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J O U R N A L
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L A
C O M M U N A U T É
U R B A I N E
D E
N A N T E S
–
B I M E S T R I E L
International
page 2
Droits de l’Homme
5e forum mondial Ă Nantes
T SUPÉRI N E E M
UR
ENSEIGN E
N°45. Mai / Juin 2013
N A
Capitale Verte
pages 20 et 21
Une Cantine et des parcours !
44
Internet
pages 22 et 23
Les nouveaux talents du web
5 9
Que fait Nantes MÊtropole pour l’enseignement supÊrieur et la recherche ?
Nantes MÊtropole mène des actions pour l’enseignement supÊrieur et la recherche. Elle accompagne ainsi l’UniversitÊ, les grandes Êcoles et de nombreux laboratoires de recherche
UniversitÊ de Nantes MÊtropole Le dÊveloppement de l’UniversitÊ de Nantes reste une prioritÊ. Nantes MÊtropole y contribue en finançant notamment des Êquipements inscrits dans le contrat Etat-RÊgion 2007-2013. En 2013, Nantes MÊtropole accompagne aussi l’UniversitÊ avec une aide exceptionnelle de 1,5 million d’euros destinÊe à financer des Êquipements scientifiques et pÊdagogiques afin d’amÊliorer les conditions de vie, de travail et d’Êtude des Êtudiants.
3
Photos : Patrick Garçon.
L’UniversitÊ de Nantes en chiffres 3 e universitÊ
pluridisciplinaire de France avec 33 000 ĂŠtudiants (dont dont 3 600 ĂŠtudiants ĂŠtrangers) trangers)
1re universitĂŠ
française pour la mobilitÊ d'Êtudes dans le cadre d'ERASMUS SMUS Plus de
QualitĂŠ de la recherche universitaire :
74 laboratoires accrÊditÊs, dont 35 classÊs A+ et A lors des dernières Êvaluations AERES (Agence d'Êvaluation de la recherche et de l'enseignement supÊrieur)
Au cœur de la recherche
30
start-up
crĂŠĂŠes Ă partir des innovations issues de ces laboratoires.
4 laboratoires internationaux
Institut-hospitalouniversitaire (IHU) Le schĂŠma de dĂŠveloppement universitaire
Les sciences, c’est capital ! MÊtropole
Depuis janvier 2013, Nantes MÊtropole a lancÊ son schÊma de dÊveloppement universitaire. Il propose un regard prospectif sur l’enseignement supÊrieur et la recherche jusqu’en 2030. RÊalisÊ en coopÊration avec l’UniversitÊ et la confÊrence des grandes Êcoles, il s’articule autour d’enjeux importants concernant le dÊveloppement Êconomique et les emplois, l’attractivitÊ internationale, la vie Êtudiante et l’amÊnagement urbain.
AnnÊe Capitale verte oblige, un plongeon dans la science et l’innovation verte s’impose. Et pour les JournÊes Scientifiques de l’UniversitÊ de Nantes ? Une journÊe de dÊbats sur le climat. pages 12 à 19
N Nantes MÊtropole accorde une attention particulière H H\_ KVTHPULZ KL SH ZHU[t KLZ TH[tYPH\_ °KLZ ;0* KL SH TLY°L[ KLZ ZJPLUJLZ ZVJPHSLZ (]LJ° LU]PYVU K 2 000 chercheurs (dont 1400 dans les laboratoires c classÊs A+ et A), la recherche mÊtropolitaine se situe d dans le peloton de tête dans plusieurs secteurs d de la recherche en France (immunotransplantation, tthÊrapie gÊnique, gÊnie des matÊriaux, etc.). P Près de 38 millions d’euros ont ÊtÊ investis d dans la recherche° VWtYH[PVUZ PTTVIPSPuYLZ Ê Êquipements scientifiques, transferts d technologie, projets de recherche, de a aides aux chercheurs...) e entre 2008 et 2010.
Nantes MÊtropole participe au dÊveloppement de la recherche en matière de santÊ. A ce titre notamment, l’institut hospitalo-universitaire (IHU) *LU[YL ,\YVWtLU KLZ :JPLUJLZ de la Transplantation L[ KL S0TT\UV[OtYHWPL *,:;0 labellisÊ IHU prometteur dans le cadre des investissements d’avenir, va être financÊ à hauteur de 2,5 millions d’euros sur la pÊriode *LZ[ SL WYLTPLY PU]LZ[PZZLTLU[ direct de la mÊtropole sur un programme de recherche.
Infographie du dossier P. 14 & 15
Enseignement supĂŠrieur, recherche et innovation
Basse-Goulaine / Bouaye / Bouguenais / Brains / Carquefou / CouÍron / Indre / La Chapelle-sur-Erdre / La Montagne / Le Pellerin / Les Sorinières / Mauves-sur-Loire / Nantes / Orvault / RezÊ / Saint-Aignan-de-Grand-Lieu / Saint-Herblain / Saint-Jean-de-Boiseau / Saint-LÊger-les-Vignes / Sainte-Luce-sur-Loire / Saint-SÊbastien-sur-Loire / Sautron / ThouarÊ-sur-Loire / Vertou
Grands événements 5e Forum mondial des droits de l’Homme
Au cœur du développement durable Le 5e Forum mondial des droits de l’Homme aura lieu du 22 au 25 mai 2013 à la Cité-Nantes Events Center. Au centre des débats : les complémentarités, les contradictions et les paradoxes entre développement durable et respect des droits de l’Homme. Parler des droits de l’Homme en 2013, ce n’est pas seulement parler des dissidents chinois torturés ou des journalistes privés de liberté d’expression en Russie. C’est aussi parler de ce qui se passe en France, près de chez soi ou à plusieurs kilomètres. Droit au logement, droit à l’alimentation, à l’eau potable, à la santé et à la protection sociale, droit à l’égalité entre les hommes et les femmes, droit à l’éducation… font partie de la Déclaration universelle des droits de l’Homme adoptée en 1948 par l’Assemblée générale des Nations unies. S’indigner ou s’engager. Mais comment parler de droit à un
logement décent à une personne sans emploi ? Du droit à l’égalité à une femme dont le salaire est visiblement inférieur à celui d’un homme, alors qu’ils ont les mêmes compétences ?
mer », déclare Franck Barrau, secrétaire général du Secrétariat permanent international « Droits de l’homme et gouvernements locaux » (SPIDH). « C’est l’occasion de parler des droits de l’Homme en France, mais aussi de la responsabilité « C’EST L’OCCASION DE PARLER des entreprises à l’étranger, des DES DROITS DE L’HOMME crises pétrolières, des manières EN FRANCE, MAIS AUSSI dont les pays exploitent des resDE LA RESPONSABILITÉ sources naturelles au détriment DES ENTREPRISES À des populations. L’ÉTRANGER. » Comment protéger les êtres humains ? À partir de quand « Parler des droits de l’Homme y a-t-il atteinte aux droits à Nantes, c’est une chance de de l’Homme ? Que faire pouvoir en parler en France, un pour aider ceux et celles qui pays démocratique où chacun n’arrivent même plus à suret chacune a le droit de s’expri- vivre ? S’indigner ou s’engager ? Les droits de l’Homme, c’est tout cela à la fois. »
der des questions d’actualité, au Mali et en Tunisie, parler des femmes engagées au Maghreb, de la situation des Roms dans le monde, mais aussi tout particulièrement des politiques
Prendre le pouls de la planète.
Franck Barrau et l’équipe du SPIDH.
2 - Nantes Métropole - Mai/Juin 2013
Crise économique et financière, épuisement des ressources naturelles et énergétiques, augmentation de l’effet de serre, sont autant de sujets à la une de nos préoccupations depuis quelques années. Mais comment faire, malgré tout, pour bien vivre ensemble ? Quels sont les enjeux d’un développement durable de la planète vraiment respectueux des droits de l’Homme ? Tel est l’espace de débats, d’expositions, de stands, d’ateliers et de rencontres qu’ouvre cette année le 5e Forum mondial des droits de l’Homme. La petite équipe nantaise du SPIDH est sur le pont depuis un an pour tout préparer. Surtout après les succès grandissants des éditions précédentes depuis 2004. « Cette année, nous allons abor-
« LES ÊTRES HUMAINS SONT AU CENTRE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE, COMME LES DROITS DE L’HOMME ! » publiques qui ont des conséquences tous les jours sur la vie des habitants, explique Franck Barrau, également coordinateur du Forum mondial des Droits de l’Homme. Les êtres humains sont au centre du développement durable comme des droits de l’Homme ! » Plus de 80 nationalités seront réunies pendant trois jours pour faire entendre leur voix. C’est le moment ou jamais de prendre le pouls de la planète. Cécile Faver
Pour s’inscrire et en savoir plus : www.spidh.org
Grands événements
édito
Aéroport du Grand Ouest
Retour positif des commissions Les élus du Grand Ouest ont salué les conclusions des différentes commissions mises en place dans le cadre du projet d’Aéroport du Grand Ouest. Le projet, jugé pertinent et utile, est conforté et des recommandations constructives permettront de l’améliorer. Les élus du Grand Ouest se sont exprimés suite au retour positif des commissions. Ce 9 avril 2013, les élus du Grand Ouest s’étaient réunis pour faire le point suite à la remise des trois rapports des différentes commissions devant émettre leur avis sur le projet d’Aéro-
« L’agriculture est un élément essentiel de notre avenir et nous veillerons à défendre celle-ci sur notre territoire. » D’autre part, Gilles Retière, le président de Nantes Métropole, a tenu à saluer le climat dans lequel se sont déroulés les échanges
Exemplaire et durable Le Forum Mondial des droits de l’Homme, qui se tient à Nantes fin mai, nous rappelle que l’humanité n’est qu’une, que les 7 milliards d’habitants ont un destin commun et que la question des droits de l’Homme est universelle. Cette humanité doit en outre relever le défi du développement durable, thème du forum de cette année, seule voie pour garantir la survie de notre planète et éviter des catastrophes, climatiques notamment.
Les élus du Grand Ouest se sont exprimés suite aux commissions sur le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. .
port du Grand Ouest. Le président de Nantes Métropole, Gilles Retière, a déclaré notamment que « les trois commissions, celle du dialogue, celle des experts agricoles et celle des experts de l’environnement, ont souligné la pertinence du projet et en même temps ont fait des recommandations pour l’améliorer. L’Aéroport du Grand Ouest sera exemplaire : nous ferons cet aéroport en prenant en compte toutes les exigences nécessaires». De son côté, Patrick Rimbert, maire de Nantes, a lui aussi constaté que les conclusions de ces rapports confirment l’intérêt général de ce projet de transfert de l’aéroport de Nantes Atlantique sur le site de Notre-Dame-DesLandes : « Nous avons toujours été convaincus de la pertinence et de l’utilité de cet équipement. La Commission du dialogue a bien pointé la saturation à terme de l’aéroport actuel. L’avenir de notre territoire passe par ce transfert d’aéroport, gage d’attractivité, de développement et d’emplois ». L’élu a également souligné que Nantes et sa métropole ont toujours eu le souci de la question agricole et du développement des circuits courts.
où chacun a pu se prononcer au cours d’une centaine d’entretiens : « Ces derniers mois ont été bénéfiques. En lieu et place d’un affrontement stérile, les débats ont été engagés et ont permis à chacun d’exprimer ses idées. Nous allons désormais pouvoir aborder une nouvelle étape ».
Les conclusions des 3 rapports sur l’aéroport du Grand Ouest 1. Commission du dialogue - Un projet de transfert utile et pertinent - Des axes d’amélioration - Bien-fondé des décisions des élus 2. Mission agricole - Des actions qui préservent et valorisent l’agriculture - De nouvelles mesures à mettre en œuvre - Des ajustements du projet (réduction des parkings, par exemple) 3. Groupe d’experts - Des compensations environnementales selon des principes déjà établis - Des recommandations à suivre pour la poursuite du projet
Ici, à Nantes Métropole, le développement durable est le fil conducteur de toutes nos actions, il imprègne tous nos projets et guide notre relation au monde. Notre stratégie de développement, qui mêle ambition sociale, dynamisme économique et préservation de l’environnement, s’intègre dans ce qui nous semble être un projet commun à l’échelle du globe. En tant que Capitale verte de l’Europe 2013, nous avons le devoir impérieux d’être exemplaire. Le projet d’aéroport du Grand Ouest, qui nous reliera au monde entier, intégrera, en même temps, dans sa réalisation, des compensations environnementales sans précédent pour ce type de projet. Miser sur la qualité de vie et l’environnement, parier sur les filières vertes, sur le plan scientifique, technologique et industriel, encourager l’innovation dans ces domaines, viser l’excellence, c’est aussi se donner des perspectives de création d’emplois dès aujourd’hui, mais aussi et surtout pour demain. Nous avons cette responsabilité là pour les générations futures. Gilles Retière, président de Nantes Métropole
Nantes Métropole - Mai/Juin 2013 - 3
Nantes Métropole actualités
Les premiers bus hybrides jouent les cobayes Trois bus hybrides complètent le parc de bus de la Semitan. Plus économes en énergie, moins bruyants et rejetant moins de particules dans l’air, ils vont être expérimentés durant trois ans sur tous les types de terrains routiers. Trois bus hybrides nouvelle génération sil- vations technologiques, « comme les bus lonnent la ville et complètent depuis la mi- électriques ou ceux qui fonctionnent à l’hyfévrier le parc de bus de la Semitan. Achetés drogène, poursuit Jean-François Retière. On dans le cadre d’une commande groupée avec attend un retour d’expérience sur trois ans au Angers Loire Métropole, ils sont fabriqués par moins, car c’est au fil du temps que l’on verra Heuliez Bus, dans les Deux-Sèvres, qui a déjà si, comparativement avec les bus actuels, nous travaillé avec la Semitan pour y gagnons. » La filière hybride les bus fonctionnant au gaz, UN NIVEAU DE CONFORT répond aux objectifs environsoit la majorité du parc de bus. SUPÉRIEUR POUR LA nementaux de réduction des Le bus dit « hybride » utilise CONDUITE ET POUR LES consommations de carbudu diesel et de l’électricité et USAGERS. rants et de bruit, notamment promet économies d’énergie, au démarrage en station. Les réduction du bruit et de rejets véhicules proposent aussi un de polluants. « Dans l’immédiat, explique niveau de confort supérieur pour la conduite et Jean-François Retière, vice-président de pour les usagers, avec notamment des démarNantes Métropole en charge des déplace- rages et arrêts en douceur. Et les véhicules ments, il n’est pas prévu de renouveler tous hybrides pourraient être compatibles avec les les bus comme ça. Nous mettons ces trois bus biocarburants… hybrides en service sur la ligne C1 dans un Ces bus sont plus chers de 20 à 30 % qu’un premier temps, puis dans d’autres contextes bus classique. Dans le cas présent, l’Ademe routiers, car nous allons analyser, avec nos a aidé au financement des trois véhicules critères, le gain en termes d’économies expérimentés. En outre, le coût est rapided’énergie, de réduction du bruit et de rejets ment amorti, puisque l’économie d’énergie de polluants atmosphériques. » Toutefois, devrait représenter « de 25 à 30 % de gain ». Nantes Métropole reste en éveil sur les inno- Gwenaëll Lyvinec Les bus hybrides sillonnent la ville pour être testés durant trois ans.
Chronobus : les travaux à venir Ligne C5 Place de la République. Réalisation d’un plateau central dans le giratoire jusqu’à fin juin. Circulation réduite le temps des travaux à l’exception du 13 au 31 mai 2013, où la place ne sera pas accessible depuis le boulevard de la Prairie au Duc. Boulevard Babin-Chevaye. Il est fermé entre la rue Louis Blanc et la rue Conan Mériadec jusqu’au 31 mai. À partir du mois de juin, le boulevard Victor Hugo sera mis en sens unique pendant 2 mois. Le sens sortant vers Rezé est maintenu.
Ligne C6 Rue des Dervallières (entre la place Poincaré et l’avenue du Parc de Procé). L’aménagement des espaces publics démarre en mai, avec la création de la station de Procé, la reprise de la voirie, l’installation de couloirs de bus. La rue des Dervallières sera mise en sens unique, avec maintien de la circulation vers le centre-ville jusqu’à juillet. Rue du Coudray (partie Est). Travaux sur le tronçon qui va de la place de la Bonde jusqu’à la route de Saint-Jo, au niveau de l’intersection Koufra. Le sens entrant vers le centre-ville est maintenu.
