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N A N T E S
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B I M E S T R I E L
Métropole
Un mémorial dédié à l’esclavage
N°10. Juillet / Août 2007
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Art de vivre
Les créatures mécaniques sorties de l’imagination de François Delarozière sont fascinantes. L’Éléphant, le Calamar à rétropropulsion, le Poisson pirate, le Luminaire des grands fonds seront les premières Machines à sortir des ateliers. Vous pourrez les voir bouger, vibrer et vivre sur l’île dès le 30 juin 2007. Une balade sur la branche prototype du futur Arbre aux hérons sera également au programme. Visite autour des croquis originaux de l’artiste !
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Galerie
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L’Éléphant La Branche
L’Atelier
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Mouvements : Mâchoires et yeux mobiles, et glissade sur rail. Poids : 500 kg Longueur : 4,70 m Hauteur : 3,00 m Nombre de passagers : 4 Détail : Cette Machine est une baudroie.
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Les Machines de l’Île a cal
Pages 18 et 19
Transports et déplacements
Prolongement de ligne la ligne 3 Page 4 Mouvements : Une trompe mobile, des oreilles qui se secouent, une queue qui bat l’air, des jambes
Infographie dudesdossier mimant la marche, yeux et des paupières
animés. Les passagers pourront prendre les commandes et déclencher, avec l'aide d'un machiniste, le barrissement du géant. Poids : 40 tonnes Hauteur : 12 m Nombre de passagers : 35 Voyage : Aller et retour des Nefs à la Grue jaune en 30 minutes. Moteur : 450 chevaux Détail Sur ses flancs, des fenêtres évoquent celles de la ville. L’éléphant est une sculpture urbaine en mouvement.
Le
Branche prototype Principe : C’est la première partie de l’Arbre aux hérons, future grande Machine de l’Île. Poids : 15 tonnes Longueur : 20 m Largeur : 20 m Equipement : Sacs en paille de riz avec plantes des régions tempérées froides, typiques des murs et des falaises. Détail : L’eau de pluie est recueillie pour l’arrosage.
Mouvements : Des tentacules et des nageoires animés, une créature qui glisse sur un rail, des paupières qui s’ouvrent et des yeux mobiles. Poids : 500 kg Longueur : 4 m Hauteur : 1,6 m Nombre de passagers : 2 Détail : Il fait partie des Mondes marins.
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Les Nefs
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Les prix Charles Monselet
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Les Machines de l’Île Pages 12et 13
Basse-Goulaine / Bouaye / Bouguenais / Brains / Carquefou / Couëron / Indre / La Chapelle-sur-Erdre / La Montagne / Le Pellerin / Les Sorinières / Mauves-sur-Loire / Nantes / Orvault / Rezé / Saint-Aignan-de-Grand-Lieu / Saint-Herblain / Saint-Jean-de-Boiseau / Saint-Léger-les-Vignes / Sainte-Luce-sur-Loire / Saint-Sébastien-sur-Loire / Sautron / Thouaré-sur-Loire / Vertou
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Métropole grands événements Yannick Guin,
vice-président de Nantes Métropole. Pourquoi construire ce Mémorial à l’abolition de l’esclavage ?
« Aujourd’hui, nombre de nos concitoyens cherchent des repères afin de s’intégrer totalement à la conscience nationale. C’est pour cela que nous avons décidé de construire ce Mémorial. L’objectif est de créer un point d’ancrage pour tous ceux qui se rattachent à cette partie de l’histoire. Il n’y a aucune repentance dans notre démarche, aucun regard victimaire ou nostalgique. Ce monument est un lieu qui rappelle les luttes pour l’abolition, un hommage aux lutteurs d’hier et d’aujourd’hui. Avec le Forum mondial des droits de l’homme, il participe à la lutte pour l’abolition. Le rôle du politique est de traiter ces questions, de ne pas les laisser dans l’ombre. Enfin, le Mémorial est un élément d’aménagement des bords de Loire. Construire une ville, c’est introduire des références au passé et des projections dans l’avenir. »
Cérémonie du 10 mai dernier.
Le Mémorial à l’abolition de l’esclavage sera inauguré à l’automne 2009.
Un grand Mémorial pour ne pas oublier Situé le long du quai de la Fosse, face au Palais de justice de Nantes, le Mémorial à l’abolition de l’esclavage accueillera le public à l’automne 2009. À partir du XVe siècle, Nantes s’enrichit du com- précieuses denrées du Nouveau Monde, est désimerce triangulaire et devint le premier port gné pour accueillir le Mémorial. négrier français au XVIIIe siècle. Longtemps Parcours méditatif. Le projet de Krzysztof enfoui, ce passé doit à présent être abordé avec Wodicszko est porteur d’un message universel de lucidité. Consciente de cette nécessolidarité et de fraternité. Aménagé sité, Nantes s’est engagée depuis sous le quai, un parcours méditatif le début des années 1990 dans un « Ce Mémorial s’ouvrira sur le fleuve et le Palais de délicat travail de mémoire. De 1992 est un lieu qui justice. Ce passage, cœur du Mémorial, à 1994, Les Anneaux de la Mémoire, rappelle les luttes sera ponctué de textes abolitionnistes. vaste exposition consacrée à la traite pour l’abolition, « Lieu de recueillement, le passage est négrière, accueille 400 000 visi- un hommage aux un espace sobre, émotionnellement teurs. En 1998, lors du 150e anniver- lutteurs d’hier et fort. Il fait renaître les perceptions saire de l’abolition de l’esclavage, la d’aujourd’hui. » qui étaient celles des esclaves dans les décision est prise de bâtir un monu- Yannick Guin, vice-président cales », décrit Krzysztof Wodicszko. ment. Pour l’édifier, élus, experts de Nantes Métropole. En surface, de la passerelle Victor et citoyens réunis en comité de Schoelcher au pont Anne de Bretagne, pilotage, choisissent Krzysztof Wodicszko à l’issue l’esplanade comportera l’inscription dans le sol des d’un concours international. Le quai de la Fosse, 3 829 expéditions françaises de la traite. Construit où les navires partant pour l’Afrique effectuaient à partir du premier trimestre 2008, le Mémorial leur chargement, et déchargeaient en retour les doit ouvrir ses portes à l’automne 2009. •
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En 2007, Krzysztof Wodicszko et Julien Bonder, architectes, ont reçu le prix Faculty Design Award de Philadephie (USA) pour le projet de Mémorial.
Métropole grands événements
Regarder le passé en face Le 10 mai dernier, le long du quai de la Fosse, près de 500 personnes assistaient à la commémoration officielle de l’abolition de l’esclavage. Témoignages. Samirou
« L’histoire de Nantes est liée à celle de la traite négrière. Aujourd’hui, nous devons regarder ce passé en face, sans rien occulter. À Nantes, cette partie de l’histoire est acceptée. L’organisation de cette journée et la grande mobilisation associative et citoyenne prouvent que ce passé douloureux est enfin reconnu. Ce n’est pas le cas partout. Nous devons continuer à revendiquer l’égalité entre les peuples, surtout pour ceux qui ont subi ou subissent encore des exactions et des humiliations. »
Muriel
« Cette journée de commémoration honore Nantes. À l’époque, la ville a profité du commerce triangulaire. Aujourd’hui, il faut plus que jamais montrer que nous sommes prêts à accueillir les étrangers. N’oublions pas que nous avons été à l’initiative des immigrations. Audelà du caractère festif, la journée d’aujourd’hui est essentielle. Elle souligne la politique menée à Nantes depuis de nombreuses années : intégration et suppression des clivages. » Christine
Byathian
« C’est la deuxième fois que je participe à cette commémoration. C’est très intéressant de voir que beaucoup de gens sont engagés autour de la mémoire de l’esclavage. Nantes s’est en partie enrichie grâce à la traite négrière. C’est important de le reconnaître aujourd’hui. Dans le cadre d’un voyage humanitaire au Sénégal, j’ai pu visiter l’Île de Gorée qui était l’une des destinations des navires en partance de Nantes. J’ai été particulièrement touché. Nous n’avons pas le droit d’oublier. »
Octave Cestor, conseiller communautaire de Nantes
Métropole et membre du Collectif du 150e anniversaire de l’abolition de l’esclavage. Quelle importance revêt pour vous le Mémorial ?
« Cette œuvre est le fruit de l’action des élus et de citoyens. Les Nantais se sont appropriés l’idée du Mémorial et les élus ont montré leur volonté politique. Ce monument s’inscrit dans une lutte contre l’oubli de l’histoire de la ville, dans un véritable travail de mémoire. À mon
« À Nantes, les traces de la traite négrière sont encore très présentes dans l’architecture, les noms des rues. Intéressée par cette partie de l’histoire, je me suis investie dans l’association Mémoire de l’OutreMer. Aujourd’hui, Nantes assume son passé et sa responsabilité. C’est courageux et nécessaire. Beaucoup de villes s’y refusent encore. Construire un Mémorial à l’abolition de l’esclavage est un acte fort. Il deviendra, j’en suis sûre, un témoignage international de l’esclavage passé et actuel. »
sens, la violence actuelle de nos sociétés est en partie due à l’oubli, à la méconnaissance du passé. La peur de l’étranger fait qu’on a du mal à métisser notre société. Nantes doit à présent donner sa vision de l’Homme. Le Mémorial va devenir la permanence de la mémoire de la ville. Lieu de mémoire universelle, il va interpeller sur la souffrance et la notion de réconciliation. On ne peut pas construire l’avenir sans accepter le passé. C’est là toute l’histoire de Nantes. Pour vivre ensemble, il faut s’accepter mutuellement. »
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Le tramway : toujours plus loin
En septembre prochain, le tramway va connaître d’importantes transformations : prolongement de la ligne 3 vers le Sud et réorganisation du réseau.
A
vec 40 km de ligne, Nantes Métropole dispose du plus long réseau de tramway de France. Transportant chaque jour plus de 240 000 voyageurs, auxquels s’ajoutent, depuis novembre 2006, les 22 000 passagers quotidiens de la ligne 4 de BusWay, le tramway participe pleinement à la qualité de vie et au développement de l’agglomération nantaise. Aujourd’hui, Nantes Métropole et la Semitan s’apprêtent à franchir une nouvelle étape de développement du tramway. À partir du 27 août prochain, le réseau tramway aura un nouveau terminus au Sud : la gare de Pont Rousseau à Rezé. Desservant les Nouvelles Cliniques Nantaises et permettant des correspondances avec les lignes de train express régional (TER) de la SNCF, ce prolongement de 2,5 km va largement améliorer la vie quotidienne des habitants du Sud de l’agglomération. Pour autant, les travaux sont limités, la ligne 3 empruntant les rails de la ligne 2
jusqu’au-delà de Pirmil. Résultat : seulement 300 m de voies nouvelles. À Pont Rousseau, un parking-relais (P+R) de 170 places est créé près de la place des Martyrs. Profitant des travaux de la ligne 3 réalisés par la Semitan, Nantes Métropole transforme le carrefour Martin Luther King en giratoire et améliore la voirie de l’avenue de la Libération. Ce prolongement de la ligne 3 n’est pas, loin s’en faut, le seul changement de la rentrée 2007. Terminus inversés. Sur la ligne 1, entre Croix Bonneau et Hôpital Bel Ligne 3 en direction de Sillon de Bretagne. lier, le nombre de passages va augmenter, permettant une bitude pour de nombreux usagers : fréquence de 3 minutes aux heu- les terminus des lignes 2 et 3 vont res de pointe. Il en ira de même permuter. À partir de septembre sur la ligne 2 entre Hôtel Dieu et prochain, une nouvelle ligne 2 École Centrale. Les tramways se reliera Orvault - Grand Val à Rezé succéderont toutes les 3 minu- - Pont Rousseau, et une nouveltes 30. Autre mesure importante le ligne 3 ira de la station Sillon impliquant un changement d’ha- de Bretagne, à Saint-Herblain,
jusqu’à la station Neustrie, à Bouguenais. Grâce à cette nouvelle organisation, les correspondances seront plus faciles, les fréquences, plus élevées, et les trajets, plus courts, pour une très grande majorité de voyageurs. • Plus d’info sur www.tan.fr
Vincent Jacques
Plus de 104 millions de voyages Les habitants de Nantes Métropole utilisent de plus en plus les transports collectifs : 104,4 millions de voyages en 2006. Cette fréquentation croissante a notamment pour conséquence des pics d’affluence sur la ligne 1, dont le trafic a augmenté de 14 % entre 2005 et 2006. De même, les liaisons entre Pirmil et Commerce et la desserte de l’Université voient leur fréquentation croître. C’est pourquoi la Semitan a décidé de réorganiser le réseau de tramway pour la rentrée 2007. L’objectif : répondre à l’affluence dans l’hyper-centre, en assurant une fréquence toutes les 3 minutes aux heures de pointe, et garantir un service plus cohérent.
