Le monde au naturel - Septembre 2016

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Éditorial

L’automne ou le plaisir de l’abondance

Je ne sais si vous êtes comme moi, mais j’adore me promener dans les marchés publics et particulièrement quand arrive la saison automnale. L’automne est synonyme d’abondance et de récolte et s’avère donc un excellent moment pour devenir « locavore ». « Un quoi? », vous demanderez-vous peut-être. Il s’agit d’un adepte du locavorisme, ce mouvement très récent et très « tendance » qui consiste à « manger local et de saison ». Il prend de l’ampleur partout dans le monde.

Le locavore fait le plein de fruits et de légumes frais. Il crée donc une très belle occasion d’encourager nos producteurs locaux et l’économie québécoise. J’éprouve un réel plaisir à m’arrêter chez les marchands locaux que l’on retrouve sur le bord de la route et à y découvrir plein de nouveaux produits. Et la lecture de la liste d’ingrédients de ces produits permet de les comparer avec ceux achetés en épicerie. On peut ainsi faire d’autres très belles découvertes!

Acheter local permet également de créer une proximité avec les marchands, d’apprendre le fonctionnement des fermes et de constater l’esprit d’entraide et de partage qui s’en dégage. Souvent, la personne qui nous sert au comptoir a aussi travaillé à la récolte au champ et peut vraiment bien nous renseigner sur ce que nous achetons. Les grandes villes regorgent de marchés publics, une chance unique pour les gens qui habitent en zone urbaine et qui ne peuvent pas avoir leurs propres jardins à la maison.

À Berlin, on peut cueillir directement ses légumes au supermarché à lire en page 38

Du nouveau dans la boîte à lunch

à lire en page 14

L’automne signifie aussi retour en classe et casse-tête de boîtes à lunch variées à préparer. Dans ce numéro-ci, Mélissa Larivière nous propose plein de trucs pour renouveler la boîte à lunch et chasser la monotonie. Varier les pains et les garnitures, oser les tartinades avec de l’hummus ou un peu de guacamole, ajouter quelques épices ou aromates, tous ces trucs peuvent littéralement faire oublier le traditionnel et ennuyeux sandwich au jambon avec moutarde!

Dans un autre ordre d’idées, nous vous présentons un article qui nous en apprend un peu plus sur les effets néfastes des radiations de nos téléphones cellulaires.

Avec l’évolution de toute cette technologie, il ne serait pas surprenant de voir apparaître de nouvelles pathologies. La surutilisation des téléphones intelligents nous expose constamment aux radiations. Par le passé, nous avons connu toute la controverse sur le lait, puis la vague de produits à base de glucosamine pour solidifier les os et ceux à base de curcuma pour lutter contre l’inflammation. Plus récemment, on nous a plongés dans un océan de produits anti-âge. Il ne faudrait donc pas s’étonner si dans un avenir très rapproché on devra nous sensibiliser pour détoxifier notre cerveau et mieux le protéger contre les effets néfastes de nos téléphones cellulaires.

La pilule, ce qu’on ne vous a jamais dit

à lire en page 58

Nous nous arrêtons également sur la prise d’anovulants, ses risques et ce que l’on ne nous dit pas toujours. La pilule s’avère souvent le premier choix pour les adolescentes. Mais avant de faire le saut et de choisir ce moyen pour éviter une grossesse non désirée, il importe de se renseigner sur les effets secondaires afin de faire un choix éclairé. Dans son article, la naturopathe Nicole Renaud fait toute la lumière sur le sujet.

Enfin, je vous invite à prendre connaissance de notre nouvelle chronique « Portrait » qui vous fera découvrir des entreprises de chez nous en lien avec la santé naturelle et l’écologie. D’ailleurs, n’hésitez pas à communiquer avec nous si vous souhaitez en connaître un peu plus sur l’une ou l’autre de ces entreprises, ou même à nous faire des suggestions pour nous faire partager vos propres découvertes.

Par ailleurs, au fil de nos recherches, nous avons découvert qu’il existait à Berlin un nouveau concept qui propose aux consommateurs de cueillir directement leurs légumes et leurs herbes aromatiques dans la microferme de supermarchés. Un bel avantage, avec un bémol cependant, car ce concept court-circuite les producteurs locaux berlinois qui subissent ainsi une diminution de leur clientèle. Reste à voir si ailleurs dans le monde, d’autres pays adopteront cette idée allemande.

Sur ce, chères lectrices et chers lecteurs, je vous souhaite un très bel automne!

Nathalie Gélinas Présidente Le monde au naturel • septembre 2016 • page 3

M Mieux-être

Par Guylaine Campion, ND

Les bienfaits psychiques de la marche en automne

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aire une marche dans le bois à l’automne, quel plaisir!

L’odeur des feuilles mortes, le parfum des épinettes et la douce brise automnale nous invitent au calme, à la sérénité et au bien-être. La marche s’avère excellente pour entretenir la forme physique, mais est aussi idéale pour maintenir une bonne santé psychique. Elle nous aide à se sentir bien dans sa tête!

Avec son cachet bien particulier, la saison d’automne se veut tout indiquée pour pratiquer cette activité de plein air et s’oxygéner le corps et l’esprit. Qu’il s’agisse d’une marche rapide ou d’une marche lente et contemplative, tous ces pas sont toujours riches en bienfaits.

Après une marche en plein air, on se sent bien, ressourcé, revivifié, car lors de cette activité, l’interaction entre le corps et l’esprit est sans pareille.

En marchant, on décompresse, on dénoue les tensions, on se détend, on voit plus clair et on peut même trouver des solutions à nos problèmes!

La marche libère des endorphines qui nous apportent une sensation de mieux-être. Une marche d’une trentaine de minutes plusieurs fois par semaine nous permet de renforcer notre créativité et nos capacités d’attention et d’éliminer les sentiments négatifs. En somme, la marche s’avère à la fois ré-énergisante et tranquillisante. page 4 • septembre 2016 • Le monde au naturel

UNE MARCHE APAISANTE En marchant, on respire plus profondément et régulièrement, ce qui favorise une bien meilleure oxygénation du corps ainsi que du cerveau. Cette oxygénation dénoue les tensions accumulées. La marche libère celles localisées dans la nuque, les épaules, le haut du dos et même au niveau des mâchoires. Il s’agit d’une libération de tensions provoquées par le stress. Ce relâchement physique amène, du même coup, un relâchement psychique.

UNE MARCHE CRÉATIVE La marche stimule notre créativité. Par elle, à la campagne, en forêt, en montagne ou en pleine nature, nous nous éloignons de nos soucis quotidiens. Notre attention se fixe sur un lieu, sur un sentiment de bienêtre. Notre capacité de concentration prend de l’ampleur. Notre pensée s’éclaircit et nous devenons plus conscients de tout ce qui nous entoure. Nous sommes en communion avec la nature. Nos pieds s’enracinent dans la terre et notre tête prend son envol vers le ciel!

En fait, la marche possède une dimension spirituelle.

On n’a qu’à penser au chemin de Compostelle, une véritable quête spirituelle pour tous ceux et celles qui l’expérimentent. On se découvre des ressources et des résistances insoupçonnées.

UNE MARCHE MÉDITATIVE La marche nous invite à nous mettre en mode « méditatif » et nous porte à réfléchir avec notre cœur et moins avec notre mental. Souvent, à la fin, nos idées sont plus claires, car notre randonnée a nourri notre réflexion. On prend du recul et on peut ainsi agir comme observateur face à ses problèmes et leur trouver des solutions. La régularité de nos pas mixée à notre respiration nous place facilement dans un état méditatif. On se reconnecte à nous-même.

UNE MARCHE INTIME Marcher seul dans la nature procure une occasion unique de partir à la rencontre de nous-même, d’établir un dialogue intérieur. On se retrouve en parfaite harmonie. La marche nous permet de faire émerger notre être authentique, notre être intérieur.

C’est un moment unique d’intériorisation.

UNE MARCHE SENSORIELLE Marcher stimule nos cinq sens. On observe le paysage, on écoute le chant des oiseaux, on sent le parfum de la forêt, on ressent le vent et le soleil sur notre visage et on goûte à la pluie.

UNE MARCHE JOYEUSE La marche procure un plaisir certain, un bonheur, une énergie nouvelle. Cette nature avec laquelle on s’unit nous redonne douceur avec l’air frais, force avec le vent, clarté avec la lumière du jour et beauté avec les paysages magnifiques qui nous entourent. La nature devient notre remède, notre thérapeute santé. On en retire du plaisir immédiatement. On cesse de ruminer le négatif pour entrer dans un cercle de pensées positives.

UNE MARCHE CONVIVIALE La marche nous invite à la convivialité et aux rencontres. C’est une activité qui nous permet de nous sortir de l’isolement, et ce, même si on marche seul.

On croise d’autres marcheurs, eux aussi en communion avec la nature. On retrouve notre confiance en soi et on sent un lien d’appartenance avec les gens qui nous entourent. Les marcheurs se saluent, échangent des sourires, des regards et partagent des moments uniques.

Tous peuvent pratiquer la marche en y allant à leur rythme. C’est un exercice gratuit, mais combien généreux en bienfaits. Profitez donc au maximum des magnifiques journées d’automne pour redécouvrir la nature et reprendre contact avec votre être intérieur.

Le monde au naturel • septembre 2016 • page 5

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Santé

Par Marie-Hélène Proulx

Entre psychiatrie et approches alternatives : comment garder la tête froide?

Aujourd’hui, le thème de la santé mentale sort de l’ombre. On parle de l’importance de prendre soin de cet aspect de notre être, tout en critiquant plus que jamais la surconsommation de psychotropes. Mais quelles peuvent être les solutions devant la souffrance, et par quels moyens les praticiens peuvent-ils accompagner le rétablissement sans jouer les apprentis sorciers?

UNE CONCILIATION ENCORE À CONSTRUIRE D’abord, il faudra bâtir des ponts, car la psychiatrie et les formes de soutien alternatif se regardent parfois avec une certaine réticence : « Pour l’instant, l’approche de la maladie mentale enseignée en psychiatrie définit celle-ci plutôt comme un trouble neurologique et biochimique. Cette interprétation prend toute la place; il n’est pas évident alors d’y intégrer les approches alternatives, mais cela dépend des psychiatres », affirme Doris Provencher, directrice générale de l’AGIDD-SMQ1. Au terme de sa carrière de psychiatre, Suzanne Lamarre se trouve loin d’en arriver aux mêmes conclusions quant à l’influence du milieu sur son domaine professionnel : « La psychiatrie a toujours été rénovée de l’extérieur, pas à partir de la recherche scientifique, mais des demandes des patients. Les revendications et le contexte social ont ensuite mené à une désinstitutionalisation sauvage. »

Doris Provencher ne se dit pas pour autant contre l’usage des psychotropes, mais souligne l’augmentation considérable de leur utilisation ainsi que de leur dosage, malgré des effets secondaires souvent débilitants. Pourtant, elle déplore avant tout la façon dont on traite ou maintient en traitement les personnes: « Comment les gens pourraient-ils adhérer au traitement lorsqu’on ne leur explique rien? Les psychiatres exercent en tant que médecins spécialistes, ils ne sont pas formés à titre de page 6 • septembre 2016 • Le monde au naturel

thérapeutes. Bien sûr, il y en a des plus empathiques, mais il reste quand même qu’un bon nombre de personnes me disent que leur rencontre avec leur psychiatre dure 15 minutes, même parfois 10 minutes. »

Même si le directeur général de l’organisme communautaire Revivre, Jean-Rémy Provost, trouve, lui aussi, que l’approche pharmacologique se prescrit parfois hâtivement pour ceux qui ne présentent que quelques symptômes dépressifs, il remarque que les approches dites « douces » n’ont pas forcément meilleure presse : « On parle peu de complémentarité avec les médecines traditionnelles. Les errances de certains dans ce domaine ont une onde de choc qui procure une aura ésotérique à tout ce qui sort de la médecine classique. » Suzanne Lamarre, pour sa part, ne rejette pas en bloc ces approches alternatives, mais doute qu’elles aient pu toujours conduire à de réelles transformations : « Peu de gens se demandent comment la dérive de la psychiatrie est survenue. En psychologie communautaire, on ne s’est pas posé la question : on a continué à traiter les gens en les protégeant même dans la communauté. Ce qui s’avère déjà moins pire que l’institution. » Mais la psychiatre, qui elle-même anime des groupes de méditation, ne désespère pas du tout de la situation lorsqu’elle observe d’une part les progrès notables de la pharmacothérapie, dont les effets secondaires s’avèrent beaucoup moins invasifs que dans les dernières décennies, et d’autre part, les recherches qui se poursuivent sur les effets de certains nutriments sur le bien-être psychologique et le rétablissement, ainsi que la plus grande ouverture de sa clientèle à d’autres approches de soins : « Avant, j’avais trois ou quatre personnes que je traitais qui se faisaient masser, maintenant j’en ai davantage. » Jean-Rémy Provost

constate également ce qu’il appelle « des pas de géant », une évolution quant à la manière d’aborder la santé mentale : « On est parvenu, déjà, à parler davantage de santé mentale plutôt que de maladie. Parce que la santé mentale, ça touche tout le monde, ceux qui vivent avec la maladie mentale et les autres. » PILULE, SAUVE-MOI Doris Provencher croit néanmoins que, même avec les meilleures intentions du monde, les discours sur le traitement des problématiques de santé mentale font souvent peser de lourdes attentes sur les solutions médicamenteuses : « Un des plus grands mythes de la santé mentale réside dans l’idée que la médication réglera tout. Le témoignage de vedettes vient renforcer cette idée : ‘’ Je n’ai pas voulu prendre ma médication; et, dès que je l’ai prise, les choses ont commencé à bien tourner.’’ »

Suzanne Lamarre est toutefois bien placée pour savoir qu’aujourd’hui tout le monde ne se lance pas pour autant chez le psychiatre à la moindre égratignure psychologique. Elle remarque aussi que, même chez les clientèles qui pourraient avoir besoin de psychotropes, cette pensée magique complique le retour à la santé : « Souvent, la personne ne vient pas d’elle-même en psychiatrie et tend à s’opposer à tout diagnostic. Mais en 2016, ceux qui décident de venir par euxmêmes le font souvent en s’attribuant un diagnostic : ils se disent bipolaires ou souffrant d’un trouble de l’attention. Deux états aussi délicats l’un que l’autre. Si une personne se dit bipolaire, c’est qu’elle s’assoit sur son diagnostic et s’attend à ce que la médication règle tout. » Et, même lorsque les personnes diagnostiquées se montrent prêtes à entreprendre une démarche en se joignant aux groupes de Revivre, Jean-Rémy Provost sait que le travail doit commencer par des prises de conscience douloureuses : « Quand on va se faire soigner, c’est pour être moins malade, bien sûr. Mais une personne qui fait des crises d’anxiété depuis 30 ans ne doit pas s’attendre à arrêter d’en faire avec une pilule, ni avec un atelier d’ailleurs. On dit aux gens “Vous êtes ici pour apprendre à vivre avec.’’ C’est la même chose pour une personne qui souffre de diabète : le diabète de disparait pas, mais la personne doit aussi apprendre à s’aider elle-même. »

Mais, à l’avis de Suzanne Lamarre, refuser d’aller faire le point sur la question peut également avoir des conséquences graves, puisque les rechutes complexifient le processus de guérison.

Et, même lorsque quelqu’un accepte la médication, mais à reculons, sans y croire, la psychiatre a de bonnes raisons de présumer que son efficacité risque d’en être affectée : « Il y a 50 % d’effet placebo dans les antidépresseurs. Il est donc essentiel que le patient accepte sa médication et ne s’astreigne pas à toujours surveiller les effets indésirables. Avoir raison ou tort importe peu.

Si une personne parvient à se passer de médication et à améliorer sa vie, tant mieux. Mais on sait qu’il y a des moments cruciaux à surveiller, parce qu’un second épisode s’avère plus difficile à traiter. » Après cette étape, se permettre de personnaliser le traitement afin d’assurer un arrimage moins douloureux avec le réel constitue, selon la psychiatre, non seulement un atout, mais une part essentielle de la guérison : « Certaines personnes n’ont pas appris à se définir comme des

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personnes valables et à protéger leur territoire. Comment aider une personne qui a perdu pied à déterminer ce qui est sain et malsain dans ses habitudes? Il faut accepter de voir ses peurs d’une autre façon qu’en se soumettant : avec les autres, sans perdre son autonomie. » Cette approche s’applique, que les personnes choisissent de passer par la psychothérapie, le yoga, un programme de réinsertion sociale ou tout cela à la fois.

DÉFINIR MON DIAGNOSTIC? MON TERRITOIRE PLUTÔT… Suzanne Lamarre reconnait que d’éviter de tomber dans un jeu de pouvoir devant son autorité médicale s’avère un défi quotidien : « Pour ne plus être malade, il faut devenir un expert des relations. C’est ce qui se trouve complexe en psychiatrie : la relation de pouvoir doit en devenir une de chaleur humaine plutôt que d’opposition ou de soumission, afin de parvenir à une meilleure affirmation avec les autres. » Mais cette difficulté touche aussi les intervenants qui collaborent avec Jean-Rémy Provost, lorsqu’ils écoutent des personnes dont les propos semblent évoquer de possibles dérives : « On ne dit pas à la personne ‘’Cessez de voir votre femme’’ ou ‘’Cessez de consulter votre naturopathe”; mais on peut dire d’aller vérifier telle ou telle information, par exemple, auprès de son pharmacien. On lui explique qu’elle doit faire partie de la solution, lui indiquer ce qui existe… puis la laisser faire son choix. »

Doris Provencher souligne aussi que le simple fait de devoir cohabiter avec la réalité du diagnostic complexifie les relations de pouvoir et d’autonomie, bien au-delà du simple bureau du thérapeute : « Quand tu reçois un diagnostic psychiatrique, la première chose que tu perds, c’est ta crédibilité, parce que tout ce que tu dis, à partir de ce moment-là, se trouve analysé à travers le filtre du diagnostic. » Elle en vient donc à suggérer à ceux qui se trouvent à consulter, en cours de route, pour d’autres raisons que le traitement spécifique du trouble mental, de tenter de faire abstraction du diagnostic : « Parce que, qu’on le veuille ou non, le diagnostic amène des préjugés, même chez les bons professionnels. Parfois, c’est libérateur, pour la personne, de comprendre ce qui lui arrive et de le dire; mais en tant que professionnel, ça ne représente pas ce qui m’intéresse. Je dois savoir, par contre, si elle prend de la médication afin de tenir compte des interactions possibles. »

Cette démarche suppose aussi, selon Jean-Rémy Provost, que chaque spécialiste veille à ne pas dépasser les limites de sa compétence ou de son mandat, même devant des besoins criants : « […] ce qui signifie avoir l’humilité de dire ‘’Je peux faire cela pour toi, mais pour le reste, je t’invite à aller voir ailleurs.’’ Par exemple, si une personne présente des signes de dépression, je peux l’informer, mais elle a quand même besoin d’un médecin et du soutien de sa famille. » Par une telle approche, le spécialiste non seulement répond à un besoin précis, mais contribue concrètement aux efforts de la personne dans la reconquête de son autonomie : « On aime notre mobilité, qui protège notre autonomie; je n’ai pas besoin de trouver l’autre méchant pour aller ailleurs. » D’ailleurs, toute personne devrait avoir le droit d’avoir une copie de son dossier thérapeutique afin de le remettre au professionnel de son choix. Ce professionnalisme suppose aussi, selon Doris Provencher, que le spécialiste reconnaisse l’importance de faire appel aux pharmaciens, plutôt que de se limiter à envoyer leur client sur Internet.

Beaucoup de praticiens œuvrant dans le secteur privé doivent également affronter le fait que la majorité de leurs clients n’ont pas les moyens financiers de s’offrir une grande gamme de soins. Il arrive aussi que le réseau social naturel ou d’amitié, pourtant si fondamental à ces moments de l’existence, ne soit pas aussi présent ou adéquat que désiré. Les intervenants et thérapeutes peuvent néanmoins se faire des passeurs vers la découverte d’autres ressources susceptibles d’enrichir la vie de ceux qui les consultent : « Au Québec, il existe tout un réseau de ressources alternatives en santé mentale. Beaucoup de personnes se créent des relations dans ces groupes d’entraide et même une forme de famille : c’est souvent avec eux qu’ils vont manger leur dinde à Noël! […] L’entraide, ce n’est pas seulement pour les personnes très marginalisées.

Quand les événements de Lac-Mégantic ont eu lieu, le groupe d’entraide en santé mentale a accueilli et réconforté beaucoup de membres de cette communauté. D’autres ressources correspondent aussi davantage à une approche de médecine douce; par exemple, il peut s’avérer pertinent de savoir où sont offerts les cours de yoga ou autres dans son quartier. » C’est aussi souvent par cette proposition que Suzanne Lamarre parvient à enclencher le processus par lequel elle espère parvenir à aider les personnes qu’elle rencontre à se choisir un réseau de relations qui leur paraitront moins toxiques, et à partir duquel une réflexion plus profonde et un nouvel équilibre pourront s’établir : « Un sujet ne peut pas vivre seul. Il ne peut pas non plus se retrouver seul avec le thérapeute. Il doit se trouver un réseau personnel. Quand je vois arriver quelqu’un qui n’a plus de réseau, parce que ça arrive, je pense à la citation de Jean-Jacques Rousseau ‘’L’avantage de devenir adulte, c’est que je peux choisir ma famille et non pas d’apprendre à vivre en abandonné. » Merci à : Jean-Rémy Provost, directeur général de Revivre

Doris Provencher, directrice générale de l’Association des groupes d’intervention en défense des droits en santé mentale du Québec (AGIDD-SMQ) Docteure Suzanne Lamarre, psychiatre et coanimatrice du Groupe de pratique de Pleine Conscience, à l’Hôpital St. Mary www.mpcmontreal.org/?q=fr/node/734 Pour en savoir plus :

Sur les ressources : Le Regroupement des ressources alternatives en santé mentale du Québec : www.rrasmq.com Sur les troubles de santé mentale : le site de Revivre, http://www.revivre.org Sur la gestion de risque dans les traitements : la formation L’Autre côté de la pilule offerte par l’AGIDD-SMQ www.agidd.org

Association des groupes d’intervention en défense des droits en santé mentale du Québec.

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Le monde au naturel • septembre 2016 • page 9

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Alimentation

Par Guylaine Campion, ND

Novak Djokovic : le meilleur joueur de tennis au monde est végétalien

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es amateurs de sport connaissent bien Novak Djokovic, le meilleur joueur de tennis au monde. Ce joueur d’origine serbe a remporté au moins une douzaine de tournois du Grand Chelem et a été choisi « joueur de l’année » par l’Association des joueurs de tennis professionnels (ATP) au cours des quatre dernières années. Mais saviez-vous que ce grand joueur était végétalien depuis un an et qu’il récupérait en mangeant une banane durant un match?

UN RÉGIME VÉGÉTALIEN : BON POUR LES SPORTIFS? Étant donné que les sportifs ont des besoins protéiques plus importants, est-ce qu’un régime végétalien répond à leurs besoins en protéines? Si l’on se fie aux performances époustouflantes de Novak Djokovic, il semble bien que la réponse est : oui!

Un végétalien ne consomme aucun produit d’origine animale : pas de viande, ni de poisson, ni de produits laitiers, ni d’œufs. Le végétarien, lui, ne consomme pas de chair animale mais continue à manger des œufs et des produits laitiers. Cependant, comme on l’a déjà souligné, Djokovic fait un écart de régime végétalien en s’autorisant la consommation de poisson de façon occasionnelle.