Ligne C7 Thouaré. Chantier de la place de la République où la rue des Ponts sera en sens unique entre la rue du Saule Blanc et la place de la République. Déviation par la rue du Saule Blanc. Mise en place d’un itinéraire recommandé par la rue du Point du jour.
Pendant toute la durée des travaux, l’accès aux riverains et aux commerces est maintenu. Informations à disposition dans les mairies annexes, mairies des communes concernées et sur www.nantesmetropole.fr/chronobus Médiateur chantier TAN : 0 800 44 2005.
4 - Nantes Métropole - Mai/Juin 2013
Nantes Métropole actualités
La colocation pour lutter contre l’isolement L’association Colocation Seniors lutte contre l’isolement des personnes âgées. Elle met en place des colocations entre seniors, personnes en précarité financière ou non, et leur permet ainsi de réduire leurs charges tout en gardant un aspect convivial. Ancien maçon à la retraite, handicapé à la suite d’une hémiplégie, Raymond s’est retrouvé sans domicile après un parcours personnel difficile et une hospitalisation. C’est à ce moment-là qu’il a rencontré l’association Colocation Seniors, basée à Nantes, qui aide notamment les personnes en précarité à trouver un logement et un colocataire. Créée en 2008, épaulée par Nantes Métropole et la Ville de Nantes, l’association a d’abord dû se faire connaître, tisser son
ter en 2010, sur Nantes, avec Raymond, « qui est le premier adhérent à qui nous avons trouvé un logement », confie Jocya. À peine installé, le retraité a ainsi pu trouver son colocataire, Jérôme. « On a fait connaissance pendant une des réunions organisées par l’association, et je l’ai trouvé sympa », assure Raymond. Jérôme, lui, travaille encore. Le fait de partager un logement permet à chacun de réduire ses dépenses, pour le
UNE SOLUTION POUR ALLIER L’ASPECT FINANCIER ET L’ASPECT CONVIVIAL.
Raymond a été le premier adhérent à avoir bénéficié d’un logement et d’un colocataire.
réseau. Elle a aussi créé, dans la foulée, ACS Services (pour association Colocation Seniors Services), une association d’aide à la personne, qui emploie trois auxiliaires de vie, pour aider les personnes dépendantes, en colocation ou non, et leur permettre d’être autonomes, « afin qu’elles ne soient pas une gêne pour un potentiel colocataire », précise Jocya Almor, présidente de Colocation Seniors. L’habitat partagé a finalement pu débu-
sonnes en situation difficile (femmes battues, famille monoparentale en précarité, etc.).
15 PERSONNES PARTAGENT AUJOURD’HUI LEUR TOIT ET CINQ SONT EN ATTENTE D’UN HABITAT PARTAGÉ. L’association met alors en place l’habitat partagé en s’appuyant sur le réseau des bailleurs privés et sociaux, des cliniques, centres médico-sociaux... « Nous faisons en sorte que ce soient des gens de même génération, précise la présidente de l’association. Nous faisons également de la médiation. Ensuite, il y a un accompagnement tout au long de la mise en place de la colocation. » 15 personnes partagent aujourd’hui leur toit, et cinq sont en attente d’un habitat partagé après avoir monté leur dossier. En octobre 2012, l’association a été notifiée par le gouvernement dans le 17e rapport du haut comité pour le logement des personnes défavorisées. Une notification qui a donné un coup de projecteur sur Colocation Seniors. Et une « reconnaissance de tout ce que nous avons fait. Cela nous apporte aussi une autre dimension, conclut Jocya, et nous sommes en train d’étudier comment faciliter la mise à disposition de nouveaux logements ». Gwenaëll Lyvinec
loyer, les charges… et « la colocation me permet de ne pas être seul », confie encore Raymond. « Je voulais avoir de la compagnie. Avec Jérôme, on discute de beaucoup de choses. C’est bien. » Économie et convivialité. « Les gens cherchent une solution pour allier l’aspect financier et l’aspect convivial, assure la présidente de l’association. Et ce peut être une alternative à la maison de retraite ou à la solitude. » Mais, si l’association fait le lien entre les personnes qui cherchent un colocataire, le cœur de son action reste de trouver des solutions de logement, pour « des personnes retraitées en situation précaire, ou souhaitant simplement par- Colocation Seniors, tager les frais de logement », 3 rue Eugène Thomas, Nantes. mais également pour les per- Tél. 06.18.35.42.75.
L’HORTICULTURE NANTAISE S’EXPORTE EN CORÉE La ville de Nantes et son service des espaces verts (SEVE) ont été sélectionnés pour représenter la France en Corée du sud, à Suncheon, pour l’exposition internationale des jardins, qui se déroule du 20 avril au 20 octobre. Les architectes et paysagistes du SEVE vont ainsi recomposer un jardin à la Française sur 3 000 m2, aménagé en terrasse, avec un bassin, un kiosque romantique. Au cœur de ce jardin, un pavillon baptisé « Les terrasses de Nantes », inspiré du château de la Gaudinière, accueillera un restaurant où sera servi du Muscadet.
COUP DE POUCE À LA CRÉATION D’ENTREPRISE DANS LES QUARTIERS Avec 5092 créations d’entreprises en 2011, le territoire métropolitain affiche un fort dynamisme entrepreneurial, moins sensible, cependant, dans les quartiers populaires. Une nouvelle offre de services pour la création d’entreprise se met ainsi en place dans les quartiers ! Piloté par Nantes Métropole et animé conjointement par BGE, l’Ouvre-Boîte 44, FONDES et la Maison de l’Emploi, « Osez entreprendre » veut sensibiliser et soutenir les porteurs de projet issus des quartiers populaires. Objectif fixé pour 2013 ? Accompagner 50 créateurs d’entreprise. Rens. : 02 40 12 34 60.
Nantes Métropole - Mai/Juin 2013 - 5
Nantes Métropole d’actualités
« Nantes Habitat a construit la ville »
Nantes Habitat célèbre ses 100 ans de création de logements sociaux. Des premières cités-jardins de l’après-guerre aux immeubles à énergie positive, le bailleur social continue de construire pour mieux loger les personnes à faible revenu. Le bailleur social Nantes Habitat a un siècle. Et depuis 1913, date de sa création par Paul Bellamy, alors maire de Nantes, l’Office Public d’Habitations Bon Marché poursuit son œuvre sociale de loger les personnes à revenu peu élevé. « Il y a un siècle, raconte Patrick Rimbert, maire de Nantes et président de Nantes Habitat lors du lancement du centenaire du bailleur social, le logement populaire était très souvent lié à l’emploi. Et quand on perdait
la première cité-jardin voit le jour à La Morrhonnière en 1926. Durant cette décennie, six autres cités-jardins seront construites. Les premiers immeubles d’habitat collectif à étages apparaîtront dans les années 30. Des bâtiments dont la conception évoluera aussi en fonction des avancées de la société. 24 000 logements sociaux
« Nantes Habitat est aussi un bailleur social qui a construit la ville, souligne Myriam Naël, conseillère communautaire à Nantes
LA PREMIÈRE CITÉ-JARDIN VOIT LE JOUR À LA MORRHONNIÈRE EN 1926. son emploi, on perdait son logement. En créant l’office public, il y a eu une volonté de déconnecter le logement de l’emploi. » C’est ainsi que sortirent de terre les premiers logements, dans un contexte d’après-guerre (14-18), de pénurie de logements, et donc, de fortes attentes… En 1921, du fait de la crise, les premiers logements seront installés dans un baraquement militaire réaménagé au Grand Blottereau. Puis,
Métropole et adjointe à la mairie de Nantes en charge des relations avec les bailleurs sociaux. Ces 100 ans, c’est un siècle d’histoire fait de familles qui sont passées dans ces logements. » Nantes Habitat loge aujourd’hui un Nantais sur six. Son parc immobilier comprend 24 000 logements et loge 46 500 personnes. « Deux enjeux se dégagent, précise Patrick Rimbert, nous sommes dans une période de réhabilitation,
L’îlot 3 A Pré Gauchet, de l’architecte Christophe Rousselle, abritera 70 logements collectifs et 300 m2 de locaux d’activités.
taires qui le souhaitent à devenir propriétaires. Quant aux nouvelles constructions lancées, elles sont réalisées de telle manière que les locataires consomment peu d’énergie, voire, à l’image du Grand Carcouët, en consomment moins qu’ils n’en produisent. Elles s’intègrent dorénavant dans le paysage urbain sans distinction architecturale, propre à des logements sociaux, et prennent des formes particulièrement novatrices, tel le projet de l’îlot 3 A au Pré Gauchet, dont le chantier débutera en 2013. D’une architecture géométrique originale, avec des étages en quinconce, il abritera 70 logements collectifs pourvus d’une grande terrasse chacun. D’ici à 2016, 1 500 logements supplémentaires seront livrés et 1 400 logements seront réhabilités. « La vocation de Nantes Habitat est aussi d’être un acteur métropolitain, conclut Patrick Rimbert, et Nantes Habitat entend aussi offrir un parcours résidentiel dans les autres communes de l’agglomération. »
de rénovation et de réadaptation de logements. Ensuite, nous nous adaptons à l’évolution sociale, car les attentes en termes de logement ne sont plus les mêmes qu’avant. » Aujourd’hui, le bailleur social adapte ses logements pour le maintien à domicile des personnes âgées, « afin qu’elles conservent leur réseau social ». Il aide et accompagne aussi ses loca- Gwenaëll Lyvinec
Les chiffres clés de Nantes Habitat Patrimoine : 21 333 logements collectifs Budget de 262,7 M€ en 2011 997 1 423 équivalents logements dont 130 locaux
24 568 logements
180
46 000 locataires
logements individuels
locaux professionnels
6 - Nantes Métropole - Mai/Juin 2013
13 résidences pour personnes âgées, 7 résidences universitaires, 1 Foyer des jeunes travailleurs (FJT)
associatifs.
Le parc géré (pour 31 000 logements sociaux à Nantes et 49 000 sur le territoire de Nantes Métropole), dont 1024 logements bleus. dont 13800 ont plus de 60 ans et 56% touchent l’APL (aide personnelle au logement) 1 Nantais sur 6 est logé par Nantes Habitat
Zapping
Nantes Métropole Quand la cuisine efface le handicap
« L’art prend l’air » en mai
Le lycée hôtelier Nicolas Appert d’Orvault accueillait fin mars la quinzième édition du concours de cuisine organisé par l’entreprise Sodexo, à destination des personnes en situation de handicap. Douze équipes s’affrontaient dans la réalisation de desserts sur le thème des fleurs. Trois d’entre elles ont remporté la demi-finale dont une équipe de Rezé, grâce à une pâtisserie qu’ils ont baptisée « Fleur de Sèvre ».
L’année dernière, près de 340 artistes de Loire-Atlantique, dont nombre sont installés dans la région nantaise, ont ouvert les portes de leurs ateliers aux habitants du département, le temps d’un week-end. A l’occasion de la nouvelle édition de « L’art prend l’air », qui se déroulera les 18 et 19 mai, les adresses se multiplient pour dévoiler les travaux des artistes du département. Programme détaillé sur http://lartprendlair.loire-atlantique.fr/
Une boutique pour les Femmes en fil L’association Des Femmes en fil a maintenant une boutique dans le quartier Bellevue, place Mendès-France, à Nantes. L’association favorise l’insertion sociale et professionnelle des femmes, via un atelier de confection éthique et solidaire. Le local de 110 m2 accueillera également la boutique de vente des vêtements de la SCOP « les Petites Mains ».
Affluence aux Journées de Nantes du Nouvel Observateur Les 12 et 13 avril dernier, le magazine Le Nouvel Observateur organisait, en partenariat avec Nantes Métropole, les Journées de Nantes autour du thème « Quelles raisons d’espérer ? » Certaines conférences ont connu une affluence très importante, au point qu’il a fallu les diffuser en direct dans d’autres salles pour satisfaire tous les auditeurs. Avec des intervenants de haute volée, comme Hubert Reeves, astrophysicien, Jean-François Kahn ou Alain Touraine, sociologue, le public a pu s’interroger sur le numérique, la crise, le nucléaire, les sciences en France, et même le rire pour chasser la morosité ambiante…
Nantes Métropole - Mai/Juin 2013 - 7
Métropole d’avance
Vénétis ou l’emploi partagé à durée indéterminée Vénétis, groupement d’employeurs, vient de s’installer à Nantes. Son credo : lutter contre la précarité de l’emploi. Il propose aux salariés des CDI en temps partagés sur plusieurs entreprises. Les lundis et mardis, Catherine Jany travaille dans une entreprise de métallurgie à Vigneuxde-Bretagne, en tant que chef comptable. Les autres jours de la semaine, elle est chez Apex, centrale de franchise en jardinerie, à La Chapelle-sur-Erdre. Elle est en contrat à durée indéterminée depuis un an à temps complet. Après quatre années difficiles professionnellement, elle a signé son contrat de travail avec l’entreprise Vénétis. Vénétis est une entreprise à statut associatif née en 1997 et ses adhérents – les entreprises – sont responsables solidairement. Juridiquement, c’est un
sonnalité. « Nous sommes très vite passés au partage de compétences à la semaine, explique Franck Delalande, directeur de Vénétis, en employant des salariés sur des fonctions transverses (qualité, ressources humaines, informatique, export…). » Vénétis réunit aujourd’hui 260 entreprises dans les secteurs tertiaire et industriel, installées sur une partie du Morbihan (pays de Vannes, d’Auray et de Ploërmel), et depuis peu sur Nantes Métropole et SaintNazaire. Elle a un chiffre d’affaires de 4,5 millions d’euros. Et elle emploie 140 personnes en CDI à temps partagé. « Cela permet de ne pas s’enfermer dans la routine, de rencontrer des gens différents, témoigne Catherine Jany, dynamique quinquagénaire. Et puis, être en CDI permet de faire des projets ». Côté employeur, la formule permet « une vraie souplesse, constate Dominique Goubault, directeur de l’imprimerie Goubault, à La
VÉNÉTIS RÉUNIT AUJOURD’HUI 260 ENTREPRISES DANS LES SECTEURS TERTIAIRE ET INDUSTRIEL, INSTALLÉES DANS LE MORBIHAN ET DEPUIS PEU SUR NANTES MÉTROPOLE ET SAINT-NAZAIRE. groupement d’employeurs, né de l’idée d’une chef d’entreprise vannetaise, de créer un groupement d’entreprises pour mutualiser les moyens humains, afin de sortir les salariés à temps partiel de la précarité, mais aussi d’apporter des réponses aux demandes des entreprises. Le dispositif existait dans l’agriculture, mais fonctionnait sur la sai-
8 - Nantes Métropole - Mai/Juin 2013
Chapelle-sur-Erdre, et c’est une réelle tranquillité d’esprit pour l’entrepreneur, puisque le salarié est mis à disposition de l’entreprise par Vénétis. » Nouvelles compétences. « Nous avons une vraie capacité de replacement, précise Claire Guézou, responsable de l’agence nantaise (Vénétis Nantes), installée depuis septembre dans
les locaux d’Alcatel-Lucent, à Orvault. La région nantaise est très dynamique. Pour l’instant, nous avons 19 nouvelles entreprises adhérentes sur le secteur,
respecter les problématiques géographiques. » En évoluant, la structure est devenue « source de propositions sur de nouveaux métiers, souligne le
Claire Guézou, responsable de Vénétis Nantes et Franck Delalande directeur de Vénétis.
en plus du réseau déjà existant, et 12 salariés en temps partagé. » Vénétis effectue la très grande majorité de ses recrutements via son site web. Elle reçoit des CV sur la CVthèque du site, et se constitue ainsi « un vivier de compétences » à proposer aux adhérents pour s’adapter à leurs besoins. Elle recrute également grâce à ses adhérents et travaille avec les acteurs de l’emploi sur le territoire. « Nous faisons du sur-mesure, pour l’entreprise et le salarié, reprend Claire Guézou, tout en essayant de
directeur de Vénétis. Nous prouvons ainsi que nous sommes un outil essentiel pour le développement des TPE-PME. » Une spécificité qui a ainsi permis à Apex, par exemple, de travailler avec Catherine. « On s’est taillé un poste sur mesure, raconte Laurent Labattut, directeur d’Apex, et Vénétis nous a trouvé la personne qui correspondait. Grâce à elle, aujourd’hui, nous avons monté une marche, et même notre réseau l’a constaté. » Gwenaëll Lyvinec www.venetis.fr
Métropole d’avance
L’insertion par le travail de proximité Soc Emplois, association intermédiaire, et Soc Services, entreprise d’insertion, basées à Orvault, se sont réunies pour mutualiser leurs moyens. Toutes deux aident les personnes en difficulté à se réinsérer en proposant des services de proximité aux particuliers, entreprises et autres collectivités.
