MAGAZINE PREMIUM HORS SÉRIE - PRINTEMPS ÉTÉ 2021

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PRINTEMPS-ÉTÉ

LUXEMBOURG

LE

HORS-SÉRIE

DES

LADIES

EXTRAORDINAIRES

Hors série

ONLY FOR WOMEN

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Photo couverture : Nina Ricci parfum Nina Rose

Fondateur et rédacteur en chef David Bail Tél. +352 691 598 720 Email : david@magazinepremium.lu

ÉDITO Des femmes qui

Responsable de publication et publicité Anne Ciancanelli Tél. +352 691 644 007 Email : anne@magazinepremium.lu Conseillère en publicité Fatiha Grini Tél. +33 (0) 6 30 70 66 70 Email : fatiha@magazinepremium.lu Conception - réalisation MHM, My Home Mag Sàrl 44, Avenue John F. Kennedy L-1855 Luxembourg Tél. +352 691 598 720 Email : contact@magazinepremium.lu Rédacteurs et contributeurs Annie Esch Krystyna Gawlik Antonio Da Palma Ferramacho Sabrina Pontes Claire Verga Impression Tirage Luxembourg : 8 500 exemplaires France (Metz-Thionville) : 5 000 exemplaires Fréquence : 7 numéros par an (2 hors-séries) Impression BDZ Centre d'impression

comptent

N

on, nous ne parlons pas seulement ici du sac Birkin de chez Hermès, du 2.55 de Chanel ou du non moins fameux Lady Dior de la maison française éponyme, mais bien des femmes qui se cachent derrière ces objets désormais mythiques, pour ce qu’elles ont été, ou créatrices pures et dures bouleversant les codes de la société, ou muses guidant l’inspiration du monde de la mode. Jane Birkin, Coco Chanel et Lady Diana : femmes iconiques s’il en est

et que l’on peut même ranger au rang des révolutionnaires dans leur genre

Anne Ciancanelli, rédactrice en chef de ce Hors-série Special femmes

et leur temps. Figurera aussi parmi les grands noms mis en lumière au fil des pages de ce numéro, Zaha Hadid, qui a reçu en 2004 le prix Pritzker,

témoignant, par l’article qui lui est consacré, de la place grandissante des femmes dans un secteur de l’architecture et de l’urbanisme traditionnellement réservé à la gente masculine. Malgré des progrès indiscutables, nous sommes

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encore loin dans le monde entier de voir les droits de la femme respectés. Le livre 'La putain du Califat' en est la

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malheureuse démonstration, avec l’histoire de Marie, victime d’esclavage, ou le meurtre de Sarah Everard, triste fait divers comme il en existe encore tant et trop, qui est intervenu quelques jours avant cette journée internationale de

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la Femme, laissant l’Angleterre sous un choc terrible... Il y eut bien des révolutions au cours des derniers siècles, et la révolution féminine en fera définitivement partie. Le monde, heureusement, n’a pas fini d’évoluer. Supercar Blondie, l’interview star de ce mois-ci, nous montre comment il est possible de se faire accepter dans un univers typiquement masculin. Chaque femme, à sa manière, pose ainsi sa pierre à l‘édifice pour un monde plus juste. Et comme le disait Victor Hugo : « Donner pour contre-poids au droit de l’homme le droit de la femme ». C’est la mise à l’honneur de toutes

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les femmes exceptionnelles qui ont concouru à la réalisation de ce numéro spécial. Quelques femmes emblématiques pour ne pas citer les 3,418 milliards qui resteront encore anonymes mais qui constituent bien la moitié de l’humanité sans laquelle le monde n’est pas entier.

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PREMIUM HORS-SÉRIE LADIES 5


Hors série

SPÉCIAL LADIES PRINTEMPS-ÉTÉ 2021 p. 5 EDITO 10 LIFESTYLE

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p. 10 p. 12 p. 14

LA DAME-LAMA JANE DE LA JUNGLE LE MET GAL : UNE SOIRÉE HAUTE-COUTURE

16 SAVEURS p. 16

RENÉ MATHIEU : LE ROI DU LÉGUME

20 TAKE CARE p. 20

LA MÉTHODE DOUCE

22 DÉCO

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p. 22

32

JAPANDI, UNE NOTE APAISANTE

24 DESIGN p. 24

ZAHA HADID : LA TIGRESSE DU DESIGN

30 SOCIÉTÉ p. 30

CELESTE BARBER : L'ANTI-STAR

32 CULTURE p. 32 p. 38 p. 40 p. 42 p. 48

PUCCI, LE PRINCE DU MOTIF LE MYSTÈRE DES PERFORMANTS MARIE-AGNÈS GILLOT, ÉTOILE FILANTE CULTURES EN DANGER ESCLAVE DE DAESCH

50 FASHION

42

p. 50 p. 56 p. 64

PIÈCES ICONIQUES LA SYMBOLIQUE DES COULEURS SYMPHONIE CHAMPÊTRE

76 JEWELRY p. 76

BRILLANCES SUBLIMES

78 WATCHES

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p. 78

FUN TIME

80 HIGH-TECH

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84 PREMIUM HORS-SÉRIE LADIES 6

p. 80

LA BEAUTÉ SUR MESURE

82 CULT p. 82

JANE BIRKIN, UNE INSPIRATION INTEMPORELLE

84 POWER p. 84

LA ROUTE DU SUCCÈS DE SUPERCAR BLONDIE


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Avec sa nouvelle calandre directement inspirée des modèles du passé de la marque, ce nouveau cabriolet série 4 affiche un regard expressif et dynamique immédiatement reconnaissable. La technologie hybride légère du moteur essence six cylindres en ligne et de tous les moteurs diesel offre une réactivité encore plus vive et une efficacité optimisée. À découvrir dès le mois de mars dans les concessions BMW.

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LIFESTYLE

Alexandra David-Néel en costume tibétain au Tibet en 1931. (Illustration PREMIUM)

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EXPLORATRICE ALEXANDRA DAVID-NÉEL

La

DAME-LAMA Alexandra David-Néel est sans doute la plus connue des exploratrices françaises, une femme au caractère assez dur pour une vie de rencontres et d'écriture. Portrait d’une exploratrice de génie. Par Chiara Esposito

Alexandra David-Neel à Lhassa en 1924

A

lexandra David-Néel, de son nom complet Louise Eugénie Alexandrine Marie David, est née Française en 1868. Fille d'un instituteur français et d'une femme belge fervente catholique, elle est influencée dès sa jeunesse par un proche de son père nommé Élisée Reclus. Celui-ci, géographe de son état, a des convictions anarchistes marquées et deviendra le mentor d'Alexandra. En 1889, elle se convertit au bouddhisme puis part en Angleterre pour étudier la langue. Elle rentre à Paris et étudie le tibétain au Collège de France. Sous l'influence de son père, Alexandra devient chanteuse d'opéra. Elle aide financièrement ses parents en chantant à Hanoï, Paris, Athènes et Tunis où elle rencontre son futur mari. Mais l'envie de voyage est plus forte et Alexandra repart en Inde dès 1911. Ainsi commence le voyage de sa destinée.

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Le périple indo-tibétain

Elle est l'une des dernières à voyager dans un monde qui n'exige pas encore de passeport. Ce voyage, c'est d'abord une quête spirituelle. Sa soif de connaissance est si grande, sa volonté de connaître chaque recoin de la pensée bouddhiste, de discuter avec ses plus grands penseurs, de chercher une sagesse et une spiritualité sur laquelle fonder une société meilleure, qu'à force d'échanges, Alexandra devient progressivement une experte. Première femme lama de l'histoire, elle conseille Sidkéong Tulku Namgyal, le prince et chef spirituel du Sikkim. Elle accepte sa proposition de réformer le bouddhisme dans son pays en échange d'une rencontre avec le treizième dalaï-lama en exil, une requête extrêmement rare, surtout pour une européenne, qui lui est accordée. L’échange est fructueux, et l’homme sage lui conseille d'apprendre le tibétain, ce qu'elle fait. Sa rencontre avec le jeune Aphur Yongden, âgé de 15 ans, déjà considéré par certains comme un Bouddha vivant, lui permet d’évoluer. Traducteur, co-auteur, cuisinier, organisateur de leurs multiples déplacements, confident, leur relation est propice à l’apprentissage. Compagnon, alter ego et fils spirituel, quinze ans plus tard, en 1929, Alexandra David-Néel s’engage en l’adoptant officiellement. Femme d'une grande sagesse, elle continue à se former. Son parcours étant riche de belles rencontres, au cours d'une de ses excursions, elle fait la connaissance de Gomchen de Lachen, un yogi doté d'un très haut niveau spirituel dont elle souhaite être l’élève. Il refuse. Elle insiste. S’en suivent des visites quotidiennes, elle revient le voir et l'interroge sur le bouddhisme, lui fait part de ses réflexions. Et enfin, à force d’insistance, il finit par accepter. Deux années durant, elle reçoit ses enseignements sacrés. Yongden séjourne avec elle dans cet ermitage himalayen où les conditions de vie sont très difficiles. Ils vivent à près de 4000 mètres d'altitude et pratiquent la méditation du matin au soir.

L’aventurière avide d’interdits

Rien n’arrête l’exploratrice de génie, pas même les interdits. En 1916, Alexandra franchit la frontière interdite du Tibet sans autorisation. Elle rencontre notamment un des grands personnages du bouddhisme tibétain, le panchen-lama. À son retour au Sikkim, les autorités coloniales britanniques lui signifient son expulsion pour avoir ignoré leur interdiction de pénétrer au Tibet. Depuis ce jour, son objectif est très clair : elle doit être la première européenne à fouler le sol de Lhassa, la capitale sacrée du Tibet. Ne pouvant pas rentrer dans une Europe en pleine Première Guerre mondiale en 1916, Alexandra, toujours accompagnée du fidèle Yongden, décide de se faire oublier en traversant l'Asie pour un long périple de 20.000 km. Birmanie, Malaisie, Japon, Corée, Chine, à cheval, à pied, à dos de mule et même à dos d'éléphant… Rien ne l’arrête. Ce n'est pas une simple randonnée, c'est un parcours extrêmement compliqué qui les emmène à plus de 5000 mètres d'altitude. Les routes sont souvent inexistantes, les brigands fréquents, ils risquent à tout moment d'être assassinés, comme plusieurs explorateurs et missionnaires avant eux. Pour ne pas attirer les regards. Alexandra se transforme en mendiante tibétaine : « Mon vêtement banal de dévote nécessiteuse me permettait d'observer maints détails inaccessibles aux voyageurs occidentaux et même aux Tibétains de classes supérieures » expliquait l’ambitieuse. Elle se noircit les cheveux avec de l'encre, recouvre son visage de cacao et de cendres, ajoute une queue de yak à sa chevelure. Et pour que personne ne reconnaisse son accent, elle se contente de psalmodier des mantras quand ils croisent des pèlerins. Ils ont avec eux de quoi faire du feu, quelques vivres, quelques cartes et une boussole. Plusieurs fois, parce qu'elle mange, parce qu'elle lave sa marmite, les mains d'Alexandra reprennent leur couleur initiale et elle manque de peu d'être repérée. Dès lors, Yongden et elle décident de ne plus voyager que sur des itinéraires non cartographiés et, si possible, de nuit. Ce n’est qu’après quatre mois d'une marche assez inhumaine, amaigrie et à bout de forces, Alexandra David-Néel est la première femme étrangère à fouler le sol de Lhassa. Nous sommes en février 1924.

Un premier retour triomphant

De retour en France en 1925, 14 ans après avoir quitté son pays natal, Alexandra David-Néel devient une célébrité nationale. « J'ai réussi aussi complètement que le plus exigeant eût pu le rêver, un voyage dont le pittoresque dépasse de beaucoup celui des voyages inventés par Jules Verne. » Deux années plus tard, elle publie Voyage d'une Parisienne à Lhassa. Un succès immédiat. Dans la foulée, elle s'installe à Digne-les-Bains, dans les Alpes-de-Haute-Provence, non loin du bateau qu'elle peut prendre à Marseille. Elle baptise sa maison Forteresse de la méditation ou Samten-Dzong et n’a de cesse d’y écrire. S’en suivent des conférences sur l'Asie un peu partout en Europe.

Le périple chinois et la retraite tibétaine En 1937, n'en pouvant plus des mondanités de ses conférences, elle décide de repartir vers la Chine, une Chine en proie à la guerre et la famine. « Bien que je ne pleure jamais, il me semblait, lorsque je parcourais la ville, que les larmes allaient me venir aux yeux. » se rappelait-elle. Une fois encore, ils ne peuvent rentrer en Europe qui, soudain elle aussi, connaît une nouvelle et terrible guerre. Alors, ils marchent de nouveau en direction du Tibet et restent cinq ans dans la ville tibétaine de Tatsienlou. Si l’exploratrice n’en est pas à sa première situation délicate, celle-ci est d’autant plus douloureuse lorsqu’elle apprend durant cette période la mort de son mari, avec lequel elle avait gardé un rapport très affectueux et à qui elle écrivait beaucoup. Un décès brutal, un choc difficile à surmonter. La guerre finie, les deux complices s'envolent en 1946 pour Paris, puis pour Digne. Une dizaine d’années plus tard, c’est Yongden qui décède d'une maladie foudroyante. Il a alors 56 ans et sa mort est d'une infinie brutalité. Alexandra demande qu'après sa propre mort, leurs cendres à tous les deux poursuivent leur route ensemble dans le lit du Gange, en Inde. C'est sans doute l'un des plus grands chocs de sa vie, peut-être sa plus grande souffrance. Cela faisait quarante ans qu'ils étaient inséparables, toujours ensemble. Alors elle se répète des pensées bouddhistes avec l’espoir de retrouver un équilibre : « Soyez à vous-même votre propre lumière. » Elle se plonge dans la lecture des 5 000 ouvrages de sa bibliothèque et dans l'écriture. Elle reçoit aussi dans sa demeure des hippies de passage dans la région, des admirateurs, des écrivains voyageurs, et elle repart à l'assaut du monde et de la vie.

// J'AI TOUJOURS EU L'EFFROI DES CHOSES DÉFINITIVES. IL Y EN A QUI ONT PEUR DE L'INSTABLE. MOI, J'AI LA CRAINTE CONTRAIRE. JE N'AIME PAS QUE DEMAIN RESSEMBLE À AUJOURD'HUI ET LA ROUTE NE ME SEMBLE CAPTIVANTE QUE SI J'IGNORE LE BUT OÙ ELLE ME CONDUIT. // Écrire jusqu’au dernier souffle

« J'ai toujours eu l'effroi des choses définitives. Il y en a qui ont peur de l'instable. Moi, j'ai la crainte contraire. Je n'aime pas que demain ressemble à aujourd'hui et la route ne me semble captivante que si j'ignore le but où elle me conduit. » C'est dans sa belle maison de Digne que l'aventurière finit sa vie. Avec l'âge, elle est, de son propre aveu, assez despotique. Elle ne dort pas dans un lit, mais dans un fauteuil. À côté d'elle, même passés 90 ans, des livres, des feuilles, au cas où l'imagination arriverait de nuit. « Le jour, la nuit, qu'est-ce que cela veut dire ? Ce ne sont que des mots. » disait-elle. Ses jambes la tiennent de moins en moins. Ces jambes qui l'ont emmenée si loin, si haut, ont désormais du mal à descendre un escalier. Mais ses mains tiennent, elles. Même si les derniers mois de sa vie, les lignes se chevauchent, elle continue à écrire jusqu'au bout. Jusqu'au bout, elle rêve de voyages et aurait encore voyagé si son corps l'avait portée. Elle avait renouvelé son passeport quelques mois seulement avant son décès et elle s'imaginait alors faire le tour du monde en 2 CV. Alexandra David-Néel décède à Digne en septembre 1969. Elle avait 101 ans. Elle laisse derrière elle un trésor. Trois coffres de lettres envoyées à son mari pendant toutes ses années de voyage en Inde, dans l'Himalaya, au Tibet, dans les années 1920 principalement. Marie-Madeleine Perronet, sa fidèle compagne pour les dix dernières années de sa vie, les fait publier post-mortem. Une correspondance à succès en librairie. Elle hérite de la maison de Digne qu'elle transforme en musée et permet l’accomplissement des dernières volontés de son amie. Ainsi, les cendres d'Alexandra David-Néel poursuivent leur vie dans les eaux du Gange.

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LIFESTYLE

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Jane de la AVENTURIÈRE JANE GOODALL

JUNGLE Elle a cette sérénité de ceux, rares, qui ont mené avec éthique et intégrité des combats plus grands qu'eux, au service des autres. L'humilité de celle qui est devenue une icône un peu malgré elle est déconcertante, et pourtant si naturelle. Rien n'est feint, ni ses sourires, ni ses regards, francs et bienveillants. Portrait de cette femme de poigne, courageuse et passionnée.

Illustration PREMIUM

Par Sabrina Pontes

À

la question « Combien de temps pensez-vous vous consacrer aux chimpanzés ? », Jane a toujours répondu : « Jusqu’à la mort ». Alors enfant, dans une famille modeste à Bournemouth, La Belle et ses Bêtes ne faisait qu’une avec la nature. À l’image de son homonyme créé de toutes pièces par d’Edgar Rice Burroughs, l’auteur de Tarzan, seigneur de la jungle, en 1912, la jeune fille passait ses journées à la cime de son arbre préféré, à lire des romans et à fantasmer d’autres continents. C’est au hasard d’une rencontre que Jane voit sa vie prendre le tournant qu’elle espère depuis toujours. Tout juste âgée de 23 ans, elle fait la connaissance du docteur Louis Leakey, célèbre paléontologue et pygmalion de l’illustre Dian Fossey. Il lui expose son envie d’observer les chimpanzés sauvages qui n’avaient jusqu’alors fait l’objet d’aucune étude. Il témoigne également de sa méfiance envers ses collègues universitaires soutenant que seuls les humains sont aptes à penser et à ressentir. Le docteur Leakey cherche alors une « personne capable d’aller sur le terrain et dont l’esprit serait vierge de toute théorie scientifique ». « Heureusement, je n’étais pas allée à l’université et n’étais pas au courant de tout ça », se réjouissait Jane Goodall. Sans formation, sans diplôme, mais aussi sans a priori, la jeune femme, jusqu’alors secrétaire, s’embarque dans cette nouvelle expérience avec sa mère.

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Les prémices d’une belle histoire en Tanzanie

« Enfant, dans mes rêves, j’étais souvent un homme. Et je vivais des aventures. Sans doute parce qu’à l’époque, je voulais faire des choses réservées aux hommes. Partir pour l’Afrique. Vivre avec les animaux. C’était mon rêve. » C’est ainsi que Jane monte dans un zodiaque de fortune et s’installe dans cette région reculée de la Tanzanie. Elle qui aurait pu vivre dans une charmante maison à quelques kilomètres de Londres et pourtant… Pendant de longs mois, elle observe de très loin la tribu de chimpanzés dont elle est la nouvelle voisine. Ils fuient à son passage. Vient ensuite le jour où les primates s’habituent à la présence de « cet étrange singe blanc ». L’un d’eux, un vétéran, vient chercher directement une banane dans sa main. Dès lors, un lien plus que maternel s’instaure entre l’observatrice et les observés. Elle joue avec eux, leur donne des noms et leur cherche les poux, comme si rien ne les différenciait.