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La princesse des doudous Dans sa cuisine, à Orvault, Sandrine Grouhan crée des doudous pas gnangans pour les enfants. L’un d’entre eux sera l’une des vedettes de l’Île de Nantes… Celui-ci s’appelle « Bob dit l’âne », celui-là « Le Louchard » parce que les enfants y voient un loup, un chat ou un renard. Il y a aussi l’Escargot randonneur, le Papillon parachutiste, la Coccinelle super-héros… L’éléphant n’a pas de nom, mais ce doudou-là a un destin qui ne trompe pas : ce sera la mascotte des Machines de l’Île. Dire que, il y a moins de cinq ans, Sandrine Grouhan ne savait « même pas coudre un bouton » ! Licence de sociologie en poche, une vague vocation familiale la destinait à l’enseignement. La naissance d’un petit Léonard a tout chamboulé. « La couture m’attirait depuis longtemps mais je n’avais jamais approché une machine. Je me suis inscrite pour une formation au GRETA à Cholet et j’ai découvert un monde que je ne connaissais pas », raconte la jeune créatrice. À la recherche d’un stage, elle contacte l’entre-
prise Moulin Roty, à Nort-surErdre. « J’y allais pour dix jours, j’y suis restée deux ans. J’ai rencontré des gens exceptionnels qui m’ont appris le métier sur le tas, ce qui ne se fait plus, et m’ont laissé le temps d’expérimenter. » Au paradis des doudous, Sandrine a noué
propre collection de doudous. » Des pièces uniques que la boutique nantaise de mode et décoration « Zoé Zélie » accueille avec enthousiasme. Sandrine s’est aussi rapprochée de l’association de créateurs Abricadabroc. « Nous organisons des marchés mobiles
Sandrine Grouhan a confectionné la future star des doudous…
des amitiés très fortes et contribué à plusieurs collections. Marchés mobiles. « Et puis, j’ai eu un jour envie de voir ce dont j’étais capable, en lançant ma
que nous promenons d’appartements en maisons et jardins particuliers. Ces marchés nous permettent de nous rassembler régulièrement et d’inviter d’autres
créateurs. À chaque édition, nous sommes une dizaine à présenter notre travail dans un cadre chaleureux et décontracté. » C’est sur l’un de ces marchés mobiles que François Delarozière, l’inventeur des Machines de l’Île, a repéré les doudous de Sandrine. « Il m’a contactée en me demandant : “on aimerait bien faire une mascotte doudou démontable et motorisable, est-ce que cela te semble jouable ?” Je suis allée voir l’éléphant. Il était entièrement démonté, j’ai été frappée par la magie qui se dégageait de l’atelier et la foule de gens au travail. C’était une drôle de sensation, très prenante. J’ai fait une proposition dès le lendemain. Je n’ai pas cherché la ressemblance avec la Machine mais je voulais qu’on la reconnaisse. » Affaire conclue en quelques semaines. Mille exemplaires du petit éléphant à poche et en patchwork ont été commandés. Pour la production, Sandrine fait appel à la jeune société rezéenne Les Petites Bébêtes. De son côté, elle se consacre maintenant aux démarches de création de sa petite entreprise : Bob dit l’âne et ses futurs compères sortiront sous la marque « À poils ». •
La création culturelle à la nantaise Les entreprises culturelles sont l’une des richesses du territoire nantais. Design, édition, disque, arts de la scène, arts plastiques, médias, de nombreux domaines sont concernés. Vous avez une idée ? Envie de créer ? Cela vous tente de vous lancer ? Vous ne savez pas où vous adresser ? Nantes Création, un nouveau centre de ressources et de conseil existe depuis le 20 juin 2007. Il a été préparé sous l’impulsion de Nantes Métropole et de NMD, l’agence de développement économique de Nantes Métropole. Entièrement
dédié aux petites entreprises et entrepreneurs créatifs, cet outil veut vous faciliter l’accès aux services d’information et de conseil, aux sources de financement et à la formation. Organisé autour d’un annuaire mis en ligne et géré par les acteurs culturels eux-mêmes
(fiche de présentation enrichie d’images, voire de vidéos), le site internet www.nantescreation. fr s’étoffera au cours des prochains mois et sera enrichi d’une newsletter à laquelle vous pourrez vous abonner. Nantes Création s’inscrit dans le cadre du renforcement des filières culturelles et créatives à Nantes. Rens. Sandrine Gibet. Tél. : 02 40 99 49 51 sandrine.gibet@nantescreation.fr www.nantescreation.fr
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Changer de regard sur l’herbe ! bourg, ou dans le lotissement résidentiel traversé par la rue de la Pierre Percée. « Quand il s’agit de pavés, un nettoyage à l’eau ou un brossage mécanique suffisent. Sur les zones sablées, il faut arracher à la main ou à la binette, ou encore débroussailler avec une machine », explique Maurice Nozay, agent de maîtrise au service voirie du pôle vignoble. Des panneaux informatifs (environ 100 sur toute la métropole) décrivent cette ’est un enjeu majeur en démarche en cours, afin non seutermes de ressource en lement de communiquer auprès eau et biodiversité : depuis des habitants et de les faire réflédébut 2007, la réduction chir à leur propre usage des prode la consommation des duits phytosanitaires, mais aussi pesticides sur l’espace public est pour les préparer « à changer leur renforcée dans certaines communes de l’agglomération, conformément à la charte. La commune des Sorinières fait partie de ces sites pilotes, sur le pôle vignoble, qui compte aussi Basse-Goulaine et Vertou (4 % du territoire et 4 160 mètres de linéaires concernés). Plusieurs zones, majoritairement urbaines ou semi-urbaines, ont été sélectionnées « en commun avec la ville », précise Benoît Eveillé, directeur du pôle vignoble de Nantes Métropole. Cette année, aucun produit chimique désherbant n’a été utilisé sur la route de Nantes, qui traverse le
Parmi les actions inscrites à l’Agenda 21 de Nantes Métropole, figure la réduction de l’utilisation des pesticides, objet d’une charte « Objectif zéro pesticide » adoptée au Conseil communautaire de décembre 2006 et proposée aux 24 communes de l’agglomération.
C
regard sur l’herbe » : « Il faudra accepter un peu d’herbes en centre urbain. Lesquelles ? Certaines peuvent participer à la biodiversité. Jusqu’à quelle hauteur ? Il faudra que cela soit partagé par les citoyens et les élus », expose Benoît Eveillé. Il ajoute : « Cela pose aussi la question de la propreté de l’espace public. Il y a surtout des enjeux sanitaires et environnementaux. À long terme, cela interroge aussi notre conception des espaces publics. » Les répercussions de cette politique « zéro pesticide », ne serait-ce qu’en termes de temps de travail et de requalification de certains postes d’agents, feront l’objet d’études. •
Sur les rives de la Loire
Tout au long de son grand et magnifique fleuve, Nantes Métropole possède un patrimoine fluvial singulier marqué par un siècle d’intense activité industrielle. Après plusieurs décennies qui ont vu le fleuve perdre son rôle d’axe historique du développement, les territoires des rives de Loire sont entrés dans un processus de mutation. Sous la houlette de Nantes Métropole, plusieurs actions ont été engagées avec la mise en œuvre d’un programme d’études sur les activités économiques, le foncier, l’état des sites industriels, la pollution des sols, l’état des quais et des rives, les franchissements, les paysages… Le projet Rives de Loire vise à mettre en cohérence les projets d’aménagements existants sur les 14 communes qui bordent le fleuve, dans une perspective de reconquête et de redynamisation du territoire. À partir de la fin du mois de juin, un document thématique intitulé «Les Rives de Loire» sera disponible au centre d’expositions de Nantes Métropole (situé 2 cours du Champ de Mars à Nantes) et fera le point sur ce dossier.
Françoise Verchère,
Maire de Bouguenais, vice-présidente de Nantes Métropole, déléguée à l’Assainissement, en charge des projets Rives de Loire et Loire et rivières. Quels sont les enjeux de l’opération Zéro pesticide, visant à réduire l’utilisation des pesticides ?
Dans le cadre du programme Neptune 3, Nantes Métropole s’engage dans des opérations de requalification des rivières, en vue d’une restauration de la qualité de l’eau. Les analyses ont ainsi révélé la présence de molécules chimiques d’origine herbicide et pesticide. Il est urgent de s’attaquer à ce problème. Cette année, l’un des objectifs est de diviser par deux la consommation des phytosanitaires. Nantes Métropole a en charge les voiries, les mairies, les espaces verts : le but est de faire coïncider les démarches pour atteindre cet objectif. Ce travail sur la durée s’accompagne de trois démarches majeures : modifier la culture professionnelle relative aux espaces verts, communiquer auprès des citoyens sur cette réhabilitation des herbes et des fleurs dans la ville et repenser les aménagements urbanistiques dans les années à venir.
NAVIBUS POUR ESTUAIRE 2007 Depuis le 2 juin, et jusqu’au 1er septembre, une navette fluviale « Navibus Passeur de Loire » relie l’embarcadère de l’Île de Nantes à celui de la Gare maritime. Pouvant accueillir 48 passagers, le bateau circule à la demande du lundi au dimanche, de 9 h à 20 h.
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235 000 Nantais ont déjà accès au tri pour leurs déchets ménagers.
Deuxième vie pour une décharge L’aménagement de l’ancienne décharge de Sainte-Luce-surLoire en parc naturel se déroule actuellement. Un dôme en argile et des jardins filtrants sont parmi les principaux aspects de ce projet innovant. Situé juste derrière l’espace culturel Ligéria, délimité par le périphérique proche et le ruisseau de l’Aubinière, le site La Verdure présente une dizaine d’hectares à l’abandon. Difficile d’imaginer que, de 1965 à 1991, il a accueilli des ordures ménagères et des déchets
inertes, les dépôts se réduisant dès les années 80 avec l’ouverture de l’usine d’incinération de la prairie de Mauves. La question se pose alors de savoir comment aménager ce site particulier. À partir de 2002, dans le cadre de sa compétence « Réhabilitation de site dégradé », Nantes Métropole répond favorablement à la demande de subventions de la mairie de Sainte-Luce-sur-Loire. « De communal, le projet est devenu métropolitain », résume Hervé Le Morzadec, premier adjoint en charge des finances et du personnel à la mairie de Sainte-
Luce-sur-Loire. « Plus simple à l’origine, il prend désormais en compte le problème du traitement des déchets, avec un aspect environnemental. » Jardins filtrants. En effet, cette réhabilitation a été pensée dans une perspective de développement durable : une partie des 8 ha concernés va accueillir un dôme en argile recouvert d’herbe, en vue de faciliter l’écoulement rapide des eaux pluviales vers le ruisseau, sans que ces dernières soient affectées par les résidus pollués. En outre, 1 500 m2 de jardins filtrants, « très novateurs », composés de sables et de végétaux facilitant une épuration naturelle, vont optimiser cette protection de la nappe phréatique : « Le but est de faire en sorte que la décharge ne pollue plus », rappelle Hervé Le Morzadec. À moyen terme, cet « espace sobre, naturel, assez sauvage » devrait être agrémenté d’une station de TER et d’une extension du parking proche. Un projet connexe devrait fortement contribuer à le transformer en véritable site de loisirs et de promenade : l’aménagement d’une continuité pédestre le long du ruisseau l’Aubinière prévu dans le cadre de Neptune 3. •
Le système Tri’Sac s’étend Depuis juin dernier, la collecte sélective des déchets ménagers s’est étendue à de nouveaux quartiers de Nantes. Cette seconde phase concerne les quartiers HautsPavés – Saint-Félix, Breil – Barberie, Haluchère, Bottière, Doulon et Erdre. Sur le terrain, des « ambassadeurs du tri » rendent visite à chaque foyer pour expliquer le nouveau système de collecte et faire entrer le geste de tri dans les habitudes quotidiennes. Afin que trier devienne un réflexe pour chaque habitant !