Selon l’Organisation mondiale de la santé, les apports quotidiens en protéines doivent se situer autour de 0,8 g par kilo corporel, soit 56 g de protéines pour un homme pesant 70 kilos. Pour un sportif, les besoins sont plus importants et varient entre 1,2 et 2 g par jour par kilo de poids corporel.

LE SECRET DE SON SUCCÈS : SON ALIMENTATION C’est lors des Internationaux de France de cette année, à Rolland-Garros, que Djokovic a confirmé qu’il était végétalien. Cependant, il a avoué manger du poisson à l’occasion. Il a d’ailleurs déclaré, durant un tournoi à Madrid, qu’il mangeait des sushis.

De plus, il a adopté, il y a quelques années, un régime sans gluten et sans produits laitiers. Cela lui aurait permis, selon lui, de se hisser au premier rang du classement de l’ATP. Déjà, à ce moment-là, il consommait très peu de viande, seulement un peu de viande blanche et parfois du poisson.

UN RESTAURANT 100 % VÉGÉTALIEN Passionnés d’alimentation, Novak Djokovic et sa compagne Jelena ont ouvert en avril dernier un restaurant 100 % végétalien à Monaco : l’Eqvita. Soucieux de son alimentation, Djokovic veut prouver qu’être en excellente santé et performer au niveau sportif vont de pair avec une saine alimentation, végétale si possible.

Par ailleurs, le tennisman a lancé une gamme de produits énergétiques sans gluten pour sportifs et sans composants d’origine animale, sauf un peu de miel. Djokovic admet qu’il a beaucoup de plaisir à découvrir de nouveaux fruits et légumes dont il ignorait l’existence. Il craquerait pour le chocolat fait de cacao cru, de noix de cajou et d’avocat ou encore pour des desserts à base de fruits, d’huile de coco et de dattes. Le joueur de tennis numéro un mondial ne consomme pas de produits laitiers car il a de la difficulté à les digérer.

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En somme, l’alimentation végétale permet de pallier les besoins en protéines des sportifs. On trouve des protéines dans les légumineuses (pois chiches, lentilles, haricots rouges, soja, etc.), les céréales et les oléagineux (amandes, noix, noisettes, etc.). Ajoutons que les trois acides aminés reconnus pour leurs bienfaits en matière de performance sportive (leucine, isoleucine et valine) sont présents dans les légumineuses, les céréales et les oléagineux.

Le régime végétalien présente de nombreux avantages.

Il permet un apport important en fruits et légumes riches en vitamines et antioxydants. Les légumineuses, céréales et oléagineux fournissent à l’organisme des minéraux et oligo-éléments essentiels, mais aussi des glucides à faible index glycémique. Le fait d’éliminer son apport en protéines animales, reconnues pour être acidifiantes, et de choisir des protéines d’origine végétale plus alcalinisantes permet aux sportifs d’obtenir un équilibre acido-basique et d’éviter de nombreuses pathologies inflammatoires, comme les tendinites et les problèmes musculaires.

En d’autres mots, une alimentation alcalinisante aide les sportifs à demeurer au sommet de leur forme. Enfin, ce régime contribue à diminuer la consommation de gras saturés que l’on retrouve principalement dans les produits d’origine animale.

Parmi les autres athlètes de haut niveau qui ont adopté une alimentation végétalienne, on pense à l’ancienne championne de tennis Martina Navratilova de même qu’à l’Américain Carl Lewis, détenteur de plusieurs médailles d’or en athlétisme.

Luce Bertrand, B.Ped, Rel.Hum, M.Ps. Coach spirituelle, conférencière, auteure.

Enseignante de « Un Cours en Miracles »

Pour plus de détails, allez sur mon site : www.lucebertrand.com

Du NOUVEAU ! Achetez mes conférences en ligne (sur mon site) Visionnez mes vidéos hebdomadaires sur Facebook ou Youtube (gratuit) Voici les dates de mes prochaines conférences au Centre communautaire de Sainte-Thérèse : 6 sept. L’unification et la compassion: Nous verrons naître une nouvelle unité sur notre planète et apprendrons comment activer notre compassion.

4 oct. Allez au-delà de l’humain: Le nouvel humain vivra plus longtemps, en paix, aura plus d’intuition et fonctionnera mieux dans son corps.

Dates du prochain Cours en Miracles : 8 au 11 septembre et 10 au 13 novembre 2016 Réservation : 450-689-1149 • coursenmiracles@lucebertrand.com

Arrêtez de souffrir autant d’une séparation

Je suis également auteure de plusieurs livres que vous pouvez vous procurer sur mon site, dont :

Chronique

Spiritualité

En 40 ans de pratique, j’ai reçu des centaines de personnes qui vivaient les affres d’une séparation. Forte de mon enseignement Un Cours en Miracles, j’ai été à même de constater comment l’ego pouvait nous faire atrocement souffrir dans une telle situation, en utilisant principalement la comparaison pour nous faire voir la personne délaissée comme la perdante et l’abandonnant comme le gagnant ou la gagnante. Dans de nombreux cas, il s’agit beaucoup plus d’une blessure d’orgueil que d’une blessure d’amour. On parle toujours d’une peine d’amour alors qu’on vit une peine d’orgueil.

Examinons quelques comparaisons favorites de l’ego. Si une femme est laissée pour une plus jeune, elle se sent blessée dans son orgueil, mais si son entourage trouve la rivale infantile et ordinaire, elle souffre moins. Si un homme est laissé pour un plus séduisant, il se sent démoli; si l’autre s’avère plus riche, il mord la poussière; mais si le remplaçant paraît plus bedonnant et que son ex lui a bouffé son fonds de pension, il souffre moins.

Si une femme se voit laissée pour une autre qu’elle qualifiera de garce, probablement qu’elle pense que ses performances sexuelles n’ont aucune chance de rivaliser avec celles de la nouvelle, dont les décolletés (qu’elle voit sur Facebook) impressionnent, et elle souffrira le martyre.

Bien sûr, avec les réseaux sociaux, tous ces sites de « regardez-moi, je me “selfige” à cœur de jour », les femmes sexy peuvent s’afficher très souvent, et la curiosité étant ce qu’elle est, la personne exclue retournera fréquemment le couteau dans sa plaie en tentant d’y surprendre son ex avec l’autre. Inévitablement, des comparaisons s’ensuivront. Comment se fait-il qu’il a séjourné dans le Sud avec elle, alors qu’avec moi il a préféré Old Orchard pendant 20 ans? Et là, on se sent blessée à mort. As-tu vu comment elle a perdu du poids depuis qu’elle fréquente son gigolo? Encore une fois, cette étiquette fait très souvent allusion à l’absence de sexualité vécue dans le couple, alors qu’on projette qu’avec le suivant la personne baise à plein temps, ce qui attise notre jalousie et nous brûle littéralement.

Bien sûr, si on a été laissé pour personne, on souffre moins, alors que dès qu’il y a quelqu’un qui nous succède, notre valeur s’atrophie. Si on croise son ex à l’épicerie et qu’il ou elle a l’air triste, on va mieux, mais si l’autre semble voler au-dessus du nid de coucou, on rentre chez soi déprimé. Si on se trouve encore sur la voie de garage, on se sent abattu; mais si on l’a remplacé, on semble aller mieux. Je dis « semble » parce que lorsqu’on laisse entrer quelqu’un trop rapidement dans notre vie, c’est souvent par vengeance, pour rendre l’autre jaloux ou parce qu’on veut s’éviter de vivre un deuil, ce qui ne nous rend pas vraiment heureux. Et comme il n’y a rien de guéri, il y a de bonnes chances pour qu’on reproduise les mêmes patterns et qu’on se retrouve à plus ou moins long terme à devoir faire face à une autre rupture. Plusieurs personnes se dépêchent aussi de sauter dans la coupe à dessert de quelqu’un d’autre (consultez mon livre Nous Sommes tous des apprentis sages) pour ne pas avoir à affronter leur dépendance affective.

Dans le registre des comparaisons, l’ego utilise souvent les enfants à titre d’espions. Remarquez que faire cela signifie prendre ses enfants en otages et donner dans la torture. Encore une fois, perdant ou gagnant? Si mes enfants aiment mieux mon spaghetti que le sien, je gagne; si ses enfants se montrent insupportables, je suis une meilleure mère qu’elle; mais s’ils la trouvent plus cool que moi, je vais vider la boîte de pilules ou la boîte de Whippet. Si le nouveau fume et que mes enfants sont antitabac, je prends de l’avance; mais s’il s’avère le sportif dont mes fils rêvent, alors que je vis dans mes pantoufles et sur mon IPOD, j’ai des envies de me foutre à l’eau. Et la liste paraît sans fin.

Le sentiment de propriété est très souffrant. L’ego nous fait accroire que les autres nous appartiennent, et on les traite souvent comme des meubles, on croit qu’ils sont acquis. Mais lorsque que quelqu’un d’autre semble s’y intéresser, on monte sur nos grands chevaux pour défendre notre bien. C’est tout, sauf de l’amour!

Il faut comprendre qu’une séparation consiste en une expérience orchestrée par notre Soi divin pour nous faire évoluer, nous guérir de l’attachement et de la dépendance, nous aider à devenir un bon parent pour notre enfant intérieur, nous apprendre à se donner soi-même la valeur qu’on recherche à l’extérieur et à développer une estime de soi qu’on ne perdra pas, indépendamment d’avoir quelqu’un ou non dans sa vie. Je vous invite à suivre mon Cours en Miracles, qui comprend un atelier sur le détachement et sur l’enfant intérieur proposant une méthode de guérison formidable et un atelier indispensable sur le pardon.

Le monde au naturel • septembre 2016 • page 11

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Portrait

Par Guylaine Campion, ND

Pranasens : une passion pour la culture de plantes aromatiques et pour la fabrication d’huiles essentielles et d’eaux florales

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ranasens est une ferme familiale située à SainteGeneviève-de-Batiscan, en Mauricie, qui produit des huiles essentielles et des eaux florales biologiques depuis maintenant sept ans. Cette entreprise bien implantée au Québec est le fruit d’un long parcours où expertise, passion et souci de la santé et du bienêtre se marient à la culture de plantes aromatiques.

UNE PASSION POUR L’HERBORISTERIE ET L’AROMATHÉRAPIE Johanne Barrette, herboriste de formation et aromathérapeute, et son conjoint Stéphane Allaire, orthothérapeute, sont les propriétaires de cette entreprise qui cultive des plantes aromatiques et cueille des plantes indigènes pour ensuite les transformer et procéder à l’extraction des huiles essentielles et des eaux florales aromatiques.

« Au départ, Stéphane et moi avons acheté cette petite ferme pour nos enfants et aussi parce qu’on voulait avoir nos œufs, nos poules. Puis, à l’intérieur d’un an, on a vu sur cette terre tout le potentiel de culture pour les plantes aromatiques et on est tombés en amour. Démarrer le projet devenait alors inévitable », nous révèle Johanne Barrette.

Les deux copropriétaires réalisent donc leur rêve de vivre sur une terre et de fabriquer des essences florales. La foi et la passion les animent depuis le début! « Je m’implique à tous les niveaux : mise en culture, cueillette de plantes sauvages et création de produits

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pour la mise en marché. Dans une journée, je peux aller aux champs puis faire de l’expédition pour ensuite travailler sur un dossier en développement.

En été, Stéphane et moi travaillons sept jours sur sept. D’ailleurs, quand nous avons démarré l’entreprise, nous avons travaillé ainsi sans arrêt pendant cinq ans », confie-t-elle.

Pranasens puise ses matières premières entre les territoires forestiers du plateau laurentien et les terres agricoles de la région de la Mauricie. L’entreprise prélève les aiguilles, les feuilles et les plantes indigènes de façon minutieuse et cultive les plantes aromatiques bios sur ses propres terres. « On cultive huit variétés de plantes et il y en a six autres que nous utilisons comme mode d’approvisionnement. Quant aux conifères et à la verge d’or, par exemple, nous allons les chercher en milieu naturel, précise madame Barrette. Le véritable noyau de l’entreprise se trouve dans la production de plantes aromatiques destinées à l’extraction des huiles essentielles et des eaux florales. Il y a des variétés que l’on produit et d’autres que l’on importe.

On a une offre intéressante sur le marché et la matière première sert également à fabriquer d’autres produits. » L’écoresponsabilité de cette entreprise certifiée Écocert est au cœur même de sa mission. Il s’agit d’une culture sans engrais ni produits chimiques.

Tout retourne à la terre.

UNE VARIÉTÉ DE PRODUITS HAUT DE GAMME Entre autres, sous sa marque de commerce Orée, Pranasens fabrique des produits à base d’huiles essentielles et d’eaux florales bios aux nombreuses propriétés pour l’industrie de la phytocosmétique. Il s’agit d’une gamme haute performance pour les soins de la peau. Elle est offerte dans les salons de beauté et d’esthétique.

L’entreprise a aussi mis sur le marché une jolie série de diffuseurs ultrasoniques et de synergies d’huiles essentielles pour la santé globale de l’être et de l’esprit et pour l’hygiène de l’air à la maison ou au bureau.

Pranasens offre aussi des produits thérapeutiques. « Par exemple, nous avons une huile musculaire vraiment très appréciée par la clientèle. Il s’agit d’un antiinflammatoire et d’un antispasmodique homologué par Santé Canada », explique madame Barrette. Nous voulons élargir notre éventail de produits thérapeutiques.

Mais le temps nous manque. Nous avons déjà quelques produits à mettre sur le marché, un sirop à base de sapin baumier et d’échinacée, par exemple. » Pranasens exporte déjà des huiles essentielles en Europe et aux États-Unis.

COLLABORATION, INNOVATION ET SUCCÈS Il y a deux ans, Pranasens a travaillé à la fabrication des produits aux extraits de chêne Oaskin Bio, à titre de sous-traitant. Il s’agit de produits haut de gamme pour les soins du visage, fabriqués ici même au Québec.

« La fabrication d'extraits de bardane et de sarrasin est rare ici au Québec et je crois que nous avons été innovateurs avec Oaskin. Quand Nathalie Gélinas, la propriétaire d’Oaskin, nous a soumis les formulations pour fabriquer ces cosmétiques naturels dans nos laboratoires, je voyais qu’il était possible de produire ici plutôt que d’acheter à l’extérieur et d’importer. Par exemple, pour la fabrication des extraits de chêne qui entrent dans la composition des produits, je me disais qu’on a des chênes tout autour de chez nous. Même chose pour le sarrasin dont on se sert beaucoup dans nos cultures. Nous avons fait les extraits directement et cela a bien fonctionné. Et puis, notre chimiste nous a donné un bon coup de main. Nous avons donc fabriqué les intrants qui se trouvent dans la composition de la gamme de produits Oaskin », explique Johanne Barrette. « On a de l’expertise ici au Québec. Avoir une collaboration entre les entreprises de la région comme nous l’avons eue avec Oaskin est important pour notre économie », conclut-elle.

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A

Alimentation

Par Mélissa Larivière, Dt.P Diététiste | Nutritionniste

Du nouveau dans

L

la boîte à lunch

’arrivée de septembre signifie que les vacances sont bel et bien terminées, que l’on vit nos dernières belles journées d’été et tout particulièrement, que la rentrée approche à grands pas. Qui dit rentrée dit retour de la boîte à lunch.

Chaque fois, c’est la même histoire, on se demande comment faire pour revitaliser nos lunchs et les varier plus que nous ne le faisions l’année précédente. Chaque automne revient avec ce même optimisme : finis les sandwichs plates au jambon ou la simple salade repas au poulet, place aux beaux casse-croûtes plein de couleurs, spécialement sains et nutritifs! Voici donc quelques petits trucs qui, sans pour autant trop bousculer vos habitudes de préparation des repas du midi, vous aideront à renouveler votre boîte à lunch. Et surtout, à maintenir ce renouveau au-delà du mois d’octobre.

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Prévoyez tout d’abord vos repas de la semaine, du midi comme du soir, ce qui nécessitera un minimum de planification et d’organisation. Vos attentes du début ne doivent pas être trop grandes. Fixez-vous des objectifs réalistes mais avant tout réalisables par rapport à votre emploi du temps. De nos jours, avec nos horaires très chargés, il s’avère très difficile de pouvoir manger un repas chaud cuisiné maison différent de celui du souper de la veille, par exemple. Il faut donc en premier lieu dresser une liste de ce que vous souhaitez améliorer dans vos lunchs et y aller un objectif à la fois.

Prenez votre temps, il n’y a rien qui presse dans l’atteinte de chacun des objectifs. Plus on se laisse du temps pour bien acquérir une nouvelle habitude, meilleures sont les chances que celle-ci dure. Donnez-vous une année scolaire complète plutôt que quelques semaines, vous vous sentirez alors moins sous pression pour concocter des boîtes à lunch parfaites un mois seulement après la rentrée.

Plusieurs d’entre nous n’ont pas le luxe, par manque de temps, de manger un repas chaud chaque midi, parce qu’ils doivent manger dans leur auto, devant l’ordinateur ou tout simplement parce qu’ils n’ont pas accès à un micro-ondes. Nous sommes donc condamnés à l’éternel sandwich, jour après jour.

Mais comment ne pas se fatiguer de toujours manger la même chose!

On peut toutefois très bien consommer des repas froids différents chaque midi. Les quelques conseils qui suivent vous guideront donc vers ce changement, le plus fréquent que nos clients désirent obtenir quand ils viennent nous consulter en clinique : « revamper » ses sandwichs jour après jour sans « se tanner »!

Premièrement, des pains variés peuvent renouveler vos sandwichs sans trop d’efforts. Plutôt que votre habituel pain sandwich, pourquoi ne pas utiliser un pain pita, une tortilla, un bagel, un panini ou même encore, un croissant, mais seulement à l’occasion pour ce dernier. Bien entendu,

essayez d’opter le plus souvent possible pour des produits à grains entiers.

Deuxièmement, les garnitures peuvent également égayer vos sandwichs, les rendant beaucoup moins monotones. Ajoutez, par exemple, des pommes râpées à votre mélange de salade de thon, un peu de cari dans votre salade de poulet et pourquoi pas, quelques tranches de brie faible en gras dans votre sandwich au jambon.

Finalement, osez d’autres tartinades. Plutôt que d’utiliser seulement de la mayonnaise ou de la moutarde jaune, essayez l’hummus, la sauce tzatziki, la moutarde de Dijon, la moutarde à l’ancienne ou même, un peu de guacamole.

Je conseille aussi régulièrement à mes clients de varier leurs lunchs dans une même semaine. Vous pouvez donc manger deux ou peut-être même trois fois le même sandwich, mais après cinq jours, si vous ne variez pas, vous risquez de vous lasser plus vite et ainsi de vous sentir rapidement en manque d’inspiration.

Alternez avec des salades repas à base de pâtes, de couscous, de quinoa, de riz ou seulement de légumes, que vous accompagnerez de quelques craquelins de grains entiers, afin de vous assurer d’avoir une source de glucides riches en fibres pour vous soutenir jusqu’à votre collation d’après-midi.

Assurez-vous d’y ajouter une bonne dose de légumes et une source de protéines. Un restant de poulet, une petite conserve de thon, des œufs cuits durs ou encore mieux, quelques cubes de tofu ou des légumineuses afin d’intégrer tranquillement des protéines végétales à votre alimentation.

En conclusion, quelles que soient vos ambitions quant à la préparation des lunchs, allez-y un repas à la fois. Dites-vous qu’acquérir une nouvelle habitude exige plus qu’une semaine.

Prendre votre temps, à long terme, c’est beaucoup plus payant.

Sur ce, bonne rentrée!

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S

Santé

Les baies de sureau : petits fruits au potentiel anticancéreux Bien que les baies de sureau soient cultivées au Québec depuis une dizaine d’années, ce n’est que récemment qu’un laboratoire de recherche sur la prévention du cancer a documenté leurs propriétés chimiopréventives.

Laurianne Adam et Marquis Patry, producteurs de baies de sureau et propriétaires de l’entreprise de transformation Fruitomed collaborent depuis 2013 avec la Chaire de recherche en prévention et traitement du cancer de l’Université du Québec à Montréal à une étude visant à évaluer les propriétés anticancéreuses de deux de leurs cultivars de baies de sureau.

Au Québec, c’est en septembre que l’on récolte les baies de sureau. Ces petites baies délicieuses sont riches en vitamines A, B6, C, en fibres, en minéraux et surtout, en polyphénols. Ces derniers sont des molécules aux capacités antioxydantes dotées de propriétés non seulement anticancéreuses mais aussi anti-inflammatoires.

Depuis 2009, c’est leur entreprise Au Versant du Sureau située à Adstock, en Chaudière-Appalaches, à qui revient la production de ces petites baies délicieuses. Pour assurer la qualité des fruits, ils sont cueillis à la main afin de sélectionner uniquement les fruits sains et mûris à point.

C’est ensuite dans l’usine de 6000 pieds carrés appartenant à Fruitomed et située à quelques kilomètres des plantations que les baies de sureau seront transformées.

Fruitomed assure ainsi la fabrication et commercialisation des produits, et ce, uniquement à partir de variétés de sureaux comestibles développées pour la production fruitière par Agriculture Canada, tels Kent, Scotia, Victoria, York. Les fruits sont utilisés pour la transformation de produits alimentaires et nutraceutiques grâce à leurs grandes propriétés : antioxydantes, anti-inflammatoires, immunostimulantes, antivirales, diurétiques, etc. Les baies de sureau se classent d’ailleurs en tête de liste parmi tous les petits fruits du Québec pour leurs valeurs nutritives et leur capacité antioxydante.

Récemment finalisés, les résultats de l’étude révèlent que la consommation de baies de sureau* et de fleurs de sureau pourrait prévenir le développement de certains types de cancer, en particulier les glioblastomes, soit les tumeurs cérébrales les plus fréquentes et agressives.

De plus, le laboratoire a évalué l’extrait concentré de baies de sureau IMMUNIA, un produit fabriqué par Fruitomed, afin de comparer les propriétés anticancéreuses entre les baies de sureau et celui-ci. Selon cette étude, grâce à sa concentration plus élevée en polyphénols, IMMUNIA a obtenu les meilleurs résultats pour sa capacité d’empêcher la prolifération de cellules cancéreuses et endothéliales cérébrales présentes aussi bien à proximité qu’au centre du foyer hypoxique (<2 % oxygène) de la tumeur. Ceci affecte plusieurs mécanismes, dont le cycle de division des cellules et leur survie empêchant ainsi la tumeur de croître et permettant de la maintenir en dormance.

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Le produit-vedette de Fruitomed est sans aucun doute l’extrait concentré de baies de sureau IMMUNIA. Un produit de santé naturel qui est approuvé par Santé Canada et permet un apport en antioxydants naturels.

Nous savons tous qu’il faut consommer 7 à 10 portions de fruits et légumes par jour. Cependant, la réalité est que beaucoup de gens ne sont pas en mesure de prendre le temps de choisir et d’acheter les fruits les plus nutritifs ou encore de consommer suffisamment d’aliments variés pour bénéficier d’un apport en antioxydants. Puisqu’il est un concentré, IMMUNIA est donc le produit idéal pour la consommation de baies de sureau en tout temps durant l’année et optimiser la consommation d’antioxydants naturels.

*À noter que les sureaux que l’on retrouve à l’état sauvage ou les variétés ornementales vendues en centres-jardins (dont certains sont même non comestibles) n’ont pas les mêmes propriétés que les deux cultivars analysés dans cette étude.

Le monde au naturel â&#x20AC;˘ septembre 2016 â&#x20AC;˘ page 17

M

Mieux-être

Par Guylaine Campion, ND

La musique : pour le

bien-être du corps et de l’esprit

O

n connaît les nombreux bienfaits de la musique sur notre bien-être.

