Entre exotisme et endémisme un coeur qui balance
Namgyel Hubert 4 A Voyage de classe sur la Côte d’Azur
Introduction À la suite du voyage d’étude que nous avons réalisé sur la Côte d’Azur, je ne suis pas directement parvenu à me constituer une opinion quand à ‘‘ l’exotisme’’ présent sur ce lieu. Le palmier donne t-il encore une bonne image cette large zone touristique ? Que penser réellement de sa place alors qu’il a était implanter artificiellement ? Enfin tout une série de question aux quelles je ne pouvait pas répondre avant de faire le bilan sur ce voyage et faire de plus large recherche afin de comprendre tout le mécanisme de ‘‘l’exotisation’’ de la Côte d’Azur. Il fût d’abord nécessaire pour moi d’avoir une vision globale sur ce qu’est exactement le biome de la forêt sclérophylle, comprendre son fonctionnement dans l’ensemble et comparaît les différentes parties du monde auquel il fait référence et comprendre les points communs entre toute et surtout avec le bassin méditerranéen. Ensuite j’ai fait un zoom sur le milieu spécifique de la méditerranée afin de comprendre pourquoi autant de plante d’autres régions du monde son capables de s’y acclimater et leur répartition. Puis, épaulé par différentes visites réalisées en milieu naturel (garrigue et maquis), j’ai souhaiter étudier le fonctionnement du milieu méditerranéen, ses principes, ses plantes, son mode de gestion.... Tout ceci afin de mieux cerner le milieu naturel. Puis à l’aide des visites réalisés dans différents jardins et de recherches complémentaires, j’ai souhaité étudier et mieux comprendre le mécanisme de ‘‘l’exotisation’’ de la Côte d’Azur, comprendre comment les plantes sont arrivées là et quels sont les mécanismes de l’acclimatation au milieu méditerranéen. J’ai tenté de mener cette étude de la manière la plus compléte possible, sans trop rentrer dans le détail, toujours en gardant ce soucis de comprendre l’embriquement des choses, du biome jusqu’à la plante et sa place dans le paysage ce qui ensuite ma permis de me faire une opinion de futur paysagiste sur l’exotisme de la Côte d’Azur.
Ecorce d’Arbutus x thuretiana
La grande corniche Le vinaigrier Nice
Jardin des CĂŠdres
Antibes Cannes
Massif de l’Esterel
Jardin de Thuret
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Serre de la Madone
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Jardin Hambury
Sommaire INTRODUCTION SOMMAIRE 4-5
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LE BIOME DE LA FORÊT SCLÉROPHYLLE 1. Le climat - Les températures 7 - Les précipitations 7 - Le vent 7 2. Les spécificités adaptatives 8-9 3. Les écorégions du biome sclérophylle - Le matorral chilien 10 - 11 - Le bush australien 12 - 13 - Le chaparral californien 14 - 15 - Le fynbos d’Afrique du Sud 16 - 17
LE BASSIN MÉDITERRANÉEN 1. Le climat - Les températures 18 - Les précipitations 18 - Les vents 18 2. L’écogéographie - Les étages du milieu méditerranéen 19 - L’étage thermo-méditerranéen - L’étage méso-méditerranéen - L’étage sub-méditerranéen
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LE MASSIF DE L’ESTEREL 1. La géologie du massif 22 2. Premières impressions sur le site 23 3. La végétation et le feu - La formation végétale du massif de l’Esterel : le maquis 24 - Le feu 25 - Quels facteurs prédisposent une communauté végétale à s’embraser ? 26 - La végétation vu par le feu 26 - La strate herbacée 28-29 - La cistée - Le tapis herbacé - La strate arbustive 30 - 31 4. La gestion du massif - La gestion des incendies 32 - Avant le feu 33 - Après le feu 34 - Comment déterminer les dégats sur le chêne liège après le passage du feu ? 35 - La gestion des plantes invasives 36
LE MONT VINAIGRIER
1. La gestion du parc 38 - 39 2. La composition du parc 40 - 41
LA GRANDE CORNICHE 1. Présentation du milieu 42 - La garrigue 42 2. La garrigue de la corniche - La strate herbacée 44 - 45 - La strate arbustive 46 - 47
LA SERRE DE LA MADONE
1. Un peu d’histoire 48 2. Les principes fondateurs du jardin 3. Les ambiances 52 - 56
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LE JARDIN DES CÉDRES 1. Présentation du jardin 59 2. Un monde de plantes - Amérique du Sud et Etats - Unis 60 - 63 - Afrique du Sud, îles Canaries et bassin méditerranéen 64 - 65 - Asie 66 - 71
JARDIN DE LA VILLA HAMBURY 1. Présentation du jardin - Les origines du jardin 72 - Mais pourquoi les terrasses contribuent elles à l’acclimatation des plantes au milieu méditerranéen ? 75 2. Et la balade commence ... 76 - 81
LE JARDIN DE THURET 1. Présentation du jardin - Un jardin à deux vocations : l’expérimentation et l’outil scientifique 2. Quelques palmiers du jardin - Les palmiers à feuilles pennées 84 - 87 - Les palmiers à feuilles palmées 88 - 91
CONCLUSION BIBLIOGRAPHIE
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L
e biome des forêts sclérophylles appartient à la biosphére sous le climat tempéré. Selon le WWF (World Wild Fund for nature), ce biome fait partie de la biosphére comprenant 26 principaux biomes. Mais ce biome posséde une importance particulière car il rassemble près de 20% des plantes répertoriées mondialement. Selon leur localisation géographique les écorégions où ce biome a pu s’implanter comprennent différentes formations végétales de type : maquis, garrigue, bush, fynbos, matorral et chaparral. Malgrès un cortége floristique très différent, ces formations végétales présentent des similitudes physionomiques et adaptatives. En plus des conditions climatiques très spécifiques, la localisation géographique de ce biome étant généralement réduite à de toute petite écorégions, on y constate donc un fort taux d’endémisme. J’ai choisi de diviser la présentation de ce biome en trois grandes parties : -Le climat -les spécificité adaptatives -définitions générale des différentes écorégions
? ?
Mais c’est quoi la biosphére? Le terme de biosphère désigne la portion de la terre constituée par l’ensemble des écosystèmes. -Les organismes vivants -Leur environnement physico-chimique La biosphère englobe l’Océan mondial, qui représente l’essentiel de l’hydrosphère, les basses couches de l’atmosphère , ainsi que la mince pellicule superficielle des continents émergés, couvertes par les sols, que l’on dénomme pédosphère par analogie à l’hydrosphère. Source : http://www.imep-cnrs.com/licence/SV2present_Red2.pdf
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# Le biome des forêts sclérophylles
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Les différents endroits du globe accueillant le biome de la forêt sclérophylle ont en commun d’être situé dans la zone d’influence du climat tempéré chaud.
Le climat Les différentes régions du monde accueillant le biome des forêts sclérophylles, ont en commun un climat caractérisé par une saison chaude et séche ainsi qu’une saison humide à température relativement douce. Tous ces climat ont en commun d’être influencés par un courant côtier adoucissant les températures durant l’hiver. Mais si dans les grandes lignes, ces écorégions ont le même climat, dans le détail, on remarque des petites différences.
Le vent :
Toutes les régions au climat méditerranéen sont localisées sur les côtes ouest ou sud-ouest des continents et quatres sont caressées par un courant océanique relativement froid qui tempére les pointes de chaleur de l’été. Le courant californien sur la côte ouest des U.S.A, le courant de Humboldt sur la côte du Chili, le courant de Benguela près des côtes d’Afrique du Sud, et le courant des Canaries sur les côtes marocaines et portugaises. L’Australie du sud, elle, est soumise au contraire à un courant marin chaud, le courant Leewin. Bien que globalement élevée durant l’été, les En été, les régions les plus proche du climat subtempératures ne sont pas les mêmes partout, ainsi tropical, sont influencées par l’antyciclone subau Cap on retrouve 20°C, à San Francisco 16°C, tropical. On constate alors l’établissement d’un alors qu’à Marseille 24°C et à Athènes 27°C. phénoméne comparable au désert côtier tropical. Cet Ceci peu d’expliquer par des différences anticyclone n’influence pas le bassin méditerranéen d’ensoleillement. car il se trouve sur des latitudes plus haute (38Dans certaines régions, la présence de brouillards 44° pour la région méditerranéenne alors que la tenaces réduit concidérablement l’ensoleillement, Californie, les Canaries et l’Australie méridionale se comme c’est le cas au Cap ou en Californie à San trouvent à 32-35°). francisco ou à Los Angeles.
Les températures :
Les précipitations : Dans certaines régions la sécheresse est beaucoup plus prononcée que d’autre, par exemple à San Diego où il ne tombe en moyenne que 3mm entre Juin et Octobre.
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Les spécificités adaptatives Si les différentes régions du monde accueillant le biome des forêts sclérophylles possédent un cortéges floristique bien propre à chacunes, elle se retrouvent sur les spécificités adaptatives des plantes au climat méditerranéen (période de sécheresse importante) et au incendies très fréquent. Les plantes ont développé plusieurs type de réponses à ces différents phénoménes à savoir : Pour lutter contre la sécheresse : le repos végétatif, des réserves d’eau, des feuilles persistantes, le cycle court. Pour lutter contre le feu : Des rhysomes protégés du feu, des écorces protectrices, des moyens de disséminations s’opérant avec le feu. Ces milieux sont cependant comparables aux milieux de la Méditerranée par les rythmes biologiques, l’abondance des formations dégradées par l’incendie (Matorral et Chaparral de Californie, équivalents respectifs du maquis et de la garrigue Le fynbos et le kwongans sont biologiquement les plus diversifiées: Ex. : le fynbos: environ 5000-6000 espèces de plantes.
Le repos végétatif c’est quoi? Ce phénoméne correspond en fait à une dormance de la plante. Celle-ci va mettre son organisme en quasi inactivitée et ralentir ainsi concidérablement ses processus vitaux comme la photosynthése par
exemple. Certaines espèces, comme le Caroubier (Ceratonia siliquoi) se sépare de leur feuilles, stock l’eau et les nutriments dans les racines, évitant ainsi une évapotranspiration trop importante et un desséchement de la plante. Le repos végétatif confére aux plantes une plus grande résistance à la période de sécheresse. Mais comment cela ce déclenche t-il? La plante capte les modifications climatiques (augmentation de la température et augmentation de la photopériode) par des facteurs internes (par exemple : régulateurs hormonaux). A l’inverse lors de la retombée des températures et de l’augmentation de la photopériode (durée d’ensoleillement journalière), la plante lévera la dormance et reprendra son activitée.
Le cycle court c’est quoi? Certaines plantes, moins résistantes que d’autres, ayant profité de l’humidité de la saison froide pour se développer, fleurir et fructifier, se desséchent totalement et meurent. Durant la période de sécheresse, il ne reste d’elles que des graines dispersées à la surface du sol, fortement déshydratées, en vie ralentie, attendant l’arrivée des pluies pour pouvoir germer.
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Le tronc évasé à la base d’un Brachychiton luridum
# Le biome des forêts sclérophylles
Mais pourquoi des feuilles Des réserves d’eau? Mais où? persistantes et comment sont- Certaines plantes comme le Brachychiton Luridum (originaire d’Australie), établissent des stocks d’eau elles faites? Toujours dans un soucis d’économie d’énergie, les plantes possédent des feuilles persistantes afin d’éviter la surconsommation d’énergie annuelle nécessaire à leur production comme chez les caducs. Mais là n’est pas leur seul avantage, en effet certaines sont recouvertes d’une fine pélicule de cire, qui refléte la lumière et les protége ainsi des rayons du soleil. On retrouve aussi sur certaine, un feutrage dense de poils ramifiés qui refléte aussi la lumière, ce qui réduit l’échauffement de la plante et permet de retenir les quelques gouttes d’eau de la rosée. Une autre caractéristique intervient dans la lutte contre la déshydratation durant la période de sécheresse, c’est le nombre réduit de stomate sur les feuilles réduisant l’évapotranspiration. Ils peuvent même se fermer en cas de stress hydrique.
dans leur tronc qui prend alors une forme évasée à la base. D’autres plantes, comme certaines succulentes (Aloes sp.) fond des réserves d’eau dans leur feuilles.
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Les écorégions du biome sclérophylle Le Matorral chilien Cette région du Chili est la seule représentante du biome des forêts sclérophylles en Amérique du Sud. Le Chili est une longue et fine bande de terre qui change dramatiquement du nord au sud et d’est en ouest. A l’est on retrouve la cordière des Andes et à l’ouest les eaux froides de l’océan pacifique viennent rafraîchir la côte. Au Nord on retrouve des régions désertiques chaude alors qu’au sud le climat est plutôt froid et au milieu de tout cela, on retrouve le Matorral chilien, une écorégion dense en végétation et au climat tempéré. Beaucoup des espèces végétales de cette régions sont endémiques et adaptées à des stations très locales. Une des raisons pour laquelle cette région posséde une biodiversité très importante est le fait qu’un grand nombre de fleuves et de rivières provenant des Andes traversent le Matorral chilien. Ces écoulements d’eau rapportent des minéraux qui rendent les sols fertiles et crée une diversité de milieux. En terme de végétation, on retrouve une quantité importante de cactus, on en rescence environ 4500 espèces endémiques différentes. Plusieurs genres entier sont directement endémique du Matorral et même une famille compléte, ce qui est très rare en général. L’endémisme important implique forcément le fait que certaines plantes soient très peu représentées et donc qu’elles soient facilement classées comme espèces menacées comme le Palmier Chilien par exemple à cause de sa surexploitation pour en tirer de l’alcool et du miel.
Menaces dans cette écorégion On constate une migration importante de population vers le Matorral au climat plus doux et plus facile à vivre que le nord ou le sud du pays. Ceci implique une augmentation du nombre d’infrastructures routières et de constructions et aussi de la déforestation. Certaines personnes utilisent le feu comme moyen de défrichage, ce qui a aujourd’hui détruit une part importante du Matorral.
