Espace-vie n°316 - Janvier 2024

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Un dernier quartier précurseur et exemplaire

Des permis liés à la qualité du sol

Biodiversité et parcs économiques

espace

La revue qui décode les enjeux territoriaux du Brabant wallon

Une nouvelle stratégie à déployer

Comment l'Église va valoriser son patrimoine foncier et immobilier

316

Janvier 2024 Bimestriel


sommaire

4 en bref

12 «découvrir La biodiversité

a sa place dans les parcs d’activités économiques »

découvrir 14 Des NPoW à côté

de chez vous

6 apprendre

Comment l’Église va valoriser son patrimoine

16 Des permis délivrés en fonction de la qualité du sol ?

apprendre 18 L’urbanisme culturel

qui se veut précurseur et exemplaire

L’urbanisme, l’aventure dont vous êtes le héros, l’héroïne est un récit interactif qui propose de découvrir quelques notions de base concernant l’urbanisme et le Code du développement territorial (CoDT). Conçu par la Maison de l'urbanisme, il vous invite à explorer, en ligne et en moins de 20 minutes, les notions de base de l’urbanisme et de la législation wallonne. Tentez l’aventure sur urbaventure.mubw.be

apprendre

découvrir 10 Un dernier quartier

Testez vos connaissances en l’urbanisme avec notre nouveau jeu

agenda 20 Les 30 ans de la

Maison de l’urbanisme

Votre abonnement, papier ou en ligne ? Espace-Vie compte 5 100 abonnés à la version papier et 1 100 à la version numérique (ce qui comprend également les articles publiés sur espacevie.be). Pour tout changement dans votre formule d’abonnement, notamment le passage du papier au numérique par souci écologique, n’hésitez pas à nous contacter à l’adresse info@espacevie.be

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Espace-vie est la revue bimestrielle de la Maison de l’urbanisme – Centre culturel du Brabant wallon ( janvier, mars, mai, juillet, septembre et novembre). Elle traite de sujets relatifs à l’aménagement du territoire, à l’urbanisme et aux enjeux culturels en Brabant wallon. Créée en 1989, Espace-vie est indépendante de tout parti politique et dispose d’une entière liberté éditoriale.

Éditeur responsable : Nicolas Van der Maren - Rédacteur en chef : Xavier Attout (x.attout@ccbw.be) - Rédacteurs : Bénédicte Dawance (b.dawance@ccbw.be), Gaëlle Denhaerynck, Philippe Alfonso - Équipe de la Maison de l’urbanisme : X. Attout, A. Chevalier, B. Dawance, G. Denhaerynck - Présidente de la Maison de l’urbanisme : Sophie Keymolen - Maquette : Louise Laurent (www.louiselaurent.be) - Mise en page : Louise Laurent - Illustrations : Clotilde Buvat - Imprimeur : Artoos Group - IPM Printing - Tirage : 5100 exemplaires - Adresse : 3, rue Belotte, 1490 Court-Saint-Étienne - Contact : 010 62 10 30 ou m.urbanisme@ccbw.be - www.mubw.be - www.ccbw.be Photo de couverture : Xavier Attout Espace-vie est publiée avec le soutien de la Wallonie et du Brabant wallon. La revue est envoyée sur demande et gratuitement aux habitants du Brabant wallon, abonnement de 12 euros/an hors Brabant wallon. Ne peut être vendu. Si vous préférez recevoir Espace-vie en version numérique, n’hésitez pas à nous le signaler. Toute reproduction partielle ou totale nécessite une autorisation préalable de l’éditeur responsable. La clôture de ce numéro s’est déroulée le 22 janvier. Espace-vie est imprimée dans une imprimerie climatiquement neutre. Les émissions de CO2 sont neutralisées à 100 % par le biais de plantations d’arbres. L’emballage qui entoure la revue lors de l’envoi est en papier.


avant-propos

2024, une année qui compte Janvier, une nouvelle année est entamée. Janvier, le temps des résolutions. Janvier, le temps de l’émergence de nouveaux projets et des confiances renouvelées pour poursuivre notre action sur le territoire brabançon. L’action d’une Maison de l’urbanisme, c’est un peu comme un tricot que l’on confectionne, jour après jour, maille après maille. On aligne les points, on varie les couleurs et les textures, on suit le fil. En 2024, nous continuerons à mailler le territoire, mailler les intérêts, mailler les réflexions. Notre action est soutenue et reconnue. La reconnaissance institutionnelle de notre action a été, ce mois de janvier, reconduite par la Wallonie pour cinq ans. C’est donc plein d’enthousiasme que nous débutons 2024 ! Et 2024 sera une année qui compte assurément ! Une année anniversaire pour notre Maison de l’urbanisme. 30 ans de mailles alignées, aux couleurs variées, au service d’un territoire, de ses populations, de ses usagers, de son environnement. Et un résultat sans équivoque : des publications en nombre, un réseau qui s’étoffe, des dizaines de formation, de visites et conférences, des centaines de personnes ayant participé à nos actions de sensibilisation et j’en passe.

Levons notre verre ensemble ce 23 février ! Bénédicte Dawance

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À l’occasion de cet anniversaire, le Centre culturel du Brabant wallon ouvrira ses portes ce 23 février dès 17 heures. La présidente de la Maison de l’urbanisme, madame Sophie Keymolen, le président du Centre culturel, Nicolas Van der Maren, la directrice du Centre culturel, Françoise Kolen, et toute l’équipe de la Maison de l’Urbanisme et du Centre culturel sont heureux de vous accueillir pour une soirée festive et conviviale. L’occasion de jeter un regard dans le rétroviseur avec ceux qui ont fait la Maison de l’urbanisme, de poser le regard sur ce qui s’y trame aujourd’hui et qui nous invite à nous projeter demain avec ceux qui la soutiennent, la font et la feront vivre et l’alimentent. Les défis ne manquent pas. On vous prépare un riche programme en image et en dialogue, mêlant témoignages, réflexions et plaisir du partage.


en bref

Sauver une serre Art nouveau à Genval

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Trois associations locales, dont le vignoble de Genval, se mobilisent pour la sauvegarde d’une serre Art nouveau située au bas du domaine du BeauSite. L’objectif est d’y créer un nouveau lieu d’expo d’art contemporain et de maraichage. Cette serre, que l'on doit à l'architecte Paul Hamesse, est dans un triste état. Pour la sauver et la restaurer, 75 000 euros sont nécessaires. La commune accepte de financer 25 000 euros alors que les associations se mobilisent via différents évènements pour rassembler le solde.

WalSpace doit valoriser les zones économiques La Région wallonne vient de lancer un outil cartographiant les terrains où développer de l’activité économique en Wallonie. WalSpace, source d’informations pour les investisseurs, est mis à jour chaque trimestre. On y apprend que la Wallonie compte 456 parcs d’activités économiques et zones portuaires sur une superficie globale de 12 345,49 hectares, dont 1 436,92 hectares sont encore disponibles (et 30,8 ha en Brabant wallon).