Plusieurs études ont démontré qu’elle agissait positivement sur notre corps et notre esprit. Que ce soit dans des moments de stress, d’anxiété, de déprime, de fatigue ou de manque d’énergie, la musique a le pouvoir de nous recentrer, de nous calmer et même de nous redonner de l’énergie! Elle stimule des zones du cerveau liées aux émotions et réduit le taux de cortisol (hormone de stress) dans notre organisme. Mais saviez-vous que l’influence de la musique sur notre santé s’étend beaucoup plus loin? En effet, elle peut soulager la douleur et stimuler notre mémoire.

Certaines vibrations musicales pourraient débloquer l’énergie en entrant en résonance avec nos organes. Il existe même des musiques au pouvoir de guérison reconnu.

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ÉCOUTER DE LA MUSIQUE SOULAGE LA FIBROMYALGIE Une étude du laboratoire français LEAD CNRS, à Dijon, a démontré les bienfaits de l’écoute d’une vingtaine de minutes de musique trois fois par jour pendant un mois auprès d’une trentaine de femmes souffrant de fibromyalgie.

Il existe un programme de relaxation appelé Music Care qui propose différents choix musicaux. Cette méthode de musicothérapie prouvée cliniquement aiderait à réduire la douleur, la fatigue et l’anxiété ainsi qu’à augmenter le niveau d’énergie.

Les variations du rythme, de la mélodie, des fréquences et l’harmonie agissent par des canaux sensoriels, cognitifs, affectifs et comportementaux. En plus d’aider à traiter la douleur, la fatigue et l’anxiété, ces musiques s’avèrent efficaces pour la dépression, les troubles du sommeil et la mémoire. En fait, la musique stimule naturellement la production d’endorphines et de dopamine, des neurotransmetteurs qui agissent directement sur la douleur. « La musique agit directement sur les zones de récompense du cerveau », explique Stéphane Guétin, fondateur de Music Care.

En France, certains hôpitaux utilisent cette méthode, dont l’application peut se télécharger sur une tablette.

CHANSONS D’AUTREFOIS ET COMPTINES POUR STIMULER LA MÉMOIRE Les bienfaits de la musicothérapie sont également reconnus dans les cas de maladie d’Alzheimer. Chanter des comptines ou des mélodies d’autrefois peut réveiller la mémoire émotionnelle de la personne souffrante. Les vibrations du chant oxygènent et stimulent aussi le cerveau.

Un bon truc est de fredonner le début d’une chanson pour que la personne ayant des troubles de mémoire devine la suite.

BOLS CHANTANTS ET MANTRAS POUR DIMINUER LES TENSIONS NERVEUSES On dit que les bols tibétains peuvent débloquer des nœuds énergétiques et agir dans les cas de tensions nerveuses, maux de tête, fatigue et douleurs articulaires.

De leur côté, les mantras et les sons sacrés contribuent à rétablir l’harmonie dans les organes. Les sons graves seraient reliés à la terre et les plus aigus au ciel.

LE MYSTÈRE ENTOURANT LE BOLÉRO DE RAVEL Tout le monde a écouté le Boléro de Ravel, mais très peu connaissent le mystère entourant cette très belle mélodie.

Selon certains chercheurs, la maladie neurodégénérative dont souffrait le compositeur Maurice Ravel pendant les dernières années de sa vie aurait influencé la composition de ses dernières œuvres. La question que les chercheurs se sont posée : « Le Boléro serait-il le portrait du cerveau malade de son compositeur? » La mélodie répétitive et linéaire reflèterait ses capacités créatives modifiées. Il s’agit de l’hypothèse des chercheurs Anna Mazzucci et François Boller parue dans l’European Journal of Neurology en 2002. Ils expliquent cette hypothèse par les premiers signes de la détérioration de l’hémisphère gauche du compositeur.

Fait intéressant, sur le plan de l’activité musicale, l’hémisphère droit du cerveau serait principalement impliqué dans le timbre, alors que l’aspect mélodique relèverait de l’hémisphère gauche.

Donc, dans le Boléro, si on considère la relative simplicité de sa mélodie (répétitive et linéaire), l’hémisphère droit aurait dominé.

D’ailleurs, à propos de cette œuvre, Ravel aurait déclaré : « Je n’ai fait qu’un chef-d’œuvre, c’est le Boléro; malheureusement, il est vide de musique. » La maladie neurologique de Maurice Ravel a été souvent étudiée, mais les chercheurs ont de la difficulté à la déterminer : accident vasculaire cérébral ou alzheimer? L’un des chercheurs rapporte que le compositeur souffrait d’une maladie neurodégénérative progressive et qu’il ne pouvait ni écrire, ni jouer, ni communiquer sa musique au cours des quatre dernières années de sa vie. Cependant, il avait conservé ses capacités d’écoute, la mémoire de ses œuvres et ses connaissances musicales.

Une chose est sûre, la maladie dont il souffrait a affecté l’hémisphère gauche de son cerveau, selon les symptômes qu’il présentait. Même si au moment de la composition du Boléro (1928), le compositeur n’avait pas encore de symptômes, les chercheurs affirment qu’une maladie neurodégénérative peut débuter une quinzaine d’années avant que les premiers signes apparaissent. Donc, dans le cas du compositeur Maurice Ravel, la maladie était probablement déjà en progression.

UN PEU D’HISTOIRE... À travers les temps, on a toujours reconnu les effets thérapeutiques de la musique. D’ailleurs, les Anciens et les cultures traditionnelles considéraient la musique comme une science sacrée. On dit même qu’elle aurait été utilisée pour réduire les tensions sexuelles au sein de sociétés primitives.

En Amérique, la musicothérapie est apparue officiellement au début du 20e siècle, durant la Première Guerre mondiale, pour soulager les soldats blessés.

Au Québec, les musicothérapeutes exercent dans les écoles, les hôpitaux, les établissements de longue durée, les résidences pour personnes âgées, les centres communautaires, les centres de réadaptation, les milieux correctionnels et en cabinet privé.

En France, depuis 1970, la musicothérapie est intégrée dans plus de 400 centres de soins, et ce, grâce aux recherches et expérimentations réalisées en milieu hospitalier.

www.nathalieenherbe.com www.nathalieenherbe.com

en Herbe Herb

Nathaliee Nathali

COURS D’HERBORISTERIE EN LIGNE POUR TOUS

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ET BIEN D’AUTRES À VENIR...

Le monde au naturel • septembre 2016 • page 19

S

Santé

D

Par Guylaine Campion, ND

La curcumine : le pouvoir enfin décuplé d’une championne de la santé ouleur chronique, troubles cutanés, problèmes digestifs récurrents, troubles du sommeil persistants, diabète, fatigue…

Qu’ont-ils en commun? Tous ces problèmes de santé qui amoindrissent la qualité de vie jour après jour ont la même origine : l’inflammation. La plupart des gens associent l’inflammation à la douleur, à la rougeur, à l’enflure, aux démangeaisons, à la perte de fonction, qui en sont tous des symptômes évidents. Cependant, l’inflammation comporte aussi un aspect insidieux, plus grave du fait qu’il risque d’être négligé ou de passer inaperçu. Cet aspect se manifeste chez les sujets souffrant de diabète, d’affections cardiovasculaires, de maladies neurologiques, de troubles auto-immuns et de cancer. Il démontre que l’inflammation englobe un spectre beaucoup plus étendu qu’on ne le pense.

L’approche classique du soulagement des symptômes de l’inflammation fait usage des médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens. Ils agissent rapidement, se présentent sous diverses formes et doses et aident à éliminer la douleur et la raideur. Par contre, ils ne traitent pas le problème sous-jacent et leur usage prolongé est lié à de graves effets secondaires indésirables, parmi lesquels un risque accru de crise cardiaque.

C’est l’une des raisons pour lesquelles de plus en plus de gens ont recours aux remèdes naturels pour obtenir des effets bénéfiques durables. La curcumine compte parmi les plus populaires : il s’agit d’un puissant phytonutriment doté d’un potentiel thérapeutique étonnant. Ses vertus anti-inflammatoires et antioxydantes s’étendent aux douleurs articulaires, aux troubles cutanés et aux troubles pulmonaires et gastro-intestinaux, tandis qu’elle a donné des résultats préliminaires impressionnants dans le cas des maladies neurodégénératives et comme thérapie d’appoint dans le traitement des cancers.

Malheureusement, la curcumine est liposoluble et extrêmement mal assimilée par notre organisme, qui ne peut en utiliser qu’une quantité très restreinte avant son excrétion. Ce n’est pas la dose de curcumine que l’on prend, mais plutôt la quantité que l’on assimile qui fait la différence. C’est pourquoi la recherche et le développement dans le domaine des sciences de la nutrition se sont focalisés sur l’amélioration des taux de biodisponibilité et d’assimilation de la curcumine.

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De nombreuses façons d’augmenter l’assimilation de la curcumine ont été mises à l’essai au cours de plusieurs années, avec plus ou moins de succès : diverses méthodes d’extraction visant à isoler ou à concentrer certains composés, réduction de la taille des particules et mélange de la curcumine à des ingrédients tels que les huiles, les phospholipides ou le poivre noir, qui augmentent l’assimilation jusqu’à un certain point.

La plus récente percée en matière de compléments est un extrait mis au point en Allemagne, nommé curcumine NovaSOL, qui, dans le cadre d’études cliniques portant sur des sujets humains, a fait preuve d’une biodisponibilité sans précédent, 185 fois meilleure1 que celle de l’extrait normal à 95 %, ainsi que d’une rétention par l’organisme d’une durée de 24 heures2. Pour obtenir ces résultats, les chercheurs ont tout d’abord sélectionné le meilleur extrait normalisé pour concentrer les composés actifs. Ils ont utilisé un procédé breveté pour réduire la taille des particules de l’extrait normal à 95 % et pour encapsuler la curcumine dans de petites sphères hydrophiles nommées micelles. Ces micelles permettent le passage et l’assimilation des nutriments liposolubles dans le circuit sanguin tout aussi facilement que ceux des nutriments hydrosolubles. Ce procédé efficace reproduit les micelles naturelles fabriquées au cours de la digestion des graisses et des nutriments liposolubles. Il livre la curcumine active sous forme de nutriment hydrosoluble et facilement assimilable.

Cette toute récente avancée met à profit la technologie d’administration la plus efficace à ce jour et décuple le pouvoir antioxydant et anti-inflammatoire de ce nutriment remarquable.

1, 2. Schiborr C, Kocher A, Behnam D, Jandasek J, Toelstede S, Frank J. The oral bioavailability of curcumin from micronized powder and liquid micelles is significantly increased in healthy humans and differs between sexes. Molecular Nutrition and Food Research 2014, 0, 1–12. http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24402825

S Rentrée scolaire : Santé

Par Guylaine Campion, ND

comment

se débarrasser des poux? vec le retour en classe, les poux refont leur entrée en force dans les écoles. Heureusement, il existe des moyens naturels pour se débarrasser de ces désagréables envahisseurs et prévenir leur apparition.

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L’HUILE DE COCO POUR LES ASPHYXIER En emprisonnant les poux dans un corps gras, on les asphyxie. Ils étouffent et meurent. Les lentes meurent aussi mais sont plus difficiles à décoller. Nous y reviendrons.

Grâce à sa richesse en acide laurique, l’huile de coco bio agit efficacement contre les parasites.

Déposez quelques cuillerées à soupe d’huile de coco sur les cheveux et laissez reposer durant une heure ou encore mieux, durant toute une nuit, sous une serviette. Rincez et passez un peigne antipoux. Vous pouvez répéter ce soin tous les deux ou trois jours si nécessaire.

LA MAYONNAISE POUR TUER LES ŒUFS La mayonnaise s’avère une bonne solution pour tuer les poux et leurs œufs bien que son application ne soit pas des plus agréables. Le truc est de s’en servir pour masser le cuir chevelu et de laisser reposer pendant deux heures avec un bonnet de douche. Peignez, lavez et rincez les cheveux.

DES HUILES ESSENTIELLES POUR LES STOPPER En complément au traitement pour les éliminer, les huiles essentielles sont de bon recours. D’abord, l’huile de lavande possède une action antiparasitaire et aide à les prévenir. Les huiles de géranium rosat et de cèdre ont une forte odeur qui éloigne les poux. Pour sa part, l’huile de théier (tea tree) est un excellent antiseptique et assainit le cuir chevelu.

Enfin, l’huile de clou de girofle tue les poux grâce aux phénols toxiques qu’elle contient.

Ces huiles qui agissent en complément aident à éliminer les poux plus rapidement et à prévenir leur apparition.

Faites un mélange avec une goutte de chacune (sauf le clou de girofle si l’enfant a moins de cinq ans). Ajoutez deux gouttes (une goutte seulement si l’enfant a moins de cinq ans) de ce mélange d’huiles essentielles dans un peu de shampooing doux. Utilisez ce traitement une journée sur deux, tout en frottant bien le cuir chevelu.

LE VINAIGRE DE CIDRE POUR RINCER Grâce à l’acide acétique qu’il contient, le vinaigre de cidre tue les poux. De plus, cet acide aide à dissoudre la substance qui colle les lentes aux cheveux. On peut ainsi déloger page 22 • septembre 2016 • Le monde au naturel

celles-ci plus facilement. Il est donc tout indiqué d’utiliser le vinaigre de cidre pour rincer les cheveux après le soin à l’huile de coco ou le shampooing aux huiles essentielles.

Après avoir bien rincé les cheveux, faites un deuxième rinçage avec une tasse de vinaigre de cidre (1/2 tasse pour un enfant de moins de cinq ans) dilué dans une tasse d’eau pour ne pas irriter le cuir chevelu. Laissez reposer une heure sous une serviette chaude pour encore plus d’efficacité.

Passez ensuite le peigne antipoux.

LE BICARBONATE DE SOUDE POUR DÉCOLLER LES LENTES Le bicarbonate de soude possède une action absorbante qui aide à éliminer l’espèce de colle qui retient les lentes aux cheveux. Il est plus facile ensuite de décoller ces œufs avec un peigne antipoux. Le bicarbonate de soude est particulièrement intéressant si des petites larves résistent après l’élimination des poux.

Utilisez un bicarbonate de soude ultrafin. Saupoudrez de quatre à huit cuillerées à soupe sur les cheveux de façon homogène. Prenez soin de demander à votre enfant de bien fermer les yeux avant l’application. Massez le cuir chevelu pendant quelques minutes, rincez avec un shampooing et passez le peigne antipoux. Attention, le bicarbonate de soude peut irriter le cuir chevelu. Rincez abondamment si cela se produit et ne l’utilisez pas sur le crâne d’un enfant de moins de cinq ans.

Vous pouvez aussi dissoudre du bicarbonate de soude dans de l’eau chaude et y tremper votre peigne antipoux.

APRÈS L’ÉLIMINATION DES POUX : ASSAINIR L’ENVIRONNEMENT Bien entendu, après avoir éliminé les poux, il faut assainir l’environnement de l’enfant afin que ces petits envahisseurs ne réapparaissent plus. Mettez dans un sac de plastique hermétique tout ce qui touche à la tête de l’enfant : vêtements, tuques, bonnets, draps, literie et autres pendant 10 jours. Puis, lavez à l’eau très chaude. Il faut aussi passer la balayeuse sur les tapis et épousseter les meubles.

Les poux détestent le froid! Vous pouvez donc placer les objets, par exemple les brosses à cheveux et les peignes, dans un sac de plastique au congélateur pendant au moins 48 heures.

Le monde au naturel â&#x20AC;˘ septembre 2016 â&#x20AC;˘ page 23

S L’armée qui habite dans Santé

Par Tammy Strome

votre intestin

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ans un combat entre le bien et le mal, qui gagnerait? Quand ce combat concerne les milliers de milliards de microorganismes qui habitent notre intestin, il importe que ce soit les bonnes bactéries qui remportent la bataille.

Les communautés complexes de micro-organismes qui colonisent l’intestin jouent un rôle essentiel dans la santé humaine. D’ailleurs, ces bactéries qui composent notre flore intestinale vivent en relation symbiotique avec leur hôte humain. C’est vrai, vous avez autant besoin d’elles pour survivre qu’elles ont besoin de vous!

Ces bonnes bactéries jouent de nombreux rôles importants dans le corps humain, tel que le soutien du système immunitaire, en agissant comme première ligne de défense.

Ces bactéries qui obtiennent de l’énergie par le biais de glucides indigestes aident à l’absorption de minéraux, éliminent les toxines et fabriquent plusieurs nutriments, tels qu’acides gras à chaîne courte, certains acides aminés et vitamines. Des recherches plus récentes nous ont démontré qu’elles influencent également l’expression des gènes.

Nous savons que 80 % du système immunitaire réside dans l’intestin. Ainsi, les preuves sont claires que les bonnes bactéries doivent être considérablement plus nombreuses que les mauvaises afin de prévenir les problèmes de santé. D’ailleurs, un déséquilibre entre les bonnes et mauvaises bactéries, en faveur des mauvaises, est à l’origine de plusieurs conditions et maladies. Un tel déséquilibre s’appelle dysbiose.

Obésité, problèmes de peau, allergies, intolérances alimentaires, maladies auto-immunitaires, diabète, maladies cardiovasculaires et cancer ont tous un lien direct avec la dysbiose. Dans ce même ordre de pensée, le microbiote d’une femme aura un impact profond sur la santé future de l’enfant qu’elle porte.

Les signes de dysbiose ne se manifestent pas toujours avec autant d’évidence que sous forme de gaz, de ballonnements, de constipation ou de diarrhée, mais peuvent aussi se traduire en plaintes plus vagues telles que la fatigue, des rhumes fréquents, des douleurs articulaires, une humeur changeante (dépressive), ou tout simplement une sensation générale de malaise. Il a été démontré qu’optimiser sa santé intestinale améliorait non seulement les conditions énumérées, mais aussi les problèmes cognitifs, les troubles de l’humeur, et même l’autisme et le TDAH.

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Si vous êtes engagé envers votre santé et tenez à obtenir le meilleur de votre entraînement et de votre alimentation, alors vous vous devez de maintenir une santé intestinale optimale.

Suggestions alimentaires et d’hygiène de vie pour soutenir votre santé intestinale : 1. Éliminer les aliments transformés, le sucre, le fructose, la caféine et l’alcool.

2. Réduire le stress.

3. Boire de l’eau filtrée afin d’éliminer le chlore.

4. Favoriser les aliments certifiés biologiques afin de réduire son exposition aux produits chimiques et aux pesticides.

5. Éviter les édulcorants artificiels.

6. Minimiser l’utilisation d’antibiotiques, sauf quand ils sont absolument nécessaires.

Certaines des suggestions ci-dessus sont plus faciles à suivre que d’autres. La meilleure chose que vous pouvez faire pour protéger votre santé est de prendre un supplément probiotique de haute qualité tous les jours.

Quelques considérations lorsque vous choisissez un probiotique : 1. De souches 100 % humaines, qui sont les plus compatibles avec votre système digestif. Elles ont la meilleure capacité de coloniser l’intestin et de prospérer.

2. Protection complète du tractus gastro-intestinal (GI).

Opter pour une formule conçue pour coloniser et protéger le tractus gastro-intestinal en entier.

3. Stratégie de dosage multiple : les experts affirment qu’il s’agit de l’approche idéale pour coloniser l’intestin.

4. Choisir une formule cryoprotégée afin d’assurer la viabilité et la longévité des probiotiques.

5. Formules professionnelles - Équilibre énergétique (mesure des variations dans le champ électromagnétique du corps) pour assurer une compatibilité.

Le monde au naturel â&#x20AC;˘ septembre 2016 â&#x20AC;˘ page 25

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Soins du corps

Par Shirley Séguin | www.mabeautebio.com

Les eaux florales

comme toniques

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arfait complément du démaquillant, le tonique s’avère une étape importante qui devrait toujours faire partie de notre rituel beauté quotidien. Peut-être avez-vous remarqué, lorsque vous utilisez une lotion tonique classique, particulièrement si vous avez une peau sensible, que celle-ci laisse votre peau irritée, rouge et parfois même, déshydratée!

Si cela vous arrive, il s’agit d’un signe que votre épiderme ne tolère pas du tout l’alcool présent dans le produit.

Malheureusement, cet ingrédient agressant fait partie de la formulation de plusieurs toniques… Alors, que faire?

Vous avez probablement déjà entendu parler des hydrolats floraux comme base pour la préparation de certains parfums ou simplement en alimentation. Pourtant, ils se montrent d’abord et avant tout d’excellents alliés pour la peau, de par leurs propriétés surprenantes ainsi que par la douceur incomparable qu’ils lui procurent. Non seulement ils sont efficaces et multi-usages, mais ils conviennent aussi parfaitement à tous les types de peau en plus d’être une solution peu coûteuse!

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QU’EST-CE QU’UNE EAU FLORALE? En fait, il s’agit d’une eau aromatique contenant des traces de molécules d’huiles essentielles (moins de 1 %). Lorsque l’on distille une plante, nous obtenons deux produits : l’huile essentielle de cette plante et son hydrolat. Ils contiennent alors tous les deux des principes actifs provenant de cette distillation. Ils sont en quelque sorte imprégnés des mêmes propriétés. Cela dit, l’hydrolat se trouve beaucoup moins concentré que l’huile essentielle. Conclusion : il possède certaines propriétés mais a une action plus légère; en contrepartie, il est mieux toléré et plus doux pour la peau.

Il n’y a aucune contre-indication quant à son utilisation.

POURQUOI UTILISER UNE LOTION TONIQUE? De prime abord, il faut bien comprendre que le tonique fait partie du nettoyage de la peau. Il permet d’enlever les impuretés restantes après avoir utilisé un démaquillant, mais aussi la fine pellicule que celui-ci peut laisser. En l’utilisant, vous vous assurez d’avoir bien nettoyé votre peau de toutes particules indésirables, mais surtout, vous la préparer à bien recevoir les soins et à maximiser l’efficacité de ceux-ci.

La lotion stimule l’épiderme, l’adoucit et l’hydrate tout en respectant et favorisant l’équilibre de son pH naturel. Certains toniques resserrent les pores, agissent comme antibactériens et donnent un éclat au visage. Bref, ils s’avèrent très complets et bourrés d’actifs naturels!

• Imbibez un coton ou un petit tissu d’eau florale d’immortelle ou de bleuet pour atténuer les cernes et défatiguer vos yeux.

• L’hamamélis aidera à resserrer les pores et à décongestionner les veines. Par contre, il peut être trop astringent sur une peau fragilisée (rougeurs et inflammations graves).

CHOISIR UN HYDROLAT Toutes les eaux aromatiques sont généralement très douces, mais pour obtenir des résultats satisfaisants, il est primordial de choisir ces dernières selon votre type de peau. Prenez le temps de lire la liste d’ingrédients et évitez les hydrolats qui contiennent un peu d’alcool ou des conservateurs. Si possible, les acheter purs, car les additifs dénaturent le produit et ne sont pas particulièrement nécessaires.

CONSERVATION Puisque l’eau florale consiste en une solution aqueuse, elle peut facilement être l’hôte de bactéries. Elle se montre donc plus instable quant à la conservation. Je vous recommande de lire la date d’expiration lors de l’achat, de conserver votre produit dans un endroit à l’abri de la lumière (en évitant la salle de bain) et de l’utiliser rapidement afin de vous assurer de sa fraicheur.

RECOMMANDATIONS PAR TYPE DE PEAU Peaux sensibles : Immortelle – Camomille – Fleur d’oranger Peaux matures : Sauge – Ylang-ylang – Rose - Ciste Peaux mixtes/grasses : Lavande – Romarin – Mélisse – Hamamélis Peaux sèches : Rose – Santal – Fleur d’oranger – Bleuet ASTUCES : • Vous pouvez mélanger votre hydrolat à de l’argile pour vous faire un masque maison rafraichissant et reminéralisant.

