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J O U R N A L
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L A
C O M M U N A U T É
U R B A I N E
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N A N T E S
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B I M E S T R I E L
Mémoire
N°28. Juillet / Août 2010
Le Mémorial à l’esclavage
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Urbanisme
Les deux ponts
avancent
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Nature
Biodiversité : une verte vallée
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Patrick Garçon
Infographie du dossier
Tourisme, le grand défi Métropole Le développement touristique est un enjeu crucial pour le futur. Un dossier qui fait le tour des points forts du tourisme de la métropole nantaise. Pages 11 à 16
touristique
P. 12et 13
Basse-Goulaine / Bouaye / Bouguenais / Brains / Carquefou / Couëron / Indre / La Chapelle-sur-Erdre / La Montagne / Le Pellerin / Les Sorinières / Mauves-sur-Loire / Nantes / Orvault / Rezé / Saint-Aignan-de-Grand-Lieu / Saint-Herblain / Saint-Jean-de-Boiseau / Saint-Léger-les-Vignes / Sainte-Luce-sur-Loire / Saint-Sébastien-sur-Loire / Sautron / Thouaré-sur-Loire / Vertou
Grands événements
Le clin d’œil au web // Un film sur www.nantesmetropole.fr/webtv
Première pierre pour le Mémorial //
Une première pierre pour la mémoire Le 10 mai marque la Journée de la mémoire de la traite négrière, de l’esclavage et de leur abolition. Pour Nantes Métropole, en cette année 2010, cette date était aussi celle de la pose de la première pierre du Mémorial à l’abolition de l’esclavage. Il y avait du monde et il y avait de l’émotion. En ce 10 mai, sur le quai de la Fosse, entre le pont Anne de Bretagne et la passerelle Schœlcher, la pluie fine couvrait de son manteau gris une cérémonie des plus importantes pour la ville de Nantes. Comme si le temps offrait ses larmes à ce moment de tristesse et de mémoire. Élus, associations, habitants, étaient réunis ici pour la pose de la première pierre de ce qui sera une œuvre majeure de la métropole nantaise : le futur Mémorial à l’abolition de l’esclavage. « Cette œuvre propose un regard sur le passé négrier de Nantes et en même temps
sur l’esclavage contemporain, déclarait alors Jean-Marc Ayrault, président de Nantes Métropole. Une nation, une ville, pour se construire, a besoin de savoir d’où elle vient. Nous sommes comptables de ce qui ne doit plus être, dire notre histoire, sans
une leçon pour l’avenir. » Pour Jacques Auxiette, président de la Région Pays de la Loire, le mémorial incarne « la mémoire d’une ville et d’une région qui n’oublient pas ». En écho à ces propos, des élèves de Saint-Herblain, du collège Ernest Renan, lisent ce jourLe Mémorial se bâtit sur là des textes de leur composiun lieu chargé d’histoire tion. Quelques bouts de phrases honte, sans repentance. Ainsi, marquent alors les esprits et les nous serons forts de cette lucidité cœurs : « L’odeur de ma peur ne sur nous-mêmes. » peut me faire oublier l’horreur » ; Patrick Mareschal, président « Sans arrêt, je suis frappé » ; du Conseil général de Loire- « Non à l’exploitation » ; « Je suis Atlantique, poursuivait en insis- privé de ma liberté » ; « Ma vie tant sur la dimension symbolique est faite d’ignorance » ; « Je suis du Mémorial. « Cette œuvre est noir et fier de porter l’espoir » ;
Yanick Lahens et Jean-Marc Ayrault posent ensemble la première pierre du Mémorial, le 10 mai 2010.
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« Universelle fraternité » ; « Que vive la solidarité ». Un peu plus tard, Yanick Lahens, écrivaine haïtienne, invitée d’honneur de cette cérémonie, tenait un discours magnifique et émouvant sur l’esclavage et sur les événements terribles que son peuple a vécus récemment suite au tremblement de terre. « J’éprouve une grande émotion dans ce lieu chargé d’histoire, ce lieu où mes ancêtres, captifs achetés depuis les côtes africaines, ont transité vers des terres inconnues d’eux pendant des siècles. Je remercie la Ville de Nantes de m’avoir invitée à partager avec elle ce moment d’émotion. » • DP
édito
Grands événements
Nouvelle étape, nouvel horizon
Le pont Léopold-Sédar-Senghor Le 3 septembre prochain, le nouveau pont Léopold-Sédar-Senghor sera inauguré. Il sera ouvert à la circulation le lendemain. Dans quelques semaines, Nantes Métropole va vivre un grand événement. Le 3 septembre prochain, après 18 mois de travaux, le pont Léopold Sédar Senghor sera inauguré. Succédant à la passerelle Schœlcher réalisée en 2002, et précédant de peu le futur pont Éric Tabarly, son jumeau encore en gestation, le pont Léopold-Sédar-Senghor est le quinzième franchissement de Loire du territoire de l’agglomération nantaise. S’élançant d’une rive à l’autre du fleuve, il relie le boulevard des Pas-Enchantés à Saint-Sébastien-sur-Loire et le quai Dumont d’Urville sur l’Île
de Nantes. Formé d’arcs métalliques reposant sur cinq piles en Loire, ce pont de 17 mètres de large s’étend sur une longueur de 300 mètres. Rue fluviale. Imaginé par l’architecte Marc Mimram, le pont Léopold-Sédar-Senghor a été conçu comme une passerelle urbaine adaptée à tous les modes de transports. Nouvelle rue sur la Loire créée notamment pour améliorer les déplacements entre les différents quartiers de l’agglomération, le pont est en effet accessible aux voitures, aux transports collectifs, aux cyclistes et aux piétons. De part
et d’autre des voies routières, de larges trottoirs recouverts de platelage bois permettront aux piétons de cheminer en toute quiétude et de profiter pleinement du beau panorama offert par ce balcon flottant entre air et eau. Le long du boulevard des Pas-Enchantés, une promenade dédiée aux piétons et aux vélos a été aménagée sous le pont. De là, les promeneurs pourront admirer le nouvel ouvrage d’art dont la belle silhouette élancée se fond si bien dans le paysage ligérien qu’elle semble presque transparente. Comme un fil de soie tendu entre les deux rives. • CP
La montée du mât du pont Éric Tabarly Formé d’un tablier de 210 m de long par 28 m de large et d’un pylône de 57 m de haut, le pont Éric Tabarly est actuellement en cours de construction. Au printemps 2011, ce pont haubané reliera le quartier Malakoff à l’Île de Nantes. Le 7 juin dernier, après l’installation des deux tiers du tablier réalisée en avril et en mai, le mât du pont a été levé. Cette délicate opération a nécessité la construction de deux tours de 42 m de haut. Une fois mis à la verticale, le mât a été hissé au-dessus du tablier, puis redescendu, positionné précisément et fixé. Dominant désormais le fleuve, le mât du pont Éric Tabarly est un nouveau repère dans le paysage de la métropole nantaise.
La métropole nantaise a connu 20 ans de développement, 20 ans d’un dynamisme qui l’a conduite dans le peloton de tête des métropoles françaises. Mais comme les autres, depuis deux ans, elle subit les effets de la crise, et doit réagir pour sortir au plus vite de ses difficultés actuelles. En même temps, elle doit réfléchir à son avenir et construire un lendemain pour tous. Nous sommes aujourd’hui à la croisée des chemins, et le temps est venu de penser les 20 ans qui viennent. Nous devons dessiner un nouvel horizon, franchir une nouvelle étape. C’est pourquoi nous lançons, dès maintenant, Horizon 2030, une démarche qui nous éclairera sur notre devenir. La Conférence des maires, qui rassemble les 24 maires des communes de la métropole, sera l’instance de référence de ce projet, dont l’animation sera confiée à l’Agence d’Urbanisme de la Région Nantaise (Auran). Citoyens, élus, chefs d’entreprise, représentants d’associations ou de la société civile, nous aurons des choix collectifs à faire pour notre avenir. Cette démarche Horizon 2030 aidera chacun à les faire. Comment la métropole nantaise doit-elle continuer à grandir et à se transformer ? Quelles seront les grandes lignes de son destin ? Quel futur pour chacun ? Quel horizon commun pour les générations futures ? Demain se prépare aujourd’hui, et ensemble. Jean-Marc Ayrault
Président de Nantes Métropole
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Nantes Métropole actualités Renseignements sur www.nantesmetropole.fr
Jardiner, travailler ensemble : une bonne façon de se réinsérer.
Oser le jardin À Rezé, le jardin d’insertion de l’association Oser Forêt Vivante permet à des personnes en difficulté de repartir du bon pied. Au sud de Rezé, dans le quartier de Ragon, il est un jardin peu ordinaire où les hommes et les légumes se cultivent de concert. Tandis que salades, radis, tomates et autres carottes croissent paisiblement grâce aux bons soins prodigués par les maraîchers, ceux-ci renaissent et s’épanouissent aussi. Ce jardin, c’est celui d’Oser Forêt Vivante, une association d’insertion et d’accompagnement social destinée aux personnes éloignées de l’emploi. Créé en 1999 sur un terrain de 1,5 hectare mis à disposition par la Ville de Rezé, le Jardin Oser emploie aujourd’hui six hommes et cinq femmes en contrats aidés
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de 6 à 24 mois. Orientés vers l’association par le Conseil général, la Mission locale ou la Maison de l’Emploi de la métropole nantaise, les salariés du Jardin Oser travaillent 26 heures par semaine et bénéficient d’un accompagnement social et professionnel.
« Le jardin sert de support à l’insertion. » Pascale Bosque, Directrice de l’association Oser Forêt Vivante
« Le jardin sert de support à l’insertion. Il nous permet de proposer à nos salariés une activité technique et manuelle pour qu’ils se réhabituent au monde du travail, confie Pascale Bosque,
directrice de l’association. En parallèle de leur emploi au jardin, ils se forment, réfléchissent à leur avenir, et mettent en œuvre leur projet professionnel. Notre objectif ultime est bien évidemment le retour à l’emploi, mais il s’agit aussi de permettre à nos salariés de se resocialiser, de reprendre confiance, de rompre leur isolement en créant des liens avec d’autres, et de retrouver un rythme de vie quotidien. » Culture. Depuis sa création, le Jardin Oser a ainsi accompagné plus de 120 personnes, dont 57% sont ensuite partis vers un emploi ou une formation. Subventionné notamment par l’État, le Conseil général de Loire-Atlantique et Nantes Métropole, Oser Forêt Vivante tire également une partie de ses ressources de son activité. « Nous produisons environ 20 tonnes de légumes par an que nous vendons sous forme de paniers à la semaine ou à la quinzaine aux 70 adhérents de l’association, explique JeanMarc Bouyer, le responsable du jardin. Une autre partie de notre production est transformée et mise en conserves par l’Atelier Méli Mélo, un autre chantier d’insertion d’Oser Forêt Vivante. Enfin, nous approvisionnons les épiceries sociales de Rezé et de Bouguenais. » À l’avenir, la production de légumes d’Oser Forêt Vivante est amenée à se développer encore, puisque la commune de Bouguenais vient tout juste de lui confier une nouvelle parcelle de plus de 2 hectares. De quoi poursuivre encore longtemps ce travail essentiel : nourrir les hommes et leur donner des racines solides. • CP
Dix bougies Nantes Initiative a fêté ses dix ans le 17 juin dernier. Soutenue par Nantes Métropole, cette structure a financé plus de 800 entreprises et permis la création ou le maintien de plus de 2500 emplois. Pour en savoir plus : www.nantesmetropole.fr et aussi www.nantes-initiative.org
Village d’artisans Inauguré en septembre 2009, le village d’artisans-TPE de Bouaye accueille sa première entreprise. Basé à Rezé, Noroit déménage pour s ’installer dans l’un des bâtiments modulaires conçus pour répondre aux besoins immobiliers des entreprises artisanales du territoire métropolitain. Fondée fin 2006, l’entreprise Noroit fabrique du matériel de traitement d’air pour les laboratoires destiné à protéger à la fois le manipulateur, sécuriser la manipulation et l’environnement. Pour en savoir plus : www.nantesmetropole.fr
Pascal Sidaner et Gilles Mahé.
actualités
Le parc de la Grillonnais Au cœur du parc de la Grillonnais de Basse-Goulaine, 78 logements, dont 43 sociaux, sortent actuellement de terre. Ils accueilleront leurs premiers occupants en avril prochain. Située aux portes du vignoble nantais et baignée par la Loire, la commune de Basse-Goulaine bénéficie d’un patrimoine naturel de près de 58 ha formé d’espaces boisés classés, de marais, de cours d’eau, d’étangs… Ce cadre de vie d’une qualité exceptionnelle, à quelques encablures du centre de l’agglomération nantaise, attire chaque année de nombreux nouveaux Goulainais. Pour faire face à cet afflux de population et satisfaire tous ses besoins, Basse-Goulaine développe actuellement son offre d’habitat. « Près de 300 logements répartis sur 9 opérations différentes sont actuellement en train de sortir de terre. Nous sommes particulièrement attentifs à ce que ces nouvelles constructions s’harmonisent avec l’existant, explique Alain Vey, maire de Basse-Goulaine. Construire des logements est nécessaire pour accueillir de nouveaux habitants, mais il ne faut pas dégrader tout ce qui fait l’attractivité de la commune : la qualité du cadre de vie. Voilà pourquoi nous encourageons la construction de petits collectifs et de pavillons, plutôt que celle de vastes immeubles. »
Aux portes du vignoble, près de 300 logements sortent de terre dont 43 logements sociaux.
