N°62 // MARS / AVRIL 2016
w w w. n a n tes metrop ol e. fr
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Photo : Christiane Blanchard
LE JOURNAL DE LA MÉTROPOLE NANTAISE – BIMESTRIEL
International
P. 19 à 23
Nantes et Québec
Une semaine très numérique
Participatif
P. 6
Elle fait des vêtements avec ses clients ! du PIB
1%
15%
15%
2,3 millions
4%
Agriculture, industrie et construction
Santé
établissements employeurs
dont
2 438
Communication, activités immobilières commerce, transports et services aux entreprises…
140
associations
Activités Enseignement financières et d’assurance
Aide à domicile, Art, culture, accompagnement sports, loisirs d'adultes, et associations d'enfants, de multimédico-social activité… et social, services à la personne
DÉCHETS SER V
HABITAT
105 13
mutuelles fondations
Infographie /dossier
221 300 établissements employeurs
S ET ALI URT ME CO
Domaines les plus fréquents ÉRIQUE NUM
ION SOCIAL CT
RE NCIÈ S ET NA
N SEIG EMENT EN
SANTÉ
URANCE ASS D'
coopératives
S À LA PERSO ICE
E
263
(Sources : CRESS-Observatoire de l’ESS, d’après Insee, Clap 2013)
10 %
des salariés
5 secteurs porteurs priorisés
projets soutenus depuis 2006 par l'appel à projets de Nantes Métropole
IVITÉS F ACT I
2 819
10 %
19% 13%
A
36 000 salariés dans
des emplois privés
33%
N ATIO NT
DOSSIER P. 10 à 18
16 %
des emplois privés de Nantes Métropole
Les emplois dans l’ESS à Nantes Métropole
L'ESS représente
12 %
au sein du réseau de l’économie sociale et solidaire
E NN
Nantes Métropole vient de lancer sa nouvelle feuille de route de l’économie sociale et solidaire. Une économie dynamique, créative et innovante au cœur de notre territoire.
L'économie sociale et solidaire représente
En France
Plus de 600
acteurs coopératifs
Le territoire métropolitain regorge d'une grande diversité de secteurs d'activités de l'économie sociale et solidaire (ESS). Plus de 36 000 salariés travaillent ainsi dans les 24 communes de la Métropole au sein d'associations, mais aussi de coopératives ou de mutuelles dans des secteurs aussi variés que les transports, la communication, l'assurance, l'enseignement ou l'action sociale.
CIRCU ITS
L’ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE EN PLEINE ACTION
L'économie sociale et solidaire dans la Métropole
(Sources : CNCRES- Observatoire national de l’ESS, d’après Insee, Clap 2013)
P. 14 et 15
Basse-Goulaine / Bouaye / Bouguenais / Brains / Carquefou / Couëron / Indre / La Chapelle-sur-Erdre / La Montagne / Le Pellerin / Les Sorinières / Mauves-sur-Loire / Nantes / Orvault / Rezé / Saint-Aignan-de-Grand-Lieu / Saint-Herblain / Saint-Jean-de-Boiseau / Saint-Léger-les-Vignes / Sainte-Luce-sur-Loire / Saint-Sébastien-sur-Loire / Sautron / Thouaré-sur-Loire / Vertou
édito
Façonner la Métropole de demain Chaque jour, notre Métropole façonne son destin et invente son avenir. Et cet avenir, je veux qu’il cultive la singularité de notre métropole, de chacune de nos 24 communes. Notre destin commun, c’est d’être une Métropole qui refuse l’uniformisation, qui concilie l’ambition des grands projets et l’attention au quotidien, dans un souci constant de fournir des réponses concrètes et d’inventer des solutions innovantes. Pour y parvenir, nous devons dessiner une forme nouvelle de la Métropole. La Loire représente pour cela une chance formidable. Au terme du grand débat mené à l’échelle de toute la Métropole, 30 décisions ont été prises, avec l’ensemble des maires, pour la remettre au cœur de notre agglomération. C’est une véritable mutation du cœur de notre Métropole qui va ainsi s’opérer, par de belles perspectives, comme celle qui mènera de la gare à la Loire, et par de grands projets, dessinés en cohérence, comme ceux de l’Île de Nantes, Bas-Chantenay et Pirmil-les-Isles. Et c’est une dynamique qui concerne toute la Métropole, grâce par exemple à des franchissements facilités ou à des activités nautiques développées. Je veux également dessiner une Métropole moins minérale, qui offre une large place à la végétation tout en se développant et en menant une politique du logement offensive. Notre Métropole, c’est aussi une Métropole en pointe sur les transitions écologique et numérique. Dans tous ces domaines, nous agissons à notre manière, pour transformer ces évolutions en opportunités pour le territoire et ses habitants. Et nous menons une politique offensive d’investissement, qui prépare l’avenir et améliore la qualité de vie tout en soutenant le dynamisme économique et l’emploi local. Cette politique volontariste permet la réalisation d’infrastructures essentielles, comme la gare rénovée, le nouveau CHU, ou encore le MIN au cœur d’un pôle agroalimentaire d’excellence. Et ces investissements, ce sont aussi bien sûr des aménagements de proximité, dans toutes les communes, au plus près des besoins des habitants. Cette Métropole de demain, je la veux également au profit de toutes et tous, je veux qu’elle soit à la fois une Métropole facile et une Métropole du commun. La Métropole facile, c’est celle qui simplifie la vie du quotidien, avec par exemple des transports publics de qualité. C’est pour cela que nous construirons une nouvelle ligne de transport en commun en site propre entre le Nord et le Sud de l’agglomération et que nous augmentons la capacité du BusWay d’un tiers. La Métropole du commun, c’est celle qui crée du lien et qui donne du sens. C’est celle que l’on construit collectivement, avec les acteurs, avec les habitants. Elle s’illustrera à nouveau, dès 2016, par un grand débat sur la transition énergétique, pour faire de Nantes un territoire de référence en ce domaine. Action, audace, ambition sont donc les maîtres mots pour construire une Métropole singulière, innovante et solidaire, agréable à vivre, pour construire la Métropole que nous aimons, notre Métropole. Johanna Rolland, Présidente de Nantes Métropole
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Nantes Métropole - Mars / Avril 2016
Photo : Sportissimo
Grand événement Championnat du monde de handball
CHAMPIONNAT DU MONDE DE HANDBALL 2017
Les Bleus seront à Nantes ! S’il y a un rendez-vous sportif à ne pas me manquer en 2017, c’est bien le Championnat du monde de handball, dont 4 matchs de l’équipe de France se dérouleront à Nantes. À vos agendas !
L
es festivités pour annoncer le Championnat du monde de handball qui se déroulera en 2017 ont démarré en janvier dernier, officialisant l’ouverture au grand public de la billetterie. 650 000 billets étaient disponibles via le site officiel www.tickets. francehandball2017.com. Des packages sont ainsi proposés à partir de 51 euros pour 3, 4 ou 5 matchs que l’on peut sélectionner par ville (par exemple uniquement sur les rencontres à Nantes) ou par équipe. Puis, dès septembre 2016, des billets à l’unité seront proposés à partir de 9 euros ! Une première, et une intention forte des organisateurs, Édouard Donnelly (DG du comité d’organisation France Handball 2017) et Olivier Krumbholz (directeur de la compétition) de remplir tous les matchs et toutes les salles. Alors, en attendant l’événe-
ment, rien de mieux que de se mettre dans l’ambiance ! Ainsi, début janvier, le public pouvait déjà découvrir la mascotte officielle du Mondial, place du Commerce, avec, dans la foulée un tournoi exceptionnel au Grand Palais du parc des Expositions de la Beaujoire, et la participation de 750 jeunes, dont une quarantaine en situation de handicap, cause numéro un soutenue par le Mondial avec Handicap International. D’autres événements à venir seront proposés par la Ville de Nantes, Nantes Métropole, le Conseil départemental de LoireAtlantique, la Région des Pays de la Loire et la Ligue régionale de handball. Le Hall XXL peut accueillir 10 800 spectateurs Entre le 12 et le 19 janvier 2017, les Nantais auront aussi l’occasion d’assister, dans le Hall XXL de la Beaujoire à Nantes, à
14 matchs de phases de poules, dont 4 de l’équipe de France. Une rencontre avec le sport de haut niveau sur Nantes qui, selon Stevann Pichon, représentant de la Ligue de handball des Pays de la Loire, s’explique facilement : « Le choix de Nantes pour recevoir l’équipe de France est en partie dû à la capacité d’accueil de l’équipement métropolitain et ses 10 800 places disponibles dès le tour préliminaire. » Il faut dire que, avec ses 40 120 licenciés actuels, la Ligue de handball des Pays de Loire est la première ligue de France. Une ligue dynamique qui compte bien surfer sur l’événement et créer 10 à 15 clubs supplémentaires et accueillir 4 000 nouveaux licenciés. Même enthousiasme pour le vice-président de Nantes Métropole en charge du sport de haut niveau, Pascal Bolo, qui espère profiter de l’arrivée de milliers de supporters étran-
gers « pour booster l’activité économique du territoire. Si les supporters prennent le car, assistent au match et repartent, ce sera une déception ! Nous devons leur présenter tous les atouts de notre territoire afin qu’ils aient l’envie de revenir en tant que touristes. Outre l’engouement que ce grand événement sportif peut susciter auprès des habitants, il y aura peut-être un après-2017, car nous serons candidats pour le Championnat d’Europe de hand féminin de 2018 ! » Nantes Métropole soutiendra la Fédération Française de Handball à hauteur de 286 000 euros pour l’organisation de ce mondial. Mais avant d’ouvrir les paris sur l’avenir et les matchs, il faudra patienter jusqu’au 23 juin 2016 pour connaître le tirage au sort des 24 équipes participantes. • Stéphanie Morandière
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Nantes Métropole actualités
Dans un programme d’investissements de 170 millions d’euros, un tiers (53,7 M d’euros) est financé à l’aide du Contrat État Région. L’État, le Conseil régional des Pays de la Loire, le Conseil départemental, Nantes métropole, la Carène et le Grand Port Maritime de Nantes-Saint-Nazaire ont ainsi cofinancé cette partie portuaire du programme.
La stratégie Concours photo autour de la biodiversité Dans le cadre de la 3e édition des 24 heures de la Biodiversité, qui se déroule du 3 au 5 juin, Nantes Métropole et Bretagne Vivante organisent un concours photo sur le thème « Printemps en bord de Loire », ouvert à tous les amateurs, enfants et adultes. Les photos devront être prises entre le 21 mars et le 21 avril 2016, date limite d’envoi. Une seule photo par participant. 10 photographes primés (cinq adultes et cinq enfants) seront sélectionnés et les meilleurs clichés exposés sur les grilles du Jardin des plantes, du 25 mai au 15 juin, puis, sur les grilles du square du Muséum d’histoire naturelle, du 1er juillet au 28 août. Règlement sur nantesmetropole.fr.
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du Grand Port maritime Avec son plan stratégique 2015-2020, le port de Nantes-Saint-Nazaire ambitionne de devenir un port de référence de la transition énergétique et écologique. D’un coût total de 53,7 millions d’euros, ce plan se décline en 28 actions qui visent au développement de l’activité industrielle et économique, tout en respectant la qualité environnementale de l’estuaire.
L
a valorisation du site du Carnet, la création d’un guichet unique de contrôle du trafic maritime, la mise en place de chartes de type « ville-port » avec
tuaire et le développement durable des espaces portuaires estuariens. Ces différents projets visent à positionner le port de Nantes-SaintNazaire au premier plan en matière de transition énergétique et écolo-
tique à Cheviré. « À Cheviré, nous souhaitons continuer à développer le trafic fluvial et maritime. » Autre enjeu auquel le Grand Port maritime doit faire face : la valorisation de son patrimoine foncier. « Dans les
les métropoles nantaise et nazairienne, la poursuite de l’optimisation des dragages, la mise en œuvre de plates-formes fluviales connectées, l’implantation de nouvelles filières industrielles telles que les énergies marines renouvelables : ce sont quelques-unes des 28 opérations que comporte le projet stratégique du Grand Port maritime NantesSaint-Nazaire. Trois grands axes stratégiques se dégagent : le développement des filières actuelles et émergentes, la performance de l’outil industriel por-
gique, en s’attelant au défi que JeanPierre Chalus, président du directoire du port, résume en ces termes : « Garantir la possibilité d’accueillir des activités commerciales et industrielles tout en préservant la qualité environnementale du territoire estuarien. » D’où les études programmées sur le site du Grand Tourteau en vue d’un possible aménagement, le Plan de gestion à Bouguenais à vocation environnementale, réalisé en partenariat avec Nantes Métropole, ou encore l’aménagement de la zone logis-
ports Nord-européens, par exemple en Belgique ou en Angleterre, les recettes pérennes proviennent à 60-70 % de leurs actifs immobiliers. À Nantes, ce pourcentage est de 30 %. Nous devons mettre au point une stratégie foncière pour mieux gérer nos actifs. » Sur les 2 700 hectares du domaine terrestre appartenant au Grand Port maritime, 1 350 sont aménagés en zones portuaires, logistiques et industrielles, 1 055 ayant une vocation environnementale, « ce qui nous laisse 295 ha de foncier disponibles ». • Isabelle Corbé
Nantes Métropole - Mars / Avril 2016
Plus d’infos sur les travaux ? Numéro vert : 08 05 24 44 40 (gratuit depuis un poste fixe) http://erena-nantes.reseau-chaleur.com/ www.nantesmetropole.fr
La chaleur du réseau se répand en ville
Nantes Métropole actualités
UN APPEL À CONTRIBUTIONS AUTOUR DE CLIMATE CHANCE
Le réseau de chaleur Centre Loire est entré dans sa troisième phase de travaux d’extension, qui s’achèvera à l’automne 2016. Cette extension permettra, à terme, de chauffer 50 % des logements sociaux de la ville de Nantes, de nombreux équipements publics et des bâtiments accueillant des activités tertiaires. Depuis 2012, Nantes Métropole s’active pour déployer son réseau de chaleur Centre Loire sur la ville de Nantes et les communes voisines. Des travaux d’extension du réseau et de construction de chaufferies bois ont permis, petit à petit, de raccorder davantage de bâtiments sur la ville de Nantes, du quartier Donatien jusqu’à l’Île de Nantes, en passant par Saint-Clément ou Bottière. Ils s’étendront prochainement jusqu’à la ZAC des Isles à Rezé, notamment.