# Le biome des forêts sclérophylles
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Le bush australien Le bush australien peut être divisé en deux grandes régions : - les forêts, bois et broussailles du sud-ouest australien - les mallees et bois du sud australien (mallee: terme anglophone d’origine aborigène qui dans le cas du bush désigne les arbres et arbustes qui poussent en cépée et qui ont une hauteur de moins de 10 m. C’est une formation végétale qui donne l’aspect d’un gros buisson et qui est souvent constituée d’eucalyptus. -Les forêts, bois et broussailles du sud-ouest australien possédent un cortége floristique comportant des plantes communes avec l’Asie et l’Amérique du Sud. Cela provient du fait qu’avant l’éclatement du supercontinent il y a 200 millions d’années, ces régions étaient liées. Aujourd’hui le sud-ouest de l’Australie est la seconde plus riche communautée de plante méditerranéennes après le Fynbos. Cette région est extrémement riche en plante et pourtant son sol de type sableu est très peu fertile, et pourtant un nombre important de rivières traverse la région. D’ailleurs l’Australie posséde le sol le moins fertile de tout les continent. Dans les montagnes, on trouve un paysage plutôt rocailleux qui constitue une limite à l’étendue de l’écorégion. Le long de la côte, le milieu reçoit un ensoleillement et des vents importants. En terme végétale, on a rescencé plus de 5500 espéces dont 70% sont endémique de cette écorégion. On retrouve notamment un quantitée importante d’eucalyptus dont l’eucalyptus lehmannii (arbuste dense au houppier plat), l’eucalyptus marginata mais aussi un grand nombre de Hakea répartit principalement sur la côte pour l’ensoleillement important.
Menaces pour cette écorégion Les populations de la région sud-ouest ont défriché de grandes surfaces de forêt afin de créer des espaces agricols et aussi pour le développement urbain. Quand le feu est utilisé pour le défrichage, il perturbe l’équilibre écologique qu’il y a entre les plantes et la fréquence du feu. A ceci s’ajoute le probléme des plantes invasives importées d’autres continents qui créent une compétition importante avec les plantes endémiques. - Le sud de l’Australie est l’état le plus sec du pays. Il n’existe qu’une seule rivière qui coule toute l’année, c’est la Murray. D’autres petits cours d’eau sillonent la régions mais ils sont asséchés une grande partie de l’année. Les étés sont très chaud et secs alors que les hivers sont doux et humides. Les précipitations varient de la côte où elles sont les plus faibles, au montagnes où elles sont les plus importantes. En terme de plante, on retrouve un nombre important d’eucalyptus, mais aussi une grande quantité d’autres espèces comme des Meulaleuca lanceolata, des M. gibbosa ou et des Hakea rugosa (hakea nain) qui sont des plantes endémiques de cette région. On peut aussi trouver des formations végétales de plus petite taille comme l’Orthrosanthus multiflorus ou encore le Baeckea crassifolia. Menaces pour l’écorégion Cette région n’est pas épargniée par le défrichage massif de la forêt qui provoque la destruction de beaucoup d’habitat écologique précieux.
Les forêts denses du littoral de la partie Sud Ouest de l’Astralie
Les mallees, formation basse et dense des Eucalyptus
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Cette région des Etats Unis est la seul représentante du Biome des forêts sclérophylles en Amérique du Nord. Le Chaparral californien se développe le long de la côte californienne et du Baja Californien (Mexique), il s’étend plus dans les terres jusqu’au pied des massifs montagneux de la Sierra Nevada. On y retrouve une végétation basse et buissonante, les arbres ne dépassent pas les 2,5m de haut. La saison séche du Chaparral est particulièrement pauvre en précipitations, en effet la moyenne annuelle des précipitations est de 507,2 mm, dont 85 % tombent de novembre à mars. A la fin de la saison séche, le chaparral est tellement déshydraté qu’il brûle très fréquemment. Mais le feu fait parti du processus naturel de cette formation végétale et permet la regénération et le développement de beaucoup d’espèces végétales. On distingue trois étages de végétation dans le Chaparral : - le Chaparral de la côte et des prairies - le Chaparral des forêts intérieures - le Chaparral des forêts des montagnes En ce qui concerne les sols, ils sont fréquemment riche en magnésium, donc aux conditions particulières qui en s’ajoutant aux spécificités du climat ont développé un endémisme important dans cette écorégion. On retrouve ainsi le Streptanthus polygaloides, ou le très rare Dudleya densiflora ou encore le Cercocarpus traskiae.
Un Yucca dans le Chaparral Californien
Le Chaparral californien
Menaces pour cette écorégion La côte californienne est très densément peuplée et une grande partie du Chaparral a été transformé en terres agricoles ou en zones constructibles. Les incendies qui sont fréquent dans cette région sont souvent maitrisé et rapidement éteint en raison de la proximité des habitations, mais ceci modifie le cycle de vie de certaines plantes nécessitant le feu pour survivre. De plus, des plantes invasives on était importées en californie, créant une compétition importante avec les plantes endémiques.
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Carte des précipitations en Californie
Sachant que 5 inches équivaut à 125 mm
La végétation de type Fynbos s’ented sur une ceinture côtière de près de 200km, de CLanwilliam sur la côte Ouest jusqu’à Port Elizabeth sur la côte Sud. Cela forme une grande part de la végétation de la Région Floristique du Cap, plus exactement 50% de sa surface et 80% de ses espèces. Le Fynbos de la partie Ouest est plus riche que celui de la partie Est. Les sols du Fynbos sont particulièrement pauvres en matière organique et leur composition varie selon les régions. Mais ils sont généralement de type acide, composé soit de sables soit d’argiles. On peut distinguer deux type de Fynbos, plus par les températures que par la végétation. Premièrement dans les régions montagneuses, là où il fait plus froid et où il n’est pas rare de voir de la neige sur les sommets en haute altitude. Deuxièmement, sur le littoral, là où les températures peuvent atteindre les 40°C et où les embruns mrains, le sel et les vents fréquemment violents influencent beaucoup la végétation. Le nom fynbos vient de l’afrikaans, il veut dire ‘‘fine bush’’ (fin buisson) et se refert aux aiguilles et fines feuilles de la plupart des espèces du Fynbos. La majoritées des plantes sont à feuilles persisntantes (sclérophylles). Les trois familles les plus représentatives de cettye végétation sont les Proteas, les Ericas et les Restios. Les Proteas sont représentées par un nombre important de familles différentes et sont proéminentes dans le paysage comme un type de plante à larges feuilles, généralement avec de larges fleurs pollinisées par les oiseaux. Les Ericas sont générallement de petites plantes avec beaucoup de petites fleurs tubulaires et aux feuilles en aiguilles. Les Restios sont des graminés poussant dans les zones plus humides. Plus de 1400 espèces de bulbes sont aussi comptabilisées dans le fynbos, desquelles 96 sont des Gladiolus et 54 des Lachenalias.
Le Hakea après le passage d’un feu près à répendre ses graînes
Le fynbos d’Afrique du Sud
=> Menaces pour l’écorégion Les principales menaces de ce milieu proviennent du fait qu’il ne présente aucun avantage économique direct alors il est la proie facile de l’extension urbaine et notamment en périphérie de Cap Town. Ainsi on utilise le brûli excessif pour défricher de large terre et étendre les zones constructibles (townships). Le deuxième probléme vient de l’introduction de plantes étrangéres et invasives comme l’eucalyptus, le mimosa (même probléme que dans le massif de l’Esterel, voir suite du dossier) ou certains conifères comme les hakeas qui peuvent rendre monospécifiques des versants de montagne entier.
Leucodendron ‘‘Red Gem’’ de la famille des Proteaceae
La biodiversité de ce milieu est immense...
# Le biome des forêts sclérophylles 17
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Le climat Le milieu méditerranéen est caractérisé par un climat tempéré ou subtropical assez rare sur la planéte, car il comprend l’association d’une saison chaude séche et d’une saison froide humide.
Les températures : Les régions côtières du bassin sont tempérées par la présence de la mer avec des températures ayant une moyenne de 22°C en été alors que plus reculé dans les terres, là où l’influence de la mer est moindre, les températures maximales dépassent très souvent les 30 °C en été, et approchent facilement les 40 °C, en particulier vers l’est ou le sud du bassin, y compris dans les régions montagneuses. L’hiver on répertorie très peu de période de gel sur la bande côtière du bassin alors que lorsque l’on s’en éloigne le gel est de plus en plus fréquent.
Les précipitations : La pluviométrie est très spécifiques car on retrouve 80% des précipitations annuelles en automne, hiver et printemps alors que durant l’été ce n’est que 10%. De plus lors des précipitations en été, le sol est tellement sec que l’eau ne s’infiltre quasiment pas et ruisselle directement. On constate une hygrométrie assez importante contrairement à ce que l’on pourrait croire, elle est même parfois supérieure à certaines villes bien plus au nord. Mais sa spécificitée réside dans le fait que les précipitations se font de manière brutale souvent par orages alors que dans les régions plus au nord, elles sont réparties de manière plus douce sur toute l’année. Ceci crée deux saisons très contrastées auquelles la faune et la flore doivent s’adapter.
Les vents : Ils sont aussi un facteur caractéristique du climat méditerranéen car ils influencent beaucoup l’évapotranspiration phénoméne qui accentue la sécheresse des plantes. Globalement tout le pourtour du bassin est influencé par des vents mais on distingue deux types de phénoméne selon que l’on se trouve sur la côte nord ou la côte sud. En effet, la Provance avec le mistral, le Languedoc-Roussillon avec la tramontane et l’Adriatique avec la bora sont caractérisé par des vents froids et desséchants soufflant du continent européen vers la mer. Alors que le sirocco et le khamsin, pour la côte sud, sont des vents chauds et secs qui soufflent de l’Afrique vers la mer.
# Le milieu du bassin méditerranéen
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L’écogéographie Définir avec exactitude la zone de répartition du milieu méditerranéen n’est pas une chose facile, car ce serait mettre d’accord les climatologues, les géographes, les géologues,.... mais sur un compromis et dans un cadre plus botanique, le botaniste Charles Flahault, un des pères fondateurs de l’étude des associations végétales, proposa d’associer cela au périmétre dans lequel la culture de l’Olivier reste possible, juste en dessous de la zone de transition avec le milieu montagnard. En effet, de nombreuses plantes caractéristique du milieu méditerranéen possédent une aire de répartition analogue à celle de l’arbre cultivé par les oléiculteurs.
Zone de répartition de l’Olivier
Les étages de végétation du pourtour méditerranéen : Les étages de végétation est une notion qui permet d’associer la répartition des êtres vivants en fonction du climat, de la géographie et de l’altitude. En ce qui concerne le milieu méditerranéen, on distingue trois étages de végétation différents, l’étage thermo-méditerranéen, le meso-méditerranéen et le sub-méditerranéen. Durant notre voyage sur la côte d’Azur, nous avons osciller entre le thermo et le méso-méditerranéen.
L’étage thermoméditerranéen L’étage thermo-méditerranéen est celui qui débute du littoral immédiat. Il posséde les deux saisons contrastées les plus marquées, avec un hiver frais et très pluvieux pendant 4-5 mois (octobre à février) et un été chaud et très sec pendant plus de 6 mois. On le retrouve sur la côte d’azur, au Maghreb, au Proche-Orient et en Grèce. Ses espèces botaniques caractéristiques sont l’euphorbe arborescente (Euphorbia dendroides), le palmier nain (chamaerops humilis), l’olivier sauvage (Olea europaea var. sylvestris) et le caroubier (ceratonia siliqua).
Organisation des étages de végétation méditerranéenne
L’étage méso-méditerranéen D’un point de vue climatique, on peut définir des limites au méso-méditerranéen à l’aide du facteur gel. Sa limite inférieur correspond à l’apparition de gelées, mais de manière très rare (moins de 1 jour par an) et sa limite supérieure correspond à la présence de gelées régulières en hiver. En France, il est présent depuis la frontière espagnole jusqu’à la frontière italienne, ainsi qu’en Corse. L’étage est continu sur une bande plus ou moins large depuis le littoral (sauf la côte d’Azur où il est localement remplacé par le thermo-méditerranéen) jusqu’au pied des moyennes montagnes. D’une manière générale, sur tout le pourtour du bassin, sa limite correspond plus ou moins à l’altitude de 600m. Ses espèces botaniques caractéristiques sont le pin d’Alep (Pinus halepensis), le chêne kermès (Quercus coccifera), le romarin (Rosmarinus), les cistes (Cistus sp.), la lavande aspic (lavandula latifolia), le térébinthe (Pistachia terebinthus), le genêt d’Espagne (Spartium jundeum) et le cade (Juniperus oxycedrus). À cet étage, essentiellement, on retrouve une zone de dégradations constituée de deux formations végétales que sont la garrigue et le maquis. Toute deux sont apparue au Moyen Âge avec le développement du pastoralisme et de la pratique du brûli pour le défrichage permettant ainsi la mise en place de cultures de vigne et d’Olivier. Ces deux formations se distingues principalement par la nature de leur sol (calcaire pour la garrigue et silicieu pour le maquis) et par le cortége floristique qui en découle.
Etage méso-méditerranéen avec des chênes liéges et des pins d’Alep
Etage thermo-méditerranéen directement sur le littoral (lorsqu’il n’est pas urbanisé)
# Le milieu du bassin méditerranéen
L’étage sub-méditerranéen D’un point de vue climatique, on peut définir sa limite inférieure en fonction de la limite supérieure de l’étage méso-méditerranéen, c’est-à-dire par la présence de gelées régulières en hiver mais avec tout de même pour minima des températures positives en janvier. La limite supérieure, elle, est définie par la continuité des gels nocturnes en hiver et des températures moyennes négatives en janvier. La partie supérieure de cet étage semble ne plus pouvoir accueillir la culture de l’Olivier, c’est pourquoi, au delà, on ne peut plus définir le milieu comme méditerranéen. En France, il est présent depuis la frontière espagnole dans les Pyrénées Orientales et les Corbières, jusqu’à la frontière italienne et la haute Provence, en passant par la bordure sud-ouest du Massif Central (Montagne Noire, Causse, Cévennes et Vivarais), puis les hauteurs de la moyenne montagne corse. Ses espèces botaniques caractéristiques sont le pin sylvestre (Pinus sylvestris), l’érable à feuille d’obier (Acer opalus), le tilleul (Tilia platyphyllos), le houx (Ilex aquifolium), le fusain à large feuille (Evonymus latifolius), le genêt cendré (Genista cinerea), le genévrier (Juniperus communis) et la lavande officinale (Lavandula angustifolia). Et par opposition au milieu montagnard, on n’y trouvera pas de sapin (abies alba), d’érable plane (Acer platanoides) ou de pin à crochet (Pinus uncinata).