Situé dans le centre-ville de Basse-Goulaine, le parc de la Grillonnais, un écrin de verdure d’une superficie de plus de 7 ha, est sur le point d’accueillir 13 maisons et 3 immeubles, s’élevant chacun sur 3 niveaux. Nichés sous les frondaisons d’arbres
centenaires, ces petits collectifs comprendront 65 appartements, du studio au quatre pièces, dont 43 logements sociaux. « Deux des trois immeubles abriteront des logements sociaux, mais nous avons tenu à ce que la qualité des constructions et le choix
des matériaux soient strictement les mêmes pour tous les logements. Cette opération privée, importante pour Basse-Goulaine, illustre bien notre objectif : construire des logements de qualité et accessibles à tous dans un cadre de vie préservé. » • CP
Le clin d’œil au web // Trois vidéos sur www.nantesmetropole.fr
Le succès du BusWay
Insertion : aller plus loin
Pont Tabarly : le mât monte
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Nantes Métropole actualités
La reconquête piétonne Nantes, capitale verte ? Depuis 2009, la Commission européenne attribue le titre de Capitale verte européenne qui chaque année, récompense une ville pour ses bonnes pratiques en matière de développement durable et de protection de l’environnement. Cette année, 17 villes européennes ont présenté leur candidature et seules 6 sont encore en lice : Barcelone, Malmö, Nuremberg, Reykjavik, Vitoria-Gasteiz, et Nantes, seule représentante française. La ville lauréate, qui succédera à Stockholm en 2010 et à Hambourg en 2011, sera désignée en octobre prochain. www.nantesmetropole.fr
Nouvelle statue À l’occasion des célébrations du 70e anniversaire de l’Appel du 18 juin 1940, une statue du général de Gaulle a été inaugurée le 18 juin dernier. Elle trône désormais à Nantes, sur l’esplanade des Villes compagnons de la Libération, face au monument des 50 otages, qui nous rappelle que de nombreux Nantais s’engagèrent dans la Résistance.
Bicloo, les stations qui rapportent Déposez votre Bicloo dans l’une des huit stations bonus du réseau et bénéficiez de 15 min. gratuites. Les abonnés annuels peuvent cumuler jusqu’à deux heures de crédit temps supplémentaires, attribuées automatiquement sur leur compte Bicloo. En savoir plus : www.bicloo.nantesmetropole.fr
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La piétonnisation du centre-ville de Nantes facilitera l’accès aux commerces.
Dans le centre-ville de Nantes, les rues Suffren, Rameau et Grétry s’apprêtent à devenir piétonnes.
Nantes. Plus confortables et plus bas de la rue Suffren sera déplaagréables, les rues piétonnes sont cée. « La transformation des un atout pour le commerce. Elles rues Suffren, Rameau et Grétry laissent les passants plus dispo- s’inscrit dans un mouvement de nibles pour flâner et regarder les fond engagé depuis plusieurs ntre les rues Jean-Jacques vitrines, et elles permettent aux années par la Ville de Nantes Rousseau et Crébillon, commerces d’investir l’espace pour piétonniser son centreles rues Suffren, Rameau public et d’être plus visibles. » ville et le rendre plus vivant et et Grétry s’apprêtent à animé, explique Alain Robert, connaître une importante « Nous sommes ravis adjoint au maire de Nantes, en mutation. À partir du mois de que la piétonisation charge de l’urbanisme et du voie le jour. » juillet, ces rues du centre-ville Hugues commerce. Après le réaménaFrioux, Président de Plein-Centre. de Nantes où cohabitent bars, gement des places Fernand Soil restaurants, galeries d’art, bou- Convivialité. Réalisée par et Royale, ainsi que celui des tiques de créateurs et échoppes Nantes Métropole, la transfor- rues de la Fosse et d’Orléans, d’objets rares, vont être réamé- mation des rues Suffren, Rameau nous poursuivons la reconquête nagées pour devenir entière- et Grétry va consister à créer un du haut de la ville, dont l’une des ment piétonnes, restant toute- vaste plateau continu de façade principales étapes sera le réaméfois accessibles aux riverains et à façade, sans aucune dénivella- nagement de la place Graslin en aux livreurs. « Nous souhaitions tion. Afin d’apporter de la lumi- 2013. Ainsi, progressivement, cette piétonnisation depuis nosité à ces rues étroites bordées par petites touches, nous redeslongtemps et nous sommes de hauts immeubles de tuffeau, sinons le centre-ville en créant ravis qu’elle voie le jour, confie ce plateau sera formé de dalles des espaces publics conviviaux Hugues Frioux, président de de granit beige clair. Par ailleurs, et agréables à vivre pour tous Plein Centre, l’association des les luminaires seront remplacés les habitants de l’aggloméracommerçants du centre-ville de et la station Bicloo située dans le tion. » • CP
E
Nantes Métropole
Zapping
Prix
Stéphan Ménoret
Dans le cadre des 3e Rencontres nationales Risques et Secteur Public des 8 et 9 juin derniers, Nantes Métropole, à travers sa Mission risques et pollutions, a remporté le Prix de la gestion des risques publics, catégorie «Gestion de risque et résilience», qui récompense la capacité d’une collectivité à gérer une crise d’importance.
Fleuve Les Rencontres du fleuve étaient au Pellerin le 10 juin dernier. Une journée riche en animations et spectacles, tout près du canal de la Martinière, l’un des joyaux de notre métropole. 35 000 personnes ont assisté aux spectacles des Rencontres du Fleuve.
1 12,8 37 millions
%
de voyages ont été faits en transports collectifs en 2008, dont 72 millions par des abonnés Tan.
des habitants de Nantes Métropole utilisent quotidiennement les transports collectifs, la marche à pied, le vélo ou le covoiturage.
+ 35,6% C’est l’augmentation du nombre de voyages effectués sur le réseau Tan entre 2000 et 2008.
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Une Métropole d’avance
Un Institut hospitalouniversitaire pour Nantes Le Centre hospitalier universitaire (CHU) de Nantes, l’Université de Nantes et Oniris, soutenus par Nantes Métropole, la Région des Pays de la Loire et le PRES UNAM, annoncent leur candidature pour la création d’un Institut hospitalo-universitaire (IHU). lulaire et génique, biomatériaux, les domaines d’excellence de ce pôle ne manquent pas. Il est désormais un élément clé de l’attractivité des Pays de la Loire et un moteur du développement de la recherche dans toute la région. Ce projet rassemble 1000 personnes
George Karam, chirurgien, et le professeur Jean-Paul Soulillou.
L
e Centre hospitalier universitaire (CHU) et l’Université de Nantes, soutenus par Nantes Métropole et la région des Pays de la Loire, ont décidé de joindre leurs forces pour la création d’un IHU (Institut hospitalo-universitaire) provisoirement intitulé :
« European Center for Transplantation Sciences and Immunotherapy ». Cinq IHU seront créés en France à l’issue d’une sélection hautement compétitive dans le cadre des appels du grand emprunt lancé par l’État. « Le pôle de recherche en santé nantais s’est affirmé en moins de 10 ans comme l’un des
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plus importants de France, assure JeanMarc Ayrault, Président de Nantes Métropole. Il a aujourd’hui une reconnaissance internationale dans de nombreux domaines. » Immunologie et transplantation, cancérologie, cardiologie, gastroentérologie, nutrition humaine, thérapies cel-
Le succès de son développement repose sur une étroite collaboration entre le CHU, le monde de la recherche, l’Inserm, l’Inra, Oniris et l’Université, et les entreprises de biotechnologies ainsi que sur le soutien apporté par les collectivités locales. « Le projet d’IHU est centré sur le malade, la compréhension et la guérison de sa maladie, explique le professeur Jean-Paul Soulillou, médecin et chercheur de renommée internationale dans le domaine. Le projet fédère à ce jour plus de 1 000 personnes, dont près de 200 chercheurs. Il s’affirme comme le premier programme européen dans le domaine des Sciences de la Transplantation et de l’imunologie. » • CP
Les Machines de l’Île Le 1er juillet 2007, les Machines de l’Île ouvraient leurs portes au public. Trois ans après cette inauguration, le Grand Éléphant et la Galerie des Machines ont gagné leur pari en dépassant de 71% les prévisions initiales de fréquentation. En 2009, ils ont accueilli 261 450 personnes, dont 10 % de visiteurs internationaux. Aujourd’hui, les Machines de l’Île font route vers la deuxième étape du projet : Le Carrousel des Mondes Marins qui va bientôt s’ancrer au pied de la grue jaune sur la pointe Ouest de l’Île de Nantes. lesmachines-nantes.fr
52 417 C’est le nombre de kilomètres parcourus par l’ensemble des participants au Défi vélo de Nantes Métropole du 1er au 6 juin dernier, soit une économie de plus de 11 tonnes de CO2.
Les Goûts uniques
Le bâtiment des mutuelles Harmonie Atlantique éclairé à la lumière de l’œuvre De Temps en Temps.
