^Journal Nantes Métropole n°29 - Septembre / octobre 2010 by Nantes Métropole

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B I M E S T R I E L

Événement

N°29. Septembre / Octobre 2010

La Semaine de la mobilité

Pages 2 et 3

Service

Une collecte

pour les déchets

Page 5

L’emploi

en ligne de mire Face à la crise, Nantes Métropole se mobilise pour l’emploi. Un dossier prioritaire. Pages 11 à 17

Patrick Garçon

Entreprendre

Dix ans d’initiatives

Pages 18 et 19

Infographie du dossier Que fait Nantes Métropole pour l’emploi ? Avec environ 26 000 demandeurs d’emploi sur son territoire aujourd’hui, la communauté urbaine de Nantes se doit de lutter contre le chômage. Elle mobilise ainsi ses forces pour attirer les entreprises, faire émerger les projets, faciliter et accélérer l’accès au travail.

Budget de l’emploi de Nantes Métropole En millions d’euros

Insertion

Maison de l'Emploi

1,3

1,6

Mission locale

0,99

5,9 millions d’euros

0,63

0,48 0,40

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Création Entreprises

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L’emploi à la une

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Grands événements

Pendant une semaine, la mobilité déclinée tous azimuts Manifestation européenne destinée à informer et à expérimenter de nouveaux modes de déplacement, la Semaine de la mobilité prend ses marques dans une quinzaine de communes de l’agglomération à partir du jeudi 16 septembre. Tour d’horizon de la programmation en quelques points. Des communes impliquées… Avec le soutien de Nantes Métropole, les communes

participantes ont elles-mêmes conçu leur programmation. Ainsi, à Sainte-Luce-surLoire s’organisent des sorties urbaines, des ateliers de réparation et de marquage vélo, une démonstration de vélos à assistance électrique… À Couëron, les 21 et 23 septembre en soirée, le covoiturage va faire l’objet d’une présentation complète. Des balades deux-roues et randos rollers sont prévues le samedi 18 à Rezé, une bourse aux vélos à Orvault… Autant d’initiatives développées en fonction des projets de chaque ville, auxquelles des associations, comme Place au vélo, sont conviées.

Espace Nantes Métropole. Selon les souhaits et l’actualité de

chaque commune, l’espace Nantes Métropole propose un complément d’informations sur des sujets comme les PDU (Plans de déplacements urbains), les Chronobus, le Plan vélo ou encore la sécurité routière.

Un temps fort place du Commerce. Pendant trois jours, du jeudi 16 au samedi 18, de 9 h à 19 h, le public va pouvoir glaner des informations sur les transports et la mobilité en rencontrant des intervenants présents sur un site unique, place du Commerce. Étudiants. Le Campus nantais n’est pas en reste, avec, le mardi 21, près de la Maison des étudiants, un aperçu détaillé des offres de rentrée pour les abonnements et services Tan, bicloo, Marguerite…, mais également des informations sur le covoiturage. Module éco-conduite. Visant à adopter une conduite plus économique en ville, le module éco-conduite va être expérimenté par le public. Ce simulateur évalue la consommation énergétique selon les habitudes et réflexes de circulation et permet de refaire un parcours identique, mais d’une manière plus économe.

Programme complet sur www.nantesmetropole.fr

En famille, sur un même vélo Envie d’une virée à vélo avec vos enfants, d’une balade à deux ou trois-roues en compagnie des grands-parents ? Avec L’Îlot familles, c’est possible. Depuis le 31 juillet, à proximité des Nefs de l’Éléphant, près de la tente blanche d’ATAO, cette toute jeune association propose la mise à disposition payante de vélos spéciaux : deux biporteurs, sept triporteurs, un tandem parent-enfant et une quinzaine de vélos ordinaires avec siège pour enfant à l’avant ou l’arrière. « Les personnes utilisent les vélos comme bon leur semble, quelle que soit la configuration familiale », constate Stéphanie Biard, porteuse du projet L’Îlot familles, lequel, suite à l’appel à projets d’économie sociale et solidaire lancé par Nantes Métropole en 2009, a bénéficié d’un soutien financier. Dans les cartons de l’association, d’autres projets en lien avec la parentalité, entre autres une crèche/halte-garderie destinée prioritairement aux familles avec enfants multiples (jumeaux et triplés). Renseignement sur www.ilot-familles.com 2 - Nantes Métropole - septembre / octobre 2010

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Direction de la communication Nantes Métropole - SNM 0651/062010 - Getty Images

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Direction de la communication Nantes Métropole - Sept. 2010 - 0681

du 16 au 25 septembre 2010

Lors des précédentes éditions de la Semaine de la mobilité, chaque partenaire proposait une offre promotionnelle en vue d’inciter à tester l’ensemble des services proposés sur la métropole nantaise. Cette année, les différentes offres sont réunies dans le pack Mobicité, vendu au tarif préférentiel de 12 euros au lieu de 34,40 euros. Proposé à l’achat du 16 au 25 septembre dans tous les Espaces transports Tan et en ligne sur Tan Boutique, ce pack comprend : un « ticket TAN » valable sept jours, une journée de location d’un deux-roues auprès de Ville à vélo, sept jours d’utilisation du bicloo, et enfin, la possibilité de découvrir et de conduire gratuitement durant une heure Marguerite, la voiture en libre-service proposée depuis plus de deux ans dans l’agglomération nantaise. Précision importante : les différentes offres contenues dans cette enveloppe sont valides jusqu’au 31 octobre. Elles sont accompagnées d’un mode d’emploi rappelant les conditions à remplir en fonction de chaque moyen de déplacement. • IC

Plus d’infos sur www.nantesmetropole.fr

Les deux-roues à double sens 0681-SMOB2010-2 m2_exe.indd 1

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Depuis le 1er juillet dernier, les vélos ont gagné du terrain dans des périmètres urbains spécifiques : les « zones 30 » (vitesse limitée à 30 km/h) et les « zones de rencontre » (vitesse limitée à 20 km/heure et priorité aux piétons). Désormais, les deux-roues peuvent y circuler à double sens tandis que les véhicules motorisés (voitures, deuxroues motorisés, camions) continuent de s’y déplacer à sens unique. Cette généralisation des doubles sens cyclables correspond au décret dit « code de la rue » du 30 juillet 2008, introduit dans le Code de la route. Le double sens cyclable présente plusieurs avantages : réduction des distances à parcourir pour les cyclistes, gain de sécurité pour ces derniers, incitation à réduire la vitesse pour tous… Sa mise en place rapide s’accompagne de l’installation d’une signalétique adaptée : dans le sens entrant, un panneau indiquant le double sens cyclable et en sortie, un panneau « sens interdit » accompagné d’un panonceau « sauf vélo ».

édito

Grands événements

En mouvement

La mobilité, c’est la vie. Chacun de nous se déplace pour se rendre à son travail, pour rejoindre une structure de formation ou d’apprentissage, ou pour aller à l’école en cette période de rentrée scolaire. Beaucoup d’entre nous se déplacent également pour chercher un emploi. On ne dira jamais assez combien déplacement et emploi sont liés et combien Nantes Métropole a conscience que l’enjeu de la mobilité et celui de l’emploi sont deux de ses priorités absolues. Vous faciliter les déplacements, c’est aussi vous permettre d’aller dans de meilleures conditions de confort et de sécurité sur votre lieu de travail. C’est aussi agir pour votre qualité de vie. Dans de nombreuses métropoles du monde, on oublie souvent que le développement économique ne peut se faire sans le développement des transports en commun et le soutien aux déplacements non polluants. La qualité de vie s’effondre là où les emplois se créent. La ville devient un enfer de bruit et de pollution. Ce n’est pas notre conception du développement. La métropole nantaise se relève de la crise, car elle a un projet, des talents et le courage de vouloir réconcilier l’impératif écologique et l’attractivité indispensables à l’épanouissement de tous. Jean-Marc Ayrault Président de Nantes Métropole

Nantes Métropole - septembre / octobre 2010 - 3

Nantes Métropole actualités

Le site d’Armor va être entièrement réaménagé d’ici à 2014.

Le Bas-Chantenay se transforme

À l’entrée Ouest de Nantes, le quartier dit du Bas-Chantenay a entamé sa mutation. L’objectif de ce projet : créer d’ici à 15 ans un quartier de bord de Loire agréable à vivre et accessible à tous.

Quartier en forme de village s’étendant entre Loire et Sillon de Bretagne, le Bas-Chantenay est marqué par l’histoire industrielle et navale de Nantes. Au XIXe siècle, le bourg rural de Chantenay, qui ne devint un quartier de Nantes qu’en 1908, se transforme en cité ouvrière. Les chantiers navals Crucy et Dubigeon s’installent sur les bords de Loire, suivis par des brasseries, des conserveries. Aujourd’hui, alors que le Bas-Chantenay est plus résidentiel et que ces activités ont laissé place à d’autres, les traces de ce passé subsistent. À leurs côtés, le Manoir de l’Hermitage, le parc des Oblates ou la carrière de Miséry font du Bas-Chantenay un quartier hétéroclite d’un intérêt patrimonial et urbain exceptionnel. D’autre part, orienté plein sud en bord de Loire et proche du centre-ville, le Bas-Chantenay

jouit d’une situation géographique remarquable. Malgré ces atouts, cet ancien quartier populaire est aujourd’hui truffé de dents creuses et garde des allures de faubourg. Voilà pourquoi la Ville de Nantes a souhaité réaliser une opération de rénovation urbaine dont l’objectif est de créer un quartier de bord de Loire accessible à tous et doté de toutes les fonctions urbaines. Le premier acte de ce projet, qui se déroulera sur de plusieurs années,

10 bâtiments à basse consommation énergétique a été lancé en janvier dernier sur le site de l’usine Armor, installée là depuis 1922. Armor. S’étendant sur 2,5 ha à l’angle du boulevard de la Liberté et de la rue Chevreul, le site d’Ar-

4 - Nantes Métropole - septembre / octobre 2010

mor va être entièrement réaménagé d’ici à fin 2014. Déjà, les immeubles qui accueillaient l’usine ont été démolis. Seule La Proue, la pointe du bâtiment classée au patrimoine nantais, est conservée. Autour, 10 bâtiments à basse consommation vont sortir de terre pour former un nouveau mini-quartier de bord de Loire. Huit d’entre eux abriteront 170 logements, dont 43 sociaux. Ainsi, entre les actifs et les habitants, 900 personnes investiront peu à peu les lieux à partir de 2011, soit autant qu’au plus fort de l’activité de l’usine. Au sein de ce nouveau quartier, de nouvelles voies donnant la priorité aux piétons et aux vélos vont être créées pour relier les rues existantes. Au pied des immeubles, des espaces paysagers et des jardins partagés s’épanouiront à loisir en lieu et place des parkings relégués en sous-sol. •

Abbassia Hakem,

adjointe au maire de Nantes en charge du quartier de Chantenay. Quels sont les objectifs de la requalification du BasChantenay ?

« Nous devons transformer le Bas-Chantenay pour répondre aux attentes de tous ses habitants. Pour cela, il faut réintroduire de la modernité tout en préservant l’identité de ce quartier, dépositaire de la mémoire ouvrière nantaise. Notre objectif est de créer un quartier de bord de Loire agréable à vivre et accessible à tous où se conjuguent passé et présent, un peu à l’image de l’Île de Nantes. Nous allons reconquérir la Loire et nous réapproprier les quais, aujourd’hui non accessibles aux habitants. Nous allons aussi réinvestir les friches industrielles en construisant des logements, des services et des équipements publics, des entreprises et des commerces. En densifiant de cette façon le quartier, nous pourrons accueillir de nouveaux habitants et lutter contre l’étalement urbain. Ainsi, par petites touches, nous construisons l’éco-métropole de demain. C’est bien là notre objectif, et pour l’atteindre, nous devons saisir toutes les opportunités ».