100 heures d’images inédites

Quelques mois plus tard, Jane Goodall se voit imposer la présence d’un cinéaste mandaté pour filmer ses travaux et son quotidien, un certain baron Hugo van Lawick. Les principales découvertes : Avant les travaux de Jane Goodall, plusieurs préjugés sur les chimpanzés existaient. Par exemple, on pensait que les singes avaient un régime alimentaire strictement végétarien. Autre pensée, les Hommes étaient les seuls à avoir la notion d’outil. Ses premiers travaux viennent bouleverser ces pensées. Tout d’abord, elle révèle que les chimpanzés et les autres grands singes sont des omnivores, ils peuvent aussi bien manger des baies, que des insectes ou des petits mammifères. Par une vidéo tournée par Hugo van Lawick (1937-2002), Jane Goodall bouleverse les connaissances scientifiques autour de l’Homme et des primates. Son travail est conseillé, guidé et protégé par Louis Leakey, qui s’occupe en parallèle de deux autres grandes chercheuses, Dian Fossey et Biruté Galdikas. C’est grâce aux bobineaux, longtemps perdus puis retrouvés en 2014, de ce jeune aristocrate que le documentaire de Brett Morgen a été possible, puisqu’il est basé sur 100 heures d’images inédites tournées à Gombe. Avec cette caméra qui ne s’éteint jamais, Jane Goodall s’aperçoit qu’elle devient à son tour le sujet de son expérience, tout autant que les primates. Les premiers jours de cette cohabitation, elle ne supporte pas qu’un étranger vienne s’immiscer dans son petit paradis, dans ses collines et ses forêts, qu’elle ne veut partager qu’avec ses singes. Petit à petit, les sentiments se confondent et se mêlent : Jane et Hugo se marieront et donneront naissance à un garçon.

La loi de la jungle

Leur fils, Grub, grandit entouré de chimpanzés, représentant souvent pour lui un réel danger. Il est par ailleurs élevé sur un modèle identique. En matière d’éducation, Jane Goodall s’enquiert auprès de Flo, la guenon qui avait enfanté quelques semaines plus tôt. L’ancienne secrétaire, devenue une primatologue renommée par sa seule volonté, veut ainsi comprendre les Hommes, ses congénères, par le prisme des primates. « Plus j’en apprenais sur eux, plus je voyais à quel point ils nous ressemblaient », confiait-t-elle. Elle remarque ainsi avec étonnement qu’ils savent utiliser des outils pour se nourrir, en particulier pour « pêcher » des insectes. Une dextérité que beaucoup de scientifiques croyaient alors réservée à l’espèce humaine. Jane Goodall observe également, totalement impuissante, ses chimpanzés mener une guerre violente et enragée. « Je les croyais comme nous, mais en plus doux. J’étais loin de me douter du degré de brutalité dont ils sont capables », assure-t-elle aujourd’hui, encore émue. Bien loin de la ville et de la société, Jane Goodall est, malgré elle, devenue une référence dans son domaine et une icône de son temps. Si les recherches de Jane Goodall ont démarré par la simple présence d'une jeune femme observant les chimpanzés dans leur milieu naturel, elles ont acquis une toute autre dimension au fil des années. En 1965, la primatologue a fondé le Gombe Stream Research Center afin de poursuivre les recherches sur les chimpanzés sauvages. Depuis, le centre géré par une équipe tanzanienne a accueilli de nombreux chercheurs et n'a quasiment jamais désempli. Plus de 50 ans plus tard, il a même décroché le titre - reconnu par le Guinness World Records - de plus longue étude de terrain jamais menée sur les chimpanzés dans leur milieu naturel. En 2018, plus de 165.000 heures de données d'observation avaient été collectées. Jane Goodall a également fondé d'autres structures qui visent elles, à secourir les chimpanzés victimes du braconnage et des trafics.

Le Centre de Recherches de Gombe Stream en Tanzanie

En 1965, elle crée le Centre de Recherches de Gombe Stream en Tanzanie, financé par la National Geographic Society. Ce centre lui permet d’accueillir des étudiants et des chercheurs pour qu’ils puissent venir l’assister dans ses observations. Dans ce centre, elle rédige de nombreux ouvrages, écrit plusieurs articles, et cherche divers financements. Articles, photographies et reportages vidéos contribuent à créer une reconnaissance internationale pour le travail de la primatologue Goodall. Une année plus tard, l’amoureuse des chimpanzés devient officiellement docteur en éthologie.

Institut Jane Goodall et le militantisme environnemental

Si elle a interrompu ses recherches sur les chimpanzés, Jane Goodall poursuit son combat pour la conservation et la préservation de l'environnement. Elle voyage en moyenne 300 jours par an pour donner des conférences à travers le monde et sensibiliser sur les menaces qui pèsent sur les chimpanzés, les animaux et l'environnement en général. L'Institut Jane Goodall créé en 1977, qui possède des bureaux dans plus de 25 pays à travers le monde, œuvre également à protéger les grands singes et les menaces qui pèsent sur les animaux et leur habitat. Depuis 1991, une organisation spécialement dédiée à la jeunesse a aussi vu le jour, Roots & Shoots. A travers les actions menées, Jane Goodall espère faire passer son message d'espoir pour l'environnement : « Chaque individu compte. Chaque individu a un rôle à jouer. Chaque individu fait une différence ».

Le Sanctuaire du Tchimpounga et le chimpanzé Grégoire

En 1992, elle fonde le Sanctuaire du Tchimpounga au Congo pour accueillir tous les chimpanzés orphelins. Ce sanctuaire accueille aussi des chimpanzés vivant dans de mauvaises conditions, comme le chimpanzé Grégoire (19422008), qu’elle sauve du zoo de Brazzaville, qui vivait dans une cage trop petite. Ce chimpanzé est celui qui a eu la plus longue durée de vie connue à ce jour, malgré ses quarante années passées dans une cage trop petite.

// ENFANT, DANS MES RÊVES, J’ÉTAIS SOUVENT UN HOMME. ET JE VIVAIS DES AVENTURES. SANS DOUTE PARCE QU’À L’ÉPOQUE, JE VOULAIS FAIRE DES CHOSES RÉSERVÉES AUX HOMMES. PARTIR POUR L’AFRIQUE. VIVRE AVEC LES ANIMAUX. C’ÉTAIT MON RÊVE. //

Une vie de gloire et de reconnaissance

En 1990, elle reçoit l’équivalent japonais du Prix Nobel, le prix Kyoto pour la science, pour récompenser ses nombreuses découvertes sur le comportement et la vie des chimpanzés. Cinq années plus tard, elle reçoit de la Reine Elisabeth II le titre de Commandeur de l’Ordre de l’Empire Britannique. Les travaux de Jane Goodall sont reconnus mondialement en 2006 lorsqu’elle remporte la Médaille d’Or des 60 ans de l’UNESCO. Jane Goodall continue activement ses travaux sur les chimpanzés. C’est une des femmes scientifiques possédant la plus grande renommée avec Marie Curie. En tant que personne de renom, elle a été invitée en tant qu’experte à la COP21 de Paris en 2015. Au fil des ans, Jane Goodall a attiré un nombre croissant de jeunes adeptes, auxquels elle a à son tour consacré la majeure partie de son temps en donnant des conférences dans le monde entier, où elle appelle à accorder une plus grande importance à la protection de l'environnement. Elle a dit un jour : « Mon travail consiste à insuffler de l'espoir aux gens ». Les gens se demandent peut-être si elle abrite vraiment de l'espoir pour l'avenir, mais elle a souligné : « Je garde espoir en partie parce que, où que vous alliez, vous trouvez des jeunes engagés, passionnés et qui supplient de changer les choses. On ne peut pas s'empêcher de ressentir de l'inspiration ».

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LIFESTYLE

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MODE LE MET GAL

Une soirée

HAUTE-COUTURE Chaque année, le premier lundi du mois de mai met le monde en émoi. Couturiers en vue, people brillants et gotha mode puissant se retrouvent sur les marches du Metropolitan Museum of Art pour le très élitiste Met Gala. Retour sur une soirée de légende, en pause depuis 2020. Par Chiara Esposito

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l s’agit certainement de l'événement le plus glamour qui soit depuis 1948, après les Oscars. Le Met Gala qui inaugure l'exposition annuelle du Costume Institute du Met à New York est le rendez-vous mondain le plus couru par les célébrités et les puissants de la mode. S’inscrivant dans le projet d'Eleanor Lambert de faire des États-Unis une place référente du milieu de la mode, son ascension rapide au rang de soirée incontournable était une évidence. Dans son sillage, une succession de socialites influentes à la tête du comité dont Jackie Kennedy, ou encore la mondaine Patricia Buckley qui ont participé à faire rayonner l'événement avant même l'arrivée d'Anna Wintour en 1999. Avec l’impératrice de la mode à sa tête, le gala atteint l'ampleur que nous lui connaissons. La rédactrice en chef de Vogue, connue pour sa capacité à réconcilier star système populaire et élitisme mode, a réussi son pari. Pour son prestige comme sa médiatisation hors-norme, les grandes griffes et stars de tous horizons se battent pour s'y rendre. Aujourd’hui, le tapis rouge majeur est le théâtre des plus grandes extravagances vestimentaires mais aussi des esclandres des stars. LE PERFECTIONNISME ASSUMÉ D’ANNA WINTOUR Depuis 1995, la directrice de rédaction du Vogue américain organise et préside l’événement. Fidèle à sa réputation de grande perfectionniste, Anna ne

laisse rien au hasard. C’est elle qui dresse la liste des heureux invités et choisit le thème. C’est aussi elle qui établit et teste le menu. L’organisatrice du deuxième évènement mondain de l’année aux États-Unis, en somme ! Elle s'entoure cependant chaque année d'une poignée d'hôtes de prestige, qui l'aideront à rallier les invités à la cause du musée. Parmi lesquels en 2020, avant l’annulation de l’évènement, Nicolas Ghesquière, directeur artistique de Louis Vuitton femme, les actrices Meryl Streep et Emma Stone, ainsi que le metteur en scène Lin-Manuel Miranda. Et pour cause, derrière la fête la plus prisée de l'industrie de la mode se cache une formidable machine à sous. En 2016, le New York Times dévoilait les tarifs pour assister à la soirée : de 30 000 $ la place à 275 000 $ la table. Grâce à ces sommes, le Met Gala représente la principale source de financement pour le Costume Institute et génère également un formidable trafic pour l'exposition qu'il introduit. L'exposition China : Through the Looking Glass a, par exemple, cumulé plus de 800 000 visiteurs. Institution à part entière, la soirée a même fait l'objet d'un film documentaire, The First Monday in May d'Andrew Rossi, sorti en 2016. Le tout participant à faire assimiler la mode à une matière muséale, étudiée et conservée. À elle seule, cette soirée permet de subvenir aux besoins du département durant un an. UN ÉVÈNEMENT EXCLUSIF, EXIT LES SELFIES ! Si les célébrités ont le droit de garder leur(s) téléphones(s) lors de la soirée, elles ont pourtant l’interdiction formelle de ne jeter ne serait-ce qu’un œil à leur écran. En 2016, l’ex-organisatrice du MET Gala, Silvana Durrett, admettait qu’il existait même une équipe chargée de surveiller discrètement les invités addictes à leur smartphone. « Nous ne nous perchons pas sur les épaules des gens », avait-elle tempéré, « mais si cela devient trop voyant, nous leur rappelons gentiment la règle. » Même son de cloche pour PREMIUM HORS-SÉRIE LADIES 14

tous les employés du Gala du MET, qui se verront escortés vers la sortie en cas de rébellion technologique. Désireux de rendre cet évènement toujours plus exclusif, le Met Ball, Vogue et Ana Wintour ont, depuis 2015, imposé une injonction : les selfies sont interdits ! Dans le luxe, la bienséance est de rigueur. Banaliser l’évènement à travers des selfies douteux de fin de soirée est impensable ! Pour autant, cette nouvelle règle n’a pas empêché la cadette du clan Jenner d’enfreindre la sacro-sainte règle lors du gala 2017, s’offrant un selfie d’anthologie dans les toilettes du musée. UN CODE DE CONDUITE EXIGEANT L’événement mode le plus attendu de l’année est aussi le plus strict. Célèbre pour ses thèmes toujours plus pointus et sa cohorte d’invités célèbres, le Gala du MET est réputé pour ses règles draconiennes, que les stars se doivent de respecter à la lettre. Si l’événement est une ode à l’entre-soi et au copinage, parler à tous les invités est de mise. Anna Wintour, superviseure en chef, n’apprécie par ailleurs pas le moins du monde que les célébrités invitées viennent accompagnées de leurs maris ou de leurs épouses, avec lesquels ils ou elles passent ensuite l’intégralité de la soirée. La papesse de la mode n’hésite donc pas à les séparer, afin d’encourager les rencontres. Aussi, alors que la ville de New York a interdit depuis longtemps la consommation de tabac en intérieur, une poignée d’invités ont décidé de braver la loi au péril de leur réputation. Marc Jacobs, Bella Hadid, Dakota Johnson, ou encore Stella McCartney, avaient ainsi provoqué le courroux des amis du Metropolitan Museum of Art en fumant dans les toilettes de ce dernier. Depuis, le carton d’invitation porte la mention « Interdiction de fumer » et une brigade anti-tabac a été mise en place afin de traquer les éventuels réfractaires.


© Peter Lippmann

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SAVEURS

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GASTRONOMIE RENÉ MATHIEU

Le roi du

LÉGUME La cuisine en parfaite adéquation avec la nature : le motto du restaurant La Distillerie à Luxembourg. Meilleur chef de légumes du monde, référence planétaire de la cuisine végétale. Portrait royal de son chef étoilé René Mathieu. Par Louise Koehler

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étoile au Guide Michelin, 18/20 au Guide Gault&Millau, meilleur chef du Luxembourg 2021 et l’ultime sacre : meilleur restaurant et chef de légumes au monde par le Guide Vert. Le belge de 59 ans est le Midas du légumes. Chaque végétal, herbe, racine passant entre ses doigts se voit sublimé. Sa carrière débute en 1986 au Restaurant Le Capucin Gourmand en Belgique où il obtient sa première étoile Michelin. Un beau jour, le couple de souverains du Grand Duché du Luxembourg y est reçu. Rencontre fortuite qui permettra à René Mathieu d'être engagé à la Cour. Une expérience royale qui durera 3 ans dont il se souviendra toute sa vie : dîners de gala, banquets, repas privés, déplacements à l’etranger… En 2006 commence une nouvelle aventure. Le patron du Château de Bourglinster, situé à une quinzaine de kilomètres de la capitale du Grand Duché, le contacte pour y venir et ouvrir un restau-

rant gastronomique. Cela signe le début de la fabuleuse histoire qu’est La Distillerie. La recette gagnante de l'établissement ? Une grande passion pour la cuisine, un amour de la nature et de sa préservation et une touche d'audace dans l’assiette. Et cela plaît ; même des grands chefs d’Etat ont fréquenté cette grande table : Emmanuel Macron, Vladimir Poutine, le Roi des Belges ou encore Angela Merkel. La garantie d’un dépaysement gustatif et olfactif, semblable à une marche en forêt. Branches, écorces, racines, la touche secrète du chef qu’il va récupérer dans la forêt avoisinante, un petit-fils d’un garde forestier lui ayant transmis son savoir de la nature. Mais pas question d’utiliser n’importe quels produits. René Mathieu, qui prône la préservation de l'environnement, n’utilise que les ressources disponibles : « Privilégier l’équilibre. Prendre ce qu’il y autour de soi. Si y a pas, y a pas. » La pandémie et les confinements l’ont encore renforcé dans ses convictions, en démontrant la nécessité d’un approvisionnement local. Un chef étoilé engagé à retrouver pour un voyage champêtre et authentique et qui nous laisse des étoiles dans les yeux.

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RECETTE DE RENÉ MATHIEU

Carotte rôtie aux feuilles de tilleul INGRÉDIENTS POUR 6 PERSONNES 12 belles carottes, 2 cuillères à soupe de miel, l’huile d’olive, une poignée de belles fleurs de tilleul. Et 18 feuilles. Je n’ai pas compté le sel et le poivre. 4 cuillères de tamari. PRÉPARATION oilettez les carottes. Vous pouvez les cuire sans les éplucher si vous le souhaitez (utilisez dans ce cas des carottes bio de préférence). Mélangez le miel, l’huile, et les fleurs de tilleul dans une petite casserole et laissez chauffer quelques minutes à feu doux afin que le mélange devienne suffisamment liquide. Disposez vos carottes sur une plaque de cuisson recouverte de papier cuisson et recouvrez-les du mélange miel/ huile/tilleul. Massez vos carottes pour être sûr qu’elles

soient recouvertes du mélange de façon homogène. Salez et poivrez. Laissez cuire au four à 180° 20 minutes, ou jusqu’à ce que les carottes soient tendres, suivant la grosseur. Après cuisson, enveloppez les carottes avec les feuilles et laissez-les se flétrir avec la chaleur de la carotte. Récupérez les sucs des cuissons et déglacez avec le tamaris et un peu d’eau. Découpez les carottes en morceaux. Disposez harmonieusement sur une assiette. Vous pouvez décorer de quelques jeunes feuilles de tilleul frites, et arrosez avec le jus. Vous pouvez accompagner de croquette de quinoa L'utilisation du tilleul en cuisine sauvage est moins connue. PREMIUM HORS-SÉRIE LADIES 17

Ce sont ses feuilles qui se consomment, au début du printemps lorsqu'elles sont encore jeunes et d'un beau vert clair. Rajoutées telles quelles aux salades, elles les agrémentent de leurs saveurs délicates. Elles peuvent également se cuire mais sont alors moins intéressantes. Par contre, leur côté mucilagineux va leur permettre d'épaissir les soupes. On fait également avec les fleurs une délicieuse liqueur à déguster en pousse-café. On récolte les fleurs au début de l'été : les tilleuls sont en fleurs, il est temps de faire sa récolte. Le tilleul est à maturité quand trois des fleurs sont ouvertes. Il vous faut récolter la fleur et sa bractée, c'est-à-dire la feuille qui est collée à la fleur. Pour une belle récolte, trouvez un arbre à l'abri des pollutions.


