Journal Nantes Métropole n°54 - Novembre / Décembre 2014

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L E

J O U R N A L

D E

L A

C O M M U N A U T É

U R B A I N E

D E

N A N T E S

B I M E S T R I E L

International

P. 8

Un lycée ouvert sur le monde N°54. Novembre/Décembre 2014

Solidarité

P. 4

Bénévoles à volonté Recyclage

P. 22 & 23

L’économie

circulaire en action Le logement dans la métropole Près de 600 000 personnes habitent dans la métropole nantaise aujourd’hui. Nous serons près de 45 000 habitants de plus dans 15 ans. Le programme local de l’habitat (PLH) de Nantes Métropole encadre la construction des logements sur son territoire, afin que chacun puisse avoir un logement en fonction de ses revenus et de ses besoins.

600 000

Photo : Patrick Garçon

habitants

Un logement pour tous La métropole nantaise agit pour que le logement en ville et dans l’agglomération soit accessible à tout le monde. Ses actions ont pour objectif de permettre à tous, familles, personnes âgées, étudiants, de se loger selon ses besoins et ses ressources.

dans la métropole nantaise en 2014

9 000

transaction

298 687

52,2 %

logements à Nantes Métropole en 2011

des ménages de la métropole sont propriétaires

chaque année à Nantes Métropo

85 % dans l’ancien (2 ans et plu 15 % dans le ne

7000

logements neuf

en moyenne produits par an dont 2 000 logements sociaux depuis 2

soit 28 000 construits en 4 ans.

554 000 contre

Propriétaire

en 1999

96 m2

2,24

personnes par logement (2,44 pour les propriétaires, 1,79 pour les locataires privés et 2,22 pour les locataires sociaux)

12 000

28 %

Locataire social

locataires dans le privé

Près de étudiants logés en cité, logements sociaux, résidences privées, grandes écoles, foyers d’hébergement pour étudiants, internat… sur 51 000 étudiants

53 % des habitants de la métropole sont éligibles au logement social 17,8 % d’entre eux sont dans un logement social

14,7% des ménages vivent sous

17,5 %

locataires sociaux

le seuil de pauvreté et, parmi eux, seuls 47% louent dans le parc social

Infographie /dossier P. 16 et 17 P. 12 à 19

75,8 m2

63 m2 53 m2

Le logement

Basse-Goulaine / Bouaye / Bouguenais / Brains / Carquefou / Couëron / Indre / La Chapelle-sur-Erdre / La Montagne / Le Pellerin / Les Sorinières / Mauves-sur-Loire / Nantes / Orvault / Rezé / Saint-Aignan-de-Grand-Lieu / Saint-Herblain / Saint-Jean-de-Boiseau / Saint-Léger-les-Vignes / Sainte-Luce-sur-Loire / Saint-Sébastien-sur-Loire / Sautron / Thouaré-sur-Loire / Vertou

91,6 % de résidences principales

Surfa habit moye

Locatai privé


édito

Grand événement

Agir pour le logement Le logement est une des préoccupations majeures de nos concitoyens. Légitimement, chacun souhaite, pour lui-même et sa famille, pour ses proches et ses enfants, qu’existe une offre de qualité, compatible avec ses revenus. Sur ce sujet, il est aisé de faire de belles déclarations. Ce n’est pas notre choix. Nous n’avons qu’un but : répondre concrètement aux besoins des habitants des 24 communes de notre métropole en matière de logement. Cela implique naturellement en premier lieu une politique volontariste de production de logements. La réponse aux besoins de la population, en particulier des plus modestes, passe en effet d’abord par une production soutenue de logements. De ce point de vue, nous avons déjà obtenu de très bons résultats, avec, depuis 2010, la construction chaque année de 7 000 logements, dont 2 000 logements sociaux. Ce qui place notre métropole comme l’une des plus efficaces, aussi bien en termes de nombre de logements sociaux ou abordables que de construction de logements neufs ou de maîtrise du coût de l’immobilier et des loyers. Cet effort sera naturellement poursuivi et amplifié, notamment en s’appuyant sur une politique d’action foncière orientée vers le soutien au développement du logement. Mais notre ambition est aussi de fournir une offre adaptée aux besoins de chacun, pour permettre de se construire un parcours résidentiel, correspondant aux différentes étapes de sa vie, que ce soit pour les jeunes, les familles, les personnes âgées. Et parce qu’une politique du logement, c’est aussi une politique qui s’inscrit dans une perspective globale, nous voulons naturellement que ces nouveaux logements s’inscrivent dans une ville qui préserve et développe ses espaces naturels, qu’ils se situent à proximité des activités, des commerces et des services, qu’ils soient irrigués par les transports en commun. Construire de l’habitat, c’est également bâtir la ville et faire en sorte que chacun y vive harmonieusement. Enfin, parce que cette métropole est celle de l’innovation et de l’expérimentation, nous allons développer des formes d’habitat différentes, comme l’habitat collaboratif, le logement participatif ou encore la colocation solidaire et intergénérationnelle. La métropole nantaise est dynamique. Sa population s’accroît. C’est pourquoi nous sommes mobilisés, collectivement, au quotidien, pour offrir aux habitants de demain, à ceux qui arriveront comme à nos enfants, les logements dont ils ont besoin. Johanna Rolland

Présidente de Nantes Métropole

2 - Nantes Métropole - Novembre/Décembre 2014

7E SALON DES ENTREPRENEURS

quand souffle le ve La 7e édition du Salon des entrepreneurs Nantes Grand Ouest, soutenu par Nantes Métropole, aura lieu les 19 et 20 novembre à La Cité Nantes Events Center. Dirigeants seniors et juniors d’entreprise, créateurs de start-up, porteurs de projets innovants, futurs franchisés, repreneurs… Tous sont invités au grand rassemblement annuel de l’entrepreneuriat métropolitain, avec, cette année, un zoom sur Internet, le crowdfunding et les leviers d’innovation du web.

L

es start-up du numérique ont le chic pour faire de jolis pieds de nez à la crise. Auraient-elles trouvé LA formule magique pour doper leur croissance, en France comme au cœur de l’écosystème numérique métropolitain ? La seule solution pour le savoir, c’est de rencontrer les entreprises championnes de l’écono-

BÉNÉFICIER DE CONSEILS, DE PISTES À SUIVRE POUR MIEUX S’ORIENTER DANS L’ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE mie numérique attendues lors du 7e Salon des entrepreneurs Nantes Grand Ouest, tel Lengow, codirigé par Michael Froger, expert en solutions informatiques destinées aux e-commerçants. Mais aussi celles qui montent, qui montent, à l’instar de Speach Me, une plateforme B2B qui crée et diffuse des formations vidéo interactives sous la forme de MOOC (cours en ligne). Sa créatrice, Najette Fellache, vient d’être couronnée par le prix Entreprise Prometteuse des Femmes de l’économie Pays-dela-Loire 2014 !

Plusieurs entrepreneurs seront là, comme Vincent Ricordeau, cofondateur et président de KissKissBankBank, leader européen du crowdfunding (autrement dit : une plate-forme web de cofinancement de projets par tout un chacun) pour raconter l’histoire de la création de leur start-up devenue grande. Autre objectif : parler « stratégie » et « innovation technologique » lors du Grand Débat (le 19 novembre) intitulé « Révolution numérique et nouveaux usages de consommation : les champions de l’entreprenariat témoignent ! ».

La création d’entrep sur la métropole nan

750 créateurs

d’entreprise accompagnés par an


Grand événement

« Une personne qui crée son entreprise crée son propre emploi et sera à l’origine d’autres emplois demain. » Gérard Allard, vice-président de Nantes Métropole en charge du développement économique.

NANTES GRAND OUEST :

La Fabrique (à entreprendre) : une boussole pour créer sa boîte

nt du numérique !

Plusieurs conférences, telles que « Nantes Tech : découvrez les outils du territoire pour développer votre start-up numérique », sont également au menu de ce salon gorgé d’événements, de stands et d’ateliers. Tout cela pour vous permettre de bénéficier de conseils, de pistes à suivre pour mieux s’orienter dans l’écosystème numérique de la métropole nantaise, rencontrer des experts (fiscalité, forme juridique, plan

prise ntaise

Vous avez une idée de boîte qui vous trotte dans la tête, dans n’importe quel secteur ? Lors de votre visite du Salon des entrepreneurs, cherchez alors le stand 114, nommé « la Fabrique (à entreprendre) », stand porté par la Caisse des Dépôts. Pendant deux jours, douze réseaux associatifs et coopératifs du territoire métropolitain et du territoire régional, dont Nantes Métropole est partenaire, y seront réunis, comme, par exemple, Initiative Pays-de-la-Loire, Réseau Entreprendre, l’Union régionale des Scop de l’Ouest, la Chambre régionale de l’économie sociale et solidaire et le FONDES Pays-dela-Loire, qui a la clé pour ouvrir la porte des banques. Si vous êtes une future créatrice d’entreprise, les membres d’Entreprendre au féminin, de ForceFemmes et d’Action’elles seront là aussi. Tous ces réseaux seront entièrement à votre écoute. Qui va accompagner votre projet entrepreneurial ? Comment allez-vous le financer : à l’aide d’un apport personnel, d’un microcrédit ou d’un prêt d’honneur ? Votre activité économique sera‑t‑elle viable ? Vous trouverez toutes les réponses à vos questions au stand 114.

comptable…) ou des business angels, etc. À ne pas manquer : la « Démozone Numérique » (Village 4, stand 401), l’espace de démonstration et d’essai pour tester les outils à la pointe de l’innovation numérique, comme les imprimantes 3D ou les Google Glass. Pour voir la vie en numérique, mais pas seulement ! Cécile Faver www.salondesentrepreneurs.com/nantes

440 projets

financés

32 746

5315

créations d’entreprises en 2013

entreprises en 2013

30 219

entreprises en 2011

dont

1420

entreprises dans le numérique

Nantes Métropole - Novembre/Décembre 2014 - 3


Nantes Métropole actualités Les bénévoles apportent leur aide aux autres associations lors d’événements ponctuels.

PLACE À L’EMPLOI. La 9e édition de Place à l’emploi, co-organisée par la Maison de l’emploi de la métropole nantaise et les commerçants de la galerie Atlantis de SaintHerblain aura lieu les 6 et 7 novembre autour des métiers du numérique, de l’agriculture, des industries technologiques et de l’hôtellerie à la galerie Atlantis de Saint-Herblain.

Photo : C. Blanchard

TÊTE DE L’EMPLOI. Ce forum organisé par l’Université de Nantes se déroulera le 13 novembre à 11 heures. Il permet de mettre en relation des recruteurs et des candidats de bac+2 à bac+8, et de rapprocher ainsi les besoins des entreprises des compétences développées à l’Université de Nantes.

Une mine de bénévoles pour participer à la fête L’association Bénévol’Evènement met ses bénévoles à disposition des associations sportives, culturelles ou solidaires pour leurs événements ponctuels.

Q

u’ont en commun les Rendez-vous de l’Erdre, le trois-mâts Belem, le Triathlon de SaintJulien-de-Concelles ou Urban Voices… ? Tous ne peuvent se dérouler que grâce aux bénévoles ! Comment font-ils donc pour parvenir à recruter, à l’heure où les associations manquent de bras et de bonne volonté ? L’association Bénévol’Evènement a trouvé la parade. Tenue par des bénévoles, comme toutes les associations loi 1901, elle les met au service d’autres associations pour les aider à réaliser leurs événements. Bénévol’Evènement est né en 2010 à l’initiative d’Élizabeth Lecomte, présidente de

la structure. « J’étais bénévole pour la Solidaire du Chocolat, il y a quatre ans, et l’idée de créer une association ressource pour les événements des autres associations est venue là, avec le souhait de balayer plusieurs domaines. » Aujourd’hui, l’association compte une bonne centaine d’adhérents, participe

AVOIR À DISPOSITION UNE MINE DE RESSOURCES HUMAINES à plus de 200 événements festifs par an et a signé des partenariats avec plusieurs structures, comme le collectif T’cap, Cité Monde ou encore le club nantais

de handball féminin (NLAH). « Nous proposons notre aide ou nous sommes sollicités pour tous types de manifestations sportives, culturelles ou solidaires », poursuit Élizabeth Lecomte. L’intérêt ? Pour les associations, c’est d’avoir à disposition, ponctuellement, une mine de ressources humaines. Et pour les bénévoles, de varier les plaisirs… « J’ai adhéré très vite, raconte ainsi Annie Maréchaux, bénévole et membre du conseil d’administration, car le principe me plaisait. J’ai participé à la Fête du sourire, pour les APF, fait les Rendezvous de l’Erdre… Cela permet plein de belles rencontres.» L’association a aussi créé son

http://www.benevol-evenement.sitew.com/ 4 - Nantes Métropole - Novembre/Décembre 2014

événement, le Show Festival, mis en œuvre avec passion par Jonathan Calves, membre du conseil d’administration. Un moment important qui permet aux bénévoles et à la cinquantaine d’associations partenaires de se retrouver pour faire la fête. Reste à Bénévol’Evènement à trouver un local pour accueillir une permanence régulière. « Nous nous retrouvons tous les troisièmes samedis du mois dans la salle Mangin, prêtée par la Ville de Nantes, mais nous aimerions – pourquoi pas ? – copartager un espace permanent avec d’autres, pour pouvoir recevoir nos adhérents, échanger plus régulièrement. » Gwenaëll Lyvinec


Nantes Métropole actualités

Un Comptoir du tri pour compléter Tri’Sac

ble

ment

de déchets recyclables et triés ont été collectés en 2014 contre 4 020 en 2012. Afin d’informer sur les bonnes attitudes à avoir face au tri, un Comptoir du tri vient d’ouvrir ses portes place du Commerce à Nantes. « C’est un nouveau lieu pour faciliter la vie des habitants, qu’ils soient citoyens ou commerçants, soulignait, lors de son inauguration, Michèle Gressus, vice-présidente de Nantes Métropole en charge des déchets. Il est idéalement placé et est ouvert à toute l’agglomération. Il vient comme un aboutissement, un an après la dernière étape de la mise en place

Un nouveau Comptoir du tri a ouvert ses portes place du Commerce à Nantes.

es Vide-cuisin et potagersre - 9h à 19h )

(exclusivement

novemb Samedi 15 bre u’au 31 octo Inscriptions

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Tous les Nantais sont désormais collectés en porte à porte pour leurs déchets ménagers et recyclables. Ils peuvent dorénavant récupérer leurs sacs jaunes ou bleus au nouveau comptoir du tri qui a ouvert ses portes en centre-ville, à Nantes. Il y a un an avait lieu l’ultime étape de la mise en place de collecte de déchets en porte à porte Tri’Sac sur les derniers quartiers de la ville de Nantes. Ce dispositif de collecte des déchets ménagers et recyclables en ville, associé à la collecte en bacs jaunes sur l’agglomération, permet maintenant à tous les habitants des 24 communes de l’agglomération de bénéficier de la collecte sélective en porte à porte. Cette étape a permis de récupérer sur le centre de séparation 48 700 tonnes de déchets ménagers supplémentaires contre 33 700 en 2012. 5 540 tonnes

Dura

oppe

Dével

de Tri’Sac sur Nantes. » Ce lieu ressource permettra de fournir les habitants en sacs jaunes et en sacs bleus Tri’Sac, et viendra en complément des points relais déjà existants et des rendez-vous Tri’Sac proposés aux habitants dans leur quartier. Il offrira conseils et informations sur le tri et les déchets, sur les encombrants, les filières du tri, etc. Il sera aussi possible de jeter là ses piles et son petit électroménager abîmé, afin qu’ils soient recyclés. GL Comptoir du tri, rue Brancas (place du Commerce), ouvert du lundi au vendredi de 10 h à 19 h.

