VIE EN MONTAGNE PAR/BY MOUNTAIN LIFE
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TABLE DES MATIÈRES Édition hiver/printemps 2022
À L’AVANT-PLAN
RUBRIQUES
Édito
Artiste
L'audace à l'état pur p.14
Émilie SG : Les couleurs de la guérison p.53
Oser p.16
Portrait
Haute voltige de glace p.18
Le parcours exceptionnel de Ray Zahab p.56
Des racines et des skis p.23
Épicurien
Braver l'hiver en vanlife p.27
Une eau-de-vie 100% québécoise p.70
Humour Si l'hiver était une personne... p.74
EN POINT DE MIRE Connecter le fleuve aux montagnes p. 30 Nord-Ouest Pacifique Le territoire qui ensorcelle p. 40
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TABLE OF CONTENTS Winter/Spring 2022 Issue
UPFRONT
DEPARTMENTS
Editor’s Message
Artist
Pure Boldness p.14
Émilie SG: Healing Colours p.53
Daring p.16
Portrait
Icy Acrobatics Feat p.18
Ray Zahab's Life-Altering Journey p.56
Roots and Skis on the Matawinie Trail p.23
Van Life Winter Wanderers p.27
Drink A 100% Quebecois Liquor p.70
Humour If winter were a person... p.74
FEATURES Connecting the River to the Mountains p.30 The North-West Pacific: Spellbinding Land p.40
SUR CETTE PAGE/ON THIS PAGE Mont du Dôme, Zec des Martres. EN PAGE COUVERTURE/ON THE COVER Mont Edouard.
VÉRONIMOT DAVE JEAN
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VIE EN MONTAGNE PAR/BY MOUNTAIN LIFE ÉDITEURS / PUBLISHERS
RCNT
CHALETS
PAT WELLS GLEN HARRIS
pat@mountainlifemedia.ca glen@mountainlifemedia.ca
JON BURAK
jon@mountainlifemedia.ca
TODD LAWSON
todd@mountainlifemedia.ca
RÉDACTRICE EN CHEF / EDITOR FRÉDÉRIQUE SAUVÉE
frederique@mountainlifemedia.ca
DIRECTRICE DE CRÉATION ET DE PRODUCTION / CREATIVE & PRODUCTION DIRECTOR AMÉLIE LÉGARÉ-LAGANIÈRE amelie@mountainlifemedia.ca DIRECTEUR DE LA PHOTOGRAPHIE / PHOTO EDITOR ALAIN DENIS
alain@mountainlifemedia.ca
TRADUCTRICE VERS LE FRANÇAIS ET RÉVISEURE/FRENCH TRANSLATOR AND PROOFING DIANE LANGLOIS
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CORRECTION D’ÉPREUVES / COPY EDITOR AND PROOFREADER NED MORGAN
ned@mountainlifemedia.ca
DIRECTEUR DE LA DISTRIBUTION / DISTRIBUTION MANAGER
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kevin@mountainlifemedia.ca
CONTRÔLEUR FINANCIER / FINANCIAL CONTROLLER KRISTA CURRIE
krista@mountainlifemedia.ca
COLLABORATEURS / CONTRIBUTORS AGAP.photography, Tim Banfield, Maxime Bilodeau, Frédéric Blais Lacoursière, Anne Marie Brassard, Bernard Brault, Vincent Champagne, Sophie Corriveau, Alain Denis, Geoffrey Dirat, Colin Field, Antoine Gagné, Diane Grégoire, Jérôme Guay, Natalia Gubareva, Dave Jean, Yan Kaczynski, Karolina Krupa, Sophie Lachance, Maxime Légaré-Vézina, Erik Lemay, Jean-Christophe Lemay, Marie Mainguy, Remy Ogez, Peter Oliver, Mélanie Ouellette, Joel Pelletier, Nelson Rioux, Annie-Claude Roberge, Émilie SG, Kevin Vallely, Véronimot.
VENTES ET MARKETING / SALES & MARKETING PAT WELLS JON BURAK TODD LAWSON GLEN HARRIS
pat@mountainlifemedia.ca
jon@mountainlifemedia.ca
todd@mountainlifemedia.ca glen@mountainlifemedia.ca
Publié par Mountain Life Publishing Inc, Copyright ©2022. Tous droits réservés. Toute reproduction sans autorisation est interdite. Numéro de convention de la Poste-publications 40026703. Retourner les adresses canadiennes non livrables à : Mountain Life Magazine, CP 586, Thornbury, ON, N0H 2P0 Toute reproduction en tout ou en partie est strictement interdite. Les opinions exprimées ici sont celles de l'auteur exclusivement. Pour en savoir plus sur Mountain Life, visitez mountainlifemedia.ca. Pour distribuer Vie en montagne dans votre magasin, veuillez composer le 604 815-1900.
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Vie en montagne est imprimé sur du papier composé de matériaux issus de forêts bien gérées certifiées FSC® et d’autres sources contrôlées. Vie en montagne souscrit aussi au programme PrintReleaf qui mesure la consommation de papier et la convertit en nombre d’arbres utilisés. Ainsi, 90 arbres seront plantés, soit l'équivalent de ceux consommés pour l'impression de ce magazine.
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ÉDITORIAL /EDITOR'S MESSAGE
JÉROME GUAY
L’audace à l’état pur Pure Boldness « L’audace réussit à ceux qui savent profiter des occasions », a si bien dit Marcel Proust dans son œuvre À la recherche du temps perdu. Et si nous faisions en sorte, dès aujourd’hui, de tirer parti de toutes les possibilités que nous offre la vie pour profiter de chaque minute de notre temps si précieux sur Terre ? Finies les longues heures passées à rêver devant la vie des autres qui défile sur notre écran ou les listes exhaustives d’objectifs qui finissent par prendre la poussière face à notre fâcheuse tendance à la procrastination. Fini le surplace, place à l’audace. Et si on profitait du télétravail pour aller vivre quelques mois à l’autre bout de la province ou du pays ? Et si on organisait enfin cette expédition hivernale qui nous fait rêver depuis si longtemps plutôt que de partir dans le Sud comme chaque année ? Et si on disposait des petites économies engrangées dans les derniers mois pour finalement acheter cette paire de skis, ce fatbike ou cette voile de snowkite qui nous permettra de profiter de l’hiver comme jamais ? Dans cette édition hiver/printemps de Vie en montagne, les occasions ne manquent pas de plonger tête première dans les plaisirs de la neige et de la glace. En vanlife d'hiver sur la Transcanadienne, en ski nordique au coeur de la Matawinie ou encore en plongeon dans une eau à trois degrés, nos collaborateurs vous donneront le goût d’aller jouer dehors sans que vous perdiez votre sang-froid. Après tout, la vie est une aventure audacieuse ou n’est rien du tout ! – Frédérique Sauvée, rédactrice en chef
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“Boldness rewards those who know how to seize opportunities,” Marcel Proust wrote so well in his work In Search of Lost Time. What if starting today, you made sure you would take advantage of all that life offers you to enjoy every minute of your precious time on Earth? No more long hours spent daydreaming about other people's lives on our screens or musing on our exhaustive list of goals that ends up gathering dust. No more standing still: Now is the time for boldness. What if you took advantage of remote work to spend a few months on the other side of the province or country? What if you finally organized the winter expedition that you've dreamt of for so long instead of heading south as you do every year? What if you used the small savings you put away in the last few months to finally buy that pair of skis, that fat bike or that snowkite that will allow you to enjoy winter like never before? In this winter/spring edition of Vie en montagne, there are plenty of opportunities to dive headfirst into the joys of ice and snow. Whether you're living the winter van life along the Trans-Canada Highway, nordic skiing in the Matawinie region or diving in a 3 degree water, our writers and photographers will get you stoked to go outside and play without losing your cool. After all, a life worth living is a daring adventure. – Frédérique Sauvée, Editor
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À L’AVANT-PLAN / UPFRONT
OSER La nuance est ténue entre l’intrépidité et la témérité. Tout acte de courage et de créativité frise souvent la folie, le fiasco et le ridicule. Les grands aventuriers de ce monde – alpinistes, skieurs, kayakistes ou randonneurs célèbres – affirmeront que ce ne sont pas les risques qu’ils prennent qui les définissent. Lorsqu’ils racontent leurs périples, rien ne donne l’impression de casse-cous en quête de sensations fortes. Ils paraîtraient même plutôt conservateurs. Leurs vaillants exploits sont, sans contredit, entrepris avec une prudence méticuleuse : évaluation scrupuleuse des risques et mesures calibrées avec précision afin de limiter les dégâts potentiels. Ils se préparent, ils planifient, ils procèdent avec précaution. Faire autrement serait insensé. Les grands exploits d’aventuriers témoignent depuis toujours du potentiel humain – Edmund Hillary qui gravit l’Everest, Roald Amundsen qui atteint le pôle 16
Sud, Gertrude Ederle qui traverse la Manche à la nage. Mais toute médaille a son revers : la mort de George Mallory sur l’Everest avant la tentative d’Hillary, la tentative avortée de Robert Falcon Scott pour atteindre le pôle avant Amundsen, la mise au pilori d’Ederle pour avoir pensé qu’une femme pourrait un jour traverser la Manche à la nage. Même les plus prodigieuses aventures règnent dans l’ombre d’une catastrophe, d’une bourde et de la dérision. Bien sûr, le commun des mortels se lance dans des épreuves plus modestes : skier sur une piste experte pour la première fois, s’élancer en deltaplane du haut d’une falaise, faire du kayak dans un rapide de classe V. De telles réalisations ne se révèlent peut-être pas des prouesses spectaculaires, mais elles nous mènent tout de même vers l’épanouissement personnel, et nous en apprennent plus sur qui nous sommes vraiment. Nous savons que tomber, s’écraser ou chavirer est chose possible, mais à l’instar des aventuriers, nous prenons toutes les précautions raisonnables dans le but de réduire les risques. C’est en vainquant la peur, et surtout en repoussant la folie, que nous parvenons à réaliser de grandes choses. Alors, si on osait ? – Peter Oliver
Nathalie Fortin, Souvenir d'enfance, Pont-Rouge.
