un nouveau logo. Le 7 janvier 2020, le coiffeur a tiré sa révérence. Il laisse l’image d’un homme qui, dans son domaine, a largement contribué à libérer les femmes tout en les rendant plus belles.
When someone says to you : ‘I have my hair done at Dessange’, the name is synonymous with unique expertise and quality service. Dessange has more than 1,100 salons worldwide and a network of more than 20,000 professionals... All thanks to the talent, but also the ambition, of a man who, at the outset, did not really had the cards in his hand to succeed in this challenge. Hubert Jacques Dessange is one of those people who have done it all on their own. He learnt the trade at the age of 13, in his father's salon in Souesmes, a village in the Loiret-Cher department. Did he already dream of becoming a hairdressing star and the hairdresser to the stars? In any case, at the age of 20, with his school-leaving certificate in his pocket, he left his home province and moved to Paris. His path was strewn with pitfalls. He was expelled from several salons for his lack of technique. Until then, he had made his mark on men's heads, but he dreamed of taming women's manes, and he already had an idea in mind: to relieve women of the constraints of post-war crimping and plated notches. Two fundamental hairstyles of the time. No doubt seeing in the young man an interesting potential, it was finally a famous hairdresser, Louis Gervais, who gave him his chance in 1947.
On the road to success
In the 50s and 60s, the neighbourhood hairdressers were the fashion in most parts of France, although a few big names were beginning to make a name for themselves, such as the Carita sisters, who did the hair of Mistinguett, Joséphine Baker and Mireille Mathieu, and Alexandre de Paris, who made a name for himself by doing the wedding hair of the Begum Aga Khan. In 1954, Jacques Dessange bought the Floria Glory beauty salon at 27 avenue Franklin D. Roosevelt, in the 8th arrondissement of Paris. The prestigious 120 m2 salon quickly became an institution for women who appreciated the hairdresser's modern vision. He styled models
for the big names in haute couture, including Chanel and Dior, but it was his meeting with Corinne de Boissière, press attaché for Martine Carol and Brigitte Bardot, that opened new doors for him. She became his wife and the mother of his son Benjamin. His combing quickly became a benchmark. He styled the hair of Sheila, France Gall, Claudia Cardinale, Sylvie Vartan and Marie Laforêt. He was recognised as the hairdresser of choice for the stars, working for the Cannes Film Festival, where he eventually became the official hairdresser. But that was not his only ambition. In 1962, he opened his first international salon in Tunisia. A milestone he was the first to achieve at the time.
Franchising, a master stroke
The idea of franchising was not new when Jacques Dessange embarked on his adventure. In fact, the model had already spread to the United States, thanks to a woman, Marta Harper, who founded an international network of franchised hairdressing salons. At its peak, it numbered over 500 salons. In France, however, he was the first to capitalise on the concept, followed at the same time by Jean-Louis David. The principle is simple: for an entry fee and a percentage of their turnover, a network of hairdressers can benefit from the prestige of a big name and its advantages; carefully thought-out marketing, a strong image, major advertising campaigns and ongoing training. The business model is attractive. The fee was reasonable. Within a few months, around fifty salons had already become Jacques Dessange brands. It was the mid-1970s and many women wanted to look like their idols. The secret to success? The parent company controlled the training, so it didn't matter who was holding the scissors, the result was there. And from now on, there's no need to travel to the Champs Élysées. Several names have followed in Jacques Dessange's footsteps, with varying degrees of success. Often
copied but never equalled! From hairdresser, Jacques Dessange became a businessman. In 1979, he created the first DESSANGE Training Centre. Eleven years later, the first Jacques Dessange skincare and make-up lines appeared. In 1994, he founded Camille Albane, a second franchise network with a slightly different positioning: a little less luxurious, but nevertheless upmarket, which also attracts a younger audience through communication.
Dessange blond, from fantasy to reality
After the famous ‘coiffé-décoiffé’ of his early days, Jacques Dessange distinguished himself by his genius as a colourist. It's no secret that blonde was his favourite colour. He even made it his signature colour. In the 1980s, he created the Balayage Californien, which gave all women the luminous, sun-kissed mane of those who live all year round on the beaches of Malibu. It's done with a brush in the open air. The technique is perfect, the results fabulous, and the beauty pages of magazines are full of it.
Since 1960, the House's legendary Prestige and Creation Show has become a popular meeting place for professionals and the press. Initially held in the great Parisian hotels, the event was transformed in the 1980s into a fashion show at the Cirque d'Hiver. The event was so popular that Michel Drucker and Sacha Distel presented the highlights. This prestigious event still takes place every year in September. The DESSANGE experts stage spectacular haircuts and styles in front of hundreds of spectators. In 2004, Jacques Dessange became the DESSANGE Paris brand and unveiled a new logo. On 7 January 2020, the hairdresser took his leave. He leaves behind the image of a man who, in his field, made a major contribution to liberate women and make them more beautiful.
GASTRONOMIE | DISFRUTAR
LE ROI D'ESPAGNE
À Barcelone, un nom résonne avec force et admiration dans l'univers de la gastronomie : Disfrutar. Fondé par les chefs Eduard Xatruch, Oriol Castro et Mateu Casañas, ce restaurant se distingue par ses saveurs audacieuses, sa maîtrise technique et ses présentations uniques. En juin 2024, Disfrutar est couronné meilleur restaurant au monde par le classement des World’s 50 Best Restaurants, une distinction qui confirme son ascension fulgurante.
DDisfrutar, qui signifie « profiter » en espagnol, est à l'image de son nom. En franchissant les portes de ce petit restaurant à la façade pourtant simpliste, personne ne sait quand il en ressortira. Car quand les 3 chefs et leur équipe se mettent aux fourneaux, c’est un tour de montagne russe culinaire de plusieurs heures qui attend leurs convives.
L’histoire du restaurant débute à Roses, où Eduard Xatruch, Oriol Castro et Mateu Casañas tissent leurs premiers liens au sein d’El Bulli, temple de la gastronomie mondialement acclamé à cinq reprises. En 2012, après la fermeture de cet emblème culinaire, ils laissent libre cours à leur passion et leur créativité en ouvrant « Compartir » à Cadaqués. L’établissement, dont le nom signifie « partager », réinvente les codes des plats à partager et connaît un succès fulgurant. En décembre 2014, ils franchissent une nouvelle étape en inaugurant « Disfrutar » à Barcelone. Dès son ouverture, le lieu devient un incontournable pour les amateurs de haute gastronomie. Disfrutar propose deux menus dégustation audacieux au prix de 295 euros et comprenant environ 30 plats. Le premier, le menu Classique, est une compilation des mets préférés des chefs, incluant le fameux panchino farci au caviar et à la crème aigre, ainsi que le brillant sandwich de gazpacho glacé. Le second, le menu Festival, témoigne de la créativité débridée de l’équipe, soutenue par une recherche culinaire rigoureuse. Mais Disfrutar ne se limite pas à l’assiette ; l’établissement séduit également par son ambiance chaleureuse et son décor soigné. L’espace est une ode à l’héritage méditerranéen, où des teintes vives et des céramiques artisanales évoquent les charmants villages de pêcheurs de la Costa Brava. La salle à manger, baignée de lumière naturelle, invite à la convivialité, tandis que des œuvres d’art contemporain ajoutent une touche moderne au cadre. Les convives peuvent observer le ballet créatif des chefs grâce à une cuisine ouverte. Le partage est en effet au cœur de Disfrutar : les chefs publient régulièrement leurs méthodes culinaires, comme celle de la multi-sphérification, permettant à d'autres de découvrir et d’explorer ces techniques.