Recette démaquillant maison Ingrédients

50 ml d’eau florale de rose 30 ml de gel d’Aloe vera 1 goutte d’HE de Géranium rosat 50 ml de glycérine végétale

Mélangez tous les ingrédients ensemble dans un flacon d’environ 150 ml et secouez. Ce démaquillant se conserve pour un maximum de deux semaines au réfrigérateur.

Le monde au naturel • septembre 2016 • page 27

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Alimentation

Par Guylaine Campion, ND

Les bienfaits du matcha :

un thé vert japonais Le thé matcha serait le secret des Japonais pour vivre longtemps et en bonne santé. Ce thé d’un vert clair représente un symbole de pureté et d’harmonie au pays du Soleil-Levant.

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Traditionnellement, cette fine poudre sert pour la cérémonie de thé et provient de la meilleure qualité de camélia.

UNE CULTURE SPÉCIALE On cultive ce thé avec grand soin. Ainsi, quelques semaines avant la récolte, on couvre les buissons de thé afin de les protéger de la lumière directe du soleil. Pour réaliser sa photosynthèse, la feuille privée de cette lumière surproduira de la chlorophylle et puisera dans le sol tous les oligo-éléments dont elle a besoin, d’où sa couleur d’un vert éclatant.

Le ralentissement de la croissance de la plante que provoque cette technique permet une meilleure production d’acides aminés. Le goût du thé devient alors plus doux et son taux de catéchines plus élevé. Après la récolte, les feuilles de thé sont séchées et moulues en fine poudre d’un vert éclatant.

On obtient ainsi le matcha. Au lieu d’infuser les feuilles, on les consommera donc sous forme de poudre mélangée à de l’eau chaude.

UNE DÉGUSTATION À LA JAPONAISE La dégustation du thé matcha nécessite une préparation des plus particulières. On doit d’abord le tamiser, puis en déposer une petite quantité dans un bol dans lequel on ajoute de l’eau chaude (non chauffée jusqu’à ébullition). Le mélange est ensuite fouetté énergiquement avec un fouet traditionnel en bambou afin d’obtenir une texture mousseuse.

Au Japon, le matcha sert d’arôme pour parfumer les chocolats, les bonbons, les gâteaux et les crèmes glacées.

On peut l’ajouter dans les smoothies ou le mélanger dans un lait de soja.

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LES BIENFAITS DU THÉ MATCHA Le thé matcha est considéré comme un « superaliment ».

D’ailleurs, les samouraïs l’utilisaient comme médicament.

Il possède une qualité nutritionnelle exceptionnelle par sa richesse en catéchines, des antioxydants qui renforcent le système immunitaire, aident à prévenir le cancer et à combattre le cholestérol. Il serait encore meilleur que les autres thés verts!

Le thé matcha prévient l’apparition des rides, et ce, grâce à son action antivieillissement, raison pour laquelle les Japonaises l’adorent. Il aide à lutter contre l’oxydation, favorisant ainsi l’élimination des radicaux libres. Il contribue aussi à soulager les maux de tête et à prévenir les maladies inflammatoires et dégénératives dont la maladie d’Alzheimer.

Riche en chlorophylle, il s’avère un puissant détoxifiant qui aide à éliminer les toxines hors de l’organisme. Il contient aussi du L-théanine, un acide aminé reconnu pour améliorer l’humeur et détendre l’esprit. Enfin, à l’opposé du café, le matcha libère sa caféine sur une période de plusieurs heures.

Il donne donc de l’énergie pour la journée.

Toutefois, il faut demeurer prudent dans sa consommation afin d’éviter un surdosage de vitamines A, C et E. En effet, on dit qu’il faut boire 10 tasses d’un autre thé pour obtenir la quantité d’antioxydants d’une demi-cuillerée à thé de matcha.

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Alimentation

Par Guylaine Campion, ND

Qu’est-ce qu’un aliment transformé?

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epuis quelques années, la transformation des aliments par l’industrie agroalimentaire retient l’attention car elle est de plus en plus montrée du doigt concernant l’épidémie de maladies chroniques.

Jusqu’à présent, la recherche en nutrition, qui se concentre surtout sur les avantages pour la santé de « manger moins gras et moins sucré », a sous-estimé, voire même négligé, l’impact de la transformation des aliments. Il s’agit là de la conclusion de plusieurs études réalisées par des chercheurs de l’Université de Sao Paulo, au Brésil.

Mais comment peut-on définir un aliment ultra-transformé?

Nous vous présentons une version simplifiée de la classification Nova afin de distinguer les différents degrés de transformation des aliments.

ALIMENTS NON TRANSFORMÉS Les aliments non transformés proviennent directement de la plante ou de l’animal, par exemple, les légumes, les fruits, les œufs et le lait. Ils sont prélevés dans la nature et consommés sans altération.

ALIMENTS PEU TRANSFORMÉS De leur côté, les aliments peu transformés ont été lavés, triés, coupés, broyés, fermentés, pasteurisés, refroidis, congelés ou soumis à d’autres transformations sans ajout de substances à leur état original. Le but est de les conserver et d’offrir la possibilité de les stocker, et aussi parfois de diminuer le temps de préparation, de nous aider à mieux les digérer ou de leur donner meilleur goût.

Voici plusieurs exemples : fruits et légumes coupés, emballés, réfrigérés ou surgelés, riz en vrac ou en sachet qui peut être

page 32 • septembre 2016 • Le monde au naturel

précuit, entier ou égrené, céréales séchées, polies ou moulues (couscous, gruau….), pâtes, légumineuses, fruits séchés, épices fraîches ou sèches, thé, tisanes, café, eau de source et eau minérale.

INGRÉDIENTS CULINAIRES TRANSFORMÉS Ce sont des substances extraites d’aliments naturels par des procédés tels que le broyage, le pressage, le concassage, la pulvérisation et le raffinage. Le but est d’obtenir des ingrédients qui pourront assaisonner et faire cuire les aliments bruts ou peu transformés et qui serviront ainsi à cuisiner des plats variés comme les soupes, potages, salades, plats de riz, légumes cuits ou grillés, pains, gâteaux, tartes et desserts faits à la maison.

Parmi ces ingrédients, on retrouve les huiles végétales, le sucre, le sirop d’érable pur à 100 %, la mélasse, le miel et le sel de table.

ALIMENTS TRANSFORMÉS Les aliments transformés sont des aliments fabriqués avec des aliments naturels ou peu transformés auxquels on a ajouté du sel, du sucre ou d’autres substances d’usage culinaire, comme de l’huile et du vinaigre. Ces aliments sont transformés dans le but de prolonger leur durée de conservation et de modifier leurs caractéristiques susceptibles d’exciter un récepteur sensoriel. Par exemple, on pense aux fruits et légumes en conserves, aux noix et graines salées, au jambon fumé ou salé, aux sardines et thon en boîtes, aux fromages, aux pains fabriqués avec des ingrédients utilisés pour les préparations culinaires (blé, levure, eau, sucre, sel, beurre…), la bière, le vin et le cidre.

Le monde au naturel â&#x20AC;˘ septembre 2016 â&#x20AC;˘ page 33

ALIMENTS ULTRA-TRANSFORMÉS Les aliments ultra-transformés sont des produits alimentaires et des boissons dont la fabrication nécessite plusieurs étapes et techniques de transformation. Pour procéder à celle-ci, on doit utiliser une variété d’ingrédients dont plusieurs sont eux-mêmes exclusivement fabriqués par l’industrie alimentaire. Le but est de produire des aliments et des boissons qui auront une longue durée de vie, peu coûteux, agréables au goût et prêts à servir ou à chauffer.

En d’autres mots, il s’agit de repas rapides, desserts et collations qui remplacent les repas préparés à partir d’ingrédients naturels. Ces produits contiennent plusieurs additifs et des substances utilisées pour imiter les qualités d’un aliment brut capables d’exciter un récepteur sensoriel ou pour camoufler les défauts d’un produit fini.

Parmi ces aliments ultra-transformés, on retrouve les suivants : confiseries, gâteaux, biscuits, boissons gazeuses, jus et produits laitiers sucrés, pépites de poulet, saucisses, poisson pané, plats congelés prêts à être consommés, croustilles, soupes en sachets, préparation à gâteaux, nouilles instantanées, sauces, vinaigrettes, collations emballées, céréales, barres de céréales, pizzas surgelées, substituts de sucre et édulcorants. Notons que le pain et autres produits de boulangerie sont ultra-transformés quand on ajoute à la préparation des graisses végétales hydrogénées, des protéines de petit-lait, du gluten, des émulsifiants et d’autres additifs.

LA PIÈTRE QUALITÉ DES ALIMENTS ULTRA-TRANSFORMÉS Un rapport sur le niveau de consommation des aliments ultra-transformés dont les données proviennent de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes et réalisé par Statistique Canada en 2004 révèle que 47 % des calories consommées quotidiennement par les Québécois provenaient des aliments ultra-transformés. À l’opposé, 38 % provenaient d’aliments frais ou minimalement transformés.

La consommation d’aliments ultra-transformés dépasse 40 % des calories quotidiennes chez tous les groupes sociodémographiques étudiés et elle est particulièrement élevée chez les enfants et les adolescents.

Les aliments ultra-transformés présentent un profil nutritionnel inférieur à celui de l’ensemble des autres aliments. Ils sont plus riches en sucres libres, en sodium et en gras. Ils contiennent moins de fibres, de protéines, de vitamines et de minéraux.

Les Québécois qui consomment moins d’aliments transformés ont nécessairement une alimentation de meilleure qualité nutritive.

ATTENTION À LA GLYCÉMIE Fait intéressant, une étude française préliminaire effectuée sur près d’une centaine d’aliments montre que plus les produits alimentaires sont transformés, moins ils rassasient (indice de satiété qui diminue) et plus ils élèvent le taux de sucre dans le sang (réponse glycémique qui augmente). page 34 • septembre 2016 • Le monde au naturel

Le degré de transformation d’un aliment jouerait donc un rôle sur son index glycémique. Par exemple, une carotte ne présente pas le même index glycémique et le même indice de satiété, selon sa préparation (cuite, crue, broyée, etc…). On apprend aussi dans cette étude que 90 % des sucres ajoutés de notre alimentation viennent d’aliments ultra-transformés.

Anthony Fardet, de l’unité de nutrition humaine du centre de recherche de Clermont-Ferrand de l’INRA (Institut national de la recherche agronomique) affirme : « Les caractéristiques structurelles et physiques d’un aliment ont des rôles clés dans son potentiel santé qui vont au-delà de sa composition nutritionnelle. En d’autres termes, à composition strictement identique mais avec des matrices différentes, deux aliments n’auront pas le même impact santé. » Cette étude nous montre l’importance de la structure de l’aliment pour notre santé. Et déjà, plusieurs autres études ont démontré qu’une grande consommation d’aliments ultra-transformés était associée à une augmentation du risque d’obésité, du syndrome métabolique et d’autres maladies chroniques telles que les maladies cardiovasculaires.

Alors, connaître la composition nutritionnelle d’un aliment ne peut suffire à elle seule. Pour prévenir les maladies chroniques, nous devons maintenant tenir compte de la structure et du degré de transformation des aliments que nous consommons.

Le monde au naturel â&#x20AC;˘ septembre 2016 â&#x20AC;˘ page 35

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Homéopathie

Par Françoise Marc, HD

La maladie de Lyme, une terroriste qui frappe sans qu'on sache où et quand

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'ai tenu à écrire cet article à cette période-ci de l’année, car peut-être pourra-t-il vous aider à vous protéger jusqu'aux froids de l'hiver. En cette saison-là, la tique qui transporte la bactérie responsable de la maladie hiberne, meurt, ou s'endort, je ne sais, mais ne représente plus un risque.

Il se trouve que depuis quelque temps, je soigne des gens infectés, j'entend parler de la maladie, on m'en explique les symptômes et j’ai eu moi-même la bactérie. Voici donc le compte rendu de mon expérience, qui je l'espère pourra vous servir.

LES PRINCIPAUX SYMPTÔMES • Extrême fatigue par moments, où la seule envie qu’on a est de s'allonger en plein jour et de ne plus bouger, car on n'en a plus la force. Ce pour quoi elle rappelle le syndrome de fatigue chronique.

• Des démangeaisons à n'importe quel endroit du corps à presque se gratter au sang.

• Des douleurs soit musculaires, soit articulaires pouvant même ressembler à de l'arthrite avec enflure ou à des rhumatismes. Pour cette raison, elle fait penser à la fibromyalgie. Mais contrairement à celle-ci, la localisation des douleurs varie.

• L'humeur triste et l'impression de vivre une dépression qui va et vient, alternant avec des moments de parfaite humeur. page 36 • septembre 2016 • Le monde au naturel

• De la surdité.

• Et puis, et puis… à peu près n'importe quoi d'autre pour ce qu'on en sait aujourd'hui, c'est à dire médicalement rien. Et pas de médicament en vue à part un antibiotique actif surtout les premières 24 heures.

OÙ ET COMMENT SE FAIT-ON PIQUER Dans les herbes, les champs, les bois, les forêts, le jardin, les fougères étant les plus à risque d’abriter la tique. Celle-ci peut aussi tomber d'un arbre.

Minuscule tant qu'elle n'est pas gorgée de sang, la tique peut passer inaperçue ou à la limite être confondue avec un petit bouton. Certaines sont plus grosses et 15 % portent la bactérie responsable, Borrelia burgdorferi.

QUE FAIRE POUR SE PROTÉGER Se promener davantage dans les endroits découverts.

Couvrir le plus possible le corps. Enduire nos vêtements de promenade d'un anti-tiques. Et au retour d'une randonnée, laver nos vêtements, car les plus petites peuvent se faufiler dans les tissus sans que nous les voyions. Prendre une douche et s'ausculter mutuellement pour détecter cette fameuse piqûre entourée d'un halo plus clair. C'est beaucoup, mais les personnes qui m'ont expliqué ce protocole avaient eu un membre de leur famille atteint.

SOIN HOMÉOPATHIQUE Dès que j'eus compris que j'en étais atteinte, j'ai commencé le lendemain le traitement homéopathique avec le nosode, y ajoutant Lymex d’Alterra et Immunho de L'Herbier du Midi. Deux jours après, je n'avais plus aucune douleur, et j'avais retrouvé l'humeur joyeuse et la forme de mes 20 ans.

Entre-temps, j’ai pensé : bon, tu vieillis, donc tu as des douleurs, et tu n'as plus le même désir d'entreprendre. Eh bien non, je me sentais comme un an auparavant. Période à laquelle je peux situer le début de mes symptômes.

En revanche, je ne prétends pas que l'on puisse se débarrasser de cette bactérie aussi rapidement. De temps en temps, une sensation légèrement douloureuse réapparaissait, ou un court épisode de tristesse, ou une vieille douleur oubliée au site d'une cicatrice. Comme toujours en homéopathie, on dirait que l'organisme fait une révision générale pour se rappeler et guérir les vieux traumatismes.

L’homéopathie, au service de l’humain

L'intelligence du corps en connexion avec l'homéopathie ne cesse de m'émerveiller. Et à ces moments-là, j'ai repris mon remède et les désagréments ont disparu dans les 15 minutes suivantes.

MENOROSE 1 • Fibromes • Oedème prémenstruel • Menstruations retardées • Règles trop abondantes • S.P.M. avec seins sensibles

J'en conclus qu'il faudra continuer ce traitement pendant environ trois mois à raison de deux fois par semaine ou le reprendre au moindre symptôme récurrent. Voilà où j’en suis dans mes expérimentions. J'ai aussi l'exemple de deux patients atteints qui réagissent bien au traitement homéopathique. Je reste persuadée qu'on peut se débarrasser totalement de cette bactérie, puisqu'on se débarrasse très bien du virus Epstein-Barr, de divers streptocoques et staphylocoques grâce à l'homéopathie.

ORMONA

PRÉVENTION HOMÉOPATHIQUE Il est conseillé d’y aller rapidement avec une prévention homéopathique. Si cela vous intéresse, je peux vous communiquer individuellement une étude faite à Cuba avec la bactérie de la leptospirose. Manquant de vaccins lors d'une épidémie, les Cubains ont utilisé l'homéopathie, qui s’est avérée plus efficace que le vaccin classique. L'étude, en anglais, est assez longue, mais très sérieuse.

J'ai aussi un protocole de prévention homéopathique utilisé de longue date par un médecin australien, soit depuis 1985, avec résultats probants. Cependant, en homéopathie, il faut de temps en temps et à quelques années d'intervalle refaire le protocole.

Je demeure à votre disposition pour toute information supplémentaire. vous trouverez mes coordonnées sur le site Internet suivant : www.homeo-ludivine.com

www.herbier.ca

• Aménorrhée partielle ou complète • Aide à stimuler la production d’hormones • Agit sur l’infertilité de cause hormonal

EQUIPAUSE • Ménopause et bouffées de chaleur • Régularise les excès de l’hypophyse et des ovaires

Pour info.: 1 866 694-9050 Le monde au naturel • septembre 2016 • page 37

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Alimentation

Par Guylaine Campion, ND

À Berlin, on peut cueillir directement ses légumes au supermarché

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our les gens qui demeurent en ville, pouvoir cuisiner des légumes fraîchement cueillis du jardin s’avère souvent un rêve impossible! La ville de Berlin a remédié à la situation et offre à ses citoyens un supermarché comprenant une microferme verticale dans laquelle poussent des légumes et des herbes aromatiques.

Plant de basilic sur le bord de la fenêtre ou minipotager sur le balcon : il est parfois difficile de jardiner en plein cœur de la ville. Mais nous savons tous que le goût d’un légume fraîchement cueilli est incomparable! Voilà pourquoi le supermarché Metro Cash & Carry situé dans le quartier Friedrichshain, à Berlin, a mis sur pied une microferme verticale pour satisfaire sa clientèle. Les Berlinois peuvent donc venir cueillir directement leurs légumes et leurs herbes tout en faisant leurs courses, et ce, durant toute l’année.

UN POTAGER URBAIN ÉCOLOGIQUE ET INNOVATEUR Ce potager urbain en plein cœur d’un supermarché prend la forme d’une serre miniature munie de plusieurs étagères où poussent des légumes et des plantes aromatiques. Le concept est très écologique, puisque tout pousse sur des fibres de noix de coco et sans pesticides sous le principe de l’hydroponie. Cette technique horticole ancienne permet de réaliser efficacement une culture hors sol avec un goutte-àgoutte d’eau récupérée grâce à un circuit. L’hydroponie résulte en de nombreux avantages : croissance rapide, absence de sécheresse, d’insectes et de parasites...

Par ailleurs, pour reproduire la lumière du soleil dans le supermarché, toutes les plantes bénéficient de lampes DEL à faible consommation.

De plus, des microcapteurs et sondes permettent aux ingénieurs de mesurer et de suivre la croissance des jeunes pousses dans le but de leur fournir des conditions idéales de croissance.

Ce système utilise moins d’eau, moins d’énergie et moins d’espace que les fermes traditionnelles et les serres horizontales. Les légumes poussent directement sur le lieu de vente et les coûts de transport sont pratiquement nuls.

Cette option écologique limite l’importation et donc le transport et les émissions de gaz à effet de serre. Voilà un projet écologique qui fait du bien à l’environnement, à la santé et aux plats cuisinés!

La société allemande Infarm est à l’origine de ce projet unique dans le monde. Si l’expérience se montre concluante, des fermes verticales pourront voir le jour un peu partout dans des restaurants et des hôtels.

Le but de ce concept serait de court-circuiter les chaînes de production et aussi d’éviter aux supermarchés de perdre leurs clients qui s’approvisionnent de plus en plus chez des producteurs locaux.

UN CONCEPT CONNU PARTOUT DANS LE MONDE? Ce concept connaît un franc succès en particulier auprès des clients restaurateurs de Berlin, très heureux de pouvoir cueillir directement leurs légumes frais et d’offrir à leur clientèle une saveur unique à leurs plats.

La société Infarm a remporté un prix au prestigieux concours d’innovation allemand Vision Award qui récompense chaque année les meilleures idées novatrices et audacieuses de jeunes entreprises. Avec cette reconnaissance, Infarm compte bien exporter son concept aux quatre coins du monde et révolutionner tout le secteur agroalimentaire.

Pourrons-nous bientôt cueillir, nous aussi, nos légumes et nos herbes dans nos supermarchés québécois?

page 38 • septembre 2016 • Le monde au naturel

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Publireportage

Par Stéphanie Bureau, Naturopathe

UNE NOUVELLE APPROCHE CIBLÉE POUR UNE SANTÉ GASTRO-INTESTINALE OPTIMALE Les probiotiques - une définition Bien que la majorité des gens aient entendu parler de probiotiques, beaucoup ne saisissent probablement pas tout à fait leur nature et les avantages qu’ils offrent. Commençons par explorer le mot lui-même. « Probiotique » viendrait de la contraction des mots grecs pro (pour) et bios (vie). On comprend donc facilement que le mot désigne essentiellement une substance qui stimule la croissance des microorganismes, en particulier ceux ayant des propriétés bénéfiques pour la santé. Pour simplifier davantage, on pourrait qualifier les probiotiques de « bonnes bactéries ».

Avez-vous besoin d’un probiotique?

On estime que les bonnes bactéries devraient représenter environ 90 % de notre microflore intestinale. Toutefois, les caractéristiques bactériennes du système digestif ne sont pas stables – elles sont au contraire changeantes et évoluent constamment en fonction d’une variété de facteurs tels que l’alimentation, le stress, les médicaments, l’hérédité, la maladie et notre exposition aux toxines environnementales.

Bien que les preuves scientifiques soient déjà très robustes à ce sujet, nous n’avons encore fait qu’effleurer le concept. Il en reste énormément à apprendre sur les implications de maintenir un bon équilibre de bactéries dans notre système digestif.

Les probiotiques Dr. Formulated Ayant reconnu le manque de puissantes formules probiotiques multisouches scientifiquement validées, Garden of Life ainsi le Dr Perlmutter, expert en santé cognitive et spécialiste du microbiome humain, ont décidé de collaborer afin de créer une ligne unique de complexes probiotiques, chacun avec sa propre indication bien spécifique et des nutriments de soutien complémentaires ciblés.

Entièrement biologique, sans OGM et fondée sur une science étoffée qui utilise une variété de souches cliniquement étudiées, la gamme de probiotiques et d’enzymes Dr. Formulated élève les probiotiques à un tout autre niveau.

Cette gamme met en vedette des formules végétariennes, hypoallergéniques, sans gluten, soya ou produits laitiers, élaborées selon un procédé innovant de fabrication à froid avec strict contrôle de la température et de l’humidité, pour assurer la viabilité maximale des cultures probiotiques jusqu’à la date d’expiration.

Parmi les options : Once Daily Ultra, une formule à puissance élevée pour un soutien quotidien du côlon. Mood, une autre formule unique et innovante, pour soutenir l’humeur et promouvoir la relaxation avec des probiotiques cliniquement étudiés, de l’ashwagandha biologique et des bleuets de l’Alaska biologiques. Et Organic Digest +, une formule d’enzymes digestives à spectre complet provenant d’aliments entiers pour favoriser la digestion et l’absorption de nutriments.

Explorons certaines des applications clés des formules probiotiques Dr. Formulated Soutien de la digestion Une bonne nutrition et une bonne digestion vont de pair : sans une alimentation saine et adéquatement équilibrée, une bonne digestion n’est tout simplement pas possible. De plus, de mauvaises habitudes

alimentaires chroniques aboutissent à une mauvaise digestion, qui à son tour conduit à une mauvaise extraction et absorption de nutriments et finalement, entraîne le développement de diverses conditions d’ordre digestif.