DARING It is a thin filament separating fearlessness from foolhardiness. Any great act of daring and imagination takes flight at the fringes of folly, failure and ridicule. Stars of the world of adventure—famous climbers or skiers or kayakers or trekkers—will tell you that it is not taking risks, per se, that defines who they are. In explaining what they do, they often sound less like thrill-seeking daredevils than staid accountants. Their intrepid feats are invariably undertaken within the parameters of meticulous prudence: painstaking risk assessments and precisely calibrated measures taken to minimize misfortune. They prepare, they plan, they proceed judiciously. To do otherwise would be foolish. The grand achievements in adventure are historic markers of human potential—Edmund Hillary climbing Everest, Roald Amundsen reaching the
TIM BANFIELD
South Pole, Gertrude Ederle swimming the English Channel. But there is a flip side: George Mallory dying on Everest before Hillary, Robert Falcon Scott’s foiled attempt to reach the pole before Amundsen, Ederle pilloried for thinking a woman could swim the channel. Even the greatest adventurous accomplishments lie in the shadows of disaster, blunder and derision. Of course, most people take on adventures of a far more modest scope—skiing a black diamond trail for the first time, hang gliding from a cliff for the first time, kayaking a Class V rapid. Such efforts might not reach to the outer limits of human possibility, but they open a personal portal into self-realization, stirring an inchoate new understanding of who we are. We accept that falling or crashing or capsizing are possible outcomes, but we heed the adventurer’s mandate to take all sensible steps to mitigate risk. We then become bigger and better people not just in conquering fear but in fending off foolishness. Dare to do it. – Peter Oliver
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À L’AVANT-PLAN / UPFRONT
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HAUTE VOLTIGE DE GLACE
ICY ACROBATICS FEAT
Trois longues secondes. Trois, deux, un, puis c’est l’impact. Froid, brutal, implacable. En mars dernier, l’athlète québécoise de plongeon de haut vol Lysanne Richard s’est élancée d’une plateforme de 22 mètres de haut, tête première, dans un trou creusé à travers la glace d’une carrière inondée à Thetford Mines. Un exploit encore jamais réalisé, sûrement même jamais imaginé auparavant. « Le froid est l’élément le plus déstabilisant pour moi, c’est celui qui me challenge le plus », admet cette frileuse maman de trois enfants, deuxième au classement mondial de plongée de haut vol avant la pandémie. Habituée au plongeon en eau tempérée à l’extérieur l’été ou en bassin intérieur l’hiver, c’était la première fois qu’elle affrontait une eau à 3 °C. Elle s’était pourtant entraînée physiquement et mentalement durant de longues semaines avant son défi. Douches froides à répétition, exercices en eau glacée, respiration et méditation ont contribué à braver avec un peu plus de
Three long seconds. Three, two, one, impact! Cold, brutal, harsh. Last March, Quebec high-diving athlete Lysanne Richard launched herself headfirst from a 22-metre platform into a hole dug through the ice of a flooded quarry in Thetford Mines. It was a feat that had never been achieved before and probably never even imagined. “The cold is what most unsettles me. It's what most challenges me,” admits the cold-averse mother of three, who was ranked second in the world in high diving before the pandemic. Accustomed to diving into temperate water outdoors in summer or into indoor pools in winter, that was her first time in 3°C water. Yet she had trained for the challenge physically and mentally for many long weeks. Repeated cold showers, exercises in ice water and breathing and meditation helped increase her confidence and cold tolerance. “You have to learn to trick your mind into thinking that everything is fine when the danger of the cold and impact is very real.” The surface of the water is denser and hits harder, despite the efforts of Lysanne’s team on site to stir the water and prevent it from solidifying on contact with the icy air.
« Le froid crispe les muscles, affecte les réflexes et restreint l’amplitude des mouvements, si importante en plongeon de haut vol. » confiance sa frilosité. « Il faut apprendre à déjouer son esprit, lui faire croire que tout va bien alors que le danger du froid et de l’impact dans l’eau est bien réel. » Car, malgré les efforts de l’équipe de plongeurs sur place à remuer l’eau afin d’éviter qu’elle se solidifie au contact de l’air glacial, la surface de l’eau est plus dense et donc plus percutante. Une fois sur le plongeoir, engoncée dans sa combinaison thermique ultra épaisse, Lysanne pouvait voir distinctement l’ouverture elliptique de 8 mètres sur 12 creusée dans la glace, à plus de 20 mètres sous ses pieds. Une belle cible, noire comme l’ébène, à atteindre. « Malgré toute la préparation, ça ne me tentait plus tout à coup, j’avais très peur, en fait. Mais je devais le faire par respect pour toute l’équipe d’amis et de collaborateurs qui avait embarqué avec moi dans ce projet complètement fou ! » Quelques secondes avant le plongeon, c’est pourtant une sensation de paix qui l’envahit, un état de pleine conscience qui donne le courage et la force d’engager son corps dans le vide. Le saut ressemble à une danse aérienne avec de multiples vrilles et pirouettes. « Dans ma tête alors, tout était au ralenti, comme une séquence en slow motion, que j’ai pu vivre ainsi grâce à de nombreuses heures d’entraînement et de méditation. » Puis l’impact tant redouté sur la surface de l’eau s’est produit, plus fort et plus dur que tous ceux qu’elle avait ressentis jusque-là dans sa vie. Puis le
“The cold makes your muscles contract, affects your reflexes and restricts your range of motion, which is so important in high diving.” Once on the diving board, enveloped in her ultra-thick wetsuit, Lysanne could clearly see the 8x12-metre oval-shaped opening dug out of the ice, more than 20 metres below her feet. Her target was beautiful and black as ebony. “Despite all the preparation, I suddenly didn't feel like it. Actually, I was petrified. But I had to do it out of respect for the whole team of friends and collaborators who had gotten on board with me for this completely crazy project!” Yet a few seconds before the dive, she was filled with a sense of peace and mindfulness that gave her the strength and willpower to throw her body into the void. Her dive was like an aerial dance with multiple twists and spins. “At that point, everything slowed down for me like a slow-motion sequence thanks to many hours of training and meditation.” Then the dreaded impact with the water's surface came stronger and harder than any she had ever felt. Then the extreme cold—more
FRÉDÉRIC BLAIS LACOURSIÈRE
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FRÉDÉRIC BLAIS LACOURSIÈRE
froid extrême tant redouté l’a saisie, plus paralysant que toutes les douches glacées qu’elle avait prises dans les dernières semaines. L’équipe était là pour s’assurer qu’elle allait bien et la hisser sur la banquise du lac. « Tout ce dont je rêvais, c’était un bon bain chaud, le premier depuis des mois ! » Et savez-vous quoi ? Depuis ce saut, elle n’a qu’une seule envie : recommencer. Peut-être de plus haut, peut-être devant un public cette fois,
paralyzing than any of the icy showers she had taken in previous weeks—gripped her. The team was there to make sure she was okay and hoist her back onto the ice. “All I wanted was a nice hot bath, my first one in months!”
Puis l’impact tant redouté sur la surface de l’eau
came stronger and harder than any she had ever felt.
s'est produit, plus fort et plus dur que tous ceux qu'elle avait ressentis jusque-là dans sa vie. peut-être de nuit ? Une dépendance à l’exploit, aux nouvelles sensations, une soif de grandiose totalement givrée, avoue-t-elle ! – Frédérique Sauvée
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Then the dreaded impact with the water's surface
And you know what? Since the jump, she has only one desire—to do it again. Maybe from higher up, maybe in front of spectators this time—maybe at night. She admits to being hooked on daunting feats and new sensations and having a crazy hunger for the grandiose. – Frédérique Sauvée
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À L’AVANT-PLAN / UPFRONT
« En pleine nature, je me sens libre de suivre mon instinct, libre d’être qui je suis, sans concession. » / “In the wilderness, I feel free to follow my instincts, free to be who I am without compromising.”
ANNIE-CLAUDE ROBERGE
Des racines et des skis sur le
Roots and Skis on the
Des flancs enneigés de la Patagonie au froid polaire de la Russie, la photographe, réalisatrice et productrice Annie-Claude Roberge en a vécu des moments « extrêmes » ces vingt dernières années. Soixante pays plus tard, celle qui carbure à l’aventure a profité de la pandémie pour suivre le vent et s’arrêter là où sa passion pour le plein air est née : dans la forêt lanaudoise. C’est sur un tronçon du Sentier national au Québec (SNQ) – le sentier de la Matawinie – que les skis de randonnée d’Annie-Claude ont frôlé la neige sur une centaine de kilomètres, cinq jours durant, l’hiver dernier. Des dénivelés de 400 à 600 mètres et des points de vue sur 180 degrés ont ponctué le périple, partagé avec son amie l’ultramarathonienne Hélène Dumais. « Un lieu aussi sauvage et reculé près de Montréal, c’est rare », confie la cinéaste. Bien que la section des contreforts, s’étalant sur une trentaine de kilomètres, lui ait donné du fil à retordre, loin d’elle était l’idée de relever un défi titanesque, de conquérir un quelconque sommet ou de battre un record. L’objectif était plutôt de reconnecter avec la nature qui l’avait vue grandir, tranquillement, simplement.