Les couleurs du temps Soleil ou pluie ? Sur l’Île de Nantes, « De temps en temps » de François Morellet, la seizième œuvre pérenne d’Estuaire, nous dit tout. 2007, 2009, 2011. Estuaire NantesSaint-Nazaire, c’est impair. Pourtant, il y a quelques semaines, la biennale d’art contemporain a fait escale sur l’Île de Nantes. À l’angle du boulevard Léon Bureau et du quai François Mitterrand, l’immeuble Harmonie Atlantique est en complète rénovation depuis 2008. Vu l’exceptionnelle situation géographique du bâtiment, la Mutuelle Atlantique, propriétaire des lieux, a souhaité donner une dimension artistique à cette réhabilitation de grande ampleur. « Nous avons voulu intégrer une œuvre d’art à notre bâtiment pour nous inscrire dans l’état d’esprit de la pointe Ouest de l’Île de Nantes, nouveau Quartier de la création de la métropole nantaise, et participer, à notre niveau, à l’embellissement de la ville », explique MarieChristine Arthuis, directrice des affaires générales. Ainsi, depuis la fin du mois de mai, le bâtiment d’Harmonie Atlantique accueille
la seizième œuvre pérenne d’Estuaire. Née de l’imagination de l’artiste choletais François Morellet, cette œuvre se déploie désormais sur les façades Nord et Ouest de ce bâtiment érigé en 1975. Peintre, graveur et sculpteur internationalement reconnu, François Morellet est considéré comme l’un
« J’ai voulu inventer une œuvre qui change avec le temps. » François Morellet, artiste.
des acteurs majeurs de l’abstraction géométrique et un précurseur du minimalisme. Pour Estuaire et le bâtiment de la Mutuelle, l’artiste a proposé une œuvre utilitaire faite de tubes de néons, son matériau de prédilection depuis 1963. Soleil rouge. Intitulée De temps en temps, cette création de François Morellet est une sorte de baromètre géant indiquant le temps qu’il fera quatre heures plus tard. Symbolisant respectivement les nuages, la pluie et le soleil, des arcs blancs, de courtes diagonales bleues et un demi-cercle rouge sont accrochés aux façades du bâtiment. Reliés en permanence à une station
météorologique, ces néons s’allument ou s’éteignent selon ce que le ciel nous réserve. « Avec De temps en temps, j’ai voulu inventer une œuvre qui change, qui évolue avec le temps et qui crée des surprises chez celui qui la regarde », explique François Morellet. Ainsi, à douze mois du dernier opus d’Estuaire, ces trois robes couleur du temps viennent compléter la collection des œuvres pérennes de la biennale d’art contemporain. « En 2011, au terme des trois éditions d’Estuaire, vingt-deux œuvres pérennes seront réparties sur toutes les communes riveraines de la Loire, de Nantes à SaintNazaire. Formant un monument dispersé, cette collection va identifier notre territoire dorénavant marqué par la présence de l’art, explique Jean Blaise, initiateur et chef d’orchestre d’Estuaire. En rejoignant L’Absence, Manny et Les Anneaux, les trois œuvres d’Estuaire déjà présentes sur l’Île de Nantes, De temps en temps complète un parcours saisissant qui met en valeur l’architecture et les nouvelles activités de l’île, autrefois industrielles. » • Carole Paquelet
Les 4 et 5 septembre prochains, la 1re édition du Festival les Goûts Uniques investit Nantes. Durant deux jours, ce nouveau festival invite le public à rencontrer les meilleurs producteurs de la région, et convie les plus grands chefs français, dont l’illustre Michel Troisgros, à travailler les produits du terroir. Ainsi, les Goûts Uniques vont faire des Pays de la Loire le théâtre unique de tous les goûts, le point de convergence national des meilleurs acteurs de la gastronomie contemporaine. Au programme de ce week-end : Le Champ des Producteurs pour goûter et découvrir les meilleurs produits de la région ; La Tablée unique, un dîner festif pour 800 convives dans la cour du Lieu Unique ; Le Grand Chaud, 9 cours de cuisine donnés par des grands chefs ; et Les Ateliers du Goût, des conférences conviviales sur des produits exceptionnels suivies de dégustations. • CP Informations et réservations :
lelieuunique.com
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Une Métropole d’avance
Un clin d’œil à la Web TV : // Un film sur www.nantesmetropole.fr/webtv
Thèses à la nantaise : les jeunes chercheurs primés !
Coup de pouce aux jeunes chercheurs Plus d’une vingtaine de jeunes chercheurs nantais ont été distingués en obtenant des allocations de recherche ou des prix de thèses attribués par Nantes Métropole et le Conseil général de LoireAtlantique.
S
Portraits
outenir, coûte que coûte, la recherche : une nécessité soulignée par Patrick Mareschal, président du Conseil général, et Yannick Guin, vice-président de Nantes Métropole en charge de l’enseignement supérieur et de la recherche lors de la remise des prix de thèses, en mai dernier. « La recherche contribue au développement du territoire
et au progrès de la société, a rappelé le premier. C’est dans la matière grise et la recherche que l’argent est le mieux investi. » Le second a relevé quant à lui quelques contradictions : « On parle beaucoup de la recherche, mais sans forcément lui donner les moyens. Un pays comme la Chine y consacre 5 % de son PIB. En France, ce pourcentage est de 2,3 %. Localement, nous devons faire en sorte que Nantes compte dans le domaine de la recherche. » 1 300 doctorants et 73 labos
Voilà pourquoi les deux collectivités soutiennent la recherche nantaise, dont Yves Lecointe, président de l’Université de Nantes, a livré un instantané en quelques
Lénaïc Madec
Doctorant en première année de thèse
L’objet de la thèse de Lénaïc Madec renvoie à une certaine actualité, en l’occurrence l’apparition des voitures électriques. « Pour le moment, il y a un problème de recharge des batteries, souvent lente. Par ailleurs, ces batteries donnent une faible autonomie aux véhicules électriques. Mon travail va porter sur ces différents problèmes. » Axées sur « le greffage moléculaire de matériaux d’électrode », ses recherches tendent vers la réalisation de « batteries au lithium à ultra-haute efficacité ». « L’objectif est d’optimiser les contacts entre les différents constituants d’une électrode afin que les transferts électroniques soient plus rapides et que la batterie se recharge ainsi plus vite. »
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chiffres : « L’université nantaise compte 1 300 doctorants et 73 laboratoires de recherche accrédités par le ministère de l’Enseignement. Deux cent soixante-dix thèses sont soutenues en moyenne chaque année. » Du côté du Conseil général, les dotations Atlanthèse (12000 euros par thésard) financent cette année les travaux de 10 étudiants. Pour ce qui est de Nantes Métropole, 6 allocations de recherche pour des doctorants (28 666 euros par an et par doctorant pendant trois ans), 4 bourses Hampaté Bâ destinées à des chercheurs africains (7622 euros chacune) et 3 prix de thèse (un de 5000 euros, deux de 2500 euros) ont été attribués. • Isabelle Corbé
Thomas Vincent
Doctorant en première année de thèse Pas facile de présenter votre travail de recherche quand l’objet de votre thèse se décline comme suit : « Résolution efficace de programmes linéaires multi-objectifs en variables mixtes. » « Je suis d’accord avec vous, c’est tout à fait barbare », s’amuse Thomas Vincent, tout en s’employant à donner des pistes de compréhension. En résumé, il s’agit de résoudre des problèmes de logistique « en modélisant ces problèmes d’une façon mathématique ». Un travail de recherche qu’il mène au Laboratoire d’Informatique de Nantes Atlantique et pour lequel il bénéficie, comme cinq autres doctorants, d’une allocation annuelle de 28 666 euros octroyée par Nantes Métropole, pour une durée de trois ans.
Nantes, Métropole touristique De la page 11 à 16 • Un enjeu économique crucial • Rencontre avec Jean Blaise • Un trophée pour le Baron • Tourisme : une question à Valérie Demangeau Pages 20 et 21 • Découvrez la tribune des expressions politiques
Nantes Métropole
mise sur le tourisme
Le tourisme porte des enjeux économiques très importants. Votre métropole souhaite faciliter la découverte de son territoire et attirer de nouveaux visiteurs. Lorsque l’on fait du tourisme, il faut bien avouer que l’on aime être un peu pris en main. C’est un moment de détente, de flânerie, de repos, de plaisir, et tout ce qui peut nous faciliter la tâche est bienvenu. La métropole nantaise ne manque pas d’atouts pour donner envie de la visiter. Art, culture, verdure, gastronomie, vignoble, hôtellerie, rien ne fait défaut pour que le plateau touristique soit aussi séduisant qu’un plateau de fruits de mer un soir d’été au bord de l’eau. Mais il parfois difficile de savoir par où commencer.
« Nous sommes en train de revoir la façon dont nous proposons de faire du tourisme sur la métropole nantaise, explique Valérie Demangeau, maire du Pellerin et viceprésidente de Nantes Métropole en charge du tourisme. C’est une nouvelle étape. C’est une mise en tourisme de l’ensemble de la métropole. Il y a tout ce qu’il faut, mais il faut le rendre plus lisible. Il faut proposer des parcours, des itinéraires, des incontournables, des formules à thème, art, architecture, patrimoine historique, nature, gastronomie, vignoble, fleuve. » Une façon d’y voir plus clair et de mieux profiter de tout ce que l’on a. La destination Nantes doit aussi se démarquer des autres destinations touristiques pour renforcer son attrait, « son attractivité » disent les spécialistes. Notre pays, pour ne citer que lui, recèle en effet nombre de cités aux charmes bien connus, aux identités fortes, qui attirent à elles la planète entière. « Il se passe ici des choses qui ne se passent nulle part ailleurs, estime Valérie Demangeau. Les Machines de l’Île, la Folle Journée ou Estuaire témoignent de notre créativité et surtout de notre originalité. Avoir un château comme celui des Ducs de Bretagne, au cœur de la ville, est aussi une chance inouïe. Combien de villes peuvent en dire autant ? » Autre atout qui permet aussi de se distinguer ? « Nous avons un vignoble, avec une identité forte, un vin que tout le monde connaît, le Muscadet, c’est aussi un atout pour une métropole d’avoir des vignes à ses portes, constate Valérie Demangeau. Nos communes du vignoble portent cette identité et il faut la valoriser et la faire mieux découvrir. » Cette démarche pour le tourisme rejoint en fait les autres politiques publiques menées par Nantes Métropole. « Dans les transports, les déchets, l’économie, l’urbanisme, entre autres, Nantes Métropole développe des politiques innovantes, assure Valérie Demangeau. Notre métropole a ainsi une image de territoire innovant et moderne. Dans le tourisme, nous devons continuer à aller de l’avant pour proposer des choses originales à nos habitants et à nos visiteurs d’où qu’ils viennent. » Cet effort aura évidemment des conséquences positives pour demain. « Donner envie aux gens de venir nous découvrir, c’est aussi parfois leur donner envie de s’installer, de créer leur entreprise ici, de créer des emplois, et ainsi participer à la dynamique de notre métropole. » • David Pouilloux
Nantes Métropole - juillet / août 2010 - 11
Nantes,
métropole touristique Le tourisme est l’un des enjeux les plus importants pour l’avenir de la métropole nantaise. Tourisme de proximité, tourisme international ou tourisme d’affaires, votre métropole accélère son attractivité. Pour cela, elle peut compter sur de solides atouts.
Les Machines de l’Île Le Grand Éléphant, la Galerie des Machines, et bientôt les Mondes Marins, les Machines de l’Île font partie de l’imaginaire commun nantais.
Chiffre d’affaires estimé :
500
millions d’euros
Nombre d’emplois directs estimé
(hôtellerie comprise )
9 800
Le Château des ducs de Bretagne Un château de cette beauté en plein centre-ville, c’est une aubaine ! Le joyau de pierre de Nantes accueille plus de 1,2 millions de visiteurs par an.
2
ions mill eurs isit de v 009 2 n e
109
nationalités Nombre de nuitées hôtellerie annuelles :
1,5 million
0 0 0 126
illis cue x de c a eurs reau visit les bu urisme o s dan ice de t ort p f p f a r O l’ r pa (+ 6 % 8) 0 à 20
Progression de la fréquentation touristique (2006-2008) :
+ 42%
+23%
Étrangers Français
Les balades vertes Les 24 communes de la métropole regorgent de promenades, souvent au fil de l’eau, à découvrir à pied ou à vélo.
Une gastronomie créative Le Prix Charles Monselet met à l’honneur la gastronomie nantaise, ses vins, et surtout ses meilleurs chefs ! Produits du terroir, saveurs venues d’ailleurs, le mélange fait « miam-miam» !
Un patrimoine urbain d’exception Cathédrale Saint-Pierre, Île Feydeau, passage Pommeraye, les Nefs, les châteaux, Tour Lu, Tour à plomb, Maison radieuse, Musée d’histoire de Nantes, immeuble Manny… Les empreintes de l’histoire et l’architecture contemporaine sont des atouts pour faire venir des visiteurs.
Un beau vignoble Avec 10 000 hectares de vignes et environ 600 viticulteurs, le vignoble porte l’identité nantaise, et ne manque pas d’attirer les amateurs de promenades et de bons vins.