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Du haut du Mont Aigoual, la méditerranée à l’horizon, l’étage sub-méditerranéen s’offre à nous.
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Géologie du massif Le massif de l’Esterel qui s’étend sur une surface de plus de 30 000 hectares, fait parti du parc national du Mercantour qui lui s’étend sur une surface totale de 400 000 hectares. Formation géologique : Le massif de l’Esterel a commencé sa formation il y a 400MA avec celle de la grande chaine de montagne hercynienne dont il fait parti. Cette chaine de montagne est essentiellement constituée de phyllades, de micaschistes, de gneiss et de granites. On retrouve des vestiges de cette chaine de montagne dans le massif central et le massif armoricain. Lors de la formation de la chaine de montagne, des failles se forment, provoquant des effondrements et notamment la formation de la Rift Valley. Situé dans cette vallée, le massif va connaître une activité volcanique intense durant le Pernien (-270MA). On distingue trois volcans qui sont encore présents aujourd’hui, le Colle du Rouet, le Mont Vinaigre (618m) et le pic de l’Ours (416m). Les volcans ont
présenté une activité à la fois explosive et effusive (coulées de lave). Ce volcanisme a produit des laves de type ‘‘acide’’ c’est à dire qu’elles contiennent beaucoup de silice. Ce type de laves rhyolitiques a donné les porphyres rouges. C’est cette roche de couleur rouge qui donne cette teinte si particulière au paysage du massif de l’Esterel. Après cette formation volcanique, le massif de l’Esterel a subit une importante érosion durant le Mésozoïque (-150MA). Plus tard, durant la période du Cénozoïque (-65MA), les Alpes se forme poussant le massif de l’Esterel qui va alors jouer le rôle d’accordéon, se soulevant et se fissurant pour former un relief tourmenté. A -24 MA, la Corse dérive et quitte le continent. On y retrouve le type de roche que dans le massif de l’esterel, ce qui explique aussi que l’on y retrouve la même formation végétale, le maquis.
# Le massif de l’Esterel
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Premières impressions sur le site
‘‘Le contraste, entre Nice à l’urbanisation dense dans les vallées et le massif de l’esterel où l’on ne peut distinguer une habitation à des kilomètres à la ronde, est saisissant, dotant plus qu’il se fait de manière très brutale. Nous empruntons une petite route escarpée qui sillone les flancs des collines. La végétation autour nous plonge dans une ambiance chaude et séche, on rescent directement le manque d’eau et le risque d’incendie. Malgrès le vert du maquis, c’est une légére teinte rougeâtre qui domine le paysage, provenant de la roche sans doute? L’alliance vert et rouge-pourpre fait ressortir admirablement bien les espaces boisés et les espaces ouverts. On distingue aussi une grande diversité de verts, des très clairs voire même très
pâles à des verts beaucoup plus sombres, le tout formant un amas de taches. Si l’on baisse les yeux au sol, on peut remarquer la lavande et certaines Ericacées de couleur pourpre qui se confondent avec le sol. Nous grimpons sur l’un de ces tas de cailloux poussiéreux afin d’observer le panorama, et là, superbe surprise, c’est la plongée du massif dans la mer qui s’offre à nous. On peut aussi apercevoir la baie de Nice et l’étalement de son urbanisation. Mais lorsque l’on recentre notre regard sur les collines environnantes c’est surtout un paysage de désolation qui s’offre à nous, un paysage ravagé par le feux, mangé par la sécheresse. Il ne fait pas bon vivre ici...’’
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Le feu et la végétation
La formation végétale du massif de l’Esterel : le maquis
Ce terme provient de l’Italien macchia, lui-même dérivé du latin macula, qui signifie tache et qui fait référence à l’aspect tacheté du paysage de cette formation végétale. Le maquis est une formation végétale plus basse qu’une forêt, très dense, constitué principalement d’arbrisseaux résistants à la sécheresse, formant des fourrés au végétaux souvent sclérophylles. Les végétaux comme vu précédemment pour beaucoup de plantes appartenant au biome de la forêt sclérophylle, ont développé des moyens de résistance à la sécheresse. Ce type de végétation pousse principalement que sur sol acide, au contraire de la garrigue qui est caractéristique des sols calcaires.
# Le massif de l’Esterel
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Le feu Après l’expansion urbaine et les activitées agricoles, le feu est le plus ubiquiste des perturbations terrestres. De la tundra artique et la forêt boréale jusqu’aux prairies tropicales et la savanne, le feu consumme annuellement d’énormes quantitées de biomasse. La végétation terrestre est balayée par le feu depuis une éternité. Depuis la moitiée de l’ère tertiaire, ses ravages ont aidé à créer de grandes étendues ouvertes. Il y a des millions d’années que l’homme à commencé à controler le feu, ce qui a eu pour conséquence de grands changements dans l’environnement qui continuent encore aujourd’hui. Souvent vu comme un phénoméne non naturel et
sujet à une profonde antipathie, le feu a du mal à être perçu comme un facteur bénéfique, comme un facteur essentiel au maintien de la biodiversitée pour certaines communautées végétales. C’est certainement la radicalité de son action qui provoque une telle vision. Mais c’est aussi une question d’échelle, en effet à l’échelle humaine le feu engendre une destruction rapide et l’on a que très peu l’occasion de voir ses bénéfices et la régénaration naturelle. Car souvent il faut quelques décennies avant de retrouver le même aspects de la végétation. Dans les endroits du globe où la végétation repousse plus vite, le feu est mieu accepté mais reste tout de même un phénoméne dangereux.
Les puissants rayons du soleil éblouïssent ma vue, le paysage devient monochrome.
Quels facteurs prédisposent une communauté végétale à s’embraser ? Les communautées végétales sont plus ou moins sujettent à la propagation d’un feu si elles possédent une ou plusieurs de propriétés suivantes. Assez de combustible (notamment une quantité importante de matière végétale morte), un taux d’humiditée faible dans les parties vivantes de la matière végétale, une disposition qui favorise la propagation du feu, une strate herbacée importante et une litière végétale importante. En effet si la quantité de biomasse et le taux d’humidité semblent être deux facteurs important, la disposition des plantes dans leur milieu l’est aussi. Par exemple, les pinédes où les arbres sont très ressérés, le taux d’humiditée sera très faible car il n’y a pas d’autre strates que les pins et le milieu y est
donc très bien aéré. La biomasse s’accumule aussi très vite au sol car le procéssus de décomposition est très lent. On a donc une atmosphère très séche avec une accumulation de combustible au sol et une végétation monospécifique qui favorise la propagation du feu, ceci fait que ce type de milieu posséde une prédisposition forte à l’embrasement. Dans le cas du maquis, le végétale est très rapproché et favorise donc une propagation rapide du feu. On retrouve aussi une accumulation de matière végétale morte importante, combinée avec une végétation à feuilles fines favorisant leur combusion rapide. Ceci fait que ce milieu posséde une prédisposition forte à l’embrasement.
La végétation vu par le feu Le maquis fait parti de ces écosystèmes qui ont besoin du feu pour se régénérer. Ainsi lorsque le feu passe réguliérement (mais pas trop fréquemment), les différents stades de végétation de cette formation peuvent se développer correctement. On retrouve deux principaux type de végétation : - le strate herbécées et arbustive - la strate arborée représentée principalement par la chênée liége ou suberaie Ces deux types de végétation correspondent à deux types de feux : - le feu au sol - le feu de cime
pas résister aux même fréquences d’incendies. La régénération des chênes liége se fait sur 100 à 200 ans, il ne peuvent donc pas brûler intégralement trop souvent sinon le stock de graine s’épuisserai trop rapidement et cette espèce ne serait plus capable de se régénérer. Par contre, les strates arbustives et herbacées nécessitent une remise à zéro par le feu tout les 10 ans environ, afin de favoriser la biodiversité et l’équilibre du milieu. Mais pour cela il faut que les incendies reste des feux au sol et non des feux de cimes qui atteindraient le feuillage des chênes lièges, partie non protégée de l’arbre. Dans le cas d’un feu au sol, le chêne n’est presque pas Subissant la sécheresse annuel du climat, le maquis endommagé en raison de son écorce protectrice en comporte des risques importants d’embrasements. liége très épais qui protége ses bourgeons, ils sont Mais les trois strates de végétation ne peuvent dit épicorniques.
? ?
Mais au fait, c’est quoi la suberaie? On désigne par suberaies des peuplements forestiers dominés par le Chêne-liège, en latin Quercus suber. Le mot suber qui signifie liège, s’est transformé dans les langues des pays d’Oc en suve, siouve ou sube qui se retrouvent dans un grand nombre de toponymes des régions où cet arbre est présent. L’originalité de cette espèce est de produire une écorce épaisse, périodiquement récoltable sans trop endommager ou affaiblir les arbres, fournissant du liège, matériau assez unique pour ses propriétés physiques, chimiques, esthétiques, etc. http://www.vivexpo.org/foire/images/amandier.pdf
# Le massif de l’Esterel
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Végétation buissonante et rapprochée
Feuilles fines à combustion rapide
Accumulation de matière végétale morte
La strate herbacée
Calicotome spinosa
2 cistus albinus
ciste de Montpellier
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ciste cotoneu
Calycotome épineux
La cistée
3 Cistus monspeliensis
lavande stoechade
ibéris amer
Aster à feuilles d’orpin
le tapis herbacée
Iberis amara
Aster sedifolius
lavandula stoechas
Cette plante de la famille de Crucifères est annuelle à pluriannuelle. Sa hauteur varie entre 10 et 30 cm. Ses feuilles sont dentées.Ses pétales sont blanches à légérement violacés. Les Iberis sont des plantes physiologiquement très proches, on les distingues principalement par la différence de forme de leurs fruits.
Cette plante d’un développement de 20 à 50cm de hauteur fait parti de la famille des Asteracées. Elle forme de petites touffes denses. Les feuilles sont étroites, petites, raides et très rapprochées. Les fleurs sont nombreuses et de couleur mauve. On la retrouve beaucoup dans la garrigue mais aussi sur des terrains plus acide comme le maquis.
Ce sous-arbrisseau aromatique et buissonant appartient à la famille des Labiées. Sa hauteur varie entre 5Ocm et 1m. Son feuillage est épais. Ses feuilles sont opposées, de 1 à 4cm de long et grises sur les deux faces. Sa fleur est de couleur violet foncé. Elle est caractéristique des sols acides donc du maquis.
# Le massif de l’Esterel
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De la famille des Cistacées, ce sous-arbrisseau aromatique à feuillage persistant peut attiendre 1m de haut. Ses feuilles sont opposées et étroitement lancéolées. Ses fleurs sont particulièrement larges, pouvant atteindre 3cm de diamètre. Ses pétales sont blanches. C’est un indicateur de sol non gélifs et de sols bien drainés.
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De la famille des Cistacées, cet arbrisseau qui dégage une légére odeur aromatique peut atteindre 1m de haut. On le retrouve sur les pentes rocheuses et dans les taillis (donc très bien adapté au maquis). Ses feuilles sont opposées, blanchâtres et mesurent jusqu’à 5 cm de long. Son fruit est une capsule presque ligneuse. Sa fleur ressemble à celle du coton d’où son nom.
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Cet abrisseau broussailleu de la famille des papillonacées peut atteindre 2m de haut. Il est légérement pubescent et posséde de puissantes épines (permettent de limiter l’évapotranspiration lors de la période de sécheresse). Ses fleurs sont jaunes et au calice tubulaire. Les fruits sont en samares de couleur noire à maturité.
HELICRYSUM ITALICA
La strate arbustive
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Arbrisseau ou arbre à feuillage persistant atteignant 5m de haut. Ce développe dans les fourrés et autant en zone humide qu’en zone caillouteuses plutôt séches. Feuilles elliptiques de 4-11 cm de long sur 1,5-4 cm, souvent perforées. Petites baies verruqueuses rouge ressemblant à des fraises.
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arbre aux fraises
Arbrisseau buissonant ou arbre atteignant 4m de haut. Ce développe essentiellement dans le maquis donc sur sol acide. Feuillage persistant. Branches très rameuses et dressées. Feuilles aciculaires (aiguilles) glabres et très petites (3 à 5 mm de long).
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Cet arbrisseau faisant parti de la famille des Ericacées a des rameaux dressés atteignant une hauteur de 6m.Ses feuilles sont aciculaires et mesures de 4 à 7mm de long. Il développe un système racinaire en rhyzome lui permettant de repousser très vite après le passage d’un feu. On le retrouve sur des terrains rocailleux, dans les taillis et les bois clairesemés. Il évite les sols calcaires, c’est donc une plante indicatrice.
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2 Erica arborea
bruyère à balais
bruyère en arbre
Arbutus unedo
3 Erica scoparia
# Le massif de l’Esterel
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CALLUNA VULGARIS
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La gestion du massif L’espace vert qu’offre le massif deviennent de plus en plus attractifs pour le public qui recherche sans cesse de nouveau lieux de loisirs. Mais les gardes de l’ONF qui gérent le milieu ont du mal à faire passer à leur administration le fait que cette forêt ne soit pas une forêt productive mais devienne de plus en plus une forêt récréative mais surtout un lieu de conservation écosystémique. En effet ici le pin ne pousse pas assez bien, il n’atteint pas les hauteurs requise pour permettre son exploitation. Ainsi plusieurs questions de gestion se posent actuellement, notamment en terme de gestion des flux piétons. Les politiques de gestion dèjà présentent concernent les incendies et la végétation et ce sont celles sur lesquelles nous allons nous pencher.
