N°60 // NOV. / DÉC. 2015
w w w. n a n tes metrop ol e. fr
60
Photo : Gettyimages - Hero Images
LE JOURNAL DE LA MÉTROPOLE NANTAISE – BIMESTRIEL
Déplacements
P. 2 à 5
UNE NOUVELLE GARE POUR NANTES Grand Débat sur la Loire P. 22 & 23
Le rapport remis aux élus
Climat
P. 18 à 21
COP 21 : Nantes Métropole se bat pour le climat L’emploi dans la Métropole Nantes Métropole est la 3e métropole française en termes de croissance d’emploi depuis 2007. Malgré la crise, la Métropole reste dynamique et soutient, via des aides et des dispositifs, les habitants sans emploi à se former et à reprendre pied sur le marché du travail ou à créer leur entreprise.
PRIORITÉ À L’EMPLOI Nantes Métropole et ses partenaires viennent de signer le Pacte métropolitain pour l’emploi. Un acte fort au service de l’emploi pour tous.
328 000 L’emploi dans les métropoles françaises emplois en 2012
Plus de
176 000
dans le commerce, les transports et les services divers
000
Plus de 30 000 dans l’industrie
Plus de 18 000 dans la construction Plus de 1 000 dans l’agriculture
50 000 emplois
en millions d’euros Maison de l'Emploi
106
emplois
104
Bordeaux Métropole
millions d’euros
0,58
0,83
Économie sociale et solidaire
0,61
Emplois aidés
1,07
Insertion
Emplois entreprises (dont RSE, seniors, formation…)
3 700 créations
Marseille Provence Métropole
d’emplois net
Brest Métropole Rennes Métropole Métropole Européenne de Lille
98
École de la 2e Chance 0,4
7,17
2,51
Métropole de Lyon Montpellier Méditerranée
100
Mission locale
1,18
en 2014
+ 19 000
par an en moyenne entre 2007 et 2012
Grenoble-Alpes-Métropole Strasbourg EuroMétropole
96
TAUX DE CHÔMAGE
28 000
94
Métropole Nice Côte d'Azur Métropole Rouen Normandie
92 2007
Plus de
Budget 2015 de l’emploi de Nantes Métropole
entreprises et établissements
Toulouse Métropole Nantes Métropole
108
102
Plus de 98
dans l’administration publique, l’enseignement, la santé et l’action sociale
salariés privés créés dans la Métropole entre 2000 et 2014
DOSSIER P. 10 à 17
Évolution comparée de l’emploi salarié privé des grandes agglomérations françaises (base 100 au 31 décembre 2007)
42 000
2010
30 360 emplois
dans les services aux entreprises
2014
13 280
dans les services aux particuliers
établissements dans le commerce, les transports et les services divers
6 000
dans l’administration publique, l’enseignement, la santé et l’action sociale
Plus de
Plus de
dans l’industrie
dans la construction
2 000
3 000
8,5 %
soit
35 284
demandeurs d’emploi au 1er trimestre 2015 sur le territoire de Nantes Métropole
dans l’hôtellerie et la restauration
dans le commerce de détail
dans la construction et le BTP
dans le commerce de gros
4 200
3 390
2 650
1 670
Infographie /dossier
Contre
10 %
en France métropolitaine
Sources : Agence d’urbanisme de la région nantaise, Insee, Urssaf et Nantes Métropole
P. 14 et 15
Basse-Goulaine / Bouaye / Bouguenais / Brains / Carquefou / Couëron / Indre / La Chapelle-sur-Erdre / La Montagne / Le Pellerin / Les Sorinières / Mauves-sur-Loire / Nantes / Orvault / Rezé / Saint-Aignan-de-Grand-Lieu / Saint-Herblain / Saint-Jean-de-Boiseau / Saint-Léger-les-Vignes / Sainte-Luce-sur-Loire / Saint-Sébastien-sur-Loire / Sautron / Thouaré-sur-Loire / Vertou
édito
Des choix décisifs pour l’avenir En octobre, les élus métropolitains ont débattu des orientations budgétaires pour notre métropole. Dans un contexte de crise économique et sociale marqué par la baisse des dotations de l’État, la tentation pourrait être de faire le choix de l’attentisme en réduisant nos investissements. Ce serait, j’en suis convaincue, une erreur lourde de conséquences en premier lieu pour l’emploi. C’est pourquoi je fais le choix, avec les maires des 24 communes, d’une métropole à l’offensive. Nous faisons ensemble le choix de l’investissement. L’investissement, c’est l’emploi d’aujourd’hui, c’est préparer l’avenir, c’est assurer la qualité de vie au quotidien. D’ici à 2020, la Métropole investira 1,7 milliard €, soutenant ainsi concrètement l’activité des entreprises et l’emploi. Nous engageons de grands projets pour l’avenir : une nouvelle gare en 2019, la création d’un pôle agroalimentaire au Sud Loire autour du MIN en 2018, l’installation du CHU, hôpital du XXIe siècle, sur l’Île de Nantes ou le grand projet Bellevue entre Nantes et Saint-Herblain. C’est ce même choix d’avenir que nous faisons en doublant le budget de l’enseignement supérieur et de la recherche, en faisant de Nantes une place incontournable du numérique ou en engageant résolument la Métropole nantaise dans la transition énergétique. Nous poursuivons aussi les investissements qui font la qualité de vie. Ainsi, en 2020, la nouvelle usine de l’eau entrera en service. En 2018, la ligne 4 de busway Nantes/Saint Sébastien/Vertou sera équipée de nouveaux véhicules plus grands et entièrement électriques. Nous développons les parcs-relais, 3000 places supplémentaires d’ici 2020, avec par exemple la création de 700 places en 2018, au P+R de Bouguenais. Et j’ai décidé de maintenir notre niveau d’aide à la construction de logements sociaux. Par ailleurs, nous investirons fortement en proximité, dans toutes les communes et dans tous les quartiers, pour améliorer notre cadre de vie au quotidien. Pour maintenir ce haut niveau d’investissement, la métropole fera d’abord un effort d’économies dans son fonctionnement. Pour cela, j’ai pleinement confiance dans l’engagement des agents de la Métropole, dans la capacité de mouvement et d’adaptation du service public. Grâce à notre situation financière saine, nous augmenterons légèrement notre endettement, en restant à un niveau très raisonnable et maîtrisé. Enfin, en complément, nous devrons en 2016 faire appel à des ressources fiscales nouvelles avec un souci d’équilibre et de justice entre ménages et entreprises. Grâce à cet effort et ces choix décisifs, nous pourrons tout à la fois porter les grands projets et assurer la qualité du service public au quotidien, en nous appuyant sur tous les acteurs et citoyens des 24 communes, leur créativité, leur capacité d’innovation, un état d’esprit d’ouverture et de solidarité. Une Métropole forte, innovante et durable est notre garantie pour ensemble choisir notre avenir, assurer la solidarité entre les 24 communes et agir au plus près des habitants. Johanna Rolland, Présidente de Nantes Métropole
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Nantes Métropole - Novembre / Décembre 2015
NOUVELLE GARE DE NANTES La gare de Nantes va changer de visage d’ici à 2019, ainsi que les espaces publics attenants au Nord comme au Sud. Destinée à devenir un grand pôle intermodal rayonnant au cœur de la Métropole nantaise et de la Région des Pays de la Loire, elle portera la signature de l’architecte Rudy Ricciotti.
Q
ui n’a jamais dérobé un baiser sur le quai d’une gare ? Nous avons toutes et tous dans un coin de notre mémoire un voyage en train, un départ essoufflé vers
Grand événement Nouvelle gare de Nantes
Entrée Nord de la nouvelle gare. On aperçoit la mezzanine (160 mètres de long, 25 mètres de large, 18 mètres de haut) qui survolera les voies ferrées jusqu’à l’entrée Sud de la gare.
Une nouvelle gare, passerelle entre le Nord et le Sud une autre ville, un rendez-vous avec quelqu’un qui arrive d’ailleurs. Ces souvenirs révèlent l’importance d’une gare, à la fois au cœur de nos vies et au centre de nos villes. « La future gare de Nantes sera la nouvelle porte de la Ville et de la Métropole, souligne Johanna Rolland, maire de Nantes et présidente de Nantes Métropole. Il était important qu’elle soit une signature, un bâtiment exceptionnel qui soit emblématique de notre ville et de notre Métropole. La nouvelle gare de Nantes fera le lien entre, d’un côté, le Jardin des plantes, le cœur historique de Nantes, et, de l’autre, les quartiers Malakoff et Pré-Gauchet, quartiers plus récents. Cette gare sera un beau trait d’union entre ces deux parties de la ville. Elle sera plus accueillante, plus innovante, plus simple, plus sobre et plus durable. Un exemple de ce que doit être une gare de demain. »
Une inscription dans l’histoire de la ville Demain ? Cela se prépare aujourd’hui. La gare de Nantes, quinquagénaire, accueille actuellement plus de 11 millions de voyageurs par an. D’après les prévisions de la SNCF, 25 millions de passagers fouleront son sol en 2030. Des travaux importants vont donc être engagés pour la moderniser, l’embellir et augmenter ses capacités d’accueil, sans pour autant empêcher les trains de circuler durant le chantier. Nantes Métropole et SNCF-Gares & Connexions, dont la principale mission est de moderniser les 3 000 gares françaises, sont les chefs d’orchestre de ce chantier colossal, qui s’étirera entre 2017 et 2019, après quatre années de concertation préalable. « La nouvelle gare s’inscrira dans l’histoire de la ville, dans son contexte urbain et elle sera unique, déclare Patrick Ropert, directeur général
SNCF-Gares & Connexions. Une telle transformation de gare reste une opération rare. On ne fait pas cela souvent et il était important qu’un grand architecte signe ce bâtiment. »
de nouveaux services (accueil, salle d’attente, information) et de commerces (restauration, kiosque à journaux) encore à définir. Telle « une grande fenêtre
Un pont entre deux gares
UNE GRANDE FENÊTRE PANORAMIQUE SUR LA VILLE
Rudy Ricciotti, l’« architecte orfèvre » notamment du Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (MuCem) à Marseille ou du stade JeanBouin, à Paris, a été choisi pour dessiner le futur visage de la gare de Nantes, sixième gare française (hors gares parisiennes). Aucun bâtiment actuel ne sera détruit, mais tous seront rénovés. L’idée clé : concevoir une garepont dotée d’une large et vaste mezzanine (160 mètres de long, 25 mètres de large, 18 mètres de haut) de béton et de verre enjambant les voies ferrées afin de relier les parties Nord et Sud de cette gare. La mezzanine offrira
panoramique sur la ville », selon les mots de Catherine Malleret du cabinet d’architectes nantais Forma 6, qui épaule Rudy Ricciotti, la mezzanine sera pourvue d’une toiture ajourée et posée sur dix-huit piliers en forme d’arbres. Cette passerelle lumineuse reliera la gare Nord à la gare Sud, objets d’un « lifting » réparateur, et elle desservira les quais grâce à des ascenseurs et des Escalator. Le tout sera articulé avec le Jardin des plantes. (Suite page 4)
Novembre / Décembre 2015 - Nantes Métropole
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Grand événement Nouvelle gare de Nantes
NOUVELLE GARE DE NANTES
Une nouvelle gare, passerelle entre le Nord et le Sud
(Suite de page 3)
Rudy Ricciotti, architecte. Ce dernier sera métamorphosé à son tour et relié davantage au parvis de la gare. « Nous sommes dans la continuité de la promenade nantaise qui longe le Château des ducs de Bretagne et le nouveau Miroir d’eau, poursuit Catherine Malleret. La grande mezzanine a été pensée comme une rue au-dessus des voies ferrées, avec beaucoup de lumière et de transparence. Un lieu de promenade, ouvert sur l’extérieur, et sur les quartiers, avec vue à 360 degrés sur la ville. »
Une équipe multicompétence
« C’est un grand projet en termes d’attractivité et c’est aussi un projet pour tous les habitants qui leur sera utile dans leur quotidien, estime Johanna Roland, maire de la ville de Nantes et présidente de Nantes Métropole. C’est aussi un plus pour les entreprises et l’emploi. Investir 123 millions d’euros sur notre territoire, c’est une façon de marquer l’accélération de nos projets. » Si s’investir est aussi le maître mot des entreprises associées, dont Demathieu & Bard, Une plaque tournante l’un des « majors » français de la multimodale construction (installé à Couëron) Une gare, on y arrive en train, et Forma 6, le cabinet d’archien tram-train, à vélo, en tram- tectes nantais, investir est celui way, en bus, à pied, en taxi, en de tous les partenaires. L’Europe, voiture et souvent l’on combine l’État, la Région des Pays de la certains de ces modes de dépla- Loire, Nantes Métropole, le cements. C’est un fait : la gare Département de Loire-Atlantique de Nantes est un pôle d’échanges et RFF (Réseau ferré de France) multimodal (PEM) se sont accordés au centre de plumutuellement. UN PÔLE sieurs réseaux. Les Maîtrise d’œuvre et D’ÉCHANGES travaux qui seront d’ouvrage, savoirengagés vont renfaire territoriaux, MULTIMODAL forcer la fluidité du architecture, payAU CŒUR DE trafic et la lisibilité sage, ingénierie PLUSIEURS pour les usagers des acoustique, études RÉSEAUX transports. « 52 152 techniques en génie trains transitent civil : tout un évenpar la gare de Nantes chaque tail de compétences pointues année, dont plus de 37 000 TER, a été réuni. Budget total de la soit 70,9 % des accès aux quais, future gare de Nantes : 123 milainsi que 12 700 cars régionaux lions d’euros, dont 59 millions au départ de la gare, précise pour les travaux de rénovation de Jacques Auxiette, président du la gare actuelle et plus de 70 milconseil régional des Pays de la lions notamment pour aménager Loire. Nous soutenons avec force les espaces publics autour de la ce magnifique projet de nouvelle gare et l’unir davantage à sa ville. gare pour Nantes. » L’heure est La part de Nantes Métropole donc à la coconstruction d’une s’élève à 39 millions d’euros, à plate-forme multimodale, qui l’identique de celle de la Région. connecte tous ces réseaux, grâce • Cécile Faver notamment à une gare routière www.gares-sncf.com/fr comprenant quinze quais. www.nantesmetropole.fr
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Nantes Métropole - Novembre / Décembre 2015
« Il faut refuser l’exil de la beauté par tous les moyens » Rudy Ricciotti, architecte de la future gare de Nantes, architecte du MuCEM à Marseille, du stade Jean-Bouin à Paris, du Musée Jean-Cocteau, à Menton.