Estuaire 2007-2009-2011 L’art contemporain dans le paysage naturel ou urbain, et pour tous, c’est la réussite de cette biennale qui a vu plus de 800 000 personnes la découvrir en 2009.
L’eau est là partout
Des équipements à la hauteur Pour le tourisme d’affaires, les équipements métropolitains seront mis au niveau des standards européens, pour attirer des événements internationaux. 360 manifestations accueillies chaque année par la Cité internationale des Congrès, et 80 par le Parc des Expositions.
La mer à deux pas, la Loire et ses belles rives, la Sèvre nantaise, l’Erdre, le lac de Grand-Lieu, les marais de Couëron, de Goulaine, la métropole nantaise est riche de son eau, pour les loisirs, plage ou voile, et le plaisir. Le Belem est l’emblème de l’identité maritime et fluviale de Nantes.
Une vie culturelle riche Les Allumées, Royal de Luxe, Scopitone, la Folle Journée, le Lieu Unique, Musée des Beaux-Arts, Estuaire, etc. Nantes est une place-forte pour la culture en France. Nantes Métropole - juillet / août 2010 - 13
Nantes, Métropole touristique
« Nous travaillons sur une destination Grand-Ouest qui réunira Nantes, Saint-Nazaire et Rennes. Ce sera une façon de renforcer notre proposition pour les touristes étrangers. Une marque de territoire sera créée pour 2011. » Valérie Demangeau, maire du Pellerin et vice-présidente de Nantes Métropole en charge du tourisme.
« Un Japonais et un Nantais peuvent C’est l’été et sûrement le moment idéal pour découvrir sa propre métropole. Une idée ? Découvrez donc le parcours des œuvres pérennes d’Estuaire, le Château des Ducs, l’incroyable richesse architecturale de l’Île de Nantes ou la beauté du vignoble. Vous hésitez ? Dans ce cas, pour vous donner envie, on vous propose une rencontre avec Jean Blaise, nouveau directeur de l’Office de tourisme Nantes Métropole, et bientôt directeur de Nantes Culture et Patrimoine.
œuvres pérennes d’Estuaire. En quoi, alors que nous sommes à mi-distance entre Estuaire 2009 et Estuaire 2011, est-ce symbolique ?
C’est la démonstration que l’on passe de l’événement au « monument ». Estuaire est aujourd’hui ce que j’appelle un monument dispersé, qui jalonne les 120 km de rives entre Nantes et SaintNazaire. En 2011, nous aurons une collection d’une vingtaine d’œuvres que l’on pourra découvrir tout au long de l’année, et pas seulement durant deux mois, tous les deux ans. Les communes qui ont l’une des œuvres d’Estuaire sont, je crois, contentes de l’avoir. À l’avenir, il faudra entretenir, enrichir et exploiter cette précieuse collection.
pement économique d’une métropole ?
Dans le monde, la France est le pays qui accueille le plus de touristes (près de 76 millions par an). C’est donc la première destination mondiale et c’est l’un des premiers secteurs économiques de notre pays. Les grandes villes ne peuvent se passer des retombées économiques du tourisme. Le tourisme participe activement à l’économie d’un territoire. Nantes doit devenir une destination forte du tourisme en France et à l’international. 3. Comment attirer en particulier les touristes étrangers ?
4. Justement, comment se démarquer de Lille, Bordeaux ou Lyon ?
Toutes les métropoles régionales ont bien entendu une même ambition touristique, mais pas les mêmes atouts. L’important, c’est de miser sur sa singularité, sa différence, son côté atypique. Estuaire est une manifestation artistique inédite, les Machines de l’Île sont uniques au monde. D’ailleurs, c’est la marque de fabrique de Nantes d’être capable d’exporter ses événements, qui sont des prototypes, comme les Allumées devenues les Nuits Blanches à Paris, Royal de Luxe qui fait des tournées mondiales ou la Folle Journée qui essaime à l’étranger. C’est une constatation
Tout droits réservés pour l’ensemble des photos.
Pour Estuaire, le fait que des artistes internationaux aient réalisé les œuvres est détermi1. Récemment l’œuvre de nant. Ils sont reconnus mondiaFrançois Morellet pour le bâti- 2. Vous parlez évidemment lement et leurs noms attirent les ment des mutuelles Harmonie d’exploitation touristique. Est- amateurs d’art où qu’ils soient. Si Atlantique a été installée. C’est ce important de miser sur le l’on ajoute les Machines de l’Île, la seizième du parcours des tourisme pour le dévelop- le Château des Ducs, le Musée des
Beaux-Arts ou le Lieu Unique, on peut dire que Nantes fait aux étrangers l’une des plus belles propositions artistiques et culturelles de province.
Jean Blaise, nouveau directeur de l’office de tourisme.
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Les douves du château des Ducs de Bretagne.
Nantes, Métropole touristique www.nantes-tourisme.fr
aimer la même œuvre artistique » évidente : il faut faire une propo- Je pense qu’Estuaire montre que c’est possible. Les artistes reconsition décalée, originale. nus mondialement font venir des 5. Le patrimoine historique amateurs d’art du monde entier. est aussi un capital précieux Mais ils ont inscrit leur œuvre pour attirer les touristes ama- dans le paysage local. On ne peut teurs de « vieilles pierres ». pas les déplacer. Le Pendule de Comment se situe Nantes ? Roman Signer parle de l’hisLe quartier du Bouffay, le passage toire des sablières de Rezé. Le Pommeraye, l’île Feydeau ou le « bateau mou » d’Erwin Wurm Château sont très intéressants de au Pellerin donne à voir le canal ce point de vue-là. Mais Nantes de la Martinière. La Villa cheminée n’est pas Bordeaux. Notre ville a de Tatzu Nishi révèle la beauté de été bombardée, son patrimoine l’estuaire de la Loire. Ces œuvres d’hier a souffert. Mais ce que l’on deviennent les « tours Eiffel » construit aujourd’hui, sur l’Île de locales. Les habitants, les comNantes en particulier, est le patri- munes, se les approprient commoine de demain. La richesse plètement. Un Japonais et un architecturale de notre métropole Nantais peuvent aimer la même est aussi un atout. Elle a une image œuvre artistique. de ville moderne et innovante. 7. On parle d’art, de culture, C’est une chance formidable. 6. Attirer les étrangers, oui, mais peut-on séduire en même temps les habitants de la métropole nantaise ?
Le Pendule de Roman Signer.
mais l’art de vivre aussi peut attirer des visiteurs ?
C’est vrai. Mais Nantes n’est pas vue comme une place forte de la gastronomie en France. C’est
notre faille. Nous avons pourtant des produits locaux extraordinaires, issus de la mer et de nos maraîchers, et des chefs de talent. En septembre, nous organiserons le festival des Goûts Uniques, avec d’immenses tablées de 800 personnes, un grand marché et des grands chefs français et d’ici, ainsi que des partenaires privés. Nous avons aussi un beau vignoble, c’est une chance. Il faut mettre en place un parcours touristique mêlant gastronomie et vins. 8. Vous avez pris la tête de l’Office de tourisme de Nantes Métropole et serez bientôt le directeur de Nantes Culture et Patrimoine qui regroupe, entre autres, les Machines de l’Île et le Château des Ducs de Bretagne. Est-ce une façon de donner une cohérence plus forte à cet ensemble et une image plus lisible ?
Jusqu’à présent, nous avions une offre riche mais éparpillée, et une offre récente puisque les Machines ou le Château des Ducs de Bretagne ne sont ouverts au public que depuis 2007. Mon rôle est de donner du liant à tout cela, avec une bonne coordination de chaque proposition, une harmonisation des horaires, une bonne communication, une excellente signalétique. Des parcours lisibles qui se feront facilement : parcours Nantes-Saint-Nazaire, parcours de l’Erdre, parcours sur la Loire en amont de Nantes, parcours Route des vins. Les lieux d’accueil pour l’Office de tourisme doivent aussi être plus séduisants, mieux placés, plus évidents à trouver. Estuaire 2011 arrive, les Mondes Marins seront livrés dans deux ans. Notre objectif, c’est que tout soit en place en 2012. • Propos recueillis par David Pouilloux
La Villa Cheminée.
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Nantes, Métropole touristique www.cuisineetvinsdenantes.fr
Un trophée pour le Baron Sous la houlette de l’Office de Tourisme Nantes Métropole et d’Inter-Loire Nantes, le Grand Prix 2010 Charles Monselet a été attribué à Jean Charles Baron de la Maison Baron Lefèvre. Cette belle table concourait dans la catégorie « brasserie ».
Valérie Demangeau, maire du Pellerin et vice-présidente de Nantes Métropole en charge du tourisme.
Nantes Métropole accélère son développement touristique. Pourquoi miser sur ce secteur en particulier ?
Jean-Charles Baron et sa femme Isabelle, lors de la soirée de remise du Grand Prix Monselet.
Jean-Charles Baron avait les larmes aux yeux et une bien petite voix pour ce ténor de la cuisine nantaise lorsqu’il a reçu le Grand Prix Charles Monselet 2010 des mains de Jean-Marc Ayrault, président de Nantes Métropole. Le chef est enfin honoré à la hauteur de son talent et de son investissement pour défendre une cuisine de terroir, une cuisine qui marie simplicité, élégance et goût. Sa femme Isabelle qui donne son nom de jeune fille à la Maison Baron Lefèvre dira de lui ce soir : « Je suis fière de lui. » L’établissement est situé dans une ancienne halle maraîchère. Cette splendide brasserie-épicerie se trouve dans le quartier du Champ de Mars, à Nantes. JeanCharles Baron dit : « Je fais une cuisine de produits. C’est-à-dire que l’on reconnaît ce qu’il y a dans l’assiette. Si c’est un sandre,
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une anguille ou un brochet. Une carotte, des petits pois ou du fenouil. » Ici, la blanquette de veau, le bœuf bourguignon ou le pot-au-feu sont mitonnés avec soin. Les poissons de la Loire ou de l’Atlantique sont cuits à point.
« Les chefs et les vignerons nantais font honneur à leur territoire. » Rachel Bocher, Présidente de l’OTNM.
dans la catégorie « gourmande ». L’autre à Patrick Hervy (L’ardoise) dans la catégorie « bistrot ». Enfin, Le Domaine d’Orvault a raflé le Prix du public. Nathalie et Sylvain Lejeune étaient extrêmement émus. « Notre équipe, c’est 60 personnes. Je salue leur travail. Je remercie aussi notre nouveau chef, Antoine Lainé, qui, depuis deux ans, fait une cuisine formidable. » Le monde viticole était lui aussi dûment représenté. PierreMarie Luneau-Papin (Domaine Luneau-Papin), Pierre-Jean Sauvion (Château du Cléray), Jérémie Mourat (Domaine J. Mourat), Catherine BouinJacquet (Domaine de Bel Air), entre autres, étaient de la partie, et ont pu faire découvrir leurs meilleurs crus. • David Pouilloux
Les produits maraîchers sont eux dorlotés comme il se doit. Quant à la carte des vins, elle rend hommage aux meilleurs domaines, en particulier à nos muscadets. Durant cette même soirée, conduite de main de maître par Emmanuel Torlasco, d’InterLoire Nantes, le prix de la table « étonNantes » 2010 a été donné à 2 restaurants ex aequo. L’un à En savoir plus sur : Patrick Giraud (L’Orée du Bois), www.nantes-tourisme.fr
C’est d’abord un moyen de créer de la richesse et des emplois. En temps de crise, il faut avoir conscience qu’aucun secteur d’activité ne doit être négligé. Le tourisme est l’une des filières économiques les plus importantes dans notre pays. Ensuite, le tourisme est un moyen de faire rayonner l’image de la métropole nantaise, en dehors de nos frontières. Nantes a vocation à s’internationaliser. Nantes est une citadelle de la culture, de l’art, et c’est aussi une métropole verte et bleue, qui a des atouts pour le tourisme de plein air. Il est donc important de développer des projets touristiques et culturels comme les Machines de l’Île ou Estuaire, deux projets qui font venir des gens du monde entier, mais qui plaisent aussi aux habitants de la métropole. Et en même temps, chaque commune de la métropole a également un rôle à jouer, un visage touristique à affirmer. C’est pour cela que nous développons aussi le tourisme de découverte et de loisirs. Enfin, nos équipements pour accueillir le tourisme d’affaires montent en gamme pour attirer davantage de professionnels.