En tout, 85 km de canalisations seront installés sur la Métropole. Engagée dans la transition énergétique au travers de ses politiques publiques de l’énergie et de son plan Climat, « la Métropole s’est fixé comme objectif de diminuer ses émissions de gaz à effet de serre par habitant de 30 % d’ici à 2020 par rapport à 2003 et de 50 % d’ici à 2030, souligne Julie Laernos, vice-présidente de Nantes Métropole en charge de l’empreinte écologique et de la transition énergétique. Pour atteindre cela, nous
devons nous réapproprier notre mode de consommation et de production de l’énergie. Cela commence en se chauffant avec la chaleur du réseau qui, d’un point de vue énergétique, est beaucoup plus efficace. C’est, d’une part, bon pour le climat et, d’autre part, cela permet de maîtriser, le coût de l’énergie pour les habitants de la Métropole. Enfin, cela crée aussi de l’activité via la filière bois qui se structure, et les chantiers qui demandent de nouvelles compétences ». Grâce au réseau global, qui fonctionne principalement aux énergies récupérables (déchets) et renouvelables (bois) la Métropole chauffe aujourd’hui plus d’une centaine de ses équipements publics. En parallèle de l’extension, la chaufferie bois Malakoff a été construite pour une mise en service en avril. Pour 2016, les travaux de déploiement se poursuivent donc, avec la réalisation de travaux du côté notamment des facultés, de Michelet, Miséricorde, rond-point de Rennes et boulevard du Général de Gaulle à Rezé. La circulation sera par conséquent réduite dans ces secteurs, en particulier sur le boulevard du Général de Gaulle, dont les travaux s’étendront jusqu’en juin et auront un impact important sur le trafic automobile. En 2017, le réseau de chaleur Centre Loire s’étendra sur 85 km des facultés jusqu’au nord de Rezé, et profitera à près de 15 000 logements, mais aussi à plus de nombreux équipements publics. Cette extension est réalisée par ERENA, filiale de ENGIE. • Gwenaëll Lyvinec *Les riverains sont informés par courrier des rues impactées par les travaux.
Climate Chance, sommet mondial des acteurs du climat, se déroulera du 26 au 28 septembre à Nantes. Collectivités, citoyens, associations, entreprises, syndicats ou organismes scientifiques sont invités à proposer des projets pour l’occasion. La question du climat est un enjeu crucial aujourd’hui. Profitant de la dynamique mondiale amorcée lors de la COP21, la métropole nantaise a lancé Climate Chance, sommet mondial des acteurs du climat. Il aura lieu du 26 au 28 septembre et entend associer tous les acteurs non étatiques engagés dans la lutte contre le dérèglement climatique. Un appel à contributions est ouvert depuis le 22 janvier jusqu’au 7 avril à tous ces acteurs afin qu’ils présentent et partagent leurs initiatives, leurs réflexions, leurs innovations, etc. Le programme du sommet sera ensuite établi sur les bases des contributions retenues. Plusieurs thématiques sont proposées : économie et emploi, coopération territoriale, forêt, transports, énergie… Pour répondre à cet appel, une plate-forme de dépôt des contributions est ouverte. Un appel à contributions détaillé ainsi qu’un tutoriel sur l’utilisation de la plate-forme sont disponibles en téléchargement. L’appel à contributions s’achève le 7 avril 2016. L’annonce des propositions retenues aura lieu en mai et le programme définitif du sommet début juin.
Contact pour les contributions : contribution@climatechance2016.com www.climatechance2016.com
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C. Blanchard
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www.julielaurent.fr
Des vêtements participatifs Julie Laurent est styliste-modéliste. Elle vient de lancer une ligne de vêtements participatifs à son nom sur le Net. Un nouveau type de collaboration entre les internautes et le créateur. Je ne suis pas une fashionista », annonce d’emblée Julie Laurent, jeune stylistemodéliste. Et pourtant… La Nantaise vient de lancer sa première collection d’hiver sur le Net avec la marque à son nom de vêtements féminins. Des robes, chemisiers et autres vestes qu’elle crée, et en même temps un nouveau concept : le vêtement participatif. Participatif ? « Ce sont les clientes qui proposent ce qu’elles souhaitent porter », explique Julie. Une démarche collaborative qui s’inscrit pleinement dans l’air du temps et dans l’état d’esprit métropolitain. « C’est un travail d’équipe, qui apporte un nouveau souffle à chaque collection », précise la
jeune femme. Six mois avant chaque collection, Julie lance ainsi « Le grand méchant concours » où chacune peut proposer le dessin d’une robe, d’un chemisier, d’une veste de face et de dos, avec un descriptif de la coupe, du type de tissu, voire des motifs. « Ensuite, les internautes votent pour leurs modèles préférés, et je choisis un ou plusieurs coups de cœur. » Résultat ? Pour sa collection de printemps, 4 modèles ont été retenus sur les 14 propositions des internautes. « Il faut que les vêtements correspondent au style que je propose et à un certain de degré de complexité, explique la styliste. L’idée étant de faire des vêtements originaux à un coût raisonnable avec des tissus de qualité, de créateurs comme
Lanvin, Vuitton ou autres. » Les gagnantes du concours recevront 5 % sur chaque vente de leur vêtement sur le Net, ledit vêtement portera leur prénom, et elles auront 10 % en moins sur l’achat du vêtement. Elles pourront également participer à la séance photo de la collection en portant leur vêtement. Une fois choisis, les modèles sont réalisés par Julie sur papier, puis en réel, sur un tissu léger, et retranscrit en détail sur carton avec toutes les pièces nécessaires (col, poignets, ceinture, etc.), avant de faire la gradation, c’est-à-dire les différentes tailles de la pièce réalisée. « J’envoie ensuite le tout à deux couturières nantaises avec qui je travaille et qui réaliseront chaque modèle dans les tailles standards. » • Gwenaëll Lyvinec
Atao recycle les véhicules usagés L’association de réinsertion Atao recherche des véhicules usagés qui puissent être réparés de types berline ou petits utilitaires (toutes marques et tous kilométrages). Ses salariés les remettent en état et l’association les vend peu cher aux personnes à faible revenu dans le cadre de leur projet professionnel. Ces dons permettent une activité professionnalisante dans les métiers de la mécanique automobile et de l’accueil, ce qui permet le retour à l’emploi des salariés. Une fois remis à neuf, ces véhicules offrent aux bénéficiaires de minima sociaux la mobilité nécessaire pour accéder à l’emploi. Les dons donnent droit à une déduction fiscale : 60 % du montant pour les entreprises et 66% pour les particuliers. ATAO Loc’Auto. 7 rue du Lamineur, 44086 Saint-Herblain. Tel. 02 40 92 28 91.
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P. Garçon
P. Garçon
F. Tomps
Nantes Métropole Zapping
10-vins et sa Dvine, vedettes à Las Vegas ! La Folle Journée, de la nature à la danse Pour sa 22e édition, La Folle Journée proposait plus de 350 concerts autour du thème de la nature. Plus de 147 000 billets ont ainsi été vendus et plus de 900 œuvres jouées. Des tambours du Burundi à Beethoven ou Vivaldi, les amateurs n’ont pas boudé leur plaisir. L’année 2017 s’annonce sous le thème de la danse. P. Garçon
AFP - L. Venance
La start-up nantaise 10-vins a été consacrée à Las Vegas grâce à la Dvine, une machine à distribuer des verres de vin à la bonne température pour la bonne quantité. L’entreprise a été récompensée du prix de la meilleure start-up au salon Consumer Electronics Show à Las Vegas. Une consécration pour 10-vins, qui emploie huit salariés.
Guillaume Rolland fait sensation à Las Vegas On l’avait quitté fin 2014 avec un beau projet : le Sensorwake ou réveil olfactif. Guillaume Rolland, Nantais de 19 ans, en a parcouru du chemin depuis… Lauréat du prix Léonard de Vinci au Concours Lépine en 2015, il a été sélectionné par la Google Success Engine et est maintenant entrepreneur, fondateur de la société Sensorwake, avec 4 salariés aujourd’hui, et trois fois plus envisagés pour la fin 2016. Il a également été récompensé d’un Award de l’innovation au salon Consumer Electronics Show de Las Vegas en automne dernier et a fait le buzz dans la presse américaine !
3nantesmetropole.fr vidéos sur
L’Araignée, nouvel hôte des Machines Chaque année apporte son lot de surprises aux Machines de l’Île. Phobiques s’abstenir ! Cette fois, une araignée géante de 4,5 mètres de haut et 7,5 mètres d’envergure est venue montrer le bout de ses mandibules lors des vacances de février. Elle peut supporter 4 visiteurs sur son abdomen en plus des trois machinistes qui la pilotent. Pour l’heure, elle prend place aux côtés de la Fourmi et de la Chenille, au sein de la galerie des Machines.
Au cœur du réseau de chaleur
Nom de code : Rob’Autisme ! Des ateliers d’une heure d’initiation à la robotique ont permis à des adolescents souffrant de troubles autistiques de communiquer par l’intermédiaire du robot humanoïde Nao. Une opération originale menée grâce aux efforts conjoints du CHU de Nantes, de Stereolux, de l’École centrale de Nantes et de sa chercheuse Sophie Sakka (photo) par ailleurs en charge de l’association Robots!.
Zoom sur DoYouBuzz
Visite du Startup Palace
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Forum des Métiers de l’Industrie. Le 17 mars, de 8 h 30 à 13 h, au Piano’cktail à Bouguenais,
Nantes Métropole d’avance
la maison de l’emploi et ses partenaires organisent ce forum à l’adresse des demandeurs d’emploi et des salariés et intermédiaires de l’emploi. En amont du forum, des ateliers préparatoires CV et entretien sont proposés du 1er au 15 mars (rens. sur www.maisondelemploi.org et inscription au 02 51 70 32 17).
De nouveaux BusWay électriques et plus grands dès 2018 De nouveaux BusWay, plus grands et fonctionnant à l’électricité, viendront remplacer la flotte actuelle de la ligne 4 à partir de 2018. Une innovation qui permet à la Métropole de faire un pas supplémentaire vers la transition énergétique.
A
ujourd’hui, 38 000 voyageurs empruntent chaque jour le BusWay sur la ligne 4 qui va de la station Foch-Cathédrale, à Nantes, jusqu’à Vertou. Aux heures de pointe, 18 des 23 véhicules circulent, avec une fréquence de 2 min 45 en moyenne. Malgré tout, la ligne 4 est saturée et les voyageurs parfois contraints d’attendre le bus suivant faute de place. Afin d’améliorer ce service de transport en commun, Nantes
Métropole a décidé d’innover en proposant un nouveau BusWay plus grand – il passe ainsi de 18 m à 24 m – biarticulé. Les bus de 24 mètres permettront de véhiculer 150 voyageurs sur les 230 trajets par sens chaque jour, contre 110 voyageurs pour les bus de 18 mètres. « Le changement se fera progressivement, avec un premier bus en 2018, explique Damien Garrigue, le chef de projets BusWay à Nantes Métropole. Une vingtaine de nouveaux véhicules seront ainsi mis en service petit à petit d’ici à 2019 et remplaceront les BusWay actuels. » Autre point fort de ce nouveau BusWay : il fonctionnera entièrement à l’électricité. « Ce BusWay nouvelle mouture réunit les qualités de différents véhicules découverts en Europe », assure Eric Chevalier, directeur général délégué à la cohérence territoriale à Nantes Métropole. « C’est un projet qui s’inscrit dans la
transition énergétique, souligne Bertrand Affilé, vice-président de Nantes Métropole en charge des déplacements. On reste dans un mix énergétique, puisqu’en parallèle nous allons renouveler 80 bus au gaz d’ici 2017. Seuls resteront les six véhicules hybrides qui utilisent encore le diesel en complément de l’élec-
réduction de
1300 t de co2 trique. » Le fait de choisir l’électricité plutôt que le diesel permet en outre de réduire le bruit du véhicule ainsi que ses dégagements en CO2. « On économisera
Tel ce véhicule test, les futurs BusWay seront biarticulés et mesureront 24 m, mais tout électrique.
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1 300 tonnes de C02 par an avec ces nouveaux BusWay. » Les bus se rechargeront en journée « par opportunité », c’està-dire sur certaines stations et en terminus, le temps que les voyageurs montent ou que les conducteurs changent. La forme que prendront ces rechargements n’est pas encore définie et fera partie du cahier des charges du constructeur qui sera choisi pour réaliser ces bus du futur. Il pourra s’agir de lignes aériennes, d’un bras articulé qui viendra recharger le bus, d’un pantographe fixe, d’une recharge par le sol , etc. « Nous sommes ouverts à toutes les technologies », précise Damien Garrigue. Le coût du projet (véhicules et infrastructures) est de 43,2 millions d’euros TTC. 6,65 millions d’euros sont financés par l’État via la Caisse des dépôts grâce au programme Éco Cité Nantes Saint-Nazaire. D’autres financements, notamment européens, sont envisagés pour compléter une partie de la somme. Côté travaux, le terminus de la place Foch sera modifié et pérennisé avec un aménagement définitif. La station Duchesse Anne et son accessibilité seront améliorées. La station Île de Nantes verra son quai rallongé, afin de pouvoir accueillir un véhicule de 24 mètres en plus du C5 (qui fera 18 m). Enfin, la station Chapeau Verni, sur la route de Clisson, sera revue pour faciliter le croisement et l’accostage des bus. Un nouveau dépôt pour accueillir ces nouveaux BusWay est également en projet. • Gwenaëll Lyvinec
Nantes Métropole soutient des villes africaines pour déployer le développement durable.
