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3- Analyse sociale
3- Analyse sociale
L’approche participative
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L'approche participative est apparue lors de la seconde moitié du vingtième siècle impliquant des actions qui consistent à informer la communauté, se concerter sur le projet et ses impacts et associer au pouvoir de la décision de l’architecte dans la programmation. Cette approche a pour but de faciliter à l’habitant à s’approprier son espace, répondre à son besoin, assurer son bien-être, ainsi rendre la vie urbaine plus conviviale. L’approche participative est donc considérée comme une réponse aux problématiques d’ordre écologique, durable et environnementale. Cette approche est synonyme d’appropriation de l’espace et l’engagement dans la protection de l’environnement. L’approche participative implique des actions de concertation, de collectivité et de coordination remettant en question le rôle de l’architecte et rejette l’idée de l’architecte autoritaire et solitaire qui impose son idée et sa vision.
Le contexte historique
Cette approche est issue d’une pensée socialiste et démocratique qui dénie les choses déjà établies, incitant à la production en collectivité c’est à dire donner la chance aux communautés de s’exprimer, cela nous permet de qualifier cette approche de méthode révolutionnaire et spontanée. Parmi les acteurs qui se sont révoltés, on cite Patrick Geddes : un précurseur qui a établie l’idée d’une enquête préalable pour connaitre les demandes des habitants, le souci de leurs besoins individuels à travers des concertations. Les théories de Patrick Geddes ont bien évidemment porté leur fruit, un véritable impact sur une nouvelle idéologie qui a influencé les théoriciens et architectes américains dont Louis Kahn et Oscar Storonov qui ont développé l’urbanisme participatif inspiré du sociologue Lewis Mumford. Ils plaident pour “la cause de la participation des citoyens à la planification urbaine (…) pour ajouter notre voix à l’appel pour l’action des citoyens sans laquelle notre démocratie est défaillante” Le terme participation fait son apparition aux Etats Unis et sera traitée par les architectes tels que Oscar Storonov et Edmond Bacon et sera plus développe avec la seconde guerre mondiale lors du CIAM (Congrès internationaux d’architecture moderne) avec une section proposée par les européens sous le nom de “Chapter for Relief and Postwar Planning” fondé par Storonov. Cette section sera intitulée différemment avec les américains sous le titre de “Community Planning” refusé par l'Europe. Durant cette période le rôle de l’architecte et la notion de l’architecture sont remis en question ou on a évoqué la notion de la rationalité qui fait que l’architecture émane d’un besoin d’une problématique d’un changement désiré par les citoyens, c’est le besoin qui crée l’architecture. Lucien Kroll a affirmé l’existence de deux mouvements différents faisant distinction entre l’architecture et l’architecture participative : Le premier mouvement est celui des commandants qui est orienté vers l’objet sans se soucier du sujet ni du besoin. Le deuxième mouvement est celui des commandes ou l’architecte est à l’écoute de l’usager, se concentre sur le sujet, les personnes et les expériences sociales de la ville contemporaine.
Le questionnaire
Dans un contexte universitaire pédagogique, nous avons collaboré avec la commune de La Goulette dans le cadre d’une approche participative qui touche la ville de La Goulette. Au sein de l’atelier d’architecture, la première phase du diagnostic a été divisé en quatre thématiques différentes et complémentaires ou chaque groupe se doit de traiter une de ces thématiques suivantes :
Infrastructure et mobilité Morphologie urbaine Patrimoine Paysage
Méthode d'enquête par questionnaire
A ce stade de notre étude, chaque groupe ayant développé une de ces quatre thématiques, est chargé de préparer quelques questions associées aux thèmes.
INFORMATION
Toutes les questions ont été assemblées et ont fait l’objet d’un questionnaire destiné aux habitants de la commune (L’Aouina, Lac2, la Goulette ville) dans le but d’avoir une première idée de leurs avis. Ce questionnaire a été publié sur les réseaux sociaux (Facebook) sur les groupes publics et aussi administré en présentiel concernant les habitants de la commune tels que : ▪ la Goulette ء ّ يداولا قلح ابحا ▪ goulettois et fier de l'être ▪ association des amis de la goulette Nous avons pu récolter une moyenne de 101 réponses. Le questionnaire est divisé en quatre parties, constituées de 3 à 4 questions fermées (champs obligatoire) avec une question ouverte (champs non obligatoire), l’utilisateur se doit de remplir toutes les questions fermées en remplissant les premières cases qui nous permet d’identifier le statut de la personne.