Issue enfin favorable pour les Récollets à Nivelles ? Nouvel épisode dans le projet de réhabilitation de l’ancien couvent des Récollets à Nivelles. Le promoteur immobilier Lixon a déposé une seconde demande de permis en septembre pour aménager 30 appartements dans cet ensemble patrimonial. Il espère recevoir un feu vert d’ici quelques semaines. Sur les trois ailes de l’ancien couvent, deux seront rénovées en conservant leur caractère patrimonial, la troisième sera partiellement démolie pour laisser place à une nouvelle structure qui est dans la lignée du caractère architectural de l’ensemble. Le dossier suscite depuis 2017 de vives oppositions de la part de certains riverains et défenseurs du patrimoine. Des ateliers de réflexion, ouverts aux citoyens, ont permis de faire évoluer le projet, passant notamment d’une centaine à 30 appartements. La fin du chantier est espérée pour 2027.

Fin d’une longue saga pour le Home Renard Elle aura duré plus de quinze ans. Le Home Renard a reçu son permis fin décembre. Il s’agit en fait de la construction d’un pôle pour seniors (maison de repos, accueil de jour et résidence-services) situé en plein centre de Grez-Doiceau qui sera géré par le CPAS. Le cout de la construction du home et de l’accueil de jour est estimé à 18 millions d’euros (TVA comprise).

Départ de la cyclostrade Bruxelles-Namur Les travaux de la cyclostrade qui reliera Wavre à Louvain-la-Neuve, le long de la N4 et de l’autoroute E411/ A4 ont débuté en janvier. Un chantier divisé en trois tronçons. Ces travaux, qui s’achèveront au printemps 2025, s’inscrivent dans un projet plus global qui a pour ambition de relier, à terme, Bruxelles au centre de Namur.


1 Comme annoncé dans Espace-vie en novembre, Stéphanie Pirard a pris la tête de la direction du Brabant wallon au sein du Département de l’Aménagement du territoire et de l’Urbanisme du Service public de Wallonie. Elle a remplacé début janvier Cédric Harmant au poste de fonctionnaire déléguée.

Objectif réussi pour le collectif citoyen qui espérait récolter 85 000 euros pour racheter le Bois Balon (1,6 ha) situé à Bousval. L’idée est de préserver cet espace qui fait office de lieu de rencontre, de jeu et de détente pour les riverains. Pour rappel, le nom de ce bois vient des précédents propriétaires qui l’ont entretenu et mis à disposition du public pendant cinquante ans. Sa mise en vente a poussé des citoyens à créer une société coopérative et lancer un appel aux personnes intéressées. Au total, 450 coopérateurs ont participé à l’opération. Un second objectif est maintenant lancé : récolter 10 000 euros pour acquérir la parcelle voisine du Bois Miesse (0,8 ha).

Retrouvez tout le contenu d’Espace-vie, de nouvelles informations, des vidéos et autres infographies sur notre site internet espacevie.be.

Le permis relatif à la construction de la nouvelle gare multimodale d’Ottignies a été accordé par le ministre Borsus. Un permis attendu depuis longtemps et qui doit mener à une transformation en profondeur de la deuxième gare wallonne en termes de fréquentation (39 448 voyageurs par semaine), derrière Liège-Guillemins. Si de nouveaux bâtiments seront construits et que les quatorze voies seront désormais couvertes, toute l’esplanade sera également agrandie et réaménagée. La capacité d’accueil des bus sera doublée et plusieurs centaines d’emplacements vélos sont prévus, de quoi en faire une gare multimodale. Le projet sera développé par phase. Le planning prévoit une clôture du chantier fin 2031.

Vous avez plus 65 ans et vivez en Brabant wallon ?

Une nouvelle stratégie pour Mélin

La Province du Brabant wallon organise une grande enquête – menée par l’ULB – sur les besoins et les attentes des seniors qui vivent en Brabant wallon. Les résultats permettront de mieux connaitre leurs réalités et de définir les mesures à prendre pour améliorer leur quotidien et anticiper les défis démographiques. Des seniors habitants à Incourt, Jodoigne, Ottignies-LLN, Tubize, Walhain, Waterloo ou Wavre sont recherchés pour partager leurs expériences de vie et leurs besoins au quotidien. L’entretien anonyme dure 1h30 et se déroulera au domicile ou dans un lieu déterminé. Infos : brabantwallon.be - Contact : charlotte. casier@ulb.be ou 02 650 68 21.

Un schéma stratégique du village de Mélin (Jodoigne), classé comme l’un des plus beaux de Wallonie, est en voie de finalisation. Il vise à préserver le cadre vert et patrimonial du village, à apaiser la circulation automobile, à améliorer la lisibilité de son cœur de village et de ses espaces publics de même qu’à donner des orientations sur les zones encore urbanisables. Le bureau d’étude SEN5, qui a réalisé le schéma, a également proposé l’aménagement de trois espaces partagés : le réaménagement de la place centrale, l’aménagement d’un verger rue des Rivages et l’aménagement d’un parc accueillant des jeux (à proximité de l’église).

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Plus de 100 000 euros récoltés pour préserver le Bois Balon

Permis accordé pour la nouvelle gare d’Ottignies


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Comment l’Église va valoriser son patrimoine foncier et immobilier 6

L'église Saint-Sépulcre, à Nivelles, a été désacralisée avant d'être rachetée fin décembre par des pentecôtistes.


Texte : Xavier Attout - Photos : X.A et J. D.

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ous en trouverez dans toutes les communes brabançonnes. Dans tous les villages même. Le patrimoine bâti religieux fait partie du paysage pour bon nombre d’habitants. Il n’en reste pas moins qu’il devient une charge financière de plus en plus importante pour des finances communales qui s’assèchent toujours plus au fil des ans. Un lien codifié dans un décret napoléonien vieux de plus de 200 ans (1809) mentionne que les collectivités locales ont la charge de l'entretien de ce patrimoine sans en avoir la propriété. Or, l’évolution de la pratique religieuse, le regroupement des célébrations ou encore le manque de prêtres poussent la fréquentation vers le bas et remettent de plus en plus en cause l’intérêt de posséder un tel patrimoine. « L’entretien du patrimoine bâti et foncier des fabriques d’église (ndlr : organisme public chargé de gérer l’entretien des bâtiments religieux dans une paroisse) reste bien évidemment une de leurs responsabilités essentielles, défend Laurent Temmerman, responsable du temporel pour le Vicariat du Brabant wallon. Mais il est vrai que sa gestion doit évoluer pour faire face aux enjeux de demain. Les communes ne pourront plus, comme elles ont obligation de le faire, compenser leur déficit financier. »

Un encombrant héritage Un constat d’autant plus important que de nombreux édifices nécessitent des travaux d’entretien, urgents ou non. Que faire alors de ce patrimoine dans un contexte désargenté et de fréquentation en baisse ? La question est de plus en plus sur la table. « Le budget des fabriques d’église se réduit année après année, explique le député wallon André Antoine, qui a étudié la question de près. Si elles ne savent subvenir à leurs besoins, les communes doivent prendre le relais. Or, ces dernières ne peuvent plus suivre.