SAVEURS

RECETTE DE RENÉ MATHIEU

La betterave crapaudine se fait du sushi BERCE, LAIT FERMENTÉ, AMARANTE, PICKELS DE PRUNES POUR 8 PERSONNES PRÉPARATION DE LA BETTERAVE 2 belles betteraves crapaudines en ciblant des racines d’environ 250 gr / 2 kg de gros sel gris Bien rincer les betteraves sous un filet d’eau, en préservant leur peau. Les toiletter délicatement avec une brosse souple, de façon à évacuer tous les reliquats de terre. Sur la lèchefrite, créer un socle de sel gris très épais afin de faire aux betteraves une belle assise, puis les ensevelir dans une pyramide de gros sel gris. Les racines doivent être complètement recouvertes ; ne pas hésiter à être généreux avec la couverture de sel. CUISSON DE LA BETTERAVE Cuire les betteraves dans un four préchauffé à 160 °C (th.5) pendant 2 heures. En sortie de four, laisser tiédir la racine dans sa croûte de sel pendant 1 à 2 heures. Découper en fines tranches dans le sens de la longueur les betteraves crapaudines. Les badigeonner avec l’huile de citron et réserver au frais. RIZ SUSHI 150gr de riz à sushi, 4 cas de vinaigre de riz/1 cuillère de gingembre fermenté haché très fin ou de la racine de berce, 3 cas de tamari, 1 cas de crème de raifort , 1 cas de thé de sel

Rincer abondamment le riz. Pour la proportion : Une tasse à thé de riz pour une tasse à thé d'eau. Pour la cuisson du riz, cuire à feu doux 18 minutes. Votre riz doit sentir un parfum lacté. Assaisonner avec le tamari, le raifort et le vinaigre de riz et la berce fermentée. GRAINES D’AMARANTE

Les pickles maison ont tout pour plaire. Non seulement ils sont ultra faciles à réaliser, mais en plus ils vous permettent de conserver les légumes qui vous restent ou que nous avons en abondance à certaines périodes de l’année. C’est avant tout un moyen de conservation que l’on consomme en hiver et au début du printemps où les fruit et légumes se font rares.

50gr de graines d’amarante, 2 cl d’huile d’olive au citron, 1 cuillère à soupe jus de betterave

HUILE DE BETTERAVE SOLARISÉE

Cuire 10 minutes dans une eau salée. Ensuite les égoutter et ajouter l’huile et le jus de betterave et réserver. LAIT FERMENTÉ 250ml de lait battu ou ribot, 2 citrons verts Dans un bol, ajouter le lait battu, le citron, le sel et le poivre. PICKELS PRUNES 10 Prunes (quetsche), 2 cm de gingembre frais ou racines de berce, 1 oignon rouge, 200 ml de vinaigre de vin rouge, 300 ml d’eau filtrée, 100 gr de sucre bio blond, 1 cac de sel, 3 feuilles de laurier, 10 grains de poivre, 1 cas baies genièvre Porter à ébullition tous les ingrédients sauf les prunes. Découper les prunes en quartiers et les répartir dans un bocal. Ensuite, verser le liquide chaud sur les prunes. Laisser refroidir et ensuite refermer et conserver au frigo. Attendre 1 semaine avant de les consommer. PREMIUM HORS-SÉRIE LADIES 18

1/2l d’huile d’olive au citron, 150 gr de betterave rouge râpée, 1 bouquet de branches d immortelle (herbe à curry) Laisser macérer pendant 21 jours au soleil ou 3 jours sur votre radiateur. Ensuite filtrer et réserver. DRESSAGE DU PLAT Fleurs de mauve, prunes pickles et feuilles d’amarante sèches Dans une grande assiette, placer en belle quenelle les prunes pixels sur le riz, surmontées harmonieusement de 3 belles tranches de crapaudine. (Pour un amuse-bouche 1 pièce suffit, sinon environ 3 pièces par personne). Ajoutez un trait d’huile de citron surmonté d’une belle feuille sèche d' amarante, une cuillère de graines d' amarante. Terminez par une belle fleur de mauve et deux belles cuillères de lait fermenté et quelques traits d’huile de betterave. Servir sans attendre. Râper la racine de berce, le gingembre ou le raifort.


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BEAUTÉ AMINCISSEMENT

La méthode DOUCE

À l’approche des beaux jours, le souhait de prendre soin de soi et la volonté de raffermir et tonifier son corps se font ressentir. Mais comment trouver la bonne solution sans aller jusqu'à 'passer sous le bistouri' ? Les crèmes, gels et massages sont là en alternative minceur. Par Louise Koehler

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n cette période où la tenue de jogging est plutôt portée à la maison devant une réunion Zoom que pour dépenser des calories, les solutions amincissantes ont à nouveau la cote. Qu’elles soient traditionnelles avec des crèmes, gels et autres, ou modernes avec les différentes méthodes transatlantiques de massages : toutes se mettent sous le feu des projecteurs à l'approche des beaux jours qui remettent les corps dans la lumière. Des solutions qui sont là pour améliorer le bien-être personnel, répondant à des besoins spécifiques et adaptables à chaque silhouette et non exclusivement destinées à répondre aux codes sociétaux du physique feminin où la minceur est de rigueur.

CRYOLIPOLYSE La cryolipolyse est une technique d’amincissement par le froid qui devient de plus en plus populaire du fait qu’elle soit nonintrusive et évite donc la case bistouri. Le principe est d’aspirer un bourrelet graisseux dans une ventouse réfrigérante puis de l’exposer à un froid intense, aux alentours de -10°C. Les cellules graisseuses, appelées adipocytes, sont vulnérables au froid et 20 à 40 % d'entre elles seront éliminées définitivement. Néanmoins, il faudra s’armer de patience pour voir apparaître les premiers résultats : 2 à 3 mois. C’est le temps pour que les cellules lésées soient complètement éliminées de l’organisme. Une séance, 50 à 70 minutes, suffit généralement. Les zones traitables sont multiples, tant que la graisse est assez importante : cuisses, culotte de cheval, ventre, bras et même menton . En effet, il faut une épaisseur de minimum 40 mm pour que la zone en question puisse être traitée efficacement. Attention à bien choisir son centre, il est fortement recommandé de faire un examen au préalable avec un médecin pour examiner l'élasticité de la peau, l'épaisseur du pannicule adipeux , déterminer si le traitement sera efficace ou pas...

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LIPOCAVITATION La lipocavitation ou cavisonie est une technique d’amincissement non-intrusive qui consiste à une émission d'ondes énergétiques, dont la gamme de fréquences se situe entre 38 et 42 KHz, qui vont former des bulles d'air microscopiques à l'intérieur des cellules graisseuses. Quand elles sont compressées, les bulles vont imploser. Les parois des adipocytes brisées vont libérer l'eau et la graisse. Tout va ensuite être métabolisé par le foie. Les amas de graisse stockés sous la peau, formant les bourrelets et la cellulite, vont être libérés pour être éliminés d'une façon naturelle. Ce nouveau traitement minceur est sans risque et ne nécessite aucun effort physique comparé aux régimes et au sport. Son secret minceur se trouve exclusivement dans l'appareil high-tech qu'on applique sur certaines zones du corps, à savoir les fesses, les cuisses ou le ventre. Une séance ne cible qu’une zone à la fois et dure 20 à 30 minutes. Plusieurs séances sont souvent requises pour apprécier les résultats, bien que ceux-ci soient immédiats, autant en centimètres que sur l'effet peau d’orange. RENATA-FRANÇA Cette méthode est un drainage lymphatique manuel. Tout commence au début des années 2000 avec une masseuse brésilienne, encore inconnue du public à ce moment-là : Renata França. Elle développe un toucher et des gestes particuliers en s’appuyant sur les différentes techniques de massage lymphatique. Une technique de massage avec des pressions fermes, des manœuvres particulières, et un rythme accéléré qui permettent des résultats immédiats. Les stars y prennent goût rapidement et popularisent la technique dès 2005. Affinement de la silhouette, sculpture du corps en déplaçant les graisses et tonification de la peau du visage : tels sont les résultats escomptés. Combinaison de trois massages : le lymphatique, le modeladera et le Miracle Face, le corps est tout de suite moins gonflé, affiné après la séance. Les praticiennes Renata França conseillent de réaliser le drainage lymphatique en « cure » de 5 séances rapprochées, mais possibilité de le réaliser 1 fois par mois en entretien. SISLEY En 2021, la femme est lassée de cette dictature du corps idéal longtemps pronée par les magazines, les réseaux sociaux et l’industrie de la mode en général. La femme se veut libéree de ces régimes à répétitions certes toujours prometteurs mais souvent plus inefficaces les uns que les autres, ne laissant place qu’à la frustration. Son corps, longtemps considéré comme un ennemi, devient son allié. Ce partenaire idéal qui la soutient à travers les épreuves de la vie, à ses côtés pour toujours, en somme, son identité. Cette nouvelle philosophie irrigue désormais le monde : être mieux dans son corps pour être mieux dans sa vie. C’est en s’inspirant de ce paradigme que Sisley lance le Sculpteur. Une révolution dans l’univers des soins amincissants. Il aura fallu pas moins de 7 ans de recherche pour ce nouveau soin qui s’appuie sur une innovation brevetée. 7 ans de Recherche et Développement pour mettre au point ce petit miracle pour le corps. Le premier soin amincissant conçu pour limiter l’apparition de nouveaux adipocytes. Pour la première fois, Sisley a mené un partenariat de recherche fondamentale avec l’équipe du Professeur Christophe Magna de l’Université de Paris, expert du tissu adipeux. Une collaboration inédite qui a abouti à ce mécanisme novateur qui a même fait l’objet d’un dépôt de brevet. Petite explication du corps humain et comment il fonctionne, pour ainsi mieux comprendre ce qui fait l'ingéniosité du Sculpteur. Tout d’abord, le tissu adipeux est comPREMIUM HORS-SÉRIE LADIES 21

La lipocavitation ou technique d'amincissement par les ondes

posé de cellules qui stockent les graisses appelées adipocytes. L’épaisseur de ce tissu, variable en fonction des zones du corps, contribue à former notre silhouette. Notre corps dispose de cellules « dormantes » appelées pré-adipocytes. Une fois les adipocytes existants « pleins », le corps, ayant besoin de plus de stockage, transforme ces pré-adipocytes en adipocytes, augmentant de nouveau les rondeurs visibles qui alourdissent la silhouette. Lorsque la taille des adipocytes augmente, le tissu graisseux se déforme et des tensions s’exercent. Ces tensions font apparaître, à la surface de la peau, un plissement à l’aspect peau d’orange, caractéristique de la cellulite. Toujours dans cette optique de bien-être du corps et de symbiose avec soi-même, ce soin exceptionnel s’adapte au rythme naturel du corps, et plus particulièrement au rythme des cellules graisseuses. La parfaite analyse et écoute du corps permettant dès lors d’agir en amont du stockage des graisses. Une première révolutionnaire respectueuse du corps de la femme, l’alliance de la science aux soins. Une réponse encore plus efficace avec 2 actions minceur ultra-complètes : la correction et la prévention. Une action corrective le jour, pour booster la lipolyse, intensifiant le brûlage et le déstockage des graisses accumulées pendant la nuit. Les actifs présents dans Le Sculpteur favorisent la pré-lipolyse en réduisant la quantité de Périlipine A, protéine qui entoure la gouttelette lipidique des adipocytes et qui agit comme un bouclier pour limiter le déstockage des graisses. L’huile de Baie Rose facilite, quant à elle, l’accès à la gouttelette lipidique. Deux actifs minceur reconnus viennent s'ajouter à ce cocktail bien-être : la Caféine et le Cédrol, associés à l’extrait de Gingembre blanc. Une combinaison explosive d’actifs naturels qui active la 'fonte des graisses'. Une deuxième action, qui, elle, vient à titre préventif, se déroule la nuit pour réguler l’adipogenèse. L’extrait de Mandarine et d’huile Andiroba inhibent le transport des céramides, empêchant ainsi la formation des nouvelles gouttelettes lipidiques. De fait, les pré-adipocytes restent inchangés et ne stockent pas la graisse. Par ailleurs, l'Ex polysaccharide issu de Plancton réduit la quantité de Nocturine, protéine synthétisée la nuit qui stimule l'adipogenèse. La formation de nouveaux adipocytes est donc limitée, ainsi que le stockage des graisses. Fini les textures collantes, graisseuses ou épaisses qui font redouter les crèmes et gels minceurs. Avec Le Sculpteur et sa texture gel-dans-huile inédite, l’application devient un réel moment de plaisir. Sensation de fraîcheur au contact de la peau, qui devient douce, lisse et nourrie. Rapidement absorbé par la peau, il permet de s’habiller immédiatement après application : terminé les longues minutes d’attente assise sur le bord de la baignoire pour que la crème s’incorpore correctement. Un instant pour soi et son corps qui devient un rituel réconfortant tout simplement. Sisley ,avec Le Sculpteur, cette science incroyable, le pari d’agir en faveur du bien-être corporel et même psychologique de chacun. La silhouette se voit redessinée, sculptée, suivant en cela les promesses du nom du produit, et devient par ce fait plus harmonieuse. Une nouvelle harmonie. Un affinement. Un équilibre retrouvé. Des résultats visibles dès quatorze jours sur l’aspect des capitons ainsi que sur la fermeté et la tonicité de la peau. L’apparence de la cellulite se voit considérablement minimisée. Ferme, gainée, lissée / trois qualificatifs associés à la peau désormais. Plus qu’un soin minceur traditionnel, Le Sculpteur redessine les contours et volumes du corps : l’excès est réduit, les légères imperfections sont oubliées, l’aspect est sublimé. Le corps devient source de bien-être non seulement physique mais également mental, ce qui a aujourd'hui toute son importance. Le Sculpteur, la révolution soin minceur.


DÉCO

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Une note STYLE JAPANDI

APAISANTE Le Japandi est beaucoup plus qu’un simple style d'intérieur, c’est une véritable philosophie de vie créée en 2017. Laissons-nous embarquer dans cet esprit cocooning à souhait. Par Louise Koehler

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Suspension bouquet Nedgis

Porte d'entrée décor Sonoran PullCast

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Canapé droit Envergure Roche Bobois

apandi, c’est la contraction des mots Japon et scandinavie : un mix des influences japonaises wabi-sabi, signifiant recherche de la beauté dans l’imparfait, et de la culture scandinave hygge, synonyme de confort et chaleur. C’est l’alliance parfaite de l'élégance avec le fonctionnel, de l'esthétisme avec le cocooning. Leur point commun ? Le minimalisme règne en maître. 'LESS IS MORE', tel est le mantra à suivre. Exit les bibelots inutiles, débarras du superflu en gardant uniquement l’exposition de l’essentiel. L’utilisation de meubles bas, gardant la tradition japonaise qui veut se sentir et se tenir au plus près de la Terre, crée ainsi des espaces épurés, ouverts et aérés. Comment implanter le Japandi chez soi ? Des couleurs claires obscures, des notes sourdes et minérales, allant du crème au gris charbon, passant par le taupe et le vert bouteille. Une abondance de matériaux naturels, comme le chanvre, le lin, et plus particulièrement le bois. Une décoration toute en douceur, subtilement composée de petite vaisselle, plantes, bougies et théières qui viennent réconforter et redonner de la chaleur à l'espace.

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Photo : Gautier Deblone

DESIGN

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La tigresse du PORTRAIT ZAHA HADID

DESIGN

Visionnaire, avant-gardiste, elle laisse derrière elle des bâtiments emblématiques, innovants, surprenants, souvent décriés, toujours photogéniques, qui ont bousculé les codes de la géométrie et marqué l’histoire de l’architecture contemporaine. Portrait d’une starchitecte. Par Sabrina Pontes

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DESIGN

Musée national des Arts du XXI siècle, ou MAXXI, à Rome. (Photo : Iwan Baan)

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'une imagination débridée, la tigresse du design ne respectait aucun cadre, aucun code. Première femme à avoir remporté le prix Pritzker, le Nobel de l’architecture, en 2004, elle est la femme architecte par excellence. Une architecte issue du monde arabe, où les mathématiques et la géométrie sont comme le vocabulaire et la grammaire. Artiste controversée, Zaha Hadid a longtemps dessiné sans pouvoir réaliser le moindre édifice. À 42 ans, en 1992, elle achève enfin son premier bâtiment, la caserne des pompiers de Vitra, près de Bâle. Il lui faudra ensuite attendre près de dix ans pour construire une gare de tramways à Strasbourg, qui lui vaudra l’Équerre d’argent en 2002. Depuis, sa carrière a décollé avec un tremplin de saut à ski à Innsbruck doté d’un restaurant intégré, le Centre d’art contemporain Rosenthal de Cincinnati, un opéra à Canton, une école à Londres, le centre aquatique pour les prochains J.O., un étonnant musée à Glasgow. Bref, une émulation de créations à l’international. Refusant l’ordre linéaire de l’architecture moderne, elle arbore un style unique reposant sur l’utilisation des courbes, d’angles vifs et de plans superposés. Principale représentante du déconstructiviste moderne, la « diva » bouscule les conventions architecturales classiques. D’une imagination débridée, la tigresse du design ne respecte aucun cadre, aucun code.

London Aquatics Center

L'architecture du London Aquatics Center est en harmonie avec le paysage fluvial du Queen Elizabeth Olympic Park dans lequel il se dresse, et s'inspire de la géométrie fluide de l'eau en mouvement, évoquée par le toit ondulé de la structure qui, d'un seul geste, en recouvre le volume. L'édifice a remporté le Royal

Institute of British Architects (RIBA) National Award 2014. C'est du mouvement fluide de l'eau que s'inspirent également les courbes sinueuses du bureau de réception, une sculpture réalisée d'une seule pièce, conçue par le cabinet Zaha Hadid Architects et réalisée par DuPont™ Corian(r). La double courbe de cet élément monolithique a été obtenue grâce à un thermoformage expert et à des techniques de jonction. Les formes sinueuses du bureau de réception sont reprises par les murets barrière situés à l’entrée, par les écrans d'affichage et par les points d'information interactifs.

Maxxi

Dans son langage, le Musée des arts du XXIe siècle de Rome, le MAXXI, s’écrit en majuscules et avec deux X, comme dans XXL. Les longues rampes d’escalier qui se déplient et zèbrent l’espace y rappellent la pente en colimaçon du musée Guggenheim de New York. Le musée a été élu Immeuble de l’année en 2010 par le congrès des architectes. La complexité des formes, les murs curvilignes, les diverses parties qui s’entrecroisent définissent l’espace en projetant les visiteurs dans des parcours toujours différents et inattendus, dans lesquels des environnements multiples cohabitent dans une série de galeries éclairées par la lumière naturelle.

Me Dubai

Unique hôtel entièrement conçu par Zaha Hadid de son vivant, le ME Dubai détonne par son architecture hors norme. Récemment livré, ce bâtiment, qui compte 84 300 mètres carrés de surface totale, a été conçu comme deux tours distinctes se rejoignant pour former un cube éventré en son centre. Reliées par un atrium de quatre étages au niveau du sol, elles sont également assemblées par trois étages à 71 mètres audessus du sol, créant ainsi au milieu un vide incurvé impressionnant réalisé à partir d’une modélisation numérique 3D. Si la structure extérieure habillée d’une surface miroir reflète le jour les gratte-ciels environnants, la nuit, c’est le vide qui capte toute la PREMIUM HORS-SÉRIE LADIES 26

lumière en s’habillant d’un halo bleuté. À l’intérieur, on retrouve les courbes chères à l’architecte irakobritannique et son mobilier au design futuriste équipant les 74 chambres et 19 suites de l’hôtel. Outre le ME Dubai, The Opus accueille également des bureaux, des résidences privées ainsi que de nombreux restaurants, cafés et bars.

