Journal Nantes Métropole n°23 - Septembre / Octobre 2009

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C O M M U N A U T É

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B I M E S T R I E L

Recherche et innovation

Nantes et Rennes coopèrent

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Urbanisme

N°23. Septembre / Octobre 2009

Île de Nantes la métamorphose continue Page 20

Patrick Garçon

Université

La mobilité au cœur de la vie À l’occasion de la Semaine européenne de la mobilité, du 16 au 22 septembre, un dossier sur les déplacements et leur mode d’emploi. Pages 11 à 17

La faim du monde

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Infographie du dossier

Déplacements mode d’emploi

P. 12et 13

Basse-Goulaine / Bouaye / Bouguenais / Brains / Carquefou / Couëron / Indre / La Chapelle-sur-Erdre / La Montagne / Le Pellerin / Les Sorinières / Mauves-sur-Loire / Nantes / Orvault / Rezé / Saint-Aignan-de-Grand-Lieu / Saint-Herblain / Saint-Jean-de-Boiseau / Saint-Léger-les-Vignes / Sainte-Luce-sur-Loire / Saint-Sébastien-sur-Loire / Sautron / Thouaré-sur-Loire / Vertou


Grands événements

Nantes-Rennes : coopération renforcée

Daniel Delavau, président de Rennes Métropole, et Jean-Marc Ayrault, président de Nantes Métropole.

Recherche et Innovation : les clés du futur Les 8 et 9 octobre prochains, le premier colloque commun aura pour thème la Recherche et l’Innovation. La première journée se déroulera aux Champs Libres à Rennes, et la seconde à la Cité des Congrès de Nantes. Seront à l’honneur les thématiques d’excellence des deux métropoles en la matière : santé, biotechnologies, automobile, agroalimentaire, technologies de l’information et de la communication (TIC), physique/matériaux. « Les emplois de demain seront fondés sur la connaissance », note Daniel Delaveau. « Il y a une réalité et un potentiel de coopération à renforcer, avec un objectif de résultat », insiste Jean-Marc Ayrault.

Des similitudes Si l’on excepte la démographie — plus dense sur le territoire nantais —, les deux métropoles affichent de nombreuses similitudes. Rennes Métropole compte 404 000 habitants sur 27 communes, 57 000 étudiants et 22 000 entreprises. Nantes Métropole rassemble 590 000 habitants sur 24 communes, 50 000 étudiants et 28 455 entreprises. Les CHU sont, dans les deux capitales métropolitaines, les principaux employeurs. Nantes a le tram, Rennes le métro (depuis mars 2002) et des vélos à disposition : le bicloo à Nantes depuis mai 2008 et le Vélostar à Rennes depuis juin 2009. Les deux villes ont même chacune, depuis vingt ans, leur festival de cinéma étranger (« Travelling » à Rennes et les « 3 Continents » à Nantes) !

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Les deux grandes métropoles de l’Ouest sont déjà engagées dans de fortes collaborations. Leurs présidents vont renforcer leur coopération dans les domaines de la recherche et de l’innovation. « Notre volonté est de peser à vité, comme l’ont déjà amorl’échelle européenne », expli- cé Saint-Etienne, Lyon et que Daniel Delaveau, Maire de Grenoble ; Montpellier-Sète Rennes et Président de Rennes et Nîmes-Alès ; ou encore, à Métropole. Les deux grandes l’étranger, Glasgow-Edimbourg métropoles de l’Ouest ras- et Malmö-Copenhague. Les semblent un million deux cent premières collaborations nanmille habitants, avec des aires taises et rennaises ont surtout urbaines qui se rejoignent pro- concerné leur désenclavement : gressivement. En mutualisant la construction de la quatre voies les synergies, l’objectif est de entre les deux villes ; la future faire apparaître l’espace Loire- ligne Grande Vitesse BretagneBretagne sur la carte d’une Pays de la Loire ; l’aéroport de Europe dont le centre de gra- Notre-Dame-des-Landes ; les vité a tendance à se recentrer à études pour la construction l’Est. d’une liaison ferroviaire rapide « La crise du système écono- Rennes/Notre-Dame-desmique mondial justifie notre Landes/Nantes. réflexion et nos échanges, Aujourd’hui, cette nouvelle menés selon une même analyse « stratégie de coopération rende la situation et des enjeux », forcée » s’organise autour de souligne Jean-Marc Ayrault, quatre axes de travail : l’attracMaire de Nantes et Président de tivité, la culture, l’enseignement Nantes Métropole. « La capacité supérieur et la recherche, le touà innover est ainsi essentielle risme. Avec, les 8 et 9 octobre sur le plan du développement prochains, un premier collodurable ». que commun sur le thème de la D’où la volonté de réunir sur Recherche et l’Innovation (voir un même territoire les acteurs encadrés). • de la recherche et de la créati- Sandrine Lefebvre


édito

Grands événements

La Solidaire du Chocolat Course transatlantique d’un nouveau genre, la Solidaire du Chocolat partira de Nantes en octobre prochain.

les,  soit  9  260  kilomètres,  sur  la route historique du chocolat.  Prévue  début  novembre,  l’arrivée se fera en pays Maya où le  cacao fut cultivé dès le XVIIe sièe  18 octobre  prochain,  la  cle av. J.-C., avant d’être importé  métropole Nantes - Saint- en Europe à partir du XVIe siècle.  Nazaire  va  vivre  un  évé- Trois siècles plus tard, en 1896, le  nement  hors  du  commun.   Belem,  le  légendaire  trois-mâts  Ce  jour-là,  plus  de  trente  nantais, était armé par la chocoClass40, des monocoques de 40  pieds (12,19 mètres), vont pren- « Cette course est un dre le départ d’une épreuve d’un  défi qui répond à notre nouveau  genre.  La  Solidaire  du  volonté de créativité Chocolat, première transat spor- et de sens. » tive et solidaire s’élancera à l’as- Jean-Marc Ayrault, Président de Nantes Métropole. saut de l’Atlantique pour affronter Neptune et Poséidon, cap sur  laterie Menier pour transporter  les fèves de cacao, de l’Amérique  le Yucatan au Mexique. Née de l’imagination de Damien  latine jusqu’à Nantes. Plus qu’une  Grimont,  skipper  morbihan- course célébrant le lien unissant  nais  qui  disputa  le  Route  du  Nantes et la délicieuse sucrerie, la  Rhum  en  2006,  la  Solidaire  du  Solidaire du Chocolat est une vériChocolat est un défi totalement  table  aventure  humaine  conjuinédit. Transat en double et sans  guant sportivité et solidarité. escale,  exclusivement  réservée  Porteuse de sens. Au-delà du  aux Class40, cette course va cou- challenge sportif, la Solidaire du  vrir une distance de 5 000 mil- Chocolat a en effet pour objec-

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Plus de 30 Class40 prendront le départ de la Solidaire du Chocolat.

tif  de  soutenir  des  associations  œuvrant  dans  le  domaine  de  l’environnement ou du développement social et solidaire. Sur la  ligne de départ, chaque équipage  sera porteur d’un projet associatif  financé par un mécène, sponsor  du bateau ou non.  Les  mécènes  s’engagent  à  verser 25 000 euros à l’association  soutenue par leur équipage. Déjà,  plus  de  350  000  euros  ont  été  promis aux associations. Ainsi, à  travers la Solidaire du Chocolat,  coureurs,  sponsors,  mécènes  et  partenaires  de  l’événement  s’engagent  ensemble  dans  une  démarche  citoyenne  concrète,  au  service  d’un  développement  plus  respectueux  des  hommes  et de l’environnement. Et cette  initiative originale séduit. « Les  skippers  et  leurs  sponsors  ont  répondu présents au-delà de nos  attentes  et  cette  course  ne  sera  définitivement pas une course de  plus, explique Damien Grimont.  Pour les marins de haut niveau,  elle  est  porteuse  de  sens. »  Soutenue par la Région des Pays  de  la  Loire,  le  Conseil  général,  Nantes  Métropole,  la  Ville  de  Saint-Nazaire et l’État du Yucatan,  la CCI, la Solidaire du Chocolat a  su fédérer de nombreux acteurs  du territoire.  «  La  mobilisation  des  entreprises  régionales  est  tout  à  fait  remarquable.  En  s’engageant  dans cette nouvelle aventure aux  côtés des collectivités partenaires, elles assument leur responsabilité  sociale  et  environnementale. Nantes Métropole aura  à  cœur  d’accueillir  la  Solidaire  du Chocolat, un défi répondant  à  notre  volonté  de  créativité  et  de  sens  »,  souligne  Jean-Marc  Ayrault,  Président  de  Nantes  Métropole. • Carole Paquelet

Solidarité

Dans quelques semaines, l’air du large s’engouffrera dans les voiles d’une trentaine de magnifiques navires en partance pour le Yucatan, province du Mexique, berceau de la civilisation Maya et terre d’origine du chocolat. Partant de Nantes-Saint Nazaire, reprenant la route des vaisseaux chocolatiers d’autrefois, comme notre Belem, la Solidaire du Chocolat mettra à l’honneur une valeur chère à Nantes Métropole, la solidarité. L’engagement envers l’économie sociale et solidaire de la communauté urbaine n’est en effet pas nouveau. Il se manifeste chaque jour dans notre soutien aux associations qui font du lien social le cœur de leur action. Cette fois, Nantes Métropole est partenaire d’un événement unique, un événement qui n’oublie pas la performance sportive, bien sûr, mais qui met aussi en lumière le travail d’une foule d’associations œuvrant dans le domaine du commerce éthique et équitable, de l’insertion, du développement durable ou de la solidarité. Ce défi sportif en étant solidaire prend alors un sens nouveau et rejoint celui de notre projet métropolitain. Les inégalités et la pauvreté sont des fléaux de notre monde. Cette course aura le mérite de valoriser et de soutenir des associations qui les combattent de part et d’autre de l’océan. Jean-Marc Ayrault

Président de Nantes Métropole

Pour en savoir plus : www.solidaireduchocolat.com Nantes Métropole - septembre / octobre 2009 - 3


Nantes Métropole actualités

Un parrain, un emploi : le samedi 12 septembre, cette association s’adressera au grand public pour présenter son action. Place du commerce, à Nantes. Tél. : 02 47 11 12. Mail : contact@parrainemploi.com

La success story de Satori Installée à Couëron depuis une petite dizaine d’années, l’entreprise Satori conçoit et développe des logiciels de billetterie. loppement, leur installation, leur maintenance et nous formons les salariés de nos clients. En plus, nous commercialisons tous les matériels nécessaires au fonctionnement de nos logiciels : imprimantes thermiques, bornes d’accès, bornes de réservation et de retrait des billets, tourniquets… ». Déclinable à l’infini ou presque, le logiciel de Satori propose plus de 400 fonctionnalités différentes mais peut aussi être utilisé de manière extrêmement simple, pour de petits événements. Aujourd’hui, il équipe plus de 350 sites culturels en France et en Belgique, Loïc Le Gac, directeur de Satori billetterie dont 50 en Région des Pays de Créée en 2000 par Loïc Le explique Loïc Le Gac. Nous la Loire. Gac, Satori Billetterie compte avons créé plusieurs logiciels de David et Goliath. En mai deraujourd’hui plus de 30 salariés. billetterie spécifiques au ciné- nier, la petite entreprise a réussi « Nous sommes une société de ma, au théâtre, aux événements un coup de maître en remporservice informatique spécialisée sportifs, aux musées, aux festi- tant le marché de la billetterie dans le domaine de la culture, vals. Nous assurons leur déve- du Louvre, l’un des plus grands

musées du monde. « Même si nous avons beaucoup bataillé pour y arriver, ce succès a vraiment été une bien belle surprise. Dans le secteur de la billetterie informatique, nous sommes un peu le petit David face aux grands Goliath », confie Loïc Le Gac. Les raisons de ce succès ? Le travail évidemment, mais aussi une certaine philosophie. « Nous sommes une équipe jeune, dont la moyenne d’âge est de moins de 30 ans. Cette jeunesse fait que l’on est capable de se remettre en cause. On sait que l’on n’est pas encore arrivé au bout du chemin, raconte Loïc Le Gac. Par ailleurs, il est impossible de travailler chez Satori sans être passionné. » Un état d’esprit qui porte ses fruits puisque l’entreprise prévoit 5 à 7 nouvelles embauches d’ici à l’année prochaine. • CP

Une vie au service de la métropole Jean-Joseph Régent, Président du conseil de développement de Nantes métropole depuis 1996, s’est éteint vendredi 7 août à l’âge de 85 ans.

