Journal Nantes Métropole n°61 - Janvier / Février 2016

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Mauvessur-Loire Carquefou

N°61 // JANVIER. / FÉVRIER 2016

Sautron

La-Chapellesur-Erdre

Orvault

Thouarésur-Loire

Sainte-Lucesur-Loire Couëron Nantes Saint-Herblain BasseGoulaine Saint-Jeande-Boiseau

Le Pellerin

Indre

Saint-Sébastien -sur-Loire

La Montagne Bouguenais

Brains

NANTES, LA LOIRE ET NOUS

Saint-Aignande-Grand-Lieu

Les Sorinières

ENNGAGEMENTS ENGAGEMENTS POUR LA LOIRE

61

Pages 3 à 5

Photo : Patrick Garçon - Nantes Métropole

w w w. n a n tes metrop ol e. fr

Vertou

Bouaye

Saint-Légerles-Vignes

30 LE JOURNAL DE LA MÉTROPOLE NANTAISE – BIMESTRIEL

Rezé

Europe

P. 24 & 25

La jeunesse européenne à Nantes

Talents

P. 20 & 21

LaTermites Factory attaque ! La consommation d'eau en France

L'eau dans la métropole nantaise Les 603 000 habitants de la métropole nantaise consomment en moyenne 120 litres d'eau par jour. Chaque jour, 110 000 m³ d'eau sont pompés dans la Loire via l'usine d'eau de La Roche, puis traités avant d'être transformés en eau potable et d'arriver dans notre robinet.

L’EAU, C’EST L’USINE ! La métropole nantaise a lancé la restauration de l’usine de l’eau de la Roche. Un chantier colossal et un investissement important au service de la qualité de l’eau et de l’emploi.

Dans la Métropole

203 000 abonnés au service public d’eau potable pour

603 000 habitants

l'usine de

30

litres

consommés par jour en moyenne par habitant

3,35 euros/m³

1 usine principale de l’eau La Roche

150

25 réservoirs

600

pour stocker

millions de m3

120 litres

consommés par jour et par habitant dans la Métropole

110 000 m³ d'eau en moyenne tirés du fleuve par jour

3

prises d’eau

dont 2 de secours

produits par jour en 2020

38

par jour pour un Américain

93

L’assainissement

1 900 km 2 000 km

m3

par an chez soi

7

%

%

à l'alimentation

de l'eau pour la maison sont dédiés à l'hygiène et au nettoyage

(traitement des eaux usées avant leur rejet dans la nature)

de réseau de collecte des eaux usées

53

litres

178 000 m³

consommés en 2014

160 000 m³ d'eau

50 litres

pour l'usage collectif (au travail, à l'école, l'hôpital, équipement sportif)

contre

(prix janvier 2015) dans la Métropole

de réseau de collecte d’eaux pluviales

millions de m3

pompés dans la Loire et traités par l'usine de La Roche puis transformés en eau potable

3 000 km

24

stations

d'épuration collectives

50

40%

millions de m³ d'eaux usées traitées en 2014

11%

13%

21% 1%

6%

8%

de réseau de distribution

10 000 kg

en pour pour les pour en préparation en vaisselle le linge toilettes l'hygiène boisson repas divers

de boues issues de l'épuration de l'eau

2 000

litres par jour

DOSSIER P. 12 à 19

Infographie /dossier

C'est le volume d'eau moyen nécessaire pour la production des biens et des services consommés par chaque habitant par jour dans le monde.

P. 16 et 17

Basse-Goulaine / Bouaye / Bouguenais / Brains / Carquefou / Couëron / Indre / La Chapelle-sur-Erdre / La Montagne / Le Pellerin / Les Sorinières / Mauves-sur-Loire / Nantes / Orvault / Rezé / Saint-Aignan-de-Grand-Lieu / Saint-Herblain / Saint-Jean-de-Boiseau / Saint-Léger-les-Vignes / Sainte-Luce-sur-Loire / Saint-Sébastien-sur-Loire / Sautron / Thouaré-sur-Loire / Vertou


édito

Continuer à aller de l’avant et à agir En ce début d’année 2016, nous gardons encore en mémoire les terribles événements qui ont endeuillé l’année écoulée. Le 13 novembre dernier, la France et le monde ont été horrifiés et bouleversés par les ignobles et lâches attentats qui ont ensanglanté Paris. Avec l’ensemble des maires de la Métropole, nous avons exprimé notre stupeur et notre profonde tristesse face à une telle barbarie et notre solidarité aux familles et aux proches des victimes. Nous avons collectivement affirmé notre refus absolu de la barbarie et notre volonté de continuer à défendre et faire vivre nos valeurs. Nous devons continuer à aller de l’avant et à agir. À la Métropole, nous y sommes déterminés. Nous allons, avec l’ensemble des acteurs du territoire, avec vous, plus que jamais, travailler à rendre notre territoire encore plus dynamique, encore plus attractif, encore plus accueillant. Nous allons continuer à bâtir une Métropole où il fait bon vivre, pour chacune et chacun. Ainsi, par exemple, nous allons mettre en œuvre les 30 engagements pour la Loire, pour répondre à l’envie de Loire qui s’est exprimée lors du grand débat « Nantes, la Loire et nous » auquel ont participé plus de 40 000 de nos concitoyens. La Loire comme levier pour l’avenir, comme source de plaisir au quotidien, c’est l’ambition affirmée par les 24 maires de la Métropole. Et puis, très concrètement, nous allons investir pour notre territoire, pour son dynamisme, pour l’emploi, pour les projets utiles et concrets et pour la qualité de vie des habitants. En 2016, ce sont 256 millions d’euros que nous y consacrerons. C’est ainsi que nous avons pris des décisions majeures en matière de transports en commun. Mettre à disposition des transports collectifs performant, c’est agir concrètement en faveur de la qualité de vie et de la transition énergétique. Au Conseil métropolitain de décembre nous avons décidé l’acquisition de bus de grande capacité qui augmenteront d’un tiers la capacité de transports de la ligne 4 de Busway. Ces bus nouvelle génération seront électriques, toujours dans le même souci d’une ville qui lutte contre la pollution et le réchauffement climatique. Au chapitre de la desserte améliorée de toutes les communes, nous lançons aussi en janvier les premières opérations de concertation sur la ligne C9 qui desservira Basse-Goulaine et Saint-Sébastien-sur-Loire. Et, naturellement, nous continuerons à agir au plus près des territoires, dans les 24 communes de la Métropole et dans tous les quartiers, en réalisant des aménagements de proximité, qui amélioreront le quotidien tout en embellissant notre cadre de vie. Dans ce mandat, nous y consacrerons près de 310 millions d’euros. En 2016, plus que jamais nous serons en mouvement, pour préparer l’avenir de la Métropole et rendre la vie plus facile à chacune et chacun au quotidien. Excellente année 2016 à toutes et tous. Johanna Rolland, Présidente de Nantes Métropole

2-

Nantes Métropole - Janvier / Février 2016


Grand événement Grand débat : Nantes, la Loire et nous.

DÉBAT LOIRE

Les engagements des élus pour reconquérir le fleuve Le débat Nantes, la Loire et nous entre dans sa phase concrète après 9 mois de consultation citoyenne. 25 propositions avaient émergé des 1241 contributions collectées. Les élus s’en sont emparés et ont décidé de mettre en œuvre 30 engagements à court, moyen et long terme.

Mauvessur-Loire Carquefou Sautron

Orvault

La-Chapellesur-Erdre

Thouarésur-Loire

Sainte-Lucesur-Loire Couëron Nantes Saint-Herblain

L

e débat « Nantes, la Loire et nous » entre dans sa phase concrète, après 9 mois de consultation citoyenne. 25 propositions avaient émergé des 1 241 contributions collectées. Les élus s’en sont emparés et ont décidé de mettre en œuvre 30 engagements à court, moyen et long terme. Aux prémices du débat « Nantes La Loire et nous », il y a la Commission du débat, composée de cinq personnalités civiles et de trois élus, représentant la Métropole. Il y a aussi les habitants, amoureux de la Loire, riverains et associations, qui se sont exprimés au fil de 1 241 contributions, que la commission a ensuite synthétisées. 25 propositions sont sorties de cette syn-

thèse, autour de quatre thèmes : La Loire, pratiques et usages ; la Loire, espace économique, espace écologique ; la Loire, la mobilité et les franchissements ; la Loire, cœur métropolitain, attractivité et qualité urbaine. « Les conclusions de la Commission du débat ont ouvert un espace pour une nouvelle ambition pour la Loire, pour une reconquête de la Loire pour tous », souligne Johanna Rolland, présidente de Nantes Métropole.

30 engagements Rendre à la Loire ses rives, ses guinguettes et ses plages. Prendre soin des richesses de la nature ligérienne, préserver la qualité de son eau, celle des cours d’eau voisins. Développer les activités économiques sur la Loire… Les élus de la Métropole, dont les maires des 24 com-

munes de Nantes Métropole, se sont prononcés pour s’engager sur 30 chantiers à court terme (2016-2017), moyen terme (d’ici à 2020) et long terme (après 2020). L’ambition est de mener un ensemble d’initiatives cohérentes et utiles. Ainsi, par exemple, lorsqu’il est envisagé d’aménager des guinguettes sur certaines des 14 communes ligériennes de la Métropole, cela se fait après un travail préalable sur l’aménagement des rives et des quais. Ainsi, « ces actions communes nous permettront de franchir une nouvelle étape pour répondre à l’envie de Loire qui s’est exprimée mais aussi pour en faire un levier pour un développement équilibré et harmonieux de notre Métropole au bénéfice de tous les habitants. » • Gwenaëll Lyvinec

200 hectares DE La Loire 47 110 km RIVES 14 communes à reconquérir

traverse Nantes Métropole sur

limitrophes de la loire

KM

BasseGoulaine Le Pellerin

Saint-Jeande-Boiseau

Indre

Saint-Sébastien -sur-Loire

La Montagne Bouguenais

Brains

NANTES, LA LOIRE ET NOUS

Saint-Légerles-Vignes

Rezé

Vertou

Bouaye Saint-Aignande-Grand-Lieu

30

Les Sorinières

ENNGAGEMENTS ENGAGEMENTS POUR LA LOIRE

DES ENGAGEMENTS BIEN SUIVIS Afin de mettre en œuvre ces engagements, les élus ont décidé de créer une Mission Loire au sein des services métropolitains et des structures associées. Une conférence permanente Loire sera également mise en place et suivra le développement des engagements. Elle sera composée de 16 personnes, élus, membres de la Commission du débat, du Comité citoyen et d’acteurs ayant contribué au débat. Une nouvelle participation citoyenne sera organisée sur le Programme Loire et les grands chantiers à engager. Et un suivi du site Internet actuel (www.nanteslaloireetnous.fr) sera maintenu.

www.nanteslaloireetnous.fr

Janvier / Février 2016 - Nantes Métropole

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Grand événement Grand débat : Nantes, la Loire et nous.

Les 30 engagements 01

Recréer les conditions d’accès à la Loire pour promouvoir les pratiques nautiques de loisirs.

Pour inciter à la navigation et autres pratiques sur la Loire, un inventaire des équipements disponibles sera réalisé sur les 14 communes ligériennes.

02

Prolonger le parcours de la Loire à vélo et le relier aux continuités cyclables. Poursuite de

l’aménagement de la Loire à vélo, avec la réalisation d’ici à 2017 de 4 tronçons supplémentaires.

03

Améliorer les cheminements piétons pour faciliter l’accès à la Loire. Lancement dès 2016 de

l’élaboration de parcours piétons et des stations jardins sur Le Pellerin, Saint-Jean-deBoiseau, La Montagne, Indre et Bouguenais. Pour 2020, une offre de parcours Loire à pied sera proposée par la Métropole.

04

Proposer des guinguettes et circuits touristiques pour animer les berges. Dès 2016, Nantes

Métropole et le Voyage à Nantes vont installer des guinguettes, sur l’Île de Nantes (quais Hoche/Doumergue/Rhuys) et sur les communes de Mauves, Thouaré et SaintLuce-sur-Loire. Des circuits touristiques en bords de Loire seront aussi proposés.

05

Étudier la faisabilité d’une piscine en bord de Loire. Étude programmée d’ici à 2020.

06

Soutenir le fonctionnement d’équipements communaux proches des bords de Loire.

Exemples : la Roche Ballue à Bouguenais, le château du Pé à Saint-Jean-de-Boiseau, la Tour à Plomb à Couëron, l’île Clémentine à Sainte-Luce-sur-Loire ou le canal de la Martinière au Pellerin.

07

Créer une application numérique Connaissance de la Loire. Cette

application rassemblera toutes les informations disponibles sur le fleuve et ses abords. Outil opérationnel dès 2020.

08

Organiser une fête nautique triennale sur la Loire. Elle valo-

risera la navigation sur la Loire et se renouvellera tous les 3 ans à partir de 2016 ou 2017.

Inscrire l’exigence d’équilibre 09 économie/écologie dans les outils de planification urbaine. L’idée est de maintenir un équilibre via le PLUm (Plan Local d’Urbanisme métropolitain 2018) et le SCOT (Schéma de cohérence territorial 2017), des activités en bord de Loire (Bas-Chantenay et Cheviré) tout en tenant compte de la nature ligérienne.

Créer un centre d’approvisionnement et de services fluviaux pour les grands chantiers urbains de la Métropole. Cela se ferait sous

10

forme d’une plate-forme de logistique fluviale, afin de réduire l’usage des voies publiques (d’ici 2020).

Mettre en place une offre de barging à l’échelle de l’estuaire.

11

Serait alors proposée la création d’une liaison fluviale régulière entre SaintNazaire, Montoir, Couëron (usine Arc-enCiel) et Nantes-Cheviré, pour le transport de colis industriels, de conteneurs et de déchets ménagers (2018).

Soutenir le développement de filières économiques innovantes hydroliennes et nautiques. En

12

partenariat avec les acteurs estuariens (étude en 2016).