Heyder Aliyev

À l'image d'un coquillage de la mer Caspienne qui se serait échoué sur le rivage de la cité de l'or noir, le centre culturel Heydar Aliyev de Bakou symbolise l'essor et la prospérité de la capitale de l'Azerbaïdjan, devenu indépendant en 1991. Fidèle aux lignes fluides et aux courbes organiques qui sont sa marque de fabrique, Zaha Hadid a conçu un complexe polyvalent de 52 000 mètres carrés dont le profil a été dessiné comme un coquillage géant. Authentique prouesse technique, son enveloppe extérieure en aluminium-polyester regroupe sous ses replis immaculés tout à la fois un centre de congrès, un musée, trois auditoriums ainsi qu'une vaste bibliothèque. Avec ses façades vitrées où pénètre la lumière naturelle, l'ensemble joue des transparences pour faire corps avec le parc dont le paysage s'étend en terrasses sur une superficie de 9 hectares. L'autre surprise de la conque de Zaha Hadid ? L'édifice change constamment d'apparence selon les angles de vue et les différents reflets de la lumière du jour, suivant les heures. Et se métamorphose la nuit, quand l'éclairage artificiel transforme ce splendide dedans-dehors en véritable phare brillant dans la ville.

Havenuis

L’Havenhuis mélange désormais deux styles architecturaux totalement différents : la caserne désaffectée des pompiers, monument classé, daté de la fin du XIXe siècle, et la nouvelle extension recouverte de deux mille triangles de verre. Entre les deux, à la jonction du passé et du futur, un unique pied de béton qui permet au vaisseau avant-gardiste imaginé par Zaha Hadid de surplomber l’ancien bâtiment tout


UNE RENOMMÉE INTERNATIONALE

Surprenez vos papilles avec la tarte au fromage Blanc revisitée du Chef pâtissier Thierry Hommel.

La Nova Shoe de Zaha Hadid pour United Nude

en propulsant le nouveau vers le ciel. Cette transformation symbolise les deux spécialités de la ville : sa forme en proue de navire évoque l’activité maritime tandis que ses facettes miroitantes rendent hommage aux diamantaires qui, au fil des ans, ont établi la prospérité de la cité flamande devenue le deuxième port à l’échelle européenne. Une association audacieuse illustrant à merveille les dires de l’ancien professeur de Zaha Hadid, le fameux Rem Koolhaas, qui déclarait à son propos : « Ce qu’il y a d’unique dans son œuvre, c’est la combinaison d’une énergie énorme et d’une infinie délicatesse. »

De l'architecture à la mode

Précurseur d’une architecture spectaculaire, l’angloirakienne n’a cessé de bouleverser les lignes, inventé de nouvelles formes et contribué à transformer le paysage quotidien. Une signature puissante que les maisons de mode, dont Chanel lors du défilé de la collection croisière 2016 au Dongdaemun Design Plaza, centre culturel au design néo-futuriste, n’ont pas manqué de repérer. De la fusion de l'esprit historique Louis Vuitton et du style unique de l'architecte naît un sac aux courbes signatures. D'abord pensé comme un contenant, le Bucket Bag devient tout à la fois sac, pochette et seau dans un coloris blanc éclatant logotypé des motifs Louis Vuitton. Son cœur fuchsia se fait OVNI mode, hésitant entre objet couture et sculpture moderne. Côté chaussures, elle enchaîne les collaborations avec la marque brésilienne Melissa, Flames Shoe United Nude ou encore Nova Shoe United Nude. En 2009, elle réinterprète de façon digitale, le logo Lacoste, devenant une empreinte apposée sur le corps. Elle a aussi dessiné l’Aqua Table, une étonnante table en polyuréthane, son matériau fétiche. Elle imagine des sofas en forme de boomerang et un extraordinaire banc en frêne, un bois à la fois dur et élastique, pour le musée d’Ordrupgaard au Danemark. Lorsqu’elle conçoit un ensemble composé d’une cafetière, d’une théière, d’un pot à lait et d’un sucrier, cela devient une « sculpture de table ». Un génie au service des plus grandes maisons, en somme.

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DESIGN

Le London Aquatics Center de Londres (Photo Hufton + Crow)

ZAHA HADID Aqua table (Photo : David Sykes)

Caserne des pompiers Vitra, Allemagne (Photo Christian Richters)

Le centre culturel Heydar Aliyev de Bakou (Photo Helene Binet)

Bijoux Skein de Caspita, Miami (Photo : Jîrg Brockmann)

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Photo : ZUMA Press, Inc. / Alamy Stock Photo

SOCIÉTÉ

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PORTRAIT CELESTE BARBER

L'anti-STAR Comédienne australienne, Celeste Barber tente avec beaucoup d'humour de reproduire, avec ses moyens, les photos de stars, et, à saisir "le faux naturel" de leurs poses comme autant de postures narcissiques. Et ce ne sont pas moins de 6,1 millions de personnes qui la suivent sur son compte Instagram, parmi lesquelles Marion Cotillard, Ashton Kutcher et Cindy Crawford. Portrait de l'étoile filante bien nommée Celeste Barber. Par Chiara Esposito

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FAIRE DU RIRE SA PLUS BELLE ARME

lle n'avait pas prévu d'être drôle. Publiquement, disons. « Je savais que j'avais de l'humour, mais je pensais qu'être drôle était devenu lourdingue - que les gens drôles étaient rasoirs », se disait-elle en septembre 2017. N’en déplaise au monde du cinéma, la comédienne avait pleinement conscience que son petit rôle dans la série médicale All Saints entre 1998 et 2009 ne la propulserait jamais à Hollywood. Parodier, en revanche, lui assure une gloire éternelle. Désormais, sa célébrité tend à concurrencer les personnalités qu'elle parodie en reprenant exactement leurs poses sur Instagram. Si l'idée n'est pas neuve, les tentatives d'imitations de Celeste Barber sont hilarantes, décomplexantes, et rappellent avec humour l'absurdité exhibo-narcissique des célébrités ou des mannequins. LA FEMME LA PLUS DRÔLE DU MONDE En pastichant Rihanna sous la douche, Céline Dion nue sur une chaise, Gwyneth Paltrow dans un bain de boue ou encore Justin Bieber se tripotant les parties, Celeste Barber s'est imposée à 37 ans comme « la femme la plus drôle du monde » sur le réseau préféré de la mode. Un humour ayant fait de l’œil aux artistes. Séduit, Tom Ford l'a fait tourner dans une série d'hilarantes vidéos backstage à la Fashion Week de New York, et les sœurs Kardashian re-postent leurs propres caricatures. Pour autant, elle garde les pieds sur terre. « Je suis 100% une nouvelle personne aujourd'hui », blague-t-elle dans les pages du prestigieux numéro de septembre 2018 du Vogue américain. « Je juge les gens uniquement sur leur look, j'ai retiré les gens ennuyeux de mes contacts, et je ne traîne qu'avec les stars de plus de 10 millions d'abonnés sur Instagram. » Humour américain. En réalité, elle essaie de rester simple malgré les multiples propositions d'éditeurs et l'emballement autour de son one woman show, Celeste Barber Live en 2020, ayant connu un franc succès. " QUELQUES VERRES DE VIN ET UN PLAN DE TRAVAIL DE CUISINE "

Elle insiste, elle n'a jamais vu son compte Instagram comme un objet militant, dans la veine de « ces trucs de body positive ». « Non. Jamais. Nah. Oh, mon dieu. J'aurais aimé être si profonde. » Celle qui se considère comme une humoriste amusant la foule admet néanmoins être fière que ses posts puissent illustrer un certain sexisme dans les médias. « Je suis totalement féministe, en fait, mais je viens de le réaliser, parce que j'ai une voix, maintenant. » Voix qu'elle a posé dans son premier ouvrage, Challenge Accepted!. Un livre à michemin entre les - comiques - mémoires et le manuel de survie, qui aborde des sujets aussi variés que la folle culture Instagram, la - plus - triste réalité, la maternité, l'amitié, le mariage et l'amour. Pour ceux que cela intéresse, Celeste Barber y partage aussi sa routine beauté, « qui consiste à se réveiller le matin, c'est tout » - rires -.

ON RICANAIT EN S'ENVOYANT CES CLICHÉS DE STARS SORTANT D'UNE PISCINE, PUIS EN SE RÉPONDANT " BON, VOILÀ COMMENT MOI JE SORS D'UNE PISCINE " HUMORISTE ENGAGÉE Nombreuses sont les célébrités qui se sont mobilisées pour les incendies qui touchent actuellement l'Australie. Celeste Barber n’a pas dérogé à la règle. Grâce à une cagnotte lancée sur son compte Facebook, l'australienne a récolté plus de 28 millions d'euros, une importante donation au Trustee for FWN Rural Fire Service and Brigades Donations Fund. L’humoriste a lancé un appel « aux millionnaires » dans une vidéo postée dans sa story Instagram. « Si les milliardaires pouvaient nous filer leur version de 10 dollars, qui doit être genre 1 million d'euros, ce serait génial. Et maintenant écoutez-moi les millionnaires, ça va ? Si vous ne savez pas où faire un don, swipe up, j'ai simplifié le truc pour vous, ou votre assistante, ou l'assistante de votre assistante. Nous avons besoin d'aide », un message rempli d'humour comme à son habitude qui, visiblement, a porté ses fruits.

Le rêve est américain pour cette mère australienne de deux fils de 5 et 8 ans. Mariée à celui qu'elle surnomme #HotHusband et qui, autrefois, échangeait uniquement des photos en pouffant avec sa sœur, sa vie est comblée de bonheur. Un élément essentiel, propice à sa créativité et à son débordement d’énergie. « On ricanait en s'envoyant ces clichés de stars sortant d'une piscine, puis en se répondant " Bon, voilà comment moi je sors d'une piscine " ». Aujourd'hui, cela donne Celeste Barber avec un collant en plumetis lui comprimant abominablement le visage à côté de l'actrice Elisabeth Moss et son élégant voile à pois. Ou encore Celeste Barber, effrayante sous un semblant de masque hydratant, entonnant cet air atroce au piano, après l'adorable - et énervante- sonate de Miranda Kerr souriant sous son soin à l'argile. En tout, 1017 parodies à ce jour, dûment hashtaguées #celestechallengeaccepted, likées 500.000 fois en moyenne. Son secret ? Quelques verres de vin, un plan de travail de cuisine et un téléphone.

Les imitations de Celeste Barber sont hilarantes, décomplexantes, et rappellent avec humour l'absurdité exhibo-narcissique des célébrités ou des mannequins.

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CULTURE

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Le prince du SAGA PUCCI

MOTIF

Couleurs vives, imprimés audacieux et joie de vivre foisonnent dans cette maison de couture différente de toutes les autres : Pucci. En hommage, Taschen publie un ouvrage XL actualisé qui rassemble photos d’archive, croquis, créations et documents d’époque délicieusement évocateurs, immortalisant l’élégance époustouflante, la touche de spectaculaire et l’âme novatrice de cette marque unique. Par Aaron Soares

E

milio Pucci avait la passion des femmes, un sens visionnaire du style et un oeil pour la couleur et le design. La mode et la maison de couture que le marquis de Barsento a créées depuis la fin des années quarante, à un peu plus de trente ans, sont semblables à nulles autres. Emilio Pucci di Barsento, petit-fils d'un des descendants de Pierre le Grand de Russie, héros de la Seconde Guerre mondiale, incarne dans son personnage l'image du glamour à l'italienne qui rend fou les étrangers - surtout les américains - qui veulent tout acheter dès la première création. C'est dans ce climat que le futur « prince des imprimés » jette les bases de sa marque, lancée en raison de son désir d'habiller de « belles femmes » dont il ne pouvait se passer, et sans savoir qu’il allait bâtir l'une des maisons de mode de luxe les plus populaires au monde. La créativité d'Emilio Pucci pour les vêtements a été stimulée par l’une de ses amies qui lui avait demandé de lui concevoir un ensemble de sport pour dévaler les pistes de ski en Suisse. C'était en 1947, et cette parka à capuche combinée à un pantalon fuselé fut le début d'une révolution. Et les premières à en parler ont été les pages de Harper's Bazaar ! Au début des années 1950, sa boutique sur l’île de Capri ravissait déjà les riches élégantes, héritières et vedettes de cinéma, folles de ses « pantalons Capri », de ses foulards en soie et de ses coordonnés légers. De cette île réputée dans la baie de Naples, il a conquis rapidement le gotha de la société ainsi que la faveur de la presse internationale. Ses modèles ont rompu avec l'embarras du poids, du volume, des couches, et surtout avec les coûts élevés des créations de haute couture. Pourtant, ils conservaient une grande allure, grâce aussi au choix des couleurs, toujours sensuelles, presque opulentes et vitales, dont Pucci est le maître incontesté. La petite robe noire, pour lui, devient un tourbillon d'imprimés surréalistes, dévoilant sa signature, petite et en italique. À la fin de la décennie, Jacqueline Kennedy et Marilyn Monroe portaient ses robes et, au milieu des années 1960, sa marque était devenue l’incarnation du style de vie clinquant de la jet-set internationale. La saga Pucci est une épopée moderne qui plonge ses racines dans l’Italie de la Renaissance (le fondateur de la marque, le marquis Emilio Pucci di Barsento, était un aristocrate cha-

rismatique dont la lignée remonte au XVe siècle) mais aussi l’histoire d’une évolution, celle d’une entreprise familiale lancée dans une minuscule boutique, devenue une marque internationale. Enfin, c’est une fable sur l’innovation: Pucci fut une des premières marques à arborer un logo (anticipant alors cette tendance à la logomanie) et à diversifier sa gamme pour proposer décoration intérieure, vêtements de sport et accessoires. Elle s’est aussi démarquée avec ses tissus légers, qui libèrent le mouvement, ses imprimés popart et sa palette de couleur novatrice, et n’a cessé de faire progresser les techniques de tissage et d’impression. Grâce à des collaborations actives avec les fabricants de textiles italiens, Emilio Pucci a expérimenté dans les années 60 et 70 des mélanges de différentes fibres, a lancé et breveté le jersey de soie extensible et le jersey de coton, pour une mode amovible, infroissable et parfaite pour la garde-robe des voyageurs. Emilio Pucci a « accompagné » sa griffe au seuil des années 90. À sa mort en 1992, sa fille Laudomia devient l’héritière de cette Maison emblématique de créations pop, puis finit par céder la majorité de ses parts au groupe de luxe français LVMH au début des années 2000. Encore aujourd’hui, la marque florentine aux imprimés psychédéliques, reconnaissables entre mille, exerce une certaine forme de fascination. Au gré de centaines de photos, de dessins et d’instantanés tirés des archives de la Fondation Emilio Pucci, le volume XL édité par Taschen immortalise l’époustouflante élégance et la touche de spectaculaire de cette maison unique. Le texte de Vanessa Friedman replace l'œuvre de Monsieur Pucci dans le contexte de l’histoire de la mode et donne à voir la remarquable envergure de la dynastie Pucci. Chaque livre est relié dans une sélection de tissus imprimés originaux provenant de la collection d’Emilio Pucci.

Pucci. Updated Edition Vanessa Friedman, Alessandra Arezzi Boza, Armando Chitolina Relié, 36 x 36 cm, 4,59 kg, 448 pages, 200d Également disponible en Édition d’art Chaque livre est relié dans une sélection de tissus imprimés originaux provenant de la collection d’Emilio Pucci.

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Le Marquis Emilio Pucci et Laudomia au Palazzo Pucci, Florence, 1986. Photo © Emilio Pucci Archive, Florence.

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CULTURE

Chemise en twill de soie avec le motif "Shell", Collection Printemps/Été 2018. Couverture en soie portée comme un foulard avec le motif "Onde". Modèle : Emily Liptow. Photo © Armin Morbach/TUSH Magazine.

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Haut en tricot avec une broderie inspirée de l'étiquette historique d'Emilio Pucci représentant les Faraglioni de Capri. Resort 2018 Collection. Modèle : Aira Ferreira. Photo © Maciek Kobielski.

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CULTURE

Pyjama de palais avec turban de soie imprimé et brodé de cristaux Swarovski, collection automne/hiver 1969. Photo © Gian Paolo Barbieri.

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Robe de cocktail avec une large jupe ample décorée de motifs héraldiques. Collection Palio, printemps/été 1957. Crayon et détrempe sur papier, 16 x 22 cm. © Archives Emilio Pucci, Florence.