Déchets secs : pour Saint-Aignan-de-Grand-Lieu, Bouaye, Saint-Léger-les-Vignes et Brains, passage d’une collecte toutes les deux semaines à une collecte hebdomadaire à partir du 13 septembre.

actualités

Une collecte par semaine dans 12 communes À compter de ce 13 septembre, douze communes métropolitaines voient la fréquence de collecte des ordures ménagères modifiée, avec, désormais, un seul ramassage hebdomadaire. Ce dispositif contribue à la politique de développement durable de Nantes Métropole. Cette nouvelle organisation de la collecte des déchets s’appuie sur un constat : la production des déchets ménagers a baissé (310 kg/an/habitant en 1999 à 269 kg/an en 2009), celle des déchets recyclés a augmenté (+ 18 kg par an et habitant entre 2001 et 2009). Conséquence : lors du deuxième ramassage hebdomadaire, environ 75 % des usagers ne sortent pas leurs poubelles. D’où le projet de modifier le dispositif de collecte des ordures ménagères, adopté et validé par les 24 communes de la métropole nantaise, et qui va dans le sens de la poli-

« On économise 600 t de CO2 par an. »

Michèle Gressus, vice-présidente de Nantes Métropole en charge des déchets.

tique de développement durable et du Plan Climat de Nantes Métropole. En effet, la réduction des collectes de deux à une permet d’économiser l’émission d’environ 600 tonnes de CO2 par an. De plus, grâce à une présence moindre des véhicules de collecte sur les axes routiers, les difficultés de circulation et les gênes sonores sont réduites. Cette collecte hebdomadaire va concerner principalement les zones pavillonnaires. Certains immeubles resteront cependant à deux collectes par semaine. À noter que le service de collecte des déchets recyclables reste à une fois par semaine. Les économies réalisées vont être investies dans la réhabilitation de déchetteries, le développement du tri sélectif, la qualité technique et environnementale des véhicules de collecte et le traitement des déchets. • IC

Les habitants de la métropole pensent de plus en plus à trier leurs déchets.

Le 13 septembre, les douze communes de la métropole nantaise concernées sont :

À partir de janvier 2011, six nouvelles communes vont suivre :

Couëron ; Indre ; Saint-Herblain ; Sautron ; Orvault ; Carquefou ; Mauves-sur-Loire ; BasseGoulaine ; Saint-Sébastien-sur-Loire ; Vertou ; Rezé ; Bouguenais. Quant aux communes de Bouaye, Saint-Légerles-Vignes, Brains et Saint-Aignan-de-GrandLieu, la collecte des déchets recyclables passe d’une fois tous les 15 jours à une fois par semaine.

La Chapelle-sur-Erdre, Thouaré-sur-Loire, Sainte-Luce-sur-Loire, La Montagne, SaintJean-de-Boiseau et Le Pellerin. À cette date, la collecte des déchets recyclables sur Thouaré-sur-Loire et SainteLuce-sur-Loire passe d’une fois tous les 15 jours à une fois par semaine. Prévue mi- 2011, la troisième phase concerne la ville de Nantes.

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20/08/10

Place o gestes : le forum des gestes professionnels, les 14 et 15 octobre 2010, aux Dervallières. En savoir plus : http://www.entreprises-dans-la-cite.fr

11:03

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CMJ

Un samedi chez mon producteur Le samedi 9 octobre, 15 producteurs de l’agglomération nantaise vous ouvrent les portes de leur exploitation. Découvrez leurs cultures, leurs métiers et régalez-vous de produits frais. Nantes Métropole et la Chambre d’Agriculture de Loire-Atlantique travaillent conjointement pour accompagner l’agriculture dans l’agglomération nantaise. Objectif : préserver l’environnement et la biodiversité, soutenir les exploitations agricoles contribuant au développement local, faciliter le rapprochement entre producteurs et consommateurs par la vente directe. Vos producteurs vous accueillent le samedi 9 octobre sur 15 sites de l’agglomération nantaise. En ce début d’automne, cette journée portes ouvertes sera un moment de découverte des modes de production, des cultures et des métiers. Un samedi en plein air ponctué de balades dans les vignes, de visites guidées dans les serres, de dégustations de produits frais, de jeux pour les enfants et d’animations pour tous ! En savoir plus : www.nantesmetropole.fr

L’eau servant à l’arrosage provient de récupérateurs d’eau de pluie.

Les jardins familiaux d’Indre La Ville d’Indre vient de créer des jardins familiaux. Une réalisation menée en lien avec son instance de démocratie participative : le Conseil consultatif communal d’Indre (3CI).

l y a quelques mois, la Ville d’Indre a saisi le 3CI sur un projet de réalisation de jardins familiaux. Combien de parcelles faut-il créer ? De quelle surface ? Où les situer ? À qui en attribuer l’usage ? Telles sont les questions auxquelles les conseillers indrais ont répondu dans un avis rendu en avril dernier. « Ensuite, les élus ont défini les critères d’attribution des parcelles et n’en ont retenu qu’un : ne pas avoir son propre jardin, explique Jean-Luc Le Drenn, maire d’Indre et vice-

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président de Nantes Métropole. Une fois les règles du jeu établies, nous avons lancé les appels à candidatures et nous avons pu satisfaire tout le monde ! » Ainsi, 25 jardins viennent tout juste d’être aménagés à BasseIndre et à Haute-Indre. Chaque parcelle de 58 m2 va être dotée d’une cabane et de récupérateurs d’eau. « Avec ces jardins, notre objectif est de créer du lien social et de la convivialité », poursuit Jean-Luc Le Drenn. D’ailleurs, sur chacun des deux sites, une parcelle reste libre pour que les

jardiniers puissent organiser des barbecues ou des animations. « Dans les jardins, nous allons échanger des conseils, discuter et nous entraider. Nous allons ainsi nous découvrir et mieux nous connaître. J’espère vraiment que les jardins vont recréer de la solidarité, souligne Sylvain Fenniche, président de l’association des jardins familiaux d’Indre. Et en plus, nous allons nous détendre. Pour ma part, pas de culture compliquée. Il faut que cela reste un plaisir ! ». •

Nantes Métropole

Zapping

Un autre pont

Un pont Le pont Léopold-Sédar-Senghor a été inauguré le 3 septembre et ouvert le lendemain à la circulation. Il relie désormais la commune de SaintSébastien-sur-Loire à l’Île de Nantes.

Le pont Tarbarly a reçu son dernier hauban le 11 août 2010. Dans quelques mois, il reliera l’Île de Nantes au quartier de Malakoff.

La mue du musée Dobrée

Depuis 2007, le Conseil général de Loire Atlantique a engagé une démarche de transformation du musée Dobrée en un musée d’archéologie et d’histoire de Loire-Atlantique. Visant à accroître le rayonnement du musée et à créer un outil scientifique et culturel moderne et accessible à tous, ce programme prévoit la réhabilitation du Palais Dobrée, du Manoir de La Touche et du bâtiment Voltaire, la requalification du jardin et la construction d’une extension. En savoir plus sur www.nantesmetropole.fr

Déchets : les chiffres clés en 2009 151 001 C’est le tonnage d’ordures ménagères récoltées sur la métropole nantaise en 2009

30 771 C’est le tonnage de déchets recyclés en 2009

21 %

soit des ordures ménagères

48 % C’est le pourcentage de déchets incinérés pour la valorisation énergétique

303 291

C'est le tonnage total de l'ensemble des déchets ménagers (ordures ménagères + déchèterie + encombrants…)

Nantes Métropole - septembre / octobre 2010 - 7

Une Métropole d’avance

Itinéraire International :

un tremplin pour de jeunes pousses motivées L’association Itinéraire International a choisi Nantes pour ouvrir sa sixième antenne en France. Depuis décembre 2009, elle accueille de jeunes adultes titillés par un voyage à l’étranger, mais pas seulement. Explications. Ils ont 18, 20 ou 30 ans, et un objectif : vivre une première expérience professionnelle dans un pays étranger. Mais comment faire quand on a des difficultés d’insertion, qu’on a un petit niveau de qualification et un budget modique ? Une seule solution : rencontrer Itinéraire International pour mettre ou remettre le pied à l’étrier. Soutenue financièrement par Nantes Métropole et l’État lors de son installation à Nantes en septembre 2009, l’association

Véronique Desez.

Itinéraire International accueille ces jeunes, orientés au préalable par un conseiller de la Mission Locale, et les informe. Elle les aide ensuite à trouver un stage, un volon-

tariat ou un emploi dans le monde entier, en adéquation avec leur projet professionnel. Ainsi qu’à franchir tous les obstacles d’ordre administratif (passeport, assurance…), financier (déplacement, hébergement) et psychologique (peur de l’inconnu, confiance en soi…). L’idée ? Les accompagner, pas à pas, avant et après leur séjour. « Choisir la mobilité internationale pour booster son parcours, acquérir des compétences transversales, c’est une possibilité d’efferves-

Lucille, 20 ans, vit dans le quartier Nantes Nord-Boissière. Avant de partir début juin à Ciudad Real en Espagne, pour trois mois en tant que volontaire Amicus (programme européen) : « C’est une grande première ! L’Espagne, ça me parlait depuis que je suis allée à Barcelone, en 2005. Partir à l’étranger ? Je croyais que c’était seulement un rêve. Le dispositif d’Itinéraire International m’a étonnée ! J’aimerais mieux maîtriser la langue espagnole. Pour cela, je vais travailler au sein de l’association AFEMJO avec des jeunes et des adultes en recherche d’emploi, autour des discriminations hommes-femmes. J’appréhende un peu, mais je serai encadrée. À mon retour, j’aimerais monter des projets avec le Conseil Nantais de la Jeunesse, dont je fais partie.

cence pour tous. Et c’est du sur-mesure ! » affirme Véronique Desez, chargée de projets à l’association Itinéraire International à Nantes. Ce que confirme Céline Schroeder, chargée de mission à la Direction de l’Emploi et de l’Innovation sociale de Nantes Métropole : « Itinéraire International est un formidable déclencheur pour l’insertion professionnelle de tous ces jeunes. C’est un dispositif complémentaire de ceux qui existent déjà, qui offre de multiples solutions très valorisantes. »

Itinéraire International développera son réseau sur tout le territoire métropolitain, en partenariat avec tous ses acteurs, notamment le Centre Régional Information Jeunesse et la Mission Locale, pour mieux rayonner à terme sur l’Ouest de la France, où Nantes est son seul point d’ancrage. Un atout pour l’avenir de ces jeunes pousses, confiantes en elles-mêmes, qui grandiront sans aucun doute, comme pour celui de Nantes, future métropole internationale. • CF

François, 30 ans, vit au centreville de Nantes. Avant de partir mi-juin à Dublin en Irlande pour quatre mois et y trouver un job : « Je me suis lancé un défi ! J’avais envie de voyager depuis mon adolescence. Ce désir a ressurgi, mais je ne savais pas comment m’organiser. Itinéraire International m’a donné des pistes, un plan de route, pour être autonome. Je sais maintenant que je pars dans un pays anglophone, comme je le souhaitais, pour perfectionner mon anglais. Et déjà, je me sens mieux ! Je vais vivre en auberge de jeunesse et chercher un emploi dans un restaurant au centre-ville. Voyager, cela me stimule. Je pars à l’aventure, je vais changer d’air ! Revenir en France après ? C’est encore un point d’interrogation. »

Itinéraire International - Pôle Pays de la Loire, 38 rue des Hauts Pavés. Tél. : 09 51 37 96 31. www.itineraire-international.org

8 - Nantes Métropole - septembre / octobre 2010

Noroit : du matériel pour le traitement de l’air

Pascal Sidaner et Gilles Mahé codirigent l’entreprise Noroit.

Une première entreprise au village d’artisans de Bouaye Inauguré en septembre 2009, le village d’artisans-TPE de Bouaye accueille sa première entreprise. Basé à Rezé, Noroit déménage pour s’installer dans l’un des bâtiments modulaires conçus pour répondre aux besoins immobiliers des entreprises artisanales du territoire métropolitain.