From Patagonia's snowy slopes to Russia's polar regions, photographer, director and producer Annie-Claude Roberge has had her share of extreme moments over the past 20 years. Sixty countries later, the adventure-fuelled woman took advantage of the pandemic to go with the flow and stay where her passion for the outdoors was born: the woods of the Lanaudière region. On the Matawinie Trail, a section of the National Trail in Quebec (SNQ), Annie-Claude's touring skis glided over the snow for 100 kilometres over five days last winter. Elevation changes of 400 to 600 metres and 180-degree views marked her journey, which she shared with her ultramarathoner friend Hélène Dumais. “Such a wild, remote place near Montreal is rare,” says the filmmaker. Although the section in the foothills stretching over some 30 kilometres was hard, she wasn't at all in the mindset of taking on a massive challenge, conquering a summit or beating a record. The goal was simply to peacefully reconnect with the wilds where she had grown up.
SENTIER DE LA MATAWINIE
MATAWINIE TRAIL
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« Le plein air, ce n’est pas juste de gros défis. C’est aussi être en cohésion avec la nature et la respecter. » Une nature dont la conception a évolué dans l’esprit d’Annie-Claude, à la suite de ce retour aux sources. Relief des rochers, cimes des arbres enneigés, mousses prolifiques s’étalant de tout leur long sur les troncs : l’infiniment petit a soudainement pris de l’ampleur. Vivre la nature de l’ailleurs, souvent « imposante et démesurée », est une chose. Vivre celle d’un territoire familier en est une autre.
« Faire du plein air, partir en expédition, en rando, ce n’est pas juste une question de lieu : ce sont les gens avec qui tu es, et la bulle que tu crées avec ces personnes-là, qui importent ! » « Oui, je côtoie la grande nature quand je voyage. Sauf qu’ici, elle m’a réappris à vivre lentement, au jour le jour, en harmonie avec les éléments qui m’ont forgée. Qui m’ont permis d’être l’être humain que je suis aujourd’hui. » C’est donc dans les petites choses de cette humble expédition sur le sentier de la Matawinie que la Lanaudoise a trouvé son trésor. Avec sa coéquipière, toutes les raisons étaient bonnes pour rendre le banal extraordinaire. « J’ai eu autant de fun, sinon plus, qu’en Alaska, parce j’étais avec quelqu’un avec qui aller chercher de l’eau dans un ruisseau devenait excitant », résume-t-elle. Comme elle se plaît toujours à explorer sa cour arrière, Annie-Claude préparera de nouveau son sac à dos d’ici le printemps afin de réaliser un projet de film dans le nord du Québec, qu’elle chérit tant. Voyager, oui, mais mieux, dorénavant. « Je ne veux plus aller n’importe où et prendre l’avion pour émettre du carbone. Je veux faire ce qui a du sens pour moi. » – Sophie Lachance
“The outdoors isn't just about big challenges. It's also about being in harmony with nature and respecting it.” The way she thinks about nature evolved after the return to her roots. In the rocks' contours, the snow-covered treetops and the shaggy mosses spreading all over tree trunks, the small suddenly became bigger. It's one thing to experience the often imposing, boundless wilderness found elsewhere. Experiencing nature in a familiar area is another. “Yes, I get out into the great outdoors when I travel. Except that here, it taught me to live slowly, day by day, in harmony with the elements that forged me. That made me the person I am today.” In little things experienced during that humble expedition on the Matawinie Trail, the woman from Lanaudière found her treasure. With her teammate, everything was a pretext to turn the ordinary into the extraordinary. “I had just as much fun, if not more than in Alaska because I was with someone who made fetching water from a creek exciting,” she says.
“Being outdoors, going on an expedition, hiking, it's not just about the place: It's the people you're with and the bonds you create with those people that matter!” Because she still enjoys exploring her backyard, Annie-Claude will once again pack her backpack by spring to pursue a movie project in northern Quebec. Yes, she'll be travelling, but she'll be travelling better from now on. “I don't want to go just anywhere and emit carbon by flying anymore. I want to do what is meaningful for me.”
– Sophie Lachance ANNIE-CLAUDE ROBERGE
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UNE DESTINATIO N, 4 SAISONS DE VÉLO
Sentier: Maelstrom, Sentiers du Moulin Photo: Nick Dignard
quebecvelodemontagne.com
À L’AVANT-PLAN / UPFRONT
BRAVER L'HIVER EN VANLIFE
VAN LIFE WINTER WANDERERS
Pour une poignée d’irréductibles, bourlinguer dans son véhicule aménagé est un art de vivre qui se pratique à l’année. À quelque chose malheur est bon : il aura fallu une pandémie pour que Julien Roussin-Côté découvre le pendant nordique de la vanlife. Adepte de nomadisme automobile depuis plus de sept ans, le fondateur de Go-Van.com, un site internet de référence sur la vanlife, fonce habituellement vers le sud au volant de sa fourgonnette lorsque le thermomètre chute et que la neige s’installe. Pas l’hiver dernier, cependant : la fermeture de la frontière terrestre entre le Canada et les États-Unis l’a forcé à revoir ses plans. « J’ai plutôt passé une partie de la saison froide sur l’île de Vancouver, où le climat est assez doux. Puis, le 10 février, j’ai entrepris la traversée du Canada vers le Québec », raconte Julien. Si son périple est ponctué de quelques inconforts – dont une nuit à -45 °C dans les Prairies –, il l’est aussi de moments épiques. « Voir le soleil se coucher sur le lac Supérieur est vraiment “wow”. On ignore la beauté sauvage de cet océan intérieur en hiver », souligne-t-il.
For a handful of diehards, travelling and living in their own vehicle is a yearround way of life. Every cloud has a silver lining: It took a pandemic for Julien RoussinCôté to discover the northern counterpart of van life. A nomadic vehicle enthusiast for more than seven years and the founder of Go-Van.com, a go-to van life website, he usually heads south in his van when the temperature drops and the snow sets in. But not last winter. The closure of the land border between Canada and the United States forced him to reconsider his plans. “Instead, I spent part of the cold season on Vancouver Island, where the climate is rather mild. Then, on February 10, I began the journey across Canada to Quebec,” says Julien. Although his journey was marked by some discomfort—including a night at -45°C in the Prairies—it also had its epic moments. “Seeing the sun set over Lake Superior is just, Wow! We ignore that inland ocean's wild beauty in winter,” he says.
ANTOINE GAGNÉ/FAROUTRIDE
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Soyons clairs : pratiquer la vanlife sous des latitudes nordiques demande de l’audace et de la résilience. Celui qui s’y risque doit vite apprendre à résister aux assauts répétés du froid, une lutte constante qui rappelle celle menée par les adeptes de camping d’hiver. « Il faut faire preuve de débrouillardise et consentir à laisser aller un peu de confort. On saute dans le vide, comme les aventuriers », affirme Dominique Nadeau, présidente de Safari Condo, qui se spécialise dans la fabrication de petits motorisés au grand potentiel.
Let's be clear: Living the van life in northern latitudes requires some resilience and audacity. Those who venture out must quickly learn to endure the repeated assaults of the cold, a constant struggle much like that of winter campers. “You need to be resourceful and willing to let go of some comforts. We leap into the unknown like adventurers,” says Dominique Nadeau, president of Safari Condo, which specializes in manufacturing small motor homes with big potential.
UN MONDE DE POSSIBLES
A WORLD OF POSSIBILITIES
Le jeu en vaut cependant la chandelle. Chaque hiver, des propriétaires de Safari Condo se donnent rendez-vous afin de partager leur passion pour la vanlife d’hiver. Parmi ces Escargots Givrés – c’est leur nom –, il y a Denis Drouin, un électricien aujourd’hui à la retraite dont le véhicule roule 12 mois par année. Son trip ? Être sur les pistes de ski fraîchement damées avant tout le monde, au petit matin, grâce à son camp de base mobile. « Je m’installe au bas des pentes afin de profiter des plus belles conditions de glisse possible. Il m’arrive de planifier des escapades routières de plusieurs jours d’une station à l’autre, entre le Valinouët, le mont Édouard, le Massif de Charlevoix, la Station touristique Stoneham », énumère ce résident du Centredu-Québec. Ça, c’est quand il ne part pas des mois durant en pèlerinage dans les Rocheuses canadiennes, véritable mecque des maniaques de ski. « En 2010, j’ai même été bénévole aux Jeux olympiques de Vancouver. Je me suis installé dans le village de Whistler où il était de toute façon impossible de trouver un hébergement puisque tout était réservé des mois à l’avance », se souvient ce joyeux soixantenaire. L’air de rien, on touche peut-être ici à la quintessence de la vanlife d’hiver. « Les gens ne se doutent pas que quelqu’un dort dans une van, par -10 ou -20 °C, fait remarquer Dominique Nadeau. Pourtant, la liberté ne pourrait être plus totale. » – Maxime Bilodeau
L’apport d’un système de chauffage autonome, au carburant ou électrique, est indispensable en vanlife d'hiver. Sinon, la température à l'intérieur du véhicule chute, gracieuseté des pertes de chaleur qui se font par les fenêtres et le plancher. Un truc : multiplier les combinaisons de vêtements plutôt que de chercher à améliorer à tout prix l’isolation du véhicule.