S POCHE
Les époux Sécher, à La Chapellesur-Erdre, sont à la retraite. Depuis cinq ans, ils font appel à Soc Services pour leur ménage. Et depuis trois ans, Huguette Tuzola vient travailler chez eux, à raison de 2 heures par semaine. Huguette est salariée de Soc Services, entreprise d’insertion basée à Orvault, qui emploie et forme des gens qui reprennent pied dans le monde professionnel. La structure propose des services à la personne et de proximité aux particuliers sur Orvault et Nantes. Au même titre que l’association intermédiaire dont elle est issue : Soc Emplois, qui, elle, décline également ses services vers les entreprises, collectivités et associations. Épaulée par Nantes Métropole, la structure aide les personnes en difficulté à se réinsérer en les faisant travailler en accompagnement sur des contrats de courte durée pour du jardinage, du petit bricolage, du ménage, voire de la manutention. Ainsi, une personne accompagnée par l’association intermédiaire
ES ECONOMIQUE
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NOVEMBR
E E 2012
pourra commencer à travailler et à se reconstruire, pour poursuivre dans l’entreprise d’insertion, et ensuite prendre son envol. C’est le cas d’Huguette. « J’ai débuté en 2005 à Soc Emplois, expliquet-elle, et je me suis formée au métier. Ensuite, je suis partie à Soc Services. » Grâce aux deux structures, Huguette a acquis compétences et confiance en elle et va bientôt changer de voie. Visibilité. « Nous sommes en relation avec les prescripteurs, comme Pôle Emploi, la Maison de l’Emploi, la Mission Locale, l’Unité Emploi du Conseil général, etc., qui nous proposent des demandeurs d’emploi, explique Philippe Béga, directeur des deux structures. Ils sont alors évalués puis orientés vers l’association intermédiaire ou l’entreprise d’insertion, selon leurs compétences. Nous avons ensuite l’obligation d’orienter les personnes en contrat avec nous vers une sortie dynamique, qu’ils trouvent un contrat longue durée ailleurs,
Huguette (à gauche), chez les époux Sécher, à La Chapelle-sur-Erdre.
partent en formation qualifiante ou créent leur entreprise. » Ainsi, pour Huguette, « c’est la dernière année en tant que femme de ménage, précise-t-elle. Je souhaite changer de métier et faire une formation pour être auxiliaire de vie ou assistante de vie dans une maison de retraite, car j’aime le contact avec les gens ». En 2012, 85 personnes ont travaillé l’équivalent de 8 temps pleins, soit 15 000 heures, avec Soc Emplois. Du côté de l’entreprise d’insertion, 35 CDDI (contrats à durée déterminée d’insertion) sont passés au cours de l’année, pour un équivalent
de 14 emplois en temps plein. Depuis fin 2012, les deux structures ont été regroupées pour devenir Soc Emplois et Services, afin de mutualiser locaux, moyens humains et matériels. « Cela nous permet aujourd’hui d’offrir une meilleure visibilité au public, souligne Philippe Béga, mais aussi de développer l’activité de Soc Emplois auprès des entreprises et des acheteurs publics, notamment par l’intermédiaire du groupement d’associations intermédiaires de Nantes Métropole « Gain pour l’Emploi » dont nous faisons partie. » Gwenaëll Lyvinec
Un guide de l’économie sociale et solidaire locale
ciale L’économie so re ai lid et so ropole à Nantes Mét
L’ ÉCONOMIE
AIRE À NANT SOCIALE ET SOLID
ES MÉTROPOLE
ALTERNATIV
Le guide de l’économie sociale et solidaire vient de paraître. Adresses, structures et acteurs essentiels y sont recensés.
aire ie sociale et solid ir sur l’économ Pour tout savo , ager, travailler… épargner, s’eng Consommer, sses les bonnes adre nt eprise autreme créer son entr Les conseils pour
En partenariat
avec
L’économie sociale et solidaire est aujourd’hui particulièrement développée, notamment dans la métropole nantaise. Consommer autrement, s’engager, épargner différemment… Ces démarches différentes prouvent qu’un autre modèle est possible, à l’heure des restrictions et des coupes budgétaires. Un guide, réalisé en partenariat avec Nantes Métropole, et rédigé par David Belliard, journaliste à Alternatives Economiques, vient de paraître. Découpé en trois parties, il dévoile quels acteurs sont engagés dans cette économie autre, explique comment s’intégrer au quotidien dans cette nouvelle démarche. Il dévoile aussi comment entreprendre autrement, quels statuts choisir, comment se faire financer… Adresses, associations, structures, entrepreneurs, acteurs principaux, etc., tout y est !
L’économie sociale et solidaire à Nantes Métropole, hors-série poche, aux éditions Alternatives Economiques Poche. Guide vendu en librairie.
Nantes Métropole - Mai/Juin 2013 - 9
Photo : Franck Tomps
Métropole d’avance
La Ressourcerie de l’Île, 90 rue de la basse-ile, Rezé. www.laressourceriedelile.com
La première session créative de l’année, présentée au public en février, révèle ainsi les pièces hétéroclites de cinq artistes. Toutes, elles sont cinq femmes sur cette session, ont puisé dans « la caverne d’Ali Baba » de La Ressourcerie et proposent des œuvres aussi surprenantes que colorées. « J’en ai profité pour prendre tout ce qui m’inspirait pour créer », confie ainsi Francine, qui peint et enrichit ses créations d’objets du quotidien, comme ces petits disques en 45 tours devenus le centre de sculptures colorées. Pour Coline et Virginie, encore étudiantes aux Beaux-Arts, l’expérience s’avère « très enrichissante ». « Le fait de partir du matériau, de ce qu’il nous inspirait était un risque à prendre, explique ainsi Coline Cuni. Mais ça nous a amenées à travailler autrement. La session nous a aussi permis de rencontrer d’autres créateurs, d’échanger. » Les amateurs de créations originales peuvent ainsi y trouver des pièces uniques et découvrir régulièrement de nouveaux créateurs. Chaque session créative est dévoilée le 3e jeudi du mois. Gwenaëll Lyvinec
Caverne d’Ali Baba.
Les artistes réalisent des œuvres qu’elles dévoilent lors des sessions créatives.
Le réemploi, source de créations artistiques La Ressourcerie de l’Île (ex-Ecorev), à Rezé, lance ses nouvelles sessions créatives. Une fois par mois, le public est invité à découvrir les créations d’artistes et de designers, élaborées grâce au « gisement » de matériaux de la recyclerie. Des soutiens-gorge transformés en porte-monnaie s’affichent face à de petits moules à tartestableaux. À côté, une table de chevet des années 50 s’habille de dessins contemporains, une guitare classique, inutilisable, devient une fresque originale. Créations d’artistes imaginées lors de sessions créatives, ces œuvres faites de tissu, d’objets de toutes sortes, de matériaux bruts, sont issues d’une « matériauxthèque » installée à la recyclerie. « Nous avons
« A4MAINS » ET À VÉLO !
décidé en avril 2012 d’accueillir des sessions de création sur un laps de temps donné, confie Daniel Sarrazin, administrateur bénévole de La Ressourcerie de l’Île (ex-Ecorev) depuis 2009. Nous avons lancé un appel à candidatures, et les premières sessions ont démarré début mai 2012. Les artistes travaillent de 15 jours à six semaines et dévoilent ensuite leur production. » Dans le vaste entrepôt de La Ressourcerie de l’Île, à Rezé, une petite salle abrite ainsi
tous les mois ces nouvelles créations d’artistes. « Les créateurs sont choisis en fonction de leur démarche : le réemploi doit être un des critères majeurs de leur travail », précise Laurence Roussel, directrice de La Ressourcerie. Donner une seconde vie à des objets usagés qu’elle récupère, c’est la raison d’être de cette association et ses sessions créatives une occasion de montrer que le réemploi peut prendre toutes les formes possibles...
Depuis sa création en 2009, « à4mains », société de services à la personne, privilégie les déplacements à biporteur. Plus pratique... et plus agréable !
Changer une tringle de rideau, réparer un luminaire, entretenir un jardin, refixer une prise électrique : à4mains s’est fait une spécialité de « ces petits travaux pour lesquels on ne sait pas qui appeler », résume Mathieu Balland, co-fondateur de la SARL en juin 2009. Originalité de cette société de services à la personne ? Le choix du biporteur à assistance électrique comme mode de déplacement. « C’est plus simple. En cas d’embouteillage ou pour le stationnement, le vélo est plus pratique. De plus, c’est agréable de venir travailler à vélo... et de doubler les voitures ! » Seule contrainte : les déchets volumineux, notamment ceux issus des travaux de jardinage, qui, parfois, obligent les deux salariés de l’entreprise à préférer une voiture équipée d’une remorque. Autre particularité de l’entreprise ? La dimension sociale : depuis ses débuts, à4mains verse 1 euro par heure travaillée à une association humanitaire : Gorom-Rennes-Gorom. Par ailleurs, en contact avec des associations familiales, elle adapte ses tarifs aux revenus de certaines familles. « Nous intervenons aussi beaucoup chez des personnes âgées, très demandeuses de ce genre de services. » Outre l’usage régulier du vélo, l’entreprise emploie des produits non chimiques et des outils électriques silencieux, une façon pour elle de contribuer à la qualité de l’environnement. Isabelle Corbé
Tarif : de 25 à 45 euros par heure. Rens. 02 40 48 59 45, www.a4mains-services.fr. 10 - Nantes Métropole - Mai/Juin 2013
Nantes Métropole aide les habitants des 24 communes de l’agglo à l’achat d’un vélo biporteur ou triporteur, à hauteur de 25 % du prix d’achat dans la limite de 300 €, qu’il soit à assistance électrique ou non. Renseignement au 02 40 99 52 24 ou www.nantesmetropole.fr
Le jardin passerelle d’échanges Jardin’âges est une action menée par le Centre socioculturel de l’Allée verte à Saint-Sébastien-sur-Loire. Il met en relation les personnes âgées ayant un jardin et ne pouvant plus s’en occuper, avec des jardiniers en mal de terrain. « Le potager ? C’était mon mari qui s’en chargeait. C’était son plaisir. Alors, j’ai eu envie de voir revivre le jardin. » Louise, alerte retraitée de 82 ans, habite un pavillon entouré de 500 m2 de terrain, dans le quartier de la Profondine, à Saint-Sébastien-sur-Loire. Et ne peut plus faire son jardin, « car je n’y vois plus rien ». Dans le quartier des Savarières, à quelques rues de là, Dominique vit en appartement. N’a plus de jardin depuis 25 ans mais a toujours « adoré jardiner »… Le projet Jardin’âges, mené par le Centre socioculturel de l’Allée verte à Saint-Sébastien-sur-Loire, leur a permis de se rencontrer autour du jardin. « Jardin’âges, explique Thibaud Perrin, animateur réseaux de solidarités, lien social au Centre socioculturel, c’est la mise en relation de personnes âgées ayant un jardin et qui n’ont plus la santé ou les moyens de l’entretenir avec des particuliers qui veulent jardiner mais n’ont pas de terrain. » Ainsi, depuis un an, Dominique s’épanouit dans la réalisation de son potager. Et Louise a de la compagnie, avec qui elle passe de bons moments. « Le travail d’accompagnement social, c’est-à-dire de médiation et de coordination, est essentiel pour que le projet fonctionne, explique Béatrice Blanchard, directrice du centre socioculturel. Notre métier est aussi de relier les gens entre eux. » Résonnance. Jardin’âges s’inscrit dans l’ensemble des actions du centre socioculturel. Le projet est né entre 2009 et 2010, d’une réflexion partagée entre différents partenaires (Conseil général, Centre socioculturel de l’Allée Verte, ville de Saint-Sébastien, de Rezé, associations de l’Économie Sociale et Solidaire, caisses de retraite, Nantes Métropole…). Il est piloté et porté depuis lors par l’association du Centre socioculturel de l’Allée Verte. Ses objectifs : sortir les personnes âgées de l’isolement, créer du lien
Louise prête une partie de son terrain à Dominique, dépourvu de jardin.
social, et préserver l’environnement. Dès le départ, l’action a eu une belle résonnance. Vingt-cinq binômes se sont créés. D’abord pour une période expérimentale. Cinq sont restés tels quels, au regard des liens qui se sont tissés. Les vingt autres ont changé et se sont reconstruits autrement, comme Louise et Dominique. Et tous signent maintenant
JARDIN’ÂGES A GÉNÉRÉ TOUTES SORTES D’INITIATIVES BÉNÉVOLES AUTOUR DU JARDIN ET DE LA SOLIDARITÉ. une convention d’entraide bénévole et de mise à disposition du terrain, « afin d’éviter les dérapages », glisse Dominique, qui, comme Louise a connu « une précédente erreur de casting » côté binôme. Pour faire correspondre les profils, jouer les médiateurs auprès des familles ou au cœur des binômes, le Centre socioculturel a d’ailleurs embauché Carine Koerkel. Dans le même temps, Jardin’âges a généré toutes sortes d’initiatives bénévoles autour du jardin et de la solidarité : rendez-vous
mensuels, visites de jardins, animations collectives autour de gros travaux, création d’une serre collective… Aujourd’hui, l’action est solide. « Sa richesse tient du fait que nous avons continué à entretenir une réflexion partenariale, souligne la directrice du centre. Nous travaillons maintenant sur la vie du projet et sur sa pérennité financière, sans rogner sur les valeurs sociales du Centre socioculturel. » Jardin’âges a donc été présenté lors de l’appel à projets citoyens, organisé par Nantes Métropole dans le cadre de l’année Capitale verte de l’Europe et a reçu une dotation de 5 000 euros, comme 84 autres projets que la métropole a choisis. « Le fait de s’intégrer à la Capitale verte a du sens pour nous, explique Béatrice Blanchard, car, au-delà de l’enjeu social, l’enjeu environnemental est aussi un aspect important de notre projet. » Gwenaëll Lyvinec
Centre socioculturel de l’Allée Verte, 1 rue de l’Allée Verte, Saint-Sébastien-sur-Loire. Tél : 02.40.33.16.88
Nantes Métropole - Mai/Juin 2013 - 11
Dossier 12 - Nantes MĂŠtropole - Mai/Juin 2013
Enseignement supérieur, recherche et innovation pages 12 à 19
La recherche nantaise voit les sciences en vert !