’entreprise Noroit fin juin, LC Menuiserie courant septembre, sans omettre des contacts en cours : la commercialisation des bâtiments du village Artisans-TPE (très petites entreprises) de Bouaye est lancée. « Le monde économique en général, et les entreprises en particulier, nous ont interpellés par rapport à des besoins en termes de locaux pour leurs activités », rappelle Yves Daniel, président de la SELA (Société d’Équipement de la LoireAtlantique), maître d’ouvrage du projet à l’initiative du Conseil général de Loire-Atlantique. Composé à court terme de six plateaux d’activités de 150 à 300 m2 performants en termes de développement durable (qualité d’isolation, niveau de chauffage, éclairage naturel),

ce concept novateur apporte une réponse immobilière adaptée aux entreprises artisanales tout en étant la moins onéreuse possible (prix de base : 150 000 euros pour un local de 150 m2, 205 000 euros pour

« Cette ZAC compte 46 entreprises pour 400 emplois » Jacques Garreau, Maire de Bouaye et vice-président de Nantes Métropole

300 m2, déduction faite des aides du Conseil général et de Nantes Métropole). Un local adapté aux besoins. Ce premier village est implanté dans le parc d’activités des Coteaux de Grand Lieu, à l’entrée de Bouaye. « Devenue communautaire en 2003, cette ZAC compte 45 entreprises pour 400 emplois. Noroit va être la 46e entreprise », sou-

ligne Jacques Garreau, maire de Bouaye et vice-président de Nantes Métropole. Après avoir occupé un local de 100 m2 à Rezé Créatic, la jeune entreprise vient d’emménager dans un local modulaire de 300 m2, plus adapté à ses activités en expansion (lire ci-contre). « Nous avons pu intervenir sur l’organisation du local pour un produit adapté à nos besoins », se réjouit Pascal Sidaner, codirigeant de Noroit. Locataire pendant huit mois, ils auront ensuite la possibilité d’acquérir le bâtiment et, pourquoi pas, de pouvoir envisager par la suite une extension. Sous l’égide de la SELA, ce concept adaptable et duplicable de pépinière d’entreprises est déjà exporté à Pornic et intéresse d’autres intercommunalités. • IC

Fondée fin 2006, l’entreprise Noroit fabrique du matériel de traitement d’air pour les laboratoires. Ce matériel est destiné à protéger à la fois le manipulateur, la manipulation et l’environnement. « Nous concevons des machines particulières dans un domaine spécifique pour des applications très compliquées », résume Gilles Mahé, codirigeant. Les plafonds soufflants, isolateurs ou postes de sécurité microbiologique qu’ils conçoivent ainsi intéressent des secteurs d’activités comme la recherche médicale, les hôpitaux, l’industrie pharmaceutique, l’agroalimentaire, l’industrie cosmétique… Comptant actuellement six salariés et quatre stagiaires, la jeune entreprise escompte créer à court terme cinq emplois supplémentaires, essentiellement dans le secteur commercial.

Nantes Métropole - septembre / octobre 2010 - 9

Une Métropole d’avance

Créateurs d’entreprises : talents en vue Les Boutiques de Gestion Ouest organisent pour la douzième année consécutive le « Concours Talents ». Trente créateurs de « bébés-entreprises » viennent d’y participer.

l y a du talent dans l’air ! Elles s’appellent « J’M’assume », « Joyeux Nectars », « Métamorphose » ou « Ekocitéa », et ce sont de Très Petites Entreprises (TPE) créées il y a un an, et qui marchent déjà bien, malgré leur jeune âge. Dans quels domaines ? L’artisanat, le commerce, les services, l’économie sociale et solidaire, l’innovation technique et technologique. Leur point commun ? Elles sont accompagnées par les Boutiques de Gestion de l’Ouest (BG Ouest) ou par une autre structure d’accompagnement à la création ou la reprise d’entreprise du territoire. 500 personnes suivent un parcours d’accompagnement individualisé ou collectif.

Trente d’entre elles implantées dans la région – dont six métropolitaines – ont été présélectionnées « à couteaux tirés » par BG Ouest à l’occasion du 12e Concours Talents. Elles concourent pour obtenir l’un des prix de 1 500 €, tel un « coup de pouce », mais aussi pour se faire connaître. « Créer une

entreprise, cela n’est pas seulement un acte, c’est un métier qui s’apprend », explique Serge Danielou, directeur de BG Ouest. « Le Concours Talents a été créé pour promouvoir les créateurs d’entreprise, valoriser leurs parcours, évoquer les obstacles qu’ils ont franchis et découvrir les moyens qu’ils ont mis en œuvre pour trouver leur place dans l’économie. C’est un concours humain ! » poursuitil. BG Ouest, soutenue par Nantes Métropole, accueille par an 1 000 porteurs et porteuses de projet vivant dans la métropole. Pour eux, créer une entreprise est une solution pour retrouver un emploi en créant le leur, faire de leur passion leur métier ou sortir du salariat et travailler autrement. Cinq cents personnes suivent un parcours d’accompagnement individualisé ou collectif ; 250 entreprises sont créées, les deux tiers dans les secteurs de l’artisanat et des services, un tiers dans celui du commerce. Au bout de trois ans (d’après une enquête menée par BG Ouest), 95 % des créateurs d’entreprise n’éprouvent aucun regret, et leur petite entreprise continue de grandir. Tout un état d’esprit, celui d’entreprendre. • Cécile Faver

Serge Danielou, directeur de BG Ouest.

Boutiques de Gestion Ouest – Antenne Maison de la Création et de la Transmission d’Entreprise, 8 rue de Bisson, Nantes. Tél. : 02 72 56 80 23. www.aidecreationentreprise.fr

Palmarès du 12e Concours Talents 10 juin 2010

Parmi les sept catégories de prix attribués cette année, deux entreprises métropolitaines ont été récompensées : Prix « Catégorie Économie sociale et solidaire » : « Arbalange, culotté et engagé », créée par Ludovic Plisson à Nantes. www.arbalange.com Prix Spécial « Personnes reconnues handicapées » : System J2M, créée par Jean-Michel Mouilleau à Couëron. www.lapiscinesecurite.fr

10 - Nantes Métropole - septembre / octobre 2010

dossier l'emploi à la une De la page 11 à 17 • Une seconde chance à l’école • Une mission pour les jeunes • Bienvenue à la Maison de l’Emploi • Le pôle emploi avec ses partenaires Pages 20 et 21 • Découvrez la tribune des expressions politiques

L’emploi :

un objectif prioritaire Pour sortir de la crise, Nantes Métropole mène une politique active sur le front de l’emploi. Depuis près de deux ans, la crise économique a frappé durement le monde, l’Europe, la France, et bien entendu la métropole. Après dix ans de chiffres encourageants, plus de 60 000 emplois créés, la situation s’est détériorée ici comme ailleurs. Sur l’ensemble de la métropole nantaise, plus de 26 000 personnes sont aujourd’hui au chômage, sans aucune activité. Les jeunes, les seniors, et les chômeurs de longue durée sont plus particulièrement touchés. Un indice ne trompe pas : la Maison de l’Emploi connaît une

augmentation importante de sa fréquentation (+ 20 %) et une baisse de plus de 20 % des offres d’emplois. « Durant cette période, nous n’avons pas baissé les bras, déclare Jean-Marc Ayrault, maire de Nantes et président de Nantes Métropole. En 2009, la Ville de Nantes et Nantes Métropole ont investi plus de 375 millions d’euros pour soutenir l’activité, l’emploi et l’innovation. En outre, nous avons conscience que la crise a touché plus durement les plus pauvres de nos concitoyens. C’est pourquoi nous continuons à mener une politique active en direction des personnes les plus éloignées du travail et en direction des jeunes en grande difficulté. » Encourager la création et la reprise d’entreprise, faciliter l’accès à l’emploi ou le retour à l’emploi sont ainsi des piliers forts de la politique de l’emploi de Nantes Métropole. « Nantes Métropole est l’un des interlocuteurs importants des entreprises lorsqu’elles souhaitent s’installer ou se développer sur le territoire, explique Patrick Rimbert, vice-président de Nantes Métropole en charge de l’emploi. Avec ses partenaires, État, Région, département, CCI, Chambre des métiers, la métropole soutient également les associations d’aide à la création ou à la reprise d’entreprise, comme Nantes Initiative ou BG Ouest. Enfin, elle est en prise directe avec les habitants qui ont des difficultés pour trouver un emploi, avec la Maison de l’Emploi, la Mission Locale et l’École de la Deuxième Chance de l’estuaire de la Loire. » Ces trois dernières structures ont d’ailleurs une direction générale commune depuis cette rentrée. « Elles ont des savoirfaire complémentaires, et elles ont toutes un point commun : ces structures sont utiles pour rapprocher les habitants des entreprises, faciliter l’insertion dans le monde professionnel, aider chacun à tracer un chemin qui mène à l’emploi, estime Patrick Rimbert. Il était important de donner un pilotage unique et une cohérence à cet ensemble. C’est une question d’efficacité et de meilleur service rendu aux habitants. » La petite dernière, l’École de la Deuxième Chance de l’estuaire de la Loire, ouvre en octobre. Elle accueillera des jeunes, tous volontaires, qui ont décroché de l’école et ne croient plus dans les institutions. « Ces jeunes n’ont pas de diplôme, pas de qualification, mais ils ont envie de s’en sortir, estime Jean-Marc Ayrault. Il faut les soutenir, les aider à se fabriquer un futur. » • David Pouilloux

Nantes Métropole - septembre / octobre 2010 - 11

Que fait Nantes Métropole pour l’emploi ? Avec environ 26 000 demandeurs d’emploi sur son territoire aujourd’hui, la communauté urbaine de Nantes se doit de lutter contre le chômage. Elle mobilise ainsi ses forces pour attirer les entreprises, faire émerger les projets, faciliter et accélérer l’accès au travail.

Budget de l’emploi de Nantes Métropole En millions d’euros

Insertion

Maison de l'Emploi

1,3

1,6

Mission locale

0,99

5,9 millions d’euros

0,63

0,48 0,40

Création Entreprises Économie Sociale et Solidaire E2Cel

0,37 0,13 Études et prestations

PROJ

ox et pr ploi

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dossier l'emploi à la une

Une seconde chance Comment trouver un emploi, quand on est jeune, peu ou pas qualifié et qu’on n’a aucun diplôme en poche ? L’École de la Deuxième Chance de l’Estuaire de la Loire (E2Cel), la Mission Locale et la Maison de l’Emploi travaillent main dans la main avec les jeunes métropolitains pour trouver des solutions. Fabrice Charbonnier.

Elle porte le nom d’une école, mais ce n’est pas une école. Qu’est-ce que l’École de la Deuxième Chance de l’Estuaire

de la Loire ? Un lieu pas comme les autres pour rebondir quand on a quitté le collège ou le lycée, et qu’on se sent loin du monde du travail et de la formation. Tout en ayant une envie farouche de s’en sortir ! C’est le seul « critère » pour entrer à l’E2Cel. La « rentrée »? En septembre surtout, et tout au long de l’année. « La pédagogie est au cœur de l’E2Cel. C’est un centre où sont accompagnés de manière individuelle pendant neuf mois, et formés à la carte, ceux et celles qui ont le désir de trouver une solution satisfaisante à leur problème »,

explique Fabrice Charbonnier, directeur de l’E2Cel. « Entre les nouvelles technologies, les travaux en groupe, en alternance avec des stages découverte en entreprise, on offre aux jeunes de nouveaux vecteurs pour se former et apprendre avec plaisir, avant de travailler en entreprise », poursuit-il. L’E2Cel invite les jeunes adultes, âgés de 18 à 30 ans, demandeurs d’emploi, sans qualification ni diplôme, à rencontrer ses équipes, et à devenir stagiaire de la formation professionnelle. Construire des ponts. Née d’une forte volonté politique, L’E2Cel, fondée à l’initiative de Nantes Métropole, rassemble l’État, le Conseil régional, le Conseil général, la Chambre de commerce et d’industrie de NantesSaint-Nazaire et la Chambre des métiers et de l’artisanat de

Loire-Atlantique, et bénéficie d’un financement du Fonds social européen. De la vie quotidienne au stage en entreprise, l’E2Cel prend tout en charge, et travaille de concert avec les associations (de quartier, culturelles, sportives) et les entreprises métropolitaines, les services municipaux « enfance et jeunesse », la Mission Locale et la Maison de l’Emploi. « L’E2Cel, la Mission Locale et la Maison de l’Emploi mutualisent leurs compétences sur le territoire pour construire davantage de ponts entre le monde de l’entreprise et le monde social. Ce sont trois outils complémentaires convergents », précise Étienne Fabry, directeur général de la Mission Locale, de la Maison de l’Emploi et de l’E2Cel. Leur objectif commun ? Ne laisser personne de côté. • Cécile Faver

E2Cel, 10 rue Viviani, Nantes. Tél. : 02 40 20 63 20. Email : contact@e2cel.org

Être à l’écoute des jeunes Dans la conjoncture actuelle, quand on est jeune et que l’on a envie d’entrer dans la vie active, sans avoir trouvé sa place dans le système scolaire, il y a de quoi être inquiet. Où rencontrer un interlocuteur avec qui faire le point et repartir du bon pied ? À la Mission Locale Nantes Métropole, qui compte aujourd’hui neuf antennes métropolitaines.

Michel Plaze.