Lac Supérieur, ON. KAROLINA KRUPA
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But it's worth it. Every winter, Safari Condo owners get together to share their passion for winter van life. Among the “Frozen Snails,” as they call themselves, is Denis Drouin, a retired electrician whose motor home runs 12 months a year. His thing? Being on a freshly groomed ski slope in the early morning before everyone else, thanks to his mobile base camp. “I set up at the bottom of the slopes to take advantage of the best possible conditions. I sometimes plan multiple-day road trips from one resort to another between Valinouët, Mont Édouard, Le Massif de Charlevoix and the Station touristique Stoneham,” says this Centre-duQuébec resident. That's when he's not on a months-long pilgrimage to the Canadian Rockies, a true mecca for ski freaks. “In 2010, I even volunteered at the Vancouver Olympics. I set up in Whistler Village, where you couldn't find lodging anyway because everything was booked months ahead of time,” recalls the happy 60-yearold. That just may be the essence of van life. “People have no idea that someone can sleep in a van at -10°C or -20°C,” says Dominique Nadeau. “Yet you couldn't have more freedom.” – Maxime Bilodeau
A standalone heating system, fuel or electric, is vital for winter van life. Otherwise, the temperature inside the camper drops, courtesy of heat loss through the windows and floor. A tip: increase the number of clothing layers rather than desperately trying to improve the insulation of the vehicle.
une
nature brute et sauvage
Des hauteurs jusqu’au bord de l’eau, plongez au coeur d’un territoire où on vit d’aventure, où on a l’impression d’être dépaysé pour enfin connecter avec la nature. Trouvez votre paradis. Réservez votre séjour au Massif de Charlevoix cet hiver. lemassif.com | @lemassif
Connecter le fleuve aux montagnes mots :: Geoffrey Dirat Les animaux aussi vont devoir s’adapter aux changements climatiques, en migrant progressivement vers le nord pour trouver des températures plus propices à leur survie. Sauf que les routes qui parcourent nos forêts ainsi que les chalets disséminés dans les montagnes constituent des obstacles, trop souvent mortels, à leurs déplacements. Un enjeu auquel s’attelle Éco-corridors laurentiens, un organisme de conservation de la nature qui travaille à la création d’un réseau d’aires protégées entre Oka et Mont-Tremblant.
JEAN-CHRISTOPHE LEMAY
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Connecting the River to the Mountains words :: Geoffrey Dirat Wildlife will also need to adapt to climate change by gradually migrating northward to find temperatures more conducive to their survival. But the roads that run through our forests and the developments scattered across the mountains too often become deadly obstacles. Éco-corridors laurentiens, a non-profit nature-conservation organization working to create a network of protected areas between Oka and Mont-Tremblant, is addressing the issue.
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BERNARD BRAULT
En ce matin de février 2019, Isabelle Grégoire a eu de la difficulté à se rendre jusqu’à Sainte-Agathe. « Il avait neigé jusqu’à 5 h du matin ; une grosse, grosse tempête », se souvient la formatrice en environnement qui se déplaçait ce jour-là dans les Laurentides pour animer une journée d’initiation au pistage faunique, organisée par Éco-corridors laurentiens. Sur place, ses élèves étaient contrariés, persuadés que la neige tombée durant la nuit avait recouvert toute trace animale. La pisteuse aguerrie était quant à elle confiante.
« Des traces, il y en a toujours. Il faut savoir où regarder, en se mettant à la place de l’animal, et se demander où il a pu aller se protéger durant la tempête. » Après une matinée en salle consacrée à la théorie, elle a donc emmené ses apprentis s’exercer sur le terrain, dans un boisé de conifères. « L’hiver, on voit loin dans la forêt, et la neige est un substrat idéal pour imprimer tous les passages et révéler des indices », indique la responsable des programmes éducatifs de la Fiducie foncière de la vallée Ruiter, un organisme environnemental dans les Cantons-de-l’Est. La jeune femme avait vu juste. Dans une trouée, le groupe repère rapidement les empreintes fraîches d’un renard roux. Ses traces les mènent jusqu’à un bosquet de sapins baumiers au pied desquels l’animal a déposé des sécrétions odorantes dans le but d’attirer les femelles alentour. « Un peu plus loin, il y avait plein de traces, un vrai party de lièvres, à l’abri sous des sapins », se remémore Isabelle Grégoire, qui se rappelle aussi les yeux émerveillés de ses élèves pisteurs. 32
On a February morning in 2019, Isabelle Grégoire had a hard time getting to Sainte-Agathe. “It snowed until 5:00 a.m. It was a big, big storm,” recalls the environmental educator, who was travelling that day in the Laurentians to lead a day-long introduction to wildlife tracking organized by Éco-corridors laurentiens. When she arrived, her students were upset, convinced that the overnight snowfall had covered all animal tracks. The expert tracker was confident though.
“There are always tracks. You need to know where to look, put yourself in animals' shoes, and ask yourself where they might have sought cover during the storm.” After a morning in the classroom devoted to theory, she took her apprentices out into the field for practice in a grove of evergreens. “In winter, you can see far into the forest, and snow is an ideal substrate for imprinting all movements and revealing clues,” says the educational program manager for the Ruiter Valley Land Trust, an environmental organization in the Eastern Townships. She was right. In a gap in the vegetation, the group quickly spotted fresh red fox tracks. These led them to a grove of balsam fir trees. The animal had left scent marks at the base of the firs to attract nearby females. “A little farther on, there were lots of tracks, a real snowshoe hare party under the shelter of some fir trees,” says Grégoire, who also remembers the amazement in the eyes of her tracking students.
FREE TO KEEP GOING
En 2016, 5 600 collisions avec des animaux ont été rapportées au Québec, dont 549 dans la région de Mont-Tremblant; 89 % des collisions surviennent avec les cerfs de Virginie. Les plus petites espèces, qui ne causent pas de dommages importants, ne sont malheureusement pas comptabilisées. Les panneaux de signalisation ne réduisent les collisions avec les animaux que de 1 %, contre 83 % pour les passages fauniques et les clôtures d’exclusion. Sous l’autoroute 10, 21 espèces ont été observées traversant des passages inférieurs (tunnels, passages aménagés sous des viaducs, etc.). À Banff, en Alberta, ainsi qu’en Ontario, les passages fauniques ont réduit de 85 à 94 % les collisions avec les ongulés et les grands mammifères.
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Coureurs des bois 2.0 Pour Éco-corridors laurentiens, ces formations au pistage n’ont rien de folklorique. Les participants sont invités à partager leurs découvertes sur l’application mobile Stop Carcasses ! lorsqu’ils croisent des animaux morts au bord des routes, ou via la plateforme Pistage Québec, où sont colligées des données sur les indices de présence faunique au Québec. « C’est de la science citoyenne et participative. Ces gens deviennent nos yeux sur le terrain », explique la chargée de projet de l’OBNL, Josianne Lalande, qui souligne l’aspect mobilisateur de ces activités. « Ils participent à quelque chose de plus grand qu’eux ; leurs observations vont compter, dans les bases de données. » Par exemple, elles serviront à dénombrer les animaux sur un territoire vaste et diversifié. Les Laurentides sont composées de plaines, de vallées et de montagnes parmi lesquelles les petits rongeurs côtoient certes de grands mammifères comme le loup, le lynx ou le coyote, mais où 41 espèces fauniques – tels la tortue des bois ou le faucon pèlerin – sont en situation précaire. Ces inventaires permettent surtout à Éco-corridors laurentiens d’identifier les endroits où les animaux passent, l’objectif de l’organisme étant de créer un réseau de corridors naturels, protégés et interconnectés entre eux, qui relieraient le parc national d’Oka, sur les rives du lac des Deux-Montagnes, à celui du Mont-Tremblant, au nord. Un peu à l’image du travail accompli depuis 20 ans par l’organisme Corridor appalachien, qui a réussi à protéger 15 000 hectares de milieux naturels en reliant la région des Appalaches nordiques, à cheval entre les États-Unis et le Québec, et celle de l’Acadie, dans l’est du pays.
Citizen Science
In 2016, 5,600 animal collisions were reported in Quebec, including 549 in the Mont-Tremblant area. White-tailed deer were involved in 89 per cent of the collisions. Smaller species, which do not cause significant damage, are unfortunately not counted. Signs reduce animal collisions by only 1 per cent compared to 83 per cent for wildlife crossings and fencing. Under Highway 10, 21 species were observed using underpasses (tunnels, travel-ways set up under overpasses, etc.). In Banff, Alberta and Ontario, wildlife crossings have reduced collisions with ungulates and large animals by 85–94 per cent.
For Éco-corridors laurentiens, which celebrated its 10th anniversary this year, the tracking courses go beyond learning traditional skills. When the members of the public come across dead animals on the side of the road, Éco-corridors laurentiens invites them to share their findings on the Stop Carcasses! mobile app or on the Pistage Québec platform, which compiles data on signs of wildlife in Quebec. “It's citizen and participatory science. They become our eyes in the field,” says Éco-corridors laurentiens project manager Josianne Lalande, who underscores how these activities can be mobilizing: “They are taking part in something bigger than themselves; their observations are going to make a difference in the databases.” For example, they will be used to count animals in a vast, diverse territory. The Laurentians are made up of plains, valleys and mountains where small rodents live alongside large mammals, such as wolves, lynxes and coyotes. But 41 wildlife species, including the wood turtle and the peregrine falcon, are at risk. The inventories enable Éco-corridors laurentiens to identify the places where wildlife travels. The organization's goal is to create a network of natural, protected, interconnected corridors that would link Oka National Park, on the shores of Lac des Deux-Montagnes, with Mont-Tremblant National Park to the north. This work is much like that accomplished over the past 20 years by the non-profit conservation organization Appalachian Corridor, which has succeeded in protecting 15,000 hectares of natural environments by linking the northern Appalachian region (which straddles the United States and Quebec) with the Acadian region of eastern Canada.