Trois nouveaux équipements à Malakoff Le Grand Projet de ville (GPV) de Malakoff prend forme un peu plus chaque jour. Après deux ans de travaux, le groupe scolaire Jean Moulin – Roger Martin du Gard est achevé. Un tout nouveau centre de loisirs de 700 m2 destiné aux enfants de 6 à 13 ans a ouvert ses portes à la fin du mois de juin. Enfin, une nouvelle pataugeoire avec des jets d’eau a pris place entre la tour de Suisse et la « banane » de Hongrie.
Les quartiers nantais enfouissent leurs déchets Une nouvelle technique de dépose des déchets est en cours d’installation dans certains quartiers nantais. Des colonnes enterrées remplacent les bacs roulants habituels pour les ordures ménagères. Elles sont situées au pied des immeubles ou à proximité des locaux poubelles intérieurs désormais clos. Cette opération a démarré dans le quartier Malakoff fin avril dernier. Ces colonnes fonctionnent comme des vide-ordures en plein air et sont utilisables à tout moment. Plus hygiéniques, moins encombrantes que les bacs à poubelles classiques et munies d’un système antifeu, ces colonnes n’acceptent que des sacs de 50 litres maximum. Depuis le début de l’année, une quinzaine de colonnes enterrées pour les ordures ménagères ainsi que des colonnes pour le papier et le verre ont été installées sur le quartier Malakoff. Fin 2007, tout le quartier sera équipé de cette façon. Cet été, d’autres colonnes enterrées seront installées sur le Clos Toreau (rue Saint-Jean-de-Luz). En 2008, d’autres quartiers suivront (Nantes Nord, Bellevue, Breil…).
LOCAL POUBELLES
Bac roulant supprimé
Local à poubelles fermé
Cuves enterrées Système antifeu
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Une Métropole d’avance
Territoire de rencontres À Nantes, la Maison des sciences de l’Homme Ange-Guépin accueille une exposition de Joss Dray, une photographe. Une œuvre artistique complémentaire du travail des chercheurs.
E
n lieu et place d’une des tribunes du stade Marcel Saupin, l’Institut d’études avancées (IEA) sortira de terre fin 2008. En attendant, la Maison des sciences de l’homme Ange-Guépin accueillele Programme d’études avancées (PEA), sorte d’avant-goût de ce que sera l’IEA. L’objectif de cet institut est de donner voix aux chercheurs du Sud (Asie, Afrique, Amérique du Sud) pour leur permettre d’exprimer leurs visions du monde, leurs propres centres d’intérêt, et confronter leurs idées à celles de chercheurs de pays du Nord. « La vocation du PEA et du futur IEA est d’étudier les rapports Nord-Sud dans
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le domaine des sciences humaines et sociales, explique Ali El Kenz, son directeur, professeur de sociologie à l’université de Nantes. Mais nous marquerons notre différence en accueillant non seulement des chercheurs, mais aussi des artistes, des romanciers, des peintres, des photographes. »
futur IEA. Ses photos prises en Palestine, en Afghanistan ou dans la cité du Blanc-Mesnil, dans la banlieue parisienne, raconte la vie dans les périphéries du monde. « Il existe partout des lieux de relégation, des lieux de souffrance, à la lisière des grands centres urbains, rapporte Joss Dray. Mes photos ont été choisies avec un collectif de femmes du « J’essaie de montrer quartier du Blanc-Mesnil. Mon travail raconte l’enfermement, que la vie est plus mais aussi la liberté. J’essaie de forte que tout et montrer que la vie est plus forte qu’il est possible de que tout et qu’il est possible de se se reconnaître dans reconnaître dans l’autre, où qu’il l’autre. » Joss Dray, photographe. soit et quel qu’il soit. » L’autre ? Une originalité revendiquée : Il vit dans le Sud ou il vient du « Les chercheurs et les artistes Sud, et il parle à celles et ceux du ont une approche différente de la Nord, c’est-à-dire nous. • réalité. Les statistiques, les textes de spécialistes, les recherches Exposition de Joss Dray, académiques, doivent côtoyer la Nomadie. Jusqu’au 30/09 dimension esthétique du monde de 9 heures à 12 heures et proposée par les artistes comme de 14 heures à 18 heures. Joss Dray », poursuit Ali El Kenz. Lieu : MSH, 26 boulevard L’exposition de cette photogra- Vincent Gâche, au 5e étage. phe marque ainsi l’esprit du
En 2007, Nantes Métropole propose un catalogue d’offres touristiques sans précédent. La réouverture du Château des ducs de Bretagne où plus d’un million de visiteurs sont attendus, les Machines de l’Ile, Estuaire 2007 et la Coupe du monde de rugby vont rythmer la vie de l’agglomération. L’Office de tourisme de Nantes Métropole table sur 2 millions de touristes en 2007, et espère 200 000 visiteurs de plus en 2010.
L’emploi de la culture Selon une étude récente de Nantes Métropole Développement, l’agence de développement économique de l’agglomération nantaise, les secteurs événementiel et culturel emploient plus de 13 000 salariés dans le bassin d’emploi de l’agglomération. Un chiffre impressionnant correspondant à 6,5 % des emplois du territoire, pesant quasiment autant que le secteur du bâtiment.
À l’Ouest, du nouveau
Ali El Kenz, Joss Dray et Yannick Guin lors de l’inauguration de l’exposition Nomadie.
ACM
Depuis le 1er juin, la Semitan offre de nouvelles dessertes dans l’Ouest de l’Île de Nantes. La ligne 58 reliant le boulevard de Doulon à la Prairie aux Ducs est prolongée de deux arrêts : « Antilles » et « Hangar à Bananes » à partir de 12h. Elle ne fonctionne pas le dimanche. Jusqu’au 26 août, un nouveau circuit de nuit dessert cette partie de l’Île. Ce circuit B part de Commerce et dessert toute l’Île de Nantes en une large boucle, de l’Ouest vers l’Est.
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Passion communicative Süzel Eschenbrenner est la directrice générale de Sciencescom, une grande école de la communication et des médias.
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aissons infuser notre imagination, et osons la comparaison. Cette femme est une lionne. Il y a la chevelure blonde de reine de la savane et sa douceur féline. Et il y a ce regard aussi maternel qu’étincelant, capable de se porter loin sur l’horizon de la vie et sur les autres. Plus patte de velours que coup de griffes, Süzel Eschenbrenner est la directrice générale de Sciencescom, l’une des 15 grandes écoles nantaises et l’une des meilleures dans son domaine, la communication et les médias, en Europe. Elle vient de recevoir la médaille de Chevalier de l’ordre des Palmes académiques, une distinction décernée par le ministère de l’Éducation nationale.
tion. « Ils savent qu’ils sont ici pour travailler, pour devenir des professionnels opérationnels à leur sortie d’école, dit-elle. Notre école est reliée au monde de l’entreprise. » Et au monde extérieur : comme Nantes, Sciencescom est jumelée à Jacksonville, une ville de
de ses peurs, écrire une pièce de théâtre, participer à une œuvre humanitaire, etc. Avec l’aide d’un responsable pédagogique qui encadre la production de cette œuvre. » Pour elle, plus on se connaît, plus on peut donner le meilleur de soi. La médaille reçue en mai est
Créée en 1984, à l’initiative des collectivités locales et territoriales, Sciencescom forme chaque année environ 200 étudiants aux métiers de la communication et des médias. Située à Nantes, elle compte aujourd’hui près de 1 600 diplômés exerçant leur savoirfaire dans toute la France et en Europe. Cette école recrute sur concours à bac + 2, bac + 3, bac +4 ou après une expérience professionnelle. Elle accueille des étudiants étrangers venus des écoles partenaires : CESMA de Madrid (Espagne), University of North Florida, Jacksonville (ÉtatsUnis), ESCA de Casablanca (Maroc).
Suivez le plan !
« En équipe, on est plus efficace, plus fort. On doit faire preuve d’humilité. » Süzel Eschenbrenner, directrice générale de Sciencescom.
Dès qu’on la rencontre, elle parle de son équipe pédagogique et des intervenants qui irriguent de leur savoir ses chers étudiants. Süzel Eschenbrenner aime avant tout le groupe. « Je défends une idée simple : en équipe, on est plus efficace, plus fort. Travailler ensemble permet de comprendre que l’autre existe, qu’il a du talent, et que l’on doit faire preuve d’humilité. » Son maître mot à Sciencescom ? La confiance. « Notre école est ouverte 24 heures sur 24, tous les jours de l’année, expliquet-elle. Tous les étudiants ont un passe, et peuvent venir comme il le souhaite. » Depuis quatre ans qu’elle dirige Sciencescom, pas un vol, pas une dégrada-
Formation en communication
Süzel Eschenbrenner, directrice de Sciencecom.
Floride. Cette pétillante directrice a aussi la particularité d’avoir deux maîtrises de psychologie dans sa valise de diplômes. Elle estime ainsi que les étudiants sont là pour apprendre à se connaître, pour faire un travail sur soi. « Ils réalisent un chef-d’œuvre personnel. Chaque étudiant doit se poser un défi, un challenge : vaincre une
une consécration pour celle qui, enfant, a dû quitter l’Algérie. Une période de souffrance, de misère, de maladie aussi, avec cette jambe qu’un vilain virus attaquait. « J’avais l’impression de n’être rien, à cette époque. » Et puis, sa force intérieure l’a propulsée là où elle est aujourd’hui, dans son école, au cœur des autres. •
Vous aimez le vélo ? Nantes Métropole aussi ! Pour preuve, elle vous invite à une étonnante balade à vélo pour suivre les oeuvres de 40 artistes de Nantes à Saint-Nazaire le long de la Loire. Profitez des boucles de parcours balisés. La carte « Estuaire à vélo dans l’agglo » est à votre disposition à l’Office du tourisme et au centre des expositions de Nantes Métropole ainsi que dans les mairies et les pôles de l’agglomération. Retrouvez toute l’info sur : www.nantesmetropole.fr et www.estuaire.info
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Une Métropole d’avance
Jacques van de Walle Directeur du développement international de Nantes métropole. À quoi sert la coopération internationale ?
« Déchets, circulation, renouvellement urbain, dans de nombreux domaines, les grandes villes du monde connaissent les mêmes problèmes. Mais elles ne trouvent pas les mêmes solutions pour les résoudre. Nantes métropole est une référence européenne dans ce que l’on nomme les métiers de la ville, les transports, avec le tramway et le BusWay, l’eau, l’assainissement ou l’aménagement urbain, par exemple. La coopération avec d’autres grandes villes permet de faire partager des expériences et d’échanger des compétences. On fait venir chez nous ce qui fonctionne bien ailleurs et on exporte chez eux ce qui marche bien ici. Les améliorations qui en découlent bénéficient en premier lieu aux habitants et aux entreprises du territoire qui peuvent vendre leur savoir-faire à l’étranger en étant aidées par leurs collectivités territoriales. »
Savoir-faire d’ici pour mieux vivre là-bas
Tournée vers l’outre-mer et forte d’une tradition d’ouverture sur le monde, Nantes Métropole mène une véritable politique de coopération avec plusieurs pays d’Afrique, d’Amérique latine et d’Europe de l’Est.