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CULTURE

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INTERVIEW FANNY NUSBAUM

Le mystère des

PERFORMANTS Et si l’intelligence n’était pas le QI ou les diplômes ? Et si la vraie intelligence, c’était la performance ? Et s’il était possible à chacun de devenir performant dans l’entreprise ? Le Docteur Fanny Nusbaum, qui sera prochainement à luxembourg pour une conférence organisée par le Cabinet de conseils BSPK, nous explique dans son livre la performance au cœur du processus d’intelligence. Propos recueillis par David Bail

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// ALBERT EINSTEIN ET MARYLIN MONROE ÉTAIENT TOUS LES DEUX DES PERFORMANTS, DONC EN ÉTAT DE HAUTE INTELLIGENCE PLUS SOUVENT QUE NOUS ! //

F

anny Nusbaum est docteur en psychologie et chercheur en neurosciences à l'université Lyon-I. Elle a fondé et dirige le Centre PSYRENE et le Fonds PSYRENE pour l'intelligence. Son dernier ouvrage, 'Le secret des performants' explique la performance au cœur du processus d’intelligence et donne les 3 clefs du pattern de la performance. De nombreux conseils et l’interview de 16 performants, entrepreneurs, sportifs, créatifs, opérationnels, donnent toute sa dimension à ce modèle de l’intelligence totalement à contrecourant. PREMIUM : Comment pourriez vous résumer votre livre en quelques mots ? Dr. Fanny Nusbaum : Mon livre ouvre un débat sur une question étrangement tabou : celle de l’intelligence. Qui est intelligent et qui ne l’est pas. Il parle aussi du désir profond, mais souvent inavouable pour la plupart d’entre nous, de performer. Ce que dit mon livre, c’est qu'être intelligent, ce n’est pas savoir penser. L’intelligence n’est pas le QI, la philocognition, le doctorat. Ce n’est pas un attribut que certains possèdent et d’autres non. C’est UN ÉTAT. Un état où l’on est plus ou moins en phase avec son écosystème et plus on est en phase, plus on est performant. La performance est donc l’état le plus élevé de l’intelligence et mon livre explique comment y parvenir, avec 16 portraits de performants dans différents domaines. PREMIUM : Vous dites que l'intelligence ne se mesure pas qu'avec des tests de QI, par quel autre moyen peut on l'évaluer ? Dr. Fanny Nusbaum : Les tests de QI sont très utiles pour évaluer les fonctions de raisonnement… mais, contrairement à ce qu’ils promettent, ils ne mesurent pas l’intelligence. Je suis en train de mettre en place avec Séverin Naudet et Laurent Pujo-Menjouet une échelle qui permettra bientôt d’évaluer l'état d’intelligence, le degré de performance et d’accompagner chacun, à tout âge, à l’école ou au travail, vers l’étage supérieur de son état d'intelligence. PREMIUM : Comment devenir plus performant, quel est la (votre) recette ? Dr. Fanny Nusbaum : La performance est un acte de différenciation vis-à-vis d’une norme. « Les performants » sont des personnes qui se trouvent plus souvent que la plupart d'entre nous en état de performance. Comme le Dalaï-Lama se trouve plus souvent que nous en état de méditation. Ça ne veut pas dire que nous ne pouvons pas entrer en méditation, mais seulement que nous avons deux ou trois trucs à apprendre de lui pour pouvoir nous mettre en état de méditation plus souvent. Albert Einstein et Marylin Monroe étaient tous les deux des performants, donc en état de haute intelligence plus souvent que nous ! Ce que tous les performants ont en commun tient en trois points clefs : la rapidité de déclenchement de l’action (les performants déclenchent plus tôt que les autres après avoir fait le tour de leur sujet) ; l’autonomie mentale (les performants ne s’adaptent pas forcément à une idée mais emmènent les gens avec eux dans leur idée propre) ; la conscience totale (les performants ne restent pas focalisés sur la mécanique des

choses, ils fuient les tableurs Excel et se “branchent” à leur environnement de façon intuitive pour dérouler jusqu’à la réussite). PREMIUM : A contrario, qu'est ce qui peut freiner cet état de performance ? Dr. Fanny Nusbaum : Tout comportement ou pensée qui tend à décomposer plutôt qu’à composer est anti-performance : le raisonnement analytique, les ruminations mentales… et les fameux tableurs Excel ! Nombreux sont les performants qui m’ont dit : « La différence entre les autres et moi, c’est que moi je ne fais pas de tableurs Excel ». Le scepticisme, la critique et l’ironie sont aussi des ennemis de la performance. En fait, peu importe combien on fait appel au raisonnement et à l’esprit critique pour préparer sa performance, quand on arrive au bout du processus, à la balle de match, il ne faut plus réfléchir. Et, bizarrement, il est plus difficile de ne pas réfléchir que de réfléchir, peu importe la qualité de la réflexion. PREMIUM : L'environnement familial joue t-il un rôle dans le développement des performants ? Dr. Fanny Nusbaum : Certainement !… mais on ne sait pas encore bien répondre dans quelle mesure. C’est pourquoi le Fonds PSYRENE pour l’intelligence, que j’ai fondé fin 2018, s’attache à soutenir des recherches sur l’intelligence et la performance. Il y a une culture de la performance, avec cette volonté de faire la différence et de se dépasser. Mais de dire précisément quelle est la part de l’éducation, celle des expériences de vies positives ou négatives (et donc même de l’épigénétique !) dans le développement de cette culture est encore très délicat. PREMIUM : Quels sont les personnalités que vous avez rencontrées que vous jugeriez très performantes ? Dr. Fanny Nusbaum : Pour les besoins de mon livre, j’ai rencontré 16 performants. Évidemment, nulle nécessité de préciser que je les trouve tous incroyables. Ils viennent de tous les milieux sociaux, ils se réalisent dans des domaines très différents les uns des autres, l’entreprise, l’art, le sport… Alors, qu’on ne me dise pas que la performance est “élitiste” ; c’est tout le contraire ! Aider la performance, c’est faire le cadeau de l’intelligence pour tous, plutôt que la réserver à la caste des penseurs (dont je fais partie :-). Emmanuel Pierrat : Avocat, auteur, collectionneur d’art, homme politique, conservateur de musée, etc. Mélanie Astles : Pilote d’avion, instructrice, six fois championne de France de voltige aérienne, championne d’Angleterre en titre de voltige aérienne, pilote de ligne, conférencière, consultante. Francis Kurkdjian : Cofondateur de Maison Francis Kurkdjian, compositeur de parfums, prix du parfumeur François Coty, chevalier des Arts et des Lettres. Christophe Fargier : Cofondateur et président du groupe Ninkasi : « Bière, burger et musique », barrestaurant, café-concert, salles de concert, 21 sites en France, brasserie et distillerie artisanales. Anaïs Richardin : Directrice de la rédaction chez Maddyness, journaliste, chroniqueuse, cofondatrice de Maddy Keynote, sommet de l’innovation. Emmanuel Durand : Président directeur général de Snapchat France, enseignant à Science Po, administrateur chez IAB et Mobile Marketing Association, auteur. Gaël Bonnel Sanchez : Fondateur et Président de la GBS Holding, Black G et Almas Vodka, GBS Models Agency et GBS Talents Agency, Heroïca Tempus et MyMoth, Interstellar Humanity, producteur TV et PREMIUM HORS-SÉRIE LADIES 39

cinéma, BSP Pictures. Franck Papazian : Spécialiste en communication, fondateur et président du groupe MediaSchool, président des groupes IPF et Élysée Alternance, coprésident du Conseil de coordination des associations arméniennes de France (CCAF). Selma Chauvin : Vice-présidente marketing international et business développement chez Ultimate Software, auteur. Sacha Goldberger : Photographe, auteur. Laurent Fiard : Président du groupe Visiativ, président du Medef Lyon-Rhône, cofondateur d’Axeleo, fondateur de l’Entreprise du futur, administrateur chez La Vie Claire et Aldes. Aton : Acteur, ex-opérationnel GIGN (tireur d’élite), auteurs. Muriel Touaty : Partenaire éducation et innovation dans le groupe Onepoint, directeur général du Technion France de 2002 à 2019, présidente du Club Boussole Nouvelle Vague, décorée de l’Ordre national du mérite. Laura Restelli Brizard : Avocat d’affaires international, associé fondateur, membre du Conseil d’administration et du Comité exécutif de Poly-Ink, administrateur de sociétés, cofondatrice du Club de réflexion Femmes et Gouvernance, Who’s Who France, Who’s Who World, 2000 Outstanding Intellectuals of the 21st Century. Julien Fournié : Créateur de haute couture, cofondateur de la Maison Julien Fournié et du FashionLab de Dassault Systèmes, incubateur mode et technologie, prix Moët & Chandon aux Paris Fashion Awards 2000, grand prix de la Création de la ville de Paris en 2010, maison labellisée haute couture depuis janvier 2017. Frédéric Michalak : Joueur de rugby professionnel de 2001 à 2018, président de Sport UnlimiTECH, secrétaire général de Monaco Rugby Sevens, cofondateur de My Events Group/My Video Pro et de Full CrossFit Toulon, actionnaire de Blagnac Rugby. PREMIUM : Êtes-vous une performante ? Dr. Fanny Nusbaum : Vous vous doutez bien que je me pose désormais la question à chaque instant de ma vie !… victime d’un léger biais cognitif, qui passera sûrement. À vrai dire, je crois que je suis plus performante que la plupart des individus en général, mais moins que la plupart des 16 personnes que j’ai interrogées. Donc je peux encore progresser ! Mon but est de me « puissantiser » (j’explique la « puissantisation » dans mon livre) encore pour avoir le choix plus tard de continuer sur tous les fronts (clinique, scientifique, entreprise…) ou de me retirer pour la recherche. PREMIUM : Vous serez bientôt à Luxembourg pour participer aux « Rencontres Stratégiques du Manager de BSPK » initiées par Henri Prevost, quels sont vos motivations ? Dr. Fanny Nusbaum : Je vous réponds de façon tout à fait transparente ? J’ai eu ouï-dire que les rencontres BSPK étaient « The Place to Be »… Non seulement par mon ami Aton1, mais aussi par plusieurs personnes qui en avaient entendu parler. Quand on cherche un conférencier, il arrive souvent qu’on demande à son réseau (l’appel à un ami) et qu’on entende dire « Celui-là était top… celui-là, je ne te le conseille pas... » Eh bien, évidemment, c’est pareil dans l’autre sens. Entre conférenciers, on se donne aussi des tuyaux de ce genre et tous les voyants qui m’ont été renvoyés des rencontres BSPK étaient « Waouh ! ».


CULTURE

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PORTRAIT MARIE-AGNÈS GILLOT

Étoile Illustration PREMIUM

FILANTE

Pendant vingt-cinq ans, la danseuse étoile Marie-Agnès Gillot a illuminé de sa grâce le ballet national de l'Opéra de Paris, passant du répertoire classique à la création contemporaine. Un corps d’airain, une volonté de fer, un caractère inflexible, Marie-Agnès Gillot, danseuse étoile qui s’apprête à faire ses adieux à l’Opéra de Paris, n’obéit qu’à un seul mot d’ordre : faire ce qui lui plaît. Cet électron libre est aussi chorégraphe, sculptrice, mère de famille. Portrait intimiste d'une artiste hors norme. Par Sabrina Pontes

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C

haque danseuse a son histoire. À l’âge où les enfants s’imaginent aisément en robe de princesse ou en costume de chevalier armé, Marie-Agnès se dessine un avenir bien différent. Heureuse petite fille issue de la campagne normande, elle découvre la danse à l'âge de 6 ans. « Ma mère m’a mise dans un co urs à Caen. J’avais 6 ans. Je n’avais jamais vu de danseuses de ma vie, ni même de ballets. Mais j’ai tout de suite adoré. Allez comprendre pourquoi ! » L’extase, le début d’une églogue l’entraînant à annoncer à sa classe son désir d’être danseuse deux années plus tard. Une ambition qui lui correspond selon ses professeurs qui font l’éloge de son talent et lui conseillent d'intégrer l'école de danse de l'Opéra National de Paris. Ainsi, la solitude, Marie-Agnès Gillot a dû l’apprivoiser très tôt. Elle y est confrontée à neuf ans quand elle quitte la douceur du foyer familial pour le pensionnat de l'école de danse de l'Opéra de Paris, quand elle cache à ses camarades sa scoliose et le corset qu’elle n’enlève que deux fois par jour pour danser, quand elle doit surmonter la douleur au dos que l’entraînement intensif provoque. Ce n’est pas seulement une ténacité propre à toutes les danseuses qui atteignent ce niveau, mais la singularité qui lui aura permis de se distinguer des autres.

Sous-titre : De sa faiblesse, une force

« Ce handicap m’a donné la rage de réussir. À partir de là, j’ai été systématiquement première à toutes mes auditions. J’aurais certainement réussi sans ce handicap, mais il m’a donné une endurance et une ténacité que peu de danseurs connaissent si jeunes », livre-t-elle en 2012 lors d'un forum « Osons la France ». Et pour preuve, elle intègre le prestigieux corps de ballet de l'Opéra de Paris à 14 ans grâce à une dérogation. Elle commence à gravir les échelons du monde de l'opéra. Et vite. En quatre ans, elle passe de quadrille à coryphée, puis à sujet. À 18 ans, la jeune femme interprète le rôle-titre de Giselle dans la version du ballet du Suédois Mats Ek. Les grands chorégraphes, comme Pina Bausch, Maurice Béjart, William Forsythe ou Angelin Preljocaj, la font alors danser sur tous les répertoires, de Casse-noisette au Sacre du Printemps en passant par le Boléro. En 1999, à 24 ans, elle devient première danseuse. En février 2016, MarieAgnès Gillot révélait à La Parisienne à quel point l'univers de l'opéra n'est « pas toujours bienveillant, il règne une grande rivalité et certains usent de stratégies qui me rendent perplexe ». Cette ambiance délétère ne l'empêche pas d'être nommée danseuse étoile en 2004, à l'issue d'une représentation de Signes de Carolyn Carlson. Elle est alors âgée de 29 ans ; c'est tard, mais c'est aussi la première fois qu'une étoile est nommée sur un ballet contemporain à l'Opéra de Paris. « Avoir la position qu'on mérite fait du bien à la tête », rapporte-t-elle au Monde dix ans plus tard.

Artiste plurielle

Celle pour qui le comble du luxe, « c’est de pouvoir perdre son temps », est plutôt du genre touche-à-tout. Elle s'essaye à la création chorégraphique dès 2007. Sa première œuvre, Rares Différences, présentée dans le cadre du festival Suresnes Cités Danse, mêle danse contemporaine et hip-hop. Cinq ans plus tard, en 2012, la danseuse signe Sous apparence, sa première création pour le Ballet de l'Opéra de Paris avec Laurence Equilbey à la dramaturgie musicale. Excusez du peu. Cette même année, Marie-Agnès Gillot s'essaye au théâtre et joue dans une pièce de Pippo Delbono au Théâtre du RondPoint. Elle récidive au Festival d'Avignon en 2014. Le petit écran l'accueille également en tant que jury de l'émission « La Meilleure Danse » sur une chaîne française. Sa voix est aussi entendue sur la chanson La Superbe de Benjamin Biolay. Depuis quelques années, elle a aussi accepté de s'exposer au public à travers des shooting destinés à la presse magazine. Le milieu de la mode lui fait de l'œil, elle devient égérie pour Repetto, Hermès, Céline, et on l’aperçoit dans la fontaine du jardin du Palais-Royal faire une performance pour Petit Bateau. « Je ne me perds pas dans ce que je fais. Ce n'est pas de la boulimie, je ne gagne pas plus d'argent ! "Cela m'augmente", comme le dit Michel Serres », livrait-elle aux Échos en 2014.

« L’art du grand écart », l’heure de raccrocher les chaussons

Le duo de réalisateurs Anne-Solen Douguet et Damien Cabrespines, dont la caméra suit la danseuse dans les couloirs sombres et moindres recoins de l'Opéra, le montre : Marie-Agnès Gillot est avant tout un corps. Un corps à l'énergie hors normes, devenu aujourd'hui docile, qui lui aura coûté davantage de force physique et mentale que pour les autres petits rats de l'Opéra. Au rythme des images d'archives et des témoignages de ceux qui l'ont accompagnée durant sa carrière, c’est le portrait d’une femme étonnante qui se dessine. L’art du grand écart, un reportage sorti quelques jours à peine avant sa dernière représentation retransmettant à cœur ouvert la véritable histoire de la danseuse étoile. Le samedi 31 mars 2018, c’est le monde de la danse tout entier qui sent le frisson à l’Opéra de Paris. Après près de 30 ans, l’artiste raccroche ses chaussons de danse et les adieux d'une danseuse étoile ne se font jamais sur la pointe des pieds.

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Blessé C'est là que la tradition rencontre la modernité, d'une manière très à la mode : une femme et son enfant de l'ethnie tibétobirmane Lisu, également originaire du sud-ouest de la Chine.

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PHOTOGRAPHIES OLGA MICHI

Cultures en

DANGER 'Vulnérable' est un recueil de photographies captivantes présentant des individus, et notamment de nombreuses femmes, issus de groupes ethniques en danger dans le monde entier. Il nous offre une fenêtre, sans fard, de ces cultures qui semblent si éloignées de la nôtre et pourtant si ancrées. Par Anne Ciancanelli

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a photographe Olga Michi offre un tout nouveau regard photographique sur la façon dont les cultures indigènes et leurs peuples changent sous l'influence du monde extérieur et, en même temps, ou paradoxalement, conservent leurs traditions. On y découvre 164 photographies d'un impact intense, car elles révèlent des individus, des êtres humains, des personnalités. On y perçoit l’individualité et la communauté. Olga Michi a trouvé une nouvelle approche touchante de la photographie de portrait et des peuples indigènes. Pour ce faire, elle a passé des années à voyager, principalement en Afrique, à vivre avec différents groupes ethniques, et à partager leurs coutumes et leurs mœurs. C’est donc un sujet complexe qu’elle aborde et nous livre avec brio. Dans ses images saisissantes, les gens sont placés sur un fond noir, et rien ne détourne de leurs expressions faciales, de leur essence, de leur tenue traditionnelle. Ces peuples indigènes représentent certaines des cultures les plus uniques et isolées, dans un monde pour autant hyper-mondialisé ; le fait que ces

cultures soient en danger est manifeste dans les éléments qui ne sont pas censés leur correspondre : les armes à feu, les douilles de balles, les croix, les objets en plastique ou même les téléphones portables ne sont généralement découverts qu'au deuxième coup d'œil. C’est une façon éclairée, théâtrale, de mettre en valeur leur singularité, et de nous renvoyer à nous-mêmes, par la même occasion, nous rappelant la société dans laquelle nous évoluons, nous rappelant surtout qu'ils restent nos semblables en dépit de tout.

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Publié en novembre 2020 par les éditions teNeues, www.teneues.com. Tous droits réservés. Photo © 2020, Olga Michi. www.olgamich.com @olgamichi m.facebook.com/olgamichiphotographer Texte © 2020, Olga Michi


CULTURE

Blessé Le Myanmar, anciennement la Birmanie en Asie du Sud-Est, compte plus de 100 groupes ethniques différents. Les tribus Chin, qui comptent environ 1,5 million de personnes, sont divisées en 37 groupes. Seules les femmes âgées de certaines tribus Chin portent encore ces tatouages en filigrane sur leur visage. Ce n'est qu'une question de temps avant que cette tradition unique ne s'éteigne.

Blessé On ne sait toujours pas exactement quand et pourquoi les femmes Padaung ont commencé à utiliser des spirales pour allonger leur cou. Mais, selon la légende, le peuple Padaung descend d'un dragon au cou blindé. On les appelle aujourd'hui " femmes au cou de girafe " et elles vivent au Myanmar, en Asie du Sud-Est.

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L’ensemble "ENDLESS FIRE BOX" propose le plus beau, le plus réaliste et le plus noble des motifs de flamme. Une bande de flammes continue, mobile et volumineuse avec un superbe jeu de couleurs. Seuls l'électricité et des bio-fluides (eau distillée) associés à des lampes spécifiques et à un vaporisateur à ultrasons créent cet effet visuel remarquable !

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CULTURE

Infraction

Blessé

Une femme et son enfant de l'ethnie Mursi en Ethiopie, vêtus de vêtements traditionnels et portant un AK-47. Ce fusil à tir rapide, également connu sous le nom de Kalachnikov, a pénétré illégalement et en masse dans les zones troublées d'Afrique après l'effondrement de l'Union soviétique.

L'élevage du bétail est l'une des plus importantes sources de subsistance et de survie pour les peuples Mursi et Surma d'Éthiopie. Les cornes de bétail portées par de nombreuses femmes ne sont pas seulement décoratives, mais reflètent également l'attitude des tribus envers leurs animaux. Dans le passé, le bétail servait également de monnaie d'échange.