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Escales gourmandes à la Grande Table de l’agglo Apprendre à cuisiner les restes ou participer à une disco soupe : telles sont quelques-unes des propositions de la Grande Table de l’agglo organisée sur la métropole. Au programme, une série de 7 rendez-vous mis en place sur 7 communes de l’agglomération dans le cadre de l’Année européenne de lutte contre le gaspillage alimentaire. Le 1er rendez-vous, une disco soupe, réalisée avec les légumes glanés et rejetés, a eu lieu à Couëron en octobre. Le prochain s’installe à Bouguenais le 15 novembre, avec un vide-cuisine et jardin, puis à Orvault le 14 décembre pour un marché de Noël des Flâneries. Les suivants se mettront en place au fil des initiatives proposées par les associations, habitants et professionnels qui souhaitent participer à l’opération. Plus d’infos sur http://alimentation.ecoresp.net

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Valoriser le vélo et sa pratique, tel est l’objectif de l’appel à projets citoyens.

Place aux projets citoyens en faveur du vélo ! Avant la conférence internationale Velo-city en juin 2015 à Nantes, un appel à projets vient d’être lancé, afin de soutenir financièrement les actions et les événements portés par des citoyens se mobilisant pour la pratique du vélo.

En lien avec l’organisation de Velocity, nous souhaitons que, durant toute l’année 2015, les associations locales se mobilisent et que les acteurs du vélo puissent accéder à des subsides et financer leurs projets », décrit Jacques Garreau, vice-président de Nantes Métropole délégué aux déplacements doux. D’où le lancement de cet appel à projets citoyens, qui s’adresse aux associations (étudiantes, culturelles, environnementales, sportives...) ou aux groupes de citoyens désireux de promouvoir le vélo. Ancré dans le périmètre géographique de la métropole, que ce soit à l’échelle d’un quartier, d’une commune ou de l’agglomération nantaise, le projet peut prendre la forme d’une sortie vélocipède, d’une animation autour des bénéfices du vélo pour la santé, d’ateliers pratiques autour de la maîtrise ou de l’entretien des vélos, d’actions de sensibilisation à la prévention et à la sécurité routière... Bref, il doit valoriser le vélo et encourager sa pratique, notamment lors des

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déplacements domicile-travail ou domicilelieu d’études. D’un montant maximum de 4 000 €, des subventions seront attribuées aux projets sélectionnés selon différents critères : sensibilisation de nouveaux publics, notamment les plus éloignés de la pratique du vélo, créativité et innovation, pédagogie du projet, recherche de coopération et de partenariat avec des acteurs locaux individuels ou collectifs. Entre 10 à 15 projets seront accompagnés durant leur mise en œuvre, celle-ci devant, de surcroît, se produire durant l’année 2015. Un appel à projet employeurs est également lancé. Dépôt des candidatures jusqu’au 18 avril. Isabelle Corbé. Date limite des dépôts de candidature : 31 décembre 2014. Documents à télécharger sur www.nantesmetropole.fr Plus d’infos sur Velo-city : http://www.velo-city2015.com

ALLER EN VILLE EN FAMILLE AVEC UN TICKET DE BUS À 4 j À partir du mois de décembre, la TAN propose une nouvelle formule destinée aux familles et groupes de 7 personnes maximum. Le groupe reçoit 2 tickets à l’achat, un pour l’aller, l’autre pour le retour. Faire les magasins, aller au cinéma ou au restaurant en famille… la nouvelle formule entend faciliter l’accès à la ville et à ses équipements. Ce ticket permettra d’accéder au centre-ville de n’importe quel point du réseau pour 4 € le samedi uniquement. Il sera disponible dès décembre 2014.

DEVENEZ UNE FAMILLE À ÉNERGIE POSITIVE ! Installé depuis 3 ans sur Nantes Métropole, le Défi des familles à énergie positive est relancé pour la nouvelle saison hivernale. En équipe, sur sa commune, son quartier ou avec ses collègues de travail, le défi permet d’économiser de l’énergie et ainsi de gagner jusqu’à 300 € sur ses factures d’eau et d’électricité en un an, ensemble et dans la convivialité, tout en préservant la planète. Pour participer, s’inscrire sur le site www.paysdelaloire.familles-a-energie-positive. fr ou contactez l’Espace Info Énergie au 02 40 08 03 30.


Le Cheval-Dragon, dernière création de la Compagnie La Machine et de François Delarozière, a été dévoilée aux Nantais fin août. L’impressionnante créature de 12 mètres de haut et 5 mètres de large a fait ses premiers pas sur les quais de l’Île de Nantes, avant de prendre la voie des airs dans un Antonov, le plus gros avion au monde, vers la Chine. Long-Ma, tel qu’il se nomme, est en fait le cadeau offert par la France à la Chine dans le cadre du cinquantenaire des relations diplomatiques entre les deux pays. Il faisait partie d’un grand spectacle prévu à la mi-octobre à Pékin, où est également apparue l’Araignée géante. À terme, Long-Ma s’installera à Pékin définitivement et pourrait devenir, au même titre que l’est l’Éléphant à Nantes aujourd’hui, l’une de ses attractions touristiques majeures. Lui aussi promènera les curieux sur son dos, où un petit temple sera réalisé.

Nantes Métropole

Le Cheval-Dragon s’est envolé vers la Chine

Zapping

« La France de demain s’invente ici » Dans le cadre du tour NOTReFrance, Marylise Lebranchu, ministre de la Décentralisation et de la Fonction publique, a participé le 3 octobre dernier à une réunion devant les élus du pôle métropolitain. Dans l’enceinte de la Chambre de commerce et d’industrie Nantes – Saint-Nazaire, elle a souligné toute l’importance du projet de loi portant sur la Nouvelle Organisation Territoriale de la République (NOTRe). « Cette réforme fait partie de la stratégie de redressement de notre pays. La suppression de la clause de compétence générale permettra une définition précise des responsabilités et des compétences de chaque collectivité. Il faut clarifier le “ qui fait quoi ”, pour plus de lisibilité et d’efficacité. Le gouvernement fait confiance aux élus et aux institutions pour la répartition des compétences de chacun. La concurrence, la compétition entre les territoires, n’est pas une valeur, la coopération, oui. » De son côté, Johanna Rolland, maire de Nantes, présidente de Nantes Métropole et du pôle métropolitain Nantes – Saint-Nazaire, a réaffirmé qu’ici « nous portons ensemble de grands projets et menons des actions au quotidien au service des habitants de nos territoires. Nous jouons le jeu de l’alliance des territoires, dans un esprit de respect mutuel. » « Pour beaucoup, la France est un modèle, mais un modèle qui doit évoluer. La France de demain s’invente ici, a conclu Marylise Lebranchu. Votre action nous permet de donner du sens à ce que l’on fait à partir de ce que vous faites. »

3 vidéos sur nantesmetropole.fr Digital Week Jour J pour les robots

Digital Week Tout un monde numérique

Déplacement Un axe pour le vélo d’Est en Ouest Nantes Métropole - Novembre/Décembre 2014 - 7


Métropole d’avance GRANDS DÉBATS DANS LA CITÉ Les habitants de la métropole nantaise qui souhaitent s’engager dans le débat citoyen ont deux belles occasions de le faire en cette fin d’année. Le grand débat « Nantes, la Loire et nous » s’ouvre à la discussion dès maintenant. Ce grand débat propose de dessiner les contours de la métropole du futur autour du fleuve qui marque son histoire, son identité et qui sera le creuset de son futur. Autre débat important, celui sur les liaisons nouvelles Ouest Bretagne – Pays-de-la-Loire, débat qui concerne lui les futures liaisons ferroviaires entre Nantes et Rennes, notamment. Pour en savoir plus et participer : nantesmetropole.fr

L’ÉCONOMIE DE LA MER Les 10es Assises de l’économie de la mer se dérouleront à Nantes et SaintNazaire les 2 et 3 décembre prochains. Au programme, deux jours d’échanges et de débats à la Cité des Congrès de Nantes. Tables rondes, interviews, ateliers… Près de 80 intervenants, dont Manuel Valls, Premier ministre (2 décembre), Alain Vidalies, secrétaire d’État chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche, Michel Rocard, ancien Premier ministre, dresseront le tableau de l’économie de la mer française en Europe et dans le monde, afin de préparer l’avenir. Les mardi 2 et mercredi 3 décembre, à la Cité des congrès de Nantes. economiedelamer.com

Un nouveau lycée ouvert sur le monde Le lycée à vocation internationale, construit sur l’Île de Nantes, accueillait ses premiers élèves lors de la rentrée scolaire. Mille cent jeunes ont découvert un ensemble surprenant de verre et de bois.

D

du stade Michel Lecointre. « Le lycée est à l’image de la ville que l’on veut faire, explique Johanna Rolland, maire de Nantes et présidente de Nantes Métropole, lors de l’inauguration de l’éta-

proposant notamment un pôle langues vivantes avec sections européennes et internationales. « Ce lycée est un véritable atout », confie ainsi une maman venue il y a deux ans d’Inde. Sa

anièle, Aïda, Fatoumata et leurs deux autres copines du lycée Leloup-Bouhier, fermé en juin dernier, sont assises au début de l’allée qui mène au nouveau lycée à vocation internationale. C’est le seul point de ralliement qu’elles ont trouvé depuis la rentrée pour se retrouver. « C’est tellement grand », glisse Josiane. Tout comme elles, 1100 lycéens, venus de l’Île de Nantes, de Malakoff et du lycée Vial, également fermé depuis juin, ont fait leur rentrée la 1re semaine de septembre dans Le nouveau lycée à vocation internationale accueillera 1 600 élèves à terme. un lycée hors norme. À terme, il blissement. Ce n’est pas seule- fille, Ishani, entre en seconde, recevra 1 600 élèves. Moderne, tout de verre et de bois, ment un projet urbain, mais aussi où elle apprend le chinois et l’établissement est, pour l’heure, un projet environnemental et l’espagnol. « Nantes est une « le premier plus grand bâtiment éducatif. Un lycée de cette nature ville très ouverte et c’est idéal de France à énergie positive ». manquait sur l’agglomération. pour construire un parcours Très lumineux, et recouvert de C’est également un lieu ouvert international ! » « Nantes a des sur le quartier, ressources pour être demain une panneaux photovoltaïques, il avec deux salles métropole européenne, insiste la devrait consom- UN PÔLE LANGUE VIVANTE de gymnastique présidente de Nantes Métropole. mer autant AVEC SECTIONS EUROPÉENNES et un mur d’es- L’attractivité de la ville est la calade qui seront condition de son dynamisme qu’il produira. ET INTERNATIONALES mis à disposition et de la création d’emplois. » « C’est un beau projet que l’on est heureux de du quartier, tout comme le jardin Gwenaëll Lyvinec voir aboutir », souligne Alain des cinq sens, en cours de réaliRobert, vice-président en charge sation. Il était essentiel qu’il soit Coût du projet des grands projets urbains et des intégré au quartier avec sa mixi- 75,5 millions d’euros, dont 5 M € pris grands équipements. Situé sur un té. » Bien intégré dans son envi- en charge par Nantes Métropole et terrain de 36 000 m2, sur l’Île de ronnement, le lycée entend aussi la Ville de Nantes pour le foncier et Nantes, il se trouve à proximité ouvrir les jeunes sur le monde en 70,5 M € financés par la Région.

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Métropole d’avance

Green Code Lab Challenge 2014 :

500 étudiants vont coder « vert »

www.greencodelab-challenge.org www.greencodelab.fr

www.greenlabcenter.fr

Le Green Lab Center a pris ses nouveaux quartiers au Hub Créatic depuis le mois de septembre. Il co-organise également depuis 2013 le Green Code Lab Challenge. Cette année, tout se déroulera du 26 au 28 novembre simultanément dans plusieurs villes européennes, notamment à Nantes. Pour éclairer les enjeux des green IT. Les internautes que nous sommes tous, plus ou moins, en ont rarement conscience, mais nos heures de surf sur Internet ont un coût énergétique bien réel. Que l’on soit à la maison ou au bureau. Que faire pour alléger la facture d’électricité ? Parmi les solutions pour réduire cette consommation énergétique et, de fait, les impacts environnementaux : éco-concevoir des logiciels. Surtout : sensibiliser les étudiants en informatique autant que les dirigeants d’entreprise et les développeurs. C’est le crédo de l’association Green Lab Center, qui

regroupe plusieurs entreprises de la métropole nantaise, tels Easy Virt, A2JV, Kaliterre, Sigma Informatique, ainsi que des écoles d’ingénieurs. C’est aussi la principale raison pour laquelle le Green Lab Center co-organise, avec l’association d’envergure nationale Green Code Lab, le groupe EPSI (école d’ingénieurs informatique) et l’association interdisciplinaire Open Odyssey (active en Bretagne et en Pays de la Loire), le Green Code Lab Challenge (GCLC), un concours de développement logiciel « green ». Pendant 48 heures, des cen-

« Analyser les données est déjà un métier d’aujourd’hui » Julien Caré, 22 ans, étudiant en alternance à l’EPSI Nantes. Coporteur du projet de startup « UserAPI », créée lors du Startup Weekend#5. « J’ai participé à l’édition du GCLC l’année dernière, et j’en garde un souvenir intense ! On a codé pendant une vingtaine d’heures par jour en faisant des pauses. On était cinq personnes dans l’équipe, hyperconcentrées sur l’optimisation et les fautes classiques de programmation qui diminuent les performances d’un logiciel comme celles d’une machine. Cette année, je vise de nouveau le podium. Développer de nouvelles compétences, se lancer un défi, c’est une bonne combinaison ! À condition de ne pas oublier de se poser la question de la technologie, de regarder et de voir à côté les problématiques environnementales et de volume croissant de données. Analyser les données est déjà un métier d’aujourd’hui. Il le sera d’autant plus dans les années à venir ! »

taines d’étudiants et d’étudiantes « éco-codent » dans plusieurs villes européennes, à Angers (évènement coordonné par le groupe ESAIP), à Paris, en Belgique, en Allemagne, comme à Nantes. Tout se passe entre les murs de l’EPSI Nantes, où se retrouvent les étudiants de l’EPSI, bien sûr, mais aussi de l’École des mines et d’Epitech, le tout retransmis en visioconférence. « L’équipe gagnante est celle qui aura le plus optimisé le logiciel en termes d’empreinte carbone et de ressources en énergie, en capacité de mémoire et en bande passante, explique

Olivier Philippot, président de l’association Green Code Lab. Nous avons ciblé une centaine d’équipes d’étudiants cette année. Mais il ne s’agit pas seulement de coder pendant 48 heures ! De nombreux experts nationaux et internationaux seront là aussi pour éclairer les enjeux et les bonnes pratiques de l’écoconception logicielle au cours de conférences. » À la clé du GCLC : un premier prix récompensé par un voyage à San Francisco. Que la meilleure équipe gagne ! Cécile Faver

« C’est une autre façon de penser, comme une langue étrangère » Célya Rousseau, 21 ans, étudiante à l’ESPSI Nantes, en alternance au sein de l’entreprise I-Advize. « Le GCLC, il faut le vivre au moins une fois dans sa vie ! On y apprend beaucoup, tout en suivant les conférences via Internet. On y optimise du code, c’est un autre point de vue, alors qu’à l’école on a plutôt l’habitude d’écrire du code. Maintenant, c’est devenu pour moi un réflexe. Dès que j’entre dans une nouvelle architecture, je reprends le code ! Ce qui est un vrai gain de temps et d’argent pour une entreprise. Le code me passionne ! C’est un langage et une autre façon de penser, comme une langue étrangère, qui permet aussi d’être créatif. En plus, tout se passe dans la bonne humeur, sans que quiconque se sente obligé d’écraser son voisin. Le green IT, ce n’est pas juste une mode “ écolo ”. Cela a une vraie place dans l’entreprise. »

Nantes Métropole - Novembre/Décembre 2014 - 9


Métropole d’avance

Chooka, c’est chic !

