À L’AVANT-PLAN / UPFRONT
« En pleine nature, je me sens libre de suivre mon instinct, libre d’être qui je suis, sans concession. » / “In the wilderness, I feel free to follow my instincts, free to be who I am without compromising.”
ANNIE-CLAUDE ROBERGE
Des racines et des skis sur le
Roots and Skis on the
Des flancs enneigés de la Patagonie au froid polaire de la Russie, la photographe, réalisatrice et productrice Annie-Claude Roberge en a vécu des moments « extrêmes » ces vingt dernières années. Soixante pays plus tard, celle qui carbure à l’aventure a profité de la pandémie pour suivre le vent et s’arrêter là où sa passion pour le plein air est née : dans la forêt lanaudoise. C’est sur un tronçon du Sentier national au Québec (SNQ) – le sentier de la Matawinie – que les skis de randonnée d’Annie-Claude ont frôlé la neige sur une centaine de kilomètres, cinq jours durant, l’hiver dernier. Des dénivelés de 400 à 600 mètres et des points de vue sur 180 degrés ont ponctué le périple, partagé avec son amie l’ultramarathonienne Hélène Dumais. « Un lieu aussi sauvage et reculé près de Montréal, c’est rare », confie la cinéaste. Bien que la section des contreforts, s’étalant sur une trentaine de kilomètres, lui ait donné du fil à retordre, loin d’elle était l’idée de relever un défi titanesque, de conquérir un quelconque sommet ou de battre un record. L’objectif était plutôt de reconnecter avec la nature qui l’avait vue grandir, tranquillement, simplement.
From Patagonia's snowy slopes to Russia's polar regions, photographer, director and producer Annie-Claude Roberge has had her share of extreme moments over the past 20 years. Sixty countries later, the adventure-fuelled woman took advantage of the pandemic to go with the flow and stay where her passion for the outdoors was born: the woods of the Lanaudière region. On the Matawinie Trail, a section of the National Trail in Quebec (SNQ), Annie-Claude's touring skis glided over the snow for 100 kilometres over five days last winter. Elevation changes of 400 to 600 metres and 180-degree views marked her journey, which she shared with her ultramarathoner friend Hélène Dumais. “Such a wild, remote place near Montreal is rare,” says the filmmaker. Although the section in the foothills stretching over some 30 kilometres was hard, she wasn't at all in the mindset of taking on a massive challenge, conquering a summit or beating a record. The goal was simply to peacefully reconnect with the wilds where she had grown up.
SENTIER DE LA MATAWINIE
MATAWINIE TRAIL
23