Quel est l’esprit de ce projet de nouvelle gare de Nantes ? « L’ensemble de la gare apparaîtra comme un monochrome blanc, tout va être blanc. Ce sera un lieu lumineux, calme, aérien. Ce que j’adore dans cette gare, ce sont les piles qui portent la mezzanine. Cela frappera l’imaginaire, elles vont être bien perçues. Elles sont toutes différentes, de forme arborescente. Il faut refuser l’exil de la beauté par tous les moyens possibles, et l’un de ces moyens, c’est de poursuivre le récit constructif. Cette gare est pour moi une allégorie de la gare du XIXe siècle. On poursuit le récit constructif que l’on peut lire dans le Jardin des plantes, avec une très belle serre en acier qui date de cette époque. La mezzanine est l’élément déterminant de ce projet. Elle sera plus large et plus vaste que celle qui était prévue au départ dans le programme, afin que les passagers aient une autre préoccupation que le consumérisme. Quand j’ai dessiné la mezzanine, j’ai pensé aux enfants qui pourront regarder les trains partir. Dans les gares d’une conception ancienne, il n’y a pas d’échappatoire, on est face à des murs. Là, je trouve formidable de pouvoir laisser le regard s’échapper vers le territoire et la ville, de pouvoir révéler un imaginaire. Dans ce projet, la SNCFGares & Connexions a eu le courage d’accepter que cette mezzanine devienne la partie centrale de la gare. L’un des aspects importants de ce projet, c’est que nous sommes dans un concept de réparation, réparation du visage de la gare et réparation de l’interface avec la ville. Mais lorsque j’ai vu la gare Nord, je l’ai trouvée très belle, c’est un bel ouvrage, c’est pour cette raison que sur cette partie-là, on y va avec beaucoup de délicatesse. » • Propos recueillis par DP www.rudyricciotti.com
Grand événement Nouvelle gare de Nantes
Zoom sur l’entreprise Demathieu & Bard Le chantier de la future gare de Nantes démarrera en 2017 : un challenge pour l’entreprise Demathieu & Bard 2017 sera l’année au cours de laquelle les premières pierres du chantier de la future gare de Nantes apparaîtront, de manière visible. Mais d’ores et déjà une équipe de l’entreprise Demathieu & Bard y travaille, à l’unisson avec l’agence architecturale de Rudy Ricciotti et la filiale pluridisciplinaire de la SNCF-Gares & Connections, chargée de rénover et d’aménager les 3 000 gares du réseau ferré français. L’entreprise indépendante Demathieu & Bard est l’un des leaders français de la construction, avec 2 613 collaborateurs dans le monde et un chiffre d’affaires de 900 millions d’euros (chiffres 2014). L’une de ses agences, spécialisée dans la construction d’infrastructures du génie civil et de bâtiments neufs, ainsi qu’en réhabilitation de bâtiments existants (pour de grands investisseurs publics et privés) est ancrée depuis 2002 à Couëron. Une agence que l’on connaît sans la connaître, puisque Demathieu & Bard Ouest a réalisé notamment le Zénith de Nantes Métropole, le Carré Lafayette à Nantes, l’usine d’eau potable à Basse-Goulaine, les bureaux des immeubles le Riveur et la Ferblanterie au cœur du quartier Chantenay... Bref, de grands chantiers au long cours comme celui à venir de la gare de Nantes. « Construire est un acte ! L’enjeu primordial de ce chantier qui fera la renommée de la ville est de créer une unité entre les deux rives, une passerelle entre les deux quartiers situés au Nord et au Sud de la gare actuelle, explique Guillaume Morel, directeur des travaux au sein de l’agence Demathieu & Bard Ouest. Même si cette liaison n’est pas visible pour l’instant, les travaux se feront en minimisant les nuisances sonores et en préservant à la fois la fluidité du trafic ferroviaire et les flux de voyageurs. » • CF
L’entrée Sud de la gare de Nantes sera entièrement revue et traitée avec le même soin que l’entrée Nord. La mezzanine sera un lieu de promenade au dessus des voies ferrées avec quelques commerces et de la restauration. Cette passerelle sera soutenue par dix-huit piliers aux formes arborescentes.
LES VISAGES DE LA NOUVELLE GARE DE NANTES
Novembre / Décembre 2015 - Nantes Métropole
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Nantes Métropole actualités
Miroir, mon beau miroir Un an de travaux et le voilà tout beau ! Le Miroir d’eau a été testé par les petits habitants de la Métropole et leurs parents.
E
n septembre, il aura suffi d’un centimètre d’eau, de 32 jets et d’une myriade de brumisateurs pour conquérir les habitants venus très nombreux découvrir le Miroir d’eau. Le site s’est métamorphosé, l’ancienne route cédant la place à la verdure et aux arbres. On découvre une véritable entrée de ville, un pou-
mon vert en centre-ville. Arbres remarquables, arbustes et esplanade engazonnée, non loin du parc Mercœur, où se dresse le dragon de bois de l’artiste Kinya Maruyama, le parcours ChâteauMercœur est aujourd’hui propice à la balade. À terme, une dizaine de bancs viendront compléter l’ensemble. « Le Miroir d’eau est un élément symbolique de l’eau retrouvée au pied du château où
historiquement l’eau circulait. Il est aussi emblématique de l’importance que l’on donne au
LE MIROIR D’EAU : UNE FAÇON DE RETROUVER L’EAU QUI CIRCULAIT AUTOUR DU CHÂTEAU centre-ville, d’autant plus que nous avons mené ce projet en concertation avec les habitants.
C’est aujourd’hui un élément qui rassemble, qui fédère les générations, dit Johanna Rolland, présidente de Nantes Métropole. Dans une grande ville, nous avons besoin de projets, d’ambition, d’une qualité de réalisation, mais aussi de moments et de lieux qui nous réunissent. » Des dysfonctionnements ont eu lieu récemment et sont en cours de résolution. • Gwenaëll Lyvinec
Zénith : suivez le guide !
Avec l’aide d’associations spécialistes du handicap, l’équipe du Zénith Nantes Métropole a conçu un guide d’accessibilité. Tous les publics profitent de ces aménagements.
Denis Turmel
« L’accessibilité de tous au territoire et à l’ensemble de ses activités est une action
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constante des politiques menées à Nantes Métropole, déclare Jacques Garreau, vice-président de Nantes en charge du handicap. Une action récompensée par plusieurs prix décernés à la Ville de Nantes et à la Métropole (deuxième ville d’Europe à l’Access City Award, en 2013). » À Saint-Herblain, le Zénith Nantes Métropole, qui peut accueillir jusqu’à 9 000 spectateurs, vient de franchir un palier en termes d’accessibilité. « Nous avons travaillé avec les associations spécialistes du handicap ainsi qu’avec les services de la Métropole pour mettre au point un guide
Nantes Métropole - Novembre / Décembre 2015
d’accessibilité, explique Denis Turmel, directeur du Zénith Nantes Métropole. Depuis le moment où le spectateur achète son billet jusqu’au moment où il quitte la salle et rejoint son mode de transport, nous avons essayé d’apporter des réponses aux questions des personnes handicapées et pour tous les types de handicap. » Une première en France pour une salle de spectacle de cette capacité. « Il était important de ne pas cloisonner les publics, déclare David Chatelier, de la mission handicap à Nantes Métropole. Les aménagements indispensables aux personnes handi-
capées sont nécessaires aux personnes âgées, aux femmes enceintes, aux personnes en fauteuil roulant, et sont un confort pour tous les autres. Le guide du Zénith propose une approche d’accessibilité universelle qui bénéficie à tous. Par exemple, les pictogrammes, le style direct, les phrases courtes, les questions/ réponses du guide sont aussi utiles aux déficients intellectuels qu’aux personnes âgées. » « Le Zénith est un lieu où tous les publics se rencontrent, rapporte Denis Turmel. Chacun doit pouvoir y accéder et profiter au mieux du spectacle. » • David Pouilloux
C. Blanchard
P. Garçon
P. Garçon
Nantes Métropole Zapping
Un nouveau siège pour Nantes Habitat
Le Maillé-Brézé a revêtu une jolie tenue de camouflage pour quelques mois grâce aux graffeurs Velvet et Zoer. L’idée est à l’initiative de Plus de Couleurs, un collectif d’artistes né du graffiti nantais. Partis d’une technique militaire de camouflage, le razzle-dazzle, qui consiste à créer une illusion d’optique, les graffeurs ont inauguré leur œuvre éphémère le 18 septembre.
L’office public de la Ville de Nantes qu’est Nantes Habitat a inauguré son nouveau bâtiment, qui accueille dorénavant son siège au cœur du quartier Malakoff. Totalement rénové et repensé, ce nouvel espace de travail de 4 200 m2, imaginé par les architectes Rocheteau Saillard et le promoteur Gotham, héberge maintenant 250 des 600 salariés de l’office.
Le samedi chez son producteur Vente directe et circuits courts étaient à l’honneur à l’occasion du rendez-vous annuel « Un samedi chez mon producteur fermier ». Pour la 7e édition de l’animation soutenue par Nantes Métropole et la Chambre d’agriculture de Loire-Atlantique, on pouvait découvrir l’agriculture périurbaine et la vente directe chez une dizaine de producteurs du territoire. Une visite ponctuée d’animations qui se déroulait également au marché fermier de Gagné d’Orvault. P. Garçon
F. Tomps
P. Garçon
Le Maillé-Brézé en camouflage
Tara s’arrête à Nantes Dix bougies pour le Pôle Images&réseaux Du rose pour les Givrées L’association de lutte contre le cancer du sein Les Givrées a organisé un yoga géant au Château des ducs de Bretagne. Tout le monde était invité à s’habiller de rose. Pour l’occasion le château avait également pris ces couleurs.
3nantesmetropole.fr vidéos sur
À l’occasion de la Digital Week 2015, le Pôle de compétitivité mondial Images&Réseaux soufflait ses dix bougies. À la croisée des usages, des technologies numériques, des avancées scientifiques et de l’économie, ce pôle regroupe aujourd’hui 256 membres, des entreprises et des laboratoires de recherche implantés en Pays de la Loire et en Bretagne.
Un pacte pour l’emploi
Fin octobre, la goélette océanographique Tara a fait escale à Nantes avant de rejoindre Paris à l’occasion de la COP 21 (Conférence des Nations unies sur le climat), qui s’y déroule du 30 novembre au 11 décembre 2015. Au menu, pour les habitants, visite du bateau, rencontre de l’équipage et découverte du «Voyage au cœur de la Machine climatique », une exposition sur les impacts du changement climatique et la crise écologique dans les océans.
Le numérique pour tous
Greenweek, cap sur la cop 21
Novembre / Décembre 2015 - Nantes Métropole
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Nantes Métropole d’avance
Application écocitoyenne. Trouver la colonne à verre la plus proche de chez vous, où donner une seconde vie à ses déchets … La plateforme Toile 2 Vert, mise en place par la start-up nantaise Volvert, géolocalise les initiatives développement durable sur une application pour smartphone. https://play.google.com/store/apps/details?id=com.beapp.toiledevert
Ils en font tout un fromage !
Quatre anciens étudiants d’Audencia ont créé un site de vente en ligne de fromages issus de la France entière.
C
ertains les aiment jeunes et frais. D’autres apprécient leur odeur puissante. D’aucuns les dégustent travaillés, plus matures. Aline Boutelleau, Alexandre Kipp, Laurent Caralp et Matthieu Favroul, eux, les portent aux nues pour leur richesse, leurs subtilités… au point de lancer, il y a un an, Tentation fromage, un site de vente de fromages issus de petits producteurs français. « Notre idée de départ était d’aller chercher des fromages peu connus pour les faire découvrir, mais aussi de mettre en avant des petits producteurs de toute la France », explique, volubile, la blonde Aline, chargée du marketing et de la communication. Venus du Pas-de-Calais, de Bordeaux, ou de la région parisienne, les quatre jeunes se sont rencontrés lors d’une formation sur l’entreprenariat à Audencia Centrale, à Nantes, et ont alors décidé de mener leur projet autour de leur passion commune. Incubés au sein d’Audencia durant deux ans, ils ont choisi de s’installer à Nantes car, confie Laurent, « c’est une
ville très dynamique au niveau de l’entreprenariat ». « Nous proposons des sélections de
Des colis livrés en 24 heures !
fromages selon les saisons, car il y a une saisonnalité des fromages, poursuit Aline. Nous sommes en fait des sélectionneurs. » C’est
Alexandre, commercial de la structure, qui bat la campagne et les salons pour dénicher les spécialités peu connues ou les produits du cru. « Le réseau se fait petit à petit, précise le jeune homme. Maintenant, le bouche à oreille fonctionne, et les producteurs commencent à nous contacter. » Et les produits, envoyés en 24 heures par colis isothermes les préservant de la chaleur, se diversifient à vitesse grand V : plateau de fromages du moment, box mensuelle fromages ou vin, fromages avec les conseils du chef étoilé bordelais Nicolas Magie, prestation traiteur pour les entreprises… « Nous avons aujourd’hui près de 1 000 clients et une vingtaine de références de fromages, explique Laurent, chargé de la production et des finances. Nous sommes présents en Angleterre, aux Pays-Bas, en Allemagne, en Belgique, au Luxembourg et en Espagne et nous continuons de nous développer vers l’étranger. » • Gwenaëll Lyvinec www.tentationfromage.fr
La Maison Bergeron, espace urbain vivant La Maison Bergeron, espace hors norme posé face aux Nefs de l’Île de Nantes, propose de faire vivre le quartier via des projets montés avec les habitants sur un terrain urbain de 800 m2. La Maison Bergeron est une curiosité dans le paysage nantais. Sur ses façades aux parois de verre opaque, des scénographies sont diffusées chaque jour à la tombée de la nuit. En journée, le lieu héberge expositions et associations. La création de cette installation éphémère – elle ne restera là que deux, voire trois ans – est due au groupe immo-
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bilier BVA. « En fait, le groupe avait besoin d’un lieu pour raconter aux habitants ce qu’était un projet immobilier novateur, avec le projet Ilink », explique Magalie Justeau de l’atelier nantais Transmédia.com, en charge de la mise en scène de l’espace, installé par le collectif Fichtre. « Il fallait un lieu hybride qui puisse accueillir deux activités différentes. » La première devait être tournée vers les habitants afin qu’ils participent au projet urbain. C’est ainsi que sont nés sur ces 800 m2 des jardins potagers sur des bacs hors sol, un poulailler urbain… Quatre associations travaillent avec les habitants : Ilink, Studio 11-15, la Nizanerie, le collectif
Nantes Métropole - Novembre / Décembre 2015
Émergence. La seconde activité concerne la commercialisation des espaces immobiliers portés par le groupe BVA. « C’est un volet destiné à la découverte du territoire, avec, en écho, un service commercial », assure Magalie Justeau. « Nous souhaitons aussi en faire un objet connecté, pour apporter une dimension supplémentaire aux usagers », assure Magalie. L’idée est vraiment de travailler sur la ville ascendante, c’est-à-dire que l’on part des besoins des habitants pour imaginer des usages et porter des utilisations nouvelles dans la ville, à l’image d’un poulailler urbain, par exemple. • Gwenaëll Lyvinec
Magalie Justeau.
