6 à 39 14 pages spéciales p. 2
N°58 // JUILLET / AOÛT 2015
ies +50 idées demsetorort pole.fr sur nantes
w w w. n a n tes metrop ol e. fr
58
Photo : Art & Build Architectes
LE JOURNAL DE LA MÉTROPOLE NANTAISE – BIMESTRIEL
Talents
P. 20 et 21
Ces femmes chefs d’entreprise Économie
Le CHU de Nantes aujourd’hui, c’est…
6
établissements de soins sur…
sites Sites actuels maintenus Sites actuels regroupés sur l’Île de Nantes (2025)
dont
11 900
824 M€ de budget
personnels médicaux
867 500
opérations chirurgicales par an
107 800
patients par an
Hygiène Prévention Santé publique
Hôtel-Dieu
Médecine Chirurgie adultes
Le Pellerin
Orvault Grand Val
10
Marcel Paul
hectares d’emprise totale
225 000 de surface totale
m2
NANTES
Hermeland N444
Des pockets parks pour créer des lieux de respiration
de-Boiseau
14,5 tonnes
de linge traitées par jour
LO
IRE
L’accessibilité du futur CHU Hôpital Saint-Jacques
Porte de Vertou
toutes dépenses confondues, hors équipements
Infographie
Vertou
Rezé
Saint-Aignan-de-Grand-Lieu
Aujourd’hui : Voies rapides Tramway 1
2
3
Chronobus Maison Pirmil Les Sorinières
en valeur finale
toutes dépenses confondues
Psychiatrie Médecine physique et réadaptation Plateforme logistique
N844
976 M€
650
M€ en valeur initiale
1 km
SaintSébastien
Pont Rousseau
de consultations et explorations fonctionnelles par an
étudiants accueillis et formés par les équipes d’enseignants du CHU
Haute-Goulaine
eGreneraie
La
Bouguenais
Les coûts
1 100
Hôpital femme-enfant-adolescent
Gynéco-obstétrique Médecine pédiatrique Chirurgie pédiatrique
Gare Sud
Quai des Antilles Gare de Chantenay
La Montagne
7250
repas servis par jour
A811 Souillarderie
Gare SNCF Commerce
Jamet
des
Bd de Doulon
Foch Cathédrale
Bd de La Baule
SaintHerblain
1 10
pour sa recherche et son innovation
aiguë gériatrique Médecine Soins de suite et réadaptation
Haluchère Batignolles
Neustrie
130 000
Mauvessur-Loire
meilleurs CHU de France
Hôpital Bellier
Ranzay
Brains
passages aux urgences
sur-Loire Clairais Trianon
SainteLucesur-Loire
Beaujoire
Le Cardo
1 000 places pour les vélos
des séjours réalisés en ambulatoire
LE FUTUR CHU ÎLE DE NANTES
NE
et Entre places de parking aux alentours dont 1 200 à l’intérieur du CHU
répartis en 3 centres opératoires
64 %
Carquefou
Hôpital Nord Laennec ÉA
Couëron
Le site
2 800 3 600
lits et places dont 257 lits de soins critiques
Grandes Écoles
Médecineadultes Chirurgie Urgences
Orvault
1384
séjours
Soins de longue durée
Le Tourville Soins de longue durée Sautron
Le futur hôpital
158 000
Hôpital la Seilleraye
aux urgences
(31 500 urgences pédiatriques)
163 places
58
naissances La Chapellesur-Erdre
dont 1 460 pour l’Hôtel-Dieu, l’hôpital femme - enfant - adolescent et Nord Laennec
(lits accueillant le patient moins de 24 heures)
blocs opératoires
4 000
dont
2 630 lits
et
53 000
1 641
salariés
Saint-Légerles-Vignes
DOSSIER P. 10 à 19
7
Chiffres 2013
C
C’est l’un des projets qui marquera le plus fortement notre territoire. Le futur CHU de Nantes s’élèvera au cœur de la Métropole, sur l’Île de Nantes, à l’horizon 2025. Il proposera une médecine de pointe aux services des patients.
Visite de l’usine du futur L’O
UN NOUVEAU CHU POUR LA MÉTROPOLE
P. 8
Les Sorinières
A83 La Roche-sur -Yon, La Rochelle, Niort, Bordeaux
Soins de longue durée Soins de suite et réadaptation
BusWay 4 Poitiers,
Cholet C1 C2 C3 C4 C5 C6 C7
Et demain : Renforcement des transports en commun Plus de stationnements
P. 16 et 17
Basse-Goulaine / Bouaye / Bouguenais / Brains / Carquefou / Couëron / Indre / La Chapelle-sur-Erdre / La Montagne / Le Pellerin / Les Sorinières / Mauves-sur-Loire / Nantes / Orvault / Rezé / Saint-Aignan-de-Grand-Lieu / Saint-Herblain / Saint-Jean-de-Boiseau / Saint-Léger-les-Vignes / Sainte-Luce-sur-Loire / Saint-Sébastien-sur-Loire / Sautron / Thouaré-sur-Loire / Vertou
Grand événement
édito
NOUVELLE S
L’hôpital du XXIe siècle Parce que la santé est un bien précieux, intime, nous sommes tous attachés à disposer, pour nous-mêmes et nos proches, d’un service public de santé de qualité, au premier rang duquel figure l’hôpital. Demain, dans la Métropole, nous devrons être à la hauteur de cette attente. C’est pourquoi, avec l’installation du CHU sur l’Île de Nantes, c’est un véritable hôpital du XXIe siècle qui va se construire au cœur de notre Métropole. Grâce au regroupement en un seul lieu, dans des bâtiments modernes, fonctionnels et évolutifs, d’activités aujourd’hui dispersées, ce nouvel équipement public de santé permettra d’améliorer l’offre de soins et de prendre en compte le fort développement de la médecine et de la chirurgie ambulatoires, moins contraignantes pour les patients et qui répond à leurs souhaits. Ouvert sur la ville, il sera aisément accessible à tous, parce qu’il sera au cœur des connexions de transports en commun, tout en disposant de près de mille places de stationnement de plus que celles disponibles dans les deux sites actuels. Installé dans des bâtiments de qualité et respectueux de l’environnement, ce nouvel hôpital offrira aux patients, à ses personnels et à ses visiteurs un accueil aux meilleures conditions. La proximité avec les facultés de médecine et de pharmacie favorisera par ailleurs les liens entre les soins, l’enseignement et la recherche, au sein d’un véritable quartier de la santé. C’est essentiel, dans un univers médical qui évolue très vite, pour conserver et développer une offre de soins de très haut niveau, au service des patients. C’est aussi un atout déterminant pour conforter, avec les entreprises qui participeront pleinement à ce quartier de la santé, l’excellence nantaise dans la filière santé-biotechnologie, facteur de dynamisme économique et de création d’emplois. Ce nouvel équipement sera donc un élément majeur d’une politique de santé publique qui place le patient au cœur du dispositif tout en faisant de la santé un atout pour le dynamisme du territoire. Il s’inscrit également dans notre volonté de préparer l’avenir de la Métropole par la réalisation des grands équipements indispensables à son développement, comme le nouveau Marché d’intérêt national ou la gare rénovée, et de faire de l’Île de Nantes un véritable cœur d’agglomération, capable de répondre aux enjeux et aux ambitions d’une Métropole de 600.000 habitants. Ce nouvel hôpital est donc une opportunité unique pour la Métropole nantaise, une ressource primordiale pour le dynamisme de notre territoire, en même temps qu’une garantie majeure de soins de qualité pour chacune et chacun. Johanna Rolland Présidente de Nantes Métropole
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Nantes Métropole - Juillet / Août 2015
La nouvelle salle sportive métropolitaine de Rezé accueillera ses premiers matchs au mois d’août. Cet équipement, qui hébergera le HBC Nantes durant la période de réhabilitation du Palais des Sports de Beaulieu, pourra accueillir des sportifs de haut niveau de différentes disciplines et des matchs d’envergure.
A
ccueillir les matchs nationaux et in ter na tionaux de basket-ball, de handball, ou de volley ball, proposer un vrai show sportif avec jeux de lumières et une très bonne acoustique permettant de recevoir dans les meilleures conditions les spectateurs, les sportifs de haut niveau, tous ceux qui gravitent autour d’eux et qui contribuent à leur notoriété (journalistes, partenaires, etc.), telle est la promesse qui accompagne la nouvelle salle
sportive métropolitaine de Rezé, installée à la Trocardière. « Après le stadium PierreQuinon, cette salle est le deuxième équipement métropolitain qui marque l’ambition de la Métropole nantaise autour du sport de haut niveau, déclare Johanna Rolland, présidente de Nantes Métropole. Dans la
Grand événement Salle sportive métropolitaine
ALLE SPORTIVE POUR LES MÉTROPOLITAINS sixième métropole française, le sport de haut de niveau est un facteur d’attractivité et de rayonnement. Il était temps que le sport devienne une compétence de notre Métropole. » De son côté, Gérard Allard, maire de Rezé et vice-président de Nantes Métropole, confirme : « Nous avons un équipement d’exception pour répondre aux besoins d’accueil des sportifs de haut niveau. Ce projet n’est pas rezéen, il est métropolitain. C’est un outil essentiel pour l’attractivité du territoire, qui nous permettra de rayonner bien au-delà de la Métropole. » Proche du terrain Cette nouvelle salle métropolitaine conçue pour accueillir 2 clubs résidents, accueillera dans un premier temps le HBC Nantes, mais elle est parfaitement adaptée à l’accueil d’autres sports en salle. « Avec ses 4 238 places assises, l’équipement
« NOUS AVONS UNE CARTE À JOUER DANS LE DOMAINE DU SPORT » pourra proposer une diversité d’accueil d’événements », précise Hervé Guégan, chef de projet à Nantes Métropole. Cet équipement constitué de volumes simples, contient une salle principale répartie sur 2 niveaux comprenant une couronne basse de 1 961 places, une haute de 1 741 places et 536 places amovibles qui donnent sur un terrain de 800 m2 en parquet. « C’est une disposition en plan arrondi, un peu comme une arène. Il n’y a pas de places privilégiées, assure Denis Germond, architecte de l’atelier d’architecture Chaix et Morel et associés, en charge du projet. Le
public pourra se sentir partout très proche du terrain et des joueurs. » « Ce n’est pas seulement une salle de sport, ajoute l’architecte. Il y a aussi une salle d’entraînement, avec des bureaux, un lieu de réception, une salle de presse… » Côté vestiaires, tout les équipements ont été prévus en double pour accueillir les clubs résidents ou concurrents, avec coin massage pour les sportifs, salle de musculation… Supporters et sportifs ne se croiseront pas, les espaces ayant été réalisés pour que les différents flux ne se croisent pas. Panneaux solaires pour la production d’eau chaude, lumière naturelle, bonne isolation, ossature métallique, toiture végétalisée, vêture en aluminium déployé, l’équipement, esthétique, surplombe la vallée de la Jaguère. Il est installé au cœur d’un pôle consacré au sport, à proximité de la halle de la Trocardière aux côtés de terrains de football, de la piscine, du gymnase, de terrains de tennis et d’autres de beach-volley et. Le budget global du projet est de 31 millions d’euros TTC, dont 18, 627 millions HT financés par Nantes Métropole, et des subventions de la Région Pays de la Loire, du Conseil départemental 44 (ex Conseil général), du CNDS (Centre National pour le Développement Sportif) et du FEDER (Fonds européens). Un panel complet d’équipements sportifs. Cet équipement, installé dans le Sud Loire, est desservi par le tramway, et construit « dans une ville qui porte un projet sportif en cohérence avec ce que nous voulons construire sur la Métropole », ajoute Johanna Rolland. « Nous avons une
4238 places qui donnent sur un terrain de 800 m2.
Métropole sportive, qui s’illustre régulièrement au niveau natio-
LA SALLE ACCUEILLERA LE MATCH DE L’ÉQUIPE DE FRANCE DE BASKET CONTRE L’UKRAINE LE 14 AOÛT PROCHAIN nal et européen, tant du côté des équipes féminines que masculines, souligne également Pascal Bolo, vice-président de Nantes Métropole en charge du sport de haut niveau. Cela participe à l’image et à la notoriété de notre Métropole. Cette salle est à la hauteur des résultats sportifs et des attentes des spectateurs. » « Depuis plusieurs années, nous avons développé une vraie stratégie pour avoir un éventail de salles sportives. Celles-ci répondent aux différentes configurations attendues, tant en terme de jauge de spectateurs
que de réponses techniques aux préconisations des fédérations sportives, reprend Johanna Rolland. Nous avons ainsi un éventail complet d’équipements dans le domaine sportif : la salle Mangin, le Palais des sports de Beaulieu, en cours de rénovation, la salle sportive métropolitaine et puis le Hall XXL du parc expos de La Beaujoire pour des événements exceptionnels avec plus de 10 000 spectateurs. Nous pouvons ainsi accueillir de nombreuses compétitions régulières dans différentes disciplines sportives, mais aussi des événements exceptionnels. C’est un vrai choix stratégique que nous sommes en train de faire. » La salle accueillera en guise d’inauguration le match qui verra s’affronter l’équipe de France de basket contre l’Ukraine, le vendredi 14 août, avec, en guest star, le basketteur Tony Parker. • Gwenaëll Lyvinec
Juillet / Août 2015 - Nantes Métropole
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Nantes Métropole actualités
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Achat groupé pour l’électricité À compter du 1er janvier 2016, la loi NOME (de 2010) met fin au tarif réglementé de vente d’électricité. Pour anticiper le coût d’achat de l’énergie et favoriser le développement durable, Nantes Métropole et les 24 communes de l’agglomération mutualisent leur commande publique d’achat d’électricité. Une première pour la Métropole.
D’
ici la fin de l’année, les tarifs réglementés (soit les tarifs jaune et vert heure pleine /heure creuse pour les entreprises et collectivités) vont disparaître. Or, selon la Commission de régulation de l’énergie (CRE), le coût d’achat de l’électricité devrait augmenter de 30 % d’ici 2017 (par rapport à 2012), voire de 50 %*, d’ici 2020. Alors pour ne pas se laisser prendre de court, une des premières mesures du pacte métropolitain est la création d’un groupement de commande publique mutualisé d’achat d’électricité. Cette convention, signée pour une durée de 4 ans renouvelable une fois par les 24 communes et leurs centres communaux d’action sociale (CCAS), désigne Nantes Métropole comme coordonnateur. Ce groupement s’étend également à 3 autres partenaires : l’ESBANM (École supérieure des Beaux-Arts de Nantes Métropole), Nantes Habitat et le Syndicat mixte pour l’hébergement des gens du voyage. Diminuer les factures publiques Cette coopération commune devrait permettre de baisser la facture pour l’usage public (bâtiment, éclairage, exploitation...), comme le confirme Julie Laernoes, vice-présidente de Nantes Métropole en charge de l’empreinte écologique, de la transition énergétique, du climat, de l’énergie et du développement durable : « L’année dernière, nous avons expérimenté une coopération commune à plus petite échelle
sur l’éclairage public, les feux de signalisation… et nous avons réalisé une économie de 10%. » Un choix du collectif qui joue aussi la carte de la solidarité… puisque l’ensemble des signataires, les plus petites communes notamment, ont pu bénéficier des compétences des autres participants,
dating de l’énergie, où les équipes tournaient toutes les 40 minutes par petits groupes. » Développer l’énergie verte Outre l’aspect financier, cette mutualisation est aussi l’occasion de consolider le virage en faveur de la transition énergétique, en cette année d’Agenda 21. Sur les
Les communes se rassemblent pour payer moins cher leur électricité.
sur le volet de l’achat public, des enjeux économiques, juridiques et responsables. Emmanuel Dion, chef de projet au Pôle énergie de Nantes Métropole, a participé à ces réunions préparatoires et témoigne de cet esprit d’équipe : « C’est tout nouveau, personne n’a jamais entamé ce genre de démarche. Depuis le mois de juin dernier, nous avons travaillé tous ensemble, à raison d’une réunion mensuelle avec parfois plus de 40 intervenants à table. Nous avons participé à des formations, rencontré les différents fournisseurs d’électricité : EDF/ GDF, Direct Énergie, Lampiris, Enercoop... Pour la rédaction du cahier des charges, nous avons organisé une sorte de speed
24 communes, 13 d’entre elles ont déjà fait le choix d’acheter un lot d’électricité verte, 100 % renouvelable, soit 4 % environ de la consommation du groupement. Un engagement évident pour le maire d’Orvault, Joseph Parpaillon, dont la commune a reçu le label Cit’ergie, signe d’un engagement continu en matière de développement durable : « C’est par les économies avec une meilleure protection des bâtiments que nous pouvons réduire d’un tiers la consommation énergétique en contrôlant les systèmes de fonctionnement du chauffage automatique, de l’éclairage public… Mais aussi en nous tournant vers une énergie renouvelable. » • Stéphanie Morandière * (source EDF)
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Nantes Métropole - Juillet / Août 2015
TÉE STION ADAP GUIDE DE GE
DES
MILIEUX S NATUREL
collectivités à l’usage des ropole de Nantes Mét
Bien gérer les espaces naturels Un guide sur la gestion de la biodiversité du territoire vient de paraître. Aujourd’hui, Nantes Métropole gère 4 850 hectares de parcs, jardins, espaces de loisirs, espaces naturels et agricoles constitués de prairies naturelles, de marais et de bois. Chacun de ces espaces vert est géré différemment selon ses spécificités. Le guide complète cette approche. À partir de la diversité des milieux, il propose des pratiques de gestion adaptées au maintien ou à l’amélioration des conditions de vie de la biodiversité. Réalisé dans le cadre d’un contrat nature avec la Région des Pays de la Loire, il sera diffusé dans une version PDF « cliquable » et s’enrichira au fil du temps de retours d’expériences des acteurs du territoire et de fiches pratiques.
Téléchargeable sur le site
nantesmetropole.fr
Aménagement de la porte de Rezé. Habitants, usagers, associations, commerçants, donnez votre avis. Une concertation préalable se déroule du lundi 6 juillet au vendredi 18 septembre. Expos et registres en mairies de Rezé, des Sorinières et au siège de Nantes Métropole.
Nantes Métropole actualités
Le miroir d’eau révèlera bientôt son éclat Élément clé du grand projet urbain « de la gare à la Loire », le miroir d’eau prend forme. Les ouvriers sont à pied d’œuvre pour achever l’ouvrage pour la rentrée. Reste à passer les tests durant l’été !