Jean-Marc Ayrault, DéputéMaire de Nantes et Président de Nantes Métropole, a tenu à saluer un ami ayant mené « une carrière exemplaire au service de l’intérêt général ». Il a rendu hommage à cet homme, humaniste convaincu, qui « a su impulser, débattre sans arrêt pour le développement de la métropole nantaise, et plus largement de la métropole de l’estuaire de la Loire, en impliquant la société civile ». Né au Croisic, l’industriel nantais, a créé sa première entreprise à 31 ans et s’est engagé dans l’ac-

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tion publique dès 1976 en tant que Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie, Président du Port autonome, fondateur de plusieurs associations d’acteurs locaux mobilisés pour l’essor de Nantes. Parallèlement, Jean-Joseph Régent a créé l’association Kervégan – devenue l’Institut Kervégan - lieu de débats et de réflexions de la société civile qui regroupe des acteurs du monde politique, économique, culturel de toutes sensibilités. En 1996, Jean-Marc Ayrault lui confie la présidence de la

Conférence Consultative de l’Agglomération - devenue depuis le Conseil de développement, un réservoir à idées qui nourrit le projet de la métropole nantaise. Les travaux conduits par JeanJoseph Régent sur la démocratie participative, sur la place du citoyen, sur les clés de la réussite pour Nantes, dans le futur, ont largement contribué à faire de ce Conseil une référence nationale. Un hommage officiel lui sera rendu lors du prochain conseil communautaire. •


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La renaissance du voilier de Jules Verne

du 16 au 22 septembre 2009

Le 27 juin dernier, le site des anciens chantiers navals de Nantes a été le théâtre de la mise à l’eau du Saint-Michel II, le bateau de Jules Verne revenu à la vie grâce à La Cale 2 l’Île.

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ondée en 1989, l’association  La Cale 2 l’Île a pour objectif la sauvegarde du patrimoine  maritime  et  fluvial  de Nantes. En 2005, cette  association,  subventionnée  par  Nantes  Métropole,  s’est  lancée  dans un vaste projet. Sur le quai  des Antilles, face au musée Jules  Verne  qui,  du  haut  de  la  butte  Sainte-Anne, surplombe la Loire,  elle a entrepris de construire une  réplique du Saint-Michel II, l’un  des 3 bateaux de l’auteur de Vingt mille lieues sous les mers.  Ainsi,  pendant  4  ans,  les  passionnés  de La Cale 2 l’Île ont scié, poncé,  raboté  pour  faire  renaître  ce  voilier,  dont  la  version  originale  sortit  des  chantiers  navals  du Havre en 1876. D’une longueur

de 13,27 m sur 3,3 m de large, la  réplique  du  Saint-Michel II est  en bois de chêne issu de la forêt  de  Senlis,  en  Picardie.  Pesant  20 tonnes et dotée de 150 m² de  voilure, elle est, à l’extérieur, en  tout point identique à son modèle  original,  celui  que  Jules  Verne  posséda  pendant  deux  ans.  Par  contre, à l’intérieur, la réplique  est  bien  différente  de  l’original.  Plusieurs  concessions  à  la  modernité ont dû être faites. Vieux gréements.   «  Notre  Saint-Michel II  est  équipé  d’un  moteur et doté de tout le confort  pour  accueillir,  le  temps  d’une  croisière de quelques jours, un  équipage de 10 personnes. Pour  des  sorties  en  mer  d’une  journée  seulement,  15  personnes

peuvent  monter  à  son  bord  »,  indique Daniel Croze, président  de La Cale 2 l’Île. Mis à l’eau le  27 juin dernier lors d’une journée festive et musicale, le SaintMichel II peut à présent prendre  le large. « Nous allons partir en  croisière sur les traces de Jules  Verne et participer aux rassemblements estivaux de vieux gréements, explique Daniel Croze. Au  printemps et à l’automne, nous  proposerons des sorties pédagogiques d’une journée vers SaintNazaire. Pendant les mois d’hiver,  on  pourra  visiter  le  navire  accosté à Nantes. Nous souhaitons vraiment accueillir un large  public pour continuer à partager  cette belle aventure. » • Carole Paquelet

avec le tram mon père économise un max Utiliser les transports en commun reste plus économique que la voiture, au quotidien. C’est aussi un des moyens d’agir, chaque jour pour la planète.

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Lancement du Saint-Michel II, le bateau de Jules Verne revenu à la vie grâce à La Cale 2 l’Île.

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Nantes Métropole actualités

Les 2 pôles de proximité Chantenay-Chézine et Nantes Cens ont fusionné en Pôle Nantes Ouest. Tél : 02 28 03 47 00

Le nouveau port de Mauves-sur-Loire Dans le cadre du projet Rives de Loire, Nantes Métropole réalise des aménagements afin de mettre en valeur les quais et les rives du fleuve. Exemple à Mauves-sur-Loire. Nantes Métropole au cours du premier semestre 2009, s’inscrit dans ce projet. Au programme, pas de grande transformation mais plutôt une amélioration de l’existant, par petites touches. Plage et cale. Ainsi, les travaux ont notamment consisté à mettre en lumière le port et les quais pour améliorer le confort et la sécurité des promeneurs. La passerelle piétonne longeant le quai et la plage Le port de Mauves-sur-Loire : un bel aménagement en bords de Loire. verte aménagée en 2004 a été rénovée. Cette promenade piétonne métallique évoquant la Loire ont sur-Loire redevient un lieu de prooffre une magnifique perspective été posés. Accessible aux piétons, menade et de flânerie agréable et sur la Loire et le pont métallique cyclistes et personnes à mobilité convivial pour tous les Malviens. qui la franchit. À l’entrée du port, réduite, ce passage relie le centre- Des manifestations festives et un perré a été créé en lieu et place bourg à la Loire. À l’autre extrémi- culturelles pourront s’y dérouler, de l’enrochement existant. À quel- té du quai, une cale à bateau sera avec le magnifique panorama sur ques mètres de là, au niveau de l’île bientôt créée. Cet aménagement le fleuve comme décor », explique Ripoche, le passage des Saulzaies nécessitant un fort étiage, sa réali- Jean-François Retière, maire de a été entièrement réhabilité. Son sation peut être repoussée jusqu’à Mauves-sur-Loire et vice-présiéclairage a été refait et, au sol, des l’été prochain. « Grâce à tous ces dent de Nantes Métropole. • pavés en granit ornés d’une forme aménagements, le port de Mauves- Carole Paquelet

s t n e r a p nos s è r t s è r t sont covoiturage 6 - Nantes Métropole - septembre / octobre 2009

Près de 2 millions de déplacements sont effectués, chaque jour, par les habitants de l’agglomération nantaise : 62 % de ces trajets se font en voiture. Le pari que nous devons réussir ensemble d’ici 2010 : ramener la part de la voiture à 50 %. Le covoiturage est une ­ des solutions pour agir pour la planète, maintenant, avec vous.

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açonnée par la Loire, Nantes Métropole possède un patrimoine fluvial singulier. Quatorze des vingt-quatre communes de l’agglomération nantaise sont en effet baignées par le dernier fleuve sauvage d’Europe. Après plusieurs décennies de déclin qui ont vu le fleuve perdre son rôle d’axe historique du développement urbain et économique, les territoires des rives de Loire sont entrés dans un processus de mutation. Depuis plus de 10 ans, Nantes Métropole, en lien avec les communes, a engagé une démarche globale de mise en valeur de ces rives. Baptisé Rives de Loire, ce projet vise à reconquérir le fleuve, à lui redonner un rôle majeur et à permettre à tous les habitants de se le réapproprier. À Mauves-sur-Loire, la restauration du port et des quais, réalisée par


3700 ménages ont bénéficié du PTZ Nantes Métropole dont les intérêts d’emprunt représentent un engagement de 32 millions d’euros pour la communauté urbaine.

La 1re Clé Nantes Métropole pour devenir propriétaire Une aide plus sociale et plus familiale succède au prêt immobilier à taux zéro : activez la « 1re clé Nantes Métropole » pour l’accession à la propriété.

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’arrivée à échéance du PTZ Nantes Métropole a conduit la communauté urbaine à revoir son dispositif d’aide à l’accession sociale à la propriété pour en renforcer l’efficacité et mieux répondre aux enjeux du Programme Local de l’Habitat. « Nantes Métropole a donc décidé de recentrer son aide sur l’accès au logement neuf par les ménages familiaux modestes, où elle constitue le facteur déclenchant permettant l’accès à de nouvelles aides d’État », annonce Gilles Retière, viceprésident de Nantes Métropole délégué à l’habitat. La 1re clé Nantes Métropole succède ainsi au PTZ Nantes Métropole. Il s’agit d’une subvention de 3 000 euros pour les ménages de 1 à 3 personnes et de 4 000 euros à partir de 4 personnes. Les services de Nantes Métropole étudieront les dossiers présentés par les ménages qui seront éligibles à cette « clé ». Les critères d’accès à cette aide ciblent les ménages familiaux de 40 ans maximum, sous plafond de ressources, qui accèdent pour la première fois à la propriété et peuvent justifier 3 ans

de location dans l’agglomération nantaise. Leur apport ne pourra excéder 15 % du montant total de l’opération. Les bénéficiaires devront acquérir un logement neuf à un prix abordable (inférieur à 2 400 euros HT/m² de surface habitable) et s’engager à l’occuper pendant au moins 5 ans. Effet levier. « Outre l’aide directe au financement, la 1re clé Nantes

Métropole permet de déclencher, par effet levier, des dispositifs nationaux conditionnés à une aide locale : Pass-Foncier® ou PTZ majoré. Le cumul des aides fait baisser la mensualité de remboursement des prêts, précise Gilles Retière. On permettra ainsi aux familles modestes de concrétiser leur projet de construction ou d’achat. »• Emmanuel Bouvet

Nantes Métropole a décidé de cibler son aide pour les ménages familiaux modestes.

En pratique La 1re Clé Nantes Métropole peut être demandée à compter du 1er septembre 2009. Sur le site www.nantesmetropole.fr : informations détaillées, modalités et dossier en téléchargement. Pour tout renseignement : 02 40 99 49 49. Avant d’entreprendre des démarches auprès de Nantes Métropole, il est indispensable de vérifier la faisabilité financière de votre projet auprès de votre établissement bancaire ou d’un collecteur 1 % pour un Pass-Foncier®. La subvention sera versée par l’intermédiaire du notaire chargé de la vente du logement.

Estuaire, populaire De Nantes à Saint-Nazaire, le grand public était au rendez d’Estuaire 2009. Jean Blaise : « Nous sommes heureux car le public s’est emparé d’Estuaire 2009, déclare celui qui en est le directeur. Les gens ont compris le sens que l’on a voulu donner à cette manifestation. Ils ont compris que ce n’était pas de la provocation et que l’on construisait quelque chose ensemble sur ce territoire. » Des oiseaux décollant de guitares, l’image du visage de Laetitia Casta ondulant sur le canal SaintFélix, des loups dans les douves du Château des ducs, les œuvres ont su fasciner, étonner, émouvoir, déranger, intriguer ou interloquer aussi bien les spécialistes que le grand public durant plus d’un mois et demi. « Notre principal objectif est atteint, souligne Jean Blaise. Des gens qui n’avaient pas l’habitude d’aller dans les musées ou les expositions se sont déplacés. Les nombreux messages que nous avons eus, dans les livres d’or notamment, expriment très souvent de la reconnaissance. Nous avons fait un gros effort de pédagogie pour rendre l’art contemporain plus accessible. » Un vrai succès populaire : 723 000 visites, soit une hausse de 15 % par rapport à l’édition 2007, avec un mois d’exploitation en moins. Vivement 2011. Pour découvrir la quinzaine d’œuvres pérennes : www.estuaire.info

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Une Métropole d’avance

Le développement à l’international vous intéresse ? Rendez-vous le 1er octobre, pour l’International Connecting Day. www.international-connecting-day.com

Lascaux : le droit contre la famine François Collart Dutilleul est professeur de droit à l’Université de Nantes, membre de l’Institut universitaire de France et du Conseil national de l’alimentation. Il vient de recevoir un financement européen pour son projet de recherche international nommé « Lascaux » … Celui qui est aussi amateur de préhistoire et de chant veut s’attaquer à la faim dans le monde sous l’angle du droit. Quel est le point de départ du projet Lascaux ?

FCD : « Je suis juriste et je tiens à m’engager dans la réalité du monde. Or, aujourd’hui, un constat terrible s’impose à l’humanité : plus de 1 milliard d’habitants souffre de la faim, soit 1 habitant sur 6. Ils étaient près de 825 millions il y a 10 ans. Les politiques menées pour lutter contre la faim dans le monde sont un échec.

lié à l’alimentation, au droit du sol, à l’agroalimentaire, est malade. Dans la forêt de lois qui régissent ce domaine, nous devons identifier l’arbre malade, c’est-à-dire la loi qui manque, la loi mal fichue, la loi qui n’est pas efficace, afin de pouvoir la soigner et éviter que toute la forêt ne tombe malade. » On parle rarement de droit au grand public. Pourtant, il joue un rôle important…

assez fort, le marché prend le dessus, et cela donne la crise économique actuelle. Crise qui fait qu’aujourd’hui des millions de personnes sont encore plus pauvres et souffrent de la faim. »

Quelles sont les principales étapes du projet Lascaux qui mobilise 80 chercheurs du monde entier ?

FCD : « Premièrement, nous allons identifier le droit agroalimentaire, c’est-à-dire les lois qui encadrent le monde de l’alimentation au sens large, de la fourche à la fourchette, du champ à l’assiette. Ensuite, nous ferons un diagnostic dans le but de cerner ce qui n’a pas marché dans tel ou tel cas, dans tel ou tel pays, ou, au contraire, ce qui a marché. Enfin, dans un troisième temps, nous travaillerons aux solutions à apporter. Mais cette partie se fera avec les élus politiques et les citoyens, car c’est à eux de se prononcer, de choisir, de décider. Ils doivent avoir la responsabilité du choix. Le rôle des experts est d’éclairer les citoyens, afin qu’ils puissent avoir les moyens de décider ce qu’il faut faire. En 2013, nous organiserons à Nantes un grand forum citoyen autour de ce projet. » Pourquoi avoir choisi le nom « Lascaux » pour votre projet ?