Nonso Chukwuma a installé sa petite entreprise dans l’incubateur d’Audencia, grande école de management de Nantes. Il vient de créer une nouvelle boisson à base de fleurs d’hibiscus nommée Chooka.

A

u nez, un léger parfum de fruits rouges apparaît. Au goût, une agréable saveur, à la fois fleurie et proche des fruits rouges. Une couleur dominante : le rouge vif. Une composition riche en nutriments. Un élément clé : la fleur d’hibiscus. Telle est la fiche d’identité de la boisson Chooka. Chooka – qui signifie « bonne santé et bonne chance » – est né, dans l’esprit de Nonso

Chooka a été testé lors du match FC Nantes-Monaco.

Chukwuma, Nigérian de 28 ans. « L’idée m’est venue lorsque, étudiant, je travaillais dans une usine de boissons au Nigeria. » Le jeune homme imagine alors une boisson à base

de fleurs d’hibiscus, une plante très cultivée dans son pays, aux nombreuses vertus pour la santé : anti-inflammatoire, action hypotensive, antioxydant… L’idée trottine et le mène d’abord en France, puis à Nantes, à Audencia, école de management, où il choisit de se former pour créer son produit et sa petite entreprise. Diplôme de management en poche, il intègre Symbiose, l’incubateur de l’école, et, durant un an, il s’attèle au business-plan, aux études de faisabilité, prend des contacts. D’abord épaulé par un ami issu d’une école de commerce, Nonso embauche ensuite Julien Herrault, son commercial. Il reçoit aussi le soutien actif d’un entrepreneur nantais qui croit en son projet. Son « bébé » se nommera Chooka, boisson à base de fleurs d’hibiscus et de fruits exotiques, flash-pasteurisée. Les fleurs arriveront du Nigeria, via un partenariat avec une communauté de 500 personnes qui vivent de cette exploitation. « En installant ce partenariat, nous essayons aussi d’améliorer la vie de la communauté, explique Nonso. Par exemple, nous avons déjà entrepris d’installer une pompe à eau, car ils n’en ont pas. Nous sommes aussi en train de mettre en place des projets scolaires. »

« J’ai ensuite fait goûter des échantillons de la boisson, avec des packagings différents, à un large panel de personnes, tous âges confondus. Puis, j’ai éliminé les goûts qui n’étaient pas appréciés », raconte Nonso. De ce test, quatre boissons voient le jour, à la fleur d’hibiscus pure, hibiscus-ananas, hibiscus-cocktail de fruits et hibiscus-orange sanguine. Le produit est d’abord testé, grandeur nature, auprès du grand public avec le FC Nantes, lors du match Nantes-Monaco. Chooka fait mouche. La boisson se vend comme des petits pains et un partenariat est même monté avec un chocolatier nantais pour créer des chocolats à l’hibiscus ! La boisson « à haute teneur nutritionnelle et gustative » est sur le marché nantais depuis août. « Si tout se passe bien, nous développerons le produit vers les entreprises, pour les déjeuners professionnels, puis au national. L’idée étant, à terme, de produire à Nantes. » Gwenaëll Lyvinec Pour goûter Chooka, vente à Nantes : à l’épicerie fine Ferré, 22 rue Racine, au bar Lounge 4.44, 4 rue du Couëdic, au Mango Juice bar, 5 rue des Bons Français, à L’atelier des délices, 8 rue Cacault.

NANTES À L’HONNEUR GRÂCE À LA NOUVELLE TWINGO Durant un mois, du 28 août au 26 septembre 2014, 600 journalistes, originaires de France et d’Europe (Belgique, Pays-Bas, Danemark, Angleterre, Italie, Allemagne, Portugal…), ont testé la nouvelle Twingo… à Nantes ! Une belle occasion de faire découvrir le territoire et ses richesses ailleurs dans le monde. Grâce à 80 exemplaires mis à disposition, les journalistes ont pu, par groupe de 30, tester la voiture tout en découvrant la ville de Nantes et sa métropole. Pour la métropole nantaise, l’accueil de cette opération d’envergure internationale « va permettre une identification entre la voiture et le territoire où elle est lancée et montrer que Nantes est une ville créative, innovante et dynamique », expliquait Fabrice Roussel, vice-président de Nantes Métropole délégué au tourisme. Cet événement va également démontrer les capacités de la métropole nantaise à développer et à diversifier son offre touristique. « Cela contribue à renforcer l’image de Nantes », soulignait Jean Blaise, directeur du Voyage à Nantes.

10 - Nantes Métropole - Novembre/Décembre 2014


Métropole d’avance

concours Lépine, avec, en prime, l’assurance d’avoir un stand au concours Lépine européen à Strasbourg. « J’ai dû améliorer le prototype du réveil et je me suis fait aider par un étudiant de l’École de design de Nantes, raconte le jeune bricoleur. J’ai aussi sollicité l’École centrale de Nantes, qui m’a mis son imprimante 3 D à disposition. » Pour les parfums, après avoir réalisé l’hydro-distillation au labo du lycée, il rencontre finalement une entreprise de marketing « qui accepte de me fournir les parfums contre de la promotion sur le stand à Strasbourg ». L’aventure s’enrichit de rencontres et d’échanges de bons procédés … Bingo : le Nantais remporte le prix Eurodistrict du concours Lépine européen. Du coup, lui, qui confie « adorer la compétition », monte en parallèle des concours un dossier pour participer à la Google Sciences Fair, un concours international d’inventeurs. Sur plus de 2 000 dossiers, 90 sont d’abord retenus, dont celui du Sensorwake

Guillaume Rolland a inventé un réveil qui, plutôt que de sonner, délivre de bonnes odeurs.

LE PARFUM DE LA RÉUSSITE Guillaume Rolland a inventé un réveil qui, plutôt que de sonner, délivre de bonnes odeurs. Le jeune Nantais a fait le buzz à la rentrée et a récemment rencontré Axelle Lemaire, la secrétaire d’État en charge du Numérique !

L

’histoire de Guillaume Rolland, Nantais cabanes élaborées avec ses cousins veut créer de 18 ans, révèle tous les parfums d’une utile, être « inventif et créatif », à l’image de belle aventure ! Son réveil qui titille les Léonard de Vinci, « qui m’a beaucoup inspinarines avec de bonnes odeurs (café, ré ». Aussi, dans le garage familial, le Nantais s’active alors, multipliant menthe, fraise Tagada, etc.) les nuits d’insomnie pour plutôt que les oreilles a fait le IL GAGNE LE CONCOURS concevoir son étonnant tour du monde. Comment l’idée SCIENCE ET VIE JUNIOR réveil, le Sensorwake. lui est-elle venue ? « J’ai beaucoup de mal à me réveiller avec le bruit d’un L’invention est d’abord présentée au concours radio-réveil classique, raconte Guillaume. Et Jeunes Inventeurs de Science et Vie Junior, où mon père, directeur de maison de retraite, il gagne un prix déjà remporté 2 ans plus tôt me racontait combien il est difficile pour les pour une autre invention. Puis au concours personnes âgées de son établissement de se des jeunes créateurs à Monts, en Touraine, où réveiller avec du bruit. »Bricoleur dans l’âme il remporte le prix du public, celui de l’assodepuis « tout petit », celui qui construisait des ciation des ingénieurs et la médaille d’or du

Photo : F. Tomps

AXELLE LEMAIRE A MIS UN CONSEILLER JURIDIQUE À SA DISPOSITION de Guillaume, puis 15, qui se rendront en Californie au siège de Google. Guillaume fait partie des élus. « C’était irréel, lancet-il. J’étais le premier Français à arriver à cette étape depuis la création du concours en 2011 ! » Si le jeune inventeur ne remporte pas ce challenge international, il passe sur toutes les chaînes d’information et fait le buzz. Et l’histoire ne s’arrête pas là ! « En revenant des États-Unis, à l’aéroport, j’étais attendu par Axelle Lemaire, secrétaire d’État en charge du Numérique… J’ai dû présenter mon projet devant des investisseurs, dirigeants de grosses entreprises qui étaient à Bercy, siège du ministère de l’Économie et des Finances. Et pour protéger mon invention, Axelle Lemaire a même mis un conseiller juridique à ma disposition ! » Aujourd’hui, Guillaume vient de faire sa rentrée à l’Université de technologie de Compiègne, mais compte bien poursuivre l’aventure. « Je vais faire financer mon réveil olfactif par le crowdfunding, pour qu’on puisse le vendre à Noël. Comme ça, chacun pourra donner ce qu’il veut pour porter l’idée et en échange avoir un réveil et des dosettes odorantes… Après, je ferai certainement une entreprise individuelle. » Gwenaëll Lyvinec www.sensorwake.com

Nantes Métropole - Novembre/Décembre 2014 - 11


Dossier

Le logement

Au Vallon des Garettes, les familles se rencontrent en toute tranquillitĂŠ


Dossier logement De la page 12 à la page 19 Le logement abordable

p.14

La ville à la campagne

p.14

Un bel oiseau des îles

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La mixité des Garettes

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La colocation solidaire

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au cœur de la vie La métropole nantaise se mobilise pour permettre à tous d’accéder à un logement. Nous sommes 600 000 habitants à vivre sur la métropole. Dans 15 ans, nous serons près de 4 5000 personnes de plus dans le territoire. Dans la métropole, 38 % des foyers sont constitués d’une personne seule, contre 30 % des ménages à 2 et seulement 22 % de familles de 1 enfant et plus. Afin de loger chacun selon ses ressources et sa situation, la métropole construit et rénove. Entre 2010 et 2013, près de 21 000 logements nouveaux ont vu le jour, dont 6 000 logements sociaux. Mais, dans un contexte économique difficile, se loger coûte cher, et représente plus d’un quart du budget des foyers. « Pour Nantes Métropole, la question du logement est fondamentale, insiste Johanna Rolland, présidente de Nantes Métropole et maire de Nantes. Nous nous mobilisons sur l’ensemble des dispositifs existants pour permettre à chacune et à chacun d’avoir un logement adapté à ses besoins ». Pour cela, Nantes Métropole a mis en place un Programme local de l’habitat (PLH) en 2010, qui constitue un outil stratégique définissant les orientations et actions en matière de politique de l’habitat dans le territoire. « Avec 7 000 logements en moyenne mis en œuvre chaque année depuis 2010, nous dépassons les objectifs initiaux de 5 000 logements par an, inscrits dans le PLH, souligne Pascale Chiron, vice-présidente en charge du logement social. Ces nouvelles constructions nous permettent notamment de répondre aux besoins des plus fragiles. » Cette forte croissance de logements neufs privés dans toutes les communes de l’agglomération

permet également de réguler les loyers et d’éviter qu’ils n’augmentent de manière incontrôlable. « Le PLH nous a amenés à faire des progrès en matière de logements sociaux dans la métropole, insiste Pascal Pras, vice-président en charge de l’urbanisme et du foncier. Il faut regarder la progression sur plusieurs années pour avoir une lecture de notre engagement en matière de logements. » Diversifier l’offre. Autre élément clé, la métropole diversifie son offre. « Nous souhaitons faciliter l’accès à l’achat pour les familles, poursuit Johanna Rolland. Nous voulons fixer les jeunes ménages. Le loge-

EN MOYENNE, DEPUIS 2010, 7 000 LOGEMENTS SONT MIS EN ŒUVRE CHAQUE ANNÉE.

ment abordable est une des solutions pour la classe moyenne. » Les familles dont les memebres ont entre 25 et 40 ans, avec des enfants en bas âge, sont en effet souvent contraintes de quitter l’agglomération à cause du prix des logements. « À Nantes et dans l’agglomération, nous avons mis en œuvre des opérations où 25 % des constructions nouvelles sont destinées à être proposées en accession abordable », assure Johanna Rolland. Le coût au mètre carré d’un logement abordable est moins élevé que le coût

moyen, et donc plus accessible pour des familles avec des revenus médians. Entre 2010 et 2013, 650 foyers ont ainsi pu acheter dans le territoire chaque année, soit près de 2 000 ménages en 3 ans. Près de 18 % d’entre eux habitaient auparavant en logement social. La majorité (70 %) de ces acquéreurs est nantaise, et l’accession abordable lui permet de ne pas quitter la ville. Seuls 22% viennent d’une autre commune de la métropole. D’autres solutions, facilitées par le PLH, ont également vu le jour depuis 2010, telles que l’habitat collaboratif, qui permet à plusieurs foyers de construire leur maison ensemble avec un architecte et pour un coût du foncier réduit. La métropole reste aussi attentive à sa jeunesse. Elle participe avec le Crous, notamment, à construire des logements étudiants, et aide à la mise en place de solutions alternatives, telles la colocation solidaire pour les étudiants ou la décohabitation pour les jeunes « qui n’entrent dans aucune case ». Des mesures complémentaires à la construction ont également été initiées par Nantes Métropole pour améliorer l’habitat des propriétaires, telles que les Programmes d’intérêt général (PIG) ou les Opérations programmées d’amélioration de l’habitat (OPAH), dispositifs territorialisés mis en place sur l’agglomération et qui proposent informations, diagnostics, conseils et accompagnement des propriétaires occupants et bailleurs privés pour adapter leur logement aux besoins des ménages (économies d’énergie, lutte contre l’habitat indigne…). Gwenaëll Lyvinec

Photo : Patrick Garçon

Nantes Métropole - Novembre/Décembre 2014 - 13


Dossier logement pages 11 à 18

Du logement abordable dans un éco-quartier L’opération urbaine de la ZAC des Ormeaux à Bouaye entame sa dernière ligne droite, avec la finalisation en cours des « Jardins de Gaïa ». Cet écolotissement comprendra 470 logements. Visite du quartier Erdre-Porterie pour Alain Robert et Johanna Rolland.