Établir un projet alimentaire territorial valorisant les productions locales issues de l’agricul-

13

ture et de la pêche (d’ici 2020).

Étendre l’intervention de la cellule opérationnelle de prévention des risques à l’échelle de

14

l’estuaire. Cette cellule s’adresse aux entreprises (2016).

15

1

Mettre en place un ensemble de mesures portant sur la qualité de l’eau de la Loire.

Inscrire l’exigence d’équilibre économie/écologie au sein du SAGE (Schéma d’aménagement et de gestion de l’eau) de l’estuaire de la Loire.

16

17

Mettre à l’étude un programme Loire aval. L’idée étant d’améliorer le fonctionnement du fleuve (d’ici à 2020).

4-

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Grand événement

Mauvessur-Loire Carquefou Sautron

Orvault

La-Chapellesur-Erdre

Thouarésur-Loire

Grand débat : Nantes, la Loire et nous.

Sainte-Lucesur-Loire Couëron Nantes Saint-Herblain BasseGoulaine Le Pellerin

Saint-Jeande-Boiseau

Indre

Saint-Sébastien -sur-Loire

La Montagne Bouguenais

Brains

NANTES, LA LOIRE ET NOUS

Saint-Légerles-Vignes

Saint-Aignande-Grand-Lieu

des élus 30 18

Concevoir un programme de découverte, d’éducation et sensibilisation autour de la Loire.

En partenariat avec les acteurs compétents : Écopôle, Estuarium, le Centre d’interprétation et d’animation du patrimoine de Rezé.

19

Engager des programmes de coproduction avec les citoyens,

via des inventaires participatifs de la biodiversité, deux plans de gestion de sites métropolitains (la Petite Amazonie à Nantes et l’Île de la Motte, à Indre, d’ici 2017), l’étude de faisabilité d’initiatives innovantes (Mange Loire, Jardins flottants) et le second programme d’action Green Island, proposé aux habitants de l’Île de Nantes, en partenariat avec la SAMOA.

20

Élargir/doubler le pont Anne-deBretagne. L’idée est d’augmenter

les capacités de franchissement pour accueillir tous les modes de transport : vélos, piétons, voitures et transports en commun. Les études pour le doublement du pont Anne-de-Bretagne sont lancées en 2016. Réalisation entre 2023 et 2025.

21

Passer d’un réseau de transports collectifs centralisé à un réseau maillé. Ce maillage se

traduit par la réalisation d’infrastructures nouvelles pour les transports collectifs en site propre sur l’Île de Nantes et notamment la création d’un axe utilisant les ponts des Trois Continents et Anne-de-Bretagne. Cette quatrième ligne complétera les lignes 2 et 3 du tramway et la ligne 4 du Busway.

22

Rezé

Vertou

Bouaye Les Sorinières

ENNGAGEMENTS ENGAGEMENTS POUR LA LOIRE

Mieux mailler le réseau vélo dans l’agglomération et dans la centralité urbaine. Suite aux

expérimentation faites en 2015 sur le pont de Cheviré, Nantes Métropole et l’État décideront, d’ici à 2017, des aménagements définitifs.

23

24

Optimiser les ouvrages de franchissement existants situés sur le périphérique.

Créer de nouvelles navettes fluviales connectées au réseau de transport en commun. D’ici

2017, un plan pluriannuel de développement des navettes fluviales sera mis en place, l’idée étant de mieux connecter Navibus et transports en commun. Une offre de navettes de loisirs sera explorée vers l’aval (SaintHerblain, Indre, Couëron) et vers l’amont (Saint-Sébastien, Mauves-sur-Loire).

25

26

Vérifier l’évolution des besoins au fur et à mesure de la mise en œuvre des actions pour adapter les choix en conséquence.

Penser le projet urbain des bords de Loire. Requalification des

espaces publics des berges et des quais Nord entre Malakoff et Bas-Chantenay, place de la Petite Hollande, pont Anne-deBretagne, reconversion du site actuel du CHU… et que cela soit fait de manière cohérente entre chaque chantier.

Lancement d’un concours international pour un grand espace public de qualité place de la Petite Hollande. Ce concours portera égale-

27

ment sur la qualification du quai de la Fosse et des berges Nord, un grand projet urbain réalisé en relation avec un atelier citoyen (à partir de 2018). Le marché hebdomadaire sera maintenu.

28

Créer des orientations d’aménagement et de programmation « Loire » dans le PLUm. Cela se

réaliserait sous forme d’outils graphiques, conçus comme des outils de dialogue avec les communes et les habitants.

29

Répertorier les sites permettant l’accueil de bâtiments sur ou au bord de l’eau. L’objectif : engager un appel à projets « Loire habitée » (d’ici 2020).

30

Dresser l’inventaire du patrimoine matériel et immatériel « Loire ». Avec le soutien de la

Région Pays de la Loire et de la DRAC, et la participation des habitants et associations, première pierre du Wiki patrimoine, site participatif qui débouchera sur la création d’un parcours patrimonial « Loire » (de 2016 à 2020).

nanteslaloireetnous.fr facebook.com/ nanteslaloireetnous #NantesLoire GrandDEBAT@nantesmetropole.fr

“Nantes, la Loire et nous” Nantes Métropole 44923 Nantes Cedex 9

Janvier / Février 2016 - Nantes Métropole

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Nantes Métropole actualités

Chronobus : la C9 arrive ! CONCERTATION CITOYENNE

Les habitants invités à s’exprimer Une concertation avec les habitants concernés par la C9 démarre dès le début du mois de février. Une exposition sur le projet de la ligne sera présentée en trois lieux différents jusqu’au 12 mars : à la mairie annexe de Nantes Sud, aux mairies de Saint-Sébastien et de Basse-Goulaine. Là seront exposés les grands principes d’aménagement de la ligne, l’itinéraire de la ligne, les secteurs impactés par les travaux ou plans de circulation, ainsi que les propositions de restructuration du réseau de bus. Trois réunions publiques sont prévues dans le même temps pour permettre aux habitants d’échanger avec élus et services. Ils pourront faire part de leurs remarques dans des cahiers mis à disposition sur les lieux d’exposition et lors des réunions publiques.

6-

Les nouveaux Chronobus arrivent ! Après la mise en service de 7 lignes de bus à haut niveau de performance, de nouveaux Chronobus prendront du service à partir de 2018 : C9, C20 et le prolongement de la C3. Première étape : la concertation auprès des habitants avant le démarrage des travaux pour la ligne C9, qui ira de Pirmil à Basse-Goulaine en passant par Saint-Sébastien.

N

ouvelle étape pour les lignes de Chronobus. Après la mise en service en 2012 des lignes C1, C2, C3, C4, puis, en 2013 des lignes C5, C6, C7, voici qu’arrivent les lignes C9, C20 et le prolongement de la ligne du C3, pour une mise en service prévue à la rentrée 2018. La première phase concerne la C9. La ligne viendrait remplacer les lignes 29 et 39 actuellement en service. Une plus grande fréquence sera proposée aux presque 6 000 voyageurs actuels. « L’objectif est d’améliorer la desserte, notamment en zone de circulation plus dense, explique Bertrand Affilé, vice-président de Nantes Métropole en charge des

taire sur la voie, afin de raccourcir la durée du parcours. » Ainsi, pour permettre le passage des Chronobus, les chaussées seront réaménagées, de même que certaines stations de bus afin de réguler la circulation. « Pour que les habitants de la Métropole utilisent les transports en commun

Affilé, afin que le réseau standard puisse bien accompagner cette ligne structurante. » Ainsi, une nouvelle ligne de rocade serait créée, la ligne 60, entre l’arrêt Le Grignon et Vertou, desservant le lycée de la Herdrie, le pôle Sud, la gare de Vertou... Elle s’adapterait notamment aux

La C9 remplacera les lignes 29 et 39 entre Nantes, Basse-Goulaine et Saint-Sébastien.

UNE PLUS GRANDE FRÉQUENCE SERA PROPOSÉE AUX PRESQUE 6 000 VOYAGEURS ACTUELS. déplacements et des transports publics, mais aussi d’avoir des lignes qui fonctionnent de manière plus régulière. » La C9 aurait deux antennes. Elle partirait de Pirmil pour aller jusqu’à l’arrêt Savarières, à Saint-Sébastiensur-Loire et poursuivrait jusqu’au bourg de Basse-Goulaine pour l’une des deux branches et l’arrêt Chalonges, pour la seconde branche. « Les Chronobus seront plus fréquents, poursuit l’élu. On fait en sorte de façonner le parcours pour que le Chronobus circule en site propre ou soit priori-

Nantes Métropole - Janvier / Février 2016

plutôt que leur voiture, il faut que ces transports en commun soient plus réguliers et plus rapides. » Dans le même temps, une réorganisation de certaines lignes du réseau TAN aurait lieu en accompagnement de la création de la C9. « La desserte de tout le secteur va être retravaillée, précise Bertrand

heures d’entrée et de sortie du lycée de la Herdrie. La ligne 30 serait réadaptée. La desserte entre l’arrêt La Joliverie et l’arrêt Saverières serait supprimée du fait d’une fréquentation très faible. La ligne 27/28 serait maintenue avec quelques modifications mineures. • Gwenaëll Lyvinec


François-Marie et Jean-Baptiste Julio, fabriquent des brosses vendues dans la monde entier.

Andrée Jardin remet l’art ménager au goût du jour À La Chapelle-sur-Erdre, Andrée Jardin-brosserie Julio fabrique des brosses, balais et autres écouvillons à l’ancienne, en y apportant une touche de modernité et de design qui a remis l’art ménager à l’honneur. Dans l’atelier-bureau de François-Marie et Jean-Baptiste Julio, une dizaine de balais aux couleurs pastel dévoilent leur tête toute de crin vêtue. Ici, le balai sort du placard, la balayette de table est la star des dîners, quant aux brosses à reluire, elles bichent de toutes leurs soies (de cochon). Voilà l’antre des deux frères Julio, codirigeants d’Andrée Jardin- Brosserie Julio installée depuis 2000 à La Chapelle-sur-Erdre. À eux deux, ils ont remis au goût du jour ces objets du quotidien devenus presque invisibles tant ils sont présents. « Notre grand-père, Georges Julio a créé l’entreprise dans les année 50 », raconte JeanBaptiste. La brosserie Julio est, après-guerre, la dernière brosserie de Nantes. Le grand-père fabrique les produits que

des enseignes achètent pour les revendre. Il travaille aussi, déjà, pour certaines usines comme l’usine LU, à qui il vend des brosses pour les machines qui étalent le lait ou les œufs sur les biscuits. La brosserie est une

40 % DES VENTES SE FONT À L’ÉTRANGER. 10 % VIA LE SITE INTERNET. entreprise familiale et, dans les années 60, quatre des six enfants Julio y travaillent. C’est l’un d’entre eux, André, qui la reprend dans les années 70. Face aux prémices de la grande distribution qui amènera ensuite avec elle le développement du «made in China», « il choisit d’accompagner les entreprises dans l’industrialisation de leurs machines, pré-

cise Jean-Baptiste, en les aidant à adapter le matériel. » Ainsi, les brosses se retrouvent sur les machines agricoles pour trier les poireaux, sur les rotatives des imprimeurs, sur des machines d’Airbus, etc. Lorsque Jean-Baptiste et son frère reprennent l’entreprise familiale, en 2009, à l’heure de la crise, il leur faut « repenser le système économique de l’entreprise ». Se recentrer sur le savoir-faire artisanal, valoriser les belles matières, le durable... « Nous avons un savoirfaire devenu rare en France, assure le trentenaire. Du coup, nous avons développé notre collection de produits à partir de notre propre marque, Andrée Jardin, du nom de notre grandmère. » Les balais, goupillons et autres brosses à casseroles reprennent des couleurs vintage, des

formes plus élaborées. « Nous avons travaillé avec les designers nantais Mr & Mrs Clynks, avec la designeuse nantaise Ionna Vautrin pour nos différentes collections. » Tous les produits sont d’ailleurs en vente dans certaines boutiques nantaises*, mais aussi... au Japon, « l’un de nos plus gros clients » ; dans les pays scandinaves dont les clients se retrouvent dans l’objet utile, esthétique et durable ; en Suisse, en Allemagne, en Grande-Bretagne... soit 40 % des ventes à l’étranger et 60 % en France. La vente directe, via le site Internet, représente 10 % des ventes. « On a maintenant une centaine de références. C’est notre vitrine », assure JeanBaptiste. En parallèle, la Brosserie Julio, qui emploie 10 salariés, continue de fournir ses brosses aux industriels. Et Andrée

Jardin poursuit son développement, avec un chiffre d’affaires doublé en 6 ans, mais aussi en continuant de diversifier ses produits en bois de hêtres issus de forêts françaises éco-gérées, crins de chevaux d’Argentine, soies

« NOUS AVONS TRAVAILLÉ AVEC DES DESIGNERS NANTAIS. » de cochon de Chine, poils de chèvre, plumes d’autruche... et chiendent. Comme dans le temps, mais avec le goût des nouveaux jours. • Gwenaëll Lyvinec

* À Nantes : Aux Arts de la Maison, La Cerise, Kiosko, Atelier du petit parc. www.andreejardin.fr