MAXIME LÉGARÉ-VÉZINA
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Aperçu des corridors écologiques des Laurentides Overview of Laurentians ecological corridors
Parc national du Mont-Tremlblant Mont Tremblant National Park
Légende / Legend Corridors Noyaux de conservation Conservation areas
Parc national d'Oka Oka National Park
JEAN-CHRISTOPHE LEMAY
Passages fauniques
Wildlife Crossings
« La région des Laurentides est le terrain de jeu des Montréalais. C’est vert, il y a des rivières et des lacs, mais c’est une des régions les moins protégées au Québec et c’est un territoire très fragmenté », signale la biologiste Kim Marineau, cofondatrice d’Éco-corridors laurentiens. Entre l’agriculture, l’exploitation forestière, l’accélération du développement urbain et l’engouement pour la villégiature, la pression s’accentue inexorablement sur les milieux naturels. Que ce soit la route 117, les autoroutes 15 et 50, les routes secondaires ainsi que les nombreux chemins d’accès aux boisés privés et aux chalets ayant poussé comme des champignons, le territoire est extrêmement morcelé. « Ça semble anodin, mais une route, c’est une barrière qui a de grosses conséquences sur les déplacements journaliers des animaux et ça a un impact sur l’ensemble des écosystèmes », précise la vice-présidente de l’OBNL qui a célébré ses 10 ans cette année. À court terme, l’organisme fait la promotion des passages fauniques, c’est-à-dire de ponts ou de tunnels passant au-dessus ou en dessous des routes et des autoroutes qui permettent aux animaux de les traverser en toute sécurité, pour eux comme pour les automobilistes. À Ivry-sur-le-Lac, une caméra infrarouge a ainsi montré que des orignaux empruntaient un ponceau sous l’A15. Afin d’installer la bonne structure, de la bonne façon et au bon endroit, le travail de pistage des bénévoles s’avère ainsi crucial pour savoir précisément quelles espèces tentent de traverser et à quels emplacements. Mais « ça reste un pis-aller », pour Kim Marineau, qui voit à plus long terme. « Un millier d’espèces devront progresser de 400 à 500 km vers le nord pour s’adapter au réchauffement climatique. Avec les Grands Lacs à l’ouest et le fleuve Saint-Laurent à l’est, les régions de l’Outaouais et des Laurentides constituent une plaque tournante pour tous ces animaux. » Une raison de plus d’étudier leurs déplacements actuels afin d’envisager leurs migrations futures à travers un réseau d’aires naturelles protégées et connectées entre elles.
“The Laurentians region is Montrealers' playground. It's green, and there are rivers and lakes, but it's one of the least protected regions in Quebec. It's a very fragmented area,” says biologist Kim Marineau, cofounder and vice-president of Éco-corridors laurentiens. Between agriculture, forestry, accelerated urban development and the craze for cottages, the pressure is relentlessly increasing on natural environments. Because of the highways (15, 50 and 117), secondary roads or the numerous access roads to private woodlots—and cabins that have sprung up like mushrooms—the landscape is extremely fragmented. “It seems harmless, but a road is a barrier that has a big impact on the daily movements of animals, and it has an impact on all ecosystems,” adds Marineau. In the short term, Éco-corridors laurentiens is promoting wildlife crossings—bridges or tunnels over or under roads and highways that allow wildlife to cross in a way that's safe for both animals and motorists. In Ivry-sur-le-Lac, an infrared camera showed that moose were using a culvert under A15. To set up the right structure in the right way in the right place, and to know which species are attempting to cross in which location, volunteers' tracking work is crucial. But “it's still a stopgap,” says Kim Marineau, who is looking at the longer term. “A thousand species will need to move 400 km to 500 km north to adapt to climate change. With the Great Lakes to the west and the St. Lawrence River to the east, the Outaouais and Laurentian regions are a hub for all these animals.” That's one more reason to study their current movements in an attempt to facilitate their future migrations through a network of protected, connected natural areas.
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LA MONTAGNE qui te défie THE MOUNTAIN THAT CHALLENGES YOU
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Photo : Mathieu Dupuis
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/pers. (occ. double)
Certaines conditions s’appliquent. Taxes en sus.
Le territoire qui ensorcelle mots et photographies :: Yan Kaczynski, avec Frédérique Sauvée
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Spellbinding Land words and photography :: Yan Kaczynski, with Frédérique Sauvée
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I
l y a quelque chose d’ancien dans le Nord-Ouest du Pacifique. En contemplant la forme arrondie, massive, de ses montagnes chargées de neige, ses conifères gigantesques et ses rivières couvertes par la brume, je le ressens vraiment : c’est ici que l’univers a vu le jour. Cela fait trois ans que j’ai découvert la région de Terrace, en ColombieBritannique, j’y ai vécu un an et demi et je ne peux pas m’empêcher d’y retourner skier. Comme la plupart des gens que j’y ai rencontrés. Ce lieu a vraiment quelque chose d’ensorcelant. Cette aura, figée dans le temps, hypnotise d’abord par sa luminosité : il est fréquent que le ciel se pare de teintes rosées, orangées ou encore dorées, au lever comme au coucher du soleil. C’est la magie des cieux nordiques. Car Terrace se trouve au nord du Nord-Ouest du Pacifique, dans le recoin tout en haut à l’ouest de la Colombie-Britannique, à quelques dizaines de kilomètres à peine de l’Alaska. Les forêts primaires, elles aussi, reflètent cette sensation d’intemporalité. Avec leurs énormes branches recouvertes de lichens et de mousses semblables à des barbes de grands-pères, les conifères font partie du paysage depuis des dizaines, souvent même plusieurs centaines d’années. Ils forment les poumons de la Terre. À travers les sous-bois, on sent l’urgence de préserver cet écosystème vital. Mais la magie se matérialise sous une autre forme encore : l’or blanc qui nous sert de tapis sous les skis. La région reçoit des quantités complètement insensées de neige chaque hiver. La saison dernière est un bon exemple, avec des précipitations de plus de 15 mètres. L’équivalent d’un immeuble de cinq étages de poudreuse. Pouvez-vous l’imaginer ? Merci au climat humide côtier et aux tempêtes hivernales répétées en provenance directe du Pacifique qui créent ce microclimat assez unique. Les flocons, en plus d’être abondants, sont gigantesques, et une fébrilité s’installe lorsqu’ils tombent en silence, avec légèreté, sur nos cils ou nos joues.
« Les paysages, de la rivière Skeena jusqu’à la forêt pluviale en passant par les montagnes côtières, sont fascinants, avec un petit je-nesais-quoi de mystique. Une fois qu’on y a goûté, impossible de s’en passer. » – Charlie 42
T
here is something ancient about the Pacific Northwest. Looking at the massive, rounded, snow-covered mountains, towering evergreens and misty rivers, I truly feel it: This is where the universe was born. It's been three years since I discovered British Columbia's Terrace region. I lived there for a year and a half, and I can't stop coming back to ski. That's the way it is for most of the people I've met there. There’s something spellbinding about the place. The timeless aura that first mesmerizes me is the quality of light— often the sky is adorned with pinkish, orange or golden hues at sunrise or sunset. That's the magic of northern skies. Terrace is located in the northern reaches of the Pacific Northwest, just a few dozen miles from Alaska. A feeling of timelessness also emanates from the old-growth forests. With their huge branches covered with lichen and mosses like grandfathers' beards, the evergreens have been part of the landscape for hundreds of years. They are the lungs of the Earth. Moving through the glades, I feel an urgency to preserve that vital ecosystem. But the magic takes another form: the carpet of white gold under my skis. The area receives totally insane amounts of snow every winter. Last season's 15 metres was exemplary. That's a five-storey building of powder. Can you imagine that? We owe thanks to the wet coastal climate and repeated winter storms that come directly off the Pacific for creating this unique microclimate. The snowflakes, aside from their abundance, are immense, and a feverish excitement sets in when they fall silently, lightly, on our eyelashes or cheeks.
“With the Skeena River, the rainforest and the Coast Mountains, the landscapes are riveting, perhaps even mystical. Once you've had a taste of it, you can't get enough.” — Charlie
This land enchants everyone who explores it, especially in winter. A curious wonder can be seen in backcountry skiers' eyes and smiles along with a great respect for the natural environment, which is sacred to the Nisga'a and Tsimshian First Nations. The ascending ski tracks are made in a spirit of deference toward the mountains, and the turns through the deep powder are traced with humility.
C ’ es t
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na t u r e .
ON RIDE ENSEMBLE
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Ce territoire envoûte chacun des humains qui l’explore, particulièrement en hiver. Un curieux mélange d’émerveillement, perceptible dans le regard et le sourire des skieurs hors-piste, et de très grand respect à l’égard de ce milieu naturel, qui est sacré pour les communautés des Premières Nations Nisga’a et Tsimshian. Les sillons des skis en montée se tracent avec déférence envers les montagnes tandis que les virages se dessinent en toute humilité dans l’épaisse poudreuse.
“Mountains don't just give us incredible contemplative moments; they create opportunities for personal challenges, exploration and new friendships by reminding us what is truly important in life.” — Catherine
« Les montagnes ne nous offrent pas seulement des moments de contemplation incroyables, elles créent également des occasions de défis personnels, d’exploration et de nouvelles amitiés en nous rappelant ce qui est véritablement important dans la vie. » – Catherine
The Terrace community is inspired by the land and inspiring to see. The mountains dwell in each person. And their excitement is astonishingly contagious. Robin has roamed the French Alps and mountains of southern British Columbia, where I met him over ten years ago before settling here. He wouldn't leave for anything in the world because he hasn't just found the best skiing conditions; he's also become deeply involved with the small local ski resort, Shames. It's the first non-profit community service ski co-operative in Canada—it was founded by the skiers themselves, and all profits go back to the community.