Le nouveau paysage de la ville La ZAC Erdre-Porterie, à Nantes, dispose d’un cadre de vie exceptionnel grâce à la présence d’espaces verts et à la proximité de l’Erdre. L’opération Erdre-Porterie prévoit 2 500 logements d’ici 2020, dont 40% en accession abordable et 25% en habitat social. À ce jour, environ 900 logements ont été livrés. Destiné à être restauré en 2016, le château du Gué est environné d’un bois et précédé d’une prairie. Juste en face, de petits collectifs sont en cours de construction : 80 logements y sont prévus, dont 28 classés en habitat social, 52 en accession à la propriété. Comme d’autres actuellement en voie de construction (260 logements en chantier), ce programme immobilier est partie intégrante de la ZAC Erdre-Porterie. Depuis une dizaine d’années, cette opération urbaine prend forme à Saint-Joseph-de-Porterie, à Nantes, plus particulièrement sur cinq secteurs (Bourg Ouest, Bêle-Champde-Tir, Bourg Nord, Vergers du Launay, Conardière) représentant 50 hectares. « Ce projet urbain s’organise autour d’espaces verts et de paysages, avec une composante rurale, et repose

sur la conception de différents îlots, au caractère varié et hétéroclite », résume François Grether, urbaniste de la ZAC Erdre-Porterie. Sur 2 500 logements programmés à l’horizon 2020, 25 % relèvent de l’habitat social et 40 % sont classés « abordables ». « Des jeunes ménages avec enfants en bas âge, qui auraient dû faire le choix de la deuxième couronne, vont pouvoir s’y installer, ajoute Johanna Rolland, maire de Nantes et présidente de Nantes Métropole. Cela leur donne ainsi la possibilité de choisir et non pas de subir. » Équipements publics (crèche, collège, gymnase) et commerces de proximité, transports en commun et espaces publics complètent cette opération destinée à accueillir 5 500 nouveaux habitants à l’horizon 2020. Isabelle Corbé

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Comprenant en tout 182 logements de typologie variée (logements intermédiaires, maisons de ville, maisons en bandes et terrains à bâtir), Les Jardins de Gaïa se singularisent par une grande attention portée à l’environnement et l’insertion des projets dans le site, les haies bocagères existantes ayant été préservées tout en maintenant une orientation bioclimatique Nord-Sud pour l’ensemble des terrains constructibles. Une grande prairie pourvus de jardins familiaux « ventilés » par une éolienne, de jeux et d’espaces libres borde les petits collectifs mélangeant dans une même architecture logements libres et logements sociaux (30 % de l’ensemble). Les logements abordables prendront la forme de maisons. L’écoquartier dispose d’espaces routiers apaisés (vitesse réduite à 30 et 20 km/h), des liaisons douces nombreuses et paysagères et une gestion des eaux pluviales écologiques. Coup de pouce aux primo-accédants

Locataires d’un appartement HLM à Nantes, Sébastien Pujol et sa femme, Hélène, ont décidé d’acheter « un peu par hasard ». « On s’est rendu compte qu’acheter revenait aussi cher que louer, et qu’il valait mieux acheter du neuf que de l’ancien. » Ils jettent leur dévolu sur le programme du promoteur ADI, baptisé « Eko » (accession abordable et libre), localisé dans la ZAC des Ormeaux,

à Bouaye. Avec leurs deux enfants en bas âge, ils emménagent, en novembre 2013, dans une maison BBC de 81 m2 avec jardin, d’abord en locatif accession, en payant une indemnité d’occupation et une « part acquisitive ». Puis, en mai 2014, ils accèdent à la propriété. « On répondait aux critères d’éligibilité au Prêt social location-accession, axé sur des plafonds de ressources. Parmi les avantages du PSLA : 26 % du prêt est à taux zéro, il y a une exonération de la taxe foncière pendant 15 ans et la TVA est à 5,5 % au lieu de 20 %. » Lui est informaticien sur l’Île de Nantes, elle chargée de clientèle à Saint-Herblain. « La durée de nos déplacements entre le domicile et le lieu de travail n’a pas changé. L’emplacement géographique de notre maison est bien, avec la route de Pornic juste à côté. Nous sommes à la fois proche de Nantes et de la campagne. »


J’éco-rénove, j’économise. Comment réduire sa facture d’énergie ? Comment construire ou rénover son logement ? Un espace conseil, tenu par l’Espace Info Énergie, le Centre de l’Habitat, l’ADIL et le CAUE, proposera aux particuliers conseils gratuits et accompagnements sur les économies d’énergie et la rénovation, lors du Salon Habiter 44 du 8 au 11 novembre prochain. Rendez-vous au Parc des expositions de la Beaujoire, à Nantes.

L’Oiseau des Îles au cœur de l’Île de Nantes comprend 30 logements sociaux.

Question à

Pascale Chiron

vice-présidente de Nantes Métropole déléguée au logement social.

Île de Nantes

DES LOGEMENTS SOCIAUX Quelle politique conduire par rapport au logement social ? Nous souhaitons mener une politique cohérente et équilibrée sur l’ensemble du territoire métropolitain avec un objectif : atteindre le pourcentage de 25 % de logement social dans chacune des 24 communes de la métropole nantaise. Ce travail doit être réalisé en partenariat avec les différentes communes, en étudiant les objectifs et les possibilités de chacune d’elles, en prenant en compte les efforts réalisés par certaines ainsi que certaines problématiques rencontrées par d’autres (nuisances sonores, zones humides, voies ferroviaires...). Nos efforts vont également concerner le logement abordable, en portant sa part à 25 % de la production neuve, (avec un encadrement des prix de vente à 2 400 €/m2). Enfin, à l’horizon 2017, 50 % des logements sociaux devraient être alimentés en énergies renouvelables, ce qui va se traduire par la baisse de la facture énergie et de l’émission de gaz à effet de serre.

de qualité sur l’Île

Comportant 30 logements sociaux, l’immeuble L’Oiseau des Îles se dresse en plein cœur de l’Île de Nantes, à proximité du Carrousel des Mondes Marins. Ambitieux, ce programme de Nantes Habitat s’inscrit dans la phase 2 du projet urbain de l’écoquartier de la Prairie-au-Duc. « Qui imaginerait qu’il s’agit d’un immeuble de logement social ?» interroge Alain Robert, président de Nantes Habitat et vice-président de Nantes Métropole en charge des grands projets urbains et des grands équipements. Baptisé L’Oiseau des Îles, du nom du dernier trois-mâts sorti

Un autre des attraits de L’Oiseau des Îles consiste en sa qualité architecturale : identifiable à son toit triangulaire, cette construction de couleur blanche, où se découpent de multiples formes carrées, est conçue autour d’un vaste socle couvert de bois. Outre six logements individuels avec terrasses et un commerce

maternelle. Donc, il nous fallait un appartement spacieux et bien situé », explique Malika. Courant sur les trois côtés de leur appartement, la terrasse filante leur permet de profiter de la vue sur la Loire et le parc des Chantiers. « Nous sommes tout à côté de l’Éléphant. L’école est juste en bas. Prochainement, un

« CE PROJET PREND UNE DIMENSION PARTICULIÈRE, L’ÎLE DE NANTES ÉTANT LE TERRITOIRE OÙ NOUS INVENTONS LA VILLE DE DEMAIN » des Chantiers Dubigeon en 1935, ce nouveau programme de logements de Nantes Habitat se singularise par son emplacement, boulevard de la Prairie-au-Duc, à deux pas des Nefs. « Ce projet prend une dimension particulière, l’Île de Nantes étant le territoire où nous inventons la ville de demain », souligne Johanna Rolland, présidente de Nantes Métropole.

en rez-de-chaussée, elle comporte 24 logements répartis sur 8 étages, disposant tous de balcons individualisés. Dans l’un d’eux, un T4 de 75 m2 situé au 4e étage, Malika Sakine, son mari Mohammed et leurs trois enfants ont emménagé le 12 juin 2014, laissant derrière eux la cité Babin-Chevaye, située dans le quartier République à Nantes. « Je suis assistante

parc va se créer. Nous sommes au cœur d’un quartier qui bouge.» Ce quartier de la Prairie-auDuc va continuer à muer tous azimuts : à l’horizon 2017, juste à côté de la grue Titan, un autre programme de Nantes Habitat de 83 logements (50 logements sociaux et une trentaine en accession abordable) verra également le jour. IC

Nantes Métropole - Novembre/Décembre 2014 - 15


Le logement dans la métropole Près de 600 000 personnes habitent dans la métropole nantaise aujourd’hui. Nous serons près de 45 000 habitants de plus dans 15 ans. Le programme local de l’habitat (PLH) de Nantes Métropole encadre la construction des logements sur son territoire, afin que chacun puisse avoir un logement en fonction de ses revenus et de ses besoins.

600 000

habitants

dans la métropole nantaise en 2014

298 687

52,2 %

des ménages de la métropole sont propriétaires

554 000 contre

en 1999

2,24 personnes par logement

(2,44 pour les propriétaires, 1,79 pour les locataires privés et 2,22 pour les locataires sociaux)

12 000

28 % locataires dans le privé

étudiants logés en Près de cité, logements sociaux, résidences privées, grandes écoles, foyers d’hébergement pour étudiants, internat… sur 51 000 étudiants

53 % des habitants de la métropole sont éligibles au logement social 17,8 % d’entre eux sont dans un logement social

14,7% des ménages vivent sous

le seuil de pauvreté et, parmi eux, seuls 47 % louent dans le parc social

17,5 %

locataires sociaux

logements à Nantes Métropole en 2011


e

Le logement abordable

Il vient en complément du logement social, et vise à apporter des réponses en logements pour les ménages qui ont des difficultés pour accéder au marché libre en locatif comme en accession. Il comprend le logement locatif, avec des loyers et un plafond de ressources encadré par le prêt locatif social (PLS) et l’accession abordable, telle que Nantes Métropole l’a définie, avec un prix de vente moyen entre 2400 et 2500 € du m2 (TTC) de surface habitable, garage compris, contre 3700 €/m 2 sur le marché classique. Depuis 2010, près de 2 000 familles ont pu acheter un logement abordable.

9 000 transactions

Le programme local de l’habitat (PLH)

chaque année à Nantes Métropole :

Adopté en 2010 par le conseil communautaire, le PLH est une feuille de route de la politique de la métropole en matière d’habitat. Son objectif: répondre aux besoins de tous les habitants, quels que soient leurs revenus.

85 % dans l’ancien (2 ans et plus) 15 % dans le neuf

7 000

Loi SRU

Adoptée fin 2000, la loi Solidarité et renouvellement urbain (SRU) instaure au moins 20% de logements sociaux dans les villes françaises de plus de 3 500 habitants. Ce taux est porté à 25% par la loi du 18 janvier 2013 (dite loi Duflot) relative à la mobilisation du foncier public en faveur du logement et au renforcement des obligations de production du logement social.

logements neufs

en moyenne produits par an dont 2 000 logements sociaux depuis 2010

soit 28 000 construits en 4 ans. Propriétaire

96 m2

Surface 2 habitable moyenne

75,8 m

63 m2 53 m2 Locataire social

Locataire privé

61%

d’espaces naturels et agricoles

33

% d’espaces urbanisés

6%

d’espaces d’urbanisation future

Logement social

La métropole hébergeait 56 649 logements sociaux au 1er janvier 2013 au sens de la loi SRU. 90 % d’entre eux sont gérés par les bailleurs sociaux (Nantes Habitat, la Nantaise d’Habitation, Harmonie Habitat, etc.).

2,1% de résidences secondaires 6,3 % de vacances de rotation

(en cours de revente, de relocation, en travaux…)

91,6 % de résidences principales

42 %

de maisons

58 %

d’appartements

Nantes Métropole - Novembre/Décembre 2014 - 17


Dossier logement

Des aides à la rénovation thermique et au maintien à domicile. Rénovation thermique, amélioration d’un habitat dégradé ou travaux de maintien à domicile pour des personnes âgées ou handicapées : c’est le programme d’intérêt général Habiter mieux (PIG). Centre de l’Habitat : 02 40 44 99 44

Question à Franck Savage directeur de Nantes Métropole Aménagement

Quel est le rôle d’un aménageur comme Nantes Métropole Aménagement ?

Céline et Annick apprécient la tranquillité de leur quartier et la proximité des commerces.