La gestion des incendies Dans le massif, le problème n° 1 de la gestion est les incendies. Ils sont les acteurs principaux de ce paysage, ce sont eux qui modéle et fassonent cette terre séche de l’Esterel. On distingue plusieurs type d’incendies, le naturel, le criminel et l’accidentel. Les nouvelles techniques d’enquéte et de détermination des facteurs ayant provoqué le feu permettent de déterminer 90% des départs de feu. Et on estime que 20 à 30% sont dues à la cigarette, ceci est fortement lié au fait que l’autoroute traverse le massif sans réel système de protection. Très peu d’incendies sont d’ordre criminel, fait par des piromans mais il faut toujours garder en tête que de telle choses arrivent encore!
Devant nous, un paysage marqué et fasçonné par les incendies et la sécheresse,un sol rocailleux chaud, une végétation essentiellement arbustive qui a à peine le temps de se recomposer. Ce territoire évoque pour moi un extréme dans les rapports entre la terre et le feu.
# Le massif de l’Esterel
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Avant le feu L’ONF qui gére la forêt domaniale de ce massif gére les incendies essentiellement par la lutte et non par la prévention. Il ya très peu de patrouilles de pompiers directement sur place alors que l’on dénombre environ 150 départs de feu par an. L’ONF oppére ce qu’elle appéle les trois P de la préparation à la lutte : Piste, Pare-feu et Point d’eau Le massif est cloisonner en plusieurs zones qui comportent chacune au moins un point d’eau facilement accessible. Les monts comportent des pistes d’accès dégagées, permettant une intervention facile pour les pompiers. Ces pistes sont placées sur le versant opposé à celui qui est exposé aux vents dominants afin d’être protégé des flammes lors des interventions et généralement les points d’eau sont aussi situés sur ce même versant. Dans le dispositif de préparation à la lutte on reléve aussi des essais de par-feux avec des plantations densent de pins parasol. Essai raté puisque le pin
parasol s’avére être un très bon combustible et provoque des feux de cimes qui sont les plus dangereux pour le maquis détruisant les chênes lièges non protégés au niveau de leur houppier. Le massif est aussi surveillé par des patrouilles forestières de protection du ministère de l’agriculture. Chaque engin transporte deux hommes et une pompe autoalimentée avec un réservoir d’une autonomie de 15min permettant de réaliser les premières nécessité d’intervention lors des incendies. Lors des interventions de lutte directe pour des incendies de grande envergure, ce sont essentiellement les moyens aériens (canadaires et helicoptères) qui sont utilisé car les pompiers au sol s’avérent beaucoup moins efficace.
Gommage de la crête du mont vinaigre
Après le passage du feu Une fois que l’incendie a consumé toute matière végétale qui recouvré le sol, ce dernier se retrouve mis à nu et donc extrémement sensible à l’érosion (il l’est déjà à la base en raison de sa nature rocheuse friable). L’ONF se doit donc d’intervenir pour éviter de grands lessivage de terrain qui évacuerai avec lui tout espoir de reprise de la végétation. Pour cela les gardes utilisent des tronc de pins maritimes qui disposent en lignes, perpendiculaire à la pente, suivant les courbes de niveau. Ce procédé permet de retenir les terres et donc de limiter l’érosion. Cela crée de grandes lignes sur les monts, soulignant le relief, une sorte d’intervention de landart écologique. L’ONF se soucis aussi de l’image esthétique que le massif peu donné, car après un incendie, la terre se retrouve noircie et seul les chênes lièges et quelques trognes grises persistent dans le paysage, donnant une image peu attrayante auprès du public. Il y a donc eu quelques intervention de ‘‘gommage’’ au niveau des crêtes, notamment après le grand incendie de 2003 sur le mont Vinaigre. Ils ont abatus les arbres ‘‘secs’’, brûlés qui se découpés sur la ligne de crête et donc à l’horizon. Une autre des intervention importante de l’ONF après le passage du feu est sur la végétation elle même et principalement sur les chênes lièges qui demandent quelques soins afin de favoriser leur survie et leur reprise correcte.
La gestion des chênes lièges réalisée par l’ONF. D’après notre guide, garde forestier, les moyens manquent et se n’est qu’en colaboration avec des écoles et des instituts publics que des opérations de replantation ou de soins des arbres sont réalisé. Dans une optique de sylviculture pure et dure, la non gestion de la végétation après le passage d’un incendie serait aller à l’encontre d’un bon rendement, mais dans un but de conservation écosystémique cela est tout à fait adapté. En effet, le réel soucis concerne les chênes liéges, puisque ce sont ceux qui ont le développement le plus lent en opposition à la strate arbustive et herbacée qui se renouvelles très rapidement. Il est donc important de les tenir en vie, de les protéger après le passage du feu. Or le réel danger conserne leur faible résistance aux maladies et aux parasites du fait de leur liège endomagé. Laisser pousser la végétation autour permet une sorte d’engainage naturel qui protége alors le tronc des chênes liéges des vents et les rend donc un peu moins vulnérable aux maladies. Mais le liége du chêne mettant 5 ans à se reconstituer parfaitement, si un incendie à lieu avant, cela peut causer de gros dégats et décimer tout une suberaie.
Lignes de tronc d’arbres limitant l’érosion post-incendies.
# Le massif de l’Esterel
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Comment déterminer l’importance des dégâts sur le chêne liège après le passage du feu? Mais avant de pouvoir intervenir sur les chênes lièges il faut pouvoir réaliser un rapide diagnostique de son état, afin de savoir si le feu n’a pas était trop intense et n’a pas anéanti ses chances de survie.
a de faible chance de repartir de façon correcte pour donner un beau sujet. Quelques mois après le passage du feu : C’est seulement quelques temps après le passage du feu que l’on peut voir les premiers rejets aériens Comment déterminer l’importance des dégâts sur le sur les troncs et branches des chênes. Leur hauteur chêne liège après le passage du feu? d’implantation est un élément important pour Avant de réaliser une observation des sujets afin de déterminer si la séve coule correctement dans tout réaliser un diagnostique, il faut savoir que tous les l’arbre. Des rejets ayant une implantation basse types de peuplements de chênes liéges n’ont pas la signifient souvent que la séve ne circule plus dans la même capacité de résistance au feu. Ainsi, les arbres partie haute de l’arbre et donc que ses chances de au tronc de faible diamètre ont peu de chance de développement du houppier sont anéanties. survivre et de se reconstituer. On peut aussi observer la couche de liège présente Juste après le passage du feu : sur les troncs, car il est important de savoir à La présence de feuilles, même mortes et de fines quel point elle a était endommagé afin de réaliser brindilles à l’extrémité des branches laissent espérer une gestion préventive contre les maladies et les une bonne reprise de l’arbre. Mais lorsque les insectes ravageurs. Car la couche de liège met 5ans rameaux fins ont disparu et que les branches se à se reformer, période durant laquelle l’arbre sera terminent par des sections relativement épaisses, beaucoup moins résistant à toute attaque. c’est que le feu a été de forte intensité et que l’arbre
Liège plus ancien, qui c’est craquelé avec le temps
Nouveau liége sur la partie inférieur de l’arbre, touché par un feu au sol.
La gestion des plantes invasives
Le fait que le maquis appartienne au biome de la forêt sclérophylle lui confére une certaine compatibilité avec de nombreux autres milieux et communautés végétales. Cela implique donc le fait que de nombreuses autres plantes puissent venir s’y développer parfois un peu difficilement mais parfois de manière incroyablement facile et c’est le cas de l’eucalyptus et du mimosa qui se sont développés très rapidement dans le massif de l’Esterel et sont ainsi devenues des plantes dites invasives.
L’ONF a mis au point une technique de lutte pour tenter de faire regresser sa propagation. Il faut tout d’abord être particuliérement attentif à des départ de peuplement, car c’est lorsqu’il n’est pas encore trop développé que c’est le plus facile pour intervenir. Ensuite on procéde à une coupe des sujets les plus petits afin de favoriser le développement du tire séve et donc la concentration de l’énergie de la plante sur une seule partie. Ceci permet au maquis de regagner du terrain et peut être d’étouffer le mimosa.
Le mimosa est une plante qui se propage rapidement en raison de son système racinaire en rhyzomes. À l’image du bambou cet plante n’a pas besoin d’attendre tout le cycle de production des graines, de fécondation, de germination et ensuite de pousse, il lui suffit d’étendre ses rhyzomes pour coloniser son environnement. Cette plante peut condanner tout un vallon en se développant rapidement et en éliminant toute les autres plantes autour de lui. Il a la capacité de dégager des gaz qui affaiblissent son environnement. De plus le mimosa est particulièrement inflammable et est donc une grande source de danger en cas d’incendie. D’ailleurs en 1970, il fut la cause d’un très grand incendie.
En dehors du caractère particulièrement coriase de cette plante, un autre probléme se pose dans la lutte contre sa propagation. La région a développer un véritable engoument pour cette plante au douce petites fleurs jaunes, à tel point que ça en ai presque devenu un emblème. On constate de nombreuse villas portant le nom de mimosa, des hotels, des restaurants. Il c’est même développé un circuit touristique portant le nom de la route du mimosa. Ce circuit permet de développer le tourisme durant la période hivernale, car c’est de janvier à mars que ce fait la floraison du mimosa. En raison de tout ces éléments, beaucoup de privés plantent du mimosa dans leur jardin participant ainsi à la propagation de cette plante invasive.
Mimosa se développant sur des talus facilement colonisables.
Une forêt d’eucalyptus se prépare...
# Le massif de l’Esterel
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Feuilles de mimosa
« Une escapade entre ciel d’azur et mer d’émeraude où rayonne le soleil d’hiver : le mimosa... La route du mimosa vous invite à des séjours parfumés jaunes et bleus de Bormes les Mimosas dans le Var, à Grasse dans les Alpes Maritimes : de janvier à mars avec une préférence pour le mois de février (période moyenne pour la floraison des différentes espèces) »
Ecorce d’eucalyptus
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Gestion du Parc
Le mont vinaigrier accueille sur sa face sud un parc surplombant la ville de Nice. Ce parc est d’ailleurs sur la commune de Nice, mais appartient au conservatoire du littoral. Il est géré par le Conseil Général des Alpes Maritimes avec la participation financière de la région Provence-Alpes-Côt d’Azur. Ce parc est placé sous le régime forestier, c’est-à-dire qu’il comporte une forêt de plus de 20ha et qu’il fait l’objet d’un plan de gestion élaboré gratuitement par l’ONF. Ce plan de gestion valable 10 ans comporte un état des lieux et un calendrier des actions de gestions des espaces naturels prenant en compte l’accueil du public et surtout les incendies. La gestion des espaces naturels est régie par le code corine biotope basé sur des principes de phytosociologie. Ce parc jouï d’une vue imprenable sur la ville de Nice, on se trouve en pleine nature et à la fois très proche de la ville. Ce serait le lieu idéal pour une opération immobilière de villas de luxe, comme on peut en trouver énormément aux alentours. Alors la question est, comment le conservatoire du littoral a fait pour acheter ce site à la valeur certainement
Acquisitions du Conservatoire du Littoral en France
très élevée vu les courts de l’immobilier à Nice et aussi vu la pression qu’il devait y avoir de la part des investisseurs immobilier? Le conservatoire collabore avec le Conseil Général des Alpes Maritimes sur la mise en place de schéma des Espaces Naturels Sensibles (ENS) qui détermine des espaces interressant à acquérir afin de les classer en Parc Naturel Départemental. Le parc du Vinaigrier a bénéficier de ce programme qui a permis un gel total de tout projet d’acquisition par des privés. En ce qui concerne le financement, le Conservatoire du Littoral est entiérement financé par la T.D.E.N.S (Taxe Des Espaces Naturels Sensibles). Cette taxe s’applique sur les construction à hauteur de 2%. C’est une sorte de compensation, on construit, donc on détruit, donc en contre partie on finance la conservation d’espaces naturels sensibles. C’est une contribution générale à la sauvegarde de notre environnement, belle démarche selon moi. Pour le Conservatoire du Littoral la seule manière de réellement protéger un espace naturel sensible c’est de l’acquérir.
# Le mont Vinaigrier
verger
oliveraie
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Composition du parc
Le parc du Vinaigrier tiens sa richesse du fait qu’il se compose de trois entités paysagères, correspondant chacune à un ensemble végétal, approvisionnant ainsi la diversité de ce site. Sur la partie sommitale du site on retrouve le plateau au sol peu profond exposé Sud-Ouest. La communauté végétale de cette partie est constituée d’une forêt ouverte entrecoupée de prairie fauchées. La forêt ouverte se compose de grands pins d’Alep et de chênes verts assez petits et touffus. Au pied du plateau on retrouve une falaise abrupte au sol rocheux et fortement exposé au soleil. Ce milieu est d’une richesse et d’une biodiversité exceptionnelle. Mais cette biodiversité se concentre plus sur des végétaux de petits développement, seuls quelques rares chênes verts rabougris arrivent à pousser dans les interstices de la roche. Tout en bas, au pied de la falaise, on retrouve le talus et les terrasses, lieu d’une ancienne exploitation agricole en terrasses. D’ailleurs l’un des éléments qui fait la beautée de ce site est le fait que l’ensemble des terrasses du site aient appartenues à la même exploitation. Ceci a permis de construire de longue terrasses longeant tout le versant, quasiment sans interruption. Si plusieurs exploitations agricoles c’étaient partagées le site, on aurais sans doute retrouvé une mosaïque de petites terrasses,chose plus commune dans le paysage. Une autre caractéristique de ce site le rend encore plus exceptionnel, c’est le lien social avec la ville. Autrefois, les citadins venait s’y approvisionner en lait, huile, légumes et fruits. Et par la préservation de se site, sa restauration et son ouverture au public, c’est comme si l’on recréé se lien
social perdu pendant de nombreuses années lorsque le site était une immense friche. En fait le site a connu son apogé agricole dans les années 1880, puis arriva un rapide déclin qui a conduit à l’abandon du site. Ce n’est qu’en 1992 que le conservatoire du littoral la repris en main. Le site était alors envahi par une épaisse forêt comportant des oliviers ayant grandit jusqu’à 10, 12m de haut car il n’y avait personnes pour les entretenir, les rabattre. On retrouve encore cette forêt à certain endroits sur le talus, mais les parties occupées par les terrasses ayant était défrichées, on ne retrouve plus d’oliviers. Cette forêt dense est essentiellement composée de frênes à fleurs et de quelques chênes verts. On y retrouve ponctuellement quelques pins d’Alep. Lorsque le sol humide et épais du talus n’est pas occupé par la forêt, ce sont des cultures en terrasses qui prennent le relais. Le conservatoire a souhaité remettre en valeur les activités passées en restaurant les cultures présentent avec des oliviers et des fruitiers de variétés anciennes. On retrouve aussi des vestiges du système d’irrigation composé de puits verticaux et horizontaux destinés à récolté l’eau pluviale. En plein coeur du site, on retrouve aussi une magnifique ferme, fief de l’exploitation au couleur italo-provençales qui a été récemment rénovée. Tout ces éléments, témoins des activités passées sont autant de liens entre la population et le site qui permet aux locaux de se réapproprier le site. C’est aussi une opération de réhabilitation du patrimoine niçois qui a pour ambition de garder la mémoire des lieux de la vie des paysans, de l’évolution du paysage et de l’occupation humaine.