Nantes Métropole d’avance DÉBAT D’ORIENTATIONS BUDGÉTAIRES 2016
Le choix de l’offensive et de l’investissement Le débat d’orientations budgétaires de Nantes Métropole fixe la stratégie financière de la Métropole pour les cinq années à venir (2016 à 2020). Ce débat s’inscrit dans un contexte économique et financier contraint, avec une baisse des dotations de l’État de 50 millions d’euros, soit 7 % de ses recettes. Pourtant, Nantes Métropole fait de l’investissement une priorité pour préparer l’avenir du territoire et soutenir l’emploi. « Notre stratégie budgétaire est claire, nous faisons le choix de l’offensive avec un haut niveau d’investissement, déclare Johanna Rolland, présidente de Nantes Métropole. Ces investissements pour les cinq prochaines années seront au profit de l’emploi, des services rendus aux habitants et de la qualité de vie. Dans une période contrainte, continuer à investir, à hauteur de 1,7 milliards d’euros sur cinq ans, c’est essentiel pour l’emploi. » Par ses investissements directs et leur effet levier, l’action de la Métropole représente en effet un vecteur de maintien et de création d’emplois. Un euro dépensé par la Métropole, ce sont au total 4 euros investis sur le territoire, soit par les autres collectivités (Région, Département, Europe, etc.), soit par les partenaires privés, comme les entreprises. « Dans nos grandes orientations financières, il y a d’un côté les grands projets comme la
l’innovation, la recherche et l’attractivité touristique, culturelle et sportive. Environ 820 millions d’euros seront dédiés à l’aménagement urbain et à l’espace public sur tout le territoire, tandis que 610 millions
d’euros seront consacrés aux transports, à la transition énergétique et à l’environnement. Mais être offensif exige d’être également responsable. Alors, comment s’engager sur un tel niveau d’investissement ? La recette comporte trois ingrédients principaux. « Nous dégagerons des marges de manœuvre financière au moyen de trois leviers, explique Johanna Rolland. Nous ferons des économies de fonctionnement, en réduisant, par exemple, notre flotte de véhicule (120 véhicules de moins) et en supprimant les logements de fonction.» « Chaque service de la métropole est également concerné par ces économies de fonctionnement, rapporte Pascal Bolo, viceprésident de Nantes Métropole en charge du budget. Il y aura une maîtrise de la masse salariale, en préservant le haut niveau de services aux habitants. » « Si nous demandons des efforts aux habitants de la Métropole,
DE GRANDS PROJETS AU SERVICE DE L’EMPLOI ET DES SERVICES DE PROXIMITÉ POUR LE QUOTIDIEN.
DES ÉCONOMIES DE FONCTIONNEMENT ET UN RECOURS MODÉRÉ À L’EMPRUNT.
nouvelle gare de Nantes, le nouveau CHU, le nouveau Marché d’intérêt national, qui portent l’avenir de notre territoire et son attractivité, et, de l’autre, les projets qui concernent les services de proximité, le quotidien, la qualité de vie, comme la rénovation de l’usine de l’eau ou le renouvellement du matériel roulant de la Tan, cite Johanna Rolland. L’autre choix fort que nous faisons, c’est de maintenir l’enveloppe des communes, pour les espaces publics, l’achat de foncier ou les équipements intercommunaux. La Métropole est une force pour chacune des 24 communes. Tous ces choix ont été faits dans un esprit de gouvernance ouverte, qui dépasse les clivages politiques, parce que ces choix sont au service de l’intérêt général. » Quelque 470 millions d’euros seront attribués au développement économique, à l’enseignement supérieur,
lance Johanna Rolland, nous devons faire des efforts en interne. Nous avons un devoir d’exemplarité. » Autre levier de financement ? « Nous aurons également un recours à l’emprunt modéré, poursuit Pascal Bolo. La dette de la Métropole est raisonnable et les taux d’emprunt, très bas, sont favorables. » Enfin, « nous faisons le choix d’augmenter la fiscalité, explique Johanna Rolland. Cette nouvelle fiscalité reposera sur les ménages et les entreprises. » L’augmentation des taxes (taxes foncières, taxes d’habitations, etc.) apportera environ 40 millions d’euros à la Métropole, chaque année, à partir de 2016 et sera contrebalancée par une baisse de la TEOM (Taxe d’enlèvement des ordures ménagères). Sur la répartition de la fiscalité, une discussion est engagée avec les 24 maires de la Métropole. • David Pouilloux
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Priorité à l’emploi www.nantesmetropole.f r
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Photo : Gettyimages - Hero Images
LE JOURNAL DE LA MÉTROPOLE NANTAISE – BIMESTRIEL
Déplacements
P. 2 à 5
UNE NOUVELLE GARE POUR NANTES Grand Débat sur la Loire P. 22 & 23
Le rapport remis aux élus
Climat
P. 18 à 21
COP 21 : Nantes Métropole se bat pour le climat
PRIORITÉ À L’EMPLOI Nantes Métropole et ses partenaires viennent de signer le Pacte métropolitain pour l’emploi. Un acte fort au service de l’emploi pour tous.
L’emploi dans la Métropole Nantes Métropole est la 3e métropole française en termes de croissance d’emploi depuis 2007. Malgré la crise, la Métropole reste dynamique et soutient, via des aides et des dispositifs, les habitants sans emploi à se former et à reprendre pied sur le marché du travail ou à créer leur entreprise.
328 000 L’emploi dans les métropoles françaises emplois en 2012
Plus de
Évolution comparée de l’emploi salarié privé des grandes agglomérations françaises (base 100 au 31 décembre 2007)
000
50 000 salariés privés créés dans la Métropole entre 2000 et 2014
Budget 2015 de l’emploi de Nantes Métropole en millions d’euros Maison de l'Emploi
Mission locale École de la 2e Chance
1,18 0,40,61
Emplois aidés
7,17 millions d’euros
0,58
0,83
Économie sociale et solidaire
1,07
Insertion
Emplois entreprises (dont RSE, seniors, formation…)
3 700 créations d’emplois net par an en moyenne entre 2007 et 2012
Grenoble-Alpes-Métropole Strasbourg EuroMétropole
TAUX DE CHÔMAGE
28 000 Métropole Nice Côte d'Azur Métropole Rouen Normandie
92 2007
emplois
2,51
Marseille Provence Métropole Brest Métropole Rennes Métropole Métropole Européenne de Lille
98
96
42 000
Métropole de Lyon Montpellier Méditerranée
100
94
dans l’industrie
en 2014
+ 19 000 emplois
Bordeaux Métropole
104
102
Plus de 98
dans l’administration publique, l’enseignement, la santé et l’action sociale
Plus de 30 000 Plus de 18 000 dans la construction dans l’agriculture
entreprises et établissements
Toulouse Métropole Nantes Métropole
108
106
176 000
dans le commerce, les transports et les services divers
Plus de 1 000
Plus de
2010
30 360 emplois
dans les services aux entreprises
2014
13 280
établissements dans le commerce, les transports et les services divers
ration
6 000
dans l’administration publique, l’enseignement, la santé et l’action sociale
Plus de
Plus de
2 000
dans l’industrie
3 000
dans la construction
8,5 %
soit
35 284
demandeurs d’emploi au 1er trimestre 2015 sur le territoire de Nantes Métropole
dans la construction et le BTP
dans le commerce de gros
2 650
1 670
Contre
10 %
en France métropolitaine
Sources : Agence d’urbanisme de la région nantaise, Insee, Urssaf et Nantes Métropole
DOSSIER P. 10 à 17
P. Garçon
Basse-Goulaine / Bouaye / Bouguenais / Brains / Carquefou / Couëron / Indre / La Chapelle-sur-Erdre / La Montagne / Le Pellerin / Les Sorinières / Mauves-sur-Loire / Nantes / Orvault / Rezé / Saint-Aignan-de-Grand-Lieu / Saint-Herblain / Saint-Jean-de-Boiseau / Saint-Léger-les-Vignes / Sainte-Luce-sur-Loire / Saint-Sébastien-sur-Loire / Sautron / Thouaré-sur-Loire / Vertou
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Priorité à l’emploi
De la page 10 à la page 19 Lancer la garantie jeunes
p.12
Les mutations économiques
p.16
Un pacte pour l’emploi
p.17
* Les signataires du Pacte métropolitain pour l’emploi : Nantes Métropole, la préfecture de la Région des Pays de la Loire, la Région Pays de la Loire, le Conseil départemental, la Maison de l’emploi, Pôle emploi, la Mission locale, l’École de la 2e chance, la Chambre de commerce et d’industrie, la Chambre de métiers et de l’artisanat, la Chambre d’agriculture, la Chambre régionale de l’économie sociale et solidaire, les Écossolies, l’Université et les grandes écoles, l’académie de Nantes, l’UNSA, la CFDT, l’UPA, la CFE-CGC, la CGPME, le Medef 44, la CFTC.
ENSEMBLE POUR L’EMPLOI L’emploi est la première des priorités de la métropole nantaise. Elle vient de signer un Pacte pour l’emploi avec l’ensemble de ses partenaires publics et privés engagés dans ce domaine. L’emploi est la préoccupation numéro un de nos concitoyens, c’est donc notre priorité absolue », déclare Johanna Rolland, présidente de Nantes Métropole. À ce titre, la Métropole met en place différentes actions depuis plusieurs années, avec l’aide des acteurs concernés par la question : État, Mission Locale, Maison de l’emploi, École de la 2e Chance… Fin septembre, la Métropole a choisi de donner une nouvelle impulsion pour « faire plus et faire mieux ». Avec ses 328 000 emplois, dont 50 000 nouveaux emplois salariés privés créés en 15 ans, la métropole nantaise tire son épingle du jeu en dépit d’un contexte économique encore difficile. Pour donner un nouvel élan sur le terrain de l’emploi, elle a initié une nouvelle démarche qui associe tous les acteurs publics et privés – institutionnels, économiques, académiques, acteurs de l’emploi, patronat, syndicats*, etc. – autour d’un Pacte métropolitain pour l’emploi. L’enjeu ? Renforcer les actions existantes et innover en mobilisant tous les moyens pour aider les publics les plus en difficulté face à l’emploi. Comment ? Via une feuille de route opérationnelle centrée sur des priorités. « Collectivement, nous partageons sur ce territoire la nécessité d’utiliser en bonne intelligence nos complémentarités, notre diversité au service d’un de nos sujets majeurs : l’emploi », précise Johanna Rolland. Pour cette première année, le Pacte métropolitain se concentre sur deux
axes forts sur lesquels les partenaires ren- fois erronées que l’on a de certains métiers forceront leurs actions : l’emploi des jeunes ou de secteurs qui ont fortement changé. et l’anticipation des mutations écono- Cette évolution touche en particulier trois miques. « L’un des premiers volets sur les- secteurs : l’économie numérique en plein quels nous devons travailler est l’emploi des essor sur le territoire, l’industrie agroajeunes avec, notamment, la mise en place limentaire et la transition énergétique. de la Garantie jeunes. Ce dispositif lancé « Nous devons avoir une action croissante par l’État doit ramener vers l’insertion les sur la gestion prévisionnelle et territoriale jeunes qui s’en sont largement éloignés », de l’emploi et des compétences dans ces détaille ainsi Pascal Bolo, vice-président domaines », explique Pascal Bolo. Les solutions ? « Inventer les de Nantes Métropole en formations nécessaires pour charge de l’emploi et préles entreprises », comme le sident de la Maison de suggère le recteur d’académie l’emploi, de la Mission INVENTER LES William Marois. « Changer le locale et de l’École de la FORMATIONS regard sur certains métiers 2e Chance. Par ailleurs, NÉCESSAIRES des moyens spécifiques comme ceux de l’agriculture, AUX ENTREPRISES et une plateforme seront qui font appel à des compémis en place pour faciliter tences nouvelles », tel que le la recherche de stages en précise Jacques Le Maître, entreprise, dès la classe président de la Chambre de troisième. Un plan d’action pour lutter d’agriculture. « Trouver des solutions innocontre le décrochage scolaire sera égale- vantes pour mettre en œuvre la transition ment lancé. énergétique », ainsi que le propose Alain L’autre axe du Pacte pour l’emploi est Durand, président de la CRESS. « Nous l’anticipation des mutations économiques. sommes prêts et nous voulons montrer tous Qu’est-ce que cela veut dire ? En réalité, les outils que nous possédons », témoigne quelque chose de simple : de nouveaux Christian Boucard, directeur territorial de métiers apparaissent chaque année, Pôle emploi. « L’attractivité de la Métropole d’autres se transforment, de nouvelles passe par la qualité de ses infrastructures filières économiques émergent, tandis que et sa qualité de vie, qui sont des atouts pour d’autres évoluent ou sont moins porteuses. attirer de nouvelles entreprises et créer des Il est donc important d’anticiper ces évo- emplois » insiste Jean-François Gendron, lutions, avec les entreprises, de manière président de la CCI Nantes-Saint-Nazaire. à informer et former la population à ces Autant de perspectives que ce pacte permétiers ou briser les représentations par- mettra de renforcer. • Gwenaëll Lyvinec
« COLLECTIVEMENT, NOUS PARTAGEONS SUR CE TERRITOIRE LA NÉCESSITÉ D’UTILISER EN BONNE INTELLIGENCE NOS COMPLÉMENTARITÉS, NOTRE DIVERSITÉ AU SERVICE D’UN DE NOS SUJETS MAJEURS : L’EMPLOI. » Johanna Rolland, présidente de Nantes Métropole.