Les lois, les règles en vigueur, au niveau local, national ou international, qui sont là pour protéger les habitants contre la famine, n’existent pas, ne sont pas appliquées ou sont contournées. Le projet Lascaux vise à faire un diagnostic de la situation, à remonter aux origines du mal, c’est-à-dire à trouver les causes profondes de cet échec. »

Pourquoi attaquer le problème sous l’angle du droit ?

FCD : « Derrière la famine dont souffrent des millions de personnes, je pense que le droit

8 - Nantes Métropole - septembre / octobre 2009

FCD : « La force et la beauté du droit, c’est justement d’être un langage social commun. Quelles que soient nos valeurs, nos opinions, nos origines, il est un langage que l’on peut partager. Dans une démocratie, il permet à toutes les composantes de la société de débattre, de converser et, à un moment donné, de se mettre d’accord sur des mots. Le droit est fait pour humaniser la société, c’est-à-dire la rendre plus humaine. Le droit encadre par exemple l’économie, il permet de réguler le “marché ” comme on dit souvent. Mais lorsqu’il n’est pas

FCD : « Depuis la nuit des temps, il existe un lien entre l’homme, l’aliment et la terre. Notre projet part justement de ce lien ancien. Au-delà de ça, la grotte de Lascaux, connue pour la beauté de ses peintures rupestres, est considérée comme la chapelle Sixtine de la préhistoire. Je pense que pour peindre un tel chef-d’œuvre, il faut d’abord avoir mis à distance le besoin de se nourrir. Je pense ainsi qu’il n’y a pas de liberté possible, ni de culture, lorsque l’on doit penser sans cesse à se procurer le repas suivant. En desserrant l’étau de la faim dans le monde, l’objectif ultime du projet Lascaux est de permettre aux habitants d’avoir accès à la liberté et à la culture. » • David Pouilloux Pour en savoir plus : www.droit-aliments-terre.eu


Libre ne veut pas dire gratuit > Un logiciel libre est un logiciel donnant à toute personne le droit de l’utiliser, de l’étudier, de le modifier et de le redistribuer, gratuitement ou non. Ce droit au partage est donné par une licence dite « libre » basée sur la notion de droit d’auteur.

Nantes Métropole, capitale du logiciel libre Du 7 au 11 juillet, Nantes accueillait les 10e Rencontres mondiales du logiciel libre. « Les logiciels libres ne sont pas réservés aux geeks, passionnés d’informatique. Nous en utilisons tous, souvent sans le savoir, à commencer dans les diverses « box » qui nous permettent d’accéder à internet. Un internaute européen sur trois utilise le navigateur libre Firefox et la suite bureautique Open Office est téléchargée 100 000 fois par jour. Même la visite virtuelle en 3D du Château des ducs de Bretagne repose sur des technologies libres ! », s’exclame Annaig Denis, présidente de l’association Linux Nantes, principale organisatrice des 10e Rencontres mondiales du logiciel libre. « Alors que le marché du logiciel libre arrive à maturité, Nantes Métropole investit depuis longtemps dans cette filière innovante et prometteuse, portée par une forte communauté d’entreprises et de chercheurs nantais. L’association Alliance libre, créée en 2007, rassemble 30 entreprises et représente plus de 200 emplois et un chiffre d’affaires de 20 millions d’euros. C’est aujourd’hui le premier réseau français d’entreprises du logiciel libre ! », se félicite Alexandre Mazzorana-Kremer, viceprésident de Nantes Métropole délégué aux technologies de l’information et de la communication. International et convivial. Les Rencontres étaient accueillies par Polytech’ Nantes, avec une journée grand public sur l’Ile de Nantes aux Ateliers et Chantiers de Nantes. Au programme plus de 300 ateliers, conférences et tables rondes dont un tiers en anglais, avec des intervenant de haut vol parmi lesquels l’économiste Alain Lipietz, Bernard Stiegler, président de l’association Ars Industrialis,

et l’inventeur du logiciel libre en personne, Richard Stallman, ex-programmeur au Massachusetts Institute of Technology, fondateur de la Free Software Foundation. Dans un amphi aussi bondé qu’enthousiaste, 600 personnes ont savouré sa verve brillante et iconoclaste : « Je peux expliquer le logiciel libre en trois mots : liberté, égalité, fraternité. Partager est bon, partager crée des liens sociaux. Attaquer le partage, c’est attaquer la société… » Pendant 5 jours, 5000 visiteurs de 40 nationalités ont profité des échanges avec les dif-

férentes communautés du libre. « Chacun, qu’il soit expert, novice, professionnel ou simple curieux pouvait trouver un interlocuteur, souligne Annaig Denis. Les Rencontres mondiales du logiciel libre mettent en avant les usages plus que la technique. En témoignent les nouveaux thèmes introduits dans cette édition : « Publication et partage du savoir », « Economie sociale et solidaire », « Matériel libre » et « Culture et art libre. » Les 11e Rencontres mondiales du logiciel libre auront lieu en 2010 à Bordeaux. • EB Pour en savoir plus : http://2009.rmll.info

Le clin d’œil au web…

Retrouvez 3 films sur www.nantesmetropole.fr

Culture libre

C’était Royal

Rencontre au dixième mondial du logiciel libre.

L’odyssée de Royal de Luxe comme si vous y étiez.

À l’heure des vendanges Découvrez les trésors du vignoble nantais.

Nantes Métropole - septembre / octobre 2009 - 9


Une Métropole d’avance

« Les clauses d’insertion sont un véritable levier pour le partenariat local en faveur de l’emploi ».

Etienne Fabry, directeur de l’Emploi et de l’Innovation sociale à Nantes Métropole.

Les clauses d’insertion, doublement utiles Grâce aux clauses d’insertion professionnelle, 188 personnes ont retrouvé un contrat de travail en participant aux chantiers de renouvellement urbain du quartier Malakoff.

L

e grand projet de ville Malakoff a l’ambition de revitaliser un quartier en difficulté sociale. Cela implique d’importantes opérations d’urbanisme mais aussi une politique d’aide à l’emploi volontariste. Pour Nantes Métropole et les communes, les clauses d’insertion sociale dans les marchés publics permettent de réserver une partie du travail sur les chantiers à des personnes en parcours d’insertion professionnelle. « Les travaux de bâtiment, d’entretien, de collecte de tri sont ainsi doublement utiles : à la collectivité et aux personnes qui retrouvent un emploi. Les clauses

d’insertion donnent du sens à la commande publique ! » apprécie Didier Oble, chargé de mission insertion, au sein de la Direction de l’emploi et de l’innovation sociale à Nantes Métropole. Depuis sa mise en place en 2004 dans l’agglomération nantaise, les clauses d’insertion a bénéficié à 784 personnes, dont 57 % ont repris une activité ou une formation professionnelle. Cent quatre-vingt-quatre entreprises se sont investies dans ce dispositif harmonisé à l’échelle des 24 communes du territoire. • Emmanuel Bouvet

« J’ai retrouvé ma fierté »

« Un challenge positif »

Joseph Abanda, ouvrier bénéficiaire des clauses d’insertion

Pascal Robiquet, directeur d’établissement Colas Centre-Ouest

« Je suis resté 4 ans au chômage, dans la spirale infernale : CAP d’électricien mais faible expérience. J’ai contacté l’agence Insérim qui m’a proposé une mission de rangement sur le chantier du Zénith. J’ai démarré le lundi suivant chez Colas. C’était il y a 3 ans. J’ai appris sur le tas puis j’ai suivi des formations. Je suis actuellement en CDD. C’est comme le vélo : une fois parti, on prend confiance et ça avance ! »

« Notre entreprise de travaux publics s’est engagée dès le début en réalisant, à Malakoff, le tout premier chantier incluant des clauses d’insertion. Un challenge qui portait sur 3000 heures de travail. Techniquement et humainement, cela bouscule : le management des personnes en insertion demande une forte implication personnelle. Le bilan de ces 5 premières années est positif. Nous avons bénéficié d’une bonne dynamique économique avec de gros besoins de main-d’œuvre. La période actuelle est plus délicate. »

10 - Nantes Métropole - septembre / octobre 2009

« D’autant plus pertinentes en temps de crise » Patrick Rimbert, vice-président de Nantes Métropole en charge de l’emploi et de la politique de la ville

« Les clauses d’insertion ont démontré leur utilité avant la crise. Cette innovation juridique et sociale est plus que jamais pertinente et ne doit pas être une contrainte supplémentaire pour les entreprises. Nantes Métropole a adapté son dispositif au contexte actuel : les entreprises s’étant engagées dans les clauses d’insertion bénéficient du soutien de la communauté urbaine pour qu’elles puissent continuer à former leur personnel en insertion dans la perspective d’un CDI. »


déplacements : mode d'emploi

« Nous sommes à un carrefour de notre histoire, explique Jean-François Retière, vice-président de Nantes Métropole en charge des déplacements. Notre plan de déplacements urbains (PDU) actuel arrive à échéance et il était indispensable d’en faire l’évaluation avant de mettre en œuvre le suivant. » Un PDU, c’est quoi ? C’est en gros un document qui fixe les objectifs de la politique de déplacement de Nantes Métropole sur dix ans. Dans le PDU 2 000 - 2010, la ligne de conduite était celleci : permettre la mobilité de tous, réduire la part de la voiture au profit des modes de déplacements alternatifs, accompagner la dynamique de développement du territoire et assurer une qualité de vie. Soit, mais comment évaluer un plan de déplacements urbains ? « Nous avons lancé une enquête auprès de mille habitants de la métropole, explique Éric Chevalier, directeur général des déplacements à Nantes Métropole. Nous voulions mesurer les effets des réalisations accomplies en dix ans. Pour cela, nous les avons interrogés sur leurs pratiques, voiture, transports en commun, vélo, marche à pied, mais aussi sur leur perception des services liés à la mobilité. Dans un second temps, dans le cadre de la concertation citoyenne, nous irons plus loin en

Olivier Leprévost

« Nous avons de bonnes fondations, mais il faut continuer à améliorer nos services. » Jean-François Retière

Déplacements

le temps du bilan Avec les habitants, Nantes Métropole prépare un nouveau plan de déplacements urbains pour les années 2010-2020. De la page 12 à 17 • La mobilité en infographie • Améliorer le réseau • Un bon plan pour la mobilité • En route avec l’Europe Pages 22 et 23

travaillant sur une longue période avec un panel de 20 citoyens pour affiner notre évaluation et préparer les réalisations de demain. Ce travail est mené en étroite collaboration avec le Conseil de développement et les associations d’usagers. » Pour l’heure, le bilan du PDU 2000-2010 de Nantes Métropole apparaît comme très positif. Quatre lignes de transports en commun en site propre (3 lignes de tramway, une ligne de BusWay) structurent le territoire. Le réseau d’autobus a été amélioré. L’espace public est mieux partagé entre les différents modes de déplacements. Enfin, de nombreux services nouveaux ont permis les changements de comportement : parking-relais, Bicloo, autopartage Marguerite, covoiturage, TER (avec la Région), infocirculation, etc. « Les habitants interrogés ont en effet une bonne perception de ce que Nantes Métropole a mis en place, dit Éric Chevalier. Ils ont une bonne image des transports en commun métropolitains qu’ils jugent pratiques, rapides et utiles. Mais nous avons des points à améliorer : les zones extérieures au périphérique, les liaisons de rocade entre quartiers, les services aux heures creuses, l’accès à l’information, la complémentarité entre les modes, etc. » « Nous avons de bonnes fondations, dit Jean-François Retière, et le nouveau plan de déplacements urbains doit nous permettre de finaliser le travail. L’avis des citoyens que nous récoltons nous donnera une meilleure perception des choses à améliorer et des nouveaux besoins des habitants. » « L’un des enjeux importants est de trouver un meilleur équilibre entre développement urbain et déplacements, assure Éric Chevalier. Il faut que les besoins des habitants (alimentation, crèche, loisirs, etc.) soient satisfaits à proximité de leur emploi ou de leur domicile, afin d’encourager le vélo ou la marche à pied, moins coûteux et qui assurent une meilleure qualité de vie. » • David Pouilloux

• Découvrez la tribune des expressions politiques

Nantes Métropole - septembre / octobre 2009 - 11


Transport et déplacement à Nantes Métropole Nantes Métropole met à votre disposition de nombreux services pour faciliter vos déplacements. À vous de choisir le mode de transports qui vous convient le mieux.