De la page 12 à la page 19 > Infographie
p. 14-15
> Une mine de nouveaux matériaux
p.17
> Microalgues : un eldorado
p.18
> Journées Scientifiques Climat
p.19
Il y a plus de 20 ans, Nantes Métropole a engagé un chantier de longue haleine, celui du développement durable, pour faire face aux mutations du monde. À ce titre, l’enseignement supérieur et la recherche s’investissent aussi pour innover sans dénaturer l’environnement. Comment lutter contre le changement climatique ? Préserver la biodiversité et les ressources naturelles? Favoriser le « vivre ensemble » entre les habitants, toutes générations confondues? Nantes Métropole s’est engagée à trouver, à moyen et à long terme, des réponses concrètes, tant dans le domaine social, économique qu’environnemental, avec tous les acteurs du territoire. Pour que chaque habitant vive agréablement avec moins de CO2 dans son atmosphère, plus de transports en commun et de vélos, plus de bâtiments économes en énergie. C’est dans ce sens que s’orientent aussi les recherches scientifiques et technologiques à Nantes. Du soleil pour fabriquer de l’électricité, des micro-algues pour produire un carburant qui remplacera le pétrole, du bois pour stocker le CO2 au lieu de le laisser polluer l’air ambiant, des plantes détoxifiantes… Les chercheurs et les chercheuses de la métropole nantaise puisent leurs idées dans cet immense réservoir qu’est la nature pour pouvoir mieux la protéger. Et la nature le leur rend bien. Alors que le printemps bat enfin son plein, l’actualité est florissante pour les têtes chercheuses. Les laboratoires de recherche, l’Université de Nantes qui propose plusieurs masters spécialisés « développement durable », et les grandes
écoles qui portent des projets « green », telles l’École supérieure du bois, l’École des Mines et l’École centrale de Nantes, seront sur le devant de la scène pendant l’année exceptionnelle « Nantes Capitale verte de l’Europe ». « Avec 33 000 étudiants et 4 500 personnels, dont 1400 chercheurs et enseignants-chercheurs, l’Université de Nantes ne pouvait pas se tenir à l’écart de la dynamique collective impulsée par Nantes Métropole au travers du label Green Capital, déclare Olivier Laboux, Président de l’Université de Nantes. En cette année 2013, nous avons ainsi souhaité confirmer notre engagement en faveur du développement durable en participant activement à la manifestation. Une vingtaine de conférences ouvertes au public sont programmées pendant toute l’année, abordant des thématiques aussi variées que le développement des énergies renouvelables en France, la finance éthique, l’avenir des biocarburants ou l’écocertification. Le point d’orgue sera bien sûr les Journées Scientifiques, avec Jean-Louis Etienne et Hervé Le Treut en invités principaux. Nous sommes pleinement dans notre rôle d’université, actrice du débat public, au cœur de la Cité. » L’ère de l’économie de la connaissance.De l’avenir, il en a également été beaucoup ques-
tion en avril lors de la première Conférence métropolitaine de l’enseignement supérieur et de la recherche, impulsée par Nantes Métropole et rassemblant tous les acteurs du monde de la recherche, de l’innovation et de l’enseignement supérieur. L’objectif : définir aujourd’hui pour demain une nouvelle stratégie de développement du campus universitaire. Il en sera de nouveau question fin juin. « Nous sommes entrés dans une nouvelle ère, celle de l’économie de la connaissance. Comment y développer l’enseignement supérieur et la recherche pour qu’ils aient un rôle moteur et une place dans la ville ? » s’interroge Karine Daniel, vice-présidente de Nantes Métropole, chargée de l’enseignement supérieur et de la recherche. À plus forte raison parce que l’enseignement supérieur et la recherche concernent un habitant sur huit de l’agglomération nantaise. « Il est important de développer les relations entre les étudiants de l’enseignement supérieur, les habitants et le secteur économique, souligne Karine Daniel. Former des étudiants, ce n’est pas seulement former des jeunes au monde du travail, c’est aussi les accompagner pour qu’ils deviennent des adultes responsables. C’est une des clés du développement durable ! » Une clé qui ouvre toutes les portes du futur. Cécile Faver
Nantes Métropole - Mai/Juin 2013 - 13
Que fait Nantes MÊtropole pour l’enseignement supÊrieur et la recherche ?
Nantes MÊtropole mène des actions pour l’enseignement supÊrieur et la recherche. Elle accompagne ainsi l’UniversitÊ, les grandes Êcoles et de nombreux laboratoires de recherche.
UniversitÊ de Nantes MÊtropole Le dÊveloppement de l’UniversitÊ de Nantes reste une prioritÊ. Nantes MÊtropole y contribue LU ÄUHUsHU[ UV[HTTLU[ KLZ tX\PWLTLU[Z PUZJYP[Z dans le contrat Etat-RÊgion 2007-2013. En 2013, Nantes MÊtropole accompagne aussi l’UniversitÊ avec une aide exceptionnelle de 1,5 million d’euros KLZ[PUtL n ÄUHUJLY KLZ tX\PWLTLU[Z ZJPLU[PÄX\LZ L[ WtKHNVNPX\LZ HÄU KHTtSPVYLY SLZ JVUKP[PVUZ de vie, de travail et d’Êtude des Êtudiants.
L’UniversitÊ de Nantes en chiffres 3 e universitÊ
pluridisciplinaire de France avec 33 000 ĂŠtudiants dont 3600 ĂŠtudiants (dont trangers) ĂŠtrangers)
1re universitĂŠ
française pour la mobilitÊ d'Êtudes dans le cadre SMUS d'ERASMUS Plus de
QualitĂŠ de la recherche universitaire :
74 laboratoires accrÊditÊs, dont 35 classÊs A+ et A lors des dernières Êvaluations AERES (Agence d'Êvaluation de la recherche et de l'enseignement supÊrieur)
Au cœur de la recherche
30
start-up
crĂŠĂŠes Ă partir des innovations issues de ces laboratoires.
4 laboratoires internationaux
N Nantes MÊtropole accorde une attention particulière H H\_ KVTHPULZ KL SH ZHU[t KLZ TH[tYPH\_ °KLZ ;0* K KL SH TLY°L[ KLZ ZJPLUJLZ ZVJPHSLZ (]LJ° LU]PYVU 2 000 chercheurs (dont 1400 dans les laboratoires c classÊs A+ et A), la recherche mÊtropolitaine se situe d dans le peloton de tête dans plusieurs secteurs d de la recherche en France (immunotransplantation, tthÊrapie gÊnique, gÊnie des matÊriaux, etc.). P Près de 38 millions d’euros ont ÊtÊ investis d dans la recherche° VWtYH[PVUZ PTTVIPSPuYLZ t tX\PWLTLU[Z ZJPLU[PÄX\LZ [YHUZMLY[Z d de technologie, projets de recherche, a aides aux chercheurs...) e entre 2008 et 2010.
Institut-hospitalouniversitaire (IHU) Le schÊma de dÊveloppement universitaire Depuis janvier 2013, Nantes MÊtropole a lancÊ son schÊma de dÊveloppement universitaire. Il propose un regard prospectif sur l’enseignement supÊrieur et la recherche jusqu’en 2030. RÊalisÊ en coopÊration avec l’UniversitÊ et la confÊrence des grandes Êcoles, il s’articule autour d’enjeux importants concernant le dÊveloppement Êconomique et les emplois, l’attractivitÊ internationale, la vie Êtudiante et l’amÊnagement urbain.
Nantes MÊtropole participe au dÊveloppement de la recherche en matière de santÊ. A ce titre notamment, l’institut hospitalo-universitaire (IHU) *LU[YL ,\YVWtLU KLZ :JPLUJLZ de la Transplantation L[ KL S0TT\UV[OtYHWPL *,:;0 labellisÊ IHU prometteur dans le cadre KLZ PU]LZ[PZZLTLU[Z KH]LUPY ]H v[YL ÄUHUJt à hauteur de 2,5 millions d’euros sur la pÊriode *LZ[ SL WYLTPLY PU]LZ[PZZLTLU[ direct de la mÊtropole sur un programme de recherche.
Les 54 000 Êtudiants (+70% en 15 ans) chiffres à 1 Nantes pôle d’enseignement clÊs Z\WtYPL\Y K\ .YHUK 6\LZ[ er
11 500 adultes
en formation continue à l'UniversitÊ de Nantes, dont 6000 n°S<UP]LYZP[t permanente
11,6 millions dâ&#x20AC;&#x2122;euros
investis en moyenne chaque annĂŠe par Nantes MĂŠtropole dans lâ&#x20AC;&#x2122;enseignement supĂŠrieur et la recherche sur les 11 dernières annĂŠes
Avec les grandes ĂŠcoles
L'IRT Jules Verne
Nantes MĂŠtropole soutient ĂŠgalement des grandes ĂŠcoles Ă recrutement national comme Audencia (ĂŠcole de management), S iJVSL KLZ 4PULZ °65090: M\ZPVU KL S iJVSL UH[PVUHSL ]t[tYPUHPYL et l'Ă&#x2030;cole nationale d'ingĂŠnieurs des techniques des industries agricoles et alimentaires (ENITIAA)), l'Ă&#x2030;cole de Design, l'Ă&#x2030;cole centrale, l'Ă&#x2030;cole de la Marine marchande, l'Ă&#x2030;cole d'architecture, S iJVSL Z\WtYPL\YL K\ )VPZ :JPLUJLZ *VT SÂťiJVSL°Z\WtYPL\YL des Beaux-Arts de Nantes MĂŠtropole (Esbanm), lâ&#x20AC;&#x2122;Icam. Une action qui suscite l'intĂŠrĂŞt d'ĂŠtudiants français et ĂŠtrangers et contribue Ă la vitalitĂŠ des entreprises mĂŠtropolitaines.
Lâ&#x20AC;&#x2122;Institut de Recherche Technologique (IRT) Jules Verne sâ&#x20AC;&#x2122;installera sur le sud Loire, autour du Technocampus dĂŠjĂ implantĂŠ. DĂŠdiĂŠ aux ÂŤTechnologies avancĂŠes de production, composites, mĂŠtalliques et structures hybridesÂť, il rĂŠunira sur un mĂŞme site, formations de haut niveau, laboratoires de recherche et industries (grands groupes et PME).
L'Institut d'Ă&#x2030;tudes AvancĂŠs
Le Quartier de la CrĂŠation
Les Instituts dâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x2030;tudes AvancĂŠes (IEA) sont des lieux dâ&#x20AC;&#x2122;innovation intellectuelle qui misent sur la libertĂŠ et la crĂŠativitĂŠ des chercheurs. La particularitĂŠ de lâ&#x20AC;&#x2122;IEA de Nantes est de tisser des relations dâ&#x20AC;&#x2122;un type nouveau entre les chercheurs occidentaux du ÂŤ Nord Âť et ceux du ÂŤ:\dÂť.
*ÂťLZ[ \U W SL KÂťL_JLSSLUJL L\YVWtLU IHZt sur lâ&#x20AC;&#x2122;enseignement supĂŠrieur, la recherche et lâ&#x20AC;&#x2122;innovation. Dâ&#x20AC;&#x2122;ici Ă 2016, lâ&#x20AC;&#x2122;Ecole supĂŠrieure des Beaux Arts de Nantes MĂŠtropole ,:)(54 :JPLUJLZ *VT L[ SÂť<UP]LYZP[t de Nantes viendront sâ&#x20AC;&#x2122;implanter sur le site des anciennes halles Alstom, non loin de lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠcole dâ&#x20AC;&#x2122;architecture.
Dossier
Enseignement supérieur, recherche et innovation pages 11 à 18
Une forêt de constructions performantes pour l’École supérieure du bois Les constructions en bois sont dans l’air du temps et les vertus énergétiques du bois sont bien connues. Pour l’École supérieure du bois (ESB), elles sont surtout des pistes de recherche et de développement pour l’avenir.
Francesca Lanata et Gaël Simon, EnseignantsChercheurs à l’École supérieure du bois.
Chênes, mélèzes, douglas, pins…. Les différentes essences d’arbres ont plus d’un atout caché sous leur écorce. En particulier lorsqu’elles sont conviés à construire des maisons et des bâtiments. Le bois est capable de battre des records d’économies d’énergie, et de réduire activement nos factures de chauffage ! Le bois est 15 fois plus isolant que le béton et 450 fois plus que l’acier, tout au long du cycle de vie d’une construction bois. Aussi léger que résistant, le bois sait également, entre autres, réguler le taux d’humidité à l’intérieur d’une maison. « L’intérêt pour les matériaux bio-sourcés comme le bois n’est pas qu’une mode, expliquent Gaël Simon et Francesca Lanata, enseignantschercheurs à l’École supérieure du bois de Nantes. C’est lié à une prise de conscience de
16 - Nantes Métropole - Mai/Juin 2013
l’importance de protéger l’environnement. Nous avons la chance de travailler sur un matériau qui ouvre beaucoup de perspectives. Utiliser du bois dans la construction, c’est participer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, mais pas seulement ! » Un mètre cube de bois (récolté et transformé) stocke une tonne de CO2. Autrement dit, plus on utilise de bois, moins on émet de CO2. Vivre économique et sain. L’École supérieure du Bois n’est pas seulement un lieu de formation des ingénieurs de demain. Plusieurs équipes y mènent des recherches appliquées pointues, dont l’équipe « construction bois » à laquelle appartiennent Gaël Simon et Francesca Lanata. Tous deux ont orienté leurs recherches vers l’étude de la performance globale du bâtiment, c’est-à-dire l’analyse et le calcul de ses performances mécaniques, thermiques et énergétiques, avant et après sa conception. L’objectif : fournir des outils simples de conception (modélisation des structures bois) et de diagnostic aux entreprises et aux bureaux d’études. Ainsi qu’aux propriétaires de construction bois et aux locataires, qui doivent apprendre de nouveaux petits gestes simples pour vivre économique et sain. « C’est aussi ce que nous apprenons aux étudiants ! souligne Gaël Simon. Parler de développement durable, c’est changer ses comportements au quotidien, par exemple ne pas laisser les fenêtres ouvertes en plein hiver alors que les radiateurs sont brûlants. Une petite action qui a beaucoup d’impact à long terme. » D’autant plus que de nombreux capteurs ont été installés au sein du bâtiment de l’ESB, doté d’une extension bois. Pour mieux prendre son pouls en fonction des saisons, même si elles s’affolent. Cécile Faver www.ecoledubois.fr
Energies renouvelables : une mine de nouveaux matériaux élaborés par l’Institut des Matériaux Jean Rouxel
Eaux usées : une source de solutions innovantes pour la plateforme Aquasim
Une construction en bois peut durer jusqu’à 400 ans (cycle de vie), si elle est bien entretenue et bien conçue.
Guy Ouvrard, directeur de l’IMN.
Le soleil est l’une des sources d’énergie renouvelables ciblées par l’Institut des Matériaux Jean Rouxel (IMN). Objectif des chercheurs : trouver des matériaux performants destinés à mieux maîtriser l’énergie des maisons et des voitures.
Jean-Michel Axès, directeur d’Aquasim-CSTB.
L’eau est une ressource précieuse, indispensable à la vie sur Terre. Mais que faire des eaux usées domestiques? Aquasim, le simulateur géant pour la gestion durable de la métropole nantaise, unique en Europe, cherche et teste des solutions.
