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L’EFFET BADASS

L’EFFET BADASS

Ralentir. Ralentir pour mieux regarder, pour mieux sentir, pour mieux vivre. Si l’action est une puissante génératrice d’adrénaline et de dopamine (l’hormone du plaisir), le fait de lever le pied est source de nombreux bienfaits encore plus profonds, dont celui de se reconnecter à soi-même ainsi qu’à la nature qui nous entoure.

Comment Deirdre Buryk concocterait-elle ses délicates recettes végétales si elle ne faisait pas une pause en randonnée afin de récolter les minuscules fruits de l’amélanchier ? Ou encore, comment Guillaume Rivest parviendrait-il à découvrir des coins encore secrets de l’Abitibi-Témiscamingue s’il restait les yeux fixés sur les records de segments Strava au lieu de laisser son canot se faire guider par les vents ?

Ralentir, ça signifie aussi trouver le temps d’embrasser des causes plus significatives que notre quête effrénée du bonheur instantané. C’est prendre le temps d’échanger, de s’ouvrir – et même, pourquoi pas, de partager un morceau de bannique après une sortie de vélo de montagne – pour mieux comprendre les cicatrices du passé des peuples autochtones, et ainsi ne plus jamais refaire les mêmes erreurs. Ralentir, c’est aussi contrer la consommation à tout prix, que ce soit de biens, d’électricité, de territoires, dans le but de préserver notre patrimoine naturel. Le seul qui prend, sans complexes, des centaines, voire des milliers d’années pour pousser et se renouveler.

Dans cette nouvelle édition estivale de Vie en montagne, nos collaborateurs vous invitent donc, avec leurs mots et leurs images, à passer de 100 à 10 km/h pour mieux voir ce qui défile dans la fenêtre de nos existences.

–Frédérique Sauvée, rédactrice en chef

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