La Métropole, partenaire de villes africaines Du 7 au 10 décembre dernier s’est tenu à Nantes un séminaire international de gestion des services urbains. Son objectif : approfondir et démultiplier les exemples de décentralisation réussie en Guinée et au Cameroun. Que de chemin parcouru depuis 2006, date des premières coopérations entre Nantes Métropole, Kindia en Guinée et Dschang au Cameroun ! Les deux villes africaines sont maintenant organisées pour offrir à leurs habitants des services d’eau potable, d’assainissement, de gestion des déchets, mais aussi pour prévenir les inondations, voire produire de l’énergie renouvelable. Ainsi, ont vu le jour l’Agence municipale de l’eau et de l’énergie à Dschang et l’Agence communale de l’eau et de l’assainissement à Kindia. En décembre 2015, se tenait à Nantes un séminaire international, pour faire le point sur ces partenariats et réfléchir au moyen de changer d’échelle. Une occasion d’identifier les freins à lever afin de renforcer ces acquis, et d’esquisser un nouveau programme pour que l’expérience de Kindia et celle de Dschang profitent à d’autres communes. Étaient donc réunis des élus de ces deux villes et du pôle métropolitain Nantes-Saint-Nazaire, mais aussi le Conseil des communes et régions d’Europe (CCRE-Platforma), et l’Association internationale des maires francophones (AIMF). Les associations nationales des communes de Guinée et du Cameroun étaient également présentes. Particulièrement actives, elles œuvrent pour renforcer les capacités des communes, via des actions de lobbying auprès des États et la mise à disposition de personnels et de moyens au service des mairies. La Commission européenne, en
plus d’apporter un soutien financier à cette rencontre, est également venue expliquer la politique de coopération de l’Europe, à laquelle le futur programme devra contribuer pour bénéficier d’un cofinancement. L’enjeu a été résumé par Frédéric Vallier, secrétaire général de CCRE : « Même en Europe la décentralisation a pris du temps, mais il faut inciter les gouvernements centraux à donner davantage de moyens pour que les collectivités du Sud aient leurs ressources propres et puissent se développer » . Dschang et Kindia : 2 villes référentes en Afrique Et ce n’est pas le maire de Dschang, Beaudelaire Donfack, qui le contredira sur ce point, puisque, avec l’appui de Nantes Métropole, sa ville est devenue un exemple à suivre au Cameroun : « Dans 4 ans, nous serons en mesure de traiter 10 000 tonnes par an de déchets compostables. Quant aux énergies renouvelables, avec la création de 2 centrales hydro-électriques, Dschang croule sous les demandes de stage, parfois de personnes vivant à plus de 6 000 km de là. » Même constat en Guinée, dont plusieurs grandes villes s’inspirent dans les domaines de la gestion des déchets, de l’hygiène et de la prévention des risques sanitaires. La ville équipe notamment ses écoles de toilettes et d’eau potable, contribuant ainsi à la propagation de l’hygiène plutôt que des épidémies.
« À l’heure du changement climatique, les collectivités locales ont un rôle essentiel, elles peuvent être moteurs et attirer d’autres communes pour essaimer ces expériences de gestion durable », insiste Marie-Hélène Nedelec, vice-présidente de Nantes Métropole en charge de la coopération décentralisée. Le personnel est qualifié et mobilisé. » C’est d’ailleurs une des attentes des villes africaines de mieux former leurs élus et cadres, mais aussi que les associations soient reconnues d’utilité publique. Elles souhaitent voir se consolider les échanges Sud-Sud en incluant d’autres pays comme le Sénégal, tout en permettant aux villes qui partagent leurs compétences avec d’autres de ne pas se trouver à court de ressources humaines. L’objectif des futurs
UN PROGRAMME ZÉRO CARBONE POUR DIX VILLES AFRICAINES partenaires est également de s’organiser pour rechercher les financements nécessaires au développement durable des villes du Sud. En conclusion du séminaire, l’annonce d’un nouveau programme piloté par la Commission européenne en 2016, doté de 10 millions d’euros sur « 10 villes pilotes africaines zéro carbone », a su renouveler s’il en était besoin l’énergie « verte » de tous les participants. • Stéphanie Morandière
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Photo : Christiane Blanchard
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International
P. 19 à 23
Nantes et Québec
Une semaine très numérique
Participatif
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Elle fait des vêtements avec ses clients ! 16 %
des emplois privés de Nantes Métropole
36 000 salariés dans 2 819
du PIB
19% 13% 1%
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Agriculture, industrie et construction
Santé
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et social, services à la personne
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mutuelles fondations
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projets soutenus depuis 2006 par l'appel à projets de Nantes Métropole
263
coopératives
Infographie /dossier
A
L'économie sociale et solidaire représente
(Sources : CRESS-Observatoire de l’ESS, d’après Insee, Clap 2013)
10 %
E
DOSSIER P. 10 à 18
L'ESS représente
12 %
des emplois privés
33%
N ATIO NT
Nantes Métropole vient de lancer sa nouvelle feuille de route de l’économie sociale et solidaire. Une économie dynamique, créative et innovante au cœur de notre territoire.
Les emplois dans l’ESS à Nantes Métropole
En France
Plus de 600
acteurs coopératifs au sein du réseau de l’économie sociale et solidaire
Le territoire métropolitain regorge d'une grande diversité de secteurs d'activités de l'économie sociale et solidaire (ESS). Plus de 36 000 salariés travaillent ainsi dans les 24 communes de la Métropole au sein d'associations, mais aussi de coopératives ou de mutuelles dans des secteurs aussi variés que les transports, la communication, l'assurance, l'enseignement ou l'action sociale.
IVITÉS F ACT I
L’ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE EN PLEINE ACTION
L'économie sociale et solidaire dans la Métropole
E NN
N°62 // MARS / AVRIL 2016
L’économie sociale et solidaire en action ! LE JOURNAL DE LA MÉTROPOLE NANTAISE – BIMESTRIEL
(Sources : CNCRES- Observatoire national de l’ESS, d’après Insee, Clap 2013)
P. 14 et 15
Basse-Goulaine / Bouaye / Bouguenais / Brains / Carquefou / Couëron / Indre / La Chapelle-sur-Erdre / La Montagne / Le Pellerin / Les Sorinières / Mauves-sur-Loire / Nantes / Orvault / Rezé / Saint-Aignan-de-Grand-Lieu / Saint-Herblain / Saint-Jean-de-Boiseau / Saint-Léger-les-Vignes / Sainte-Luce-sur-Loire / Saint-Sébastien-sur-Loire / Sautron / Thouaré-sur-Loire / Vertou
10 -
Nantes Métropole - Mars / Avril 2016
L’économie sociale et solidaire en action !
L’ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE EN ACTION ! Nantes Métropole a lancé une nouvelle feuille de route pour l’économie sociale et solidaire. Objectif : développer cette économie à forte utilité sociale et créatrice d’emplois.
Photo : C. Blanchard
N
antes Métropole mène une politique active de développement de l’économie sociale et solidaire depuis 15 ans. « Sur la métropole nantaise, l’économie sociale et solidaire a une histoire forte, souligne Johanna Rolland, présidente de Nantes Métropole. C’est la tradition mutualiste, syndicaliste, citoyenne, coopérative, et puis c’est un mouvement qui a su se renouveler, qui compte dans notre économie locale. 16 % des emplois du secteur privé du territoire sont liés à l’économie sociale et solidaire. » « L’économie sociale et solidaire est une économie engagée pour le territoire, pour les humains – hommes et femmes – et pour l’environnement, déclare Mahel Coppey, viceprésidente de Nantes Métropole en charge de l’économie sociale et solidaire. Elle couvre tous les secteurs de l’économie. » Qu’il s’agisse du numérique, de finances, de services à la personne, de filières du recyclage, de culture, d’habitat ou de solidarité internationale, l’économie sociale et solidaire est partout et contribue au développement économique, à la création d’emplois et à la cohésion sociale. Sur le territoire, elle représente plus de 2 800 établissements employeurs et plus de 36 000 emplois (observatoire de la CRESS). Forts de leurs acquis, la métropole nantaise et les acteurs du territoire se donnent une nouvelle feuille de
route. Objectif : favoriser l’entrepreneuriat social dans les secteurs porteurs générateurs d’emplois, notamment par le développement des coopérations. « Nous allons également lancer un prix annuel de l’innovation sociale pour promouvoir l’ESS », annonce Johanna Rolland. « Avec cette feuille de route que nous avons partagée et coécrite avec les acteurs de l’économie sociale et solidaire, mais également avec d’autres partenaires économiques, 300 entreprises et réseaux, poursuit Mahel Coppey, nous allons nous diriger, à l’horizon de 2020, vers une ambition politique commune : le changement d’échelle. Ce changement d’échelle vise à augmenter le nombre de projets, à favoriser les collaborations entre structures, voire à les inciter à se regrouper pour conforter leurs activités, et cela au service de l’emploi. » Cinq secteurs sont ciblés en particulier : déchets/ressources, les services à la personne, le numérique, l’habitat et l’alimentation et circuits courts. Pour mettre en œuvre cette feuille de route, Le Solilab des Écossolies et ses partenaires seront mobilisés (incubateur, plate-forme d’innovation sociale, etc.). « Nous nous sommes donné comme objectif, sur la période de 5 ans, la création de 200 nouveaux projets collectifs, précise Marc Richard, directeur des Écossolies. J’insiste sur une notion importante. Il faut oser
innover, oser entreprendre, dans le champ de l’économie sociale et solidaire. Mais pour donner toutes ses chances au porteur de projet, à l’entrepreneur, il faut faciliter son parcours. Nous sommes là pour cela. » « La feuille de route va permettre d’ancrer encore davantage les acteurs de l’économie sociale et solidaire dans l’écosystème économique, dans la gouvernance économique de la Métropole, conclut Johanna Rolland. Concrètement, il s’agit de soutenir des entreprises, la création d’emplois et des initiatives citoyennes. » • Gwenaëll Lyvinec
Sur le territoire, l’économie sociale et solidaire comprend plus de
2 800 établissements employeurs
36 000 c’est le nombre d’emplois de l’économie sociale et solidaire dans la Métropole.
« LA FEUILLE DE ROUTE VA PERMETTRE D’ANCRER ENCORE DAVANTAGE LES ACTEURS DE L’ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE DANS L’ÉCOSYSTÈME ÉCONOMIQUE. » Johanna Rolland, présidente de Nantes Métropole.
Mars / Avril 2016 - Nantes Métropole
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N°62 // MARS / AVRIL 2016
L’économie sociale et solidaire en action !
UNE RUCHE POUR LES PROJETS SOLIDAIRES Les Écossolies, Pôle territorial de coopération économique (PTCE) de l’économie sociale et solidaire, fait le lien entre les porteurs de projets, les entreprises locales, les institutions et les financeurs. En 10 ans, elle a permis la concrétisation de plus d’une centaine de projets et d’emplois. À quelques encablures de la pointe de l’Île de Nantes, sur une friche industrielle, de grandes structures de bois et de tôles s’imposent dans le paysage. Au sein des bâtiments, un magasin collectif de fripes et de
200 nouveaux projets soutenus d’ici à cinq ans. brocante annonce la couleur : ici, la solidarité, le collectif et le participatif sont les maîtres mots. Les Écossolies, c’est tout cela. C’est aussi une grosse ruche de plus de 4 000 m2
qui au Solilab héberge 90 entreprises ou associations de l’ESS et près de 200 personnes. Solidaires, innovantes, en émergence, encore accompagnées via la pépinière ou déjà lancées, elles œuvrent dans le réemploi des ressources, imaginent des produits naturels, proposent du financement participatif ou des services aux personnes. Elles mutualisent leurs moyens sur un espace qui facilite les échanges et les interactions. Popcorn et incubateur « L’association Les Écossolies est née d’un besoin de territoire et des acteurs de l’économie sociale et solidaire de se fédérer pour promouvoir, soutenir et développer les projets dans l’économie sociale et solidaire, explique Marc Richard, directeur de la structure. Elle accompagne les porteurs de projets de l’innovation sociale via plusieurs outils et complète ainsi les besoins d’accompagnement déjà existants sur le territoire (réseau d’accompagnement ESS, chambres consulaires, etc.) ». Concrètement, les porteurs de projet sont d’abord informés sur l’écosystème de l’ESS sur le territoire. « Ils sollicitent Les Écossolies puis sont préorientés sur la thématique qui correspond à leur activité. Ensuite, on organise des temps collectifs
avec le référent secteur, ce qui permettra de les aiguiller et de leur donner une vision sur leur secteur », précise encore le directeur. L’étape suivante se déroule au gré de réunions d’échange et d’information, d’ateliers, de débats proposés par l’association. Elle permet aux porteurs de projet de s’intégrer au réseau de plus de 600 acteurs engagés sur la métropole. Au sein du Labo des Écossolies mis en place en 2014, ils peuvent tester leur idée, trouver des conseils ou faire évoluer leur projet lors d’ateliers « Popcorn » . Une trentaine d’idées sont ainsi explorées chaque année. Une sur six en moyenne se concrétise. Celles qui développeront leur projet pourront le faire notamment au sein de l’incubateur des Écossolies, avec un accompagnement individuel et collectif, des ateliers, des mises en contact de partenaires, une aide à l’accès au financement, etc. Enfin, dès lors que l’activité est concrète et la structure créée, « si le projet a besoin d’avoir un lieu de travail », celle-ci peut intégrer la pépinière d’entreprise au sein du Solilab. Près de 140 projets ont ainsi été accompagnés depuis 2006 et ont permis de consolider près de 130 emplois par an. Deux cents projets supplémentaires doivent voir le jour d’ici à 2020. • Gwenaëll Lyvinec
Petite histoire de l'économie sociale et solidaire métropolitaine logo
2001
Diagnostic sur l’économie sociale et solidaire
2003
Création de l’inter-réseau de l’ESS : 25 structures de l’ESS
2004
Nantes Métropole et l’inter-réseau créent Les Écossolies, association pour structurer le réseau de l’ESS
2006
Le premier événement °3LZ iJVZZVSPLZ°® avec 570 structures et 30 000 visiteurs
2008
Les Écossolies deviennent °W SL permanent d’innovation et de codéveloppement KL S»,::°®
2009-13 2014
Structuration K\ 7 SL Écossolies
Ouverture du Solilab, un lieu multi-activité pour le développement et le changement d’échelle de l’ESS sur la métropole
2015
Nouveau plan d'action 2015-2020 pour l'économie sociale et solidaire
2016 Depuis sa création 140 projets soutenus, 390 adhérents et 650 acteurs coopératifs 17
17
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Réemploi Aide au Service des développement aux déchets personnes d’entreprises sociales
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Égalité et citoyenneté
Numérique social
Circuits courts
Tourisme de proximité
Solidarité internationale
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Habitat et Transition vieillissement énergétique et construction
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L’économie sociale et solidaire en action !