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n papillon bat des ailes au Brésil provoquant, quelques heures plus tard, une tornade au Texas. C’est ce qu’on appelle l’effet papillon : ce qui arrive aux uns a toujours des conséquences pour d’autres. En clair, la mondialisation cause un rétrécissement accru du monde. Nous sommes tous de plus en plus interdépendants les uns des autres. Consciente de cette réalité, Nantes Métropole place la solidarité au cœur de son action.
Elle mène une véritable politique de coopération décentralisée, une politique d’aide au développement au Sud et à l’Est. « Si Nantes Métropole s’est inscrite dans la coopération décentralisée, c’est pour essayer d’adoucir un peu le monde dans lequel nous vivons, où il y a d’un côté les pays riches, et de l’autre les pays pauvres. Nous devons permettre aux habitants des pays pauvres de se développer et de vivre correctement sur leurs propres territoires. On ne peut pas déplorer les
L’eau est une denrée précieuse pour de nombreuses populations de la planète, en particulier pour celles qui habitent les pays du Tiers Monde. Depuis octobre 2005, dans un esprit de solidarité, Nantes Métropole prélève, 0,5 % sur la facture d’eau des usagers pour financer des actions de coopération décentralisée. Au total, 300 000 euros sont dégagés chaque année.
École primaire de Rufisque au Sénégal.
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conditions actuelles de l’immigration sans rien faire là-bas », déclare Camille Durand, viceprésident de Nantes Métropole. Formation et citoyenneté. Avec la coopération décentralisée, une nouvelle forme de solidarité internationale apparaît, un partenariat mutuellement profitable dont la valeur essentielle est la réciprocité. En apportant des savoir-faire, des conseils et de la formation au Sud et à l’Est, les collectivités locales construisent de la citoyenneté au Nord. Forte de ses nombreuses compétences (eau et assainissement, transports, espaces publics et voiries, environnement, etc.), Nantes Métropole pouvait agir dans de nombreux domaines. En octobre 2004, Nantes Métropole fut l’une des premières agglomérations de France à signer la Charte de coopération décentralisée pour le développement durable qui définit les axes d’intervention d’une politique commune à ses 24 villes. Aujourd’hui, 14 des 24 communes de Nantes Métropole mènent près de 50 coopérations en Afrique, en Amérique latine, mais aussi en Europe centrale et orientale. En aidant au développement urbain des villes moyennes au Cameroun, en élaborant un plan de déplacements urbains à Agadir au Maroc, en créant un service public local de l’eau à Kindya en Guinée, et en formant cadres et élus partout, Nantes Métropole diffuse son savoirfaire pour aider les populations à mieux vivre. •
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« Avec les Machines, nous créons des cartes postales urbaines, des souvenirs inoubliables. » François Delarozière, coauteur des Machines de l’Île.
I
Le monde merveilleux
des Machines de l’Île Dès le 30 juin, vous pourrez contempler et animer les créatures inventées par François Delarozière et Pierre Oréfice.
maginez… Imaginez un éléphant, un grand et bel éléphant, semblable à s’y méprendre à ceux des bords du Gange ou des jardins du Taj Mahal. Comme ses cousins de l’Inde lointaine, il barrit, fait jaillir de l’eau de sa trompe, et vous emmène sur son dos pour un extraordinaire voyage. Pourtant, cet éléphant-là n’est pas tout à fait comme les autres. Sa peau est en tulipier de Virginie, sa carcasse osseuse est une complexe mécanique hydraulique irriguée par quatre tonnes d’huile, et pour lui, Nantes vaut bien Bombay. D’ailleurs, dès le 1er juillet prochain, il arpentera les quais de la Loire et la pointe Ouest de l’Île de Nantes, emportant à son bord 35 passagers en route pour un rêve devenu réalité. Ce rêve, c’est celui des Machines de l’Île, projet artistique totalement fou et inédit, né de l’imagination de François Delarozière et Pierre Oréfice. Ces deux figures du théâtre de rue ont inventé un fabuleux bestiaire de machines vivantes. Accessibles au public, ces machines, ces « architectures en mouvement » comme les nomment leurs créateurs, vont devenir des éléments pérennes du paysage urbain et du patrimoine de l’Île de Nantes. Comme autant d’escales d’un fabuleux Les Machines de l’Île voyage tout à la fois onirique conforteront l’image et hors du temps, François Delarozière et Pierre de Nantes comme Oréfice ont imaginé une métropole inventive, dizaine de structures mécadont l’identité niques monumentales. La contient une part de première d’entre elles, le rêve, de fantastique. Grand Éléphant, prendra place dans les vastes cor Jean-François Retière, vice-président de Nantes Métropole, en charge du tourisme. ridors de fer et d’acier que sont les nefs des Chantiers de la Loire. Dans ce lieu, symbole de la culture industrielle et maritime nantaise, le public embarquera à bord de l’Éléphant et découvrira l’Atelier et la Galerie des Machines. Dans la Galerie, les visiteurs pourront admirer et tester les premiers éléments et les maquettes des Machines en devenir : les Mondes Marins et l’Arbre aux Hérons. L’Atelier, quant à lui, visible depuis une coursive, sera réservé aux constructeurs. Les deux concepteurs des Machines de l’Île ont en effet choisi de montrer l’intégralité du processus de création, depuis les premiers dessins de François Delarozière jusqu’aux gestes des menuisiers, ferronniers et autres chaudronniers travaillant sur le projet depuis près de trois ans. Les visiteurs pourront aussi parcourir la branche prototype de l’Arbre aux Hérons. Traversant la façade des Nefs et s’épanouissant sur le parvis, cette branche de 20 mètres de long et atteignant 20 mètres de haut sera couverte de végétaux. François Delarozière déclare : « Les Machines de l’Île permettent de mêler aménagement urbain, rêve et poésie. Nous créons des cartes postales urbaines, des souvenirs inoubliables. C’est l’histoire même de Nantes, jalonnée par la navale, les grands explorateurs, les manifestations culturelles populaires de grande envergure, qui a rendu possible ce projet fou. Les Machines de l’Île n’auraient pas pu voir le jour ailleurs, même si beaucoup de villes en ont eu envie ». •
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Les merveilleuses Machine Les créatures mécaniques sorties de l’imagination de François Delarozière sont fascinantes. L’Éléphant, le Calamar à rétropropulsion, le Poisson pirate, le Luminaire des grands fonds seront les premières Machines à sortir des ateliers. Vous pourrez les voir bouger, vibrer et vivre sur l’île dès le 30 juin 2007. Une balade sur la branche prototype du futur Arbre aux hérons sera également au programme. Visite autour des croquis originaux de l’artiste !
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Mouvements : Mâchoires et yeux mobiles, et glissade sur rail. Poids : 500 kg Longueur : 4,70 m Hauteur : 3,00 m Nombre de passagers : 4 Détail : Cette Machine est une baudroie.
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Branche prototype Principe : C’est la première partie de l’Arbre aux hérons, future grande Machine de l’Île. Poids : 15 tonnes Longueur : 20 m Largeur : 20 m Equipement : Sacs en paille de riz avec plantes des régions tempérées froides, typiques des murs et des falaises. Détail : L’eau de pluie est recueillie pour l’arrosage.
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Mouvements : Des tentacules et des nageoires animés, une créature qui glisse sur un rail, des paupières qui s’ouvrent et des yeux mobiles. Poids : 500 kg Longueur : 4 m Hauteur : 1,6 m Nombre de passagers : 2 Détail : Il fait partie des Mondes marins.
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Mouvements : Une trompe mobile, des oreilles qui se secouent, une queue qui bat l’air, des jambes mimant la marche, des yeux et des paupières animés. Les passagers pourront prendre les commandes et déclencher, avec l'aide d'un machiniste, le barrissement du géant. Poids : 40 tonnes Hauteur : 12 m Nombre de passagers : 35 Voyage : Aller et retour des Nefs à la Grue jaune en 30 minutes. Moteur : 450 chevaux Détail Sur ses flancs, des fenêtres évoquent celles de la ville. L’éléphant est une sculpture urbaine en mouvement.
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Mouvements : Une mâchoire qui s’ouvre et se ferme, une tête mobile et des nageoires sous contrôle. Poids : 650 kg Longueur : 3,6 m Hauteur : 3 m Equipement : Une nacelle. Nombre de passagers : 2
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François et Pierre, un duo pour un rêve Ces deux hommes sont les coauteurs des Machines de l’Île. Ils travaillent ensemble et sont amis depuis 23 ans. Portraits. François Delarozière
Pierre Oréfice
François est un créateur, un artiste, avec quelque part, forcément, un endroit mystérieux aussi difficile à trouver que les sources du Nil : la source de son inspiration. D’où viennent en effet toutes ces fantastiques créatures qu’il dessine ? Le jeune François était un minot des quartiers Nord de Marseille. À l’époque, son imagination vagabondait non vers les vertes pelouses du Stade Vélodrome, mais vers la garrigue, un monde végétal sauvage, fait de chênes verts, de lauriers, d’herbes odorantes, et un monde animal, avec des ânes, des poneys, et bien sûr, des cigales. Pas loin, il y avait l’atelier de son père menuisier touche-à-tout qui sculptait le bois, soudait le métal. Ajoutons que l’adolescent découvrira Jules Verne et l’étudiant des BeauxArts adoptera Gustave Eiffel comme un maître du savoir-faire avec le fer et Léonard de Vinci comme idéal pour ses croquis sublimes. Tout n’est pas dit ici, car l’homme, qui a 44 ans, est fait de mille choses, nourri de mille influences et il a ses secrets. Mais ces quelques éléments en place peuvent vous révéler comment sont nées de son cerveau ses machines, « bouffées d’émerveillement », qui sont autant de voyages et d’histoires qui vous seront bientôt racontés pour vous émouvoir. Oui, émouvoir, avec le mouvement. « L’éléphant prend vie quand il se déplace, dit celui qui est aussi le directeur artistique de l’association La Machine. Dans les Nefs, il est beau, mais c’est la confrontation de sa silhouette avec la ville qui est
Fils d’immigrés italiens installés en Lorraine et travaillant dans le bâtiment, Pierre a vécu au milieu des coups de marteau, du béton, des tas de briques et des grincements de ferraille. Cela pourrait évoquer l’atmosphère qui règne aujourd’hui là où chantent les outils des ouvriers qui construisent les Machines de l’Île. Mais les choses ne sont pas si simples. Avant d’être le coauteur du projet des Machines de l’Île et désormais, à 53 ans, le directeur des Nefs, Pierre a été un étudiant « sérieux ». Un passionné d’économie, d’histoire, de géographie et de politique. À l’âge de 15 ans, Pierre Oréfice lisait déjà Le Monde. « J’ai passé une maîtrise d’économie, avant de filer à Sciences Politiques, à Paris, raconte-t-il. Mais je me suis dit que l’aventure était ailleurs. Devenir un technocrate, c’était pas mon truc. J’avais d’autres envies, d’autres passions. Les années 60 et 70 étaient une époque d’ébullition. La folie était possible. » La culture l’attire, il a une âme d’artiste et des yeux d’enfant avides d’émerveillement. Il organise des spectacles itinérants sur une péniche, puis un festival de théâtre à Toulouse. Ensuite, Pierre passe une vingtaine d’années au sein de la compagnie Royal de Luxe pour produire des spectacles, et il voyage dans le monde entier. Au début des années 80, il rencontre alors François Delarozière. Une solide amitié se soude entre le dessinateur et le producteur. Le projet de l’Île de Nantes les fascine, ils veulent en être. « Les centres-ville ont tendance à perdre
intéressante. Regarder la ville depuis son dos ou regarder l’éléphant se déplacer en ville, c’est cela qui créera des images incroyables dans la tête du public. C’est une machine de ville, une sculpture urbaine en mouvement. Il a des fenêtres, avec des ornementations, comme une maison ou une cathédrale. » Les planches à dessin de François révèlent des tas d’autres créatures qui bougent et qui prennent forme dans les Ateliers des Nefs. Il y a l’Arbre aux hérons, les Mondes marins, avec le Luminaire des grands fonds, le Calamar à rétropropulsion, la Larve de crabe, etc. Ne cherchez pas pareil spectacle ailleurs dans le monde : François Delarozière a déposé ses rêves sur l’Île de Nantes.