En seulement dix ans d’existence, Disfrutar a su s'imposer comme une référence gastronomique, avec un palmarès impressionnant à son actif. En 2015, il est élu meilleur restaurant de l’année par l’Académie Catalane de Gastronomie. Depuis 2016, il figure sur la liste OAD, et en 2018, il obtient trois Soleils au Guide Repsol. Les distinctions continuent d'affluer en 2019 avec les Best Chef Awards, suivis du Prix National de la Gastronomie du Meilleur Chef en 2023. En 2024, le restaurant est honoré de trois étoiles au Guide Michelin et se classe N°1 des World’s 50 Best Restaurants, consolidant ainsi son statut d’élite culinaire.
Disfrutar, à la croisée de la tradition et de l'avant-garde, continue d’écrire son histoire, captivant les palais du monde entier et redéfinissant les codes de la gastronomie moderne.
Disfrutar, which means ‘to enjoy’ in Spanish, is a reflection of its name. When you walk through the doors of this small restaurant with its simplistic façade, you never know when you'll come out again. Because when the 3 chefs and their team get down to cooking, it's a culinary rollercoaster ride lasting several hours that awaits their guests.
The story of the restaurant began in Roses, where Eduard Xatruch, Oriol Castro and Mateu Casañas forged their first links at El Bulli, a temple of gastronomy that has won five awards worldwide. In 2012, after the closure of this culinary icon, they gave free rein to their passion and creativity by opening ‘Compartir’ in Cadaqués. The establishment, whose name means ‘to share’, has reinvented the codes of dishes to be shared and met with dazzling success. In December 2014, they took things a step further by opening ‘Disfrutar’ in Barcelona. As soon as it opened, the place became a must for lovers of fine dining. Disfrutar offers two bold tasting menus priced at €295 and comprising around 30 dishes. The first, the Classic menu, is a compilation of chefs' favourites, including the famous panchino stuffed with caviar and sour cream, and the brilliant glazed gazpacho sandwich. The second, the Festival menu, is a testament to the team's unbridled creativity, underpinned by rigorous culinary research.
But Disfrutar isn't just about the food; it's also about the warm ambience and meticulous decor. The space is an ode to Mediterranean heritage, where bright colours and handmade ceramics evoke the charming fishing villages of the Costa Brava. The dining room, bathed in natural light, invites conviviality, while contemporary works of art add a modern touch to the setting. Guests can watch the creative ballet of the chefs from an open kitchen. Indeed, sharing is at the heart of Disfrutar: the chefs regularly publish their culinary methods, such as multi-spherification, allowing others to discover and explore these techniques.
In just ten years of existence, Disfrutar has established itself as a gastronomic benchmark, with an impressive track record to its name. In 2015, it was voted best restaurant of the year by the Catalan Academy of Gastronomy. Since 2016, it has been on the OAD list, and in 2018 it was awarded three Suns in the Repsol Guide. The accolades keep coming in 2019 with the Best Chef Awards, followed by the National Gastronomy Award for Best Chef in 2023. In 2024, the restaurant was awarded three stars in the Michelin Guide and ranked No. 1 in the World's 50 Best Restaurants, consolidating its status as a culinary elite. Disfrutar, at the crossroads of tradition and the avant-garde, continues to write its history, captivating palates around the world and redefining the codes of modern gastronomy.
PORTRAITS | FORTUNES
BILLIONAIRES CLUB
Le paysage financier mondial est marqué par des figures féminines influentes qui ne cessent de grimper dans les classements de richesse. Voici un aperçu des cinq femmes les plus riches du monde en 2024, selon le célèbre magazine américain Forbes.
Texte Audrey Forman Illustrations Premium
1. Françoise Bettencourt Meyers
En tête de liste, Françoise Bettencourt Meyers, héritière de L’Oréal, incarne la continuité d’un empire fondé par son grand-père. Avec une fortune estimée à plus de 99,5 milliards de dollars, elle est, pour la quatrième année consécutive, la femme la plus riche du monde. Fille unique, elle prend la tête de la fortune familiale suite au décès de sa mère Liliane Bettencourt en 2017, avec qui elle entretenait une relation parfois controversée. Aujourd’hui âgée de 71 ans, l’héritière détient plus d'un tiers de l’entreprise, est également présidente de la holding familiale et investit dans des initiatives philanthropiques, soutenant la culture et l’éducation. Suite à l’incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris en 2019, elle fait un don de 200 millions d'euros pour sa restauration.
2. Alice Walton
Alice Walton est la fille de l'américain Sam Walton, le fondateur de Walmart, la plus grande chaîne de distribution au monde. Passionnée de culture, elle fait des études artistiques et, contrairement à ses frères et sœurs qui prennent des rôles actifs dans la gestion de Walmart, elle choisit de se concentrer sur l'art et la philanthropie. Alice fonde le Crystal Bridges Museum of American Art à Bentonville, dans l'État de l’Arkansas, qui vise à rendre l'art accessible au public et à promouvoir la culture américaine. Elle utilise sa fortune, aujourd’hui estimée à 72,3 milliards de dollars, pour soutenir des initiatives éducatives et artistiques, et son engagement social en fait une figure respectée dans le monde de la philanthropie.
3. Julia Koch
Avec une fortune estimée à 64,3 milliards de dollars, Julia Koch est la troisième femme la plus riche du monde cette année. Suite au décès de son mari en 2019, ses trois enfants et elle héritent de 42 % de Koch Industries, un conglomérat américain actif dans divers secteurs, allant du raffinage du pétrole à la technologie médicale. Passionnée par la philanthropie, Julia soutient des initiatives dans les domaines de la santé, de l'éducation et des arts, notamment en siégeant au conseil d'administration du Museum of Modern Art à New York. À travers leur Fondation David H. Koch, son défunt mari et elle ont distribué environ 1,8 milliard de dollars pour des causes telles que la lutte contre la pauvreté, les problèmes de toxicomanie, la justice pénale et l'éducation. Elle a également fondé la Julia Koch Family Foundation, qui finance des projets dans ces mêmes domaines.