Les églises occupent incontestablement une place importante dans notre environnement proche, pour des raisons à la fois historiques, patrimoniales et, bien sûr, cultuelles. À travers les époques, ces bâtiments, très souvent remarquables, ont participé à la structuration du paysage bâti et à l’identité des centres. Ils constituent aujourd’hui un précieux héritage de notre passé. Mais il est temps de se poser les bonnes questions. » Selon des chiffres de 2022, le financement des fabriques d’église représentait 40 millions d’euros en Wallonie, soit une baisse de 2,1 % en six ans. « Les besoins d’investissements liés à la rénovation et à la réhabilitation sont de plus en plus importants, ajoute André Antoine. Cela effraye les mandataires communaux. »

Certaines fabriques d’église possèdent un patrimoine foncier important. Ce n’est pas un fantasme mais la réalité. Nous les encourageons, pour certaines, à vendre leur terre. Pour d’autres, il peut être intéressant d’y développer un projet immobilier. Laurent Temmerman, responsable du temporel pour le Vicariat du Brabant wallon

Un constat partagé en partie par Laurent Temmerman, qui nuance quelque peu : « Il est indéniable que l’église attire moins de fidèles et nous entendons régulièrement des discours disant que l’entretien des églises coute cher et qu’il faudrait en fermer. La réalité, c’est que les églises qui ont été réaffectées en d’autres fonctions se comptent sur les doigts d’une main en Wallonie. Souvent, quand il faut passer à l’action, les bourgmestres n’osent pas. Car il y a un attachement aux églises, qui font office de point de repère dans un village ou une commune. Nous sommes conscients qu’il peut y avoir trop d’édifices religieux aujourd’hui. En cas de vente, notre priorité est qu'ils soient affectés en priorité à d’autres cultes. Si ce n’est pas possible, nous sommes favorables à des projets à usage collectif ou du logement. En dernier lieu, une transformation vers une fonction commerciale. Mais cela reste très rare. La situation est d’ailleurs similaire en Flandre. »

Valoriser cet héritage en vendant des terrains Une nouvelle version du décret wallon relatif à la gestion des fabriques d’église pourrait être approuvée dans les prochains mois. Elle pointe

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Avec une fréquentation des églises en diminution et des couts d’entretien en hausse, les fabriques d’église doivent revoir leur stratégie. La volonté est désormais de valoriser leur patrimoine foncier et de se séparer de certains édifices religieux. Une ambition plus simple à énoncer qu’à appliquer.


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notamment le fait que les communes devront désormais essentiellement soutenir les fabriques d’église dans leurs frais de fonctionnement. Et diminuer donc leurs investissements dans la rénovation des édifices religieux. « Ce qui, entre les lignes, obligera les fabriques d’église à trouver de nouvelles sources de financement, lance Laurent Temmerman, chargé notamment de conseiller les fabriques d’église sur la gestion de leur patrimoine immobilier et foncier. On sait que certaines possèdent un patrimoine foncier important (12 000 ha en Wallonie dont 90% de terres agricoles et 200 ha en zone d’habitat). Ce n’est pas un fantasme mais la réalité. Nous les encourageons, pour certaines, à vendre leur terre dans un objectif d’équilibre financier. Pour d’autres, il peut être intéressant d’y développer un projet immobilier, qui possède une dimension sociale ou communautaire. Comme cela a été le cas à Beauvechain avec la construction de cinq maisons, louées ensuite au CPAS local. Ou à Baulers où la fabriqu d’église possède un terrain à bâtir de 50 ares. Un promoteur songe à y construire trois maisons pour la fabrique avant de développer son projet sur le reste du terrain. Dans tous les cas, les fabriques d’église sont vivement invitées à rentabiliser leur patrimoine vu la conjoncture et les besoins financiers qui se profilent. »

L’URGENCE POUR CERTAINS ÉDIFICES RELIGIEUX BRABANÇONS En Brabant wallon, si certaines églises vont être rénovées, plusieurs d’entre-elles sont promises à la vente ou condamnées à la démolition. L’église Notre-Dame du Saint-Sépulcre, à Nivelles, a par exemple été vendue fin décembre. Fermée depuis 2019 pour des raisons de sécurité, cette église a été désacralisée avant d’être rachetée par des pentecotistes roumains. Elle restera donc un lieu de culte. « Nivelles possède huit églises, explique le bourgmestre Pierre Huart. Nous avons la volonté de garder celles du centre-ville de même que les quatre qui sont situées dans les différents villages de l’entité. Je suis laïc mais j’estime que les villages ont été construits autour de ces édifices et qu’ils agissent comme des bâtiments repères. Ils doivent être préservés. » Une analyse du patrimoine religieux brabançon a été effectuée il y a deux ans par l’Archevêché de Malines-Bruxelles et plus particulièrement le Vicariat du Brabant wallon suite à une demande du député wallon André Antoine. Il n’était guère reluisant et la situation n’a pas évolué depuis lors. Petit tour d’horizon des églises en difficulté. À Court-Saint-Étienne, l’église Saint-Étienne se délabre.

Une des ancres qui maintient les pierres de la tour est tombée au sol. L’église du hameau de Maret (Orp-Jauche) était à l’abandon. Un mécène vient d’avoir le feu vert pour l’acheter pour l’euro symbolique et la restaurer dans les cinq ans (salle polyvalente et foyer). L’église d’Orp-le-Petit (Orp-Jauche) est de son côté abandonnée depuis 1996. Une demande de certification de patrimoine est en cours depuis… 25 ans auprès de la Région pour pouvoir effectuer des travaux de modification d’un bien classé. À Wavre, la basilique Notre-Dame de Basse-Wavre, qui date du XVIe siècle, reste dans un état critique et nécessite une réaction urgente et coordonnée des autorités publiques. Toujours à Wavre, l’église Saint-Jean-Baptiste, monument classé au patrimoine de Wallonie depuis 1937, a été touchée par les inondations de juillet 2021 et attend une restauration de grande envergure. À Rebecq, un litige est en cours entre la commune et l’Agence wallonne du patrimoine sur la déconstruction de l'église SaintsPierre-et-Martin de Bierghes.


À Orp-Jauche, un mécène a racheté l'église de Maret pour la rénover avant de la rendre à la collectivité. Une voie plutôt rare.

Une mutation qui se traduit également par la volonté de réduire le nombre de fabriques d’église. On en dénombre 164 en Brabant wallon. L’objectif serait de réduire ce chiffre d’un tiers. « Si certaines économies d’échelle pourraient apparaitre, cela n’impactera toutefois pas la gestion du patrimoine qui restera tout aussi importante. » Quant à la qualité du bâti, si certains édifices religieux sont peu entretenus, fermés ou en mauvais état, ce n’est pas une généralité. « Globalement, les églises sont en bon état en Brabant wallon. Des budgets importants sont consacrés à leur entretien. C’est le cas par exemple des communes de Nivelles et de Wavre. Pour d’autres, il faut parfois effectuer de longues démarches pour bénéficier de subsides régionaux. »

À travers les époques, les églises, ont participé à la structuration du paysage bâti et constituent aujourd’hui un précieux héritage de notre passé. Mais il est temps de se poser les bonnes questions. André Antoine, député wallon

L’idée serait de ne plus garder en portefeuille des terrains bien situés - qui vont prendre de la valeur vu la volonté politique de centraliser l’habitat - mais de les valoriser. « Nous sommes régulièrement sollicités par des particuliers ou des promoteurs qui souhaitent acheter nos terrains, explique Laurent Temmerman. Nous analysons la question de près. Le Brabant wallon possède un avantage sur ce plan par rapport à d’autres provinces puisque les terrains ont une valeur plus importante. Nous estimons également que certaines cures peuvent faire l’objet d’une vente, comme à Orp-Jauche où trois cures ont été vendues. L’église devra assurer de plus en plus son autonomie financière. Il faut l’y préparer. » Le futur décret prévoit également que les fabriques d’église devront elles-mêmes assurer un logement aux prêtres, ce qui était jusqu’à présent du ressort des communes. Une nouvelle donne qui pousse à accélérer la mutation de la gestion des fabriques d’église.