la vie qui les animait. Or les gens ont besoin de grands moments de convivialité, de fête populaire, où ils se retrouvent. Le spectacle de rue joue ce rôle-là. Les artistes sont dans la ville. » Pourquoi s’implanter à Nantes ? « Nantes est une ville inventive, une ville ouverte à l’imaginaire, un territoire où les rêves sont possibles. » Des rêves que Pierre aime « rendre réalisables, artistiquement, économiquement, et politiquement ». Il faut convaincre et se battre pour que naissent des géants, des girafes, des bateaux envahis par la végétation, des éléphants ou un colossal arbre aux hérons. « Une fois que c’est possible quelque part, dit Pierre, cela veut dire que c’est possible partout ailleurs ! »
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Les Machines de l’Île, c’est 130 000 heures et 63 entreprises locales fournisseurs.
de travail en 30 mois,
Des bâtisseurs de rêves
Ferronniers, menuisiers, mécaniciens, peintres, chaudronniers… 60 professionnels travaillent depuis près de 3 ans sur les Machines de l’Île. Quatre d’entre eux témoignent. Nicolas, concepteur-constructeur.
« Je suis venu à Nantes pour le projet des Machines de l’Île. Ma tâche consiste à faire en sorte que les machines soient techniquement viables, et bien proportionnées. La difficulté, c’est que l’on crée des machines que l’on ne connaît pas. Il n’y a pas de modèles, ce sont de vrais prototypes. Il faut trouver des solutions techniques pour répondre aux exigences de l’imaginaire des créateurs. Le travail est très physique et parfois dur. Ce qui m’anime, c’est faire rêver les gens. Les Machines de l’Île est un projet artistique unique qui a su rassembler de nombreuses compétences. Aujourd’hui, on est le seul atelier de France, et peut-être d’Europe, à fabriquer des machines de cette qualité. » Jörn, serrurierferronnier.
« Je suis à l’atelier des Machines de l’Île depuis 2004. Je fabrique les pièces d’acier permettant d’assembler les coques de bois aux structures métalliques. Auparavant, j’avais un atelier de serrurerie en Ariège, ma région natale. J’ai postulé ici parce que je voulais changer d’univers. En arrivant, j’ai découvert une méthode de travail hors du commun qui m’a beaucoup apporté. Dans l’ate lier, on est tous interdépendants. Nous sommes à la fois responsables de notre travail et de celui des autres. On s’implique au maximum et on s’enrichit les uns les autres. Mon passage aux Machines de l’Île restera pour moi une aventure humaine extraordinaire au service d’un projet fou. »
Manue, menuisière.
« Je suis ravie de travailler pour les Machines de l’Île, et fière aussi. C’est une expérience très enrichissante aux niveaux professionnel et humain. Je me sens considérée et responsabilisée. J’ai pris confiance en moi et l’équipe m’a apporté son expérience et son savoirfaire. J’ai même pu m’initier à d’autres métiers. Pour travailler ici, il ne faut se poser aucune limite créative. Ce n’est pas un métier, c’est une passion. Je suis sûre de la réussite du projet. L’Éléphant appartient déjà aux Nantais, il est dans leur imaginaire collectif. Ça va vraiment être génial de voir les habitants le manipuler, le toucher, monter à son bord… J’ai hâte de le voir terminé. » Pascaline, chaudronnière.
« Il y a un peu plus d’un an, j’ai vu un reportage à la télé sur les Machines de l’Île. J’ai alors décidé de tenter ma chance et j’ai postulé. Je suis heureuse de me lever tous les matins pour construire du rêve. Ici, chacun est responsable de son chantier, et si on le souhaite, on peut prendre de nouvelles responsabilités. Plusieurs corps de métier sont réunis, si bien que l’on peut se familiariser avec d’autres domaines. On apprend tous les jours en regardant les autres faire. Pour réaliser un tel projet, il faut avoir une âme d’enfant. Je n’ai aucun doute sur l’accueil du public. Je suis fière de contribuer à la construction de l’Éléphant qui bientôt fera partie du patrimoine nantais. »
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Pour visiter la Galerie des Machines et voyager à bord de l’Éléphant, il vous en coûtera 6 euros en tarif plein, et 4,5 euros en tarif réduit.
Un haut lieu de l’histoire En implantant les Machines de l’Île dans les Nefs des anciens chantiers navals, Nantes Métropole redonne vie à ce lieu emblématique de l’histoire de la ville.
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astes halles de fer et d’acier, les Nefs des Chantiers de la Loire forment un ensemble de 180 m de long, 60 m de large et 26 m de haut. Bâties au début du XXe siècle, quelques années après l’arrivée de l’activité navale sur l’Île de Nantes, jusque-là cantonnée au BasChantenay, ces nefs abritaient les ateliers de grosse chaudronnerie destinées à l’équipement des bateaux. Employant jusqu’à 6 000 personnes au plus fort de leur activité, les chantiers de Nantes ont construit divers types de navires, du remorqueur au car-ferry, du navire de commerce au navire militaire. Au XXe siècle, les innovations technologiques furent importantes, mais le travail au chantier restait pénible. Les problèmes de sécurité furent multiples et causèrent de nombreux conflits salariaux. Outre l’obligation constante d’augmenter la productivité, la construction navale à Nantes subit de plein fouet la concurrence étrangère. Jusqu’en 1987, date à laquelle Le Bougainville,
Jean-François Retière,
maire de Mauves-sur-Loire et vice-président de Nantes Métropole en charge du tourisme. Quel peut être l’impact d’un projet comme celui des Machines de l’Île pour la métropole nantaise ?
dernier navire construit dans les chantiers nantais, quitta le port de Nantes, les Nefs furent le haut lieu de la construction navale nantaise. Rêve et culture ouvrière.
Aujourd’hui, presque 20 ans jour pour jour après la mise à flot de ce bateau devenu mythique, les Nefs s’apprêtent à connaître une seconde vie en accueillant les Machines de l’Île. Grâce à leur réhabilitation, l’histoire de la navale, symbole de la culture
industrielle et maritime de Nantes, est sauvegardée et mise en valeur. « Ce lieu est chargé d’histoire sociale et ouvrière. En parallèle des Machines, il doit accueillir des projets enracinés dans la culture du travail », souligne Jean Relet, président de la Maison des Hommes et des Techniques. En prenant possession des lieux, les Machines de l’Île consacrent la nouvelle vie des Nefs, une nouvelle vie entre technique, rêve et poésie. •
D’abord, pour toutes celles et tous ceux qui découvriront les Nefs réhabilitées et les différentes Machines, ce sera une surprise, un émerveillement. Les habitants se rendront compte également qu’il n’y a pas que l’Éléphant, mais aussi des tas d’autres machines, comme l’Arbre aux hérons ou les animaux des Mondes marins. Ils pourront les manipuler et assister à la fabrication des futures Machines. En termes d’image et de notoriété, cela confortera l’image de Nantes comme ville inventive, dont l’identité contient une part de rêve, de fantastique. En outre, tout cela se passe sur un lieu chargé de l’histoire de la navale, de la mémoire ouvrière, en pleine effervescence avec le projet Île de Nantes. Ces Machines feront partie du paysage urbain et on viendra de partout pour les voir.
Nantes culture et patrimoine
Jean-Baptiste Desbois.
Projet artistique et culturel unique, Les Machines de l’Île vont devenir un élément phare de l’attractivité de Nantes Métropole, attirant des visiteurs du monde entier. Chaque année, près de 200 000 personnes sont attendues. Après la réouverture du Château des ducs de Bretagne et au moment où Estuaire 2007 bat son plein, les Machines de l’Île vont renforcer l’offre touristique de la métropole nantaise. Pour assurer la gestion de l’équipement dans toutes ses dimensions : culturelle, technique et commerciale, Nantes Métropole a attribué une délégation de service public à la société d’économie mixte Nantes culture et patrimoine. Créée en mai 2005, Nantes culture et patrimoine a pour objet
la mise en valeur, le développement et l’exploitation de tout équipement ou événement culturels concourant au rayonnement de la métropole. À ce titre, elle assure déjà la gestion du Château des ducs de Bretagne et l’accueil du public dans les cryptes de la cathédrale de Nantes. Directeur de Nantes culture et patrimoine, Jean-Baptiste Desbois souhaite « donner de la cohérence à la vie du site des chantiers. Sur ce site urbain en devenir, les Machines de l’Île vont cohabiter avec d’autres occupants, telle la Maison des Hommes et des Techniques. Notre rôle consiste à fédérer tous les acteurs. En fait, nous sommes des accompagnateurs, des facilitateurs de rêves ».
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Située sous les Nefs des Chantiers de la Loire, la Galerie des Machines pourra accueillir jusqu’à 300
personnes.
Le nouveau destin des Nefs Après l’usine LU, les architectes Patrick Bouchain et Nicole Concordet ont réhabilité les nefs des chantiers Dubigeon en « fabrique culturelle ». Pour réhabiliter un lieu, il est important de comprendre son âme, son histoire, et aussi comment la vie va reprendre à l’intérieur, quel va être son nouveau destin. Réhabiliter les Nefs Dubigeon était un pari audacieux pour les architectes Patrick Bouchain et Nicole
Concordet. « Ce qui m’intéresse, c’est de comprendre le besoin, explique Patrick Bouchain. Pour réaliser un projet, il faut être un observateur, écouter jusqu’à repérer dans le désordre la chose qui fait que tout concorde soudain, que tout devient juste. C’est exactement
comme un travail de metteur en scène. » Par chance, l’association La Machine, qui réalise les Machines de l’Île, était installée à deux pas des Nefs, dans une halle d’Alstom, ce qui a facilité les échanges. Patrick Bouchain et Nicole Concordet ont également associé au projet Christophe Theilmann, architecte nantais, collaborateur régulier de François Delarozière. Et ce travail d’appropriation, les architectes l’ont poursuivi auprès des entreprises et des intervenants du chantier. « Il est important que chacun, du chargé d’affaires à l’ouvrier, comprenne l’ensemble du projet et comment il y contribue, confie Nicole Concordet. C’est une marque de respect. » Constructions foraines. Pour ce chantier dans le chantier de l’Île de Nantes, l’architecte urbaniste Alexandre Chemetoff a fixé comme règle que rien ne devait se raccrocher à la fragile cathédrale d’acier et de béton. « Nous avons donc convenu que toutes les installations seraient foraines et mobiles. Les constructions sont ainsi simplement posées et facilement démontables. » Exemple : l’ingénieux système de rideaux de toile PVC sur ossature bois, qui ferme les Nefs en façade, façon
Nicole Concordet, architecte du Cabinet Patrick Bouchain.