# Le mont Vinaigrier
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Pin d’Alep
Le plateau
Chênes verts
La falaise
Frênes à fleurs
Le talus
Oliviers et fruitiers
Les terrasses
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Pourquoi le frêne à fleurs est une telle richesse sur le site? Tout d’abord le frêne à fleurs est une espèce rare dans les Alpes Maritimes et c’est donc une grande richesse que de l’avoir sur le site du Mont Vinaigrier. Ce frêne développe lors de sa floraison au printemps, de magnifique fleurs jaunes crème servant de biotope à de nombreux insectes. Le frêne à fleurs est aussi appelé frêne a manne, nom donné au jus de sa résine qui une fois séchée, est utilisée en pharmacopée pour ses vertus laxatives et sont goût sucré.
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Présentation du milieu
Le site de la grande corniche est encore un site acquis par le conservatoire du littoral. C’était autrefois le lieu d’activités militaire dont il reste aujourd’hui un fort. Du fait de ces activités, le site a longtemps était protégé du public et son l’environnement a été préservé. Sur sol calcaire, c’est un lieu de garrigue particulièrement interressant où l’on dénombre pas moins de 117 espèces protégées de
faune et de flore confondue. On se trouve ici sur un plateau au système karstique d’infiltration d’eau. Ce site appartient à la zone thermo-méditerranéenne, très proche du littoral mais à 700m d’altitude ce qui réduit presque à néan l’influence des embruns. Par contre le site est extrémement venteu.
La garrigue Issue, à l’origine, des milieux calcaires arides plus ou moins rocheux, les plantes héliophiles et xérophiles de la garrigue se sont retrouvées dans la situation où un milieu à conquérir s’offré à elles quand les espaces ouverts se sont énorméments étendus en raison d’un défrichement massif durant le néolithique. Par la suite les sols se sont appauvris et les milieux ont largement dérivé vers une ouverture conséquente et une grande aridité en raison de l’activité pastoraleme sur brûlis et de la culture en taillis à courte révolution. De nos jours, même si le TTCR et le pastoralisme pratiquement disparu (excepté quelques convention dans les parcs avec des bergers), les milieux continuent à être entretenu en espaces ouverts par le passage du feu régulier qu’il soit accidentel ou volontaire. La garrigue prend alors différents visages suivant la fréquence des feux. En effet, après le passage de l’un d’eux, ramené à zéro, le couvert forestier tend toujours à se reconstituer, et déjà à la puissance végétative des souches capables de rejeter permet la repousse des grands ligneux. Il faut une succession d’incendies et l’abrasion des années de pâturage pour faire disparaître ces grands sujet et voir apparaître une ‘‘pelouse’’ maigre où survivent surtout des ‘‘pyrophiles’’. C’est donc essentiellement la
fréquence des feux qui modifie la végétation en permettant ou non la pousse de certaine espèces. Le stade dit d’équilibre de la garrigue pourrait se comparer à la tonte d’un gazon qui lorsqu’il est trop haut on le coupe, et la garrigue lorsqu’elle est trop dense et comportant assez de matière végétale combustible elle s’enflamme très facilement et repart à zéro. Si cette image de la guarrigue buissonante est certainement la plus commune (peu être en raison des films de Marcel Pagnol?) il existe des formation hautes de la garrigue, formations qui sont depuis longtemps préservées du feu et où les bouquets d’arbustes et d’arbres (chêne vert, arbousier, pistachier térébinthe...) rapprochant peu à peu leurs couronnes par-dessus les buissons, annoncent l’état boisé qui finira par s’installer s’il n’y a pas de retour du feu et donc de la pelouse à pyrophiles. La garrigue peu prendre de multiples visages. La garrigue de la grande Corniche est ici a un stade plus ou moins équilibré. Le feu y passe réguliérement, environ tous les 20 à 30 ans. C’est ce qui permet de régénérer la garrigue et donc d’éviter qu’un autre stade végétal s’installe. La garrigue n’est en effet pas un climax mais un stade d’équilibre qui est aussi appelé stade climacique.
# La grande Corniche
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AĂŠroport de Nice
Un panorama Ă 700m de hauteur, on se croirait dans un avion...
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La garrigue de la Corniche
Genêt d’Espagne
La strate herbacée Cet arbrisseau de la famille des papilionacées peut atteindre une hauteur de 2 à 3m environ. Son port est dressé et son feuillage caduc et d’un vert bleuté. Ses feuilles sont étroites et lancéolées d’une hauteur de 2cm environ. On le retrouve souvent sans feuilles durant la période de sécheresse, cela lui permet de limiter l’évapotranspiration. La photosynthèse continue d’être assurée par les aiguilles. La floraison jaune dégage un important parfum qui attire de nombreuses abeilles. Ses fruits en gousses sont caractéristiques des papilionancées. Le genêt d’Espagne aime les sols légers et bien drainé, le sol de la grande corniche lui convient parfaitement. De plus, il supporte aisément les grandes sécheresse comme les grands froids.
Lentisque pistachier
Osyris alba
1 Ceterach officinarum
Ce sous arbrisseau de la famille des Santalacées peut atteindre une hauteur de 1,5m. Il a des rameaux effilés aux feuilles persistantes étroitement lancéolées et alternes. Cette plante est de type dioïque. L’inflorescence femelle est en forme de coupe et solitaire, l’inflorescence mâle est aussi en forme de coupe mais groupée en faisceaux latéraux. Le fruit se compose de petites baies rouge de la taille d’un petit pois. On le retrouve sur les pentes rocailleuses arides, dans la garrigue et les forêts clairesemées.
Thym commun
Osyris blanc
Spartium junceum
2 Thymus vulgaris
# La grande Corniche
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Cette fougère vivace appartient à la famille des polypodiacées. Elle est dite à souche noire et peut atteindre une hauteur de 20cm. Ses frondes ont la particularité de résister à l’hiver. Le limbe est coriace et comporte de 9 à 12 segments opposés de chaque côtés. Ses segments sont couvert d’écailles argentées. Cette fougère aime à pousser sur les rochers secs et les murs, elle a aussi la particularité de pouvoir se dessécher entièrement sans mourir, seules les feuilles s’enroulents alors complétement.
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Le thym commun est aussi appelé forigoule en Provence. Ce sous-arbrisseau vivace appartient à la famille des Lamiacées. Il ne mesure pas plus de 30 cm de haut et posséde un port buissonnant. Sa coloration est grisâtre ou vert grisâtre. Parfois avec des touches de blanc, ce sont les jeunes rameaux qui sont aussi glâbres. Les tiges sont ligneuses et très ramifiées. Les feuilles sont très petites, de forme lancéolé et bleutées sur la face inférieure. Leur pétiole est extrémement court. Les fleurs sont rose-rougeâtres et mesurent 4 à 6 mm de diamètre. Cette plante est indissociable de la culture méditerranéenne et véhicule une image de soleil. Il est beaucoup utilisé dans les préparations culinaires et permet même de faire du miel.
SEDUM NICAEENSIS
Strate arbustive
Filaria à feuilles larges
Cette arbuste appartient à la famille des Oleacées. Son port est dressé à ramures rades et au tronc bien distinct. Son feuillage est persistant et brillant (couche de cire protectrice du soleil). Ses feuilles sont insérées sur le rameau de manière opposées. Elles sont vertes sur les deux faces, larges, de forme ovales, longue de 10 à 12mm et sont légérement dentées. La floraison est blanc-verdâtre. C’est une espèce qui supporte bien la sécheresse. Elle aime pousser dans des sols bien drainé de préférence calcaire. On peut facilement la confondre avec le Rhamnus alaternus mais lui, ses feuilles sont insérées de manière alternes sur le rameau. Phillyrea latifolia
Lentisque pistachier
Ce petit arbre ou arbuste de 1 à 8m de haut appartient à la famille des Anacardiacées. Nous avons pu l’observer selon un port très buissonant sur le site de la grande corniche. Son écorce est grise ou rougeâtre et résineuse. Son feuillage est persistant. Ses feuilles sont alternes avec de nombreux folioles lancéolées de 1 à 5cm de long. Cet arbuste est dioïque. Son fruit est en forme de drupe d’abord rouge puis noire, de 4mm de diamètre. Cet espèce est facilement confondable avec le Pistachia Terebentus. Mais ce dernier fini sa ramure par trois foliole alors que le lentique n’en a que deux. Pistachia lentiscus
# La grande Corniche
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Juniperus oxycedrus ou genévrier cade, cette plante est un arbuste formant un buisson particulièrement dense. Ses rameaux sont garnis d’aiguilles particulièrement résistantes et piquantes. Les deux lignes stomatiques longitudinales blanchâtres sur le revers de ses feuilles nous permet de le repérer rapidement. Elles mesurent environ 2,5cm de long. Ses fruits sont des baies de 8 à 15mm de diamètre qui deviennent rougeâtre à maturité. Le cade est une espèce dioïque, les caractères mâle et femelle ne se trouve pas sur les même plants. Le cade est une espèce bien connue dans la région car il servait à faire de l’huile aux propriétés cicatrisantes. Il est d’ailleurs toujours utilisé comme antiseptique ou désinfectant. Cependant, cette huile ne sent pas très bon, il faut éviter de l’utiliser ‘‘pure’’. On retrouve encore des vestiges de four à cade dans la garrigue, au temps ou il était brûlé directement dans les champs pour en extraire l’huile.
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JUNIPERUS OXYCELIUS
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Un peu d’histoire...
...afin de mieux comprendre l’esprit du jardin.
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Les débuts du Major Johnston
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La création de la Serre la Madone
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Reconquéte du jardin
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Le combat de la protection pour la restauration
Né à Paris en 1871, de parents américains immensément riches, Lawrence Johnston qui a toujours porté une grande attention à la nature et plus spécialement aux plantes et à leur culture, découvre la riche flore de l’Afrique du Sud pendant la guerre des Boers à laquelle il participe comme marin pour la marine anglaise. Il commence à réaliser son premier jardin en 1907 en Angleterre dans les Costwolds, propriété de 3ha que sa mère lui achéte. Le jardin de Hidcot prend forme en moins de 10 ans sous un concepte novateur influencé par Gertrude Jekyll (1843-1932) et par le mouvement art and kraft. qu’elle développe. Après la première guerre mondiale Lawrence Johnston effectue beaucoup de voyage de prospection botanique. Passioné par la flore plus ‘‘tropicale’’ il tente d’orienter son jardin de Hidcot vers des plantes provenant de pays plus chauds mais se rend vite compte des limites d’adaptivité de ces plantes au climat anglais, il se met donc à chercher une nouvelle terre d’accueil au climat plus clément.
L’idée du sud de la france lui vient par sa mère qui s’y rend chaque hiver logeant dans les palaces de la Côte d’Azur. Il découvre Menton et s’y installe en 1924. Propriété de 6 hectares, c’est le lieu d’une petite ferme cultivant la partie basse du terrain et laissant la partie haute boisée. Lawrence décide de conserver tout les arbres de l’exploitation à savoir des oliviers, des figuiers, des pêchers et de la vigne. Le lieu est plein de caractére avec notamment son allée de cyprés qui y donne accès, caractére que Lawrence a souhaité conserver à tout prix. Le jardin connait son apogée entre 1935 et 1939 période durant laquelle Lawrence passe beaucoup de temps dans le jardin et organise aussi de nombreuses visites pour la bourgeoisie niçoise de l’époque.
Puis vient la seconde guerre mondiale, le jardin sera pillié et en parti détruit notamment de précieuses archives qui aurait pu être très utiles pour la restauration du jardin de nos jours par le conservatoire du littoral. Lawrence n’y reviendra que 4 ans après la fin de la guerre, pour s’y installer définitivement et finir sa vie sous le climat plus clément de la Côte d’Azur. Avant de partir de l’Angleterre, il légue le jardin d’Hidcot au National Trust (équivalent anglais du conservatoire du littoral). Une fois revenu, Lawrence épolé de 5 jardiniers va reconstruire le jardin. Il pourra retrouver de nombreuses plantes perdues, grâce à ses amis des environs possédent aussi des jardins ‘‘exotiques’’. Mais déja les premiers symptômes de la maladie se font connaître. Lawrence décédera en 1958 à Menton, il légue le jardin à son amie Nancy Lindsay qui brûla les archives qu’elle possédait de Hidcote, et emporte sculptures, vases d’Anduze et plantes rares transportables, mais la forme générale reste parfaitement intacte et l’on y trouve encore des variétés botaniques de grands végétaux rapportés d’Asie et d’Afrique par Johnston lui-même. Les propritaires suivant qui se succédérent, un riche banquier américain (Baring) passionné de botanique et le Comte de Wurstenberger de Suisse, assurérent l’entretien jusqu’en 1986.
En 1986, la propriété passe aux mains d’une société monégasque qui n’entretient plus le site et souhaite y réaliser un projet immobilier. Durant la même période des voisins, le maire de Menton et le Ministre de la culture prennent conscience de la richesse patrimoniale de ce lieu et se lancent dans un combat pour la protection du jardin. En 1990, l’Etat classe le site en temps que monument historique, premier jardin à rentrer dans ce classement. Mais le classement du site ne suffit pas pour assurer sa gestion et sa restauration, c’est pourquoi en 1999 le conservatoire du littoral réussi à racheter la propriété et commence la restauration du site.
