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Mon nom est Jacob

Genèse 25 - 32

Jacob a reçu un nom qui reflète sa personnalité; ce prénom signifie «celui qui supplante», «usurpateur». Dès le début de sa vie, il agit en conformité avec son nom: il trompe son frère jumeau Ésaü en lui prenant à la fois son droit d’aînesse et la bénédiction paternelle (25.27-34; 27.1-29). La colère d’Ésaü va obliger Jacob à fuir pour rester en vie (27.41-28.9). Cherchant refuge et, ultimement, une femme chez son oncle Laban, l’usurpateur est lui-même trompé. Jacob se retrouve au service de Laban, avec deux épouses et une famille remplie de jalousie et de ressentiment (29.15-30.24). Une fois de plus, Jacob essaie de résoudre ses problèmes par la tromperie et la manipulation (30.25-42). Et, pendant un certain temps, cela semble fonctionner (v. 43).

Mais bientôt les fils de Laban se plaignent du fait que Jacob s’est enrichi aux dépens de leur père. Jacob entend leurs récriminations et note un changement dans l’attitude de Laban envers lui (31.1-2). Mais partir veut dire rentrer chez lui, et rentrer chez lui, c’est faire face à Ésaü.

Jacob devient très effrayé quand il apprend qu’Ésaü arrive dans sa direction, accompagné de 400 hommes. «Il partagea en deux camps ceux qui étaient avec lui, les brebis, les bœufs et les chameaux» (32.1-8), espérant que l’un des deux survivrait à la colère d’Ésaü. Enfin, en dernier ressort, Jacob se tourne vers Dieu pour lui demander la délivrance. Il remet ses problèmes à Dieu (v. 9), il prie selon les promesses de Dieu (v. 9), il dresse un inventaire spirituel (v. 10), il cherche la force de Dieu en reconnaissant sa propre faiblesse (v. 11), et il réclame avec confiance la réalisation des promesses de Dieu (v. 12). Cependant, Jacob a toujours l’esprit d’un intrigant, et il met en œuvre un plan pour soudoyer Ésaü (v. 13-21). Mais Dieu a un plan plus grand, et Jacob finit par entrer dans un combat avec Dieu (v. 22-31). Il lutte toute la nuit et tient bon, et même s’il est blessé (v. 25), il résiste jusqu’à obtenir la bénédiction du Seigneur.

Jacob est ainsi puissamment touché par Dieu, mais il doit encore faire face à son frère Ésaü. Or Ésaü accourt à la rencontre de celui qui lui a volé son droit d’aînesse et sa bénédiction et, plutôt que d’agir par la vengeance, il embrasse son frère, et les deux pleurent ensemble (33.4). Le résultat est un pur produit de la grâce de Dieu. Comme si ce n’était pas assez, Dieu choisit Jacob pour devenir le père d’une nation destinée à apporter des bénédictions à tous les peuples. Sa nouvelle destinée exige un nouveau nom – Israël – qui signifie «qui lutte avec Dieu».

Sur le chemin de la guérison, il y a des étapes que nous ne comprenons pas et d’autres que nous trouvons douloureuses. Nous sommes parfois tentés de revenir à nos vieux schémas de mensonge et de manipulation, de tromper les autres, même les personnes que nous aimons le plus. Mais si nous restons fermement confiants en Dieu, même quand cela fait mal, nous recevons ses bénédictions: la liberté, la réconciliation et la guérison de nos blessures, de nos complexes et de nos mauvaises habitudes.

Si nous nous attendons totalement à Dieu, il existe pour nous, comme c’était le cas pour Jacob, la promesse d’un nom nouveau: «Au vainqueur je donnerai (…) un caillou blanc. Sur ce caillou est écrit un nom nouveau que personne ne connaît, si ce n’est celui qui le reçoit» (Apocalypse 2.17).

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