IDENTIFICATION
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On remarque que la majorité des personnes qui ont répondu aux questionnaires sont du sexe féminins représentant plus que le double du sexe masculin. Jeunes et adultes âgées de 20 ans à 39 ans sont les plus à interagir face à une minorité qui sont des adolescents et des personnes plus âgées.
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La majorité des personnes qui ont tenu à répondre à ce questionnaire sont principalement des habitants de la ville de La Goulette. Une infime partie réside à Khair-Eddine et au lac. Dans l’ordre décroissant, La majorité de ces participants sont respectivement de cadre supérieur, des étudiants puis les cadres moyens. Une situation professionnelle qui correspond à l’âge de la plupart des participants face à une petite partie des personnes âgées retraitées.
Morphologie urbaine et infrastructure :
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La majorité des personnes qui fréquentent La Goulette se déplace en voiture ou à pied ou en taxi face à une partie assez négligeable qui dispose de bicyclettes. Une grande partie des participants éprouvent un sentiment d’insécurité lors des déplacements dans les rues de La Goulette.
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Assez connu pour être l’axe le plus animé de La Goulette, L’avenue Franklin Roosevelt est une artère dynamique à travers ses restaurants populaires mitoyens avec leurs terrasses successives sur le trottoir causant un inconvénient remarquable au niveau de la densité et le déplacement. Selon les pourcentages des réponses, l’avenue de la république (la corniche) dispose aussi des bars et des restaurants avec leurs extensions sur les trottoirs puis l’avenue Habib Bourguiba qui ne dispose pas autant d’activités commerciales encore moins celle de la restauration.
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On voit que plus que la moitié des intervenants tendent à se promener de temps en temps à La Goulette. Un quart des Goulettois déclare sortir quotidiennement. De façon égale, l’autre quart des participants se promène rarement. Si la plupart déclare sortir occasionnellement, c’est pour des raisons d’hygiènes et d’insécurités. Les Goulettois se plaignent de la saleté des rues et des espaces publics. Les mauvaises odeurs, l’encombrement des rues et la surexploitation des trottoirs sont les principales raisons qui poussent les Goulettois à éviter les promenades en ville. Ceux qui persistent à se balader en ville quotidiennement, sont ceux qui gardent dans leurs esprits un attachement particulier à La Goulette et limite leurs promenades seulement au niveau de la corniche généralement.
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Ce qui manque le plus pour les Goulettois sont les bancs publics, les poubelles ainsi que la verdure. C’est ce genre d’aménagement qui est le plus demander de quoi encourager les habitants à mieux profiter de la ville, à sortir plus souvent et de réduire les insalubrités. La majorité propose de revoir la circulation de la ville à introduire des allées piétonnes ainsi que des espaces de stationnement pour les voitures.
PATRIMOINE
1.L’Arsenal 2.Cinéma Rex
3.Maison a intérêt architectural
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4.La poste
5.La Karraka
6.8 Bâtiment a intérêt architectural
7.Palais Khair-Eddine
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La Karraka est le monument historique emblématique pour les Goulettois. La plupart des habitants identifie cet édifice comme le patrimoine de la ville. Par ailleurs, il semble être moins sensibles aux bâtiments et aux maisons a intérêt architectural qui ne le considèrent pas comme le patrimoine de la ville contrairement à l’arsenal et a la karraka. Cependant, largement plus que la moitié des habitants est consciente de l’état des monuments est lamentable.
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Au niveau des types d’interventions proposées pour les monuments, les avis semblent être assez partagés entre la rénovation, la réhabilitation et une légère préférence pour la restauration. Les activités les plus demandées sont d’ordre culturel et sportif et un peu moins pour les activités commerciales et de loisirs.
Une bonne partie des Goulettois se rejoignent sur l’idée que la sécurité et la propreté sont absentes et indispensables et leur besoin de revoir leur ville comme avant, dans une meilleure situation hygiénique est considérable. Par ailleurs, la plupart des réponses semblent être nostalgique, l’envie de revoir et de revivre dans La Goulette d’antan. La diversité culturelle et religieuse, la charme de La Goulette d’avant et son ambiance festive et conviviale leur manque. Une joie de vivre qui existait bien avant a laissé place à l’amertume, la tristesse et la colère des Goulettois qui voient leur ville changer et son cadre paysager qui se dégrade au fil des années.
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Moins du quart de la population ne se rend pas aux espaces verts. Cependant, on peut voir que la placette devant la plage fait partie des espaces les plus frequentés contrairement aux squares qui se trouve a cote de la municipalité.