Janvier / Février 2016 - Nantes Métropole

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Nantes Métropole actualités

Un budget 2016 ambitieux Avec un budget d’investissement de 1,7 milliard d’euros pour les 5 ans à venir, Nantes Métropole choisit de maintenir un haut niveau d’investissement. En 2016, 327 millions seront consacrés aux investissements sur un budget de 1,074 milliards d’euros. Environ 144 millions d’euros seront versés aux 24 communes de la Métropole en 2016. Ce budget 2016 est la budget majeur du mandat. Il définit la stratégie financière de la Métropole pour les cinq prochaines années. Dans un contexte économique difficile, le budget global de la Métropole reste un budget ambitieux, souligne Johanna Rolland, présidente de Nantes Métropole. Nous faisons le choix de l’offensive avec un haut niveau d’investissement. » Budget ambitieux ? Oui. En consacrant 1,7 milliard d’euros à l’investissement, c’està-dire à l’économie, l’emploi, l’innovation, l’enseignement supérieur, la recherche, le développement urbain harmonieux du territoire, l’environnement et la transition énergétique pour les cinq années du mandat, la Métropole entend continuer à aller de l’avant. Dès 2016, sont ainsi posées les bases du budget général qui permettront de faire face aux baisses de dota-

tion de l’État tout en continuant en 2018, accueillera le marché à être offensif. Les communes d’intérêt national (MIN) ; l’institut de recherche de la Métropole en santé (IRS), se verront reverpremière étape ser 144 millions UN INVESTISSEMENT du quartier hosen 2016, dont DE 327 MILLIONS pitalo-universi45 millions d’euD’EUROS EN 2016. taire, ouvre lui ros au titre des ses portes. La investissements Métropole contide proximité et un peu plus de 99 millions d’eu- nue également de s’engager vers la transition écologique. ros pour leur fonctionnement. « Dans la 6e métropole fran- À ce titre, du côté des déchets, çaise, on doit continuer à main- le travail se poursuit vers une tenir un niveau d’investissement démarche de réduction, mais important parce qu’il en va de la aussi de valorisation des déchets dynamique du territoire », ajoute via l’économie circulaire. L’année Johanna Rolland. est également marquée par les En 2016, le budget de la travaux de l’usine de l’eau de La Métropole s’élève à 1,074 mil- Roche, mais aussi par différents liard d’euros. L’investissement travaux permettant notamment représente 327 millions d’euros, de sécuriser l’alimentation en soit un cinquième de la somme eau potable. Enfin, côté déplaglobale. Environ 731 millions cements, la Métropole projette d’euros sont consacrés aux d’électrifier la ligne 4 de Busway, politiques publiques. De gros avec des véhicules électriques projets voient le jour, comme biarticulés plus grands que les le pôle agroalimentaire qui, actuels. Les politiques publiques

Budget 2016 de Nantes Métropole Budget des politiques publiques :

65 Budget global :

1,074

milliard d’euros

Budget d’investissement :

327

144

101

Conception et entretien des espaces publics

Énergie, environnement

14%

9%

d’euros 731 millions

Enseignement supérieur, développement économique, international, emploi, innovations sociales 20%

105

14%

152

164 Déplacements

Eau

21%

8-

Nantes Métropole - Janvier / Février 2016

99,2 millions d’euros

Développement urbain durable des territoires, habitat

millions d’euros

Solidarité intercommunale :

22%

C’est la somme reversée par Nantes Métropole aux 24 communes qui la composent.

de l’eau, de l’environnement, de l’énergie et des déplacements représentent à elles seules plus de la moitié (57 %) du budget de la Métropole. Mais pour avoir un haut niveau d’investissement et un budget ambitieux, la Métropole doit trouver de quoi financer ses projets, d’autant que l’État réduit sa dotation de 50 millions d’euros d’ici à 2017. En plus d’une maîtrise de la masse salariale et d’économies diverses (7 millions d’euros), le recours à l’emprunt est donc l’un des leviers choisis. La hausse de la fiscalité pour les ménages et les entreprises en est un autre. Aujourd’hui, les taux des principales taxes de la Métropole nantaise comptent parmi les plus bas de métropoles françaises comme Rennes, Toulouse, Strasbourg ou Marseille. En augmentant la taxe d’habitation, qui passe à 10,14 %, Nantes Métropole réajuste ses taux. La taxe foncière batie augmentera également, passant à 6,41 %. Mais ces hausses seront atténuées par la baisse de la TEOM (taxe d’enlèvement des ordures ménagères, aujourd’hui à 10,73 %, et qui passera à 7,50 %). Concrètement, une famille propriétaire verra sa taxe foncière augmenter en moyenne de 5,9 %. Quant à la cotisation foncière des entreprises (CFE), elle augmentera en 2017. Le relèvement de ces taxes apportera 40 millions d’euros de recettes supplémentaires à la Métropole, par an, au service de l’investissement, de la cohésion du territoire, de la transition énergétique et de l’attractivité. • Gwenaëll Lyvinec


Nantes Métropole Zapping

Retour sur la COP21. Durant la COP21, au Bourget, en parallèle des négociations entre gouvernements, Johanna Rolland, maire de Nantes et Présidente de Nantes Métropole, a annoncé le lancement du Climate Chance, le futur sommet mondial des acteurs nonétatiques du climat qui se déroulera à Nantes du 26 au 28 septembre 2016. À ses côtés, Ronan Dantec, porte-parole climat de la CGLU, Ségolène Royal, ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie et Hakima El Haite, ministre de l’Environnement du Maroc, pays organisateur de la COP22. www.climatechance2016.com

Génération climat. Les villes et régions du monde et les ONG avaient leur lieu dédié au Bourget : Espaces Générations climat.

3nantesmetropole.fr vidéos sur

Photo de famille. La famille des Capitales vertes de l’Europe était au rendez-vous de la COP21 pour faire entendre sa voix et partager son expérience : Stockholm, Hambourg, Nantes, Copenhague, Bristol, etc.

Climate Chance : un sommet sur le climat à Nantes !

COP21 : Les 195 pays présents à la COP21 ont trouvé un accord qui vise à contenir le réchauffement sous le seuil des 2°C. Il prévoit de le maintenir « bien en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels » et de « poursuivre les efforts pour limiter la hausse des températures à 1,5°C » afin de réduire significativement les risques et impacts du changement climatique. De leur côté, villes et régions du monde ont pesé sur les décisions et proposer des solutions concrètes pour agir.

Les Maires étaient à l’affiche de la COP21. Les élus locaux ont pesé sur les négociations afin de faire valoir une idée forte : c’est sur leurs territoires et avec leurs habitants que les actions de lutte contre le changement climatique seront menées.

Développement durable : ça passe aussi par l’école

COP21 : la voix des villes et des régions

Janvier / Février 2016 - Nantes Métropole

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Nantes Métropole d’avance

Des tarifs TAN mieux adaptés aux petits revenus dès janvier

Ecolili, de bons colis bios Manger bio et bon. Telle pourrait être la devise d’Éléna Pennarun, Herblinoise qui a créé un site de vente en ligne de box de produits bios.

E

léna Pennarun, Herblinoise de 39 ans, a créé Ecolili, un site de vente en ligne de produits bios proposés sur abonnement dans des boîtes – des box – en carton recyclé. C’était en 2012, après une première vie en tant que responsable financière dans une agence de communication. « Je voulais faire quelque chose qui correspondait à mes valeurs et exploiter ma créativité, raconte celle qui, déjà, s’intéressait activement aux produits bio et au développement durable. J’ai eu un déclic quand je me suis rendu compte que, en achetant du bio, on manque souvent d’un accompagnement, d’une explication pour bien cuisiner tel produit ou utiliser au mieux tel autre. » Les prémices d’Ecolili sont là. L’idée est de proposer des boîtes contenant cinq à six produits bios différents, avec des fiches de recettes facilement

10 -

réalisables, toutes imaginées et testées par Éléna. Tous les mois, elle varie ainsi les plaisirs et change les produits au gré de thèmes différents – rentrée zen, Italie, Inde, etc. « Depuis les premières box, je n’ai jamais envoyé deux fois le même produit ou le même thème, assure la presque quadragénaire. Et j’ai encore plein d’idées. » Qu’il s’agisse de confitures, de paillettes de fleurs, de polenta ou de cristaux de lavande, tous les produits sont choisis chez le producteur et, dans la mesure du possible localement et en France « sauf quand il n’y a pas d’équivalence de produit ». « Avant de lancer Ecolili, j’ai fait une veille de produits et une sorte de tour de France pour aller à la rencontre des producteurs bios », précise Éléna. Dès ses premières box vendues, Ecolili a reçu le label Nantes Capitale Verte. Aujourd’hui, avec ses trois ans d’existence, l’entreprise a déjà 900 clients

Nantes Métropole - Janvier / Février 2016

réguliers, abonnés ou non, « sans compter les entreprises, – syndicat d’eau, entreprises du BTP, agences de communication – qui me demandent régulièrement des box personnalisées pour des événements ponctuels ». À l’image de cette box, composée de produits issus de fleurs, sortie pour le film Le goût des merveilles, d’Éric Besnard avec Virginie Efira… « C’est intéressant, car les entreprises se valorisent à travers le bio, et cela permet de promouvoir une autre manière de consommer responsable », souligne Éléna. Sa clientèle vit à Paris, Toulouse ou autre métropole, mais aussi loin de tout. « En vendant sur le Net, je voulais toucher tout le monde. D’ailleurs, une des premières cartes cadeau 6 mois achetée était un cadeau qu’un homme faisait pour son père qui vivait dans un petit village isolé des Alpes. » • Gwenaëll Lyvinec www.ecolili.com

La carte de transport Tempo, destinée aux personnes en difficulté, disparaît dès ce mois de janvier 2016. Elle cède sa place à la carte Libertan, qui intégrera une nouvelle tarification plus solidaire. Basée sur les revenus du foyer, elle sera adaptée à toute la famille. Cela concerne tous les foyers dont le quotient familial est inférieur ou égal à 600. Ce quotient familial détermine le taux de réduction qui sera attribué sur les tarifs. Ce même taux sera appliqué à tous les ayants droits rattachés à la famille. Les réductions et droits sont valables un an et son réexaminés chaque année. Renseignements : www.nantesmetropole.fr/ tarification-solidaire-transports

Le label Cit’ergie pour la Métropole Le Label Cit’ergie, label européen, a été remis à Nantes et Nantes Métropole. Ce label d’excellence permet ainsi à la Métropole, Capitale verte de l’Europe en 2013, de rejoindre un club de 400 villes reconnues. Il est remis en question chaque année. Pour obtenir le label porté par l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), toutes les politiques publiques des collectivités candidates sont passées au crible d’un référentiel européen par un conseiller indépendant. Ce nouveau diagnostic réalisé fin 2014 contribue à réaffirmer les réussites et à identifier les marges de progrès de la collectivité.


Budget : Audencia Group, 4,2 millions d’euros ; Nantes Métropole, 3,45 millions d’euros ;

Nantes Métropole d’avance

DR

CCI Nantes-Saint-Nazaire, 3,7 millions d’euros ; Conseil départemental de Loire-Atlantique, 2,72 millions d’euros ; Région des Pays-de-la-Loire, 1,88 million d’euros.

Un campus pour les médias sur l’Île de Nantes La première pierre du Médiacampus qui accueillera étudiants, journalistes et start-up de la communication, a été posée au cœur du Quartier de la création. Le bâtiment sera prêt pour recevoir SciencesCom et Télénantes dès 2017.

La filière médias représente plus de 18 000 emplois et plus de 3 000 entreprises en Pays de la Loire.

À quelques pas de La Fabrique et des s’inscrit déjà dans le Quartier de la créaanciennes halles Alsthom bientôt transfor- tion. « La filière médias représente plus de mées, le Médiacampus commence à sortir de 18 000 emplois et plus de 3 000 entreprises terre sur l’Île de Nantes. Dès 2017, s’instal- en Pays de la Loire, ajoute Jean-François leront là, entre le boulevard de la Prairie au Gendron, président de la CCI NantesDuc et le boulevard de l’Estuaire, l’école de Saint-Nazaire. Nous serons les seuls en communication et médias SciencesCom, la France à avoir une école de communication télé locale Télénantes et, à terme, un cluster et une chaîne de télévision dans un lieu d’entreprises de la communication géré par ouvert à tous. » la CCI (Chambre de commerce et d’indus- Cinq niveaux et des espaces modulables trie). « Ce sera une vitrine exceptionnelle Ce Médiacampus s’étendra sur 5 800 m² et pour l’information », estime Dominique cinq niveaux. Au rez-de-chaussée, espaces Luneau, directeur de la télévision locale, de coworking et studios de télé et de radio seront installés. Au preà l’occasion de la pose mier niveau, Télénantes de la première pierre du aura ses bureaux, aux bâtiment. « Ce nouveau « CES NOUVEAUX LOCAUX portes d’une grande bâtiment sera un beau SONT L’ABOUTISSEMENT terrasse-jardin. Les 2e terrain de jeux pour pouD’UN PROJET MENÉ et 3e niveaux sont desvoir expérimenter des DEPUIS PLUSIEURS tinés à SciencesCom. choses avec Télénantes, ANNÉES » Les espaces de formaévoque également tion et de travail seront Laurence Crespel, directrice de SciencesCom. Le Médiacampus évolutifs et permettront à SciencesCom et offrira l’opportunité de fédérer étudiants, Télénantes de rester en interaction grâce à un grand hall commun. « La transparence professionnels et startupers. » Le bâtiment sera complémentaire des diffé- du grand hall, qui sera entièrement vitré, rentes structures du quartier : École natio- tranchera avec la minéralité du reste du nale supérieure d’architecture de Nantes, bâtiment qui hébergera SciencesCom », École des Beaux-Arts, École de design... et précise Alain Maotti, l’architecte en charge

du projet.. Au 4e et 5e étages, des espaces tertiaires gérés par la CCI Nantes SaintNazaire accueilleront les start-up. « Ces nouveaux locaux sont l’aboutissement d’un projet mené depuis plusieurs années, déclare Frank Vidal, directeur général d’Audencia Group. Leur forme originale est une marque du goût pour l’innovation d’Audencia Group. » « Le projet Médiacampus est un projet unique, coopératif et bouillonnant, souligne Johanna Rolland, présidente de Nantes Métropole. Il permet ainsi de faire se rencontrer les acteurs créatifs du monde de demain. La Métropole a fait le choix de multiplier par deux le budget de l’enseignement supérieur et la recherche, et c’est un pari sur l’avenir. Avec ce Médiacampus, nous sommes au cœur du Quartier de la création. Bientôt, ce seront plus de 4 000 étudiants qui s’installeront dans ce quartier. Ici, on invente le Nantes de demain. On voit naître ici un des nouveaux visages de l’Île de Nantes. » À partir de 2017, en lieu et place de SciencesCom, seront construits une quarantaine d’appartements. • Gwenaëll Lyvinec Images de synthèse : Maotti-Rivière Architectes

Janvier / Février 2016 - Nantes Métropole

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N°61 // JANVIER / FÉVRIER 2016

Une eau de qualité pour la Métropole

Mauvessur-Loire Carquefou

N°61 // JANVIER. / FÉVRIER 2016

Sautron

La-Chapellesur-Erdre

Orvault

Thouarésur-Loire

Sainte-Lucesur-Loire Couëron Nantes Saint-Herblain BasseGoulaine Saint-Jeande-Boiseau

Le Pellerin

Indre

Saint-Sébastien -sur-Loire

La Montagne Bouguenais

Brains

NANTES, LA LOIRE ET NOUS

w w w.na ntes met ropol e.fr

Vertou

Saint-Aignande-Grand-Lieu

Les Sorinières

ENGAGEMENTS EN NGAGEMENTS POUR LA LOIRE

61

Pages 3 à 5

Photo : Patrick Garçon - Nantes Métropole

LE JOURNAL DE LA MÉTROPOLE NANTAISE – BIMESTRIEL

Rezé

Bouaye

Saint-Légerles-Vignes

30

Europe

P. 24 & 25

La jeunesse européenne à Nantes

Talents

P. 20 & 21

LaTermites Factory attaque !