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La communauté de Terrace est stimulée par le territoire et stimulante à voir. Les montagnes animent chaque personne. Une effervescence étonnamment contagieuse. Robin a sillonné les Alpes françaises et les montagnes du sud de la Colombie-Britannique, là où je l’ai rencontré il y a plus de 10 ans, avant de se poser ici. Il ne repartirait pour rien au monde, car, en plus d’y avoir trouvé les meilleures conditions de ski qui soient, il s’est totalement impliqué dans la petite station de ski locale, Shames. Celle-ci est la première au Canada à fonctionner selon le modèle de coopérative, c’est-à-dire qu’elle a été fondée par les skieurs eux-mêmes et que tous les profits reviennent à la communauté. Originaire des Cantons-de-l’Est, Luc, quant à lui, a décidé de passer tous ses hivers dans la région, mettant de côté son travail d’architecte plusieurs mois par année, juste pour le plaisir de skier. On le retrouve sur la montagne tous les jours, les yeux pétillants d’enthousiasme. Catherine, elle, travaille comme professeure de biologie au Coast Mountain College, à Terrace. Elle transmet à des générations d’étudiants son amour pour l’environnement. Autant en ski que dans ses cours sur le terrain, elle redevient une enfant, émerveillée par chaque élément de la nature. Taylor, enfin, est né ici, mais a voyagé dans les régions les plus colorées et dépaysantes du monde. Pourtant, c’est dans sa ville natale qu’il revient toujours poser ses valises, au rythme des saisons. C’est aussi le cas de Charlie, d’Adrien et de bien d’autres. On ne vient pas à Terrace pour une semaine de congé, et encore moins pour regarder les montagnes à partir d’en bas : on vient ici pour se laisser envahir par leur beauté, leur magie. Saison après saison, on apprivoise les tempêtes de neige, on se familiarise avec le terrain magnifique, mais redoutable, de la région, on décode les systèmes météo et la configuration complexe des montagnes de la chaîne côtière. Année après année, on établit une connexion de plus en plus privilégiée avec la montagne, mais aussi avec sa communauté. C’est au fil du temps qu’on tisse des liens profonds et sincères avec tout ce qui est humain et non humain. C’est pourquoi on s’y retrouve à chaque saison, skis aux pieds, sourire accroché au visage, prêt à se laisser envoûter par le territoire magique des contrées du Nord-Ouest du Pacifique.
Yan Kaczynski tient à remercier les membres des Premières Nations Nisga’a et Tsimshian, qui lui ont permis d’accéder à leur territoire afin d’y skier et de réaliser ce reportage.
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Originally from the Eastern Townships, Luc has decided to spend all his winters in the area. He sets aside his work as an architect several months a year simply for the joys of skiing. He can be found on the mountain every day, his eyes sparkling with enthusiasm. Catherine works as a biology professor at Coast Mountain College in Terrace. She passes on her love for the environment to generations of students. Whether on skis or in the field, she becomes a kid again, amazed by every aspect of nature. Lastly, Taylor was born here but has travelled to the most colourful, exotic parts of the world. But he always comes back to his hometown, depending on the season. That's also the case for Charlie, Adrien and many others. We don't come to Terrace for a week off, let alone to look at the mountains from below: We come here to be engulfed by their beauty and magic. Season after season, we tame the snowstorms, learn the area's beautiful but formidable terrain and decipher the weather systems and complex topography. Year after year, we create a stronger bond with the mountains and our community. Over time, we build meaningful relationships with both the human and non-human communities. That's why we're there every season on our skis with smiles on our faces, ready to be spellbound by the magical Pacific Northwest.
Yan Kaczynski would like to thank the members of the Nisga'a and Tsimshian First Nations, who allowing him to access their land to ski and produce this article.
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ARTISTE / ARTIST
COURTOISIE D'ÉMILIE SG. / COURTESY OF ÉMILIE SG.
ÉMILIE SG
ÉMILIE SG
mots :: Vincent Champagne
words :: Vincent Champagne
En mars 2020, Émilie Sirois-Giguère vivait dans son véhicule aménagé et faisait du ski tous les jours dans l’Ouest canadien. Rien d’étonnant pour cette éternelle nomade et grande sportive qui bourlingue partout dans le monde comme guide d’aventure depuis ses 18 ans. La maladie a toutefois forcé la Québécoise à retrouver une vie sédentaire et à sortir les pinceaux. Était-ce la Covid longue ? Plusieurs médecins spécialistes l’ont examinée et pensaient que oui, tandis que d’autres ont estimé qu’il s’agissait d’un virus difficile à identifier. Avec des douleurs au thorax, de l’inflammation, de la fatigue extrême et des symptômes « bizarres », la jeune femme, aujourd’hui âgée de 35 ans, n’a eu d’autre choix que de poser ses valises et espérer guérir. « J’étais prisonnière de mon corps, dit celle qui s’adonne normalement à plusieurs sports d’adrénaline. J’avais besoin de couleurs et de bonheur, de plein air, de ces endroits incroyables que j’ai visités afin de garder espoir d’aller mieux un jour. »
In March 2020, Émilie Sirois-Giguère was living in her conversion vehicle and skiing every day in western Canada. That's nothing unusual for the perpetual nomad and keen outdoor athlete who has been roaming the world as an adventure guide since she was 18. However, illness forced the Quebecer to return to a sedentary life and get out her paint brushes. Was it long COVID? Several medical specialists examined her and thought it was, though others believed that it was a different, hard-toidentify virus. With chest pain, inflammation, extreme fatigue and odd symptoms, the young woman who is now 35 had no choice but to settle down for a while and hope to get better. “I was trapped in my body,” says the athlete who normally enjoys a number of high-adrenaline sports. “To keep the hope alive that I would one day feel better, I needed colour and happiness, the outdoors, and the incredible places I went.”
LES COULEURS DE LA GUÉRISON
HEALING COLOURS
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La peinture est devenue son exutoire. Ce besoin de joie, elle l’a projeté sur la toile dans des paysages de montagnes multicolores. Ce désir de bienêtre, elle l’a transposé dans des personnages en train de gravir des parois rocheuses ou de traverser à skis des paysages vierges. Ses œuvres ne sont pas le reflet de ses souffrances, mais plutôt un refuge de mieux-être. Elle n’a aucune gêne à teinter les montagnes d’un jaune vif ou d’un mauve inusité : tout est question de sensation. « Je veux que mes toiles soient lumineuses, qu’elles fassent rêver, qu’elles soient même un peu “magiques” », affirme Émilie, qui signe du nom d’artiste « Émilie SG ». « Je souhaite que les gens puissent s’évader lorsqu’ils regardent le paysage. » Et peut-être visiter en imagination ces lieux mythiques où elle a elle-même voyagé, que ce soit au Groenland, dans les îles Lofoten en Norvège ou au cœur d’un glacier suisse. Les toiles naissent souvent d’une photo prise lors d’une de ses multiples aventures.
La peinture est devenue son exutoire. Ce besoin de joie, elle l’a projeté sur la toile dans des paysages de montagnes multicolores. Devenue guide très jeune, Émilie a travaillé en Patagonie, en Scandinavie, en Nouvelle-Zélande et en Europe, entre autres. Pendant toute une décennie, elle n’est revenue au Québec qu’une seule fois. « J’ai cessé d’acheter des billets d’avion de retour le jour où j’ai compris que ça ne donnait rien, je les annulais tout le temps. » Entre deux contrats, elle partait quatre mois au Népal ou en Thaïlande. Elle s’est acheté un vélo d’occasion et a traversé la Chine et la Mongolie. Elle a voyagé en train dans toute la Russie et a repris sa monture pour voir l’Europe, avant de passer un an et demi à faire le tour de l’Amérique du Sud, toujours sur deux roues. « Pour moi, c’est moins stressant de ne pas savoir où je vais dormir pendant un voyage que d’être ici à Alma, au Québec, dans une vie sédentaire à laquelle je ne suis pas habituée », lâche-t-elle. Toutefois, depuis que les gens s’intéressent à ses toiles et que les commandes rentrent, elle retrouve l’inspiration et un peu de calme. L’énergie revient petit à petit et la maladie s’apaise, tout doucement...
Painting became her release. Her need for joy found expression on canvases in multicoloured mountain landscapes. She channelled the desire for well-being into characters climbing rock faces or crossing pristine landscapes on skis. Her works don't reflect her suffering; they are a haven of wellness. She has no qualms about painting the mountains bright yellow or an unusual purple: It's all about creating a feeling. “I want my paintings to be luminous, inspirational and even a little magical,” says Émilie, who signs her works as “Émilie SG.” “I want people to be able to escape when they look at the landscape.” And maybe visit in their imaginations the mythical places she travelled—including Greenland, Norway’s Lofoten Islands and the heart of a Swiss glacier. Her paintings often begin from a photo taken during one of her many adventures. Emilie became a guide at a young age and worked in Patagonia, Scandinavia, New Zealand and Europe, among other places. For a decade, she returned to Quebec only once. “I stopped buying return plane tickets the day I realized that there was no point: I was always cancelling them.” Between contracts, she would leave for four months in Nepal or Thailand. She bought a used bicycle and rode through China and Mongolia. She travelled by train all over Russia and then got back on her bike to see Europe before spending a year and a half touring South America, still on two wheels.
Painting became her release. Her need for joy found expression on canvases in multicoloured mountain landscapes. “For me, it's less stressful not knowing where I'm going to sleep while travelling than being here in Alma, Quebec, living a sedentary life that I'm not used to,” she says. But since people are interested in her paintings and orders are coming in, she has found inspiration and peace. Her energy is coming back bit by bit, and the illness is slowly subsiding...
COURTOISIE D'ÉMILIE SG. / COURTESY OF ÉMILIE SG.