Construire son parcours profes- Métropole et conseiller municipal sionnel, c’est comme construire à la Ville de Nantes. On lui donne sa maison. Au début, un ensemble un coup de main à un moment de briques vitales sont nécessaires, donné ! » Conseillers, animaqui s’appellent « emploi », « for- teurs et assistantes d’accueil de mation », « santé », « héberge- la Mission Locale accompagnent ment » et « citoyenneté ». « La 10 000 jeunes métropolitains par Mission Locale, c’est un expert- an – les 16-25 ans –, et travaillent assemblier. Un conseiller dialogue à l’unisson avec les acteurs du avec un jeune, en toute confiance, territoire. En particulier avec la pour diagnostiquer les freins qui Maison de l’Emploi (créée par l’empêchent de se construire et de Nantes Métropole), dont sept sites construire son avenir profession- sont communs à ceux de la Mission nel, explique Michel Plaze, prési- Locale. « La Mission Locale et la dent de la Mission Locale Nantes Maison de l’Emploi s’inscrivent

dans la même logique pour mettre en place des dispositifs d’insertion professionnelle et sociale complémentaires, pour mieux mobiliser les ressources du territoire et rendre autonomes les jeunes », souligne Étienne Fabry, directeur général de la Mission Locale, de la Maison de l’Emploi et de l’E2Cel. Cette année, la Mission Locale Nantes Métropole proposera aux jeunes une nouvelle solution, telle une « brique », pour construire autrement leur parcours professionnel : l’E2Cel. • Cécile Faver

Mission Locale (siège administratif et services centraux), 39 rue Paul Bert, Nantes. Tél. : 02 51 80 38 80. www.missionlocale-nantes.org 14 - Nantes Métropole - septembre / octobre 2010

dossier l'emploi à la une

La Maison de l’Emploi de la métropole nantaise La Maison de l’Emploi est l’un des acteurs clés du service public de l’emploi sur le territoire de Nantes Métropole. Entretien avec Odile Boisseau, qui en est la directrice depuis 2008. Qu’est-ce que la Maison de l’Emploi ?

La Maison de l’Emploi de la métropole nantaise a été créée en 2005 par Nantes Métropole. Guichet unique du service public de l’emploi, elle rassemble le Pôle emploi, la Mission Locale, le Plan Local pour l’insertion et l’emploi, les collectivités locales et l’État. L’objectif de ces fondateurs : fédérer tous les acteurs du service public pour rendre l’emploi plus accessible et lutter contre les discriminations. Comment êtes-vous organisé ?

Nantes Métropole a souhaité que la Maison de l’Emploi soit présente dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville, où le chômage est deux fois plus élevé qu’ailleurs. Cette volonté politique s’est traduite par la création de 7 espaces de proximité répartis sur le territoire. Cette organisation répond à la nécessité de créer des liens avec les personnes éloignées de l’emploi et d’amener le service public au plus près des gens et des territoires qui en ont le plus besoin. Ainsi, les habitants disposent d’un service public de proximité sur l’emploi, la formation et la création d’entreprise. Quelles sont vos missions ?

Trois missions incombent à la Maison de l’Emploi : observer l’emploi du territoire, faciliter l’accès et le retour à l’emploi, développer la reprise et la création d’entreprises. Au quotidien, nous accueillons, informons et orientons les demandeurs d’emploi pour simplifier leur recherche. Nous rendons accessibles les services dus aux habitants. Par ailleurs, nous sommes un facteur important de lien social. Beaucoup de gens viennent faire leur recherche ici pour échanger, se sentir moins seuls. En résumé, notre mission fondamentale est de réduire la fracture sociale et de redonner de l’espoir. En 2008, la Maison de l’Emploi a permis 1 148 retours à l’emploi, dont 289 emplois durables.

Odile Boisseau, directrice de la Maison de l’Emploi. Comment travaillez-vous avec les acteurs de l’emploi ?

Nous travaillons en lien étroit avec tous les acteurs du service public de l’emploi en fédérant les services pour qu’ils soient plus lisibles, plus efficaces. Nous jouons un rôle d’agitateur du monde économique pour faire émerger les offres d’emploi. Nous créons des passerelles entre les entreprises, les demandeurs d’emploi et le service public. Pour favoriser l’adéquation entre l’offre et la demande, nous proposons des forums comme Place à l’Emploi. Les 5 forums organisés en 2009 ont accueilli 14 235 personnes. En fait, la Maison de l’Emploi est un animateur territorial, une sorte de chef d’orchestre : elle fait en sorte que tous les partenaires jouent leur propre partition tout en se complétant harmonieusement.

Comment jugez-vous la situation actuelle ?

Le taux de chômage de Nantes Métropole est inférieur à la moyenne nationale, mais la situation n’est pas bonne. En 2009, nous avons reçu 28 836 visites, soit une hausse de 21 % par rapport à 2008. Nous subissons la crise, les moins de 30 ans et les plus de 50 ans en tête. Notre territoire n’est pas très spécialisé sur le plan économique. Cette diversité est une chance en période de crise. L’autre atout de Nantes Métropole, c’est son tissu très dense de TPE et PME. Même si la période est difficile, on doit être créatif pour dépasser cette crise économique, travailler avec les entreprises et éviter que les écarts sociaux ne se creusent encore davantage. • Propos recueillis par Carole Paquelet

Nantes Métropole - septembre / octobre 2010 - 15

« Les initiatives locales pour l’emploi, l’insertion et la formation doivent s’inscrire en complémentarité du service public de l’emploi pour renforcer son action et l’adapter au territoire. Sur Nantes Métropole, le partenariat avec Pôle emploi est très constructif. » Patrick Rimbert, vice-président de Nantes Métropole délégué à l’emploi.

leur indemnisation sous 15 jours. Ensuite, nous accompagnons les demandeurs d’emploi dans leur recherche en les conseillant, en leur proposant des offres d’emploi et des formations. Pôle emploi offre une large gamme de prestations en matière d’aide à la recherche d’emploi, d’accompagnement au projet professionnel et d’évaluation. Pour placer les demandeurs d’emploi, nous sommes présents au sein des entreprises pour faire émerger et collecter les offres que nous satisfaisons à près de 90 %. Comment travaillez-vous avec les autres acteurs du service public de l’emploi ?

Christian Boucard, directeur territorial du Pôle emploi de Loire-Atlantique et vice-président de la Maison de l’Emploi.

Nous travaillons en lien étroit avec la Mission Locale, le Conseil général, le Conseil régional, la Maison de l’Emploi. Pôle emploi est présent dans les antennes de la Maison de l’Emploi. Cela nous permet d’être au plus près des

« Nous devons mettre nos compétences et nos moyens au service de ceux qui en ont le plus besoin » Entretien avec Christian Boucard, directeur territorial du Pôle emploi de Loire-Atlantique et vice-président de la Maison de l’emploi. pondent à un mouvement global dû à la crise dont on subit encore La situation de la Loire- les effets. Atlantique est difficile. Entre mai 2009 et mai 2010, le nombre Né de la fusion de l’ANPE et de demandeurs d’emploi a de l’Assedic, le Pôle emploi a augmenté de 9,9 % en Loire- été créé en décembre 2008. Atlantique, contre une hausse de Comment sa mise en place 5,3 % en Pays de la Loire, et de s’est-elle passée ? 7 % au niveau national. Ainsi, en La fusion s’est globalement bien mai 2010, le nombre de deman- passée. Aujourd’hui, tous les deurs d’emploi s’élève en Loire- sites de Pôle emploi fonctionAtlantique à près de 50 000, dont nent avec des équipes mixtes 26 000 sur le territoire de Nantes (ANPE et Assedic). Pour autant, Métropole. Ces chiffres corres- nous sommes encore en phase Comment se porte l’emploi en Loire-Atlantique ?

16 - Nantes Métropole - septembre / octobre 2010

de construction. Les agents, aux cultures et aux métiers différents, continuent à apprendre à travailler ensemble. Même s’il y a encore des difficultés, les agents de Pôle emploi font un travail remarquable, notamment pour répondre au flux important de demandes. Sur le département, Pôle emploi compte 760 agents répartis dans 26 agences, dont 14 sur Nantes Métropole. En quoi consiste le travail de Pôle emploi ?

Accueillir, inscrire, indemniser, accompagner et placer. 84 % des demandeurs d’emplois inscrits obtiennent une réponse quant à

personnes éloignées de l’emploi, de participer à un vrai service public de proximité. Ainsi, on délivre nos prestations dans les quartiers dont les habitants sont les plus touchés par la crise. Aujourd’hui, nous devons encore améliorer et intensifier le travail réalisé avec la Maison de l’Emploi et étudier de nouvelles pistes de partenariats. Au-delà des difficultés, tous les acteurs du service public de l’emploi travaillent ensemble. Nous poursuivons tous le même objectif et nous devons tous mettre nos compétences et nos moyens au service des personnes qui en ont le plus besoin. • CP

dossier l'emploi à la une

Les entreprises de propreté au service de l’insertion Regroupant 16 entreprises de nettoyage, le GEIQ Propreté Nantes 44 a recruté 20 personnes l’an dernier, proposant à ces dernières des missions professionnelles en entreprises entrecoupées de périodes consacrées à la formation. Apporter une réponse aux besoins des entreprises dans la recherche de personnels qualifiés tout en contribuant à l’insertion professionnelle : voilà, résumée, la philosophie d’un GEIQ (Groupement d’employeurs pour l’insertion et la qualification). « La formation que nous proposons permet d’aborder les différents métiers de la propreté, souligne Philippe Edelin, président du GEIQ Propreté Nantes 44. Du fait d’expériences multiples dans plusieurs entreprises, le personnel formé est polyvalent. » Depuis sa création début 2004,

le GEIQ Propreté propose un parcours contractualisé d’un an, alternant formation et remplacements en entreprise, à un public prioritaire de demandeurs d’emploi qui possède un bas niveau de qualification. En 2009, sur 62 personnes reçues, 20 ont été embauchées (11 femmes et 9 hommes), dont 10 ont moins de 26 ans, 7 adultes (26-44 ans) et 3 seniors (plus de 45 ans). La même année, 10 salariés du GEIQ on achevé leur parcours, la plupart décrochant par la suite un CDI. Auparavant, ils ont tous validé

leur formation, dont trois d’entre eux par un Certificat de qualification professionnelle Agent d’entretien et de rénovation en propreté (CQP AERP). GEIQ : groupement d’employeurs pour l’insertion et la qualification.

Ce bon niveau de qualification est un plus pour le GEIQ Propreté, en particulier pour le respect des clauses d’insertion présentes dans les marchés publics initiées par Nantes Métropole. Pour répondre

au cahier des charges des marchés publics, une entreprise doit avoir une politique d’insertion de personnes en difficulté. L’impact de ces clauses est notable : l’activité afférente à ces marchés est passée de 8 % en 2005 à 33 % au premier trimestre 2010. « Les entreprises de propreté qui postulent à des marchés publics doivent nécessairement s’adapter », constate Philippe Edelin, qui escompte, à l’avenir, voir le nombre d’entreprises adhérentes atteindre le chiffre de 20 et le nombre de salariés 25. • Isabelle Corbé

Carlos Da Costa : « Des salariés très bien formés »

Roland Martin : « Une formation qualifiante »

PDG de l’entreprise nantaise Serenet, qui compte 400 salariés, Carlos Da Costa a été l’un des membres fondateurs du GEIQ Propreté en 200 4. « L’un des intérêts de ce groupement est de pouvoir disposer de salariés parfaitement bien formés aux métiers de la propreté. » Qu’il s ’a g i s s e d ’e n t r e t i e n de bureaux tertiaires ou de remise en état de bâtiments, comme dans le cas d’une usine construite qu’il faut nettoyer, son entreprise fait appel en moyenne à environ trois salariés du GEIQ chaque année. Au fil des ans, deux ont été embauchés en CDI par Serenet : « Ce sont des salariés qu’on connaît bien. » Autre avantage du GEIQ, et non des moindres : il offre la possibilité de répondre aux marchés publics incluant des clauses d’insertion. Une occasion saisie par Carlos Da Costa, dès la mise en place de ces clauses par Nantes Métropole.