L’EAU, C’EST L’USINE ! La métropole nantaise a lancé la restauration de l’usine de l’eau de la Roche. Un chantier colossal et un investissement important au service de la qualité de l’eau et de l’emploi.

La consommation d'eau en France

L'eau dans la métropole nantaise Les 603 000 habitants de la Métropole nantaise consomment en moyenne 121 litres d'eau par jour. Chaque jour, 110 000 m³ d'eau sont pompés dans la Loire via l'usine d'eau de la Roche, puis traités avant d'être transformés en eau potable et d'arriver dans notre robinet.

Dans la métropole

203 000 abonnés au service public d’eau potable pour

603 000 habitants

l'usine de

La Roche

150 litres

consommés par jour en moyenne par habitant

3,35 euros/m³

1 usine principale de l’eau

30

25 réservoirs

50 litres

pour l'usage collectif (au travail, à l'école, l'hôpital, équipement sportif)

contre

600

(prix janvier 2015) dans la Métropole pour stocker

millions de m3

par jour pour un Américain

m3

par an chez soi

121 litres

consommés par jour et par habitant dans la Métropole

en moyenne tirés du fleuve par jour

53

litres

178 000 m³

consommés en 2014

110 000 m³ d'eau

3

prises d’eau

dont 2 de secours

160 000 m³ d'eau produits par jour en 2020

38

7

%

L’assainissement

%

à l'alimentation

(traitement des eaux usées avant leur rejet dans la nature)

1 900 km 2 000

et au

de réseau de collecte des eaux usées

millions de m3

pompés dans la Loire et traités par l'usine de La Roche puis transformés en eau potable

3 000 km

24

stations

d'épuration collectives

50

40%

millions de m³ d'eaux usées traitées en 2014

11%

13%

21% 1%

6%

8%

de réseau de distribution

10 000 kg

en pour pour les pour en préparation en vaisselle le linge toilettes l'hygiène boisson repas divers

de boues issues de l'épuration de l'eau

2 000

litres par jour

DOSSIER P. 10 à 19

Infographie /dossier

P. 16 et 17

Basse-Goulaine / Bouaye / Bouguenais / Brains / Carquefou / Couëron / Indre / La Chapelle-sur-Erdre / La Montagne / Le Pellerin / Les Sorinières / Mauves-sur-Loire / Nantes / Orvault / Rezé / Saint-Aignan-de-Grand-Lieu / Saint-Herblain / Saint-Jean-de-Boiseau / Saint-Léger-les-Vignes / Sainte-Luce-sur-Loire / Saint-Sébastien-sur-Loire / Sautron / Thouaré-sur-Loire / Vertou

85 % des besoins

F. Tomps

en eau potable de la Métropole sont couverts par l’usine de la roche

12 -

Nantes Métropole - Janvier / Février 2016


Une eau de qualité pour la Métropole

De la page 12 à la page 19 Un chantier complexe

p. 14

Changement de tuyaux

p. 15

L’eau, toute une histoire

p. 18

L’eau à votre service L’eau est un bien précieux. Afin de fournir aux habitants une eau potable de très bonne qualité, la Métropole modernise son usine de l’eau.

T

Tourner le robinet et se servir un verre d’eau : ce geste simple nécessite des infrastructures colossales. L’eau, avant qu’elle arrive dans nos verres, doit en effet être pompée dans la Loire, puis traitée, filtrée et stockée à l’usine d’eau de La Roche à Nantes. Ainsi, 85 % des besoins en eau potable de la Métropole sont couverts par l’usine. Plus de 3 000 km de canalisations constituent le réseau de distribution d’eau, auxquels s’ajoutent 25 réservoirs d’eau potable et autres châteaux d’eau. L’ensemble est géré par Nantes Métropole qui a en charge l’eau potable et l’assainissement. Elle gère également la restauration des milieux aquatiques et les eaux pluviales. Nantes Métropole comporte une direction du cycle de l’eau (DCE) et une direction des opérateurs publics de l’eau et de l’assainissement (DOPEA). Plus de 400 agents sont à la manœuvre chaque jour pour permettre à tous les habitants de la Métropole d’avoir un service public et une eau potable de qualité. Une partie de l’eau potable alimente déjà le territoire de la Carène et bientôt celui de Cap Atlantique. « L’eau qui est pompée en Loire vient de tous les affluents de la Loire et de la Loire elle-même, explique Christian Couturier, vice-président de Nantes Métropole en charge du cycle de l’eau, de la Trame verte et bleue, de la Loire et des cours d’eau. L’action menée sur le territoire en amont peut avoir un impact très important sur la qualité de l’eau, qui est prélevée. À Nantes, on est à l’arrivée de tout le bassin versant. La qualité de l’eau en Loire se joue de sa source, au Mont-Gerbier de Jonc, jusqu’à l’embouchure de la Loire. »

Aujourd’hui, trois prises d’eau existent : la principale se trouve à Mauves-sur-Loire et les deux autres sont des prises d’eau de secours en Loire et en Erdre. L’eau pompée est traitée dans l’usine de La Roche avant d’être distribuée aux 203 000 abonnés. Depuis un an, l’usine de l’eau est en travaux, afin d’améliorer encore la qualité de l’eau potable, mais aussi pour mieux s’adapter à la consommation et à l’évolution de la population. « L’eau est très présente dans la Métropole et c’est aussi un bien précieux, un bien commun, c’est pourquoi ces travaux sont importants et nécessaires, souligne Johanna Rolland, présidente de Nantes Métropole. Avec ce chantier, nous avons deux objectifs majeurs : adapter la capacité de production d’eau de l’usine à l’évolution de la population et continuer à garantir la qualité de l’eau potable. L’usine de l’eau est un des investissements majeurs du mandat. C’est un chantier d’envergure, ambitieux, qui bénéficie à chaque habitant de la Métropole. » Dans le territoire métropolitain, chaque habitant consomme en moyenne 120 litres d’eau par jour, contre 150 litres en France. Ainsi, en 2014, les habitants ont consommés 30 millions de m³ d’eau potable. « Ce chantier de restructuration de l’usine de l’eau témoigne de l’ambition globale de Nantes Métropole visant à avoir un service d’eau de qualité, économiquement abordable pour tous et respectueux de l’environnement, assure Mireille Pernot, vice-présidente de Nantes Métropole en charge de la production et de la distribution d’eau potable et de l’assainissement. Le premier facteur qui rend l’eau accessible à tous aujourd’hui est son prix, qui est le même pour tous les habitants de la Métropole et l’un des plus bas de France. » • Gwenaëll Lyvinec

SUR le territoire métropolitain, chaque habitant consomme en moyenne

120 l d’eau / jour contre 150 litres en France

« NOUS INVESTISSONS 85 MILLIONS D’EUROS DANS L’USINE DE LA ROCHE POUR AMÉLIORER LA QUALITÉ DE L’EAU. CET INVESTISSEMENT BÉNÉFICIE AUSSI AUX ENTREPRISES ET À L’EMPLOI. » Johanna Rolland, présidente de Nantes Métropole.

Janvier / Février 2016 - Nantes Métropole

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N°61 // JANVIER / FÉVRIER 2016

Une eau de qualité pour la Métropole

UN CHANTIER COMPLEXE EN PLUSIEURS PHASES EN 2020, l’usine produira jusqu’à

160 000 m3 d’eau avec la possibilité d’aller jusqu’à 200 000 m³, grâce à l’installation d’une file supplémentaire en cas de nécessité.

Les travaux seront terminés en 2020.

Filiale de Veolia, la société de construction d’usines de traitement d’eau OTV chapeaute l’opération de modernisation de l’usine d’eau potable de La Roche, qui comporte deux grandes phases de travaux, entrecoupées d’une période de test fin 2016/début 2017. Particularité de ce chantier ? Durant la réfection intégrale de l’usine, cette dernière va maintenir sa production d’eau (qui alimente 85 % des habitants de la Métropole). Actuellement en cours, la première phase des travaux de l’usine de l’eau concerne la construction de plusieurs ouvrages : celui où transitent les « eaux brutes » ponctionnées dans la Loire, l’édifice destiné à l’exploitation, ainsi que les deux ouvrages qui abritent 4 files de traitement d’une capacité de 2000 m3/heure chacune et voués à la décantation et à la suppression des pesticides par rajout de charbon actif. Courant 2017, la deuxième phase, comprenant l’édification de l’ouvrage de filtration et de désinfection ainsi que celle du bâtiment de pompage vers les châteaux d’eau, ne débutera qu’après une période de test de 6 mois. « Durant cette période d’observation, nous allons produire de l’eau et vérifier que l’usine fonctionne bien, avant que les anciens ouvrages ne commencent à être détruits. » précise Arnaud Maupin, directeur des travaux pour OTV. Société mandataire avec deux co-traitants pour le génie civil – GTM Ouest et Eiffage Construction –, la filiale de Veolia coordonne la réfection complète de l’usine de La Roche, la réception des installations étant prévue courant 2020. « Un des enjeux majeurs de ce chantier est la continuité du service de l’usine actuelle. Il ne faut pas que nous perturbions l’exploitation de la régie et abîmions les ouvrages existants. » En outre, durant ce chantier, un suivi environnemental est assuré par la société Etamine, qui s’est intéressée, notamment, à l’optimisation énergétique du site en chauffage et ventilation. « Sur ce projet, cette démarche environnementale est assez prononcée. Elle concerne, par exemple, le choix de matériaux à faible impact environnemental et le recyclage des déchets du chantier. » À partir de 2020, date de fin des travaux, l’usine produira jusqu’à 160 000 m³ d’eau, mais elle se gardera la possibilité d’aller jusqu’à 200 000 m³, avec l’installation d’une file supplémentaire en cas de nécessité. Budget global : 83 millions d’euros. • Isabelle Corbé

Des filtres pour une qualité d’eau optimale La qualité de l’eau potable, lorsqu’elle sort du robinet, est aujourd’hui satisfaisante. Pour que cette qualité reste optimale, deux nouveaux process seront installés à l’occasion du chantier de restructuration de l’usine. Actiflo®Carb ou traitement au charbon actif en poudre, remplacera le charbon actif en grains actuellement utilisé qui filtre l’eau tirée de la Loire. Des rayons ultraviolets élimineront les micro-organismes et viendront s’ajouter aux filtres existants en fin de circuit. Les autres process aujourd’hui utilisés restent les mêmes, mais seront mis en action différemment.

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Nantes Métropole - Janvier / Février 2016


Tarification sociale de l'eau. Appliquée dès janvier 2016, elle pourra bénéficier à environ 9 500 foyers à très faibles revenus. Elle a été mise en place afin qu'aucun ménage ne dépense plus de 3 % de ses revenus pour avoir accès à l'eau potable.

Des canalisations intégralement remplacées En cotraitance avec deux autres entreprises, la SADE est chargée de l’installation des nouvelles canalisations ainsi que des fourreaux électriques et télécoms de la nouvelle usine de l’eau. À l’instar de nombre de structures intervenant sur cette opération, leur contrat inclut une clause d’insertion sociale qui correspond à 3 200 heures de travail.

matériaux variés (béton, PRV, fonte, acier, PEHD) vont être installés. « Nous allons également nous occuper de poser les fourreaux destinés aux câbles électriques, téléphoniques et fibres, ce qui représente un linéaire de 10 kilomètres », ajoute Armel Le Saux, directeur des travaux pour la SADE et mandataire du groupement des canalisateurs. Quant aux anciennes canalisations, elles seront soit retirées, soit abandonnées ou rebouchées, selon leur emplacement sur le site. Par ailleurs, dans le cadre des À l’horizon 2020, que ce soit par sa liaison clauses d’insertion incluses dans le marché avec la Loire pour les eaux brutes ou lors de public, qui représentent 33 000 heures disson cheminement de traitement, l’eau pro- patchées aux différents sous-traitants pour duite à l’usine de La Roche circulera dans l’ensemble du chantier, la SADE et ses pardes canalisations flambant neuves. tenaires réservent au moins 3 200 heures Débuté en mai 2014 à des personnes pour une durée en insertion écoLES ANCIENNES CANALISATIONS d’environ 5 ans, ce nomique. « Nous SERONT RETIRÉES, chantier est assuré collaborons essenOU REBOUCHÉES. en sous-traitance tiellement avec la par la SADE, entrestructure de traprise française spécialisée dans les travaux vail intérimaire A2I, spécialisée dans l’inhydrauliques et implantée localement à sertion par l’économie. Cela va représenter Saint-Herblain, en partenariat avec deux 10 mois de boulot pour 2 personnes. Pour cotraitants : EGC Ouest et ATP. le moment, 50 % de ces heures ont été réaEn tout, 6 kilomètres de canalisations lisées. » • Isabelle Corbé de différents diamètres et fabriquées en

Armel Le Saux, directeur des travaux de la SADE.