Il existe un certain nombre de suppléments clés auxquels vous pouvez avoir recours pour favoriser votre santé digestive. Les probiotiques et les enzymes soutiennent la totalité du processus digestif, en améliorant la microflore intestinale, en favorisant une saine digestion et une bonne élimination, et en optimisant le profil nutritionnel. De plus, les probiotiques passent à travers la paroi de l’estomac et colonisent l’intestin, conférant à la santé une foule de bienfaits.

Humeur et fonction cognitive La plupart des professionnels de la santé connaissent bien le lien scientifiquement démontré entre l’humeur, les troubles cognitifs et la mauvaise santé intestinale. En fait, on dit souvent que l’intestin est le deuxième cerveau, puisqu’il provient du même genre de tissu que cet organe. L’intestin et le cerveau fonctionnent donc de concert, exerçant chacun une influence sur l’autre, et chacun ayant un profond impact indissociable sur l’autre. Cette relation entre les deux aide à expliquer le lien qui existe entre l’humeur, la dysfonction gastro-intestinale et la dysbiose.

Fonction immunitaire Quand l’on considère que plus de 80 % du système immunitaire réside dans l’intestin, il devient évident qu’un intestin sain s’avère d’une importance primordiale pour le maintien d’une santé optimale. En fait, les bactéries bénéfiques stimulent et soutiennent le système immunitaire intestinal, et par conséquent, renforcent la totalité du système immunitaire systémique.

Quelle formule Dr. Formulated vous convient le mieux?

Les probiotiques offrent manifestement une multitude d’avantages à la santé, tant au niveau du maintien d’une santé optimale qu’en guise de prévention et de traitement de plusieurs maladies. Essayez une des nouvelles formules probiotiques Dr. Formulated aujourd’hui et commencez à vivre une vie plus saine!

Laquelle choisirez-vous?

Dr. Formulated Probiotiques et Enzymes POUR UN MICROBIOME SAIN • Nos souches résistent à l’acidité et à la bile • Favorisent la santé des différents systèmes du corps humain, y compris le système immunitaire et le cerveau Le monde au naturel • septembre 2016 • page 39

page 40 â&#x20AC;˘ septembre 2016 â&#x20AC;˘ Le monde au naturel

Le monde au naturel â&#x20AC;˘ septembre 2016 â&#x20AC;˘ page 41

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Soins du corps

Par Cornelia Dum

L’infiniment petit

dans les crèmes solaires

page 42 • septembre 2016 • Le monde au naturel

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epuis quelques années, on nous conseille d’éviter les filtres synthétiques ou chimiques dans les écrans solaires. En effet, ceux-ci, une fois absorbés par le derme, se révèlent ou bien allergisants (octocrylène), ou bien perturbateurs endocriniens, se comportant comme des estrogènes, ce qui met en danger l’équilibre hormonal et peut causer un cancer. C’est le cas des filtres solaires chimiques aux composés actifs méthoxycinnamate d’éthylhexyle, benzophénone-3 et 4, oxybenzone et méthylbenzylidène camprhre. Celles ayant déjà été atteintes d’un cancer du sein hormono-dépendant devraient donc faire preuve d’une grande prudence en les évitant. Les filtres chimiques polluent également beaucoup l’environnement, particulièrement une fois rendus dans l’eau, dans laquelle ils ne se dissolvent pas, rendant ainsi vulnérables les récifs coralliens de la planète.

L’industrie nous a proposé comme solution de rechange des écrans solaires minéraux appelés aussi physiques, principalement l’oxyde de zinc et le dioxyde de titane, qui forment une barrière protectrice en reflétant la lumière au lieu de l’absorber comme les filtres chimiques. La théorie voulait que ces substances naturelles bien tolérées par la peau et acceptées par les certifications biologiques agissaient comme un miroir à l’extérieur du derme, sans être absorbées, offrant ainsi une protection sans risques.

Séduits, on a obéi sans piper mot, mais un an ou deux plus tard, on n’était pas encore sorti de l’auberge! Le tartinage difficile et disgracieux (trop de traces blanches sur la peau) compromettait sérieusement le critère esthétique.

À court d’arguments et de solutions, les conseillères dans les boutiques de produits naturels ont commencé à suggérer d’en mettre moins… Erreur! car des études ont démontré que dans la vraie vie, le consommateur appliquait justement déjà beaucoup moins de crème solaire que la quantité prise en considération lors des tests du produit : ainsi, un SPF 30 devient une protection de 2,3 et un SPF 100 devient une protection de seulement 3,2 lorsqu’on utilise le quart de la quantité de crème solaire requise pour faire les tests. Il faut se rappeler aussi qu’une application est conçue pour protéger seulement pendant deux heures! On ne peut donc s’étonner de voir quelques « surprenantes taches brunes » parsemer notre visage depuis cette période confuse de la protection solaire minérale.

Devant la panique générale et pour éviter la fine couche blanche indésirable restant sur la peau après utilisation, l’industrie a changé de technologie. Elle a réduit les minéraux à de très fines particules, inférieures à

100 nanomètres, faisant donc d’elles des nanoparticules (du grec « nanos » signifiant nain, un nanomètre égalant un millionième de millimètre). Cette nouvelle technologie donnait ainsi une crème solaire moins visible et plus facile à étendre, mais elle a aussi ouvert une boite de Pandore.

D’abord, les écologistes ont reproché à l’oxyde de zinc ses effets peu écologiques pour notre environnement immédiat au même titre que les filtres synthétiques mettant en danger la vie marine. Ensuite, il s’est avéré que le véritable danger découlait de la méthode elle-même de fabrication des crèmes, la taille réduite des nanoparticules créées leur permettant de pénétrer très rapidement dans le corps , ce qui leur confère un grand potentiel inflammatoire, les rendant très toxiques et assez suspectes pour la santé.

En effet, beaucoup de maladies du système immunitaire, comme le cancer et la fibromyalgie, sont liées à l’inflammation.

Les autres risques pour la santé demeurent encore inconnus.

Cependant, les scientifiques affirment qu’un composé peut voir son comportement habituel complètement modifié lorsqu’il passe à la taille nanométrique. L’Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé) estimait en 2011 que l’innocuité des nanomatériaux devait être évaluée au cas par cas dans les conditions d’utilisation des produits cosmétiques concernés.

En 2012, les crèmes solaires estampillées « sans nanoparticules » ont fait leur apparition. Ah! la voie du salut! Il fallait voir cependant ce que les certifications biologiques feraient de toutes ces avancées technologiques et si elles allaient conférer une crédibilité à ces slogans accrocheurs, car lorsqu’on attend une protection quelconque, c’est bien de ce côté que les yeux se tournent.

Au début, Ecocert ne certifiait bio que les produits contenant une taille de dioxyde de titane supérieure à 100 nm, car certaines études réalisées par plusieurs fabricants de cosmétiques bio montreraient qu’une particule de cette taille resterait sur la couche superficielle de l’épiderme et qu’elle ne représenterait donc aucun danger.

Certains fabricants ont plutôt choisi d’encapsuler le dioxyde de titane dans de l’acide stéarique végétal (acide gras dérivé de l’huile de coco), des triglycérides végétaux ou encore de la silice. Cette encapsulation est censée stabiliser les nanoparticules, les rendre non volatiles et réduire encore plus la probabilité de leur pénétration dans l’épiderme.

Le monde au naturel • septembre 2016 • page 43

Si l’on vous proposait un produit capable de : • Tuer la plupart des microbes qui assaillent l’humanité; • Accélérer la cicatrisation des blessures et des brûlures; • Soigner la peau et les allergies; • Stimuler les défenses naturelles de l’organisme; • Purifier l’eau.

L’argent ionique colloïdal, c’est la solution

Devant l’incertitude de la sécurité de cette miniaturisation des ingrédients, la législation bio européenne a exigé la mention « sans nanoparticules » sur les emballages des crèmes solaires bio à partir de 2013. En 2014, il y a eu une dérogation pour permettre l’utilisation de la nanotechnologie dans la fabrication des écrans solaires certifiés biologiques. Ce n’est qu’en juin 2016 que l’utilisation d’ingrédients sous forme de « nanoparticules » a été complètement bannie des cahiers de charge de Cosmebio, rendant ainsi, du moins dans le principe, un verdict clair. La question demeure cependant entière : y a-t-il des critères spécifiques pour considérer une molécule « nano » et quels sont-ils? Et puis, les nombreuses certifications seront-elles obligées de s’harmoniser ou chacune imposera-t-elle ses propres définitions, dimensions et critères pour définir une nanoparticule? Que nous proposera l’industrie? De quelle façon réduira-t-on sans nanoparticules? À suivre!

Un article publié par « Que choisir » affirme que la question de la fiabilité de l’étiquetage reste toujours ouverte, « car imposer la mention nano à la suite de chaque ingrédient concerné, c’est bien; pouvoir contrôler le respect de cette obligation, c’est mieux ».

Dans ce même article prétend que les inspecteurs manquent de méthodes d’analyse fiables des produits pour vérifier la véracité des formules affichées sur l’étiquette et ainsi confirmer ou infirmer le soupçon selon lequel certains fabricants prendraient le risque de ne pas mentionner la présence des nanomatériaux dans les formules des produits.

Du côté américain, EWG (Environmental Working Group) affirme qu’à l’heure actuelle toutes les preuves disponibles suggèrent que l’oxyde de zinc et le dioxyde de titane peuvent être utilisés en toute sécurité dans les lotions solaires et que les deux ingrédients présentent un risque plus faible que la plupart des autres ingrédients de protection solaire approuvés pour le marché américain. Quant aux produits annoncés « sans nano », il s’agit de revendications généralement trompeuses, car ce n’est que la taille des particules qui varie d’un fabricant à l’autre. Presque tous seraient considérés comme des nanomatériaux en vertu d’une définition large du terme, y compris la définition proposée en 2011 par la Food and Drug Administration fédérale. La question ne se pose même plus pour le dioxyde de titane, qui doit être livré sous forme de nanoparticules pour rendre un écran solaire raisonnablement transparent sur la peau.

L’argent ionique colloïdal, c’est quoi?

L’argent ionique colloïdal est une solution de nanoparticules d’argent en suspension dans l’eau. C’est le processus d’ionisation à très haut voltage utilisé par BioArgent qui assure un produit d’une qualité et d’une pureté irréprochable.

Les ions d’argent microscopiques sont sans danger pour les humains et les animaux, tout en conservant leur efficacité contre les microbes.

Au Canada, c’est bien simple et sans débat : les fabricants ne sont pas tenus par la loi de déclarer la présence des nanoparticules ou leur grandeur dans le mode de production, que ce soit dans les cosmétiques, les aliments ou autres produits d’usage courant, et nous ne pouvons que nous interroger devant ce laxisme législatif.

Il faut aussi savoir qu’aucune protection solaire ne peut filtrer l’intégralité des rayons UV. L’écran total est une illusion, il n’existe aucune preuve scientifique que l’utilisation des produits solaires pourrait empêcher la formation de mélanomes. De plus, la mode est aux crèmes solaires avec des filtres autant chimiques que physiques. Leur choix ainsi que l’exposition au soleil deviennent donc des risques réfléchis et personnels, en fonction des nécessités.

Mais quoi qu’il en soit, la prudence est de mise.

A

Alimentation

Le cassis : au secours de l’inflammation Par Guylaine Campion, ND

Le cassis est un arbuste dont toutes les parties s’avèrent riches en propriétés. Baies, feuilles, bourgeons de ce groseillier noir apportent richesse en vitamine C et agissent comme un remède sans pareil pour les inflammations et les allergies.

IDÉAL POUR LES INFLAMMATIONS Le cassis a l’avantage d’agir à plusieurs niveaux, peu importe l’endroit où se manifeste l’inflammation. Il est recommandé dans les cas d’arthrite, arthrose, douleurs chroniques, bronchite, sinusite, rhinopharyngite, allergies cutanées, rhinite allergique, eczéma, psoriasis, urticaire, inflammation de la prostate et fatigue à la suite d’une intervention chirurgicale ainsi que pour la prévention de calculs rénaux.

On peut le prendre en infusion, en teinture-mère, en capsules ou en gélules. En raison de ses propriétés anti-inflammatoires, l’idéal est d’en consommer aux changements de saison, soit à l’automne et au printemps. Attention : la feuille de cassis est déconseillée aux femmes enceintes, aux enfants, dans les cas d’insuffisance rénale et avec prise de médicaments diurétiques.

LA FEUILLE : UN BON DIURÉTIQUE La feuille de cassis stimule l’élimination de l’urée et de l’acide urique de l’organisme. On sait qu’un surplus d’acidité dans l’organisme peut être à l’origine de douleurs, d’inflammation chronique, de déminéralisation pouvant nuire à la santé articulaire et osseuse.

La feuille de ce groseillier est donc tout indiquée dans les cas d’arthrite, d’arthrose, de goutte et aussi pour prévenir les calculs rénaux.

Le cassis ferait baisser la concentration des molécules pro-inflammatoires dans l’organisme et a l’avantage de ne pas nuire à la muqueuse gastrique comme le font les médicaments anti-inflammatoires.

Par voie externe, les feuilles de cassis aident à soigner les piqûres d’insectes (en les froissant et en frottant la piqûre). En cataplasme, on les utilise pour traiter les furoncles, les abcès et les plaies.

LE BOURGEON : CONTRE LES ALLERGIES ET LES ŒDÈMES Le bourgeon de cassis est un bon remède naturel pour traiter les allergies. En stimulant les glandes surrénales et la production de cortisol, il a un effet semblable à la cortisone. De plus, il désengorge les œdèmes après une inflammation, une piqûre d’insecte ou une allergie.

LE FRUIT : RICHE EN ANTIOXYDANTS Le fruit de cassis est très riche en antioxydants, plus particulièrement en vitamine C, ce qui lui permet de combattre l’inflammation, source de radicaux libres. Les antioxydants nous protègent aussi contre le vieillissement prématuré. Par ailleurs, les anthocyanosides et les flavonoïdes des fruits ont une action vasculoprotectrice, veinotonique, anti-inflammatoire, anti-œdémateuse. Les fruits sont donc recommandés dans les cas d’insuffisance veineuse et de fragilités capillaires. Ces mêmes éléments contribuent aussi à améliorer la vision nocturne.

En Europe, on utilise la baie de cassis pour fabriquer la célèbre liqueur du même nom (dont la meilleure préparation proviendrait de la région de Dijon), du sirop, du jus et du vinaigre.

Les baies de cassis peuvent aussi être consommées sous forme de confiture ou de coulis. page 46 • septembre 2016

Pour des cheveux, des ongles et une peau en santé L’apparence de la peau est influencée par notre alimentation, nos habitudes de vie, nos gènes et surtout par la qualité du collagène qu’elle contient. Comme il s’agit d’une protéine naturelle présente dans notre corps, il diminue donc avec l’âge.

Selon plusieurs recherches, ses premiers effets se font ressentir entre l’âge de 21 et 30 ans. Le collagène assure l’hydratation, l’élasticité, la résistance et la souplesse des tissus et des organes du corps. Cette protéine agit comme une armature : plus elle est faible, plus la structure se fragilise. Par conséquent, la peau se flétrit plus rapidement, les ongles se cassent et se dédoublent, les cheveux cassent et tombent. Le collagène est fabriqué par des cellules spécialisées dans les tissus conjonctifs.

Si vous prenez un supplément de collagène, il doit, au contact des acides de l’estomac, se changer en acides aminés et être assimilé.

L’assimilation se trouve souvent compromise par un manque de vitamines et minéraux essentiels à son métabolisme, et il s’avère alors difficile de restructurer peau, ongles et cheveux à l’aide du collagène en suppléments. Il existe cependant une molécule appelée acide orthosilicylique constituant la source de silice le mieux assimilable pour l’humain. Cet acide est un générateur de collagène et stimule les nutriments nécessaires à la santé de celuici. Peu importe l’âge, l’acide orthosilicylique peut aider à prévenir la dégénérescence du collagène et même, en quelques semaines, régénérer les tissus. La silice sous forme ch-OSA permet de ralentir l’apparition des rides, d’épaissir la chevelure et d’augmenter la résistance des ongles. On peut trouver un supplément contenant cette forme de silice dans les bons magasins de produits naturels.

Le monde au naturel • septembre 2016 • page 47

AÊtes-vous « locavore »?

Alimentation

Par Guylaine Campion, ND

Être « locavore », c’est manger « local et de saison ». En fait, c’est très tendance! Et la saison automnale s’avère tout à fait appropriée pour le devenir, avec le temps de la récolte qui bat son plein et les marchés publics qui regorgent de fruits et de légumes d’ici.

L’ORIGINE DU LOCAVORISME Le terme « locavore » a été inventé en 2005 par Jessica Prentice, une Américaine de San Francisco, alors qu’avec trois autres femmes elle mettait les habitants de sa ville au défi de ne manger, pendant un mois, que des aliments locaux provenant de moins de 160 km de leur domicile. Un engouement s’est alors créé autour de ce nouveau mot et de ce projet.

En 2007, « locavore » fait son entrée dans le New Oxford American Dictionary et remporte le prix du « mot de l’année ». Ce dictionnaire décrit le « locavore » comme étant « une personne qui recherche de la nourriture produite localement ».

Et la distance limite associée au mouvement que précise l’ouvrage est la même que celle du défi lancé par Jessica Prentice, c’est-à-dire 160 km. Certains diront qu’un rayon de 160 km paraît très grand, mais n’oublions pas que les aliments peuvent facilement parcourir plusieurs milliers de kilomètres entre la ferme et l’assiette.

LES AVANTAGES DU LOCAVORISME Les locavores veulent savoir exactement d’où provient la nourriture qu’ils consomment et apprécient le fait que la courte distance parcourue par les aliments diminue leur impact sur l’environnement.

Les locavores achètent des produits frais, de saison et biologiques, qu’ils affirment être de meilleure qualité et de meilleur goût. Ils y voient à la fois un impact positif sur leur

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santé et sur l’environnement. On dit qu’un fruit de saison produit localement peut consommer de 10 à 20 fois moins d’énergie qu’un fruit importé hors saison. De plus, le locavorisme permet de créer des liens privilégiés avec les agriculteurs. Ce mouvement s’annonce donc comme une promesse de révolution dans le monde de l’alimentation.

LE LOCAVORISME AU QUÉBEC Le locavorisme est encore très récent au Québec, mais il réflète une tendance qui prend de l’ampleur un peu partout dans le monde. D’ailleurs, on retrouve même à New York quelques restaurants branchés qui proposent des menus « locavores ».

De plus en plus de moyens sont mis en place afin d’offrir aux consommateurs la possibilité de manger des produits locaux.

L’organisme québécois Équiterre fait la promotion des « fermiers de famille ». Ce réseau vous permet de recevoir des paniers de légumes bios frais et locaux chaque semaine près de votre domicile ou lieu de travail. Toujours en pleine croissance, le réseau regroupe plus d’une centaine de fermes.

Il existe d’autres façons de se procurer des produits locaux, par exemple dans les marchés publics, les marchés en ligne, les paniers privés à la carte livrés par le producteur, les épiceries qui font directement affaire avec la ferme et les jardins communautaires.

De plus, recherchez le logo « Aliments du Québec ». Il se retrouve sur les aliments entièrement produits, transformés et emballés au Québec, et dont les principaux ingrédients proviennent également de la province.

Le monde au naturel â&#x20AC;˘ septembre 2016 â&#x20AC;˘ page 49

A

Alimentation

Par Guylaine Campion, ND

Le régime Sati : trouver un équilibre à l’indienne

D

’origine indienne, le régime Sati propose de combiner végétarisme et équilibre dans l’alimentation. La grande majorité des Indiens sont végétariens. L’Inde est d’ailleurs un pays réputé pour l’importance qu’il accorde à la nourriture et à la qualité de son alimentation. Les valeurs traditionnelles indiennes favorisent un équilibre entre le corps et l’esprit pour rester en bonne santé.

La culture culinaire indienne se base sur une classification des aliments selon leur compatibilité et les moments de la journée pour les consommer. Plusieurs personnes souffrant d’obésité ou désirant maintenir un poids idéal adoptent le régime Sati.

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QU’EST-CE QUE LE RÉGIME SATI? Le régime Sati se veut essentiellement végétarien et propose une alimentation équilibrée qui, dit-on, améliore la santé.

Il s’adapte à chaque personne selon ses besoins caloriques, déterminés par divers facteurs, dont l’âge, le sexe, l’activité physique, le métabolisme, le bilan médical, etc. Ce régime indien garantit une perte de poids rapide et favorise de saines habitudes alimentaires. Il est établi selon le régime traditionnel indien.

Les plats se composent de curry, riz, œufs, fruits et légumes.

Les viandes ne s’y intègrent pas.

Par ailleurs, le régime Sati exige de ses adeptes qu’ils respectent des règles pour harmoniser leur corps avec la nature. Il promet de conduire au bien-être et au bonheur.

Ce régime est facile à suivre puisqu’il s’agit tout simplement de manger les bons aliments au bon moment. À l’opposé de plusieurs régimes « minceur » et restrictifs, le régime Sati suggère de consommer cinq ou six repas par jour.

Le monde au naturel â&#x20AC;˘ septembre 2016 â&#x20AC;˘ page 51

RÉGIME SATI : QUELLES SONT LES DIX RÈGLES À SUIVRE? 1- Manger des fruits 30 minutes avant le repas.

2- Manger des aliments à la bonne température.

3- Ne pas manger de viande rouge. En Inde, la vache est un animal sacré respecté par les Hindous et les bouddhistes. Sa viande ne doit donc pas être consommée ou du moins, on doit en limiter la consommation à trois repas par semaine.

4- Boire beaucoup d’eau, soit au moins 1,5 litre quotidiennement à température ambiante, car elle aide à la digestion. Vous pouvez aussi remplacer l’eau par un thé tiède sans sucre. Le café, les boissons gazeuses et l’alcool doivent être évités, parce qu’ils perturbent l’équilibre de l’organisme.

5- Manger dans une ambiance détendue, car selon les principes de ce régime, les émotions interagissent au niveau digestif.

La joie, la colère ou la tristesse chamboulent la qualité de la digestion. Le repas représente un moment de guérison, et il est suggéré de ne pas manger si vous êtes dans un état émotif.

De plus, le stress mène à un gain de poids.

6- Prendre six repas quotidiennement. Le repas du midi s’avère le plus important pour les Indiens, car on le sert au moment où le soleil brille à son point culminant. Les six petits repas donnent de l’énergie durant toute la journée.

7- Espacer les repas et respecter un délai de trois heures.

8- Souper tôt et au moins deux heures avant le coucher. Ainsi vous aurez le temps d’utiliser l’énergie du repas plutôt que de la voir se transformer en graisses durant la nuit.

9- Ne pas surcharger votre estomac. Le fait de manger en excès révèle un déséquilibre émotionnel et peut entraîner un gain de poids. Il est donc important d’écouter les vrais besoins de votre corps afin d’obtenir l’harmonie.

10- Varier les menus. Les Indiens évitent de manger les mêmes aliments deux jours consécutifs, car selon eux, chaque aliment possède sa propre énergie qui agit sur le corps de manière différente. Les menus variés leur permettent donc de respecter l’équilibre de leur corps.

QUELS SONT LES ALIMENTS À PRIVILÉGIER?

La tomate : On dit que la tomate augmente la vitesse de combustion des graisses de près de 30 %. De plus, elle contient du lycopène, un puissant antioxydant. La tomate aide le système immunitaire, augmente l’endurance, réduit le mauvais cholestérol et améliore la santé du cœur.

Le poivron : Qu’il soit vert, rouge, jaune ou orange, le poivron apporte de la richesse au niveau nutritionnel tout en mettant de la couleur dans votre assiette. Il est riche en antioxydants. La capsaïcine qu’il contient augmente la température du corps et brûle les graisses.

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Le melon : Les différentes variétés de melon contiennent beaucoup d’eau et sont très riches en potassium et en vitamine C. Manger ce fruit doux freine efficacement l’envie de manger du chocolat.