Parmi les pistes envisagées pour améliorer ce patrimoine immobilier, Laurent Temmerman avance l’idée que chaque commune mette en place un plan de gestion de ses églises. Elle disposerait de trois à cinq ans pour effectuer le cadastre de son patrimoine. Un tel plan est déjà effectif en Flandre, avec succès. « Orp-Jauche possède par exemple sept églises et une chapelle, relève Laurent Temmerman. C’est beaucoup trop pour une commune de 9 000 habitants. Mais tous ces édifices ont une haute valeur patrimoniale. Cet inventaire permettrait de clarifier leur avenir et d’éviter de voir des églises fermées pendant des années sans perspectives. Car fermer une église, c’est assurer sa mort. Après quelques années, il n’y a pas d’autres solutions que de la démolir. Rendre les églises à la collectivité permet d’assurer son avenir tout en répondant à certains besoins. L’église Saint-Vincent à Nil-Saint-Vincent (Walhain) accueille par exemple des spectacles et conférences. Elle est devenue, à certaines heures, une salle polyvalente. Cette mixité des usages est une expérience pilote pour le Brabant wallon. »

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Les huit églises d’Orp-Jauche

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Pour aller plus loin En Flandre, 73 des 2 723 églises recensées ont été fermées ces dernières années. Selon le plan régional de gestion du patrimoine religieux, un tiers des clochers flamands – soit plus de 500 – seraient d’ailleurs en phase de réaffectation totale ou partielle. Sur les 115 projets actuellement étudiés, pas un n’est à ce jour en cours d’exécution.


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Un dernier quartier qui se veut précurseur et exemplaire Le développement du dernier quartier d'envergure de Louvain-la-Neuve vient d'être balisé. Les 10 hectares d’Athéna-Lauzelle seront un laboratoire à ciel ouvert des besoins de demain en matière de mobilité, d’énergie et d’habitat. L’UCLouvain a rassemblé ses compétences pour réussir le pari de l’avenir. Texte : Xavier Attout - Photo : UCLouvain

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e sera un quartier qui sera exemplaire en termes de durabilité, de mixité et de mobilité. Il permettra à Louvain-la-Neuve de garder son côté précurseur en Wallonie. Il se veut très ambitieux, ayant la vocation de marquer les 50 prochaines années d’une audace visionnaire. Et il offrira également à des familles la possibilité d’habiter à nouveau à Louvain-la-Neuve, ce qui devenait de plus en plus difficile vu l’explosion des prix de l’immobilier et le manque de contrôle sur le foncier. » Nicolas Cordier, le directeur de l’Inesu, qui est en charge du développement urbain et de la promotion immobilière à l'UCLouvain, ne dissimulait pas sa satisfaction suite à l’adoption fin janvier du Schéma d’Orientation Local (SOL) Athéna-Lauzelle par la commune d’Ottignies-LLN. Une étape longue de quatre ans pour mettre en place un outil urbanistique qui balise les grandes lignes du développement de cette zone de 10 hectares située au nord de Louvain-la-Neuve, entre le golf, le bois de Lauzelle et le quartier de Lauzelle. Une seconde étape administrative – de près de trois ans – va maintenant débuter avec le lancement du permis d’urbanisation de la première des trois phases. Au total, l’aménagement de ce nouveau quartier de 1250 logements devrait prendre quinze ans.

Les familles seront privilégiées Ce projet doit redistribuer certaines cartes. Notamment celle de l’offre de logements, qu’il faut aujourd’hui largement rééquilibrer en réinstaurant par exemple des logements de grande taille, tout en la diversifiant et en la rendant accessible financièrement. Certains promoteurs ayant eu les coudées (très) franches lors des derniers grands développements. « Tout le monde doit pouvoir profiter des services et des équipements de Louvainla-Neuve, rappelle Nicolas Cordier. La ville ne peut être réservée à certaines catégories de la population. Nous avons une chance unique de proposer un quartier innovant, abordable financièrement et ouvert à des habitats différents. Nous avons réussi à créer une réelle adhésion autour de ce projet. Ce qui n’était pas une sinécure car il y a très peu de projets de cette ampleur en Wallonie. » Parmi les particularités, relevons que le projet comprendra donc 60 % de logements de plus de 3 chambres. Ils prendront des formes différentes : maisons familiales, bifamiliales (deux maisons superposées), grands logements collectifs (dont de l’habitat groupé), etc. « D’autres formes d’habiter seront également prévues comme l’habitat groupé, le cohousing ou encore des appartements de plus petite taille dans des immeubles collectifs, précise Erika Lepers, en charge du développement de ce quartier pour l’Inesu. L’accent sera également mis sur la mutualisation des services et des équipements. »


Le Schéma d'Orientation Local a déterminé trois zones qui correspondent à trois phases de développement du projet.

pas nécessairement réservé au propriétaire du ménage). » Une voie cyclopiétonne fera office d’axe structurant, sur laquelle viendront se greffer des espaces publics.

Le bois de Lauzelle doit rester un atout

40 % de logements abordables Une autre carte à redistribuer est donc celle de l’accessibilité au logement. L’UCLouvain va abandonner son modèle historique de distribution de foncier (first in, first out) pour une sélection plus spécifique des candidats. 998 ménages figurent déjà sur une liste d’intérêt. Ils devront dorénavant répondre à une série de critères. « 40 % des logements seront proposés à prix sociaux, moyens ou déterminés, lance Nicolas Cordier. Notamment via l’adaptation des critères d’emphytéose et l’aide de différents opérateurs comme l'APIBW ou Notre Maison. Nous voulons également lutter contre les plus-values foncières. Si nous vendons des terrains à des prix en dessous du marché, l’acquéreur ne pourra pas à terme profiter de la totalité de la plus-value. Nous voulons surtout mettre l’accent sur la qualité de l’habitat et l’intérêt d’habiter ici. Ces ménages seront également réservés à ceux qui s’y domicilient. » Ajoutons que la mise en place d’un Community Land Trust figure également au programme. Rayon mobilité, le quartier se voudra piéton avec des espaces de stationnement aménagés à l’entrée du quartier. Des véhicules pourront rouler occasionnellement sur le site. « Une limitation stricte de la circulation de la voiture dans le quartier sera privilégiée, pointe Erika Lepers. La mobilité alternative en lien avec les quartiers de LLN et une mutualisation du stationnement sont encouragées (ndlr : un emplacement par habitation,

Nous avons réussi à créer une réelle adhésion autour de ce projet. Ce qui n’était pas une sinécure car il y a très peu de projets de cette ampleur en Wallonie. Nicolas Cordier, directeur de l'Inesu