# Serre de la Madone
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Les principes fondateurs du jardin
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Un jardin ‘‘méditerranéen’’ aux plantes d’ailleurs...
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Un jardin parcours initiatique
L’origine du nom du jardin est déjà évocateur des principes qui ont guidé Lawrence Johnston dans la réalisation de ce jardin. La Madonne ne vient pas de l’un de ses nombreux voyages ni d’une quelconque invention, c’est juste un nom très utilisé dans la vallée pour nommer toute sorte de choses. Lawrence souhaitait réaliser un jardin le plus intégré possible dans son environnement, un jardin en accord et en respect avec les lieux qui l’entoure, ainsi donner un nom commun de la région devait certainement être un premier pas vers l’intégration. D’ailleurs le nom de serre ne vient pas du fait qu’il y est une serre dans le jardin mais plutôt du fait que le jardin est installé en dessous d’une corniche protectrice formant comme une serre pour le jardin. C’est aussi cette structure protectrice qui permet d’avoir des conditions climatique particulièrement douce et favorisant ainsi l’adaptation de plantes exotiques. La forme de la propriété est en entonnoir, avec la partie la plus fine dans le bas de la vallée là où ce trouve la ville de Menton. Cela permet une plus grande discrétion du site. Dans un même sentiment d’intégration, le major Johnston, lors de l’achat de propriété, a souhaité conserver tout les arbres et aussi afin d’avoir de l’ombre pour ses plantes. La partie haute du jardin est toujours resté en espace boisé, aussi par soucis d’intégration dans la vallée. Mais on peut se demander si le mot intégration qu’utilisent les gardes du littoral pour décrire le principe du jardin ne devrait pas être remplacé par l’idée de cacher un maximum l’exotisme du jardin, car en réalité si le site est aujourd’hui dit ‘‘intégré’’ dans la vallée, c’est surtout parce que l’on ne le voit pas. Le jardin ne comporte que très peu de point de vue sur le reste de la vallée. L’exotisme du jardin se trouve plutôt dans la partie basse du jardin, coupé de la rue par de gigantesques haies de cyprés. De plus cet exotisme tient essentiellement sur des plantes de tailles réduite, donc non visite du dehors du jardin, on trouve très peu de palmiers ou sujet de hautes tiges. L’intégration d’un jardin dans le paysage, au sens où je le vois se concrétise plus par une communication entre le jardin et son environnement, lorsqu’ils se donnent à voir l’un l’autre et se révélent. Il n’y a pas ici de réel dialogue avec l’extérieur. Mais cela n’est pas forcément négatif, car au contraire, il c’est développé dans la Serre de la Madonne un véritable havre de paix et un jardin de proximité ou espace ‘‘cosy’’, protégé par la végétation haute plus méditerranéenne, on se sent plus proche des plantes de petites tailles, de l’exotisme.
La Serre de la Madone est le reflet de la spiritualité du major. C’était un homme catholique très croyant et pratiquant. Il a consu le jardin comme un parcours initiatique vers le paradis. La structure du jardin en terrasse permet d’appuyer le parcour pas à pas. On retrouve aussi beaucoup de statues symboliques et un jardin classique carré avec la fontaine au centre et les quatres fleuves du paradis y convergeant. Plus on monte dans le jardin et plus l’on se rapproche du paradis. Le dernier pas du parcours qu’est l’envol, était à l’époque de Lawrence symbolisé par une volière, mais la gestion de cette structure étant difficile, à la suite d’une étude concidérant le lieu comme un refuge ornitologique, le conservatoire du littoral a décidé que de ne pas remettre en place la volière ne portait pas préjudice à la symbolique du parcours initiatique vers le paradis. Malgrès cela, le parcours initiatique ne saute pas aux yeux du visiteurs et si le guide ne nous en avais pas parlé, je n’aurais pu le percevoir. Il y a sans doute un travail à refaire à propos de ceci, point qui me semble important car c’est une structure originale pour un jardin et aussi possédent une image très forte.
# La grande # Serre de Corniche la Madone
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Une structure mosaïque
Si l’ensemble du jardin est guidé par ce sentier religieu, dans le détails une autre structure vient se supperposer à celle-ci. On retrouve un embriquement de petits jardins à thémes qui offrent une successions d’ambiances où alternent l’intimité de petites chambres de verdure, des surprises et des perspectives. On peut notamment distinguer le jardin à la française, celui de la serre froide, la casa roca et le jardin des camélias et bien d’autres encore.
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Un gestion respectueuse du passé Aujourd’hui le conservatoire méne une politique de conservation et de restauration du jardin qui tente au maximum de respecter l’esprit et les principes d’origine du jardin. Malheuresement pratiquement toutes les archives du jardin ont disparu et il est donc difficile de restaurer comme il se devrait de le faire, mais les strucures pérennes en terrasses et un grand nombre de plantes ayant survécues un beaucoup de choses ont pu être remis en forme.
A côté de la serre froide, on retrouve un miroir d’eau, lieu de recueil pour quelques grenouilles et plantes aquatiques. Un instant de calme, qui dès le début nous plonge dans l’ambiance romantique du jardin.
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Les ambiances
Certains escaliers tentent de reproduire le pas de marche sur les sentiers escarpés de montagne.
# Serre de la Madone
La serre froide, lieu étrange qui porte l’imagination. D’où vient cette volonté étrange de réaliser un bâtiment sans toit ? Les plantes ont elles l’impression d’être à l’intérieur ?
Ancienne ferme de l’exploitation, le bâtiment a été réhabilité en gardant l’esprit d’origine mais en l’adaptant au luxe requis de l’époque et de la classe sociale du major.
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A l’entrée du jardin Origine Nepal et Birmanie La Serre de la Madonne posséde un très beau spéciment de ce chêne. C’est un sujet intéressant par le fait qu’il se naturalise peu à peu en augmentant progressivement sa production de glands qui germent de plus en plus facilement.
Quercus Leucotricophora Origine Australie Arbre aussi connu sous le nom d’arbrebouteille en raison de son tronc évasé à sa base. Ceci est du au fait qu’il stock de l’eau à la base, lui permettant de résister aux période séches. Mais s’il résiste bien à la sécheresse, en revanche il ne résiste pas bien au gel et supporte des températures ne descendant pas en dessous de -1°C. Il a une croissance rapide et peu atteindre à maturité une hauteur de 8 à 10m. Ses fleurs rouge ou roses sont particulièrement ornementales et sont sur l’arbre de la fin du printemps jusqu’à l’automne.
Brachychiton discolor On retrouve d’autres espèces exotiques : Le Sarcococca confusa qui est un arbuste décoratif originaire d’Asie du Sud Est, il appartient, comme le buis, à la famille des buxacées. Un Oreopanax capitatus, arbre aux grandes feuilles symbolique de la belle époque de la Côte d’Azur, très apprécié pour leur ombrage.
# Serre de la Madone
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Dans la pergola
Pittosporum truncatum
Origine Chine Cet arbuste peu atteindre 3 m de hauteur. Ses fleurs jaunes claires et parfumées apparaîssent au printemps. Il pousse dans les coin sec, au soleil ou en mi-ombre. Comme l’ensemble des pittosporum, c’est une espèce particulièrement rustique qui résiste aux embruns et à des températures jusqu’à -12/-15°C. Le genre pittosporum est particulièrement représenté dans le jardin. On a même proposé de rajouter quelques spécimens afin de devenir collection nationale mais je jardin a décliné, ce n’est pas leur objectif principal pour le moment.
Clématite d’armand
Origine Chine Cet clématite de la famille des Ranunculaceae peut atteindre 5 à 6m de hauteur à l’état adulte. Son feuillage est persistant, et sa floraison précoce (mars) avec de grande fleurs blanches. Cette espèce est moyennement rustique et ne résiste pas à des températures trop basses.
Clematis armandii Le Magnolia delavayi originaire de Chine. C’est un magnolia à feuilles persistantes dont le sujet dans le jardin de Serre de la Madone est encore très jeune. Deux Podocarpus, le falcatus et henkelii deux arbres pouvant atteindre jusqu’à 25m de hauteur. Ils sont tout deux originaire d’Afrique du Sud. Le henkelelii produit un débourement rosé magnifique.
‘‘Les grands pins forment un couvert d’ombre au dessus des bassins et de la serre. Serre qui abrite des nombreuses plantes exotiques, dont des épiphytes, qui ne peuvent s’acomoder au climat de la côte d’Azur toute l’année. Ce lieu est très privilégié car il se situe au pied de la maison du jardin et constitu donc l’espace le plus aménagé et plus formel du jardin. C’est aussi un des seul point où l’on peut observer le paysage environnent, comprendre l’intégration du site dans la vallée de Menton. ‘‘
Jardin des proteas Des proteas était déjà présent lorsque le Major Johnston s’occupé du jardin. Les gardes du conservatoire du littoral ont donc tout simplement repris la plantation au même endroit dans un soucis de restauration à l’identoque. Les proteas sont très facile de culture lorsqu’ils se plaisent bien dans le sol et qu’ils ont un ensoleillement suffisant, ils ne demande que très peu d’arrosage et de taille.
# Serre de la Madone
Jardin à la française
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Un des aménagements effectué par le roi Léopold II qui a permis au jardin de s’ouvrir sur le paysage extérieur.
Présentation du jardin
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# Jardin des Cédres
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Un peu d’histoire afin de mieux comprendre les origines du jardin Le jardin privé de St Jean de Cap Ferrat considéré comme la plus grande collection privée mondiale de plantes tropicales et subtropicales. Cette villa, dans le style sarde fut construite en 1830. En 1850, cette propriété est acquise par David Désiré Pollonais, dit le «Pacha du cap Ferrat». Il agrandie considérablement la propriété et commença à y faire planter des espèces exotiques dont les Araucaria sont les premiers. Dans sa villa, il donnait de fastueuses réceptions où se côtoyaient la Reine Victoria d’Angleterre, la Reine Amélie du Portugal, le Marajah Doulip-Sing le Prince Bonaparte ou le Général Grant. En 1904, le roi Léopold II de Belgique qui possédait déjà une propriété sur la presqu’île devient le propriétaire des Cèdres. C’est d’ailleurs lui qui donne son nom actuel au domaine. Mais celui-ci n’y restera pas longtemps puisqu’il mourra en 1909. Malgrès ce peu de temps passé dans le jardin, il va faire de grands aménagements notamment créer de nouvelles percées, des piéces et des échelles d’eau qui ont permis d’ouvrir le jardin vers l’extérieur. Après
la mort du roi, la propriété passe sous la gérance du gouvernement belge. En 1921, le domaine est acquis par Sir Ernest Cassel qui commence de nouveaux aménagements mais décéde la même année. En 1924, la propriété est racheté par Alexandre Marnierlapostolle, créateur du Grand Marnier et grand amateur de plantes rares et exotiques, c’est à lui et à son fils Julien Marnier-Lapostolle que l’on doit l’aspect actuel du jardin. C’est à lui (il décède en 1928) mais surtout à son fils Julien Marnier-Lapostolle que l’on doit l’aspect actuel du Jardin. Si la propriété est aujourd’hui toujours entre les mains des Marniers, elle n’est plus directement dans celle de la famille puisque c’est la société des Produits Marnier-Lapostolle qui rachéte le domaine en 1976. Le domaine compte aujourd’hui 15hectares de jardin, dont 4 pour la végétation méditerranéenne, 10 en temps que parc et 1 occupé par les serres. La construction des serres a commencé en 1953 et le jardin comptait déjà 9 serres en 1960.
Une balade au fil des plantes... En rentrant dans la propriété, c’est comme si l’on poussait la porte d’un secret bien gardé. On pénétre dans le domaine royal, un lieu où les plantes ont autant de valeur que les hommes. On pousse la porte d’un microcosme coupé du monde. Le paysage de la côte d’Azur nous entoure, ces superbes montagnes qui plongent sans un bruit dans la mer et ces villes qui tentent tant bien que mal de s’accrocher au petit bout de rochers abruptes, et pourtant l’on ne perçoit presque rien, seuls quelques ouvertures admirablement bien cadrées par-ci par-là nous permetttent de garder une conscience minime du monde qui nous entoure. Mais de toute façon, l’appel de la végétation est si fort que l’on a envi de s’enfoncer dans la jungle de ce jardin, de parcourir les dixaines de kilomètres que semblent nous offrir les sentiers courant la propriété. Le rythme de marche est lent, je dirais même très lent
car nos yeux sont attrapé dans tous les coins par de petites surprises florales qui nous éblouïssent de plus en plus. Puis, quand à moitié perdu dans notre balade, l’on perçoit une de ces serres gigantesque, je dis perçoit car débordant de végétation de tout les côtés, le toit et les murs, les serres semblent totalement envahies, dominées par cette prolifération chlorophilienne qui les masque presque entièrement. A l’intérieur c’est un monde parallèle que l’on peut découvrir, un monde thématique à la prolifération et l’exubérance démesurée, des cactus dans une atmosphère séche et sableuse ou des plantes de forêt tropicale dans une atmosphère humide à vous couper le souffle. L’on ressort de ces lieux seulement lorsque l’on vous en arrache pour retourner déambuler dans les allées de découverte du jardin pour finir votre balade.
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Un monde de plantes Amérique du Sud et Etats Unis
Origine : Chili Ce palmier qui appartient à la famille des Arecaceae viens du Chili. Il est assez rustique et résiste bien au froid. On reconnais grâce à ses stipules quasiment horizontales mais redupliqué et aussi son stipe de taille conséquente à maturité. Cette espèce est menacée d’extinction dans son pays d’origine car on en coupe les têtes pour en récupérer la séve afin de faire du vin ou du miel.
Jubea Chilensis
Victoria d’amazonie
Origine : Amérique du Sud Cette plante aquatique de la famille des Nymphaceae et originaire des lacs et des maraicages de l’Amérique du Sud. C’est une plante vivace qui est souvent cultivée en annuelle en raison de sa faible résistance au froid, pas moins de 10°C. Ici, au jardin des Cédres, les jardiniers enléve la plante du bassin avant l’hiver. Elle est resemée en serre durant l’hiver et remise en bassin au printemps lorsque les conditions sont plus favorable à sa croissance. Elle n’est alors que d’une taille très réduite mais sa croissance rapide va vite lui permettre d’avoir des feuilles de 1,80 à 3m de diamètre. Elle a besoin d’une immersion de 1m minimum.