« grands guignols ». Autres contraintes dont les deux architectes se jouent avec élégance et espièglerie : construire vite et à un coût raisonnable. « Nous avons opté pour des éléments préfabriqués : l’espace d’exposition est constitué de serres agricoles et les bungalows administratifs sont aménagés dans des containers en fin de vie, avec une joyeuse diversité de portes et fenêtres récupérées sur des fins de chantiers »,
raconte Nicole Concordet, qui a orchestré la cohérence de ce vaste puzzle. Habillées de bardage translucide, les Nefs donnent à voir la poésie industrielle des Machines de l’Île en gestation. Grâce au génie modeste de l’équipe d’architectes, le décor fait partie intégrante de l’histoire, celle qui se raconte dans l’atelier en mouvement, en dialogue constant avec celle des origines.•
Les acteurs du projets des Machines de l’Île François Delarozière et Pierre Oréfice sont les coauteurs des Machines de l’Île. Mais un tel projet ne serait possible sans un grand nombre de partenaires. Les Machines de l’Île est un projet qui prend place au sein d’un projet plus vaste, celui de l’Île de Nantes, véritable cœur de la métropole nantaise. La Samoa est la société d’économie mixte chargée par Nantes Métropole de l’aménagement de l’Île de Nantes. Alexandre Chemetoff, architecte urbaniste, a réalisé la réhabilitation des Nefs. Le cabinet d’architecte Patrick Bouchain a dessiné la Galerie et l’Atelier. Nantes Métropole, propriétaire des Machines de l’Île, est le premier financeur du projet. La Région des Pays de la Loire, l’État et l’Europe
(FEDER) subventionnent également la construction des Machines. Le coût total de la première phase s’élève à 5,05 millions d’euros répartis de la manière suivante : 2,5 M€ pour le grand éléphant, 1 M€ pour l’étude de l’Arbre aux hérons et la branche prototype et 1,55 M€ pour la galerie des Machines (scénographie et construction). Dans les acteurs du projet les entreprises locales sont aussi mobilisées comme EDF, Siemens France Automatisme, la SFCMM (société de chaudronnerie) et Chailloux-Arcelor-Mittal. Au-delà du projet des Machines, le département de Loire-Atlantique subventionne à hauteur de 3, 3 millions d’euros l’aménagement du site des Chantiers.
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Grand angle
« Brasserie, bistrot, grande table gastronomique, crêperie ou cuisine gourmande, les prix Charles Monselet mettent en lumière les meilleures tables de la cuisine nantaise. Il y a en a pour tous les goûts et tous les prix. »
Yvon Chotard, président de l’Office de tourisme de Nantes Métropole.
Les rois de la cuisine nantaise L’Office de tourisme de Nantes métropole et le CIVN (Conseil interprofessionnel des vins de Nantes) ont remis les prix Charles Monselet 2007. Dix rois couronnés au Château des ducs de Bretagne. Une cuvée exceptionnelle !
L
e cadre était sublime et les yeux pétillaient. En ce jour de mars plein soleil, recevoir le prix Charles Monselet dans le cadre du Château des ducs de Bretagne avait en effet de quoi ravir les heureux couronnés de la cuisine
nantaise. Décernés depuis quatre ans, les prix de l’académie Charles Monselet et les prix du public ont désormais trouvé leur place sur les étagères des chefs récompensés et dans l’esprit des clients. «L’idée, c’est de valoriser la cuisine nantaise et ses chefs, ainsi
L’équipe de La Civelle, Grand Prix 2007 du Charles Monselet.
que le vignoble nantais, explique Françoise Le Déan, en charge du prix Charles Monselet à l’Office de tourisme de Nantes Métropole. Le point commun entre tous ces chefs : ils utilisent des produits du marché, des produits frais et de saison. » Pour le reste, « chaque chef s’exprime à sa façon, selon son parcours et ses voyages ». Une tendance nouvelle parmi les 81 restaurants ayant participé à l’édition 2007 ? « La créativité, sans être brutale, est de plus en plus présente, assure Françoise Le Déan. Ils n’ont pas froid aux yeux, et tentent la surprise. » Quand on les rencontre, le plus étonnant sans doute, c’est de constater que beaucoup de ses chefs sont de grands timides cachés derrière leurs fourneaux, prêts à rougir comme des homards au moindre compliment. Il est vrai que leur talent et leur cuisine parlent pour eux… Alors silence, on regarde et on savoure le palmarès 2007 et on rend visite à cinq des dix lauréats. •
La si belle Civelle À Rezé, sur les rives de la Loire, La Civelle est un monument pour le plaisir des yeux et pour celui du palais. Le patron ? Philippe Montigny. « Avec Gilles Brochard, nous tenons La Civelle depuis 11 ans. Mais c’était déjà un restaurant vers 1870. » L’endroit se situe dans le quartier de Trentemoult et il n’est pas difficile d’imaginer des palanquées de pêcheurs bourrus attablés là, bière à la main et un ragoût de sandre sous les yeux. Mais les temps ont changé. Le bistrot-brasserie s’est agrandi. Les décisions en cuisine sont collégiales, et un vent de liberté souffle sur les casseroles et les poêles. Les mets que l’on vous concocte flirtent avec l’Espagne et l’Italie, mais aussi avec les saveurs du vaste monde. « J’ai pas mal voyagé, dit Sébastien Veillard, 28 ans, intronisé roi de la plancha et du wok. Je fais une cuisine du monde. J’intègre les épices, le gingembre, des produits d’Asie. » Sur la carte frissonnent blancs de seiche à l’italienne, coquilles Saint-Jacques à la plancha, et quelques recettes prises ici et là-bas. Essayez donc ça sur la terrasse, au gré des flux de la Loire, avec une poignée de rayons de soleil…
Pour en savoir plus : www.nantes-tourisme.com
Grand Prix 2007 Philippe Montigny de La Civelle 21 quai Marcel Boissard à Rezé 02.40.75.46.60
Le palmarès 2007 Prix Charles Monselet 2007 • Le Grand Prix 2007 à Philippe Montigny de La Civelle 21, quai Marcel Boissard Rezé - 02.40.75.46.60 • Prix de la gastronomie nantaise à David Garrec de L’Océanide, 2 rue Paul Bellamy Nantes - 02.40.20.32.28 • Prix de l’académie de l’espoir à Vincent Berthomeau de L’Abélia, 125 boulevard des Poilus Nantes - 02.40.35.40.00 • Prix de l’académie de la créativité à Alain Ruffault de L’Atelier d’Alain, 24 rue des Olivettes Nantes - 02.40.84.38.66 • Prix de l’académie accord mets-vins de Nantes à Loïc et Pascal Pérou du Manoir de la régate, 155 rte de Gachet Nantes - 02.40.18.02.97 • Prix du public de la cuisine gastronomique à Clément Bruneau du Domaine d’Orvault, 24 ch. des Marais du Cens Orvault - 02.40.76.84.02 • Prix du public de la cuisine gourmande à Étienne Perrin de La Saline, 14 rue Saint Léonard Nantes - 02.40.47.41.64 • Prix du public bistrot à Raymond Evrevin de La Cantine du Général, 36 boulevard de Launay Nantes - 02.40.73.19.18 • Prix du public de la crêperie à Frédéric Berteau de Pirates et compagnie, 1 bis rue Kervégan Nantes - 02.40.20.09.10 • Prix du public de la brasserie à Lionel Houssay de la Brasserie Mercure de la Gare Sud, 50-51 quai Malakoff Nantes - 02.40.35.30.30
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« Depuis quelques années, les muscadets, gros plants et fiefs vendéens ont fait un bond en qualité. Les restaurateurs les proposent de plus en plus à leur carte. Les prix Charles Monselet valorisent les meilleurs vins du vignoble nantais, la spécificité des terroirs et les vignerons.
Pierre Lieubeau, vigneron et vice-président du CIVN
Les saveurs de La Saline Etienne Perrin a beaucoup voyagé, mais il n’a jamais oublié ses racines. Cet homme de 51 ans a ouvert le restaurant La Saline, à Nantes, il y a dix ans. Un nom rappelant qu’il vient de Saillé, un hameau de la commune de Guérande, l’une des grandes patries du sel et des salines. Etonnant parcours que le sien : ce chef voyageur a officié durant 14 ans dans les cuisines de grands hôtels-restaurants de Hong Kong, Taiwan, Singapour, Sydney… Il a ramené des saveurs de là-bas et d’autres façons de mitonner un plat à partir des produits classiques, frais et de saison. « Raie aux épices chinoises, pavé de cabillaud rôti au saté, onglet de bœuf au gingembre, salade à la mangue verte, énumère Etienne Perrin. Mes clients sont surpris, mais c’est cette petite touche personnelle qu’ils apprécient après avoir mangé… » Avec lui et son équipe, le meilleur de l’ailleurs est ici. Pour notre plus grand plaisir. Prix du public de la cuisine gourmande
Étienne Perrin, La Saline, 14 rue Saint Léonard Nantes - Tél. : 02.40.47.41.64
La géniale Cantine du Général Depuis deux ans, Véronique et Raymond Evrevin tiennent les rênes de la Cantine du Général, à deux pas de la place Mellinet. Ce couple tenait il y a peu un restaurant étoilé, le San Francisco, sur les bords de Loire. «Notre cuisine est une cuisine de bistrot, mais elle est aussi gastronomique, dit Véronique, la cinquantaine. C’est une cuisine bistronomique. » Autrement dit, le foie de veau, le homard, les gambas aux nouilles chinoises côtoient le simple œuf mayo. Autre note personnelle : certains produits de la maison (biscuit Lu, pâte à tartiner au chocolat, etc.) sont intégrés à de plus nobles produits. Le savoir-faire de Raymond donne un parfum d’étoile à tout cela, et à des prix non astronomiques… L’ambiance est cosy et la terrasse savoureuse. L’atmosphère ? Décontractée, gaie, chaleureuse. Alors ce déménagement ? Pari réussi ? Raymond : « Nos clients du San Francisco nous ont suivis, et ils viennent plus souvent. » Prix bistrot du public
Raymond Evrevin, La Cantine du général, 36 boulevard de Launay Nantes - Tél. : 02.40.73.19.18
L’océanique Océanide David Garrec a 36 ans, la rondeur d’un bon cuisinier, et des étoiles au bout de la fourchette. Sa cuisine a la simplicité et la délicatesse de celui qui s’est frotté à plusieurs chefs étoilés. Mais des ailes de raie ont vite poussé dans le dos de celui qui tient depuis 6 ans L’Océanide et qui parle avec chaleur de son équipe qui l’aide en cuisine et en salle. « À 30 ans, j’ai eu envie de faire ce je voulais avec les produits que je voulais », résume ce breton natif de Penmarch et qui s’avoue fou de vins. De l’océan, il a ramené dans ses filets la passion du poisson et des crustacés, araignées et langoustines en tête. Mais pas seulement : asperges, fleurs de courgette, et autres viandes et produits de saison s’ébattent dans les menus de ce chef qui veille à ne pas faire « trop gras » ou mettre « trop de sauce ». « Les clients doivent aller au bout du repas sans se sentir lourds », dit-il. L’allégresse plutôt que la graisse. Qui s’en plaindra ? Prix de la gastronomie nantaise
David Garrec : L’Océanide, 2 rue Paul Bellamy Nantes - Tél. : 02.40.20.32.28
Label L’Abélia L’homme est une boule de sourires et de passions. Depuis si longtemps, il se disait qu’il « aurait un beau resto ». Maintenant c’est fait, Vincent Berthomeau a trouvé l’endroit dont il rêvait : une belle maison nantaise époque 1900, transformée en coin de paradis pour gastronome. « Un coup de cœur trouvé par ma femme, précise Vincent qui travaille avec sa compagne, Pascale, qui le nourrit de sa confiance. C’est notre maison et c’est notre restaurant. » Là-bas, on trouve pêle-mêle une terrasse inouïe au milieu des arbres, un intérieur d’un goût exquis et un grand amour « pour les légumes ». Blettes, pois, pommes de terre nouvelles, artichauts et autres tomates et aubergines sont chouchoutés par Vincent, formé au côté de Guy Savoy, l’un des meilleurs chefs français. Il aime aussi les crustacés, follement, et les beaux bars, drôlement, le saint-pierre, religieusement. Et quand on lui demande ce qu’est le bonheur, il vous répond sans coup férir : « être restaurateur ! » Prix de l’académie de l’espoir
Vincent Berthomeau, L’Abélia, 125 boulevard des Poilus Nantes - Tél. : 02.40.35.40.00
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Nantes Métropole agenda • SPÉCIAL ESTUAIRE 2007 • SPÉCIAL ESTUAIRE 2007 • SPÉCIAL ESTUAIRE 2007 • SPÉCIAL ESTUAIRE 2007 • SPÉCIAL ESTUAIRE 2007 • SPÉCIAL ESTUAIRE 2007 • SPÉCIAL ESTUAIRE 2007 • SPÉCIAL ESTUAIRE 2007 • SPÉCIAL ESTUAIRE 2007 • SPÉC
LES RENDEZ-VOUS D’ESTUAIRE 2007
Le Cabaret New Burlesque
Installé dans le Hangar à bananes pendant toute la durée d’Estuaire 2007, le Cabaret New Burlesque accueille les performeuses américaines du New Burlesque, un mouvement né au début du siècle et remis au goût du jour depuis quelques années. Extrêmement glamour, à la fois rétro et Estuaire 2007 rock’n’roll, ces danseuses à la féminité assumée vous invitent à un show sensuel empli d’humour et de générosité. Chacune a construit son personnage, son numéro… avec à chaque fois « un truc en plus » ! Le Cabaret New Burlesque, c’est aussi un bar chaleureux aménagé pour l’occasion, qui vous accueille également en journée. Du 2 juin au 1er juillet : du mardi au dimanche à 22 heures. En juillet et en août : du jeudi au dimanche à 22 heures. Tarifs hors Pass Estuaire : 12/15 €.
