Les berges de Sijoumi à Tunis ; Vulnérabilité et enjeux de développement

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Les berges de Sijoumi à Tunis : Vulnérabilité et enjeux de développement

Q4 : Qui sont les acteurs qui se sont intervenus sur les berges de Sijoumi ? quelles étaient leurs logiques et en réponse à quel enjeu ? Q5 : Quels sont les nouveaux enjeux de développement des rives de Sijoumi ? Quel rapport de ces enjeux avec l’avenir de la zone et le Grand Tunis ? Hypothèses 1ère hypothèse Nous postulons comme première hypothèse la relation que noue Tunis avec ses plans d’eau. S’agit-il d’une relation d’inclusion ou d’exclusion ? Quels étaient les critères et les enjeux qui ont déterminé cette relation ? En fait, depuis un siècle, la ville de Tunis a eu un rapport très contrasté avec ses plans d’eau. Au départ, un évitement, ensuite une juxtaposition et par la suite une réconciliation, sauf que ce rapport a été aussi distingué d’un plan d’eau à un autre. Au départ, la lagune de Tunis a subi une relation de rejet avec l’urbain ; le noyau historique (la Medina) a été construit en recul par rapport à ce plan d’eau qui a constitué une source de nuisance et un centre de convergences des égouts de la Medina (khandak). Par la suite, cette relation de l’urbain avec la lagune a été transformée en réconciliation et communication après l’aménagement des berges et la construction d’un front d’eau de haut standing depuis les années quatre-vingts. La sebkha de l’Ariana, deuxième plan d’eau, parait encore en standby. Encore pire pour la sebkha de Sijoumi ou le risque de vulnérabilité est plus accentué en rapport avec la dégradation de son milieu naturel et la prolifération de l’habitat informel sur ses berges. Nous supposons que les choix de l’Etat ont été établies selon des critères économiques, sociales et en rapport avec la mer. En fait, le fonctionnement de la sebkha de Sijoumi (dépression fermée), en dehors de toute intervention anthropique, dépend des régimes hydrauliques (eaux de ruissellement) puisqu’elle n’est pas liée à la mer. Donc, après la transformation de ses berges en un bassin d’habitat non réglementaire, ce plan d’eau est devenu une zone humide urbaine alimentée par des eaux ménagères, industrielles et pluviales (tout issu de ruissellement). Donc le rapport qui la relie avec le tissu urbain est un rapport d’absorption de la pollution urbaine, tamponnant la plupart des écoulements du grand Tunis « la sebkha dépotoir ». 20


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