Photo : C. Blanchard
COMPOSTRI, PIONNIER DU COMPOSTAGE COLLECTIF L’association Compostri a développé les composteurs collectifs dans les quartiers et au pied des immeubles en initiant les habitants à valoriser leurs déchets organiques.
Richard Ponthou a créé Ma part du gâteau et emploie 7 salariés.
Une boulangerie solidaire à Nantes Implantée dans le quartier Nantes Nord, la boulangerie Ma part du gâteau est une SARL singulière : sur les 7 salariés qu’elle emploie, trois sont en insertion, un quatrième en contrat aidé. Ma part du gâteau est la troisième boulangerie solidaire existante en France. Salarié pendant dix ans dans les secteurs Initié il y a deux ans, le projet a eu le du marketing et du conseil à la formation, soutien de plusieurs partenaires instituRichard Ponthou désirait « donner du sens tionnels et économiques, parmi lesquels la à son activité professionnelle et dévelop- Fédération des entreprises d’insertion, le per un projet innovant sur le plan social ». Conseil départemental et Les Écossolies. Dimension artisanale importante, utilisa- Il s’agit de la troisième boulangerie solition de produits nobles, contribution à la daire en France. Président de la Maison vie de quartier : ces critères ont influé sur de l’emploi de la métropole nantaise, sa décision d’ouvrir une bouPascal Bolo salue la création langerie, mais pas n’importe d’un commerce de proximité laquelle. Ma part du gâteau « CRÉER DE supplémentaire. « Ce proemploie trois salariés dans le jet de qualité présente une L’EMPLOI ET cadre d’une insertion par l’actipertinence, puisqu’il crée de DE L’ACTIVITÉ vité économique, un quatrième l’emploi et de l’activité éconoÉCONOMIQUE » bénéficiant d’un contrat aidé. mique. En plus, il démontre Au préalable, la SARL a décroqu’une SARL peut se déveché l’agrément Entreprises d’insertion. lopper dans le champ de l’économie sociale « Nous essayons aussi de développer une et solidaire. » • Isabelle Corbé démarche de développement durable, en Ma part du gâteau, 46 boulevard Einstein, travaillant notamment en circuits courts », 44300 Nantes. Du lundi au vendredi, ajoute Richard Ponthou, désormais gérant. de 7 h 30 à 19 h 30. Rens. : 07 81 57 27 41.
Compostri, association d’habitants « qui développent le compostage de proximité », est l’une des premières structures citoyennes dans le domaine des déchets épaulées par la Métropole. Née en 2007, elle a prouvé que chaque habitant du territoire peut faire de l’engrais naturel au quotidien, recycler ses déchets (épluchures, pain, restes de légumes, coquilles d’œuf, marc de café...) et en faire bénéficier la planète. Un premier composteur collectif installé à Rezé, puis une demande croissante d’habitants de copropriétés ont permis à l’association de se faire connaître. « Nous intégrons ensuite le réseau Écopôle des acteurs de l’environnement », explique Pascal Retière, directeur de Compostri. Nantes Métropole s’appuie alors sur l’association pour le pan « compostage » de son nouveau plan de prévention des déchets visant à réduire le volume des poubelles des habitants de la Métropole. Avec ses 4 salariés, Compostri continue de former, d’installer des composteurs dans les quartiers, les zones pavillonnaires, et finit par intégrer Les Écossolies, réseau de l’économie sociale et solidaire. L’association développe aussi la vente d’équipements de compostage sur tout le pays et est sollicitées par les établissements scolaires, maisons de retraite et entreprises. C’est là, qu’en 2014, émerge l’idée de créer Compost in situ, entreprise qui se chargerait de ces installations et de leur suivi. L’idée : fournir aux agriculteurs déchets verts et organiques compostés issus de cantines d’entreprises et de collectivités. « On est aujourd’hui dans l’incubateur des Écossolies, qui nous accompagne pour avoir un statut coopératif », précise Pascal Retière. Compostri a ainsi installé 145 composteurs collectifs sur la Métropole et Compost in situ plus de 30. Et depuis trois ans, l’association forme des jeunes au compostage, de Saint-Herblain jusqu’au Cameroun, en passant par la Guinée ! • GL
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L'économie sociale et solidaire dans la Métropole Le territoire métropolitain regorge d'une grande diversité de secteurs d'activités de l'économie sociale et solidaire (ESS). Plus de 36 000 salariés travaillent ainsi dans les 24 communes de la Métropole au sein d'associations, mais aussi de coopératives ou de mutuelles dans des secteurs aussi variés que les transports, la communication, l'assurance, l'enseignement ou l'action sociale.
L'économie sociale et solidaire représente
16 %
des emplois privés de Nantes Métropole
Les emplois dans l’ESS à Nantes Métropole
36 000 salariés dans
2 819 établissements employeurs
13% 1%
4%
Agriculture, industrie et construction
Santé
dont
2 438
Communication, activités immobilières commerce, transports et services aux entreprises…
140
associations
projets soutenus depuis 2006 par l'appel à projets de Nantes Métropole
263
(Sources : CRESS-Observatoire de l’ESS, d’après Insee, Clap 2013)
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Nantes Métropole - Mars / Avril 2016
coopératives
105 13
mutuelles fondations
En France
Plus de 600
L'ESS représente
acteurs coopératifs
12 %
au sein du réseau de l’économie sociale et solidaire
des emplois privés
33%
10 % du PIB
19% 15%
15%
2,3 millions de salariés
Activités Enseignement financières et d’assurance
Aide à domicile, accompagnement d'adultes, d'enfants, médico-social et social, services à la personne
Art, culture, sports, loisirs et associations de multiactivité…
10 %
des salariés
5 secteurs porteurs priorisés
établissements employeurs
Domaines les plus fréquents ION SOCIAL CT
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(Sources : CNCRES- Observatoire national de l’ESS, d’après Insee, Clap 2013)
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L’économie sociale et solidaire en action !
RECYCLER DES MATÉRIAUX, C’EST DU MATIÈRE SOCIALE La Katapulte, pour rénover BOULOT ! vers le réemploi Pierre-Marie Bozec-Claverie.
Elles sont cinq et toutes désireuses de se faire connaître du grand public. Elles œuvrent dans le champ du réemploi de matériaux et de l’habitat écoresponsable. Pour cela, elles ont mis sur pied une journée de sensibilisation et de pratique, sous forme de rencontres, conférences, exposition photo et ateliers proposés dans les locaux rezéens de Stations Services. Un moment pour petits et grands !
des matériaux de bâtiment
Le projet Matière sociale est incubé dans le Labo des Écossolies que Pierre-Marie Bozec-Claverie, ingénieur en bâtiment de formation, a rejoint en octobre 2015. « Mon objectif est de créer une filière professionnelle de récupération et de réemploi des matériaux de bâtiment de second œuvre, comme les radiateurs, fenêtres, planchers et luminaires, sur l’agglomération nantaise. Cette plate-forme logistique de matériaux de réemploi disposera de ressources intellectuelles et physiques, mon souhait étant de collaborer avec des professionnels du bâtiment plus traditionnels, sans me restreindre aux acteurs de l’économie sociale et solidaire. » En phase avec l’objectif de réemploi et recyclage de 70 % des déchets à l’horizon 2020, Matière sociale ambitionne d’amener les professionnels à rénover et démolir différemment. « Nous savons faire preuve d’intelligence lors de la construction d’un bâtiment, moins au moment de sa déconstruction. » matieresociale@gmail.com
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Anaïs Vaillant et Florian D’Oliverira.
en récupérant Fondée à Nantes en 2014, comptant une trentaine d’adhérents, La Katapulte met à disposition des matériaux récupérés dans des bâtiments en rénovation ou en cours de destruction. « Nous accompagnons les particuliers dans leur projet de rénovation à partir d’éléments de second œuvre, que nous récupérons et revendons à un prix dérisoire, explique Florian d’Oliverira. Nous privilégions les produits nobles, comme le bois, et évitons certains matériaux, comme la laine de verre. » Parmi leurs projets, l’achat d’un camion pour le transport et l’ouverture d’une ressourcerie dans le Nord-Ouest de l’agglomération nantaise. « Nous souhaitons aussi diffuser les pratiques de recyclage de certains matériaux, loin de leur fonction première. À titre d’exemple, cela peut prendre la forme d’un bardage réalisé à partir de portes », précise Anaïs Vaillant. katapulte.org
L’économie sociale et solidaire en action !
Cédric Marzelière, d’ECLAt.
Jonathan Guégan.
ECLAt guide les auto-constructeurs
APALA et son poêle fusée à inertie
Comptant une douzaine de membres, essentiellement des professionnels, l’association ECLAt accompagne et conseille les éco- ou auto-constructeurs dans la conception et la réalisation de leur projet d’habitat. « Nous les informons sur les aspects assurantiels et juridiques de ce type de projets, débloquons certaines situations, organisons des visites-conseils, indiquons quand il faut contractualiser avec certains professionnels, détaille Cédric Marzelière. En résumé, notre structure apporte des conseils aux auto- et éco-constructeurs dans la gestion de leur projet. » Depuis sa création en 2011, l’association a accompagné huit familles. « Toutes sont à des stades très différents de leur projet d’habitat, certains étant toujours en cours ou finalisés, d’autres n’ayant pu aboutir. »
Créé en 2013, APALA (Aux Petits Acteurs L’Avenir !) compte une quinzaine de membres, la plupart détenteurs d’un DUT en génie thermique et énergie. Hébergée à l’Atelier des Initiatives, l’association promeut la construction du Rocket Stove ou Poêle fusée à inertie par les particuliers eux-mêmes, deux prototypes (localisés à Nantes et dans le vignoble nantais) et un chantier référence étant à leur actif. « Grâce un mélange de terre, d’argile, de sable et d’eau entourant le système de chauffage, le poêle fusée à inertie fonctionne selon le principe d’inertie thermique, souligne Jonathan Guéguen, salarié de l’association. Il est plus efficace qu’un poêle classique, pour un prix moindre, de 3 à 4 fois moins cher. » Vis-à-vis des particuliers, APALA assure le rôle d’assistance à maîtrise d’œuvre . « On leur donne la liste des matériaux nécessaires et on les aide à construire leur poêle fusée à inertie. Notre objectif premier est de rendre ce dernier accessible. »
www.eclat1901.fr
www.apala.fr
Philippe Comtesse et son associé.
Stations Services approvisionne les artistes Depuis début juillet 2015, date de l’inauguration de leurs locaux, les trois salariés de Stations Services n’ont pas chômé, avec près d’une trentaine de tonnes de déchets valorisés en 6 mois. S’adressant dans un premier temps aux étudiants en arts plastiques ou en architecture ainsi qu’aux artistes, l’association propose également, depuis novembre dernier, au grand public, d’acquérir des matériaux très divers à un tarif bas. « Nous sensibilisons aussi les personnes à ce qu’elles peuvent fabriquer par elles-mêmes et les accompagnons dans leur créativité », explique Philippe Comtesse, l’un des cofondateurs. Les déchets sont récupérés auprès des entreprises, dont une petite dizaine sont adhérentes. Parmi leurs projets : en plus de l’entrepôt-magasin à Rezé, ouvrir une succursale sur l’Île de Nantes, au plus près des étudiants, qui représentent la moitié de leurs 500 adhérents. 9 rue de la Bauche Thiraud, Rezé. 02 28 96 11 65 ou contact@stations-services.org
Textes : Isabelle Corbé Photos : Christiane Blanchard
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N°62 // MARS / AVRIL 2016
L’économie sociale et solidaire en action !
LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DES PLUS FRAGILES Pierre Durand et Frédéric Deruet ont créé Humaid, une plate-forme de financement participatif sur Internet qui aide les plus fragiles ayant déjà tout essayé.
O
n peut avoir mouillé sa chemise dans le monde des affaires. On peut avoir mis sur son CV quelques grandes firmes internationales. Et puis, on peut décider d’un coup de tout quitter et d’utiliser les compétences acquises au service des plus fragiles. Pierre Durand était avocat en droit des affaires, spécialiste des opérations de fusion-acquisition. « Un domaine qui n’amène pas naturellement à la solidarité », dit le trentenaire. Frédéric Deruet a, lui, marné dans le marketing et les négociations commerciales pour un géant de l’électronique coréen. « Un monde pas super humain », lance le cofondateur de Humaid, une plateforme de financement participatif au service des plus fragiles. Humaid ? « Le nom rassemble les mots “humain” et “aide” », explique Pierre Durand. « Il y a aussi un jeu de mots qui nous plaît : Humaid, c’est aussi you made it (Tu l’as fait !) », rapporte
Frédéric Deruet. Et fait quoi exactement ? « Via notre plate-forme de financement participatif, nous faisons appel aux dons pour apporter une solution à ceux qui n’en ont plus, estime Pierre Durand. Cela peut changer le cours d’une vie. Et pour le donateur, c’est une nouvelle expérience du don : il sait à qui il donne, pour quel projet et il sait que son argent est utilisé correctement. C’est concret et ce geste a
« NOUS TRAVAILLONS AVEC DES PARTENAIRES, ASSOCIATIONS ET COLLECTIVITÉS, QUI SONT DES EXPERTS DE L’AIDE SOCIALE. » un impact immédiat sur les personnes qui sont aidées. Et, important, il y a un suivi permanent du projet pour le donateur. » Récemment trois projets ont été financés avec succès : « Aliou, pour un loge-
Pierre Durand et Frédéric Deruet, co-fondateurs de Humaid.