Les étapes du « Canard de Bain » de Florentijn Hofmann Du 17 juin au 27 juin : Couëron. Du 30 juin au 20 juillet : Cordemais. Du 23 juillet au 16 août : Paimbœuf. Du 19 août au 1er sept. : Saint-Nazaire.
Comment visiter Estuaire ? Le Pass Estuaire. Valable jusqu’au 1er septembre, le Pass
Estuaire est la solution pratique pour profiter pleinement d’Estuaire 2007. Une fois acquis, il permet à tout moment, pendant les trois mois de l’événement, et sur présentation du billet correspondant, d’accéder à tous les lieux payants du parcours de Nantes et Saint-Nazaire ; à la croisière fluviale ; aux transports en commun (titre MétrOcéane et ticket Tan). Tarifs : 30/20 €.
La croisière fluviale. Avec un départ quotidien à partir de
Nantes ou Saint-Nazaire, le bateau effectue la traversée en 2 h 30. Confiée à un collectif de plasticien, cette croisière permet de découvrir la diversité des paysages de l’estuaire et les 12 œuvres qui y sont installées. En ralentissant et en s’approchant des rives, le bateau amènera le visiteur au plus près des installations artistiques. Tous les jours jusqu’au 1er septembre :
• départ de l’embarcadère de l’Île de Nantes à 10 heures ; • départ de l’embarcadère de l’avant-port Sud de Saint-Nazaire à 14 h 30. Tarifs : 11/9/6 €. Retour au départ de Nantes ou de Saint-Nazaire avec le titre MétrOcéane : 6 €. Les nocturnes. Une croisière au coucher du soleil puis, la
nuit venue, naviguer et découvrir les œuvres dans l’atmosphère enchantée des nuits estuariennes… • 19 heures : départ de Nantes – 21 h 30 : arrivée à Saint-Nazaire – 23 h 30 : retour en musique vers Nantes - 1 h 30 : arrivée à Nantes. • Les 30 juin, 13 juillet, 1er août et 31 août. Tarif : 25 €.
Billetterie
Hangar 32 : 32, quai des Antilles – Île de Nantes. Le Lieu Unique : quai Ferdinand Favre – Nantes. Par téléphone : 02 40 75 75 07 ou 02 40 12 14 34. www.estuaire.info
• SPÉCIAL ESTUAIRE 2007 • SPÉCIAL ESTUAIRE 2007 • SPÉCIAL ESTUAIRE 2007 • SPÉCIAL ESTUAIRE 2007 • SPÉCIAL ESTUAIRE 2007 • SPÉCIAL ESTUAIRE 2007 • SPÉCIAL ESTUAIRE 2007 • SPÉCIAL ESTUAIRE 2007 • SPÉCIAL ESTUAIRE 2007 • SPÉC
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Le Château de la Tour COULEUR MALGACHE
Orvault. Situé non loin du bourg
d’Orvault, le domaine du Château de la Tour est un lieu enchanteur propice à la flânerie et à la rêverie. Une fois passée l’entrée principale, une allée bordée d’immenses hêtres et platanes vous emmène au cœur de la propriété. Longeant les étangs et les bois, ce chemin est long de plus d’un kilomètre. Au bout du sentier, les marcheurs les plus courageux sont amplement récompensés : le Château de la Tour les attend pour une halte pleine de douceur et de poésie, une
halte hors du temps. Tout d’abord, on découvre la chapelle du château. Édifice gothique érigé au XIVe siècle, cette chapelle est ornée d’un magnifique vitrail classé. De l’autre côté de l’allée et jouxtant le Château, les dépendances sont tout à la fois imposantes et attirantes. Le long de cette bâtisse aujourd’hui rénovée, le pressoir à long fût et le puits sont deux jolies curiosités valant vraiment le coup d’œil. À quelques mètres de là, s’élève le Château sur lequel les gargouilles se dressent sévèrement, semblant
nous interroger sur le but de notre visite. Construit au XVIe siècle, et rebâti par le Vicomte de Cécillon en 1900, le Château de la Tour est un endroit magique à l’esthétique très romantique. Plus loin, au bout de la prairie, l’Orangerie, très beau bâtiment orné de briques rénové en 2002, accueille aujourd’hui les enfants des centres de loisirs. Pour vous y rendre : depuis la place de l’Église dans le bourg d’Orvault, suivez les flèches « Château de la Tour » sur 3 kilomètres environ. •
Nantes. Madagascar inspire toujours divers auteurs et artistes. Véritable carrefour entre l’Afrique et l’Asie, l’Île rouge évolue sans cesse, en gardant sa propre identité, au contact du monde. Ce qui lui permet aujourd’hui d’être une culture diversifiée et harmonieuse. L’association « Hetsika » nous fait découvrir cette particularité à travers des formes culturelles différentes, métaphores de l’important métissage que l’on observe dans l’Île. Sous forme de spectacles, de concerts, de rencontres, de films, d’ateliers artistiques divers, l’association Hetsika propose, une rencontre culturelle malgache, un voyage au sein d’une culture authentique et métissée, traditionnelle et émergente, vue d’ici et de là bas. Jusqu’au 13 juillet à Cosmopolis, passage Graslin – rue Scribe à Nantes. Rens. : 02 51 84 36 70.
Aux heures d’été Nantes. Aux heures d’été vous propose 4 rendez-vous par semaine pendant 6 semaines, du
10 juillet au 17 août : L’heure à deux, L’heure du conte, L’heure du ciné, et La Mix’heure. Places, parcs, petits coins étonnants sont transformés en lieux de spectacle et de détente pour présenter des artistes d’ici et d’ailleurs et pour échanger pendant ces heures étendues et détendues de l’été. Aux heures d’été, ce sont des moments magiques et conviviaux, avec vos amis, vos voisins, votre famille et votre pique-nique ! Aux heures d’été, ce sont en tout 20 jours de spectacles, 40 spectacles et films présentés, et plus de 70 artistes du monde entier. Aux heures d’été est organisé par l’Association culturelle de l’été. Tous les rendez-vous d’Aux heures d’été sont gratuits. Rens. : 0 892 464 044 www.auxheuresete.com Nantes Métropole - juillet / août 2007 - 21
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Du 18 au 22 juillet, Écrivains en bord de mer, rencontre littéraire au cœur de l’été, investit La Baule. Cette 11e édition rendra un hommage particulier à Marguerite Duras. www.ecrivainsenborddemer.fr
Terra Nostra
MA PETITE PLANÈTE CHÉRIE
La 9e édition des Feux de l’été se déroulera le 30 juin prochain à Sainte-Lucesur-Loire. L’édition 2007 promet bien des surprises : « Terra Nostra » est une odyssée de la terre, sur fond de message humaniste et écologique. De l’infiniment petit à l’infiniment grand, « Terra Nostra », la nouvelle création de Joël Hamon, raconte en images, en sons et en lumières l’histoire de la planète. La pyrotechnie se prête particulièrement à cette ode à la terre. Joël Hamon utilise sa palette d’effets pour un opéra de feux et de lumières riche en émotion. « Notre identité, c’est la chorégraphie musicale, l’art de synchroniser pyrotechnie et mélodies. C’est ce qui fait la différence avec un simple feu d’artifice ». Sainte-Luce-sur-Loire.
Nantes. Extraits de
documentaires et de films d’animation vraiment beaux touchant à la nature et à l’environnement pour les enfants de 7 à 11 ans. « Explique-moi… les systèmes écologiques » de J. Von Fraunhofer, et « Ma petite planète chérie » de J. Rémy Girard. Le 8 août à la Médiathèque Est Floresca Guepin, rue de la Haluchère à Nantes.
Le 30 juin, au Château de Chassay à Sainte-Luce-sur-Loire. Entrée libre. Rens. : 02 40 68 16 11.
Rens. : 02 40 93 41 60.
Soleils Bleus
Saint-Herblain. Pour leur 8e édition, les Soleils Bleus conservent leur ligne de conduite : coups de cœur,
générosité, exigence artistique, sincérité, découverte et convivialité, tout en étoffant ses soirées de jeunes talents régionaux. Sur scène, la soirée commencera avec du steelband atypique. Ensuite, l’Ogre Mogro mélangera jazz, funk et hip hop ! Le trio de choc d’Avishaï Cohen proposera un jazz énergique et inspiré qui fait déjà se lever le public des plus grands festivals de jazz. Enfin, Pantasy clôturera la soirée en beauté. Les musiciens de Pantasy nous viennent du berceau de cet instrument aux sonorités magiques appelé steel drum, élément incontournable du calypso. Pantasy est le groupe ambassadeur de cette musique à travers le monde. Son leader, Duvone Stewart a récolté un nombre impressionnant de prix internationaux et a notamment joué avec Carlos Santana et Steevie Wonder… Le répertoire de Pantasy est gigantesque ! Ils proposeront un set énergique entre jazz et calypso. Un magnifique effet de steel ! Le 6 juillet, au parc de Bégraisière à Saint-Herblain. Entrée libre. Rens. : 02 28 25 25 55. BAL SONNEURS Concert du Département musiques traditionnelles du Conservatoire de Nantes, en partenariat avec Sonneurs de Veuze et Dastum 44. Le 6 juillet au Château des ducs de Bretagne, place Marc Elder à Nantes. Rens. : 02 51 25 00 20. RAVIER ROZ Exposition de gravures. L’œuvre de Ravier Roz est révélatrice, évocatrice, et subtile. Nous trouvons en elle un repos, une cristallisation du passage du temps dans l’espace, une calme mélodie visuelle qui a pour ambition
l’esthétique et invite à la réflexion. Jusqu’au 31 août à la Médiathèque Hermeland, rue Rabelais à Saint-Herblain. Entrée libre. Rens. : 02 28 25 25 25. À QUOI TU JOUES ? Exposition sur les jeux. Les flippers et leur esthétique colorée, depuis leur invention jusqu’à nos jours. Des jeux de cartes et jeux de dés, dont l’apparition remonte à l’Antiquité, jusqu’aux jeux vidéo les plus modernes et perfectionnés, en passant par les jeux de société classiques, originaux, ou rares, cette
exposition ravira petits et grands joueurs, de 7 à 77 ans. Du 30 juin au 16 septembre à la Maison du Tourisme de Vertou place du Beau Verger. Rens. : www.mairie-vertou.fr LES MOTS MAGIQUES Spectacle enfants à partir de 5 ans. L’Atelier du Livre qui Rêve présente « Les Mots Magiques », promenade dans cinq LivresThéâtres, Cinq Espaces à rêver. Des comédiens complices pour un embarquement dans ce monde de contes où tout est possible. On raconte,
on joue, on chante, on danse. Du 9 au 13 juillet au musée Dobrée, rue Voltaire à Nantes. Rens. et réservation : 02 40 82 70 38. PHILIPPE LOISEL Exposition de peinture « Philippe Loisel, peintre de l’imaginaire ». Cet artiste nantais, autodidacte, nous invite à découvrir à travers sa peinture acrylique, ses pastels et dessins, un univers où l’onirisme et la beauté côtoient la noirceur d’une réalité brute. Du 3 juillet au 21 août à la Médiathèque Nord Luce Courville,
rue Eugène Thomas à Nantes. Rens. : 02 40 16 05 50. NAUTISME Belle plaisance en pays nantais proposé dans le cadre des Rendez-vous de l’Erdre. Rencontre ouverte aux avirons, voiles-avirons, dériveurs, monotypes de promenade ou de régate, petits bateaux de croisière et quillards (bateaux des années 1950), bateaux à vapeur, canots automobiles, et bateaux de travail naviguant à la plaisance : Du 31 août au 2 sept. sur les rivières de l’Erdre. Rens. : 02 51 82 37 70.