La mixité règne au vallon des Garettes

Traversé par le ruisseau du Raffuneau, le Vallon des Garettes, à Orvault, comprend une grande variété de logements (individuels et collectifs, sociaux, abordables et en accession), garante d’une mixité sociale et générationnelle. Environné de prairies, terrains agricoles et espaces bocagers, le Vallon des Garettes bénéficie d’un environnement paysager de qualité. « J’ai connu cet endroit en terre agricole », se remémore Annick Tronson, presque 80 ans. Il y a un an, grâce à un prêt relais, elle quitte son logement dans le bourg d’Orvault pour acquérir un appartement au rez-de-chaussée d’un immeuble collectif. Son T3 de 76 m2 avec terrasse donne sur la promenade de l’Europe, voie verte dédiée aux déplacements doux et aux loisirs autour de laquelle s’organise ce nouveau quartier. « On est au calme. Il y a de la verdure. Et puis, l’ambiance dans l’immeuble est bonne. » L’une de ses voisines, Céline Mahé, acquiesce. « Franchement, ici, on est tranquille. » Cette jeune infirmière travaille à Saint-Nazaire, son compagnon dans le centre-ville de Nantes. « Nous ne sommes pas très loin de la voie express. Cette situation géographique est un bon compromis. » Depuis août 2013, ils louent un T3, appréciant particulièrement la proximité des commerces et des équipements. « C’est pratique. On peut tout faire à pied. »

18 - Nantes Métropole - Novembre/Décembre 2014

Électricien, Guillaume Baron, lui, est propriétaire de l’une des maisons avec jardin construites un peu en retrait. « On a attendu qu’elle soit construite. C’est joli. Il y a beaucoup d’espace entre les logements. On a eu de la chance. » Il emmène sa petite fille s’amuser à l’aire de jeux aménagée promenade de l’Europe, à proximité d’un chêne séculaire. « Ici, dit-il, c’est un lieu de passage et de vie. » « Pour l’habitat, nous avons souhaité un réel parcours résidentiel, déclare Joseph Parpaillon, maire d’Orvault. De nombreuses familles ont investi les lieux, ainsi que des retraités, des jeunes couples qui profitent des différents espaces de vie et des services. Aujourd’hui, nous constatons une véritable mixité générationnelle.» D’autres constructions sont en cours d’édification, dont l’une est emblématique de cette mixité à l’œuvre dans ce quartier. Il s’agit d’une résidence adaptée aux personnes âgées, comportant 30 logements locatifs sociaux, auxquels vont s’ajouter 28 logements familiaux, une partie en accession abordable et l’autre en logement social. IC

Nous sommes un outil opérationnel de développement urbain et économique. Nous avons 26 projets urbains, des concessions d’aménagement, qui nous sont confiées par Nantes Métropole ou par les communes. Il peut s’agir de concessions d’aménagement économique, pour envisager l’installation de bureaux ou de commerces. Ce sont majoritairement des concessions d’habitat ou de grands projets urbains, comme EuroNantes Malakoff ou pour nos collègues de la Samoa, l’Île de Nantes. Le programme des projets urbains, tant en termes d’espaces, d’équipements publics que de composition des constructions à réaliser (logements dans leur diversité, activités…) est fixé par les élus. Aujourd’hui près de 60 % des logements en cours de construction sont des logements en location ou accession sociale et abordable. Notre mission est d’agir pour que le logement sur la ville et l’agglomération soit accessible à tout le monde. Nantes Métropole ou les communes sont à l’initiative et décident de réaménager une zone définie. Nous nous chargeons de l’achat du terrain, des études et de l’ensemble des procédures réglementaires, de la viabilisation, de la maîtrise d’ouvrage en articulation avec les services de la collectivité concédante, de la commune. La plupart du temps, nous vendons de la charge foncière à des opérateurs, promoteurs, bailleurs sociaux qui vont assurer la maîtrise d’ouvrage, qui vont construire et vendre les logements.


Question à Pascal Pras vice-président de Nantes Métropole en charge de l’urbanisme et du foncier. Quelle est la stratégie foncière de Nantes Métropole ? Nantes Métropole mène une politique volontariste et mobilisatrice vis-à-vis du foncier, avec l’objectif d’en maîtriser le coût. Mis en place en 2004, le PAF (Programme d’action foncière) Habitat permet d’exercer un droit de préemption et d’accumuler des réserves foncières destinées au logement, sous forme d’acquisitions. Nantes Métropole assure un portage financier de réserves foncières constituées pour le compte des communes. Cette stratégie permet de réaliser des réserves intelligentes, d’éviter la spéculation et de garantir des prix du foncier raisonnables pour les futures opérations d’aménagement. Également

à l’œuvre dans le cadre des ZAC (zones d’aménagement concerté) ainsi que des ZAD (zones d’aménagement différé) communautaires, cette politique foncière permet de favoriser l’habitat social et l’accession abordable.

AFEV : http://www.afev.fr/nantes

KAPS OU PAS CAP’ : LA COLOCATION SOLIDAIRE

S’installer en colocation dans un quartier populaire et y monter un projet solidaire avec les habitants : telle est l’ambition de Kaps, la « Koloc à projets solidaires », mise en place par l’Afev (Association de la fondation étudiante pour la ville) dans la métropole depuis 2012. Installer le troc à Bellevue, à Nantes, accompagner une fête d’école en lien avec l’amicale laïque, proposer des spectacles en appartement chez les habitants au Clos Toreau, soutenir un collectif d’habitants à Malakoff, organiser un vide-grenier avec un collège voisin… La liste des projets, menés depuis 2012, par l’Association de la fondation étudiante pour la ville (Afev) dans les quartiers populaires de Nantes et de son agglo est déjà longue. À travers le Kaps, « Koloc à projets solidaires », une de ses actions phares, l’Afev propose aux étudiants de 16 à 30 ans une colocation à loyer très modéré dans un quartier populaire, contre un engagement à monter un projet pour « améliorer le vivre ensemble avec les habitants » dudit quartier, précise Guillaume Hernandez, responsable du Kaps à l’Afev. En 2012, 9 jeunes se sont ainsi installés dans le quartier Bellevue, dans trois appartements sociaux de Nantes Habitat et avec l’appui de la Ville de Nantes. En 2013, ils étaient 20 et ils se répartissaient à Bellevue, Malakoff et le Clos Toreau. En 2014, ils sont 37 et, en plus des autres sites, habitent à Ranzay, Bottière ou encore au Château de Rezé. Cette année, la Nantaise d’Habitation est également partenaire. Jessica Coffineau est de ces kapseurs. Elle a choisi le quartier de Ranzay. À 23 ans, en master de

sciences de l’éducation, elle vient de passer un an en Nouvelle-Zélande. « Ce voyage m’a permis d’avoir une réflexion sur l’insertion, par rapport à ce que j’ai pu vivre en tant qu’étrangère, raconte la jeune femme. Cela m’a amenée à l’Afev, où je suis tombée sur la colocation solidaire. C’était ce qui me semblait le plus juste pour développer quelque chose dans les quartiers, pour être totalement en immersion et à l’écoute des attentes des habitants. » Son projet est en cours d’élaboration. « J’observe les communautés au bas de mon immeuble et j’aimerais monter un projet pour les faire se rencontrer. L’idée est de voir ce qui, dans leur quotidien, leur manque et ensuite de faire ensemble, car avant d’être un kapseur, je suis une habitante. » Maïwenn Saurel, à peine 19 ans, s’est, elle, installée à Bellevue. « J’avais envie de faire du bénévolat, et pour ça, le Kaps est parfait ! Avec mes colocataires, on va peut-être reprendre le projet de café-vélo qui avait bien marché il y a deux ans et dont il reste le matériel », s’enthousiasme la jeune fille. « Souvent, ajoute Guillaume Hernandez, ce sont des projets mixtes, qui correspondent aux besoins des habitants et à l’envie des jeunes. Et selon le quartier, il existe déjà des projets, ou, comme à Ranzay, tout est à construire. » Gwenaëll Lyvinec

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Métropole Métropole Talents

Creative Factory : un cocon pour des talents entrepreneuriaux inclassables Six projets hors normes grandissent actuellement au cœur de la Creative Factory, un nouveau dispositif d’accompagnement dédié aux entreprises innovantes, culturelles et créatives. Il a été lancé au printemps à la suite d’un « mariage » entre le cluster du Quartier de la Création (samoa), Atlanpole et leurs partenaires, In Extenso, Parthema et Elton Pickford. Tout un état d’esprit.

L

a Creative Factory dorlote plusieurs jeunes pousses entrepreneuriales, sur le point d’éclore ou déjà mises en orbite. Exemples avec « Samouraï Riot », un jeu vidéo coopératif, « Guideez », une plateforme ludo-éducative adaptée aux excursions touristiques des enfants, « les Tables des Matières », des kits pour distiller les arts en milieu périscolaire, « Egide », des casques élégants et haut de gamme de vélo urbain, « FixMaVille » ou « S7 Plug&Play », les six heureux lauréats de la saison 1 de la Creative Factory. Toutes bénéficient et vont bénéficier jusqu’en février 2015 de conseils, de séances de coaching, participer à des ateliers collectifs pour apprendre à ficeler leur business plan, déposer un brevet, protéger leurs droits d’auteur, s’entraîner à l’art de pitcher …. C’est du cas par cas !

cation mobile « FixMaVille » destinée à prendre le pouls de la vie citoyenne, ira loin. Il est en train de créer simultané-

ÊTRE ENTREPRENEUR IMPLIQUE DE PRENDRE DES RISQUES ment un service pour rapprocher les citoyens des mairies des communes où ils vivent et un nouveau marché. « Il y a une dimension sociétale dans notre projet, qui fait que notre modèle

« Design, mode, architecture, culture, numérique : les industries culturelles et créatives (ICC) représentent un emploi sur sept sur la métropole Nantes – Saint-Nazaire. C’est un secteur clé de notre dynamisme. Il est important d’encourager la fertilisation croisée, les approches multidisciplinaires et la porosité entre industries créatives et industries traditionnelles. Il faut aussi regarder ce qui se fait ailleurs, en Europe notamment, et travailler en réseaux avec les autres territoires qui misent sur les ICC. »

Articuler créations et économie

Derrière ces projets, il y a d’abord une histoire de talents, issus d’univers professionnels variés (design, arts plastiques, vidéo, graphisme, informatique, commerce….) qui s’unissent pour cocréer des services novateurs, dont le vecteur est une « œuvre de création » unique. Dès lors, comment articuler et construire la dimension économique de ces projets charismatiques, qui se sont affranchis des frontières sectorielles « classiques »? Le trio entrepreneurial nantais de DataForPeople avec son appli-

« S7 Plug&Play », un concept de luminaires à géométrie variable qui booste la société Structures, fondée à Nantes en 2012 par JeanFrançois Michon (issu du monde du marketing auprès d’industriels) et Nicolas Pichelin (ancien navigateur de haut niveau). Son moteur de croissance : développer une arborescence de services sur mesure, adaptés aux demandes des industriels, des architectes, des artistes ou des scénographes comme aux désirs de monsieur et madame Tout-le-Monde !

Johanna Rolland, Présidente de Nantes Métropole.

économique est proche de ceux, nouveaux, de l’économie sociale et solidaire, tout en nous situant à la croisée du débat participatif et du numérique citoyen. Ce sont des valeurs qui nous ont réunis et le désir de faire », explique Cédric Houssin, cofondateur de DataForPeople (services web axés autour des données spatialisées). Autre exemple révélateur :

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« Notre état d’esprit est celui de la Creative Factory, affirme JeanFrançois Michon. Être entrepreneur implique de prendre des risques, de travailler beaucoup, tout en restant curieux et éveillé. La Creative Factory nous aide à sortir le périscope de nos entreprises ! » Cécile Faver www.creativefactory.info

À lire absolument : « Les industries culturelles et créatives à Nantes et à Saint-Nazaire », le premier opus bilingue (français/ anglais) de référence, vient de paraître, sous l’égide de l’Observatoire des ICC. On y découvre autant les multiples visages de l’écosystème créatif du territoire, sa dissémination géographique que son économie transversale (36 400 emplois privés, soit 9 % de l’emploi métropolitain Nantes – Saint-Nazaire). À la manière d’un état des lieux en perpétuel mouvement, au travers de plusieurs regards croisés, tels ceux, par exemple, d’Éric Boistard, directeur de Stereolux à Nantes, de Jean-Luc Charles, directeur général de la Samoa, Jean Blaise, directeur général du Voyage à Nantes ou de Sophie Levionnois, directrice du Centre industriel de réalité virtuelle à Saint-Nazaire. En vente au QG du cluster du Quartier de la Création sur l’Île de Nantes (rez-de-chaussée immeuble Eureka, en face des Machines de l’Île). www.creationduquartier.com


Métropole Métropole Talents

L’Observatoire des industries culturelles et créatives est né ! L’Observatoire des industries culturelles et créatives a été créé officiellement au printemps 2014, sous l’égide de l’Agence d’études urbaines de la région nantaise (Auran), de l’Agence pour le développement durable de la région nazairienne (ADDRN) et de la Société d’aménagement de la métropole Ouest Atlantique (samoa). Sa principale mission : prendre le pouls de l’écosystème créatif de la métropole Nantes – Saint-Nazaire. Il a des yeux de lynx, mais il est chargé d’observer, au microscope et aux jumelles, un organisme vivant, pas du tout comme les autres. Dans son champ visuel à 360° : les industries créatives et culturelles (ICC) des bassins de vie socio-économiques nantais et nazairiens. Mais qui sont les ICC métropolitaines ? Quel est leur poids écono-

Laurent Ségura, de l’Auran.

mique? Forment-elles une filière novatrice à part entière ou se sont-elles « infiltrées » dans des filières déjà existantes? Tels sont les principaux questionnements auxquels s’attache à répondre l’Observatoire des ICC depuis 2013. « L’Observatoire voit de près mais aussi de loin ! affirme Laurent Ségura, directeur d’études et de projets au sein de l’Auran. Il fallait l’inventer parce qu’il n’existait pas encore, et que les ICC sont stratégiques pour le développement économique

de l’agglomération nantaise. L’objectif est de construire des indicateurs quantitatifs et qualitatifs qui donnent du sens aux ICC de la métropole nanto-nazairienne et d’élaborer une définition. » Pour cela, l’Observatoire des ICC, bilocalisé à l’Auran et à l’ADDRN et accompagné conjointement par huit structures (dont Nantes Métropole, la CCI Nantes – Saint-Nazaire, la CARENE SaintNazaire Agglomération, Pôle emploi et la Région des Pays-de-la-Loire), a construit une méthodologie inédite, reproductible à d’autres territoires européens. Résultat : sept filières culturelles et créatives (activités artistiques, mode, numérique, meuble, services créatifs, livre et audiovisuel) constituées d’un tissu clairement identifié de petites boîtes (8 400 établissements). Comme l’Observatoire adore enquêter, il est également très friand de chiffres. Les ICC représentent près de 36 400 emplois privés (en 2012), soit 9 % de l’ensemble des emplois dans l’économie nanto-nazairienne. Un fait marquant : entre 2007 et 2012, alors que le nombre d’emplois privés – tous secteurs confondus – augmentait de 5 % sur la métropole nantaise, celui de l’écosystème créatif augmentait de 15 % ! Un chiffre presque insolent par temps de crise, qui aide aujourd’hui l’Observatoire à anticiper l’avenir. Faudra-t-il créer d’autres pépinières du fait de la hausse (très probable) du nombre de créations d’entreprises créatives? Comment accompagner ces jeunes pousses entrepreneuriales ? De nouveaux enjeux territoriaux se dessinent, sur lesquels l’Observatoire a déjà un œil. Cécile Faver www.auran.org

www.samoa-nantes.fr

Sur la scène internationale

Hélène Morteau. Nantes Métropole sera présente lors à la conférence finale d’ECIA qui aura lieu ces 26, 27 et 28 novembre à Amsterdam. Créée en 2012 par la Commission européenne dans le cadre d’Europe 2020, la plate-forme ECIA pilotée par la ville d’Amsterdam regroupe plusieurs villes européennes – Milan, Berlin, Nantes, Tampere, Helsinki et Barcelone – qui ont misé sur les industries créatives et culturelles (ICC) pour se développer. Point de vue d’Hélène Morteau, doctorante, chargée de mission « internationale » au cluster du Quartier de Création. « Les ICC se portent bien à l’échelle métropolitaine et européenne. Ce sont des petites boîtes qui vont très vite, ont des logiques différentes, pivotent beaucoup, se composent et se recomposent, dans des secteurs extrêmement variés, du numérique à l’architecture. Elles ont été identifiées clairement grâce à la méthode élaborée par l’Observatoire, une méthode exportable qui nous apporte de la visibilité sur la scène internationale. L’étincelle, ce sont les créateurs ! » CF

www.addrn.fr

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Grand angle

FORUM DE L’ÉCONOMIE CIRCULAIRE : ENTREZ DANS LA BOUCLE ! L’économie circulaire sera au cœur du 60e Congrès national de la Jeune Chambre économique française, qui se déroulera du 6 au 9 novembre à la Cité Nantes Events Center. Déjà au mois de juin, le Collège des transitions sociétales, en partenariat notamment avec l’École des mines de Nantes, avait organisé à l’Aire 38 un forum-débat autour de l’économie circulaire et collaborative. Mais, au fait, c’est quoi cette économie circulaire qui fait tant parler d’elle ?