LE VÉLO

376 km

d'itinéraires cyclables

6 213 places

LE TRAMWAY

de stationnement

Vélo en libre-service Bicloo Ville à Vélo et Vélocampus Atout>

bon pour la santé

65 millions

de voyageurs par an

260 000

usagers quotidiens

3 lignes sur 42 km Atout>

rapidité

LES BUS

30 millions de voyageurs par an

pour 24 communes lignes Express

60 lignes lignes 3 Chronobus 3 10 nouvelles lignes

Chronobus d’ici à 2014 Atout>proximité

LA VOITURE Le stationnement en centre-ville

13 parkings

pour

10

5 860 places

parcs en enclos

pour 1

745 places

payantes 10 500 places sur voirie

Les parkings-relais

39 parkings relais

Sally Bornot pour Idé

5 804 places Atout>gratuit

12 - Nantes Métropole - septembre / octobre 2009


n°1

TRAMWAY

@ www.tan.fr 3 lignes sur 42 km

n°2

@ www.tan.fr

60 lignes sur 24 communes

3 lignes Chronobus 3 lignes Express

Atout >Rapidité n°5

VÉLO

MARCHE À PIED

Idéal pour les déplacements de moins de 1 km

Atout >Bon pour la santé et économique

Atout >Bon pour la santé

n°1 T

n°3

RAMWAY

@ w w w .t a n .f

BUSWAY

n°4

VOITURE MARGUERITE

3 mn 30 aux heures de pointe 15 stations pour 7 km 7 parkings relais (P+R)

@ www.imarguerite.com 24h/24 et 7 jours sur 7 15 stations Marguerite

Atout >Efficacité

Atout >Souplesse, économique

Atout >Rapidité n°6

376 km d’itinéraires Bicloo*, vélos en libre-service Ville à vélo, et Vélocampus

BUS

n°7

NAVETTES FLUVIALES

@ www.tan.fr 2 Navibus Loire, Le Chantenay

et l’Île de Nantes : 365 000 voyages en 2008 1 passeur Erdre

Atout >Efficacité

n°8

TER

11 gares dans

l’agglomération 4 à 23 allers et retours par jour selon la gare de départ

5 à 20 minutes de trajet Atout >Arrivée en centre-ville

Et aussi... @ www.destineo.fr @ www.metroceane.fr @ www.covoiturage-nantesmetropole.fr @ www.infocirculation.fr

r

*www.bicloo.nantesmetropole.fr

Nantes Métropole - septembre / octobre 2009 - 13


déplacements : mode d'emploi

Du 16 au 22 septembre 2009

Améliorer le réseau de transports collectifs Pour garantir la mobilité à tous ses habitants, Nantes Métropole, en lien avec la Tan, perfectionne sans cesse son offre de transports en commun. LA CHAPELLESUR-ERDRE

THOUARÉSUR-LOIRE

e

SAUTRON ORVAULT

SAINTELUCESUR-LOIRE BASSEGOULAINE

L o ir e Gare SNCF

SAINTHERBLAIN

Ile de Nantes

ST-SÉBASTIENSUR-LOIRE

Gare de Pont Rousseau

BOUGUENAIS

Les cinq premières lignes chronobus achevées en 2013 Les cinq autres lignes démarrées entre 2011 et 2013

Tramways et busway

REZÉ

1 km

Ligne 1 Ligne 2 Ligne 3 Ligne 4

Choisir le vélo pour ses déplacements en centreville, c’est réduire ses émissions de CO2, et les nuisances sonores. Mais c’est aussi le moyen de garder la forme, faire vivre son quartier, et réaliser des économies. Se déplacer à vélo, en ville, est une des solutions pour agir pour la planète, maintenant, avec vous.

SNM0526 SNM0526-JNM23 - Photo : Gettyimages

Pour en savoir plus : www.nantesmetropole.fr

le secret dee ma mèr bicloo matin r i o s t e i d i m 14 - Nantes Métropole - septembre / octobre 2009

CARQUEFOU

Erdr

Les habitants de l’agglomération nantaise effectuent 2 millions de déplacements par jour, dont 15 % en transports collectifs. Afin d’accroître la  part des déplacements en transports en commun, plus économiques pour  les usagers et moins nocifs pour l’environnement, Nantes Métropole va  apporter des améliorations à son réseau de bus. Déjà, l’agglomération  nantaise compte 60  lignes de bus qui, chaque jour, sont empruntées par  190 000 passagers. Afin que ce réseau soit encore plus performant, 10  lignes Chronobus vont être créées sur des axes très fréquentés, convergents et de rocades. Offrant un service proche de celui du tramway, ces  lignes de bus ont notamment vocation à mieux relier les zones d’emplois  aux grands quartiers d’habitat. Rapidité, ponctualité, haute fréquence,  amplitude horaire et confort caractériseront ces lignes qui accueilleront  110 000 voyageurs par jour. Soit l’équivalent de la ligne 1 du tramway, la plus  fréquentée. Cinq de ces dix lignes seront créées d’ici 2013, les cinq autres  seront démarrées. « Le réseau se complète résume Jean-François Retière,  vice-président de Nantes Métropole en charge des déplacements. Entre le  tramway et les bus classiques, il y aura un échelon supplémentaire, performant et innovant : les 10 nouvelles lignes de bus à haut niveau de service. »  Outre le bus, Nantes Métropole dispose du plus long réseau de tramway  français (42 km), auquel s’ajoutent 7 km de BusWay. Aujourd’hui 290 000  passagers fréquentent quotidiennement ce réseau. Pour entretenir ces  lignes, les doter de nouveaux matériels (8 nouvelles rames), et augmenter  les fréquences, Nantes Métropole va investir 150 millions d’euros en 5 ans.  « Nantes a misé de façon précoce sur le tramway, dit l’élu en charge des  transports. Il est logique que l’on soit les premiers à devoir investir pour  maintenir notre qualité de service. »   • CP


Le clin d’œil au web…

Retrouvez ce film sur www.nantesmetropole.fr

La mobilité à la nantaise

Zoom sur le réseau de transport et les services.

déplacements : mode d'emploi

La mobilité, le bon plan pour l’entreprise Plus d’un déplacement sur quatre dans l’agglomération est lié au travail. Nantes Métropole accompagne les entreprises qui s’engagent dans des plans de mobilité pour améliorer ces 500 000 trajets quotidiens. Tout le monde n’a pas de voiture pour se rendre au travail. Environ 10 % entreprises représentant 62 000 salariés (22 % des salariés de l’agglodes métropolitains n’ont pas d’automobile, par choix ou pour des raisons mération) ont signé un plan de mobilité. 11 000 salariés bénéficient de budget. Et pour les salariés qui l’utilisent, ce moyen d’un Pass annuel Tan plan de mobilité. Nouvelles expérimentations. « Nantes Métropole de transport reste le plus coûteux. Aux heures de ayant été pionnière, notre dispositif est très avanpointe, la voiture individuelle sature le tracé. Néanmoins, nous étudions des évolutions fic et le stationnement. La collectivité a intégrant davantage de services : formation, donc intérêt à réduire son usage en engagement climat, outils d’évaluation… favorisant les transports en comLa dynamique étant bien lancée auprès mun, le covoiturage, le vélo, la des entreprises, nous devons travailler marche à pied. à une échelle supérieure, par zones Dès 2000, Nantes Métropole d’emplois », indique Gilles Farge, s’est engagée dans son Plan responsable du service Promotion de déplacements urbains à de la mobilité durable. « travailler avec les entrePour améliorer l’accessibilité prises et services publics de zones d’activités où la voiture pour définir des plans de individuelle occupe tout l’espace, mobilité » (action 36). une expérimentation est lancée « Nous proposons aux sur trois secteurs concernant 600 entreprises qui s’engagent entreprises et 14 500 salariés : dans cette démarche de Nantes-Est, ZI Nantes-Carquefou changement une assistance et le technocampus Chantrerie. technique voire financière. « Une enquête montre que le réseau Le plan de mobilité élaboré, de transports publics ne pourrait raila collectivité continue de sousonnablement concerner que 35 % de ces tenir l’entreprise en bonifiant salariés alors que 62 % sont susceptibles de la prime transport : depuis 2009, covoiturer. Il faut améliorer la mise en relation l’employeur doit prendre en charge des covoitureurs, organiser les dessertes, tester 50 % des frais de transport domicilele stop organisé (covoiturage instantané)… » travail. Nantes Métropole apporte une aide Les autres chantiers à lancer sont par exemple : l’harmosupplémentaire de 10 % pendant 3 ans puis de nisation des horaires décalés et l’étude de compléments d’amé5 % ensuite », précise Jean-François Retière, vice-président de Nantes Métropole en charge des déplacements.Plus de 200 nagements cyclables ». • Emmanuel Bouvet

TransWay, le Facebook de la mobilité

Covoiturage interentreprises à la Chapelle-sur-Erdre

Nantes Métropole teste un concept innovant « TransWay » auprès de 3000 salariés d’une vingtaine d’entreprises du Nord-Est de l’agglomération nantaise. Ce Facebook de la mobilité s’appuie sur le web communautaire et la téléphonie mobile pour faciliter, en temps réel, les transports alternatifs à la voiture en solo et récompenser les comportements respectueux de l’environnement. Nantes Métropole investit 130 000 euros et évaluera cette expérimentation dans 6 mois.

Créée en mai 2009, l’association des entreprises de la Chapellesur-Erdre représente déjà 1500 salariés, soit la moitié du personnel des sociétés de la commune. Objectif : mutualiser les moyens pour concilier efficacité économique et développement durable. « La voiture individuelle représente un coût important pour les salariés mais aussi pour les entreprises. Nous voulons développer le covoiturage interentreprises et aider les élus à améliorer les conditions de transport », déclare Gilles Poussier, président de l’association. Contact : 02 28 24 88 34 dirprojets@gensdevenement.com

Nantes Métropole - septembre / octobre 2009 - 15


DR

déplacements : mode d'emploi

Le tram-train sur de bons rails Plus de 30 ans après sa fermeture, la ligne ferroviaire reliant Nantes à Châteaubriant va rouvrir. Cette nouvelle liaison se fera en tram-train. C’est  parti  !  Après  les  études,  l’enquête  publique,  les  déclarations  de  projet,  le  chantier de la réouverture de la ligne Nantes  – Châteaubriant entre ces jours-ci dans sa  phase concrète et finale avec le début des  travaux. Créée en 1877, cette ligne n’est plus  exploitée depuis le 31 mai 1980. Seule une  liaison de fret subsiste aujourd’hui, entre  la gare de l’État de Nantes et La Chapellesur-Erdre. Lancée en 2006 par la région des  Pays de la Loire, le département de Loire  Atlantique  et  Nantes  Métropole,  le  projet de réouverture de cette ligne est sur le  point  d’aboutir.  «  D’un  montant  total  de  250 millions d’euros, cet aménagement est  financé  à  75 %  par  la  région,  le  département et Nantes Métropole, explique Jacques  Auxiette, le Président de la Région des Pays  de la Loire. Les collectivités locales ont su se  mobiliser et travailler conjointement pour  faire aboutir ce projet essentiel pour l’avenir  du territoire. Cela témoigne d’une véritable  volonté politique visant à aménager le territoire dans le respect du développement  durable » 11 000 voyageurs. Desservant les communes de Nantes, La Chapelle-sur-Erdre,  Sucé-sur-Erdre, Nort-sur-Erdre, Abbaretz,  Issé et Châteaubriant, soit 11 arrêts, cette  nouvelle ligne va considérablement désenclaver le nord du département et offrir à ses  habitants une véritable alternative à la voiture particulière. À Nantes et à la Chapellesur-Erdre,  deux  pôles  d’échanges  multimodaux à la Haluchère et à la Babinière  seront  créés.  Dans  un  premier  temps,  en  septembre  2011,  la  ligne  sera  en  service  entre Nantes et Nort-sur-Erdre. Elle ralliera  ensuite  Châteaubriant  en  décembre  2012. A terme, ce nouveau service proposera  23 allers-retours quotidiens jusqu’à Sucésur-Erdre,  16  jusqu’à  Nort-sur-Erdre,  et  7 jusqu’à Châteaubriant. Afin de fonctionner comme le tramway en secteur urbain et  comme le train au-delà, la desserte se fera  en  tram-train.  Actuellement  en  cours  de  construction à Valenciennes, ces véhicules  permettent  de  desservir  de  nombreuses  stations grâce à une forte capacité d’accélé-

16 - Nantes Métropole - septembre / octobre 2009

ration et de décélération. Avec une vitesse  de pointe de 100 km/h, ils sont plus rapides  que le tramway, offrent davantage de places assises et un meilleur confort. De quoi  satisfaire les quelques 11 000 passagers qui  emprunteront bientôt cette ligne quotidiennement. •

Ouverture du Parking Les Machines Le parking métallique le plus haut de France, 7 étages, d’une capacité de 990 places dont 630 places accessibles au public et doté d’un local vélos de 70 places environ, sera mis en service début septembre aux portes du site des machines de l’Ile de Nantes.

Iswigo suit votre budget transport Gratuit et facile d’utilisation, le service web Iswigo permet de gérer son budget familial et ses finances. 30000 internautes l’utilisent au quotidien. La startup nantaise Vigicorp vient d’ajouter une nouvelle fonctionnalité pour suivre la part des transports dans vos dépenses. L’outil propose des comparatifs intéressants entre les coûts des différents modes de transports (voiture personnelle ou de location, bicloo, transports en commun…) et calcule vos rejets de CO². Démonstrations sur le stand de Nantes Métropole lors de la semaine de la mobilité, du 16 au 19 septembre, place du Commerce à Nantes. www.iswigo.com


déplacements : mode d'emploi

Des vélos électriques à l’essai en gare de Nantes

Olivier Leprévost

Les sociétés EFFIA et Cycleurope lancent une expérimentation, Vélossimo, sur la location de vélos à assistance électrique (VAE).