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Nantes Métropole - Mars / Avril 2016
ment ; Nathan, pour une thérapie, car il est atteint d’une maladie neurologique rare ; Simon, pour financer son intégration à un centre de formation de football, rapporte Frédéric Deruet. Comment les projets viennent à nous ? Nous travaillons avec des partenaires, des associations, des collectivités, qui sont des experts au quotidien de l’aide sociale : le Secours populaire, Saint Benoît Labre, le chantier d’insertion Atao, les CCAS de Sautron, de Couëron, de La Chapelle-sur-Erdre ou de Nantes, etc. Ils font une préinstruction du dossier. Et quand les solutions classiques d’aides publiques ou sociales sont épuisées, il reste une réponse, c’est Humaid. C’est une solution complémentaire, elle n’a pas vocation à remplacer ce qui se fait déjà. » Humaid œuvre dans le domaine du numérique social au sein de l’économie sociale et solidaire. Ils sont détenteurs d’un agrément ESUS : entreprise solidaire d’utilité sociale. Toute jeune entreprise de moins d’un an, Humaid est la première co-incubée par la grande école de commerce Audencia et Les Écossolies. Pour l’heure, Humaid avance à petits pas et ne souhaite financer que quelques projets à la fois. Mais l’ambition est là. « D’ici à trois ans, nous voulons financer 1 500 projets par an, déclare Pierre Durand. Notre voie de développement principale est le système de parrainage que nous mettons en place. Le parrain est un ambassadeur, il mobilise autour de lui ses amis, ses relations, sa famille pour aider à financer un projet qui lui tient à cœur. Notre idée est de mettre en place un maillage de parrains à l’échelle de la France. » Une autre voie de développement s’ouvre également : le partenariat avec des entreprises dans le cadre de leur stratégie RSE. « Humaid sera un moyen de mobiliser des salariés en interne pour financer un projet, explique Frédéric Deruet. Première possibilité : si un salarié donne un euro, l’entreprise donne un euro. Autre possibilité : si les salariés financent une partie, l’entreprise s’engage à financer le reste. » • David Pouilloux
Grand angle Québec
QUÉBEC capitale des échanges numériques Début avril, une délégation d’une centaine de personnes, notamment des scientifiques et des entrepreneurs du Web, ira à Québec lors de la Semaine du numérique. Un moment fort d’échanges politiques, économiques, culturels et scientifiques, entre la métropole nantaise et Québec. De l’autre côté de l’Atlantique, la Belle Province accueillera bientôt une foultitude de Nantais. La ville de Québec, du 4 au 9 avril prochain, verra débarquer une importante délégation nantaise constituée de chercheurs, d’entrepreneurs et d’une poignée d’élus, dans le cadre de la Semaine du numérique. Les chercheurs viendront pour la conférence Intelligences Numériques, menée sous la houlette de l’Université de Nantes et de l’Université Laval à Québec qui coopèrent pour l’occasion. L’un des autres moments forts de cette semaine sera le Web à Québec (WAQ). « Le WAQ est l’équivalent du Web2day, un événement annuel qui se déroule à Nantes et qui rassemble 2 500 passionnés du Web », explique Francky Trichet, adjoint au maire de Nantes et
conseiller communautaire en charge du numérique et de l’innovation à Nantes Métropole. Mais le monde du Web ne sera pas le seul à représenter NantesSaint-Nazaire, ainsi que Rennes et Saint-Malo, également présents. « Cette semaine est une opportunité pour nos entreprises,
Nord, soit pour s’y implanter, soit pour trouver des partenaires économiques. » La CCI International et la Région Pays de la Loire sont d’ailleurs parties prenantes de ce déplacement où des rendez-vous business seront organisés. Car l’un des autres aspects importants de ces
grands groupes, PME et surtout start-up, explique l’élu. Pour les plus petites d’entre elles, notamment, c’est plus facile d’y aller en délégation pour découvrir un nouveau marché que de tenter l’aventure seules. Le Québec est une belle porte d’entrée pour s’ouvrir le marché de l’Amérique du
rencontres transatlantiques est là : donner envie à des entreprises québecoises de venir s’installer sur la métropole nantaise. « Promouvoir notre territoire à l’international est un moyen d’attirer des entreprises et de créer des emplois, estime Johanna Rolland, présidente de
Nantes Métropole. Mais au-delà des échanges économiques, il y a aussi la volonté de renforcer les liens politiques, culturels et scientifiques entre nos deux villes. » « Nous avons beaucoup de points en commun avec Québec, rappelle Francky Trichet. C’est une ville d’une taille comparable, en pleine mutation, au bord d’un fleuve, avec un écosystème économique porté sur le numérique et les industries culturelles et créatives. Il est important de croiser nos façons de penser et nos manières de faire, de marier nos écosystèmes. De part et d’autre, il y a l’ambition de fabriquer la smart city à la nantaise ou à la québécoise, c’està-dire une ville des intelligences partagées. » Une différence néanmoins entre Nantes et Québec ? « Eux ont les baleines, nous on a l’Éléphant. » • D. Pouilloux
C’est quoi la Semaine du numérique à Québec ? Du 4 au 9 avril 2016, environ 1 000 participants convergeront à Québec pour la Semaine du numérique. Cinq événements à se mettre sous la dent : le Web à Québec (6e édition), Pixel Challenge, une compétition de création de jeux vidéo, Pixel Média, la plateforme d’échanges de contenus multiécrans, Opportunités digitales, un rendez-vous pour faire des affaires, et Intelligence numérique, le congrès scientifique.
Mars / Avril 2016 - Nantes Métropole
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Structures en pleine lumière
G. Herriau
Grand angle Québec
Structures, entreprise nantaise, imagine des lampes connectées et des aménagements de luminaires pour les grandes enseignes. Elle sera présente à la semaine du numérique à Québec.
A
u départ, il y a une lampe qui peut s’enrouler, se tenir droite sur ses 2 m de haut et s’adapter aux usages du quotidien. Imaginée par Nicolas Pichelin, navigateur, elle est à l’origine de la création de Structures, entreprise nantaise créée par Nicolas et son ami d’enfance, Jean-François Michon, président de l’entreprise. Née en 2012, Structures est déjà dans une dynamique ascendante. Tourné vers l’innovation, elle utilise des matériaux (composites, carbone…) et des systèmes d’accroche (ventouses…) inspirés des bateaux pour réaliser des lampes originales et fonctionnelles. Sa particularité : elle a créé et fait
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breveté un support connecté qui s’adapte à différentes têtes illuminées. Une idée dans l’air du temps qui lui vaudra d’être lauréate de la Creative Factory au Quartier de la création, puis de signer une convention d’accompagnement avec Atlanpole, pépinière de projets innovants de la
« LE WEB À QUÉBEC NOUS PERMET DE NOUS OUVRIR À UN NOUVEAU MARCHÉ. » métropole nantaise. La vente de la lampe WAaF, du designer nantais Pierre Stadelmann, confirme d’ailleurs cet essor : mascotte de l’entreprise, elle est maintenant
Nantes Métropole - Mars / Avril 2016
en vente partout dans le monde. « Nous voulons rester innovants », assure Jean-François, ancien directeur merchandising dans le textile. Nous sommes aussi créateurs d’ambiance sur de l’aménagement de lumières sur mesure pour les hôtels, restaurants, cafés, grandes enseignes », révèle-t-il, dévoilant la dernière création, une lampe inspirée de la fleur de pissenlit (la Wish) éclairée de 540 fibres optiques. L’entreprise, en pleine croissance, a plus que doublé son chiffre d’affaire en 2015. « Nous projetons d’embaucher six personnes d’ici 3 ans, précise le quadragénaire. Nous sommes d’ailleurs en train de faire une levée de fonds pour passer à la phase d’accélération. »
Pour développer sa clientèle, Structures parcourt les salons, mais sera également à Start West, le rendez-vous de l’Ouest des investisseurs organisé par Atlanpole le 30 mars à Nantes, et au WAQ, Semaine du numérique à Québec, en avril. « C’est une opportunité pour nous, s’enthousiasme Jean-François. Aujourd’hui, nous avons des partenaires qui nous permettent de vendre en Scandinavie, en Corée, au Japon, à Singapour, au Mexique et aux USA. Participer au WAQ nous permet de nous ouvrir à un nouveau marché, de rencontrer des entrepreneurs et de potentiels clients. » • Gwenaëll Lyvinec http://structures.me
Grand angle Québec
Une start-up sportive ! L’École centrale de Nantes héberge l’une des plus prometteuses start-up de la métropole nantaise : Sport In Town. Sa raison d’être : rendre le sport accessible à tous. Lorsque l’on arrive sur le site verdoyant de ce haut lieu de la formation d’ingénieurs, on découvre au sein de la pépinière d’entreprises de l’École centrale de Nantes, le visage tranchant comme une lame de David Lalès. À 28 ans, ce handballeur à ses heures est un jeune patron aussi décontracté qu’intarissable sur Sport in Town. Pour celles et ceux qui ne pratiquent pas l’anglais, Sport in Town signifie « Sport en ville » . « Sport in Town est une application destinée aux organisateurs d’événements sportifs, explique ce natif de Cherbourg, ancien élève de l’École centrale. Cette application leur permet de gérer les
ou le tennis. » Un défi sur le papier, mais une formalité sur le Web ! Actuellement, Sport in Town assure plusieurs centaines d’inscriptions par jour pour environ 500 événements sportifs se déroulant dans
de ping-pong, d’un distributeur de boissons et de consoles de jeux vidéo, et tout ça en tenues sportives. « On peut travailler efficacement sans avoir de chaussures cirées », lance David Lalès. Le départ au Web à Québec ? « C’est
l’année. Les clients ? « On travaille avec des grandes écoles, des clubs, des fédérations, des comités départementaux ou régionaux. Notre objectif est de rendre le sport accessible à n’importe quel amateur. » L’esprit de l’entreprise est celui d’une start-up en pleine croissance. Une équipe d’une douzaine de personnes aujourd’hui, sans doute vingt à la fin de l’année, profite d’une table
une première visite du continent nord-américain sur lequel je n’ai jamais mis les pieds, une façon de m’imprégner de l’état d’esprit, de découvrir les mentalités, de rencontrer d’éventuels partenaires. Aller là-bas, c’est aussi créer des relations humaines. Les affaires ne se font pas par téléphone. Et puis, il faut penser à notre développement à l’international. » • David Pouilloux
« ALLER AU QUÉBEC, C’EST CRÉER DES RELATIONS HUMAINES. » inscriptions en ligne, de promouvoir cet événement et d’attirer plus de participants. » Dans le monde très concurrentiel des applications pour événements, Sport in Town affirme sa singularité en misant tout sur la pratique sportive. « On est vraiment spécialisé dans le sport, c’est notre marque de fabrique, insiste David Lalès. Notre application est un site web, une plate-forme qui s’adapte à chaque événement sportif et aux besoins des organisateurs. Elle concerne tous les sports, à commencer par les sports d’équipes (rugby, handball, football, etc.), mais aussi les sports individuels, comme la course à pied, le judo
Les Termites à Québec ! La Termites Factory ? Une start-up nantaise qui concocte des histoires pour tous les supports. Elle sera à Québec à la conquête d’un marché francophone très friand de dessins animés. « C’est une chance pour nous d’être du voyage, déclare Rémi Guérin, directeur général de la Termites Factory. Nous allons pouvoir expliquer là-bas qui nous sommes et ce que nous faisons à Nantes. » Romanciers, dessinateurs, scénaristes, l’équipe de la Termites Factory veut apprendre de l’ailleurs. « Nous avons des métiers en commun, mais une culture différente, continue
Rémi Guérin. Le Québec est une province francophone. Beaucoup de jeunes artistes talentueux, notamment des Français, s’y sont installés et travaillent dans le domaine de l’animation. On a une envie folle de les rencontrer et de monter des projets avec eux. Le Québec fait beaucoup d’efforts pour attirer les talents. Pour nos élus français, c’est un bon moyen de savoir pourquoi ça marche aussi bien au Québec et, pourquoi pas, ainsi leur donner l’idée d’importer ce modèle chez nous, en France. Le Québec est une porte vers le Canada et vers les États-Unis. Mais nous pensons que Nantes est le bon endroit pour rayonner à l’international. » DP
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Nantes choisie par l’Organisation internationale de la Francophonie comme ville de célébration du 20 mars, Journée mondiale de la francophonie, dédiée cette année au Pouvoir des mots. La Secrétaire Générale de la Francophonie, Mickaelle Jean, viendra à Nantes accompagnée de Michel Robitaille, Délégué général du Québec en France. Les animations de Nantes en francophonie se tiendront du 9 au 24 mars. Plus d’info sur nantesmetropole.fr
WORDZIT, UN PETIT OUTIL POUR DEVENIR DE GRANDS POLYGLOTTES Wordzit a conçu une extension ultra-pratique et simple, qui se greffe sur tout navigateur web, pour apprendre en douceur des mots dans une langue étrangère ou améliorer son niveau de vocabulaire. Are you really bilingual ? Êtes-vous vraiment bilingue? Avec Wordzit, vous n’aurez plus à vous poser la question chaque fois que vous lirez un texte ou un article écrit dans une autre langue que votre langue d’origine. Wordzit est, dans le jargon des informaticiens, un « add-on » ou en français dans le texte une « extension », qui vient se greffer sur le navigateur web. L’utilisation est simple : avant de lire un texte dans une autre langue – allemand, anglais, néerlandais, français, italien espagnol ou turc, pour l’instant –, il suffit de cliquer sur l’icône « W » pour se connecter, de choisir ses deux langues – maternelle et de traduction – dans un menu déroulant, puis de surligner, dans le texte en cours de lecture, le mot (ou une expression jusqu’à 100 caractères) que l’on souhaite traduire immédiatement. Ce mot vient s’ajouter à une liste bilingue sur la plate-forme Wordzit, où se forme au fur et à mesure une communauté de lycéen(ne)s,
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d’étudiant(e)s, de lecteur(rice)s de presse étrangère, etc. Et ce n’est que le début ! Wordzit, créé en janvier 2016 par Romain Morvan et Alexandre Chainer, ex-étudiants d’Audencia tout juste âgés de 25 ans, est une très jeune start-up Nantaise prometteuse. Ses premiers pas – 1 400 utilisateurs en moins de trois mois, 22 000 mots listés – l’ont portée tout naturellement vers Atlantic 2.0, au cœur de l’écosystème numérique du territoire. « Aller à Québec, après avoir remporté le prix du public du 303 Tour, c’est l’occasion d’être plus visible ! expliquent les cofondateurs. L’événement va réunir des investisseurs nord-américains, du Canada et du Québec, qui sont tous de vrais bilingues anglaisfrançais. Nous y allons en mode découverte ! En plus, représenter la région, la métropole nantaise et l’écosystème nantais nous fait plaisir. » •CF www.wordzit.com
FLEX-SENSE, OPÉRATEUR DE TÉLÉMÉTRIE SANS FIL EN MER Flex-Sense, jeune entreprise innovante, a développé plusieurs solutions de télémétrie sans fil en milieu marin et industriel. Imaginez une huître qui ressemble presque à s’y méprendre à toutes celles d’un parc à huîtres, mais dont le rôle est de protéger le bassin ostréicole et de donner l’alerte en cas de vols. Aujourd’hui, une telle « huître-espion » existe, conçue en plastique recyclé et « truffée » d’électronique. Grâce au savoir-faire hautement technologique de la jeune société vendéenne Flex-Sense, nichée entre les murs du Pôle numérique de La Roche-sur-Yon. Cette pépite a été coachée par la Cantine numérique, à Nantes, avant son départ vers la Belle Province. Fondé en juillet 2015 par Emmanuel Parlier, Sylvain Dardenne et Thierry Deschamps de La Paillette, Flex-Sense, spécialisé dans la transmission numérique, développe plusieurs nouvelles solutions de télémétrie qui permettent d’effectuer des mesures à distance, collecter des données, les faire remonter afin de prévoir un phénomène, à l’instar d’un bulletin météo.
