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Je m’appelle Dave
Je suis chrétien et je lutte contre l’alcoolisme et la toxicomanie.
Lire dans Genèse 3.6-11 l’histoire de la tentative d’Adam et Ève de se cacher loin de Dieu.
J’ai grandi dans un foyer rempli d’amour, où nous parlions un peu de Dieu et de Jésus. Je croyais en l’existence de Dieu, mais rien de plus. Avec le recul, je me rends compte que la conception que j’avais de lui était totalement faussée.
J’ai été initié à l’alcool et aux drogues vers l’âge de 13 ou 14 ans. Dès que j’ai commencé à en faire usage, j’ai cessé d’aller à l’église. Comme Adam, je me suis caché loin de Dieu. En parallèle de ma dépendance à l’alcool et aux drogues qui a pris de plus en plus d’importance, se sont ajoutés des problèmes avec la loi. J’ai été arrêté une première fois pour conduite en état d’ivresse lorsque j’avais 16 ans. À 25 ans, j’avais été arrêté pour la même infraction à quatre reprises. De plus, j’ai été plusieurs fois appréhendé pour des infractions liées à la drogue. Je menais une vie égoïste et égocentrique. J’ai détruit de nombreuses voitures et gâché la vie d’un grand nombre de personnes. Je n’avais aucune relation avec Dieu et je ne cherchais pas à en développer une. En réalité, si je faisais usage de drogues et d’alcool et m’attachais à des biens matériels, c’était pour masquer la douleur et la honte que je ressentais à l’intérieur de moi. Lorsque je me trouvais écrasé par de graves ennuis, je me mettais à prier, sans savoir vraiment à qui je m’adressais. Par désespoir, je prononçais des mots vides de sincérité.
Après ma deuxième arrestation, un programme laïc en 12 étapes pour sortir de la dépendance m’a été présenté. Après avoir suivi le programme durant 12 mois, j’ai obtenu avec succès une attestation, puis j’ai continué ma vie. Ce n’est qu’après ma quatrième arrestation que j’ai fini par admettre que ma vie était devenue ingérable. Je me revois, assis dans ma cellule, en prison, à envisager le suicide. J’avais atteint le fond et je comprenais enfin ce passage biblique: «En effet, je sais que le bien n’habite pas en moi, c’est-à-dire dans ma nature propre: j’ai la volonté de faire le bien, mais je ne parviens pas à l’accomplir» (Romains 7.18). J’ai décidé de revoir le programme de restauration en 12 étapes et de véritablement l’appliquer étape par étape. Pour la première fois dans ma vie d’adulte, j’étais devenu sobre.
Malgré ma sobriété, je me suis retrouvé au beau milieu d’un divorce. J’avais beaucoup de mal à l’accepter et à le comprendre, car j’avais cessé de consommer de la drogue et de l’alcool, et j’estimais que c’était déjà beaucoup. J’étais dévasté à la pensée d’être séparé de mon fils. Un an plus tard, j’ai rencontré Cathy. Elle fréquentait une église et a insisté pour que je la rejoigne avant d’envisager de développer une relation. La première fois que je suis allé à l’église avec elle, j’ai été très étonné. Des paniers de basket-ball étaient installés à l’intérieur de l’église, les gens chantaient, souriaient et se donnaient des accolades. C’était si différent des églises que j’avais fréquentées quand j’étais enfant. J’ai ressenti la présence du Seigneur et ai pris conscience qu’il m’aimait alors que j’essayais de me cacher loin de lui. Rapidement, Cathy et moi avons commencé à vivre ensemble, ce qui engendré de grandes luttes dans nos vies. J’étais encore loin d’une relation personnelle avec le Seigneur, j’allais juste à l’église pour être avec Cathy. J’ai accepté d’assister à une étude biblique avec des chrétiens qui étaient engagés dans un processus de guérison. Je n’avais jamais ressenti une telle liberté. Les gens qui fréquentaient cette église étaient authentiques. Le ministère auprès des hommes en difficulté a été pour moi un réel encouragement. Des frères ayant prié pour moi tous les jours, j’ai répondu à l’appel de Dieu, je me suis agenouillé en présence de mon pasteur et j’ai accepté Jésus-Christ comme mon Sauveur et Seigneur. Enchaîné pendant des années par ma dépendance à l’alcool et aux drogues, je ne veux jamais oublier, tout comme Dieu, d’où je viens ni comment j’ai été libéré. Un soir, j’ai rencontré un homme et lui ai raconté mon histoire. Il a souhaité prier pour moi, et à ma grande surprise, il a prié pour que je déménage du domicile que je partageais avec Cathy. Cathy et moi n’étions pas mariés à ce moment-là, et je me suis senti soudain coupable de me trouver dans cette situation. Après cette rencontre, je suis rentré chez moi et ai annoncé à Cathy que je prenais la décision de déménager jusqu’à ce que nous soyons mariés. Dieu a répondu à la prière, et nous nous sommes mariés peu de temps après. Nous avons continué de fréquenter notre église et nous nous sommes impliqués dans un petit groupe. Il était évident, cependant, que Dieu voulait aller encore plus loin dans notre vie. Il nous a mis à cœur de commencer un ministère de guérison auprès de personnes en lutte avec des dépendances et à qui nous allions pouvoir parler de l’amour de Jésus-Christ et leur présenter les 12 étapes de la restauration. Alors que nous étions à la recherche d’un programme susceptible d’être mis en place dans notre église, nous avons découvert le parcours Une Vie Renouvelée, et en janvier 1999, nous tenions notre première réunion.