L
es dalles triangulaires de granit gris et de granit noir s’encastrent sur 1 300 m2 face au château des Ducs de Bretagne. Bientôt des arbres viendront compléter l’esplanade qui accueille le miroir d’eau. Là, une fine pellicule d’eau va former ce grand miroir d’eau, dont l’éclat sera tempéré par des brumisateurs et des jets d’eau. Une belle occasion aussi de patauger s’il fait chaud, de se rafraîchir puisque l’on peut marcher sur l’esplanade sans trop risquer de mouiller ses chaussures… « Ce projet est la pièce maîtresse de la promenade nantaise de la gare à la Loire, explique Alain Robert, vice-président en charge des grands projets urbains. Le premier acte de ce grand projet urbain a été de repousser les voitures vers la voie ferrée, puis de reconstituer parc urbain qui inclut un square public avec une œuvre originale de l’artiste Kinya Maruyama (le dragon des jeux d’enfants) et une d’Éric Fonteneau, Un arbre, la forêt. Le troisième élément du projet, c’est le passage souterrain, qui relie l’esplanade au quartier Madeleine-Champs de mars. Le 4e élément est cette vaste esplanade devant le château, où nous avons voulu maintenir la présence de l’eau d’une manière contemporaine, pour rappeler que l’ancien lit de la Loire se trouvait là. » La réalisation de l’ouvrage, d’un coût de 3,2 millions d’euros
Dans le miroir d’eau, se reflètera le château. Sous l’esplanade, un local technique et une réserve de 180 m3 d’eau.
TTC, a nécessité de gros travaux. On se souviendra par exemple de cette excavation réalisée au début du chantier sur l’esplanade, en septembre 2014. Elle abrite désormais le local technique qui accueille la réserve de 180 m3 d’eau qui circule en cercle fermé sur le miroir, ainsi que les pompes, mais aussi tout le système électrique et informatique qui permettra de gérer le site. 32 jets sont installés, d’où part également l’éclairage, qui pourra être associé à de la musique lors d’événements festifs. « Il y aura différentes phases, explique ainsi Neïla Bedjaoui, chef de projet espaces publics à Nantes Métropole, avec des périodes où le miroir sera à sec, d’autres où les jets fonctionneront… Il y aura des ajustements en fonction des usages, comme cela a été fait pour la fontaine de la place Graslin. La première année sera une année-test. » L’ensemble du système de tuyauterie et soudures en inox ainsi que l’installation du système sont réalisés par une entreprise de Barcelone, fontainier spécialisé. La brumisation est alimentée par le réseau d’eau urbain. Deux pompes et deux filtres à sable filtrent l’eau de la réserve. Lorsque le miroir sera achevé, on pourra marcher dessus. D’ici là, des tests seront effectués durant l’été. Restera à finaliser les chemins qui mèneront au site, afin de le révéler au public pour la rentrée de septembre. • Gwenaëll Lyvinec
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Nantes Métropole actualités
Les travaux de l’été sur la Métropole Durant l’été, les travaux reprennent en ville et sur le périphérique, et auront un impact sur la circulation. Regard sur les points majeurs. Sur les voies de tram du 20 juillet au 23 août De gros travaux de rénovation seront réalisés durant l’été sur le réseau de tramway. L’exploitation de la ligne 1 sera interrompue du 20 au 26 juillet entre la station Commerce et le terminus FrançoisMitterrand. Sur les lignes 2 et 3, des travaux se dérouleront entre les stations Hôtel-Dieu et 8-Mai à Rezé, du 27 juillet au 23 août. Des bus relais tram seront mis en place le temps des travaux. Par ailleurs, la circulation sur la ligne de BusWay sera également perturbée, au niveau de la station Cité internationale des congrès, qui sera en travaux du 15 juillet au 23 août. Un arrêt provisoire sera aménagé pour desservir la Cité. Plus d’infos : www.tan.fr et 0800 44 2005.
Sur le périphérique extérieur Est du 6 juillet au 21 août La section du périphérique extérieur Est comprise entre la porte de Sainte-Luce et celle de la Chapelle-sur-Erdre sera fermée à la circulation pour cause de travaux. Du 6 au 26 juillet, la section entre les portes
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Nantes Métropole - Juillet / Août 2015
d’Anjou et de La Chapelle sera concernée par une première phase de travaux. La seconde phase suivra avec une fermeture du périphérique extérieur également, du 27 juillet au 21 août, entre la porte d’Anjou et celle de la Beaujoire. Des déviations de transit et des déviations locales seront mises en place pour assurer la continuité du trafic. Plus d’infos sur les travaux et les déviations sur www.diro.fr
Extension du réseau de chaleur tout l’été L’extension du réseau de chaleur urbain Centre Loire se poursuit durant l’été. Les périmètres les plus impactés sont notamment : le boulevard Eugène-Orieux, la rue du Général Buat, les boulevards de Doulon et Victor Hugo, les rues Gambetta et d’Allonville, le boulevard Jules Verne, les rues Félix Lemoine et Duclos et le boulevard Dalby. Plus d’infos au : 0 805 20 44 40 (numéro vert dédié aux travaux) & http://erena-nantes.reseau-chaleur.com (site Internet dédié au réseau de chaleur Centre Loire).
Le réseau électrique se renouvelle Afin de sécuriser l’alimentation électrique de la Métropole, un nouveau poste ERDF est installé sur l’Île de Nantes. L’extension des réseaux souterrains concernera les boulevards Bénoni-Goulin et de Prairieau-Duc et la rue Léon Bureau. Les réseaux seront également déployés sur les boulevards Cassin, Einstein et Luther King, aux abords du poste ERDF de la Conraie à Nantes Nord. Le réseau de transport d’électricité sera renouvelé par RTE entre les postes SaintJoseph et Tanneurs. Les rues Duclos, Félix Lemoine, le pont de la Tortière jusqu’au carrefour du boulevard Van Iseghem seront concernés. Plus d’infos : 02 40 67 34 76
Toutes les informations sur www.nantesmetropole.fr/travaux. Trafic en temps réel sur www.infocirculation.fr ou au 0 800 508 568 (numéro vert). Pour le périphérique : www.bison-fute.gouv.fr
P. Garçon
Ville de Nantes
Nantes Métropole Zapping
Le monde s’invite à Velo-City Qu’ont en commun un designer néerlandais, un directeur d’association indien, un jeune artisan nantais, un conférencier américanofrançais, une responsable de programme taïwanaise ? Ils étaient tous réunis pour parler du vélo, parce qu’ils vivent avec au quotidien. 80 pays étaient ainsi représentés lors de la conférence internationale Velocity. Un congrès qui a également reçu un nombre record de congressistes puisqu’ils étaient 1 500, accompagnés de 500 invités.
Plus de 7 000 cyclistes à la Vélo-parade Vélo-pirate, tandem à paillettes, vélos couchés, draisiennes, vélo-musette, vélolapin… Les habitants de la Métropole à s’être prêtés au jeu de la Vélo-parade ont redoublé d’imagination. Partis du Cyclo-village installé sous les Nefs, ils étaient plus de 7 000 à parcourir les rues du centre-ville de Nantes, fermé à la circulation automobile pour l’occasion.
3nantesmetropole.fr vidéos sur
Taipei prend le relais ! Après Nantes, c’est la capitale taïwanaise, Taipei, qui prend le relais pour Velo-city. La maire-adjointe de Taipei, Chou Li Fang, aux côtés de Manfred Neun, président de la Fédération européenne cycliste, a reçu le Trophée des mains de Johanna Rolland, maire de Nantes et présidente de Nantes Métropole et signé la charte Velo-City. P. Garçon
P. Garçon
P. Garçon
P. Garçon
P. Garçon
SPÉCIAL VELO-CITY
Le vélo à l’école Un critérium bicloo en guise d’anniversaire Le bicloo a 7 ans. Pour fêter cette première décennie, un critérium a été organisé lors du Congrès Velo-city. Il a permis de rassembler 100 concurrents qui ont pu s’affronter au gré d’épreuves et d’embûches diverses au guidon d’un bicloo.
Invention Le génie des inventeurs aux services des cyclistes
Près de 1 200 écoliers de la Métropole ont pu tester leurs connaissances en matière de circulation à vélo sur une des pistes installées au Cyclo-village du congrès Velo-city. Après avoir travaillé durant un an sur les déplacements doux, notamment dans le cadre de l’opération Mobilus, ils sont venus mettre en application leurs connaissances sur la piste installée par le comité départemental du cyclotourisme.
Pays-Bas Un modèle à suivre à vélo absolument
Innovation Le vélo : une ambiance électrique
Juillet / Août 2015 - Nantes Métropole
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Nantes Métropole d’avance
L’usine du futur, des emplois pour demain ! L’usine du futur était au cœur de la visite du ministre de l’Économie, Emmanuel Macron, lundi 18 mai à l’usine Daher, à SaintAignan-de-Grand-Lieu. Le ministre est ensuite allé à la rencontre des entrepreneurs du futur à l’École des mines de Nantes. « Je veux gagner la bataille de la réindustrialisation. » C’est en ces termes qu’Emmanuel Macron, ministre de l’Économie, a amorcé la présentation de son
litain de Daher. Le choix de ce site n’est pas dû au hasard. L’entreprise, qui emploie 8 500 salariés dans le monde, dont 1 700 en Loire-Atlantique et 300 à Saint-Aignan-de-
quinze dernières années, avec beaucoup de créations d’emplois dans la région. Il n’y a pas d’économie qui marche sans prise de risque, et cela suppose de l’agilité, une
cellence de la Métropole récemment labellisée French Tech. « Tous les Airbus ont au moins une pièce fabriquée dans cette usine. Daher est une usine du futur, avance Joël Lempereur, directeur de région Ouest de Daher, en présentant la nouvelle ligne d’automatisation où
« SUR LE TERRITOIRE, NOUS ŒUVRONS DÉJÀ POUR L’INDUSTRIE DU FUTUR. »
Emmanuel Macron, Jean-Claude Lemasson et Johanna Rolland lors de la visite de l’usine Daher. projet pour l’industrie du futur, lors de sa visite de l’entreprise aéronautique Daher à Saint-Aignan-deGrand-Lieu. Un message fort sur un territoire qui a connu une désindustrialisation massive depuis ces trente dernières années. Aux côtés de Johanna Rolland, présidente de Nantes Métropole, le ministre a parcouru l’entreprise et découvert la nouvelle ligne d’automatisation du site métropo-
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Grand-Lieu, fabrique des clips de jonction de fuselage pour les avionneurs tels Dassault, Airbus, ATR… Et s’avère être « un formidable exemple de réussite industrielle »,
« NOUS DEVONS RÉINVESTIR POUR EMBAUCHER. » selon le ministre. « Elle est exemplaire dans le sens où elle a eu une progression formidable ces
Nantes Métropole - Juillet / Août 2015
vision à long terme, ajoute Emmanuel Macron à l’attention des dirigeants de l’entreprise. Mais le projet d’industrie du futur, c’est un projet qui concerne toutes les entreprises en France et ça commence aujourd’hui. » L’usine Daher, qui a automatisé bon nombre de tâches jusqu’alors réalisées par les ouvriers, conjugue ainsi production industrielle et efficacité numérique, un domaine d’ex-
sont réalisées certaines pièces. L’automatisation permet de limiter le cycle d’une pièce ; ainsi ce qui était réalisé en deux jours peut aujourd’hui l’être en une minute. Cela permet de réduire la pénibilité des tâches des ouvriers, d’être compétitif sur le marché, de se positionner sur de nouveaux secteurs. Et cela permet aussi de faire monter en compétence le personnel. En 2014, un salarié sur deux a été formé sur les nouveaux équipements. » « Sur le territoire métropolitain, nous œuvrons déjà pour l’industrie du futur, précise Johanna Rolland. On le fait au travers des biomatériaux, au travers de l’avion du futur, mais c’est aussi ce que l’on fait au travers des industries culturelles et créatives, parce que derrière, c’est un levier essentiel pour la création et le maintien
de l’emploi. » Nouvelle ligne automatisée, salle de drapage thermoplastique, détourage mécanique… la visite au sein de l’entreprise inaugurée en 2012 se poursuit, à la rencontre des ouvriers. « Nous devons réinvestir pour embaucher, reprend le ministre de l’Économie. On ne construira pas l’industrie du futur sans une bonne politique de formation. Demain nous aurons besoin de nouveaux métiers. » Afin d’accompagner les entreprises vers ce « changement de mentalité », le ministre de l’Économie a annoncé un investissement public de 3,4 milliards d’euros, qui s’ajoutent au 1,4 milliard d’euros déjà distribué en 2013. Mais l’industrie du futur, c’est aussi la recherche, l’innovation et la créativité. C’est également cela que le ministre est venu découvrir dans la métropole nantaise, réputée « très dynamique sur la thématique de l’usine du futur ». La visite ministérielle s’est donc poursuivie du côté de la Chantrerie, à Nantes, à l’École des mines où l’attendaient, aux côtés d’Axelle Lemaire, secrétaire d’État chargée du numérique, une quarantaine de chefs d’entreprises innovantes représentant les filières d’excellence du territoire, dans l’innovation numérique, les énergies renouvelables... • Gwenaëll Lyvinec
Nantes Métropole d’avance
Une application mobile pour une métropole plus facile Encore au stade expérimental, l’application mobile Nantes dans ma poche consiste, pour le moment, en 12 microservices. Tableau de bord personnalisable, mise à jour en temps quasi réel, affichage de lieux et applications utiles : innovant, cet outil numérique entre dans une phase de test par l’ensemble des usagers métropolitains. La version 1 est prévue fin 2015. L’idéal pour vous faciliter la ville et vous simplifier le quotidien.
Q
uel jour a lieu la distribution de sacs Tri’Sac sur votre lieu de collecte habituel ? Est-ce que la piscine de votre quartier est ouverte ou fermée ? Des bicloo sont-ils disponibles à la station proche de votre domicile ? Dans combien de minutes passe votre bus ou votre tramway ? Réponses grâce à une application multiservice et gratuite dédiée à la mobilité et à la vie quotidienne, dont Nantes Métropole vient de dévoiler une version pilote, provisoirement nommée « Nantes dans ma poche ». Elle comporte cinq autres micro-services en plus de ceux évoqués plus haut (circulation, agenda, voie publique, info écoles et parking), auxquels trois autres vont s’ajouter, fin juin 2015, dédiés au cinéma, la qualité de l’air et au trajet (calcul d’itinéraire en transports en commun). Concernant la voirie, il sera par exemple possible pour un habitant de signaler un problème comme un trou dans la chaussée, un panneau de stop cassé ou un éclairage public défectueux. « Avec cette application, il y a un enjeu de rapprochement entre le citoyen et la collectivité », note Johanna Rolland, présidente de Nantes Métropole. Progressivement, le socle des 12 micro-services va s’étoffer grâce à différents contenus, comme des lieux utiles (un millier sur les 24 communes de l’agglomération nantaise) ou des applications pratiques (par exemple Tan, Voyage à Nantes, Destinéo, AllBikesNow (bicloo) ou Marguerite). Ensuite, à charge pour chacun de configurer le tableau de bord de son application par rapport à ses préoccupations. « Cette application va permettre aux habitants des 24 communes métropo-
Une application multiservice pouvant être améliorée par les habitants. litaines de concilier différents temps de vie entre travail, famille et loisirs », résume la présidente de Nantes Métropole. Envisagée comme un projet évolutif et collaboratif, l’application fait, depuis ses débuts, l’objet d’une démarche de co-construction à laquelle une vingtaine de citoyens usagers, des agents de la métropole et de la Ville de Nantes, les 24 communes métropolitaines ainsi que des start-up locales ont déjà commencé à contribuer. Désormais, ce sont tous les habitants et futurs usagers qui sont invités à participer à cette évaluation et expérimentation en vue d’améliorer et d’enrichir ce nouvel outil numérique (design, ergonomie, contenu, services), ainsi que de lui trouver un nom défi-
nitif. « Le maître mot de ce projet est l’innovation ouverte, qui place le citoyen au cœur du processus de co-construction », estime Francky Trichet, adjoint au maire de Nantes et conseiller métropolitain en charge de l’innovation et du numérique. Concrètement, il suffit soit de remplir un questionnaire d’évaluation disponible sur l’application, soit de participer à l’un des ateliers de test (personnes en situation de handicap, étudiants, seniors, acteurs numériques, parents, grand public, habitants...), soit de s’exprimer sur les réseaux sociaux (Twitter, Facebook). Complémentaire des outils Internet existants, la version 1 de l’application sera dévoilée fin 2015. • Isabelle Corbé
Nantes dans ma poche
est disponible gratuitement pour tablettes et mobiles
Juillet / Août 2015 - Nantes Métropole
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14 pages spéciales p. 26
N°58 // JUILLET / AOÛT 2015
sur nantesmetrop
w w w. n a n te s m e t ro p o l e . f r
Le futur CHU de Nantes
58
Photo : Art & Build Architectes
N°58 // JUILLET / AOÛT 2015
à 39
+50 idées de sorties ole.fr
LE JOURNAL DE LA MÉTROPOLE NANTAISE – BIMESTRIEL
Talents
P. 20 et 21
Ces femmes chefs d’entreprise Économie
UN NOUVEAU CHU POUR LA MÉTROPOLE C’est l’un des projets qui marquera le plus fortement notre territoire. Le futur CHU de Nantes s’élèvera au cœur de la Métropole, sur l’Île de Nantes, à l’horizon 2025. Il proposera une médecine de pointe aux services des patients. DOSSIER P. 10 à 19
P. 8
Visite de l’usine du futur Le CHU de Nantes aujourd’hui, c’est…
7
Chiffres 2013
établissements de soins sur…
6
sites Sites actuels maintenus Sites actuels regroupés sur l’Île de Nantes (2025)
dont
11
824 M€ de budget
et
4 000
salariés
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dont
La Chapellesur-Erdre
107
patients par an
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Le Tourville
lits dont 1 460 pour l’Hôtel-Dieu, l’hôpital femme- enfant - adolescent et Nord Laennec
Soins de longue durée
Hygiène Prévention e
Hôtel-Dieu
1 10
Médecine Chirurgie adultes
163 places
des
meilleurs CHU de France
moins de 24 heures) Médecine Chirurgie adultes
pour sa recherche et son innovation
Le site
10
1384
158 000 séjours
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repas servis par jour
hectares d’emprise totale
NANTES
2 800 3 600
lits et places dont
et Entre places de parking aux alentours dont 1 200 à l’intérieur du CHU
58
225 000
64
de surface totale
réalisés en ambulatoire
Le Pellerin
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Gare SNCF
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étudiants accueillis et formés par les équipes d’enseignants du CHU
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Quai des Antilles Gare de Chantenay
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Hôpital femme-enfant-adolescent
Gare Sud
Commerce
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Des des
tonnes de linge traitées par jour
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Foch Cathédrale
1 000 places pour les vélos
blocs opératoires
LE FUTUR CHU ÎLE DE NANTES
L’accessibilité du futur CHU
IRE Pont
Aujourd’hui : Voies rapides Tramway 1
2
3
BusWay 4
Chronobus
0 000
passages aux urgences
de
650
M€ en valeur initiale
toutes dépenses confondues, hors équipements
Infographie
C1 C2 C3 C4 C5 C6 C7
976 A83
Les
Soins de longue durée Soins de suite et réadaptation
Et demain : Renforcement des transports en commun Plus de stationnements
P. 16 et 17
Photo : Christiane Blanchard
Basse-Goulaine / Bouaye / Bouguenais / Brains / Carquefou / Couëron / Indre / La Chapelle-sur-Erdre / La Montagne / Le Pellerin / Les Sorinières / Mauves-sur-Loire / Nantes / Orvault / Rezé / Saint-Aignan-de-Grand-Lieu / Saint-Herblain / Saint-Jean-de-Boiseau / Saint-Léger-les-Vignes / Sainte-Luce-sur-Loire / Saint-Sébastien-sur-Loire / Sautron / Thouaré-sur-Loire / Vertou
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Équipe du service de neuro-traumatologie du CHU de Nantes. De gauche à droite : Isabelle Anglio, cadre de santé. Thomas Carbonnel, infirmier. Mallory Florès, infirmière. Eric Bord, neuro-chirurgien, chef de service. Perline Pasquier, aide soignante. Au premier plan : Séverine Lasalle, agent de service.