Son accès sera donc protégé pour favoriser le bon développement de la biodiversité. Une trame verte jouera un rôle structurant dans le quartier. « Il s’agit d’un bois appartenant à l’UCLouvain, nous n’avons donc aucune intention de détériorer sa biodiversité, précise Erika Lepers. De nombreux aménagements sont prévus pour le préserver et le mettre en valeur. Par ailleurs, que ce soit en matière de gestion durable de l’eau, d’ambition énergétique (ndlr : avec la mise en place d’un important réseau de chaleur), de qualité des espaces publics ou encore de mobilité, nous avons fait appel pour la première fois aux experts de l’UCLouvain, créant une multitude de groupes de travail. Il était important de faire appel à la richesse de nos ressources internes. » Ajoutons qu’un établissement scolaire et une extension de la ferme universitaire sont également prévus, de quoi renforcer le volet de la « ville à dix minutes ». Quelques commerces essentiels figurent également au programme (pharmacie, supérette, etc.). Le boulevard de Lauzelle sera complètement réaménagé pour ne plus créer de frontière avec le quartier voisin. Apaisé, il comprendra plusieurs traversées souterraines cyclopiétonnes. Quid de la suite ? Un premier permis d’urbanisation pour la phase 1 sera déposé dans les prochaines semaines. Il comprendra environ 550 logements (500 pour la phase 2 et 200 pour terminer). Suivront une étude d’incidence environnementale et des demandes de permis d’urbanisme. Des appels d’offres seront alors lancés à des promoteurs désireux de construire ces logements. « Nous souhaitons également rassembler des particuliers qui ont la même vision d’habiter, de manière à ce qu’ils créent ensemble un habitat durable », lance Erika Lepers.

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Coincée entre le golf, la N4 et le quartier de Lauzelle, cette zone de 10 ha mettra une quinzaine d'années à être aménagée.


découvrir

« La biodiversité a sa place dans les parcs d’activités économiques » Les terrains dédiés à l’activité économique se réduisent toujours dans la province. L’intercommunale du Brabant wallon in BW est toujours en quête de nouveaux espaces pour accueillir les entreprises. Des aménagements qui n’ont plus rien à avoir avec le passé, comme on peut le voir à Nivelles-Nord. Texte : Xavier Attout – Photo : in BW

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u du ciel, on perçoit encore le tracé de l’ancien circuit automobile qui a accueilli des bolides de 1972 à l’été 1981. Un tracé de 3,7 km qui n’a pas résisté à la concurrence de Spa-Francorchamps. Et qui, au début des années 1980, a changé d’affectation au plan de secteur pour finalement devenir une «une zone artisanale ou de P.M.E.» Vu du sol, on découvre aujourd’hui un parc d’affaires florissant développé par l’intercommunale du Brabant wallon in BW, propriétaire des lieux depuis 1995. Plus de 87 entreprises disséminées sur 59 des 85 ha que comptent ce site, de quoi générer près de 2 000 emplois. Et ce n’est pas terminé puisque la phase 2 vient d’être inaugurée (19 ha avec un potentiel de 450 emplois). Le solde de la superficie étant dédié à des espaces verts. Une troisième phase est espérée, via une extension de 32 ha situés au nord du site. L’objectif est d’y créer 800 emplois. Une révision du plan de secteur sera nécessaire.

Une charte à respecter pour toutes les entreprises Mais la spécificité du parc d’affaires « Les Portes de l’Europe », situé à Nivelles-Nord, tient surtout à son engagement en matière de biodiversité. Une

Nous sommes dorénavant très attentifs à la qualité urbanistique des bâtiments, à leur intégration paysagère et à la gestion mutualisée des abords et espaces verts. Christophe Dister, président in BW

nouvelle donne là où historiquement ce volet ne faisait pas partie des priorités. « Mais beaucoup de chemin a été parcouru depuis l’aménagement des premiers zonings, précise Françoise Duplat. Des normes écologiques et paysagères ont très vite été précisées dans les cahiers des charges. Avant d’arriver, il est vrai, à une vraie volonté d’intégrer le volet environmental dans le développement économique. » Et Christophe Dister, président d’in BW, d’ajouter : « Avec le recul, nous pouvons affirmer que nous avons été précurseurs en termes de réhabilitation d’espaces existants ou déjà artificialisés. » L’aménagement de la phase 2 de Nivelles-Nord a été plus complexe que prévu, la zone ayant été colonisée par des espèces végétales rares et protégées, dont certaines populations d’orchidées. Des solutions ont finalement été trouvées pour permettre d’y accueillir des entreprises tout en préservant un milieu favorable au développement de ces espèces. Le fruit d’une collaboration entre le Département de la Nature et des Forêts (DNF) de la Wallonie, le Plan communal de Développement de la Nature (PCDN) de Nivelles et Natagora. « Nous avons tout d’abord délimité une zone préservée de 4,2 hectares autour du bassin d’orage où se trouvent les populations-mères, détaille Laurent Dauge, directeur général d’in BW. Celle-ci a été définie en tant que zone de grand intérêt biologique. Ensuite, un plan de gestion de la biodiversité a été rédigé et l’aménagement des parcelles à bâtir voisines a fait l’objet d’une charte paysagère qui a été jointe au cahier des charges à respecter par les entreprises. » Pour y parvenir, près de 160 000 m3 de terres ont été déplacés, auxquels il faut ajouter la plantation de 4 800 arbres et arbustes de même que 25 000 m2 d’ensemencements (pelouses et prairies fleuries).


L'ancien circuit automobile de Nivelles aujourd'hui transformé.

Des aménagements qui s’inscrivent dans une démarche plus large qui sera désormais d’application dans tous les futurs parcs d’activités économiques brabançons développés par in BW. Du moins si la localisation et l’environnement le permettent. « Nous sommes dorénavant très attentifs à la qualité urbanistique des bâtiments, à leur intégration paysagère et à la gestion mutualisée des abords et espaces verts, rappelle Christophe Dister. Les entreprises se montrent particulièrement sensibles à ces aspects. Elles y voient notamment des avantages en termes de cadre de travail, de bien-être du personnel et d’attraction de talents. Le fil conducteur est basé sur la préservation et la restauration de la biodiversité par la création de corridors écologiques en lien avec la réserve naturelle, et ce, sur les différentes parcelles accueillant les entreprises. » Le site de 19 ha va accueillir de nouvelles entreprises dans les prochains mois. Un inventaire a donc déjà été réalisé pour quantifier la manière dont les espèces protégées vont se multiplier au-delà du site déjà protégé. Il sera mis à jour régulièrement, ce qui permettra aux acquéreurs de préparer leurs demandes de dérogation à la loi sur la protection de la nature et de protéger les espèces présentes sur les zones vertes non constructibles. « Notre volonté est que le parc devienne un véritable modèle en Wallonie en termes de gestion différenciée », espère Françoise Duplat. Les parcs de Nivelles-Nord et Hélécine seront les derniers à être aménagés de manière généraliste. À l’avenir, les parcs seront le plus souvent thématiques et aménagés sur des terrains à réhabiliter. « Comme

celui de la Sablière à Mont-Saint-Guibert, un projet innovant qui sera axé sur la valorisation des déchets, l’économie circulaire et la production autonome d’énergie, ou le parc dédié à l’artisanat à Marbais », conclut Françoise Duplat, qui attend d’ici peu le permis pour aménager un parc d’activités économiques sur le site des anciennes Forges de Clabecq.