4. Jacqueline Mars
Jacqueline Mars, née en 1939, est la petite-fille de Frank C. Mars, fondateur de la société américaine de confiserie Mars Incorporated. Diplômée de l’Université de Princeton, elle occupe divers postes au sein de l'entreprise familiale, dans laquelle elle est toujours membre du conseil d'administration. Engagée dans la philanthropie, Jacqueline soutient des causes liées à l'éducation, à la conservation de la faune et aux arts. Elle soutient la protection des espèces menacées et l'éducation environnementale. En outre, elle est active dans des initiatives liées à l'équitation, encourageant l'accès à des programmes éducatifs pour les jeunes. Sa fortune actuelle représente 38,5 milliards de dollars.
5. MacKenzie Scott
En 2019, MacKenzie Scott obtient 4% des titres d’Amazon, la célèbre plateforme qu’elle a cofondé avec son ex-mari Jeff Bezos. Une fortune cofondée à 35 milliards de dollars, qu’elle s’engage à redistribuer “jusqu’à ce que le coffre soit vide”, déclare-t-elle en signant l’engagement. Scott prône un modèle de don sans conditions, permettant aux bénéficiaires de choisir l’utilisation des fonds qui leur convient le mieux. Au total, Mackenzie a versé 17,3 milliards de dollars à plus de 2 300 organisations au cours de sa vie. En parallèle, elle mène également une carrière littéraire, domaine qui la passionne depuis son plus jeune âge. Aujourd’hui âgée de 53 ans, sa fortune s’élèverait toujours à 35,6 milliards de dollars.
« UNE FORTUNE ESTIMÉE À 35 MILLIARDS DE DOLLARS, S’ENGAGEQU’ELLE
1. Françoise Bettencourt Meyers
At the top of the list, Françoise Bettencourt Meyers, heiress to L'Oréal, embodies the continuity of an empire founded by her grandfather. With a fortune estimated at more than 99.5 billion dollars, she is, for the fourth year running, the richest woman in the world. The only daughter, she took over the family fortune following the death of her mother Liliane Bettencourt in 2017, with whom she had a sometimes controversial relationship. Now aged 71, the heiress owns more than a third of the company, is also chairwoman of the family holding company and invests in philanthropic initiatives, that support culture and education. Following the fire at Notre-Dame cathedral in Paris in 2019, she will donate €200 million towards its restoration.
2. Alice Walton
Alice Walton is the daughter of American Sam Walton, the founder of Walmart, the world's largest retail chain. Passionate about culture, she studied art and, unlike her brothers and sisters who took active roles in Walmart management, she chose to concentrate on art and philanthropy. Alice founded the Crystal Bridges Museum of American Art in Bentonville, Arkansas, with the aim of making art accessible to the public and promoting American culture. She uses her fortune, now estimated at 72.3 billion dollars, to support educational and artistic initiatives, and her social commitment has made her a respected figure in the world of philanthropy.
3. Julia Koch
With an estimated fortune of $64.3 billion, Julia Koch is the third richest woman in the world this year. Following the death of her husband in 2019, she and her three children will inherit 42% of Koch Industries, an American conglomerate active in a range of sectors, from oil refining to medical technology. Passionate about philanthropy, Julia
supports initiatives in health, education and the arts, including serving on the Board of Trustees of the Museum of Modern Art in New York. Through their David H. Koch Foundation, she and her late husband have distributed approximately $1.8 billion to causes such as poverty alleviation, drug abuse, criminal justice and education. She also founded the Julia Koch Family Foundation, which funds projects in the same areas.
4. Jacqueline Mars
Jacqueline Mars, born in 1939, is the granddaughter of Frank C. Mars, founder of the American confectionery company Mars Incorporated. A graduate of Princeton University, has held various positions in the family business, where she is still a member of the Board of Directors.Committed to philanthropy, Jacqueline supports causes related to education, wildlife conservation and the arts. She supports the protection of endangered species and environmental education.She is also active in equestrian initiatives, encouraging access to educational programmes for young people. Her current fortune is 38.5 billion dollars.
5. MacKenzie Scott
In 2019, MacKenzie Scott will obtain a 4% stake in Amazon, the famous platform she co-founded with her ex-husband Jeff Bezos. A fortune estimated at 35 billion dollars, which she undertakes to redistribute ‘until the coffer is empty’, she declares as she signs the pledge. Scott advocates a model of unconditional giving, allowing beneficiaries to choose the use of the funds that suits them best. In total, Mackenzie has donated $17.3 billion to over 2,300 organizations in her lifetime. At the same time, she has pursued a literary career, a field she has been passionate about since she was very young. Today, aged 53, her fortune still stands at 35.6 billion dollars.
« A FORTUNE ESTIMATED AT 35 BILLION DOLLARS, WHICH SHE UNDERTAKES TO REDISTRIBUTE ‘UNTIL THE COFFER IS EMPTY’, SHE DECLARES AS SHE SIGNS THE PLEDGE. »
VINTAGE 2015
UNWAVERING PRESENCE
Le retour du rétro
La mode se renouvelle et en même temps ne cesse de fouiller au fond de ses vieux tiroirs afin de réinventer des pièces qui furent iconiques.
La mode entre en piste
L'hiver s'installe, et les grandes marques réinventent le luxe sous la neige. Ski, après ski, et accessoires haute couture : brillez lors de vos escapades en montagne.
DEPUIS LES VACANCES RAPATRIEMENT
NOUS SOMMES LÀ.
En cas de maladie ou d’accident pendant vos vacances nécessitant un rapatriement au Luxembourg, nous prenons tout en charge. En collaboration avec notre partenaire IMAInter Mutuelles Assistance, nous nous occupons de l’organisation du rapatriement ainsi que des frais médicaux et d’hospitalisation sur place.
Envie de devenir membre ? Rendez-vous sur www.cmcm.lu
MIR SINN DO. FIR JIDDEREEN.
« J’ai eu la chance d’avoir une enfance chaotique. Grâce à cela, j’ai trouvé quelque chose qui donne du sens à ma vie. L'ordre à partir du chaos. »
ART | THOMAS ISER
UN ARTISTE BRISÉ
Thomas Iser explore la résilience humaine et l'unité des cultures en alliant peinture, photographie et performances, transformant ses expériences personnelles en œuvres universelles.
Texte Audrey Forman Photographies Thomas Iser
Nous nous donnons rendez-vous au cœur du Luxembourg, dans ce pays qui l’a vu grandir dès l’âge de ses deux ans. Né à Metz d’un père français et d'une mère luxembourgeoise, Thomas Iser emménage dans le quartier de Belair suite au divorce de ses parents et poursuit sa scolarité à la frontière belge. Il se forge ensuite, en autodidacte, une carrière d’artiste singulier. Alliant peinture, photographie et performances de rue, son agenda chargé ne l’empêche pas de nous accorder un peu de son temps, grand sourire aux lèvres, pour nous partager un bout de son histoire. Pour Thomas, l'art n'est pas un simple moyen d'expression ou une opportunité commerciale, mais une véritable quête de sens motivée par un passé tumultueux : « J’ai eu la chance d’avoir une enfance chaotique. Grâce à cela, j’ai trouvé quelque chose qui donne du sens à ma vie. L'ordre à partir du chaos ». Fièrement, il nous tend la main et nous montre un tatouage. Sa signature artistique, une fenêtre symbolique ouverte sur un ciel que l’on imagine bleu écarlate, est gravée sur sa peau. Un signe « d'espoir au bout du tunnel », nous explique-t-il, le ciel étant pour lui « une source d’inspiration infinie ». Pour l’homme de 37 ans, l’art semble être devenu thérapeutique : « Je ne me suis jamais senti malade, et ça doit être grâce à cela. »
Mais si elles s’inspirent de sa vie personnelle, ses œuvres demeurent avant tout humanitaires :
« Mon art consiste surtout à faire prendre conscience aux gens de leur place dans le monde. » Véritable électron libre, il parcourt le globe, partageant sur Instagram des clichés qui racontent autant de rencontres que d'histoires. À travers ce voyage visuel, il invite à célébrer l’unité dans la diversité, un message essentiel à une époque où la connexion entre les cultures est plus cruciale que jamais.