Licencié économique fin 2008 dans le secteur de l’habillement, Roland Martin repère une annonce de recrutement d’un chef d’équipe dans le secteur de la propreté à Pôle emploi. Ne possédant p a s d ’e x p é r i e n c e , i l assiste à une journée d’information, qui le convainc. « Étant assez manuel, j’ai décidé de me lancer. » Le parcours mis en place par le GEIQ Pr o p r e t é N a n t e s 4 4 répond à ses vœux. « Je voulais une formation qualifiante, qui combine à la fois cours théoriques et expériences pratiques. Notre planning se fait toujours en fonction des demandes des entreprises. » À compter de juin 2009, il a exclusivement travaillé pour Guesneau Services, basé à Orvault. Son diplôme à peine obtenu en mars 2010 avec les félicitations du jury, l’entreprise orvaltaise lui propose un CDI comme agent polyvalent. « Je vais pouvoir acquérir de l’expérience et approfondir ce que j’ai appris. »

Nantes Métropole - septembre / octobre 2010 - 17

Grand angle

Dix bougies pour Nantes Initiative Nantes Initiative a fêté ses dix ans en juin. Cette structure a financé plus de 800 entreprises et permis la création ou le maintien de plus de 2 500 emplois. Au cœur de ce succès, une énergie et une envie qui rassemblent porteurs de projets, professionnels de l’entreprise et partenaires, comme Nantes Métropole. Rencontre avec Bertrand Bollet, directeur de Nantes Initiative. La passion tempérée, c’est une des facettes de Bertrand Bollet, et ce n’est pas la moindre. La passion du territoire, du développement économique, des entreprises, des hommes et des femmes, c’est aussi ce qui caractérise l’équipe de Nantes Initiative qu’il manage depuis bientôt quatre ans. Son credo ? Oser, avoir de l’audace, encore de l’audace. « Nous insufflons le vent de la création d’entreprise sur notre territoire. Et cette passion, nous la canalisons ! ». Nichée à l’intérieur de la Maison de la Création et de la Transmission d’Entreprise cofinancée par Nantes Métropole en 2006, Nantes Initiative est un lieu où se retrouvent des hommes et des femmes autour d’un « bébéentreprise ». L’aider à naître, l’accompagner et le financer pour qu’il vive et grandisse dans de bonnes conditions, c’est l’aventure dans laquelle ils ont choisi de s’embarquer, quelles que soient

les variations du baromètre éco- expérimentés, professionnels de la communication, des ressources nomique. Accoucheurs d’entreprises humaines ou de la stratégie mar« Nous avons un processus d’ac- keting se joignent à eux. En tout, compagnement à la création une dizaine de personnes trad’entreprise particulier. Ce qui vaillent ensemble, tels des accoucompte avant tout pour nous, cheurs d’entreprises. Leur douce c’est l’homme ou la femme qui « arme fatale » ? Le bénévolat est en face de nous. Même si nos économique, pour apporter tout comités d’agrément portent un le soutien nécessaire à un créateur regard transversal et exigeant sur ou un repreneur d’entreprise, quel son business plan », explique que soit le secteur, de la beauté aux Bertrand Bollet. Qu’est-ce qu’un biotechnologies, de la boulangerie au bâtiment.

« Ce qui compte, c’est S’investir sur le territoire. la femme ou l’homme « Créer une entreprise, c’est tisser que nous avons en face des histoires humaines. Notre état de nous. » d’esprit, c’est celui de la transmisBertrand Bollet, directeur de Nantes Initiative.

sion et de la solidarité. D’autant comité d’agrément ? Un groupe de plus que nous accompagnons les professionnels qui filtre les projets jeunes entreprises pendant trois et accorde un prêt d’honneur. Son ans. Un chef d’entreprise devient « noyau dur » est composé inva- parrain, coach ou “ grand frère ”. riablement d’un banquier, d’un L’expérience des uns fait gagner expert-comptable et d’un chef les autres, et ça marche ! 81 % des d’entreprise. Avocats, cadres diri- entreprises que nous finançons geants, autres chefs d’entreprise et accompagnons sont là plus de quatre ans après. Les banquiers, nos partenaires, nous adorent ! En plus, quand vous voyez que l’entreprise a créé vingt ou cinquante emplois, c’est génial ! » affirme Bertrand Bollet. Issu de plusieurs mondes professionnels, ancien président national de la Jeune Chambre Économique Française, il continue à bouillonner d’idées « anti-marasme » pour entreprendre et bâtir l’avenir. Pour lui, s’investir sur son territoire ceux de la métropole nantaise et de la communauté de communes Cœur d’Estuaire et impulser des projets au Maroc et au Liban, c’est aussi un Bertrand Bollet, directeur de Nantes Initiative. art de vivre. • Cécile Faver

Nantes Initiative - 8 rue Bisson, Nantes. Tél. : 02 72 56 80 35. www.nantes-initiative.org 18 - Nantes Métropole - septembre / octobre 2010

Étienne Fabry Directeur général de la Mission Locale, de la Maison de l’emploi, et de l’E2Cel. * Pourquoi Nantes Métropole soutient Nantes Initiative ?

« Nous avons un rôle de pilier. Nous soutenons directement les opérateurs associatifs et coopératifs qui financent et accompagnent les projets de création ou de reprise d’entreprises. Nantes Initiative a une place particulière sur le territoire métropolitain. C’est une plate-forme d’initiative locale qui vit au rythme de la métropole. Elle est portée par des entreprises locales “ accrochées ” au développement de leur territoire. Sa démarche est innovante quant à sa recherche de partenariats avec les banques. En mobilisant des fonds sous forme de prêts d’honneur, elle s’inscrit dans une logique d’économie sociale et solidaire. Au final, c’est une vraie plus-value pour le territoire. On ne naît pas entrepreneur, on le devient. Pour un porteur de projet, ne pas rester isolé, c’est la clé de la réussite. Nantes Initiative dynamise la mise en réseau des porteurs de projets, créateurs d’emplois à court et à moyen terme, ce qui crée et renforce la boucle vertueuse de la création d’entreprise. C’est pourquoi nous soutenons Nantes Initiative. » * Ancien directeur de l’emploi et de l’innovation sociale à Nantes Métropole.

Grand angle

Trois créateurs d’entreprise

Félix Nicolon.

Birgitta Hillingso.

Kadiatou Picot.

Urban Garden, des jardins à la verticale

Madame Blå, un bouillon Noémie Cosmetics, les de culture scandinave couleurs de peaux unies

La green attitude est très en vogue, Urban Garden également. C’est une petite entreprise menée par Félix Nicolon, un jeune entrepreneur qui « cartonne » avec ses mini-jardins tropicaux et colorés, et ses murs végétaux d’un mètre de haut, en vente ou en location longue durée, qui se clipsent comme des Lego à l’extérieur ou à l’intérieur d’une entreprise. « Végétaliser les espaces urbains, c’est esthétique, dépolluant et cela améliore l’isolation phonique », explique Félix Nicolon. Créé en juillet 2008 avec une longueur d’avance et beaucoup de volonté, Urban Garden est d’abord incubé par Atlanpole. Puis la jeune entreprise bénéficie d’un prêt d’honneur Nantes Initiative et de ses speed-datings. Aujourd’hui, Urban Garden et ses bientôt sept salariés se sont installés dans une grande maison afin de mieux y développer ses gammes de cadres végétaux, de services aux clients et de stabiliser son activité d’ici cinq ans.

Madame Blå (prononcez « blo ») est le seul café culturel nantais à la croisée de la Suède, de la Norvège et de la Finlande. Tel un point d’ancrage ! On y émoustille ses papilles – smørrebrøds, confitures d’airelles suédoises, fromage au cumin danois – non loin d’un coin « spécial enfants » et d’une bibliothèque cosmopolite. « C’est comme un voyage pour rencontrer la manière de vivre et la culture scandinaves », souligne Birgitta Hillingso. Créatrice de « Madame Blå », aussi polyglotte que chaleureuse, elle est devenue chef d’entreprise en novembre 2009, après ses rendez-vous avec la Boutique de Gestion Ouest et Nantes Initiative. « Nantes Initiative est un garant qui me donne la possibilité de m’autoréaliser. Je suis parrainée, cela m’aide à mesurer les risques. C’est rassurant ! » poursuit Birgitta Hillingso. Elle a créé un emploi et travaille aujourd’hui en duo avec Fred, le cuisinier. C’est certainement l’effet boule de neige.

Urban Garden, Le Bois de la Noue, SaintÉtienne-de-Montluc. Tél. : 02 40 43 25 18. www.urbangarden.fr. www.small-garden.fr

Madame Blå, 8 rue Armand Brossard, Nantes. Tél. : 02 51 82 75 11. www.madambla.com

Noémie Cosmetics est multiethnique. On trouve dans cette boutique élégante un éventail de produits cosmétiques pour toutes les peaux, qu’elles soient noires, blanches ou métissées, et des conseils personnalisés. C’est le seul endroit à Nantes où on trouve, réunis, les parfums Sahlini (créés à Vertou), les produits Iman (ligne créée par la mannequin américaine), Black-up et Nacara, la première marque canadienne d’ethno-cosmétiques. « C’est un concept qui cartonne à Paris », dit Kadiatou Picot. « J’en rêvais depuis longtemps, et ça s’est réalisé ! » En 2008, la Boutique de Gestion Ouest l’aide à monter son dossier. Le comité d’agrément de Nantes Initiative lui accorde un prêt d’honneur, qui renforce son apport personnel. Kadiatou Picot franchit tous les obstacles et ouvre sa boutique en janvier cette année. Aujourd’hui, parrainée par un expert-comptable, elle pense déjà à ouvrir une deuxième boutique nantaise. Pendant que Noémie, sa fille de cinq ans, grandit. Noemie Cosmetics, 23 rue du Calvaire, Nantes. Tél. : 02 40 08 02 32

Nantes Métropole - septembre / octobre 2010 - 19

Expressions politiques

Face à la crise, quelles solutions pour dynamiser la Une politique cohérente pour un emploi pérenne Groupe Socialiste, Radical, Républicain et Démocrate. En 2009, dans l’hexagone, l’em-

ploi salarié a reculé pour atteindre un niveau jamais observé depuis 1945. Plus de 250.000 postes de travail ont été perdus. Pourtant, l’emploi reste une compétence de l’Etat et le rôle de chaque gouvernement est d’apporter des réponses cohérentes aux problèmes rencontrés. Or, au regard des derniers chiffres de l’emploi, on peut s’interroger sur la pertinence du plan de relance imaginé par le gouvernement Fillon, mais aussi sur sa capacité à agir concrètement. Localement, le gâchis humain et industriel généré par la fermeture de l’usine Goss est un exemple révélateur. Face à cette crise financière et sociale importante en France comme en Europe, le rôle de Nantes Métropole est de fédérer toutes les énergies au service des habitants du territoire, et de mobiliser tous les leviers nécessaires pour favoriser et pérenniser l’emploi. L’agglomération nantaise doit continuer de s’ouvrir à l’international. Car, c’est grâce à son accessibilité, son attractivité, sa qualité de vie que nous attirerons investisseurs, chefs d’entreprises, chercheurs, créateurs garants, à terme, d’un haut niveau d’emplois. Comme nous devons continuer d’accompagner tous les acteurs locaux des structures dédiés à l’envie d’entreprendre et à la création d’entreprise. De plus, Jean-Marc Ayrault et son équipe, en partenariat avec le Département et la Région, mettent en œuvre des moyens importants d’accès ou de retour à l’emploi. C’est notamment la Maison de l’Emploi métropolitaine et ses 7 espaces de proximité - afin d’être au plus près des endroits où le chômage frappe le plus - qui ont reçu plus de 28.000 personnes l’année dernière. Son existence, le savoir-faire des ses conseillers, les initiatives des partenaires institutionnels et/ou privés de celle-ci ont permis à plus de 2.000 de nos concitoyens de trouver

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ou de retrouver un travail, dont 637 un emploi durable, en 2009. Autre levier disponible pour notre collectivité : l’investissement. En effet, aujourd’hui, les collectivités locales représentent 70 % de l’investissement public. Et, en 2009, Nantes Métropole a investi 300 millions d’euros pour soutenir utilement l’activité, l’emploi et la formation. Nous devons continuer. De plus, via les différents appels d’offres auxquels répondent les entreprises désireuses de travailler avec Nantes Métropole, une clause dite d’insertion est mise en œuvre. Pour mémoire, ce dispositif a permis de créer plus d’un million d’heures de travail en trois ans et de donner un travail durable (ou une qualification reconnue) à plus de 1.000 personnes. Nantes Métropole doit aussi continuer de participer aux dispositifs d’aide au salariat dans le secteur associatif, tels les emplois tremplin et les contrats uniques d’insertion. Comme son rôle est de permettre l’accès aux concours de la fonction publique d’habitants parfois discriminés par leur lieu d’habitat, leur patronyme, leur couleur de peau. Enfin, nous savons que le niveau de formation joue un rôle déterminant sur le marché du travail ; fait accentué en temps de crise. Or, 17 % des jeunes qui quittent le système scolaire ne sont pas diplômés et 6 % des 20-24 ans sont sans qualification. Aussi l’École de la Deuxième Chance de l’estuaire de la Loire nous parait une réponse innovante et efficace, qui permettra à chaque jeune concerné d’acquérir un socle individualisé de formation indispensable à son entrée dans la vie active. Ce projet ambitieux est partagé par l’ensemble des acteurs publics de l’emploi. Et, nous le savons attendu par les intéressés.  groupe.srd@nantesmetropole.fr