Nantes Métropole - Juillet / Août 2015
Le futur CHU de Nantes
De la page 10 à la page 19 Un quartier de la santé
p.13
Une nouvelle dimension pour l’Île de Nantes
p.15
Le nouveau CHU en images
p.19
UN NOUVEAU CHU SUR L’ÎLE DE NANTES Le projet de nouvel hôpital de Nantes est lancé ! Un hôpital qui portera la médecine de demain au cœur de la Métropole. es grandes métropoles ont de grands équipements sportifs (stades, piscines, etc.), culturels (musées, salles de spectacle, etc.) ou de santé (CHU, etc.). Le vieillissement de ces équipements s’accompagne d’abord de rénovations et de mises aux normes, mais la marque du temps et la nécessité d’être à la hauteur de son époque finissent par conduire un jour à la naissance de nouveaux équipements flambant neufs. Ils les remplacent en apportant davantage de confort, de sécurité et d’innovation. Le CHU (centre hospitalier universitaire) de Nantes entre dans une phase importante de son histoire. Il comprend aujourd’hui sept établissements de santé, répartis sur six sites sur l’ensemble de la métropole nantaise. Ses deux principaux bâtiments, l’Hôtel-Dieu, à Nantes, et l’hôpital Nord Laennec, à Saint-Herblain, sont vieillissants. Ils datent des années 60 et 70 et les coûts de leur rénovation et de leur mise aux normes sont de l’ordre de plusieurs millions d’euros par an. Dans ce contexte, depuis une quinzaine d’années, la communauté médicale du CHU de Nantes a lancé le projet de construction d’un nouveau CHU, reposant principalement sur le regroupement sur l’Île de Nantes des activités de ces deux hôpitaux spécialisés dans le court séjour (médecine, chirurgie, obstétrique). Dans un second temps, l’hôpital femme-enfant-adolescent, plus récent, rejoindra ce futur CHU. Opérationnel à l’horizon 2023-2025, ce futur CHU sera un hôpital du XXIe siècle, moderne, innovant, conçu pour la médecine de demain, à la fois conforme aux besoins des patients et de leurs proches, mais aussi adapté aux attentes des professionnels de santé. Il sera doté de 1 384 lits et places de services (lits
L
pour les patients restant moins de 24 heures). hôpital au service des patients, agréable et D’une surface de 225 000 m2, il sera ouvert fonctionnel pour les professionnels et artisur la ville et la Loire, économe en énergie, culant le plus étroitement possible le soin, et jouxtera un grand parc urbain. Il pourra l’enseignement et la recherche pour dévelopaccueillir un million de patients par an et per une médecine de pointe. Notre objectif sera évolutif, avec des bâtiments modulables, est que le futur hôpital sur l’Île de Nantes c’est-à-dire capables de s’adapter à de nou- soit moderne, évolutif, numérique mais égavelles fonctions conformes aux évolutions de lement respectueux de l’environnement ». la médecine. Mais avec ce projet de nouveau De son côté, le professeur Gilles Potel, préCHU, ce n’est pas seulesident de la Commission médiment un hôpital qui va se cale d’établissement, souligne construire, c’est un vérique « notre objectif est que le table quartier de la santé, futur hôpital mette la moderUN HÔPITAL un quartier qui accueillera nité au service de la qualité et un hôpital, un vrai camla sécurité des soins. Il doit à AU SERVICE DES pus universitaire avec des la fois permettre de développer PATIENTS ET milliers d’étudiants, des les nouvelles prises en charge À LA POINTE laboratoires et des cenmédicales, comme l’ambulaDE LA MÉDECINE taines de chercheurs, des toire ou le suivi des maladies instituts de formations, chroniques, l’accompagnement des entreprises. Ce projet des nouvelles techniques, mais de quartier hospitalo-uniégalement le confort du patient. versitaire marquera l’histoire de notre terri- C’est l’ambition avec laquelle la communauté toire. Aujourd’hui, ce projet entre dans une hospitalo-universitaire a construit ce projet ». phase déterminante avec le choix du maître Pour la présidente de Nantes Métropole, d’œuvre, autrement dit du cabinet d’archi- Johanna Rolland, par ailleurs présidente du tectes et de paysagistes qui vont dessiner ce conseil de surveillance du CHU de Nantes, ce nouvel hôpital et du bureau d’études qui va projet offre « une opportunité unique s’offre plancher sur la conception des bâtiments. Les à la Métropole nantaise avec l’implantation premières vues de ce futur CHU vous sont de ce nouveau site hospitalier au cœur de l’Île de Nantes. C’est avant tout la garantie d’ailleurs présentées dans ce dossier. Cette étape est bien entendu un événement d’une meilleure qualité des soins et de la pour la communauté médicale et pour les prise en charge pour les patients nantais, partenaires du CHU de Nantes, comme les de la métropole et du Grand Ouest, dans collectivités locales. Philippe Sudreau, direc- un cadre plus adapté aux malades et aux teur général du CHU de Nantes, déclare ainsi personnels travaillant à l’hôpital. Situé au que « la construction du nouvel hôpital sur cœur d’agglomération, il sera accessible, l’Île de Nantes est une grande aventure ouvert sur la ville et sur la Loire. Ce futur humaine. Elle a été rendue possible par hôpital sera le moteur d’un futur quartier le travail exceptionnel réalisé par toute la de la santé réunissant des activités d’enseicommunauté hospitalière depuis le début des gnement, de recherche, d’instituts théraannées 2000. Nous cherchons à concevoir un peutiques et de laboratoires.» • David Pouilloux
« NOUS DEVONS ÊTRE CAPABLES D’ACCUEILLIR L’HÔPITAL DE DEMAIN, D’ATTIRER LES MEILLEURS CHERCHEURS, LES MEILLEURS SOIGNANTS, POUR ÊTRE EN SITUATION DE PROPOSER LES MEILLEURS SOINS AUX PATIENTS, ET NOTAMMENT AUX PLUS MODESTES ET AUX PLUS FRAGILES. » Johanna Rolland, présidente de Nantes Métropole.
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N°58 // JUILLET / AOÛT 2015
Le futur CHU de Nantes
NOUVEAU CHU DE NANTES : UN CHOIX POUR LA MÉDECINE DE DEMAIN
« Un hôpital au top de la modernité et au service des patients » Philippe Sudreau, directeur général du CHU de Nantes : « Le futur hôpital offrira une qualité hôtelière, technique, technologique de prise en charge meilleure qu’actuellement. Nous construisons un hôpital numérique qui permettra un fonctionnement plus efficace et assurera une meilleure connexion entre les acteurs de la santé. Conçu pour être au service des patients, ce futur hôpital est aussi réalisé pour les professionnels du CHU, que ce soient les médecins ou tous les corps de métier qui travaillent au sein de l’hôpital. Nous aurons un hôpital au top de la modernité, avec une médecine de pointe et une recherche de haut niveau, à même de concevoir les traitements de demain. Ce sera aussi un hôpital qui va, de manière très concrète, soulager les professionnels, et notamment celles et ceux qui sont auprès des malades, afin de les recentrer sur leur cœur de métier, c’est-à-dire soigner les gens, être humains dans la prise en charge des malades et passer du temps avec les patients et les familles. »
« On va voir se développer de façon considérable la médecine ambulatoire » Professeur Gilles Potel, président de la Commission médicale d’établissement : « L’hôpital d’il y a trente ou quarante ans, comme l’Hôtel-Dieu, qui date des années 1960, est un hôpital que l’on ne peut plus tenir à jour des évolutions technologiques et médicales actuelles et futures. L’hôpital de demain, ce n’est plus ni un hôtel, ni un hospice, c’est surtout un immense plateau médico-technique doté des meilleurs équipements. Dans les années qui viennent, on va voir se développer de façon considérable – on l’observe déjà depuis plusieurs années et cela va encore s’amplifier – ce que l’on appelle la médecine ambulatoire, la chirurgie ambulatoire, où l’on arrive le matin à hôpital et l’on repart dans la journée. Les gens ne resteront plus à l’hôpital ou y resteront de moins en moins longtemps. Les patients y viendront pour bénéficier des meilleures avancées possible des techniques médicales, chirurgicales, anesthésiques, mais aussi de prises en charge des maladies chroniques, des chimiothérapies, des radiothérapies, de façon à ne pas être prisonniers de l’hôpital pendant leurs soins. »
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Nantes Métropole - Juillet / Août 2015
Le développement de la médecine ambulatoire Ces vingt dernières années, les progrès en médecine ont été considérables et les séjours à l’hôpital, pour une même opération, ont été considérablement raccourcis. La médecine ambulatoire (on arrive le matin, on repart le soir) s’est par exemple énormément développée : en France, 41 % des hospitalisations ne durent qu’une seule journée aujourd’hui, contre 20 % il y a dix ans. En 2025, les hospitalisations sur une journée devraient atteindre 60 %, voire davantage. Rester moins longtemps à l’hôpital ne veut pas dire que l’on est moins bien soigné. On réduit le nombre de jours passés à l’hôpital, et donc de lits, parce que l’on soigne mieux et autrement. On détecte les maladies plus tôt, et ainsi, on les prend en charge plus rapidement et on les soigne mieux. La chirurgie aussi a fait de grands progrès. Là où le patient passait trois jours à l’hôpital avec une plaie importante et un risque infectieux en proportion, il passe désormais une journée avec une petite plaie. Et l’hospitalisation peut se faire de plus en plus à domicile. Autre fait marquant de la médecine actuelle et qui s’accentuera dans les années à venir : le développement des pathologies chroniques. Ce sont toutes les pathologies (cancer, diabète, sida, etc.) avec lesquelles on vit, mais qui nécessitent qu’on revienne à l’hôpital régulièrement, pour quelques heures, pour une séance de chimiothérapie, un bilan, un suivi de greffe, sans pour autant y passer la nuit. Autre fait important : la médecine est de plus en plus personnalisée, c’està-dire adaptée à chaque patient, afin d’être plus efficace. On parle aujourd’hui d’une médecine dite « 4 P » : personnalisée, préventive, prédictive et participative.
Le futur CHU de Nantes
NOUVEAU CHU DE NANTES : PLUS QU’UN HÔPITAL, UN QUARTIER DE LA SANTÉ
« Construire un véritable quartier hospitalo-universitaire » Pr Olivier Laboux, président de l’Université de Nantes : « Notre ambition est grande, elle est de construire un véritable quartier hospitalouniversitaire au cœur de l’Île de Nantes. En 2014, la pose de la première pierre de l’IRS 2020 et de l’IRS campus a marqué une première étape concrète dans cette réalisation. Avec la signature du concours de maîtrise d’œuvre du nouvel hôpital sur l’Île de Nantes, l’année 2015 représentera un tournant majeur. Grâce à cette démarche commune hospitalo-universitaire à laquelle l’Université est très attachée, nous donnons corps au continuum soins/enseignement/recherche, continuum fondamental pour développer une médecine de qualité et innovante.»
« Accueillir les plus grands enseignants-chercheurs » Pr Pascale Jolliet, doyen de la Faculté de médecine : « La construction du quartier hospitalo-universitaire sur l’Île de Nantes mettra à disposition des étudiants un véritable campus santé intégrant un plateau technique formation-recherche-pratiques expérimentales et proposant toutes les techniques pédagogiques innovantes. Le regroupement de l’ensemble des activités de soins de court séjour, l’accompagnement de la dynamique de la recherche biomédicale nantaise, l’intégration du plateau des écoles paramédicales garantissent une formation innovante d’excellence et assurent son attractivité, tant pour les étudiants que les pour enseignants-chercheurs, à la fois à l’échelon national et international. »
PLUS DE CONFORT POUR LES PATIENTS Dans les hôpitaux modernes, les standards actuels recommandent 80 % de chambres à un lit équipées de douche. Le CHU de Nantes dispose de 36 % de chambres à un lit, sauf à la maternité, de conception plus récente. Le futur hôpital sera conçu selon les standards les plus à même de répondre aux attentes des patients (100 % de chambres individuelles, avec un environnement apaisé et agréable).
Une exposition pour le futur Chu de Nantes : venez découvrir le futur hôpital qui s’élèvera au cœur de la Métropole, ainsi que le quartier de la santé. Du 3 juillet au 17 décembre, au Hangar 32, quai des Antilles, sur l’Île de Nantes. Entrée libre. www.iledenantes.fr
Un regroupement pour plus d’efficacité Pour faire des économies sur les coûts d’exploitation d’un hôpital, il faut mutualiser les frais de structures d’un CHU (plateaux techniques – IRM, scanner, endoscopes, blocs opératoires, pharmacie, biologie, etc.). Tous ces équipements et leurs équipes médicales, quand ils sont éclatés sur plusieurs sites, génèrent des surcoûts parce qu’il faut les doubler et multiplier des déplacements entre les sites. Réunir sur un site unique des ressources rares, difficiles à recruter, comme les anesthésistes ou les radiologues, est aussi une des clés pour expliquer le besoin de regroupement des deux établissements principaux du CHU de Nantes. Les transports en ambulance des patients entre l’Hôtel-Dieu et Nord Laennec concernent 10 000 patients par an. Des économies sont également réalisées en regroupant les activités de blocs opératoires ou d’imagerie (de trois sites à un), les activités de biologie (de cinq sites à un site unique) et les activités de pharmacie (fabrication de médicaments, reconstitution de médicaments pour les chimiothérapies) sur un seul site.
ICO : Pôle d’excellence régional et national, actuellement à Saint-Herblain, l’Institut de cancérologie de l’Ouest (ICO) pourrait rejoindre le projet du futur CHU sur l’Île de Nantes. Une décision qui appartient à ses dirigeants et à l’autorité de tutelle, l’Agence régionale de santé (ARS).
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Un CHU au cœur de la Métropole Au départ, il y a une quinzaine d’années, plusieurs sites d’implantation pour le futur CHU de Nantes ont été étudiés. Le choix définitif s’est porté sur le site de l’Île de Nantes, au cœur de la Métropole nantaise. Voici 6 arguments qui ont pesé dans cette décision. 1. Un aménagement du territoire médical équilibré L’hypothèse d’un nouveau CHU construit à Saint-Herblain, près de celui de Laennec, était une possibilité. Mais cela aurait eu pour conséquence que 70 % de l’offre de soins aurait été concentrée dans la partie Nord-Ouest de la Métropole nantaise. Central, le futur CHU sera ainsi à une distance quasi équivalente pour tous les habitants de la Métropole, que ce soit pour les patients, les visiteurs, les personnels médicaux ou les étudiants. 2. Une offre de santé répartie sur la Métropole Dans un contexte où les cliniques privées sont installées en périphérie pour l’essentiel (cliniques Jules Verne, Nord de Nantes, Cliniques de l’Atlantique, à Saint-Herblain, Nouvelles Cliniques
Nantaises, à Rezé), les médecins du CHU de Nantes ont fait le choix d’être au cœur de leur bassin naturel de clientèle (50 % des patients du CHU sont de la Métropole nantaise, 27 % habitent Nantes). 3. Une médecine de proximité pour les populations précaires Pour les personnes démunies, le service des urgences et la PASS (permanence d’accès aux soins de santé) sont souvent la porte d’entrée pour accéder aux soins et aux partenaires des services sociaux, tels que le CCAS, une assistante sociale, etc. L’hypothèse d’un CHU loin du centre de Nantes ferait que toute cette catégorie de patients n’aurait plus du tout accès aux soins, ni même aux services sociaux. Pour la majorité d’entre eux, ils n’iraient pas à la périphérie de la métropole nantaise.
Où sera le futur CHU de Nantes en 2025 ? e La
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LA L OIRE
Prolongement du boulevard Léon-Bureau et création d’un Parkway
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FUTUR CHU DE NANTES continents
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Le futur CHU de Nantes
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* Institut de cancerologie de l’Ouest
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Nantes Métropole - Juillet / Août 2015
4. Une opportunité exceptionnelle au centre de la Métropole L’Île de Nantes offre, avec ces friches industrielles, en plein cœur de l’agglomération, un vaste espace de réaménagement urbain qui est une opportunité exceptionnelle pour bâtir un hôpital au centre de l’agglomération. Le futur hôpital occupera 10 ha sur la pointe SudOuest de l’Île de Nantes, sur l’emprise actuelle du MIN (marché d’intérêt national) et de la gare de l’État. 5. Une accessibilité renforcée pour tous Le futur CHU bénéficiera de tous les moyens de transports du centre de la Métropole et sera donc parfaitement accessible (tramway, bus, automobile, vélos, piétons, etc.). « La situation centrale du futur CHU est déjà la garantie de pouvoir profiter de toute l’offre de transports disponible, qui sera en outre renforcée pour accompagner l’arrivée du futur CHU, avec une ligne de transport en commun en site propre, annonce Benoist Pavageau, directeur général des services de la Ville de Nantes et de Nantes Métropole. » Entre 2 800 et 3 600 places de parking seront à disposition aux alentours du CHU, dont 1 200 à l’intérieur même du CHU, ainsi que 1 000 places pour les vélos. 6. Un choix de la communauté médicale « L’opinion de l’écrasante majorité de la communauté médicale hospitalière du CHU de Nantes est favorable au regroupement sur l’Île de Nantes. Le choix a été fait, il est désormais derrière nous. » C’est ce qu’affirme Gilles Potel, président de la Commission médicale d’établissement. Autre avantage de cette situation sur l’Île : l’Université de Nantes a construit récemment une nouvelle faculté de médecine, de pharmacie et dentaire à deux pas de l’Île de Nantes, ainsi qu’un Institut de recherche en santé. Deux autres projets d’institut de recherche en santé sortiront de terre prochainement à deux pas du futur CHU (IRS 2 et IRS Campus).