Nantes Digital Week 2016. Du 15 au 25 septembre, se tiendra le grand rendez-vous des acteurs du numérique à Nantes, la Nantes Digital Week.
Et ce, en plus, en fonction du milieu dans lequel elles sont placées à l’aide d’un dispositif de capteurs, en particulier des milieux hostiles à tout être humain ou loin d’une source d’énergie, notamment le milieu maritime (zone de grosse houle, conditions climatiques extrêmes…). Les solutions de Flex-Sense ont un grand sens de l’adaptation ! Parmi les clients de cette startup : le Comité régional de la conchyliculture Poitou-Charentes (et ses 1 200 membres), mais aussi, entres autres, des industries éoliennes et de l’énergie, pour qui les solutions innovantes mises au point par Flex-Sense, qui permettent d’avoir une vision globale, sont également des outils d’aide à la prise de décision. « La cinétique nantaise est excellente ! affirment Emmanuel Parlier et Sylvain Dardenne. Le WAQ a en cela trois avantages, celui de rencontrer les acteurs d’Atlantic 2.0 qui, d’ores et déjà nous apportent de la visibilité, d’aller avec une délégation française substantielle représenter l’écosystème régional dont nous faisons partie et de profiter de cette synergie pour mieux connaître les codes du marché nord-américain, et parler autant le langage technique que le langage applicatif. C’est aussi une belle opportunité pour rencontrer des partenaires et, peut-être, nous déployer davantage à l’international. » • CF www.flex-sense.com
Textes : Cécile Faver Photos : F. Tomps
Grand angle Québec
SHOPOPOP, QUAND LA LIVRAISON COLLABORATIVE CIBLE LES E-COMMERÇANTS Shopopop, une application mobile, doublée d’une plate-forme web, est un nouveau service de « click&collect » made in Nantes. Alimentation, textile, petit électroménager… Comment être livré chez soi lorsque l’on a effectué ce type d’achats sur un site Internet ? Shopopop a trouvé une solution, à la croisée de l’e-commerce, du métier de coursier et de la plate-forme d’annonces. Grâce à une application, deux personnes qui ont effectué un achat chez un même commerçant, l’une en ligne, l’autre en magasin, sont mises en relation. La première parce qu’elle désire être livrée à prix modique, la deuxième parce qu’elle souhaite rentabiliser son trajet en voiture. Et il arrive souvent que ces deux personnes soient voisines, sans le savoir ! Après un an de réflexion, Antoine Cheul, Alexis Santini, Prashant Pereira et Johan Ricaut ont eu cette idée de livraison partagée. Nées officiellement en octobre 2015, la plate-forme web et l’application mobile Shopopop grandissent vite. Tous les indicateurs sont au vert ! Les e-acheteurs fixent le prix de la livraison (à partir de 5 €); Shopopop prend 10 % du montant de
ladite livraison et les shoppers véhiculés bénéficient d’un compte sur la plate-forme qui est crédité lors d’une livraison. Facile ! D’autant plus que Shopopop propose son e-service de livraison à domicile à des partenaires (commerçants, entreprises, organismes de service d’aide à domicile pour personnes âgées). Primée lors du concours 303 Tour, la start-up sera ambassadrice de l’écosystème numérique du territoire lors du WAQ. « Nous y allons pour découvrir Québec, Montréal et leurs environnements numériques, déclare Johan Ricaut, copilote avec Antoine Cheul de Shopopop. Mais aussi pour renforcer notre vision du numérique à l’international. Cela sera source d’apprentissage et d’échanges avec des entrepreneurs et des investisseurs potentiels. En plus, ce sera pour nous l’occasion de porter nos super pulls rose fuchsia à capuche by Shopopop ! » • CF www.shopopop.com
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Quel projet pour l’économie Travailler autrement dans notre métropole ! Groupe Socialiste, Radical, Républicain et Démocrate. L’Économie Sociale et Solidaire est une opportunité pour notre métropole. Elle représente près de 2570 structures et 35 700 emplois dans notre agglomération, soit 16 % des emplois privés - au lieu de 12 % sur le territoire national. L’ESS, c’est du concret : elle irrigue déjà notre société. Ce sont les services de proximité à la personne, la création d’entreprises par des demandeurs d’emploi - aidée par les acteurs de la micro-finance-, l’achat raisonné de produits et services (commerce équitable, ressourceries, filières de recyclage), les banques mutualistes où les sociétaires sont aussi les décideurs, les organismes mutualistes de santé, de prévoyance et d’assurance... C’est pourquoi, afin de soutenir le développement de cette économie d’avenir et créatrice d’emplois pérennes, notre majorité, aux côtés de Johanna Rolland, a initié un nouveau plan d’action. Il vise à accompagner et à structurer cette dynamique, pour lui offrir une nouvelle dimension sur l’ensemble de notre territoire. Car, il s’agit bien, pour nous, d’un changement d’échelle à l’horizon 2020. Et, comme ailleurs, à Lille par exemple, notre action permettra de soutenir ce secteur porteur de valeurs humaines, sociales et environnementales, qui donnent un autre sens à notre société. Ainsi, nous conforterons la diversité de notre économie, en soutenant, par exemple, la création d’entreprises, grâce à des dispositifs spécifiques. Et, une attention particulière sera portée aux projets des habitants des quartiers les plus modestes. De même, nous renforcerons l’accès des entreprises de l’ESS aux marchés publics, grâce à l’in-
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sertion de clauses spécifiques, en lien avec la responsabilité sociétale des entreprises. Il s’agit là d’une demande forte à laquelle nous répondons. Notre feuille de route envisage aussi le lancement d’un prix annuel de l’innovation sociale, qui sera d’ailleurs décerné une première fois dans les semaines à venir. Elle prévoit, de plus, un mécanisme spécifique facilitant l’accès aux financements des entrepreneurs et porteurs de projets. Nous continuerons, aussi, de soutenir le développement du Solilab, lieu de travail et de projets de l’économie sociale et solidaire, pôle d’innovation sociale de notre métropole. Enfin, nous sensibiliserons les jeunes à l’existence et aux atouts de l’ESS. Nous les informerons, en lien avec ces entreprises et les partenaires de l’emploi et de la formation, des différents métiers du secteur. Leurs recherches de stages et d’emplois seront ainsi facilitées. L’ESS est une économie de redistribution plus juste, d’émancipation réelle. Elle permet d’entreprendre, d’innover, de produire et de consommer autrement, dans un souci permanent de progrès, de solidarité, et de partage, mais aussi de respect environnemental. Elle replace l’humain au cœur de notre société, au cœur de notre économie. Elle est un secteur d’avenir, sur lequel notre territoire doit savoir compter pour développer, dès aujourd’hui, les emplois de demain. www.elusgauchenm.fr
Plus de démocratie dans l’économie Groupe Écologistes et citoyens. Soutenir, innover, partager, c’est notre ambition pour l’Économie Sociale et Solidaire (ESS). Cette économie du lien, de la proximité nous concerne au quotidien. Historique sur notre territoire, elle y emploie déjà 35 700
personnes. En réconciliant les enjeux économiques, sociaux et environnementaux, l’ESS permet d’accélérer la transition écologique. Elle propose un modèle économique qui place l’humain au centre de l’activité et crée des emplois locaux. Cinq secteurs sont ciblés pour répondre aux besoins des habitants : l’habitat, le numérique, les circuits courts, les déchets et les services à la personne. Nous souhaitons anticiper ces métiers d’avenir et les formations qui les accompagnent, notamment les faire connaître auprès des jeunes. Nous devons rendre visibles les projets et les acteurs de l’ESS, en déployant leurs compétences sur le territoire. Dans tous les quartiers, dans toutes les communes, la feuille de route ESS nous engage à accompagner 200 projets d’ici 2020. www.elusecoloscitoyensnantesmetropole.org
Nantes Métropole Tribunes politiques
sociale et solidaire ? plans d’actions, soutien aux Ecossolies…). Pourtant, sa dynamique demeure trop confinée en cœur de Métropole alors que l’ensemble du territoire doit être irrigué en projets pourvoyeurs d’emplois pour toutes les tranches d’âge. De même, l’ESS doit davantage participer à la valorisation et la reconnaissance de nos savoirs faire locaux. Aussi, afin d’apporter plus fortement sa contribution au rayonnement du territoire, l’ESS devra se démarquer lors du débat sur la transition énergétique par des propositions innovantes et simples à mettre en place au service des habitants et du territoire. Enfin, un bilan annuel des actions soutenues par la Métropole devra être présenté au Conseil.
ucd@nantesmetropole.fr
Un nouveau mode économique Contribuer pleinement au dynamisme économique Union du centre et de la droite. L’Economie Sociale et Solidaire rassemble des entreprises « organisées sous forme de coopératives, mutuelles, associations, ou fondations, dont le fonctionnement interne et les activités sont fondés sur un principe de solidarité et d’utilité sociale » comme l’explique le ministère de l’économie et des finances. On trouve dans ce concept des réalités très diverses : SCOP, associations, banques… Dans notre Métropole, l’ESS représente environ 35 700 emplois. Elle
contribue à la diversité du tissu économique et démontre son utilité en période de crise par son rôle d’amortisseur car elle accorde une place prépondérante à l’emploi pour tous, aux services à la personne, aux circuits courts, à l’agriculture, aux énergies renouvelables, au tourisme solidaire ou au numérique. Mais, il ne faut pas oublier que les entreprises de l’économie ‘traditionnelle’ remplissent aussi ce rôle essentiel d’insertion sociale et professionnelle. C’est tout le monde de l’entrepreneuriat qui doit être encouragé pour cela. Aussi, est-il un peu surprenant qu’en décembre 2015 la Majorité métropolitaine ait indiqué prévoir une augmentation du taux de CFE de 0,96 point en 2017. Curieuse manière de saluer les efforts des entrepreneurs.Enfin, l’ESS est en grande partie financée par des subventions allouées notamment par la Métropole qui agit en sa faveur à travers ses politiques publiques (mise en place de
Groupes des élu(e)s communistes. Les communistes ont depuis toujours l’ambition de remettre en cause le capitalisme pour un partage égal des fruits du travail, combattre le court-termisme et l’appât du gain, tels qu’ils sont pratiqués aujourd’hui. Si désormais, les 1% les plus riches possèdent plus que les 99% restant, la démonstration qu’une autre économie est possible reste à faire. Nous sommes convaincus que les salariés doivent être directement associés à la gestion de leur entreprise pour que le partage des richesses crées soit une réalité mais aussi car ils sont souvent plus à même de cerner les évolutions, connaître les difficultés et proposer des solutions. L’Économie Sociale et Solidaire et ces pratiques vertueuses doivent polliniser l’économie capitaliste en restant vigilant a ce que ce ne soit pas l’inverse.
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Printemps des jardins. Dans les parcs et jardins de Nantes, du 21 au 24 avril, une cinquantaine
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de concerts, près de 500 musiciens et des propositions artistiques très variées, le tout mené par René Martin, directeur artistique de La Folle Journée.
La Loire, ingrédient phare de l’Estacade Proposant une cuisine traditionnelle, le restaurant L’Estacade se singularise par son emplacement, au coeur d’une zone d’activité tertiaire et artisanale située à Saint-Herblain, près du pont de Cheviré. Son atout ? Une vaste terrasse occupant un ponton long de 30 mètres, qui offre une vue imprenable sur la Loire et le port maritime nantais.