Inspiré par la technique japonaise du Kintsugi qui consiste à réparer les objets brisés avec de l’or fondu, Thomas se transforme en une œuvre vivante, peignant son corps tel une sculpture brisée pour représenter la résilience humaine :
« Si une assiette se casse et que tu la répares avec de l’or fondu, elle devient unique. Si tu la fais tomber encore et que tu la répares plusieurs fois, elle devient de l’or pur incassable. Et c’est ça qui est inspirant, surtout pour des gens qui ont du vécu. ». Le message est symbolique : « Plus nous sommes capables de résilience, plus nous tendons vers une certaine perfection. »
En 2016, l’artiste lance son projet « Universal Humanity », une initiative audacieuse visant à
dresser un portrait authentique de l’humanité. Thomas s’aventure à la rencontre d’âmes uniques qu’il immortalise en photo, leur demandant de tenir une image de son propre œil devant leur visage. Ces portraits symbolisent les parties brisées qui composent son corps peint, rassemblées pour représenter une humanité unique et vivante. À ce jour, plus de 10 000 portraits ont été réalisés, et des célébrités comme Gigi Hadid, Pharrell Williams et Katy Perry ont également participé au projet. Thomas Iser incarne un pont entre les cultures, utilisant son art pour encourager l'acceptation de nos imperfections et la beauté des cicatrices que la vie nous laisse. À travers ses créations, il nous rappelle que chaque histoire, chaque épreuve, peut devenir une œuvre d’art en soi.
We meet in the heart of Luxembourg, in the country where he grew up from the age of two. Born in Metz to a French father and a Luxembourg mother, Thomas Iser moved to the Belair district after his parents divorced and continued his schooling on the Belgian border. He went on to forge his own unique career as a self-taught artist. Combining painting, photography and street performances, his busy schedule doesn't prevent him from giving us a little of his time, with a big smile on his face, to share a piece of his story with us.
For Thomas, art is not simply a means of expression or a commercial opportunity, but a genuine quest for meaning motivated by a tumultuous past: ‘I was lucky enough to have a chaotic childhood. Thanks to that, I've found something that gives meaning to my life. Order from chaos’. Proudly, he holds out his hand and shows us a tattoo. His artistic signature, a symbolic window opening onto a sky that we imagine to be scarlet blue, is engraved on his skin. A sign of ‘hope at the end of the tunnel’, he explains, the sky being for him ‘an infinite source of inspiration’. For the 37-year-old, art seems to have become therapeutic: ‘I've never felt sick, and that must be thanks to this’. But while they are inspired by his personal life, his work is above all humanitarian: ‘My art is above all about making people aware of their place in the world’. A true free electron, he travels the globe, sharing snapshots on Instagram that tell as many stories as encounters. Through this visual journey,
he invites us to celebrate unity in diversity, an essential message at a time when the connection between cultures is more crucial than ever. Inspired by the Japanese technique of Kintsugi of repairing broken objects with molten gold, Thomas transforms himself into a living work of art, painting his body like a broken sculpture to represent human resilience: ‘If a plate breaks and you repair it with molten gold, it becomes unique. If you drop it again and repair it several times, it becomes unbreakable pure gold. And that's what's inspiring, especially for people with experience’. The message is symbolic: ‘The more resilient we are, the more we strive for perfection’. In 2016, the artist launched his ‘Universal Humanity’ project, a bold initiative to create an authentic portrait of humanity. Thomas ventures out to meet unique souls whom he immortalises in photographs, asking them to hold an image of his own eye in front of their face. These portraits symbolise the broken parts that make up his painted body, brought together to represent a unique and living humanity. To date, over 10,000 portraits have been produced, and celebrities such as Gigi Hadid, Pharrell Williams and Katy Perry have also taken part in the project.Thomas Iser embodies a bridge between cultures, using his art to encourage acceptance of our imperfections and the beauty of the scars that life leaves us. Through his creations, he reminds us that every story, every ordeal, can become a work of art in itself.
HISTOIRE | BOHEMIAN RHAPSODY
QUEEN OF THE HIT
Si « Bohemian Rhapsody » est l’une de ces chansons iconiques que l’on croit connaître par cœur, son histoire recèle des détails insolites.
Texte Audrey Forman
« Is this the real life? Is this just fantasy? Caught in a landslide, no escape from reality. » Ces paroles d’ouverture de « Bohemian Rhapsody » nous plongent immédiatement dans l'univers complexe et captivant de l'une des chansons les plus emblématiques de l'histoire de la musique. Écrite par Freddie Mercury, le flamboyant leader de Queen, cette œuvre magistrale a non seulement redéfini les codes du rock, mais a également marqué une époque, touchant des générations entières de mélomanes. Née en 1975 sur l’album A Night at the Opera, « Bohemian Rhapsody » se présente comme une audace musicale dans un paysage où les structures simples dominent. Le groupe choisit de mélanger rock, opéra et ballade, tissant ainsi une toile sonore complexe et unique de six minutes, composée de six sections distinctes et sans refrain. Cette audace créative ne fait pas que surprendre ; elle élève le groupe au sommet des charts internationaux. Le titre même, évoquant une « rhapsodie », suggère un format hors norme, tandis que le « bohémien » se fait l’incarnation d’un esprit libre, défiant les conventions. L’enregistrement de « Bohemian Rhapsody » a également marqué une avancée technique majeure dans l'industrie musicale. Le groupe a passé des semaines en studio, utilisant des techniques de surenregistrement innovantes alors peu courantes. La section opéra, avec ses harmonies vocales surmultipliées, a été réalisée grâce à des heures de travail méticuleux, les membres de Queen superposant leurs voix pour créer une chorale épique. Ce souci du détail a donné à la chanson sa profondeur sonore unique. Les paroles, souvent entourées de mystère, se prêtent à de multiples interprétations. Freddie Mercury lui-même a maintenu une ambiguïté fascinante sur leur signification, laissant planer un voile d’énigme qui incite les auditeurs à explorer les recoins de leur propre imagination. Certains y voient un reflet de la culpabilité et du destin, d’autres une façon pour Freddie de révéler son homosexualité à ses fans. Le clip vidéo, véritable œuvre d’art visuelle avec ses images saisissantes et son esthétique théâtrale, contribue également à hisser « Bohemian Rhapsody » au rang de légende, faisant de ce titre l’un des premiers succès emblématiques de l’ère MTV. Cependant, l’introduction a cappella, belle mais délicate, représente un défi à relever sur scène. Il n’existe ainsi pas d’enregistrement live complet de cette pièce monumentale. Freddie Mercury, en quête de solutions, s’est souvent installé au piano pour jouer les premières notes, cherchant à capturer la magie de ce début. Les passages « opéra » se révélaient tout aussi insaisissables en concert, poussant le groupe à scinder le morceau en plusieurs segments lors de ses spectacles. Les ballades du début et de la fin s’entremêlent alors dans un medley, tandis que des titres comme « Killer Queen » et « March of the Black Queen » prennent la place des sections les plus audacieuses. À travers cette œuvre, Freddie Mercury a su capturer l’attention du public et laisser une empreinte indélébile. Avec son mélange audacieux de styles et son message universel, « Bohemian Rhapsody » demeure une célébration intemporelle de l'art et de l'humanité, solidifiant la place de Queen dans le panthéon musical.