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RADICAL PRO W BOOT
PORTRAIT
UNE VIE DE DÉFIS Le parcours exceptionnel de Ray Zahab
mots :: Peter Oliver Des révélations intérieures arrivent parfois. On se rend compte que notre vie est sur la mauvaise voie. On essaie de changer. On adopte alors un nouveau mode de vie qui, on l’espère, aura plus de sens. Mais rares sont les personnes qui retirent leur costume de fêtard, de fumeur et de buveur invétéré pour endosser celui d’aventurier de l’extrême en courant 7 500 km dans le désert du Sahara ou en réalisant un trek de 1 130 km à pied en autonomie jusqu’au pôle Sud. C’est pourtant ainsi que le Québécois Ray Zahab a connu une véritable renaissance il y a une vingtaine d’années, alors qu’il fêtait un peu trop. « J’en avais assez de cette existence, se souvient l’homme aujourd’hui dans la cinquantaine. J’avais besoin de trouver quelque chose qui me redonnerait goût à la vraie vie. »
Traversée du lac Baïkal, Sibérie, 2010. / Crossing black ice on Lake Baikal, Siberia, 2010.
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KEVIN VALLELY
En fait, Ray n’était pas le premier Zahab à frapper un mur. Son jeune frère John, qui menait lui aussi une vie qui le conduisait à la dérive, s’est tourné vers des sports comme l’escalade de roche, de glace et le vélo de montagne pour faire peau neuve dans les années 1990. Une bougie d’allumage pour Ray. Un jour, les deux frères sont partis à vélo de montagne. Tandis que John « filait à vive allure, je ne pouvais même pas m’imaginer monter la côte », se rappelle Ray. Ce dernier a fini par marcher à côté de son vélo jusqu’au sommet et c’est à ce moment-là que la lumière fût. « J’ai réalisé qu’il me fallait changer radicalement de cap. » Très vite, il prend part en solo à des épreuves d’ultra-distance de vélo de montagne. Il remporte également la course à pied de 160 km du Yukon-Arctic en tirant un traîneau derrière lui. C’était en février 2004 : un ultramarathonien était né. Sur son site Internet (rayzahab.com), Ray recense plus de 40 expéditions qu’il a réalisées au cours des 18 dernières années. Elles vont du Marathon des
THE RUN OF HIS LIFE Ray Zahab’s Life-Altering Journey
words :: Peter Oliver Personal epiphanies happen sometimes. People come to a realization that their lives are on the wrong track and they change, jumping into a new and hopefully more meaningful lifestyle. But rare is the person who makes the cosmic leap from heavy-smoking, hard-drinking party animal to expeditionary extremist, running 7,500 kilometres across the Sahara or making an unsupported 1,130-km trek on foot to the South Pole. Such was the reincarnation of Quebecer Ray Zahab about 20 years ago. “I was sick of the same old thing,“ Zahab, 52, says of his party-animal days. “I needed to find something I could be stoked about.” Ray wasn’t the first Zahab to come to that realization. His younger brother John, also living a rudderless, hard-partying life, turned to such sports
as rock and ice climbing and mountain biking to morph into a new man in the 1990s. Ray was inspired; the two brothers embarked on a mountain-bike ride one day, and as John “cruised,” his older brother fell behind, and “couldn’t even think of pedalling up the hill,” says Ray. He walked his bike to the top, but a lightning bolt had struck. “Everything changed 180 degrees,” he adds. Soon, he was competing solo in 24-hour mountain-bike races. Entering and winning the 160-km Montane Yukon-Arctic Ultra, while dragging a sled behind him, would soon follow. That was in February 2004, and an ultramarathon athlete was born. On his website (rayzahab.com), Zahab lists more than 40 expeditions accomplished in the last 18 years. They range from the 250-km Marathon des Sables in northern Africa (a relative sprint by Zahab standards) to the 7,500-km, 111-day run across the Sahara, documented in the film, Running the Sahara.
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sables, 250 km en Afrique du Nord (un sprint modéré, selon les critères de Zahab), à la traversée du Sahara, 7 500 km en 111 jours, documentée dans le film Running the Sahara. Courir dans des endroits chauds et arides comme le désert, parfois sous une chaleur de 50 °C, n’est même pas la chose la plus exigeante physiquement qu’il ait faite, assure-t-il. Il se trouve dans sa zone de confort « dans les endroits les plus chauds et les plus froids de la planète, aux périodes les plus chaudes et les plus froides de l’année ». Il l’admet, ça peut paraître exagéré, mais ce n’est pas loin de la réalité. En plus d’un voyage au pôle Sud, le Québécois a également traversé l’île de Baffin, à pied et à vélo en plein hiver, à plusieurs reprises. Ces exploits physiques accomplis sur de longues distances, dans des conditions météo éprouvantes, parlent peut-être d’eux-mêmes. Or, s’ils sont déterminants dans la vie de Ray, ils représentent non pas une fin en soi, mais un moyen d’atteindre l’objectif fondamental de sa fondation impossible2Possible : « Éduquer, inspirer et émanciper des jeunes du monde entier. » Son épanouissement intérieur se manifeste par « le simple fait de se trouver dans ces endroits, d’être envoûté par le milieu » et de tisser des liens avec les gens en cours de route. Il raconte avoir dû dessiner dans le sable du Sahara afin de pouvoir communiquer avec les Africains en l’absence d’une langue commune. Où qu’il soit, son ingéniosité pour entrer en contact avec les gens est devenue une seconde nature. « On me prend probablement pour un bouffon dans plusieurs pays, plus que n’importe qui d’autre sur Terre. » Zahab n’est pas prêt à freiner ses élans d’aventurier. « Il me reste encore des projets à réaliser », dit-il, notamment avec son épouse et ses deux filles. « À 52 ans, je me sens mieux qu’à 35 et drôlement plus heureux qu’à 25 ans. » Alors, quelle est la suite ? Une course au sommet de l’Everest ou une traversée à la nage de l’océan Atlantique ? Ray Zahab n’a jamais hésité à voir grand et, pour paraphraser le nom de sa fondation, l’impossible aujourd’hui pourrait bien devenir le possible de demain.
Expédition à travers l'Arctique canadien, 2020. / Canadian Arctic Expedition, 2020.
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NATALIA GUBAREVA
It hasn’t been all about running in hot, dry places like the Sahara or Chile’s Atacama Desert, which Zahab crossed in January of 2011, in sometimes 50°C heat, in what he considers perhaps his most physically demanding mission. Zahab was finding a natural habitat “in the hottest and coldest places on the planet, in the hottest and coldest times of the year.” While he concedes that might be hyperbolic, it’s not far off; in addition to his journey to the South Pole, Zahab has also crossed Baffin Island, on foot and by bike in mid-winter, several times. The physical challenges of the distances covered and the harshness of the climates encountered perhaps speak for themselves. But while they are defining elements of Zahab’s life, they don’t speak to the deeper purpose his extraordinary missions accomplish. He has started a foundation, Impossible2Possible (i2P), using his expeditions as centerpieces in an effort “to educate, inspire and empower young people all over the world.” That’s the outreach portion of the life of Ray Zahab—inward fulfillment comes in the form of “simply being in these places, being enraptured by the environment I’m in,” and connecting with people along the way. He talks of drawing pictures in Saharan sand to communicate with local Africans in the absence of a shared language. Wherever Zahab goes, such communicational ingenuity has become common, a reason, he says, “I’m considered goofy in more countries than probably any other person on Earth.” Today, Zahab isn’t quite ready to throttle back on his expeditionary zeal. “I still have things I want to do,” he says, especially with his wife and his two daughters. “At 52, I feel better than I did at 35 and a hell of a lot happier than at 25.” So what’s next? A run over the summit of Everest, or a swim across the Atlantic Ocean? Zahab has never shied from thinking big, and to borrow phrasing from his foundation name, the impossible of the present just might be possible in the future.
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Jean-François Girard, pic de l'aurore, Percé, Gaspésie.
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NELSON RIOUX
Ski de randonnée alpine dans la forêt de Mont-Tremblant. / Ski touring in Mont-Tremblant.
ALAIN DENIS
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Jeremy Morin, Murdochville.
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Fatbikes sur la banquise d'un lac en en Ontario. / Fatbikes on an icy lake in Ontario.
COLIN FIELD
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Les plaisirs de la pêche sur glace dès le plus jeune âge. / The pleasure of ice fishing from an early age.
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UNE EAU-DE-VIE A 100% QUEBEC 100 % QUÉBÉCOISE LIQUOR mots :: Maxime Bilodeau
words :: Maxime Bilodeau
Avec l’acerum, cette nouvelle classe de spiritueux à base d’érable, les Québécois possèdent désormais une eau-de-vie qui reflète le caractère unique de leur culture et de leur gastronomie. Joël Pelletier, copropriétaire de la Distillerie du St. Laurent, à Rimouski, peut se targuer d’être parmi ceux qui ont inventé l’Acerum en 2017. Depuis, il a cofondé l’Union des distillateurs de spiritueux d’érable, avec laquelle il a déposé un projet d’appellation réservée. Le but : que le spiritueux acquière ses lettres de noblesse en respectant un cahier des charges.