www.nantesmetropole2014.fr www.emn.fr/z-de/cts-pdl/ www.institut-economie-circulaire.fr

L’économie circulaire est tout sauf un énième phénomène de mode, mais elle est bel et bien un réservoir d’idées qui stimule l’esprit d’entreprendre. La Jeune Chambre économique française (JCEF) – un réseau national de 150 associations locales implantées dans toutes les régions, qui regroupe 3 000 membres – en est consciente. Cette année, elle a choisi de mettre en lumière les initiatives de la métropole nantaise lors de son 60e Congrès annuel à l’automne. « Nous nous positionnons comme un mouvement qui anticipe l’avenir, explique Jocelyn Lauret, président de la JCEF 2014. L’économie circulaire s’inscrit dans la durée et s’imposera à terme dans les pays industrialisés. La Chine est actuellement le premier pays à avoir misé sur l’économie circulaire. Ce n’est pas un hasard ! Avec l’économie circulaire, il y aura de plus en plus d’opportunités pour les entreprises de créer des services innovants et des emplois. Nous n’en sommes qu’au début ! » Un début, autrement dit un signal, annonciateur de changement, qui ne peut que s’amplifier.

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Boucler une boucle économiquement vertueuse

Telle une sentinelle, le Collège des transitions sociétales s’est emparé lui aussi de ce signe avant-coureur au début de l’été. « L’économie circulaire place la question des ressources au fondement de tout. C’est un enjeu primordial ! affirme FrançoisMichel Lambert, président de l’Institut de l’économie circulaire (situé à Paris) lors du forum-débat. Nous vivons dans un monde aux ressources finies. Vingt tonnes de déchets par an et par habitant en France doivent être détruites. Et c’est croissant ! Bientôt nous serons huit milliards d’habitants sur la planète. Ça ne passera pas ! Alors on fait quoi ? » Tout est là. L’économie circulaire est une autre économie qui dit : « Préservons nos ressources ! Sortons de notre société d’hyperconsommation et de gaspillage qui est un non-sens! Il y a d’autres solutions. » Et une autre logique ! Qui consiste à produire des biens (et des services) consommables, puis à les réparer ou, s’ils sont en fin de vie, recycler leurs matériaux d’origine, devenus des déchets. Au point de

les voir disparaître, transformés en matières premières secondaires, et de boucler une boucle économiquement vertueuse. Bref : une économie qui dit « vivons dans un monde où rien ne se perd et où tout se transforme ». Comme dans la nature ! Concrètement ? Au forum de l’économie circulaire à l’Aire 38, on parlait « quincaillerie collaborative », « compostage partagé en milieu urbain », « autopartage », mais aussi « création de liens sociaux »… c’est-à-dire de tous les visages que prend l’économie circulaire ici sur notre territoire. Les deux Jeunes Chambres économiques de Nantes et de Nantes Métropole Sud Loire (qui font partie du réseau national de la JCEF) ont d’ores et déjà mené une enquête de terrain. « L’objectif de notre congrès est de transmettre un message fort auprès de tous, souligne Jocelyn Lauret. C’est un temps d’échanges sur les travaux menés par les JCE autour de l’économie circulaire. Nous ne sommes pas des théoriciens! Notre volonté est de mettre en pratique ce concept d’économie circulaire et d’agir. » Cécile Faver


Photos : F. Tomps

Grand angle

« C’est du troc de matière grise ! » Alexandre Heuzé, cofondateur de la plateforme web d’éducation collaborative TalenTroc, très en vue lors du Web2day 2014. « Notre plateforme web est fondée sur l’échange gratuit de savoirs, de savoir-faire et de compétences. On peut y trouver un cours de guitare, d’informatique, de jeu d’échecs, ou comment concocter des nems au chocolat blanc et aux framboises… C’est du troc de matière grise ! Grâce à une banque de temps, les compétences circulent entre les utilisateurs. Pour une heure donnée, l’utilisateur peut se faire former une heure par n’importe quel autre membre de la communauté. Pour moi, l’économie circulaire implique l’idée de recyclage et sous-entend l’optimisation des ressources. Or c’est ce que nous faisons. Le fait que notre plateforme soit collaborative signifie qu’elle utilise un système de pair à pair – ou de peer-to-peer – c’est-à-dire un réseau de personnes qui échangent exclusivement entre elles, de manière horizontale et dans la France entière. Les particuliers sont notre première cible. Tout le monde a au moins une compétence intéressante qui peut aider ou rendre service à quelqu’un d’autre ! Notre deuxième cible, ce sont les entreprises pour répondre à des besoins d’intelligence collective, d’agilité des compétences, de formation en interne, et de contraintes budgétaires. » www.talentroc.com

« Une économie de proximité sans intermédiaire » Alain Meyer, AMAPien enthousiaste à Nantes. « L’économie circulaire, de mon point de vue, est une autre économie où les biens circulent, sont réutilisés, ont plusieurs vies et des usages différents. Ça tourne entre utilisateurs ! Les AMAP – il y en a 116 en Loire-Atlantique – s’inscrivent dans une autre perspective, celle d’une économie de proximité sans intermédiaire, entre producteurs de produits alimentaires et consommateurs, une économie qui s’affranchit du modèle “ productiviste ” actuel, et ce dans un esprit de solidarité et d’engagement mutuel. Les AMAPiens s’engagent en effet à recevoir sur une période donnée ce que propose le producteur. Mon engagement prend appui sur ces valeurs. Chaque producteur nous aide à “ bien manger ”, nous apprend ou nous réapprend à manger des produits locaux et de saison. Cet échange AMAPien-producteur favorise également la compréhension de l’activité des producteurs. L’AMAP a donc un rôle pédagogique important ! Cela est encore plus vrai pour l’AMAP poissons, dans laquelle je me suis beaucoup impliqué. Initiée par des pêcheurs de l’île d’Yeu, cette AMAP permet en effet à ses adhérents de mieux comprendre les métiers, les étapes et l’économie spécifiques de la pêche, entre le moment où les marins-pêcheurs sont en mer et le moment où nous savourons un poisson frais. » www.amap44.org

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Expressions politiques

Logement : quelles priorités Habitat : vivre pleinement sa ville Groupe Socialiste, Radical, Républicain et Démocrate. Au même titre que l’accès

à l’emploi, la question du logement est une priorité des élus de notre métropole. Car nous devrons répondre à un enjeu majeur à l’horizon 2030 : garantir un logement à 100.000 habitants supplémentaires. C’est pour cette raison que nous menons une politique de l’habitat ambitieuse et volontaire, qui répond aux défis économiques, sociaux et environnementaux des temps présents et à venir, à l’image de ce que l’on attend d’une Capitale verte de l’Europe. Cette politique s’inscrit nécessairement dans notre démarche plus globale de développement solidaire et durable. Notre Programme local de l’habitat, notre Plan de déplacement urbain et notre Plan climat sont autant de déclinaisons de celle-ci. Nous sommes toutes et tous attachés à notre cadre de vie, à cette trame verte et bleue que nous protégeons et mettons en valeur chaque jour, et que l’on nous envie ailleurs en France et en Europe. Et, lorsque nous construisons de nouveaux logements, pour continuer d’être une écométropole accueillante, nous le faisons en respectant nos espaces naturels et notre identité, celle-là même qui nous rend sensibles à la diversité des situations des Nantaises et des Nantais. Chacun de nous a des besoins particuliers en matière de logement, que l’on soit étudiant, jeune couple, divorcé, famille, senior ou en situation de handicap. Notre rôle est d’apporter des réponses concrètes aux besoins actuels et futurs des habitants de notre métropole, pour garantir un véritable parcours résidentiel de l’habitat. C’est ce que nous faisons chaque année, en construisant de nouveaux logements, dont de nombreux à caractère social, dans un souci de mixité.Nous n’oublions pas la

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question de la lutte contre l’habitat indigne, qui, nous le savons, n’est pas l’apanage de certains quartiers ou de l’hyper centre. Il concerne, malheureusement, chacune des communes de notre métropole. C’est pourquoi, les élu-e-s socialistes, radicaux, républicains et démocrates ont voté une opération programmée d’amélioration de l’habitat « Bords de Loire », ce, afin de contribuer à l’amélioration des conditions de logement des occupants de ces habitations délabrées. Notre politique de l’habitat est indissociable de nos efforts en matière de développement durable. Car habiter l’agglomération nantaise, c’est aussi participer à la préservation des espaces naturels et agricoles qui font partie de notre métropole. Une ville dense et des courtes distances reste une des conditions permettant de réduire le mitage urbain de nos campagnes et de diminuer les émissions de carbone. C’est ce modèle que nous défendons à l’échelle du pôle métropolitain NantesSaint-Nazaire.Nantes Métropole doit rester une cité agréable, qui favorise la mixité, les échanges et le dialogue ; une ville qui inclut et qui n’exclut pas. Ici, « habiter » ne doit plus être une contrainte, mais une manière de vivre pleinement sa vie. groupe.srd@nantesmetropole.fr

Un logement pour chacun, dans chaque commune Groupe Écologistes et Citoyens. Une poli-

tique du logement équitable et solidaire est indispensable sur nos 24 communes ! Elle doit répondre aux problèmes des jeunes comme des personnes âgées, développer le logement abordable, lutter contre le « mal logement », permettre le parcours résiden-

tiel afin que chacun ait un toit et ce conformément au respect de la dignité humaine. Nos trois premières priorités sont : • créer la Maison de l’habitant : un lieu d’information sur le logement social ou privé, sur l’habitat participatif et, pour les propriétaires, un lieu ressource pour réaliser des travaux d’économies d’énergie ; • confirmer le cap des 25 % de logements sociaux soit 2 000 logements sociaux neufs par an avec un plan de réhabilitation du bâti ancien ; • mettre en place un outil de caution solidaire, adossé à l’épargne locale. Un toit pour tous est un droit ! Les élus écologistes et citoyens veulent associer les habitants à l’évolution du logement et de la ville. Retrouvez la suite de nos priorités sur : www.elusecologistesnantesmetropole.net


Expressions politiques

pour la métropole nantaise ?

Logement : quelles priorités pour la métropole nantaise ? Crise, chômage, stagnation des salaires, précarité croissante dans l’emploi, mais aussi pour les privés d’emploi. Les difficultés pour se loger, améliorer son logement, sont bien réelles ! Pour les communistes, le logement est une question essentielle ! C’est la raison pour laquelle ils participent aux engagements pris en matière de construction. Le respect des 25% de logement sociaux est primordial dans toutes les Groupes des élu-e-s communistes.

Un logement accessible à chacun sur toute la métropole

logement social dans l’agglomération et de plus en plus de jeunes ménages la quittent en raison des prix élevés de l’immobilier (environ 3 500 euros le mètre carré dans le neuf). Face à ce constat, une politique ambitieuse pour répondre à la demande de logements s’impose. Cependant, certaines communes disposent de peu de réserves foncières ; elles doivent par ailleurs atteindre 25 % de logements locatifs sociaux. Après avoir promis de céder gratuitement le site de la caserne Mellinet à la Ville de Nantes, l’Etat lui vend ces 13,5 hectares pour 6,3 millions d’euros, mais toutes les communes de la métropole n’ont pas cette opportunité foncière. Dans ce contexte, Nantes Métropole doit apporter une réponse solidaire à la problématique du foncier et reconnaître les efforts des communes. Nantes Métropole doit également allouer des financements pour soutenir chaque commune dans la réalisation des aménagements indispensables accompagnant les nouveaux logements et l’arrivée des nouveaux habitants : emplois, écoles, commerces, transports en commun, voiries, équipements publics, environnement. Nos propositions majeures pour faciliter le parcours résidentiel et l’accession à la propriété (le taux de propriétaires à Nantes est de seulement 38 % contre presque 50 % à Saint-Nazaire ou La Roche-sur-Yon) : • encourager la baisse du prix du foncier ; • fluidifier l’accès au logement social en révisant les critères d’attribution et en consacrant la vocation sociale d’une partie du parc locatif privé ; • faciliter l’accession à la propriété des primo-accédants.