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Si beaucoup de personnes ne se rendent pas aux espaces verts de La Goulette, c’est principalement lié au sentiment d’insécurité, a la pollution. Il est important de noter aussi le manque d’aménagement et des aires jeux décourage le Goulettois de sortir et s’épanouir.
La goulette en un mot
Conscients du potientiel que détient la ville de La Goulette, Les Goulettois n’ont pas hésité à décrire La Goulette comme leur héritage, une richesse, un patrimoine à préserver. Malgré le mal être qui peut exister chez une partie de la population et les problèmes confrontés, les habitants gardent néanmoins un attachement particulier, un sentiment d’appartenance qui persiste encore. Des réponses qui portent à la fois la tristesse d’une ville qui se perd au fil des années et la fierté d’appartenir à un lieu riche en histoire qui fait partie de leurs racines et de leurs souvenirs.
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Conclusion
A travers ces questions on déduit que le Goulettois ne semblent pas être indiffèrent face à leur culture. Ce questionnaire démontre une variété d’avis et de ressentis d’une part on trouve des habitants qui sont dans la nostalgie et la mélancolie, certains dans l’orgueil et la fierté d’autre dans un état d’esprit où leur appropriation de l’espace semble s’éclipser petit à petit exprimant leur désarroi et leur mécontentement de la qualité de vie actuelle. Certaines réponses et opinions démontrent un état d’esprit de responsabilité et de solidarité à travers la volonté et l'envie de créer le changement, essayer de minimiser ou d’éradiquer les problèmes d’ordre environnemental ou autre qui peuvent être gérés à une échelle locale réunissant l’aide des habitants et ainsi garder cet esprit optimiste dans l’espoir d’améliorer leur espace et de préserver sa sacralité aux yeux des Goulettois.
Consultation
Ces questions ont été aussi posées sur terrain et on a été confronté à des réponses qui semblent être spontanées et véridiques et a des attitudes qui témoignent d’un grand sentiment de nostalgie de la part des personnes âgées ayant vécu et connu La Goulette, une Goulette idyllique qui aujourd'hui, marque des changements et des pertes des valeurs des citoyens.
En effet des notions telles que la citoyenneté, solidarité, convivialité et tolérance qui régnaient entre les habitants qui coexistaient avant malgré les différences, faisaient partie de l’identité de La Goulette et de son charme et qui se sont envolées au fil du temps. D'une certaine joie de vivre qui a laissé place à un mal être et une amertume qu’on pouvait ressentir à travers certains regards vides et fuyants et à certains autres qui semblaient être pris dans une sorte d’immersion dans les souvenirs et le bonheur du passé, revoir ces images qui sont restées gravées dans leur mémoire et quitter l’instant présent pour un moment, et cela ne m’a personnellement et sûrement pas laissé insensible. D’une peur et d’une insécurité envers autrui qu’on pouvait voir en approchant d’eux pour poser le questionnaire. Effectivement ce qui faisait le charme et le symbole de cette ville cosmopolite a laissé place à une ville considérée sans âme, où on évoque des notions d’individualisme, d’égoïsme et de méfiance. Des valeurs qui s’opposent aux vrais principes de nos ancêtres qui représentaient une fierté, un symbole et un élément identitaire de la ville.
Une partie de ce mal être est dû aux problèmes liés à la surexploitation des potentialités de la ville. Durant la période estivale, La Goulette est surpeuplée, les restaurants occupent des bâtiments à valeurs patrimoniales, les trottoirs ne servent plus de passage piéton mais deviennent des extensions des cafés et des restaurants, le manque de parkings et la pollution se font clairement remarquer durant cette période.
Les Goulettois expriment clairement leur mécontentement et leur impossibilité de profiter du paysage, incapables de s’approprier l’espace qui pour certains, semble être insupportable et inabordable et pour d’autres semblent envahis et menacés l’été. Véritablement, les atouts de la Goulette deviennent des défauts et des problématiques qui sont négligées ou mal gérées tels que l’axe de la corniche et la plage qui représentent en partie les poumons de la ville permettant à la ville de respirer mais qui devient une problématique à traiter durant la saison estivale. Quant à la saison hivernale, les problèmes diffèrent, prennent une autre tournure et passent de l’extrême à l’extrême La ville a beau être envahie et surchargée l’été, l’hiver la Goulette est méconnaissable, elle semble désertée et abandonnée, loin d’être dynamique et animée et même fantomatique par rapport à la saison estivale. Cela n’empêche pas les Goulettois de profiter de l’espace, de se promener et de respirer l’air frais de la mer.