"Is this the real life? Is this just fantasy? Caught in a landslide, no escape from reality." These opening lyrics from Bohemian Rhapsody immediately immerse us in the complex and captivating world of one of the most iconic songs in music history. Written by Freddie Mercury, the flamboyant frontman of Queen, this masterpiece not only redefined the rules of rock but also marked an era, touching entire generations of music lovers.
Released in 1975 on the album A Night at the Opera, Bohemian Rhapsody stands as a musical boldness in an era where simple song structures dominated. The band chose to blend rock, opera, and ballad, weaving a complex and unique six-minute soundscape composed of six distinct sections with no chorus. This creative audacity did more than just surprise—it propelled the band to the top of international charts. The title itself, evoking a "rhapsody," suggests an unconventional format, while the word "bohemian" embodies a free-spirited, rebellious spirit that defies conventions.
The recording of Bohemian Rhapsody also marked a major technical breakthrough in the music industry. The band spent weeks in the studio, employing innovative overdubbing techniques that were uncommon at the time. The operatic section, with its multiple vocal harmonies, was created through hours of meticulous work, with the members of Queen layering their voices to form an epic choir. This attention to detail gave the song its unique sonic depth.
The lyrics, often surrounded by mystery, lend themselves to multiple interpretations. Freddie Mercury himself maintained a fascinating ambiguity about their meaning, leaving an air of enigma that encourages listeners to explore the depths of their own imagination. Some see it as a reflection of guilt and fate, while others interpret it as Freddie’s way of revealing his homosexuality to his fans. The music video, a true visual work of art with its striking imagery and theatrical aesthetic, also helped elevate Bohemian Rhapsody to legendary status, making it one of the first iconic hits of the MTV era.
However, the a cappella introduction, beautiful yet delicate, represents a challenge to perform live. As such, there is no full live recording of this monumental piece. Freddie Mercury, in search of solutions, often sat at the piano to play the opening notes, attempting to capture the magic of this beginning. The "opera" sections were just as elusive in concert, prompting the band to split the song into several segments during their shows. The ballads from the beginning and end then intertwined in a medley, while songs like Killer Queen and March of the Black Queen replaced the boldest sections. Through this work, Freddie Mercury captured the public's attention and left an indelible mark. With its daring blend of styles and universal message, Bohemian Rhapsody remains an timeless celebration of art and humanity, solidifying Queen's place in the musical pantheon.
DU TALENT DANS L'AIR
Les lauréats des World Drone Photo Awards 2024 ont été mis à l’honneur lors d'une cérémonie majestueuse à Sienne, en Italie, le 28 septembre dernier. Ce concours annuel, qui récompense les meilleures photographies aériennes du monde, est ouvert à tous, professionnels comme amateurs, et est jugé par un jury international composé de cinq experts en photographie, en cinéma et en conservation.
Cette année, le photographe israélien Gilad Topaz a remporté le prestigieux titre de grand gagnant avec son œuvre saisissante « Drifting in Space » (Dérive dans l'espace). Cette édition a rassemblé plus de 2 000 clichés provenant de 113 pays, présentés dans neuf catégories variées. Les œuvres sélectionnées comprennent des photographies et des vidéos aériennes réalisées par divers moyens, tels que des drones, des hélicoptères, des ballons et même des parachutes.
This year, Israeli photographer Gilad Topaz took the prestigious title of overall winner with his striking work ‘Drifting in Space’. More than 2,000 images from 113 countries were entered in nine different categories. The works selected included aerial photographs and videos taken by various means, such as drones, helicopters, balloons and even parachutes.
Photo de l’année : “Drifting in space” par Gilad Topaz
“Embarqués à bord d'un brise-glace dans les eaux glaciales de la mer Baltique, en Suède, Gilad et d'autres aventuriers ont vécu une aventure inoubliable. Lorsque le brise-glace s'est arrêté, ils ont saisi l'occasion de plonger dans la mer glacée, se taillant une « piscine » au milieu de l'eau gelée. Vêtus de combinaisons en caoutchouc spécialisées pour se protéger du froid, ils ont flotté dans cet environnement surréaliste, se sentant comme des astronautes dérivant dans l'étendue illimitée de l'espace.”
Photo of the year : “Drifting in space” by Gilad Topaz
“Embarking on a thrilling boat journey aboard an icebreaker in the chilly waters of the Baltic Sea, Sweden, Gilad and other fellow adventurers were in for an unforgettable adventure. When the icebreaker stopped, they seized the opportunity to plunge into the icy sea, carving out a 'pool' amid the frozen water. Clad in specialized rubber suits to ward off the cold, they floated in this surreal environment, feeling like astronauts drifting in the boundless expanse of space.”
1. 1ère place - catégorie urbain :
“Rocket” par Yuriy Stolypin
“Capturée après des mois de planification méticuleuse et dans l'attente de conditions météorologiques parfaites, cette photo montre le plus haut gratte-ciel d'Europe, le Lakhta Center (462 m) à Saint-Pétersbourg, en Russie, photographié du point de vue le plus élevé qu'il soit possible d'atteindre avec un drone”, a indiqué le Russe Yuri Stolypin, astrophotographe, droniste photographe, mais aussi professeur de photographie et membre de la société de géographique russe.