On sait depuis longtemps que le soleil est généreux en énergie. Mais « si nous produisons du courant électrique à partir du soleil, comment fait-on ensuite pour l’utiliser pendant 24 heures ? demande Guy Ouvrard, directeur de l’Institut des Matériaux Jean Rouxel à Nantes. Notre métier est d’inventer de futurs matériaux pour produire de l’énergie et la stocker ». Un double enjeu pour l’IMN : technologique d’abord, puisque son cœur de métier est de « concocter » des alliages de cuivre et de métaux rares pour fabriquer des cellules photovoltaïques ultra-minces et à haut rendement. Enjeu industriel ensuite, puisque l’objectif est d’intégrer ces cellules performantes aux batteries des smartphones, aux tablettes 4G (télécommunication à très haut débit qui va arriver en France) ou à des vitres doublées de panneaux photovoltaïques transparents. Pour cela, l’IMN travaille avec des start-up innovantes, tels Wysips (près d’Aix-enProvence) et Crosslux (près de Marseille). Batteries performantes. Il y a une autre piste que suit l’IMN : celle de la fée hydrogène. Pourquoi ? Parce que l’hydrogène est
un excellent vecteur d’énergie. En particulier dans les voitures « vertes » du futur, dont le moteur est alimenté par une pile à combustible qui transforme l’hydrogène en électricité. Mais l’heure est aussi aux voitures électriques ou hybrides, dotées d’une batterie au lithium, plus ou moins autonome. Expert, l’IMN planche déjà sur les batteries de demain à base de sodium, plus performantes et bien moins coûteuses. Tout en multipliant, d’un côté, ses contacts avec des groupes industriels, tels par exemple Batscap, la filiale innovante du groupe Bolloré (qui a conçu la nouvelle Blue Car) ou Solvay-Rhodia (chimie), de l’autre, ses projets de recherche, avec notamment le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA). L’avenir ? « Plus le pétrole sera rare et cher, plus on aura intérêt à mixer les énergies, solaire, éolienne et hydrolienne, pour amortir les coûts, affirme Guy Ouvrard. Bientôt, on les utilisera par intermittence dans sa maison et on y connectera la batterie de sa voiture. L’avenir nous appartient ! »
Que se passe-t-il lorsqu’on se lave les mains avec du savon moussant, ou lorsqu’on prend une douche ? L’eau, chargée de résidus de savon, de bactéries, de sébum, d’agents tensioactifs (à l’origine des bulles de savon), se faufile dans les canalisations jusqu’aux stations d’épuration, puis finit sa course dans les rivières ou les lacs. Où toutes ces substances s’accumulent et font de beaux dégâts ! On qualifie ces eaux domestiques usées de « grises ». L’idée : « laver » ces eaux grises, les recycler pour d’autres usages, tels les toilettes, le nettoyage des voitures, l’arrosage des jardins et des parcs ou l’entretien des toitures végétalisées, et moins consommer d’eau. C’est une des pistes de recherche et d’innovation ciblée par Aquasim, le laboratoire nantais d’études et d’essais sur le cycle de l’eau dans et autour des bâtiments. Avec des entreprises bio-inspirées. Inauguré en 2010 au sein du Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB) de Nantes et cofinancé par Nantes Métropole, Aquasim cherche des solutions, non seulement pour traiter les eaux grises et les recycler, mais aussi
pour récupérer les calories des eaux grises chaudes. « Notre métier est de fournir des données scientifiques afin de concevoir et de valider des systèmes de recyclage efficaces, robustes et peu couteux à l’échelle d’un bâtiment d’habitation collectif ou d’un quartier, explique Jean-Michel Axès, directeur d’Aquasim-CSTB. Notre rôle est également de faire évoluer les réglementations de sécurité sanitaire et environnementale de l’eau, dans une logique d’adaptation de la qualité de l’eau à son usage. » D’autant plus que l’eau est une source d’idées pour le futur ! Aquasim travaille en partenariat avec un vivier d’entreprises de recherche et développement, ancrées dans l’Hexagone et « bio-inspirées ». Autrement dit, qui innovent en imitant ou en s’inspirant des prouesses de la nature. « Nous sommes sollicités pour notre expertise, essentiellement en Europe et en France, où il y a une mine d’économies d’eau à faire, souligne Jean-Michel Axès. Ce sont les architectesurbanistes, les concepteurs d’éco-quartiers et les usagers qui ont la clé ! Recycler l’eau, c’est préserver cette précieuse ressource. » CF
Cécile Faver
Nantes Métropole - Mai/Juin 2013 - 17
Dossier
Enseignement supérieur, recherche et innovation pages 11 à 18
Microalgues : un « eldorado » inépuisable ! Les microalgues sont une mine d’or vert explorée par le laboratoire nantonazairien GEPEA (Génie des ProcédésEnvironnementAgroalimentaire). Décidemment, les algues microscopiques sont de sacrées petites plantes aquatiques. Invisibles à l’œil nu, elles se révèlent être, sous un microscope, de formidables usines à fabriquer des substances vitales, en particulier des lipides (huiles), accompagnées d’un allié en or : le soleil. De quoi attiser la curiosité des équipes de chercheurs du laboratoire GEPEA, spécialisé en génie des procédés dans les domaines de l’agroalimentaire, de l’environnement, de l’énergie et des bioressources marines. « Nous avons misé sur les microalgues il y a plus de quinze ans parce que nous souhaitions nous différencier des autres laboratoires qui misaient sur les algues grand format, explique Jack Legrand, professeur
Biofaçade
Jack Legrand, directeur du GEPEA.
de génie des procédés à l’Université de Nantes, à la tête du GEPEA. Les atouts de ces algues microscopiques : ce sont des végétaux qu’on peut cultiver intensément sans que cela ait des conséquences néfastes pour l’environnement. » Sans frontières de SaintNazaire à Brest.
Avec toutes leurs vertus biologiques, les microalgues se sont avérées être des réservoirs de projets pour les chercheurs et les ingénieurs. Mais comment cultiver industriellement des microalgues ? Le GEPEA a mis au point une plateforme expérimentale (projet DefiμAlgues), constituée de photobioréacteurs solaires, sorte
de capteurs solaires, où sont cultivées les microalgues. À terme, cette plateforme deviendra un « parc industriel » sur le territoire de la Carène. Tout aussi audacieux : le projet SymBio2, lancé par l’agence d’architectes X-TU avec le concours du GEPEA, de la start-up nazairienne AlgoSource Technologies, et le soutien du groupe Séché Environnement. L’idée : réaliser pour des bâtiments des biofaçades extérieures de microalgues pour faire des économies de chauffage. Ce projet prendra forme sur le site d’incinération des déchets Alcéa, situé sur la prairie de Mauves, à Nantes, et serait achevé en 2015. Les
algues microscopiques seront à l’intérieur d’un double vitrage et seront récoltées ensuite afin d’être utilisées (cosmé-
RÉDUIRE LA CONSOMMATION D’ÉNERGIE tique, biocarburant, etc.). Entre temps, la circulation de l’eau et le filtre vert permettent de rafraîchir le bâtiment en été. En hiver, ces bassins d’eau forment une serre qui réchauffe naturellement le bâtiment. L’utilisation des façades à microalgues permettra de réduire de plus de 50 % les consommations de chauffage et de rafraîchissement par rapport à des bâtiments standards.
www.gepea.fr 18 - Nantes Métropole - Mai/Juin 2013
Mais avant d’en arriver là, une cabane prototypale a été installée au printemps, cette année, sur le toit d’un des bâtiments du pôle universitaire de Gavy pour réaliser des études thermiques. Depuis début 2012, deux autres projets portés par le GEPEA ont été labellisés par le Pôle Mer Bretagne (pôle de compétitivité « mer » à vocation mondiale), situé à Brest. L’un concerne la production de biodiesel (projet Diesalgues), l’autre un photobioréacteur performant (projet Priam). On sent déjà que les microalgues nous feront faire un grand bond en avant sur la question de l’énergie pour demain. Cécile Faver
« La science ne peut pas être déconnectée des enjeux sociétaux. Le prisme du développement durable irrigue naturellement la réflexion de nos chercheurs ! Il s’agit d’ailleurs d’un de nos trois pôles de recherche interdisciplinaire… » Olivier Laboux, Président de l’Université de Nantes
Journées Scientifiques de l’Universite de Nantes
Questions à
Karine Daniel,
vice-présidente de Nantes Métropole, en charge de l’enseignement supérieur, de la recherche, de l’Europe et des relations internationales.
Climat : il n’y a plus de saisons ! du climat sont d’autant plus pertinentes que l’Agence internationale de l’énergie donne l’alerte à propos des (tristes) records atteints pour les émissions mondiales de CO2 (ou gaz à effet de serre). D’autant plus pertinentes quand on apprend que la banquise arctique a fondu de moitié en l’espace de trente ans, révélant des ressources d’hydrocarbures convoitées par les grands pays du Nord. Mais ce n’est pas tout ! Le réchauffement de l’atmosphère est visible un peu partout sur notre planète.
En quoi les Journées Scientifiques cette année sont-elles une manière de rapprocher le monde scientifique des habitants de la métropole nantaise ?
« Les Journées Scientifiques vont aborder les questions liées au climat. Par conséquent, il sera aussi question de notre territoire face aux enjeux du changement climatique, puisque cela impose que l’on change de modèle sociétal, de pratiques et de modes de vie. Tous les habitants de la métropole nantaise, notamment les jeunes et les étudiants de l’Université de Nantes, sont concernés puisque, comme lors de l’Atelier Climat, c’est d’avenir dont il sera question. Dans ce contexte à quoi sert la science ?
Pour pouvoir mieux prévoir, anticiper et faire évoluer les choses, nous avons besoin des apports scientifiques, dans le domaine non seulement des sciences exactes – l’énergie, les matériaux, l’agronomie –, mais aussi dans le domaine des sciences humaines et sociales, en sociologie, en économie et en psychologie, par exemple pour réaliser des études concernant les déplacements et les comportements urbains. Les laboratoires de recherche de la métropole nantaise ont de fortes dimensions applicatives et innovantes. C’est pour cette raison que Nantes Métropole accompagne leurs projets depuis plusieurs années et s’est engagée à mettre l’accent sur les filières d’excellence, les biotechnologies et la santé, l’éolien offshore, les matériaux composites comme ceux conçus à l’Institut de recherche technologique Jules Verne. » Propos recueillis par Cécile Faver
Mieux vaut prévenir
Les sixièmes Journées Scientifiques auront lieu le 7 juin 2013 à la Cité internationale des congrès, à Nantes. La météo est-elle devenue folle ? Qu’est-ce que le réchauffement climatique ? Les experts sont au rendez-vous pour nous répondre. Rien ne va plus sur la Terre ? Aux quatre points cardinaux de l’Hexagone, comme sur le territoire de la métropole nantaise, Capitale verte de l’année, la météo du mois de mars ressemble à s’y méprendre à celle d’un mois de novembre, celle de l’automne à celle de l’été. En un mot : les saisons s’affolent. Il y a de quoi s’interroger ! Pourtant se soucier de météo du jour, ce n’est pas la même chose que s’enquérir du climat de l’époque et de ses changements réels ou supposés, de mémoire d’homme ou à l’échelle du millénaire. Toutes les questions autour
Aborder les enjeux et les mécanismes du réchauffement climatique, c’est regarder plus loin que le bout de son nez et changer d’échelle de temps. C’est ce que proposent cette année les Journées Scientifiques, impulsées il y a six ans au cœur de l’Université de Nantes.
DÉBATTRE AVEC JEAN-LOUIS ETIENNE. Le climatologue français, Hervé Le Treut, membre de l’Académie des Sciences et directeur de l’Institut Pierre-Simon Laplace (qui étudie les évolutions du climat, de l’effet de serre et de la couche d’ozone) vient exceptionnellement s’entretenir et débattre avec le célèbre explorateur et médecin Jean-Louis Etienne. Ce dernier a participé, avec lucidité et brio, à de nombreuses expéditions en Himalaya, au Groenland, en Patagonie. Que faire face aux changements climatiques ? Sont-ils tous prévisibles ? Quelles sont et seront les conséquences sur la vie des êtres humains comme sur la biodiversité ? Mieux vaut prévenir que guérir, disait le sage… Cécile Faver
www.univ-nantes.fr/js2013
Nantes Métropole - Mai/Juin 2013 - 19
Grand Angle Capitale verte
« La Cantine du Voyage » plus verte De retour cette année, toujours à proximité du Hangar à Bananes, la cantine de « Voyage à Nantes » s’annonce comme le lieu estival de la gastronomie populaire, proposant, dès le 1er juin, des produits agricoles cuisinés par des chefs nantais. Un espace pédagogique, un bar et une épicerie complètent ce lieu convivial et éphémère. Dans le prolongement du Hangar à Bananes, abritée par une imposante structure de serres agricoles fabriquées en Loire-Atlantique, « La cantine du Voyage » s’apprête à ouvrir sa table : répartis sur 2 000 m2 abri-
tés par des toitures ou des toiles d’ombrage, un bar, un restaurant, un espace pédagogique, une « librairie verte » et une épicerie vont coexister, du 1er juin au 29 septembre. « Cette année, du fait du mixage “ cuisine et pédagogie ”, ce lieu possède un côté “ centre culturel culinaire ” avec une multitude de portes d’entrée », souligne Richard Baussay, chargé de la promotion culinaire du « Voyage à Nantes ». Côté restauration, 300 couverts pourront être servis midi et soir, dont 200 protégés des intempéries. Dans l’assiette, des produits provenant d’un rayon de moins de 200 km, cuisinés par des chefs de la région. Du mardi au vendredi, une formule unique à prix accessible sera servie (10 euros le midi, 13 euros le soir). Le same-
di sera consacré aux grillades, tandis que le dimanche midi le traditionnel poulet dominical garnira les vastes tables d’hôtes de la cantine. Et le lundi ? Le soir, les gastronomes auront le choix entre deux formules, programmées en alternance un lundi sur deux : soit un menu à 30 euros, imaginé par un duo ou trio de chefs majoritairement nantais ; soit une formule à 20 euros, concoctée par l’équipe permanente de la cantine, sous la houlette d’une femme d’origine étrangère membre de l’association Le Goût des autres, qui proposera une recette typique de son pays natal (Afghanistan, Corée, Thaïlande…). Au menu également, des conférences, des cours de cuisine, des ateliers du goût Slow Food (le mercredi
Du 1er juin au 1er septembre, 7 jours sur 7, de 10 h à minuit (ouverture plus tard en fin de semaine). Jusqu’au 29 septembre, horaires et jours d’ouverture sur www.levoyageanantes.fr Pas de réservation sauf pour les lundis soir auprès de Nantes Tourisme : 0892 464 044 ou www.nantes-tourisme.com
soir, à 19 h) à l’espace pédagogique. En provenance régionale, les produits frais et conditionnés de l’épicerie vont cohabiter avec les publications proposées par l’espace librairie. Et puis, à « La Cantine du Voyage », on pourra aussi jouer au baby-foot, disputer une partie de pétanque, se prélasser sur un transat, prolonger le voyage... IC
L’Île de Nantes abordée sous un angle inventif Fort de 13 stations essaimées sur l’Île de Nantes, le parcours « Green Island » combine des aménagements urbains récents et des expérimentations artistiques sur l’espace public. Connaissez-vous James Lloyd ? D’origine anglaise, ce botaniste original (1810-1896) a découvert l’angélique des Estuaires, une espèce protégée très développée sur les berges de l’Île de Nantes. C’est l’effigie de ce Nantais d’adoption qui va servir de fil rouge à « Green Island », une promenade ludique et pédagogique. « Ce parcours sur l’Île de Nantes est destiné
à révéler des sites aménagés ces dix dernières années, mais également à proposer des expérimentations sur l’espace public », décrit Lénaïc Le Bars, chargée de communication et de concertation à la Samoa. Croisant le chemin de certaines œuvres du Voyage à Nantes, ce parcours, qui débute au Hangar 32, comprend des sites récemment aménagés, comme le Jardin C des Nefs, le Square de l’Île Mabon ou le Jardin des Fonderies. Ailleurs, le promeneur va rencontrer de singulières propositions. Ainsi, près du Pôle des Arts Graphiques, le Pavillon Bioressources X-TU se distinguera par des façades couvertes de microalgues. Dotée d’un belvédère, une oasis éton-
nante va émerger au Sud-Ouest, sur les anciens terrains SNCF du boulevard de la Prairie-au-duc, tandis que des fûts colorés signaleront le projet « Les Barîl(e)s », à l’emplacement de l’ancienne station Shell. Conçue en concertation avec les habitants de l’Île, deux propositions méritent qu’on s’y attarde. Porté par l’association nantaise Ecos avec les paysagistes de Campo, le projet Ecosphère va consister en des jardins potagers et une serre temporaires, disposés sur les quais Hoche et Rhuys. À l’Est de l’Île, sous l’égide d’un collectif de paysagistes, la mise en culture d’une partie de la prairie d’Amont va donner naissance à une Zone d’Echanges Agri-urbaine
Du 15 juin au 28 septembre. Renseignements www.parcoursgreenisland.com 20 - Nantes Métropole - Mai/Juin 2013
(ZEA). Éphémères, ces propositions innovantes permettent de tester de nouveaux usages et préfigurent des aménagements urbains à venir. Isabelle Corbé 2
ÎL E A D N E 13 TE S
N 0
SUR L’ÎLE DE NANTES AVEC JAMES LLOYD
www.parcoursgreenisland.com
Toutes les informations utiles sur www.nantesgreencapital.fr
Télécharger Nantes Green sur L’App. Store et Android Market
Les balades
insoupçonnées LE GUIDE
VERTE S CAPITALE VRIR NANTE POLE. POUR DÉCOU MENT SA MÉTRO ET VOIR AUTRE
Explorez la métropole verte tous azimuts ! Au gré de six parcours, Nantes, Capitale verte européenne, révèle ses richesses écologiques, ses atouts patrimoniaux et d’autres curiosités. Suivez le guide !
En 2009, les jardins flottants étaient venus agrémenter le cours de l’Erdre.