Il est réconfortant de constater que, même si les gens qui participent au programme Une Vie Renouvelée viennent de milieux différents, la réponse à toutes les blessures, blocages et mauvaises habitudes demeure la même: Jésus-Christ et sa toute-puissance.
«Quand ils entendirent la voix de l’Éternel Dieu en train de parcourir le jardin vers le soir, l’homme et sa femme se cachèrent loin de l’Éternel Dieu au milieu des arbres du jardin» (Genèse 3.8), voilà ce que nous disent les Écritures au sujet de la réaction d’Adam et Ève. Comme Adam, mon péché m’a conduit à me cacher loin de Dieu, mais peu de temps après cette réaction s’est ouvert mon chemin vers la guérison.
Mon nom est Abram
Genèse 12.10 - 13.18
Abram (dont le nom a été plus tard changé en Abraham) est identifié ailleurs dans la Bible comme «l’homme de foi» (Galates 3.9 - NBS). Les neuf premiers versets du chapitre 12 du Livre de la Genèse attestent fortement la grande foi d’Abram. Malgré cela, Abram a connu la peur et l’anxiété. Lorsque notre foi est dissipée par la peur, nous mettons en œuvre nos propres stratégies pour trouver un sentiment de sécurité. La famine conduit Abram à se rendre en Égypte. Alors qu’il s’approche du pays du pharaon, il conçoit un subterfuge qui oblige sa femme Saraï à mentir. Par ce stratagème, Abram est prêt à abandonner sa femme au pharaon pour sauver sa vie.
Pendant un temps, l’illusion de contrôler la situation apporte une certaine satisfaction. Le stratagème d’Abram semble fonctionner. Après que sa femme Saraï a été emmenée chez le pharaon, celui-ci le traite bien à cause d’elle et Abram reçoit de nombreux biens (Genèse 12.16). Mais Dieu, qui avait de grands projets pour Abram, met en lumière la tromperie d’Abram (12.17-18). Après avoir découvert le subterfuge d’Abram, le pharaon le confronte et le renvoie ainsi que sa femme (12.19-20). Abram, «l’homme de foi», est réprimandé à juste titre par un roi païen.
Dans les moments d’épreuves, nos craintes peuvent parfois faire obstacle à notre foi. Certaines personnes vivent de façon permanente avec un sentiment de peur généralisé. Elles baignent dans un climat de peur et d’anxiété omniprésent, sans pour autant faire face à de réelles menaces. Comme Abram, il nous arrive d’être tentés de vouloir contrôler avec nos propres stratégies certaines situations. Souvent, cette soif du pouvoir conduit les gens à manipuler ceux qu’ils aiment, y compris les membres de leur famille et leurs amis. Mais ce contrôle ne laisse aucune place à la foi.
Contrôler notre vie et notre environnement n’est finalement qu’une illusion. Seul Dieu est assez puissant pour le faire. Dieu aimait Abram et il nous aime; il nous aime tellement qu’il ne veut pas nous laisser vivre une vie d’illusion. Tôt ou tard nos stratégies s’effondrent inévitablement et ce qui était caché est mis en lumière. Abram a connu une exposition douloureuse et publique de ses mensonges. De ce désordre émerge un message pour nous: nous devons remettre à Dieu les rênes de notre vie.
À son retour dans la terre promise, Abram fait face à un problème urgent et concret. Lui et Lot sont devenus si riches en biens et en troupeaux qu’ils ne peuvent plus occuper ensemble la même zone de pâturage (13.5-7). Dieu a attribué à Abram le pays de Canaan, mais Abram est maintenant prêt à faire entièrement confiance à Dieu, et quand bien même il aurait tout à fait le droit de déterminer quelle zone il peut attribuer à Lot, il laisse son neveu choisir. Et, ce qui n’est pas surprenant, Lot choisit la meilleure partie de la région.
La mise à l’épreuve de notre foi nous donne une nouvelle perspective de la bonté de Dieu. Face à ce nouveau dilemme, Abram, qui décide de faire totalement confiance à Dieu, reçoit une nouvelle révélation: Dieu lui assure que la terre promise reste entièrement en sa possession (13.14-17).
Dans cette situation, la mise en œuvre de la foi d’Abram plonge ses racines dans sa relation renouvelée avec Dieu (13.3-4). Ce n’est ni Abram ni même le pharaon qui dirige l’Égypte, c’est Dieu. Expulsé à cause de sa tromperie, Abram se trouve engagé dans le voyage de sa guérison. «Il se rendit par étapes du Néguev jusqu’à Béthel» (13.3) – ce qui signifie «maison de Dieu» – «là où se trouvait l’autel qu’il avait fait la première fois» (13.4).
Surmonter la peur ou en être libéré, ce n’est pas le résultat d’une foi nouvelle, c’est continuer de mettre sa confiance en Dieu, mais en l’appliquant à des situations nouvelles. C’est ce que l’on note de façon significative quand Abram retourne à Béthel et que, de là, il fait «appel au nom de l’Éternel» (13.4).