Bruno Guibert et Christophe Merrot, cofondateurs de l’Estacade, un restaurant sur la Loire. Conçu en vue d’accueillir un restaurant au sein d’une zone d’activité proche de Cheviré, le rez-de-chaussée du bâtiment sis au 49 quai Emile Cormerais, construit en 2012, n’a jamais été occupé. Jusqu’à ce que Bruno Guibert et Christophe Merrot le découvrent et choisissent d’y monter leur première affaire, L’Estacade, il y a un an. Il faut dire que le lieu dispose d’une situation enviable, en bord de Loire, à laquelle s’ajoute un attrait supplémentaire : la présence du ponton d’origine, lequel, restauré et équipé de deux kiosques, accueille désormais une terrasse de 300 m2. « Le ponton crée comme une avancée sur le fleuve, avec une vue sur le pont de Cheviré et le port maritime, observe Bruno Guibert. De plus, notre restaurant contribue à la réhabilitation de ces bords de Loire. » Également de belles proportions, la salle intérieure, dotée de baies vitrées côté Loire, peut accueillir jusqu’à 90 convives. Lesquels, entre
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menu du jour et propositions à la carte, peuvent déguster une cuisine maison et traditionnelle à base de produits locaux, fournis par le MIN ainsi que des producteurs locaux, la mâche et les légumes de saison provenant, par exemple, de l’exploitation Ferme Vallée à la Chapelle-Basse-Mer. « Nous proposons des grillades, faisons des suggestions, par exemple des plats à base d’anguilles ou de homard. Le saumon est fumé par nos soins », précise Christophe Merrot, cuisinier. Côté vins, les productions des bords de Loire se taillent la part du lion aux côtés de quelques vins du Sud de la France. • Isabelle Corbé 49, quai Emile Cormerais, Saint-Herblain. 02 40 85 49 49. Du lundi au vendredi, de 10 h à 20 h. Les jeudis et vendredis, soirées planchas et tapas. Aux beaux jours, ouverture le soir. Possibilité de privatiser le lieu.
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MUSIQUE INDÉPENDANTE SUR LES BORDS DE SÈVRE
Proposé par l’association nantaise Melos Nova, dévolu à la musique indépendante, le festival L’ère de rien se déroule sur les bords de Sèvre, à Rezé, durant trois jours. Entre autres singularités : le prix de l’entrée est libre, une façon pour l’équipe de bénévoles de sensibiliser et responsabiliser le public, et l’un des deux chapiteaux est intégralement investi par des graphistes et des dessinateurs. En outre, la manifestation rezéenne s’emploie à séduire les papilles des festivaliers, en faisant appel à de nombreux food trucks travaillant à partir de produits locaux, et développe également diverses actions éco-responsables (tri des déchets, incitation aux modes de déplacement doux ou en covoiturage, éclairage de la scène par des LED). En préambule à cette 5e édition de L’ère de rien, un cinéconcert autour du cultissime documentaire Les Yeux dans les bleus de Stéphane Meunier, consacré à la Coupe du monde en 1998, réunira les formations locales Bantam Lyons, Djokovic, Woodrow, Slow Sliders et Classe Mannequin, le jeudi 21 avril, à la Ressourcerie Stations Services, à Rezé. Suite des festivités le vendredi 22 avril, avec Born Idiot (FR), Hein Cooper (Aus), Liss (Danemark), Francis Lung (GB), C Duncan (GB), puis, le samedi 23 avril, Requin Chagrin (FR), Loyle Carner (GB), Twin Peaks (US), The Big Moon (GB), Rat Boy (GB). Du 21 au 23 avril, quai Léon Sécher, sur les bords de Sèvre, Rezé. Prix libre. http://festival-lerederien.com
Les littératures du monde à Nantes
Des runneuses dans la nuit nantaise Après une première édition durant laquelle environ 1 000 femmes avaient couru sur les Îles de Saint-Sébastien-sur-Loire en mars 2015, la Starting Girls Run est de retour dans l’agglomération. Toujours 100% féminine et nocturne, cette course va emprunter un itinéraire de 5 kilomètres, sans chrono. Débutant près du Miroir d’eau et reliant quartiers historiques et monuments emblématiques du centre-ville nantais (place Graslin, rue Crébillon, place Royale, Jardin des plantes, château Anne de Bretagne), ce parcours sera jalonné de zones à thèmes lumineuses et d’un village festif très « girly » (ateliers beauté, sports, santé et DIY, animation musicale avec le djette nantaise Jess K, stands de street food). Courant en équipe, en duo ou en solo, 3 000 runneuses sont attendues samedi 30 avril, la course étant programmée à la tombée de la nuit, entre 20 h et 21 h. Inscription en ligne sur www.startingirlsrun.com. Tarif : à partir de 17,50 € (dont 1 € reversé à l’association caritative Toutes à l’école).
Pour sa quatrième édition, le festival Atlantide bouscule légèrement ses habitudes, optant, cette année, pour une programmation au mois de mars plutôt que mai. Pour le reste, la manifestation littéraire tient le cap, toujours placée sous l’autorité d’Alberto Manguel, son directeur artistique. Durant quatre jours, au Lieu Unique, au Château des ducs de Bretagne et dans de nombreuses librairies, bibliothèques et médiathèques nantaises, Les Mots de Monde vont résonner lors d’entretiens, conversations et lectures, en présence d’une cinquantaine d’écrivains d’ici et d’ailleurs, parmi lesquels les Français Nathalie Azoulai, Didier Daeninckx, Charles Dantzig, Philippe Forest, Martin Veyron, Cyril Pedrosa et Régis Jauffret, le Turc Hakan Günday, le Britannique David Lodge, l’Italienne Valeria Parrella, l’AméricanoRoumain Norman Manea, l’Algérien Boualem Sansal... Des lectures par des comédiens, dont Anouk Grinberg, Robin Renucci, Delphine Rich, et Rufus, la remise du Prix BermondBoquié (prix jeunes lecteurs) en partenariat avec la Bibliothèque municipale de Nantes et l’exposition « Les Machines Célibataires » concoctée par l’artiste Marie-Pierre Bonniol vont également émailler le festival des littératures nantais. Du jeudi 10 au dimanche 13 mars, au Lieu Unique et dans différents lieux nantais. Renseignement sur www.lelieuunique.com www.atlantide-festival.org
Le meilleur des antiquités à la Cité Situé au cœur des puces de Saint-Ouen, à Paris, le marché Paul Bert Serpette voit, chaque week-end, près de 5 000 chineurs et passionnés d’art, d’antiquités et de design venus du monde entier, déambuler dans ses allées. Sous l’impulsion de son propriétaire depuis 2014, JeanCyrille Boutmy, le marché Paul Bert Serpette exporte son savoirfaire et son expertise en s’invitant dans plusieurs villes provinciales, en 2016, et, à partir de 2017, hors de France, dans des grandes villes internationales. Coup d’envoi du Tour de France à Nantes, où, dans le cadre de ce premier Salon des Antiquités et du Design, une soixantaine d’exposants, sélectionnés avec rigueur et exigence, vont présenter moult pièces de mobilier classique et design, d’arts graphiques, d’horlogerie, de verrerie, de mode vintage... Du vendredi 4 au dimanche 6 mars, de 10 h à 19 h, à la Cité des Congrès. www.paulbert-serpette.com
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Visiter le Belem. Des visites publiques sont proposées les 19-20 et 26 au 28 mars de 10 h à 17 h 30
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à bord du Belem. Rendez-vous en centre-ville sur le ponton du Belem. Possibilité de navigation de Nantes à Brest du 31 mars au 3 avril. Rens. Fondationbelem.com
LE CINÉMA ESPAGNOL EN FORCE À NANTES Depuis 26 ans, le cinéma espagnol a rendez-vous à Nantes. Manifestation incontournable du genre en France, le festival nantais programme près de 70 films inédits en version originale soustitrée à chaque édition, lesquels sont classés en quatre sections : compétition officielle (longsmétrages de fiction), documentaires, opera prima (premiers films) et courts -métrages. Entre autres cycles thématiques, « Les 80 ans de la Guerre civile » seront abordés au travers de débats, rencontres et films, ces derniers, de Anna et les loups de Carlos Saura (1973) à Cartas à Maria de Maite Garcia Ribot (2015), en passant par Land and Freedom de Ken Loach (1995) montrant comment la représentation de cet événement majeur de l’histoire politique du pays a évolué au fil du temps. Durant la dernière édition du « Festival du Cinéma Espagnol de Nantes », 25 300 spectateurs, dont 7 000 collégiens, lycéens et étudiants venus de toute l’académie, ont assisté aux 200 séances cinématographiques en VO sous-titrée en français programmées. Du jeudi 17 au mercredi 30 mars, au Katorza, au Théâtre Graslin et à Cosmopolis, à Nantes. www.cinespagnol-nantes.com
Brains aux couleurs de l’Espagne Voilà un parti-pris audacieux : la commune de Brains a décidé d’insuffler un petit air hispanisant à sa saison culturelle et sportive 2015/16. Inaugurée en septembre 2015, la manifestation « Viva España » a d’ores et déjà donné lieu à une conférence, une exposition photo, un concert et une soirée cinématographique. Programmée le samedi 19 mars, à la bibliothèque municipale, une « Heure du conte » consacrée à la littérature enfantine ibérique va précéder un temps fort plus conséquent, lequel, s’étalant du samedi 23 au samedi 30 avril, va combiner, entre autres, un Carnaval des enfants (samedi 23, en matinée, dans les rues de Brains), une initiation au flamenco (dimanche 24, en matinée, salle municipale), une projection de courts-métrages repérés durant le dernier Festival de Cinéma espagnol de Nantes (lundi 25, à 19 h 30, salle de l’Union), une dégustation de vins sélectionnés par un caviste de La Montagne (mardi 26 avril, à 19 h), et diverses soirées aux ambiances variées (jeux de cartes, le jeudi 28 ; bodega, le vendredi 29 ; dîner avec le spectacle de la Pena Flamenca « Planta tacon », samedi 30). Cette programmation thématique au long cours va se prolonger à l’occasion de la Foire de Brains, le samedi 21 mai. Programme complet sur www.mairie-brains.fr, renseignement au 02 40 65 51 30.
Du théâtre de rue à La Montagne Au gré de ses tournées, l’association La Compagnie du Deuxième, installée à La Montagne et composée de professionnels du théâtre de rue, repère les meilleurs spectacles afin de les programmer dans le cadre du festival gratuit La Montagne en Vue, qu’elle organise depuis 7 ans. Le samedi 16 avril, à 14 h 30, Le Bar à mômes par la compagnie Babane Cerise ouvre la manifestation, laquelle comporte cinq autres spectacles, dont Batman contre Robespierre par Le Grand colossal théâtre, révélation du festival d’Aurillac en 2015 (samedi 16, à 20 h), 15, la suite des aventures d’un couple de Français moyens déjà abordées dans 14, précédent spectacle de la compagnie Trétofort (dimanche 17, à 15 h), et À vendre, farce grinçante de la compagnie Thé à la rue, où l’espace public est considéré comme une marchandise (dimanche 17, à 17 h). Par ailleurs, un catapultage de bonbons pour les enfants, une inauguration très décalée et un banquet dominical vont ponctuer la manifestation. Les samedi 16 et dimanche 17 avril, place de l’Eglise, La Montagne. Gratuit. Banquet le dimanche midi : 10 €. Renseignements www.compagnie-du-deuxième.fr ou au 02 40 43 29 75.
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Eurofonik
le retour des voix du monde Après avoir marqué une pause en 2015, le festival Eurofonik fait peau neuve en inaugurant un format inédit pour sa quatrième édition. Plus uniquement circonscrite à la Cité des Congrès, la manifestation dédiée aux musiques du monde d’Europe se déroule également au Nouveau Pavillon à Bouguenais, au Théâtre municipal de Rezé (en coréalisation avec la Soufflerie) et à Stereolux à Nantes. De surcroît, sa durée gagne en amplitude, passant à 4 soirées musicales, durant lesquelles onze concerts à forte tonalité féminine vont se succéder. Parmi lesquels une soirée « Grandes voix de l’Europe », avec la Hongroise Márta Sebestyén et l’Irlandaise Nuala Kennedy (mercredi 9 mars, à la Cité des Congrès), la prestation de l’Espagnole Rocío Márquez, figure de proue du « nuovo flamenco » (jeudi 10 mars, Théâtre de Rezé), la première rencontre « transeuropéenne » autour de la chanteuse grecque Maria Simoglou (vendredi 11 mars, au Nouveau Pavillon) et, point d’orgue du festival, la soirée « Eurofonik Fest-Noz System » en compagnie, notamment, de la Galicienne Mercedes Peón, de la Bretonne Marthe Vassallo, des Napolitaines d’Assurd, de l’Asturienne Clara Diez Marquez. Du dimanche 6 au samedi 12 mars. www.eurofonik.fr
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Sortie(s) Mauves-sur-Loire se pare de noir Pour la quinzième année consécutive, les amateurs de romans noirs, polars et thrillers ont rendez-vous à Mauves-sur-Loire, pour un week-end de rencontres, de débats et d’animations, en présence d’une grosse trentaine d’auteurs, parmi lesquels Michel Embareck, Dominique Forma, Sylvie Granotier, Nicolas Lebel, Hervé Le Corre, Jérôme Leroy, Jean-Bernard Pouy, Hervé Sard. Précédé d’une soirée d’ouverture, le vendredi 22 avril, à Nantes, Mauves sur noir met cette année la langue de Goethe à l’honneur, grâce à la venue de trois auteurs allemands : Mechtild Borrmann, Marc Raabe et Bernhard Jaumann. Parmi les nombreuses animations proposées : des sessions de jeux de rôles et des jeux de société, un café-polar en allemand animé par le Centre culturel franco-allemand, une balade naturaliste et littéraire en compagnie de l’auteur Pascal Dessaint (dimanche 24 avril, à 9 h 30), une exposition photo sur le thème « Un trou noir, c’est troublant » . Autre temps fort du festival malvien : la table ronde réunissant les auteurs du Prix de la Ville (samedi 23 avril, à 14 h). En amont de « Mauves sur noir », la pièce originale Le Refuge, écrite par Fanny Poulain et Christophe Hamon, sera représentée samedi 26 mars, à 20 h 30, salle du Vallon.