Injurieux 'Tchouktche' pourrait être traduit en allemand par 'personnes réelles'. Cette population indigène, composée d'environ 15 000 personnes, vit dans l'extrême nord-est de la Russie. Même là, le monde continue de tourner : l'habit de neige coloré de la jeune fille a été fabriqué en Chine.

Related Les Yarangas sont le nom des maisons de tentes mobiles des Tchouktches, qui vivent à l'extrême nord-est de la Russie. Les habitations traditionnelles sont constituées de 35 à 40 peaux de rennes et la construction difficile, souvent longue de plusieurs heures, est réservée aux femmes.

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UN STUDIO DE BALLET UNIQUE À LUXEMBOURG

Exprimez votre passion, apprenez la technique.

Bougez, apprenez, grandissez et appréciez !

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Sur les Pointes est un lieu d’aspiration, de qualité et de passion. Nous partageons avec nos élèves un amour pour le ballet et la danse. Nous nous engageons à vous aider à atteindre l’excellence et vous soutiendrons à chaque étape. Nous aidons nos élèves à apprécier et à chérir les heures consacrées à l’apprentissage de la danse en les encourageant surtout à l’aimer pour le plaisir et le sentiment d’accomplissement artistique, plutôt que comme un acte d’accomplissement technique. Nos cours de ballet et de danse sont ouverts à tous les âges. Dans cet espace spacieux et merveilleusement lumineux, notre priorité est de vous offrir les meilleurs équipements disponibles. Les éléments et matériaux utilisés pour la construction de notre studio sont les mêmes que ceux du Théâtre du Bolchoï, du Royal Ballet de Londres, du Grand Opéra, etc.

Sur les Pointes is a place of aspiration, high quality and passion. Together with our students we share a love for ballet and dance. We are committed to helping you achieve excellence and will support you on every step of the way. We care about all our students and want them to do their best. We help them to enjoy and treasure the hours devoted to dance training. And most importantly, we encourage them to love dance for the sheer pleasure and sense of artistic fulfilment, rather than only for a sense of technical accomplishment. We offer a variety of ballet, dance classes for people of all ages. A new studio in the centre of Luxembourg with the perfect atmosphere! Is a spacious and wonderfully light space. Our priority is to offer the most advanced and professional equipment available. We used the same elements and materials for the construction of our studio as the Bolshoi Theatre, the London Royal Ballet, Grand Opera etc.

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CULTURE

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OUVRAGE LA PUTAIN DU CALIFAT

Esclave de

DAESCH Poignant, saisissant, choquant. Aucun adjectif ne saurait réellement décrire la teneur du livre choc paru en ce début d’année par Sara Daniel, grand reporter, et le chercheur Benoit Kanabus. Analyse d’un récit déchirant, retraçant le calvaire de Marie, chrétienne d’Irak devenue esclave sexuelle des bourreaux de Daech. Par Aaron Soares « Esclave de douze maîtres, vendue et revendue de Qaraqosh en Irak à Raqqa en Syrie, l’histoire de Marie dessine la géographie de l’État islamique. Et sa théologie : tous les péchés des hommes se sont incarnés dans son corps de femme » écrivent les auteurs de La putain du Califat, une enquête terrifiante sur la tragédie d’une jeune chrétienne enlevée comme tant d’autres par les voyous de Daech. Des voyous obsédés et obscènes, drapant leur orgie de sang et de sexe dans le drapeau noir des fous de Dieu. Pornographes de tous âges et de tous pays, ils passent de la pulsion du meurtre à celle du viol, de la décapitation à la fornication, l’une justifiant l’autre on ne sait plus dans quel ordre, mais sans oublier ablutions et prières.

Marie a des cheveux blond vénitien et des yeux verts. En ce mois d’août 2014, elle se prépare à sa rentrée de professeur d’anglais, en septembre, au lycée de Qaraqosh, la plus grande cité chrétienne d’Irak. Ce jour ne vient jamais. À sa place commence une longue nuit quand Daech se jette sur la ville. Marie rejoint le fleuve des victimes : la mort pour les hommes, l’esclavage sexuel pour les femmes. Mais le viol aussi a ses hiérarchies. Sur un marché saturé de jeunes yézidies « les chrétiennes sont des perles rares, la part réservée des chefs et des alliés les plus méritants. Marie ne sait pas cela, elle ne sait pas non plus que la couleur de ses cheveux blonds exaspère le désir de ses geôliers : chrétienne, blonde, c’est un joyau. »

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Son âme et son honneur en offrande

Offerte à un prétendu imam, Hadj Abou Ahmed al-Charia, son avenir s’assombrit au fil des secondes. Son premier maître, un vieil homme qui se bourre de viagra pour arriver à posséder sa « sabiya », son esclave. Quand il est impuissant, il frappe Marie à coups de bâton. Il cogne même les yeux bien que le livret d’utilisation des sabiyas le lui interdise. Car tout est codifié. « Dans sa barbarie bureaucratique, l’État islamique a fait publier, par l’intermédiaire de son département de la recherche et de la fatwa, un manuel d’esclavage sexuel que Marie apprendra par cœur parce qu’il va régler sa vie du jour de sa capture à celui de sa libération. L’article 6, par exemple, dispose qu’il est licite d’acheter, de vendre ou de donner en cadeau les prisonnières et les esclaves car ce sont de simples propriétés dont on peut disposer à son gré. » Lorsque le propriétaire meurt, l’article 10 rassure sur le fait que « les captives sont des éléments du patrimoine » et font partie de la succession à l’instar de n’importe quel bien. « Le manuel de l’esclavage, c’est un peu la Convention de Genève du djihadiste, écrite par une génération qui pense vivre dans l’Arabie du VIIème siècle tout en regardant des épisodes de Game of Thrones où les scènes de bordels servent d’intermèdes aux décapitations. » L’être exécrable enseigne la prétendue charia aux petits enfants. Il traîne Marie, telle une chose, muni d’un titre de propriété en bonne et due forme délivré de mauvaise grâce par le juge du tribunal islamique qui voulait la racheter à l’imam contre trois yézidies. À Sara Daniel qui l’a retrouvée des années plus tard, Marie confie qu’elle l’écoutait parler « devant de tout petits enfants, minuscules recrues du Califat, affublés de gilets pare-balles qui leur tombent sur les genoux, qui ne savent pas encore lire mais répètent en rang debout pendant des heures la mélopée de mort. » L’imam alterne les viols au viagra et les bastonnades. Cela finit par faire mauvais genre pour un saint homme d’âge canonique même chez Daech. Alerté, l’émir confisque Marie. C’est son second maître qu’elle appelle le jeune. Dans son martyre, à tous sa mémoire donne un nom. Sara Daniel les transcrit : «Abou Zahra qui avait une jambe coupée ; Abou Ibrahim à qui il manquait un bras ; Abou Hassouna ; Abou Mariam al-Askari, qui lui a cassé deux dents qu’elle a senties nager autour de sa langue ; Abou Qathan , qui lui a dit que si elle ne se montrait pas plus docile, Loaï la vendrait aux Africains, qui ont sale réputation chez les Irakiens ». Sans oublier Rachid le Français qui regarde en se tordant de rire Cyril Hanouna sur la chaîne satellitaire et dont la femme, Nathalie, frigide, épingle des charges explosives entre le soutiengorge et la culotte des candidates aux attentats suicide ». « L’âme de Marie est dépecée, il ne reste d’elle qu’un lambeau... »

La vérité au péril de leur vie

Pour retrouver la jeune femme, dont le nom et l’histoire revenaient souvent dans les récits des survivants après la défaite de l’État islamique, la journaliste et le chercheur ont mobilisé pendant de longs mois tous leurs contacts à travers ces zones de guerre où ils ont travaillé et risqué leur vie. Benoit Kanabus a vécu la bataille de Mossoul aux côtés des chrétiens, Sara Daniel a fait de multiples reportages « dans ces déserts brûlés par la haine ». Elle a un autre courage, celui de confier, au début de leur livre: « Jusque-là je n’avais écrit que des récits formatés, qui sentent la poudre et les drapeaux trempés de la sueur des héros, où je me cache derrière un je de façade, quelques fausses confidences, et des souvenirs qui ne doivent pas choquer le lecteur... » Pour La putain du Califat, le ton est cru, scandé, bref. C’est un appel au bord du bordel et de l’abîme.

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La putain du Califat Par Sara Daniel et Benoît Kanabus Chez Grasset

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FASHION

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MODE HISTOIRE

Pièces

ICONIQUES Des pièces du passé qui ont marqué l’histoire de la mode sans jamais prendre une ride, qui marquent les esprits plus que d’autres, des vêtements qui touchent par leur symbolique : révolution des codes de la garde-robe feminine, émancipation de la femme, libération...

Photo : DR

Par Louise Koehler

LA MINI-JUPE Deux noms sont restés associés à cette création : Mary Quant et André Courrèges. La première fut sa créatrice originelle en 1962 avec une première commercialisation dans sa boutique de King’s Road dans la capitale britannique. Quant à André Courrèges, il essaye de l’introduire dans la Haute-Couture française, tentative d’abord marquée par plusieurs années d'échecs, la mini-jupe étant jugée trop scandaleuse. Il n’y parvient qu'en 1965, lorsque lui-même prend les rênes : lancement d’une ligne de mini-jupes dans sa collection été. Un petit bout de tissu qui fut un véritable symbole de révolution et de libération de la gent féminine.

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Photo : DR

LA PETITE ROBE NOIRE La petite robe noire est devenue un intemporel dans la garde-robe de toutes les femmes. D’abord modèle relégué à des événements funestes, c’est en 1926 que Gabrielle Chanel, dite Coco Chanel, vient donner un nouveau souffle à cette pièce. Version longue, version courte, tous les cols pour tous les styles. Une élégance sans faille qui perdure à travers le temps. Ce vêtement mythique porté par tant de stars : Elizabeth Taylor, Marilyn Monroe, Catherine Deneuve ou encore Audrey Hepburn, avec sa célèbre petite robe noire dans Diamants sur canapé.


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LE BIKINI

Photo : DR

C’est en 1946 qu'un Français nommé Louis Réard, qui, à force d’observer les femmes retrousser leur maillot de bain pour bronzer, crée le plus petit maillot de bain du monde : le bikini. Composé d’un soutien-gorge et d’une culotte constituée de deux triangles de tissus reliés par une corde. Le nom étant inspiré de l’atoll de Bikini dans les Îles Marshall : lieu des premiers essais nucléaires américains. Une vraie bombe. C’est un scandale dans tout Paris ! Refus dans toutes les rues. Jusqu'à son interdiction en 1949 sur les plages de France, Belgique, Espagne et Italie. Il faudra attendre 4 ans pour sa démocratisation grâce à la star Brigitte Bardot, photographiée à Cannes dans ce petit costume de bain. Le bikini devient un must-have.

Le smoking ne dérogea pas à la règle de l'accueil des bouleversements de la mode : mépris, critique et même embargo complet furent à la clé. Lors de sa première présentation dans le cadre de la collection automne-hiver 1966-1967 du créateur, il n’en vendra qu’un seul exemplaire. Une année à double révolution : l’ouverture de la boutique Yves Saint Laurent Rive Gauche, parrainée par Catherine Deneuve, fera gagner au fameux smoking visibilité et accessibilité. Un tournant de l’histoire lorsque Françoise Hardy le porte aux États-Unis. Là, c’est tout Paris qui s'éveille en fureur. Les jeunes femmes se ruent aux portes du 21 rue Tournon. Un rocambolesque retournement de situation, le smoking deviendra un classique de la Maison décliné près de 230 fois. Un style éternel.

LE SOUTIEN-GORGE DE CARESSE CROSBY Qui a permis aux Victoria’s Secret Angels d’exister ? Mary Phelps Jacob alias Caresse Crosby. 1910. Bal des débutantes. Un corset peu flatteur pour sa robe de bal. Une aiguille, un fil et des rubans dans ses doigts agiles et le tour est joué. Entre ses mains, voici l'ancêtre du soutien-gorge tel qu’on le connaît aujourd’hui. Il a l’avantage de soutenir et sublimer les poitrines a contrario de son confrère : l’inconfortable corset. En 1914, elle brevète sa création et devient la première dans son domaine. Une aventure de courte durée : elle ferme sa boutique Fashion Form Brassiere Company et vend son brevet à la Warner Brother’s Corset Company pour 1500 dollars. Loin de s’imaginer que l’entreprise amassera 15 millions de dollars dans les 30 ans qui suivront.

Photo : Wikimedia

Photo : DR

LE SMOKING YVES SAINT LAURENT

LE SAC BIRKIN DE HERMÈS Une rencontre fortuite qui donnera naissance au sac le plus iconique de tous les temps. C’est en 1984, lors d’un vol en avion, que cette mythique création émerge. Jean-Louis Dumas, alors directeur d'Hermès, est assis à côté de Jane Birkin. Pendant une discussion entre eux, elle se confie sur son problème : ne jamais trouver un sac qui soit à la fois élégant et pratique pour transporter toutes ses affaires. Le pari est lancé : si elle parvient à créer le sac de ses rêves, il le créera pour elle. Le reste appartient à l'Histoire. Succès fulgurant, dans le passé, la création de listes d’attente pour en obtenir un désormais supprimées, expositions dans les musées, collaborations avec des artistes. Le Birkin devient un meilleur investissement que l’or.

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Photo : DR

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Photo : DR

LA MARINIÈRE Originellement portée par les matelots, c’est la seule et unique Coco Chanel qui va briser les codes autour de cette pièce. En 1917, elle lance une collection largement inspirée de l'univers marin et comprenant le fameux tissu à 21 rayures. La bourgeoisie est conquise par cette version raffinée d’un vêtement moyenâgeux. Mais si Coco Chanel a redoré l’image, bien d’autres artistes ont contribué à sa popularisation. Brigitte Bardot en a fait un article incontournable de la garde-robe féminine, Pablo Picasso l’a portée maintes fois. Vêtement star auprès d’un panel de créateurs : Yves Saint Laurent l’a fait défiler dans le monde entier, Jean-Paul Gaultier en fait sa pièce vedette.

LA SAHARIENNE YVES SAINT LAURENT Dès 1967, Yves Saint Laurent introduit la saharienne dans ses défilés, mais c’est un reportage de Vogue, où la pièce apparaît, qui fera d’elle un classique pour les femmes. Yves Saint Laurent poursuit la définition de son style qui lui est si caractéristique : une mode féminine qui emprunte les codes du vestiaire masculin. La saharienne s’inspire de l'équipement de l’Afrikakorps et des tenues portées par les hommes occidentaux en Afrique. Elle conforte l’émancipation des femmes, qui s’affichent comme libres, assurées et séductrices dans ce vêtement.

LA VESTE EN TWEED DE CHANEL

Crédit photo : Levi's

1954, coup de maître de la patronne de l'élégance Gabrielle Chanel avec la réouverture de sa maison de couture, alors âgée de 71 ans. En Écosse, aux côtés du Duc de Westminster, elle fait la découverte du tweed. La matière qui deviendra emblématique pour la confection de sa veste de tailleur. Encore une fois, elle se base sur les codes de la mode masculine et s’inspire des uniformes militaires autrichiens. Souple, coupe droite, boutons frappés du symbole de la Maison, doublure de soie, tombé parfait … Voilà les éléments clés de cette veste en tweed mythique. Cette pièce avantgardiste connaît un succès immédiat : autant de la part de la presse que des clients qui se l’arrachent. Elle sera modernisée au fil des ans mais comme disait si bien Coco elle-même : “La mode se démode, le style jamais”.

Une histoire remontant au XVIe siècle, a Gênes. Mais pour voir le jean comme nous le connaissons, il faudra attendre 1853 et Levi Strauss dans le Golden State. Il réalise un projet de vente de pantalons et salopettes en denim brun, encore bien loin du bleu mythique. Passant de la salopette au bleu de travail, puis l’ajout des passants et d’une braguette en 1926, pour finir au premier jean feminin en 1934 : Lady Levi’s jean. Décliné en slim, bootcut, flare, toutes les coupes pour tous les styles.

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Photo : DR

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Photo : Schiaparelli

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MODE COULEURS

La symbolique des

COULEURS D’une élégance à couper le souffle, Kamala Harris, Michelle Obama, Hillary Clinton et Elizabeth Warren ont ébloui la foule de violet à l'occasion de l'investiture de Joe Biden. Loin d'être le résultat d'une envie purement stylistique, il s'agissait avant tout d’un défilé hautement symbolique. L’occasion de revenir sur l'histoire des teintes les plus célèbres de la mode contemporaine. Par Sabrina Pontes

Comme l’a dit un jour Miuccia Prada, la mode est un langage instantané, qui traduit à lui seul la manière dont vous vous présentez au monde. En politique encore plus qu’ailleurs, le discours passe aussi bien par les mots que par la gestuelle ou l’apparence physique. Le style parle autant que n’importe quel prompteur. Loin d’être futile, la mode est une arme politique comme une autre. Ainsi, en référence au célèbre mouvement des suffragettes revendiquant le droit de vote au Royaume-Uni et aux États-Unis un siècle plus tôt, le violet possède un rôle majeur. En complément de la couleur blanche qui leur est assimilée, le vert et le violet sont leurs couleurs de prédilections. La première pour l’espoir, la seconde pour la dignité devenue synonyme de la lutte pour l’égalité entre les hommes et les femmes. Un combat cher à la nouvelle vice-présidente. Lorsque la première femme à décrocher le titre de vice-présidente des États-Unis opte pour un manteau long droit d'un violet franc et une robe assortie signés Christopher John Rogers, un créateur noir originaire de Louisiane, l’ancienne Première Dame se vêt d’une tenue plus masculine d’un violet tirant vers le bordeaux. Un ensemble n’étant d'ailleurs pas sans rappeler la tenue de Regina King dans la série Watchmen. La couleur symbolique se décline en camaïeu sur Hillary Clinton, en prune sur son manteau et en pop sur sa robe et son écharpe Ralph Lauren, tandis qu’elle apparaît en détails sur la sénatrice Elizabeth Warren, en touches violines sur une écharpe en laine - bien mise en évidence hors de sa doudoune. Dans un secteur où le patrimoine immatériel compte au moins autant que la confection dans le prestige d’une marque, les couleurs deviennent un enjeu identitaire. Le rouge Valentino, le jaune Fendi, le rose Schiaparelli ou encore le blanc Margiela, les plus grandes marques de luxe possèdent une couleur iconique, une signature déclinée tant dans les produits que dans la communication.