Clin d’œil à la Web TV // Un film sur www.nantesmetropole.fr/webtv
Concertation : le PDU de A à Z
La Métropole avec vous
Les élus répondent aux citoyens Pour garantir la mobilité à tous ses habitants, Nantes Métropole révise son Plan de déplacements urbains (PDU). Elle associe actuellement les habitants dans le cadre d’un atelier citoyen.
Les citoyens et les élus se sont rencontrés pour parler du PDU.
Le Plan de déplacements urbains (PDU) est une véritable feuille de route des actions qui seront réalisées en matière de transports. Afin d’associer les habitants à cette révision, les élus de Nantes Métropole ont organisé un ate-
lier citoyen. Objectif : connaître les habitudes de déplacements des habitants et leur vision sur la mobilité de demain. À l’issue de cet atelier, les citoyens ont rendu leur avis auquel les élus ont répondu le 3 juin dernier tout en
dévoilant les grands axes du futur PDU 2010-2015. Priorité piéton. Selon les citoyens, « le piéton doit être une priorité absolue et la marche, considérée comme un vrai mode de déplacement ». Pour répondre à cette demande, les espaces publics des centresvilles seront sécurisés et aménagés afin de modérer la vitesse des voitures et permettre ainsi aux piétons de s’imposer. « Un plan piéton sera réalisé d’ici 2015 et une signalétique spécifique indiquant des itinéraires protégés et des temps de parcours sera déployée sur l’ensemble de l’agglomération », a également indiqué Jean-François Retière, viceprésident de Nantes Métropole en charge des déplacements. Petite reine. Concernant le vélo, les participants aux ateliers souhaitent que sa pratique devienne plus courante. En conséquence,
Nantes Métropole va développer les services de location et réaliser des axes cyclables continus, lisibles et sécurisés. D’autre part, le PDU 2010-2015 prévoit la création de 7 500 nouvelles places de stationnement d’ici 2014. Chronobus. « Les transports collectifs sont performants mais il faut poursuivre leur développement », estiment les habitants. Ainsi, le PDU prévoit la création de 10 lignes Chronobus, dont 7 avant 2014. « Circulant de 5h à minuit, ces bus seront plus fréquents et plus réguliers que les bus classiques, a expliqué JeanFrançois Retière. Couvrant plus de 100 km, ces lignes vont considérablement améliorer le maillage du territoire. Par ailleurs, nous allons renforcer le service des transports collectifs en soirée et pendant les vacances scolaires. » • CP
Ils ont participé à l’atelier citoyen
Anne Pinot Bouguenaisienne
« J’utilise ma voiture chaque jour, mais j’aimerais pouvoir m’en passer. J’ai donc saisi l’occasion de cet atelier pour réfléchir à d’autres modes de déplacements. Pendant l’atelier, tout le monde a pu s’exprimer et il y a eu une vraie écoute. À huis clos, nous avons pu travailler ensemble et partager alors que nous ne nous connaissions pas. De ce point de vue, l’expérience est incroyable. Aujourd’hui, nos préconisations ont été retenues et je m’en réjouis. Je crois que les élus doivent multiplier les expériences de démocratie participative pour impliquer davantage les citoyens et prendre en compte leur expertise. »
Christian Lepage Carquefolien
« Participer à cet atelier m’a permis de donner mon avis et de contribuer à la réflexion sur les déplacements de demain. Avec les élus, nous avons parlé le même langage, et aujourd’hui, j’ai le sentiment d’avoir été entendu. En tant qu’habitants, nous avons conforté les élus dans leurs intuitions, un consensus s’est dégagé et nous avons réalisé un vrai travail de coproduction. Participer à une telle démarche est très enrichissant. Cela oblige à réfléchir et à comprendre l’environnement dans lequel on vit. Chaque citoyen devrait pouvoir prendre part à une telle expérience au moins une fois dans sa vie. »
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Communauté urbaine
Le Plan Déchets entre en action À l’automne 2011, une seule collecte par semaine des déchets sera effectuée sur les 24 communes de la métropole nantaise. Cette nouvelle phase de réduction de fréquence de la collecte commence dès septembre 2010. C’est une mesure phare du Plan Déchets de Nantes Métropole, lui-même inscrit dans le Plan Climat territorial visant à réduire les émissions de CO2. En novembre 2009, le Plan En effet, chaque métropolitain Passage partiel pour cinq comDéchets de Nantes Métropole a produit moins de déchets non munes. Les zones pavillonnaires été adopté à l’unanimité. Les 24 recyclables destinés à être inciné- et les petits immeubles d’habimaires ainsi que leurs équipes rés (260 kg par an et par habitant tation représentent 72 % de la municipales partageaient un en 2009 contre 310 kg en 1999), population. Ils sont directement constat identique doublé d’une et donc plus de déchets recy- concernés par la réduction des volonté commune : réduire la clables (53 kg en 2009 contre 35 fréquences de collectes. fréquence de collecte des déchets kg en 1999). Autre constat : les 600 tonnes de CO2 seront devenait nécessaire. habitants de la métropole nanéconomisées Ce projet d’envergure se justifie taise fréquentent beaucoup plus pour plusieurs raisons. « Nous les déchetteries où la collecte En revanche, pour certaines zones avons conscience que cela va progresse (185 kg en 2009 contre à forte densité ou concentrant changer les habitudes de nom- 125 kg en 1999). Cette augmen- certaines activités (commerces, breux habitants, explique Michèle tation des éco-gestes peut être restaurants…), les collectes vont Gressus, vice-présidente de rapprochée d’un autre constat : perdure, notamment à Nantes, Nantes Métropole déléguée à la la deuxième collecte des déchets Rezé, Orvault, Saint-Herblain collecte, au traitement et la valo- est globalement moins utilisée. La et Saint-Sébastien-sur-Loire. risation des déchets. Mais c’est plupart des foyers (environ 70 %) Conséquence positive : moins aussi parce qu’ils ont modifié ne sortent leur bac qu’une fois par de collectes induit un nombre leurs comportements que nous semaine au lieu de deux, et, lors moindre de camions de ramasdevons nous adapter. Ces dix der- de ce deuxième passage, le taux sage dans les rues, donc moins de nières années, les habitants ont de remplissage des bacs avoisine ralentissements de la circulation et moins de nuisances sonores. fait de gros efforts pour trier. » souvent seulement 20 à 35%. Sur le plan environnemental, avec une réduction de 30 % des kilomètres effectués sur certains Les chiffres secteurs, environ 600 tonnes de clés 2009 CO2 par an vont être économisées. des déchets 303 291 tonnes Un résultat en totale adéquation de Nantes de déchets ménagers Métropole avec les objectifs du Plan Climat produits par les 580 000 habitants de Nantes Métropole.Enfin, de la métropole 12 déchèteries grâce aux nouveaux marchés des 522 kg collectes, une économie d’envide déchets 4 éco-points ménagers ron 700 000 euros par an va être produits réalisée. Celle-ci sera réinjec par chaque habitant tée dans le Plan Déchets. But : par an. 106 456 tonnes participer aux investissements de déchets collectées 53 kg dans les déchèteries de déchets nécessaires au développement (soit 35% du tonnage triés par an global des déchets et par habitant du tri sélectif des déchets, à la ménagers), avec en 2009, contre réhabilitation des déchèteries, environ 1 687 000 40 kg en 2001 visites par an. au développement des réseaux de chaleur, à l’amélioration de la 335 000 habitants en collecte sélective en porte à porte sur l’agglomération. qualité environnementale. Cette 125 000 habitants en collecte sélective Tri’sac. économie financera la subvenLe taux de refus sur les collectes sélectives a diminué en passant de plus de 28% en 2003 à moins de 21% en 2009. tion de 20 euros pour l’achat d’un composteur. • Isabelle Corbé
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Michèle Gressus,
vice-présidente de Nantes Métropole déléguée à la collecte, au traitement et la valorisation des déchets. En dehors du passage de 2 jours à un jour de collecte, quelles sont les autres actions majeures du Plan Déchets?
D’ici à 2013, la collecte sélective en porte-à-porte devrait être généralisée sur toute la métropole, par le biais des sacs ou bacs, jaunes et bleus. Des investissements vont aussi être réalisés pour moderniser les chaînes de centres de tri d’Arc en Ciel. Autre grand chantier d’un coût de 5 millions d’euros : réhabiliter, améliorer et sécuriser les déchèteries. En 2011 et 2012, les déchèteries de Vertou et Rezé vont être concernées, précédant Saint-Herblain, Saint-Sébastien et Carquefou, en 2013. Au terme de cette opération, qui se prolongera les années suivantes, les 12 déchèteries métropolitaines seront toutes réhabilitées ou rénovées. Enfin, la réalisation d’une ligne de séparation supplémentaire pour le tri optique des sacs jaunes et bleus TRI’SAC sur le site Valoréna, à Nantes, est programmée en 2013.
Clin d’œil à la Web TV // Un film sur www.nantesmetropole.fr/webtv
Déchets : un plan en marche
Communauté urbaine
Achat d’un composteur : une aide de 20 euros Une aide financière de 20 euros pour l’achat d’un composteur ou d’un lombricomposteur est mise en place à compter du 5 juillet par Nantes Métropole. Ce dispositif s’inscrit dans une démarche de responsabilisation des ménages : en effet, un tiers des déchets non recyclables sont organiques (déchets issus de la cuisine ou des jardins) et biodégradables. Après transformation (décomposition grâce au composteur), ils peuvent être utilisés comme produit fertile naturel pour le jardinage. Par conséquent, le développement de la filière du compostage individuel a un impact sur la réduction du tonnage des ordures ménagères. Condition pour bénéficier de cette aide : être domicilié sur la métropole. Pièces à fournir : justificatifs d’achat du composteur et de domicile, RIB et formulaire de demande téléchargeable sur le site www.nantesmetropole.fr.
Que deviennent vos déchets ? Emballages en carton, papiers, journaux, prospectus Cartons d’emballage et journaux Bouteilles et flacons en plastique Pulls, tuyaux, bacs de collecte, etc. Emballages en métal (cannettes, boîtes de conserve, etc.)
Outils, vélo, carrosserie, etc.
Composter, c’est réduire le volume de ses ordures ménagères.
Modifications des collectes :
le calendrier
Septembre 2010 : les communes concernées sont Couëron, Indre, Saint-Herblain, Sautron, Orvault, Carquefou, Mauves-surLoire, Basse-Goulaine, Saint-Sébastien-sur-Loire, Vertou, Rezé et Bouguenais. À partir de janvier 2011, la deuxième phase va toucher les communes de La Chapelle-sur-Erdre, Thouaré-sur-Loire, SainteLuce-sur-Loire, La Montagne, Saint-Jean-de-Boiseau et Le Pellerin. Prévue mi-juin 2011, la troisième phase s’attachera exclusivement à la ville de Nantes. À noter qu’à Bouaye, Saint-Léger-les-Vignes, Brains et SaintAignan-de-Grand-Lieu, les collectes sont déjà hebdomadaires, et qu’aux Sorinières le passage de deux à un passage s’est déroulé en 2009.
Bouteilles et bocaux en verre Verre Encombrants (matelas, chaises, etc.) Valorisation matière et énergétique Gravats Comblement de carrières Déchets électriques et électroniques Réemploi ou dépollution et valorisation matière Déchets verts
(tontes de pelouse, branches, feuilles, etc.)