Pour une transformation écologique et solidaire de l’économie Vert, régionaliste et solidaire. L’objectif des écologistes est double : En un, nous visons la

décroissance de l’empreinte écologique jusqu’à un niveau soutenable pour la planète. En deux, et simultanément, nous visons l’amélioration du bien être du plus grand nombre. Ainsi, nous ne pouvons nous contenter d’indicateurs comme le PIB pour mesurer comment va notre société. Il nous faut imaginer des indicateurs qui prennent en compte le bien être, la qualité de la vie… La croissance, dans ce cadre, est une notion qui est intimement liée au modèle ancien – et que nous n’avons de cesse de contester – d’économie libérale. Il n’y a aucune « croissance verte » que nous puissions en soi viser. Il y a en revanche une « économie verte qui est notre objectif : c’est elle que nous devons activer, et faire grandir. Cette économie ne sera pas un « îlot » isolé au sein de l’économie traditionnelle. Elle entraînera une nouvelle dynamique dans le développement d’emplois « verts » - dans les transports collectifs, l’agriculture bio, les énergies renouvelables… - tout comme elle entraînera, pour assurer le bien vivre que

création d’emplois et faciliter l’accès à l’emploi ? financier et les choix politiques de la droite au pouvoir sont énormes : le taux de chômage explose, l’emploi stable dans l’industrie est à son niveau le plus bas depuis1996, l’emploi dans les services publics et la fonction publique est mis à mal. Faire face au présent et préparer l’avenir nécessitent une dynamique de développement et d’aménagement. S’appuyant sur les industries existantes, il est indispensable de préparer les mutations nécessaires pour favoriser l’émergence des industries de demain. Cela implique le développement de la recherche publique et privée, le renforcement des activités portuaires et aéronautiques, la revitalisation des emplois industriels, notamment dans les PME… Nantes métropole se doit d’être un acteur de cette dynamique. L’aide à la formation et à l’insertion par l’économique, les fonds d’intervention économique pour l’emploi, l’école de la deuxième chance … sont autant d’éléments positifs au service de ces choix. groupe-communiste@nantesmetropole.fr

nous souhaitons, le développement de nouveaux services : petite enfance, dépendance, culture, formation, éducation, santé…, et tout comme elle sera dynamisée par de nouvelles façons de penser l’organisation de l’économie : ce que l’on appelle l’économie sociale et solidaire, secteur que Nantes Métropole soutient fortement depuis 2002 comme le projet à venir d’un pôle de développement sur l’île de Nantes piloté par les Ecossolies et prévu pour 2011. Parce qu’il est possible de concilier développement économique et progrès humain, mais aussi parce que nous sommes tous concernés par l’emploi, au cœur de l’avenir de notre société, vous pouvez nous rejoindre pour débattre sur http://www.etatsgenerauxemploiecologie.net !

Faire des choix de gauche Les conséquences de la crise du capitalisme

Groupe des élu-e-s communistes.

Investir pour favoriser l’emploi La crise n’épargne pas notre métropole. Cependant, comme l’Ouest de la France en général, Nantes Métropole résiste sans doute mieux qu’ailleurs à cette crise. La diversité des activités économiques (industrie, tertiaire, tourisme) est une richesse à préserver et il est impératif de maintenir l’activité industrielle et commerciale dans l’agglomération. À cet égard, le transfert du CHU sur l’Ile de Nantes pose des questions sur l’avenir du MIN. La présence d’infrastructures est absolument indispensable. On sait que la desserte TGV, le tramway ou la Cité des congrès participent à l’attractivité de la métropole. Ces investissements d’hier profitent à la génération actuelle ; notre devoir est de faire la même chose et d’investir aujourd’hui pour les générations futures. Groupe équilibre et démocratie.

La qualité de vie, enfin, fait partie des éléments nécessaires au développement. Il ne faut pas oublier que cette qualité de vie résulte ici d’une histoire et de volontés communales de préserver les paysages et d’assurer un développement harmonieux de leurs territoires. En cette période de crise, les communes et les intercommunalités doivent à la fois accompagner ceux qui sont les plus frappés et ne pas oublier d’investir pour l’avenir. Cet équilibre est l’une des clés de la sortie de crise. equilibre.democratie@nantesmetropole.fr

Soutenir la formation, les PME et TPE, la recherche Centre Démocratie et Progrès. Innovation,

internationalisation et investissement sont les piliers de la croissance. Formation, recherche, industrie, développement durable et numérique sont les priorités. Que peut faire Nantes Métropole ? Promouvoir la formation en alternance, adaptée aux besoins des entreprises. Renforcer les partenariats université, grandes écoles et réseaux d’entreprises. Attirer capitaux et sièges sociaux d’entreprises. Adapter les zones d’activités aux différents territoires. Les implanter à proximité de l’habitat. Conjuguer les savoir-faire des PME et soustraitants sur les filières d’avenir, les technologies et activités innovantes. Encourager les partenariats public-privé pour entraîner l’investissement privé indispensable à la reprise économique. Favoriser l’évolution des pratiques bancaires relatives aux frais et au crédit entreprises. Promouvoir les éco, bio et nanotechnologies, la fibre optique, l’automobile verte, un réseau public de recharge de véhicules électriques et un modèle urbain de ville durable. Favoriser le développement de réseaux très haut débit et de services numériques. groupecdp@free.fr

Nantes Métropole - septembre / octobre 2010 - 21

La Métropole avec vous

L’Atelier Climat Nantes Métropole a lancé son Atelier Climat, une expérience de démocratie participative inédite pour construire l’éco-métropole de demain. Le 26 juin dernier, près de 200 habitants de l’agglomération nantaise étaient réunis à la Cité des Congrès de Nantes pour le top départ d’une expérience unique en France : l’Atelier Climat de Nantes Métropole. Issues de 150 ménages représentatifs de la population de l’agglomération, ces personnes

et les bonnes pratiques en matière de développement durable. En échangeant

mises en œuvre par Nantes Métropole pour accompagner les habi-

Réduire de 80 à 90 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2050.

entre eux mais aussi avec les élus, les agents des services de Nantes Métropole et des experts, les participants à l’atelier vont

tants vers un mode de vie moins émetteur de CO2. « Nantes Métropole n’est directement responsable que de 6 % des émissions

donc agir tous ensemble, a expliqué Jean-Marc Ayrault, Président de Nantes Métropole. Pour relever ce défi, j’attends de vous des propositions et des idées qui améliorent les politiques publiques de Nantes Métropole et mobilisent l’ensemble de ses 600 000 habitants. »

Expertise

citoyenne.

Et l’enjeu est de taille. Aujourd’hui, les scientifiques recommandent de limiter la hausse moyenne des températures sur la planète à 2 °C d’ici à 2100.

Nantes Métropole à besoin du concours de chacun, explique Ronan Dantec, vice-président de Nantes Métropole en charge de l’Agenda 21. Le changement climatique est un enjeu global qui nécessite des actions locales. » Les 150 familles participant à l’Atelier Climat vont apporter leur expertise citoyenne et permettre à Nantes Métropole d’infléchir ses politiques publiques. Elles vont aussi bénéficier d’informations et de conseils

Nantes Métropole a besoin du concours de chacun pour atteindre ses objectifs.

Première rencontre entre élus et citoyens lors de l’Atelier Climat.

ont accepté de s’engager dans une démarche totalement innovante. Pendant un an, jusqu’en juin 2011, elles vont participer à un atelier citoyen sur les enjeux climatiques

explorer comment chacun peut limiter son impact sur l’environnement et diminuer ses émissions de gaz à effet de serre. Il s’agit aussi de tester les politiques publiques

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de gaz à effet de serre produites sur son territoire. Les 94 % restants sont le fait des entreprises, des habitants. Pour lutter contre le changement climatique, nous devons

Pour les pays développés, cet objectif implique de réduire de 80 à 90 % leurs émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2050. Consciente qu’elle doit participer à cet effort collectif, Nantes Métropole s’est dotée dès 2007 d’un Plan Climat qui vise une réduction de 50 % des émissions de gaz à effet de serre de son territoire en 2025 (-30 % en 2020). « Pour atteindre cet objectif ambitieux,

pour modifier en douceur leurs comportements, au bénéfice de tous. « En agissant tous individuellement, à votre niveau et selon vos moyens, vous apportez à l’ensemble de la collectivité et vous contribuez à la construction d’une véritable écométropole, a déclaré JeanMarc Ayrault. Grâce à vous et à l’Atelier Climat, nous allons inventer ensemble un nouveau modèle de société. » • CP

Ils participent à l’Atelier Climat Michel Hug de Basse-Goulaine

Fabrice Bernard de Saint-Sébastien-sur-Loire

« En tant que citoyen, je me sens concerné par les questions environnementales. Voilà pourquoi j’ai accepté de participer à l’Atelier Climat. En échangeant avec les autres habitants, je vais pouvoir m’enrichir de leurs expériences. L’Atelier Climat peut-il avoir une véritable influence sur les politiques publiques de Nantes Métropole ? Cette question, beaucoup se la posent. En ce qui me concerne, je l’espère vraiment car l’enjeu est de taille. Il s’agit de pouvoir laisser une planète vivable à nos enfants et à nos petits-enfants. Je souhaite vraiment m’investir, mais je m’interroge sur la capacité qu’ont les collectivités locales à agir dans un monde globalisé comme le nôtre. Établir ainsi le dialogue avec les citoyens est une démarche très positive et je crois que les élus devraient le faire plus fréquemment ».

« J’essaie de limiter mon impact sur l’environnement au quotidien en triant mes déchets et en étant vigilant concernant ma consommation d’énergie. En tant que parents, nous devons prendre nos responsabilités et agir pour protéger l’avenir de nos enfants. Participer à l’Atelier Climat est une occasion d’être mieux informé, de partager des expériences et d’apporter sa contribution à la collectivité. Même si de nombreuses initiatives sont déjà menées, on peut faire beaucoup plus en matière de recyclage de déchets et d’économie d’énergie. Les collectivités locales doivent développer des solutions innovantes qui bénéficient à l’ensemble des citoyens. J’espère que les conclusions de l’Atelier auront un réel impact sur les politiques publiques de Nantes Métropole. C’est une bonne chose que les élus nous demandent notre avis et nous écoutent. Ils devraient le faire plus souvent. »

Sophie et David Parpaillon de Saint-Herblain « Au quotidien, nous essayons de faire des petits gestes pour préserver l’environnement, de changer nos habitudes. S’il l’on veut que l’état de la planète s’améliore, nous devons tous nous mobiliser. L’Atelier Climat est pour nous l’occasion de participer à une réflexion collective, d’échanger des idées et de recevoir des conseils. En apprenant ainsi les uns des autres, nous pourrons agir plus efficacement. Nous allons aussi partager l’expérience avec nos amis, nos familles pour les sensibiliser. On attend beaucoup du bilan carbone. Grâce à cet outil, nous allons savoir comment mieux agir. Nous espérons vraiment que l’Atelier Climat permette de changer les choses au niveau local. Nous sommes sans doute un peu utopiques, mais nous avons beaucoup d’espoir et nous ne voulons pas être déçus. »

Johan Drouet et Emilie Le Ny de Nantes « Nous achetons nos produits alimentaires en vente directe, nous trions nos déchets et nous n’avons qu’une seule voiture, mais nous aimerions davantage nous investir pour protéger l’environnement. En participant à l’Atelier Climat, nous espérons rencontrer d’autres personnes, échanger des idées permettant d’améliorer encore nos gestes quotidiens. L’atelier peut nous fournir des clés pour en faire plus. Nous espérons que cette expérience débouchera sur des réalisations concrètes au niveau du territoire de Nantes Métropole. Nous serons attentifs à cela. Le bilan carbone est un outil très intéressant. Il va nous permettre de mesurer notre impact réel sur l’environnement et de faire des économies. Consulter les habitants est une bonne idée, mais cela doit être sincère. Il ne faut pas que les choses soient décidées à l’avance. Nous regrettons un peu qu’il y ait si peu de jeunes parmi les participants. »

Nantes Métropole - septembre / octobre 2010 - 23

Agenda

L’Espace Info Energie organisent deux ateliers sur l’habitat et les économies d’énergie. Le 28/09 pour la construction, le 01/10 pour la rénovation, au Centre d’exposition de Nantes Métropole. Contact : 02 40 08 03 30 ou pie44@alisee.org.