Des projets européens pour la mobilité de demain Tramway, BusWay, navibus, Bicloo… Depuis de nombreuses années déjà, Nantes Métropole ne cesse d’innover en matière de transports et déplacements. Résultat, sa politique est aujourd’hui reconnue à l’échelle nationale et européenne.

C

haque  année,  de  nombreuses délégations étrangères viennent s’inspirer  des  réussites  nantaises.  En matière de transports  et déplacements, la plupart des  villes de France et d’Europe ont  les mêmes problématiques.  C’est pourquoi ce qui est mis en  œuvre ici peut l’être ailleurs, et  vice versa. Forte de cette conviction, Nantes Métropole participe à de nombreux programmes  européens.  «  L’objectif  est  de  s’enrichir des initiatives menées  par  d’autres  villes,  explique  Jean-François Retière, vice-président de Nantes Métropole en  charge des déplacement. Il s’agit  aussi  de  valoriser  l’expérience  de Nantes Métropole en matière  de mobilité urbaine et d’apporter une expertise. Actuellement,

Nantes Métropole est impliquée  dans 5 projets européens. » Des  programmes de prospective (on  pense  au  futur)  et  d’échanges  (on partage les expériences). Bonnes pratiques.  Compro  a  pour objet de faciliter l’acquisition de bus hybrides propres  en  élaborant  un  appel  d’offres  commun à plusieurs collectivités européennes.  Au sein du programme Catalist,  lancé en 2007 et rassemblant 23  partenaires, Nantes Métropole  transmet  son  expérience  en  matière  de  mobilité  urbaine  durable. Ce programme repose  sur les échanges de bonnes pratiques. Quatorze pays de l’Union  Européenne  sont  représentés  dans  le  programme  BHLS  qui  consiste  à  partager  les  expériences de bus à haut niveau de

service comme le BusWay. EBSF  est un programme de recherche  pour concevoir le bus du futur.  Enfin, BAPTS cherche à accélérer les innovations techniques  dans le transport urbain. Dans  ce cadre, Nantes Métropole travaille  notamment  sur  la  carte  multi-stationnement,  la  radio  numérique et le projet Transway,  le  «  Facebook  »  des  déplacements.  Par ailleurs, Nantes Métropole  vient  de  se  porter  candidate  pour participer à un programme  visant à développer l’utilisation  des  modes  de  déplacements  doux  en  dotant  des  habitants  de  vélos  pliables,  à  combiner  avec  les  transports  collectifs.  Verdict de l’Union européenne  en décembre 2009. •  Carole Paquelet

Des usagers, salariés ou visiteurs  de  la  société,  recrutés  dans des entreprises engagées  dans un plan de mobilité, testent le service pour une durée  minimum de 3 mois. Le  vélo  électrique  est  mis  à  disposition  gratuitement  au  parking Effia, en Gare Nord  et doit y être rendu en fin de  journée.  D’une  autonomie  de 40 à 50 Km, les vélos sont  munis  d’un  antivol  et  des  équipements complémentaires sont proposés ( gilet rétro  réfléchissant, casque ). En contrepartie de la mise à  disposition  gratuite  du  vélo  électrique,  ces  utilisateurs  doivent  remplir  un  questionnaire lors de l’utilisation  du  vélo.  Nantes  Métropole  participe à la mise au point de  l’expérimentation, qui a pour  objectif  de  mieux  connaître  les attentes des utilisateurs et  pour la société Effia d’identifier le prix auquel ce service  pourrait ensuite être généralisé. • ER Si vous souhaitez associer les collaborateurs de votre entreprise à cette expérience, contactez Nantes Métropole au 02 40 99 23 82.

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La Métropole avec vous

www.nantes-citoyennete.com

La concertation citoyenne en porte-à-porte En mars, Valérie Demangeau, nouvelle maire du Pellerin, a lancé une manière inédite de sonder les attentes de la population : le porte-à-porte.

Deux témoignages

Chaque samedi, durant un mois et demi, une vingtaine d’élus menés par Valérie Demangeau se sont présentés, deux par deux, à la porte des Pellerinais. « Les gens étaient globalement surpris car la démarche est originale », se souvient la maire, élue en 2008. Les compétences des différentes collectivités, le vieillissement de la population, le projet de la future Maison de l’enfance ou les interrogations autour du budget de la commune : moult sujets ont donné lieu à discussions, suggestions et explications. « Cette proximité a permis de faire passer des messages, d’entendre certaines doléances,

de présenter nos projets. Des personnes qui ne viennent jamais aux réunions ont pu s’exprimer. Elles ont apprécié qu’on les écoute. »

Un citoyen acteur de sa commune. Cette initiative s’inscrit

dans une conception de la vie municipale et de la citoyenneté autour de laquelle s’est constituée son équipe : « Notre projet a été conçu au cœur de la cité, en y associant un maximum d’habitants, en consultant des personnes de tous horizons. Notre souhait : que le citoyen soit acteur de sa vie et de sa commune. Qu’il ne soit pas simple consommateur mais aussi constructeur. Qu’il soit même

Stéphanie Boisseau « On participe à la vie de la commune »

« Que les élus aillent à la rencontre de leurs concitoyens afin de savoir ce que ces derniers pensent, je trouve ça formidable. Il n’y a pas cette coupure habituelle entre le maire et les habitants qui, chez nous, vient frapper à notre porte. De plus, on prend en compte l’avis de chaque personne, quelle qu’elle soit. On nous a distribué un questionnaire où l’on pouvait signaler ce que l’on avait à proposer, ce qui devait être amélioré, notre point de vue sur le Conseil des sages. J’ai l’impression que l’on participe plus à la vie de la commune. Personnellement, de ma discussion avec Valérie Demangeau est sans doute né le projet d’un véhicule neuf places pour les personnes à mobilité réduite dont je fais partie. »

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Valérie Demangeau, Maire du Pellerin.

expert dans un domaine », sou- mité permet de puiser des idées, haite Valérie Demangeau. D’autres d’amener la population dans une rendez-vous contribuent à nourrir démarche participative, de faire ce lien élus-citoyens : par exemple, évoluer les mentalités. C’est du chaque mois, au marché de la ville, donnant-donnant. L’objectif est un stand autour d’une thématique que les gens s’imprègnent d’un est installé, propice à la rencontre projet et qu’ils puissent ensuite et la discussion. « Cette proxi- aller plus loin. » • IC

Eric Molina « Des élus proches de nous »

« Quand Frédéric Gens, l’adjoint à l’urbanisme, s’est présenté chez moi, je n’ai pas vraiment été surpris. Les élus avaient annoncé la couleur : ils avaient dit qu’ils iraient frapper à toutes les portes, et ils l’ont fait. Ce sont eux qui déposent le journal municipal dans les boîtes aux lettres. On ne peut pas dire qu’ils soient éloignés de nous. Et c’est appréciable. En tant qu’habitant du Pellerin, on est consulté à maintes reprises, que ce soit sur la vie des 0-18 ans, les projets d’urbanisme, le pédibus, et, prochainement, l’aménagement des jeux dans les différents parcs. Il y a régulièrement des commissions dans lesquelles on est invité à participer et s’exprimer. Ce n’est pas du bluff. »


La Métropole avec vous

Concertation citoyenne autour du deux-roues Programmé pour la fin 2009, le schéma communal deux roues de la ville de Bouaye est élaboré conjointement par des élus et des habitants, au fil des réunions de concertation.

Deux témoignages

Une vingtaine de participants, mêlant élus et citoyens boscéens, répartis autour de plusieurs tables sur lesquelles sont posés des fonds de carte du bourg : c’est un rituel des groupes de travail organisés à la mairie de Bouaye dans le but d’établir le schéma de circulation deux-roues. Lors de l’un de ces rendez-vous, Jean Richard, technicien du Pôle Sud-Ouest Nantes Métropole, a présenté les différents types

d’aménagements dans la métropole, avant de repartir muni des plans crayonnés avec des feutres de trois couleurs. « On a dit aux habitants de venir travailler avec nous », relate le maire de Bouaye, Jacques Garreau, également vice-président de Nantes Métropole en charge des déplacements doux (vélos, piétons). « Indiqueznous les endroits à relier, c’est-à-dire les pôles scolaires, culturels, sportifs, commerciaux

et administratifs, ainsi que les emplacements où il faut des appuis-vélo. Dites-nous quels sont les trajets les plus importants à sécuriser. » Les résultats d’un comptage des véhicules en une quarantaine de points du bourg de Bouaye ont permis d’affiner et de pondérer les premières esquisses, pour aboutir à un plan plus en phase avec des paramètres comme la largeur de la piste, déterminante pour une sécurité optimale. Par

ailleurs, trois secteurs plus problématiques ont été discutés lors d’un atelier de réflexion. La prochaine étape : la présentation du schéma deux-roues durant la semaine de la mobilité, en septembre, avant une quatrième réunion, durant laquelle les remarques et suggestions du public consignées dans un registre seront restituées et le plan définitif présenté. • Isabelle Corbé

Jacques Garreau,

maire de Bouaye et vice-président de Nantes Métropole en charge des déplacements doux Quel prolongement souhaitez-vous donner à l’initiative menée dans votre commune ?

« Cette concertation est un bon choix »

« Je participe à la vie citoyenne »

André Galifot, président du Comité boscéen de sécurité routière.

Monique Prime, retraitée et adepte du deux-roues

« La mise en place de cette concertation est un très bon choix. Suite à ces réunions élus/ habitants, des aménagements ont été rapidement effectués, comme la quinzaine d’appuisvélo installés ainsi que les refuges pour deuxroues. Cette démarche rejoint l’action de notre association, qui est de déterminer ce que l’on peut faire, quels aménagements peuvent être conçus. Nous avons l’habitude de relever des situations problématiques, en ayant à l’esprit les aménagements à concevoir ou améliorer, qu’ils concernent les deux-roues, la coexistence piétons/vélos, les arrêts de bus, la mobilité des handicapés… »

« Je fais du vélo tous les jours, depuis presque toujours. J’ai déjà usé trois vélos ! La circulation des deux-roues à Bouaye est donc un sujet qui m’intéresse. Un axe me préoccupait plus particulièrement, celui de la route de Nantes. Je participe à la concertation depuis les premières réunions. C’est une bonne démarche, cela se déroule très bien. En m’investissant dans cette concertation, je participe à la vie citoyenne. Par exemple, le plan que l’on va récupérer ce soir, je vais l’étudier, afin d’en revoir certains aspects, comme la question du sens unique sur certains axes. Je donnerai ensuite mon point de vue. »

Sur la question des schémas de circulation des deux-roues, les 24 communes de l’agglomération nantaise ne sont pas à égalité : ces schémas sont soit déjà réalisés, soit en cours d’élaboration, comme à Bouaye, ou, dans certains cas, encore inexistants. Mon souhait est que l’action pilote menée à Bouaye soit présentée à l’ensemble des élus, maires et représentants des différents pôles de Nantes Métropole, dans le but de leur montrer qu’il est possible de réaliser un schéma de circulation avec une démarche de démocratie participative.

Sur le web…

Un film sur nantesmetropole.fr

La Fête du vélo

Nantes Métropole - septembre / octobre 2009 - 19


Grand angle

La métamorphose d’une île L’Île de Nantes change, de jour en jour. Petit tour d’horizon des dernières transformations de ce territoire insulaire en pleine mutation. Au cœur de la métropole nantaise, l’Île de Nantes est un territoire de 337 ha formé, d’Ouest en Est, d’une zone industrielle et portuaire, d’un faubourg du XIXe siècle, et d’un quartier urbanisé dans les années 1970. Depuis le début des années 2000, ce territoire contrasté est l’objet de l’un des plus importants projets urbains d’Europe, dont l’ambition est de façonner un vrai cœur d’agglomération doté de toutes les fonctions urbaines : habitat, activités économiques, commerces, équipements publics. En 2003, Nantes Métropole a créé la Samoa, une société chargée du développement du projet urbain dont la mise en œuvre a été confiée à Alexandre Chemetoff. Travaillant à partir d’un plan guide, cet architecte-urbaniste a défini trois axes directeurs d’intervention : commencer par les espaces publics ; retrouver la Loire ; accepter l’héritage, en totalité. Il ne s’agit donc pas, loin s’en

faut, de faire table rase du passé. Pour Alexandre Chemetoff, « le passé de l’Île de Nantes n’est pas une contrainte, mais une ressource pour les nouveaux projets. Le patrimoine historique est intégré dans la matière même des nouveaux espaces publics et des nouveaux bâtiments ». Aujourd’hui, près de 10 ans après les premiers balbutiements de ce projet, l’Île de Nantes est transformée. Partout la métamorphose est à l’œuvre, construisant ainsi la ville de demain. Comme l’explique JeanMarc Ayrault, Président de Nantes Métropole : « En 1987, lors de la fermeture des chantiers navals, l’Île de Nantes était le symbole du déclin de la ville. Aujourd’hui, elle est devenue celui de son renouveau ». Lanterne de chantiers. Derrière le Palais de Justice de Jean Nouvel, rue Lanoue Bras de Fer, la Maison de l’Avocat est sortie de terre.