Les jardins flottants reverdissent sur l’Erdre Apparue une première fois en 2009, l’image verte et bleue des Jardins Flottants va bientôt renaître, toujours à proximité du quai Ceineray. Mis à l’eau le 22 mai, les cinquante radeaux végétalisés, plus naturels et moins exotiques, pourraient devenir pérennes. Imaginés par Pierre Orefice, en association avec le SEVE de Nantes en 2009, les Jardins Flottants reviennent se poser sur les flots de l’Erdre. Toujours au nombre de 50, ces micro-jardins évoqueront à nouveau le patrimoine historique de la ville, par exemple avec la présence, renouvelée, de la petite pêcherie. Fidèle au poste, le Bateau-Lavoir dispensera son esprit guinguette. Enfin, à « La danse des arbres bleus » de l’Australienne Christine O’Louglin, va succéder l’installation poétique et nocturne du collectif angevin ZUR. La nature en ville. La différence avec la précédente édition réside dans le choix des 200 espèces et variétés d’arbres, de semis, de plantes et de fleurs choisis, tous en provenance des bords de l’Erdre. « Nous faisons le pari que le public accepte une nature en ville, moins séduisante et plus réelle, une nature ordinaire, qui n’est pas luxuriante et décorative. L’image que nous allons proposer ne sera pas figée, mais dynamique », annonce Françoise Barret, paysagiste au SEVE. Cette fois-ci, un suivi naturaliste doublé d’un inventaire sera effectué, des canards et libellules ayant élu domicile sur les îlots il y a quatre ans : afin de faciliter ce retour de la faune, des nichoirs pour oiseaux, plus efficients qu’en 2009, ainsi que des hôtels-insectes et des nasses protectrices pour les poissons vont être construits. Plus compatibles avec la vie aquatique, ces nouveaux jardins flottants pourraient demeurer à flot de façon permanente, mais sans le Bateau-Lavoir. « Si l’histoire fonctionne, elle pourrait se pérenniser, à condition que les nouvelles solutions techniques encore expérimentales résistent à ces conditions très particulières. » IC Installation du Collectif Zur, du 22 mai au 17 août 2013.
En six promenades, dont cinq le long de ses cours d’eau, Nantes décline ses attraits de grande métropole verte. En centre-ville. Comportant 10 stations, la randonnée intra-muros se déploie de l’Ile de Versailles au village de Trentemoult, avec des détours par la Petite Amazonie, la Centrale voltaïque de Beaulieu et le Jardin des Plantes, où l’Orangerie va faire office de point d’accueil « Nantes, Capitale verte européenne ». Le promeneur peut agrémenter son parcours de 12 points de curiosité, parmi lesquels le Jardin familial de la Fournillière, le Mémorial de l’Abolition de l’Esclavage ou l’École Aimé Césaire. Sur les bords de l’Erdre. Le long des rives ombragées de l’Erdre, cette incursion relie la Roseraie de la Beaujoire jusqu’au Vallon des Saules à la Chapelle-sur-Erdre, via la vallée du Cens à Orvault. Loire amont. Sur les communes de Mauves, Thouaré-sur-Loire, Sainte-Luce et Carquefou, les plages et les îles de Loire balisent un itinéraire qui passe par l’Écosite des Renaudières et le circuit des Cyprès Chauves. Autour de la Sèvre. Le parc de la Filée aux Sorinières, les sentiers de découverte à BasseGoulaine et les îles de Loire de Saint-Sébastien, entre autres, jalonnent cette balade au sein de cette coulée verte et bleue. Sud-Loire. Les chemins de traverse y sont multiples, conduisant aussi bien à La RocheBallue à Bouguenais, au Château du Pé à Saint-Jean-de-Boiseau, au Site de la Rive à Saint-Léger-les-Vignes ou encore au circuit de la Ceinture verte à La Montagne. Autour de la Chézine. Parmi les sites incontournables, essaimés au fil de ce cours d’eau : le parc de la Bégraisière, à SaintHerblain, et le Marais Audubon, à Couëron. Accueil au Jardin des Plantes, L’Orangerie, 15 rue Gambetta, Nantes. De 10 h à 19 h. Pendant l’année, de mercredi au dimanche. L’été, du lundi au dimanche. IC
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Nantes Métropole Talents
LES NOUVEAUX TALENTS DU WEB Trois applications web métropolitaines ont le vent en poupe. Toutes ont fait le pari du service gratuit. Derrière chacune d’entre elles, des gens et de l’énergie qui les propulsent vers l’avenir.
Ronan Giron, Vincent Le Gouallec et Laure Gillot.
Iswigo pour éviter d’être dans le rouge Iswigo est une application web et mobile qui facilite la gestion de tout budget, avec l’aide de l’équipe d’experts de la société Vigicorp, implantée à Saint-Herblain. Bonne nouvelle, surtout si faire ses comptes n’a jamais été une franche partie de plaisir ! Simple, efficace, le site Iswigo pour « I see where I go »(en français, « je vois où je vais ») est le premier outil web gratuit, totalement sécurisé, pour gérer son budget au quotidien. Qu’il s’agisse de celui de sa famille, plus ou moins serré par temps de crise, ou d’une association. « Iswigo est un service citoyen qui souffle ses six bougies cette année. C’est aussi un outil de développement qui nous a aidés à nous
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faire connaître et à passer d’un projet informatique à celui de la création d’entreprise. Une aventure humaine qui nous anime toujours ! » raconte Vincent Le Gouallec, qui a lancé Iswigo avec Ronan Giron, alors qu’ils étaient encore étudiants à l’école d’informatique nantaise Supinfo. Budget anti-crise. Qui aurait pu le prédire ? Aujourd’hui, ils sont codirigeants de l’agence web herblinoise Vigicorp (création de sites Internet et d’applications mobiles pour de grandes sociétés nantaises) qui compte 18 sala-
riés et recrute tous les ans (20% de croissance en 2012). Tandis qu’Iswigo continue de grandir. Il attire aujourd’hui plus de 100 000 utilisateurs. Du fait qu’il a plus d’un atout ! Avec lui, tout, hors opérations bancaires, se fait en ligne. Tout, c’est-à-dire noter et enregistrer chaque dépense pour ne pas être à découvert, faire des statistiques par catégorie de dépenses (alimentation, carburant, factures de gaz et d’électricité…), se connecter à ses comptes bancaires, suivre ses crédits, créer des alertes auto-
matiques…. Et en cas de soucis, l’équipe d’Iswigo est là pour accompagner chaque utilisateur ou utilisatrice. Ce qui est bien plus agréable que d’apprivoiser tout seul un logiciel de comptabilité ! Bonne nouvelle encore, Iswigo, depuis avril, est aussi une application qu’on télécharge depuis son téléphone portable et qui offre la même qualité de service. Pour que budget rime avec anti-crise. Cécile Faver www.iswigo.com Tél utilisateurs : 0 899 494 539
ZoomZoomZen, pour se donner rendez-vous sans stress ZoomZoomZen est la première application mobile de géolocalisation collective en temps réel. Conçue par la startup nantaise JOUL, elle permet de se donner rendez-vous à plusieurs grâce aux téléphones portables de chacun. « Allô, t’es où ? J’te vois pas » est une de ces phrases cultes que nous prononçons le plus au téléphone lorsque nous avons rendez-vous. Un peu stressant pour tout le monde ! Le lancement de la jeune pousse entrepreneuriale JOUL, c’est aussi l’histoire de quatre bons copains, Julien, Olivier, Ulric et Lionel, qui se sont donné rendez-vous, au bon endroit, au bon moment en janvier 2011, pour se lancer
dans un challenge : abandonner leur job (dans les domaines de l’ingénierie, de l’informatique, des transports et des finances) et créer leur propre entreprise, JOUL (les quatre initiales de leurs prénoms respectifs). Le secteur ciblé : la géolocalisation, le temps réel et le « cloud » (informatique via Internet), illustrés par des applications mobiles. L’objectif : améliorer le niveau des services « infos voyageurs » des infras-
Julien Devade et Ulrich Le Grand, deux des quatre créateurs de JOUL.
tructures de transport, publiques des plateformes de cloud comet privées. puting. Et une deuxième appliTroisième révolution technolo- cation « Mobilité urbaine » gique. « On s’est dit : ouvrons destinée aux collectivités, aux nos savoir-faire au plus grand opérateurs de transport et aux nombre et laissons les usa- voyageurs, vient de décrocher gers parler », racontent Julien le premier prix « Mobilité & Devade, président de JOUL et Territoires » du concours natioUlric Le Grand, directeur général nal DataConnexions. « Nous « finances ». « Notre application avons misé sur l’opendata, parce pour tous ZoomZoomZen (service que c’est une triple plus-value, de géolocalisation en temps réel pour les collectivités, pour JOUL de personnes proches géographi- et pour les usagers, explique Julien quement, ndlr) est seulement la Devade, d’autant plus qu’après le partie émergée de l’iceberg ! » téléphone et Internet, le smartUne plate-forme (invisible) a phone sera, c’est évident, le supégalement été conçue avec Google port de la troisième révolution App Engine, la « Rolls Royce » technologique ! » CF
« Un jeune, Un pro », pour ouvrir les sas du monde professionnel La plateforme web « unjeuneunpro.net » permet d’aider les jeunes qui ont déjà choisi leur futur métier à rencontrer des professionnels qui exercent actuellement le métier qu’ils ont ciblé. L’objectif : ajuster rêves et réalité du quotidien. Une simple rencontre peut tout changer. D’un côté, il y a ceux et celles qui sont encore assis sur les bancs d’un lycée ou d’une fac, mais qui souhaitent déjà, par exemple, devenir médecin, vidéaste ou chaudronnier. De l’autre, il y a des professionnels expérimentés qui ont envie de guider des jeunes avant qu’ils entrent dans le monde de l’entreprise. L’idée de la plateforme web « Un jeune, Un pro », soutenue par Nantes Métropole, c’est qu’ils se rencontrent pour parler « métier », entre désirs, doutes et réalités de tous les jours. Au cœur de ce dispositif
d’orientation unique en France : l’humain. Booster les jeunes. « Nous sommes des facilitateurs, explique Pierrick Jubé, délégué général du club d’entreprises Escalade, qui porte “ Un jeune, Un pro ”depuis octobre 2011. Pour un jeune, c’est une brique pour construire son parcours professionnel et son réseau de contacts. La santé et les médias sont les deux secteurs les plus demandés. Nous lançons un avis de recherche ! » Tous les établissements scolaires de la métropole nantaise et de Loire-Atlantique sont également
invités à s’inscrire, de façon à ce que leurs élèves, tous horizons confondus, puissent bénéficier de ce dispositif, rassurés et encadrés par un référent-enseignant. « Un jeune, Un pro » travaille aussi avec l’École de la Deuxième Chance de l’Estuaire de la Loire et la Maison de l’Emploi de la métropole nantaise. « Notre démarche est également une manière de faire passer le message “ Il n’y a pas que les notes scolaires qui comptent dans la vie ! ”, de révéler les potentialités de chaque jeune et de les booster », souligne Pierrick Jubé. En 2012 « Un jeune, Un pro », qui
compte 600 inscrits, a organisé une centaine de rencontres entre pros et jeunes. Des rencontres qui boostent aussi les pros ! CF www.unjeuneunpro.net
Pierrick Jubé.
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Expressions politiques
Nantes Métropole : accélérateur d’innovation Groupe Socialiste, Radical, Républicain et Démocrate. L’Université joue un rôle essen-
tiel pour la vitalité et la compétitivité de notre métropole. La capacité de Nantes à innover à travers la qualité de ses établissements, à mettre en œuvre ses savoirs – notamment par la qualité des formations dispensées – est un facteur décisif pour exister sur les cartes internationales de l’enseignement supérieur et de la recherche. Dès sa création, notre collectivité a pris ses responsabilités en accompagnant sans réserve le développement de l’enseignement supérieur. Les élus ont, par exemple, choisi d’investir plus de 10M€ par an dans des opérations de construction et d’équipements, tels l’Institut d’études avancées, la nouvelle Bibliothèque universitaire, l’Institut de recherche thérapeutique, ou encore la nouvelle faculté de médecine. À cela s’ajoute un ensemble de politiques menées par la métropole et destinées à l’attractivité universitaire, ou l’attribution d’une subvention exceptionnelle de 1,5M€ à l’Université, afin d’améliorer les conditions de vie, de travail et d’études des étudiants et des personnels. Car la réussite du plus grand nombre dans l’enseignement supérieur, quelle que soit son origine, est à la fois un facteur de justice sociale, un levier vers l’emploi, mais aussi une condition de l’émergence d’une société plus durable. Le destin de notre métropole et celui de ses établissements d’enseignement supérieur sont liés. La réussite de l’IRT Jules Verne, reconnu comme un centre de recherche d’envergure mondiale, ou encore les succès de nos chercheurs en santé (immunologie, génétique, cancérologie) s’appuient sur des investissements décidés par les élus en faveur des centres de formation et les laboratoires de recherche. Demain, Nantes pourra compter sur d’autres centres d’excellence, comme le Quartier de la Création et les énergies bio-marines, auxquels nous contribuons.
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Ces orientations répondent à une stratégie de filières, aux prises avec les besoins de nos entreprises. Nous considérons en effet l’enseignement supérieur et la recherche comme des passerelles entre le monde du savoir et le monde économique, innovant sans cesse et contribuant à créer des emplois durables. Dans un contexte d’intensification des échanges scientifiques et universitaires, le manque d’ambition et l’absence de gouvernance forte ne peuvent conduire qu’au déclin. Aussi, nous avons donné une nouvelle dimension à la coopération avec Rennes, autre ville universitaire de l’Ouest. Ensemble, nous pouvons offrir une carte complète et pertinente de formations. Car nous sommes convaincus qu’en développant une collaboration inter-métropoles et interrégions autour d’une ambition commune nous renforçons nos propres établissements supérieurs et de recherche. Pour consolider ces orientations, Nantes Métropole a fait le choix de se doter d’un schéma de développement universitaire, avec pour objectif de définir un cadre stratégique en matière de développement de l’enseignement supérieur et de la recherche. Il s’agit, en se basant sur un état des lieux précis, de consolider nos avancées mais aussi de préparer les évolutions à venir. Nantes Métropole contribue ainsi à l’émergence d’un territoire de la connaissance, pleinement engagé dans la marche du progrès. Notre métropole devenant ainsi un accélérateur d’innovation. groupe.srd@nantesmetropole.fr
L’enseignement supérieur au service du territoire et de l’emploi Groupe Europe Écologie Les Verts et Alternatifs. Se former, étudier dans de
bonnes conditions, obtenir un diplôme pour bénéficier d’un emploi durable…Tels sont les défis auxquels nous devons répondre avec une priorité pour les jeunes ayant un faible
ENSE
Quel projet pour l’enseignement supérieur, la rech
niveau d’études. Dans un contexte de crise, l’impératif d’insertion professionnelle est une priorité. Il nous faut privilégier un enseignement ouvert sur son environnement, porteur de créativité et connecté à la réalité de l’emploi. Nous devons permettre aux jeunes de savoir faire et de savoir être. Les valeurs de l’éducation populaire restent d’actualité. Investir dans la numérisation de l’enseignement et développer les formations dans les secteurs d’avenir, tels que l’économie verte, sont autant de solutions. La réussite éducative ne peut se mettre en œuvre sans des étudiants réellement autonomes et elle doit prendre en compte les questions de logement, de soins, d’alimentation, de transports, de citoyenneté... La logique des clusters, mettant la personne au centre, doit alimenter nos réflexions. Au-delà de la formation, la recherche et l’innovation sont porteuses de solutions concrètes face aux crises écologique et économique pour consolider et développer les emplois. Pour les écologistes, leur mission première est de servir les citoyens. Ouvrir le monde de la recherche sur la vie quotidienne des habitants et leur avenir, donner à l’économie créative locale les moyens de son essor, innover sur la lutte contre le
erche et l’innovation sur la métropole nantaise ? 44
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l’État, dans une cohérence nationale, la mise en concurrence des potentiels de formation et de recherche régionaux continuera. Nantes Métropole doit de plus être l’élément fédérateur pour que la recherche publique et le secteur économique coopèrent et répondent ainsi au redressement productif si indispensable pour la croissance et l’emploi. Groupe-communiste@nantesmetropole.fr
Pour cela des mesures sont encore à prendre afin de : • devenir plus attractif auprès des étudiants comme des chercheurs du privé et du public ; • valoriser les créateurs et les découvertes made in Nantes ; • encourager le travail de nos pôles de compétitivité et de nos clusters ; • favoriser le travail en réseau avec les territoires voisins. equilibre.democratie@nantesmetropole.fr
Pour une métropole compétitive Bâtir de l’excellence Aujourd’hui, le territoire de Nantes à fort rayonnement Métropole résiste sans doute mieux à la crise international grâce à la diversité de ses activités éconoGroupe
décrochage scolaire sont autant d’actions à intensifier dans un dialogue avec les acteurs de terrain. Pourquoi ne pas mettre en place un conseil local de l’innovation pour encourager les partenariats institutions-citoyens ? La créativité et l’intelligence citoyenne ne se cantonnent ni aux entreprises ni aux laboratoires de recherche. Voilà quelques pistes qui contribueront à la mise en place d’une société collaborative. jean-francois.tallio@nantesmetropole.fr
Se situer aux niveaux des enjeux ! Nous avons voté, en avril, une subvention exceptionnelle de 1,5M€ pour l’Université de Nantes confrontée aux transferts de charges sans ressources correspondantes depuis le vote en 2010 de la Loi sur l’autonomie de l’Université (LRU). Objet de toutes les critiques, source de tous les conflits, origine de l’affaiblissement des capacités de notre potentiel d’enseignement supérieur et de recherche, Nantes Métropole devrait en premier lieu interpeller le gouvernement pour l’abrogation de cette loi. Sans moyens supplémentaires, sans un engagement fort de
Groupe des élu-e-s communistes.