2. 1ère place - catégorie nature :
“Ground vein” par Xiaoying Shi « Fasciné par les formations géologiques uniques et captivantes de Factory Butte, dans l'Utah, Xiaoying avait déjà visité le site trois fois. Après avoir acquis un drone, il n'a pas perdu de temps et est retourné sur place pour une nouvelle prise de vue. Ce n'est que le troisième jour qu'il a enfin trouvé la lumière chaude et faible qu'il recherchait, ce qui lui a permis d'obtenir un effet de texture plus fort et plus attrayant. »
3. 1ère place - catégorie vie sauvage :
“Ocean Clean Up” par Toby Nicol « Pendant environ quatre jours, un énorme cachalot est resté échoué sur les côtes de Perth jusqu'à ce qu'il périsse vers 4h30 du matin, un mardi. Cette photo a été prise le lendemain, lorsqu'un requin tigre est venu faire le travail de la nature. »
4. 1ère place - catégorie sport :
“Minimalist action” by Alex Berasategi
“Le tournage a eu lieu dans la ville natale d'Alex, Azpeitia, dans le but de capturer une image pour le poster du premier anniversaire du nouveau Skate Park. Sur la photo, Alex s'est concentré sur les lignes et la disposition de la piste pour créer un visuel accrocheur.”
1. 1st classified, urban category : “Rocket” by Yuriy Stolypin
“Captured after months of meticulous planning and waiting for the perfect weather conditions, this shot showcases Europe's tallest skyscraper as seen from the highest vantage point achievable with the drone.”
2. 1st classified, nature category :
“Ground vein” by Xiaoying Shi
“Fascinated by the unique and captivating geological formations of Factory Butte, Utah, Xiaoying had visited the site three times before. After acquiring a drone, he wasted no time and returned for another shoot. It wasn't until the third day that he finally encountered the warm, low light he had been seeking, resulting in a stronger and more attractive textural effect.”
1st classified, wildlife category :
3. “Ocean Clean Up” by Toby Nicol
“Over the span of approximately four days, a massive sperm whale remained stranded on the shores of Perth until it perished around 4:30 am on a Tuesday morning. This photo was taken the day after when a tiger shark showed up to do nature's work.”
4. 1st classified, sport category :
“Minimalist action” by Alex Berasategi
“The filming took place in Alex’ hometown, Azpeitia, with the aim of capturing an image for the first anniversary poster of the new Skate Park. In the photo, Alex focused on the lines and layout of the track to craft a compelling visual.”
PORTRAIT
SUZANNE NOËL
aux origines de la chirurgie esthétique
Dans un monde médical dominé par les hommes, Suzanne Noël a su briller en tant que pionnière de la chirurgie esthétique. Réparant les blessures de la guerre et militant pour les droits des femmes, elle a redéfini la beauté et l'égalité.
Texte Audrey Forman
Née en 1878 à Laon, Suzanne Noël se distingue rapidement dans un univers médical dominé par les hommes, portée par une passion indéfectible. Après avoir épousé le docteur Henri Pertat, elle termine ses études de médecine avec brio, obtenant son baccalauréat en 1900, et se classant parmi les meilleures à l'internat. Sa carrière décolle lorsqu'elle est chargée de soigner Sarah Bernhardt, la célèbre comédienne, après un lifting facial raté. Une expérience qui propulse sa notoriété. Lorsque la Première guerre mondiale éclate, elle se retrouve à la tête d’un service de médecine, soignant les « gueules cassées », ces soldats défigurés par les combats. Les conditions de travail sont précaires, mais sa détermination et son engagement lui permettent de faire la différence. Elle utilise ses compétences pour apporter confort et dignité aux blessés, prouvant ainsi que les femmes peuvent exceller dans des rôles autrefois réservés aux hommes. Dans son livre de 1926, La chirurgie esthétique : son rôle social, elle déclare : « La chirurgie esthétique m'apparut dès lors comme un véritable bienfait social permettant aussi bien aux hommes qu'aux femmes de prolonger leurs possibilités de travail d'une manière inespérée. » Cette citation illustre sa conviction que la chirurgie est un moyen d'émancipation et de réinsertion sociale.
Après la guerre, Suzanne Noël ne se contente pas de poursuivre sa carrière chirurgicale. Elle s'engage activement dans la lutte pour les droits des femmes, fondant le premier club Soroptimist européen en 1924. Elle devient une voix influente pour la défense de l'autonomie corporelle et de l'égalité des sexes, prônant l'idée que chaque femme doit avoir le droit de disposer de son corps. Tout au long de sa carrière, elle innove, créant de nouveaux instruments chirurgicaux et développant des méthodes axées sur la délicatesse et la précision, ce qui lui vaut une réputation internationale. En reconnaissance de ses contributions à la médecine et de son engagement pour les femmes, Suzanne Noël est récompensée par la Légion d'honneur en 1928. Décédée en 1954, son héritage perdure, inspirant encore aujourd'hui de nombreux professionnels de la santé qui cherchent à allier technique et humanisme dans leur pratique.
In a medical world dominated by men, Suzanne Noël shone as a pioneer of cosmetic surgery. Repairing the wounds of war and campaigning for women's rights, she redefined beauty and equality.
Born in 1878 in Laon, Suzanne Noël quickly distinguished herself in a medical world dominated by men, driven by an unwavering passion. After marrying Dr Henri Pertat, she completed her medical studies with flying colours, obtaining her baccalaureate in 1900 and ranking among the top interns. Her career took off when she was asked to treat Sarah Bernhardt, the famous actress, after a botched facelift, an experience that catapulted her to fame.
When the First World War broke out, she found herself at the head of a medical department, treating the ‘gueules cassées’, soldiers disfigured by the fighting. Working conditions were precarious, but her determination and commitment enabled her to make a difference. She used her skills to bring comfort and dignity to the wounded, proving that women could excel in roles once reserved for men. In her 1926 book, Cosmetic Surgery: Its Social Role, she says: ‘Cosmetic surgery appeared to me from then on as a real social benefit enabling both men and women to extend their working opportunities in an unexpected way.’ This quote illustrates her conviction that surgery is a means of emancipation and social reintegration.
After the war, Suzanne Noël was not content to pursue her surgical career. She became actively involved in the fight for women's rights, founding the first European Soroptimist club in 1924. She became an influential voice in the defence of bodily autonomy and gender equality, advocating the idea that every woman should have the right to control her own body. Throughout her career, she innovated, creating new surgical instruments and developing methods based on delicacy and precision, which earned her an international reputation.
In recognition of her contributions to medicine and her commitment to women, Suzanne Noël was awarded the Légion d'honneur in 1928. She died in 1954, but her legacy lives on today, inspiring many health professionals who seek to combine technique and humanism in their practice.
Marie Eglé de Richemont, issue de la famille Doublet de Persan, a dès son plus jeune âge cultivé un monde idéal. À l’âge de sept ans, elle confectionne des « étiquettes de bonheur », de petites cartes colorées inspirées des tableaux de Mondrian, qu'elle distribue à son entourage dans l’espoir d'insuffler la joie et l’harmonie familiale. Grandissant au contact de figures influentes comme la marquise de Persan, personnage fantasque et styliste pour Dior, Marie s’éveille au monde de la mode. C’est donc tout naturellement qu'elle se dirige vers des études de publicité et de design à l'école d'Art Beaubourg de Paris, puis se révèle dans le milieu de la joaillerie. Passionnée de dessin, de pastel et de peinture, elle travaille dans l’ombre en réalisant des gouaches pour les joailliers parisiens, confectionnant des pièces uniques pour les plus grandes maisons.