Groupe Union du Centre et de la Droite.

ucd@nantesmetropole.fr

communes, une approche plus globale du patrimoine doit s’engager avec l’aide d’un office métropolitain pour le logement social. nantesmetropole@adecr44.fr

D’ici 2030, Nantes Métropole doit relever le défi de loger 100 000 nouveaux habitants dans un cadre de vie préservé et adapté à leur quotidien. Or on compte déjà plus de 25 000 personnes sur liste d’attente pour un

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Sortie(s) Faites sonner la Cloche ! La Revue La Cloche fête cette année ses 120 ans. L’occasion de découvrir un cabaret haut en couleur, fort en musique et généreux en rires ! Imaginez-vous fin décembre. Il pleut. Il fait froid. Quelques jours plus tôt, la dinde de Noël était trop 30 cuite. Bref, ce n’est pas la joie. Si seulement cette année pouvait finir en beauté et en éclats de rire. Nous avons sous la main deux personnes qui justement ont exactement ce qu’il vous faut. À ma droite, Paul Preumont, directeur artistique du plus ancien cabaret nantais : « La 14 20 re du 30 décembrier 2015 au 15 fév Revue La Cloche, c’est la meilleure ES NANT ions - Hall 4 façon de finir l’année. » À ma Parc des Exposit gauche, David Pichon, son acolyte à la communication : « Pour moi, notre grand spectacle, c’est la meilleure façon de commencer l’année. » Vous l’aurez compris, du 30 décembre 2014 au 15 février 2015, le nouveau spectacle à plumes, à paillettes et en costumes, chantant, dansant et riant, de la Revue La Cloche, vous offre, à l’occasion de son cent vingtième anniversaire, 30 représentations à cheval sur deux années. « Nous transformons en théâtre de cabaret le hall 4 de la Beaujoire, qui peut alors accueillir mille personnes, explique Paul Preumont, directeur artistique qui officie au sein de cette sympathique maison depuis 30 ans. Mon rôle est de faire en sorte de réunir toutes les personnes concernées par la conception du spectacle et donc de faire que le spectacle existe. » Si vous ne connaissez pas encore la Revue La Cloche, il est peu probable que le Moulin Rouge, le Lido ou les Folies Bergère échappent à votre imaginaire. « Nous faisons partie de la famille des cabarets, explique Paul Preumont. Notre originalité, c’est que nos six tableaux musicaux, des mini-comédies musicales d’une quinzaine de minutes, sont entrecoupés de scènes de comédie. C’est l’esprit chansonnier : il a vu naître la revue en 1895 et perdure avec ses sketches qui nous font rire de l’actualité. » La longévité de ce cabaret nantais en dit long sur la passion qui anime son équipe, constituée d’une centaine de personnes au moment du spectacle, mêlant amateurs bénévoles et professionnels de la scène, comédiens-chanteurs et danseuses et danseurs. « Chaque année, on change le spectacle, rapporte Paul Preumont. On refait les décors, nos auteurs (sept) écrivent de nouveaux textes (sketch et paroles de chansons), et on change de répertoire musin ta i s e La pLus na

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100 (0,34€/min) : r - tél. 0892 390 www.ticketnet.f auchan, e.Leclerc, Cultura : 692 694 (0,34€/min) t.com - tél. 0892 arché www.francebille , Géant, Magasin u, interm Carrefour, FnaC

cal. » Ici, pas de bande-son, pas de voix enregistrée, rien que du live, avec un vrai orchestre. « Le rythme est très soutenu, assure David Pichon, c’est du patchwork musical, des medleys. On passe du coq à l’âne. Il n’y a pas de limite de répertoire. On fait aussi bien du Michael Jackson que du french cancan. » Depuis quelques années, une dimension polyphonique vocale et musicale très forte est devenue l’image de marque de la Revue nantaise. Ancien élève du Conservatoire de Nantes, pianiste, Paul Preumont a marqué de sa griffe ce changement de cap. « Il y a des passages polyphoniques et d’autres où les artistes chantent en solistes, détaille Paul Preumont. La polyphonie vocale, les gens ne le savent pas, mais les Rolling Stones ou les Beatles, c’en est ! » Le thème des six tableaux fera cette année la part belle aux 120 bougies de la Revue, à la Nouvelle-Orléans (esprit Louisiane), à la Libération ou à la musique anglaise (La reine d’Angleterre abdique, il faut lui trouver un successeur…). Fantaisie et bonne humeur garantie pour terminer ou commencer l’année ! David Pouilloux Pour en savoir plus : Revue de La Cloche, du 30 décembre 2014 au 15 février 2015. www.revue-la-cloche.fr

De gauche à droite : David Pichon, Daniel Brégeon et Paul Preumont.

www.revue-la-cloche.fr

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du 30 déc. 2014 au 16 fév. 2015


Sortie(s)

Le meilleur des tables nantaises Au menu de la 4e édition des Tables de Nantes, 114 restaurants (contre 98 en 2013), dont 27 nouveautés et 46 adresses estampillées « I love muscadet ». La vingtaine de bénévoles qui composent le jury des Tables de Nantes ont testé, goûté, noté, discuté, jugé. Résultat de ces cogitations gastronomiques : 114 tables de Nantes et son agglomération sont réunies dans l’édition 2015 des Tables de Nantes, avec des nouveaux venus, au nombre de 27, et, comme lors des précédentes éditions, la mise en valeur des restaurants dont la carte comprend au moins cinq muscadets. « Avec cette quatrième édition, on commence à ressentir l’impact des Tables de Nantes, constate Richard Baussay. Les restaurateurs se remettent en question et cherchent à s’améliorer. Cela contribue à augmenter l’offre de restaurants de bonne qualité, avec une cuisine où l’on trouve des bons légumes et des produits de la mer.» Aux coups de cœur des deux premières éditions succèdent cette année cinq « Coups de pouce », « des adresses que nous voulons mettre en avant et aider à faire passer à la vitesse supérieure » (lire le portrait ci-contre et sur nantesmetropole.fr). Sinon, différents pictogrammes permettent toujours de s’y retrouver (« bio et végétarien », « en amoureux », « avec terrasse », « après 22 h »...), la recherche par critères étant également possible sur le site Internet traduit en anglais : d’octobre 2013 à septembre 2014, 275 000 visites y ont été recensées (contre 120 600 un an avant), dont 7 % pour la version anglaise. IC Les Tables de Nantes, édité à 45 000 exemplaires, disponible dans les restaurants sélectionnés et dans les points d’accueil de Nantes Tourisme. http://www.lestablesdenantes.fr/

La cuisine du terroir façon Pickles Ouvert en janvier 2014, à deux pas de l’Hôtel de Ville, le Pickles revisite une cuisine de terroir en y instillant des saveurs venues d’ailleurs. Aux manettes, Dominic Quirke, d’origine anglaise, un ancien consultant informatique devenu chef cuisinier. Accroché dans la cuisine, un drapeau anglais annonce la couleur : Dominic Quirke, le chef du Pickles, est originaire de Newcastle, dans le nord-est de l’Angleterre. Installé en France en 2001, ce consultant en informatique passe son CAP cuisine en 2008, fait ses classes dans quelques restos parisiens, puis arrive à Nantes, en 2011, avec femme et enfants, en vue de lancer son premier restaurant. « Nous cherchions une ville dynamique, avec une bonne qualité de vie, pas loin de l’océan Atlantique, confie-t-il. Une ville qui soit ouverte à une cuisine différente. » Cette cuisine différente, où l’assaisonnement est au top, prend pour base le terroir. « Je m’en inspire en y ajoutant d’autres saveurs, notamment d’Asie, d’Afrique du Nord ou d’Italie. » Exemple avec des gyozas de boudin noir (des ravioles japonaises), du merlu risotto à la courge butternut ou encore un jambon braisé accompagné d’une polenta crémeuse. En bas du menu de la semaine, l’origine de certains produits est indiquée : les poissons proviennent de chez deux poissonniers du marché de Talensac, la viande de la boucherie-charcuterie nantaise du Sarthois ou de chez l’éleveur (cochon blanc de l’Ouest, agneau de Sologne, cochon Bayeux, veau nantais). « Dans ma cuisine, j’essaie de trouver un équilibre entre les saveurs, la provenance et le prix, surtout le midi. » Le Pickles, 2 rue du Marais. Tél. 02 51 84 11 89. Menu le midi (de 14,50 à 18,50 €). Ouvert le midi (mardi au vendredi) et le soir (du mercredi au samedi).

Nantes Métropole - Novembre/Décembre 2014 - 27


Sortie(s)

Nantes en fête Le marché de Noël s’installe place Royale et place du Commerce à Nantes dès le 21 novembre jusqu’au 24 décembre. De nombreuses animations viendront agrémenter la fête, ainsi que des projections courtes sur la façade de la cathédrale (du 23 au 27 décembre).

graphisme : Chloé Bergerat - crédit photo : El río de las tumbas, Julio Luzardo, 1964, photographie Elio Silva © Julio Luzardo.

du 25 nov. au 04 déc.

Outre la compétition internationale, la 36e édition du Festival des Trois Continents propose diverses rétrospectives (cinéma colombien, mélodrames, les printemps arabes...). Nouveauté de cette édition, qui débute le 25 novembre : une décentralisation à Saint-Herblain et Bouguenais.

Des éclats filmiques aux « Trois Continents » Un hommage au directeur de la photographie chinois Yu Lik-wai, un autre à la cinéaste sénégalaise Khady Sylla, décédée l’an dernier ; des « Éclats de mélodrames », au nombre de douze – la plupart des films sélectionnés étant accessibles au jeune public – ; un instantané du monde arabe en prise avec l’actualité, intitulé « Le cortège des printemps »… À tout cela s’ajoutent la sélection officielle et un espace convivial à Cosmopolis, ouvert jusqu’à 2 heures du matin, plus un focus sur le cinéma colombien en une trentaine de courts et longs métrages, « le plus important panorama présenté en dehors de la Colombie » selon Jérôme Baron, directeur et programmateur du festival nantais. Voilà ce qui attend les cinéphiles, du 25 novembre au 4 décembre, à Nantes, mais également, pour la première année, à Saint-Herblain, au cinéma Lutétia, et à Bouguenais, au Beaulieu. Organisé à nouveau en partenariat avec l’IEA (Institut d’études avancées) de Nantes, le workshop « Produire au sud » va, de son côté, s’ouvrir au public, grâce, entre autres, à une lecture de pitchs en public au cinéma le Katorza. Un autre projet, programmé en 2015, est destiné à permettre à la manifestation nantaise de « rayonner » toute l’année : l’édition de DVD et de livres. Quant à la fréquentation, le nombre des spectateurs reste stable, voire est en légère hausse (25 000 spectateurs en 2013). « Les Trois Continents ont regagné une image conviviale et populaire. En France, c’est l’un des rares festivals à proposer des rétrospectives pointues, tout en étant attentif au grand public. » IC Du 25 novembre au 4 décembre 2014 à Nantes, Bouguenais et Saint-Herblain. www.3continents.com/fr.

28 - Nantes Métropole - Novembre/Décembre 2014

Deux marchés « différents » pour les achats de Noël À l’approche des fêtes de fin d’année, deux manifestations nantaises invitent à consommer autrement : le marché de Lëon, axé sur les créateurs régionaux, et L’autre Marché, dédié à l’économie sociale et solidaire. Pour la septième année, une petite vingtaine d’échoppes vont s’implanter place du Change, dans le quartier Bouffay à Nantes, durant trois semaines. À l’intérieur, sont vendues des créations en tout genre et de tous styles (sacs, ceintures, bijoux, chapeaux, calligraphie, vêtements, tableaux, jeux en bois, céramique, luminaires...), réalisées par des artistes et artisans de la région des Pays de la Loire. Début de cette nouvelle édition samedi 6 décembre, avec une soirée festive, à laquelle succédera, dimanche 14 décembre, à 15 h 30, un concert de la fanfare de l’École nantaise de cuivre. Autre lieu, autre proposition : pas très loin de la place du Commerce, dans le square Daviais, L’Autre Marché met à l’honneur l’économie sociale et solidaire depuis six années, à l’initiative des Ecossolies. En 2013, 47 structures du commerce équitable, de la création locale, de l’insertion par l’activité économique, de la culture de proximité, des quartiers, de l’agriculture locale (biologique et/ou paysanne), de la solidarité internationale, de la finance solidaire, du réemploi et du recyclage artistique ont participé à « L’Autre marché ». IC 7e édition du Marché de Lëon, du 5 au 24 décembre 2014, de 12 h à 19 h, place du Change, Nantes. Rens. 06 74 44 89 75. leon@lespetitesmains.biz 6e édition de L’Autre Marché, du samedi 6 au mardi 24 décembre, square Jean-Baptiste Daviais, Nantes. Du lundi au mercredi, de 12 h à 19 h, du jeudi au samedi de 10 h à 20 h, le dimanche, de 11 h à 20 h. Nocturne vendredi 19 jusqu’à 22 h. Le mercredi 24, de 10 h à 17 h. www.ecossolies.fr


Noël aux nefs Du 20 décembre au 4 janvier 2015. Mise en lumière de la Galerie des Machines et du Carrousel des Mondes Marins, sculpture sur bois, du cirque, des petits manèges, calligraphie, vente de chocolats et vin chauds… www.lesmachines-nantes.fr

Sortie(s)

« Le Polar se prend aux jeux » ! Pour sa 4e édition, la manifestation sautronnaise dédiée au polar explore les liens étroits entre littérature policière et pratique ludique. Débutée en octobre avec une enquête géante diligentée par « La sauce ludique » et une conférence autour des jeux dans le monde du polar par l’association Fondu au noir, elle se poursuit jusqu’à la fin novembre avec, notamment une animation intitulée « Livres voyageurs ». Le principe ? Récupérer un polar dans l’un des nombreux commerces participants, l’emporter chez soi, le dévorer, puis le rapporter dans l’une des boutiques partenaires, avant d’en glaner un autre, et ainsi de suite, etc. Pour clore cette manifestation, Éric Ferrat et Hélène Gay, du Théâtre du Reflet, vont donner vie à des extraits de polars, lors d’une lecture empreinte, évidemment, de suspense !

Sautron.

Renseignement et réservation : Bibliothèque municipale de Sautron. Tél. 02 40 63 52 21 ou bibliothèque.sautron.fr

samedi 6 décembre

Tissez et métissez le samedi 6 décembre !

Nantes. La chanteuse folk Ayo, la troupe « Boulevard des Airs », le groupe nantais hip-hop Cabadzi : l’affiche artistique de la 22e édition de Tissé Métisse s’annonce très prometteuse, complétée par trois coups de cœur 2014 (Nawel, Mad Lenoir et Balbino Medellin), plusieurs artistes locaux (Motion, Le syndrome du chat, Various BrotherZ) ainsi que la création du « Cabaret Slam » par Monsieur Mouch, en partenariat avec le Studio 11-15 et l’Accoord Ville de Nantes. Portée par 60 associations ou collectifs et une vingtaine de comités d’entreprise, cette fête interculturelle ouverte à tous donne également lieu à moult débats, parmi lesquels, cette année, la propagation des idées d’extrême droite dans le corps social. Dans divers espaces de la Cité des Congrès, d’autres thématiques seront abordées : « Lutte contre les discriminations à l’emploi et aux stages », « Jeunes & Citoyenneté », « L’engagement des femmes dans la Cité »... Samedi 6 décembre, de 16 h à 1 h, à la Cité des Congrès. Tarifs : de 8 à 20 €. Rens. www.tisse-metisse.org

Une exposition autour des théâtres utopiques

Nantes. Conçue par Yann Rocher au commissariat et Xavier Dousson à la scénographie, l’exposition « Théâtre en utopie – Un parcours d’architectures visionnaires » invite à découvrir les plus beaux projets de théâtres utopiques et idéaux à travers l’Histoire d’un point de vue architectural, plastique, scénique, technique, politique et social. De l’Antiquité à la Révolution (Dumont, Patte), du XIXe siècle industrieux (Urban, Bel Geddes) aux avant-gardes expressionnistes, en passant par les constructivistes (Meyerhold, Barchin), les futuristes (Vietti, Ciocca), le Bauhaus ainsi que les nouvelles tendances (Nouvel, Starck), ce grand récit scénographié s’articule autour de 80 projets de théâtres, décrits à partir de dessins, maquettes, textes, entretiens filmés, documents spécifiques et techniques. Jusqu’au 4 janvier au Lieu Unique, quai Ferdinand-Favre, à Nantes. Mardi à samedi, de 14 h à 19 h et le dimanche, de 15 heures à 19 heures. www.lelieuunique.com. Tél. 02 40 12 14 34.