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Priorité à l’emploi
Une Garantie jeunes
pour accéder au marché du travail
La Mission locale met en place la Garantie jeunes, un dispositif de l’État, pour aider les 18-25 ans en difficulté à trouver un stage puis, au final, un emploi. Comment trouver un emploi lorsque l’on n’a pas de ressources, pas de soutien familial ou que l’on n’a jamais rédigé un curriculum vitae ou passé un entretien professionnel ? La Mission locale, sous l’égide de l’État, a démarré début septembre un nouveau dispositif sous le nom de « Garantie jeunes ». « La mobilisation collective des jeunes qui seront inclus dans le dispositif Garantie jeunes se fait d’abord sur la base de leur motivation », détaille ainsi Pascal Bolo, viceprésident de Nantes Métropole en charge de l’emploi et président de la Maison de l’emploi, de la Mission locale et de l’École de la 2e chance. Son objectif : aider les jeunes âgés de 18 à 25 ans, sans emploi, n’étant pas en formation, étant diplômés ou non, sans ressources et sans soutien familial, à mettre le pied à l’étrier pour trouver un travail ou une formation. Ils sont accompagnés
durant un an par la Mission Locale dans un engagement réciproque. « Ce n’est pas un dispositif de plus, précise Stéphane Gorius, directeur de la Mission locale de Nantes, mais un outil concret qui doit permettre aux jeunes concernés de se remettre dans une dynamique de recherche d’emploi. » « Avec ce dispositif, dès les premières semaines, les jeunes doivent être mis en situation de travail, via des stages, des liens avec la formation, afin de les positionner dans un accompagnement très serré, très rapproché sur la voie de l’emploi », ajoute Pascal Bolo. Durant les six premières semaines de cette année d’accompagnement, les jeunes sont par groupes de 15 pour travailler collectivement. Venus de différents horizons, avec ou sans expériences professionnelles, ils apprennent le b.a.-ba de la recherche d’emploi (rédaction de CV, de lettre de motiva-
« J’aimerais être assistante manager. » Oldiya Thany, 21 ans. « J’ai un bac sciences technologiques management et gestion. J’aimerais être assistante manager. J’ai commencé la Garantie jeunes il y a deux semaines. J’ai déjà appris à faire un CV, une lettre de motivation, comment faire face à un recruteur…J’espère pouvoir en tirer de l’expérience professionnelle, pour aller vers le métier que je veux faire. J’espère que le dispositif m’aidera à trouver des stages et des formations qualifiantes. Le fait d’être en groupe est positif. Je suis la déléguée du groupe. On échange et ça nous permet de voir que l’on n’est pas tout seul. »
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tion, présentation lors d’un entretien, etc.), les démarches administratives à mener pour trouver un logement ou bénéficier d’aides, comment trouver une formation, un stage… « Ces premières semaines posent la base de l’accompagnement pour l’année. Ensuite, chaque jeune a un accompagnement sur mesure, avec un référent qui veille à ce qu’il reste dans une dynamique fluide et autonome. » Les jeunes qui entrent dans le dispositif doivent s’engager en signant une forme de contrat et bénéficient alors d’une allocation mensuelle de 452 euros en appui de leur accompagnement. Cette garantie jeune s’inscrit dans le Pacte métropolitain pour l’emploi. « Cette ouverture vers un plus grand nombre de partenaires sur la Métropole permet d’offrir plus de chances aux jeunes de trouver un emploi. » • Gwenaëll Lyvinec
« Ça peut m’aider à intégrer un réseau » Axel Pierson, 20 ans. « J’ai une formation dans la restauration. Aujourd’hui, je voudrais être agent de sécurité. Il faut que je reprenne une formation, que je retrouve des stages, une entreprise qui accepterait de me former… Ce que peut m’apporter le dispositif ? Un réseau peut-être. J’ai déjà travaillé un peu et fait des stages pour les espaces verts, dans la maçonnerie, la sécurité… J’aimerais vite trouver une formation dans mon domaine. »
Priorité à l’emploi
« Il faut donner les mêmes chances à tous et à toutes »
Hervé Guéry, directeur de COMPAS-TIS (Centre d’observation et de mesure des politiques d’action sociale).
L’emploi est au cœur des préoccupations de la Métropole. Entretien avec Hervé Guéry, directeur de COMPAS-TIS (Centre d’observation et de mesure des politiques d’action sociale), à Nantes. Quelle est la situation de l’emploi en France ?
Et dans la Métropole nantaise ?
« À partir des années 80, il y a eu un effet de substitution entre les emplois industriels et les emplois des secteurs marchand et tertiaire. Depuis la crise de 2008, il y a moins d’emplois dans l’industrie et le bâtiment, tandis que le secteur tertiaire et les services marchands, qui jusque-là tiraient l’emploi vers le haut, connaissent une stagnation. De plus, contrairement à des pays comme l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne, notre pyramide des âges est particulière, avec une population de jeunes entrants sur le marché de l’emploi très importante. »
« Depuis 1990, l’emploi total a progressé de 44 % sur Nantes Métropole, contre 17 % à l’échelle nationale. Le chômage progresse beaucoup moins que dans le reste de la France : de 5,6 % avant la crise de 2008, le taux de chômage dans la zone d’emploi nantaise (Nantes Métropole et territoires limitrophes) est actuellement de 8,5 % (10 % en moyenne nationale, 10,4 % sur l’ensemble des villes de taille similaire). Un quart de la progression du chômage s’explique par les plus de 55 ans (effet notamment du recul de l’âge de la retraite). Toutefois, depuis un an, on observe une reprise du chômage sur la Métropole nantaise. Ce chômage affecte de plus en plus de seniors : ils sont ainsi plus nombreux à être inscrits à Pôle emploi que les moins de 25 ans. De plus, les proportions du chômage global sont deux fois plus importantes dans les quartiers fragiles de la ville. »
« DEPUIS 1990, L’EMPLOI TOTAL A PROGRESSÉ DE 44% SUR NANTES MÉTROPOLE, CONTRE 17% À L’ÉCHELLE NATIONALE »
Quels sont les enjeux ? « Il faut donner les mêmes chances à tous et à toutes, par exemple en développant des services facilitant l’accès des femmes à des postes à responsabilité sur la Métropole : bien que plus nombreuses à détenir un diplôme d’enseignement supérieur parmi les moins de 40 ans (55 % contre 48 % pour les hommes), elles accèdent toujours moins à des postes de cadres (18 % contre 27 % pour les hommes). Il faut aussi insister sur l’importance de la formation : plus les jeunes sont diplômés, plus ils ont de chances de trouver un emploi ou de le créer, et cela reste toujours vrai malgré la progression du chômage des jeunes diplômés. Enfin, la question des emplois aidés, que ce soit pour les jeunes ou les seniors, doit continuer à être posée. C’est une solution certes temporaire, mais qui permet de redonner de la dignité à l’individu. » • Propos recueillis par Isabelle Corbé
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L’emploi dans la Métropole Nantes Métropole est la 3e métropole française en termes de croissance d’emploi depuis 2007. Malgré la crise, la Métropole reste dynamique et soutient, via des aides et des dispositifs, les habitants sans emploi à se former et à reprendre pied sur le marché du travail ou à créer leur entreprise.
328 000 emplois en 2012
Plus de
176 000
dans le commerce, les transports et les services divers
L’emploi dans les métropoles françaises Évolution comparée de l’emploi salarié privé des grandes agglomérations françaises (base 100 au 31 décembre 2007) 108
Toulouse Métropole Nantes Métropole
106
emplois
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Bordeaux Métropole
+ 19 000
Métropole de Lyon Montpellier Méditerranée
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Plus de 98
000
dans l’administration publique, l’enseignement, la santé et l’action sociale
100
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Plus de 18 000 dans la construction
94
1 000 dans l’agriculture
Brest Métropole Rennes Métropole Métropole Européenne de Lille
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Plus de 30 000 dans l’industrie
Marseille Provence Métropole
Grenoble-Alpes-Métropole Strasbourg EuroMétropole
Métropole Nice Côte d'Azur Métropole Rouen Normandie
Plus de
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Plus de
50 000 emplois
salariés privés créés dans la Métropole entre 2000 et 2014 14 -
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2010
30 360 emplois
dans les services aux entreprises
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13 280
dans les services aux particuliers
42 000
Budget 2015 de l’emploi de Nantes Métropole
entreprises et établissements
en millions d’euros Maison de l'Emploi
Mission locale École de la 2e Chance
1,18
en 2014
0,4
7,17
2,51
millions d’euros
0,58
0,83
Économie sociale et solidaire
0,61
Emplois aidés
1,07
Insertion
Emplois entreprises (dont RSE, seniors, formation…)
3 700 créations d’emplois net par an en moyenne entre 2007 et 2012
TAUX DE CHÔMAGE
28 000
établissements dans le commerce, les transports et les services divers
dans l’hôtellerie et la restauration
4 200
6 000
dans l’administration publique, l’enseignement, la santé et l’action sociale
dans le commerce de détail
3 390
Plus de
Plus de
dans l’industrie
dans la construction
2 000
3 000
dans la construction et le BTP
2 650
8,5 %
soit
35 284
demandeurs d’emploi au 1er trimestre 2015 sur le territoire de Nantes Métropole
Contre
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en France métropolitaine
dans le commerce de gros
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Sources : Agence d’urbanisme de la région nantaise, Insee, Urssaf et Nantes Métropole
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Priorité à l’emploi
LES MUTATIONS ÉCONOMIQUES, UN ENJEU POUR L’EMPLOI Seconde priorité du Pacte métropolitain : l’anticipation des mutations économiques. L’enjeu : concilier compétitivité des entreprises, sécurisation des parcours professionnels des salariés et insertion des personnes en difficulté. Dans la métropole nantaise, de nom- sification des profils dans les entrebreux secteurs d’activité recrutent prises et accompagner les évolutions (services à la personne, industrie, éco- des métiers. « Des grosses entreprises nomie numérique…). D’autres vont recrutent, il y a des besoins récurconnaître des évolutions et donc des rents, qui plus est dans une grande perspectives que l’envariété de métiers », semble des acteurs de indique Cindy Pajot, l’emploi du territoire animatrice GPECT ACCOMPAGNER LE souhaitent anticiper et (Gestion prévisionnelle DÉVELOPPEMENT accompagner, à l’image des emplois et compéDE L’ÉCONOMIE notamment des entretences) Numérique à la prises du MIN (Marché Maison de l’emploi de NUMÉRIQUE d’intérêt national). Un la métropole nantaise. chantier prospectif sera En lien avec les lancé afin de sensibiliser et d’accompa- réseaux économiques (CCI, ADN Ouest, gner les entreprises dans la prise en Altantic 2.0… ), les entreprises, les parcompte de la transition énergétique tenaires sociaux et les organismes de dans la gestion de leurs ressources formation (Université, grandes écoles, humaines et de faciliter l’orientation rectorat, etc.), plusieurs actions vont
des habitants vers l’acquisition de nouvelles compétences. Une attention forte sera portée sur les TPE (très petites entreprises) artisanales. S’agissant du numérique, les partenaires du pacte vont travailler autour de deux enjeux : accompagner le développement de l’économie numérique en facilitant l’émergence de compétences, les recrutements et la diver-
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être renforcées, qu’il s’agisse de favoriser la découverte des métiers, de faciliter le rapprochement entre les entreprises qui recrutent et les demandeurs d’emploi avec la connaissance des formations (représentation de la filière lors de Place à l’Emploi à Atlantis, ….), comme de mieux adapter l’offre de formation aux besoins des entreprises. • Isabelle Corbé
Nantes Métropole - Novembre / Décembre 2015
Une école du numérique ! Voulue par le président de la République, la Grande École du numérique, qui va consister en une labellisation d’écoles et des formations à partir de 2016, vise à dynamiser un secteur en pleine expansion. Coauteur du rapport auprès de l’État sur la Grande École du numérique, François-Xavier Marquis, consultant chez Arago Compétences à SaintNazaire, est venu présenter à Nantes, devant des représentants d’entreprises, d’organismes de formation et d’acteurs de l’emploi, les grandes lignes du projet lancé par François Hollande en février 2015. « Cette Grande École du numérique va couvrir l’ensemble du territoire français et concerner un grand panel de structures : écoles, universités, associations, structures d’insertion. Elle a vocation à fédérer tous les acteurs socio-économiques du territoire et rassembler des démarches qui semblent divergentes à première vue. » Cette initiative en faveur du numérique rencontre un écho plus que favorable dans la Métropole nantaise. « Il existe un écosystème nantais, dans lequel certaines filières connaissent des mutations, notamment l’industrie agroalimentaire ainsi que le secteur numérique, où environ 1 660 emplois ont été créés en deux ans », décrit Pascal Bolo, vice-président de Nantes Métropole délégué à l’emploi. « Ce rapport arrive à point nommé, les chiffres de l’emploi numérique étant bons, avec un taux de 8 % des emplois, ce qui fait que Nantes est considérée comme la meilleure métropole créatrice d’emplois numériques en France, ajoute Franckie Trichet, l’adjoint au maire de Nantes et le conseiller communautaire en charge du numérique et de l’innovation. Avec un déficit de 1 000 équivalents temps plein dans la filière numérique, nous manquons de main-d’œuvre et de compétences. Il faut que le numérique soit un accélérateur d’insertion pour des jeunes en difficulté. » • IC
Priorité à l’emploi
Un pacte pour se mobiliser ensemble Nantes Métropole a proposé à 23 acteurs privés et publics du monde économique de s’engager dans un Pacte métropolitain pour l’emploi. L’objectif ? « Faire plus et faire mieux dans le respect des compétences de chacun » pour faciliter l’accès à l’emploi. Six de ces acteurs expliquent leur intérêt à se mobiliser pour ce pacte. Joël Fourny, président de la Chambre de métiers et de l’artisanat de Loire-Atlantique. « Nous avons tous le même objectif, à savoir permettre aux 16-25 ans de pouvoir être, au final, employables. Il faut mobiliser les entreprises de l’artisanat afin qu’elle fasse découvrir leurs activités et leurs métiers aux jeunes et qu’elles soient partie prenante de leur accueil. Notre deuxième rôle est la formation par la voie de l’apprentissage. Au CIFAM de Sainte-Lucesur-Loire, 2 500 jeunes sont formés chaque année, la moitié d’entre eux sortant avec un diplôme. 80 % de ces derniers sont sûrs de trouver un emploi à la sortie de leur formation. Nous travaillons également sur la formation continue et le retour à l’emploi, notamment au travers des actions que nous avons engagées aux côtés des Missions locales et de l’École de la 2e Chance. »
Jacques Lemaître, président de la Chambre d’agriculture. « Le monde agricole, secteur en pleine mutation, a un problème d’attractivité. Il doit s’adapter à la compétition, à la concurrence. C’est un métier encore trop mal connu. Nous avons de plus en plus besoin aujourd’hui de personnes du monde extérieur. Les stages
de découverte sont très importants pour des personnes qui ont une vision lointaine de l’agriculture. Nous avons besoin de voir de nouveaux jeunes s’installer en agriculture. Nous sommes un métier moderne, qui fait appel à des compétences nouvelles. Nous utilisons beaucoup le numérique, la robotique ainsi que de nouveaux domaines qui intéressent les jeunes. On ne conduit plus un tracteur comme auparavant, pas plus qu’on ne trait les vaches comme avant. Toutes ces nouvelles pratiques méritent un investissement et une formation complètement différents. »
William Marois, recteur d’académie. « L’académie de Nantes peut s’engager sur trois types de dossiers : les stages, puisque nous avons une bourse des stages, prioritairement orientée vers les stages pour les élèves en formation professionnelle, où ils sont obligatoires pour valider leur formation. Ensuite, il s’agit de tout ce qui touche aux mutations économiques concernant la mise en place de formations. En effet, nous pouvons aussi, avec d’autres, inventer des formations nécessaires pour les entreprises qui sont les fers de lance de ces mutations économiques. Le troisième thème est la lutte contre le décrochage scolaire dans
le cadre d’un Plan académique de prévention et de lutte contre le décrochage scolaire, qui s’articule autour de la prévention, du repérage et de la remédiation, sur lesquels
tir sur des sites Internet. Nous sommes très fiers de nos start-up numériques à Nantes, mais il ne faut pas oublier le reste de l’économie. Aujourd’hui, l’emploi est aussi réalisé dans le
nous nous retrouvons sur la nécessité de travailler sur la Gestion prévisionnelle de l’emploi et des compétences, anticiper les métiers de demain, les mutations des métiers d’aujourd’hui. »
Christophe Desarthe, président de la CGPME.