Le futur CHU de Nantes
NOUVEAU CHU DE NANTES : UN HÔPITAL AU CŒUR DE LA MÉTROPOLE
« Avec l’arrivée du CHU, le projet de l’Île de Nantes va prendre une nouvelle dimension » Jean-Luc Charles, directeur général de la Samoa (Société d’aménagement de la métropole Ouest Atlantique). « On constate actuellement que le cœur de l’agglomération nantaise est en train d’évoluer et de bouger. Ce qui se dessine sous les yeux des Nantais est un cœur de Métropole. Ce cœur part de la gare, passe par la ville médiévale et la ville classique et, maintenant, prend pied sur l’Île de Nantes, avec le Quartier de la création et le site des Chantiers que tout le monde connaît. Dès demain, un nouveau quartier hospitalouniversitaire y accueillera le CHU, bien sûr, mais également toute une série d’activités induites. Ce quartier sera habité, ce sera
un lieu de travail, un lieu de recherche, un lieu de formation. Il sera destiné à promouvoir la santé, qui est un enjeu essentiel pour nos concitoyens, mais aussi le bien-être et le mieux-vivre. Ce sera un quartier aux multiples usages, qui sera en rapport très intime avec la Loire. Cet hôpital sera ouvert sur l’extérieur, vers la ville et vers le grand parc. Avec l’arrivée du CHU, le projet de l’Île de Nantes va prendre une nouvelle dimension, il va doubler les capacités d’aménagement de ce territoire. Et surtout, ici, va se constituer un nouveau pôle de centralité, qui rendra des services à l’ensemble de l’agglomération nantaise et plus largement à tout le Grand Ouest. »
« L’hôpital de demain se doit d’être en phase avec la société » Charlotte Pijcke, Art and Build Architectes, et Jean-Philippe Pargade, Pargade Architectes : « L’hôpital de demain se doit d’être en phase avec la société et les tendances de fond qui l’animent, de comprendre l’évolution du rapport de l’homme à sa santé, et des pratiques médicales et de soins nouveaux qui en découlent. Ce postulat est transversal à la proposition de l’équipe. Il en a influencé
sa conception, du mode d’admission du patient à l’efficience et à la sécurisation des approvisionnements logistiques. Il fait émerger de nouveaux paramètres qui touchent tant à la place que tient l’hôpital dans la ville, l’image qu’il renvoie, que les nouveaux enjeux d’une société de plus en plus concernée par sa santé et son bienêtre. »
« L’arrivée du CHU change le statut de l’Île de Nantes » Anne Mie Dupuydt et Marcel Smets, urbanistes pour le projet Île de Nantes : « Le CHU est un levier pour le projet urbain de l’Île de Nantes, tout comme le parc métropolitain que nous mettons en place est également un levier pour ce projet-là. L’arrivée du CHU impacte l’île en elle-même et change le statut de l’Île de Nantes. On doit l’ancrer encore plus profondément dans son agglomération. On doit créer des liens, de nouveaux liens en transport en commun, mais qui ne sont pas que des liens à l’intérieur de l’île, mais aussi vers la ville. Le parc urbain, à côté du CHU, est une grande pièce naturelle, dans la continuité du parc des Chantiers, qui aura plusieurs fonctions, à l’échelle du quartier et à l’échelle métropolitaine. C’est un parc
qui, par excellence, sera vert et où il y aura une biodiversité et un écosystème qui vont se mettre en place. C’est un lieu où on va pouvoir faire de grands événements, comme un grand cinéma de plein air ou, comme on dit, faire partir des montgolfières. C’est un lieu où il y aura peut-être des jardins partagés pour les gens du quartier. Sans doute que de grandes parties resteront ouvertes au public, et même la nuit. On pourra le traverser à vélo, à pied. Et on pourra se l’approprier, profiter du choix culturel et événementiel, dans l’historique de ce qui se fait à Nantes, pour ce qu’on pourrait avoir comme programmation. Et puis aussi en profiter, comme pur habitant, pour trouver un morceau de vert. »
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Le CHU de Nantes aujourd’hui, c’est… Chiffres 2013
dont
11 900
824 M€ de budget
personnels médicaux
salariés
867 500
opérations chirurgicales par an
dont
107 800
patients par an
aux urgences
(31 500 urgences pédiatriques)
2 630 lits
Le Tourville
Maison Beauséjour Soins de longue durée
dont 1 460 pour l’Hôtel-Dieu, l’hôpital femme-enfant-adolescent et Nord Laennec et
53 000
1 641
Hygiène Prévention Santé publique
Sautron
163 places
Orvault
L’O
(lits accueillant le patient moins de 24 heures)
Hôpital Nord Laennec ÉA
Médecine Chirurgie adultes
C
Le futur hôpital 1384
blocs opératoires
158 000 séjours
LE FUTUR CHU ÎLE DE NANTES
Orvault Grand Val
Le Cardo
Le site
10
Marcel Paul
hectares d’emprise totale
1 000 places pour les vélos
des séjours réalisés en ambulatoire
Le Pellerin
Couëron
et Entre places de parking aux alentours dont 1 200 à l’intérieur du CHU
répartis en 3 centres opératoires
64%
NE
2 800 3 600
lits et places dont 257 lits de soins critiques
58
225 000 de surface totale
m2
Hermeland N444 Bd de La Baule François Mitterrand
SaintHerblain
Jamet
Des pockets parks pour créer des lieux de respiration
Saint-Jeande-Boiseau
Quai des An Gare de Chantenay
La Montagne
La
LO
IRE
Neustrie
Bouguenais
Brains
130 000 passages aux urgences
1 million de consultations et explorations fonctionnelles par an
Saint-Légerles-Vignes
Les coûts
976 M€
650
M€ en valeur initiale
toutes dépenses confondues, hors équipements Bouaye ua
en valeur finale
toutes dépenses confondues
Saint-Aignan-de-Grand-Lieu
N844
…
7
6
établissements de soins sur…
sites Sites actuels maintenus Sites actuels regroupés sur l’Île de Nantes (2025)
4 000
naissances Hôpital la Seilleraye
La Chapellesur-Erdre
Soins de longue durée
Mauvessur-Loire
E AN CÉ L’O
Hôtel-Dieu
Chantrerie Grandes Écoles
Médecine Chirurgie adultes Urgences
Carquefou
1 10
Thouarésur-Loire
des
Clairais Trianon
meilleurs CHU de France
SainteLucesur-Loire
pour sa recherche et son innovation
Beaujoire
o
Hôpital Bellier
Ranzay
aiguë gériatrique Médecine Soins de suite et réadaptation
Haluchère Batignolles
NANTES
A811 Souillarderie
14,5 tonnes
de linge traitées par jour
Bd de Doulon
Foch Cathédrale
Gare SNCF
1100
Hôpital femme-enfant-adolescent
Gare Sud
Commerce
7250
repas servis par jour
ntilles
Gynéco-obstétrique Médecine pédiatrique Chirurgie pédiatrique Basse-Goulaine
Greneraie
étudiants accueillis et formés par les équipes d’enseignants du CHU
Haute-Goulaine
1 km
SaintSébastien sur-Loire
L’accessibilité du futur CHU Hôpital Saint-Jacques
Pont Rousseau Porte de Vertou
Vertou
Rezé
Psychiatrie physique et réadaptation Médecine Plateforme logistique
Aujourd’hui : Voies rapides Tramway 1
2
3
Chronobus
4
Maison Pirmil Les Sorinières
Les Sorinières
A83 La Roche - sur -Yon, La Rochelle, Niort, Bordeaux
de longue durée Soins Soins de suite et réadaptation
BusWay 4 Poitiers,
Cholet C1 C2 C3 C4 C5 C6 C7
Et demain : Renforcement des transports en commun Plus de stationnements
Le rôle de Nantes Métropole Les collectivités locales ne participent pas au financement de la construction du CHU, ni à l’achat des équipements. En revanche, Nantes Métropole accompagne ce projet sur son territoire en libérant l’emprise des terrains où sera construit le futur CHU, où se situent pour l’heure le MIN (marché d’intérêt national) et la gare de l’État. Cette libération de foncier de 10 ha, a été votée lors du conseil communautaire du 24 juin 2013. Dans les années à venir, le MIN sera transféré sur la commune de Rezé, sur le site d’Océane Nord, dit de La Brosse. « Ce travail de libération de terrain prend du temps, et cela n’est pas étonnant puisque qu’une centaine d’entreprises sont
concernées par ce déménagement, déclare Benoist Pavageau, directeur général des services de la Ville de Nantes et de Nantes Métropole. Pour ce qui concerne l’accord entre Nantes Métropole et le CHU de Nantes, le protocole de cession des terrains de l’Île de Nantes au CHU reposera sur un échange. Nantes Métropole récupérera l’ancien site du CHU, environ 7 ha de terrains au cœur de l’agglomération nantaise, qui permettront de construire la ville de demain, en échange des terrains de l’Île de Nantes. Que ferons-nous sur ces espaces libérés ? Rien n’est évidemment décidé. Nous sommes au-delà de 2025. »
Entrée des urgences
Le futur
Qui finance la construction du futur CHU de Nantes ? Un CHU bénéficie d’une autonomie de gestion administrative et financière. Il est responsable de son budget et de ses investissements, mais il a des comptes à rendre pour les investissements lourds à l’Agence régionale de santé, qui dépend du ministère de la Santé, qui donne ou non son feu vert. Le projet de regroupement de l’actuel Hôtel-Dieu et de l’hôpital Nord Laennec est une demande du monde hospitalier local. Mais la décision de le construire ou non appartient à l’État, via le ministère de la Santé. L’essentiel du financement sera assumé par le CHU lui-même, sur ses fonds propres (324 millions d’euros), par emprunt (427 millions d’euros) et par la vente des bâtiments actuels et des terrains qu’il possède, notamment 44 ha autour de l’hôpital Nord Laennec, à Saint- Herblain. L’État, à travers le ministère de la Santé, participe également à ce financement (225 millions d’euros) et a donné son accord en septembre 2013. Combien le nouveau CHU va-t-il coûter ? Environ 650 millions d’euros TTC, hors équipements (2015), et 976 millions d’euros en valeur finale toutes dépenses confondues (2025). La construction du CHU de Nantes représente plusieurs millions d’heures de travail, et jusqu’à 1000 ouvriers présents sur le site dans la période de pointe des travaux.
Bd Benoni-Goullin
3
4
Entrée des URGENCES
Quartier de la Santé Pôle logistique
Axe Nord
Gu
Plateau technique
Bd
Entrée principale
Autres IRS entités 2020
sta ve
6
ICO*
( Blocs opératoires, imagerie médicale, etc… ) Axe Sud
Pôle femme-enfantadolescent
Hospitalisation (séjour des patients )
18 -
5
Nantes Métropole - Juillet / Août 2015
LA LOIR E
Ro ch
ICO*
Administration et activités tertiare
Les toits proposeront un aménagement pay
uaire
Bd de l’Est
2 Parkway
Plan de situation du futur CHU
Numéro et angle de vue de la photo
Pont des 3 continents
N°58 // JUILLET / AOÛT 2015
Le futur CHU de Nantes
1
Bras de Pirmil *Institut de cancerologie de l’Ouest
Le futur CHU de Nantes
pour un accès direct aux soins pour les patients.
4
3
Vue de l’allée intérieure principale.
CHU de Nantes en images L’entrée principale vue du Parkway (futur boulevard paysagé).
sager propice à la détente et aux promenades.
6
5
2
1
Le Quai Wilson, requalifié, offrira la Loire aux cyclistes et piétons.
Vue du front de Loire et du futur CHU depuis le pont des Trois continents.
L’équipe lauréate qui assure la maîtrise d’œuvre pour le futur CHU de Nantes est constituée de : Art & Build Architectes, Jean-Philippe Pargade Architectes, Signes paysages, Artelia bâtiment et industrie.
Juillet / Août 2015 - Nantes Métropole
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Nantes Métropole talents
FEMMES CHEFS D’ENTREPRISE
De plus en plus d’associations, de réseaux et d’initiatives locales et nationales soutiennent la création d’entreprises au féminin. Voici le premier volet de notre enquête au pays des femmes chefs d’entreprise sur la Métropole et dans le Grand Ouest.
Women@Nantes : le numérique aime aussi les femmes ! L’association Women@Nantes regroupe depuis juin 2014 plus de 80 femmes de l’écosystème numérique de la Métropole nantaise. Elle montera sur la scène de Nantes Digital Week 2015, le grand rendez-vous de toutes les cultures numériques.
O
ù sont les femmes du numérique ? Telle est la question mystérieuse qui se pose encore, chaque fois qu’il est question d’innovations technologiques, d’algorithmes ou de codes sources. Qu’on se le dise pourtant : les femmes performent autant dans le monde du numérique et des technologies que les hommes. Mais elles y sont minoritaires pour l’instant. D’après le Syntec Numérique (premier syndicat
patronal français du numérique), il y a moins de 30 % de femmes dans les entreprises du numérique (source : étude Markess International/Commission« Femmes du Numérique » du Syntec Numérique, 2013). C’est dans cet état d’esprit que l’association Women@Nantes s’est créée, afin d’aider les femmes talentueuses du numérique à être visibles, elles aussi. Ateliers (en partenariat avec la Cantine Numérique et le cluster du Quartier de la Création) autour de la création et
financement des start-up, du référencement, du social marketing, déjeuners plus informels pour mieux se connaître, voire s’associer…Trois Nantaises sont à l’origine de la création de Women@ Nantes : Najette Fellache, cofondatrice et dirigeante de la startup SpeachMe (e-éducation et formation professionnelle), Sabrina Roué, créatrice de la société Les Petits Beurres Volants (location de matériel pour bébés) et Bintou N’Guessan, fondatrice de la plateforme Myeezi (référencement des
bons plans du monde de l’évènementiel). Aujourd’hui plus de 80 femmes – des entrepreneures, telle, par exemple, Sophie Grange, créatrice des Prairies Perchées (pour jardiner sur son balcon ou sa terrasse), des consultantes, des porteuses de projets, des étudiantes – sont membres de cette jeune association. Qui a décidé, pour bousculer les codes, de ne pas être exclusivement féminine. Messieurs, vous êtes également conviés ! • Cécile Faver www.womenatnantes.com
« Mettre l’accent sur le travail en équipe féminine »
« Un bon créneau pour briser l’isolement »
Sabrina Roué, fondatrice-dirigeante de la société Les Petits Beurres Volants, implantée à SaintSébastien-sur-Loire, trésorière de Women@Nantes.
Laëtitia Alet-Figureau, chef de projet e-commerce et communication digitale, créatrice de l’entreprise Geec, ancrée aux Sorinières, membre de Women@Nantes.
« J’ai eu l’idée de créer un service pour faciliter le quotidien des familles, à la suite d’un voyage avec ma fille encore bébé jusqu’à l’île de La Réunion, d’où je suis originaire. Je m’intéressais déjà à la consommation collaborative. Aujourd’hui je travaille en solo, et mon entreprise, qui cible non seulement les familles lors des vacances, les jeunes parents ou les grands-parents qui s’occupent de leurs petits-enfants, mais aussi les futures mamans pour optimiser leur budget, est en expansion. Cocréer l’association Women@Nantes-Made with love by girls in Nantes était une évidence pour mettre l’accent sur le travail en équipe féminine, jouer sur l’effet réseau et faire boule de neige. À chaque évènement que nous organisons, il y a une trentaine de participantes. La Cantine relaie très bien ! »
« Je n’ai pas qu’un seul métier, j’ai plusieurs métiers en un seul ! J’ai développé une gamme de compétences, en relation avec les multiples dimensions d’un même projet digital, et suis un peu comme le chef d’orchestre. Tantôt j’anime un atelier avec des prestataires extérieurs ou un client e-commerce, tantôt je suis en réunion, je travaille sur le reporting du mois ou je fais de la veille digitale. Aucune de mes journées ne se ressemble ! L’association Women@Nantes est un bon créneau pour se poser, discuter autour de nos pratiques dans un cadre convivial et décomplexé, briser l’isolement ou trouver une associée, que l’on travaille en indépendante comme moi, que l’on soit développeuse web ou infographiste salariée ou que l’on ait un projet de création de start-up. »
www.lespetitsbeurresvolants.fr
20 -
Nantes Métropole - Juillet / Août 2015
www.gee-c.com
Nantes Métropole talents
www.aoa-fdi.com
AOA Food Design Innovation, caméléon des entreprises alimentaires Marion Le Roux a fondé la société de design AOA, spécialisée en alimentaire. Elle souffle sa première bougie cette année avec autant de brio que d’audace. AOA, pour Agence Originale pour l’Alimentaire, est une entreprise caméléon, qui observe beaucoup et s’adapte sans cesse aux environnements qu’elle explore et avec qui elle travaille, notamment ceux des entreprises agroalimentaires, des PME et des restaurateurs. Toutes friandes de jeunes talents ! Marion Le Roux, 27 ans, diplômée de l’École de design Nantes Atlantique en 2011, en est un, de toute évidence. Entrepreneuse dans l’âme, elle tient aujourd’hui les rênes d’AOA, une jeune pousse entrepreneuriale qu’elle a créée en mai 2014 dans la région nantaise. Après avoir quitté son job de designer intégrée au sein d’un groupe leader de l’industrie alimentaire ! « Créer une entreprise allait de soi ! Aujourd’hui, mon métier consiste à créer des concepts, analyser et préconiser les futures tendances de consommation, explique Marion Le Roux. Les groupes qui font appel à mes compétences souhaitent prendre du recul sur leurs savoirs et savoir-faire. Pour faire face à la concurrence, ils ont besoin d’un regard nouveau. Ce travail d’accompagnement leur permet à court et moyen terme
de définir de nouvelles stratégies dans l’évolution de leurs produits. Le design alimentaire, par sa méthodologie d’innovation permet de sortir de l’ordinaire et de revaloriser des produits parfois devenus standards. Le tout est de leur proposer des solutions digestes mais originales ! » AOA propose quatre formules à ses clients, c’est-à-dire quatre stratégies méthodologiques, à la carte, « Marque », « Recette », « Packaging », « Communication ». Qui marient les goûts à la vue ! Une vingtaine de clients,
assoiffés d’innovation et implantés en France et en Europe, sont d’ores et déjà entrés dans le portefeuille d’AOA. « Le design alimentaire n’est pas un coût, mais un investissement. Plus la stratégie de marque est efficace, plus le retour sur investissement est important », souligne Marion Le Roux. Elle ajoute : « J’ai souvent remarqué que ce sont les femmes dans les groupes industriels qui font bouger les lignes ! » Qu’on se le dise : AOA est plus que jamais sur la voie du succès. • Cécile Faver
Question à
Sylvie Casenave-Péré, présidente depuis 1995 de Posson Packaging, une entreprise sarthoise de 120 salariés, spécialisée dans la fabrication et l’impression d’emballages en carton.