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Un modèle de gestion différenciée

UNE USINE MODÈLE POUR LEONIDAS La chocolaterie Leonidas déménagera en 2025 d’Anderlecht à Nivelles. Le chocolatier a posé mi-décembre la première pierre de sa future usine au parc d’affaires de Nivelles-Nord. Un bâtiment de 30 000 m2 implanté sur un terrain de 5 ha qui pourra accueillir les 400 membres du personnel. Léonidas vise la certification BREEAM Excellent, qui valide la démarche environnementale du projet. Elle prend en compte la santé et le bien-être des travailleurs, la gestion de l’énergie et de l’eau, le transport, la mobilité, les matériaux utilisés et la gestion des déchets.


découvrir

Des NPoW à côté de chez vous Voici cinq exemples de New Places of Working (nouveaux lieux de travail) en Brabant wallon. Des initiatives qui devraient se multiplier dans la province à mesure que se développera le réseau cyclable des cyclostrades et d'autres infrastructures facilitant l’emploi du vélo. Une nouvelle stratégie économique et de mobilité qui pourrait bouleverser les habitudes. Texte et photos : B.D., G.H et X.A.

LES NPOW, C’EST QUOI ? 14

Les NPoW visent à répondre à plusieurs défis : réduire les distances à parcourir, développer les alternatives à la voiture - en misant sur le vélo notamment, favoriser de nouveaux modèles économiques s’appuyant sur les nouvelles technologies de l’information et les économies de proximité, ainsi qu’offrir de nouvelles opportunités en termes de logements et équipements. En décembre et janvier, la Maison de l’urbanisme a organisé 3 ateliers participatifs sur les NPoW. L’objectif : expliquer le concept et révéler ses potentialités, mais aussi challenger leur mise en œuvre. Retrouvez les conclusions de ces ateliers sur mubw.be

Le Germoir des Fontaines et Macavrac WAVRE Les coopératives à finalité économique Macavrac et le Germoir des Fontaines sont nées des groupes de travail créés au sein de Wavre en transition il y a quelques années. Elles sont actuellement localisées dans le centre de Wavre et espèrent déménager dans un local situé à la gare de Wavre pour y aménager un tiers-lieu. Le Germoir des fontaines est une coopérative d’entrepreneurs qui se positionne comme un incubateur pour les entrepreneurs de la transition. Macavrac est une épicerie citoyenne portée par 360 coopérateurs qui veulent créer une alternative à la grande distribution. L’ambition du Germoir des Fontaines et de Macavrac est de stimuler une nouvelle dynamique locale. La création d’un tiers-lieu permettrait d’avoir un café citoyen, un espace de coworking, un atelier de réparation de vélo et une salle polyvalente. La proximité de la gare et de la cyclostrade pourrait en faire un vrai pôle multimodal.

Centre d’entreprise et d’innovation Louvain LOUVAIN-LA-NEUVE Créé en 2004 et situé en bordure du parc scientifique, le CEI favorise et soutient la création, le développement et la croissance de projets et d’entreprises innovantes. Il s’adresse autant aux étudiants, qu’aux entrepreneurs débutants ou confirmés. Le CEI propose également des espaces de bureaux à louer et un espace de coworking. Il fait office de pôle d’innovation où se croisent les entrepreneurs et les idées. Il est possible d’y accéder aisément en voiture, en vélo ou en transport en commun (bus et train). De nombreux travailleurs viennent déjà régulièrement à vélo « Il est évident que si des pistes cyclables de type cyclostrade sont aménagées, cela va encore renforcer la pratique du vélo », estime Jean-Marc Simoens, directeur du CEI.


Maison rurale de l’Écluse BEAUVECHAIN Située dans le village de l’Écluse, cette maison rurale a été inaugurée en 2018. Il s’agit de l’écorénovation des anciens bâtiments Van Brabant. Elle comprend deux grandes salles, un logement d’urgence, une salle qui fait office de coworking ou de lieu d’étude pour étudiants en période de blocus de même qu’un vaste atelier rural. Ce dernier est mis à disposition d’artisans qui souhaitent se lancer. Deux menuisiers et une micro-brasserie ont déjà été accueillis. L’accès en voiture est le plus habituel mais les déplacements en mode doux sont néanmoins nombreux. Une piste cyclable sécurisée sera aménagée en 2025 le long de la rue de Wavre, de quoi encourager les déplacements cyclables entre villages.

Les Jardins d’Agricoeur AID Val de Senne TUBIZE L’AID Val de Senne se positionne comme structure de réinsertion professionnelle par la formation auprès d’un public peu qualifié. Les thématiques de formation concernent notamment le secteur de la construction et du réemploi. Les formations et les services proposés se déclinent en quatre thématiques : menuiserie, rénovation classique et écologique, mobiliers en matériaux recyclés et aide-ménagère. L’atelier Valor forme à la valorisation et l’upcycling de déchets de bois et de mobiliers de seconde main. Environ 15 personnes sont formées par an. L’atelier réalise et installe les mobiliers fabriqués à partir de bois de récupération. Le bois est récupéré chez des partenaires locaux (Halle, Rebecq,…). L’accessibilité en transport en commun est élevée, même si le vélo est peu utilisé. Le RAVeL du canal BruxellesCharleroi n'est pourtant situé qu'à 2 km.

FRASNES-LEZ-GOSSELIES Installée dans le corps de logis d’une ancienne ferme (1150 m2), Agricoeur rassemble aujourd’hui une dizaine de coopérateurs qui proposent une alimentation saine et locale via une production et une distribution en circuit court. Le fondement de la coopérative est de rassembler les producteurs locaux, les acteurs nourriciers et les acheteurs. Les acteurs et les partenaires producteurs sont localisés dans un rayon d’environ 7 km. Agricoeur est également un espace polyvalent qui se veut ouvert à tous avec la présence d’un bar, d’une salle polyvalente et d’espaces dédiés à des ateliers et au coworking. La notion de tiers-lieu nourricier prend alors tout son sens. Rayon mobilité, si aucune politique cyclable n’est mise en place au sein de la coopérative, le réseau points noeuds est bien développé dans la commune. Une localisation porteuse d'espoirs.

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apprendre

Des permis délivrés en fonction de la qualité du sol ? Les projets de construction suscitent régulièrement des débats en tous genres. Cela n’empêche pas certains de proposer une nouvelle approche du développement territorial qui dépendrait de la qualité et de la fonction des sols. De quoi compliquer encore les décisions ou rendre la démarche plus aisée ? Texte : Xavier Attout - Photo : Sydney Rae (Unsplash)

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évelopper un urbanisme qui dépendrait de la qualité des sols était au centre des débats lors du dernier Midi de l’urbanisme organisé par la Maison de l’urbanisme du Brabant wallon début décembre à Louvain-laNeuve. Une thématique qui a suscité son lot de réactions. Quelques chiffres pour débuter. Entre 2010 et 2020, plus de 112 ha ont été consommés chaque année en Brabant wallon. Si un ralentissement s'observe ces dernières années, ce seront quand même encore près de 1000 ha qui seront artificialisés d'ici 2050. « Or, dans un contexte de sobriété foncière, il est important de consommer moins et mieux, a introduit Bénédicte Dawance, coordinatrice de la Maison de l’urbanisme du Brabant wallon. Les sols artificialisés doivent être réinvestis et ceux des quartiers qui sont aménagés doivent être mieux protégés. Il faut également dépasser la logique foncière qui procède par découpage et réfléchir au maintien de la qualité des sols dans leur profondeur. Car il s’agit d’une denrée précieuse et vulnérable. Les épisodes d’inondations nous rappellent régulièrement son importance : il absorbe les eaux pluviales et nous protège des sécheresses car il retient l’eau. Il s’agit d’une ressource commune dont il faut prendre soin. »