Les amandes : Les amandes contiennent de l’acide alpha-linolénique, une substance qui augmente la vitesse de combustion des graisses.

Elles apportent une sensation de plénitude et diminuent les fringales. Riches en protéines, elles ne contiennent pas de glucides reliés à la prise de poids. Elles augmentent le métabolisme et aident à brûler les calories.

La cannelle : La cannelle est une épice indienne à l’arôme sucré. Plusieurs études ont confirmé ses propriétés quant à la diminution ou au contrôle du taux de glucose sanguin. Elle facilite donc une bonne gestion des sucres dans l’organisme.

Les graines de lin : Les graines de lin font partie de l’alimentation indienne depuis des siècles, particulièrement dans les régions nordiques et centrales. Leurs valeurs nutritionnelles participent activement à contrer l’excès de poids. Leurs fibres permettent d’atteindre un niveau de satiété et favorisent une bonne digestion.

Le yogourt : Le yogourt contribue au maintien d’une flore intestinale équilibrée. Il améliore l’immunité et la digestion et assure une bonne absorption des nutriments. Intégré à votre alimentation, le yogourt peut vous aider à atteindre vos objectifs de perte de poids plus rapidement.

LES BIENFAITS DU RÉGIME SATI Le régime Sati permettrait de perdre en moyenne entre 800 grammes et un kilo par semaine. Les effets de la perte de poids seraient durables et visibles rapidement. Avec cinq à six repas par jour, on a moins faim et on change nos habitudes alimentaires tout en respectant nos besoins. En accord avec la nature, ce régime favorise la paix de l’esprit. Plus la personne jouit d’un équilibre émotionnel calme, plus les résultats de perte de poids seraient bons. La forte consommation de fruits et de légumes aide à éliminer les toxines de l’organisme.

Par surcroît, il n’y a pas d’effets secondaires tels que la fatigue, l’irritabilité ou la faim. En fait, le régime Sati apporte plutôt équilibre et bien-être à l’organisme.

N icole Renaud,

ND.A.

naturopathe agréée, maîtrise en éducation

• Bilan de santé complet • Problèmes gastro-intestinaux • Problème hormonal hommes, femmes, adolescents • Analyses fonctionnelles de laboratoire

Téléphone : 819-371-2336 • 5360, boul. Jean XXIII Trois-Rivières • membre de l'ANAQ

Le monde au naturel â&#x20AC;˘ septembre 2016 â&#x20AC;˘ page 53

E

Environnement

Par André Fauteux, éditeur Magazine La Maison du 21e siècle

Le cellulaire cause les mêmes tumeurs chez les rats que chez les humains, selon une nouvelle étude fédérale américaine Le gouvernement Obama jongle avec une patate très chaude depuis quelques mois. C’est qu’une étude de son Programme national de toxicologie (NTP) aurait révélé que les radiations du téléphone cellulaire augmentent le taux du cancer du cerveau chez les rats. Ses auteurs auraient recommandé que Washington en informe le public car les risques s’appliquent aussi aux humains, selon une source proche du dossier qui s’est confiée à Microwave News (MWN), publication new-yorkaise réputée pour sa crédibilité auprès des grands médias.

Les rats exposés ont montré des taux plus élevés du gliome, une tumeur maligne des cellules gliales dans le cerveau, et du schwannome malin du cœur, une tumeur très rare. Aucun des rats témoins non exposés n’ont développé de tumeur, ni des souris exposées aux mêmes radiations. Des études épidémiologiques de grande qualité ont déjà révélé que les usagers intensifs du cellulaire (au moins 30 minutes par jour pendant plus de 10 ans) sont plus souvent atteints que la normale du gliome et du neurinome de l’acoustique, un type de schwannome bénin. Il s’agit d’une tumeur des cellules de Schwann

Le risque de tumeur cérébrale, du nerf auditif ou des glandes salivaires est jusqu’à cinq fois plus élevé chez les gens qui adoptent le cellulaire avant l’âge de 20 ans. C’est pourquoi il est recommandé d’utiliser un casque d’écoute à air (headsetairtube.com), de mettre le cellulaire en mode avion le plus possible et de le blinder (lessemf.com) si on doit le porter sur soi alors qu’il est allumé.

Encore non publiée, cette étude, la plus ambitieuse jamais entreprise par le NTP, contredirait tous les sceptiques. Elle a coûté 25 millions de dollars et duré plus de dix ans. Le NTP, a ses bureaux au National Institute of Environmental Health Sciences, où s’est tenue une téléconférence le 27 mai dernier pour expliquer que l’étude a démontré que les rats exposés aux radiations du cellulaire ont développé les mêmes types de tumeurs dont sont atteints les gros utilisateurs du cellulaire à long terme.

TOUS LES USAGERS SERAIENT À RISQUE « Des discussions sont actuellement en cours entre les organismes fédéraux sur la façon d’informer le public sur les nouveaux résultats. Les cadres supérieurs du NTP estiment qu’ils doivent être publiés le plus tôt possible, parce que presque tout le monde est exposé à un rayonnement sans fil tout le temps, et donc tout le monde est potentiellement à risque », a expliqué dans son article du 26 mai Louis Slesin, éditeur de Microwave News. Les rats ont été exposés pendant deux ans à des radiofréquences produites par les deux technologies de télécommunication cellulaire (Global System for Mobile Communications ou GSM, et Code Division Multiple Access ou CDMA). Leur corps entier était soumis à trois niveaux d’exposition différents (1,5; 3; et 6 W/kg) durant neuf heures par jour et par cycles alternants de 10 minutes d’exposition et de non-exposition. page 54 • septembre 2016 • Le monde au naturel

qui constituent la gaine de myéline entourant les nerfs du système nerveux périphérique, reliant notamment l’oreille interne aux méninges.

En réponse aux demandes d’information envoyées à la suite de la parution de l’article de MWN, un porte-parole du NTP a expliqué que l’étude était présentement révisée par d’autres experts et a ajouté : « Il est important de noter que des données antérieures basées sur des observations chez des humains dans le cadre d’études sur des grandes populations ont trouvé des preuves limitées d’un risque accru de développer le cancer en lien avec l’utilisation du téléphone cellulaire. » CONFIRMATION DU CONCEPTEUR DE L’ÉTUDE Ron Melnick, responsable de l’équipe qui a conçu l’étude du NTP et qui est maintenant à la retraite, a confirmé à MWN les grandes lignes des résultats détaillés par la source confidentielle. « Le NTP a testé l’hypothèse selon laquelle les radiations de téléphonie cellulaire ne pouvaient pas avoir d’effets sur la santé et l’hypothèse a été réfutée. L’expérience a été faite et, après des examens approfondis, le consensus est qu’il y avait un effet cancérogène. Ceci est un problème de santé publique majeur, car les cellules qui sont devenues cancéreuses chez les rats étaient du même type de cellules que celles s’étant développées en tumeurs lors des études épidémiologiques portant sur le téléphone cellulaire. Il serait vraiment incroyable que cela soit une coïncidence. »

Selon Melnick, ces résultats redéfinissent la controverse entourant le rayonnement du téléphone cellulaire. La sécurité des téléphones portables est débattue depuis plus de 20 ans, mais surtout depuis 2011, alors que le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) a classé le rayonnement de radiofréquences (RF) comme cancérogène possible pour l’homme.

Les résultats du NTP sont d’autant plus probants qu’ils montrent que plus l’intensité du rayonnement était élevée, plus l’incidence du cancer augmentait chez les rats. « Il y avait une relation dose-réponse significative », selon la source que MWN dit fiable.

DIFFICILE DE RÉFUTER UNE ÉTUDE FÉDÉRALE Cette étude « change le jeu, il ne fait aucun doute », car elle confirme ce que les épidémiologistes observent depuis de nombreuses années, a déclaré à MWN le Dr David Carpenter, directeur de l’Institut pour la santé et l’environnement à l’Université d’Albany. « Maintenant, nous avons des preuves chez les animaux ainsi que chez l’homme », explique Carpenter en ajoutant : « Le NTP a la crédibilité du gouvernement fédéral. Il sera très difficile pour les opposants de refuser l’association [entre l’usage prolongé du cellulaire et le risque accru de cancer] encore longtemps. » L’institut où travaille Carpenter est un centre de collaborateurs de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Selon la source de MWN, en raison de l’importance de ces résultats pour la santé publique, le NTP a alerté les plus hauts niveaux des Instituts nationaux de la santé (NIH), où la résistance a incité à faire d’autres vérifications. Aucune grave lacune dans les données ou la conduite de l’étude n’a été décelée. Les cadres supérieurs, y compris Linda Birnbaum, directrice de l’Institut national des sciences de la santé environnementale (NIEHS), une division du NTP, et John Bucher, directeur associé responsable de l’étude, auraient défendu les résultats de celle-ci. Ils voient la nécessité de les publier comme un impératif de santé publique, selon la source.

Le consultant Chris Portier, qui occupait le même poste que Bucher au NTP quand l’étude a été lancée, appuie le NTP. « J’affirme catégoriquement que les données devraient être communiquées au public le plus tôt possible », a t-il déclaré à MWN. Après de longues discussions, les deux organismes fédéraux chargés de réglementer l’exposition au rayonnement du téléphone cellulaire, la Food and Drug Administration (FDA) et la Federal Communications Commission (FCC), ont été informés des résultats.

En 2011, quand le CIRC a classé les radiations du téléphone cellulaire comme cancérogène possible, les Centres for Disease Control (CDC) ont lancé un appel à la précaution qui a été peu de temps après rétracté… après « des discussions » entre les organismes fédéraux.

Dans le milieu du savoir traditionnel, des médecins, des biologistes, des physiciens, des épidémiologistes, des ingénieurs, des journalistes et des représentants du gouvernement, entre autres experts, ont prétendu qu’il était impossible que l’utilisation du cellulaire puisse être cancérogène. Cette opinion est fondée, en partie, sur l’absence d’un mécanisme selon lequel le rayonnement RF induirait le cancer. Pourtant, plusieurs études ont révélé que les RF provoquent de nombreux effets biologiques favorisant cette maladie, dont la réduction de la sécrétion de la mélatonine par la glande pinéale ainsi que l’oxydation et les dommages à l’ADN.

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H

Herboristerie

Par Nathalie Beaudoin, HTA herboriste-thérapeute accréditée

Diminuer les troubles liés à la ménopause avec des plantes ouffées de chaleur et prise de poids, fatigue et troubles du sommeil, baisse de libido et sécheresse vaginale, voilà quelques conditions qui peuvent accompagner ce déficit hormonal. D’autres femmes n’auront besoin d’aucun traitement à la ménopause, car elles n’éprouveront que peu de symptômes. Si toutefois les symptômes de ménopause affectent votre qualité de vie, il existe de nombreux remèdes naturels à base de plantes médicinales.

B

Cet article décrit brièvement comment vous pouvez utiliser certaines plantes, une alimentation saine et faire certains changements d’hygiène de vie pour traiter vos symptômes de ménopause. Il s’agit d’un guide général – si votre état de santé vous préoccupe ou si vous éprouvez des symptômes graves, parlez-en à votre professionnel de la santé.

12 PLANTES QUI APAISENT LES SYMPTÔMES DE LA MÉNOPAUSE Achillée millefeuille Achillea millefolium Plante astringente et emménagogue. Aide non seulement à régulariser les menstruations et à tonifier le système reproducteur, mais réduit également les inconforts liés à la ménopause et calme les infections vaginales. Généralement employée sous forme d’infusion.

Actée à grappes noires Actaea racemosa Plante originaire de l’est du continent nord-américain. Sa racine a été utilisée par la médecine amérindienne pour ses propriétés antalgique, antispasmodique, emménagogue et relaxante pour la

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sphère génitale féminine. Aide entre autres à régulariser les cycles menstruels et hormonaux.

Agripaume Leonurus cardiaca Calmant et tonifiant, l’extrait des feuilles fraîches dans l’alcool d’agripaume aide à diminuer le stress et la fatigue qui affectent le cœur, à dormir et à se centrer. Efficace pour réduire les bouffées de chaleur dues à la ménopause. Généralement employée pour de courtes périodes.

Dong quai Angelica sinensis Plante de la médecine traditionnelle chinoise (MTC) la plus employée pour traiter les troubles féminins. Sa racine s’utilise depuis des siècles pour traiter le syndrome prémenstruel, réduit les chaleurs de la ménopause, stimule la circulation et la digestion.

Igname sauvage Dioscorea villosa Plante anti-inflammatoire et antispasmodique dont la racine contient de la diosgénine et contribue à atténuer les symptômes de la préménopause.

Kudzu Pueraria lobata Légumineuse asiatique. Sa racine contient beaucoup d’isoflavones (phytoestrogènes), comme la génistéine, la puéramine, la daidzéine. La daidzéine aide à stimuler la formation de la masse osseuse.

Maca Lepidium meyenii Sa racine contient des alcaloïdes bénéfiques pour les troubles de la ménopause : bouffée de chaleur, fatigue, libido… Utilisée depuis 2000 ans par les Incas.

Ortie Urtica dioica Sa racine possède une action antiandrogène possiblement utile chez les femmes ménopausées qui voient des poils inesthétiques pousser sur leur corps.

Sauge Salvia officinalis Tonique féminin et digestif, les feuilles de sauge sont utilisées en infusion ou en extrait liquide dans l’alcool contre les troubles de la ménopause, notamment les bouffées de chaleur, les sueurs nocturnes et la sudation excessive.

Trèfle rouge Trifolium pratense Les capitules de trèfle rouge, pris sous forme d’extrait dans l’alcool ou dans le vinaigre, contiennent des isoflavones spécifiques comprenant génistéine, daidzéine, biochanine et formononétine qui aident à normaliser les niveaux d’estrogènes.

Vigne rouge Vitis vinifera rubra Plante circulatoire par excellence (feuilles en infusion ou en capsules) indiquée en cas de varices et de troubles de la ménopause liés à la circulation veineuse.

Vitex Vitex agnus castus Les baies de gattilier ou vitex sont très efficaces pour traiter les déséquilibres du système reproducteur des femmes. Aident à obtenir un équilibre entre la progestérone et l’estrogène et atténuent les symptômes ménopausiques.

QUELQUES PLANTES POUR ÉVITER LES TROUBLES DU SOMMEIL Pour traiter l’insomnie ou les chaleurs nocturnes, la scutellaire (Scutellaria lateriflora) ou la valériane (Valeriana officinalis) sous forme d’extrait dans l’alcool et la mélisse (Melissa officinalis) en infusion peuvent améliorer d’une façon considérable la qualité du sommeil.

LES ENNEMIS ALIMENTAIRES DE LA MÉNOPAUSE Éviter de prendre des boissons contenant de l’alcool ou de la caféine à jeun ou entre les repas, car cela fait diminuer le taux de glucose sanguin et peut provoquer des bouffées de chaleur. Égalementi, les sucres concentrés provoquent une hausse rapide

du taux de glucose sanguin suivie d’une baisse qui peut provoquer des bouffées de chaleur ainsi que des symptômes d’irritabilité, de manque de concentration et d’humeur dépressive. Par contre, ils ne sont pas à proscrire totalement, surtout si l’aliment sucré se consomme à l’intérieur d’un repas complet.

ADOPTER UN RÉGIME ALIMENTAIRE ÉQUILIBRÉ Adopter une alimentation saine et équilibrée, faible en acides gras saturés et hydrogénés, à haute teneur en fibres, avec de l’eau en quantité suffisante, des légumes verts, des germinations en abondance et de bonnes huiles (lin, olive, tournesol) pour protéger le cœur. Et contenant aussi de l’acide alpha-lipoïque, comme agent antioxydant et antivieillissement, support à la détoxication hépatique. Puis du magnésium, comme oligo-élément calmant et énergisant. Ces recommandations, d’application simple, ont également l’avantage de prévenir l’ostéoporose.

EN COMPLÉMENT À UNE ALIMENTATION SAINE La pratique d’une activité régulière est souhaitable. Le contrôle de son poids afin d’obtenir un poids santé stable est à privilégier. La gestion du stress peut se faire en pratiquant des activités agréables, tel que le yoga, le tai chi, le massage, la méditation, la respiration rythmée, les techniques de relaxation et la méthode de modification du comportement.

POUR CONCLURE EN SANTÉ Comme expliqué plus haut, les troubles liés à la ménopause peuvent aussi provenir du manque d’exercice (sédentarité) et d’une mauvaise alimentation, mais aussi du tabac. Les plantes doivent donc être utilisées en complément d’un mode de vie sain pour renforcer leur efficacité.

L’ensemble de l’information contenue dans cet article ne cherche pas à substituer un traitement allopathique justifié ni à écarter l’expertise du corps médical. Il revient à chaque individu de prendre en charge sa santé, de s’informer et d’apporter les changements nécessaires afin d’améliorer sa condition. La supervision thérapeutique, par un professionnel qualifié dans le domaine de la santé, dont la naturopathie, est fortement suggérée.

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S

Santé

Par Par Nicole Renaud, ND.A, membre de l’ANAQ

La pilule, ce qu’on ne vous a jamais dit

D

epuis plusieurs années, je m’occupe de la santé hormonale des femmes et des hommes, mais je n’ai pas toujours le temps d’expliquer aux femmes, surtout, les dangers de la pilule. De toute façon, je n’avais pas moi-même toutes les données en ma possession pour élaborer sur le sujet.

Dernièrement, j’ai lu plusieurs livres sur la pilule contraceptive, dont celui du professeur Henri Joyeux, réputé chirurgien cancérologue de Montpellier. Ces lectures m’ont inspiré cet article. Plusieurs jeunes filles et femmes en préménopause prennent la pilule sans savoir comment ce médicament fonctionne et quelles en sont les conséquences dans leur corps et pour leur santé. Selon certains médecins, la pilule serait un médicament dangereux. Le Dr Joyeux, avec les études à l’appui, affirme qu’elle causerait le cancer du sein dans bien des cas. Souvent, les médecins n’en savent pas plus que leurs patientes sur le fonctionnement des hormones synthétiques.

Et vous qui optez pour une viande sans hormones, sans produits chimiques, ingérez-vous des hormones tous les jours? Prenez-vous des anovulants ou des hormones de substitution? Savez-vous comment ces hormones fonctionnent?

Connaissez-vous les symptômes et problèmes qu’elles peuvent causer?

• Accidents vasculaires • Migraines • Oxydation des lipides sanguins • Risque d’augmentation des plaques d’athérome dans les artères • Infection bactérienne des globules rouges • Stress oxydatif • Infections à levure

La pilule fait sont entrée en 1963 en France. On la prescrit alors pour traiter les problèmes hormonaux, et cinq ans plus tard, comme moyen de contraception. La femme se « libère » : elle peut désormais avoir des relations sexuelles sans risque de devenir enceinte. Aujourd’hui, près de page 58 • septembre 2016 • Le monde au naturel

100 millions de femmes prennent la pilule dans le monde et, pourtant, le nombre d’avortements n’a cessé d’augmenter.

LES HORMONES Dans le sein, on observe un système de canalicules (petits canaux) qui se dirigent vers les mamelons; ce système est sensible aux variations hormonales. Au cours de la deuxième période du cycle, sous l’action des estrogènes, les tensions mammaires peuvent apparaître. Ces mêmes tensions se manifestent souvent chez les femmes se trouvant sous traitement hormonal.

Les ovaires sécrètent les estrogènes et la progestérone.

L’estradiol, appelé aussi 17-B-œstradiol, s’avère le plus puissant des estrogènes et est responsable de la multiplication cellulaire mammaire. Quant à l’estriol, celui sécrété en plus grande quantité lors de la grossesse, même s’il est peu puissant, il offre une protection accrue. Il s’agit du moins dangereux des estrogènes. D’ailleurs, l’estriol aurait des effets bénéfiques en réduisant les symptômes de la ménopause sans stimuler les tissus du sein et des ovaires.

Les estrogènes sont intimement liés au développement du cancer du sein tant au niveau génétique qu’immunitaire. On sait qu’un excès d’estrogènes autant exogène (venant des produits chimiques) qu’endogène (déséquilibre hormonal) peut causer des symptômes désagréables. (Voir mon article du mois de septembre 2015.)

La progestérone est l’hormone de grossesse permettant la fécondation de l’ovule, la nidation et le développement de l’embryon. Les ovaires la fabriquent sous l’action du corps jaune à la deuxième partie du cycle. Les glandes surrénales en sécrètent également. Les cellules nerveuses de Schwann, nom donné en l’honneur de son découvreur, forment une couche isolante sur la myéline, et fabriquent aussi une petite quantité de progestérone.

La progestérone diminue la concentration du récepteur d’estrogène et en empêche l’activité excessive. Lors de l’ovulation – libération de l’ovule par l’ovaire –, la sécrétion de la progestérone commence.

L’estrogène est sécrétée dans la première partie du cycle sous l’action de l’hormone folliculisante, tandis que la progestérone, sous l’action de l’hormone lutéisante, est sécrétée dans la deuxième partie du cycle. Ces deux hormones permettent le développement de l’appareil génital féminin, des glandes mammaires et le fonctionnement du cycle menstruel, qui dure généralement 28 jours.

LA PILULE La pilule, le stérilet hormonal ou l’anneau contraceptif ont tous des avantages. Avec la pilule, vous pourrez contrôler une grossesse quand bon vous semble; vous n’aurez plus mal au ventre, votre cycle se régularisera; et même, vous n’aurez plus de règles si vous la prenez en continu. Les femmes qui font du sport ou des compétitions trouvent cet avantage très alléchant.

Selon la Dre Ellen C.G. Grant, de l’Université de St Andrews, en Écosse, qui a effectué plusieurs recherches sur la pilule et a écrit plusieurs articles dans la revue The Lancet, il y aurait trois fois plus de décès chez les jeunes femmes qui prennent la pilule que chez celles qui ne la prennent pas.

Lorsque vous prenez la pilule, celle-ci bloque l’ovulation, met les ovaires au repos, atrophie l’utérus, empêche la conversion en estrogène naturel, et les trompes de Fallope perdent de leur mobilité. Les sécrétions des ovaires empêchent la glaire de se former au col, modifiant ainsi l’intérieur de l’utérus.

La pilule et les hormones qu’elle contient permettent l’imitation du cycle naturel, elle crée donc un cycle artificiel. Le fait d’arrêter sa prise une semaine dans le mois fait déclencher les règles et met l’hypophyse au repos. On sait que cette glande sécrète non seulement les hormones qui agissent sur les ovaires, mais aussi celle qui agit sur les surrénales ainsi que les hormones responsables de la croissance et de la pigmentation de la peau, etc. Comme l’hypophyse sécrète également la prolactine, la pilule peut donc mener à un excès de cette hormone dans le sang des femmes, ce qui occasionne des tensions mammaires et des fausses sécrétions de lait.

Par rapport aux quantités d’estrogène et de progestérone sécrétées naturellement par les ovaires, la quantité d’estrogène contenue dans la pilule est de 20 à 50 fois plus élevée et celle du progestatif, de 10 à 100 fois plus élevée. Ces fausses hormones ne donnent donc pas le même message que les hormones endogènes sécrétées naturellement et peuvent ainsi occasionner des effets secondaires indésirables.

Plus longue est la période de prise de la pilule et plus les effets secondaires se font sentir. Il peut y avoir atrophie progressive des ovaires, et pour cette raison, certaines femmes auront de la difficulté à devenir enceintes après l’arrêt des anovulants.

D’autres effets peuvent se manifester, comme la baisse de la libido, la prise de poids, la fatigue, l’irritabilité émotionnelle, des allergies, l’insomnie, des troubles cutanés et parfois…

des tumeurs bénignes du sein, appelées fibroadénomes. Le Dr Joyeux a découvert que les risques de cancer s’élevaient après cinq ans de prise d’hormones chimiques. Comme les hormones contiennent du cholestérol en leur noyau, on constate quelquefois une hypercholestérolémie chez les femmes prenant la pilule.