Compostage Piles, batteries, etc. Dépollution
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Expressions politiques
Question : « Quel projet touristique pour Tourisme : Une ambition pour tous Groupe Socialiste, Radical, Républicain et Démocrate.
Avec 9800 emplois et 500 millions d’euros de chiffre d’affaire, la filière touristique occupe une place importante dans la métropole nantaise. En 2009, notre territoire a accueilli ainsi 2 millions de visiteurs, soit une augmentation en deux ans de 20% pour la clientèle française et de 25% pour l’internationale. Dans un contexte difficile, où les familles ont dû faire des choix pour leurs vacances, Nantes Métropole confirme donc son statut de destination jeune, originale et attractive en étant une des seules destinations françaises à progresser. Une destination en plein développement
La force de Nantes Métropole repose sur une offre locale de qualité et sa fonction de porte d’entrée du territoire en direction du littoral atlantique, des châteaux de la Loire et de la Bretagne Sud grâce à sa gare TGV et son aéroport. Initialement porté par la curiosité suscitée par l’effervescence culturelle de Nantes (Royal de Luxe, Biennale Estuaire, Folle Journée), l’intérêt des visiteurs pour notre territoire a été relayé et renforcé par l’arrivée d’équipements majeurs comme le Château des Ducs de Bretagne rénové ou Les Machines de l’Île. Renforcer le tourisme de proximité
Derrière ces grands équipements, qui servent de locomotive au territoire et qui font la joie de tous, notre métropole bénéficie d’une grande richesse qu’il faut découvrir. Canal de la Martinière, lac de Grand-Lieu, vignoble nantais, rives de Loire, balades sur l’Erdre ou le long de la Sèvre nantaise, les opportunités de sorties et de découvertes seraient trop longues à lister. Sans oublier la Cuisine et les Vins de Nantes : le Prix Charles Monselet vient chaque année récompenser le travail et la passion des professionnels. Cette diversité correspond à la demande des familles pour une offre facilement accessible et authentique. Nantes Métropole va donc travailler avec les communes pour que cette richesse
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de notre territoire soit encore mieux connue par tous. Investir dans l’attractivité internationale
Les Britanniques, les Allemands et, de plus en plus, les Espagnols et les Québécois sont les principales nationalités qui nous rendent visite chaque année. Aujourd’hui, les touristes qui recherchent une destination originale, le temps d’un week-end ou d’un congrès, découvrent l’estuaire de la Loire, un environnement magnifique au carrefour de paysages à fortes identités comme les vignes du Muscadet ou les marais de Guérande. Nantes Saint-Nazaire doit donc jouer sur ses atouts : sa géographie, son histoire, sa culture et ses valeurs. Pour cela, nous devons doter le territoire d’outils mieux adaptés et ne pas disperser nos énergies. C’est pour cette raison que nous voulons regrouper les moyens de l’Office de Tourisme, du Château des Ducs de Bretagne, des Machines de l’Île et de la Biennale Estuaire, et que nous avons décidé de travailler avec Saint-Nazaire et la Chambre de Commerce et d’industrie sur une marque de territoire unique à l’international. En matière de tourisme, il faut travailler localement, car les habitants sont les premiers ambassadeurs de Nantes Métropole lorsqu’ils emmènent leurs proches pour une balade ou une visite de notre patrimoine. Il faut également continuer le travail engagé pour susciter la curiosité et l’intérêt au-delà de nos frontières afin d’attirer visiteurs et activité économique. Contact : groupe.srd@nantesmetropole.fr
Nantes Métropole, fer de lance d’un tourisme nouveau ? Groupe Verts, régionalistes et solidaires.
Avec une offre de découvertes qui s’étoffe Château, Musées, Machines, avec des événements qui (d)étonnent Estuaire, spectacles de rue, avec des professionnels imaginatifs, Nantes Métropole devient une destination touristique majeure. Il nous faut faire grandir harmonieusement cette réalité, car l’enjeu
en termes d’emplois est réel, mais surtout parce que l’accueil de visiteurs signifie l’ouverture à l’autre. Ce pan de notre économie doit être durable, équitable et facteur de cohésion sociale : un tourisme pour tous, avec des offres plus variées et mieux valorisées, ne délaissant pas les budgets modestes. Cette nécessaire évolution va de pair avec le respect de l’environnement, qui donne la priorité aux déplacements doux. Ainsi, très vite, il faut que notre métropole ne constitue plus le chaînon manquant du magnifique circuit « Loire à vélo », si populaire et abouti, depuis sa source jusqu’à l’océan. Nous devons accompagner les gestionnaires d’équipements dans les indispensables adaptations à cet écotourisme, que chacun appelle de ses vœux. L’exemple du camping nantais du Petit Port est emblématique : tri des déchets, chauffe-eau solaire, récupération d’eau de pluie pour l’arrosage ou les chasses d’eau, éclairage économe, matériaux sains y seront implantés cet automne. Gageons que cela serve d’exemple, avant de devenir tout simplement la norme. Mais les meilleurs prescripteurs et les meilleurs guides de notre métropole en sont ses habitants. Nous en sommes les « découvreurs », les premiers à pouvoir profiter de ce territoire élargi qu’est le cadre estuarien,
la Métropole nantaise ? » ristiques soucieuses de l’accès du plan grand nombre est à privilégier. L’appropriation par les habitants de leur patrimoine culturel ne saurait être qu’un objectif, il nécessite des choix politiques en matière de tarification, d’anticipation des attentes… Il nécessite en même temps l’évolution des infrastructures, la protection de l’environnement, le droit aux vacances pour tous. equilibre.democratie@nantesmetropole.fr
Une identité touristique concertée
avec ses formidables richesses environnementales naturelles. Faisons-en profiter tous les visiteurs, pour encourager un tourisme solidaire et équitable, intelligent et durable. Contact : jean-francois.tallio@nantesmetropole.fr
Pour et avec les habitants Groupe des élu-e-s communist-e-s.
L’agglomération dispose d’atouts incontestables au plan touristique par la richesse de son patrimoine architectural, naturel et historique. Un aspect important est d’approfondir une démarche partenariale avec l’ensemble des acteurs de la filière touristique, tout en considérant la place singulière du service public et donc de nos collectivités locales. Qu’il s’agisse d’espaces naturels, de sites historiques, d’équipements publics, voire d’événements culturels, la place et le rôle du service public donnent du sens à l’orientation politique en la matière. Le tourisme ne saurait en effet n’être qu’un support de commercialisation, voire de « marchandisation ». Le développement de politiques tou-
Groupe Équilibre et Démocratie. L’offre touristique proposée par Nantes Métropole ne peut se résumer aux Machines de l’Île ou aux richesses patrimoniales de la ville centre. Ce constat s’impose puisque Nantes n’a même pas été candidate au label de Capitale européenne de la culture. Cela pose par ailleurs la question de la notoriété de la manifestation Estuaire. À présent, Nantes Métropole doit se poser les bonnes questions pour impulser la dynamique que mérite sa politique touristique. Nantes Métropole possède de nombreux atouts, mais donne-t-elle à ses partenaires les moyens de les valoriser efficacement? Le territoire est composé de 24 communes aux identités et aux patrimoines naturel, urbain mais aussi humain (citoyens, associations, élus, professionnels du tourisme et de la culture) d’une grande richesse. L’offre touristique à réinventer doit être concertée et adaptée aux spécificités des communes pour aboutir à un plan de mise en valeur et de découverte de notre territoire. Un tourisme de proximité de qualité et accessible à tous est une clé de réussite et ne signifie pas le repli. Au contraire, le besoin d’identification, de lisibilité et de promotion des offres est ainsi confirmé. Notre agglomération peut développer une palette touristique variée : tourisme écologique, de plaisance, urbain, d’affaires, culturel ou de terroir. Ainsi, une offre diversifiée et identifiée confortée par des dessertes fer-
roviaires, routières et aériennes compétitives mais aussi par une gamme hôtelière de standing répartie sur l’agglomération encouragerait de plus longs séjours et serait la voie vers une reconnaissance internationale. Mais ce projet touristique ne peut être une réussite que si la concertation avec tous les partenaires (communes, associations, citoyens…) est garantie. Ce dont on peut douter au regard de l’opacité et de la précipitation entourant la mise en place de la nouvelle structure en charge du tourisme et de la culture à Nantes Métropole. equilibre.democratie@nantesmetropole.fr
Développer le tourisme fluvial et maritime Centre Démocratie et Progrès. La Loire maritime et fluviale est notre principal atout. C’est l‘image forte qui nous manque, internationalement reconnue, facilement identifiable avec le premier des châteaux de la Loire.Elle nous différencie et nous authentifie, avec l’Erdre, la Sèvre, les rus et zones humides. Coordonnons toutes nos offres touristiques, autour de l’eau et des activités maritimes et nautiques, avec des animations permanentes. Ce tourisme fluvial et maritime générera des emplois : aménagement des installations, construction, entretien, remise, pilotage des bateaux.Tourismes écologique, industriel et d’affaires doivent être inclus.Le tourisme d’affaires requiert davantage de foires, salons et congrès internationaux, et donc de développer nos infrastructures. Le tourisme industriel bénéficie d’atouts importants : laboratoires et industries de haute technologie de niveau international, PME et artisans de grand talent.La découverte de l’écosystème, élément majeur de notre tourisme, doit se faire avec les associations locales ayant déjà de solides actions éducatives et ludiques.Mais un véritable port de plaisance est indispensable. groupecdp@free.fr
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Grand angle sur la biodiversité
Biodiversité : dans le sens œnanthe safranée, iris jaune, héron, héron bihoreau, foulque, brochet, sandre, anguille, truite, témoignent de la diversité biologique, plus communément appelée biodiversité, qui règne sous nos fenêtres. Fin mai, sous le soleil et le ciel bleu, nous avons donc pris le bateau, vogué sur l’Erdre, cap vers le Cens. À quelques battements d’ailes de héron du Les plus grandes beautés du centre-ville de Nantes, la végémonde sont souvent discrètes. tation sur les rives est impresPour observer celles du monde naturel, flore et faune de concert, « Le monde naturel est on pourrait penser qu’il faut par- un espace à préserver tir loin, très loin de chez soi. Lors et à protéger. » d’une récente visite de la vallée Jean-Marc Ayrault, Président de Nantes Métropole. du Cens, on a pu observer que cette idée était toute faite et que sionnante. « La métropole la beauté et la richesse de nos nantaise s’est engagée dans une zones humides, de nos forêts série d’actions de préservaalluviales, de nos rives de Loire, tion de la biodiversité, explique étaient bien là, sous nos yeux qui Christian Couturier, vice-préne savent plus regarder. En effet, sident de Nantes Métropole en au pied de nos maisons et de nos charge de la qualité des eaux et immeubles, aulne, frêne, saule, de l’assainissement. Les diffé-
Nantes Métropole a mené à bien une opération de restauration du milieu naturel dans la vallée du Cens. Entre frênes et passe à poissons, entre hérons et œnanthes safranées, une visite au cœur de la nature, là où la biodiversité nantaise s’épanouit follement.
L’œnanthe safranée montre son ombrelle blanche sur les rives du Cens.