Les partenaires du Pacte se sont engagés pour l’emploi.
nous partageons la responsabilité avec le Conseil régional, notamment au travers de différents dispositifs pour lesquels nous pouvons travailler en partenariat avec des acteurs de la Métropole. »
Vincent Combeuil, délégué général du Medef Loire-Atlantique. « La numérisation de l’économie est une bonne nouvelle pour l’économie et le consommateur. Des produits de services nouveaux sur le marché sont accessibles pour tous, de façon très démocratique. Mais cela interroge aussi les entreprises. Nous constatons que des hôteliers voient leurs marges par-
bâtiment, l’industrie, le commerce. »
Francky Pozzetto, président de la CFDT. « La CFDT participe par principe à toute l’expérience de dialogue social territorial et à tous les échelons. Ce qui nous intéresse beaucoup, c’est l’idée qu’il s’agit d’un projet commun à tous. Il faut que ce soit également un projet commun de travailler sur ces mutations économiques et sur cette jeunesse. Nous avons engagé des travaux au niveau régional sur trois filières : l’industrie agroalimentaire, la transition énergétique et le service à la personne. Il est certain que
« Pour nous, la vraie pénibilité, c’est le chômage. Il est important, par conséquent, que l’ensemble des projets qui seront menés apporte une autre dimension de réponse que celle qui est la nôtre aujourd’hui. Les modèles d’hier ne sont plus valables aujourd’hui et ceux d’aujourd’hui ne le seront plus demain. Nous devons donc nous situer dans un jeu de flexibilité. Nous travaillons auprès de l’ensemble des entreprises afin d’acquérir cette capacité d’adaptation. Nous sommes face à une mutation du monde économique où tout le monde doit se réformer. Lorsque l’on dit “ mutation ”, cela signifie redonner du sens et de la valeur à un territoire. Il est important de créer ce que je nomme une dynamique de jeu à la nantaise, qui fonctionne bien aujourd’hui, dans une logique de coconstruction. »
• Recueillis par Gwenaëll Lyvinec et Isabelle Corbé
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Grand angle sur la COP21
La transition énergétique, c’est quoi ? C’est une transition du monde d’aujourd’hui, où nos modes de production et de consommation reposent trop sur les énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon) qui émettent beaucoup de gaz à effet de serre et ont un impact négatif sur le climat, au monde de demain, où nous utiliserons davantage les énergies renouvelables (photovoltaïques, éoliennes, réseaux de chaleur) et économiserons mieux l’énergie.
COP 21
« C’EST AVEC LES VILLES QU’ON POURRA AVANCER » Du 30 novembre au 11 décembre 2015, la France accueillera et présidera la 21e Conférence des parties de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques de 2015 (COP21/CMP11). L’objectif : que les parties (196 pays) signent un nouvel accord international sur le climat, afin de maintenir le réchauffement mondial en dessous des 2°C. Seront également définis les moyens de financer l’adaptation aux conséquences du changement climatique. La voix des villes s’y fera entendre, car elles représentent 75 % des émissions de gaz à effet de serre et devront donc être au cœur des solutions pour lutter contre le changement climatique en s’engageant fortement dans la transition énergétique de leur territoire. Entretien avec Johanna Rolland, présidente de Nantes Métropole et présidente d’Eurocities. La Greenweek vient de s’achever à Nantes, alors que se profile la COP 21. Ce n’est pas un hasard ? JR : « Notre territoire est engagé depuis de nombreuses années sur ce sujet. Nous avons été Capitale verte européenne en 2013, mais nous devons aller plus loin et changer de braquet. L’ambition de la métropole nantaise est d’être un territoire pionnier, un territoire de réfé-
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rence sur la transition énergétique, en considérant que personne n’a, seul, la clé de la solution mais qu’en revanche, en conjuguant nos énergies et nos convictions, nous irons plus vite. Les gens qui ont participé à la Greenweek sont les explorateurs du monde de demain, dans tous les domaines. Nous devons mettre en place un nouveau modèle économique qui intègre la transition énergétique.»
Nantes Métropole - Novembre / Décembre 2015
En tant que présidente d’Eurocities, vous porterez aussi la voix des villes européennes engagées dans la lutte contre le changement climatique ? JR : « J’ai fixé dans le cadre de
Comment comptez-vous agir ? JR : « La première manière d’agir, c’est d’être exemplaire. À l’échelle de la Métropole, à l’échelle de nos 24 communes, nous nous mobilisons sur des sujets très concrets sur les déchets, les réseaux de chaleur, sur l’eau, sur les transports publics, sur les circuits courts pour l’alimentation, par exemple. La deuxième manière d’agir, c’est dans notre capacité à mettre en mouvement de nombreux acteurs. Quand ici, pendant la Greenweek, nous mettons autour de la table des acteurs économiques, des grands groupes, des PME, des start-up, des acteurs universitaires, des grandes écoles, des étudiants mais aussi des citoyens tout simplement engagés ou des acteurs associatifs, là aussi nous agissons. L’un des fils rouges de la transition énergétique à la nantaise, c’est de partir des solutions positives que collectivement nous sommes capables d’imaginer, et pas simplement des grands débats ou de grands discours. »
la présidence d’Eurocities trois grandes priorités dont effectivement la transition énergétique. D’abord parce qu’à l’échelle de l’Europe, à l’échelle du monde, nos villes portent une partie des questions soulevées par le changement climatique. Par conséquent nous avons aussi, en nous-mêmes, une partie des solutions. Les négociations d’État à État sont extrêmement importantes évidemment, mais, en même temps, la capacité des collectivités locales, des entreprises, des acteurs associatifs et des habitants à se saisir de ces sujets est déterminante. C’est avec les villes qu’on pourra avancer. C’est dans cet état d’esprit que j’ai indiqué qu’en septembre 2016 Nantes recevra le premier sommet mondial de l’action climatique des acteurs non gouvernementaux. Chacun s’engage avec ses responsabilités sur ce sujet. C’est pourquoi j’ai signé l’appel de Nicolas Hulot. Mais notre responsabilité, notre force à l’échelle des territoires, c’est de dire que le mouvement qui est enclenché va perdurer. Nantes se mobilise pour la COP 21, mais aussi concrètement pour imaginer l’après COP 21. » • Propos recueillis par David Pouilloux
Semaine des déchets. Du 21 au 29 novembre, animations de quartier, ateliers de recyclage avec les ressourceries, la CLCV et autres Disco Soupe se dérouleront à Nantes et dans l’agglomération à l’occasion de la semaine européenne de réduction des déchets. www.nantesmetropole.fr
Grand angle sur la COP21
UN DÉFI ZÉRO DÉCHET POUR LES FAMILLES PLEINES D’ÉNERGIE Les habitants de la Métropole peuvent s’entraîner à moins consommer d’énergie et au final économiser de l’argent. Cette année, ceux qui le souhaitent pourront s’engager dans un nouveau défi : le défi zéro déchet.
Oui à la consommation en circuit court ! Induisant moins de transport, donc moins de pollution, les circuits courts consommateurs-producteurs participent de la transition énergétique. Exemple avec La Ruche qui dit oui !, réseau de communautés d’achat direct aux producteurs locaux lancé en 2011, dont deux antennes ont été récemment créées à Nantes. Comptant près de 700 antennes en France, La Ruche qui dit oui ! s’emploie à mettre en contact et rapprocher les producteurs locaux et les consommateurs. Le concept ? Après avoir adhéré gratuitement à la Ruche de son quartier ou de sa ville, on passe commande, jusqu’à 48 heures avant la distribution hebdomadaire, sur la plate-forme web dédiée, parmi des fruits et légumes cultivés en bio ou culture raisonnée, des fromages ou vins, tous provenant d’un périmètre d’une cinquantaine de kilomètres par rapport au point de distribution. Dans l’agglomération nantaise, les Ruches de Saint-Herblain, Bouguenais et Carquefou ont été dernièrement rejointes par deux « nouvelles » à Nantes, les dis-
tributions se déroulant pour l’une, chaque mercredi, au centre socioculturel Port Boyer, la seconde, chaque mardi, dans le quartier Malakoff-Pré-Gauchet, au restaurant Nature et Fourchette. À titre d’exemple, cette dernière Ruche collabore, entre autres, avec un viticulteur du Landreau, un chocolatier-biscuitier de Nort-sur-Erdre, une productrice de fromages de chèvre installée à Saint-Pèreen-Retz et La Ferme de mon père, basée à Rouans, qui commercialise des légumes bio. « Nous pensons que La Ruche qui dit oui ! représente l’avenir, considère Mathieu Canat, de La Ferme de mon père. Les personnes veulent de plus en plus consommer local et choisir ce qu’elles mangent. » • IC
La Ruche Port-Boyer : https://laruchequiditoui.fr/fr/assemblies/3738 La Ruche Malakoff-Pré-Gauchet : https://laruchequiditoui.fr/fr/assemblies/7349 Renseignement : laruchequiditoui.fr
Comme chaque année depuis 2011, au début de l’hiver, le défi des familles à énergie positive repart, incitant ceux qui le tentent à réduire, en équipe et dans la bonne humeur, leurs consommations d’énergie et leurs émissions de gaz à effet de serre. Cette année, un nouveau défi, basé sur le même principe que les Familles à énergie positive, est proposé aux habitants. Le défi zéro déchet a pour objectif de faire changer ses habitudes d’achats alimentaires et ainsi réduire son volume de déchets. Il se déroulera en équipe, avec un accompagnement, des ateliers et visites à faire en famille (ateliers cuisine, formation au compostage, visite d’une ressourcerie, ...). Concrètement, il s’agira le premier mois de peser, avant de les jeter, ses ordures ménagères, ses déchets organiques, son verre, ses emballages recyclables et cartons sans changer ses habitudes. Ces données devront être notées sur le site actuel des Familles à énergie positive. Ensuite, il faudra peser à chaque fois en ayant mis en place de nouveaux gestes (coller un autocollant stop pub sur sa boîte aux lettres, tester le compostage chez soi ...). Et noter ces nouvelles informations au fur et à mesure. L’objectif final étant de réduire le volume des poubelles d’au moins 10 % de déchets. Inscription pour les deux défis sur le site www.familles-a-energie-positive.fr
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Grand angle sur la COP21
La métropole nantaise se fixe pour objectif de réduire de 50 % les émissions de gaz à effet de serre de son territoire d’ici à 2030. Pour atteindre cet objectif, la mobilisation doit être collective.
Sous le soleil de Libre Énergie Libre Énergie, installée à Bouguenais, produit et installe des solutions solaires pour l’autonomie énergétique, c’est-à-dire en produisant, grâce au soleil, sa propre consommation d’énergie.