Quelles sont les spécificités du management entrepreneurial au féminin? « L’une des spécificités du management au féminin consiste à considérer qu’il est impossible de faire les choses si nous n’expliquons pas les enjeux de l’entreprise, tout en laissant le choix aux personnes. Nous faisons beaucoup preuve de pédagogie, mais pas de manière manipulatoire. D’autant plus que les femmes sont au cœur du quotidien et se mettent plus spontanément à la place des autres. Cela passe ici par des engagements pris et tenus très tôt sur les vêtements de travail, les commodités communes, l’entretien et le soin des machines et la salle de café partagée par tous les salariés. La confiance mutuelle fait
« Les femmes se mettent plus spontanément à la place des autres »
Marion Le Roux, spécialiste du design alimentaire.
partie de la culture de l’entreprise ! J’ai fait confiance aux personnes, aux opérateurs comme aux clients et aux banques de manière transparente. Cela nous a aidés à maintenir notre taux d’investissement et à être compétitifs. Aujourd’hui, notre entreprise, en avance sur son temps dans le domaine du développement durable, des impacts environnementaux à la santé des salariés, est entendue et comprise. C’est une vision partagée à la fois par les femmes et les hommes, qui relève du courage. Nous travaillons tous pour la collectivité ! » – Propos recueillis par CF
Juillet / Août 2015 - Nantes Métropole
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Nantes MĂŠtropole biodiversitĂŠ
L’expansion du frelon asiatique Le frelon asiatique
V\ °MYLSVU n WH[[LZ QH\ULZ°Ž
Le frelon europĂŠen
Taille : 2 à 2,5 cm pour les ouvrières, jusqu'à 3 cm pour les reines
Taille : 2,5 à 3 cm pour les ouvrières, jusqu'à 4 cm pour les reines
(plus grand qu'une abeille)
TĂŞte
Noire avec la face orange plus allongĂŠe
Brun-roux avec la face jaune et arrondie
PrĂŠsence certaine
Pattes
PrĂŠsence probable Absence probable ou certaine
Entièrement marron
Bicolores : noire près du thorax jaune citron en moitiÊ extrême
Thorax Noir et velu
La prĂŠsence du frelon asiatique en France
Bicolore : (marron et roux), velu
Une propagation exponentielle dans la Loire-Atlantique Nombre de nids rĂŠpertoriĂŠs
Abdomen
689 Comporte un gros anneau jaune orangĂŠ vers son extrĂŠmitĂŠ vue de dessus
Entièrement jaune citron, ciselÊ finement de noir avec de fines gouttes noires
822
1 473
129 2011
2012
2013
2014
Frelon asiatique : ce qu’il faut savoir En 2014, 1 447 nids de frelons asiatiques ont ÊtÊ recensÊs en Loire-Atlantique. Face à la recrudescence de l’insecte, apparu en France il y a dix ans du côtÊ de Bordeaux, mesures et plans d’actions se mettent en place.
L
e frelon asiatique, de son vrai nom Vespa velutina ou frelon à pattes jaunes, fait parler de lui chaque annÊe un peu plus. Et pour cause : entre 2011 et 2014, le nombre de nids rÊpertoriÊs est passÊ de 129 à 1447 sur la LoireAtlantique. Les craintes que suscite cet animal, cousin du frelon europÊen, prennent ainsi de l’ampleur à mesure que l’hymÊnoptère gagne de nouveaux territoires (il est aujourd’hui prÊsent
22 -
dans les trois quarts des dÊpartements français et vient de passer la frontière espagnole).  Aujourd’hui, en LoireAtlantique, le frelon à pattes jaunes est en voie de stabilisation, assure François Meurgey, entomologiste au MusÊum d’histoire naturelle de Nantes. Il est un peu plus petit que son cousin europÊen et de couleur foncÊe, et pas plus dangereux que lui. On peut observer les nids à l’automne, lorsque les feuilles tombent. 
Nantes MĂŠtropole - Juillet / AoĂťt 2015
OÚ le trouve-t-on ? Le frelon asiatique s’installe aussi bien en ville qu’à la campagne. Cela dit, il affectionne particulièrement la ville, car le climat y est plus doux.  Ainsi, il passe mieux l’hiver, et comme on installe de plus en plus de ruches en ville, il a son garde-manger à portÊe de nid‌ , prÊcise François Meurgey. Peut-on l’Êradiquer ?  On ne peut pas l’Êradiquer. Il faut faire avec lui dÊsormais, comme avec son cousin europÊen.
Il va, comme d’autres insectes à d’autres Êpoques, ou d’autres espèces exotiques, intÊgrer la biodiversitÊ du pays oÚ il s’installe. Les espèces agrandissent continuellement leur territoire et s’adaptent à de nouveaux milieux. Le frelon à pattes jaunes est un nouveau venu, c’est pour cette raison que l’on parle beaucoup de lui et que l’on s’interroge et s’inquiète de sa prÊsence.  Il provoque aussi des dÊgâts dans les ruches, ce qui irrite fortement les apiculteurs.
Comment rÊagir face à l’insecte ?  Dès lors que l’on se trouve dans un pÊrimètre ÊloignÊ de plus de 5 mètres d’un nid, il n’y a rien à craindre. Il n’attaquera pas parce qu’il ne se sentira pas en danger. En revanche, à moins de 5 mètres d’un nid, il protège sa colonie et peut devenir très agressif. Le vrai danger, c’est que lorsqu’il attaque, il le fait en groupe.  D’oÚ le risque de choc anaphylactique en cas de piqÝres multiples.
Plante carnivore. Une plante carnivore du Jardin des Plantes de Nantes est friande de frelons asiatiques. Le sarracenia, né en Amérique, diffuse un sirop sucré sur sa corolle pour attirer ses proies comme les mouches, et les frelons asiatiques. Peut-être une nouvelle piste pour lutter contre ce prédateur d’abeilles, selon Romaric Perrocheau, Directeur du Jardin des plantes, et François Meurgey, entomologiste au Muséum d’histoire naturelle.
Le seul moyen d’agir aujourd’hui, c’est d’abord de repérer les nids le plus tôt possible. En cas de découverte d’un nid, surtout n’approchez pas et ne risquez rien. Contactez immédiatement la mairie de la commune où le nid est installé. Chaque mairie fonctionne différemment, mais toutes ont des procédures d’intervention. Faut-il installer un piège ? « Le piégeage n’est utile que très près des ruches, entre août et novembre, période où il cherche des protéines pour nourrir les larves. » Le frelon à pattes jaunes est un redoutable prédateur pour les abeilles domestiques et suscite la colère des apiculteurs. Le piégeage a pour effet de faire baisser la pression sur les ruches. Mais chacun de nous doit-il se mettre à piéger cet animal ? En fait, en piégeant à n’importe quel moment, en trop grand nombre et n’importe où, on risque davantage de perturber la biodiversité ambiante et de capturer des tas d’autres espèces d’insectes utiles et inoffensives. Plusieurs études montrent que le piégeage est inefficace pour faire reculer les populations de frelons asiatiques, qui, de toute façon, se sont désormais installés en France. En outre, en piégeant les reines en début de saison, on empêche un phénomène de régulation naturelle : les reines se tuent entre elles avant de fonder une colonie, ce qui limite le nombre de nids.
Pourquoi attaque-t-il les abeilles ? Le frelon à pattes jaunes cherche des sources de protéine pour nourrir les larves, entre août et novembre. Les abeilles domestiques, élevées par des apiculteurs, représentent 80 % de leur alimentation. Mais ils aiment aussi les fruits, la viande, le poisson (d’où parfois leur présence déplaisante sur les marchés, en ville), mais aussi les mouches, les araignées et autres papillons. Son cousin, le frelon européen, est très utile, puisqu’il peut se nourrir de 60 à 80 mouches par jour, ou de guêpes. Met-il en danger la biodiversité ? « Aujourd’hui, rien ne prouve qu’il menace la biodiversité, estime François Meurgey. Ce n’est pas un destructeur généralisé d’abeilles. En France, il existe 1 000 espèces d’abeilles. Le frelon à pattes jaunes tue uniquement les abeilles domestiques. À Nantes, par exemple, dans certains parcs, on trouve jusqu’à 30 espèces d’abeilles différentes. Le frelon à pattes jaunes ne s’intéresse pas à elles. » A-t-il un prédateur ? « En théorie, non. Mais la pie pourrait être son prédateur, car aujourd’hui elle mange déjà les frelons européens. » La mésange également est friande de ses larves. En Asie, les abeilles ont appris à se défendre en s’agitant autour de lui, ce qui augmente la chaleur près du prédateur et provoque sa mort. • Gwenaëll Lyvinec
Question à
Vincent Brochard, de la FDGDON44.
Quel est le rôle de la Fédération départementale des groupements de défense contre les organismes nuisibles aux végétaux (FDGDON) de LoireAtlantique vis-à-vis du frelon asiatique ? « Statutairement, la FDGDON est un syndicat professionnel agricole. Nous sommes un organisme de droit privé avec des missions de service public d’intérêt général. L’État, par arrêté préfectoral, du 31 mars 2014, a nommé notre réseau FREDONFDGDON comme organisme à vocation sanitaire (OVS). Nous intervenons dans des domaines alloués aux végétaux (baccharis…) et aux animaux (frelon à pattes jaunes, chenille processionnaire, ragondin…). Entre 2010 et 2014, nous avons établi un protocole de suivi et d’étude de l’espèce dans le contexte du territoire. Aujourd’hui, à partir de ces données, nous mettons en place un plan d’action collectif auprès des communes volontaires du département, afin de garantir la sécurité des opérations (bonnes pratiques de destruction des nids) et le respect de la réglementation. La première étape est de former des référents frelons à pattes jaunes dans chaque municipalité. Si un particulier, une entreprise voit un nid, il doit contacter ce référent à la mairie. Celui-ci viendra sur place voir si c’est bien un nid de frelons asiatiques, estimera sa taille et en référera ensuite à la FDGDON 44 qui mandatera une entreprise pour organiser sa destruction et son enlèvement parmi celles qui sont référencées dans le plan d’action collective. Si la commune a adhéré au protocole et que le signalement est fait auprès de la mairie, la facturation sera ensuite envoyée à la mairie qui payera en intégralité ou partiellement selon ce qu’elle a mis en place. Nous sommes aussi engagés sur la traçabilité totale de l’opération, jusqu’après l’incinération du nid. »
Question à
Christian Couturier, vice-président de Nantes Métropole en charge du cycle de l’eau, de la trame Verte et Bleue, de la Loire et des cours d’eau.
Comment la Métropole s’engage face à l’accroissement des populations de frelon asiatique sur le territoire ? « La Métropole s’organise. Nous faisons le point sur ce qui se passe sur chacune des 24 communes de l’agglomération. Nous travaillons avec le FDGDON, pour éviter que n’importe qui intervienne n’importe comment. Nous souhaitons qu’il y ait un référent frelon dans chaque commune, qui aura la bonne réponse au bon moment pour les particuliers qui trouveront un nid chez eux. Les habitants doivent rester vigilants sur tout ce qui ressemble à un nid de frelons asiatiques et prévenir la mairie. En revanche, le piégeage généralisé n’est pas la solution. Généraliser les pièges loin de ruches, c’est avoir peu de résultats pour une élimination de nombreux insectes qui ont un rôle à jouer dans la biodiversité autres que des frelons asiatiques. Les apiculteurs peuvent, bien entendu, piéger près de leurs ruches, au bon moment et dans les meilleures conditions pour les abeilles, mais ce ne doit surtout pas être généralisé à la population. »
Juillet / Août 2015 - Nantes Métropole
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Nantes Métropole Tribunes politiques
Un quartier de la santé au cœur de la Métropole Groupe Socialiste, Radical, Républicain et Démocrate. En soutenant le regroupement des sites hospitalo-universitaires au cœur de notre métropole, nous amplifions nos efforts en matière de santé publique. Ce véritable quartier de la santé nous permettra de concentrer sur un seul site l’ensemble des activités de court séjour du CHU, en facilitant ainsi l’accès à tous les Nantais. Ce quartier participe de notre volonté de faire de notre métropole un territoire facile à vivre, accessible, innovant et durable, en mesure de répondre aux besoins de chacune et de chacun : habiter, travailler, étudier, se divertir, se déplacer, et, bien sûr, se soigner, au cœur de notre métropole. Il renforcera aussi les liens entre les pôles d’enseignement, les laboratoires de recherche, les instituts thérapeutiques et les entreprises du secteur médical, qui, regroupées dans un même quartier, seront mieux en mesure de collaborer pour une meilleure efficacité au service de la santé et de l’excellence de notre métropole en la matière. Le nouvel hôpital permettra ainsi de développer une offre de soins plus performante, et d’améliorer la prise en charge et le confort des patients, notamment en proposant des chambres à lit unique, afin préserver l’intimité du malade et de ses proches. Cet hôpital du vingt et unième siècle offrira de meilleures conditions de travail aux personnels soignants, accueillera les techniques médicales les plus performantes, des équipements médicaux et des équipes thérapeutiques du plus haut niveau et sera centré le patient. Situé à l’emplacement de l’actuel marché d’intérêt national, à la pointe Sud-Ouest de l’Île de Nantes, le futur CHU sera un
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Nantes Métropole - Juillet / Août 2015
hôpital ouvert sur la ville, en osmose avec son quartier et parfaitement accessible aux usagers comme aux professionnels, en transports en commun comme en voiture. Mais si le transfert des sites du CHU est essentiel dans notre projet de santé, nous n’oublions pas l’offre de premiers soins de proximité, au plus près des habitants, avec notamment les maisons de santé. Et nous portons aussi une attention particulière aux nouvelles problématiques de santé : environnement urbain, vieillissement de la population, accès aux soins pour les habitants les plus démunis. C’est l’objet du contrat local de santé nantais. S’interroger sur l’avenir de notre système de santé, sur sa capacité à garantir un modèle solidaire et durable, comme un accès aux soins de qualité pour tous, est un enjeu national, qui nous concerne tous. Mais il est de notre responsabilité, à l’échelle de notre métropole, d’y apporter nos réponses et d’imaginer ce que sera la santé de demain. Le droit à la santé est au cœur de notre projet. Il participe de notre vision d’une cité solidaire, qui porte attention au bien-être de chacune et de chacun. Ainsi, le futur quartier de la santé est un projet au service des habitants, qui contribuera à illustrer ce qu’est un service public hospitalier innovant, de proximité, et de qualité, au plus près des besoins de chacune et de chacun, que l’on habite la métropole où que l’on vienne de plus loin. groupe.srd@nantesmetropole.fr
L’hôpital pilier de notre système de santé et de solidarité Groupe Écologistes et citoyens. Le CHU, établissement public de soins, recherche
Photo : Christiane Blanchard
Le nouveau CHU de Nantes : quel pro
et formation doit évoluer en concertation avec les citoyens, les patients et les professionnels de santé. Son haut niveau de qualité est à préserver. Les aspects financiers, sociaux, environnementaux et sanitaires du transfert nécessitent un échange exigeant avec ces acteurs. Les risques d’inondation sont à prendre en compte dans la conception du futur bâtiment. Il devra garantir des accès multimodaux performants:
Nantes Métropole Tribunes politiques
jet de santé pour notre territoire ? Son implantation doit renforcer la ville des courtes distances. Plus d’infos sur : www.elusecoloscitoyensnantesmetropole.org
Une ambition pour l’hôpital public ! Groupe des élu(e)s communistes. Le pôle de santé sur l’Île de Nantes où se marient recherche, université, pôle d’excellence et centre hospitalier est un projet pour l’avenir. Nos collectivités ont fait le choix d’accompagner le développement de l’hôpital public. L’État se désengage, alors que le développement de la médecine ambulatoire exige des infrastructures et des personnels en nombre suffisant pour ne pas creuser davantage les inégalités d’accès aux soins. Plus que jamais, le CHU doit répondre aux besoins grandissants en matière de santé publique sur notre territoire. C’est notre ambition nantesmetropole@adecr44.fr
A quand un projet enfin concerté ? tramway, accès piétons, pistes cyclables, stationnements adaptés et dessertes facilitées. Nous proposons le doublement du pont Anne de Bretagne avec voie réservée aux transports collectifs et aux modes doux pour fluidifier les déplacements sur l’Île de Nantes. En intégrant les services de l’hôpital Nord, le nouveau CHU doit encourager la mutualisation des ressources et créer une offre de soins centralisée, accessible à tous.