De son côté, Guy Jourdier, issu de la famille Gautier de Bellefond, découvre le monde du diamant presque par accident, mais en tombe rapidement sous le charme. Dévoué à sa passion, il consacre sa carrière à la fabrication de bijoux emblématiques pour des maisons françaises prestigieuses, ce qui lui permet d'acquérir une connaissance approfondie de cet univers fascinant. Son engagement envers l'artisanat d'excellence le conduit ensuite à se tourner vers le consulting. En tant qu'expert spécialisé, il met en relation les artisans les plus talentueux d'Europe avec de grands noms de la joaillerie, contribuant ainsi à l'émergence de créations uniques et raffinées.
Joaillerie poétique
En 2023, Marie et Guy tissent un rêve commun en fondant Persan & Bellefond. L'idée fleurit petit à petit, alimentée par les désirs de Marie, qui peine à dénicher des bijoux qui lui conviennent totalement : « Je lui ai donc proposé de dessiner ses envies. Elle s’est mise à croquer des bagues, et j'ai commencé à structurer ses créations en collections », raconte son mari. Le couple collabore avec un atelier parisien pour donner vie à ses prototypes, et le résultat suscite un accueil enthousiaste auprès de leur entourage professionnel. Leur ambition devient claire : confectionner des bijoux haut de gamme, à la fois originaux et reconnaissables. Pour le design de leur première collection, Marie Eglé s'inspire de l'esthétique colorée et graphique de Mondrian, son artiste favori d’enfance, jonglant avec des formes géométriques pures et des éléments abstraits pour libérer ses créations de toute référence à la réalité extérieure. La collection évoque un univers onirique aux couleurs pastel, et son audacieuse combinaison de céramique colorée, de diamants, de pierres fines et d'or devient la carte de visite de la Maison. En tant que partenaires de vie et de travail, les deux artistes trouvent dans cette aventure une complémentarité exceptionnelle : « Je m'occupe davantage de la partie technique et de la distribution, tandis que ma femme se concentre sur l'innovation et le design. Je connais très bien la joaillerie, mais elle a vraiment le goût de l’élégance.» Ponctuellement, leurs enfants se joignent à eux, apportant leur propre contribution au projet.
The grandfather’s gold
Persan & Bellefond se distingue par son engagement envers une joaillerie durable : « Nous ne travaillons qu’avec ce que l'on appelle “the grandfather’s gold”. C’est un or qui est recyclé à l'infini. » Pour y parvenir, les artisans utilisent de l'or issu de la fonte de métaux déjà en circulation. Ils s'assurent également que chaque diamant provienne de sources légales et éthiques, conformément aux normes du Processus de Kimberley. Les pièces sont entièrement confectionnées à la main dans des ateliers d'excellence en Europe, et chaque création porte un numéro de série individuel, témoignant de son authenticité. La qualité des matériaux utilisés assure une satisfaction durable tout au long de la vie des bijoux. À travers leurs créations, Marie Eglé de Richemont et Guy Jourdier invitent chacun à porter non seulement un bijou, mais aussi une part de rêve, d'art et de respect pour la planète. Persan & Bellefond, c'est ainsi la promesse d'une joaillerie qui transcende le temps, portée par la complicité d’un couple et l’amour de leur métier.
Les créations Persan & Bellefond sont désormais disponibles à la boutique Windeshausen.
DOSSIER SPÉCIAL | NOUVEAUTÉ
Les diamants s’habillent en couleurs
Née de la complicité d'un couple parisien, la Maison Persan & Bellefond incarne une rencontre unique entre la créativité et le savoir-faire. D'un côté, une créatrice de bijoux captivée par les couleurs et le design ; de l'autre, un expert ayant passé plus de vingt ans aux côtés des plus grandes maisons de joaillerie.
Texte Audrey Forman
Marie Eglé de Richemont, from the Doublet de Persan family, has cultivated an ideal world from a young age. At seven years old, she began to create "happiness tags," small colorful cards inspired by Mondrian’s paintings, which she distributed to those around her in the hope of instilling joy and family harmony. Growing up in the company of influential figures such as the Marquise de Persan, a whimsical character and stylist for Dior, Marie became enchanted by the world of fashion. It was only natural for her to pursue studies in advertising and design at the Beaubourg Art School in Paris, before making her mark in the world of jewelry. Passionate about drawing, pastels and painting, she works behind the scenes, creating gouaches for Parisian jewelers and making one-off pieces for some of the world's leading houses. On the other hand, Guy Jourdier, from the Gautier de Bellefond family, discovered the world of diamonds almost by accident, but quickly became captivated by it. Devoted to his passion, he dedicated his career to crafting iconic jewelry for prestigious French houses, acquiring an in-depth knowledge of this fascinating universe. His commitment to fine craftsmanship then led him to consulting. As a specialized expert, he connected the most talented artisans in Europe with leading names in jewelry, contributing to the emergence of unique and refined creations.
Poetic Jewelry
In 2023, Marie and Guy wove a shared dream by founding Persan & Bellefond. The idea gradually took shape, fueled by Marie’s desire to find jewelry that suited her perfectly: “I suggested she draw what she wanted. She began sketching rings, and I started structuring her designs into collections,” says her husband. The couple collaborated with a Parisian workshop to bring their prototypes to life, and the result was met with enthusiastic praise from their professional circle. Their ambition became clear: to create high-end jewelry that was both original and recognizable. For the design of their first collection, Marie Eglé drew inspiration from the colorful and graphic aesthetic of Mondrian, her childhood favorite artist, playing with pure geometric forms and abstract elements to free her creations from any reference to the outside
world. The collection evokes a dreamy universe with pastel colors, and its bold combination of colored ceramics, diamonds, gemstones, and gold became the signature of the House. As life and business partners, the two artists found an exceptional complementarity in this venture: “I focus more on the technical side and distribution, while my wife concentrates on innovation and design. I know jewelry well, but she truly has a taste for elegance.” Occasionally, their children join them, bringing their own contribution to the project.
The Grandfather’s Gold
Persan & Bellefond stands out for its commitment to sustainable jewelry: “We only work with what we call ‘the grandfather’s gold.’ It’s gold that is recycled endlessly.” To achieve this, the artisans use gold sourced from the melting of metals already in circulation. They also ensure that each diamond comes from legal and ethical sources, in accordance with the Kimberley Process standards. The pieces are entirely handcrafted in workshops of excellence across Europe, with each creation bearing an individual serial number to guarantee to its authenticity. The quality of the materials used ensures lasting satisfaction throughout the life of the jewelry. Through their creations, Marie Eglé de Richemont and Guy Jourdier invite everyone to wear not just a piece of jewelry, but also a part of a dream, art, and respect for the planet. Persan & Bellefond promises timeless jewelry, born from the synergy of a couple and their love for their craft.
Persan & Bellefond creations are now available at the Windeshausen boutique.
SUCCESS STORY
Le Prince des orfèvres
L'histoire de Buccellati s'écrit comme une saga familiale à l’italienne, façonnée par quatre générations d'héritiers qui ont tissé son style unique. Retour sur les débuts de cette Maison emblématique, devenue l’une des plus grandes références du bijou en Italie.