Équilibre
et
Démocratie.
miques et à ses nombreux atouts : des TPE et PME dynamiques, son pôle universitaire, ses chercheurs, son CHU, ses pôles de compétitivité, des équipements structurants et un cadre de vie agréable. Néanmoins, de nombreux efforts restent à fournir puisque Nantes Métropole souffre d’un manque de reconnaissance certain à l’international auquel il faut remédier. Pour cela, Nantes Métropole doit permettre à son territoire de se démarquer très clairement. Aussi, Nantes Métropole doit mener une politique volontariste capable de créer les conditions favorables à la compétitivité de notre territoire qu’il s’agit de faire émerger comme une référence incontournable sur la scène internationale. Nantes Métropole doit donc s’affirmer comme le territoire de tous les possibles où il est simple d’entreprendre, que l’on soit étudiant, chercheur ou créateur. Dans un contexte international très concurrentiel et exigeant, notre territoire doit conserver ses acquis, les faire fructifier mais aussi séduire les entrepreneurs, vecteurs de renommée et de croissance. Nantes Métropole doit donc se distinguer en garantissant des conditions optimums de travail notamment en termes d’accessibilité du territoire, d’implantation, de communication (réseau très haut débit) mais aussi de qualité de vie.
Centre Démocratie et Progrès. Une métro-
pole européenne s’apprécie, en particulier, par la notoriété de son université, de ses grandes écoles, centres de recherche et réseaux et par une forte capacité d’innovation dans tous les domaines. Afin d’acquérir une reconnaissance internationale, il faut renforcer les partenariats, travailler en réseaux, conjuguer les savoir-faire sur les filières d’avenir, les technologies et activités innovantes en valorisant nos laboratoires et industries de haute technologie de niveau international (navale, aéronautique, nucléaire, composites, biotechnologies, médical, énergies marines renouvelables, micro-algues, génie civil). Les piliers de la croissance sont l’innovation, l’internationalisation et l’investissement. Les TPE/PME créent de la richesse, de l’emploi et du développement. Nantes Métropole doit encourager la création de structures de recherche en lien avec l’enseignement supérieur et les entreprises, faciliter l’installation de chercheurs et les coopérations entre les acteurs de l’innovation et renforcer ses partenariats avec l’université, les grandes écoles et les réseaux d’entreprises. groupecdp@free.fr
Nantes Métropole - Mai/Juin 2013 - 25
Sortie(s) Un grand festival des littératures à Nantes Du 31 mai au 2 juin 2013, Atlantide, festival des littératures de Nantes, se dévoile, pour la première fois, dans deux lieux nantais : la Cité des Congrès et le Lieu Unique. Une soixantaine d’auteurs étrangers et français sont attendus.
Atlantide
31 mai - 2 juin 2013
à la Cité, Le Centre des Congrès de Nantes et au lieu unique
festival des littératures de Nantes
salon, rencontres, spectacles, expositions, etc. www.atlantide-festival.org le lieu unique scène nationale de Nantes
© JOEL ROBISON /// LICENCES N° 1-1046904, N° 2-1046905, N° 3-1046906
26 - Nantes Métropole - Mai/Juin 2013
Le Portugais Antonio Lobo Antunes, l’Albanais Ismaël Kadaré, l’Algérien Rachid Boudjedra, l’Islandais Sjon, la Canadienne Antonine Maillet et le Français Laurent Gaudé : ce sont quelques-uns des auteurs dont la présence est annoncée à Atlantide, nouveau festival de littérature co-organisé par la Cité des Congrès et le Lieu Unique. Auteur d’origine argentine installé en France, spécialiste de la lecture, Alberto Manguel en assure la direction artistique. Thème de débat et de réflexion de cette première édition : « Des mythes dans le présent ». « Avec Atlantide, notre objectif est de proposer un événement littéraire festif à la fois grand public et pointu, se déroulant dans deux lieux aux propositions distinctes », précise Patrick Gyger, directeur du Lieu Unique. En journée, le public aura tout loisir de rencontrer et d’écouter les écrivains à la Cité, tandis qu’en soirée il pourra découvrir la littérature sous d’autres formes, théâtrales, musicales ou plastiques, avec, comme point d’orgue « Sans tambour ni trompette », exposition collective autour de la figure tutélaire de Roland Topor. Les librairies indépendantes nantaises et les maisons d’édition régionales seront également présentes, sans oublier un marché des bouquinistes en plein air. IC Du vendredi 31 mai au dimanche 2 juin. À la Cité des Congrès de Nantes, 5 rue Valmy (de 10 h à 19 h, entrée libre) et au Lieu Unique, quai Ferdinand-Favre. www.atlantide-festival.org
Joyeux anniversaire pour trois bateaux Une belle année 2013 pour l’Association des Bateaux du Port de Nantes (ABPN), qui célèbre les anniversaires du Léchalas, du Chantenay et du Goëland. Pour l’occasion des festivités sont programmées la dernière semaine de juin. Vedette des Ponts et Chaussées classée monument historique depuis 1986, le Léchalas, lancé en 1913, s’apprête à devenir centenaire, tandis que le Chantenay, dernier roquio de la Loire construit en 1888, pourrait être inscrit Monument historique pour son 125e anniversaire. Enfin, le petit dernier, le Goëland, bateau inaugural du canal Saint-Félix en 1934, va souffler ses 80 bougies cette année. Rejointes par l’Entêté, un petit sablier construit à Nort-sur-Erdre en 1967, ces embarcations, propriétés de l’ABPN, sont visibles quai de Versailles, près du pont SaintMihiel. Hormis le Goëland, elles naviguent régulièrement, le Léchalas et le Chantenay ayant, par ailleurs, embarqué plus de 420 personnes lors des dernières Journées du Patrimoine. « Ces bateaux font partie du patrimoine fluvial nantais », rappelle Jacques Lucas, président de l’ABPN. D’où, à l’occasion de l’anniversaire des trois navires, une semaine de festivités, programmées fin juin, dans deux lieux. À la Maison des Hommes et Techniques : exposition autour des trois bateaux et du port de Nantes, du lundi 24 au vendredi 28 juin ; deux conférences, mardi 25 et jeudi 27 juin, à 18 h 30, la seconde avec Bernard Le Sueur, historien et spécialiste du patrimoine fluvial. IC Sur les bords de l’Erdre, autour du bassin Ceineray : un atelier d’écriture et un autre de peinture, avec mise aux enchères des tableaux au profit d’une association d’intérêt général, samedi 29 juin ; des démonstrations de modélisme, samedi 29 après-midi ; une promenade-conférence de Jean-Yves Bellanger, « De la Carterie au Petit Versailles », dimanche 30 juin, à 14 h 30. Renseignements : www.abpn-nantes.com
Les bonnes attitudes pour consommer durable Après Angers et avant Saint-Nazaire, « Consom’attitudes » fait halte à Nantes, du 3 juin au 2 août. À la fois ludique et scientifique, cette exposition invite à questionner nos pratiques de consommation, voire à les modifier. Comment satisfaire nos besoins tout en respectant l’homme et la planète ? Un vaste sujet auquel l’exposition interactive et pédagogique « Consom’attitudes » s’attelle, en interrogeant nos habitudes de consommateurs, tout en incitant à opter pour une consommation durable. Sous forme de jeux d’observations et d’expériences, différents thèmes sont abordés : comprendre la consommation et ses enjeux, intégrer la valeur écologique, sociale et économique des produits lors de leur achat et leur usage, etc. Le parcours est ponctué d’animations et ateliers, accessibles autant au grand public qu’aux scolaires et aux entreprises, comme le workshop interactif « L’Île de Robinson », réservé aux 6-13 ans. L’exposition est proposée par l’ADEME Pays de la Loire et conçue par Cap Sciences, centre de culture scientifique technique et industrielle de la région Aquitaine. Du 3 juin au 2 août 2013, à La Manufacture des Tabacs, boulevard Stalingrad, Nantes. Rens. http://paysdelaloire.ademe.fr/2013-consomattitudes ou au 02 51 25 08 50.
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Sortie(s) « Urban Street Session » pour les basketteurs Au menu de la deuxième édition de Urban Street Session : un tournoi de basket de rue, une soirée hip-hop, des animations autour des cultures urbaines... Lors de son lancement, en 2011, Urban Street Session avait attiré environ 200 sportifs, durant deux jours, au stade du parc de Procé. Répartis en 36 équipes, adolescents et jeunes adultes avaient disputé un tournoi de « street basket », des matchs courts (autour de 7 minutes) auto-arbitrés, à 3 contre 3 sur le terrain. Bisannuel, cet événement revient les 14 et 15 juin prochains, près du stade de la Beaujoire, avec le soutien de l’équipe pro de l’Hermine et des joueuses du club Nantes Rezé Basket. À l’origine de cette initiative, l’équipe médiation de la Tan. « Nous sommes une entreprise de transports. Mais, afin de renforcer notre présence dans les quartiers, nous voulons proposer autre chose, explique Fabrice Ansel, son responsable. Alors, chaque fin d’année scolaire, nous créons un petit événement. » En 2012, « Le Mystère de Vissanbus » avait entraîné 56 enfants des quartiers nantais Bellevue, Breil et Dervallières dans un jeu de piste. Cette année, avec le soutien des associations des quartiers de la ville, le week-end sportif proposé sera également musical, avec une soirée live, le samedi soir, durant laquelle, à l’occasion de ses 20 ans, l’association Rapacité Production jouera son spectacle « Rap Hors Humain ». Battle, graff, double dutch, street style : toutes les cultures urbaines seront de la partie. Plus une tête d’affiche, dévoilée prochainement, qui devrait satisfaire les fans de hip-hop. Isabelle Corbé Nantes.
Samedi 15 juin, de 10 h à 23 h, et dimanche 16 juin, de 11 h à 18 h, près du stade de la Beaujoire. Gratuit. Inscriptions sur www.basket44.com, à partir du 15 mai.
160 artistes à l’affiche du Hellfest Du 21 au 23 juin, 160 groupes estampillés metal, voire punk hardcore, vont se relayer sur les six scènes du Hellfest. Têtes d’affiche de cette 8e édition ? Kiss, Def Leppard et ZZ Top. S’imposant comme l’un des plus importants festivals de metal en Europe, avec Graspop au Pays-Bas et Wacken en Allemagne, le Hellfest Summer Open Air de Clisson accueille, cette année, près de 160 groupes du monde entier. Outre les cultissimes Def Leppard, ZZ Top et Kiss – déjà présents en 2010 –, des formations comme Whitesnake, Volbeat, Avantasia, Korn et Danzig vont contribuer à cet impressionnant raout metal. Du côté des fans, la courbe de la fréquentation progresse régulièrement : au nombre de 80 000 en 2011, les festivaliers étaient près de 105 000 en 2012, dont 30% provenant de pays étrangers. Un camping est proposé sur place et un service de transport en bus depuis Nantes. Sud Loire.
Les 21, 22 et 23 juin 2013, à Clisson. Pass un jour, 75 €. Pass 3 jours, 160 euros. www.hellfest.fr
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Les « Ephémères » Couëron. Thème de cette nouvelle programmation « Ephémères », qui se déroule cette fois-ci dans le cadre verdoyant du jardin de la Gerbetière : « Bouillon d’aire ». Sont annoncés des bonimenteurs, avec Mmh! C’est bon par la Compagnie du Deuxième, un récital poético-comique, un conte contorsionné par la Compagnie Presque Siamoise, les marionnettes de Zé Patrècathodics par Scopitone&Cie et, enfin, un Concerto perché très spécial. Samedi 25 mai, de 15 h 30 à 20 h 30 et dimanche 26 mai, de 16 h à 18 h 30, jardin de la Gerbetière à Couëron et Maison Audubon. Entrée libre. www.ville-coueron.fr
Marché de noël des créateurs 2013 Vous êtes créateurs, artistes, artisans professionnel. Vous créez des accessoires utiles ou décoratifs. Votre gamme de prix est attractive. Vous produisez ou transformez en France des petites séries ou pièces uniques. Vous démarrez ou vous souhaitez développer votre activité ! Alors le marché de Léon est à votre mesure ! La date limite de dépôt des dossiers de candidatures est le 24 juin 2013. Pour recevoir le dossier de candidature, contactez l’association Les Petites Mains. Tél. : 09 50 03 75 05. Mail : leon@lespetitesmains.biz. Téléchargez le dossier de candidature sur les sites suivants : www.paysdelaloire-metiersdart. com/ www.creationduquartier.com
Trois auteurs nantais publiés par Coop Breizh Nantes. Fondée voilà près de 60 ans et employant 28 salariés, la maison d’édition et distribution finistérienne Coop Breizh propose, chaque année, une cinquantaine de titres (littérature, histoire, jeunesse, sciences humaines, guides...). Parmi les romans édités en 2013, quatre sont le fait de Nantais. Publiés en février, Les Naufragés de l’oubli, troisième livre du journaliste Didier San Martin, se présente comme un thriller surnaturel et historique se déroulant à Nantes, tandis que Marquises s’intéresse à « l’histoire d’un amnésique qui écrit ses mémoires », dixit son auteur, Daniel Morvan. À paraître en mai, deux ouvrages de Yannick Guilbaud, Rue du Port au vin et Rue Crébillon sous terre. Prix : 13,90 €. Rens. : www.coop-breizh.fr
Un livre autour de « Cargo 92 » Illustré des photographies de Jordi Bover et écrit par Pierre Leenhardt, le livre Il était une fois... Cargo 92 revient sur le périple réalisé sur les traces de Christophe Colomb que Royal de Luxe, la Mano Negra, les compagnies de Philippe Decouflé et de Philippe Genty ont effectué à bord du Melquiadès-Ville de Nantes en 1992. « Cargo 92 fait partie de ces paris fous pris par la Ville de Nantes dans les années 90, qui ont contribué à façonner son image », considère Pierre Orefice, directeur des Nefs. Édité par Actes Sud, Il était une fois... Cargo 92 sort en librairie le 24 avril 2013.
L’Europe citoyenne Les Nefs en mode mise à l’honneur printanier Suscitant pléthore d’initiatives dans tout le département, la Fête de l’Europe va connaître un temps fort, le mercredi 15 mai, à Nantes. Thème privilégié cette année ? La citoyenneté.