L’eau, au cœur de la métropole

Mise en cohérence architecturale de l’usine de l’eau Conceptrice du nouveau bâtiment d’exploitation, l’agence d’architecture nantaise Forma6 intervient également sur les quatre nouveaux ouvrages du process du traitement d’eau afin de garantir l’unité architecturale de l’ensemble du site. Elle se chargera de l’aménagement paysager, suite à la libération de nombreux espaces. D’une superficie de 2 000 m², érigé sur 4 niveaux, le nouveau bâtiment d’exploitation de l’usine de l’eau accueille 70 salariés, qui travaillent soit dans les ateliers de maintenance dotés de vestiaires au rez-dechaussée, soit dans les bureaux du premier étage bénéficiant d’une vue sur la toiture végétalisée des ateliers, ou encore dans l’espace de contrôle et de supervision localisé au second étage. « L’usine de l’eau continuant à fonctionner, l’implantation de cet ouvrage sur le site a été délicate et complexe », témoigne Sylvie Hoyeau, architecte chez Forma6. Principaux matériaux utilisés pour sa construction, le béton brut, le polycarbonate et le bardage métallique, variant du satiné au réfléchissant, se déclinent sur l’ensemble des bâtiments du process. Implanté au Sud de l’ancien canal, dans une zone qui sera accessible au public, le bâtiment des « eaux brutes » va faire l’objet d’un traitement particulier. « C’est un bâtiment symbolique. Il constitue le point de départ du process. » Les anciens bâtiments étant destinés à être détruits et les nouveaux édifices s’avérant plus compacts, les espaces libérés vont par ailleurs être convertis. « Le cœur du site deviendra un espace vert. Nous allons travailler sur des stratifications d’espaces verts comprenant une prairie fleurie, des plantations d’arbres et une zone plus aquatique. Visuellement, cela sera plus ouvert que maintenant, avec une belle qualité de paysage. » • Isabelle Corbé

Janvier / Février 2016 - Nantes Métropole

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L'eau dans la métropole nantais Les 603 000 habitants de la métropole nantaise consomment en moyenne 120 litres d'eau par jour. Chaque jour, 110 000 m³ d'eau sont pompés dans la Loire via l'usine d'eau de La Roche, puis traités avant d'être transformés en eau potable et d'arriver dans notre robinet.

Dans la Métropole

203 000 abonnés 603 000 habitants

l'usine de

30

au service public d’eau potable pour

3,35 euros/m³

1 usine principale de l’eau La Roche

(prix janvier 2015) dans la Métropole

millions de m3 consommés en 2014

120 litres

consommés par jour et par habitant dans la Métropole

110 000 m³ d'eau en moyenne tirés du fleuve par jour

3 prises d’eau

dont 2 de secours

160 000 m³ d'eau produits par jour en 2020

38 millions de m

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pompés dans la Loire et traités par l'usine de La Roche puis transformés en eau potable

3 000 km

de réseau de distribution

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Nantes Métropole - Janvier / Février 2016


La consommation d'eau en France

se

150

25 réservoirs

litres

consommés par jour en moyenne par habitant

50 litres

pour l'usage collectif (au travail, à l'école, l'hôpital, équipement sportif)

contre

600

pour stocker

178 000 m³

93

L’assainissement

1 900 km 2 000 km 24 stations

d'épuration collectives

10 000 kg

m3

par an chez soi

7

%

%

à l'alimentation

de l'eau pour la maison sont dédiés à l'hygiène et au nettoyage

(traitement des eaux usées avant leur rejet dans la nature)

de réseau de collecte des eaux usées

53

litres

par jour pour un Américain

de réseau de collecte d’eaux pluviales

50 millions de m³ d'eaux usées traitées en 2014

40% 11%

13%

21% 1%

6%

8%

en pour pour les pour en préparation en vaisselle le linge toilettes l'hygiène boisson repas divers

de boues issues de l'épuration de l'eau

2litres000 par jour

C'est le volume d'eau moyen nécessaire pour la production des biens et des services consommés par chaque habitant par jour dans le monde.


N°61 // JANVIER / FÉVRIER 2016

Une eau de qualité pour la Métropole

Une histoire d’eau (Photos : Services des eaux)

L’usine de l’eau de La Roche, à Nantes, fournit en eau potable les habitants de la Métropole. Elle est en travaux jusqu’en 2020. Retour sur l’histoire de la pièce maîtresse du service de l’eau.

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L’usine d’eau de La Roche, à Nantes, pompe chaque jour 110 000 m³ d’eau dans la Loire. Depuis des décennies, elle filtre, traite et transforme cette eau pour la rendre potable. Une eau que chaque habitant de la Métropole consomme quotidiennement pour boire, se laver, faire sa lessive, arroser son jardin, etc. Comme tout ouvrage, l’usine montre, avec le temps, des signes de vieillissement. « Le site de l’usine de l’eau se compose aujourd’hui d’une vingtaine de bâtiments et d’ouvrages d’âges différents,

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explique Mireille Pernot, vice-présidente de Nantes Métropole en charge de la production et de la distribution d’eau potable et de l’assainissement. Du fait de la vétusté d’un certain nombre d’entre eux, elle a dû être repensée et une majorité des ouvrages seront reconstruits. »

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L’usine a été mise en service en 1898. En 1939, elle doit être modernisée, mais les travaux sont interrompus par l’occupation allemande, puis le site est bombardé et détruit en juin 1944. Les travaux de reconstruction s’enclenchent tout de même à l’automne de la même année. Au fil des années, elle connaît des améliorations : construction d’un canal d’amenée d’eau brute, extension des installations de pompage et de filtration, construction d’une seconde station de pompage en Loire… Des aménagements qui lui

permettent alors de produire davantage d’eau potable face à un nombre d’habitants croissant. Des années 60 jusqu’à nos jours, l’usine verra se réaliser divers travaux liés à cette évolution de la population, mais aussi au développement de nouvelles technologies et de process de filtrage. Aujourd’hui, Nantes Métropole, en charge du service public de production d’eau potable, a donc engagé un grand chantier de travaux, afin de moderniser le site. « En dépit de l’importance des travaux, le service sera garan-

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ti, assure Mireille Pernot. L’usine sera reconstruite sur elle-même. Plus compacte, elle permettra néanmoins d’assurer sur le long terme une eau potable de qualité pour les habitants du territoire, y compris ceux à venir. » • Gwenaëll Lyvinec

juin1944 l’usine de la roche est bombardée et détruite

L’usine d’eau de La Roche pompe

3 110 000 m d’eau / jour dans la loire


Une eau de qualité pour la Métropole

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1 Vue aérienne, 1956, depuis la Loire, avec le

canal d’amenée de l’eau.

2 Vue aérienne, en 1956, l’usine de La Roche est

reconstruite.

3 Dans la salle des machines, les pompes

aspirent l’eau.

4 Salle des machines. 5 Lors des travaux pour installer la prise d’eau en

Loire, au niveau du pont de Vendée, en 1929.

6 Dans le bassin de décantation, les hommes à la

manœuvre.

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7 Les bassins de coagulation avant le filtrage de

l’eau, en 1934.

8 Les bassins filtrants étaient installés sur le côté

Est de l’usine de l’eau, en 1941.

9 Novembre 1944 : après le bombardement, tout

est à reconstruire.

10 Lors de la reconstruction de l’usine, après

la Deuxième Guerre mondiale, la salle des machines prend de la hauteur.

11 1948 : l’usine est en cours de reconstruction.

On peut voir les fondations de la salle des machines et du poste de transformation.

12 Le canal d’amenée, reçoit l’eau de la Loire avant

son traitement, il est aujourd’hui comblé.

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Nantes Métropole talents

L’ARÈNE DES ROIS DU DESSIN L’École Pivaut fête ses 30 ans. À l’occasion de la rentrée, visite de cette école qui a la passion du dessin chevillée au cœur et la créativité pour seule guide.

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En sweat-shirt, jean et baskets, le directeur de l’École Pivaut ressemble à s’y méprendre à l’un de ses étudiants. Mais sa tenue décontractée cache la ligne claire d’un patron qui sait où il veut mener les 700 élèves de son école : « Notre mission est avant tout la formation de futurs professionnels des arts appliqués et du dessin narratif, dit M. Pivaut. Ici, nous parlons de métier tout le temps, nos enseignants sont des professionnels en activité (environ 60) qui transmettent leur savoir-faire. De leur côté, nos étudiants doivent comprendre qu’ils travaillent désormais pour eux. Ils doivent être motivés, beaucoup travailler, maîtriser les techniques de dessin et se préparer à entrer dans la vie active. » L’École Pivaut, installée à l’intérieur d’anciens locaux industriels, accueillaient autrefois une blanchisserie, à deux pas de l’Erdre. Elle a été repensée pour accueillir ces nouvelles activités dans 17 salles de cours. Une visite des lieux vous éclaire tout de suite sur la palette des compétences que les étudiants vont pouvoir acquérir ici. Au détour d’un couloir une salle, vaste et lumineuse, propose aux élèves de s’assoir en cercle autour d’un professeur de dessin pour une séance de croquis au crayon et papier sur modèle vivant. Dans la salle d’à côté, une série de géants grassouillets dessinés à la craie blanche sur un gigantesque tableau verdâtre s’offre aux yeux attentifs d’une quarantaine de première année. Un porche vous conduit dans une autre pièce, toute nouvelle, où une quinzaine d’étudiants planchent sur la nouvelle formation d’animation 3D avec, ce jour, un directeur artistique d’Ubisoft qui pilotait les jeux vidéo des Lapins crétins.

« Notre marque de fabrique, c’est d’abord une bonne sélection à l’entrée. La créativité et les techniques sont les autres fondamentaux de l’école, estime le directeur de l’école. Nous sommes tous des créatifs. Chaque étudiant doit maîtriser toutes les techniques et la rigueur nécessaires pour exprimer sa créativité personnelle. En fin de parcours, chaque étudiant devra plancher sur un projet qui mettra en avant sa personnalité et sa créativité. Il racontera sa propre histoire. Et ce, devant un parterre de professionnels extérieurs à l’École Pivaut. » Au cours des quatre ou cinq années dans cette école privée, en section arts appliqués (design, design graphique, peinture-décoration, architecture d’intérieur, illustration) ou dessin narratif (bande dessinée, cinéma d’animation 2D, cinéma d’animation 3D), les étudiants vont se frotter à des pointures du monde du dessin. Cette année, dans la vague des nouveaux enseignants, on trouve Benjamin Carré, Cyril Pedrosa, Rémi Guérin ou Nicolas Mitric, des grands noms de l’illustration et de la bande dessinée. « Ils viennent enseigner, parce qu’ils savent qu’ils auront en classe des étudiants passionnés et de qualité, estime M. Pivaut. Pour nous, c’est une façon de démontrer que notre pédagogie est en adéquation parfaite avec le monde professionnel. » La suite ? Autant de destins que de dessins : « Nous avons des anciens élèves chez Ubisoft (jeux vidéo), Gaumont Animation (Oui-Oui, Belle et Sébastien), 2 minutes, Carribara, TF1, 2D-3D, Xilam (Les Daltons, Lucky Luke, Oggy et les cafards), Rovio (Angry Birds) ou Dreamworks…. raconte le directeur. D’autres sont des auteurs de bandes dessinées, travaillent dans les agences de communication et de Design (Jean Nouvel, Stark, etc.). Beaucoup d’étudiants sont aussi à leur compte ou ont monté leur boîte ensemble. » Ici chacun peut dessiner sa vie comme il l’entend.

www.ecole-pivaut.fr


Pour en savoir plus : www.termitesfactory.com/

Nantes Métropole talents

1 vidéo sur

nantesmetropole.fr

4 FANTASTIQUES GARÇONS Ne cherchez plus l’endroit où se cachent quatre des meilleurs raconteurs d’histoires de la Métropole nantaise. Ils ont installé leur fabrique de mots et de dessins sur l’Île de Nantes. C’est la Termites Factory !

A

près plus de deux heures passées en leur compagnie, un mot vient à l’esprit : fantastiques. Oui, ces garçons, Nicolas Mitric, Rémi Guérin, Olivier Péru et Sylvain Dos Santos, sont fantastiques. Ils ont l’âme d’hommes mais l’imagination d’enfants, ils sont joyeux, drôles, talentueux, humbles en dépit du succès (déjà un million d’album de BD et de romans vendus à eux quatre...). Et, puisque qu’ils dessinent, qu’ils écrivent des histoires et qu’ils sont quatre, on pense forcément aux super-héros de Marvel. Mais le nom de leur entreprise ne trompe pas : ils sont plus Daffy Duck, Bugs Bunny, Droopy que Mister Fantastique, la Chose, la Torche humaine ou la Femme invisible, même si on imagine mal que ces super-héros n’aient pas bercé les jeunes jours de ces quatre-là. «La Termites Factory, c’est un hommage à la Termite Terrace de Tex Avery, un lieu infesté par ces insectes que leur avait confié le patron des studios d’animation de la Warner Bros, Léon Schlesinger, en 1935, et où sont nés Bugs Bunny et Daffy Duck, explique Rémi Guérin, scénariste. Ces dessins animés étaient créés par une bande de copains, comme nous. » Dans le monde de la création, il est plutôt d’usage que l’auteur mitonne sa petite histoire, seul dans son

Nicolas Mitric, Rémi Guérin, Olivier Péru et Sylvain Dos Santos (absent de la photo). coin. Le studio Termites Factory, c’est l’inverse. « Chacun de nous a été au bout de ce qu’il pouvait faire en solo, raconte Olivier Peru, romancier et dessinateur. Chacun de nous s’est accompli en tant qu’auteur, et nous avons dépassé le cap de l’auteur content d’être seul face à son histoire. À nous quatre, on couvre tous les domaines : romans, bandes dessinées, dessins animés, scénarios, jeux vidéo. Il y a une magie entre nous. » « Notre concept, c’est que l’on écrit une belle histoire ensemble, et on l’adapte à tous les publics et pour tous les supports, papier ou numériques, détaille Nicolas Mitric, dessinateur et directeur artistique. On casse les codes classiques de la création. L’histoire est racontée à différents moments de la vie

du personnage et elle change de forme. Par exemple, elle prendra la forme d’un dessin animé pour les 6-8 ans, d’un roman pour les 8-10, d’une bande dessinée pour les ados, d’un jeu vidéo pour les jeunes adultes et d’un

UN PROJET CRÉATIF, PARTICIPATIF ET INNOVANT. film pour toute la famille. En fait, on explore tous les potentiels de l’histoire, pour tous les médias. » Une expérience transmédias pour les puristes, qui met au panier l’approche unique pour raconter une histoire, approche si originale que la Termites Factory a été lauréate de la Creative Factory du Quartier de la créa-

tion et d’Atlanpole, l’accélérateur des projets innovants de la métropole nantaise. «C’est assez extraordinaire de voir le soutien que nous avons reçu de tous, ici, rapporte Rémi Guérin. On était à Paris et à Montpellier, et on s’est installés rapidement à Nantes, en ayant l’impression d’être pile au bon endroit, au bon moment. En ce moment, on travaille, entre autres, sur un projet de long métrage animé avec les studios Dwarf, à Montpellier. Dans un coin de notre tête, on a envie d’être une sorte de Pixar français. » Récemment, leur première création, Darryl Ouvremonde, a récolté plus de 55 000 euros de contributions sur la plateforme de financement participatif Ulule. Fantastiques, on vous dit. • David Pouilloux

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Nantes Métropole durable

Pas de gaspillage avec la Disco soupe, qui récupère les légumes « moches » pour les cuisiner.