Texte Audrey Forman Photographies Buccellati
Lorsque Luca Buccellati, troisième de sa génération, évoque l’histoire de son héritage familial, sa passion est tellement palpable qu’elle en devient contagieuse. Et celle-ci commence en 1919, lorsque Mario Buccellati, son grand-père, reprend seul l’affaire de Beltrami et Besnati, cette bijouterie où il avait découvert, dès l’âge de 12 ans, les secrets de l'orfèvrerie italienne en tant qu’apprenti. Le petit magasin, situé non loin du célèbre théâtre de la Scala à Milan, semble être l’emplacement parfait pour réaliser son désir de créer des bijoux. Pourtant, à travers la vitrine, les passants n’aperçoivent ni or ni diamants, mais seulement des croquis et des esquisses de ses créations. « Il n’avait pas d’argent » raconte Luca, « et les gens qui passaient devant le prenaient pour un fou. » Un jour, alors qu’un passant curieux entre dans le magasin et lui demande pourquoi il n'a rien à vendre, Mario lui répond avec une douce sagesse : « Je vends des rêves. » Surpris mais intrigués, quelques-uns décident de lui faire confiance, et lui donnent les moyens de transformer ces esquisses en trésors. Très vite, celui que l’on pensait fou se fera surnommer “le prince des orfèvres”.
Le challenge de l’époque est de créer quelque chose qui constituera par la suite le “Buccellati style” : « Pour y parvenir, il déambule dans les rues de Milan, ville en pleine effervescence intellectuelle, et puise l’inspiration dans chaque détail qui l’entoure : le design majestueux de l’ancienne cathédrale, l’architecture des ruelles, et la beauté de la nature. » Rapidement, ses bijoux se distinguent par leur unicité, reconnaissables entre mille. Mario utilise des techniques d’orfèvrerie italiennes traditionnelles profondément ancrées dans la Renaissance, et fait de la gravure à la main sa signature artistique. Ce savoir-faire attire l’attention des familles royales et aristocratiques d’Europe.
C'est également à cette époque qu'il rencontre Gabriele d'Annunzio, le célèbre poète et écrivain. D'Annunzio est captivé par les créations de Mario et, à partir de leur première rencontre en 1921, une relation fructueuse s'établit. Le poète devient un client clé, commandant des bijoux pour ses muses et influençant fortement le style de Mario. Leur échange, illustré par des lettres, nourrit la
créativité de l’artiste et lui permet d'explorer des designs audacieux et innovants.
Plus d’un siècle plus tard, alors que l’entreprise s’est épanouie à l’échelle mondiale avec 56 magasins, l’ADN de Buccellati reste intact : « Chaque pièce continue d’être confectionnée à la main dans nos ateliers à Milan, les rendant toutes uniques. » Les techniques artisanales, comme l’utilisation du burin, demeurent au cœur de ce savoirfaire exceptionnel. La famille Buccellati attache d’ailleurs une grande importance aux artisans qui façonnent les créations de la Maison. Et pour preuve : par un simple effleurement de bijou, Mario est capable de reconnaître son créateur, parmi les 87 talents qui tissent l’histoire de ces pièces précieuses.
Au fil des décennies, chaque génération a donc contribué à l’évolution du style tout en restant fidèle à l’esprit de la maison : « Aujourd'hui, toute la famille Buccellati est capable de concevoir n’importe quel bijou », confie fièrement Luca. Depuis 2020, Buccellati fait partie du groupe Richemont, mais la famille conserve l’entière maîtrise de ses designs et de son style pour les 100 prochaines années, garantissant ainsi la pérennité de son héritage.
Finalement, bien qu’elle continue d’évoluer et de briller à l’échelle mondiale, la Maison reste profondément ancrée dans ses racines milanaises, transformant continuellement des esquisses en trésors et des rêves en réalité. Avec chaque bijou, Buccellati perpétue une histoire qui enchante et inspire, unissant le passé au présent dans un éclat d’élégance et de savoir-faire inégalés.
« Every piece is still handcrafted in our Milan workshops, making each one unique. »
When Luca Buccellati, the third generation of the family, talks about his heritage, his passion is so palpable that it becomes contagious. And it all begins in 1919, when Mario Buccellati, his grandfather, took over the Beltrami and Besnati business, a jewelry shop where, at the age of just 12, he discovered the secrets of Italian goldsmithing as an apprentice. The small shop, located near the famous Teatro alla Scala in Milan, seemed like the perfect place to fulfill his desire to create jewelry. Yet, through the window, passersby could see no gold or diamonds, only sketches and drawings of his creations. "He had no money," says Luca. "People who passed by thought he was crazy." One day, a curious passerby entered the shop and asked why he had nothing to sell. Mario replied with gentle wisdom: “I sell dreams.” Surprised but intrigued, a few decided to trust him and gave him the means to turn those sketches into treasures. Soon, the man who had once been thought of as mad would be nicknamed “the prince of goldsmiths.”
The challenge of the time was to create something that would come to define the "Buccellati style": "To achieve this, he wandered through the streets of Milan, a city brimming with intellectual energy, drawing inspiration from every detail around him—the majestic design of the old cathedral, the architecture of the narrow streets, and the beauty of nature." Quickly, his jewelry stood out for its uniqueness, instantly recognizable. Mario used
traditional Italian goldsmithing techniques deeply rooted in the Renaissance, making hand engraving his artistic signature. This craftsmanship caught the attention of royal and aristocratic families across Europe.
It was also during this period that he met the famous poet and writer Gabriele d'Annunzio. D'Annunzio was fascinated by Mario's creations, and from their first meeting in 1921, a fruitful relationship developed. The poet became a key client, commissioning pieces for his muses and strongly influencing Mario’s style. Their correspondence, illustrated by letters, fueled the artist's creativity and allowed him to explore bold and innovative designs.
More than a century later, as the company has expanded globally with 56 boutiques, Buccellati’s DNA remains intact: “Every piece is still handcrafted in our Milan workshops, making each one unique.” Artisan techniques, such as engraving with a burin, remain at the heart of this exceptional craftsmanship. The Buccellati family places great importance on the artisans who shape the House’s creations. And as proof, with just a simple touch of a piece, Mario could identify its creator, among the 87 artisans who weave the history of these precious works.
Over the decades, each generation has contributed to the evolution of the style while remaining true to the spirit of the house: “Today, the entire Buccellati family is capable of designing any piece
of jewelry,” Luca proudly shares. Since 2020, Buccellati has been part of the Richemont group, but the family retains full control over its designs and style for the next 100 years, ensuring the continuity of its legacy.
Finally, while it continues to evolve and shine globally, the House remains deeply rooted in its Milanese origins, constantly transforming sketches into treasures and dreams into reality. With each piece of jewelry, Buccellati carries forward a story that enchants and inspires, uniting the past with the present in a brilliance of elegance and incomparable craftsmanship.
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