Cela dit l’absence ou le manque d’épanouissement des Goulettois jeunes ou âgés se fait ressentir, ainsi qu'une absence de dynamique et d’animation, d’activités offertes durant toutes les saisons et des notions comme l’esprit de communauté ou la solidarité leur semble assez idéalistes et irréelles. Cela induit à la réflexion d’un ensemble de problématiques sur l’idée de : • Comment peut-on redynamiser la ville ?
• Quels genre d’activités faut-il offrir ?
• Comment peut-on commémorer et ressusciter la mémoire collective de la Goulette ?
• Comment peut-on réinstaurer la citoyenneté et l’esprit communautaire et solidaire au sein de la ville ?
Ayant l’opportunité d'avoir leurs avis et leurs attentes et étant sensible aux multiples réponses et au discours nostalgiques et rêveurs des personnes côtoyées sur site, notre intention est d’offrir un espace qui sera plus tard concrétisé en tant qu'un projet ponctuel mettant en avant la mémoire de ce lieu, rendre hommage au passé de la Goulette, l’honorer et la célébrer à travers l’art comme moyen d’expression. L'art est un outil qui se renouvelle au fil du temps , prend différentes formes et dimensions, une temporalité infinie permettant de toucher et de réunir jeunes et grands, faire participer les jeunes amateurs et artistes à vivre des expériences enrichissantes et fascinantes, une façon de concrétiser ces belles paroles de certains témoignages en une certaine spatialité permettant à l’usager de se laisser porter et s’immerger dans le but de faire renaitre aux anciens Goulettois ce sentiment d’appartenance et de fierté qui est resté enfouis en eux, de sensibiliser les jeunes Goulettois à la richesse de leur ville ainsi accentuer l’échange entre les différents acteurs à travers leur participation dans des activités incluant tous les usagers mais aussi de promouvoir nos artistes locaux et la ville.
On conclut que la voix des citoyens et leurs avis sur la façon dont on peut gérer la ville, réduire ses problèmes, renforcer ses potentialités et accentuer sa résilience est bien évidemment nécessaire. Le fait de leur donner l’opportunité de s’exprimer, de réfléchir et de codécider impacte et éclaire l’architecte sur l’idée d’intervenir sur le territoire car l’un des buts de l’approche participative est d’arriver à ce que le citoyen puisse s’approprier son espace c’est à dire comment l’architecte peut-il intervenir sur un contexte dont il ignore le ressentis des personnes qui y habitent où le pratiquent.
Il est important de mentionner que l’observation de l’architecte n’est pas suffisante pour atteindre un but qui se rapporte à un sentiment ressenti par autrui, Il est vrai que des opérations de consultation de codécision assurent la pertinence du projet et sa durabilité au fil du temps. Néanmoins cela ne veut toujours pas dire que la suggestion de certaines opinions doive être forcément prise en considération voire directement appliquée. Cela mettrait bien évidemment en question le rôle de l’architecte dans l’aménagement du territoire, autrement dit l’architecte se doit d’être l’observateur attentif, sensible compréhensif mais aussi l’acteur, le coordinateur et le codécideur.
Pour revenir à l’idée de la durabilité du projet, cela peut être expliqué par le fait que le projet ne peut être durable que si le citoyen peut se l’approprier. Au fil du temps, Le projet se doit d’être un repère pour les citoyens dans lequel ils seront incapables de s’en débarrasser ou de le rejeter pour assurer ainsi une durée de vie plus importante. La notion de durabilité est fortement liée et associée à l’idée du renouvellement qui représente un facteur majeur de la durée de vie du projet.
Présentant comme exemple le projet de la maison des arts, une des idées majeures de ces projets est d’attribuer la responsabilité aux citoyens d’animer et de participer aux différentes activités, de leur donner la possibilité de gérer l’espace, d’exposer, d’interagir avec les usagers, de leur offrir l’opportunité de travailler ensemble, d’être une source d’inspiration pour le futur, de susciter la curiosité à travers une variété d’événements artistiques hebdomadaires. De quoi promouvoir le maximum de jeunes amateurs, de passionnés ou d’artistes et encourager l’usager à se rendre fréquemment à la maison des arts. Par conséquent, créer un certain échange enrichissant et un partage dans une ambiance conviviale et harmonieuse a l’image de cette ville qui mérite tant d’être commémorée Ainsi renforcer des principes fondamentaux de cette attitude telle la responsabilité citoyenne, la solidarité, l’union et la démocratie. Pour conclure, le visiteur n’est plus considéré comme passif au sein du projet mais deviendra un acteur contribuant à la dynamique et la durabilité du projet qui se doit d’honorer et célébrer la mémoire de leur ville.
ANALYSE URBAINE
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