With acerum, the new class of maple-based spirits, Quebecers now have a liquor that reflects the unique character of their culture and gastronomy. Joël Pelletier, co-owner of the Distillerie du St. Laurent in Rimouski, is among those who invented acerum in 2017. He then co-founded the Union des distillateurs de spiritueux d'érable, where he has submitted an application for a “reserved” designation for acerum. The goal is for the spirit to win renown while adhering to strict specifications. “It's as if we were at the beginning of the Scotch whisky certifications in Scotland. It's a historic moment,” he says. However, that's where comparisons with other classes of spirit—French cognac, Mexican mezcal and American bourbon—end. Acerum is unlike anything you've ever experienced, and in a good way. “We couldn't make the product without distilling alcohol from the fermentation of concentrated maple sap. Its aromas are unlike anything else,” explains Michaël Fortin, general manager of Distillerie Témiscouata, located in Auclair, one of the regions of Quebec with the most maple trees per square foot. OK, but what does it taste like? On your palate, Acerum is soft and rather light. In that sense, it's nothing like maple-flavoured liqueurs, which are very sweet. We're talking about a liquor that reveals a hidden side of maple sugar. When served neat and unaged (which means it's clear) it has fruity notes from the natural maple aromas that wafted through the still during distillation. You can also age acerum in barrels, which gives it a pleasant roundness, rich flavour and brown coloration. Of course, each acerum producer among the dozen or so that currently exist in Quebec has its signature flavours and well-kept secrets. The raw material for the wort (the fermented syrup), the place where fermentation takes place, the type of still used for distillation and the barrels chosen for the aging stage (if there is one) are all variables that determine the final product. “There is a lot of trial and error in producing this kind of alcohol. That's what makes each one unique,” says Michaël Fortin.
« C’est un peu comme si nous étions au début de l’appellation scotch whisky, en Écosse. C’est un moment historique. » – Joël Pelletier Là s’arrêtent cependant les comparaisons avec d’autres classes de spiritueux, comme le cognac des Français, le mezcal des Mexicains et le bourbon des Américains. L’acerum ne ressemble à rien de connu, et c’est tant mieux ainsi. « Nous ne pourrions pas obtenir ce produit sans distiller de l’alcool issu de la fermentation de la sève d’érable concentrée. Ses arômes sont uniques en leur genre », explique Michaël Fortin, directeur général de la Distillerie Témiscouata, située à Auclair, un des endroits au Québec où l’on retrouve le plus d’érables au pied carré. Mais encore, qu’est-ce que ça goûte ? En bouche, l’acerum est doux et assez léger. Il n’a en ce sens rien à voir avec des alcools aromatisés à l’érable, donc très sucrés. On parle plutôt d’une eau-de-vie qui révèle la face cachée du sucre d’érable. Lorsque servi pur et non vieilli, donc blanc, il présente des notes fruitées issues des arômes naturels d’érable ayant traversé l’alambic durant la distillation. Il est aussi possible de faire vieillir l’acerum en fût, ce qui lui confère une belle rondeur et de riches saveurs. On parle alors d’acerum brun. Bien sûr, chaque producteur d’acerum, parmi la douzaine que compte actuellement le Québec, a sa signature propre, son secret bien gardé. La matière première choisie pour le moût, les lieux où se déroule la fermentation, le type d’alambic utilisé pour la distillation et les barils choisis à l’étape du vieillissement (s’il y en a une) sont autant de variables qui ont une influence certaine sur le produit final. « Il y a beaucoup d’essais, d’erreurs et de tâtonnements dans la production d’un tel alcool. C’est ce qui fait son unicité », souligne Michaël Fortin. Les distillateurs de spiritueux d’érable sont néanmoins unis par une même cause : faire connaître l’acerum, d’abord aux Québécois, ensuite au monde entier. Une opération qui pourrait s’étaler sur plusieurs années, voire des décennies selon les principaux intéressés. « On le voit : les Québécois ont adopté en masse les gins et commencent à s’ouvrir à d’autres spiritueux », constate Joël Pelletier. N’attendons pas et trinquons dès maintenant à l’acerum.
Acerum vient de la contraction du mot latin acer, signifiant érable, et du mot anglais rum, faisant ainsi référence à une distillation de même type que pour le rhum. Le sucre de canne est remplacé par celui de l’érable, cet or ambré du Québec.
Distillers of maple spirits are nevertheless united by the same cause—making acerum known, first to Quebecers and then to the whole world. Getting the word out could take several years or even decades, according to the main players in the industry. “We can see it: Quebecers have widely taken up gins and are starting to be open to other spirits,” says Joël Pelletier. No need to wait around for that. Let's raise our glasses to acerum right away.
Acerum comes from combining the Latin word acer, meaning maple, and the English word “rum,” which indicates the similarity in the distillation process. Cane sugar is replaced by maple sugar, Quebec's amber gold.
JOEL PELLETIER, SOPHIE CORRIVEAU, MÉLANIE OUELLETTE
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HUMOUR
Si l’hiver était une personne...
If Winter were a person...
mots :: Anne Marie Brassard illustration :: Marie Mainguy
words :: Anne Marie Brassard illustration :: Marie Mainguy
… j’aimerais vraiment être son psy ! Parce qu’on va se le dire franchement, notre saison hivernale, c’est un peu notre souffre-douleur collectif. Notre punching bag adoré. On l’aime et on la déteste intensément dans la même minute. Avec ardeur, passion et jurons. Chaque année, on attend sa neige avec impatience en lui faisant les yeux doux. De l’or blanc qu’on dame, qu’on sculpte, qu’on arpente en raquettes avec délectation. Puis on finit par prier haut et fort (assez fort même) pour que l’hiver remballe son bazar au plus sacrant. Bon débarras… jusqu’à la prochaine fois. Pas étonnant que la saison blanche ait autant de zones grises. Qu’elle ait une personnalité complexe et multiple. Bref, qu’elle soit un peu dérangée. Imaginez-vous entrer tout sourire dans une pièce bondée un matin de novembre alors que la moitié de la salle vous fuit en courant vers le pays des palmiers. Être l’hiver, ça me ferait un petit quelque chose. Remarquez, la moitié de la salle restante finirait par vous prendre dans ses bras en disant : ça faisait trop longtemps, il faut se voir plus souvent. Si l’hiver était une personne, il serait imprévisible comme un ado qui se lève un matin avec l’envie soudaine d’exister. Au début, il est timide et maladroit. Neige, neige pas. Reste, reste pas. Puis BAM ! Du jour au lendemain, il se gonfle d’orgueil, fait des tempêtes pour un rien et vous lance un froid mordant sans avertir. Sa confiance déborde tellement qu’on ne sait plus où la pelleter. Vaut mieux se mettre à l’abri. L’hiver est une grosse crise d’adolescence qu’il faut apprendre à apprivoiser. Mais l’hiver a aussi quelque chose de réconfortant. Comme un grandpère à la voix feutrée qui nous berce au bord du feu jusqu’à ce qu’on tombe dans un sommeil profond. Il est silencieux la plupart du temps, impénétrable. Sa blanche chevelure impose le respect. Son dos courbé par l’expérience rappelle les branches d’un sapin après une grosse bordée. Il a vu neiger depuis le temps. L’hiver est un ancien qu’on souhaite immortel. Si l’hiver était une personne, décembre serait un jeune couple qui goûte à toutes les premières fois. La première neige, le premier je t’aime, la première tempête. Janvier serait notre ami qui publie des messages de motivation sur sa page Facebook tous les trois jours en nous donnant (presque) envie de refaire le monde. Février serait notre prof de CrossFit qui nous crie, les veines du cou gonflées, de ne pas lâcher alors qu’on est sur le bord de tout abandonner, de vendre notre maison et d’ouvrir une auberge de jeunesse au Mexique. Mars, avec ses dernières bordées interminables, serait une rock star qui ne veut pas prendre sa retraite. Toujours partante pour un dernier tour de piste, histoire de ne pas se faire oublier. Pour une toute dernière fois… Si l’hiver était une personne, il serait comme chacun de nous : totalement imparfait, mais vraiment inoubliable.
... I’d really like to be her shrink. Why? Let’s face it: Winter is our collective scapegoat. Our beloved punching bag, we intensely love and hate it in the same minute. With fervour and passion to the point of profanity. Every year, we look forward to, even long for the winter snows. It’s the white gold that we carve, sculpt and joyfully walk on with snowshoes. Then we end up praying loudly (quite loudly, in fact) for winter to pack up his things and go the heck away as soon as possible. Good riddance—until we meet again. No wonder the white season has so many grey areas. And has such a complex, multiple personality. In short, it’s not surprising she’s a bit disturbed. Imagine walking into a crowded room on a November morning with a smile on your face, and half the room runs away from you to the land of palm trees. Being winter would really be something for me. Mind you, the half remaining in the room would end up hugging me, saying, “It’s been too long. We need to see each other more often.” If winter were a person, she would be unpredictable like a teenager who gets up one morning with a sudden urge to be heard. At first, she’s shy and awkward. Snow, don’t snow. Stay, don'’t stay. Then, BANG! From one day to the next, she swells with pride, storms off at the drop of a hat and is bitingly cold without warning. Her confidence is so overflowing we don’t know where to shovel it. It’s best to take shelter. Winter is a big teenage crisis that you have to learn to handle. But there’s also something comforting about winter. Like a grandfather with a muffled voice who rocks us by the fire until we fall into a deep slumber. Most of the time, he is silent and inscrutable. His white hair commands respect. His back, which is bent under the weight of the years, reminds us of the branches of a fir tree after a big snowfall. He’s seen some snow in his time. Winter is an elder we wish would live forever. If winter were a person, December would be a young couple enjoying all the firsts. The first snow, the first “I love you,” the first storm. January would be our friend who posts motivational messages on her Facebook page every three days making us (almost) want to remake the world. February would be our CrossFit instructor yelling at us, neck veins bulging, urging us not to give up when we're on the verge of throwing everything away, selling our house and opening a hostel in Mexico. March, with its endless last snowfalls, would be a rock star who doesn’t want to retire. He’s always up for one last tour just to make sure he isn’t forgotten. Just one last time... If winter were a person, he or she would be like every one of us: totally imperfect but truly unforgettable.
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Le meilleur après ski au Mont Tremblant
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