N’oublions pas que les anovulants sous toutes leurs formes constituent des hormones artificielles, qui empêchent les ovaires de fabriquer l’estrogène tout en leur en envoyant elles-mêmes une plus grande quantité.

Plus de 15 000 Américaines, selon mes lectures, ont porté plainte pour des troubles comme les thromboses, les embolies, les problèmes de vésicule biliaire. Il y aurait aussi des risques thromboemboliques lors des grossesses et même après celles-ci chez les femmes ayant utilisé la pilule.

L’élimination des effets négatifs de la pilule après son arrêt peut nécessiter jusqu’à 12 mois, selon l’état de votre foie. Quand je parle du foie, je parle des phases I et II de détoxication. La phase I transforme les xénobiotiques, polluants, toxines, drogues, médicaments, etc. en éléments moins toxiques; tandis que la phase II permet leur élimination, soit par les reins et les intestins.

Dans les faits, le foie doit obligatoirement transformer toutes les molécules afin qu’elles ne deviennent pas toxiques pour l’organisme, et ce, pour tous les individus. Plusieurs personnes doivent prendre un supplément spécifique pour favoriser adéquatement les phases du foie.

QUE FAUT-IL SAVOIR AVANT DE PRENDRE LA PILULE? On prescrit souvent la pilule aux très jeunes filles afin de régler les menstruations abondantes, les crampes menstruelles et l’acné.

Or, il faut savoir que : • Les hormones de la pilule ne sont pas naturelles.

• La quantité d’hormones de la pilule est de 10 à 50 fois plus élevée que celle fabriquée par les ovaires.

• Les règles sous la pilule sont artificielles.

• Plus la pilule est prise longtemps et plus les effets indésirables peuvent apparaître.

• Il y a plus de risque d’ostéoporose pour les femmes ayant pris la pilule à long terme.

• Il faut connaître les dangers de la pilule, par conséquent, demander la liste des effets secondaires à votre médecin.

• La cigarette augmente les risques de thrombose.

Avant de prendre la pilule, demandez un examen clinique, des tests sanguins et un bilan de coagulation, surtout s’il y a des antécédants dans votre famille, ainsi que la vérification des plaquettes, le dosage de la protéine C-réactive, et la recherche de la mutation 201020G/A. Si on avait fait passer toutes ces analyses à Marion Larat, auteure de La pilule est amère, aux éditions Stock, elle ne serait pas devenue invalide comme plusieurs autres jeunes femmes, dont certaines sont mortes. Bien sûr, quand on vous aura informée de tous les effets secondaires et dangereux, peut-être n’en porterez-vous pas toutes les conséquences, mais comme le dit Marion Larat, il faut le vivre pour le comprendre.

C’est pourquoi elle a écrit son livre.

Le monde au naturel • septembre 2016 • page 59

Si vous prenez la pilule, je vous invite à aller lire tous les effets secondaires sous le nom de votre médicament, sur Internet, et à demander sa nomenclature à votre pharmacie. Le site de l’Association des victimes d’embolie pulmonaire vous renseignera au sujet des hormones et de leurs risques.

LES RISQUES Dès 1987, la revue Cancer démontre que les contraceptifs augmenteraient la croissance des cellules du sein. Un article paru dans la Revue du praticien en 2000 affirme que la prise d’oestroprogestatifs augmentait de 25 % environ l’incidence du cancer du sein et que ce taux augmenterait si la femme avait commencé la pilule avant l’âge de 20 ans.

Les risques de cancer du sein augmenteraient après la ménopause pour les femmes ayant pris la pilule plus de 10 ans. On parle ici des pilules de première génération. La pilule augmenterait également les risques de cancer du col de l’utérus, selon une étude à long terme (25 ans) sur près de 56 000 femmes.

La consommation de la pilule associée au pamplemousse, que ce soit le fruit ou le jus, pourrait accroître l’action des métabolites d’estrogènes indésirables comme l’éthynil-estradiol, augmentant de 1,3 fois le risque de cancer du sein chez les femmes en postménopause.

Si vous avez une mauvaise alimentation, avec peu de fruits et légumes, alcool, sucre en excès, le gras accumulé dans le sein

jouera un rôle négatif pour la santé, stockant des hormones inactives en hormones actives sous l’action d’enzymes. Ce qui peut aggraver les risques de cancer du sein avant la ménopause.

LE STÉRILET MIRENA Ce stérilet contient un progestatif appelé lévonorgestrel qui fait souvent disparaître les règles. Afin de connaître tous les effets négatifs du stérilet Mirena, je vous invite à aller sur le site « Santé des femmes » et d’y inscrire « alerte Mirena » dans le moteur de recherche. Vous aurez ainsi un aperçu des effets secondaires liés à cette méthode.

LES DIVERSES SORTES DE PILULE Il existe plusieurs générations de pilules. Celles de troisième et quatrième génération ont été fabriquées pour réduire les apports hormonaux des autres pilules, qui étaient responsables de l’acné, des poils au visage et de troubles mammaires.

Les pilules de première et deuxième génération, dans les années 1970, étaient trop dosées et mal supportées par certaines femmes. Celle de troisième génération leur a permis d’être moins en surpoids, mais a néanmoins occasionné des troubles vasculaires artériels et veineux; tandis que la pilule de la quatrième génération éviterait l’acné et l’hirsutisme (Jasmine, Jasminelle, Yaz, etc.). Pourtant, en allant vérifier les possibles effets secondaires de cette dernière, on remarque une augmentation des poils au visage.

Si vous prenez la pilule, pouvez-vous dire à quelle génération elle appartient? Et quels en sont les effets secondaires? Vous pouvez consulter en ligne un tableau officiel des pilules classées par génération.http://www.medsyn.fr/perso/g.perrin/joomla/index .php/profession-mg/41-generaliste/319-classification-despilules-de-2eme-3eme-et-4eme-generation LES SOLUTIONS Si vous voulez absolument utiliser la pilule, et que vous êtes assurée de ne pas être à risque de thrombose ou d’embolie, il serait sage de prendre un supplément pour aider le foie à éliminer adéquatement les métabolites d’estrogènes comme l’indole-3-carbinol; et un autre permettant la stimulation des phases I et II du foie.

Quelques remèdes homéopathiques peuvent également aider à équilibrer les hormones, mais, tout comme les suppléments suggérés, ils n’empêcheront pas les risques de thrombose. À cet effet, les huiles essentielles, les antioxydants comme la curcumine, l’extrait de pépins de raisin et les oméga-3 s’avèrent un avantage pour les femmes qui prennent des hormones.

Du côté des éléments nutritifs, vous devez savoir que les anovulants comme la pilule, les timbres, le stérilet au progestatif, l’anneau ou autres hormones chimiques en diminuent l’apport.

C’est pourquoi les vitamines et minéraux suivants doivent être ajoutés : vitamines B2, B3, B12, B8, B9, C, phosphore, manganèse, zinc.

Références : Des hormones de la puberté à la ménopause, 2007, Henri Joyeux, Collection Écologie Humaine, Éditions François-Xavier de Guibert.

La pilule contraceptive, 2013, Henri Joyeux et Dominique Vialard, Éditions du Rocher.

La pilule est amère, 2013, Marion Larat, Stock.

La pilule, guide santé complet, 1990, Gillian Martlew et Shelley Silver, Éditions Québecor. page 60 • septembre 2016 • Le monde au naturel

Le monde au naturel â&#x20AC;˘ septembre 2016 â&#x20AC;˘ page 61

VBonny Doon, Randall Grahm Vin

Par Marc André Gagnon

et le Cigare Volant R andall Grahm est un producteur de vin original de la Californie. Original tout d’abord parce qu'il ne se spécialise pas dans les cépages populaires sur la côte ouest-américaine.

Il ne veut pas produire de cabernet et de chardonnay comme tout le monde vinicole dans son coin de pays.

Randall se lança aussi dans la production de masse de vin au nom exotique tels Cardinal Zin, Big House Red et Pacific Rim. Il achète de grandes quantités de raisins d'autres vignerons pour répondre à la demande croissante.

Le succès est retentissant. Il fait la première page du populaire magazine Wine Spectator, en 1989, sous le titre de Rhône Ranger.

Au fil des ans, sa production devient très grosse, trop grosse même. Lui qui veut produire du vin de terroir, du vin bio; il en est venu à produire du vin industriel. En 2006, il vend les marques Cardinal Zin et Big House; puis en 2010, il vent aussi la marque Pacific Rim.

J'ai rencontré le personnage au bar à vin Soif de la meilleure sommelière du monde, Véronique Rivest, à Gatineau.

Lors de ses études en philosophie et en littérature, il a connu le vin en travaillant dans une boutique de vin. Il décida alors de changer de trajectoire et étudia la viticulture et la vinification à l'Université de Californie à Davis.

Il se lança alors dans la culture de la vigne avec l'aide financière de ses parents. Il acheta un terrain près du hameau de Bonny Doon, d'où le nom de ses vins. Amateur de pinot noir, il commença par ce cépage. Ce ne fut pas un succès. Le vin n'était pas très bon. « Du moins, rien pour écrire à ma mère », dit-il. Il se tourna alors vers des cépages du Rhône, plus adaptés au climat sec de cette région du sud de San Francisco.

Après quelques années, il connut le succès avec le grenache blanc, le grenache noir, la syrah, le mourvèdre, la roussane et le picpoul.

Son vin le plus réputé s'appelle Le Cigare Volant Rouge. C'est un vin de type châteauneuf-du-pape, composé de mourvèdre, de grenache, de syrah et de cinsault. Un nom étrange! Il explique que l'idée de ce nom lui est venue après avoir pris connaissance d'un règlement du conseil municipal de la commune de Châteauneuf-du-Pape. Les dirigeants du petit village interdisent en 1954, par résolution, l'atterrissage de soucoupe volante et de cigare volant dans les limites de la commune!

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Entre temps, à partir de 2004, il se démarque encore plus en adoptant la culture en biodynamie sur la plupart de ces parcelles de vigne. Il tente aussi de convaincre les viticulteurs de qui il achète des raisins de se convertir à la culture biodynamique. Il veut faire « des vins de terroir et non des vins d'efforts de winemaker. Il veut « des vins distinctifs et vibrants. » Des vins qui sont vivants et qui procurent des émotions.

Il explique que « le but de la pratique biodynamique est de stimuler le système immunitaire de la vigne afin qu'elle soit capable de faire face aux défis environnementaux qui se produisent inévitablement et de briser le cycle des interventions massives et répétées du vigneron. »

« Le succès de la pratique biodynamique est attesté par une plus grande diversité de la vie microbienne dans le sol; ces alliés microbiens travaillent en symbiose avec la vigne pour apporter des nutriments à la plante. »

Randall Grahm mentionne que lorsqu'il achetait des raisins de producteurs conventionnels, il devait les retravailler à la cave en ajoutant enzymes, tanins, levures et acide, en plus de corriger la couleur et de maquiller le vin avec du bois.

Ce vigneron est aussi original parce qu'il utilise la capsule à vis, même pour ses vins haut de gamme, et ce, depuis 2001.

Il dit vouloir ainsi mieux conserver la fraicheur du fruit de ses vins.

De plus, il est avant-gardiste, car il affiche les ingrédients sur ses bouteilles de vin depuis le millésime 2008, ce que refusent la plupart des producteurs.

« Nous pensons qu'il est utile de fournir au consommateur des informations détaillées sur les ingrédients utilisés dans la production du vin et nous devons viser à réduire notre propre dépendance à l'égard des ajouts au vin, même ceux considérés comme tout à fait bénins — à savoir l'acide tartrique, les éléments nutritifs de la bentonite, de la levure, des enzymes, du dioxyde de soufre et autres. »

Depuis 2009, le producteur est installé plus au sud de San José, à San Juan Bautista, sur un domaine qu'il a baptisé Popelouchum. Il a aussi une cave à Santa Cruz et une salle de dégustation à Davenport. Il veut maintenant expérimenter des cépages originaux comme le furmint et le tibourin.

Voici quelques vins très recommandables :

Genoli 2015 Un très bon rapport qualité-prix!

Un vin blanc espagnol bien aromatique et parfumé.

Petits fruits blancs, poires et thym. Attaque sur le fruit, puis bien serré en milieu de bouche, sec, minéral sur une acidité rafraichissante. Belle finale persistante.

Un vin blanc bien équilibré. Laissez-le se réchauffer dans le verre. En apéritif, pour les poissons, les viandes blanches, les salades... Alc. 13 %. Sucre 1,3 g/l. Acidité 5,5 g/l. Cépage viura. De la maison Ijalba. Très bon. code : 883033 Prix : 15,55 $ Vin Gris de Cigare 2015, Bonny Doon On a l'impression que ce vin goute la rose. C'est un vin bonbon. Le fruité est d'une belle sucrosité. Les saveurs sont persistantes. Grenache, mourvèdre, roussanne et cinsault. code : 10262979 Prix : 22,70 $

Cigare Volant Rouge 2010 Un très beau vin composé de grenache, syrah, cinsault, mourvèdre et carignan. C'est très aromatique sur une belle texture assez serrée, de beaux tanins, une belle tension, laissez respirer.

Pour quelques années de cave. code : 10253386 Prix : 40,00 $ Moraza Tempranillo Bio 2014 Voici un vin de la Rioja juteux, fin, coulant et très agréable à boire. Les tanins sont fins. La finale est plaisante et laisse une belle bouche. Ce tempranillo a bien accompagné le couscous aux légumes et saucisses.

Servez frais à 14-15 degrés. Alc. 13, 5 %. Sucre 1,3 g/l.

Très bon. code : 12473825 Prix : 18,80 $ Le Cigare Blanc 2013, Bonny Doon Un vin blanc gras, chaleureux aux belles saveurs de beurre fin composé des cépages roussanne, grenache et picpoul. Devrait être de retour sur les rayons de la SAQ vers le 18 septembre. code : 10370267 Prix : 35,00 $

L’auteur de cette chronique, Marc André Gagnon, est journaliste depuis plus de 30 ans. Il est maintenant journaliste indépendant (depuis 2004) et spécialisé dans le domaine du vin. Il anime le site internet Vin Québec qui est le guide vin le plus consulté au Québec. (vinquebec.com) Vous pouvez le contacter à cette adresse : info@vinquebec.com

Le monde au naturel • septembre 2016 • page 63

A

Aromathérapie

Par Michel Turbide, Professeur et conférencier en aromathérapie

Invasion de punaises de lit chez vous? vez-vous déjà été incommodé par des punaises de lit dans votre demeure ou à l’hôtel. Où serez-vous incommodé par cette bestiole dans un proche avenir? Elles sont déjà bien établies, préoccupantes, infestant maisons, hôtels, même de luxe, ou centres d’accueil pour les sans-abris. Québec et Montréal sont infestées ainsi que plusieurs villes partout dans le monde. Elles peuvent être transportées par auto, bateau, avion, dans les bagages, sur les vêtements. La multiplication des voyages a fait augmenter l’étendue et le nombre des punaises, selon les experts.

A

Les punaises de lit se traitent très difficilement, elles peuvent survivre sans nourriture pendant plusieurs mois. Une femelle peut pondre de 200 à 500 oeufs au cours de sa vie, qui dure environ cinq mois. On les trouve surtout dans les replis des matelas et des sommiers ainsi que dans les fissures des planchers, des meubles, sous le papier peint, derrière les cadres, dans les page 64 • septembre 2016 • Le monde au naturel

prises électriques, à l’intérieur des sommiers, dans les tables de nuit... mais aussi dans les claviers d’ordinateurs et même les téléphones portables.

Les punaises de lit, de couleur brun-rouge, se voient à l’œil nu.

Elles mesurent cinq millimètres, ont un corps ovale et aplati.

Elles ne volent pas, se déplaçant plutôt en marchant. Elles peuvent parcourir jusqu’à 30 mètres. Elles deviennent actives la nuit, profitant du sommeil des humains pour se nourrir de leur sang. Elles ne transmettent pas de maladies, tel que le conclut une étude publiée récemment dans le Journal of the American Medical Association.

Parfois, elles causent des démangeaisons qui peuvent perturber le sommeil. On observe généralement de trois à quatre piqûres en ligne droite ou groupées au même endroit sur la peau. Les piqûres

se retrouvent le plus souvent sur les parties exposées des bras, des jambes, du ventre et du dos. Toutefois, la réaction dépend de la sensibilité de l’individu. Certains ne verront aucune piqûre avant quelques mois d’infestation. Mais d’autres auront une réaction allergique immédiate et localisée, des sortes de boursouflures avec démangeaison, de couleur rouge vif et très douloureuses. La punaise repère sa victime en partie par la chaleur de sa peau et le CO2 qu’elle dégage. Elle ne parasite pas uniquement l’humain, mais aussi les animaux, en particulier les oiseaux, mais également les chiens, les chats, les souris, les rats, etc.

Lors de l’inspection de votre lit, examinez les coutures, les capitons et les fissures du matelas, du sommier et du panneau de la tête du lit avec une grande attention. Les punaises laissent des traces de sang et d’excréments sur les draps. Lavez les couvre-matelas et les couvertures à l’eau très chaude, puis faites-les sécher à chaleur élevée. Les matelas et les sommiers doivent être nettoyés à la vapeur très chaude et recouverts d’un couvre-matelas à fermeture éclair contre les allergies.

LES HUILES ESSENTIELLES Les huiles essentielles s’avèrent d’une efficacité redoutable contre les parasites comme la punaise de lit. Certaines molécules aromatiques détruisent les parasites en « brûlant » leur système respiratoire. C’est le cas des phénols (origan compact, clou de girofle) ou des oxydes (Eucalyptus globulus ou radiata). D’autres, comme les monoterpénones (Thuya occidentalis), agissent en induisant une paralysie, et deviennent un poison pour les parasites. Il s’ensuit leur mort. De plus, l’odeur menaçante de ces huiles les éloignent.

Les huiles essentielles ne sont pas toxiques pour les humains, ni même le thuya occidental, s’il n’est pas pris en usage interne. Le thuya agit comme les drogues chimiques sur les punaises.

L’HUILE VÉGÉTALE DE MARGOUSIER L’huile végétale de margousier (ou neem) permet de lutter contre une multitude d’insectes, dont les punaises de lit. L’association du neem avec les huiles essentielles s’avère une arme fatale. L’action du margousier combat plus de 400 espèces d’insectes ravageurs, dont certains sont même résistants aux pesticides chimiques. De plus, un de ses principes actifs comporte des propriétés ovicides et larvicides, qui le font interférer sur la ponte des femelles ainsi que sur la mue et la croissance des larves. Le margousier n’est pas toxique pour les animaux à sang chaud, y compris les êtres humains.

Recherche Voici la conclusion du Centre de collaboration nationale en santé environnementale, après une étude réalisée sur les produits chimiques destinés à la lutte contre les punaises de lit.

Présentement, la résistance des punaises aux méthodes chimiques comme la perméthrine et les insecticides à base de pyréthrines ou de pyréthrinoïdes est en hausse. Le Centre propose de trouver d’autres solutions de rechange ou classes chimiques avant que les punaises de lit ne deviennent résistantes à des classes chimiques entières. Les techniques émergentes comme l’usage de l’huile de neem (margousier) et du thuya sont prometteuses.

Le monde au naturel • septembre 2016 • page 65

Maintenant, voici des suggestions de protocole pour éliminer les punaises de lit. ÉLIMINATION DES PUNAISES DE LIT Soyez méthodique et systématique Commencez par votre lit On enlève les draps, les couvertures, les couettes, les oreillers. On enlève tout, on passe tout à la machine à laver avec de l’eau très chaude et on sèche à la sécheuse pendant une heure et plus.

• Mettre le matelas dehors (à - 20 oC) si possible pendant plusieurs heures.

• Le vaporiser avec le mélange d’alcool et d’huiles essentielles sur le dessus, le dessous et les côtés, et vérifier les pieds de lit ainsi que les supports de sommier, etc.

• Le faire sécher et ensuite l’envelopper dans une housse totalement étanche (housse contre les acariens avec fermeture éclair).

Environnement proche du lit On traite les murs autour et le plancher dessous le lit, la table de nuit, la lampe de chevet, la prise de courant, puis on étend son inspection à l’ensemble de la pièce : armoire, placard, plinthes, avec le mélange à base d’huile végétale de margousier et d’huiles essentielles.

Traiter toutes les pièces d’un coup et répéter.

Recette antipunaises de lit pour les planchers et les bas de mur (l’huile végétale de margousier tache les tissus)

2 c. à soupe ½ c. à thé ½ c. à thé ½ c. à thé 1 tasse

Huile de margousier Clou de girofle (Eugenia caryophyllus) Thuya occidental (Thuya occidentalis) Eucalyptus globuleux (Eucalyptus globulus) Eau

• Mélanger le tout dans un récipient, bien agiter avant de vaporiser.

• Vaporiser le mélange sur les planchers, les murs, les meubles et les objets.

Recette antipunaises de lit pour le lit et les tissus 2 c. à soupe Alcool à friction 70 % ½ c. à thé Clou de girofle (Eugenia caryophyllus) ½ c. à thé Thuya occidental (Thuya occidentalis) 1 tasse Eau

Mélanger le tout dans un récipient, bien agiter avant de vaporiser.

Vaporiser le mélange sur le matelas, le sommelier, etc.

Utiliser un nettoyeur à la vapeur.

Vaporiser les matelas sur toutes les coutures, ainsi que l’environnement autour du lit.

LES INFECTIONS REVIENNNENTEN FORCE. L’aromathérapie une approche à considérer Édition SANTÉ-ARÔME • février 2016

• • • •

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L’aromathérapie

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Le monde au naturel â&#x20AC;˘ septembre 2016 â&#x20AC;˘ page 67

M

Mieux-être

Par Louise-Maëna Paquette, B.Sc. Kinésiologue accréditée FKQ

Qi Gong plein air : système nerveux en forme!

L’été nous a offert de très belles journées ensoleillées, jours propices aux activités extérieures. Lorsque nous étions enfants, pour la plupart des lecteurs, la tablette et les jeux électroniques n’existaient pas. Nous allions dehors, été comme hiver, à s’inventer des jeux!

Mais avec la réalité d’aujourd’hui, jouer dehors est quasiment devenu un événement même pour les adultes. Pourtant, les arrondissements offrent, pour tous les âges, des activités dans les parcs toutes aussi ressourçantes les unes que les autres.

de façon à nourrir et à équilibrer le corps dans un cycle de régénérescence. Cette pratique harmonise les organes internes tout comme les glandes, qui sont des centres importants dans le maintien de la vitalité. Le fondement du Qi Gong se trouve dans la circulation du qi et des liquides. Dans ce principe, nous incluons la santé des artères, des veines et bien sûr, du système lymphatique et des articulations; bien que tout l’organisme en retire un bienfait.

De multiples études scientifiques ont démontré que la pratique du Qi Gong avait un impact positif sur l’amélioration de la condition des gens qui souffrent de troubles métaboliques comme le cholestérol ou le diabète, d’hypertension, de fibromyalgie, d’anxiété et même dans les cas de parkinson et de cancer, pour ne nommer que ceux-ci. Chaque méthode de Qi Gong a ses caractéristiques bienfaisantes.

La théorie taoïste souligne que les toxines environnementales et alimentaires s’accumulent dans le foie et les nerfs, ce qui vient troubler tout l’organisme. Comme le système nerveux se trouve au cœur de notre confort et influence le ralentissement du vieillissement, voici une série de mouvements pour entretenir vos nerfs (évitez de vous placer face au sud pour cet exercice) :

Plusieurs instructeurs certifiés en Qi Gong de l’Institut de Qi Gong du Québec (la seule école au Québec qui offre l’encadrement « instructeur » recommandé par l’Association chinoise de Qi Gong pour la santé ainsi que l’accès à une certification internationale) se sont donné la main pour offrir des cours en groupe gratuits dans les parcs de différentes régions au Québec. Belle occasion de vous initier!