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ans le vaste atelier de la rue Gutenberg, à Bouguenais, de gros cubes de métal vert anis s’alignent. C’est en fait le produit phare de l’entreprise Libre Énergie : un générateur autonome solaire. Créé en 2007 par Frédéric
Chéreau et Bruno Grimaud, anciens des télécommunications et de l’informatique, Libre Énergie, d’abord bureau d’étude, travaille autour du solaire. Lors de la vogue du photovoltaïque, elle emploie jusqu’à 32 salariés, passant d’un chiffre d’affaire de 600 000 euros à 6,2 millions d’euros en 2010. Puis l’euphorie passe. Nombre d’entreprises de la filière mettent la clé sous la
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porte. Libre Énergie s’en sort alors grâce à l’innovation et l’export, tout en continuant la maintenance et la pose d’installations photovoltaïques. D’abord sollicité par Greenpeace, qui ne veut pas être raccordé au réseau électrique, puis par un client marocain, pour avoir une installation électrique solaire
autonome, Libre Énergie imagine une solution. « Nous avons eu l’idée d’un générateur autonome, pouvant fournir de l’électricité dans des endroits isolés et pas raccordés à un réseau grâce au solaire, raconte le codirigeant de l’entreprise. Au départ, notre idée est de travailler à l’export, pour les pays à fort taux d’ensoleillement. » Grâce à sa batterie spécifique et à ses panneaux
Nantes Métropole - Novembre / Décembre 2015
photovoltaïques, le KW3 – c’est son petit nom - permet, selon sa taille, d’alimenter en électricité un centre d’exploitation dans le désert qatari, un hôpital aux Comores, un immeuble entier en Égypte ou un réseau télécom au Gabon pour alimenter les sites en électricité ou suppléer le réseau électrique en place lors de coupures d’électricité récurrentes. L’engin est aujourd’hui installé au Maroc, en Afrique de l’Ouest, au Moyen-Orient, en Asie du Sud-Est, en Amérique du Sud… Les pièces de la machine sont françaises et allemandes. « Nous sommes concepteursassembleurs et l’on sous-traite la construction de l’enveloppe de chaque générateur à une entreprise bretonne. » Le cube n’est pas adapté pour les besoins en chauffage de nos pays tempérés. En revanche, l’entreprise a pensé un cube plus petit, le KW3 home, qui permet d’alimenter une habitation pour son électricité. « Nous en avons installé un pour une maison dans le marais de la Brière qui ne pouvait pas être raccordée au réseau EDF », précise encore Frédéric Chéreau, dont l’entreprise est membre d’Atlansun, association de la filière solaire des Pays de la Loire. « Et puis, nous travaillons de plus en plus pour les industriels qui se tournent aussi vers l’autoconsommation (consommer sa propre production d’électricité solaire), car cela leur permet de réduire fortement les coûts de consommation d’énergie. L’autoconsommation est un marché qui démarre en France et continue de se développer à l’étranger. » • Gwenaëll Lyvinec
SEPT GESTES DU QUOTIDIEN POUR LE CLIMAT Transports
1
Prendre les transports en commun
2
Faire de la marche, du vélo, de la trottinette, du skate
3
Faire du covoiturage
Énergies
4
Veiller à bien isoler ses murs, portes, fenêtres, toit, plancher
5 Éteindre toutes
les veilles d’appareils électroménager
Alimentation pas manger 6 Ne de viande un jour par semaine
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Manger local, de saison et bio
Grand angle sur la COP21
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La Fleuriaye 2, quartier nature et économe en énergie Le quartier de La Fleuriaye à Carquefou s’étend et va accueillir 300 logements supplémentaires très économes en énergie à l’horizon 2016. Un projet qui s’intègre dans la nature et qui n’aura pas d’impact sur l’environnement.
P
rofiter des bienfaits de la nature tout en restant proche de la ville : quel habitant n’en a pas rêvé un jour ? Installé entre l’Erdre et les marais de l’Étang Hervé, à 15 minutes du bourg et 20 minutes de Nantes, le quartier de la Fleuriaye à Carquefou est la réponse à cette équation. Sorti de terre en 1996, il a d’emblée été intégré à la biodiversité. Avec sa situation et la qualité de vie qu’il offre, le quartier va se déployer, avec la construction de 300 logements supplémentaires en collectif, livrables dès l’été 2016. Une seconde tranche de travaux
promet, à terme, 350 logements de plus. « Cette zone d’aménagement concerté est le reflet du développement harmonieux que nous voulons pour notre commune », souligne Véronique Dubettier-Grenier, maire de la commune. L’ensemble aura un impact neutre sur l’environnement, grâce à un travail sur la biodiversité du site, à la préservation des haies bocagères, mais aussi à la certification Passivhaus des bâtiments. Ce label allemand, accordé aux logements neufs à très faible
LE REFLET DU DÉVELOPPEMENT HARMONIEUX DE CE QUARTIER consommation énergétique, est un gage d’économies pour les habitants et leur permettra de ne payer qu’une petite facture annuelle de chauffage, soit environ 100 euros pour un
logement de 60 m2. De fait, cette extension, lancée par la ville de Carquefou et Nantes Métropole, avec l’expertise de l’aménageur Loire-Atlantique développement-SELA, s’avère « exemplaire ». « C’est un quartier sur lequel on va développer de la mixité sociale, fonctionnelle, avec des activités économiques, culturelles, souligne Pascal Pras, vice-président de Nantes Métropole en charge de l’urbanisme et du foncier. Et puis, un énorme travail a été fait sur les bâtiments, afin qu’ils soient moins énergivores et impactants sur l’environnement. » « 80 % de la consommation des habitants seront couvert=s par les énergies renouvelables grâce à 6 000 m2 de panneaux photovoltaïques posés sur les bâtiments et le centre équestre, précise Alexandre Pécourt, de l’entreprise Energelio, qui a travaillé sur la conception du bâti. L’idée est aussi de réduire au maximum les besoins en énergie du bâtiment en bénéficiant des apports du soleil et en isolant très bien le bâti. » « Cette opération est très engagée sur les questions de transition énergétique, souligne également Johanna Rolland, présidente de Nantes Métropole. C’est une des toutes premières opérations en France avec un tel niveau de bâtiment passif. La COP 21 à l’échelle de la Métropole nantaise, ce sont d’abord des actes dans une vision métropolitaine qui nous amène à concilier les enjeux économiques, sociaux et environnementaux. » • Gwenaëll Lyvinec
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Débat sur la Loire :
le rapport entre les mains des élus Consultable sur Internet, transmis aux 24 maires des communes de la Métropole, le rapport du Grand Débat « Nantes, la Loire et nous » synthétise les 1 241 contributions collectées durant les huit mois qu’a duré la consultation citoyenne. Rédigé par la Commission du débat, ce document comporte 25 préconisations correspondant aux quatre grandes thématiques.
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De fin mai 2015, date de clôture du Débat sur la Loire, au 14 juillet dernier, la Commission du débat a lu, analysé et synthétisé les 1 241 contributions proposées par les citoyens de manière individuelle, sous forme de cahiers d’acteurs, lors du grand événement citoyen du 30 mai, ou encore dans le cadre de séminaires. Un rapport final de 180 pages a été rédigé par les cinq personnalités civiles membres de la Commission mixte et indépendante du Débat (les trois autres membres de la commission, les élus métropolitains Alain Robert, Fabrice Roussel et Gérard Allard, n’ont pas participé à cette rédaction).
dans des délais courts », argumente Philippe Audic, président du Conseil de développement, le projet du pont transbordeur exigeant, d’après la commission, une étude approfondie en termes d’impact touristique. Désormais, la balle est dans le camp du Conseil métropolitain, le rapport étant entre les mains des 24 maires des communes métropolitaines. « Maintenant, nous attendons des décisions rapides et des engagements à moyen et long terme », exprime Martine Staebler, l’ancienne directrice du GIP (groupement d’intérêt public) Loire-Estuaire
Mis en ligne sur Internet, ce document comprend 25 préconisations, classées selon les quatre grandes thématiques débattues : « La Loire des pratiques et des usages », « Espace économique, espace écologique », « La mobilité et les franchissements », « Attractivité et qualité urbaine ». Du fait de la hausse constante des franchissements quotidiens sur la Loire, la question de la mobilité suscite des préconisations précises, parmi lesquelles l’élargissement du pont Anne de Bretagne. « C’est la seule solution susceptible d’être mise en œuvre
suggérant la création d’un comité de suivi. « Ces préconisations vont être analysées et des décisions vont être prises », déclare Johanna Rolland, la présidente de Nantes Métropole relevant, à l’unisson des membres de la commission, le premier enseignement de ce débat : « Cette envie de Loire des habitants ». • Isabelle Corbé Rapport consultable sur www.nanteslaloireetnous.fr
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« Il y a une volonté de simplicité d’accès à la Loire »
Il y a eu des propositions très créatives »
Jean-Yves Martin, géographe. « Il y a un
Philippe Audic, président du Conseil de développement : « Nous avons perçu une envie de Loire, traduite par des demandes de proximité, d’accès divers, et lorsque nous regardons les aménagements en cours, l’émergence d’un grand projet urbain dont l’axe majeur est la Loire, il y a des grandes zones en aménagement sur la ville centre, mais aussi sur Rezé. Il y a eu des propositions très créatives, beaucoup d’imagination parfois. En particulier dans cette logique de proximité à la Loire, il y a des propositions qui peuvent faire l’objet de suites. Le débat a montré un souhait de fédérer autour de la Loire. Nous sommes dans le débat vertical. Nous avons clairement constaté que le débat horizontal pouvait intervenir, même si nous établissons un rapport qui s’adresse à la collectivité. »
« Cette parole citoyenne était dense, riche » Martine Staebler, ancienne directrice du GIP (groupement d’intérêt public) LoireEstuaire : « Je ressens de l’étonnement, de l’intérêt, de la motivation. J’ai trouvé cela très intéressant d’aller chercher la parole citoyenne. Sur les contenus, cette parole citoyenne était dense, riche. Il y avait plein de choses. Nous avons découvert plein de choses culturellement. Ce désir de Loire, ce désir de se réapproprier, le fait de dire que nous allons nous partager la Loire, qu’il s’agit d’un bien public. Elle n’appartient pas seulement à certains. Nous avons dépassé le débat d’opposition pour la qualité de vie métropolitaine, la qualité de vie de l’habitant. Ce que j’aime, c’est ce retour vers le fleuve, car cela prend différentes formes au niveau économie, usages, pratiques, qualité urbaine, etc. J’aime cette idée que lorsqu’il y a une décision importante à prendre qu’il faut concilier les points de vue. Il y a une sobriété et une sagesse qui sont ressorties dans le débat, pour toutes les propositions. »
« C’est un travail collectif marquant »
Élise Roy, sociologue à l’École d’architecture de Nantes. « Nous avons travaillé en collectif. C’est ce travail collectif qui, à la fois de notre côté et de celui de la commission, est vraiment marquant. Je salue en particulier la manière dont les citoyens se sont engagés, pour certains en s’organisant, dans les séminaires d’acteurs. Il s’agit d’une somme de propositions cohérentes. Elles se répondent les unes les autres. 25 préconisations, cela n’est pas énorme, par rapport à la richesse du débat. Mais il est important que les actions soient mises en œuvre dès 2016. »
désir de Loire très fort, qui prend différentes formes : navigation, découverte du patrimoine, promenades, mais également pratiques culturelles, pratiques de détente, contemplation du fleuve. La première préconisation réside dans l’amélioration de l’accessibilité au fleuve, pour une appropriation réelle des berges et, aussi, par rapport aux pratiques nautiques. En effet, il existe des coupures dans les continuités pour se promener, marcher, faire du vélo. Il y a une volonté de simplicité, c’est-à-dire que l’accès à la Loire ne relève pas d’une difficulté insurmontable. Le débat constitue un premier état des lieux précis, qui mériterait d’être poussé plus loin. Il faut être vigilant sur les questions de sécurité par rapport à la dangerosité du fleuve et la compatibilité entre différentes activités, comme les loisirs nautiques et la pêche professionnelle.
« Il faut soutenir l’activité professionnelle fluviale » Véronique Rivet, citoyenne de SaintSébastien-sur-Loire. « Concernant la thématique “ Espace économique, espace écologique ”, l’une de nos préconisations est de valoriser la pêche professionnelle et l’agriculture estuarienne, par exemple en encourageant le développement d’activités complémentaires, comme l’écotourisme, la transformation et la labellisation des produits de pêche, le développement des filières courtes. Au fil du temps, ces filières traditionnelles ont été “ grignotées ” au profit du développement urbain, les villages de pêcheurs et les cités-jardins autour de Nantes faisant place aux communes, puis à la métropole. En 25 ans, le nombre de pêcheurs est passé de 237 à 77. Ces pêcheurs, qui sont-ils ? Quelles sont leurs pratiques ? L’agriculture dans la métropole, qu’est-ce que c’est ? Il faut soutenir ces hommes et ces femmes dont l’activité professionnelle est partie prenante du fleuve et qui, en première ligne, veillent sur son état de santé. » Propos recueillis par Isabelle Corbé et Gwenaëll Lyvinec
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Nantes Métropole Tribunes politiques
Quelles solutions pour fac Un pacte métropolitain pour l’emploi ! Groupe Socialiste, Radical, Républicain et démocrate. Nos 24 communes forment un territoire accueillant pour les entreprises, premier gage de création d’emplois. Nous avons su créer une dynamique de croissance, grâce à une politique d’investissement volontaire, afin d’accompagner toutes les économies au service de l’emploi. Et, la création de Nantes Saint-Nazaire Développement nous accompagne désormais dans cette ambition, à l’échelle du pôle métropolitain. D’ailleurs, notre bassin d’emploi compte parmi ceux qui résistent le mieux à la montée du chômage en France, grâce à des politiques volontaires. Le transfert du MIN, qui permettra, à terme, la création de près de 2000 emplois supplémentaires, notre soutien à l’économie numérique et de la création, qui représente plus de 19 000 emplois (soit une augmentation de près de 20% depuis 2008) ou encore notre politique touristique, sont autant d’actions phares à mettre au crédit de notre majorité. Et nous pouvons aussi citer le transfert de l’aéroport à NotreDame-des-Landes qui permettra la création de 3 000 emplois, dont 800 directs. Mais nous avons souhaité aller encore au-delà, avec le Pacte métropolitain pour l’emploi, une démarche innovante, facilitatrice de la recherche d’emploi, mettant en relation tous les acteurs publics et privés de notre territoire. Tous les signataires (État, Région, Département, CCI, Chambre d’agriculture, syndicats de salariés et organisations patronales…) s’engagent ensemble à faciliter la rencontre de l’offre et de la demande d’emploi. Ainsi, en coordonnant autrement la mise en œuvre des multiples dispositifs existants sur notre territoire, le marché du travail sera de fait plus performant.