Nantes Métropole - Novembre/Décembre 2014 - 29


Sortie(s) Celtomania à la Montagne

du 14 au 16 nov.

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Red Cardell / The Brian Mc Comb band / Strollad la Obra / Ken Loach-Jimmy’s Hall / Trio Empreinte The Maggie Whackers / Trio Ewen-Delahaye-Favennec / Norwick / Cargo Winch / Epsylon Home Celte Home-Didier Auffray-Thierry-Moreau-John Tannam-Nicoll Droguet / Lucien Gourong Trio Ebrel-Le Buhé-Vassallo / Le Failli Gueurzillon / Yvon Etienne / Fest-noz : Startijenn-Mota Rencontre Afrique-Bretagne / Randonnée sur les Pas d’Anne de Bretagne / Conférence et expo Anne de Bretagne / Ballade avec les Sonneurs / Expos : Gigi le Merdy, Françoise Peslherbe 02 51 84 16 07 Agence Culturelle Bretonne 02 40 54 20 18 Celtomania www.celtomania.fr

La Montagne. En lien avec la 25e édition des Celtomania, qui se déroule jusqu’au 16 novembre dans une quinzaine de communes de la région, la mairie de La Montagne propose deux animations, dévolues à la figure d’Anne de Bretagne : une conférence intitulée « Le message d’Anne de Bretagne », proposée par l’historien Etienne Gasche (le jeudi 6 novembre à 20 h 30, salle Georges Brassens), et une exposition de 19 planches retraçant la vie de celle qui fut deux fois reine de France, que l’on doit à l’Institut culturel de Bretagne et des fonds privés (du 7 au 22 novembre, à la Médiathèque de La Montagne). Rens. 02 40 65 66 24. www.ville-lamontagne.fr

Thouaré fête le livre

Thouaré-sur-Loire. Depuis 23 ans, la ville de Thouaré a pris l’habitude d’instaurer un temps fort ludique et familial autour du livre. Cette nouvelle édition de Bibliopolis débute par la remise des prix du concours des nouvelles, le vendredi 14 novembre. Au menu de ces festivités bibliophiles étalées sur trois jours : des spectacles familiaux (« La Première Gorgée et autres plaisirs minuscules » par la compagnie Zig-Zag, « Rosa la reine de la pop » par la compagnie Crue, « Une petite flamme dans la nuit » par la compagnie théâtre Bouche d’Or...), deux animations proposées par l’association des amis de la bibliothèque (parmi lesquelles une dictée destinée aux adultes et un Scrabble Duplicate), des rencontres avec une vingtaine d’auteurs et éditeurs régionaux venus présenter leurs dernières publications, le dimanche 16 novembre. Le samedi 15 novembre, salle du Pré Poulain, la Brocant’ Livres donnera l’occasion de troquer ou de chiner des romans, des essais, des BD et autres bouquins. Du 14 au 16 novembre 2014, à Thouaré. Rens. au 02 40 18 30 20, 02 40 68 09 70, ou sur www.thouare.fr

30 - Nantes Métropole - Novembre/Décembre 2014

Soirée de fraternité en musique avec les sans-logis Nantes. Pour la quatrième année, l’association nantaise Logement Fraternité organise une soirée en faveur des plus démunis, le vendredi 19 décembre, à la tombée de la nuit. Prenant place sous les arcades du marché de Talensac, cette « Nuit de la fraternité » vise à faire se rencontrer, autour d’un casse-croûte et d’un vin chaud, les personnes sans domicile fixe, les associations œuvrant dans le domaine de la solidarité et les citoyens nantais. « Destiné au grand public, cet événement est une clé d’entrée dans le monde de la solidarité, explique Guy Maillet, le nouveau président de Logement Fraternité. L’objectif est de montrer ce que c’est que manger et vivre dans la rue, en plein hiver. » Organisée en partenariat avec une dizaine d’associations et les hôteliers-restaurateurs du département, cette soirée solidaire sera également musicale, grâce à la participation de plusieurs groupes et chorales. Vendredi 19 décembre, de 19 h à 1 h, au marché de Talensac, Nantes. Rens. : logement-fraternite@orange.fr


Forum des seniors Du 28 au 30 novembre, rendez-vous au Parc des expos à Nantes pour le forum des plus de 50 ans. S’investir dans une association, découvrir des activités nouvelles, prendre soin de soi : autant de pistes à découvrir pour mieux vivre à Nantes. Plus d’informations sur : forumdesseniorsatlantique.fr

Sortie(s)

Impressions littéraires d’Afrique Impression pressions 06—10 nov. 2014 que d’Afrique

Nantes. Pour leur 10e édition, les rencontres littéraires organisées par l’association nantaise Impressions

10e Rencontres littéraires Impressions d‘Europe

Nantes Le Grand T entrée libre

d’Europe mettent le cap vers l’Afrique, en invitant à un périple qui va notamment passer par le Sénégal, l’Afrique du Sud, le Nigeria, le Cameroun, le Gabon, le Zimbabwe, le Togo ou encore le Congo. Entre autres écrivains présents, Alain Mabanckou, Marcel Zang, Ken Bugul, Helon Habila, Noo Saro-Wiwa, Janis Otsiémi et Florent Couao-Zotti échangeront autour de leur œuvre et témoigneront de la vivacité d’une Afrique en mouvement. Durant ces quatre jours de discussions, lectures à voix haute, concert de kora, dégustations de vins sud-africains et marocains, projection du film Grigris de Mahamat-Saleh Haroun, de nombreux débats auront lieu. Parmi les thèmes abordés : l’Europe vue d’Afrique, le nouveau roman africain, l’Afrique des siècles d’or, le polar africain, l’Afrique polyphonique, les mégapoles africaines… Du jeudi 6 au dimanche 9 novembre au Grand T, à Nantes. Entrée libre. Rens. 02 40 12 42 37. www.impressionsdeurope.com

« Jazz en phase » dans toute l’agglo Nantes, Carquefou, La Chapelle, Rezé, Bouguenais et Saint-Herblain. Depuis quelques années, les salles de l’agglomération ont pris l’habi-

tude de s’associer afin de faire découvrir toutes les tendances du jazz contemporain. Pour cette saison, 10 lieux métropolitains participent à ce parcours musical « Jazz en phase », amorcé, en octobre, à la Cité des Congrès, avec Bill Frisell Quartet / John Scofiels Trio.

Prochaines dates : Ibrahim Maalouf avec « Illusions » (jeudi 4 décembre, à 20 h 30, à Onyx – La Carrière, Saint-Herblain) et David Linx André Ceccarelli Quartet pour un hommage à Nougaro (mardi 16 décembre, à 20 h 45, au Théâtre de la Flauriaye, Carquefou). Entre autres propositions à venir, il y a Sylvain Iuc et Stefano di Battista Quartet (mardi 24 février 2015, à 20 h, au Piano’cktail, Bouguenais), Yves Rousseau Wanderer Septet (mardi 7 avril, à 20 h 30, à l’ARC, Rezé) et Vincent Peirani Emile Parisien Duo (jeudi 30 avril, à 20 h 30, à Capellia, La Chapelle-sur-Erdre). Le jeudi 18 juin, « Jazz en phase 2014/15 » va se clore à la Cité de Nantes, par la célébration des 20 ans de la salle nantaise le Pannonica, avec la présence d’Orphicube d’Alban Darche et l’orchestre national de jazz. Programme complet et informations sur http://www.jazzenphase.com

Un jeu de connaissance sur la métropole

En 600 questions, « Le Jeu de Nantes et sa métropole » invite à tester, de manière ludique, ses connaissances sur la région nantaise. Disponible depuis octobre 2014, il est édité à 3 000 exemplaires. Connaissez-vous le nom de cet ancien village de pêcheurs et de marins situé sur la rive gauche de la Loire, intégré à la commune de Rezé, ou celui de cette biscuiterie fondée en 1896, emblématique de la ville de Nantes ? Comment s’appelle l’immeuble basé à Saint-Herblain, plus grande HLM de l’Ouest de la France ? En 10 secondes, pourriezvous citer ou fredonner deux titres de chansons avec le mot Nantes ? Voilà quelques-unes des 600 questions qui composent ce jeu de société convivial et familial, lequel invite à (re)découvrir la métropole selon plusieurs thématiques : patrimoine, géographie, gastronomie, histoire, légendes locales, célébrités, actualité… Certaines questions estampillées « junior » concernent aussi les enfants. Le jeu comporte également des charades et des devinettes. Une partie se déroule comme suit : individuellement ou en équipe, les joueurs placent leur pion sur leur commune de résidence, puis se déplacent à la conquête de 5 des 7 sites suivants : Les Machines de l’Île, la vallée de l’Erdre, le stade de la Beaujoire, le pont de Mauves, la Chaussée des Moines à Vertou, le bac sur la Loire au Pellerin et le lac de Grand-Lieu. Points de vente sur www.jeudenantes.com

Adresses, numéros et sites utiles   Nantes Métropole S AMU (urgence médicale) 15 02 40 99 48 48 Pompiers  : 18 www.nantesmetropole.fr Police  : 17 www.me-metropole-nantaise.org SOS Médecins  : Infocirculation 02 40 50 30 30 Allô Enfance Maltraitée  : 119 www.infocirculation.fr Sida Info Service  : Allô Propreté

Tan 02 40 444 444

Prix d’un appel local.

www.tan.fr

Nantes Tourisme 0892 464 044 www.nantes-tourisme.com

Nantes Métropole, 2 cours du Champ-de-Mars 44923 Nantes CEDEX 9. Directrice de la Publication : Johanna Rolland. Codirecteur de la publication : Mathieu Baradeau. Rédacteur en chef : David Pouilloux. Mise en page : Studio Nantes Métropole. Photographe : Patrick Garçon. Journaliste : Gwenaëll Lyvinec. Assistante : Audrey Lehazif. Ont collaboré à ce numéro : Isabelle Corbé, Cécile Faver, Fabien Le Dantec, Stéphanie Morandière, Caroline Demaison, Édith Panigot, Emmanuelle Ramond, Sylvia Gillion, Aurélie Roth. Diffusion : La Poste. Éditeur : Direction de la communication de Nantes Métropole. Infographie : Idé. Impression  : Imaye Graphic, Label IMPRIM’VERT, Laval.

Nantes Métropole - Novembre/Décembre 2014 - 31


Photo : Patrick Garçon

Rencontre

Une VIE au Québec Cyrielle Bonola est Volontaire internationale en entreprise au Québec, autrement dit une VIE. À 24 ans, elle œuvre pour développer les partenariats entre Nantes et le Québec.

E

lle a l’appétit de vivre de la jeunesse et la maturité que son âge ne lui concède pas toujours. Un goût pour les voyages et les rencontres. Un sourire lumineux et le sens du relationnel. Cyrielle est devenue, il y a un an, Volontaire internationale en entreprise (VIE) au Québec. Un travail qu’elle mène pour un chapelet d’employeurs : la CCI Nantes – Saint-Nazaire et celle de Rennes, Nantes Métropole, Rennes Métropole, la Cité des Congrès et la Carène. Cyrielle Bonola, jeune femme de 24 ans à peine sortie des études passées entre Rennes et Nantes, a plongé dans le grand bain professionnel en passant l’Atlantique. Fille de plein air, amoureuse des marches en raquettes et des randos forestières, elle est là-bas comme un

saumon dans l’eau, aussi bien sur le plan personnel que professionnel. « Je suis un relais et un facilitateur sur place pour les échanges entre mes employeurs et le Québec », explique Cyrielle qui, « à la québécoise », a le tutoiement spontané. Son quotidien ? « Il est consacré en majeure partie aux acteurs du territoire nantais et rennais qui veulent se développer au Québec. Je les aiguille. » Viennent s’ajouter à cela des veilles stratégiques, conférences, salons, suivis des délégations, prises de contact, démarchages auprès d’entreprises intéressantes et des « 5 à 7 ». Loin du rendezvous coquin, c’est ici l’équivalent du happy hour en France, « un rendez-vous d’après-boulot où on échange en étant plus décontractés qu’au travail »,

32 - Nantes Métropole - Novembre/Décembre 2014

précise Cyrielle. La prise de contact est d’autant plus simple que « les Québécois sont très pragmatiques, assure-t-elle. On échange nos cartes de visite, on commence à jaser, et là tu vois bien si ça clique ! (comprendre, si ça accroche). Évoluer très vite professionnellement

Quand un interlocuteur fait partie des créneaux d’excellence que je surveille comme le numérique, je lui donne les contacts, les lieux, les manifestations qui pourraient l’intéresser ». Telle cette maison d’édition québécoise proposant des bandes dessinées de science-fiction, qui cherchait des pistes de collaboration en France, ou cette entreprise nantaise du numérique, mise en relation lors d’un

Web2Day à la québécoise avec une entreprise locale « marraine », avec qui elle continue « d’être en affaires ». « Cela me permet de toucher à plein de domaines d’activité différents, sourit Cyrielle. C’est très enrichissant. » En arrivant à Québec, Cyrielle s’est très vite mise en colocation, « avec une vraie Québécoise, pour m’immerger totalement dans la vie locale ». Une démarche qu’elle a également mise en œuvre durant ses études, en partant un an à Cardiff, dans le cadre d’Erasmus. « Ce moment de ma vie m’a apporté une ouverture d’esprit et m’a donné une vraie aisance linguistique », raconte Cyrielle, une pointe d’accent venu d’ailleurs dans la voix. On devrait proposer ce type d’expérience dans toutes les formations. » Puis, en poursuivant ses études, elle s’est invitée au Chili, cette fois, trois mois durant, dans le cadre d’un stage à la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes, sous l’égide de l’ONU. « Cette expérience est venue compléter ce que j’avais vécu à Cardiff. Le côté anglo-saxon tempéré par le côté latin. » Comme au Québec, au final, où l’on aime profiter du temps, discuter – « c’est le côté latin » – tout en étant « straight to the point » (très direct) à l’anglosaxonne. « La différence majeure que j’ai rencontrée au Québec, c’est la qualité des relations professionnelles. Tu as beau être jeune, tu es considéré, on te demande ton avis, on te fait confiance et tu peux évoluer très vite professionnellement. C’est un véritable accélérateur pour démarrer une carrière. » Gwenaëll Lyvinec


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