Les participants assidus n’ont que de bons commentaires.

Simone, une dame de plus de 80 ans, s’exprime ainsi : « Ça me fait du bien. […] Ça nous nettoie tout le dedans, je me sens tellement bien depuis que je fais ça. […] Venez, c’est important! » Le Qi Gong agit sur tous les plans : en prévention ainsi que dans l’amélioration et le maintien de la santé.

Vous me demander ez : mais quelle dif fér ence cela fait-i l de pratiquer le Qi Gong plutôt qu’un autr e mode d’exer cice?

Le Qi Gong s’adresse à tous les groupes d’âge, des enfants aux aînés. Les mouvements de ses différentes méthodes sont agencés

Louise-Maëna Paquette B.Sc. Kinésiologue accréditée FKQ

1. Debout, pieds largeur des épaules, orteils pointées vers l’intérieur. Paumes à plat sur la poitrine, index, majeurs et annulaires se rejoignent au thymus. Écoutez les battements de votre cœur.

Souriez en toute simplicité et intégrité. – Détend le corps et élimine l’esprit de contestation.

– Tenez la posture environ 1 minute.

2. Écartez les orteils et agrippez le sol. Ouvrez la bouche, le regard vide devant vous. Allongez les bras devant, paumes vers le sol, doigts détendus.

Qi Gong • débute le 20 septembre Qi Gong matinal : les lundis, mercredis et vendredis de 7h à 8h Qi Gong soirée : les mardis (de la femme) et les jeudis (Ba Duan Jin de 18h à 19h30

Feng Shui :

Site web : lasynergie.com Courriel : Info@LaSynergie.com 514-439-8588 • 1-855-339-8588

1er et 2 octobre de 9h30 à 16h

Consultations privées sur rendez-vous.

Visa Corps-Esprit : 15 octobre de 9h à 16h

page 68 • septembre 2016 • Le monde au naturel

Niveau de base : 29 et 30 octobre 9h à 16h

Atelier de respiration I et II:

3. De la posture précédente, montez sur la pointe des pieds, serrez les dents. Croisez les mains, tournez lentement les paumes vers l’extérieur et étirez les bras au-dessus de la tête, paumes vers le ciel; maintenez 2 secondes. Redescendez lentement les talons au sol, gardez les bras et paumes dans la même position.

4. De la position précédente, déplacez la main droite sur la tête et tenez-la. Gardez le bras gauche élevé.

Bougez les yeux de gauche à droite de façon dynamique pendant environ 30 secondes. Montez le bras droit et main gauche sur la tête, bougez les yeux de la même façon.

5. Baissez le bras droit hauteur des épaules, poing fermé paume vers le sol (pouce à l’intérieur), avancez la jambe droite. Les yeux fixent le poing devant. Le bras gauche fléchi, avant-bras hauteur de la taille, poing fermé paume vers le ciel (pouce à l’intérieur). – Alternez le mouvement – 5 Répétitions complètes – Seulement les bras alternent; les jambes restent en place.

6. Ramenez les pieds parallèles, largeur des épaules.

Les bras le long du corps, poings fermés paumes vers l’arrière. Ouvrez grands les yeux, montez les poings devant vos paumes vers l’extérieur, coudes fléchis. Gardez les yeux sur les poings, ouvrez les doigts et poussez, comme si vous poussiez quelqu’un ou quelque chose. Ramenez rapidement les bras vers l’arrière, reformez les poings – Répétez 7 fois – Complétez en détendant le corps et les yeux.

7. Placez la main droite sous le menton et la main gauche sur l’arrière de la tête (occiput). Tournez la tête vers la gauche puis vers la droite. Inversez les mains et répétez la rotation de la tête. – 3 répétitions complètes.

8. Debout pieds parallèles, largeur des épaules, les bras le long du corps. Fléchissez genoux et tronc en amenant les bras sur le devant, paumes vers le sol. Imaginez que vous pressez la terre.

Revenez à la position de départ et répétez 7 fois.

– Si vous souffrez d’étourdissements, faites cet exercice en vous appuyant sur un meuble solide.

– Si vous avez des problèmes aux genoux, écartez plus les pieds.

9. Allongez le bras droit devant, paume vers le sol, doigts arrondis. Le bras gauche fléchi, avantbras hauteur de la taille, paume vers le ciel, doigts arrondis – Alternez le mouvement en amenant le bras gauche tendu sur le devant, paume vers le sol et le bras droit, coude fléchi, avant-bras au niveau de la taille, paume vers le ciel. – Répétez l’alternance de mouvement pour 7 répétitions complètes.

10. Si vous êtes débutant ou si vous souffrez d’étourdissement, vous pouvez faire ce mouvement sur appui et descendre progressivement avec le temps si votre condition le permet. – Debout, fléchissez le tronc jusqu’à ce que vos doigts touchent le sol (vous pouvez fléchir les genoux pour prendre la position finale). Avancez vos mains pour progressivement tenir sur vos doigts et le bout de vos orteils. La tête est entre les bras. – Gardez la position 30 secondes ou plus. – Revenez au point de départ en pliant vos genoux pour remonter.

11. Debout, pieds largeur des épaules, croisez vos mains à l’arrière de la tête (occiput) et fléchissez le tronc à 90 degrés.

Gardez les yeux fermés pendant cet exercice. – Maintenez la pose quelques instants et revenez au point de départ. – Pour les gens qui souffrent d’étourdissement, descendre en appui sur un meuble solide (déposez-y un coussin pour recevoir votre front, les mains en appui sur le meuble).

12. Prévoyez un appui de sécurité. Gardez les mains croisées derrière la tête, fléchissez le genou droit en respectant vos capacités et laissez glisser la jambe gauche vers l’arrière. Évitez que le genou dépasse les orteils. Allez-y progressivement.

Remontez en vous servant de la force musculaire de la jambe droite. – Répétez avec la jambe droite à l’arrière et le genou gauche fléchi. – Une fois de chaque côté. – Revenir à la position de base, mains sur le cœur quelques instants.

Le monde au naturel • septembre 2016 • page 69

S

Soins du corps

Par Jonathan Léger Raymond, Thérapeute en Ayurvéda et herboriste accrédité

Fabriquer son propre exfoliant et quelques conseils pour une beauté au naturel

edécouvrons les vertus des ingrédients naturels qui sont utilisés depuis des millénaires parmi les cultures traditionnelles.

Lorsqu’on parle de soins de beauté naturels, on fait appel à des produits qui servent aussi bien dans la cuisine que dans la salle de bain : vinaigre de cidre, huiles végétales, flocons d’avoine, farines et ainsi de suite.

R

La simplicité de l’usage des produits bruts et l’ampleur de leurs qualités sont oubliées de nos jours, éclipsées par les campagnes de marketing de compagnies désirant se tailler une place dans le marché lucratif des produits de beauté.

À long terme, les cosmétiques commerciaux se révèlent asséchants et dommageables pour la peau en raison des additifs, des excipients et des agents de préservation presqu’inévitables pour obtenir la texture et le temps de conservation souhaités. Les études scientifiques sur les effets des produits commercialisés se limitent à de courtes périodes et les résultats immédiats sont obtenus au sacrifice de la santé de la peau à long terme.

Prenez garde, les produits cosmétiques arborent aujourd’hui un aspect écologique même s’ils contiennent des ingrédients douteux. Mieux vaut lire toute la liste des ingrédients et éviter de se laisser influencer par les apparences de l’étiquette et les réclames qu’on y affiche.

L’exfoliation quotidienne

Selon l’ayurvéda, médecine traditionnelle de l’Inde, le meilleur soin qu’on puisse donner au quotidien à la peau est une douce page 70 • septembre 2016 • Le monde au naturel

exfoliation avec des ingrédients qui absorbent les excès de gras de la peau et lui procurent un léger effet antiseptique.

En fabriquant un exfoliant doux à base d’argile et de plantes, on peut réunir toutes les qualités nécessaires pour remplacer complètement le savon. Attention, les exfoliants vendus sur le marché sont en général trop abrasifs, mieux adaptés à des soins occasionnels qu’à des soins quotidiens.

Avantages de l’exfoliation quotidienne : • nettoie efficacement les pores de la peau • élimine les peaux mortes • tonifie la peau • stimule la circulation • assèche moins la peau que le savon • moins polluant à fabriquer que le savon Préparer son propre exfoliant Pour préparer un exfoliant maison qui se conserve au sec pendant des années, on utilise une base d’argile blanche ou de farine de pois chiches à laquelle on ajoute quelques plantes séchées aux vertus antiseptiques et aromatiques : fleurs de lavande, pétales d’oranger, pétales de rose, feuilles de romarin et/ou fleurs d’hibiscus. Un peu de grains d’avoine aideront à absorber le gras de la peau et plusieurs ingrédients peuvent contribuer à l’effet exfoliant tels que les graines de sésames, les amandes, le sucre de canne granulé ou encore les graines de petits fruits.

Le monde au naturel â&#x20AC;˘ septembre 2016 â&#x20AC;˘ page 71

Recette d’exfoliant naturel • 7 parts d’argile blanche ou farine de pois chiches • 1 part de grains ou flocons d’avoine • 1 part de plantes aromatiques et carminatives (lavande, oranger, rose, hibiscus, romarin…)

• 1 part d’autres exfoliants (sésame, amande, sucre granulé, graines de petits fruits…)

On broie ensuite ces ingrédients un à un au malaxeur jusqu’à obtenir une texture un peu fine mais encore granuleuse, qui se ressent un peu comme du sable sur la peau.

Pour utiliser l’exfoliant à la douche, ajoutez progressivement dans un petit bol un peu d’eau ainsi que 4 c. à soupe du mélange jusqu’à obtenir une texture pâteuse qui s’applique et colle bien sur le corps : ni trop épaisse, ni trop liquide. Frottez doucement la peau avec cette pâte et laissez agir quelques minutes, puis rincez le tout.

Le vinaigre de cidre pour la peau grasse

Pour utiliser le vinaigre de cidre, appliquez-le deux ou trois fois sur la peau et laisser-le perler, sécher et agir pendant quelques minutes avant de rincer la peau avec un peu d’eau.

Le vinaigre de cidre est riche en minéraux et en tannins qui lui procure un effet astringent, c’est-à-dire qui resserre la peau. Les

tannins se lient aux protéines à la surface des cellules de la peau et forment une pellicule ayant la capacité de tendre la peau en séchant.

En plus de donner du tonus à la peau, les tannins absorbent les corps gras qui recouvrent la peau sans l’assécher autant que le savon. Néanmoins, il se peut que vous deviez appliquer quelques gouttes d’huile végétale pour réhydrater légèrement la peau si vous sentez qu’elle est trop sèche après l’application du vinaigre.

L’acidité du vinaigre de cidre est aussi rubéfiante, c’est-à-dire qu’elle provoque un afflux de sang à la surface de la peau, ce qui favorise la circulation, l’apport de nutriment et l’évacuation des déchets.

Les huiles pour la peau sèche Lorsque la peau est sèche, c’est qu’elle réclame un corps gras. Si vous avez bu 1 ou 2 litres d’eau pure dans votre journée, ce n’est pas en avalant davantage de liquide que vous allez hydrater votre peau. Vous devez alors utiliser des corps gras comme les huiles végétales pour vous hydrater.

Le dosage est un élément important à maîtriser dans l’application des huiles pour s’assurer de ne pas rendre la peau grasse. Une erreur récurrente consiste à appliquer presqu’autant d’huile d’un seul coup que nous sommes habitués avec les crèmes. Hors, les corps gras représentent environ de 20% à 50% du contenu d’une crème corporelle.

CHLOROPHYLLE CONCENTRÉE OU À LA MENTHE

• Formule liquide • Assimilation rapide • Déodorant interne • Aide à réduire les odeurs corporelles Une solution buvable concentrée à base de chlorophylle provenant de la feuille du murier qui contribue à purifier le sang et aide l’organisme et à se libérer de ses toxines. CHLOROPHYLLE favorise également l’alcalinisation et la désodorisation du corps.

page 72 • septembre 2016 • Le monde au naturel

Une marque distribuée par : Monde au naturel Pour info.: 1 866 694-9050

En appliquant l’huile avec parcimonie, on trouve la dose parfaite pour éliminer la sécheresse de peau sans la rendre trop grasse. Les personnes qui ont la peau très sèche peuvent appliquer l’huile jusqu’à ce que la peau demeure un peu grasse car elle va absorber cet excès très rapidement par la suite. Pour le visage, il faut y aller en très petites doses&nbsp: souvent 2 à 4 gouttes suffisent pour l’hydrater au complet.

LES HUILES VÉGÉTALES POUR LA PEAU Quelles huiles pouvons-nous appliquer sur notre peau ? N’importe quelle huile biologique, bonne à consommer dans la nourriture, suffira à la tâche ! Bien sûr, certaines huiles conviennent plus que d’autres selon les types de peau, mais le plus important est de choisir une huile de qualité et de savoir la doser à l’application.

Chaque huile végétale présente des avantages qui lui sont propres.

Les huiles de pépin de raisin, de noisettes ou de calophylle sont très fluides et pénétrantes, ce qui convient aux peaux à tendance grasse. Le beurre de karité et l’huile de coco sont rafraîchissantes et apaisent les inflammations et les rougeurs. L’huile de sésame est épaisse et réchauffante, parfaite pour les peaux très sèches et frileuses.

L’huile d’amande, de tournesol et d’argan sont plutôt versatiles, de texture moyenne, aux effets tempérants. Les huiles végétales d’argousier et de carotte sont riches en antioxydant, idéales pour contrecarrer les effets du soleil et atténuer les taches brunes qui apparaissent sur la peau.

OBSERVER ET MAINTENIR L’ÉQUILIBRE Pour maintenir l’équilibre de la peau, il faut observer et reconnaître les états de sécheresse et les excès de gras afin d’intervenir en conséquence. Lorsque la peau est grasse, l’exfoliant et le vinaigre de cidre seront salutaires alors que les états de sécheresse réclament l’usage d’une huile végétale.

Après la douche, la peau est bien souvent à son plus sec suite à l’usage de savon ou même de l’exfoliant : c’est un bon moment pour appliquer une huile végétale sur le corps en fonction du degré de sécheresse observé. Il faudra parfois répéter l’opération plus tard dans la journée si la peau demeure encore sèche.

En résumé, l’attention portée à l’état de la peau et l’expérimentation des produits naturels permet de développer notre jugement quant aux produits qui nous conviennent, en quelle quantité et à quelle fréquence. N’hésitez pas à faire vos propres essais!

www.ayurvedarevolution.com

Le monde au naturel • septembre 2016 • page 73

S

Soins du corps

Par Lorna Vanderhaeghe, MS

Avez-vous perdu votre « entrain » matinal?

Les femmes sont trois fois plus susceptibles d’être fatiguées que les hommes. Une femme nord-américaine sur quatre souffre d’anémie due à une carence en fer dont les manifestations sont la fatigue, des ongles cassants, la perte de cheveux, un manque de concentration, des palpitations, un teint pâle et des cernes sous les yeux. Le fer joue un rôle si important dans la santé que même les plus légères déficiences peuvent avoir des répercussions sur votre capacité à effectuer un travail physique ou intellectuel. Et point n’est besoin d’être diagnostiquée anémique pour ressentir les effets d’une carence en fer. Lors d’un essai clinique effectué, en 2003, sur des femmes non anémiques, essai cité par le British Medical Journal, on a constaté, sans pouvoir l’expliquer, que l’état de fatigue de ces femmes avait en grande partie disparu grâce à la prise quotidienne de 10 milligrammes de suppléments en fer.

Le fer tient un rôle prépondérant non seulement dans la production d’énergie mais il participe également à d’autres fonctions telles que la détoxification, la protection des cellules, la fabrication des hormones (principalement l’oestrogène et la progestérone) et agit sur la sérotonine, l’hormone du « bonheur ».

Même la toxicité des métaux lourds est reliée à une carence en fer (les femmes souffrant d’une carence en fer sont plus susceptible d’avoir des niveaux de mercure plus élevés) Pour toutes ces raisons, une carence en fer persistante – même si vous n’êtes pas considérée comme anémique – pose un grave problème de santé.

QUI A BESOIN DE FER ?

•Les femmes en âge de procréer •Les femmes enceintes ou qui allaitent •Les nouveau-nés, les tout-petits, les adolescents •Les végétariens et les végétaliens •Les aînés •Les athlètes et ceux qui font de l’exercice régulièrement

Les femmes sont plus susceptibles que les hommes de souffrir d’une carence en fer en raison de la perte de sang durant les cycles menstruels. Pourtant plus de 57 pour cent des femmes n’ont pas

dans leur alimentation une teneur en fer suffisante. Les femmes ont besoin d’ingérer jusqu’à 20 mg de fer par jour durant les années de grossesse mais la plupart d’entre elles absorbent, dans leur alimentation quotidienne, moins de 10 mg de fer et ces milligrammes sont souvent mal assimilés.

SYMPTÔMES DES CARENCES EN FER Fatigue, teint pâle, essoufflement au moindre effort, suppression de la protection immunitaire (augmentation des infections, mauvaise cicatrisation), manque de concentration, sensation de faiblesse, palpitations, vertiges, extrémités froides, jambes sans repos, troubles du sommeil, perte de cheveux, Ongles fragile, cassants et striés, règles abondantes, syndromes prémenstruels.

IMPORTANCE DES TESTS DE SANG Une faible teneur en fer n’est généralement pas prise au sérieux.

Demandez à votre docteur de vous faire passer deux tests pour vérifier votre taux de ferritine et d’hémoglobine. Le premier test vous indiquera quelle quantité de fer est stockée dans votre organisme et le deuxième test vous précisera quelle quantité de fer se trouve dans vos globules rouges ce qui favorise le transport de l’oxygène vers les cellules. En ce qui a trait à la ferritine, l’échelle est de 15 – 160ug/L pour les femmes; les niveaux de ferritine devraient être de plus de 70 ug/L. Pour ce qui est de l’hémoglobine, l’échelle est de 117-160g/L pour les femmes, mais un niveau d’hémoglobine inférieur à 140 g/L engendre des symptômes. Rappelez-vous, même une teneur en fer près de la normale peut causer les symptômes susmentionnés.

LE FER LIPOSOMAL : LE MEILLEUR AMI DE LA JEUNE FILLE Tous les suppléments en fer ne sont pas similaires. Quand vous prenez du fer, assurez-vous que la quantité de fer élémentaire, est bien mentionnée sur l’emballage – 10 à 30 milligrammes par jour est la dose la plus courante. Les liquides sont plus faciles à digérer et à absorber que les comprimés ou les capsules qui contiennent des liants et des diluants. Le fer liposomal est assurément ce qui convient le mieux. Le fer encapsulé dans un liposome (imaginez

AMINCISSEMENT, NETTOYAGE ET MAGNÉSIUM Le E=Mg2 est parfait pour permettre au corps d’éliminer quelques pouces en trop car il aide au bon fonctionnement des émonctoires (foie, intestin, rein, voies respiratoires, peau) permettant aux toxines d’être évacuées. Le fait d’en boire régulièrement diminue la cellulite car il y a élimination du surplus d’eau accumulée dans les tissus.

Si on en vaporise sur les cuisses, cela raffermit les cuisses ou les parties vaporisées. Le E=Mg2 soulage et décongestionne les jambes lourdes.

Amélioration de la digestion grâce à une plus grande production de bile, donc meilleur fractionnement des molécules et par conséquent une digestion amélioré, résultat : moins de ballonnements, des selles plus régulières et plus abondantes.

Lorsque l’on consomme des aliments sucrés, une partie du sucre ingéré est transformée en insuline, une substance qui va favoriser l’absorption du magnésium par les cellules. Ainsi, lorsque vous êtes en manque de magnésium vous avez envie de manger sucré. Ce désir irrésistible de manger des sucreries est dicté par votre corps : ce dernier suscite une envie de sucre afin de pallier rapidement à la carence en magnésium. Un manque de magnésium peut entraîner indirectement une prise de poids car il favorise le grignotage et augmente le stress.

Donc diminuer le stress grâce au E=Mg2 permet de diminuer la production de cortisol et favorise l’amincissement.

Le E=Mg2 est nécessaire à la production d’énergie au niveau cellulaire. + d’énergie = plus de mouvements = brûle + de calories = amincissement.

Distribution BioÉnergie : 450-645-0776 ou 1-866-899-5915 | www.distributionbioenergie.com page 74 • septembre 2016 • Le monde au naturel

le fer dans une bulle protectrice) facilite son absorption et lui permet ainsi de traverser la zone très acide de l’estomac pour finalement atteindre le récepteur de l’intestin grêle. En consequence les taux d’hémoglobine et de ferritine augmentent rapidement et le fer et ne cause pas de maux d’estomac ni de constipation à l’inverse d’autres types de fer. Vous pouvez prendre du fer liposomal avec ou sans nourriture. Le fer liposomal est un supplement tellement sûr que tout le monde y compris les enfants, les femmes enceintes et celles qui allaitent peuvent en prendre sans risque.

Certains types de fer sont mieux absorbés que d’autres. Selon une étude récente, il s’est avéré que le fer liposomal, deux heures après avoir été administré par voie orale, a été cinq fois mieux absorbé que le fumarate ferreux, sel de fer commun recommandé par les médecins. Douze heures après son ingestion, on a constaté que le fer liposomal était de très loin mieux absorbé que tous les autres types de fer. En bref, le fer liposomal fait monter très rapidement les taux d’hémoglobine et de ferritine à un niveau optimal. À quoi bon vous traîner toute la journée en étant morte de fatigue ou souffrir d’une carence en fer? Retrouvez votre « entrain matinal »!

PERDEZ-VOUS VOS CHEVEUX? Peu de gens savent qu’une carence en fer peut entraîner la chute de cheveux – et il n’est nul besoin d’être anémique pour perdre ses cheveux. Une simple carence en fer peut en effet engendrer de grosses chutes de cheveux. Ce phénomène touche généralement les femmes durant les mois qui suivent l’accouchement ainsi que les femmes préménopausées parfois sujettes à des règles abondantes. Les follicules pileux contiennent de la ferritine, protéine présente dans les cellules et servant à stocker le fer. La diminution de la ferritine dans les follicules nuit à la croissance des cheveux auxquels se substituent des cheveux fins non pigmentés. On pense, à tort, qu’il s’agit là d’une alopécie androgénétique. Si vous souffrez d’alopécie androgénétique, l’absorption de suppléments en fer peut améliorer les choses.

page 76 â&#x20AC;˘ septembre 2016 â&#x20AC;˘ Le monde au naturel

Le monde au naturel â&#x20AC;˘ septembre 2016 â&#x20AC;˘ page 77

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Gagnante du mois de juin 2016 Mme Nicole Talbot de Lévis

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Le magazine Le monde au naturel est publié 9 fois par année.

Distribué à 45 000 exemplaires à travers le Québec.

Si vous avez des commentaires ou des questions n’hésitez pas à nous contacter.

Téléphone : (819) 694-9050 Télécopieur : (819) 694-9045 Courriel : info@natworld.ca

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Directrice générale Nathalie Gélinas

Collaborateur Nathalie Beaudoin, Stéphanie Bureau, Cornelia Dum, André Fauteux, Mélissa Larivière, Françoise Marc, Louise-Maëna Paquette, Jonathan Léger Raymond, Nicole Renaud, Shirley Séguin,Tammy Strome, Michel Turbide, Lorna Vanderhaeghe

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