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Nantes Métropole - Novembre / Décembre 2015
Ce pacte nous permettra, dès cette année, de mieux répondre à la problématique de l’emploi des jeunes, concernant notamment l’accès aux stages, aux contrats en alternance et bien sûr, à l’emploi durable. Car, nous le savons, les jeunes comptent parmi ceux qui ont le plus de difficultés à trouver leur place dans le monde de l’entreprise. Par ailleurs, le numérique, l’agroalimentaire, les biotechnologies, l’aéronautique, l’économie sociale et solidaire, sont autant de domaines créateurs d’emplois. Mais il nous faut réagir en permanence aux évolutions de ces secteurs. Aussi, ce pacte permettra de mieux répondre aux nouveaux enjeux de ces industries et de ces entreprises. C’est donc, aussi, un autre outil d’accompagnement des transitions professionnelles et facilitant la recherche d’emploi sur notre territoire. Notre capacité à investir, à innover, à diversifier notre économie, à améliorer notre attractivité sur le plan national et européen et à organiser efficacement l’ensemble des acteurs de l’emploi, permet à notre métropole de résister mieux que d’autres aux effets de la crise économique. En matière d’emploi, nous voulons garder un temps d’avance, pour que chacune, chacun, puisse travailler, apprendre, se déplacer, se cultiver, se divertir et construire sa vie au quotidien dans notre métropole. Groupe.srd@nantesmetropole.fr
Créer de l’emploi dans un monde en transition Groupe écologistes et citoyens. Nous avons trois priorités pour l’emploi : - Anticiper la transition écologique : plus d’écologie c’est aussi plus d’emplois locaux et durables grâce à la rénovation énergétique, les énergies renouvelables, l’agriculture bio, la mobilité et le
numérique au service de cette société plus sobre dans l’utilisation de nos ressources ; - Encourager la proximité grâce à l’emploi public auprès des habitants, l’emploi associatif et l’emploi des jeunes. Un nouveau modèle économique se construit aussi avec les partenaires sociaux,
Nantes Métropole Tribunes politiques
iliter l’accès à l’emploi ? Priorité à l’emploi
Le chômage des seniors s’accroît générant des pertes de ressources et de savoir-faire. Pourtant, dans certains secteurs, des offres d’emploi ne trouvent pas de candidats. Nantes Métropole doit :
Groupe des élu(e)s communistes. Plus de 60 000 personnes sont à la recherche d’un emploi. Aussi, la métropole doit poursuivre les politiques engagées avec d’autres collectivités pour l’insertion dans l’emploi, l’aide au dynamisme économique et à l’innovation. Ces aides doivent être conditionnées à la création réelle d’emplois. Le lancement du Pacte métropolitain pour l’emploi doit permettre des engagements concrets pour des emplois pérennes et de qualité. Il faut favoriser par tous les moyens un nouvel essor industriel du territoire. Les actions doivent se co-construire avec tous les acteurs sociaux notamment les salariés.
- Favoriser l’alternance et l’apprentissage valorisant les métiers manuels, les formations adaptées aux besoins des entreprises et aux réalités du monde du travail, la possibilité de se former tout au long de la vie, le tutorat senior-junior et l’implantation de TPE/PME créant de la richesse, de l’emploi et du développement.
Former chacun, soutenir les TPE/PME, donner confiance
- Préconiser la refonte de la formation continue, souvent inadaptée et profitant plutôt à ceux qui ont déjà un emploi, et du code du travail, devenu incompréhensible à beaucoup de PME alors que 95 % de l’économie reposent sur des entreprises de moins de 20 salariés.
Union du Centre et de la Droite. En un
pas seulement les acteurs économiques. Les salariés doivent être entendus et impliqués. Ces priorités renouvelleront notre politique de l’emploi réconciliant les enjeux économiques, sociaux, environnementaux et garantissant la préservation du bien-être au travail. www.elusecoloscitoyensnantesmetropole.org
an, la Métropole compte près de 11 % de demandeurs d’emploi de plus en catégories A, B et C. Alors que le niveau de formation global a fortement progressé, l’emploi des jeunes se dégrade, singulièrement pour ceux sans qualification dont certains avec des difficultés importantes de lecture. Malgré un taux plus faible qu’au niveau national, 21 % – dont la moitié sans emploi – des 15-24 ans de la Métropole sont peu ou pas diplômés. Cela est dû à l’échec scolaire, à un enseignement universitaire insuffisamment adapté au marché de l’emploi et à la faiblesse de la croissance.
- Accroître ses partenariats avec les milieux professionnels et les réseaux d’enseignement favorisant les nouveaux parcours de formation, pour maintenir l’employabilité des demandeurs d’emploi et faciliter l’insertion professionnelle.
Pour faciliter l’accès à l’emploi, il faut aussi faciliter les embauches. Nantes Métropole doit continuer à investir afin de maintenir la confiance et soutenir les investissements des entreprises. Mais, cette indispensable confiance requiert des charges communautaires raisonnables et une stabilité de la fiscalité, particulièrement pour assurer la pérennité des start-up et éviter leur délocalisation. Le pacte pour l’emploi n’aura de sens que s’il est utile, notamment aux jeunes. ucd@nantesmetropole.fr
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Sortie(s) Les Têtes de l’emploi à l’Université
Le rendez-vous des métiers d’art
Jeudi 3 décembre, plus de 2 000 étudiants et jeunes diplômés de l’Université nantaise à la recherche d’un stage ou d’un premier emploi ont rendez-vous avec une cinquantaine d’entreprises de la Région, parmi lesquelles des employeurs publics (Nantes Métropole, Conseil régional des Pays de la Loire, la Ville de Nantes) et des entreprises à portée régionale, nationale et internationale (Lengow, Sigma, Tronico, Sercel, Dachser, Eram, Saint-Michel, Sodebo, Wirquin, Mécachrome, Armor, Vinci Energies). Organisé depuis 5 ans par l’Université de Nantes, avec le soutien de Nantes Métropole et de la Chambre de commerce et d’industrie de Nantes-Saint-Nazaire, le forum de recrutement Les Têtes de l’emploi favorise la mise en relation des candidats et des recruteurs, avec, chaque année, plus de 500 offres de stages et d’emplois dans tous les domaines à pourvoir. De plus, les candidats peuvent bénéficier de conseils proposés par des spécialistes du recrutement, au sein d’un espace Conseils Candidats, et dans le cadre des ateliers APEC. En amont du forum, il leur est également possible de participer à des ateliers de préparation. Le jeudi 3 décembre 2015, de 9 h à 17 h 30, à la Halle du SUAPS, 3 boulevard Guy Mollet, Nantes. www.lestetesdelemploi.univ-nantes.fr
Du 11 au 13 décembre, un large panel des 250 métiers d’art relevant des secteurs de la terre, du verre, du bois, du cuir, de l’architecture, de la mode et de la pierre est à l’honneur, à la Cité des Congrès de Nantes. NANTES
Attaché à sa mission de tremplin pour les jeunes, le Salon de la Création Métiers des arts, 11 > 13 soutenu par Nantes Métropole, DÉC 2015 créé en 1995 par la Chambre CI T É DES CONGRÈS de métiers et de l’artisanat de Loire-Atlantique, braque cette SAA LOO N DLAE année ses projecteurs sur douze CR R ÉA A T I O N Métiers jeunes créateurs ligériens installés depuis moins de deux ans ainsi que sur le collectif nantais E XP O - V E N TE Émergence, créé en 2004. DÉCO CADEAUX Un atelier d’animation et de MODE démonstration des savoir-faire et un espace Pro[j]art consacré salondesmetiersdart.fr aux idées et réflexions nova150 créé a teuu rs trices complètent la programmation de la manifestation, durant laquelle plus de 6 000 visiteurs devraient rencontrer pas moins de 150 exposants, artisans d’art, peintres, sculpteurs et plasticiens. Du vendredi 11 au dimanche 13 décembre, de 10 h à 19 h, à la Cité, Centre des Congrès, Nantes. Tarifs : de 3 à 6 €. Renseignements : http://salondesmetiersdart.fr Chambres de Métiers et de l’Artisanat Région Pays de la Loire Loire-Atlantique
Toutes les clés pour « Entreprendre en mode start-up »
Dans le cadre de sa 8e édition, le Salon des Entrepreneurs Nantes Grand-Ouest met les start-up à l’honneur. Soutenu par Nantes Métropole ce salon invite les porteurs de projets créateurs d’entreprises, futurs franchisés, auto-entrepreneurs, repreneurs, jeunes dirigeants et dirigeants d’une entreprise innovante à échanger et s’informer autour de l’économie numérique, ainsi qu’à développer leur réseau et partager leurs expériences. Dans cette optique, deux espaces thématiques sont proposés : « Small Business Tech », qui s’adresse aux TPE & PME désirant être accompagnées dans leur transition digitale, et « Boost your startup », destiné à guider les créateurs dans leurs projets. Par ailleurs, plus de 80 conférences (« Découvrez les secrets des start-up qui cartonnent », « Entrepreneurs, choisissez le statut juridique le mieux adapté à votre projet », « Mutualisation, coopération, solidarité... Quelles sont les nouvelles formes d’emploi et d’organisation d’entreprise ») et 40 ateliers pratiques (« Entreprises innovantes : comment financer le démarrage et le développement
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de votre activité ? », « Créer ou développer une activité bio : les bons conseils pour réussir votre projet ») sont également inscrits au programme du salon. Les organisateurs de cette édition 2015 du Salon des Entrepreneurs Nantes Grand-Ouest attendent 50 personnalités économiques, politiques et institutionnelles, 120 partenaires et exposants et 11 500 visiteurs. Les mercredi 25 novembre (de 9 h à 18 h 30) et jeudi 26 (de 9 h à 18 h), à la Cité des Congrès, Nantes. Renseignements : 01 44 88 41 19.
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Pérégrinations culinaires à L’Archipel Ouvert en janvier 2013 dans le centreville de La Chapelle-sur-Erdre, L’Archipel propose une cuisine française et moderne sous influence asiatique, qui se nourrit des voyages qu’effectuent, régulièrement, Fabrice Bernard et Virginie Poirier.
Mentionné sur la carte de L’Archipel, un thon rouge albacore au curry shan, spécialité du Myanmar (ex-Birmanie), livre un indice : dans ce restaurant chapelain, beaucoup de mets s’inspirent en effet de pratiques culinaires étrangères, particulièrement d’Asie du Sud-Est, que Fabrice et Virginie découvrent au gré de leurs voyages, dernièrement l’Indonésie, la Thaïlande, le Sri Lanka et le Myanmar. « À chaque voyage, je prends des cours de cuisine, plutôt chez l’habitant ou dans des guest houses », raconte Fabrice. Son expérience en tant que chef de partie poisson aux côtés du chef japonais Torigaï, dont le restaurant éponyme fut longtemps implanté sur l’Île de Versailles, l’a beaucoup marqué. « Tout était cuisiné à la dernière minute. Il m’a appris à travailler les bases de consommés, les marinades, les cuissons. » Le midi, L’Archipel, récemment honoré en tant que Coup de Pouce dans le Guide des tables de Nantes, propose une formule combinant, par exemple, un magret de canard au tamarin et physalis, avec son crémeux de potimarron, et un tiramisu revisité. Les viandes et poissons proviennent de la maison Berjac (MIN), les fruits et légumes de la Ferme fruitière de la Hautière, à la Chapelle-sur-Erdre, et de chez Méchinaud (MIN). Quant à la carte des vins, elle comprend des sélections françaises et locales, dont plusieurs muscadets de Mouzillon, ainsi que quelques propositions étrangères, de Hongrie ou du Chili entre autres. « Plus épicés et charnus, ces vins se marient bien avec nos plats », explique Virginie. Des plats dont les recettes vont continuer à s’inspirer de leurs périples, qu’ils soient anciens ou à venir. Prochaine destination ? Sans doute le Japon. • IC L’Archipel, 4 rue François Clouet, La Chapelle-sur-Erdre. 02 40 72 00 60. Fermés les lundis soir, mardis, mercredis et dimanches soir. Formule midi : de 15,50 à 19,50 €. Formule soir et WE : de 21 € à 35 €.
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Où trouver des cadeaux équitables et locaux ? RENCONTRES LITTÉRAIRES ANGLAISES
11es RENCONTRES LITTÉRAIRES EUROPÉENNES
Nantes 26 > 30 nov. 2015 Impressions d’Europe
Le Grand T, théâtre de Loire-Atlantique ENTRÉE LIBRE
Plein feux sur la littérature anglaise Pour leur 11e édition, Les Rencontres littéraires d’Europe s’intéressent aux auteurs contemporains outre-Manche, invitant nombre d’entre eux à Nantes, au premier rang desquels les auteurs de best-sellers Jonathan Coe et Joseph Connolly. À leurs côtés, seront présents la FrancoBritannique Stéphanie Benson, Tim Willocks et Cathi Unsworth pour le roman noir et le polar, Jessie Burton et Benjamin Wood en tant que représentants de la jeune scène littéraire anglaise. Du jeudi 26 au lundi 30 novembre, débats et conférences vont également traiter de roman graphique avec Posy Simmonds, de Winston Churchill, de Virginia Woolf (en compagnie de Camille Laurens et Geneviève Brisac), de sujets comme « Pop, Rock, Punk et littérature anglaise » (avec, notamment, François Gorin et Michka Assayas) ou encore « Thatcher, Blair, Cameron : le Mépris ? ». Du jeudi 26 au lundi 30 novembre 2015, au Grand T, rue du Général Buat, Nantes. Entrée libre. www.impressionsdeurope.co
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Durant Noël, consommer équitable, durable et local à Nantes, c’est possible. Organisé par les Écossolies, L’Autre Marché rassemble plus d’une cinquantaine d’entreprises locales appartenant à des secteurs d’activité divers et variés (solidarité internationale, culture de proximité, tourisme solidaire, numérique social, bons cadeaux/ services, recyclage artistique, etc.), dont deux tiers implantées dans la métropole nantaise. Mobilisant environ 160 emplois et plus de 600 bénévoles, L’Autre Marché connaît, d’année en année, une évolution constante de son chiffre d’affaires (+13,50 % en 2014), qui profite à l’entrepreneuriat dans l’ESS (Economie Sociale et Solidaire). Depuis huit années, tout le mois de décembre, la place du Change se couvre d’une vingtaine d’échoppes en bois, bien fournies en sacs, ceintures, bijoux, chapeaux, calligraphies, vêtements, tableaux, jeux en bois, céramiques et luminaires. Spécificité de cette seconde manifestation, baptisée Marché de Léon ? Tous les objets et créations sont fabriqués par des artistes et artisans de la Région des Pays de la Loire. 7e édition de l’Autre Marché dans le square Daviais, du 5 au 24 décembre, de 10 h à 20 h, du lundi au samedi, de 11 h à 20 h, le dimanche. Nocturne le vendredi 18 décembre jusqu’à 22 h. Ouvert de 10 h à 15 h le 24 décembre. 8e édition du Marché de Léon, place du Change, Nantes. Du 4 au 24 décembre, de 12 h à 19 h. À Orvault. « Les flâneries de Noël », deux jours de spectacles, d’expositions et d’animations dans le Parc de la Gobinière. Samedi 19 décembre, de 15 h à 20 h, et dimanche 20, de 14 h à 19h.