Installée dans l’une des halles Alstom, elle est le nouveau lieu de vie du barreau. Les architectes de l’agence Forma 6 ont su transformer la halle tout en respectant le passé. Volumes, charpentes et caractère industriel ont été conservés. À l’extérieur, le bâtiment est recouvert d’un bardage translucide. « En contraste avec le bloc noir du Palais de Justice, la Maison de l’Avocat est comme une lanterne lumineuse, un nouveau repère dans le paysage de l’Île de Nantes », explique l’architecte Sylvie Hoyeau. À quelques encablures de là, entre les Nefs des Machines et le Hangar à Bananes, le site des chantiers a lui aussi été transformé. À l’endroit même où se rendaient naguère des milliers de travailleurs pour construire des navires, un parc urbain de 13 ha a vu le jour. Avec sa plage, son solarium, ses pelouses inclinées vers le fleuve, ses cales devenues

jardins, ses aires de jeux, le site des chantiers est désormais un lieu de vie pour tous. Comme ailleurs sur l’île, les traces du passé et des anciennes activités ont été conservées. Ouvrages portuaires, cales et nefs ont été réhabilités pour accueillir de nouveaux usages. Quartier de la Création. Entre les chantiers et la place de la République, émerge le Quartier de la Création de Nantes Métropole, une sorte de pôle de compétitivité regroupant des établissements d’enseignement et des entreprises, tous liés à l’innovation et la création. Lancé le 11 mai dernier, ce projet modifie peu à peu la physionomie des lieux. Déjà, l’École d’architecture a accosté sur l’île. Conçu par les architectes Lacaton et Vassal, ce bâtiment de verre, béton et acier bruts est enserré par une rampe menant à une vaste terrasse qui surplombe la Loire. « Accessibles au public,

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la rampe et la terrasse incarnent l’ouverture de l’école sur la ville », explique Philippe Bataille, son directeur. Bientôt, d’autres édifices vont voir le jour. Initié par le groupe de design Coupechoux et imaginé par l’agence d’architectes Tetrarc, l’immeuble Manny est des plus remarquables. Plus qu’un bâtiment, c’est une véritable œuvre d’art. En cours de construction, cet immeuble sera drapé d’une maille d’acier en forme de nid éclaté composé de 3 000 brindilles métalliques. Par ailleurs, d’ici à 2011, le Quartier de la Création verra aussi sortir de terre un immeuble des médias, une maison de l’architecture, la Fabrique, lieu dédié aux musiques actuelles, et le pôle des arts graphiques. Fonderies. À l’Est, le changement est aussi à l’œuvre. Situées le long du boulevard Vincent Gâche, les Fonderies de l’Atlantique ont cessé leur activité en 2001. Créée en 1908, cette entreprise a coulé les hélices du France, du Clemenceau et de bien d’autres géants des mers. Désormais, sous la halle, un jardin exotique mettant en valeur le patrimoine botanique et horticole

nantais s’épanouit. Les rails, les fours, le pont roulant et les fosses témoignent du riche passé industriel des lieux. Autour de ce jardin, 300 logements ont été construits et de nouveaux espaces publics ont été créés. Auparavant très enclavé, le quartier des Fonderies est désormais ouvert sur la ville et accueille de nouveaux habitants. Ainsi, tout comme le futur quartier du Tripode qui se réinvente autour d’un canal à l’extrême Est de l’île, le quartier des Fonderies constitue l’archétype de nouvelles formes urbaines telles que Laurent Théry, directeur de la Samoa, aime à les définir : « Une ville moderne imbrique logements, commerces, bureaux ; elle mélange les usages de la ville et les populations. On a plaisir à y venir à toute heure » • Carole Paquelet

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1. Le Quartier de la Création 2. L es Chantiers 3. Centre commercial Beaulieu 4. Î le Extenso 5. Les Fonderies 6. Manny, groupe Coupechoux 7. Le nouveau Tripode 8. École d’architecture

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Vincent Jacques / Samoa

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Expressions politiques

Question : quelle place pour la voiture dans la vil Pour un usage modéré de la voiture dans la Métropole Groupe Socialiste, Radical, Républicain et Démocrate. La troisième semaine de septem-

bre est partout en Europe celle de la mobilité, avec pour thème cette année « Quel climat pour nos villes ? ». Notre qualité de vie est intimement liée à la qualité de notre air. Désormais chacun sait que les émissions de gaz à effet de serre, qui dérèglent le climat, trouvent leur origine essentiellement dans le bâtiment et les déplacements. Concernant ceux-ci, la collectivité peut changer la donne. A Nantes, c’est la gauche qui en 1977 a initié une politique innovante en refusant la création de grandes pénétrantes alors projetées par l’Etat et en lançant le projet de la ligne 1 de tramway. Ainsi, notre agglomération fut la première en France à redonner vie au tramway moderne et sut développer, année après année, un réseau de transport en commun innervant l’ensemble de son territoire (centres urbains et quartiers périphériques). Même si la voiture particulière reste indispensable à la plupart d’entre nous, le développement de modes de déplacements alternatifs s’impose quand on sait que le parc automobile a plus que doublé en 20 ans. Ainsi, le choix assumé de longue date par l’agglomération nantaise est celui de l’équilibre entre tous les modes de déplacement, celui de la multimodalité. Et pour ce faire, nous nous sommes fixés un objectif : diminuer la part de la voiture dans les déplacements et offrir des alternatives crédibles. C’était et cela reste une nécessité absolue. Non par dogmatisme. Mais le laisser-aller aurait inévitablement conduit non pas à des bouchons - sur quelques axes aux heures de pointes- mais à une congestion généralisée du cœur de l’agglomération tout au long de la journée. Ce n’est pas le choix d’un mode de transport contre un autre. Mais celui de la complémentarité. A l’heure de l’évaluation du Plan de Déplacement Urbain (PDU), nous constatons

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que cet effort porte ses fruits : la part de la voiture à l’intérieur du périphérique est en baisse constante. Il ne faut pas s’arrêter là, mais au contraire aller de l’avant et définir la place de la voiture dans l’agglomération de demain. Nous pensons qu’en journée l’usage de l’automobile (surtout s’il est individuel) doit être modéré, tant sur les axes majeurs -qui ne peuvent être continuellement engorgés par la circulation-, qu’au centre de l’agglomération. Pour relier les différentes zones d’emploi et d’habitat de notre agglomération, les campus et l’hyper centre de l’agglomération, Nantes Métropole, au travers de l’action de son VicePrésident aux déplacements et transports collectifs Jean-François RETIERE, développe des transports en commun rapides, fiables et permanents. Ainsi, le réseau doit en permanence demeurer plus avantageux, attractif, et compétitif que la voiture. Pour rester à niveau, les investissements et innovations qui représentent une charge financière importante pour notre collectivité sont constants. Durant ce municipe communautaire ce sont notamment dix lignes à haute performance qui draineront les grands axes non desservis par le réseau de tramway. L’avenir réside dans l’usage raisonné de la voiture, et va de pair avec la généralisation de nouveaux comportements. Demain, avec des systèmes tels que l’autopartage ou le covoiturage accessible au plus grand nombre, la voiture cessera d’être un objet de consommation pour devenir un moyen de locomotion parmi d’autres. Construire une métropole durable consiste aussi à changer nos pratiques quotidiennes pour une belle aspiration : mieux vivre ensemble. Contact : groupe.srd@nantesmetropole.fr

Vers une ville sans voiture ? Vert, Régionaliste et Solidaire. Nos ressources pétrolières s’épuisent, notre planète souffre du réchauffement climatique, nos villes s’étalent… A quelques mois du sommet de Copenhague, notre gouvernement consacre près de 6,25 milliards de prêts dans son plan de relance de l’économie pour soutenir l’industrie automo-

bile française, quand il faudrait investir dans sa conversion écologique ! Notre urbanisme donne une large place à l’automobile. Pourtant, la voiture est relativement incompatible avec la ville : elle limite l’espace des piétons, des cyclistes et des transports en commun mais elle rend également la ville plus bruyante et plus polluée. Ils sont nombreux ceux qui recherchent un domicile en périphérie dans un cadre plus vert et plus tranquille. Les nouvelles formes d’habitats mises en œuvre doivent être intensifiées pour conserver une mixité d’habitants dans notre cœur d’agglomération. Pour réduire la place de la voiture dans la ville, il nous faut proposer des alternatives crédibles! L’agglomération nantaise est une des premières à avoir misé sur un réseau de tramway performant. Grace à l’action des élus Verts Régionalistes et Solidaires notamment nous figurons parmi les communes possédant un des plus grands réseaux de transports en commun en France. Mais il faut aller plus loin encore. Nous proposons le développement de notre réseau de transport collectif en accentuant le nombre de lignes en site propre. Nous proposons de renforcer les déplacements à pied ou à vélo dans nos opérations d’aménagement urbain, d’étendre le système de


lle de demain ?

bicloo, sans coupure entre 1h et 4h du matin et de développer l’inter-modalité, pour mieux organiser la complémentarité entre nos différents modes de transports. C’est en choisissant cette direction que nous rendrons nos villes plus agréables tout en atteignant les objectifs fixés dans notre agenda 21 et notre plan climat pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Contact : yves.choquet@mairie-nantes.fr

Imaginons la ville de demain La question n’est pas de savoir si l’on est pour ou contre la voiture en ville, mais comment la voiture va s’y intégrer. Toutes les villes cherchent à retrouver une compatibilité entre les différents usages de la voiture et les autres modes de déplacement : transport collectif, piétons, vélos, rollers, etc…. A l’évidence, il n’est pas irréaliste de rêver d’une vie urbaine moins polluée. Les efforts de Nantes Métropole en matière de transport collectif et de déplacements doux contribuent à favoriser de nouveaux usages de la ville et

Groupes des élu-e-s communistes.

permettent de la repenser comme espace de projet. C’est pourquoi les élus communistes défendent une politique d’investissements soutenue pour diversifier une offre abordable pour tous et d’aménagements structurants interurbains (dessertes ferroviaires, déplacement aéroportuaire). L’exigence légitime de réduire les nuisances occasionnées par le trafic automobile doit se conjuguer avec un nouveau mode de développement fondé sur la satisfaction des besoins humains. Nous faisons le choix du progrès social par un aménagement durable de notre territoire. groupe-communiste@nantesmetropole.fr

n’a pas hésité à faire voter une augmentation sans précédent des tarifs de la TAN tout en ne développant aucune ligne structurante. Rien n’est prévu pour l’extension de la ligne 4! - Ligne 5 : disparue! - Raccordement des lignes 1 et 2 : pause! Soucieux de garantir à chaque citoyen de la Métropole des transports en commun efficaces et équitablement répartis sur tout le territoire les élus Equilibre et Démocratie sont particulièrement vigilants à la réorganisation du réseau de transport dans le cadre de la révision du Plan de Déplacements urbains. Groupe EQUILIBRE ET DEMOCRATIE frederique.courtin@nantesmetropole.fr

Des transports collectifs de qualité pour tous

Complément essentiel des transports doux et en commun

Pour répondre au défi du développement durable, la diminution de la part de la voiture particulière au cœur de notre agglomération s’impose. Le développement du co-voiturage et des modes de déplacements doux, l’organisation du stationnement et surtout le développement d’une offre de transports en commun performante doivent être des politiques prioritaires. Un meilleur maillage du réseau des transports collectifs des communes périphériques entre elles et vers la ville centre doit enfin être défini pour en finir avec les dessertes chronophages qui condamnent l’usager à plus d’une heure de trajet pour atteindre Nantes. Une mobilité fluide et équilibrée sur tout le territoire métropolitain est une clef du désengorgement des grands axes et permettra de réduire l’usage de la voiture particulière. Nos concitoyens ont des attentes claires en matière de transports en commun : un réseau au maillage densifié et des cadencements augmentés. Il est temps de leur garantir un service de transports collectifs à la hauteur d’une agglomération de plus de 500 000 habitants ! - La desserte des communes de périphérie nécessite des réponses qui encouragent les citoyens à emprunter le réseau de transports en commun. Pourtant la majorité socialiste, verte et communiste de Nantes Métropole

Demain, la mobilité sera durable : transports accessibles au plus grand nombre et impact environnemental limité. En ville, la voiture sera électrique, rechargeable en parkings, simple, compacte, légère, occupant moins d’espace. Alternatives : - l’autopartage, si le réacheminement est permanent ; - le train de véhicules sans contact, en libre service intégral ou configuré en transport en commun. Mais, le transport en commun ne satisfera jamais tous les besoins de déplacements liés à l’évolution de la société. Nous devons donc : - optimiser tous les transports, publics et privés, taxi collectif, téléphérique, vélo et marche à pied compris ; - préserver l’économie des centres en facilitant le stationnement ; - recentrer la ville et combattre la périurbanisation, pour plus de mixités sociale et économique et un meilleur équilibre toit/emploi. La requalification ayant des effets pervers (coûts, ségrégation, exclusion des plus modestes) et malgré l’informatisation et le télétravail, la mobilité individuelle croîtra.La voiture sera toujours considérée comme un outil de liberté. groupecdp@free.fr

Groupe Équilibre et Démocratie.

Centre Démocratie et Progrès.