Victoria Regia
# Jardin des Cédres
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herbe des ours
Origine : Côte Ouest des Etats-Unis Cette plante est plus précisément originaire de l’Ouest de l’Arizona et du Sud Est de la Californie. Elle pousse en région désertique et sa croissance est lente. On trouve au jardin des cédres de magnifique spécimen qui ont certainement été favorisé dans leur croissance par la richesse du sol et l’apport en eau plus important que dans leur région d’origine.
Nolina bigelovii
Brugmansia suaveolens
Origine : Du Sud des E.U. jusqu’en Argentine
Ce genre de la famille des Solanaceae était anciennement considéré comme une espèce de Datura (Datura arborea) mais c’est aujourd’hui un genre à lui seul. Le Brugmansia suaveolens peut atteindre 4 à 5 m de hauteur et se caractérise surtout par ses grandes fleurs blanchâtres pendantes, il existe 5 ou 6 cultivar de cette espèces peu être le sujet photographié en fait parti ? Cette plante est aussi très toxique, il ne faut pas se lécher les doigts après l’avoir touché. Comme beaucoup de plante provenant du Nord de l’Amérique du Sud, elle ne supporte pas le froid. Il est nécessaire de pailler la motte de racines pour lui permettre de résister à -1 ou -2°C. Ce sujet ma particulièrement intéressé par sa position et le mouvement qu’il développe. En effet, sa forme touffue aux larges feuilles et fleurs contraste avec la régularité de la haie qui semble contenir la prolifération végétale et tropicale qui est derrière elle. On a l’impression que le Brugmansia tente de sauter au dessus de cette haie poussé par la densité des plantes qui l’entoure. Je trouve ce geste assez représentatif du jardin des cédres, une jungle végétale que quelques traits classiques et réguliés tentent de contenir.
Origine : Amérique du Sud (plateau des guyanes) Cette plante de la famille des Euphorbiacées est surtout connue pour ses racines tubérifées riche en amidon qui sont largement consommées en Amérique du Sud. Ces racines sont légérement toxique si elles sont consommées crues mais perde cette caractéristique lorsqu’elle sont cuites correctement.
Manihot esculenta
# Jardin des Cédres
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Origine : Du Sud des E.U. jusqu’en Argentine
Cheveux du roi
Cette plante appartient à la famille des Broméliacées. Cette famille regroupe 60 genres et plus de 1400 espèces, originaires d’Amérique tropicale et des Antilles, dans des zones ombragées dans une atmosphére humide. La plupart sont des épiphytes mais on trouve d’autre styles étonnant comme les myrmécophiles, plantes qui vivent en symbiose avec les fourmis! La Tillandsia usneoïdes est une vivace épiphyte aérienne, elle se nourrit en captant l’eau présente dans l’air humide des forêt tropicales, elle ne posséde pas de racines et vie en suspend sur des arbres. Ici, au jardin des Cédres elle nécessite un arrosage (vaporisation) journalié avec de l’eau dépourvue de tout calcaire. En effet elle posséde de petites écailles ‘‘suçoirs’’ sur ses feuilles qui lui permettent de retenir l’eau et de capter ses nutriments et si une accumulation de calcaire vient à boucher son système d’assimilation, la plante risque de mourrir. Cette plante peu atteindre 3 à 5m de longueur et posséde une croissance plutôt rapide.
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TILLANDSIA USNEOÏDES
Afrique du Sud, îles Canarîes et bassin méditerranéen Origine : Afrique du Sud plus particulièrement le royaume floristique du Cap
Gasteria pseudonigricans
Aeonium
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2 Aeonium webb et berth var holochrysum
3 Aeonium arboreum
Origine : Maroc
Aeonium tabulaeforme x urbicum
Origine : Îles Canaries et bassin méditerranéen
Ce genre de la famille des Crassulaceae est représenté par des vivaces ou des sousarbrisseaux succulentes. Ces plantes sont ramifiées à tiges charnues. Leur feuillage est persistant à feuilles charnues en rosette, ce qui constitue leur réserve d’eau pour résister à la période de sécheresse. Les feuilles sont constituées de spatules imbriquées les unes avec les autres comme des tuiles. Ces plantes effectuent une période de repos végétatif durant la période séche, en Juillet Août. Les rosettes se refermes alors plus ou moins comme on peut l’observer sur l’Aeonium tabulaeforme x urbicum. Leur croissance s’effectue alors durant l’automne et au printemps, de manière assez lente. Ces plantes résistes très mal au froid et se concentre donc sur l’étage thermoméditerranéen pour celle du bassin méditerranéen.
Origine : îles Canaries
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Origine : îles Canaries
# Jardin des Cédres
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Origine : Afrique Cet arbuste à l’aspect de palmier ressemblant au Cycas n’est en fait pas de la même famille mais du même ordre, celui des Cycadales. Les Encephalartos ont de nombreuses feuilles pennées aux folioles épineuses. Leurs folioles sont plus espacées et plus larges que ceux des Cycas. Ils sont aussi dioïques et on peut voir ci contre un sujet mâle avec son cône.
Encephalartos Lebomboensis
Amphithêatre des Cycadales à Kirstenbosch (Cap Town, A. S.)
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Origine : Afrique du Sud plus particulièrement le royaume floristique du Cap
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HAWORTHIA EILYAE V. POELLN
Asie
Oreilles d’éléphant
Origine : Inde et Sri Lanka Ses feuilles remarquables peuvent atteindre une longueur d’1m.
Alocasia macrorrhizia
Caroubier
Origine : Asie mineure Ce petit arbre de la famille des Fabaceae à la base d’origine de l’Asie Mineure, c’est naturalisé sur tout le pourtour méditerranéen. Il est thermophile et donc pousse essentiellement dans la zone de l’étage thermoméditerranéen. Il est indifférent en ce qui concerne la nature du sol et est d’une grande longévité. Son port est arrondi et son tronc souvent tortueu avec une écorce lisse assez caractéristique des caroubiers. Son fruit appelé la caroube se présente sous la forme d’une gousse assez longue (10 à 20 cm) comportant des graines brunes à l’intérieur. Son feuillage est persistant et de couleur vert-rougeâtre.
Ceratonia siliqua
Cycas revoluta
Origine : Sud du Japon Cet arbuste dioïque et aussi appelé petit arbre centenaire et fossile du fait de sa présence sur terre extrémement ancienne. Il appartient à la famille des cycadacées qui ne comporte qu’un seul genre : les cycas. Les arbustes de ce genre possédent un tronc court, épais et rugueux consrevant ses cicatrices foliaires. Le port est érigé formant une touffe en couronne compacte et très évasée. Le Cycas revoluta peut atteindre une hauteur de 2 à 5m suivant qu’il est en pot ou en pleine terre, mais sa croissance est très lente et il met une dixaine d’années à atteindre sa taille maximale.
# Jardin des Cédres
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Origine : Asie
C’est le plus grand bambou du monde, il peut atteindre 25m en forêt naturelle. Il peut pousser jusqu’à 1m par jour. Par contre il résiste peu au gel et nécessite un paillage pour protéger la souche.
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DANDROCALAMUS ASPER
# Jardin Cédres # Serre de lades Madone
Phyllostachys viridis Origine : Asie C’est un bambou spectaculaire, géant, et particulièrement décoratif. Il atteint 8 à 10 m de hauteur dans de bonnes conditions. Son feuillage est vert clair, parfois strié de jaune. Les chaumes sont érigées et fortes, elles font de 4 à 10 cm de diamètre. Cette espèce est rustique, résistante au froid jusqu’à -20°C, elle ne supporte pourtant pas les excès d’eau.
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# Serre de lades Madone # Jardin Cédres
Ficus auriculata
Aristolochia grandiflora Origine : îles canarîes
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Présentation du jardin Les origines du jardin
Situé sur le Cap de la Mortola en bordure de la frontière Italo-française mais du côté Italien, le jardin de la villa Hunbury se concentre sur une propriété de 18 hectares qui descent assez brutalement jusqu’à la mer. La structure du jardin est similaire à celle de la Serre de la Madone, c’est-à-dire en terrasses. Cette organisation date en fait de l’ancienne structure agricole qui était présente sur le site lorsque les deux frères Thomas et Daniel Hanbury on acheté la propriétée en 1867. Cette structure agricole comportait essentiellement des oliviers, des agrumes et un vignoble descendant vers la mer. Ces deux frères d’origine anglaise firent leur fortune en Extrême Orient et leur retour en Europe fût similaire à celui de beaucoup de fortuné anglais passioné de botanique, c’est-à-dire qu’ils décidérent d’acheter une propritété sur la riviera là où le climat était plus favorable à l’acclimatation de plante du milieu méditerranéen. C’est d’abord Thomas Hanbury, en 1874, qui viendra vivre à l’année dans la propriété accompagné de sa femme. Il était pharmacien chevronné et botaniste passioné par les plantes officinales. Il va entreprendre de grand travaux et modifier le système de fonctionnement du jardin afin de l’adapter à une culture de plantes de milieu méditerranéen et sortir du mode agricole de ces terrasses. Il a fait remodeler des surfaces, éliminer plusieurs terrassements d’oléiculture, rajouter un système contrôlé d’adduction d’eau, on ajoute de
l’engrais adéquat et construire des pépinières avec des récoltes de graines classées. Il a aussi fallu former du personnel pris dans des personnes de la région qui n’avait qu’une culture essentiellement agricole de la plantation. En 1975, Daniel Hambury décéde, les projets du jardins risquent alors d’être compromis mais Thomas continue le développement du jardin avec l’aide d’experts. Et le jardin continue de croître avec de plus en plus d’espèces. On dénombre pas moins de 3600 espèces en 1897 et 5800 en 1912. Comme dans beaucoup de jardins sur la riviera, la seconde guerre mondiale marque un arrêt dans le développement et constitu souvent même un tournent. En ce qui concerne le jardin Hanbury, il fût énormément dommagé pendant la guerre, de plus les moyens des Hanbury à leur retour sont très limités. La propriété est alors reprise par l’Etat italien en 1960 et passe sous la gestion de l’Institut International des Etudes Liguriennes (1962 à 1979) qui s’occupe du reclassement et de l’entretien du site. Certains projets de restauration sont entrepris par divers institut, notamment la restauration de la villa et du système d’irrigation. Puis, en 1983, le jardin passe sous le contrôle de l’Université de Gênes qui a garder la gestion de la propriété jusqu’à aujourd’hui. Elle a depuis ce temps, travaillé sur le recensement botanique, l’amélioration des conditions d’accès pour le public ainsi que sur le développement du site comme lieu de recherche pour les spécialistes du monde entier.
# Jardin de la villa Hanbury
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La diversitĂŠ floristique prĂŠsente sur ces terrasses et tout simplement invraisenblable!
# Jardin de la villa Hanbury
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Mais pourquoi les terrasses contribuent à l’acclimatation des plantes du milieu méditerranéen ? Terrain naturel rocheux
Rôle pédologique
Rigole de récupération des eaux pluviales
Rôle hydraulique
Réserve en terre arable appelée planche
Perméabilité de la planche et du mur (autrefois en pierres séches)
Durant le jour les pierres du mur enmagasinent de la chaleur.
Rôle thermique
Et ils la restituent durant la nuit. Comme au jardin de la Serre de la Madone, le système en terrasse du jardin contribue à faciliter l’acclimatation de plantes du monde entier sur le territoire de la Riviera. Les terrasses,en plus de permettre la culture sur des pents très abruptes et comme ici dans des lieux très bien protégés des vents et du froid, elles procurent aussi des avantages pédologiques, hydrauliques et thermiques (voir schémas ci-contre). En plus de tous ces avantages, les terrasses permettent aussi de limiter l’érosion des sols sur des pents très abruptes, ce qui est très important surtout lorsque l’on doit ajouter des engrais et de la terre arable et quand la sol naturel est particulièrement rocheux en dessous.
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Et la balade commence...
Les silhouettes des cyprès perforent le ciel azur.
# Jardin de la villa Hanbury
‘‘On entre dans ce jardin par une porte étroite, comme par la porte du jardinier, et l’on est directement catapulté parmis les plantes, dans cette jungle végétale. On fait quelques pas et déjà plusieurs sentiers s’offrent à nous, comme une bille on dévale les pentes du parc, faisant défiler les plantes comme les pages d’un livre. Livre que l’on lit avec attention, sans aller trop vite mais ni trop lentement car on souhaite finir l’histoire avant que le temps ne se soit écoulé. Puis au bout d’un petit moment, il y a comme une indigestion de plantes, la tête nous tourne, les couleurs et les formes défilent trop vite et l’on a besoin d’air, de regarder plus loin, plus loin que l’agave qui se trouve devant nous ou encore que les pélargonium qui sont juste derrière. On veut apercevoir le
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lointain, voir la mer, prendre du recul par rapport à cet amas de plante. Alors on s’assoit sur un banc et l’on observe, on épie les plus hautes cimes. L’horizon découpée se dessine devant nous, une terre végétale pontuée de haut cyprés qui comme des cathédrales tentent de toucher les nuages, de perforer leur coton afin que l’eau en tombe et vienne soulager cette terre séche de méditerranée. Puis l’on s’attarde sur un détail qui nous intrigue, une couleur qui nous parle, un élément qui nous semble familier ou totalement inconnue, on prend alors une grande bouffée d’air et l’on repart en apnée dans ce microcosme méditerranéen.’’
‘‘Quelques persées architecturées viennent poser les bases d’une organisation, mais l’on sent bien que trop faible elle ont vite cédée sous le poids de la végétation.’’
# Jardin de la villa Hanbury
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‘‘Comme un jardin abandonné, pris par l’âge et la prolifération, la végétation recouvre l’emprise de la main de l’homme.’’
Carissa macrocarpa Famille Apocynaceae Origine : Afrique du Sud
Agave victoriae Famille : Agavaceae Origine : Mexique
Les pergolas du jardin croulent sous les plantes grimpantes, glycines, clĂŠmatites,....