LE RÉSEAU ÉCO-ÉVÉNEMENT EN MOUVEMENT Dans le cadre de la Greenweek, le réseau éco-événement de Nantes Métropole s’est mobilisé pour la troisième année consécutive avec, en ligne de mire, un objectif : que, à l’horizon 2020, 1001 événements organisés sur la métropole nantaise s’engagent pour les territoires et le climat. En 2013, seule une trentaine de manifestations organisées dans l’agglomération nantaise étaient estampillées « éco-événement ». Deux ans plus tard, ce chiffre atteint la centaine. Et, en 2020, pourquoi pas 1001 événements ? D’où l’intitulé du temps fort réalisé en partenariat par Nantes Métropole et le Pôle de coopération pour les musiques actuelles en Pays de la Loire, organisé à l’École nationale supérieure d’architecture de Nantes : « 1001 événements s’engagent pour les territoires et le climat ». « Nantes Métropole a initié un réseau des organisateurs d’événements destiné à développer la responsabilité et l’exemplarité des événements qui se déroulent sur le territoire, précise Thomas Quéro, conseiller métropolitain. L’idée est que les organisateurs prennent conscience de l’impact de leur événement et qu’ils essayent de le limiter en ayant de bonnes pratiques. » « Un éco-événement ne se réduit pas à la seule dimension écologique, rappelle Nicolas Boespflug, chargé de mission développement durable à Nantes Métropole. L’accès du public, la consommation locale, la gestion des bénévoles, la communication, la mixité sociale : une éco-manifestation, c’est aussi tout ça ! Seize bonnes pratiques éco-responsables ont été identifiées. » Ponctuée par un concert et une Disco Soupe, ce rendez-vous festif a réuni une vingtaine de structures spécialisées dans l’événementiel éco-responsable, qui ont pu échanger avec le public. « À l’échelle régionale, l’ensemble des acteurs se mobilise pour adopter une démarche collective », signale Nicolas Boespflug.

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Sensibiliser le grand public Se relayant sur plusieurs vélos générateurs, les visiteurs de 1001 évènements ont produit l’électricité alimentant le matériel de diffusion musicale, une jauge lumineuse quantifiant l’énergie produite. « Cela permet d’illustrer ce qu’est la puissance électrique, ce qu’est un watt », indique Mathieu Penet, fondateur de Ludik Énergie. Depuis 2012, cette association rennaise propose des animations de sensibilisation à la question énergétique. « Afin de toucher un maximum de personnes, nos actions se déroulent durant des événements culturels et sportifs. Et, pour que le public s’y intéresse, il faut qu’elles soient conçues de manière ludique.» Les formats d’animation varient en fonction des événements, qu’il s’agisse du Dub Camp Festival au Pellerin, du programme « Bouge ton été » à Nantes ou, dernièrement, d’un marché à Couëron. « À chaque fois, nous proposons une médiation adéquate au public en question. » ludikenergie.fr


Nantes Métropole durable

Apprendre à gérer les déchets « Mégot-Athlon » axé sur l’impact des mégots jetés, « Indiana jaune et les déchets maudits » consacré aux différentes durées de vie des déchets et leur valorisation potentielle, « Range ton frigo » dédié à la durée de vie des aliments par rapport à leur emplacement dans le Frigidaire : ce sont quelques-unes des animations ludiques et pédagogiques imaginées par R3D2 (Réseau et Ressources pour la Réduction Des Déchets) et proposées, dernièrement, durant La Grande Table de l’Agglo. Fondée fin 2014, l’association compte une dizaine de membres, majoritairement des coordinateurs du recyclage ayant suivi, l’an dernier, la formation dispensée par l’Icam, à Nantes. « Notre objectif est d’apprendre comment mieux gérer les déchets et trouver des solutions pour optimiser ces derniers. relève Marie Capdecomme. On effectue également de la prévention, surtout auprès des particuliers. Car, gérer les déchets, c’est bien. Mais, agir en amont est également possible. » assor3d2@gmail.com

Proposer une sensibilisation innovante

Vendre des glaces de façon éco-responsable

Forte de 300 adhérents, l’association nantaise Adeec (Association de développement et d’éducation à l’éco-citoyenneté) a fait ses premières armes, il y a 10 ans, au festival des Vieilles Charrues, à Carhaix. « Depuis, nous y proposons des animations en direction du public, en ne nous limitant pas aux seules questions des déchets ou des toilettes sèches, précise Nicolas Dufrene, son président. Nous privilégions des approches ludiques, par exemple autour du tri, et explorons d’autres champs thématiques. » En outre, d’autres animations sont spécialement conçues pour les bénévoles eux-mêmes, au nombre de 150 durant le festival breton. « Parmi les participants, il y a des personnes handicapées, d’autres plus âgées, d’autres encore très jeunes. Nous privilégions l’intergénérationnalité. » Outre les Transmusicales à Rennes, l’Adeec est notamment intervenue durant le Festival 2040, à Rezé. « Nous avons mis en place une action de sensibilisation innovante, sous la forme d’une bande dessinée participative. » www.adeec.fr

Depuis le printemps 2015, Frai’d Le Glacier promène sa remorque fabriquée sur mesure à vélo dans la région nantaise, proposant à la vente des glaces artisanales élaborées par un glacier partenaire basé à Ruffiac, dans le Morbihan. « J’interviens sur des événements festifs ou culturels, comme les Rendez-vous de l’Erdre, le festival Hellfest à Clisson, la braderie des Écossolies, des fêtes de quartier », énumère Frédéric Ratouit. Cofondateur de l’Ouvre-Boîtes 44, coopérative accompagnant et regroupant des entrepreneurs, il a décidé, à son tour, d’initier sa propre activité, en phase avec des objectifs éco-responsables. « Mon but était d’utiliser le moins possible un véhicule motorisé pour ne pas consommer d’essence, de réduire les nuisances au maximum. Je souhaitais que mon projet soit cohérent par rapport à une démarche de développement durable. » fraid.leglacier@free.fr • Isabelle Corbé • Photos : Franck Tomps

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Johanna Rolland réélue à la présidence d’Eurocities.

Nantes Métropole européenne

Ce réseau, qui regroupe 130 métropoles européennes, a réélu, pour un an, Johanna Rolland, Maire de Nantes et présidente de Nantes Métropole, à la tête d’Eurocities lors de la conférence annuelle, qui s'est tenue les 4, 5 et 6 novembre dernier, à Copenhague et à Malmö.

NANTES CREATIVE GENERATIONS :

des jeunes engagés pour l’Europe Soixante Nantais et jeunes Européens ont répondu présents au 7e Forum de Nantes Creative Generations, à Nantes, du 28 au 30 octobre. Ils étaient venus y présenter 30 projets originaux qui créent du lien, améliorent la qualité de vie et le « vivre ensemble » citoyen.

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ui, il s’agit bien de The Black Eyed Peas en bande sonore et non ce n’est pas le dernier cours de zumba à la mode, mais bien de l’entrée en matière du 7e forum de Nantes Creative Generations (NCG). Il faut dire que, avec 17 nationalités européennes et une

pour point commun d’établir du lien dans sa communauté, que ce soit dans les domaines de la culture, de la santé ou de l’engagement citoyen… Un constat encourageant pour Karine Daniel, vice-présidente de Nantes Métropole en charge de l’enseignement supérieur, de la recherche, de l’Europe et des relations internationales :

la solidarité et la citoyenneté est très réconfortante. » Le forum, dont la renommée et le succès sont chaque année grandissants, permet également à de jeunes Nantais ayant peu ou pas l’expérience de voyager de découvrir 3 villes européennes et de comprendre l’interculturalité. Les 12 participants de l’édition 2015 n’ont

Soixante jeunes européens ont présenté leur projet à Nantes.

moyenne d’âge frôlant les 25 ans, le forum a des allures de soirée universitaire. Sauf que l’euphorie tient ici davantage à la qualité des projets présentés : 30 au total (sur les 110 candidatures reçues), qui ont tous

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« Cette édition 2015 met vraiment en avant l’enthousiasme et l’engagement des jeunes vers les autres. À l’heure où l’Europe est prise de doutes et de scepticisme, la qualité des projets dans les domaines de la culture,

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d’ailleurs pas manqué de venir témoigner, reportage à l’appui, de leur NCG onTour qui s’est déroulé cet été à Göteborg (Suède), Amsterdam (PaysBas) et Bratislava (Slovaquie). Mais pour l’heure, durant

trois jours, c’est autour de leur totem (une sorte de minibureau en bois) que ces jeunes Européens ont pu échanger en anglais sur leurs projets, se créer un réseau, mais aussi partir à la découverte de Nantes. Ainsi les trois jeunes Nantais Louis et Lisa, venus sans Ismaël, excusé parce qu’il travaillait, ont pu échanger au sujet de leurs cartes de tourisme alternatif avec leurs homologues serbes. Deux projets qui font la part belle aux témoignages locaux et au papier. Car, sur cette édition, on a pu constater que les médias traditionnels : magazine et cartes papier, enregistrements sonores avaient encore droit de cité auprès des jeunes… mais bien sûr ajustés à la sauce web ! Des rencontres qui pourraient déboucher sur un projet collaboratif, notamment entre équipiers nantais et européens, pour tenter de décrocher le Prix de la Coopération décerné par Nantes Métropole et doté d’une aide de 2 000 à 5 000 euros… Alors, pour ne rien rater de ses aventures européennes, rendezvous est pris fin janvier 2016 pour l’annonce du ou des lauréats du Prix de la Coopération. • Stéphanie Morandière

Twitter : @NCG_Nantes www.nantescreativegenerations.eu


Nantes Métropole européenne • Photos : Christiane Blanchard

« Avec Nabu magazine, on espère transmettre notre passion » Marion et Margaux, Nantes, pour le projet Nabu magazine. « On aime beaucoup les magazines papier, on a voulu créer un bel objet, une parenthèse décontractée, qui donne envie d’être collectionné. Et même s’il existe déjà beaucoup de gratuits sur Nantes, on voulait faire un magazine pour les jeunes, qui nous ressemble, qui parle de musique, de sujets de société, et encourager certains à écrire et à décrocher des supports digitaux. Pour les deux premiers numéros (3 000 exemplaires) nous avons fait appel à un financement participatif sur Ulule et nous avons reçu l’aide de Nantes et de la Région des Pays de la Loire, vendu des encarts publicitaires. On espère transmettre notre passion. »

« Un nuage pour tisser du lien social » Tristan et Adeline, Nantes, pour le projet Poupi le nuage. « Nous aimons beaucoup voyager et nous avons voulu créer un objet destiné à tisser du lien social, provocateur de rencontres, pour communiquer lors de nos voyages. Nous avons fait appel au financement participatif pour créer un site et 400 nuages Poupi. C’est une ardoise Velleda à mi-chemin entre une vignette de BD et un nuage, où chacun, personnalités et anonymes, est libre d’inscrire ce qu’il veut et de le partager sur le site. En décembre, nous irons dans un ou deux pays faire des portraits d’Européens avec des messages adressés aux Nantais et des cartes postales envoyées aléatoirement. » www.poupilenuage.com http://www.relaas.be

Youth-to-Youth, pour aider à l’insertion des réfugiés Rikke et Andreas, de Pandrup au Danemark, pour le projet Youth-to-Youth. « Nous proposons à de jeunes réfugiés syriens qui sont sortis des camps d’accueil de pratiquer différentes activités : sport, danse, cuisine, sortie… deux fois par mois, tout en apprenant le danois avec des jeunes de leur âge (16-25 ans). C’est un projet par l’insertion, initié par le Réseau Jeunesse du Conseil Danois qui leur permet de montrer une autre image d’eux, différente de celles de victimes. Avant d’intégrer Youth-to-Youth, on les croisait seulement dans la rue. Pas facile de créer du lien, surtout à Pandrup qui est un peu perdu au milieu de nulle part. Désormais, c’est comme une famille. » www.dfunk.dk