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rentes actions que nous avons conduites ici, dans la vallée du Cens, entre 2005 et 2010, réhabilitation des berges, construction d’une passe à poissons, amélioration des continuités piétonnes, s’inscrivent dans le cadre de la trame verte et bleue de la métropole. » Trame verte et bleue ? Une explication s’impose. « La notion de trame verte et bleue découle du Grenelle de l’environnement, une feuille de route de l’État qui fixe entre autres les grands principes d’action pour la protection de l’environnement, explique Clarisse Paillard, chef du service eaux et espaces naturels à Nantes Métropole. Prenons l’exemple de notre métropole. Vu du ciel, sur une carte, on distingue des masses vertes, des réservoirs riches en biodiversité, et des masses “ bleues”, rivière, fleuve, lac. Le principe de la trame verte et bleue consiste à se fixer pour objectif de connecter les réser-
voirs de biodiversité entre eux par le biais de corridors écologiques, comme les cours d’eau, les haies, les talus, etc. Ces corridors permettent aux espèces de se déplacer, aux membres d’une même espèce de se trouver, de se reproduire, et bien sûr de se nourrir. » De la trame verte et bleue à la métropole verte et bleue, il n’y a bien sûr qu’un pas que nous franchissons allégrement. D’ailleurs les chiffres parlent d’euxmêmes. La métropole nantaise compte plus de 47 ruisseaux, 250 km de rives, quatre zones classées Natura 2000, 15 500 ha d’espaces naturels, dont 9 500 de zones humides, 15 000 ha d’espaces agricoles. « C’est une richesse extraordinaire, estime Jean-Marc Ayrault, Président de Nantes Métropole. C’est aussi un patrimoine qu’il faut préserver et protéger. » La première étape de la préservation repose sur le droit. « Des
L’iris jaune déploie ses pétales pour attirer les insectes.
Le clin d’œil au web // Un film sur www.nantesmetropole.fr/webtv
Dans le sens du Cens //
du Cens espaces remarquables comme la Petite Amazonie sont protégés au niveau européen, rappelle Maryline Guillard, directrice du service énergie et environnement à Nantes Métropole. Les espaces agricoles sont aussi préservés grâce au document d’urbanisme. » Ensuite, il s’agit de mener à bien des opérations concrètes de protection de la biodiversité. Un programme de plantation de trois forêts urbaines représentant 1 400 ha est en cours. La restauration de la vallée du Cens est elle achevée. Les moyens mis en œuvre pour protéger une telle coulée verte sont nombreux. « On retire les espèces invasives, des espèces exotiques qui nuisent aux espèces locales, raconte Clarisse Paillard. Parmi elles, la renouée du Japon, la jussie ou le laurier. On retire aussi les espèces qui n’ont pas d’intérêt écologique important pour préserver les zones humides inté-
250 km de rives pour la métropole.
ressantes. On protège aussi les espèces rares ou endémiques, c’est-à-dire ne poussant qu’ici, comme la fritillaire pintade ou la dorine à feuilles opposées. » Plus généralement, la protection de la biodiversité a un impact important. « La biodiversité assure des tas de services, aussi bien à nous, humains, qu’aux animaux et aux végétaux, poursuit Clarisse Paillard. Elle fournit de la nourriture, de l’eau, des minéraux, régule le climat, limite les inondations, permet le recyclage naturel de l’eau, des nutriments. Elle offre aussi des services récréatifs, comme les balades, la pêche. Une partie de notre travail consiste ainsi à assurer les continuités piétonnes et aménager des espaces d’observation. » Plusieurs associations ont été associées dans le cadre de la restauration du Cens, pour la construction en particulier d’une passe à poissons, sorte d’escalier
pour les truites notamment. « Le Cens est une rivière magnifique et ce qui a été fait ici par les équipes de Nantes Métropole est remarquable, estime André Yardin, président de la Gaule nantaise, association de pêcheurs qui regroupe 10 000 adhérents, la plus importante de l’Hexagone. Nous allons tout faire pour que cette rivière soit classée en première catégorie. » La protection de la biodiversité est un enjeu majeur pour les villes de demain. « Une étude nationale menée par douze laboratoires est en cours actuellement pour définir ce qu’est une ville verte et bleue, rapporte Jacques Soignon, directeur des espaces verts de Nantes. Nantes fait partie des villes qu’ils regardent de près sur les questions du climat. Quelles actions sont menées et quels résultats sont obtenus ? » Il suffit parfois de regarder autour de soi. • David Pouilloux
Les élus de la métropole ont travaillé ensemble sur ce projet « biodiversité » .
Christian Couturier,
vice-président de Nantes Métropole en charge de la qualité de l’eau et de l’assainissement. Quel lien entre la protection de l’eau et la protection de la biodiversité ?
On ne peut pas rejeter n’importe quoi dans le milieu naturel. Depuis plusieurs années, Nantes Métropole affiche sa politique de l’eau à travers la réalisation des Programmes Neptune, contrats d’agglomération passés avec l’Agence de l’eau Loire-Bretagne. Depuis 1994, 3 contrats Neptune se sont succédé. Neptune 1 a consisté à adapter le transfert et le traitement des eaux usées à la croissance urbaine. Neptune 2 devait assurer la restauration hydroécologique des cours d’eau dans la concertation. Neptune 3 a pris fin en 2009. Il était consacré au cycle de l’eau, à l’assainissement , ainsi qu’à la restauration et la mise en valeur des milieux aquatiques. Des études et des travaux par bassins versants ont ainsi pu être menés, en particulier sur le Cens, l’Aubinière et l’Ilette. Neptune 4, en cours de préparation, porte la politique de l’eau de Nantes Métropole, articulée autour du cycle de l’eau, avec trois volets : eau potable, assainissement et milieux aquatiques, avec l’objectif de protéger la ressource en eau et les milieux aquatiques, conformément à la directive cadre européenne sur l’eau.
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Agenda
La Vallée du Cens
Sautron. Prenant sa source à Vigneux-deBretagne, le Cens traverse les communes de Sautron, d’Orvault et de Nantes, avant de se jeter dans l’Erdre, « la plus belle rivière
de France », selon François 1er. S’écoulant sur une distance de 23 kilomètres, le Cens recèle de nombreuses surprises. En prenant le temps de flâner au cœur de sa vallée
préservée, on peut découvrir une faune et une flore variées. À la belle saison, au détour des sentiers, on pourra tour à tour admirer des jonquilles, des jacinthes des bois, et même quelques asphodèles. En levant un peu les yeux, il n’est pas exclu d’apercevoir des faucons crécelles ou des hérons cendrés. Pour préserver cette biodiversité et ce patrimoine naturel exceptionnels, Nantes Métropole a entièrement mis en valeur l’ensemble de la vallée du Cens. Sur la commune de Sautron, les sentiers désormais balisés et restaurés permettent aux promeneurs de profiter pleinement du charme des lieux. Après avoir emprunté les petits ponts de bois permettant de franchir la rivière, certains d’entre eux seront sûrement tentés par une halte bien méritée autour des tables et des bancs installés sous les frondaisons des arbres. Chut… Seuls le murmure du vent et le clapotis de l’eau viennent troubler le silence. À quelques mètres de là, truites, anguilles, lamproies et gardons reprennent possession du Cens grâce à la nouvelle passe à poissons dont les pierres blanches luisent sous le soleil.
Aux heures d’été
Nantes. Du 6 juillet au 13 août, Aux heures d’été, le festival des cultures d’ici et d’ailleurs, investit Nantes. Pour sa 6e édition, le festival propose un riche programme de créations artistiques et accueille plus de 70 artistes venus du monde entier. Concerts, contes, projections de films et bals s’installent dans les parcs, les jardins, et sur les places, ainsi transformés en lieux de spectacle chaleureux et conviviaux. L’Heure à deux. Une heure pour découvrir des duos musicaux intimistes, des duos d’ici et d’ailleurs formés d’artistes émergents ou confirmés. Les 6, 13, 20 et 27 juillet, et les 3 et 10 août à 20h au Château des ducs de Bretagne, place Marc Elder à Nantes. L’Heure du conte. Une heure où l’on s’assoit sous l’arbre à palabres pour se laisser raconter des histoires et des mythes venus du monde entier. Les 7, 21 et 28 juillet, et les 4 et 11 août à 16 h dans le Val de Chézine, au pied du pont Jules César, à Nantes. Aux heures et caetera. La fête républicaine à la nantaise avec concert, animations, grand repas et feu d’artifice. Une soirée de fête et de partage sur les bords de la Loire. Le 14 juillet à partir de 18h sur le quai de la Fosse à Nantes. L’Heure du ciné. Le cinéma prend l’air dans les parcs nantais avec un cycle consacré au thème « Voisins, voisines ». Les 7, 15, 21, 28 juillet et les 4 et 11 août à la tombée de la nuit. La Mix’Heure. Une heure dédiée à la rencontre entre artistes des musiques du monde. Des concerts riches, originaux et multiculturels. Les 8, 22, 29 juillet, et le 5 août à partir de 18h, square du Maquis de Saffré à Nantes. L’Heure du bal. Une heure pour chalouper et guincher dans une ambiance guinguette et cabaret. Le 13 août à 20h au Château des ducs de Bretagne, place Marc Elder à Nantes. Plus d’infos : www.auxheuresete.com
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pemu in sé tu e re
Sortie
Wilfredo Lam, voyages entre Caraïbes et avant-gardes Nantes. Le Musée des Beaux-Arts de Nantes présente la première grande rétrospective de Wilfredo Lam (1902-1982) organisée en France depuis 1983. Né à Sagua la Grande à Cuba, d’un père chinois et d’une mère afro-hispanique, Wilfredo Lam a fait de son métissage la ligne directrice d’une œuvre très originale. Peuplés de créatures hybrides et envahis d’enchevêtrements végétaux, ses tableaux portent les noms évocateurs de divinités afro-cubaines. Ailleurs, hommes et forêts tropicales se confondent dans d’étranges paysages. Wilfredo Lam a construit son espace pictural en dialoguant avec l’art le plus spéculatif de son temps. En alchimiste doublé de passeur inspiré, il a su créer un langage singulier, riche de plusieurs héritages et affranchi de ses antécédents. Jusqu’au 29 août au Musée des Beaux-Arts, rue Clemenceau à Nantes.
Les Escales
m us Af iqu riq e ue
Rens. : www.nantes.fr
Saint-Nazaire. Puisant leurs racines en Afrique, les musiques noires sont de tous les continents et ont donné naissance à de nombreuses esthétiques musicales : blues, jazz, spirituals, gospel, ragtime, swing, be-bop, rythm and blues, soul, reggae, rap, électro. Dans leurs exils, les musiques d’Afrique ont toujours su rester populaires et vivantes. Musique du continent noir ou musique de diaspora, musiques et chants de griots traditionnels ou musiques actuelles. Pour sa 19e édition, le festival Les Escales réunit la singularité des musiques noires : la force, la vitalité, l’inventivité, la diversité, la modernité. Ainsi, durant 2 jours, les Escales 2010 accueillent de nombreux artistes venus de 14 pays différents : Salif Keita, Youssou N’Dour, Electro Bamako, Rokia Traoré, etc. Les 6 et 7 août dans le port de Saint-Nazaire. Tarifs : de 9 à 28 euros.
exposition
26 juin > 7 novembre 2010
FRANCE-CHINE [1700-1860]
Double Mixte - © RMN - Nantes culture&patrimoine (2010)
La Soie &
le Canon
Cette exposition est reconnue d’intérêt national par le ministère de la Culture et de la Communication.
En octobre 1700, L’Amphitrite, premier navire français à commercer avec la Chine, revient à Nantes pour vendre sa cargaison. C’est ainsi que se développe en France un goût pour la Chine de grande ampleur et que l’Europe devient sinophile. Jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, ce commerce est dominé par les Chinois. La Chine attire de plus en plus les convoitises, mais, peu à peu, le mythe s’écorne. Les guerres de l’Opium au XIXe siècle et le sac du Palais d’Été à Pékin en 1860 achèvent la bascule du rapport économique au profit des Européens et participent au déclin de l’empire du Milieu. L’exposition « La Soie et le Canon » met en lumière les relations franco-chinoises entre 1700 et 1860 et montre l’évolution du regard porté sur l’Extrême-Orient, en présentant objets et documents prestigieux. L’exposition éclaire aussi notre rapport à la Chine d’aujourd’hui, toujours fascinante et souvent critiquée. Jusqu’au 7 novembre au Château des ducs de Bretagne, place Marc Elder à Nantes. Nantes.