Union du Centre et de la Droite. Patients, soignants, chercheurs, étudiants sont au cœur du projet de santé qui doit proposer : · une offre de soin adaptée, · des conditions d’accueil et de travail optimales, · un campus hospitalo-universitaire d’excellence de référence pour l’ouest. Nantes Métropole a choisi de développer un quartier hospitalo-universitaire sur l’île de Nantes avec pour moteur le nouveau CHU
regroupant l’Hôtel-Dieu, l’Hôpital-Nord, puis l’Hôpital mère-enfant. Regrouper les activités médicales de court séjour est souhaitable mais regrouper toutes les activités hospitalo-universitaires sur l’île de Nantes interroge. Sur la forme · Projet d’un milliard d’euros géré dans l’opacité par un précédent Maire de Nantes, Président de Nantes Métropole et du conseil de surveillance du CHU et aujourd’hui poursuivi par la Maire de Nantes, Présidente de la Métropole et du conseil de surveillance du CHU. Décideurs et parties prenantes sont les mêmes. La démocratie est bafouée. · Des études alternatives ont-elles été réalisées ? Aucune n’a été soumise au Conseil métropolitain. Des solutions défendues par des universitaires, comme le regroupement à Saint-Herblain, n’ont même pas fait l’objet de réflexions de la Métropole. Sur le fond · Quel avenir pour les sites de l’HôtelDieu et de l’Hôpital-Nord ? L’Institut de Cancérologie de l’Ouest reste à SaintHerblain. Le 2nd cyclotron de protonthérapie nécessitera un centre de soins ; il y aura donc 2 sites de soins. · Pourquoi enclaver le CHU sur l’île ? Quelle évolutivité sur 10 ha ? Le CHU est-il assez dimensionné ? · Quels accès et stationnements ? Patients, soignants, matériels n’emprunteront pas tous les transports en commun. Seuls 15% des patients du CHU viennent de Nantes. 45% viennent de l’agglomération, les autres du Département, de la Région et du national. · Le financement inquiète. La CFDT a émis des doutes et ne soutiendrait plus ce projet de transfert. Il faut cesser l’aménagement de Nantes pour Nantes qui finira par desservir nos concitoyens en ne leur permettant pas d’avoir le véritable campus santé conçu à l’échelle du Grand-Ouest. ucd@nantesmetropole.fr
Juillet / Août 2015 - Nantes Métropole
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Photo : Christiane Blanchard
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Nantes M茅tropole - Juillet / Ao没t 2015
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Le Voyage à Nantes revient surprendre Le Voyage à Nantes, quatrième édition ! Depuis le vendredi 3 juillet, grâce à un parcours de 12 kilomètres combinant propositions artistiques, lieux patrimoniaux et sites remarquables, les touristes et les habitants sont appelés à devenir (ou redevenir) explorateurs d’une ville encline à surprendre, séduire, distraire. « Une ville revisitée et renversée par les artistes », comme le résume Fabrice Roussel, vice-président de Nantes Métropole délégué au tourisme. Par rapport aux précédentes éditions, certaines animations sont reconduites, comme les enseignes des commerces, les installations in situ, les playgrounds ou le Poussin de Claude Ponti, tandis que des initiatives voient le jour, notamment le parcours «NantesClisson » dans le vignoble nantais. « Le concept de la manifestation, nous l’avons, nous le travaillons, nous le renforçons », estime Jean Blaise, directeur du Voyage à Nantes. Pour cela, nous disposons d’un dispositif culturel intéressant, composé d’institutions qui collaborent à cet événement, dont le Muséum d’histoire naturelle, le Lieu Unique, le Château des Ducs, le Musée des Beaux-Arts de Nantes, le Musée Jules Verne, le Grand T. » Cet été, le visiteur peut redécouvrir le cours Cambronne ou profiter des collections du Musée des Beaux-Arts, exposées gratuitement dans le cadre du Musée nomade. L’opportunité lui est aussi offerte d’accéder à des lieux inédits, comme une péniche sur le canal Saint-Félix, ou encore des sites inhabituels, comme le théâtre Graslin. « C’est important que certains lieux puissent s’ouvrir : c’est une façon de les démocratiser. La ville possède un patrimoine, et il faut qu’il soit accessible. » • Isabelle Corbé
Des installations artistiques in situ « Tout à coup, surgissent des installations artistiques surprenantes. » Constitutives du concept de Voyage à Nantes, ces œuvres in situ, souvent monumentales, parfois déroutantes, participent de l’animation de l’espace public. La place du Bouffay est coutumière du phénomène. Cette année, en écho aux nombreuses terrasses des cafés limitrophes, le sculpteur Baptiste Debombourg a imaginé une envolée de chaises formée de deux ellipses. Le théâtre Graslin est aussi familier de ces interventions plasticiennes revigorantes. Après les larges rubans chromatiques d’Elsa Tomkowiak accrochés en façade en 2014, place au dispositif lumineux du plasticien et homme de théâtre Aurélien Bory : intégrant les multiples rangées de fauteuils de la salle intérieure, Spectacula s’appréhende visuellement à partir de la scène. En revanche, c’est la première fois que le cours Cambronne accueille une sculpture in situ : imaginée par Aymeric Caulay, étudiant post-diplômé des Beaux-Arts de Nantes : cette dernière consiste en une pelleteuse à l’échelle 1, élaborée façon « Lego » à partir de briques en terre cuite. Enfin, l’association Pick Up Production et l’artiste nantais Kazy Usclef font de nouveau montre d’imagination dans le choix du lieu que les plasticiens, illustrateurs et graffeurs sont conviés à investir intégralement : après l’ancien immeuble de la Mutualité transformée en « Villa Occupada » en 2014, c’est en effet une péniche, amarrée canal Saint-Félix et rebaptisée « Asie Riderz », que des plasticiens, originaires d’Asie ou fortement influencés par son esthétique, se sont employés à « occuper ».
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L’esprit ludique règne dans la ville
Taturo Atzu sous toutes les facettes Drôle de personnage que ce Taturo Atzu ! Enclin à changer de nom comme de chemise, un jour Tatzu Nishi, le lendemain Tazro Niscino, cet artiste japonais s’est rendu célèbre, dans nos contrées, par sa Villa-Cheminée, créée à Cordemais : appartenant à la collection d’art contemporain Estuaire, ce pavillon de 16 m2 avec jardinet, planté en haut d’une tour de 15 mètres de haut, est proposé à la location. C’est également lui qui, il y a quelques années, avait recouvert la fontaine de la place Royale d’un baraquement complété par une chambre d’hôtel kitsch ! Se plaisant à croiser des notions habituellement opposées (privé et public, beau et laid, bon et mauvais goût, sérieux et caustique, païen et sacré, historique et anecdotique), Taturo Atzu présente sa première exposition d’envergure en France, intitulée « Solo Group Show », en écho à ses nombreux patronymes artistiques. Dans l’espace de la Hab Galerie aménagé par ses soins, seront notamment visibles les photographies réalisées ces derniers mois dans la ville de Nantes. Lesquelles mettent en scène divers personnages, humains ou statues, coiffés d’une multitude d’objets empilés symbolisant leurs envies, leurs soucis, leurs pensées. En outre, par le biais d’une installation présentée au Musée Jules Verne, Taturo Atzu rend hommage à l’écrivain d’origine nantaise dont il est fan. « Solo Group Show » à la Hab Galerie, au Hangar à Bananes, jusqu’au 30 août.
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Vous ne dédaignez pas marquer quelques paniers à L’Arbre à basket, près des Nefs ? Vous avez adoré disputer des matchs de water-polo dans la piscine pleine de balles en plastique baptisée « Balapapa » ? Alors, venez découvrir Feydball, installation étonnante élaborée par l’agence nantaise d’architecture Barré-Lambot. Du fait de sa forme courbe, ce terrain de foot, installé sur l’esplanade du Carré Feydeau (d’où son nom, contraction de Feydeau et football), va mettre à rude épreuve les amateurs de ballon rond, lesquels vont devoir s’adapter à ce terrain de jeu atypique, qui plus est légèrement pentu. De surcroît, face au public, un miroir cylindrique aux effets anamorphiques redonne sa forme normale au terrain de foot tout en déformant évidemment les silhouettes des footballeurs ! À expérimenter ! Visant lui aussi à donner à Nantes « cette dimension d’une ville ludique qui n’est pas confite dans son patrimoine », comme le rappelle Jean Blaise, le second nouveau playground a atterri au pied de la Grue jaune : imaginé par l’agence Détroit Architectes, conçu avec l’aide de l’artiste Bruno Peinado, On va marcher sur la lune figure une sphère molle et argentée, émaillée de nombreux cratères qui abritent des trampolines ! Enfin, propice aux sensations fortes, Le Skate Ô Drome coiffe le toit-terrasse de l’École nationale supérieure d’architecture. Pensée par Unity 4 Ride, association nantaise promouvant les sports extrêmes, cette installation relève d’un mélange de piste d’athlétisme, de vélodrome et de skatepark, qui s’adresse autant aux débutants qu’aux riders confirmés !
Vincent Mauger
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Visible l’été dernier place du Bouffay, la sculpture toute en pieux de bois hérissés de Vincent Mauger fait une réapparition, cette fois-ci pérenne. En effet, Résolution des forces en présence a trouvé un emplacement à sa mesure, juste à côté des anciennes cales de lancement des bateaux.
Et si on (re)découvrait le vignoble ?
« Le Vignoble nantais est l’un des éléments de l’attractivité de la ville de Nantes », assure Jean Blaise. D’où l’idée de mettre en valeur ce territoire traversé par la Sèvre, où rayonne, en outre, un petit joyau : Clisson l’Italienne. Parcours jalonné de huit étapes, Le voyage dans le vignoble relie des sites naturels (La Chaussée des Moines à Vertou ; La Butte de la Roche, haute de 47 mètres, au Loroux-Bottereau), des éléments patrimoniaux (le château de Goulaine à Haute-Goulaine ; Le Domaine de la Garenne-Lemot à Gétigné), des villages de caractère (ChâteauThébaud, dont une ancienne carrière abrite la base de loisirs de Pont Caffino) ainsi que des caves atypiques (Le château du Coing, à Saint-Fiacre). « À terme, des points de vue pour certaines de ces étapes vont être aménagés, notamment les abords du moulin à papier du Liveau, à Gorges. » En complément à cet itinéraire de Nantes à Clisson, auquel va correspondre un plan distinct, divers événements culturels ou culinaires vont se dérouler dans le vignoble nantais : Jazz sur lie / Orchestra Day sur les rives de Pont Caffino, à Château-Thébaud et Maisdon-sur-Sèvre (dimanche 26 juillet, de 11 h à 22 h, gratuit) ; Le Champ des producteurs, marché réunissant les meilleurs d’entre eux à Vertou (dimanche 12 juillet, de 12 h à 20 h) ainsi qu’un « Dîner secret », élaboré à partir de trois produits locaux par deux grands chefs et servi à 200 convives dans un lieu dévoilé au dernier moment (lundi 20 juillet, renseignements sur www.nantestourisme.com et au 0892 464 044).
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À lire et à télécharger sur sur nantesmetropole.fr
GUIDE DE L’ÉTÉ, NE LE LOUPEZ PAS !
La Métropole insolite dans un guide d’été Envie de baignade ? De découverte du patrimoine ? De cueillette en famille ? Le guide d’été de Nantes Métropole vient de paraitre sur le web. Sa version PDF consultable en ligne permet de trouver sa destination simplement, sur la Métropole, mais aussi sur la côte et le vignoble. Un nouveau guide d’été vient de paraître sur le site web de Nantes Métropole (www.nantesmetropole.fr). Dans cette nouvelle formule en ligne, sont suggérées aux habitants en recherche d’insolite une cinquantaine de propositions, en plus de l’agenda de votre magazine d’été. À faire en solo, à deux ou en famille, ces destinations permettent de parcourir la Métropole et de découvrir les mille et un trésors du territoire à peu de frais. Une dizaine de propositions supplémentaires, sur la côte ou dans le vignoble offrent l’occasion de partir en vacances à une heure de chez soi (en moyenne). Faire du kitesurf sur les vagues à une heure de Nantes, parcourir une île sauvage à Saint-Sébastien-sur-Loire, tester la boule nantaise, visiter la maison du parfumeur Guerlain au bord du lac de Grand-Lieu… les escales sont multiples et peuvent même être gourmandes ou viticoles ! Ce nouveau guide à consulter sans modération comporte ainsi une sélection de jolies balades, de lieux méconnus et même de belles plages de la côte qui sortent des sentiers battus sur l’un de nos 24 communes que le soleil se donne à fond ou qu’il se fasse discret.• GL
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Jeu vidéo avec Ultima au Lieu Unique
Charles de La Fosse à la Chapelle de l’Oratoire
Composée par l’artiste/curateur Pierre Giner, cette exploration de l’univers protéiforme du jeu vidéo prend appui sur la présentation d’une centaine de consoles, dont certaines mythiques, ainsi que l’évocation de jeux cultes et de personnages célèbres. De l’apparition de Pong aux dernières créations avec lunettes de réalité virtuelle, en passant par le hardware et les gameplays, cette exposition retrace l’histoire de ce secteur.
Intitulée « Les amours des dieux », l’exposition estivale de la chapelle de l’Oratoire est dédiée au peintre, dessinateur et grand décorateur Charles de La Fosse (1636-1716), avec un intérêt plus particulier pour ses œuvres mythologiques. Dans ces tableaux peints au tournant du XVIIe et du XVIIIe siècle, certains motifs récurrents reviennent : la figure du Roi Soleil ou encore les amours galantes des dieux. Jusqu’au 20 septembre.
Jusqu’au 20 septembre. http://www.lelieuunique.com.
Musée nomade Comme à l’accoutumée, les collections du Musée des Beaux-Arts de Nantes s’adonnent au nomadisme, sous l’égide, cette année, de l’artiste québécois Jocelyn Robert. Lequel a composé un parcours nommé « Interférences », décliné en quatre propositions aux titres explicites : « Portraits » au Temple du Goût, « Corps » dans le passage Sainte-Croix, « Espace » à la Maison régionale de l’architecture des Pays de la Loire et « Nomenclature » au Muséum d’histoire naturelle.
Claude Cahun à la Médiathèque Jacques Demy Célèbre pour ses autoportraits mis en scène, habituée des cercles surréalistes et amie d’André Breton, l’artiste Claude Cahun est née à Nantes, en 1894. Issues des collections municipales, les photographies, œuvres graphiques, publications et correspondances, présentées à la Médiathèque Jacques Demy, mettent en lumière la diversité de sa pratique artistique. L’exposition rappelle également l’engagement de Claude Cahun, tant dans son art qu’en politique, puisqu’elle s’est illustrée, durant la Seconde Guerre mondiale, par des actes de Résistance, à Jersey. Jusqu’au 31 octobre.
LE TRAMWAY A 30 ANS Le tramway nantais souffle ses trente bougies d’une façon pour le moins originale et convie Yasmina Abid (la Cale 2 Créateurs) à investir 30 stations pour exposer en grand format 30 photographies qui invitent à redécouvrir la ville. Renseignements sur www.levoyageanantes.fr
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Le Poussin de Claude Ponti Le Jardin des plantes n’en a pas fini avec l’illustrateur et auteur de littérature de jeunesse Claude Ponti, et c’est tant mieux ! Non seulement le célèbre Poussin continue à faire la sieste pour le plus grand bonheur des badauds (1 million de visiteurs à ce jour), mais, en outre, il revient accompagné d’un comparse ! Cette année, le public du « Jardin déjanté » pourra également faire tinter les Clochers-Pots, faire entendre Simone-la-voix-de-la-gare, se détendre parmi les mille Cousspoussins ou se banlançer ! Jusqu’au 1er novembre.
De nouvelles enseignes apparaissent
LES FLAMANDS ET LES HOLLANDAIS AU CHÂTEAU
Lancé en 2014, le concept consistant à inviter des artistes à réinterpréter librement les enseignes de commerces nantais est reconduit. Cette année, c’est au tour de l’Anglais Gavin Pryke, de Grégoire Romanet et du Gentil Garçon de se frotter à cet exercice, pour des propositions créatives et apparitions inattendues suspendues, çà et là, aux frontons de plusieurs boutiques du centre-ville. De nouveau, la rue Joffre se distingue en accueillant Automates à l’unisson, installation qui retrace la chronologie amoureuse d’un couple en plusieurs tableaux. Emplacements des enseignes dans un dépliant dédié.
Jusqu’au 30 août Château des Ducs, Nantes
Plein feu sur les collections flamande et hollandaise du Musée des Beaux-Arts de Nantes grâce à une exposition de soixante-cinq chefs-d’œuvre, visible en ce moment au Château des Ducs de Bretagne. La richesse artistique des Pays-Bas aux XVIe et XVIIe siècles transparaît au travers de la diversité des sujets traités : des peintures mythologiques et religieuses, des portraits par Pourbus et Voet, des paysages de Fouquières et Lytens, des marines, des scènes de genre dues à Droochsloot et Wouwerman ou encore des natures mortes peintes par Claesz et Coninck. Par ailleurs, cette collection compte quelques grands artistes de cette époque, parmi lesquels Jan Brueghel, Rubens ainsi que Govert Flinck et Jürgen Ovens, illustres élèves de Rembrandt. Intervenant parallèlement à son exposition Solo Group Show, à la Hab Galerie, le Japonais Taturo Atzu bouscule les conventions muséales usuelles en effectuant un accrochage de quelques tableaux flamands pour le moins surprenant ! À noter que l’exposition Flamands et Hollandais donne lieu à l’édition d’un catalogue. Jusqu’au 30 août, de 10 h à 19 h, sept jours sur sept. Accès dans la cour du Château des Ducs, de 9 h à 20 h. Nocturnes le samedi jusqu’à 23 h. www.chateaunantes.fr.
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Du poulet à la cantine Sur les tables en bois de La cantine du Voyage, un plat unique, du poulet accompagné de pommes de terre. Pour le reste, les ateliers slow food, la librairie-épicerie, les Baby-foot, les terrains de pétanque et les transats sont fidèles au rendez-vous de ce lieu convivial emblématique du Voyage à Nantes. Jusqu’au 20 septembre, 7 jours sur 7. Formule unique (entrée + plat + boisson) : le midi, 10€ ; soir, 13 €.
Du 7 juillet au 14 Août
De riches pérégrinations culturelles dans la ville
Nantes Chaque mardi, mercredi, jeudi et vendredi soir.
À partir du 7 juillet, la ville de Nantes passe « Aux heures d’été », nom du festival estival proposé depuis 2005 dans les différents parcs et jardins du centre-ville et des quartiers. Axée sur les cultures d’ici et d’ailleurs, la programmation alterne concerts intimistes, soirées festives, séances de cinéma, spectacles musicaux pour les enfants et lectures digestives. Soit, en tout, 36 spectacles répartis sur 6 semaines. Cette année, en raison des travaux en cours au square du Maquis de Saffré, la scène destinée aux concerts du jeudi soir est exceptionnellement déplacée sur le cours Saint-Pierre, juste derrière la cathédrale de Nantes. Enfin, comme à l’accoutumée, le festival se clôt par un grand bal populaire dans la cour du Château des Ducs de Bretagne : prévue le 14 août, à 21 h 30, cette soirée festive est placée sous la houlette d’Aziz Sahmaoui & University of Gnawa.
Estuaire en croisière Au nombre de 29, les œuvres du Parcours Estuaire valent d’être découvertes, ou appréhendées, au fil d’une croisière, au départ de Nantes ou Saint-Nazaire, en aller simple ou aller-retour. De surcroît, cette balade fluviale offre l’occasion de s’immerger au cœur d’un territoire méconnu et fascinant, combinant réserves naturelles riches en faune et flore, villages situés sur les rives et bâtiments industriels. Croisière (aller simple) : de 12 à 22 €. Journée Estuaire (aller-retour) : de 20 à 30 €. Renseignements et réservations : www.nantestourisme.com, www.marineet loire.fr, 02 40 75 75 07 ou 02 40 69 40 40.