Lancée en 1985, la Fête de l’Europe a choisi, en 2013, de mettre en avant la citoyenneté, alors que des échéances électorales se profilent l’année prochaine. « Nous souhaitons mettre en avant une Europe conviviale et festive, souligne Laëtitia Perrin, chargée de mission pour la Fête de l’Europe. L’Europe, ce n’est pas seulement voter. C’est également voyager, se rencontrer, apprendre une langue. » Une intention qui transparaît dans le programme festif, marqué par une journée événementielle, le mercredi 15 mai, à Nantes, dans le centre-ville ainsi que dans les quartiers nantais. De fait, le temps fort de cette journée, un Forum européen, mêlant témoignages, jeux et concert de musique de l’Europe de l’Est, se déroule dans le quartier des Dervallières. Cinquantenaire du traité de l’Elysée oblige, l’amitié franco-allemande fait, par ailleurs, l’objet d’un colloque organisé du 9 au 11 mai, à l’espace Cosmopolis. Mercredi 15 mai, à Nantes : Quartier Dervallières : Forum européen, 5 rue Auguste Renoir, à partir de 13 h 30. IC
Démarrée le 11 avril, la 6e édition du Printemps des Nefs se déroule jusqu’au 25 mai, avec des spectacles de théâtre, de cirque, de musique et d’images. « Le petit cirque de Laurent Bigot » et le bal punk stéréo animé par « Les producteurs de porcs » et « les Patrons », viennent de marquer ce nouveau Printemps des Nefs, qui se poursuit, en mai, avec trois autres spectacles. Imaginé par la compagnie Écart, Pik Nik est un spectacle musical habillé de vidéos pour un interprète seul en scène. Sous chapiteau, la troupe nantaise Les pilleurs d’épaves dévoile sa dernière création, Présents, un vagabondage musical, théâtral et expérimental à base de mots, d’instruments, d’objets, de masques, de dessins, d’ombres et de lumières. Enfin, en clôture de cette programmation printanière, la compagnie Lapsus vient mixer cirque, briques et coquilles d’œil dans son intrigant « Six pieds sur terre ». Pik Nik par la compagnie Écart. Le samedi 11 mai, à 20 h 30, dans la salle La déferlante. 8 €. Présents par Les pilleurs d’épaves, du mercredi 15 au samedi 18 mai, à 20 h 30, et le dimanche 19 mai, à 18 h. De 10 à 14 €. Six pieds sur terre par la compagnie Lapsus, les vendredi 24 et samedi 25 mai, à 20 h 30. 8 ou 12 €. www.les machines-nantes.fr
Quartier Nord : Exposition de photos à la Mano, 3 rue Eugène Thomas, de 14 h à 17 h. Gare SNCF Nord et Sud : « Voyage en terre irlandaise », avec deux concerts (de 18 h à 19 h 30) et une exposition. Parcours citoyen. Du rond-point de Paris (9 h) à l’Hôtel de Ville (12 h 30). Programme complet : www.lafetedeleurope.eu
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Agenda « Nantes Capitale Verte » Un « Charivari latino » à Vertou
De la samba brésilienne, du tango argentin, de la salsa cubaine, de la bossa-nova, de la flûte de Pan... durant deux jours, un « Charivari » fortement exotique va régner dans le parc de la Sèvre, à proximité du Moulin Gautron, à Vertou. En effet, après la Francophonie en 2012, l’équipe du festival a choisi d’axer sa programmation sur l’Amérique latine. « Cette année, notre choix thématique s’est porté sur une zone géographique, qui va être déclinée sous forme de spectacles de musique, de danse et de théâtre », expose Jean-Baptiste Brejon, coordinateur du festival. En bord de Sèvre, trois scènes vont être installées. La première accueillera les propositions d’une quinzaine d’associations vertaviennes. La seconde, baptisée Quai de la Chaussée, est réservée aux prestations des troupes professionnelles régionales. Enfin, sur la Grande Scène, le rock métissé de Sergent Garcia, la bossa nova sophistiquée de Flavia Coelho, le jazz afro-cubain de Los Koyas et le grand bal salsa de Bajos vont se succéder. Au sein d’un espace réservé, les enfants pourront assister à un spectacle de marionnettes, écouter un conte musical ou encore fabriquer des instruments de musique tandis que leurs parents s’initieront au tango ou à la salsa. En outre, un village artisanal animé par des structures locales proposera des produits du développement durable. Samedi 1er juin : 18 h 30, Milonga Tango DJ ; 18 h 30, Fabric’a Mambo ; 19 h 30, Flavia Coelho ; 19 h 45, Forrolinda/Brasil No Pé ; 21 h 30, Sergent Garcia ; à 21 h et 23 h, Macaiba. Dimanche 2 juin : 14 h, Camino Project ; 15 h 30, Los Koyas ; 16 h, Coraço do Brasil ; 17 h, Mas Bajo ; 17 h, Catherine et Federico. www.vertou.fr
DR
Sur les bords de la Sèvre, effectuer une incursion en Amérique du Sud : voilà, en substance, la proposition de la 5e édition du festival Charivari, qui se tient les 1er et 2 juin à Vertou.
« Les Enchantés » sur les Îles de Loire Comme chaque année, à Saint-Sébastien-sur-Loire, les Îles de Loire se transforment en vaste scène de spectacles et de concerts gratuits. Cette nouvelle édition du festival Les Enchantés se déroule du 21 au 23 juin. Fête de la Musique oblige, le festival Les Enchantés 2013 débute dans une ambiance jazz festif avec le Little Royal battle de Big bands jazz & Alban Darche. Samedi soir, le crooner Hugh Coltman cédera la place à la fanfare cubaine Fabric’a Mambo puis à Rocky Rock, le DJ officiel des Black Eyed Peas. Enfin, le dimanche soir, l’ambiance sera plutôt western avec le blues-rock des Mountain Men, suivi du swing de Sanseverino. Les enfants ne seront pas en reste, une dizaine de compagnies les invitant, samedi et dimanche en journée, dans leur monde enchanteur de contes, marionnettes, musique, déambulations et acrobaties. De nombreuses initiatives au service d’une démarche globale de développement durable vont également être mises en place durant le festival. Du vendredi 21 au dimanche 23 juin, sur les Îles de Loire, boulevard des Pas Enchantés, Saint-Sébastien-sur-Loire. Gratuit. www.lesenchantes.fr, 02 40 80 86 05.
DR
La Foire de Brains
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Evénement historique existant depuis 1845, la Foire annuelle de Brains permets à des artisans locaux de partager leur savoir-faire avec un large public. De nombreuses animations pour enfants sont prévues. A cette occasion, aura également lieu le 4è Troc Plantes. Au programme : échanges de plantes et conseils de jardinage. Samedi 18 mai, de 10heures à 18heures, Espace des Primevères, Brains Renseignements au 02 40 65 51 11 www.mairie-brains.fr
Natur’en Filée aux Sorinières Deuxième proposition d’un cycle d’animations autour de la biodiversité pour découvrir le parc de la Filée à la saison des végétations. Bretagne vivante vous invite à la découverte de la flore, au travers de l’histoire du parc et de la présentation des aménagements de gestion différenciée. En cette période de floraison, un animateur spécialiste guidera les participants au travers de la flore de l’étang et des prairies alentours. Samedi 25 mai, 10heures, au Parc de la Filée, Les Sornières Sur inscription avant le 22 mai, au 02 40 13 00 00 ou communication@ville-sorinieres.fr. www.ville-sorinières.fr
La Montagne lance son agenda 21 A l’occasion de la mise en place du premier Agenda 21 local, La Montagne organise des ateliers sur le marché du mercredi matin et à l’Espace jeunesse l’après-midi au mois de juin. Une exposition sur le développement durable ainsi qu’une projection/débat seront proposées à la Médiathèque. Mercredis du mois de juin sur le marché et à l’Espace jeunesse Renseignements au 02 40 65 95 41. http://www.ville-lamontagne.fr
Fête de la Rive à Saint-Léger-Les-Vignes
La Fête du Vélo sur la Voie Verte
La Fête de la Rive vous propose de participer à un moment convivial et familial, au bord de l’Acheneau, sur un site appartenant au patrimoine naturel de l’agglomération. Entre le lac de Grand-Lieu et l’estuaire de la Loire, le site de la Rive abrite une frayère à brochets et propose un parcours sportif et des tables de pique-nique. Au programme de cette journée : un marché de producteurs locaux, des dégustations d’anguilles et de vins et un feu d’artifice. Samedi 15 juin, de 9h à 23h, site de la Rive, Saint-Léger-les-Vignes Repas et bal sur réservation au 06 11 86 69 09 www.mairie-saintlegerlesvignes.fr
C’est la fête du Vélo le dimanche 9 juin. Rendez-vous à deux roues pour un circuit à vélo entre Erdre et Loire.
« Soleils Bleus » à Saint-Herblain Rendez-vous incontournable du jazz dans la région, le festival Soleils Bleus fera vibrer le magnifique parc de la Bégraisière du 27 au 30 juin. Venez profiter de ces quatre jours de concerts d’un jazz pluriel et métissé par d’autres esthétiques musicales : électro, hip-hop, chanson, world… Au-delà de la programmation, vous (re)découvrirez le cadre exceptionnel du festival. Le parc de la Bégraisière, espace patrimonial et naturel verdoyant, offre un vrai moment de détente et de convivialité, un écrin végétal pour accueillir chaque bijou musical. Du jeudi 27 au dimanche 30 juin, de 19h à 1h, au Parc de la Braisière, rue Rabelais, à Saint-Herblain. Entrée libre. www.onyx-culturel.org www.saint-herblain.fr
Nouveau parcours pour cette 13ème édition de la Fête du vélo qui se déroulera le dimanche 9 juin de 9 h à 18 h. Au programme, un itinéraire nature sur la voie verte de Carquefou - St Mars du Désert avec un retour sur Nantes par Mauves, Thouaré-sur-Loire et SainteLuce-sur-Loire. Une balade en famille ou entre amis à bicyclette sur la voie verte, pour un jour réservé aux vélos à travers les communes de Nantes, Carquefou, Saint-Mars-du-Désert, le village de La Gouachère, Mauves-sur-Loire, Thouaré-sur-Loire et Sainte Luce-sur-Loire. Ce trajet sera l’occasion pour petits et grands de participer à cette fête populaire. La Fête du Vélo ne comporte ni départ, ni arrivée, les participants peuvent partir de chaque commune en suivant le sens de circulation des vélos. A savourez, des animations gratuites, des vélos spéciaux à découvrir, des contrôles techniques pour réviser et réparer sa monture. Locations de vélos et restauration sur place. Venez quand vous le souhaitez, entre 9 h et 18 h le dimanche 9 juin : itinéraire fléché. La Fête du Vélo est un événement organisé par Place au Vélo en partenariat notamment avec Nantes Métropole. Informations complètes sur l’événement : Office de Tourisme de Nantes Atlantique - 0 892 464 044 (0,34 € / mn) Site de Place au Vélo : www.placeauvelo-nantes.fr
Adresses, numéros et sites utiles SAMU (urgence médicale) 15 Pompiers : 18 Police : 17 SOS Médecins : 02 40 50 30 30 Allô Enfance Maltraitée : 119 Sida Info Service :
Nantes Métropole 02 40 99 48 48
Tan 02 40 444 444
www.nantesmetropole.fr www.me-metropole-nantaise.org
www.tan.fr
Infocirculation www.infocirculation.fr
Allô Propreté
Prix d’un appel local.
Centre des Expositions 02 40 99 48 94 Office de Tourisme de Nantes Métropole (OTNM) 0892 464 044 www.nantes-tourisme.com
Nantes Métropole, 2 cours du Champ-de-Mars 44923 Nantes CEDEX 9. Directeur de la Publication : Gilles Retière. Codirecteur de la publication : Mathieu Baradeau. Rédacteur en chef : David Pouilloux. Mise en page : Studio Nantes Métropole. Photographe : Patrick Garçon. Journaliste : Gwenaëll Lyvinec. Ont collaboré à ce numéro : Caroline Demaison, Édith Panigot, Emmanuelle Ramond, Sylvia Gillion, Aurélie Roth, Nolwen Lijeour, Isabelle Corbé, Fabien Le Dantec, Cécile Faver. Diffusion : La Poste - Virginie Barbault et Sophie Oliviero. Éditeur : Direction de la communication de Nantes Métropole. Infographie : Idé. Impression : Imaye Graphic, Label IMPRIM’VERT, Laval.
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Patrick Garçon
Rencontre
Chasseuse de compétences Marie-Laure Collet dirige Abaka Conseil depuis onze ans. Fondé à Rennes, ce cabinet de conseil en ressources humaines a multiplié ses antennes à Saint-Brieuc, Quimper, Caen, Paris et désormais à Nantes. La langue de bois, les faux-semblants, ce n’est pas son truc. Plutôt le bon sens et la détermination. Marie-Laure Collet a un métier qu’on méconnaît souvent : elle est consultante externalisée en ressources humaines, spécialisée en recrutement. Un métier à qui elle veut donner de belles lettres de noblesse. « Mon rôle n’est pas de trouver le mou-
32 - Nantes Métropole - Mai/Juin 2013
ton à cinq pattes ou de faire d’un boiteux un coureur de fond, lance-t-elle, mais de marier des organisations avec des hommes et des femmes, et de créer un cercle vertueux. » Chef d’entreprise cherche candidat. Marie-Laure Collet
rencontre tous les jours des dirigeants d’entreprise et des salariés, qui souffrent, qui ont
peur et qui, sur fond de crise, font de la résistance. Et pour cause ! Elle a un deuxième job : elle est chef d’entreprise, une entreprise qu’elle a créée à la suite de son licenciement en 2002. L’année du changement pour elle! Ainsi est né Abaka Conseil, à Bruz, près de Rennes, qui emploie aujourd’hui vingt personnes. « Je voulais créer mon job – pas forcément une entreprise – pour m’assumer, raconte-t-elle, je n’étais pas destinée à être chasseuse de têtes. Encore moins patronne ! » Quand une entreprise recrute, qui recrute-t-elle au juste ? Abaka Conseil est un entremetteur qui évalue les candidats en fonction du cahier des charges « sur mesure » que lui a confié l’une de ses entreprises clientes – des entreprises privées et des collectivités publiques –, sélectionne le ou les candidats adéquats, et les accompagne. « L’emploi est le creuset qui accueille le métier et la fonction, affirme Marie-Laure Collet. La course aux diplômes actuellement ne forme pas quelqu’un à un métier, mais donne de belles fonctions. Mes collaborateurs et moi-même avons une éthique: nous misons sur le capital humain. Nous avons banni le mot juger de notre vocabulaire, en ne jugeant pas quelqu’un sur ses diplômes ou son parcours. Nous recrutons avant tout des personnes qui ont des compétences, et nous ne les réduisons pas à une question de coût.» À la conquête de l’Ouest. Abaka Conseil Nantes vient d’emménager dans ses nouveaux locaux à Carquefou, après que cette
antenne métropolitaine a été créée en 2008 à Sainte-Lucesur-Loire. « Je me sens de l’Ouest, fondamentalement attachée à cette façade de la mer, signe d’ouverture au monde, à la
« JE N’ÉTAIS PAS DESTINÉE À ÊTRE CHASSEUSE DE TÊTES. » péninsule européenne de Caen à La Rochelle. Nantes et Rennes y ont de fortes identités ! déclare Marie-Laure Collet. La Bretagne et les Pays de la Loire ont su très bien tirer parti de leur handicap, d’être à l’Ouest de tout, de Paris et de l’Europe. On n’a pas subi, on s’est battu pour se former, pour créer des entreprises, explorer de nouveaux territoires économiques. Et on en est sorti vainqueur ! » Née à Paris il y a quarante-sept ans, de parents finistériens – ceci n’expliquant pas cela –, Marie-Laure Collet a développé, étape par étape, sa petite entreprise de Bruz. Non pas en la transformant en holding, mais en créant, avec cette énergie profonde qui caractérise sa personnalité, plusieurs antennes à Saint-Brieuc, à Quimper, à Caen et à Paris. « On ne naît pas chef d’entreprise, on le devient ! souligne MarieLaure Collet, aussi intègre que passionnée de prospective. Au fond, nos métiers de conseil sont des métiers de prestations de service. Mes clients sont mes vrais patrons ! » Des patrons qui donnent autant de valeur aux êtres humains qu’au travail. Cécile Faver
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