FABRICE PARIZY Pour le 7e épisode de son programme « Suggestion de présentation », Tripode, association organisatrice d’expositions d’art contemporain, invite Fabrice Parizy. L’exercice consiste à occuper un lieu, l’habiter et prendre connaissance de son histoire et de son site dans un temps donné : le temps de l’exposition. Par cette expérimentation de « mise à niveau », Fabrice Parizy s’approprie la forme de l’édifice. Jusqu’au 14 juillet à la Médiathèque Diderot, place Lucien Le
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Composée d’une centaine de bateaux en tout genre, la flottille des Rendez-vous de l’Erdre évoluera entre Nort-sur-Erdre, Sucé-sur-Erdre, La Chapelle-surErdre, et le site du Festival.
Les Rendez-vous de l’Erdre Incontournable rendez-vous de la fin de l’été et point d’orgue de la saison culturelle estivale nantaise, le festival Les Rendez-vous de l’Erdre célèbre les noces populaires et gratuites du jazz et de la belle plaisance. Installé le long de l’Erdre, il accueille plus de 120 000 spectateurs pendant 3 jours. Chacun peut profiter des 80 concerts gratuits proposés sur 11 espaces scéniques thématisés, flâner parmi les stands du village associatif et culturel, et admirer les fleurons du patrimoine maritime et fluvial. Ce festival accueille tous les jazz : du blues à l’électro, du new-orleans au bebop, du musette au contemporain. En 2007, une place particulière est réservée au Japon avec la venue, pour la première fois en France, du collectif Shibusa Shirazu Orchestra. Composé d’une soixantaine de musiciens, acteurs, chanteurs, il mêle les arts traditionnels japonais, les performances contemporaines à un jazz qui sort des big bands classiques pour s’aventurer vers le rock, le folk, la house ou le groove. Du 31 août au 2 septembre, sur les bords de l’Erdre à Nantes. Métropole.
Le patrimoine industriel de la Basse-Loire Les anciennes forges de Basse-Indre (1821) devenues Arcelor Packaging, la réhabilitation des espaces occupés par l’ancienne usine Tréfimétaux, ex-Fonderies et Laminoirs (1860) à Couëron, les ruines des forges de Trignac (1879) … Entre Nantes et Saint-Nazaire, la Basse-Loire recèle des trésors de patrimoine, témoins des activités industrielles qui se sont implantées sur les rives de l’estuaire aux XVIIIe et XIXe siècles. L’association Entreprises et Patrimoine Industriel propose cet été, aux métropolitains et aux visiteurs de l’estuaire, de (re)découvrir cet héritage à travers une exposition et 6 parcours en bus commentés. Rens. : 02 40 16 10 60. epi@cnam-paysdelaloire.fr Meut à Rezé. Entrée libre. Rens. : 02 53 45 31 76. REGINA MÖLLER Exposition. Regina Möller exploite des matériaux de base empruntés à la culture de masse dans leur relation à la vie quotidienne en général, et à sa propre vie en particulier. À travers ces catégories, elle interroge les modes de production, de diffusion et de réception de l’art et conteste le credo de l’autonomie de l’art. Elle crée ainsi son propre label, Embodiment, collection de vêtements réalisée à la manière
d’une vraie styliste et produit un magazine intitulé Regina, véritable réplique d’un magazine féminin. Du 7 juillet au 9 septembre au FRAC des Pays de la Loire à la Fleuriaye, rue Léonard de Vinci à Carquefou. Rens. : 02 28 01 50 00 PADPLUME ET CHOCOLATS Spectacle enfants par la Compagnie Fil à 10. Théâtre de musique, de chansons et de marionnettes. Un spectacle plein de tendresse, d’humour et de clins d’œil… Programmation Mercredis et Strapontins.
À partir de 4 ans. Le 12 juillet à la Maison de quartier des Dervallières, rue Auguste Renoir à Nantes. Rens. : 02 51 86 01 70. RATATIUM La Ville de Rezé s’associe au musée départemental Dobrée pour un week-end autour de la ville antique de Ratatium. Le samedi matin, le public peut se promener parmi les vestiges du port antique de Rezé. Le dimanche après-midi, il peut visiter les collections galloromaines du musée. Ces visites sont menées
par des animateurs du patrimoine. Le 7 juillet sur le site de Saint Lupien, chemin de Saint Lupien à Rezé. Rens. : 02 40 84 43 96. Le 8 juillet au Musée Dobrée, rue Voltaire à Nantes.. Tarif : 3 €. Rens. et réservations : 02 40 41 03 50. COURSE À PIED Les 10 kilomètres de Saint-Herblain. Une agréable et sportive façon de découvrir la ville, ses paysages urbains et ruraux. Le 14 juillet, départ à 10 h, rue François Rabelais à Saint-Herblain. Rens. : 02 40 63 17 43.
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L’ABONNEMENT TRANSVERSAL Métropole. Amateurs de
culture classique, l’heure est à l’abonnement. À partir de septembre prochain, Angers Nantes Opéra, L’Arc à Rezé, Onyx – La Carrière à Saint-Herblain, Le Grand T (ex-Espace 44) et le Théâtre Universitaire à Nantes, vous proposent un tout nouvel Abonnement transversal : cinq spectacles, un par structure, à choisir parmi 10 propositions. Cet abonnement commun, c’est un nouveau choix de spectacles pour les habitants de Nantes Métropole, un parcours découverte d’une maison à l’autre, une passerelle entre les genres. Désireux d’offrir au public une proposition artistique qualitative et complémentaire, ces 5 lieux culturels vous invitent à composer votre saison. L’objectif : permettre à tous de rester des adeptes du spectacle vivant et de participer activement à la vie culturelle de l’agglomération nantaise. L’Abonnement transversal débutera à l’occasion des Rendez-vous de l’Erdre le 31 août.
LA BALADE DE THÉO La Balade de Théo ou « balade des sens dans le Parc du Grand Blottereau ». Dans le cadre de leurs cours d’éducation socioculturelle, les élèves de 3e du lycée agricole du Grand Blottereau proposent une découverte d’un des plus beaux parcs nantais. 30 clichés originaux pour percevoir les couleurs et les lumières, des odeurs, des sensations et des mélodies. Les textes d’accompagnement écrits par les élèves
seront transcrits en braille. Jusqu’au 1er septembre à la Médiathèque Est Floresca Guépin, rue de la Haluchère à Nantes. Rens. : 02 40 93 41 60. DÉCOUVREZ DES OISEAUX Découverte des oiseaux de l’étang Bernard. Promenade-découverte organisée par la Ligue protectrice des oiseaux (LPO). Une promenade idéale pour approcher au plus près le monde de la plume. Le 13 juillet à l’étang Bernard à Couëron. Rens. et réservations : 02 51 82 02 97.
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Esprit métropolitain
Le petit grain de folie d’Alain Alain Ruffault est le chef de l’Atelier d’Alain, récemment récompensé du prix Charles Monselet de la créativité.
I
l y a quelques années de cela, au 24 rue des Olivettes, à Nantes, il y avait une boucherie. Le marché d’intérêt national vibrait alors du passage des commerçants venant chercher de la viande, du poisson, des fruits et des légumes. Monsieur Ruffault
père tenait cette boucherie. À côté de Une leçon ? « Le métier de traiteur exige que lui, debout sur un tabouret, un jeune l’on soit créatif. On ne peut pas proposer la garçon brun observait papa et faisait même chose d’un banquet à un autre. » comme lui. Depuis, plus de trente Créativité ? C’est un peu la marque de fabrians sont passés, et le fils est devenu que d’Alain Ruffault. Il vient de recevoir le un homme de 40 ans. Un chef qui a Prix de l’académie de la créativité lors des ouvert en 2003 en lieu et place du derniers prix Charles Monselet, remis par l’Office de tourisme de commerce familial, Nantes métropole et le un restaurant, l’Ate- « Je veille à ce que lier d’Alain. Souvenir CIVN (Conseil interchaque produit professionnel des vins d’enfance : « Vers exprime sa saveur. » de Nantes). Exemple : la fin des années soixante, mon père a été le premier croustillant d’huître, turbot asperge morille, à faire traiteur, à Nantes, raconte le crème brûlée basilic, sorbet poivron framfils. Moi, je faisais le service dans les boise. « Ma cuisine est un mélange entre mariages, et je récoltais des petits cuisine de grand-mère et cuisine moderpourboires… » ne. Du connu et de l’inconnu. Une touche La suite ? L’adolescent apprend la de surprise, mais pas trop. » Des produits cuisine et la charcuterie, à l’école du terroir nantais et un peu d’ailleurs. Il a hôtelière à Saint-Nazaire et dans une conscience que trop de créativité et d’origiécole professionnelle à Paris. « J’ai nalité pourrait déplaire. pris le guide Michelin, j’ai envoyé La mécanique de création d’une recette se ensuite 50 CV et j’ai eu une seule déroule sur plusieurs jours, mais c’est le réponse. C’était celle de Christian matin même qu’il fixe l’assemblage final. Têtedoie, un chef étoilé à Saint- « Je veille à ce que chaque produit exprime Julien-de-Concelles. Je suis entré sa saveur et sa texture, qu’il soit en équilibre dernier commis, je suis sorti second avec les autres. » Il veut surtout « susciter du chef. » Puis l’apprentissage se l’envie et donner du plaisir au client ». Pour poursuit. Il côtoie le gratin des cuisi- cela, il cuisine devant vous, comme dans un niers, Alain Chapel et Georges Blanc, atelier. Le chef vous mitonne vos plats sous des « trois étoiles ». vos yeux. Un premier régal avant la dégustaMais brusquement, en 1986, la course s’ar- tion. Le tout, bien entendu, avec une superbe rête. Le papa tombe malade, le fils le rejoint carte des vins. Plus de 300 références. La et l’épaule. Les deux développent « Ruffault cave est petite, mais riche. Vous ne serez traiteur », et ça marche. Cité des congrès, pas étonné d’apprendre que la cave est un Chantiers de l’Atlantique, ambassade de frigo où autrefois papa Ruffault entreposait Grande-Bretagne font appel au talent du duo. la viande de sa boucherie… •
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