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VALEURS ET PRINCIPES

Préambule

Valeurs et Principes

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Je suis née et j’ai grandi dans une des villes les plus grandes et les plus chaotiques au monde, Mexico. À partir de certains questionnements sur nos modes de vie et d’une sensibilité pour l’agencement des espaces, j’ai décidé de réaliser des études supérieures en Architecture. Ayant suivi toute ma scolarité dans le système français, il m'était naturel de poursuivre ces études en France. Pendant ces années d’étude à Paris, j’ai changé ma façon de vivre et de penser. J’ai commencé à me poser certaines questions : Où est-ce que notre société va ? Jusqu’où nos villes vont grandir ? Comment mieux répondre aux multiples crises actuelles ? Et en prévenir des futures ?

Au sein de mon PFE (Projet de Fin d’Études), j‘ai cherché à développer des solutions viables et concrètes pour démontrer qu’une autre façon d’analyser et de faire la ville était possible. En effet, l’arrivée de l’hypermobilité dans nos modes de vie depuis les années 1960 a changé le façonnement de nos villes. Je me suis ainsi intéressée à la ville de Besançon où le campus universitaire de la Bouloie représente un exemple d’urbanisme distendu où les différents programmes sont éparpillés. Le manque de densité entraîne une certaine mise à distance dans les rapports que le site établit avec ses usagers. On se sent dépassé par l’échelle. Les humains de par leur nature ont besoin de se rassembler. On aime être « là où les autres sont ». La densité urbaine est favorable à ce type de besoin. La mixité des édifices crée une dynamique de ville propice à la génération d’une multiplicité d’actions différentes les unes des autres. La ville de demain ne se fait pas que par des grandes opérations mais par petites touches citoyennes.

Le PFE Bâtir Ici et Maintenant encadré par Emilien Robin, Yvan Okotnikoff et David Albrecht m’a permis de développer ces questionnements et d’y trouver une approche alternative. J’ai découvert que la ville s’analyse par tâtonnements, à l’échelle 1/1 et collectivement afin de mettre en avant les qualités «cachées» que le territoire suburbain peut révéler de manière générale. Il était question ici d’acupuncture urbaine. La finalité de cette étude était de développer un manuel pratique et concret pour la re-dynamisation positive de nombreuses villes et paysages suburbains qui présentent ce type de pathologie. Cette étude s’inscrit aussi aujourd’hui dans une démarche environnementale afin de retrouver la compacité à travers des interventions concrètes, ponctuelles et diffuses.

Aujourd’hui dans mon quotidien et à travers mes actions je m’efforce de transmettre à autrui cette envie de garder un esprit positif et surtout proactif. Nous sommes tous acteurs et responsables du changement. L’étude que j’ai réalisé au sein de mon PFE traite justement de cette résilience dont chaque individu peut et doit faire preuve. Cette étude est restée théorique, ce qui aujourd’hui me motive à passer à l’action. Je crois fermement que le temps d’agir est arrivé. Il doit prendre de plus en plus de place dans nos vies et dans notre métier. Cette action doit être doublement stimulé d’un coté par la crise environnementale, et d’un autre par les récentes attaques réalisés contre notre profession par le projet de la loi Elan. La lutte des architectes doit devenir presque un réflexe de nos jours. Notre profession ne doit pas disparaitre ou être dévalorisée mais elle doit organiser les changements nécessaires pour mieux s’adapter aux besoins sociaux réels et actuels. Le pouvoir de la faire évoluer à sa juste valeur, en allant dans un sens écologiquement positif et au service de l’intérêt general est entre nos mains d’architectes, de maitrise d’oeuvre, de maitrise d’ouvrage et d’entrepreneurs. De nombreuses réussites sociales et urbaines en font preuve.

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