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L’édition 2016 du city guide vient de paraître. Des nouveaux bars à chats aux food trucks qui sillonnent la Métropole en passant par les bâtiments contemporains aux architectures Nantes étonnantes, le nouveau guide offre un regard à 360 degrés de la Métropole. Vous imagineriez-vous manger sur la Loire à Saint-Herblain ? La terrasse sur pilotis du jeune et vaste restaurant-bar à vin-brasserie L’estacade propose des produits de saison à déguster quasiment les pieds dans l’eau. Penseriez-vous pouvoir déguster un bon plat tout en admirant les vignes nantaises au cœur de Nantes ? C’est possible dans le quartier Bouffay, en plein centreville de la cité des Ducs de Bretagne, aux Frères Toqués-vignes du Bouffay, place Athimon. Et pour les mordus de chocolat, voilà une adresse qui en fera saliver plus d’un : le choc hola, bar à chocolat, a ouvert ses portes rue Saint-Léonard à Nantes… Le Petit Futé version 2016 suggère ainsi 140 nouvelles adresses, gastronomiques, sportives, vestimentaires, décoratives... Réactualisé chaque année, il est écrit par deux auteurs Sandrine Lemoalle et Isabelle Pin, qui ont parcouru le territoire pour y dénicher les bonnes adresses, rien que pour vous. Mon City Guide 2016 ve r s
À l’aube de son trentième anniversaire, Handiclap persiste dans sa démarche d’ouverture aux autres et de mixité des publics. Abordant diversement la thématique de la différence, une douzaine de spectacles sont à découvrir, du 17 au 20 mars, sous les deux chapiteaux de Madame Suzie et Mobil Casbah plantés à proximité des Machines de l’Île. Certains insistent sur l’accessibilité des publics, bénéficiant, par exemple, d’une traduction en langue des signes, d’autres mettent en scène des personnes handicapées ou abordent la question du handicap, à l’instar de Légume vert par la compagnie Les Barbus. « Beaucoup des spectacles s’adressent aux familles, Handiclap étant un festival ouvert à tous. 20% de notre public est en situation de handicap », précise Juliette Pédard, chargée de la programmation. Outre plusieurs têtes d’affiche, dont la chanteuse irrévérencieuse GiedRé, Le Bal des Variétistes pour une boum délurée et l’humoriste Guillaume e Bats, la 29 édition d’Handiclap programme également les Percujam, troupe de jeunes autistes orginaires de la région parisienne, en concert de clôture. Sont également proposés des ateliers de découverte du théâtre pour le jeune public (les jeudis et vendredis matin) et une exposition d’arts plastiques à la Maison des Hommes et des Techniques, du 17 au 25 mars. • IC Du jeudi 17 au dimanche 20 mars, Parc des Chantiers, à Nantes. www.handicap.fr
Le Petit Futé nouveau est arrivé ! T
HANDICLAP FAIT LA PART BELLE À LA DIFFÉRENCE
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Les samedi 23 et dimanche 24 avril, à la salle du Vallon, 1 avenue de Bretagne, à Mauves-sur-Loire. www.mauvesennoir.com/
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Un printemps « seventies » à Thouaré Lancé l’an dernier, le festival du Printemps de Thouaré, qui se veut populaire, convivial et intergénérationnel, invite les habitants à se rencontrer et échanger alors que les beaux jours font leur apparition. Lors de cette deuxième édition, programmée les 23 et 24 avril, les festives années 70 seront à l’honneur, ressuscitées par l’homme-orchestre Rémy Bricka, lesté d’une vingtaine d’instruments sur le dos, et le sosie de Joe Dassin, Arthur Jorka, pour un one-man show. Le samedi 23 avril, salle du Pré Poulain, 11 artistes vont s’employer à restituer l’ambiance du mythique festival de Woodstock dans le spectacle Le Meilleur des années 70 : hippies connection. Foire aux vinyles, expositions d’objets et de voitures anciennes, animationsjeux et séances cinéma complètent le programme du Printemps de Thouaré. Les samedi 23 et dimanche 24 avril, salle du Pré Poulain, rue de Carquefou, Thouaré-sur-Loire. Billetterie et réservations auprès du service culture, espace la Morvandière, tél. : 02 40 68 06 05. www.thouare.fr
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Une nouvelle boîte à musique à Rezé Inauguré en janvier dernier, l’Auditorium contribue à la refonte de la politique culturelle de la ville de Rezé, grâce à un projet musical porté par La Soufflerie. Imaginé par l’architecte Rudy Ricciotti, faisant la part belle au bois et au béton, ce bâtiment sobre en forme de boîte d’une capacité de 299 spectateurs est implanté à l’entrée du quartier populaire Château de Rezé. « Avec son enveloppe en acajou et ses angles recouverts de cuivre, cette salle-auditorium ressemble à la boîte d’un instrument de musique. On y entre comme dans un écrin, en découvrant son hall tendu de velours », commente Clarisse Crouigneau, architecte nantaise ayant suivi le chantier pour le compte de Rudy Ricciotti. Privilégiant le béton, son matériau de prédilection, l’architecte célèbre pour sa réalisation du MuCEM, à Marseille, a choisi d’enterrer pour moitié le bâtiment de l’Auditorium, afin de ne pas gêner les habitants proches qui résident dans le quartier Château de Rezé, à deux pas de l’arrêt de tramway Balinière. Un parti pris architectural qui contribue, par ailleurs, à renforcer la qualité acoustique de l’équipement et amène les spectateurs à entrer dans la salle de concert par le haut. Dotée de 299 sièges, cette dernière est dotée d’une scène de 12 mètres d’ouverture et 7 mètres, sur laquelle 80 choristes et 55 musiciens peuvent se tenir. Monochrome, couleur gris anthracite, la salle se distingue également par l’excellence de son acoustique, étayée par des médiums posés sur les parois latérales côté public et un système de conques modulables côté scène. Pour le reste, le bâtiment au toit plat, environné de patios et d’un jardin en espaliers, se partage entre 5 loges de superficies variées et un
espace catering ainsi que des bureaux, locaux techniques et salle de réunion destinés aux 18 salariés de La Soufflerie. Soutenu par la ville de Rezé, le département et la Région, cet Établissement public de coopération culturelle (EPCC), qui fusionne deux structures rezéennes, l’ARC (Art et culture à Rezé ) et l’ARIA (Académie de recherche et d’interprétation ancienne) va s’atteler à un projet musical autour de la voix, qui prend appui sur 3 lieux culturels : l’Auditorium ainsi que le théâtre municipal et la Barakason pour les musiques actuelles. « Avec ce projet transversal, nous souhaitons promouvoir la diversité, décloisonner les approches musicales, favoriser la circulation des publics d’une salle à l’autre », déclare Maurice Cosson, ancien directeur de l’ARC désormais à la tête de La Soufflerie. « Dans ces trois lieux, le public pourra entendre et découvrir toutes les expressions musicales et vocales », ajoute Gérard Allard, maire de Rezé. Équipement très attendu, de dimension à la fois de proximité et régionale, l’Auditorium est l’un des éléments de la redéfinition de la politique culturelle de Rezé. « Cet objet très particulier va rayonner au-delà de Rezé et de la métropole nantaise. » • Isabelle Corbé
Adresses, numéros et sites utiles SAMU (urgence médicale) 15 Pompiers : 18 Police : 17 SOS Médecins : 02 40 50 30 30 Allô Enfance Maltraitée : 119 Sida Info Service :
Nantes Métropole 02 40 99 48 48
Tan 02 40 444 444 Prix d’un appel local.
www.nantesmetropole.fr www.me-metropole-nantaise.org
www.tan.fr
Infocirculation
Nantes Tourisme 0892 464 044 www.nantes-tourisme.com
www.infocirculation.fr
Allô Propreté
L’AUDITORIUM, 2 avenue de Bretagne, Rezé. Renseignements et programme complet à www.lasoufflerie.org et au 02 51 70 78 00.
Les prochains concerts Au Théâtre Municipal • Rocio Marquez, jeudi 10 mars • Arthur H., samedi 12 mars • Egyptian Project Grand Ensemble, jeudi 18 mars. À l’Auditorium • Emotional Landscapes Extented Play, mardi 22 mars • Cabadzi, jeudi 31 mars • Danbé, jeudi 21 avril • Topkapi, mardi 26 avril, à 20 h 30 • L’avoir, ode chantée au savon, samedi 30 avril. La Barakason • Vaudou Game Moh ! Kouyaté, jeudi 21 avril • A-Wa Acid Arab, jeudi 28 avril.
Nantes Métropole, 2 cours du Champ-de-Mars 44923 Nantes CEDEX 9. Directrice de la Publication : Johanna Rolland. Codirecteur de la publication : Mathieu Baradeau. Rédacteur en chef : David Pouilloux. Direction artistique & mise en page : Olivier Leprévost. Photographe : Patrick Garçon. Journaliste : Gwenaëll Lyvinec. Assistante : Audrey Lehazif. Ont collaboré à ce numéro : Isabelle Corbé, Cécile Faver, Stéphanie Morandière, Fabien Le Dantec, Caroline Demaison, Édith Panigot, Emmanuelle Ramond, Sylvia Gillion, Aurélie Roth. Diffusion : La Poste. Éditeur : Direction de la communication de Nantes Métropole. Infographie : Idé. Impression : Imaye Graphic, Label IMPRIM’VERT, Laval.
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Rencontre
Dans le même bateau Olivier Robé et Thomas Georgelin lancent ShareMySea, un service pour rendre la mer accessible à tous et qui pourrait devenir le BlaBlaCar de la mer. Aucun homme ou femme n’est une île. Il ou elle appartient au continent de l’humanité. On pourrait dire aussi que nous sommes tous dans un seul et même bateau, qu’il file droit sur l’eau, qu’il tangue ou qu’il coule. Olivier Robé et Thomas Georgelin sont unis par l’amitié, la mer et une entreprise créée en commun il y a 20 ans, ImagesCréations. Mais depuis quelques mois, ces pionniers d’Internet se sont lancés dans une nouvelle aventure qui a la force et l’immensité du monde de l’eau. Ces deux passionnés d’océan ont envie de mettre tout le monde sur le pont grâce à une application mobile ShareMySea (Partage la mer) et une plateforme web du même nom. « Nous voulons démocratiser la mer, déclare Thomas Georgelin. La mer est difficile d’accès. Je vous livre un chiffre : 5 % des Français ont mis le pied sur un bateau en 2015. Aux ÉtatsUnis, c’est 45 %. Cela montre que, dans notre pays, beaucoup de personnes ne franchissent pas la première marche vers la mer. Pour quelle raison ? Entre autres, parce qu’elles n’en ont pas forcément les moyens, pas le permis ou pas la culture. » Olivier Robé, cofondateur et directeur de l’agence ImagesCréations, ajoute : « Dans un port, un bateau sort en moyenne 2 à 4 jours par an. Il est facile d’imaginer qu’il pourrait servir davantage. » Ce dernier, né au Gabon, entouré de dauphins, de baleines et de tortues luths, a connu très
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P. Garçon
www.sharemysea.fr
tôt les joies des flots. « Mon père avait un bateau, et c’est souvent comme ça que la passion se transmet, raconte-t-il. À 13 ans, j’ai eu le mien et je partais toute la journée. Plus tard, j’ai fait partie de ceux PARTAGER qui étaient LA MER, sur les ports LA à regarder les RENDRE bateaux partir au large et MOINS rentrer au port, CHÈRE sans avoir les moyens de m’offrir un bateau. » L’idée de ShareMySea sommeillait sans doute là, de cette frustration de ne pouvoir partir. Pour son alter ego de l’eau, Thomas Georgelin, les souvenirs maritimes les plus mar-
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quants remontent à ses jeunes années passées sur l’Île d’Yeu. « J’y vais depuis que je suis né. De mes cinq ans à mes dix ans, tous les matins, je prenais mon petit vélo pour aller suivre mes cours à l’école de voile qui s’appelait C.A.V.A.L, tout au bout de l’île. C’était le début de l’aventure, de la navigation, de l’autonomie, de la responsabilité et du plaisir d’être sur l’eau. » Une vingtaine d’années sont passées et les deux enfants ont laissé la place à deux hommes ayant découvert que deux de leurs grands-pères avaient travaillé à la même époque dans les Chantiers de l’Atlantique. Les deux petits-enfants ont, eux, fait leurs études et créé ensemble une entreprise qui a survécu aux tempêtes d’Inter-
net, là où bon nombre de startup du Web ont sombré dans les années 2000. Ils conçoivent avec leur équipe d’une quinzaine de personnes des sites et des applications pour les entreprises et les collectivités. En avril prochain, ils installeront officiellement, après déjà 6 mois de présence, leur première filiale au Canada. Ils ont les reins solides aujourd’hui et l’appétit de quadras au regard porté vers le large et le partage. Le monde du digital secoue l’économie comme jamais, change les usages, notamment de particulier à particulier. Cette vague numérique déferle aujourd’hui sur le monde de la mer. « Airbnb, Le bon coin ou BlaBlaCar sont des réponses aux usages d’aujourd’hui, estime Thomas Georgelin. ShareMySea pourrait être le BlaBlaCar de la mer. » « Share my sea est principalement une application mobile, précise Olivier Robé. Je dis “principalement”, car le service sera aussi porté sur un site web. C’est une plate-forme de mise en contact de plaisanciers avec des personnes qui n’ont pas obligatoirement de bateaux. Il s’agit de proposer des sorties en mer, soit gratuitement, soit en partageant les frais (“la caisse de bord”), sans bénéfice possible. Pour nous qui offrons ce service, il y a une commission sur chaque transaction réalisée. Nous pensons que des millions de personnes, sur les quais des ports, se sont dit un jour : “tiens, je monterais bien dans ce bateau qui passe devant moi”. D’autres, sur les bateaux, se disent qu’ils aimeraient partir plus souvent, avec de la compagnie à bord. Notre application permettra la mise en relation. » ShareMySea ? La mer pas si chère. • David Pouilloux