Un grand bol de métissage à la Cité Nantes. Depuis 23 ans, Tissé Métisse se plaît, le temps d’une soirée, à multiplier les métissages culturels et susciter les rencontres citoyennes à la Cité des Congrès. Soutenue par 60 associations ou collectifs et 16 comités d’entreprise, la manifestation nantaise propose, de nouveau, un riche programme musical et théâtral d’une vingtaine de spectacles mixant têtes d’affiche (Magic System, HK & les Saltimanks, Liz Cherhal), coups de cœur (Minuit, Inüit, Samifati), artistes locaux (Wahib, Sound Dynamik, Cap-Oral), propositions engagées (Cie Bulles de Zinc, La Canaille) et spectacle familial (Badaboum). Samedi 28 novembre, à partir de 16 h, des animations et débats vont, par ailleurs, ponctuer la manifestation, parmi lesquels « Goûtez Politique », consacré à la relation des jeunes âgés de 18 à 25 ans à la question politique. Samedi 28 novembre, de 16 h à 1 h, à la Cité, Centre des Congrès, Nantes. Tarifs de 8 à 20 €. Rens. www.tisse-metisse.org
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Il était une fois La Haute-Île à Rezé Durant 4 ans, Florian Guilet a exploré la mémoire de la Haute-Île, quartier rezéen en bord de Loire où cet artiste pluridisciplinaire réside depuis 1999. De cette collecte d’anecdotes et de photographies est née l’idée d’un ouvrage, publié ce mois de novembre.
C’est en observant un passant, ancien résident de la Haute-Île revenu sur les lieux de son passé, que Florian Guilet a eu le déclic. « J’ai voulu savoir qui avait vécu dans ma maison. Je me suis lancé dans cette recherche, sans savoir ce que j’allais trouver, en rencontrant dans un premier temps les anciens du village, dont quelques-uns sont nés ici », témoigne le plasticien rezéen. De fil en aiguille, Florian Guilet retrouve la trace d’anciens villageois, parmi lesquels les jumelles Cancel, récupère un plan du cadastre, amasse près de 1 500 photographies familiales ainsi que des anecdotes à foison, certaines datant du début du XX e siècle ou de la Seconde Guerre mondiale. Largement de quoi élaborer un ouvrage dédié à ce village où, jusque dans les années 60, vivaient de nombreux pêcheurs et ouvriers. « Ce livre n’a pas d’ambition historique. Il propose plutôt un parcours dans la Haute-Île tout en parlant des gens, de l’architecture des maisons, de la relation que les habitants entretenaient avec la Loire et le Seil, ancien cours d’eau aujourd’hui disparu. » De format panoramique, en écho à la forme du quartier implanté le long du fleuve, La Haute-Île, Mémoire d’une île de Rezé-les-Nantes comporte environ 300 photographies. « Avec ce livre, j’invite à observer une photo et à l’analyser. On apprend beaucoup de choses. Par exemple qu’avant, les gens étaient heureux ici ! » • IC La Haute-Île, Mémoire d’une île de Rezé-les-Nantes. Prix en librairie : 29,90 euros. Renseignement : ccjaune@gmail.com et sur www.facebook.com/lahauteile
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Le livre à l’honneur à Thouaré Thouaré-sur-Loire. Pour la 24e année, la ville de Thouarésur-Loire se transforme en cité du livre, où il fait bon se délester d’une partie de sa bibliothèque et/ou acquérir de nouveaux bouquins dans le cadre de La Brocant’Livres (samedi 14, de 9 h à 17 h, 5€), découvrir le palmarès du prix du concours de nouvelles (parmi 144 textes réceptionnés), et rencontrer des auteurs ligériens, notamment Brigitte Benner-André, Daniel Braud, Michel Hervoche, Thierry Picquet et Fabienne Thomas, ainsi que des éditeurs régionaux, parmi lesquels les éditions L’escarbille, d’Orbestier-Rêves Bleus et Histoires à partager (dimanche 15 novembre, toute la journée). Également présent, Gilles Servat, chanteur, compositeur et interprète breton, qui présentera ses derniers ouvrages et proposera aussi une lecture de contes (dimanche 15, à 16 h 30). Plutôt destinée aux jeunes spectateurs, une adaptation du célèbre conte de Hans Christian Andersen, « Poucette », sera dévoilée sur scène par La Compagnie Digital Samovar (dimanche 15, à 11 h et 15 h, 3 €). Les samedi 14 et dimanche 15 novembre, salle du Pré-Poulain, Thouaré-sur-Loire. Renseignements et réservations au 02 40 68 06 05 et sur www.thouare.fr
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Un tour du monde en 100 films Du mardi 24 novembre au mardi 1er décembre, le Festival des Trois Continents invite à effectuer un voyage multiculturel dans les salles obscures, entre cinématographies asiatique, africaine et sud-américaine. Outre la projection de douze films en compétition internationale et de 8 longs-métrages en avant-première, de nombreuses rétrospectives thématiques sont programmées, parmi lesquelles « Figures de l’adolescence », « Il y a 50 ans, la conférence Tricontinentale se tenait à Cuba ! », le cinéma d’action made in Hong Kong, un focus autour du cinéaste indien Kumar Shahani, une approche de la figure tutélaire du cinéma sud-coréen, et un portrait d’Im Kwontaek en 25 films. Pour sa 37e édition, la manifestation nantaise initie, par ailleurs, des actions de sensibilisation autour de la question du handicap, en proposant quatre séances accessibles, notamment, au public en situation de handicap : deux programmées au Cinématographe, à Nantes, avec un sous-titrage en VSM (version sourds et malentendants), et deux au Lutétia, à Saint-Herblain. Du mardi 24 novembre au mardi 1er décembre, à Nantes, Saint-Herblain et Ancenis. www.3continents.com/fr
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À la découverte du voyage à vélo Organisée par l’antenne locale de CycloCamping International, la troisième édition du festival nantais Voyager à vélo met l’accent sur le voyage à bicyclette en situation de handicap ainsi que sur les déplacements en famille. Le samedi 14 novembre, des projections audiovisuelles et des ateliers consacrés, entre autres, au choix de l’équipement du vélo et à la préparation de son itinéraire vont être proposés en alternance. Par ailleurs, des espaces d’informations et de rencontres seront proposés et animés par CCI, Place au Vélo, l’AF3V, l’APF pour les publics en situation de handicap, et Vélos Volants. Les débats vont être animés par des cyclovoyageurs et des familles venus témoigner de leur expérience et évoquer leurs pérégrinations cyclistes. De quoi donner envie de s’initier et s’adonner à la cyclo-randonnée ! Samedi 14 novembre, de 10 h à 19 h, salle de la Manufacture, 10 boulevard Stalingrad, Nantes.
Tout savoir sur le futur CHU À l’horizon 2023-2025, le nouveau CHU ouvrira ses portes dans la partie Sud-Ouest de l’Île de Nantes. Implanté le long du quai Wilson, à proximité d’instituts de recherche de haut niveau, il réunira sur un seul site l’Hôtel-Dieu, l’hôpital Laennec, l’Institut de cancérologie de l’Ouest (ICO). Prochainement équipé de nouvelles infrastructures de transports en commun, ce futur quartier de la santé va donner lieu à un chantier d’envergure, sur une superficie de 225 000 m2, dont les travaux vont débuter en 2018. Proposée par la Samoa (Société d’aménagement de la Métropole Ouest Atlantique) au Hangar 32, l’exposition « Le futur CHU se dévoile » permet de se familiariser avec le projet et ses enjeux, grâce à un ensemble de maquettes 3D, de vidéos et d’images de synthèse. Jusqu’au 17 décembre 2015, du vendredi au dimanche, de 14 h à 18 h, au Hangar 32, quai des Antilles.
Adresses, numéros et sites utiles SAMU (urgence médicale) 15 Pompiers : 18 Police : 17 SOS Médecins : 02 40 50 30 30 Allô Enfance Maltraitée : 119 Sida Info Service :
Nantes Métropole 02 40 99 48 48 www.nantesmetropole.fr
Allô Propreté
Maison de l’emploi
Tan 02 40 444 444 Prix d’un appel local.
www.me-metropole-nantaise.org
www.tan.fr
Infocirculation
Nantes Tourisme 0892 464 044
www.infocirculation.fr
www.nantes-tourisme.com
Varekai
par le Cirque du Soleil Créé en 1984, le Cirque du Soleil est une troupe québécoise réunissant près de 1 300 artistes de plus d’une cinquantaine de pays différents. Leur dernier spectacle, Varekai (« peu importe le lieu » dans la langue des romanichels) raconte l’arrivée d’un jeune homme solitaire parachuté au cœur d’une forêt mystérieuse et magique, au sommet d’un volcan, peuplé de créatures fantastiques. Écrit et mis en scène par Dominic Champagne, ce spectacle rend hommage aux arts du cirque et à l’esprit nomade de ces artistes animés par la volonté de se dépasser et le désir de surmonter l’insurmontable. Du mercredi 16 au dimanche 20 novembre 2015, au Zénith, à Nantes. Renseignements sur www.cirquedusoleil.com/varekai. Billets sur www.livenation.fr Nantes Métropole, 2 cours du Champ-de-Mars 44923 Nantes CEDEX 9. Directrice de la Publication : Johanna Rolland. Codirecteur de la publication : Mathieu Baradeau. Rédacteur en chef : David Pouilloux. Direction artistique & mise en page : Olivier Leprévost. Photographe : Patrick Garçon. Journaliste : Gwenaëll Lyvinec. Assistante : Audrey Lehazif. Ont collaboré à ce numéro : Isabelle Corbé, Cécile Faver, Fabien Le Dantec, Caroline Demaison, Édith Panigot, Emmanuelle Ramond, Sylvia Gillion, Aurélie Roth. Diffusion : La Poste. Éditeur : Direction de la communication de Nantes Métropole. Infographie : Idé. Impression : Imaye Graphic, Label IMPRIM’VERT, Laval.
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Digital boss P. Garçon
Anaïs Vivion a reçu le Prix de l’entrepreneuse lors de la finale du concours Femmes du Digital Ouest 2015. Elle est directrice générale et cofondatrice de l’entreprise herblinoise BeApp, experte en applications mobiles. Rencontre loin des flonflons.
E
lle aurait pu devenir une artiste du monde du cirque. Mais elle a choisi de créer une entreprise, nommée BeApp, dans un monde où peu de femmes osent s’aventurer, celui de la technique et de l’innovation technologique. Anaïs Vivion, du haut de ses vingt-sept ans, sait ce qu’elle veut et carbure à la passion.
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je trouve qu’il est important d’apporter une touche de féminité à la technique. » Chefs de projets, développeurs informatique et web, chargées de communication… Ils sont dix-sept aujourd’hui. « Bien que je sois très exigeante, j’accorde beaucoup de valeur à l’être humain, explique-t-elle, j’ai besoin que mes employés m’apportent quelque chose. C’est du gagnantgagnant pour que l’entreprise grandisse ! » Management, business, réflexion stratégique… Pas une journée, aussi intense soit
« QUAND ON APPREND UN LANGAGE INFORMATIQUE, LE FAIT D’ÊTRE UN HOMME OU UNE FEMME NE CHANGE RIEN »
Des applications mobiles sur mesure Tout s’emballe et s’enflamme parfois dans le monde numérique. Mais Anaïs Vivion est une femme qui sait garder les pieds sur terre. Même depuis qu’elle a été couronnée, dans la catégorie « entrepreneure », par le Prix des Femmes du Digital Ouest, créé pour la première fois à Nantes cette année, en septembre dernier. « Ce Prix n’est pas une récompense, précise-t-elle, je me sens investie d’une nouvelle mission pour l’avenir, qui consiste à dire aux femmes d’oser entreprendre dans le monde de l’innovation digitale. » Et pour cause ! Seulement 10 % des jeunes entreprises innovantes sont dirigées par des femmes. Mais Anaïs Vivion, issue d’une formation en communication et marketing à Bordeaux, décide de ne pas s’arrêter à cela, et, avec l’aide de ses deux associés, Yann Borissoff, webdesigner et Cédric Guinoiseau, ingénieur, lance BeApp sur le marché florissant des objets connectés.
Rencontre
« La technique est un domaine sans sexe et sans âge ! C’est un atout d’y être une femme, cela nous rend d’autant plus visibles », affirme-t-elle en souriant. Si le sourire est d’or, la poignée de main est néanmoins de fer, gantée de velours. Entre les murs de BeApp (hébergé au sein du bâtiment de la société Solmur à Saint-Herblain) se cache une jeune agence, aussi bouillonnante qu’une ruche, experte en innovation mobile. Qui, depuis quatre ans, fait son miel des applications mobiles (pour smartphones et tablettes
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sous Android, iOS ou Windows Phone) conçues, commercialisées et accompagnées jusqu’à leur mise en service. Le tout sur mesure.
Une place au soleil pour les femmes et les hommes Entre les murs de BeApp, il y a aussi une équipe issue de la génération Y. Autrement dit : des filles et des garçons nés avec quasiment un ordinateur entre les mains. « Quand on apprend un langage informatique, le fait d’être un homme ou une femme ne change rien, souligne Anaïs Vivion, mais
elle, ne se ressemble, tandis que BeApp grandit et grossit, en toute humilité. Dans son portefeuille de clients : le journal 20 Minutes, le groupe AXA (assurances) ou la société Chrono Flex (dépannage pour les flexibles hydrauliques sur site) à SaintHerblain. À son compteur : un chiffre d’affaires multiplié par deux chaque année (2015 : 1 million d’euros). Ce qui n’empêche pas Anaïs Vivion de vivre ses autres passions, l’équitation, le running, la cuisine, ou de voyager avec son mari, entrepreneur lui aussi. Ni BeApp de donner du sens à l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. Mieux : une place au soleil aux unes comme aux autres. • Cécile Faver
http://corp.beapp.fr