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Chaque mardi, à 20 heures, concerts intimistes dans les douves du Château : le 7 juillet, Trio Chemirami (percussions persanes) ; le 14 juillet, Trio Reijseger Fraanje Sylla ; le 21 juillet, German Diaz – Metodo Cardiofonico (jazz galicien) ; le 28 juillet, Ekko (jazz onirique) ; le 4 août, Rhizottome (jazz vagabond) ; le 11 août, Bijan Chemirani et Kevin Seddiki (rêverie orientale).
Chaque jeudi, à 20 h, soirées plus festives cours Saint-Pierre : 16 juillet, Charkha (jazz breizhoriental)/Avaz (Perse bretonne) ; 23 juillet, Forabandit (transe turcooccitane) ; 30 juillet, Trio Sabil (musique classique arabe d’aujourd’hui) / Alsarah & The Nubatones (groove nubien) ; 6 août, Cykadelic & Ousmane Aq Oumar (musique cosmique du désert) / Bko Quintet (musique actuelle malienne).
Chaque mercredi, à 16 h, dans le val de Chézine, pour les tout-petits : 8 juillet, « Le bateau de Nino », Hélène Bohy et Olivier Caillard; 15 juillet, « Enfantines », Aimée de la Salle et Serena Fissau ; 22 juillet, « Sakay », Jean-Luc Raharimanana ; 29 juillet, « Le cabinet des curiosités », Armelle et Pepo Audigan ; 5 août,
« Afongandjia », Anne-Gaël Gauducheau ; 12 août, « Bal des petits cocos », par le Bal bel air de forro.
Chaque mercredi soir, vers 22 h 30, séance de cinéma en plein air : 8 juillet, La Cour de Babel de Julie Bertuccelli, à l’hippodrome du Petit Port ; exceptionnellement, le jeudi 9 juillet, Paris, Texas de Wim Wenders, au Jardin des plantes ; 15 juillet, Tel père, tel fils de Hirokazu Kore-eda, au bassin des Dervallières ; 22 juillet, May in the summer de Cherien Dabis, au parc de la Meta, à Bellevue ; 29 juillet, The Lunch Box, de Ritesh Batra à Port Boyer ; 5 août, The we and the I, de Michel Gondry, parc de la Crapaudine, au Clos-Toreau ; 12 août, Chico et Rita, de Fernando Trueba & Javier Mariscal, Bottière-Chénaie.
Chaque vendredi, vers 13 h, des lectures au Jardin des plantes : 10 juillet, Sorour Kasmaï ; 17 juillet, Laurence Vilaine et Simon Mary ; 24 juillet, Jean-Luc Raharimanana ; 31 juillet, Claudine Bonhommeau ; 7 août, Sara Charrier ; 14 août, Jérôme Brethomé.
11e édition d’« Aux heures d’été », du 7 juillet au 14 août. Renseignements sur www.auxheuresete.com
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Pass annuel des musées
Les Escales font route vers Valparaiso
Grâce à l’acquisition d’un pass donnant accès, toute l’année, à l’un des Musées de la Ville de Nantes (Muséeum d’histoire naturelle, Musée Jules Verne, Planétarium, Château des Duc de Bretagne, Musée des BeauxArts de Nantes), vous pourrez, durant les deux mois du Voyage à Nantes, accéder gratuitement à l’ensemble des musées partenaires de la manifestation.
Les 8 et 9 août. Saint-Nazaire
Tarif : 10 € aux accueilsbilletteries des musées.
Après Istanbul en 2014, Les Escales mettent, cette année, le cap vers les rives du Pacifique Sud, pour une halte musicale dédiée à la cité portuaire de Valparaiso au Chili. Également à l’affiche de la 24e édition du festival nazairien : la Franco-Israélienne Yaël Naïm, la formation Caribbean Dandee menée par Joey Starr, le Français Cerrone et le combo californien Groundation. Connaissez-vous Valparaiso, premier port et deuxième ville du Chili, cité mythique entourée de 44 collines ? Inscrite au Patrimoine mondial de l’Unesco,
surnommée tantôt la petite San Francisco, tantôt le Joyau du Pacifique, cette ville très dynamique connaît une certaine effervescence intellectuelle et culturelle. Que le festival Les Escales invite, les 8 et 9 août prochains, à découvrir et à apprécier via un large focus musical, au gré duquel les spectateurs vont naviguer d’un registre à l’autre : la chanson traditionnelle avec La Isla
de la Fantasia, le punk-rock de LaFloripondio, le sound system de Poder Guadaña, le folk-rock de la jeune interprète Pascuala Ilabaca, la cumbia colombienne revisitée par Chico Trujillo, groupe chilien parmi les plus populaires, ou encore La Smala Banda, projet né à Nantes en 2010, qui a ensuite migré vers le Chili. Dans le reste de la programmation, la manifestation nazairienne se plaît également à opérer des grands écarts musicaux, propices au dépaysement et au métissage, entre les chants traditionnels ukrainiens de DakhaBrakha et l’electro-jazz du Tunisien Dhafer Youssef, la musique mandingue teintée de funk et soul des Ambassadeurs internationaux (Mali) et l’afrobeat de la formation franco-togolaise Vaudou Game. Défilant sur la grande scène du Parc des Expositions, les têtes d’affiche de cette 24e édition des Escales vont elles aussi faire entendre des sensibilités musicales aux antipodes les unes des autres : la pop soul de Yael Naïm,
le rap de Caribbean Dandee, l’electro-disco de Cerrone, le reggae de Groundation et le set electro du binôme belge 2manydjs. Un voyage sans frontières, riche
Samedi 25 juillet, de 18 h 30 à minuit, dans la cour du Château.
Le Nuit Bretonne
en escales bigarrées, auquel plus de 32 000 explorateurs ont l’habitude de s’adonner, chaque été.• IC Les vendredi 8 et samedi 9 août. Pass 1 jour 27 € (23 € jusqu’au 6 août), pass 2 jours 42 € (37 € jusqu’au 6 août). Gratuit pour les moins de 12 ans. Renseignements et réservations : www.les-escales.com
Conçue en partenariat avec Le Nouveau Pavillon, à Bouguenais, et l’Agence culturelle bretonne, cette 4e édition de La Nuit Bretonne innove en proposant un fest-noz alternatif, imaginé par les musiciens de BivOAc**** et les danseurs de la compagnies 24 X 27. Avec les concerts de Dervish, les sonneurs Dayot-Defernez, la formation Dour-Le Pottier Quartet et le duo Krismenn-Alem. Samedi 25 juillet, de 18 h 30 à minuit, dans la cour du Château. Tarifs : de 5 à 9 €. Gratuit pour les moins de 12 ans.
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AGENDA DES COMMUNES Mauves-sur-Loire photographiée par les habitants
« Le Voyage magique »
Mauves-sur-Loire. Depuis quelques années, durant l’été, les rues et les environs de Mauves-sur-Loire se parent de multiples clichés. Présentant jusqu’alors des portraits des habitants photographiés par un professionnel dans des situations particulières (en groupe, en famille ou en héros d’un roman-photo), cette exposition se double désormais d’un concours, ouvert aux Malviens ainsi qu’aux habitants des communes extérieures. Lesquels vont partager leur vision de Mauves via une photographie d’un lieu emblématique (pont de Mauves, salle du Vallon, le presbytère, les bords de Loire...), d’une situation atypique ou d’un aspect méconnu de la ville. Tout l’été, les passants et promeneurs peuvent évaluer la trentaine de photographies numérotées, exposées sur des bâches extérieures un peu partout dans la ville, et voter pour celles qu’ils préfèrent.
Abracadabra ! Tout l’été, la magie va régner sur le quai François Mitterrand, à proximité du Lieu Magique, où règne l’inégalable Max Zargal, instigateur d’une proposition inédite : « Le Voyage magique ». Chaque samedi soir, des
spectacles de magie et de rue gratuits vont distraire les Nantais et les touristes, un point d’orgue étant annoncé le 15 août, avec la présence de magiciens de renommée internationale, tels Ted Mc Koy, Gary Knight, Tod Various et Dan Marques. En outre, les néophytes et amateurs pourront apprendre ou opérer quelques tours de passe-passe lors d’ateliers programmés en journée autour de la table conçue spécialement par les graphistes nantais du studio The Feebles. Du 11 juillet au 22 août, chaque samedi, à 20 h 30, quai François Mitterrand, Nantes. Gratuit. Ateliers de magie, du 4 juillet au 30 août, du mercredi au dimanche, de 16 h à 19 h. www.lelieumagique.com
Exposition tout l’été, dans les rues de Mauves-sur-Loire. Rens. sur www.mauvessurloire.fr
Pour guincher, c’est au Bastringue ! Indre. Chaque été, la veille de la Fête nationale, l’esprit guinguette revient rôder en bord de Loire, sur les quais d’Indre. Rendez-vous incontournable pour nombre de participants, le Bastringue, organisé par la ville d’Indre avec la complicité de l’association La Compagnie des Indre, invite à guincher sous les lampions suspendus sur la place Odette Nilès. Libre à chacune et chacun de venir avec son pique-nique ou de partager le banquet proposé (menu unique entrée/plat/dessert 10 euros), de rejoindre la piste de danse encouragé par le jazz manouche décalé dispensé par Les Fils Canouches ou de profiter des nombreuses animations qui, de manière impromptue ou continue, vont émailler la soirée. Parmi ces dernières : la fanfare Auprès de ma blonde, le Manège Titanos, la Compagnie 1 Watt avec leur création burlesque Parfait État de marche, et, enfin, une performance de la compagnie Tantôt, laquelle, à cette occasion, va projeter les 8 films réalisés en mars dernier autour des péripéties indraises d’une marionnette à taille humaine, prénommée... Tantôt ! Le lundi 13 juillet, à partir de 19 h, place Odette Nilès, Indre. Bal à 22 h. Banquet sur réservation. Rens. www.indre44.fr.
Rencontre littéraire en bord de mer Depuis 18 ans, à l’instigation de la maison d’édition nantaise Joca Seria, des romanciers, poètes, essayistes, éditeurs, critiques, traducteurs et universitaires du monde entier se retrouvent, chaque été, à La Baule, afin d’échanger autour de grandes questions artistiques et sociétales de notre époque. Du 15 au 19 juillet, cette 19e édition d’Écrivains en bord de mer rend hommage à James Joyce qui, en septembre 1939, séjourna quelques jours à La Baule en compagnie de sa femme Nora. Cette évocation de l’écrivain irlandais va prendre la forme de lectures, tables rondes, conférences et projections de films (Les Gens de Dublin de John Huston). Durant cette villégiature littéraire, les figures de Roland Barthes et de Raymond Carver ainsi que la poésie américaine contemporaine vont également faire l’objet d’échanges. Parmi les écrivains présents, les Français Philippe Forest, Yannick Haenel, Thiphaine Samoyault et Charles Juliet, et les Américaines Anne Waldamn et Claudia Rankin. Du 15 au 19 juillet, chapelle Sainte-Anne, La Baule. www.ecrivainsenborddemer.fr
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Les 10, 11 et 12 juillet,
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sur le site du Canal de la Martinière, au Pellerin.
LE SOUND SYSTEM
RÉSONNE AU PELLERIN
Le Pellerin. Satisfaite du succès rencontré par la première édition du Dub Camp Festival (15 000 spectateurs sur trois jours), l’association nantaise Get Up ! réitère sa proposition d’une manifestation dédiée à la culture sound system, en réinvestissant un site apprécié par les festivaliers l’an dernier : les abords du canal de la Martinière, sur la commune du Pellerin. Du vendredi 10 au dimanche 12 juillet, une cinquantaine d’artistes originaires de France (Stand High Patrol et leur fameux Mc Pupajim, Blackboard Jungle), d’Italie, d’Espagne, d’Angleterre, mais également du Japon (Mighty Massa), des États-Unis (Black Redemption Sound) et d’Afrique du Sud (Kebra Ethiopia Sound), vont se produire sur les 15 sound systems artisanaux installés sous trois chapiteaux thématiques. Par ailleurs, bénéficiant du dispositif « réseau éco-événements » piloté par Nantes Métropole, le Dub Camp Festival met en œuvre plusieurs mesures éco-responsables : gestion des déchets en collaboration avec l’association Les Connexions, restauration à base de produits bio/locaux et issus du commerce équitable, utilisation de matériaux de récupération pour la scénographie et la décoration... Les vendredi 10, samedi 11 et dimanche 12 juillet, sur le site du Canal de la Martinière, au Pellerin. Pass journée 29 euros, pass 3 jours 75 euros. Camping sur site. www.dubcampfestival.com
Du 15 juillet au 14 août www.orvault.fr
Un « diabolo menthe » à Orvault ! Du 15 juillet au 14 août, les parasols et les transats vont fleurir dans le centre-ville d’Orvault. Servi du mardi au samedi, aux abords de la médiathèque Ormédo, du centre culturel de la Gobinière et de la piscine municipale de la Cholière, Diabolo Menthe consiste en un cocktail de culture, de sport, de jeux et de convivialité, relevé d’une large dose de farniente, à consommer sans modération. Du 15 juillet au 14 août. Gratuit. Renseignements sur les activités et les horaires sur www.orvault.fr
Du 2 au 30 août, le dimanche de 14 à 18 h. Gratuit.
Une halte dominicale au Château du Pé Saint-Jean-de-Boiseau. Au Château du Pé, à Saint-Jean-deBoiseau, le visiteur peut profiter du beau point de vue sur la Loire, arpenter le parc boisé de 7 hectares, s’amuser de l’œuvre intitulée Did I miss something, installée, en 2012, dans le grand bassin par l’artiste hollandais Jeppe Hein. Découvrant l’intérieur de ce château daté du XVIIIe siècle, il est, par ailleurs, invité à découvrir les six chambres d’artistes, aménagées en 2010 par des plasticiens de renom, dans le cadre du projet d’art contemporain Estuaire. Ou, à faire connaissance, cet été, avec les aquarelles de Raphaël, ancien étudiant en architecture à Nantes qui s’emploie à représenter avec sensibilité et minimalisme la Loire et ses vestiges industriels, la base sous-marine de SaintNazaire, les paquebots amarrés à Donges. Dans le parc du château, la parenthèse estivale se clôt rituellement par les Conviviales du Pé : le dimanche 29 août, attendez-vous à y croiser du théâtre jeune public (« Hôtel des Hortensias », à 16 h 30), du cirque acrobatique burlesque (« Entre le zist et le geste », à 18 h), un quatuor a capella et un trio a capella (« Allez les filles ! » et « Garçons s’il vous plaît ! », à 19 h), et, pour terminer, du théâtre péplum par la compagnie Pare-choc (« Les nouveaux antiques », à 21 h). Exposition d’aquarelles de Raphaël, de 2 au 30 août, le dimanche de 14 à 18 h. Gratuit. Les Conviviales du Pé, le dimanche 29 août, à partir de 16 h 30. Piquenique ou restauration sur place. Rens. www.saint-jean-de-boiseau.fr/
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Sortie(s)
La Roche Ballue s’anime tout l’été Envie de piquer une tête dans l’eau, contempler des oiseaux, se faire une toile, se balader dans la nature, assister à un concert ou un spectacle de clowns ? Pensez... La Roche Ballue ! Jusqu’au 30 août, l’entrée à l’ancienne carrière réhabilitée en site naturel de loisirs donne accès à nombre d’animations : activités aquatiques « Tous à l’eau » (le lundi, à 11 h 30, à partir de 8 ans), des balades-découvertes de la
faune et de la flore du site (le mardi, à 14 h 30), des initiations à l’environnement (le mercredi, à 14 h), des jeux de plein air (le jeudi, à 14 h, de 6 à 12 ans), des observations ornithologiques (tous les jours, de 16 h à 18 h 30, les samedis et dimanches, à partir de 14 h 30). En outre, chaque vendredi, les propositions distillent un parfum de fête grâce à des séances de cinéma (les 10 juillet et 21 août, 3,50 €), une prestation clownesque par Gérard Mulet, alias Clinty (14 août, à 16 h), un spectacle de contes, Sauve qui peut , par la compagnie du Caillou (7 août, à 17 h) et des concerts : la formation nantaise Bermudi Brass Band (le 24 juillet, à 17 h) et le duo blues & rock formé par Kevin Doublé et Thomas Troussier (le 31 juillet). Animations estivales du 4 juillet au 30 août, de 10 h 30 à 20 h 30. Saison payante jusqu’au 6 septembre. Tarifs : 6 à 15 ans : 1,50 € / 16 ans et plus : 3 € / Moins de 6 ans et Bouguenaisiens de moins de 16 ans sur présentation de la carte piscine : gratuit / Carte 10 entrées : 20 €. Transports en commun : ligne 99 (arrêt Roche Ballue). Renseignements : 02 40 32 29 41 ou www.ville-bouguenais.fr
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Une installation d’Hector Zamora au Respirez l’été FRAC à Saint-Aignande-Grand-Lieu
Carquefou. En ce moment, la grande salle du Frac des Pays de la Loire est occupée par un impressionnant campement labyrinthique, composé de dix-sept caravanes aux ouvertures obstruées par des planches
Saint-Aignan-de-Grand-Lieu. « Respirez, c’est l’été », tel est le mot d’ordre lancé par la mairie de Saint-Aignan-de-GrandLieu, qui a imaginé un riche programme d’animations mixant balades, rendez-vous culturels et stages de pratiques artistiques. Avec, notamment, des observations ornithologiques à l’observatoire mobile, sur le site des Pierres Aigües, en libre accès ou dans le cadre de séances commentées (les dimanches, de 16 à 19 h) ainsi que des balades en barque au fil du lac de Grand-
Lieu, à partir du Port de l’Halbrandière, prolongée en soirée d’un spectacle conté (le vendredi 24 juillet) ou d’une soirée flamenco et paëlla (le vendredi 7 août). Envie de parfaire votre chant, de vous initier au flamenco, de pratiquer la photographie, de manipuler des marionnettes ou de découvrir le butô, une danse japonaise ? Des stages ouverts à tous (toute provenance géographique, avec différents niveaux) sont proposés par La Cie NTP Théâtre Nomade Populaire dans le parc du presbytère et le patio musical. « Respirez, c’est l’été », jusqu’au 19 septembre. Programme complet, renseignements et réservations : 02 40 26 44 44 et www.saint-aignan-grandlieu.fr
en bois. Au sein de cette installation monumentale inédite, le visiteur n’a d’autre alternative que de déambuler, errer, se perdre... Telle est la proposition artistique d’Hector Zamora, artiste mexicain remarqué, ces dernières années, pour ses œuvres sculpturales réalisées en lien étroit avec l’espace urbain environnant, notamment à Mexico, Bogota, San Diego ou Venise. Souvent conçues à partir de matériaux simples, comme des tôles, des briques, des bâches en plastique, des pneus et des bidons, les structures éphémères d’Hector Zamora intègrent aussi souvent des éléments récurrents des habitats de fortune, par exemple des caravanes, des cabanes ou des auvents. Par ailleurs, l’humain y tient régulièrement un rôle primordial, invité, notamment, à interagir avec l’œuvre et à apporter sa contribution au processus créatif. Jusqu’au 11 octobre 2015, du mercredi au dimanche, de 14 h à 18 h, au Frac des Pays de la Loire, 24 bis boulevard Ampère, La Fleuriaye, Carquefou. Tél. 02 28 01 50 00
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PierreAlexandre Rémy expose à Couëron
Jusqu’au 27 septembre 2015, tous les jours, de 9 h à 18 h, sur le site des Renaudières, à Carquefou.