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Nantes Métropole agenda

Les Sorinières. Située au Sud de l’agglomération nantaise, aux portes du vignoble, et à proximité du lac de Grand-Lieu, la commune des Sorinières est un vrai trait d’union entre la ville et la campagne. Comptant plus de 25 hectares d’espaces naturels, Les Sorinières n’usurpe pas son qualificatif de « commune verte ». Pour découvrir cette richesse environnementale et prendre l’air en cette fin d’été, laissez-vous tenter par le circuit de la Filée. Couvrant une distance de près de 10 kilomètres, cette boucle plaira aux petits comme aux grands randonneurs. Bordé par des hêtres, des chênes, des bouleaux et des peupliers, ce sentier ombragé longe des prairies et des tenues maraîchères, dont on aperçoit les vastes étendues de serres. Et de temps à autres, il plonge dans des sous-bois. Si le cœur vous en dit, vous pouvez faire une halte sous les frondaisons. Des bancs sont disséminés le long du chemin. À mi-course, prenez le temps de découvrir le parc de la Filée. Cet espace naturel remarquable qui s’étend sur une superficie de 12 hectares recèle de Archive Musiques actuelles. L’histoire d’Archive commence aux sources du trip-hop en 1996. Biberonnés au son de Pink Floyd, le groupe britannique au lineup changeant s’est imposé à un plus large public en 2002 avec l’album You all look the same to me. Depuis, il continue sa route entre psychédélisme rock, urgence électro et même acoustique, avec pour seul mot d’ordre de rester inclassable. Le 3 octobre à La Carrière, rue du Docteur Boubée à Saint-Herblain.

Tarif : 27,5 €.

Rens. : 02 28 25 25 00 ou www.onyxculturel.org Carlos Núñez Musique celtique. De la pop la plus actuelle à la musique traditionnelle la plus ancestrale, l’ambassadeur de la musique galicienne Carlos Núñez se nourrit de musiques bretonnes et irlandaises, de musiques araboandalouses, de fado et de flamenco. Il crée un style éclectique et flamboyant. Sur scène, le virtuose de la gaïta – la cornemuse galicienne – séduit le public par son incroyable

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nombreuses surprises. Un vaste plan d’eau, sur les bords duquel les pêcheurs s’attardent, vous attend. Au loin, les peupliers alignés arborent fièrement leurs feuilles que le vent fait bruire. Sous les arbres, des larges étendues de pelouse accueillent des tables de pique-nique et des jeux pour les plus petits. À quelques mètres s’écoule un ruisseau … Pour vous y rendre : le départ se fait au Bois Hippolyte Derouet, dans le centre des Sorinières. Ensuite, suivez le balisage bleu.

Plus d’infos sur www.ville-sorinieres.fr

énergie. Le 23 octobre à Capellia, chemin de la Roche Blanche à La Chapelle-sur-Erdre.

Tarifs : de 13 à 22 €. Rens. : 02 40 72 97 58. Sliimy Faites tomber vos barrières, bannissez les préjugés sur l’hédonisme, la musique et les rêves de gloire. Il arrive parfois dans l’histoire des Arts que des révolutions douces et colorées tapent au bas de votre porte. Celle qui s’apprête à surgir de l’ombre pour tomber dans la lumière revêt le visage d’un jeune garçon de 20 ans, Sliimy.

C’est grâce à Internet que cette brindille funky expose sa voix inqualifiable. Dès lors, le buzz n’a fait que monter, comme une petite bulle de savon ! Le 15 octobre à l’Olympic, place Jean Macé à Nantes.

Tarif : 20 €. Rens. : 02 40 43 20 43.

À quoi rêvent les poules ? Théâtre d’objets. C’est l’histoire d’un poulailler où les poules perdent la tête et rêvent à voix haute. C’est l’histoire d’un poulailler où un petit poussin sauve toute la basse-cour des griffes d’un renard

ra ois nd e osaux

Circuit de la Filée

Festival de B.D. Saint-Herblain. Atlantis le Centre organise cette année son 20e Festival de la Bande Dessinée. Il se déroulera dans la galerie du centre commercial les 9, 10, 14, 16 et 17 octobre, de 10h à 18h. Plus de 100 auteurs locaux, nationaux et étrangers seront présents pour dédicacer leurs ouvrages. Les grands noms de la BD seront là et la sélection « Coup de pouce aux nouvelles pousses » jettera un coup de projecteur sur 17 premières bandes dessinées. Jeunesse, manga, polar, humour… Tous les styles, pour tous les goûts, seront représentés. Grâce à ce Festival, les amateurs ont l’occasion de rencontrer et d’échanger avec leurs auteurs favoris. Une occasion à ne manquer sous aucun prétexte.

affamé. Le petit poussin Albert grandit avec une question au fond de son cœur : pourquoi je suis né, pourquoi je suis là ? Peut-être pour nous apprendre qu’il faut toujours croire en ses rêves. À partir de 3 ans. Le 7 octobre au Théâtre de la Gobinière, avenue de la Ferrière à Orvault.

Tarifs : de 5 à 6,5 €. Rens. : 02 51 78 37 47.

La Légende du Pirate Théâtre, magie. Flibustiers, flibustières… Rendez-vous est pris avec le fantôme d’un pirate à la fois

sorcier et magicien, qui suscite toutes les convoitises. Son histoire, c’est Pépito, bavard compagnon de route, qui nous la raconte. Une mise en scène de Daniel Mesguich, qui fait la part belle à l’illusion et à la jungle où les perroquets, souverains en ces lieux, vous en mettront plein les yeux ! De la magie sur fond de piraterie, challenge réussi ! À partir de 6 ans. Le 11 septembre à La Fleuriaye, rue Léonard de Vinci à Carquefou.

Tarifs : de 15 à 20 €. Rens. : 02 28 22 24 24.


Salon d’art : Amateurs de peinture et de sculpture, vous avez rendez-vous à Saint-Aignan de Grand Lieu. Du 22 octobre au 1er novembre 2009, 40 artistes présenteront des œuvres de renommée. Présence exceptionnelle de Carmelo De La Pinta. Rens. : 02 40 26 44 54

f ciest to iv yeal n

Couëron en Fête !

Sortie

Couëron. Les 19 et 20 septembre, Couëron en Fête ! revient. Pour cette 5e édition, le rendez-vous festif des

bords de Loire réaffirme un esprit familial et convivial. Organisée dans un espace privilégié, sur les bords du fleuve, cette manifestation favorise la rencontre entre les arts, la culture, et le public. De nombreux spectacles étonnants, drôles, émouvants, aiguisant la curiosité, sont au programme. Musique, chanson, théâtre de rue, marionnettes, cirque, danse… il y en aura pour tous les goûts. Pendant deux jours, la musique est omniprésente et éclectique. Sur les deux scènes de Couëron en fête !, neuf concerts s’enchaînent tout au long du week-end. Avec de nombreux spectacles vivants, les arts de la rue seront également très présents, permettant au public de découvrir l’espace public de manière originale. Les 19 et 20 septembre sur les bords de Loire à Couëron. Accès libre. Rens. : 02 40 38 58 80 ou www.coueronenfete.fr

sp ec ta cl es

Le Sang des promesses Métropole. Quatuor de Wajdi Mouawad. Wajdi Mouawad est libanais dans son enfance, français dans sa façon de penser, et québécois dans son théâtre. Mais cette saison, il est aussi nantais. Artiste associée du 63e Festival d’Avignon à l’été 2009, c’est à Nantes qu’il a préparé l’événement, à Nantes qu’il a imaginé le dernier volet de sa tétralogie, un quatuor magnifique sur la guerre, l’exil, l’identité et la filiation. Littoral, Incendies, Forêts, Ciels, sont quatre pièces comme quatre points cardinaux, comme les morceaux d’un puzzle composant un portrait en humanité où les histoires intimes croisent la grande histoire, où la douleur et la joie font théâtre. Littoral, Incendies, Forêts, Ciels, c’est aujourd’hui une grande aventure théâtrale, une aventure partagée qui fait événement, rendue possible grâce à un partenariat entre le Grand T et le Théâtre Universitaire de Nantes, l’Onyx de Saint-Herblain, l’Arc de Rezé et le Fanal de Saint-Nazaire. Un événement théâtral d’échelle nationale à Nantes. Littoral, du 29 septembre au 15 octobre au Grand T, rue du Général Buat à Nantes. Incendies, du 5 au 15 octobre au T.U., chemin de la Censive du Tertre à Nantes. Forêts, du 7 au 13 octobre au Grand T, rue du Général Buat à Nantes. Ciels, du 5 au 9 octobre à l’Onyx, place Océane – Atlantis à Saint-Herblain. Tarifs : de 9 à 24 €. Rens. : www.legrandT.fr ou www.onyx-culturel.org

Le Petit Tailleur Spectacle de marionnettes, à partir de 3 ans. « J’en ai tué sept d’un coup », dit le petit tailleur en parlant des mouches. Tout le monde pense qu’il s’agit de créatures plus impressionnantes. Sur ce malentendu débute cette histoire, dans un cadre féerique, avec des personnages de contes traditionnels comme le héros et la fille du roi. Un conte plein de tendresse. Du 16 au 27 septembre au Théâtre de Jeanne, rue des Salorges à Nantes. Tarif : 8 €.

Rens. : 02 40 69 66 66.

Maceo Parker Leader de la section cuivre de James Brown dans les années 1960 et 1970, Maceo Parker souffla de l’or pour George Clinton et Prince. Parrain de la funk, saxophoniste le plus samplé de l’histoire de la musique, il apparait comme la figure incontournable de la musique groove. Cette légende vivante est de retour sur scène avec son dernier album Roots and Groove, un hommage à Ray Charles et des morceaux funk. Le 13 octobre à

Onyx, place Océane – Atlantis à Saint-

Herblain.

Tarifs : 21/24 €. Rens. : 02 28 25 25 00.

Somewhere… La Mancha Théâtre d’après Don Quichotte de Cervantès, par la Compagnie Irina Brook. Après Irina Brook s’empare du mythe de Cervantès et le transpose à notre époque, au cœur d’une Amérique décadente. Un pur « road theatre » déjanté où l’esprit de Cervantès est incarné par des acteurs énergiques. Tour à tour, le chevalier moderne s’engagera avec naïveté sur la route

de la folie, au cœur d’une jungle moderne impitoyable. À partir de 12 ans. Le 17 octobre

au Piano’Cktail, rue Ginsheim Gustavburg à Bouguenais. Tarifs : de 7 à 13 €. Rens. : 02 40 65 05 25. Fidèle Infidèle Comédie. Amandine et Ben s’aiment, mais il l’a trompée… Pour lui, simple écart, pour elle, véritable trahison ! Comment conjuguer le couple dans une société où règnent l’individualisme et la consommation effrénée ? Fidèle Infidèle est une comédie

passionnée qui a réussi le pari de dédramatiser les problèmes que rencontrent invariablement tous les couples, avec humour. Du 15 septembre au 3 octobre au Théâtre de Poche Graslin, rue Lekain à Nantes.

Tarifs : de 12 à 18 €. Rens. : 02 40 47 34 44. Trio EDF Musique bretonne par Ewen, Delahaye et Favennec. Les voici qui s’approchent. Trois violons, trois guitares, mais avant tout, trois voix et trois chemins. Trois personnalités de la scène bretonne qui

se retrouvent pour le plaisir. Ils ont fait leurs débuts à Morlaix en 1973. Trente ans plus tard, ils décident de revenir pour partager encore des moments d’émotion. Il y aura des suites endiablées venues du fond des âges, mais aussi des ballades, des chants d’amour… Le 9 octobre à l’Odyssée, Bois Cesbron à Orvault. Tarif : 13 €.

Rens. : 02 51 78 37 47. The Puppini Sisters Jazz vocal. En dignes descendantes des Andrews Sisters, the Puppini Sisters

Nantes Métropole - septembre / octobre 2009 - 25


coop méra iq ue

Nantes Métropole agenda

Manon

Nantes. Opéra comique en cinq actes et six tableaux. Jeune pécheresse sous la plume libertine de l’abbé Prévost en 1731, Manon Lescaut devient vierge naïve dans l’œuvre de Jules Massenet en 1882. Mais, dans un XVIIIe siècle où la femme ne doit pas rêver d’indépendance, elle reste éprise de liberté, fuit les convenances pour vivre l’amour… Manon, conçu comme un opéra comique, réserve plus de larmes que de rires. La musique de Massenet s’attarde, au gré du désespoir et de la passion, sur des duos virtuoses et des airs à l’exquise prouesse. Peignant les scènes de genre avec la froide réserve d’un Watteau, le regard de Massenet se fait aussi indiscret que celui d’un Fragonard pour débusquer l’intimité, la fragilité amoureuse de ses héros. Le 29 septembre et les 1er, 4, 6 et 9 octobre au Théâtre Graslin, place Graslin à Nantes. Tarifs : de 5 à 55 €. Rens. : 02 40 69 77 18 ou www.angers-nantes-opera.com

th riréâ e tre

Les deux canards

Carquefou. Comédie de Tristan Bernard et Alfred Athis, mise en scène par Alain Sachs, lauréate du Prix Raimu 2008 de la meilleure comédie et de la meilleure mise en scène. Lors d’un voyage en province, Gélidon, écrivain parisien raffiné, tombe sous le charme de Léontine, la voluptueuse et impétueuse épouse de l’imprimeur. Tristan Bernard nous livre ici une satire de la vie de province à l’approche des élections municipales. Ses jeux de mots font mouche, dénonçant la cupidité des « petits bourgeois », le pragmatisme des autres. Virginie Hocq et Yvan Le Bolloc’h, en amants infidèles et trompés, se révèlent désopilants à souhait. Du théâtre savoureux à consommer sans modération.