« NCG peut nous aider à trouver des partenaires » Virdzinija et Bojana, de Belgrade, en Serbie. Projet Belgrade Sound Map. « Nous avons collecté des histoires locales racontées aussi bien par des jeunes que des vieux habitants et compilé des sons de la rue qui représentent l’esprit et l’histoire des quartiers de Belgrade. Il y a 100 histoires [en serbe et en anglais] et 30 sons disponibles sur le Net ou en flashcode. On peut également télécharger de la musique de compositeurs contemporains serbes pour accompagner ses balades et explorer des quartiers et lieux étonnants : la plus vieille boutique de bonbons, une église devenue théâtre… Nous sommes venues au NCG pour trouver des partenaires et développer notre concept dans d’autres villes en Serbie ou en Europe. » http://www.zvsucnamapabeograda.rs

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Nantes Métropole Tribunes politiques

Quelle politique de l’eau pour la L’eau, une ressource commune et universelle ! Groupe Socialiste, Radical, Républicain et Démocrate. L’eau est plus qu’un enjeu de société. Elle est notre quotidien, comme l’avenir des générations futures. Elle est un bien rare et précieux. Pour cette raison, l’eau est présente dans de nombreux domaines de notre action métropolitaine : gestion du cycle de l’eau, politiques sanitaires et sociales, préservation et valorisation de notre cadre de vie… Nantes Métropole se donne, chaque jour, les moyens d’offrir aux Nantaises et aux Nantais une eau de qualité. Ainsi, moderniser l’usine de La Roche doit nous permettre de sécuriser et de pérenniser nos infrastructures, anticipant l’avenir pour nous donner les moyens de maîtriser sa qualité et son coût sur le long terme. Cet investissement majeur de notre mandature (85 millions d’euros) nous donnera, à l’horizon 2020, un outil à la pointe des connaissances techniques en matière de traitement de l’eau. Il témoigne de la capacité qu’a Nantes Métropole de porter des investissements ambitieux qui assurent la qualité de vie au quotidien. Nos actions successives, depuis la création du District, nous ont permis de proposer aux habitants de notre Métropole, quelle que soit la commune où ils résident, une eau potable de qualité et à un coût unique et raisonné, bien en deçà du prix moyen proposé dans les autres grandes agglomérations françaises. C’est le gage d’une plus grande équité et d’une plus forte solidarité territoriale. Et, dès l’année prochaine, nous expérimenterons une tarification sociale de l’eau, pour permettre réellement son accès au plus démunis. Nous participerons ainsi à l’amélioration de leur pouvoir d’achat. Voilà un autre aspect de notre volonté d’une métropole solidaire et émancipatrice. Mais notre politique de l’eau comprend aussi la question de son assainissement

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Nantes Métropole - Janvier / Février 2016

et la gestion des eaux pluviales, dont nous avons aussi la compétence. Nous développons, par exemple, la rétention de l’eau à la parcelle dans les nouvelles zones d’aménagement. Et les bassins de rétention permettent de stocker les surplus d’eau en cas de fortes pluies, réduisant ainsi la pollution de notre rivières. De même, les services de Nantes Métropole veillent, au quotidien, à ce que chaque usager ne connecte pas ses eaux usées sur le réseau pluvial, de manière à protéger les milieux aquatiques, comme nos outils de traitement. Notre politique de l’eau s’inscrit, ainsi, de manière plus globale dans notre politique de préservation de notre cadre de vie comme dans nos projets d’aménagement. Le grand Débat Loire a enfin permis de révéler à chacun d’entre nous la richesse de notre fleuve et de ses affluents, sources de notre qualité de vie. Et leur préservation participe au développement de notre agglomération, comme du pôle métropolitain Nantes - Saint-Nazaire. Enfin, madame, monsieur, nous vous présentons nos vœux les plus sincères pour cette nouvelle année. 2016, plus encore que 2015, doit être résolument une année de liberté, d’égalité, et de fraternité. Une année républicaine. www.elusgauchenm.fr

La salle de contrôle de l’usine de l’eau de La Roche.

Une eau de qualité pour tous, à ne pas gaspiller Groupe Écologistes et citoyens. L’accès à l’eau est un besoin vital, un droit pour tous. Nantes Métropole fournit ce service public à un prix maîtrisé, met en place la tarification solidaire, investit dans une nouvelle usine de l’eau. L’objectif est de continuer à fournir une eau de qualité en régie. Restons vigilants : sur notre territoire, l’INSEE a révélé une dégradation des cours d’eau depuis 2008. De plus, par le « 1 % eau », Nantes Métropole finance des

actions des communes de l’agglomération pour l’accès à l’eau dans les pays du Sud. Nos priorités : Une meilleure qualité de l’eau en agissant en amont sur la Loire et ses affluents, sur les gros pollueurs ; en changeant de pratiques : réduire les produits chimiques, préserver les zones humides en partenariat avec les acteurs comme l’EDENN.


Nantes Métropole Tribunes politiques

Métropole nantaise ? L’eau pour tous ! Groupe des élu(e)s communistes. La politique de l’eau de Nantes Métropole, c’est : Même prix, Prix juste, et Même service de qualité rendu à chaque habitant, dans chaque commune. Ceci est possible aujourd’hui en appui sur le travail de mon prédécesseur, également Communiste, Raymond Lannuzel. Ainsi, notre prix unique de l’eau est inférieur à celui de la plupart des grandes villes de France. C’est en soi, le premier facteur d’accessibilité de l’eau pour tous. Et à partir du 1er janvier 2016, nous mettons en œuvre un nouveau droit pour tous les habitants : la garantie de ne pas consacrer plus de 3 % de ses revenus au paiement de sa facture d’eau, pour une consommation annuelle de 30 m3 par personne. Les élu-e-s du groupe communiste vous souhaitent une belle année 2016. Mireille Pernot Vice-Présidente Eau & Assainissement

Respect de la ressource, qualité du service Union du Centre et de la Droite. La

La limitation des consommations par une tarification progressive avec majoration pour les grosses consommations, par la récupération des eaux pluviales pour les toilettes, les arrosages, lavages extérieurs. Les élus écologistes et citoyens vous souhaitent une très bonne année 2016 ! www.elusecoloscitoyensnantesmetropole. org

Métropole assure la compétence eau et assainissement qui concerne tout le cycle de l’eau : alimentation en eau potable, assainissement, gestion des eaux pluviales, restauration des milieux aquatiques. Il s’agit de répondre aux besoins du territoire et des usagers du service public de l’eau: une eau de qualité, bien distribuée, au meilleur prix tout en respectant les normes et préservant l’environnement. Pour répondre à ces défis, les communes et Nantes Métropole agissent à plusieurs niveaux notamment en construisant des bassins de rétention des eaux pluviales, en entretenant et restaurant les cours d’eau, à travers les agendas 21 notamment grâce

à l’objectif zéro pesticide limitant ainsi les rejets, ou en travaillant à la sécurisation de l’approvisionnement en eau potable avec les territoires voisins. Mais pour continuer à apporter une eau de qualité à nos concitoyens et aux générations futures tout en préservant le budget et sans peser sur la facture des usagers, il demeure des marges d’amélioration. Trop d’eau se perd avant son arrivée au robinet : il faut intensifier la recherche des fuites et le renouvellement du réseau et des équipements. Il faut poursuivre la modernisation des installations. Les travaux de l’usine de La Roche vont dans le bon sens. En décembre 2014, nous avons voté la candidature de la Métropole à l’expérimentation nationale de la tarification sociale de l’eau en rappelant qu’il ne faudra pas générer un système complexe coûteux. Cette tarification ne doit pas entraîner une augmentation du prix de l’eau qui se répercuterait sur les familles. L’eau n’étant pas un bien de consommation comme les autres et sa préservation un devoir, la pédagogie concernant son usage, notre consommation, ou son coût doit s’intensifier. Suite à la COP21, suite au débat Loire, et dans le cadre du débat sur la transition énergétique, il faudra poursuivre la réflexion relative à la gestion raisonnée de cette ressource, à la fois patrimoine local (la Métropole est concernée par trois Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux) et mondial. Les élus du Groupe Union du Centre et de la Droite vous présentent leurs meilleurs vœux.

Janvier / Février 2016 - Nantes Métropole

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LE « ROUT’ART GOURMAND » TRACE SA VOIE CULINAIRE Parmi les Food trucks en activité dans l’agglomération nantaise, voici le « Rout’Art Gourmand » : fondé en mai 2014, ce restaurant ambulant se distingue par des menus qui varient chaque semaine et des plats élaborés à partir de produits frais, l’incontournable burger trônant en bonne place sur sa carte. Lorsqu’il n’intervient pas sur des événements privés (150 couverts pour un retour de mariage récemment) ou publics (notamment des salons professionnels), le « Rout’Art gourmand » emprunte un parcours assez similaire d’une semaine à l’autre : le lundi midi place de la Manu, à Nantes, le mercredi au Cardo, près du Chronodrive à Orvault, les autres midis sur le parking de l’espace Calicéo, à Saint-Herblain (zone Atlantis), et deux soirs par semaine, à Saint-Sébastien-sur-Loire, rue Louis Blanc. « Nous choisissons des endroits où il n’y a pas de lieux de restauration. En effet, nous ne voulons pas rentrer en concurrence avec des restaurants », précise Timothée Boucard, ancien chef pâtissier et cofondateur du projet avec sa compagne, Alice Ringeard, cuisinière. Au gré de leurs voyages à l’étranger, l’envie de créer un food truck s’est imposée. « À Malte, en Turquie ou en Sardaigne, nous avons croisé d’excellents bouis-bouis dans la rue. Nous avons eu envie d’adapter ce concept en France. Avant,

on travaillait dans les cuisines. Là, nous profitons du contact avec les clients. » Leur credo ? Servir une cuisine variée de qualité. « Nous louons un laboratoire culinaire de 35 m2 près du MIN. Qui dit MIN dit produits frais. Le pain, nous le fabriquons nous-même. De plus, nous changeons la carte toutes les semaines. » Entre un velouté de champignons et lard et un namelaka (« très crémeux » en japonais) chocolat/mandarine, le gourmet peut opter pour un wrap, un poisson, une viande ou, bien sûr, la star des food trucks : le burger, dont la recette là aussi varie hebdomadairement, associant, par exemple, un steak VBF (viande bovine française), de l’emmental, du confit d’oignons, du cream cheese aux épices mexicaines, des tomates et du chorizo. • IC Le Rout’Art Gourmand. 06 47 09 68 30. www.leroutartgourmand.com Formule complète : 12,90 €.

120 BONNES TABLES NANTAISES VOUS ATTENDENT Quoi de neuf dans la 5e édition des Tables de Nantes ? Parmi les 120 restaurants répertoriés, 27 font leur entrée dans le guide culinaire nantais. Deux rubriques apparaissent : « Les Vit’fait bien fait !», qui comporte 14 adresses, et « Les Food trucks », au nombre de trois. Enfin, le site Internet fait peau neuve, plus fonctionnel et plus étoffé. D’année en année, le nombre des restaurants postulant aux Tables de Nantes augmente continuellement, atteignant, pour cette 5e édition, les 180 candidatures. « Nous constatons une progression dans la notoriété du guide ainsi que dans la participation aux Tables de Nantes. » indique Richard Baussay, le chargé de la promotion culinaire au Voyage à Nantes rappelant quelques-uns des critères auxquels la vingtaine de membres du jury sont attentifs : « La fraicheur et l’origine des produits utilisés, le savoir-faire culinaire, la mise en valeur de notre vignoble, les qualités de l’accueil, de la décoration et de l’ambiance. » Résultat des délibérations : 120 adresses figurent dans l’ultime édition du guide culinaire, dont 27 nouveautés et trois coups de pouce (L’Archipel à La Chapelle-sur-Erdre, Le Poisson Paré à Nantes et La Clos du Cellier). En outre, deux rubriques contribuent à diversifier le référencement : « Les Vit’fait bien fait ! », dédiées aux tables mixant rapidité de service et qualité des

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mets, et « Les food trucks » (camions de restauration) : « Trois spécimens de food trucks ont été retenus, mais l’offre va s’étoffer. » Au nombre de 46 l’an dernier, 51 restaurants sont, cette année, labellisés « I love muscadet ». « Nous observons une augmentation significative du nombre de références, une table possédant même 32 muscadets à sa carte ! » note François Robin, délégué régional du syndicat InterLoire. Ayant enregistré près de 273 000 visiteurs en un an (entre octobre 2014 et octobre 2015), dont 70 % nouveaux utilisateurs, le site Internet revient dans une version totalement relookée, enrichie de critères supplémentaires permettant d’affiner sa recherche ainsi que de contenus inédits (rendez-vous culinaires, actualités, produits locaux).• Isabelle CORBÉ. « Les Tables de Nantes 2016 », imprimé à 45 000 exemplaires, diffusé gratuitement dans les points accueil Nantes Tourisme, les restaurants, les bars, les hôtels et les lieux institutionnels.