70 % des sols sont dégradés en Europe Aurélie Cauchie, en charge du volet « Territoire » chez Canopea, a principalement axé son intervention sur la diversité des sols et sur le besoin de préserver ces écosystèmes vivants, qui rassemblent 25 % de la biodiversité. « On recense plus d’un millier de sols différents en Belgique, a-t-elle expliqué. Par contre, on relève que 70 % des sols sont dégradés en Europe. Et même s’ils ont une capacité de résilience, ils ne sont pas renouvelables. Du moins la fine couche de sol meuble et fertile qui est située en surface et qui met de 300 à 1000 ans à se constituer. » Canopea soutient en tout cas la mise en place d’un urbanisme à partir des sols. Elle appelle à une vraie prise en compte des sols et de leurs fonctions pour le vivant. « Car nous pouvons douter de leur capacité de réversibilité. » L’Europe finalise actuellement un projet de loi pour mieux protéger les sols. Ils y sont définis sous l’angle de la santé. Reste que de nombreux pays ne disposent pas de véritables diagnostics des sols. « Il faut redoubler d’efforts. Quand de nouveaux projets se conçoivent, il faut désormais rechercher la meilleure adéquation entre les particularités des sols et les implantations. Il faut éviter la dégradation du


Nouet. Les friches sont un marqueur des mutations économiques d’une région. Ce sont des terrains à l’abandon qui ont perdu leur utilité. Or, il est possible de leur redonner vie. » En Wallonie, on dénombre 3228 ha situés en Sites à réhabiliter (SAR). Dont 292 ha en Brabant wallon (108 SAR). « Les friches sont un vrai enjeu en matière d’aménagement du territoire. Un des principaux outils pour reconstruire la ville sur la ville, pour créer des paysages productifs et pour préserver des espaces de biodiversité. » Si les friches présentent un sol dégradé par l’activité humaine, entrainant imperméabilisation, pollution, diminution de la biodiversité et du stockage de carbone, il n’est toutefois pas impossible de les régénérer et de les transformer en paysage productif. « Le potentiel est énorme. Faire appel aux espèces végétales est essentiel. Des projets se multiplient en la matière en Wallonie. On en retrouve d’ailleurs un à Ottignies, sur l’ancien site industriel Benelmat (projet Samaya). C’est un bon exemple de mise en commun des ressources. Pour le reste, nous réfléchissons à la mise en place d’un 'Living Lab' dédié à la santé des sols. »

sol et privilégier les constructions sur des terrains déjà urbanisés. Développer des indicateurs qui permettent de qualifier les sols et guider leur préservation serait une solution intéressante ; à l’instar des valeurs minimales de pleine terre à respecter. Un indicateur déjà utilisé. Car il faut bien évidemment densifier mais pas à n’importe quel prix. Il faut fixer des objectifs visant à renaturer les sols d’une manière qualitative, de quoi leur permettre de retrouver ou continuer à remplir leurs fonctions d’origine. »

Régénérer les friches Cécile Nouet, travaille à l’ULiège et est coordinatrice de Waste2Bio, une initiative qui a pour objectifs de fédérer les acteurs wallons et de créer de nouvelles opportunités de projets permettant une revalorisation économique et environnementale des friches. Elle nous a expliqué les principes du phytomanagement. Il s’agit d’un mode de gestion permettant de limiter les risques liés à une altération du sol telles qu’une pollution, une érosion, une perte de matière organique, etc. Il s’agit d’effectuer une plantation d’espèces végétales sur un site donné présentant une altération du sol. « Régénérer des friches via le phytomanagement est une piste très prometteuse, explique Cécile

Quand de nouveaux projets se conçoivent, il faut désormais rechercher la meilleure adéquation entre les particularités des sols et les implantations. Il faut éviter la dégradation du sol et privilégier les constructions sur des terrains déjà urbanisés. Aurélie Cauchie, Canopea

Clotilde Fally est active à la Chambre des urbanistes de Belgique et a un pied dans le développement immobilier. Elle a donc pu poser un regard de terrain sur la dégradation des sols, sur la manière de les considérer et l’évolution des pratiques des urbanistes et développeurs. « L’urbaniste peut travailler sur l’imperméabilisation, sur la perte de biodiversité, sur la pollution locale et sur l’érosion des sols, a-t-elle détaillé. Il est multitâche. La prise en compte des sols est bien plus élaborée qu’auparavant. Dès l’acquisition d’un terrain se pose la question du programme immobilier et de l’impact qu’un projet peut avoir sur le sol. » Trop longtemps, le sol n’a jamais été au centre des débats et des inquiétudes. Les regards sont heureusement en train de changer. « Un projet prend de huit à dix ans mais il faut agir dès le début. Aujourd’hui, il faut adapter les projets pour préserver davantage le sol. C’est aussi accepter de modifier les formes urbaines pour répondre à la fois aux enjeux d’intensification et de préservation des sols. Au plus on réduit l’emprise au sol, au plus on le préserve. Il est à présent démontré qu’il est possible de combiner développement immobilier, amélioration des sols et développement de la biodiversité. Il faut poursuivre dans cette voie. »

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Réduire l’emprise au sol pour le préserver


apprendre

L’urbanisme culturel L’urbanisme culturel ouvre un champ d’exploration et d’action en résonance avec les missions de notre Maison de l’urbanisme. Une occasion en or pour positionner notre action et cimenter notre ancrage dans le Centre culturel du Brabant wallon. Texte : Bénédicte Dawance - Illustrations : Clotilde Buvat

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Trois orientations guideront notre travail au quotidien et permettront de positionner notre action dans le champ de l’urbanisme culturel : l'éveil, l'action et l'accompagnement.

urbanisme culturel. Deux mots qui se côtoient rarement, chez nous en tout cas. Deux domaines – urbanisme d’un côté, culture de l’autre – qui peuvent même sembler éloignés pour certains. L’un renvoie communément aux projections fonctionnelles et rationnelles de l’organisation spatiale et temporelle, alors que l’autre nous parle davantage de la rencontre et de l’expérience vécue. C’est dire alors l’importance de nommer ce qui les relie : un territoire ancré, ses usages et ses représentations. Un territoire dans ses dimensions spatiales, environnementales, sociales, mais aussi identitaires et évocatrices. L’urbanisme culturel nous permet d’amplifier le regard sur nos missions de Maison de l’urbanisme. Nos missions, parlons-en ! Le saviez-vous ? Les Maisons de l’urbanisme sont régies par un agrément octroyé par la Wallonie. Un comité d’accompagnement vérifie périodiquement l’adéquation et l’efficience de l’action des Maisons de l’urbanisme vis-à-vis du prescrit légal. Ce début d’année 2024, notre Maison de l’urbanisme a à nouveau reçu la confiance de la Wallonie pour poursuivre ses missions. Une bonne nouvelle et la reconnaissance d’un travail d’équipe nourri de longue date. Ce renouvellement fut l’occasion de positionner notre action dans un contexte où les défis territoriaux, environnementaux et sociaux ne manquent pas. Nous en avons soulevé plusieurs. Ils éclairent la nature et les enjeux de notre action au service du territoire du Brabant wallon.