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Du 6 au 10 octobre au Théâtre de La Fleuriaye, rue Léonard de Vinci à Carquefou. Tarifs : de 27 à 37 €. Rens. : 02 28 22 24 24 ou www.carquefou.fr

La nature pourrait vous plaire

Métropole. En connaissant notre environnement, nous arriverons à le protéger. Quoi de mieux que les arts pour révéler ces espaces ? Partant de ce constat, l’association Les Rencontres du fleuve créé son festival en 2006. Cette année, l’association organise « La nature pourrait vous plaire », les 3 et 4 octobre prochains. Lors de ce week-end, partez à la rencontre de la nature et laissez-vous séduire. Embarquez avec une pléiade d’artistes pour des moments magiques. Du Cellier à Ancenis, et de Mauves-sur-Loire à Sainte-Luce-sur-Loire, acteurs culturels et associations environnementales proposent un programme riche en surprises et en rencontres. Lorsque les arts habillent l’environnement, tout est possible. Alors ouvrez grand les yeux pour cette 1re édition, car la nature pourrait vous plaire… Accès libre. Rens. : lanaturepourraitvousplaire.fr nous entrainent dans le registre subtil et délicat du jazz vocal. Avec ce séduisant trio britannique, c’est un retour au swing des années 1940 qui nous est offert. Relooking exigé de ces drôles de dames et de leurs chansons, pour une balade nostalgique et rafraîchissante. Du « vintage swing pop », comme elles se plaisent à le souligner. Un vent de retro glamour rehaussé d’une dose d’humour. Le 20 octobre à La Fleuriaye, rue Léonard de Vinci à Carquefou.

Tarifs : de 17 à 26 €. Rens. : 02 28 22 24 24.

Elisabeth Buffet Humour. Dans un langage bien à elle, cette quadra un peu foldingue, mais au caractère bien trempé, attaque le nouvel éternel féminin dans lequel bien des femmes se reconnaissent. Abrasive et corrosive, Elisabeth Buffet trouve un habile dosage entre naïveté et autodérision. À la fois dans l’air du temps et totalement à contre-courant, elle propose un spectacle à l’extravagance fine. Du 1er au 12 septembre et du 22 au 26 septembre à la Compagnie du Café-Théâtre, rue des

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Carmélites à Nantes.

Tarifs : 18/23 €. Rens. : 02 40 89 65 01. Avalon Celtic Dance Spectacle de danses et musiques d’Irlande. Avalon Celtic Dance est un grand show innovant. Sur scène, danseurs et musiciens virtuoses vous proposent un voyage dans la tradition irlandaise. Un spectacle visuel d’une énergie et d’une beauté à couper le souffle, porté par une mise en scène inédite où tableaux inspirés des légendes celtiques et grandes illusions se mêlent pour charmer

et surprendre le public. Laissez-vous porter par l’ambiance des pubs, le chant en gaélique, les magnifiques claquettes irlandaises. Le 2 octobre à l’Embarcadère, rue Marie Curie à Saint-Sébastien-surLoire. Rens. : www.

saintsebastien.fr

PPP Cirque, danse par Philippe Ménard de la Compagnie Non Nova. Philippe Ménard, jongleur stupéfiant, réalise ici sa part de rêve. Il jongle avec l’impossible : de la glace et des souvenirs. En déséquilibre constant dans cet univers

instable, il tente de rester debout plutôt que de se retrouver en Position Parallèle au Plancher (d’où le titre PPP). Entre jonglage, danse et art visuel, cet équilibriste offre un spectacle troublant qui défie les lois de la pesanteur, et révèle les identités ambiguës. Les 23 et 24 octobre au Grand T, rue du Général Buat à Nantes. Tarifs :

de 8 à 16 €. Rens. : 02 51 88 25 25.

Le Petit Chaperon Uf Théâtre de marionnettes par la Compagnie Punchisnotdead. À l’orée d’un bois, le

Petit Chaperon rouge rencontre Wolf, le loup déguisé en caporal. Il lui apprend la triste vérité : elle est Uf et comme pour tous les Ufs, tout ou presque lui est interdit. Jean-Claude Grumberg revisite avec humour le célèbre conte populaire qui devient une parabole douce-amère sur l’intolérance. À partir de 8 ans. Le 8 octobre à Capellia, chemin de la Roche Blanche à La Chapelle-sur-Erdre.

Tarifs : 3/7 €. Rens. : 02 40 72 97 58.


vo chile oc ol at

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Sortie

Scopitone Nantes. Du 16 au 20 septembre, la 8e édition de Scopitone investit Nantes et nous invite à découvrir de nouvelles créations dans le champ des arts numériques et des cultures électroniques, le long d’un parcours en sept lieux et cinq jours. Expériences artistiques sensorielles et immersives, interventions virtuelles sur des œuvres réelles, performances et ateliers sont proposés en accès libre dans les halles Alstom sur l’Île de Nantes et au Château des ducs de Bretagne. Les Nefs des Machines de l’Île seront l’écrin d’une scénographie spectaculaire pour un dance floor gratuit, magique et familial. Deux nuits électro enchanteront les halles Alstom avec quelques maîtres du live aux côtés de l’avant-garde du son synthétique. Poésie digitale et symphonie électro-pop résonneront à Paul Fort. Enfin, les ciné-concerts et les projections émerveilleront petits et grands.

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Rens. : www.scopitone.org

Un dimanche au bord de l’eau

Métropole. Les 13, 20 et 27 septembre, « Un dimanche au bord de l’eau » fait successivement escale à Nort-sur-Erdre, Sucé-sur-Erdre et Nantes. Organisée par Écopôle, centre d’initiatives pour l’environnement, cette manifestation festive et pédagogique a pour buts de diffuser une culture commune de l’eau et de sensibiliser le public à la préservation du patrimoine naturel du territoire. Autour d’un marché du terroir, les visiteurs peuvent rencontrer les acteurs engagés dans la préservation de la qualité de l’Erdre, et partager un moment convivial. Pique-nique au bord de l’eau, animations et spectacles de rue sont au programme. Rens : www.ecopole.com

La Solidaire du Chocolat Métropole. La Solidaire du Chocolat

quittera Nantes – Saint-Nazaire, le 18 octobre, cap sur le Yucatan au Mexique. À l’occasion du départ de cette transat solidaire d’un nouveau genre, l’estuaire de la Loire va vivre une semaine de fête aux parfums d’iode et de cacao. Le 10 octobre, l’Île de Nantes célèbre le chocolat dans tous ses états. Concerts, spectacles vivants, animations, défilés de mode, restauration chocolatée sont au programme. Le film de Tim Burton Charlie et la Chocolaterie sera projeté sur grand écran. Le soir, la Grande Nuit du Chocolat offrira des moments délicieux aux noctambules. Le 11 octobre, les Class40 de la course, accompagnés de grands voiliers, dont le Belem, descendront l’estuaire, jusqu’à Saint-Nazaire. Du 12 au 18 octobre, de nombreuses manifestations festives et pédagogiques se tiendront à SaintNazaire : expositions, spectacles, concerts, rencontres, conférences.

Rens. : www.lasolidaireduchocolat.com

Adresses, numéros et sites utiles   Nantes Métropole S AMU (urgence médicale) 15 02 40 99 48 48 Pompiers  : 18 www.nantesmetropole.fr Police  : 17 www.me-metropole-nantaise.org SOS médecins  : Infocirculation 02 40 50 30 30 Allô Enfance Maltraitée  : 119 www.infocirculation.fr Sida Info Service  : Allô Propreté

Tan 0 810 444 444

Prix d’un appel local.

www.tan.fr

Centre des Expositions 02 40 99 48 94 Office de Tourisme de Nantes Métropole (OTNM) 0892 464 044 www.nantes-tourisme.com

Nantes Métropole, 2 cours du Champ de Mars 44923 Nantes CEDEX 9. Directeur de la Publication  : Jean-Marc Ayrault. Codirecteur de la publication  : Lionel Pouget. Rédacteur en chef  : David Pouilloux. Journalistes  : Carole Paquelet, Emmanuel Bouvet. Photographe  : Patrick Garçon. Directeur artistique : Olivier Leprévost. Mise en page : Olivier Loyen. Ont collaboré à ce numéro  : Franck Albert, Caroline Demaison, Édith Panigot, Emmanuelle Ramond, Sylvia Gillion, Isabelle Corbé, Fabien Le Dantec, Sandrine Lefebvre. Diffusion  : Adrexo - Virginie Barbault et Sophie Oliviero. Éditeur  : Direction de la communication de Nantes Métropole. Infographie  : Idé. Impression  : Imaye Graphic, Label IMPRIM’VERT, Laval.

Nantes Métropole - septembre / octobre 2009 - 27


Esprit métropolitain qui passe à côté de chez elle trop longs : « Je crains d’arriver en retard à mon travail ». Cela l’oblige à prendre sa voiture, d’abord pour déposer les enfants à l’école, puis pour se rendre à la station de tramway et rejoindre son travail. Enfin, elle remonte le boulevard Vincent Gâche pour rejoindre à pied son bureau. « Je suis en accord avec mes convictions, et en plus, je fais de l’exercice ! » La pause du midi s’effectue entre collègues, et on part manger à pied. Même tactique pour son activité de piscine hebdomadaire : « Le matin, après avoir déposé les enfants, je gare ma voiture sur le parking de la piscine pour la reprendre le soir, puis je file en tram au travail ». En revanche, quand Mathilde Leray doit se déplacer avec ses deux enfants pour leur activité commune de tennis ou le mercredi pour aller au centre aéré sur Nantes, c’est le

« On doit protéger la planète en réduisant la circulation et la pollution. »

Sur les chemins de la vie quotidienne Mathilde Leray a participé à la grande enquête de Nantes Métropole dans le cadre de la préparation du nouveau Plan de déplacements urbains. Un moyen pour elle de participer utilement à l’avenir des déplacements de la métropole.

M

athilde Leray est une femme de 37 ans. Elle habite Bouguenaisles-Couëts et travaille comme secrétaire commerciale sur l’île Beaulieu. Elle fait partie des 1000 habitants qui ont été retenus pour la grande enquête de Nantes Métropole dans le cadre de la préparation du nouveau Plan de déplacements urbains (PDU). Ses besoins en déplacements ressemblent à s’y méprendre à ceux de milliers d’autres mamans de la métropole. Mère de deux enfants de 11 et 7 ans, elle a ainsi toujours intégré les transports en commun dans son quotidien, que ce soit à Nantes auparavant ou à Bouguenais désormais. Ce choix est porté par ses convictions « pour protéger la planète en réduisant la circulation et la pollution » , mais répond aussi à des motivations plus personnelles comme « le gain de temps et l’absence de stress ». « Quand j’ai été contactée par Nantes

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Métropole pour l’enquête téléphonique sur les déplacements, le sujet m’a tout de suite intéressée parce qu’il me touchait personnellement, dans mon quotidien, raconte Mathilde Leray. Je suis ravie de pouvoir témoigner de mes facilités ou au contraire de mes contraintes, pour permettre aux gens habitant en dehors du centre-ville d’avoir un meilleur accès aux transports. Je trouve par exemple que les déplacements aux abords de Nantes restent parfois difficiles.» Quand la famille habitait la Beaujoire, Mathilde allait travailler à la Tour de Bretagne en bus. Puis, quartier Saint-Jacques, elle prenait le tramway à Pirmil. Mais depuis trois ans, les Leray vivent à Bouguenaisles-Couëts, dans un lotissement tout neuf. Mathilde juge son nouveau quartier moins bien desservi : les deux arrêts de tramway Trocardière et Grande Ouche se trouvent à plus de deux kilomètres de son domicile. Mathilde juge les intervalles d’attente du bus

« tout-voiture » qui prédomine à son grand regret. Mais plusieurs raisons motivent ce choix. Le coût d’un transport pour trois en fait partie. La fatigue des enfants aussi : « Après une journée où ils se dépensent au centre aéré, rentrer en tram sans une place assise me semble difficile. » Seule exception : le samedi, quand les enfants demandent d’aller en ville en tramway. À la prochaine rentrée, Romane, l’aînée des enfants, ira rejoindre son nouveau collège de la Neustrie en car scolaire. « Cela nous permet d’éviter la voiture et elle restera libre de ses horaires. » Seul bémol dans cette nouvelle organisation : un coût de 115 euros par an, « qui passera à 210 euros quand elle aura atteint plus de douze ans ! ». Pouvoir évoquer ces sujets-là avec des spécialistes et des élus constitue une expérience intéressante pour Mathilde Leray. Elle s’est d’ailleurs portée volontaire pour participer à l’atelier citoyen de 20 personnes qui plancheront, d’octobre à décembre 2009, avec des techniciens et des experts indépendants, sur le nouveau Plan de déplacements urbains de Nantes Métropole 2010-2020. Elle est consciente que son avis engagera l’avenir et les futurs déplacements de ses enfants. « Évitons la voiture mais aménageons la ville pour faire en sorte que tous les déplacements soient facilités. » Un vœu qu’elle souhaite fortement aider à réaliser. • Sandrine Lefebvre


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