Le Circuit de la Gournerie

Saint-Herblain. Situé au Nord de la commune de Saint-Herblain, le site de la Gournerie fut acquis en 1602 par le chevalier Jean de Bruc de la Grée, issu de la vieille noblesse locale. Au cours des siècles suivants,

le site changea plusieurs fois de propriétaire, avant d’être racheté par la Ville de SaintHerblain en 1973. D’une superficie de plus de 100 hectares, ce domaine est aujourd’hui devenu un espace de loisirs plein de charme

sillonné par un sentier de 4,4 km. Accessible à tous, ce parcours permet de découvrir tour à tour des prairies, des étangs, des arbres remarquables et, bien sûr, le château, sa chapelle et son ancienne orangerie. Tout le long du sentier, des aires de repos et de jeux sont à la disposition des petits et des grands. En sortant des bois du domaine où cohabitent peupliers, châtaigniers, cyprès, platanes et autres tilleuls, les promeneurs pourront découvrir un verger conservatoire et un rucher école. Pour les amateurs de flore, le parc de la Gournerie recèle de nombreuses merveilles, parmi lesquelles des espèces peu communes comme la petite musquée ou moscatelle, ou l’ornithogale en ombelle ou belle de onze heures. Ceux dont le regard est d’avantage attiré vers les cieux ne seront pas en reste. En marchant le nez en l’air, ils pourront admirer les cimes d’un séquoia ou d’un chêne-liège plus que centenaire. Pour vous y rendre : garez-vous sur le parking situé boulevard du Professeur Jacques Monod et suivez le balisage jaune. Plus d’infos sur www.saint-herblain.fr

La Soie et le Canon

Nantes. En octobre 1700, L’Amphitrite, premier navire français à commercer avec

la Chine, revient à Nantes pour vendre sa cargaison. C’est ainsi que se développe en France un goût pour la Chine de grande ampleur et que l’Europe devient sinophile. Jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, ce commerce est dominé par les Chinois. La Chine attire de plus en plus les convoitises, mais, peu à peu, le mythe s’écorne. Les guerres de l’Opium au XIXe siècle et le sac du Palais d’Été à Pékin en 1860 achèvent la bascule du rapport économique au profit des Européens et participent au déclin de l’Empire du Milieu. L’exposition « La Soie et le Canon » met en lumière les relations franco-chinoises entre 1700 et 1860 et montre l’évolution du regard porté sur l’Extrême-Orient, en présentant objets et documents prestigieux. L’exposition éclaire aussi notre rapport à la Chine d’aujourd’hui, toujours fascinante et souvent critiquée. Jusqu’au 7 novembre au Château des ducs de Bretagne, place Marc Elder à Nantes. Rens. : www.chateau-nantes.fr

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LA FÊTE DE L’ABEILLE

La 19e Fête de la Science se déroulera du 21 au 24 octobre 2010. Le thème de cette année : « Bioéthique et biodiversité : quels défis pour l’avenir ». Plus d’infos : www.fetedelascience.fr

La Bataille de Waterloo Sainte-Luce-sur-Loire. Alexandre et Gertrude, couple de petits bourgeois, vivent avec leurs enfants

Annibal et Eléonore. Attention, la vie bien réglée de cette famille n’est pas si lisse. Une menace plane. La voisine se balade toujours en culotte. Des culottes qu’elle fabrique comme elle l’a appris chez les religieuses. Au fait, la bataille de Waterloo, c’était quand ? On ne vous apprend pas ça à l’école ? Il serait inutile de résumer l’univers loufoque de l’auteur Louis Calaferte tant il est riche. Il décrit au vitriol les rapports humains, traque le détail et sublime les moments où tout dérape. Ici, le Théâtre régional des Pays de la Loire renoue avec la comédie déjantée et les personnages bêtes et méchants.

Le 22 octobre à Ligéria, rue de la Loire à Sainte-Luce-sur-Loire. Tarifs : 9/13 €. Rens. : 02 40 86 16 39.

Nantes. Les 10, 11 et 12 septembre prochains, l’Union des apiculteurs de LoireAtlantique organise la Fête de l’abeille. Au programme : conférences, ruches géantes, extraction de miel, installations végétales, jardinage, expositions de photos, dégustations, spectacles vivants. Trois jours d’animation, de sensibilisation et de découvertes consacrés aux abeilles, ces petits insectes si indispensables à l’homme et à l’environnement, aujourd’hui menacés. Du 10 au 12 septembre aux Nefs des Machines de l’Île, boulevard Léon Bureau à Nantes. Entrée libre. Rens. : 02 40 71 95 20.

JOURS DE FÊTE

Scopitone Nantes. Pour sa 9 édition, le festival Scopitone, résolument nantais et e

pluridisciplinaire, propose un véritable parcours. Au croisement des cultures électroniques et des arts numériques, le festival restera ancré, avec sa friche numérique et électro, dans les halles Alstom, sur l’Île de Nantes. Il investira aussi 7 autres lieux, et proposera expositions, projections, spectacles jeune public, concerts et performances ! Nouveauté 2010, deux lieux insolites seront mis en valeur avec des performances inédites : les artistes AntiVJ donneront vie au Château des ducs de Bretagne pour une expérience audiovisuelle spectaculaire. Performance subaquatique en piscine avec Wet Sounds : les nageurs, en apesanteur, se trouvent totalement immergés dans les ambiances sonores du britannique Joel Cahen.

Du 15 au 19 septembre à Nantes. Plus d’infos www.scopitone.org et un entretien avec Eric Boistard, directeur du festival Scopitone sur www. nantesmetropole.fr

Le Cirque Plume Rezé. En 2006, le Cirque Plume nous avait éblouis avec « Plic Ploc », une histoire d’eau ! En 2010, Bernard Kudlak et sa troupe magique nous embarquent dans « l’Atelier du peintre », une visite guidée à travers leur musée des Beaux-Arts. Les artistes entrent dans l’atelier, s’emparent des outils du peintre, s’approprient ses gestes et les passent au crible de leur art également millénaire : ils sont voltigeurs, jongleurs, clowns, musiciens. L’histoire des arts est ici prétexte à des compositions de tableaux vivants, en chair et en os, des figures libres, des personnages qui sortent du cadre et s’envolent. L’infatigable troupe est fidèle à sa ligne : communiquer un souffle de fraîcheur, transmettre une poésie loufoque, faire jaillir les étincelles de l’enfance, éblouir et faire rêver ! Du 21 octobre au 7 novembre, sous chapiteau, place du Pays de Retz à Rezé. Tarifs : de 18 à 29 €. Rens. : 02 51 70 78 00 ou www.larcareze.fr

SaintHerblain.

Événement culturel, familial, convivial et populaire, Jours de Fête a l’ambition de promouvoir des artistes de multiples univers. Le temps d’un week-end, compagnies locales, régionales, nationales et internationales investissent le beau parc de la Bégraisière pour donner de nombreux spectacles. Jours de Fête, ce sont aussi des espaces à rêver, des rencontres, des tables à partager, des jeux, des sensations fortes. Musiciens, danseurs, comédiens, plasticiens, clowns et chanteurs font de nous des rêveurs de haute voltige, des contemplatifs aux pensées secrètes, des humains aux plaisirs non dissimulés. Les 11 et 12 septembre au Parc de la Bégraisière, rue Rabelais à Saint-Herblain. Entrée libre. Rens. : 02 28 25 25 00 ou www. onyx-culturel.org

Nantes Métropole - septembre / octobre 2010 - 25

Agenda

La traditionnelle fête foraine de l’été se déroule du 4 sept. au 3 oct. sur les cours Saint-Pierre et Saint-André à Nantes.

System D Nantes. Le Festival System D est proposé par l’Atelier des Initiatives,

association d’éducation populaire qui encourage la prise d’initiatives et l’accès à la culture des jeunes. Ainsi, le festival System D soutient l’engagement des jeunes, valorise leurs initiatives et leur permet de s’impliquer dans la création d’événements collectifs. Au programme de cette 3e édition : une carte blanche à Elodie Rama pour une balade musicale dans le New York des années trente à 50 ; des spectacles de rue ; des marionnettes pour les enfants ; des projections de films ; des ateliers et expositions d’arts graphiques ; et du jardinage urbain. Les 25 et 26 septembre aux Nefs des Machines de l’Île, boulevard Léon Bureau à Nantes. Entrée libre. Rens. : 02 51 89 95 47 ou www.festivalsystemd.fr

JP NATAF La Chapelle-surErdre. Des « Privés »

et des « Innocents », des sessions en solo, des B.O. de films, des reprises en duo, ainsi va la carrière en long métrage de JP Nataf, entre tonus rock, dentelle pop et noirceurs secrètes. Toujours candide, JP Nataf fait cavalier seul et de la musique en toute innocence. Il verse sur des textes introspectifs, parfois noirs, une pop folk légère. Sur scène, il dévoile ses orfèvreries mélodiques et ses harmo nies si personnelles qui font de lui l’un des plus considérables songwriters actuels, l’un des rares à faire swinguer le français. Le 14 octobre à Capellia, chemin de la Roche Blanche à La Chapelle-surErdre. Tarifs : de 8 à 20 €. Rens. : 02 40 72 97 58.

L’Illusion conjugale Carquefou. Il est risqué de prendre son conjoint pour confident. La sincérité comme base de

l’harmonie du couple est un leurre. Prenez Jeanne et Maxime. Après des années de mariage heureux, ils décident de s’avouer leurs écarts. C’est le début de suspicions et de jalousies intolérables. Aucun mensonge n’est sans conséquence. Au fond, la confiance doit rester une illusion. Maxime avoue beaucoup d’aventures alors que Jeanne n’en confesse qu’une. Mais pour son mari c’est encore pire. Moralité : le mensonge n’est grave que lorsqu’il est découvert. Dans cette pièce nominée 5 fois aux Molières 2010, Eric Assous livre un petit bijou dramatique avec des dialogues étincelants.

Du 12 au 16 octobre au Théâtre de la Fleuriaye, boulevard Ampère à Carquefou. Tarifs : de 8 à 36 €. Rens. : 02 28 22 24 24 ou www.carquefou.fr

LA CONFIDENCE DES OISEAUX Saint-Herblain. Chorégraphie de Luc Petton par la Compagnie Le Guetteur. Deux danseuses sortent de la nuit avec leur carquois et leur perchoir. Elles tendent un bras, une jambe et offrent un appui à leurs partenaires : geais, pies, corneilles… Le plus téméraire de ces volatiles fait alors un vol au-dessus des spectateurs médusés. Luc Petton a fait de sa compagnie une volière habitée par des danseurs, des oiseleurs et des bêtes à plume. Luc Petton porte depuis longtemps ce projet singulier mettant en scène danseurs et oiseaux. Ce spectacle est né de cette rencontre inédite entre humain et animal. Le chorégraphe aux oiseaux présente un ballet au rythme d’une parade amoureuse, comme un bol d’air bienvenu. Les 21 et 22 octobre à l’Onyx, place Océane – Atlantis à Saint-Herblain. Tarifs : de 8 à 20 €. Rens. : 02 28 25 25 00.

26 - Nantes Métropole - septembre / octobre 2010

LES MATOUS Chanson. Ces archéologues de la poésie populaire ont un goût sûr pour dénicher des pépites dans la grande histoire de la chanson. Toujours emmenés par Yves Prual, les Matous, après toutes ces années, sont devenus des papys. La venue des petits-enfants leur a donné l’envie de chanter pour eux, à l’occasion de ce nouveau spectacle à partager en famille qui revisite leurs 30 années de scène. Le 5 octobre à L’Odyssée, Bois Cesbron à Orvault.

Tarifs : de 6 à 14 €. Rens. : 02 51 78 37 47.

RAUL PAZ Chanson. Star de la nouvelle musique cubaine, Raul Paz renouvelle avec brio la musique latine en y intégrant de la pop, de l’électro, du rock, du reggae. Sa vitalité et sa voix exceptionnelle font de chacun de ses concerts un événement. Le 17 septembre à Capellia, chemin de la Roche Blanche à La Chapellesur-Erdre.

Tarifs : de 12 à 20 €. Rens. : 02 40 72 97 58.