QUAND ART ET NATURE SE RENCONTRENT Pour le troisième été consécutif, le site des Renaudières, espace naturel de 1,5 hectare au riche patrimoine historique et architectural, est valorisé grâce à un parcours artistique composé de huit œuvres monumentales disséminées. Après Structure(s) en 2014, la mairie carquefolienne a proposé aux artistes de cogiter sur le thème des « Illusions des espacestemps ». Résultat : une édition d’« Art et Nature » qui prend la forme d’une balade sensorielle combinant illusions d’optique, environnements phoniques et sensations olfactives. Intégrant l’œuvre de Pierre-Alexandre Remy, Echo au chaos, installée à l’extérieur du Frac Pays de la Loire, le parcours s’articule entre « La rose des vents » du collectif marseillais La grande Tombola, une « Fontaine moquette » sonore par l’artiste
nantais Luc Kerléo, des « Pulsations » au cœur d’un arbre par le Collectif Scénocosme de Saint-Etienne et « aTOPIQUEb », une installation in situ en film polyéthylène du Nancéen Pascal Brateau, qui s’est inspiré des vestiges de l’orangerie proche. Sont également programmés un parcours paysager conçu par les agents du Centre technique de la Ville, des ateliers scolaires et une exposition de maquettes réalisées par les élèves de l’École du design Nantes Atlantique. Jusqu’au 27 septembre 2015, tous les jours, de 9 h à 18 h, sur le site des Renaudières, à Carquefou. Visites commentées sur réservation à la direction de l’action culturelle : au 02 28 22 24 43 ou à culture@mairie-carquefou.fr Renseignements : www.carquefou.fr/art-nature
Couëron. Depuis 2012, l’Espace culturel et associatif de la Tour à Plomb à Couëron programme une exposition estivale d’art contemporain. Succédant au plasticien Jean Bonichon, Pierre-Alexandre Rémy a pris en compte le volume singulier de la Cour Carrée avant de sélectionner deux de ses installations sculpturales, présentées sous l’intitulé « Scape the escape ». Sensible à « la notion de territoire physique, historique, structurel, virtuel », Pierre-Alexandre Rémy privilégie également les mélanges de matériaux dans ses sculptures. Interrogeant la relation et l’interaction entre espace, interDu 4 juillet au 30 août vention artisles samedis et dimanches de 16h à 19h Cour Carrée, Espace de la Tour à Plomb tique et corps THE SCAPE IN ESCAPE du spectateur, de Pierre-Alexandre Rémy la démarche de l’artiste nantais entre en résonnance avec « Espèces d’espaces », un projet initié par la mairie de Couëron, au printemps, avec la résidence artistique de KMK. Ce projet vise, notamment, à ce que les habitants portent un regard différent sur des lieux familiers, grâce à la création d’une nouvelle balade couëronnaise, voulue moins historique et plus « sensible ».
Exposition
d’été
Renseignements au 02 40 38 32 11t www.ville-coueron.fr
Jusqu’au 30 août, les samedis et dimanches, de 16 h à 19 h, dans la Cour carrée, Espace culturel et associatif de la Tour à Plomb, quai Emile Paraf, Couëron. http://coueron.info/La-tour-a-plomb
Le patrimoine couëronnais, version numérique Aux trois carnets de balades que les randonneurs peuvent se procurer à la mairie de Couëron et dans les sites culturels de la ville, vient de s’ajouter une version numérique de la balade sur le patrimoine industriel, réalisée avec l’association Les boîtes vertes et leur application Baludik. À télécharger gratuitement sur : http://fr.baludik.fr/
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À NANTES
Jusqu’au 25 juillet, du mercredi au samedi, de 14 h à 19 h, à la Galerie Le Garage
Portraits de femmes par Titouan Lamazou « Le voyage et la femme » : c’est sous cet intitulé que Titouan Lamazou présente, coup sur coup, deux expositions à la galerie nantaise le Garage, toutes deux consacrées à l’un de ses sujets de prédilection : les portraits de femmes. La première exposition présentait exclusivement des dessins et tableaux. La seconde, visible jusqu’au 25 juillet, regroupe des photographies du navigateur. Également peintre et écrivain officiel de la Marine, Titouan Lamazou n’a de cesse, durant ses périples aux confins du monde, d’en dresser un état des lieux subjectif. Reconnu pour son engagement en faveur des droits des femmes, il mène, en 2011, un projet singulier : partir à la rencontre des femmes victimes des conflits au Congo-Kinshasa afin de donner un autre visage aux drames humains que connaît la région des Grands Lacs. Des expériences de vie complexes et sensibles qu’il se plaît à raconter en apportant un soin particulier au choix des lumières et des couleurs. Jusqu’au 25 juillet, du mercredi au samedi, de 14 h à 19 h, à la Galerie Le Garage, 32 rue Scribe. 02 51 84 16 36. www.legarage-galerie.fr
DES DINOSAURES AVEC DES PLUMES ! Il y a 125 millions d’année, durant l’ère du Crétacé, une catégorie singulière de dinosaures est apparue dans la province du Liaoning, en Chine. En effet, ces « terribles lézards » étaient couverts de plumes ! S’il est avéré que le Cardipterix zoui, bien que doté de plumes, ne pouvait voler, il n’en est rien de ses congénères, qui ne pratiquaient, en revanche, que le vol plané : c’est le cas de l’Anchiornis, aux ailes griffues et à la longue queue squelettique, ou encore de l’Anchiornis huxleyi, qui, apparu à l’ère jurassique, était pourvu de quatre ailes. « Les oiseaux sont des dinosaures » nous rappelle-t-on, au cours de l’exposition « Plumes de dinosaures ! », proposée par le Muséum d’histoire naturelle de Nantes, le plus célèbre d’entre ces volatiles préhistoriques ayant été découvert en 1860, dans des carrières, en Bavière. À quoi ressemblait un écosystème d’il y a plus de 120 millions d’années ? Le prêt de spécimens et fossiles rarissimes par le Musée paléontologique du Liaoning permet d’apporter une réponse et de faire connaissance, par exemple, avec les plus anciennes plantes à fleurs au monde ou encore les premiers insectes pollinisateurs. En fin de parcours, un film d’animation fait revivre une zone lacustre de l’ère crétacé, habitée de nombreux Anchiornis et autres dinosaures à plumes. • IC Muséum d’histoire naturelle, 12 rue Voltaire, Nantes. Exposition jusqu’au 3 janvier 2016. Tous les jours (sauf le lundi, le 14 juillet et le 15 août), de 10 h à 18 h. Tarif : de 2 à 3,5 €. www.museum.nantes.fr
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UNE FORMIDABLE MÉNAGERIE MÉCANIQUE Quoi de neuf aux Machines de l’Île, projet issu de l’imagination de François Delarozière et Pierre Orefice, qui, depuis 2007, sur le site des anciens chantiers navals, accueille de bien étranges créatures en bois et en acier ? Et bien, Le Carrousel des Mondes marins compte un nouveau pensionnaire, le Poisson-Coffre qui, début 2015, a rejoint le Crabe géant, le Poisson-Pirate, le Calamar à rétropropulsion, les Méduses et la Raie manta ! À l’instar de deux autres installations, le Nautile et l’Engin d’exploration, le Poisson-Coffre peut s’immerger dans les entrailles du Carrousel, au quatrième niveau, avec, à son bord, quatre explorateurs des abysses! Pour le reste, la ménagerie de la Galerie des Machines est au grand complet : le Grand Éléphant, évidemment, qui, du haut de ses 12 mètres, ne rechigne pas à faire un petit tour, avec 50 personnes grimpées sur son dos ou logées dans son « ventre » ; le Héron, long de 8 mètres, qui effectue fréquemment des vols dans la galerie des Machines ; la Fourmi géante, dont les pattes, la tête et les mandibules peuvent être, occasionnellement, actionnées par quatre passagers. Tous évoluent dans un environnement peuplé de bestioles mécaniques et autres structures végétalisées, dont une branche de 20 tonnes et 20 mètres de long, sur laquelle le public peut déambuler à la fin de sa visite : il s’agit de la Branche prototype du futur Arbre aux hérons. La Galerie des Machines et Le Carrousel des Mondes Marins, tous les jours, de 10 h à 19 h, jusqu’au 30 août. Voyage en Éléphant ou Galerie des machines : de 5,50 à 8,50 € (tarif famille proposé). Carrousel des Mondes Marins : de 3 à 8,50 € (tarif famille proposé). http://www.lesmachines-nantes.fr
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UN ÉTÉ « SO » CINÉMATOGRAPHIQUE Du mercredi 8 au dimanche 12 juillet, le magazine mensuel Sofilm lance un camp d’été particulier, un festival de cinéma sur l’Île de Nantes. Son nom ? Sofilm Summercamp ! Se voulant à la fois populaire et innovante, cette nouvelle manifestation repose sur une programmation mixant œuvres cultes en version restaurée (French Connection de William Friedkin) et films en avant-première. Les projections se déroulent dans les salles de cinéma nantaises (Katorza, Concorde, Gaumont), une séance nocturne et en plein air étant, par ailleurs, prévue chaque soir, vers 23 h, soit sur la cale des sous-marins, soit au Jardins des plantes (en partenariat avec Aux Heures d’Été). Dans le cadre de cartes blanches, certaines œuvres cinématographiques vont faire l’objet d’une présentation par des personnalités venues du cinéma et d’ailleurs (musique, politique, sport). Parmi les premiers noms qui circulent : Chantal Goya et Jean-Pierre Léaud (pour Masculin Féminin de Jean-Luc Godard), Éric Cantona, Frédéric Taddéï, Gaspar Noé, Noël Godin, Jean-François Stévenin... Enfin, différentes rencontres, parfois décalées, sont également prévues, parmi lesquelles une masterclass avec le producteur et distributeur français Vincent Maraval. « Sofilm Summercamp », du mercredi 8 au dimanche 12 juillet, sur l’Île de Nantes.
LES SÉMAPHORES PAR LES PEINTRES DE LA MARINE En 1830, le statut de peintre officiel de la Marine voit le jour. De nos jours, 32 peintres titulaires et 17 peintres agréés participent aux opérations navales et aux missions de découverte, puis, restituent, dans leurs œuvres picturales, les paysages, la faune, la flore et les hommes rencontrés au cours des différents voyages et escales. Réunissant une quarantaine de leurs tableaux (gouaches, acryliques, aquarelles...), photographies et maquettes, l’exposition « L’homme, les signaux et la mer » aborde un sujet unique, les sémaphores, s’intéressant particulièrement à ceux qui ponctuent le littoral Atlantique. Au sein de ces outils indispensables à la surveillance maritime œuvrent les guetteurs sémaphoriques, surnommés les « anges gardiens »... Jusqu’au 20 septembre 2015, à la Maison des hommes et des techniques, 2 bis boulevard Léon Bureau. Du lundi au vendredi, de 10 h à 12 h 30 et de 14 h à 18 h. Les samedi 4, dimanche 5, samedi 18 et dimanche 19 juillet, de 14 h à 18 h. Mardi 7 juillet, à 18 h 30, conférence « La Marine nationale en 2015 » par le capitaine Bernard Jacquet. Rens. 02 40 08 20 22 ou sur www. maison-hommes-technique.fr
Adresses, numéros et sites utiles SAMU (urgence médicale) 15 Pompiers : 18 Police : 17 SOS Médecins : 02 40 50 30 30 Allô Enfance Maltraitée : 119 Sida Info Service :
Nantes Métropole 02 40 99 48 48
Tan 02 40 444 444 Prix d’un appel local.
www.nantesmetropole.fr www.me-metropole-nantaise.org
www.tan.fr
Infocirculation
Nantes Tourisme 0892 464 044 www.nantes-tourisme.com
www.infocirculation.fr
Allô Propreté
Visites du 4 au 14 juillet de 10 h à 18 h. Gratuit.
ESCALE NANTAISE POUR LE BELEM Emblématique de l’histoire de la ville, ancré dans la conscience collective des Nantais, le Belem revient régulièrement rendre visite au port nantais, où ce grand voilier de commerce français, le dernier du genre à naviguer, a été construit et mis à l’eau en 1896. Cet été, cet impressionnant trois-mâts, classé monument historique depuis 1984, fait, de nouveau, une escale d’une dizaine de jours à Nantes. Faisant désormais office de navireécole, avec, à son bord, 48 navigants encadrés par 16 membres d’équipage, il va être amarré au ponton éponyme, du 4 au 14 juillet, période durant laquelle des visites sont organisées. Le soir du 14 juillet, juste avant le traditionnel feu d’artifice, le navire va briller de tous ses feux, grâce à une mise en lumière riche en scintillements. Un spectacle à admirer, entre autres, des pelouses du Parc des Chantiers, juste en face du ponton Belem. Visites du 4 au 14 juillet, de 10 h à 18 h. Gratuit. Renseignements Nantes Tourisme : 0892 464 044.
Nantes Métropole, 2 cours du Champ-de-Mars 44923 Nantes CEDEX 9. Directrice de la Publication : Johanna Rolland. Codirecteur de la publication : Mathieu Baradeau. Rédacteur en chef : David Pouilloux. Direction artistique & mise en page : Olivier Leprévost. Photographe : Patrick Garçon. Journaliste : Gwenaëll Lyvinec. Assistante : Audrey Lehazif. Ont collaboré à ce numéro : Isabelle Corbé, Cécile Faver, Fabien Le Dantec, Caroline Demaison, Édith Panigot, Emmanuelle Ramond, Sylvia Gillion, Aurélie Roth. Diffusion : La Poste. Éditeur : Direction de la communication de Nantes Métropole. Infographie : Idé. Impression : Imaye Graphic, Label IMPRIM’VERT, Laval.
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Rencontre
Dans les pas d’un Greeters Mathias Mary est le président des Greeters de Nantes. Il révèle la ville aux touristes qui souhaitent la découvrir autrement.
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écouvrir la ville autrement. Parcourir ses jardins secrets, ses ruelles et s’arrêter dans un mignon petit café. Vivre le Nantes by night et faire une escale dans une salle de concert méconnue dans une ambiance chaleureuse… Les Greeters de Nantes, traduisez « personnes qui accueillent », proposent tout ça. « Faire un greet, c’est accueillir un visiteur comme si c’était un ami et lui faire découvrir la ville que j’aime. C’est un moment de partage, explique avec ferveur Mathias Mary, le président des Greeters de Nantes, association de 50 habitants bénévoles de la Métropole. Pour être Greeters, il faut aimer la rencontre, le contact autant que sa ville. » Le contact, c’est déjà ce qui anime celui qui vit à Nantes depuis la fin des années 90. « J’arrivais de Cholet. Je suis tout de suite tombé amoureux de Nantes, et j’ai vu le champ des possibles qu’elle m’offrait. » Après avoir vécu près de Talensac, « quartier vivant qui m’a fait aimer Nantes », puis dans le quartier Mellinet, « où j’ai commencé à m’imprégner du patrimoine », Mathias s’est installé à Chantenay, au cœur d’un quartier encore empreint de l’âme industrielle de la cité. Le jeune homme tisse ainsi son réseau et sa connaissance du territoire, partage son temps entre son travail en agence de communication et son groupe de musique, où il chante, joue de la basse et de la batterie. 2010 va prendre des allures de chamboule-tout pour Mathias avec des changements dans sa
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vie personnelle. « À la même période, j’ai quitté l’agence où je travaillais. Il fallait que je me reconnecte. » C’est à ce moment là qu’entre en scène sa future associée, Sylvie Huron, alors présidente des Greeters de Nantes. « On s’est croisés au sein de la coopérative L’OuvreBoîtes 44. On est devenus amis et on a créé La Souris court toujours, agence de communication nantaise, raconte le volubile Mathias. Dans le même temps, j’ai aussi intégré les Greeters. J’avais envie de redonner du sens à ce que je faisais. Faire partie des Greeters me permettait de me reconnecter avec ma
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ville. » Reprendre le contact avec soi, finalement, grâce à la rencontre avec l’autre. L’association accueille 150 touristes par an, 70 % de Français et 30 % d’étrangers (Belges, Suisses, Canadiens, Indiens, Russes, Espagnols…). « Pour moi, ce sont des vacances. Je voyage à travers les rencontres que je fais. Mon premier greet, par exemple, était avec un Israélien qui connaissait déjà le château et les Machines de l’Île. Il voulait voir l’ambiance de bar à Nantes et écouter de la musique. Je l’ai amené au Ferrailleur. Nous avons passé la soirée à échanger sur la géo-
politique et à boire des bières. Depuis, il m’a invité à venir le voir en Israël, et l’on continue d’échanger. » « Le départ de la découverte se fait autour d’un café. On discute et je m’adapte. » Comme pour cette jolie rencontre avec Ana, jeune femme russe, travaillant dans les parfums… « Je l’ai d’abord amenée au Jardin des plantes et là, c’est elle qui m’a “ fait un greet ” en m’expliquant toutes les caractéristiques des plantes. Durant la balade, il s’est mis à pleuvoir. Nous nous sommes réfugiés à la cathédrale où un harmoniste s’entraînait à l’orgue. CHAQUE RENCONTRE C’était totalement imprévu EST UN et décalé ! » VOYAGE Autre moment fort : « En voulant montrer la ville autrement, on a incité les gens des quartiers nantais dits sensibles ou non à regarder leur quartier différemment avec l’événement « Nantes se dévoile ». Du coup, leur quartier est devenu joli et le fait de le dévoiler à des visiteurs extérieur lui a donné une nouvelle dimension. » Aujourd’hui, l’association aimerait davantage se déployer sur la métropole. « Notre objectif est de faire sortir le touriste du centre-ville et de l’emmener vers des lieux méconnus ou oubliés. C’est hyper intéressant de faire connaître notre magnifique vignoble, par exemple ! On devient complémentaire du VAN en faisant du tourisme participatif. Surtout lorsqu’on imagine qu’une personne greetée qui dit sur Facebook Nantes est une ville formidable à ses 1000 followers, ce peut être autant de touristes à venir… » • Gwenaëll Lyvinec www.greeters-nantes.com