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# Jardin de la villa Hanbury
Cereus peruvianus Famille Cactaceae Origine : Amérique méridionale
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# Le Jardin de Thuret
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Présentation du jardin
Un jardin à deux vocations : l’expérimentation et l’outil scientifique Un peu d’histoire
Un laboratoire végétale en pleine terre
Le jardin botanique de la villa Thuret situé à Antibes est créé à partir de 1857 par Gustave Thuret, algologue et botaniste, reconnu pour ses travaux sur la reproduction des algues. Il entreprend des essais d’acclimatation de végétaux avec son ami Edouard Bornet à qui l’on doit la première classification des lichens. Son oeuvre est poursuivie par ses successeurs, Charles Naudin, qui a participé à la découverte des fondements de la génétique et Georges Poirault, agronome. L’ensemble de ces travaux a largement contribué à la création du paysage actuel de la Côte d’Azur et à l’essor de l’horticulture méditerranéenne. Gustave Thuret, ami des Sciences et des Lettres, reçoit dans sa villa diplomates, scientifiques et artistes. Georges Sand évoque dans ses Lettres d’un voyageur ‘‘le plus beau jardin qu’elle ait vu de sa vie’’. Légué à l’Etat français en 1878, le jardin botanique de la villa Thuret est actuellement géré par l’Institut National de la recherche Agronomique.
Aujourd’hui encore, le jardin reste un véritable outil scientifique et d’expérimentation. La politique de plantation consiste à tester l’acclimatation de nouveaux sujets pendant une année, si la plante résiste, le jardin garde le sujet sinon elle est remplacée par une nouvelle plante. Mais le critère de résistance n’est pas le seul, suivant l’orientation de la recherche d’autres critéres peuvent entrer en compte comme la résistance à l’entretien, ou au milieu urbain ou d’autres encore... Le teste d’acclimatation se fait de manière naturelle, sans usage de produit de phytoremédiation ou autres. Il y a déjà eu plus de 80 000 plantes testées sur le site. Le jardin posséde une collection assez importante et diversifiée de palmiers, c’est la raison principale qui nous a menée ici. Etant donné que nous sommes sur la Côte d’Azur, nous avons trouver des palmiers que nous ne pourrions retrouver sur la côte Atlantique, même si les palmiers observés sont déjà des sujets assez résistants au gel.
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Quelques palmiers du jardin Les palmiers à feuilles pennées
BUTIA CAPITATA
Origine : Sud du Brézil et Uruguay C’est un palmier à l’aspect plutôt esthétique avec ses palmes arquées et sa hauteur moyenne qui le rapproche de l’échelle humaine. Il est peu exigeant quant à la nature du sol. Sont stipe est solitaire, robuste et atteint généralement une hauteur de 6m à l’état adulte. Sa base est évasée avec un diamètre variant entre 30 et 50 cm. La base d’anciens rachis restent fixé au stipe pendant un long moment et laisse ensuite des cicatrices folaires très marquées. Le rachis est épineu. Les feuilles sont fortement arquées et comportent un nombre de pinnules important, environ 80 de chaque côté du rachis. Son organe floral est protégé par une large feuille appelée spate. Le fruit dans sa spate
Cicatrices foliaires
# Le Jardin de Thuret
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PHOENIX CANARIENSIS
Origine : îles Canaries C’est un palmier fréquemment utilisé en milieu urbain sur la Côte d’Azur où il est implanté depuis le 19ème siécle. Il a une croissance rapide s’il est bien arrosé.Il supporte bien la sècheresse, le froid (-10°C), les sols acides ou alcalins, l’ombre partielle, les embruns, bref, c’est un palmier rustique. Il ne produit qu’un seul stipe de couleur marron-gris qui peut atteindre jusqu’à 20m de haut et un diamètre de 60cm. La couronne est très impressionnante lorsqu’elle est largement développée. Elle peut compter jusqu’à 150 feuilles pennées, de plus de 5m de longueur. Les pinnules sont indupliqués pour se protéger du soleil et réduire l’évapotranspiration. Ils sont de couleur verte et implantés de manière irrégulière sur le rachis.
PHOENIX DACTILIFERA
Origine : Afrique du Nord (maghreb), Turquie, Pakistan Le Phoenix dactylifera est avec le cocotier (Cocos nucifera) le palmier le plus connu, le plus important et le plus cultivé par l’homme. Mais le dactylifera a l’avantage d’être l’un des palmiers les plus résistant au froid et à la sécheresse. Son stipe peu atteindre 30m de haut pour 30cm de diamétre. Il fait aussi beaucoup de rejets à la base. Etant donné sa hauteur il est difficile de le reconnaître par ses feuilles. Il est donc utile de connaître sa couronne. Elle se compose de 30 à 50 feuilles pennées, de plus de 4 mètres de longueur, de couleur bleutée. Sa fructification est de type intrafoliaire et abondante.
JUBEA CHILENSIS
Origine : Chili (Matorral) Le Jubea est une espèce menacée dans son milieu d’origine, on l’exploite pour le miel de palm que l’ont produit avec sa séve. En 1971, une loi est passée interdisant l’exploitation de ses populations naturelles ce qui a redonné l’espoir de sa survie. C’est un palmier d’un genre monotypique. C’est le palmier pouvant avoir le plus gros stipe, jusqu’à 5m de circonférence au sol. C’est aussi celui qui pousse le plus lentement, il fleurit vers l’âge de 60 ans. Il est aussi celui qui résiste le plus au froid (jusqu’à -15°C) de tout les palmiers à feuilles pennées. Son stipe atteint une hauteur de 8 à 15 mètres. C’est la partie la plus remarquable de la plante. Il est de couleur grise, beaucoup plus large à la base que sous la couronne, souvent marqué de larges cicatrices laissées par les bases des pétioles. Sa couronne est composée de 40 à 50 feuilles. Leurs stipules sont quasiment horizontales mais caractérisées comme redupliqué.
# Le Jardin de Thuret
SYAGRUS ROMANZOFIANA
Origine : Amérique du Sud Ce palmier est très peu résistant au gel, il meurt à partir de -5°C, ce qui explique que l’on ne le retrouve en France que sur le pourtour de la méditerranée. Son stipe est solitaire et peut atteindre une hauteur de 15 m. Les feuilles sont très engainantes sur le stipe. La gaine reste un moment sur le stipe même lorsque la feuille est tombée, puis elle se détache tout seule. Les feuilles sont de type pennées avec des pinules sur plusieurs plans et souples. Les fruits mesures de 2 à 3 cm, sont allongés et ressemblent à de petites dates non comestibles.
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Les palmiers à feuilles palmées Origine : Ouest du bassin méditerranéen C’est un genre monotypique, c’est-à-dire avec une seule espèce. Il existe tout de même plusieurs variété dans d’autres pays. Endémique de la zone Ouest du bassin méditerranéen Résiste assez bien au gel Son port est buissonant. Le stipe est recouvert des bases des anciens pétioles qui persistent plusieurs années après la chute des feuilles avant de se décomposer et de laisser apparaître un stipe annelé, relativement fin, de couleur gris-marron. Ses feuilles sont palmées avec des pinules profondément découpées.
CHAMAEROPS HUMILIS seul espèce endémique de la Côte d’Azur
# Le Jardin de Thuret
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BRAHEA ARMATA
Origine : Chaparral Californien C’est l’espèce du genre Brahea la plus répandue en culture. Sans doute car elle est la plus rustique et qu’elle résiste à des températures allant jusqu’à -12°C. Son stipe est massif et solitaire. Il peut atteindre 15m de haut et 45 cm de diamètre. Comme le Brahea edulis, il ne posséde pas de cicatrice foliaire sur son stipe. La jupe qu’il porte est un élément très remarquable mais attention de ne pas confondre avec les Washingtonia dont cela est caractéristique. Sa couronne est composée de 40 à 60 feuilles légérement costapalmées de couleur bleuté. Les stipules sont peu profondément découpées. Sa floraison émerge d’entre les feuilles (interfolaire) et peu mesurer jusqu’à 6m de long.
BRAHEA EDULIS Origine : île de la Guadalupe C’est un palmier de grand développement qui demande un sol bien drainé et un endroit abrité des vents froids malgrès qu’il résiste jusqu’à un gel de -10°C. Les Brahea sont hermaphrodites et un seul exemplaire peut produire des graines viables. Les inflorescences émergent tous les ans entre les feuilles (interfoliaire). Son stipe est dépourvu de cicatrices foliaires, il n’est pas abrasif. Sa couronne comporte 20 à 30 feuilles légérement costapalmées de couleur vert clair. Le pétiole des feuilles mesure entre 1 et 1,5m de long. Ses pinnules sont peu profondément découpés.
SABAL PALMETTO
Origine : Sud Est des Etats-Unis C’est l’une des espèces les plus résistantes au froid du genre Sabal. C’est aussi un palmier qui pousse dans les zones humides, proche de la mer ou le long des rivières et des zones inondées. Son stipe solitaire mesure de 8 à 20 m de haut pour 35 cm de diamètre. Les bases des anciens rachis persistent longtemps sur le stipe et forment un motif en croisillon caractéristique du genre Sabal. Sa couronne comporte de 15 à 30 feuilles très costaplamées. Elles mesurent de 1 à 1,5m de large et sont de couleur vert bleuté sur le dessus et glauque sur le dessous. Le rachis intégre et déforme une partie de la palme ce qui lui donne des formes arquées particulièrement jolies. Le rachis est souvent d’une longueur importante, pouvant atteindre 2m. Les pinules s’effilochent à leurs extrémités.
# Le Jardin de Thuret
WASHINGTONIA FILIFERA
Origine : Du Chaparral Californien Du latin «filium», fil, et «fero», porter, en référence aux long fils présents aux bouts de ses pinnules. Le Washingtonia filifera résiste très mal au froid et aux embruns, c’est pourquoi on ne le retrouve que sur la Côte d’Azur et jamais sur la côte Atlantique. Le sujet présent au jardin de Thuret est encore jeune mais en taille adulte, sont stipe peu atteindre plus de 18m de haut pour 1,2m de diamètre. Il est cependant moins haut que le Robusta du même genre. Quand il développé, sa couronne comporte une trentaine de feuilles palmées, très grandes et de couleur vert brillant. Le rachis est très épineu. Les pinules sont profondément découpés (cela dépend aussi du vent). Sa floraison est interfoliaire.
Implantation particulière sur le rachis donnant une forme presque ronde à la feuille.
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Conclusion Cette étude a était menée dans le soucis d’une compréhension globale du fonctionnement du milieu méditerranéen que ça soit dans son biome mais aussi avec ses plantes, exotiques ou endémiques. J’ai pu donc constater que l’exotisme s’il s’est énormément étendu sur la Côte d’Azur, reste tout de même concentré sur une fine bande de terre directement en contact avec la mer et surtout, là où il est le plus dense, dans des jardins datant de la belle époque et situés de manière ponctuelle sur le littoral. Ces petits parcs ‘‘d’attraction exotique’’ ont eu un succès important à une époque où l’image de l’exotisme de la Côte d’Azur se construisée déjà autour du luxe, des voyages et surtout de la passion pour la botanique, dernier point important qui c’est apparament perdu dans l’image d’aujourd’hui que ce soit dans les aménagements des villes ou sur les cartes postales touristique. On constate un contraste fort entre les lieux habités et le milieu naturel, d’un côté un milieu totalement recomposé avec des espèces végétales provenant du monde entier et ayant une conotation exotique et de l’autre un milieu peu démonstratif de sa beauté, synonyme d’aridité et ravagé par le feu et l’activité humaine. L’urbanisation se concentre sur le littoral, lieu où un nombre important de plantes exotiques sont capables de pousser, comme si la population avait peur de s’installer plus dans les terres, là où il y a le feu, l’aridité et une végétation pas assez exotique et donc peu porteuse d’image. Sensation que l’on peut aussi expliquer par le fait que la dynamique paysagère des milieux naturels n’est pas adapté à l’échelle de temps humaine, lorsqu’un feu se produit il faut 30 ans pour que la végétation autour repousse. Personne ne veut vivre dans un jardin fait de cendres et d’arbres morts pendant au moins 10 ans. On constate aussi comme un besoin de cultiver cette image exotique, celle qui fait venir des milions de touristes chaque année, celle qui donne une image différente du reste de l’arrière pays et qui véhicule le soleil, les vacances et le sourire. Mais cette tendance est certainement en cours d’évolution, de nombreux parc naturel sont mis en valeur et attire de plus en plus de visiteur locaux à la recherche d’un espace naturel plus ouvert et plus large pour la pratique de loisirs divers, comme un besoin de prendre du recul par rapport à son lieu de vie et reprendre conscience de ce qui les entours. Pour finir je souhaiterai mettre en valeur le fait qu’il y ai deux type d’exotisme sur la Côte d’Azur, il y a l’exotisme luxuriant, magique et diversifié, née de la passion botanique et concentré dans de petites poches ponctuellement réparties sur le littoral et l’exotisme banalisé et mal recopié, celui que l’on peut rencontrer dans des aménagements de villes ou quelques jardins privés.
Merci à la fine équipe...
Bibliographie Livres : - Les côtes de France, paysages et géologie François michel Edition du BRGM - Petite ethnobotanique méditerranéenne Pierre Lieutaghi Edition Actes Sud - Le guide du naturaliste, toute la nature méditerranéenne P. Sterry Ed. Delachaux et niestlé - La connaissance des palmiers, culture et utilisation Pierre-Olivier ALBANO Ed. Edisud - Le guide des parcs naturels Conseil général des Alpes-maritimes Sites internet - Illustration : distribution des grands biomes http://ecosociosystemes.fr/biomes/html - Illustration : Climats mondiaux http://imep-cnrs.com/licence/sv2present_red2.pdf - Données et illustrations : Région biome méditerranéen http://worldwildlife.org/wildword/profiles - Illustration : Stretanthus polygaloides www.flickr.com - Illustration : Palmiers du Chili http://fao.org/docrep/x5381f/x5381f01.jpg - Données : Plantes http://nature.jardin.free.fr http://lecactusurbain.free.fr/EDSQE/jardins/cedres01.html - Illustration : Chaparral http://laspilitas.com - Données : Diagramme Chaparral http://ocs.orst.edu - Illustration : toutes les autres illustrations sont issues de photographies personnelles.
Ecorce d’Arbutus canariensis