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FENDI

Le jaune, une affaire de femmes, sous le soleil de l’Italie Dès sa fondation en 1925 à Rome, Fendi se spécialise dans les sacs et, surtout, dans la fourrure. Et si cette dernière fait la réputation de la maison italienne dans le monde entier depuis bientôt un siècle, elle apporte avec elle une gamme colorée, caractéristique de ce matériau naturel rare, oscillant entre différentes nuances de bruns, de beiges, de gris et de roux selon les pelages utilisés. Toutefois, depuis les années 90, une nouvelle couleur s’ajoute au vocabulaire Fendi et en devient sa signature : un jaune chaud et dense, entre paille et bouton d’or. Inspirée par le matériau dit pergamena – parchemin, en italien – qui habillait de nombreuses malles et valises dans les années 30, la teinte apparaît tout d’abord discrètement sur quelques modèles de sac en nylon et en cuir, avant d’envahir le packaging des pièces proposées par la maison, revenir dans chaque collection d’accessoires et même s’inviter sur les vêtements avec audace. Par ailleurs, lors de la saison homme automne-hiver 2020-2021, la directrice artistique de la maison a transformé les désormais historiques sacs shopping en papier rigide et les boîtes en carton Fendi en accessoires en cuir exceptionnel, teint dans cette couleur emblématique.

TIFFANY

Tiffany blue : entre luxe et volupté Depuis sa fondation en 1845, Tiffany & Co. définit les canons de l’élégance, célébre les plus belles romances, scelle les amours les plus sincères au gré d’atours éminemment sophistiqués. Et c’est au cœur d’une boîte d’un bleu devenu mythique que viennent se nicher ces bijoux hautement désirables. Partout dans le monde, la boîte bleue Tiffany est devenue une référence – un signe qui fait, littéralement, chavirer le cœur. Sélectionnée par le fondateur Charles Lewis Tiffany pour la couverture du tout premier Blue Book – l’exquise collection de bijoux artisanaux de la maison – la couleur s’est ainsi mue en signe universel de luxe et de volupté. Une teinte qui évoque l’évasion, le calme et la fraîcheur du milieu aquatique ; le bleu Tiffany est bien tout cela à la fois. En 1906 déjà, le New York Sun rapportait : « Tiffany possède, dans son magasin, une chose qu’il refusera de vous vendre, qu’importe la somme d’argent que vous pourrez lui proposer. Cette chose, et il insistera pour vous l’offrir, est une de ses boîtes. »

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HERMES

Un heureux concours de circonstances Aujourd’hui, Hermès rime avec orange. Pourtant, les intentions d’origine de la maison étaient bien loin de se porter sur cette couleur chaude et lumineuse. EmileMaurice Hermès souhaitait plutôt, au XIXe siècle, faire du marron sa couleur signature en écho au cuir qui fait la renommée de ses produits. Dans les années 1920, les premières boîtes Hermès sont réalisées dans un papier brun-beige à grain afin de respecter cet héritage et ce, jusqu’à l’arrivée de la Seconde Guerre Mondiale. Faisant face à de nombreuses restrictions dans l’approvisionnement de ses matériaux, Hermès se voit contraint, pour ses emballages en carton, de choisir la seule couleur disponible à l'époque : le orange. Petit à petit, du bolduc aux boîtes qu’elle décore, la teinte devient aussi culte que le célèbre cheval emblématique de la maison, qui l’associe d'ailleurs souvent au marron de ses cuirs d’exception. Aujourd’hui, le orange Hermès habille près de neuf cents formats de boîtes, des plus petites au plus larges, des plus rondes aux plus carrées, au point que ces contenants deviennent eux-mêmes des objets cultes revendus au prix fort sur les sites de vente de seconde main. Quant aux vêtements, ceux-ci l’accueillent de temps en temps, par petites touches.

SCHIAPARELLI

Le rose, un choix audacieux Shocking pink : voilà comment Elsa Schiaperelli baptise le rose fuschia qui deviendra si caractéristique de ses créations. En 1936, neuf ans après avoir ouvert sa propre maison de couture à Paris, la créatrice italienne cherche les tissus qui composeront sa prochaine collection lorsque son attention se pose sur un rose éclatant. “La couleur a flashé devant mes yeux, se remémoret-elle en 1954. Brillante, impossible, effrontée, seyante, vivifiante, comme tous les oiseaux et poissons du monde réunis, une couleur de la Chine et du Pérou mais pas de l’Ouest. Une couleur choquante, pure et non diluée.” Très rapidement, le rose déferle sur les robes de la maison dont elle appuie un esprit excentrique et joyeux à l’orée de la Seconde Guerre Mondiale : en 1938, on le retrouve notamment sur une somptueuse cape en ratine brodée par la maison Lesage de paillettes, lames et fils métalliques or qui dessinent un soleil à visage humain. La créatrice va même jusqu’à teindre de rose un parfum lancé en 1937, baptisé justement “Shocking!” en hommage à cette couleur caractéristique.

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VALENTINO

L’obsession de Valentino Garavani « Le rouge est une couleur fascinante : c’est la vie, le sang de la mort, la passion, l’amour, le remède absolu à la tristesse, à la morosité ». C’est ainsi que Valentino Garavani, père de la célèbre maison de couture qui porte son prénom depuis 1959, définit sa signature. Car aux yeux du créateur italien, la puissance du rouge prend racine dans le récit intime d'une véritable émotion esthétique. Lorsqu’il est étudiant à Barcelone, le jeune homme se rend un soir au théâtre de l’Opéra où il aperçoit, dans une loge, une femme âgée dont la beauté retient son attention. La raison : le contraste entre le gris de ses cheveux et le rouge profond de sa robe en velours, qui se décline également sur les tenues de nombreuses autres spectatrices. Dès lors, la couleur entre dans l’abécédaire de son imaginaire et de ses collections, où elle se fait synonyme de féminité, de fatalité et de force pendant des décennies. Désormais, le “rouge Valentino” décrit cette teinte coquelicot qui se présente aussi bien drapée autour des corps, mate ou satinée, unie, plissée ou brodée, transparente ou opaque.

MAISON MARGIELA

Le blanc, un signe d'appartenance De Paris à Tokyo en passant par Shanghaï, il suffit de se rendre dans une boutique Margiela pour le voir : le blanc est la couleur signature du label fondé par Martin Margiela en 1989. Derrière le Palais Royal dans la capitale française, nous le retrouvons tout de suite sur la peinture des pneus empilés qui encadrent la porte de la boutique jusqu’à la bibliothèque au fond de la pièce, les portants et même la table de billard sur laquelle les vêtements sont exposés. Car c’est de ce même blanc que le créateur belge repeint, dès les années 90, ses vêtements upcyclés et ses célèbres chaussures tabi, toujours dans l’optique de faire table rase de l'existant et de lui attribuer une texture unique. Dans les ateliers de la maison, ce parti pris esthétique est poussé d'un cran : tous les murs et le mobilier brut sont assortis dans cette teinte suprême et, si les sièges ne le sont pas, ils se voient recouverts d'une housse immaculée. Quant aux employés, ils revêtent tous chaque jour une blouse blanche qui rappelle celle des laborantins. Catherine de Médicis a importé la tendance du noir pour le veuvage, Coco Chanel l’a promue icône de luxe par la simplicité, les Japonais et les Belges l’ont chargée de lumière et d’excentricité. Encore plus immédiate qu’un nom, qu’une police ou qu’un dessin, déclinée directement sur les pièces, sur les campagnes mais aussi le packaging, la couleur attrape le regard et résonne dans notre esprit avant même d’être conscientisée. PREMIUM HORS-SÉRIE LADIES 62


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Cette interprétation féminine de la Vanguard est à la fois dynamique et gracieuse. On retrouve ici les chiffres estampillés en forme de soleil qui font la reconnaissance immédiate de la marque. Dotée d’un mouvement à quartz ou automatique, la Vanguard Lady est disponible en blanc, fuschia, jaune et or rose. Prix sur demande.


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TAG Heuer Monaco Le modèle iconique de la marque pour les dames en 37 mm, discrète, élégante. Le tout premier chronographe carré et étanche au monde est ici proposé avec un cadran noir irisé et un bracelet noir en alligator. 2050 e

Omega Speedmaster Moonwatch Master Chronometer

Richard Mille RM 07-01

Une légende au poignet. Le boîtier asymétrique classique, le cadran à gradins et la lunette emblématique frappée du célèbre point au-dessus du chiffre 90 « dot over 90 (DON) » sont des détails raffinés mais curieux qui sont autant de clins d'oeil a l'ère spatial. 33 500 e

Richard Mille franchit un nouveau cap dans le domaine de l’excellence, et présente le Carbone TPT® Or, qui associe de façon exclusive le carbone avec des feuilles d’or. Le cadran serti de saphirs noirs accueille en son centre de l’onyx. Ce modèle est animée par le calibre maison CRMA2, un mouvement automatique squeletté. Prix sur demande.

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HIGH-TECH

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La beauté surMESURE Quand la technologie se met au service de votre beauté.

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CULT

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PORTRAIT JANE BIRKIN

Une inspiration

INTEMPORELLE Son idylle avec Serge Gainsbourg, ses chansons mythiques, ses débuts français aux côtés de Romy Schneider et Alain Delon, ou encore son style patte-d’éph/t-shirt blanc/panier en osier, elle incarne l'allure, le cinéma et la chanson des années 60. Portrait de ce visage espiègle si charismatique marqué d’une frange droite et d’un regard baby-doll. Par Sabrina Pontes

U

n cliché en noir et blanc, un refrain, une robe ou un accent, nous avons tous en tête une image de la plus frenchie des artistes britanniques. Née en 1946 à Londres, d’un père commandant dans la Royal Navy et ancien résistant pendant la Seconde Guerre mondiale, et de l’actrice Judy Campbell, elle est issue d'une fratrie de trois enfants, composée de son frère aîné Andrew, et de sa sœur cadette Linda. Durant l'enfance, elle passe du temps avec sa mère, qui a mis sa carrière en pause pour élever ses enfants. Contrairement à son frère et sa sœur, la jeune Jane est très introvertie, souvent dans ses pensées. À ses 11 ans, âge auquel elle gagne son mythique singe en peluche Munkey, elle intègre un internat sur l'île de Wight avec sa sœur. Une rupture brutale avec sa paisible vie. Les jeunes filles y sont appelées par leur numéro de chambre, elle est le « 99 », et sa petite sœur, le « 177 ». La pré-adolescente cumule les mauvaises notes et a du mal à suivre cette éducation stricte. Elle est moquée pour son physique, ses camarades la surnomment « Half-cast » car elle n'a pas de poitrine. Sensibles à son mal-être, ses parents l'encouragent à coucher ses peines sur papier dans un journal intime dédié à son singe. C’est ici que débute l'aventure littéraire de toute une vie.

Jane Birkin et John Barry

Six années d’écriture plus tard, son chemin croise celui de John Barry. Un compositeur de musique de film qui l'engage en 1965 pour sa comédie musicale Passion Flower Hotel. Elle fait ses débuts au cinéma, dans la comédie Le Knack... et comment l'avoir, réalisée par Richard Lester en 1965. S’enchaînent les films emblématiques, Swinging London, une période d'effervescence artistique des années 60, qui connait un véritable succès, et Blow Up, de Michelangelo Antonioni. Ce dernier remporte la Palme d'or au Festival de Cannes et la met sur le devant de la scène lorsque, tout juste âgée de 19 ans, la grâce et le style de la jeune femme sont capturés par l'objectif de Jeanloup Sieff pour Harper's Bazaar. Son succès s’accompagne d’un mariage avec John

Barry en 1967, donnant naissance à leur enfant, Kate Barry. "Femme au foyer angoissée", de son propre aveu pour Télérama, elle divorce finalement d'un John Barry infidèle.

L’idylle avec Serge Gainsbourg

Sur le tournage du film Slogan en 1968, impossible pour elle de s'entendre avec son partenaire de jeu. Jane a alors 22 ans, un charmant accent british et une beauté à couper le souffle. Son français est encore hésitant, ce qui a le don d’agacer Serge Gainsbourg, qui a obtenu le premier rôle ; tout du moins, c’est ce que la jeune Britannique pense. Car le chanteur et interprète ne cesse de titiller la jeune actrice. D’abord mal à l’aise en sa présence, elle tombe vite sous le charme du ténébreux Serge Gainsbourg. L'histoire évolue vite, lorsque le chanteur lui demande si elle veut qu’il la dépose chez elle. Elle ne rentrera jamais chez elle. Les deux futurs amants prennent une chambre d’hôtel, mais la suite ne se passe pas comme prévu. Alors que la jeune femme est dans la salle de bains pour se rafraîchir, le chanteur trouve le moyen de s’endormir. Loin d’être découragée, elle ira jusqu’à lui glisser un CD (sur lequel ils ont dansé toute la nuit) entre les orteils avant de filer et de rentrer chez elle. Commence alors une relation torturée et passionnelle. En 1969, quelques mois après leur rencontre, ils enregistrent ensemble le titre Je t’aime et je reviens. Une chanson qui en choquera plus d’un, tant les paroles sont explicites. D’ailleurs, elle sera interdite de diffusion en Espagne, en Grande-Bretagne et en Italie. Rapidement, le couple fascine par son charisme. En 1971, Jane Birkin donne naissance à Charlotte. C’est le deuxième enfant de Jane, déjà maman de Kate Barry, et le troisième enfant de Serge Gainsbourg, qui a déjà une fille et un garçon avec Françoise-Antoinette Pancrazzi. Si leur couple semble indestructible, il n’en est rien. Lasse des excès de Serge Gainsbourg, qui se réfugie toujours plus dans son personnage de chanteur irascible toujours éméché, l’actrice le quitte en 1980. La rupture est nette, brutale, et ébranle le chanteur. Jane emmène Kate et Charlotte avec elle, et se réfugie à PREMIUM HORS-SÉRIE LADIES 82

l’Hôtel Hilton Suffren pendant quelques temps. Si la jeune femme refuse de s’exprimer publiquement sur sa rupture, elle confie à ses amis qu’elle est malheureuse. Quant à Serge Gainsbourg, il n’est pas dans un meilleur état, lui qui n’a pas l’habitude de se faire quitter. En couple avec d’autres, Bamboo pour Serge, l’auteur Olivier Rolin pour Jane, leur affection mutuelle restera immuable, jusqu’à la mort du chanteur le 2 mars 1991. En hommage à ce dernier, Jane reprendra Je t’aime et je reviens lors d’un concert, face à un public anéanti.

Un style androgyne

De son allure nonchalante et espiègle, la belle brune a fait sa marque de fabrique. Elle aime dire qu’elle est libre de faire ce qu’elle veut. Que si elle préfère utiliser un panier en osier plutôt qu’un sac à main, elle le fait. C’est ça du grand Jane Birkin. Son look, plus proche du hippie chic que de Brigitte Bardot, a de quoi inspirer. Et sa silhouette longiligne presque androgyne d’imposer la tendance de l’époque. Un style simple, libre et diablement féminin qui se perçoit dans sa façon ingénue et décontractée de prendre soin d’elle : des cheveux fougueux mais domptés parfois avec quelques pinces, un regard bleu marqué de noir et une bouche ourlée au sourire ravageur.

Une inspiration encore en 2021

De sa beauté ravageuse, nous retenons surtout son naturel à toute épreuve, ses cheveux souvent lâchés qui encadrent son visage fin à la peau laiteuse. Pour Jane, pas de brushing impeccablement contrôlé comme ses comparses du grand écran Catherine Deneuve, Brigitte Bardot ou Romy Schneider. Non. Pour Jane, c’est une fibre libre, longue et indomptée, simplement marquée d’une frange droite. Une allure fougueuse et enfantine qu’elle parvient à faire taire et rendre particulièrement sexy en relevant négligemment ses longueurs en un bun lâche et haut perché de temps en temps. Une signature beauté reconnaissable entre mille qui inspire sans relâche les femmes d’aujourd’hui.


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Crédit photo : Keystone Press / Alamy Stock Photo


POWER

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INTERVIEW SUPERCAR BLONDIE

La route du succès de SUPERCAR BLONDIE

Avec plus de 55 millions de followers, Alexandra Mary Hirschi, alias Supercar Blondie, est la plus grande personnalité féminine des médias sociaux automobiles au monde. Pour Premium, elle explique pourquoi ses fans embarquent chaque jour avec elle dans ses aventures. Propos recueillis par David Bail

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L'époque où elle roulait au volant de sa Mitsubishi Lancer sur les routes australiennes, Alexandra Mary Hirschi était loin de se douter qu'elle partagerait un jour sa passion pour l'automobile avec plus de 8 millions de fans. Un destin qu'elle a sans doute influencé quand elle décide de quitter en 2008 sa ville de Brisbane pour voyager et travailler à l'étranger. PREMIUM : Comment êtes-vous parvenue à atteindre vos millions de followers ? Quel a été le déclencheur ? Supercar Blondie : J'ai été animatrice dans une station de radio à Dubaï. À l'époque, je n'avais que 300 followers sur Instagram, juste mes amis, ma famille et mes contacts. Je couvrais les nouvelles locales, des lancements de nouveaux modèles de voitures par exemple. Comme j'ai toujours aimé conduire, j'étais toujours la première à lever la main pour aller couvrir ce type d'événements. Chaque fois que j'avais la chance de me trouver à proximité d'une belle voiture, je capturais mon expérience. La différence avec les autres vidéos, c'est que je filmais la voiture du point de vue d'un profane, au lieu de parler de son aspect mécanique. Je montrais toutes ses caractéristiques visuelles. Ainsi, elle ne s'adressait pas seulement aux fous d'automobiles mais à un public beaucoup plus large. J'ai commencé sur Instagram, en publiant des vidéos aussi souvent que possible. Chaque weekend et chaque jour de la semaine après le travail : je tournais, je montais et je les publiais. Au bout d'un an environ, j'avais déjà gagné 50 000 euros sur Instagram. C'est à ce moment-là que j'ai commencé à obtenir des contrats avec des marques et que j'ai réalisé que cela pouvait potentiellement devenir un travail. J'ai alors lancé mes comptes Facebook, Youtube, TikTok et Snapchat professionnels. Je me suis concentrée sur la production de vidéos sur mesure pour chaque chaîne : pour un seul modèle, j’en filmais au moins 3 différentes. J'ai abandonné ma carrière, quitté un emploi stable et un salaire mensuel pour me lancer dans l'aventure. Je n'ai jamais travaillé aussi dur et aussi longtemps que ces trois dernières années. Un an après avoir quitté mon travail, mon mari a quitté le sien pour me rejoindre à plein temps. Trois ans plus tard, notre équipe compte sept personnes et nous espérons continuer à nous développer cette année. PREMIUM : Que faisiez-vous avant de devenir Supercar Blondie ? S. B. : J'ai eu beaucoup d'emplois différents. J'ai fait des études de commerce et de journalisme en Australie et je voulais faire quelque chose dans le domaine de la télévision ou de la radio. J'ai déménagé à Dubaï juste après l'université. Ce n'était pas le moment idéal pour obtenir un diplôme, car nous étions en 2009 et la crise financière a frappé quelques mois après notre

arrivée dans la ville. J'ai donc cherché tous les emplois possibles pour travailler en free-lance. C'était surtout des reportages, je me suis même essayée au mannequinat car je devais payer les factures. Nous avons ensuite déménagé à Singapour où j'ai obtenu mon premier contrat en tant qu'animatrice de télévision. Peu après, je suis retournée à Dubaï et je n'ai rien trouvé dans le journalisme à cause du nombre limité de chaînes d'informations anglophones. J'ai donc été réceptionniste dans une banque pendant quelques années. Après cela, j'ai démissionné et j'ai finalement trouvé un emploi dans le journalisme en tant que présentatrice de nouvelles. Quelques années de travail en free-lance puis on m'a proposé le poste d'animatrice radio. Au bout de trois ans, j'ai démissionné pour lancer Supercar Blondie. PREMIUM : Quelle est votre plus belle expérience ou rencontre ? Et a contrario la plus mauvaise ? S. B. : J'ai vécu tellement d'expériences incroyables qu'il est difficile de n’en citer qu'une seule. J'ai pu conduire les voitures les plus chères et les plus rares au monde. Je n'arrive toujours pas à y croire quand je suis assise au volant d'une voiture qui vaut plusieurs millions de dollars, ça me procure tellement de joie ! L'une de mes meilleures expériences a été celle qui m'a fait réaliser que je devais abandonner ma carrière à la radio. On m'avait invitée à un week-end dans les Émirats Arabes Unis et prêté une Ferrari pour participer à un rassemblement d'une centaine de propriétaires de supercars dans une station balnéaire près de la frontière saoudienne. C'était un voyage épique, nous avions des routes droites ouvertes avec une escorte de police à l'avant et à l'arrière du peloton, ainsi PREMIUM HORS-SÉRIE LADIES 85