Rens. : www.chateau-nantes.fr
www.chateau-nantes.fr Exposition réalisée avec la collaboration scientifique du musée Guimet
La Soie et le Canon
ex Chpo in e
Rens. : www.les-escales.com
Partenaire officiel
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Agenda
Les Rendez-Vous de l’Erdre Métropole. Incontournable rendez-vous de la fin de l’été et point
d’orgue de la saison culturelle estivale nantaise, les Rendez-vous de l’Erdre célèbrent le jazz et la belle plaisance. Installé le long des berges de l’Erdre, le festival accueille plus de 150 000 spectateurs de Nantes à Nort-sur-Erdre, en passant par Sucé-sur-Erdre, La Chapellesur-Erdre et Carquefou. Chacun peut assister à l’un ou l’autre des 85 concerts gratuits, flâner parmi les stands des villages associatifs et culturels et admirer les fleurons du patrimoine fluvial. Depuis 2005, le festival propose une programmation internationale de tous les jazz, du jazz traditionnel à l’électrojazz, du blues au jazz contemporain. Le festival défend et soutient les rencontres créatives, les artistes locaux, les groupes émergents ainsi que les pratiques amateurs tout en invitant des musiciens de renommée internationale. Grande fête populaire du jazz, Les Rendez-vous de l’Erdre permettent l’accès du plus grand nombre à une musique présentée parfois comme élitiste. Du 26 au 29 août sur les bords de l’Erdre. Entrée libre. Plus d’infos : www.rendezvouserdre.com
Rétrospective/ Prospective Nantes. Artiste internationalement reconnu, Pierrick Sorin réalise
des courts métrages et des dispositifs visuels dans lesquels il se moque de l’existence humaine et de la création artistique. Fervent pratiquant de l’autofilmage, il est souvent l’unique acteur de ses histoires. Enfant de Méliès, il crée des petits théâtres optiques, mélanges d’ingénieux bricolages et de technologies nouvelles. Exposé dans les hauts lieux de l’art contemporain du monde entier comme la Tate Modern de Londres et le Musée Guggenheim de New York, Pierrick Sorin fait cet été une longue escale à Nantes, sa ville natale où il vit encore aujourd’hui. Le Lieu Unique lui abandonne 2 000 m2 pour une rétrospective, et la Galerie Mélanie Rio expose ses Curiosités Domestiques. Jusqu’au 29 août au Lieu Unique, quai Ferdinand Favre à Nantes et jusqu’au 30 juillet à la Galerie Mélanie Rio, boulevard Gabriel Guist’hau à Nantes. Entrée libre. Plus d’infos : www.lelieuunique.com et www.rgalerie.com
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Grande roue Jusqu’à la fin du mois d’août, la pointe Ouest de l’Île de Nantes accueille une grande roue. Pour découvrir Nantes sous un angle différent, embarquez et envolez-vous à 28 mètres de haut !
Sortie
Écrivains en bord de mer
La Baule. Après New York et Tokyo, « Écrivains en bord de mer » met Mexico à l’honneur. Philippe OlléLaprune fera office de guide à travers les méandres de la littérature mexicaine. Il sera accompagné par de nombreux jeunes auteurs. Parmi ceux-ci, le groupe Inculte, rassemblé autour de la revue du même nom, fait souffler un vent nouveau sur la littérature. Représenté à La Baule par Maylis de Kerangal, Mathieu Larnaudie, Olivier Rohe et Hélène Gaudy, ce groupe, dont le talent et la pertinence sont remarquables, élabore une réflexion ouverte et enrichissante. D’autres auteurs à l’œuvre déjà conséquente tels que Stéphane Audégy, Pierre Senges et Philippe Adam seront également présents. Du 14 au 18 juillet à la Chapelle Sainte-Anne, avenue Charles de Gaulle à La Baule. Entrée libre.
Plus d’infos sur www.ecrivainsenborddemer.fr
Reconstruction
Nantes. Réhabilitations, transformations, constructions neuves… l’Île de Nantes est un véritable terrain
d’aventure pour les architectes. À ce titre, l’une des principales qualités de ce quartier en mouvement est la diversité des formes architecturales que les interventions contemporaines viennent conforter, avec l’ambition de faire une ville pour tous dans un environnement de qualité. C’est dans le cadre de ce projet urbain que s’inscrit « Reconstruction ». Présentant une vingtaine de maquettes d’opérations en cours ou achevées, cette exposition montre toute la diversité des projets menés sur l’Île de Nantes, que ce soit dans la fonction des bâtiments ou dans leurs formes architecturales. Jusqu’au 5 septembre au hangar 32, quai des Antilles à Nantes. Entrée libre. Plus d’infos sur www.iledenantes.com
Le Sourire du Chat
Nantes. Pour fêter ses 10 ans, le Fonds régional d’art contemporain (Frac) à Carquefou s’associe avec l’École supérieure des beaux-arts de Nantes Métropole pour présenter « Le Sourire du chat », une exposition d’art contemporain. Fidèle compagnon d’Alice au pays des merveilles, le sourire du chat du Cheshire disparaît et réapparaît à volonté pour mieux attester d’une présence troublante, captivante et, malgré son invisibilité « chronique », de son omniprésence. Alighiero Boetti, Etienne Bossut, Anne-Marie Jugnet, Fabrice Hyber, Thomas Locher, Jonathan Monk, Bernard Piffaretti… « Le Sourire du Chat » rassemble une soixantaine d’œuvres, qui posent la question du sujet de la peinture à travers différents supports. De monochromes en monochromes, de polyptyques en polyptyques, les œuvres affichent un goût charnel pour la couleur, le rythme, et la lumière. Jusqu’au 29 août au Hangar à Bananes, quai des Antilles à Nantes. Du mercredi au dimanche, de 14 à 18h. Entrée libre.
Rens. : www.fracdespaysdelaloire.com ou www.esba-nantes.fr
Adresses, numéros et sites utiles Nantes Métropole S AMU (urgence médicale) 15 02 40 99 48 48 Pompiers : 18 www.nantesmetropole.fr Police : 17 www.me-metropole-nantaise.org SOS médecins : Infocirculation 02 40 50 30 30 Allô Enfance Maltraitée : 119 www.infocirculation.fr Sida Info Service : Allô Propreté
Tan 0 810 444 444
Prix d’un appel local.
www.tan.fr
Centre des Expositions 02 40 99 48 94 Office de Tourisme de Nantes Métropole (OTNM) 0892 464 044 www.nantes-tourisme.com
Nantes Métropole, 2 cours du Champ-de-Mars 44923 Nantes CEDEX 9. Directeur de la Publication : Jean-Marc Ayrault. Codirecteur de la publication : Lionel Pouget. Rédacteur en chef : David Pouilloux. Photographe : Patrick Garçon. Journalistes : Carole Paquelet, Emmanuel Bouvet. Ont collaboré à ce numéro : Franck Albert, Caroline Demaison, Édith Panigot, Emmanuelle Ramond, Sylvia Gillion, Isabelle Corbé, Fabien Le Dantec, Cécile Faver. Diffusion : Adrexo - Virginie Barbault et Sophie Oliviero. Éditeur : Direction de la communication de Nantes Métropole. Infographie : Idé. Impression : Imaye Graphic, Label IMPRIM’VERT, Laval.
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Esprit métropolitain à Carquefou. » Carquefou, pour lui, c’est avant tout un collège, des élèves de cinquième et de troisième, et les maths. Un métier qu’il aime. « J’adore la pédagogie. » Les élèves ? « De grands bébés en manque de sommeil. » Il les réveille parfois en promettant un Carambar à celui qui répondra à sa question. Le prof ose parfois un tour de magie « avec une chaussure » pour attirer l’attention jusqu’au fond de la classe…
Patrick Garçon
« Un grain de sable fantastique dérègle tout. »
Sur la piste de l’écrivain Jean-François Kierzkowski est professeur de mathématiques, mais aussi écrivain jusqu’au bout de la ligne. Un point, c’est tout.
L
’écrivain est un être qui côtoie la solitude, une compagne dont il a besoin pour plonger dans l’écriture, nager dans une mer de mots et faire remonter à la surface quelques phrases, un héros, un décor, une aventure. Jean-François Kierzkowski possède cette discipline du raconteur d’histoires qui sait prendre le temps de s’isoler pour créer un monde à part. « C’est un passage obligé, mais agréable. J’ai plaisir à écrire. J’aime aussi courir seul sur les bords de l’Erdre et imaginer mes histoires. » Nous avons rencontré le jeune écrivain nantais à Mauves-sur-Loire lors du dernier festival du polar qui déroule ses pages « noires » tous les ans sur les bords de la Loire. Blond, grand, élégant, beaux yeux bleus, Jean-François est né à
Saint-Nazaire voilà 35 ans. « Nous vivions près du port. Il y avait de grands espaces sans rien. Je promenais mon chien. Je m’ennuyais. J’allais dans les blockhaus avec mes copains. » Aujourd’hui, il vit à Nantes et enseigne les mathématiques au collège Sainte-Anne de Carquefou. C’est dire si c’est un enfant de chez nous, un enfant de la métropole. « Mes romans se passent toujours à Nantes, même si je ne cite pas le nom de la ville », explique l’auteur de Grande Faim et de Vingt et un aux éditions Perséides. Pourquoi cet attachement ? « J’ai un esprit abstrait, et j’ai du mal à inventer des lieux que je ne connais pas. Je me sers de ce que j’aime dans mes descriptions. Un Nantais reconnaîtra sa ville dans mes livres. Mon dernier roman, L’Institut Klémentine commence lui
Dans la vie d’un écrivain, il y a évidemment le mystère de la création. Qu’est-ce qui pousse un homme, une femme, à raconter des histoires aux autres ? Chacun a son explication. « J’ai simplement envie de le faire, dit-il. Ce qui a pu jouer aussi, c’est que j’ai cinq frères et sœurs. On jouait beaucoup, on imaginait plein de choses ensemble. J’aimais inventer des histoires. » Mais les auteurs sont aussi souvent la voix de celles et ceux qui les précèdent, et qui ne se racontent pas. « Mon père est d’origine polonaise. Contrairement à ce que l’on peut penser, il n’est pas venu ici travailler dans les chantiers navals. En réalité, il était étudiant et a rencontré ma mère à Berlin, en 1969. Ils sont devenus tous les deux professeurs d’allemand et se sont installés à Saint-Nazaire. Il est resté en France vingt ans avant d’oser retourner en Pologne à l’été 1990, après la chute du mur de Berlin en 1989. Il ne l’a pas fait avant de peur de ne pouvoir revenir… Vingt ans sans voir ses parents, ses frères et sœurs, ses cousins… Mon père parlait peu. » L’écrivain remplit les blancs et les silences de l’histoire familiale avec son imagination avant de partager cela avec ses lecteurs. Comment ça commence, une histoire ? « Je pars souvent d’une situation quotidienne, mais un grain de sable fantastique dérègle tout. » Pas de recette, mais un choix. « J’aime utiliser le “ je ”, explique-t-il. La première personne du singulier permet de rompre la distance avec le lecteur. Le narrateur omniscient, l’écrivain, disparaît. Cela donne l’impression que le héros s’adresse directement au lecteur. » Mais « je » reste un autre. « Je ne me prends pas pour une fillette de douze ans, comme mon héroïne dans L’Institut Klémentine, quand j’écris “ je ”. » Un écrivain est aussi un amoureux des livres. « Je lis un livre par semaine. Qui ? Knut Hamsun, John Fante, Henry Miller. » Leur point commun ? « J’aime la pensée des autres. Leur façon de voir différente. Leur univers qui n’est pas le mien. » Un sans-faute, pour le professeur. • David Pouilloux
NB : Le Bibliomane, le prochain roman de Jean-François Kierzkowski, sort début juillet aux éditions Perséides. La suite de L’Institut Klémentine devrait sortir début 2011, aux éditions Mangeclous. Succès oblige, le premier volume, est réédité.
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