PETITES ET MOYENNES ENTOURLOUPES Comédie de JeanJacques Devaux. Trop dur d’être un patron, magouilleur et cynique, si, à la veille de Noël, on ne peut même plus virer une comptable. Et comme celle-ci a l’audace de se plaindre, on se demande vraiment où va le monde de l’entreprise. Et si, pardessus le marché, on a une famille décomposée qu’il faut gérer tout seul,

ça devient épouvantable de faire partie de la classe dirigeante. Du 14 septembre au 2 octobre à la Compagnie du Café Théâtre, rue des Carmélites à Nantes.

Tarifs : 13/18 €. Rens. : 02 40 89 65 01. MA VALISE Musiques actuelles. Depuis déjà 10 ans, ces 4 musiciens nantais butinent les salles de concert. Entre rock, chansons et musiques du monde, Ma Valise s’invente un style sans frontières, nourri des musiques tziganes et populaires de l’Est, de sonorités africaines, latines et jamaïcaines. Chanteurs polyglottes, ces globe-trotters offrent un métissage festif et original. Le 19 septembre sur la Place des Filets de Trentemoult à Rezé.

Entrée libre.

EXPLOSION Percussions du Québec par la Compagnie BAM. Ce steel-band réunit 3 percussionnistes de talent, venus du Québec. Ils proposent un spectacle étonnant et drôle, où règne la bonne humeur. « Explosion » électrise la foule avec des rythmes contagieux et des scénarios comiques délirants. Les personnages, comme sortis d’une bande dessinée, parlent un langage qui leur est propre… mais compris par tous. Le 15 octobre à l’Embarcadère, rue Marie Curie à SaintSébastien-sur-Loire.

Tarifs : de 5 à 25 €. Rens. : www.saintsebastien.fr

Sortie(s)

ABRITER LES PAPILLONS Installation artistique de Philippe Caillaud. Perchés au-dessus des végétaux, les lépidohomes, maisons pour papillons, créés par l’artiste, définissent un nouveau territoire entre ciel et terre. Le lépidohome, asile pour lépidoptères fatigués de jardiner aux côtés de l’homme ou tout simplement las de butiner, est un écrin élégant et sacré mais illusoire. Jusqu’au 30 septembre au Muséum d’histoire naturelle, rue Voltaire à Nantes. Entrée libre.

8 octobre à La Carrière, rue du Docteur Boubée à Saint-Herblain.

Tarifs : 20/25 €. Rens. : 02 28 25 25 00.

Rens. : 02 40 41 55 00.

JEAN-PIERRE LÉVY Exposition. Sculpteur, mais aussi peintre, musicien et écrivain, Jean-Pierre Lévy présente une rétrospective de 43 ans de carrière. Entrer dans son univers est une expérience surprenante. Il taille la pierre, le bois et le métal. Il dessine des lampes, des meubles, crée des trophées… Du 17 au 30 septembre au Centre associatif et culturel des Sorinières, rue du Général de Gaulle.

Entrée libre. Rens. : 02 40 13 00 00.

NINA HAGEN Musiques actuelles. Icône du punk opéra, Nina Hagen est sans conteste la plus grande rock star allemande. Interprète de Bertolt Brecht ou de Janis Joplin, créatrice de la version allemande de la comédie musicale, Nina Hagen surfe sur les styles. En 2010, elle fait son grand retour avec un nouvel album et une tournée internationale. Le

BANCS PUBLICS Création artistique éphémère. Des bancs publics pour se reposer, se rencontrer, rêver, écouter, découvrir, créer… Installation proposée par le collectif d’artiste l’Infüsoire qui réunit des plasticiens, musiciens, lecteurs, vidéastes, paysagistes, urbanistes, fleuristes. Dépassant les frontières de l’art, ils proposent des événements où les pratiques et les savoirs de chacun se rencontrent. Jusqu’au 30 septembre au Parc de la Moutonnerie, rue Francisco Ferrer à Nantes. Entrée libre. DERVISH Musique irlandaise. Après 20 ans d’existence, Dervish est aujourd’hui l’un des plus grands groupes de musique irlandaise. La voix de Cathy Jordan chante la douleur et le sentiment d’isolement. Mais la musique sait aussi se faire danse, exprimant la joie. Dervish a intégré des siècles de transmission orale, l’héritage de ses aînés et l’apport des groupes des années 70-80. Le 5 octobre au Piano’cktail, rue Ginsheim-Gustavburg à Bouguenais.

Tarifs : de 9 à 16 €. Rens. : 02 40 65 05 25. MOLLY JOHNSON Musiques actuelles. Avec un jazz empreint de sonorités pop, rock et soul, Molly Johnson propose une musique généreuse, sensuelle,

métisse et moderne. Ses influences éclectiques confèrent à cette chanteuse canadienne une riche personnalité musicale d’une grande maturité. Reconnue sur la scène nord-américaine, elle revient en France avec Lucky, son 4e album dans lequel elle reprend les standards de sa jeunesse. Le 20 octobre à La Fleuriaye, boulevard Ampère à Carquefou.

Tarif : 38 €. Rens. : 02 28 22 24 24.

C’EST BEAU, C’EST BIO Spectacle de chansons interactif. Ce spectacle est drôle, écologique, dynamique, entraînant. Un vrai rayon de soleil qui donne de l’énergie sans cesse renouvelable. Avec ses deux musiciens, Philippe Miko monte sur scène pour partager son répertoire et sa passion. Un spectacle pour tous ceux qui ont été enfants au moins une fois dans leur vie. Du 22 septembre au 3 octobre au Théâtre de Jeanne, rue des Salorges à Nantes.

Tarif : 8 €. Rens. : 02 40 69 66 66. YOLDELICE Musiques actuelles. Né au carrefour de l’Andalousie, de la Californie et de Paris, entre folk, rock et soul, Yodelice est un infatigable voyageur. On sent chez lui un instinct pop impeccable, servi par une voix limpide capable de lancer avec désinvolture une mélodie neuve qui s’accroche à la mémoire comme si on la connaissait depuis toujours. Le 15 octobre au Piano’cktail, rue

Ginsheim-Gustavburg à Bouguenais.

Tarifs : de 13 à 24 €. Rens. : 02 40 65 05 25. CABARET Spectacle musical. Contestataires sous l’occupation allemande, les zazous vivaient au rythme du jazz et de la provocation. Aujourd’hui, dans un véritable cabaret évoluant en musique autour des spectateurs, les zazous délivrent leur message loufoque. Suivez ces zazous pour un voyage dans les années 1940, clin d’œil à Boris Vian, Charles Trenet, Django Reinhardt. Le 16 octobre à la Salle Hippolyte Derouet, rue des Papillons aux Sorinières.

Tarifs : 4/8 €. Rens. : 02 40 13 00 00.

Bulle et Bob à la plage Théâtre musical pour enfants à partir de 3 ans. Une plage, un seau, une pelle et deux enfants qui jouent. Bulle et Bob creusent, patouillent, construisant un château. Ils se chamaillent et s’amusent, mais la mer monte… Des chansons originales, des comptines, des jeux de doigts… Sur scène, ce joli conte musical s’enrichit du jeu de la comédiennechanteuse et du musicien. Le 13 octobre au Théâtre de la Gobinière, avenue de la Ferrière à Orvault.

Tarifs : de 5 à 7 €. Rens. : 02 51 78 37 47.

Adresses, numéros et sites utiles Nantes Métropole S AMU (urgence médicale) 15 02 40 99 48 48 Pompiers : 18 www.nantesmetropole.fr Police : 17 www.me-metropole-nantaise.org SOS médecins : Infocirculation 02 40 50 30 30 Allô Enfance Maltraitée : 119 www.infocirculation.fr Sida Info Service : Allô Propreté

Tan 0 810 444 444

Prix d’un appel local.

www.tan.fr

Centre des Expositions 02 40 99 48 94 Office de Tourisme de Nantes Métropole (OTNM) 0892 464 044 www.nantes-tourisme.com

Nantes Métropole, 2 cours du Champ-de-Mars 44923 Nantes CEDEX 9. Directeur de la Publication : Jean-Marc Ayrault. Codirecteur de la publication : Frédéric Vasse. Rédacteur en chef : David Pouilloux. Photographe : Patrick Garçon. Journalistes : Carole Paquelet, Emmanuel Bouvet. Ont collaboré à ce numéro : Franck Albert, Caroline Demaison, Édith Panigot, Emmanuelle Ramond, Sylvia Gillion, Isabelle Corbé, Fabien Le Dantec, Cécile Faver. Diffusion : Adrexo - Virginie Barbault et Sophie Oliviero. Éditeur : Direction de la communication de Nantes Métropole. Infographie : Idé. Impression : Imaye Graphic, Label IMPRIM’VERT, Laval.

Nantes Métropole - septembre / octobre 2010 - 27

Esprit métropolitain

et biodégradables, charpentes et planchers d’étages livrés prêts à monter, chantier produisant peu de nuisances, récupération des déchets (selon les normes Haute Qualité Environnementale), les maisons à ossature bois séduisent aussi pour leur confort lié à leurs performances en matière

Patrick Garçon

« Le bois est un matériau champion à plus d’un titre »

La fibre du bois Christine Kolan, architecte et cofondatrice de l’agence K, conçoit des maisons en bois contemporaines.

ls s‘appellent Douglas, Red Cedar ou mélèze. Ce ne sont pas les héros d’un western fôrestier, mais les plus belles essences de bois avec lesquelles la plupart des maisons en bois d’aujourd’hui sont construites. Maisons à ossature bois (charpentes, murs, balcons), bardages – secondes peaux isolantes en fibre de bois qui habillent une maison en pierre ou en béton –, extensions ou surélévations de bâtiments, terrasses…. « Le bois, c’est une histoire de goût, peut-être aussi une histoire de racines. On a une approche presque instinctive. Ce qui importe, c’est de créer un nouvel espace lumineux et joyeux où il fait bon vivre. Le faire avec les autres et le faire bien ! » explique Christine Kolan.

28 - Nantes Métropole - septembre / octobre 2010

Le bois, matériau « champion ». À l’origine de chaque construction bois, il y a un plan, telle une partition qui concerne l’intérieur comme l’extérieur de la future habitation. Christine Kolan l’élabore point par point en duo avec Philippe Kolan (tous deux sont architectes DPLG – diplômé par le gouvernement – respectivement depuis 1992 et 1989) et leur petite équipe de l’agence K, cofondée en 2003. « On vient souvent nous voir pour des extensions, ce qui n’était pas le cas dans les années 90-95. Une construction parpaing a le même coût qu’une construction bois, pourtant en progression régulière depuis plusieurs années », souligne Christine Kolan. Temps court de mise en œuvre, matériaux naturels

d’isolation thermique, et pour leur capacité à lutter contre l’effet de serre. Le bois est un matériau « champion » à plus d’un titre ! «Avec le développement durable, on gagne en confiance avec les entreprises et les clients », affirme Christine Kolan. Un orchestre symphonique. L’Agence K a développé depuis cinq ans une « gamme architecturale » d’une quarantaine de réalisations. Récemment, quatre pavillons du rond-point des Châtaigniers (Nantes Habitat) avec de grandes fenêtres ont vu le jour, ainsi que des extensions pour les bureaux du Laboratoire des Ponts et Chaussées à Bouguenais. Depuis trois ans, Christine Kolan conçoit les métamorphoses intérieures successives de l’hôtel Le Régent à Pornichet. Et elle confie toutes ces réalisations à des « musiciens » hors pair, choisis après casting ! Parmi eux, une équipe de charpentiers, telle celle de l’entreprise Leduc à Sainte-Pazanne ou celle de LCA (Les Charpentiers de L’Atlantique) à la Boissière-de-Montaigu. Autre exemple : une équipe de couvreurs (comme ceux de l’entreprise métropolitaine Tallot), une équipe d’électriciens (La Régionale à Nantes), de plombiers, de spécialistes en VMC (ventilation mécanique contrôlée), etc. En tout, une douzaine de corps de métiers sont représentés. « J’ai parfois géré six chantiers en même temps, chacun faisant appel à quinze entreprises. Ça fait beaucoup de monde ! » raconte Christine Kolan. Comme à la tête d’un orchestre symphonique. Le résultat ? Un « concert » architectural qui dure plusieurs siècles. • Cécile Faver Agence K architectes Christine et Philippe Kolan 3 rue des Roquios, quai Roche Maurice, Nantes. Tél. : 02 51 80 72 72. www.agencek.net