// NOUS AVIONS DES ROUTES DROITES OUVERTES AVEC UNE ESCORTE DE POLICE À L'AVANT ET À L'ARRIÈRE DU PELOTON, AINSI QU'UNE ESCORTE D'HÉLICOPTÈRES DE LA POLICE AU-DESSUS. //


POWER

PREMIUM : Est-ce que vous pensez avoir contribué à faire accepter la femme dans le domaine généralement masculin de l'automobile ? S. B. : Je n'ai jamais voulu que cela se produise, mais, au fur et à mesure que j'ai renforcé ma présence dans le monde de l'automobile, j'ai réalisé que c'est inconsciemment ce qui se passait. Le chemin n'a pas été facile et j'ai dû faire face à beaucoup de critiques et de haine en cours de route. L'une des choses qui m'ont permis de continuer à avancer : lorsque j'allais à des événements, j'avais toujours des femmes qui venaient me voir et me disaient qu'elles ne se sentaient plus aussi bizarres d'être la seule fille dans leur classe à l'université qui aimait l’automobile. C'est un sentiment incroyable que de faire en sorte que certaines femmes se sentent mieux acceptées. Mais comme je l'ai dit, cela n'a jamais vraiment été mon intention, je voulais juste être proche des voitures. PREMIUM : En toute franchise, avez-vous une préférence dans les marques automobiles ? S. B. : J'en ai quelques-unes. Il n'y a pas une seule marque de voiture qui réponde à tous mes désirs en matière de voiture. J'aime les Lamborghini, les Bugatti, les Rolls Royce et les Koenigsegg. C'est probablement mon top 4.

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qu'une escorte d'hélicoptères de la police au-dessus. Ce que j'aime aux EAU, c'est qu'ils n'essaient pas d'empêcher les propriétaires de supercars de s'amuser. Au contraire, la police est toujours prête à aider et à s'assurer que cela se fait en toute sécurité. Après cet événement, je suis rentrée chez moi et j'ai téléphoné à mon patron pour lui dire qu'il était temps que nous nous séparions. Je n'ai pas regardé en arrière depuis. Puis il y a eu cette fois où j'ai conduit à Londres un concept car cool, mais comme elle n'avait pas de toit, j'ai dû tenir un parapluie en même temps. C'était quelque chose que je n'oublierai jamais. Les passants non plus ;-) ! Une autre fois, à New York, quand je filmais mon émission TV, je trainais une voiture caméra dans les rues. La police était présente sur les lieux, les fans me reconnaissaient et criaient de tous les côtés. C'était juste un moment épique. Il y a quelque chose de spécial à filmer en Amérique, c’est ce qu’on regarde depuis tout petit à la télévision. Prendre part et faire partie du monde du divertissement dans le pays ou naissent ces créations est une expérience géniale. La pire expérience ? Honnêtement, je n'en ai aucune qui me vienne à l'esprit. Je n'ai jamais eu d'accident,

mais j'ai fait caler un concept car au milieu d'un trafic intense, ce qui n'était pas le meilleur endroit (rires). PREMIUM : Puisque vous n'êtes pas une vraie journaliste automobile, qu'est-ce que vos fans aiment dans vos vidéos ? S. B. : Pendant de nombreuses années, nous n'avons entendu parler des voitures que par des journalistes spécialisés, ce qui est formidable, mais cela a isolé un public beaucoup plus large qui ne comprend pas le jargon automobile, mais qui s'intéresse également aux voitures. Mon objectif est de toujours en parler d'une manière accessible pour tous. La raison pour laquelle cela fonctionne est que je raconte mes histoires visuellement. Moins je parle, mieux c'est. Vous n'avez que 3 secondes pour capter l'attention de quelqu'un sur les médias sociaux, donc si vous ne faites que parler à la caméra, vous les avez déjà perdus. Beaucoup de gens n'ont pas le son lorsqu'ils font défiler leur flux, donc vous ne pouvez pas vous fier à vos connaissances pour capter un public. Vous devez compter sur le fait de raconter une histoire par le biais des images. PREMIUM HORS-SÉRIE LADIES 86

PREMIUM : Les hommes qui aiment les belles mécaniques aiment également l'horlogerie Suisse, est-ce que vous avez des montres de luxe ? S. B. : Hahaha... en fait mon mari est suisse, donc oui. Il y a une collection de montres qui se forme dans la maison. Il a toujours aimé les montres et vous avez raison, elles vont de pair avec les voitures de luxe. Maintenant, nous partageons une collection d'AP, Rolex, Patek et quelques autres marques de 'bling' comme Frank Muller. PREMIUM : Quelles sont vos autres passions ? S. B. : Honnêtement, je n'ai pas beaucoup de temps pour autre chose en ce moment. Je filme constamment pour mes chaînes et je construis l'entreprise. Mais j'aime aussi chanter, passer du temps avec ma soeur et mon beau-frère à Dubaï et jouer avec mes chiens. J'en ai adopté deux de sauvetage au cours de l'année dernière. S'il y a un autre confinement, j'ai peur de devoir agrandir le clan ;-) PREMIUM : Avez-vous déjà pensé à faire des vidéos sur d'autres sujets que les supercars ? S. B. : Les supercars sont ma passion et maintenant, c'est mon affaire. J'ai élargi à d'autres voitures que les supercars et les hypercars, mais je dois rester fidèle à ma marque de fabrique. Je travaille actuellement sur d’autres projets mais tous seront principalement axés sur les voitures. PREMIUM : Quels sont vos projets pour le futur ? S. B. : J'ai une annonce passionnante à faire bientôt concernant une voiture que je vais recevoir. Je fais équipe avec une entreprise pour cela. Il y aura bientôt plus de détails. J'ai également des projets pour une autre émission de télévision, quelque chose dans le monde de la musique et une implication dans une œuvre de bienfaisance.



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INTERVIEW SUPERCAR BLONDIE

SUPERCAR BLONDIE :

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Road to success

hile driving her Mitsubishi Lancer on Australian roads, Alexandra Mary Hirschi had no idea that she would one day share her passion for cars with more than 8 million fans. A destiny she no doubt influenced when she decided to leave her home town of Brisbane in 2008 to travel and work abroad. PREMIUM : How did you manage to get millions of followers ? What started it all ? Supercar Blondie : I used to be a radio host on a talk radio station in Dubai. I had about 300 followers on Instagram, just my friends, family and contacts. I would cover local news stories around town, some of these would be local car launches, and because I had always loved driving, I was the first to put my hand up to go cover these events. Whenever I had the chance to be around a beautiful car, I would take videos of my experience. The difference with these videos was that I would film a car from a layman’s perspective. Instead of talking about all the mechanical parts of a car, I would point out all the visual features. This meant that the video would appeal to a much wider audience, not just car nuts. I started on Instagram, uploading videos as often as possible. Every weekend and weekday after work I would work on filming and editing and uploading videos. After about a year I had gained 50k on Instagram. It was at that point that I started getting brand deals and realized that this could potentially become a job. I then started my facebook account, youtube, tiktok and snapchat. I focused on producing videos tailor made to each channel. That’s another reason why my following grew so quickly; I learnt how people want to consume videos on each channel. So, for one car, I would film at least 3 different videos. So, I quit my career, a career I loved and worked hard to get, to give this a shot. I gave up the steady job and the monthly paycheque and just jumped in. I’ve never worked harder and longer hours than in the last three years, because what most people don’t realise, is this is a business. I have to be on top of every aspect that a business requires of you. It was just my husband and I taking this on. One year after I quit my job, my husband quit his in order to join me full time. Three years on, we have a team of 7 and are hoping to expand further this year. PREMIUM : What did you do before you were Supercarblondie ? S. B. : I had lots of different jobs. I studied business and broadcast journalism in Australia and wanted to do something in tv or radio. I moved to Dubai straight after university and got any freelance job I could. It wasn’t an ideal time to be a graduate because it was 2009 and the financial crises hit a few months after we arrived in the city. So, I started doing whatever freelance gigs I could get. That was freelance reporting mainly, but I even tried my hand at modelling, because I had to pay the bills. We then moved to Singapore where I got my first gig as a TV host. Soon after I moved back to Dubai and couldn’t find anything in journalism because of the limited English speaking

news channels. So, I was a receptionist at a bank for a couple of years. After that I quit and finally found a job in journalism as a news presenter. After a few years of freelance work, I was offered the position of radio host. Then after 3 years I quit and started this supercar blondie business. PREMIUM : What is your best experience while driving or encounter ? And your wort experience? S. B. : I’ve had so many incredible experiences it’s hard to name just one. I’ve been able to drive some of the most expensive and rarest cars in the world. I still can’t believe it when I sit behind the wheel of a multimillion-dollar car. It makes me smile so hard. One of the best experiences was the one that made me realize I need to quit my career at the radio. I was invited on a supercar drive here in the UAE one weekend and was lent a car from Ferrari. About 100 supercar owners gathered at a resort near the Saudi Arabian border to set off on an epic road trip. We had open straight roads with police escort at the front and back of the pack, as well as a police helicopter escort overhead. What I love about the UAE is they don’t try and stop supercar owners from having fun. Instead, they make sure it’s done in a safe way. The police are always keen to help instead of stopping these events from happening. I got home from that event and got on the phone to my boss and said it was time we parted ways. Haven’t looked back since. Then there was a cool concept car I got to drive in London and because it had no roof, I had to hold an umbrella at the same time. It was something I’ll never forget. Don’t think the by-standers will either ;-). Another time was in New York when I was filming my TV show, I had police standing by as I trailed a camera car and had fans recognize me and yell out. That was just such an epic moment. There’s something about filming in America, it’s the content all of us grow up watching, and then to be a part of the entertainment world in the country is just a wicked experience. Worst experience. Honestly, I can’t think of one off the top of my head. I’ve never had an accident, but I did stall a concept car in the middle of heavy traffic, which wasn’t the greatest haha. PREMIUM : Since you are not a professional automobile journalist, what do your fans like about you in your videos? S. B. : For so many years we’ve only heard about cars from expert car journalists, which is great, but it isolated a much wider audience of people who don’t understand car lingo, but equally have an interest in cars. So, my goal is to always talk about cars in a relatable way. The reason why it works on social media is because I tell my stories visually. The less talk the better. You only have 3 seconds to capture someone’s attention on social media, so if you just talk to the camera, you’ve lost them already. Many people don’t have the sound on when they scroll through their feeds, so you can’t rely on your knowledge to capture an audience. You have you to rely on telling a story through pictures. PREMIUM HORS-SÉRIE LADIES 89

PREMIUM : Do you think that you have contributed to the acceptance of women in a generally masculin domain ? S. B. : I never intended that to happen, but as I’ve been growing my presence in the car world, I’ve realized that’s a by-product of what I do. It’s not been an easy road and I faced a lot of criticism and hate along the way but one of the things that kept me going was when I went to events, I would always have women and girls come up to me and say they now didn’t feel as weird being the only girl in their class at uni. They felt like they could just push through because that’s what I had done. It’s an incredible feeling that I am making some women and girls feel more accepted. But as I said, that was never really my intention, I just wanted to be around cars. PREMIUM : In all honesty, do you have a prefered car brand ? S. B. : I have a few. There’s not just one car brand that fulfils all my car desires. I love Lamborghini. I love Bugatti, I love Rolls Royce and I love Koenigsegg. They’re probably my top 4. PREMIUM : Men who like beautiful mechanical engineering also like Swiss watchmaking. Do you have luxury watches? S. B. : Haha actually my husband is Swiss so yes there’s a watch collection forming in the house. He’s always loved watches and yes, you’re right, they go hand in hand with luxury cars. Now we share a collection from AP, Rolex, Patek and a few other bling brands like Frank Muller. PREMIUM : What are your other passions? S. B. : Honestly, I don’t have much time for anything else at the moment. I’m constantly filming for my channels and building the business. However, I also love singing, I love hanging out with my dogs and I recently hired my sister and brother-in-law so I’m really enjoying spending some time with them as well in Dubai. I have adopted two rescue dogs in the last year, which all started due to lockdown. I feel like I’m collecting dogs at the moment. If there’s another lockdown, I’m afraid I’ll have to add to the clan ;-) PREMIUM : Have you ever thought of making videos on subjects other than supercars ? S. B. : Supercars are my passion and now they’re my business. I have expanded into cars other than supercars and hypercars, but I need to stick to my brand. I’m currently working on a few projects that will allow me to have broader revenue streams, but it will all mainly be focused around cars. PREMIUM : What are your plans for the future ? S. B. : I have an exciting announcement soon about a car that I will be receiving. I’m teaming up with a company for that one. More details soon. I also have plans for another TV show, something in the music world, and a membership subscription tied to a charity.


PREMIUM X FREELANDER'S SPORTS

Préparez votre été à la MAISON Freelander's propose une large gamme d'appareils pour la maison, disponible aussi sur www.sport24.lu

Le spécialiste fitness du Grand-Duché a toutes les solutions pour améliorer votre silhouette avant l’été. De 7 à 77 ans le sport à la maison n’est pas une question d’âge, c’est avant tout un mode de vie.

Depuis plus de 30 ans, Freelander’s est un acteur majeur du paysage sportif luxembourgeois. Aujourd’hui il revendique fièrement être LE spécialiste fitness@home de la GrandeRégion. Au sein de leurs magasins à La Belle Etoile et à Mersch, les équipements proposés sont incontournables : appareils, équipements et accessoires. Nous en avons profité pour poser quelques questions à Isabelle Kapp, directrice du magasin Freelander’s Sportsfashion à la Belle Etoile, fille d’Yvette et Alex Kapp les fondateurs du groupe Freelander’s, et pratiquante régulière de fitness à la maison.

LES 7 BIENFAITS DU FITNESS POUR LA SANTÉ, LA FORME, L’ÉNERGIE ET LA PERTE DE POIDS

PREMIUM : Quelle place le fitness occupe-t-il dans votre vie ? Isabelle Kapp : Le fitness est pour moi très important car outre le fait de me maintenir en forme et en bonne santé, il me permet surtout d’évacuer le stress. Entre le travail, les enfants et la situation sanitaire actuelle, cela me permet de me défouler. Le vrai bonheur c’est cette sensation d’apaisement et de satisfaction qui m’envahit après chaque session.

Le fitness participe à réduire le cholestérol, à condition de réaliser les exercices de manière régulière.

PREMIUM : Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui débute ? I. K. : Se fixer un objectif et rester motivé ! Au début cela peut sembler difficile mais les résultats physiques et psychologiques en valent vraiment la peine. Chacun doit avancer à son rythme. PREMIUM : Pourquoi choisir Freelander’s ? I. K. : Il n’y a que des bonnes raisons de choisir mon magasin... (rires). Nous avons non seulement le plus grand choix en appareils et équipements, mais nous avons surtout un service client très professionnel et efficace. Nos conseillers ont des années d’expérience et notre SAV est rapide et efficace. Nous proposons aussi tous nos produits sur www.sport24.lu pour ceux qui ne souhaitent pas se déplacer en magasin. Et puis n’oublions pas que nous sommes avant tout une entreprise familiale luxembourgeoise et que nous sommes depuis toujours très impliqué dans la vie et le développement de notre communauté. #SHOPLOCAL !

1# LE FITNESS COMME ANTI-STRESS

Il permet d’éliminer le stress accumulé durant la journée en se défoulant grâce à un nombre varié d’exercices. 2# LE FITNESS COMME SOLUTION ANTI-ÂGE

Grâce à une meilleure circulation du sang, les cellules se régénèrent mieux. Cela donne une peau lisse, ferme et tonique. 3# LE FITNESS COMME ANTI-CHOLESTÉROL

4# LE FITNESS POUR MIEUX RESPIRER

Au cours des exercices votre cœur se muscle et votre capacité respiratoire s’améliore et se développe. 5# LE FITNESS POUR UNE ATTITUDE POSITIVE

Le fitness favorise la concentration et le mental. 6# LE FITNESS POUR PLUS DE SOUPLESSE

Il permet de faire travailler toutes les parties du corps, et ainsi d’entretenir voire de développer votre souplesse et agilité.

Isabelle Kapp, directrice Freelander’s Sportsfahion à La Belle Etoile

7# LE FITNESS POUR PERDRE DU POIDS

Associé à une alimentation adaptée, le fitness régulier pourra vous aider dans votre démarche.

JOYEUX ANNIVERSAIRE ! FREELANDER’S DEPUIS 20 ANS À LA BELLE ÉTOILE

C’est une histoire d’amour qui n’en finit plus car cette année Freelander’s fête ses 20 ans à la Belle Etoile. Chaque semaine et pendant toute l’année Freelander’s vous invite à venir profiter de ses conditions anniversaire sur toutes les grandes marques sport et outdoor.

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GOUTAL ETOILE D’UNE NUIT

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Etoile d’une nuit nous transporte au cœur d’un conte parfumé. Un nuage poudré aussi élégant qu’un rouge à lèvres dont les senteurs douces et crémeuses soulignent une personnalité haute en couleurs. Les notes douces et confortables d’une poudre libre sont accompagnées des notes sucrées, sensuelles et séductrices d’un rouge à lèvres. Un accord cosmétique seconde peau avec la framboise, la rose et la poudre d’iris.

Véritable nettoyage de l’esprit et des sens, Bamboo Harmony est un parfum pur et délicat. L’arôme de thé blanc piqué d’agrumes et de mimosa vert rehausse les notes de tête d’huiles essentielles de bergamote, de petitgrain bigarade et de néroli. En fond, les feuilles de figuier reposant sur un confortable lit de mousse verte invitent à une apaisante méditation.

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