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LA NATURE DANS TOUS SES ÉTATS

PICK UP PRODUCTION

PRÉSENTE

FESTIVAL

Artwork : the Feebles - Licence : 2-142485 - 3-1017082

HIP HOP NANTES

AGGLO

DU 11 AU 27 FÉVRIER 2016 WWW.HIPOPSESSION.COM

L’OBSESSION HIP-HOP RÈGNE DANS L’AGGLO Une programmation foisonnante qui oscille entre figures locales (Soul Square, Bamba Crew, Mixcity) et pointures internationales (Onyx, groupe de rap new-yorkais ou Slum Village, formation originaire de Détroit), jeunes loups (les londoniens Jay Prince et Ocean Wisdom) et figures emblématiques du hip hop (le Californien Charles X), rap français (Oxmo Puccino, dimanche 21 février à Stereolux) et human beatbox (le Londonien Reeps One, le 20 février, au Ferrailleur) : voilà un aperçu éclaté de la 12e édition du festival nantais HIP OPsession. Une partie du mois de février, dans de nombreux lieux de l’agglomération nantaise (dont quelques nouveaux, comme Onyx à Saint-Herblain, le Grand T à Nantes et Capellia à la Chapelle-sur-Erdre), sont proposés plusieurs spectacles de danse, une exposition graffiti « Blue Point », des stages, conférences et ateliers, deux battles de danse à la Maison des Haubans et à la Maison des Confluences à Nantes ainsi que l’incontournable Battle OPsession, au Lieu Unique. Par ailleurs, au sein du festival concocté par l’association Pick Up Production, se glisse une initiative singulière, garante d’une plus grande mixité des publics : le samedi 20 février, au Ferrailleur, Radikal MC et Laëty dévoileront une création originale bilingue, en rap et en langue des signes, accessible aux sourds comme aux entendants. Du 11 au 27 février 2016, dans plusieurs lieux à Nantes et dans l’agglomération (notamment La Barakason, à Rezé, et L’Odyssée, à Orvault). Renseignements www.hipopsession.com

Thème de la 22e édition de La Folle Journée, « La Nature » se décline diversement (saisons, paysages, bestiaire, nuit), les œuvres programmées couvrant près de 5 siècles d’histoire musicale. Par ailleurs, la manifestation nantaise persiste à s’échapper hors de la Cité des Congrès pour rejoindre, notamment, le Jardin des plantes et sept communes métropolitaines. « Après les Passions du cœur en 2015, place à la Nature, première source d’inspiration des musiciens », lance René Martin, directeur artistique de la Folle Journée, avant de détailler une programmation comme à l’accoutumée riche et variée. Où se croisent les romantiques, parmi lesquels Vivaldi et ses Quatre saisons ou Beethoven et sa Symphonie pastorale, des compositeurs du XIXe siècle, comme Mahler et Strauss, plutôt influencés par les paysages, des musiciens du XXe siècle, tels Olivier Messiean, connu pour son attrait pour le chant des oiseaux, et le Japonais Toru Takemitsu, dont l’œuvre, selon ses propres termes, se résume comme suit : « Ma musique est comme le jardin et je suis le jardinier. » « Nous allons proposer des œuvres très originales, comme celle du Chinois Tan Dun, qui se plait à reproduire des sons de la nature, le célèbre Concerto pour oiseaux et orchestre du Finlandais Rautavaara ou encore Cinéma pour l’oreille du preneur de son Boris Jollivet. » Explorant moult thématiques (dont les quatre éléments, les fleuves, la tempête, la nuit, les pastorales, les textes sacrés, les animaux grâce au Carnaval des animaux de Camille Saint-Saëns ou Les amants papillons des Chinois Chen Gang et He Zhanhao), cette programmation bénéficie, comme les éditions précédentes, de nombre d’actions de médiation, les plus notables étant les billets proposés à tarif limité, à partir de 5 euros, et des concerts et ateliers hors les murs dans les écoles et les maisons de quartier. « Durant cet événement qui incarne l’image de Nantes et qui est à l’image de Nantes, deux nouveautés nous tiennent particulièrement à cœur cette année : proposer des concerts dans les jardins, plus précisément dans la serre du Jardin des plantes, et décliner cette manifestation dans sept communes de l’agglomération qui ont exprimé leur volonté d’y participer », déclare David Martineau, adjoint à la Culture à Nantes. Mercredi 3 février, soir de l’inauguration, les communes seront, par conséquent, au diapason de l’événement nantais, grâce à un concert au programme identique programmé simultanément. • Isabelle Corbé Du mercredi 3 au dimanche 7 février, à la Cité des Congrès, 5 rue de Valmy, Nantes. www.lafollejournee.fr

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LE RENDEZ-VOUS DU MONDE DU SPECTACLE VIVANT Créées par le magazine La Scène, qui fête ses 20 ans, les BIS (Biennales Internationales du Spectacle vivant) accueillent, tous les deux ans, à la Cité des Congrès de Nantes, près de 11 000 professionnels d’une cinquantaine de pays, artistes, directeurs de théâtre, de salles de spectacles et de festivals, compagnies dramatiques et chorégraphiques, représentants de services culturels ou porteurs de projets culturels. Les mercredi 20 et jeudi 21 janvier, la 7e édition des BIS propose un programme foisonnant mêlant deux grands débats autour du spectacle vivant et et de la culture (« Comment la culture peut (et doit) réenchanter la société » et « Faut-il sauver le modèle culturel français ? »), une cinquantaine d’ateliers, des représentations de spectacles dans des lieux nantais, sans oublier « La Place des Tournées », destinée aux 200 tourneurs et producteurs de spectacles participants, et la Scène SACEM Bis, dont la programmation, dédiée à la découverte de créateurs émergents (Sianna, Gaël Faure, Zenzile, Sage, Arash Khalatbari...), est le fait de neuf éditeurs de musique. S’ingéniant à susciter les échanges et la confrontation des pratiques et des expériences marquantes dans le domaine artistique et culturel, les BIS 2016 constituent l’espace idéal pour débattre de grands sujets d’actualité tels la réforme des collectivités, la reconfiguration des politiques publiques et des budgets culturels, la loi Création et le statut d’intermittent du spectacle. Mercredi 20 et jeudi 21 janvier 2016, à la Cité des Congrès. www.bis2016.com.

Une histoire de Nantes via ses troquets Illustré par les photographies d’Olivier Guitard, l’ouvrage Nantais de comptoir de Florian Le Teuff s’apparente à une plongée dans l’histoire de Nantes et de ses habitants, par le biais de l’évocation de cinquante bistrots actuels et d’une quinzaine de bars disparus par 115 personnes, clients ou patrons. De l’Univers, fondé en 1852 rue Jean-Jacques Rousseau, à La Perle, localisé près de la place du Commerce, ancien entrepôt de vins au XVIIe siècle dont le nom proviendrait du bateau La Perle de Nantes, de feu Le Saint-Domingue, situé à deux pas du Hangar à bananes, au Bistrot du Port à Trentemoult : en près de 140 pages, « Nantais de comptoir » décline un portrait de la ville de Nantes en une soixantaine de bars, actuels ou disparus. « Ce livre propose un voyage dans Nantes, de troquet en troquet, en montrant la diversité des ambiances, des lieux et des Nantais », commente Florian Le Teuff. Auteur, en 2013, d’« En jaune nos épopées », consacré aux 70 ans du FCN, ce professeur de Lettres a recueilli les témoignages du patron et d’un(e) client(e) d’une cinquantaine de cafés contemporains. « Ce livre est centré sur l’humain, sur tous ceux qui font vivre les bars, clients et patrons de toutes générations. C’est un prétexte pour raconter leur histoire. » De surcroît, une quinzaine de personnalités nantaises se remémorent leur bar préféré disparu : Dominique A. Le Concorde, Gilles Servat Le BateauLavoir, Laurent Charliot Le Melody Maker, Jean-Louis Jossic Le Café du Commerce... « Cela offre l’opportunité d’une plongée nostalgique dans l’histoire de la ville. Car ces troquets jouent un rôle dans la construction de l’imaginaire de Nantes. » • Isabelle Corbé Nantais de comptoir, 24 euros. Préface de Johanna Rolland. En vente dans les librairies et espaces culturels nantais. Renseignement sur nantaisdecomptoir.com

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UN FESTIVAL DE DANSE POUR LES KIDS

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Se positionnant comme l’un des deux ou trois festivals importants de danse dédiés au jeune public en France, Nijinskid revient pour la troisième année consécutive dans l’agglomération nantaise. Fruit d’un partenariat entre les structures culturelles de SaintHerblain, Couëron et Bouguenais, la manifestation combine séances scolaires (la moitié des 2470 places) et représentations accessibles à tous. Parmi les six créations programmées cette année, plusieurs sont visibles dans l’espace Onyx, à Saint-Herblain, dont « Lettre pour Eléna » par la compagnie mayennaise La Parenthèse (mercredi 3 février, à 15 h) et « Ma leçon de hip-hop » par la compagnie C’Mouvoir, originaire des Hauts-de-Seine (dimanche 14 février, à 16 h). Au Piano’cktail, à Bouguenais, la compagnie Ubi abordera les questions de la construction de l’identité et des premières relations aux autres dans « Geminus » (mardi 10 février, à 14 h 30 et 16 h 30) tandis qu’au Théâtre Boris-Vian, à Couëron, les fantômes, spectres et autres ectoplasmes vont traverser « Les ombres blanches », spectacle jeune public de la compagnie Pernette (samedi 6 février, à 16 h 30). Du 2 au 14 février 2015, à Saint-Herblain, Couëron et Bouguenais. Renseignement sur http://theatreonyx.fr/ programme/festival/nijinskid

Adresses, numéros et sites utiles SAMU (urgence médicale) 15 Pompiers : 18 Police : 17 SOS Médecins : 02 40 50 30 30 Allô Enfance Maltraitée : 119 Sida Info Service :

Nantes Métropole 02 40 99 48 48

Tan 02 40 444 444 Prix d’un appel local.

www.nantesmetropole.fr www.me-metropole-nantaise.org

www.tan.fr

Infocirculation

Nantes Tourisme 0892 464 044 www.nantes-tourisme.com

www.infocirculation.fr

Allô Propreté

Nantes Métropole, 2 cours du Champ-de-Mars 44923 Nantes CEDEX 9. Directrice de la Publication : Johanna Rolland. Codirecteur de la publication : Mathieu Baradeau. Rédacteur en chef : David Pouilloux. Direction artistique & mise en page : Olivier Leprévost. Photographe : Patrick Garçon. Journaliste : Gwenaëll Lyvinec. Assistante : Audrey Lehazif. Ont collaboré à ce numéro : Isabelle Corbé, Cécile Faver, Fabien Le Dantec, Stéphanie Morandière, Caroline Demaison, Édith Panigot, Emmanuelle Ramond, Sylvia Gillion, Aurélie Roth. Diffusion : La Poste. Éditeur : Direction de la communication de Nantes Métropole. Infographie : Idé. Impression : Imaye Graphic, Label IMPRIM’VERT, Laval.

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Esprit métropolitain

Quand le design mène la danse P. Garçon

À 23 ans, au sortir d’un parcours brillant à l’École de design Nantes Atlantique, Manon Diesnis virevolte entre danse et design avant d’affronter la réalité du monde du travail.

D

ans la vie, il y a parfois trop de pluie. Alors on s’en va. C’est ce qui est arrivé à la famille Diesnis voilà 22 ans. Elle a quitté les paysages sans poussière d’une Normandie décidément trop humide pour gagner la lumière de Toulouse, leur fille d’un an sous le bras. C’était Manon, leur premier enfant, leur premier soleil, qui annonçait la venue de Quentin et Tom. Aujourd’hui, Manon a 23 ans, vit à Orvault depuis 7 ans, et elle est tout juste diplômée de l’École de design Nantes Atlantique. Elle part à la conquête de sa vie professionnelle, avec les bagages d’une élève brillante, dont l’époustouflante soutenance de fin d’études raconte tout ce qu’est notre territoire aujourd’hui. Dans la vie, il y a d’abord des choix difficiles. Alors, on se décide. Manon, qui aurait pu choisir la danse ou une carrière d’infirmière comme sa mère, a fait le pari de plonger corps et âme dans le design. « Après le lycée Nicolas Appert, j’ai passé le concours de l’École de design et celui d’infirmière. J’ai choisi la folie, plutôt que la raison. Des élèves de l’École de design étaient venus au lycée, ils avaient l’air de s’éclater. » Dans la vie, il y a souvent des mots compliqués, comme « design ». Alors on traduit. Ce mot anglais mêle à la fois forme, dessin, conception, et revêt les habits d’un couple de mariés qui seraient l’utilité et la beauté.

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avec des promenades parmi les cimes et l’eau. Un projet participatif qui proposait que chaque habitant vienne y planter un arbre. La nature devait reprendre ses droits sur le bâti. » Ce projet a reçu le Prix du public, prix décerné par le Quartier de la création. Dans la vie, il y a par moment deux passions qui vous tenaillent. Alors, on choisit ? Pas forcément. « Depuis que je suis petite, je dessine, ça me calme.

« J’AI CHOISI LA FOLIE PLUTÔT QUE LA RAISON »

Dans ce grand univers de croquis, de maquettes, de collages, Manon Diesnis s’est spécialisée dans le design d’espace, autrement dit l’architecture d’intérieur. « Un designer, ce n’est pas un artiste, dit-elle. Il trouve une solution à un problème d’usage, en apportant sa technique et sa créativité. Si une boutique n’a pas de clients, il faut mener une enquête de terrain, cerner les problèmes, donner des clés aux commerçants pour donner envie aux clients de venir ou de revenir. » Durant ses cinq années d’études, Manon a ainsi plan-

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ché sur le commerce de proximité, la ville durable, l’habitat participatif. Plus décalé, elle a proposé un phare sur les remparts du Château des ducs de Bretagne. Elle a dessiné une piscine à fond vitré donnant sur une salle de danse à l’occasion d’un séjour de 4 mois à l’université Napier, en Écosse. L’un de ses projets, « futuriste », consistait en un grand parc urbain en lieu et place du futur exCHU Hôtel-Dieu. « Nous étions sept étudiants de différentes écoles nantaises. Notre projet, « La Canopée », était un grand parc, avec un retour à la Loire,

J’aime dessiner les corps. » Les corps ? C’est le lien entre la designer qui imagine les gens déambuler dans les espaces qu’elle conçoit et la danseuse qui tourbillonne sur scène. « Je danse depuis l’âge de six ans. J’ai fait le conservatoire de Toulouse et je continue la danse aujourd’hui. Quand la musique s’élance, cela m’emporte. Mes amis me disent alors : “C’est quelqu’un d’autre que toi qui danse”. » Face au monde du travail qui s’élève devant elle, son montBlanc, Manon n’a pas peur de grimper. « Pendant les JO de Londres, j’ai travaillé deux mois en tant que serveuse à l’aéroport de Gatwick. J’ai servi des bières et des œufs brouillés à 4 heures du matin. Je sais que c’est dur de trouver du boulot, mais je suis une battante et j’ai un sac à dos. » Paris, où elle file, ne sait pas encore à quel point cette pépite nantaise pourrait virevolter sous ses grandes ailes de capitale du design. • David Pouilloux


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