1. Notre rapport culturel au territoire Un premier défi, un pilier : la nécessité de nourrir une vision à 360° de notre action englobant pleinement la dimension culturelle de notre rapport au territoire. Qu’entend-on par-là ? C’est en fait assez simple. Nos manières d’habiter, de vivre et consommer le territoire, s’y mouvoir, s’y projeter à court ou long terme, le transformer, le protéger, y rêver et développer un projet…sont autant d’actions individuelles et collectives qui marquent notre empreinte, notre vision et notre ancrage culturel au territoire. Il est peut-être important de rappeler qu’il s’agit du cœur de la discipline de l’urbanisme. Trop souvent enfermé dans ses dimensions « techniques », l’urbanisme met bien la dimension humaine au cœur du propos, englobant de ce fait les aspects physiques, psychiques, symboliques et culturels. Notre action travaille ce lien culturel au territoire par le biais de nos multiples activités. C’est aussi naturellement que nous collaborons au quotidien avec les équipes du Centre culturel en charge de la Jeunesse et de l’Education permanente, deux secteurs qui ont à cœur de mobiliser la force évocatrice de nos imaginaires, de notre rapport au sensible, et de nos utopies citoyennes.


6. Trois orientations pour positionner notre action dans le champ de l’urbanisme culturel 2. Le relai des connaissances : informer et faire culture Rassembler des connaissances et en assurer le partage est un deuxième défi que nous devons continuer à relever. L’information accessible est le prémisse de la découverte et le levier de l’action. C’est au départ d’une information étayée que peut valablement s’ancrer la responsabilisation individuelle et collective vis-à-vis de notre cadre de vie et plus largement des défis de territoire.

3. Des stratégies de développement territorial durable comprises par tous Dans cet énoncé, on n’oubliera pas les besoins criants en matière de compréhension, d’information et d’appropriation par tous des stratégies de développement territorial. Expliquer les fondements et les contenus des stratégies définies à l’échelle régionale et communale, mais aussi relayer la réalité de leur opérationnalité, voilà un beau défi. D’autant plus à la lumière de l’agenda 2024 qui verra apparaître de nouveaux castings à tous les échelons de décisions, mais aussi de nouvelles équipes se former au sein des commissions consultatives.

À l’heure où l’on passe d’un urbanisme fonctionnel, voire technocratique, à un urbanisme relationnel, qui refonde la richesse humaine, retrace notre interdépendance aux ressources et au vivant, et nous place comme acteur du changement, il nous a semblé important d’ancrer notre action dans ces multiples dimensions et fixer des orientations qui entrent en écho. Ainsi, trois axes guideront notre action: L’éveil : Informer pour éveiller la curiosité et sensibiliser au développement territorial durable. L’action : Rassembler et relayer les savoirs pour responsabiliser et mobiliser. L’accompagnement : Former et accompagner les acteurs du développement territorial.

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4. Des savoir-faire comme valeur d’exemple : une culture de l’initiative Des stratégies au partage des savoir-faire en matière de développement territorial, il n’y a pas qu’un pas. On sait la difficulté de passer de l’intention au concret. Il est important de montrer tous ces projets qui émergent et qui apportent des réponses aux enjeux. La valeur d’exemple de projets ou d’initiatives porte en elle les facultés d’une mobilisation, d’une responsabilisation des acteurs, de l’élu au citoyen. Porter à la connaissance ces initiatives est un autre défi que nous continuerons à relever.

5. L’accompagnement des acteurs : une culture de l’action et de la concertation Un autre défi est l’accompagnement des acteurs du développement territorial : appuyer, conseiller, apporter un regard extérieur et aidant pour mener des projets sur le territoire, mobiliser le citoyen autour d’initiatives, accompagner des réflexions sur une thématique pour en faire émerger les enjeux et modalités d’actions.

le regard de la culture L’urbanisme culturel renvoie aux modalités de la fabrique du territoire se trouvant au croisement des disciplines de l’aménagement du territoire, culturelles et artistiques. Une approche qui croise des savoirs-experts des professionnels de l’aménagement et les savoirs-usages des habitants. L’urbanisme culturel permet de retrouver le sens des communs, le sens de l’aménagement et de l’habiter au-delà de l’agilité technique et de l’optimisation des processus-projet. Cheminant en parallèle des démarches d’urbanisme transitoire ou d’urbanisme tactique, l’urbanisme culturel, à voir comme champ de pratiques et de recherches, œuvre en complémentarité des démarches institutionnelles dites « classiques » pour mettre en avant, et avant tout, les dimensions relationnelles pour faire émerger des urbanités hospitalières et des territoires désirables. Il fait justement écho aux droits culturels qu’il contribue à mettre en œuvre, dans sa capacité à informer, questionner, débattre, réfléchir le monde actuel, à susciter l'expression et la créativité, en favorisant l'exercice d'une citoyenneté responsable. Se faisant, l'activation de ces droits participe de la propension de notre société à refaire corps et à faire advenir une identité culturelle partagée. P. A.


agenda SOIRÉE-ÉVÈNEMENT

Les 30 ans de la Maison 23 février 2023 à 17h de l’urbanisme Vendredi à Court-Saint-Étienne 2024 est une année anniversaire pour la Maison de l’urbanisme du Brabant wallon. 30 ans au service d’un territoire, pour l’observer, le décoder et partager les défis qui s’y présentent. Au menu de cette soirée conviviale et festive : témoignages, rencontres et débats avec celles et ceux qui ont fait la Maison de l’urbanisme, qui la portent, la soutiennent et la font évoluer, mais aussi avec celles et ceux qui ont grandi avec elle. Ce sera l’occasion de débattre et de mettre en perspective les défis à relever pour notre territoire en mêlant regards experts et paroles citoyennes. L’occasion aussi de rappeler le fondement de nos missions. Venez donc lever votre verre avec nous !

Inscriptions obligatoires avant le 18 février via notre site internet mubw.be ou m.urbanisme@ccbw.be Tarif : Gratuit

17h00 : Accueil 17h20 : discours et table ronde 18h30 : apéro dinatoire Centre culturel du Brabant wallon Rue Belotte, 3 1490 Court-Saint-Étienne

FORMATION Gestion durable des eaux pluviales Dans la continuité des formations proposées en 2023 sur le Référentiel wallon relatif aux constructions et aménagements en zone inondable, nous proposons une journée de formation/visite sur le deuxième référentiel édité par la Wallonie portant sur la Gestion durable des eaux pluviales. La découverte du référentiel et de la stratégie bruxelloise en matière de gestion des eaux pluviales en matinée sera suivie d’une visite de terrain sur la commune de Forest. L’occasion de découvrir plusieurs aménagements urbains en faveur de l’infiltration et de la temporisation des eaux de pluies. Cette formation est dédiée aux Communes, CCATM, aux professionnels de l’aménagement et toutes autres personnes intéressées par le sujet. Samedi 16 mars à Forest de 10h à 16h Tarif : 15 euros Inscription sur notre site mubw.be ou par mail à m.urbanisme@ccbw.be


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